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  • il y a 20 heures
Ce mercredi 8 octobre, Antoine Larigaudrie a reçu Laurent Grassin, directeur des médias de Boursorama, et Géraldine Métifeux, associée gérante chez Alter Egale, dans l'émission Tout pour investir sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Tout pour investir, le déchiffrage.
00:05Bon, et ils n'y échapperont pas.
00:07Géraldine Métifeux d'Alter Egal, bonjour.
00:09Bonjour Antoine.
00:10Merci d'être en direct avec nous, Laurent Grassin de Borsorama.
00:13Bonjour.
00:13On n'y échappera pas, voilà, ces derniers jours,
00:16chaque déchiffrage commençait par un petit commentaire
00:19sur le bazar politique du moment.
00:22Donc là, on a Sébastien Lecornu qui nous dit
00:23« On a peut-être un petit peu de lumière au bout du tunnel,
00:26on a peut-être quelques points d'accord en vue d'un budget
00:29avant la fin de l'année.
00:32La dissolution, a priori, pour l'instant, on écarte le scénario.
00:37Bon, tout peut encore changer.
00:38Il s'exprime aux 20h ce soir,
00:42peut-être même avant d'aller voir Emmanuel Macron
00:44pour lui rendre compte du résultat de ces discussions.
00:49Bref, on reste dans un bazar absolument insensé
00:51et au micro, on enchaîne les intervenants qui nous disent
00:54« Écoutez, là, vraiment, on ne sait plus quoi faire.
00:56On craint vraiment une crise économique en France, désormais.
00:59Donc là, il est plus qu'urgent d'agir. »
01:02Oui, sauf qu'ici, c'est tout pour investir.
01:05Et du côté de l'investisseur particulier,
01:07nous, on se dit qu'au final, cet immobilisme,
01:09même si c'est un flou assez prononcé,
01:13on voit que la conséquence directe,
01:16c'est que finalement, le CAC 40,
01:17après une réaction un peu épidermique,
01:19encore contrebalancée dans la séance de lundi,
01:21finalement, continue à vivre sa vie de son côté.
01:23Et si on tire le trait de se dire, finalement,
01:26est-ce que ça pourrait être préjudiciable
01:28pour les valeurs cotées en bourse ?
01:29On fait une espèce de calcul en se disant
01:31qu'on pourrait d'emblée placer les bancaires,
01:34les financières, c'est quoi ?
01:3510%, un peu plus de 10% de la capitalisation de l'indice.
01:38On pourrait rajouter de la distribution avec Carrefour.
01:40On pourrait rajouter des foncières.
01:42Alors, Nexity, c'est chaud.
01:43Voilà, on pourrait rajouter tout ce qui...
01:45Mais au final, on arrive à un tiers du CAC 40.
01:48Et à côté de ça, on sait, on le dit souvent,
01:51on partage cette statistique,
01:52que plus de 70% des revenus des entreprises du CAC 40
01:55est maintenant à l'international.
01:57Et que par ailleurs, au sein de lundi,
01:58on a des secteurs qui vont bien,
01:59le luxe va mieux,
02:00les coûts ont commencé à rebondir,
02:02la défense, on n'en parle pas.
02:04Donc, pour le moment,
02:05ce brouillard ne pénalise pas,
02:08en tout cas, les investissements
02:10et en tout cas l'indice français.
02:10Et la défense, d'ailleurs, on en parlera
02:12avec Jean-Baptiste de Pascal tout à l'heure,
02:14d'Interinvest.
02:15Est-ce que, finalement, ce secteur
02:17qui cherche un second souffle
02:18après un très beau début d'année,
02:20est-ce que ce n'est pas justement
02:21une opportunité, là, en ce moment,
02:23en attendant qu'il y ait à nouveau
02:24du vent dans les voiles,
02:25de se positionner dès maintenant ?
02:26Géraldine Métifeux, vous savez,
02:28c'est un terme que j'aime beaucoup
02:30dans cette émission, c'est la boîte à outils.
02:31On a une boîte à outils
02:32pour un petit peu bricoler
02:35notre ingénierie patrimoniale.
02:37Vous, c'est plus du côté constitutionnel
02:39que vos questions tournent
02:43autour de ce qui se passe.
02:45Pour le coup, on voit nos clients,
02:46c'est les points trimestriels,
02:47et ainsi de suite.
02:48Donc, très clairement,
02:49ils sont agités,
02:49pour l'essentiel,
02:50ils sont quand même stressés
02:51par ce qui se passe.
02:52Et moi, je rejoins votre discours, Laurent.
02:54D'abord, je ne peux que le constater
02:54que le CAC 40 est relativement indifférent
02:56à tout ce qui se passe.
02:57Mais si je peux me permettre,
02:58le Nasdaq est indifférent
02:59à ce qui se passe
03:00et les craintes sur l'IA.
03:01Sauf que les marchés actions
03:02sont relativement sourds
03:03à tous les problèmes en général.
03:04Donc, effectivement,
03:05le CAC 40 est comme tout le monde,
03:06et comme tous les indices boursiers.
03:08Après, nous,
03:09ce qui va aussi nous intéresser,
03:10c'est cette fameuse loi de finances.
03:12Parce qu'il faut bien savoir
03:12à un moment ou à un autre
03:13comment on va être mangé.
03:14Alors, les entrepreneurs,
03:15pour l'IS, la CVAE,
03:17dont on a beaucoup parlé,
03:18et ainsi de suite et ainsi de suite,
03:19ou les apprentis
03:20qu'on va embaucher,
03:21comment on va pouvoir...
03:22Est-ce qu'il y a des aides ?
03:23Est-ce qu'il n'y a pas des aides ?
03:23Combien ça coûte ?
03:24Sur quelle charge sociale
03:25on se fonde ?
03:26Et ainsi de suite.
03:26Et donc, moi,
03:27ce que je constate,
03:28moi, je suis ravie d'entendre
03:28Antoine,
03:29c'est vrai qu'il faut écouter
03:30quasiment minute par minute
03:31en ce moment.
03:33Malheureusement,
03:33je n'ai pas toujours le temps
03:34de le faire,
03:34mais je suis ravie d'entendre
03:35que notre Premier ministre,
03:37éphémère ou pas,
03:39du coup,
03:39va nous indiquer
03:39qu'il y aura peut-être
03:41une loi de finances,
03:41mais le délai,
03:42c'est 13 octobre,
03:43puisqu'il y a ces fameux
03:4470 jours constitutionnels
03:45pour pouvoir faire étudier
03:46le projet de loi de finances
03:48par les deux chambres.
03:49Donc, c'est 13 octobre.
03:50Donc, il ne faudrait pas
03:51des agraves, c'est lundi.
03:52Donc, bon, pourquoi pas ?
03:53Mais s'il n'y a pas
03:55de budget le 13 octobre,
03:56ça veut dire qu'on va repasser
03:58par cette fameuse loi spéciale
03:59de l'article 40
04:00de mémoire de la Constitution,
04:01c'est une petite révision globale
04:02du droit constitutionnel,
04:04et ça veut dire
04:05qu'elle doit, elle,
04:06être adoptée
04:06avant le 19 décembre.
04:08Je n'ai pas en tête
04:09tous les calendriers,
04:10mais c'est 35 jours
04:10pour la dissolution
04:12pour des nouvelles élections,
04:13ça va être très touchy quand même.
04:15Mais cette loi spéciale,
04:18elle présente un avantage
04:19quand même
04:19pour les finances publiques,
04:20c'est qu'on gèle
04:21les dépenses.
04:21Donc, en fait,
04:22on ne reflate pas,
04:24c'est balle neuf.
04:25Donc, c'est presque aussi
04:25une bonne nouvelle, finalement.
04:27Ça peut être une bonne nouvelle
04:27parce que je pense
04:28qu'une partie du PIB
04:29de 25 pour la France
04:31est du fait
04:31que pendant trois mois,
04:32on a un peu géré les dépenses.
04:33Donc, ça peut être
04:33une bonne nouvelle.
04:34La mauvaise nouvelle,
04:36sauf si ça a été incoactive après,
04:37c'est que, bien sûr,
04:37les recettes aussi.
04:39Donc, en fait,
04:39vos impôts mécaniquement
04:40augmentent naturellement.
04:42Ça, c'est un point.
04:43Et puis après,
04:44il y a quand même
04:44un petit point que je voulais
04:45souligner sur le côté sympa
04:46parce qu'il n'y a pas
04:47beaucoup de bonnes nouvelles.
04:48Mais c'est le déficit commercial
04:49de la France
04:50parce qu'il s'est encore réduit.
04:52Ça a été publié, je crois,
04:52cette semaine ou la semaine dernière,
04:53je ne sais plus.
04:54La semaine dernière, merci.
04:55Et il se porte désormais
04:56à 5,8 milliards d'euros.
05:01Et on a augmenté
05:01nos exportations
05:02de 300 millions.
05:03Non, mais...
05:03Oui, oui, mais attends,
05:04il faut quand même le dire
05:05parce que le budget de l'Italie,
05:07c'est super,
05:07mais enfin, il faut garder
05:08qu'ils sont quand même
05:08ultra flat en croissance.
05:09Enfin, voilà.
05:10Et je ne parle même pas
05:11de l'Allemagne.
05:12Donc, voilà,
05:12prenons un peu de hauteur.
05:14Bon, on va reprendre
05:15un petit peu de hauteur
05:16parce qu'il y a eu aussi
05:17une des grosses dynamiques
05:18qui animent le marché actions.
05:19C'est toute la vague, il y a.
05:22Laurent Grassin,
05:23on est reparti
05:25sur des chiffres
05:26de croissance assez fous.
05:27Mais alors,
05:28et on le dit depuis quelque temps,
05:29sur une espèce d'écosystème
05:31en circuit fermé
05:32qui fait peur.
05:34Moi, moi,
05:35qui me fait peur.
05:36En gros,
05:36je ne vais pas jouer
05:36les cassandres.
05:37Je ne vais pas vous parler
05:38de bulles
05:39toutes les cinq minutes.
05:39Mais là, quand même,
05:40on assiste à quelque chose
05:41depuis la fin de l'été
05:43qui est quand même
05:46un petit peu préoccupable.
05:47préoccupant.
05:48On résume sur,
05:50maintenant,
05:50à chaque fois qu'un contrat
05:51est annoncé,
05:51c'est une progression
05:52à deux chiffres
05:53des sociétés concernées.
05:54On a eu Nebus
05:55avec Microsoft,
05:55c'est plus 49%.
05:56On a eu Oracle
05:58plus 36%.
05:59Oracle,
05:59ce n'était pas
05:59la valeur oubliée
06:00qui était sous-valorisée.
06:01Tout d'un coup,
06:01les investisseurs
06:02se sont revenus dessus
06:03en se disant
06:03« Oh là là ! »
06:04On a AMD
06:05qui annonce son contrat
06:05avec OpenAI.
06:07C'est quoi ?
06:07Plus 23%.
06:08Derrière,
06:09on a des relèvements
06:10de recommandations d'analystes.
06:12Le titre a encore
06:13grimpé hier.
06:14On a NVIDIA
06:17qui est au PINAC
06:18qui représente aujourd'hui
06:194500 milliards
06:21de dollars
06:22de capitalisation.
06:23OpenAI
06:23a 500 milliards.
06:25Les chiffres
06:25donnent le tournis.
06:26Il y a une accélération.
06:27Et vous l'avez dit,
06:27Antoine,
06:28cette impression
06:28de circuit fermé,
06:30juste de souscrire
06:30un contrat,
06:31tu m'en souscris
06:32un autre,
06:32tiens,
06:32t'as vu.
06:33Moi,
06:34ça commence
06:34à vraiment me préoccuper.
06:36On le disait,
06:37Nasdaq et S&P 500
06:38qui battent record
06:39sur record,
06:40c'est presque comme l'or,
06:41jour après jour.
06:42le tout alors qu'il y a
06:44énormément d'inquiétude.
06:46Ça m'inquiète.
06:47Oui,
06:48effectivement.
06:49Géraldine Mettifeux,
06:50aussi,
06:50votre sentiment là-dessus ?
06:52Oui,
06:52je le partage assez.
06:54Beaucoup disent,
06:56il y a énormément
06:57de secteurs industriels
06:58ces dernières décennies
06:59aussi,
07:00qui se sont alimentés
07:01aussi en investissant
07:02dans leur gisement
07:03de matières premières,
07:05en faisant une sorte
07:07de circuit
07:08pas très ouvert
07:09pour pouvoir
07:10assurer leur débouché
07:11et en même temps
07:12leurs ressources.
07:17Mais là,
07:18c'est à un échelon
07:18tellement galactique
07:19que ça déséquilibre tout.
07:21C'est stratosphérique.
07:22Je veux dire,
07:23on parle de 3 400 milliards
07:23d'euros
07:24pour la dette de la France,
07:25on parle de 4 500 milliards
07:26de capitalisation.
07:27Il faut remettre
07:27les choses à l'égard.
07:28On parle d'un état,
07:29d'une via,
07:30d'une boîte
07:30qui fait 1380%
07:32de performance en trois ans.
07:33Moi,
07:34je n'ai rien contre,
07:34mais ça me paraît
07:35quand même un peu beaucoup.
07:36Et ce que je vous disais,
07:37en fait, Antoine,
07:37c'est quand on discute
07:38avec des personnes
07:39qui travaillent dans l'IA,
07:39ils s'aperçoivent quand même
07:41que les débouchés prévus,
07:43je veux dire,
07:44les débouchés business,
07:45commerciaux,
07:45ils ne sont pas déjà
07:46au rendez-vous.
07:47Alors,
07:47on n'est pas sur l'échec
07:48complet du méta,
07:48je ne dis pas ça du tout,
07:49bien sûr,
07:49mais je crois qu'on a mis
07:50un peu la charrue
07:51avant les bœufs.
07:52Et pour être très sincère,
07:53pour les gens qui sont
07:53un peu vieux comme moi,
07:54ça rappelle quand même plus
07:55la bulle internet.
07:58L'actualité,
07:59je me rappelle
07:59les années 30
08:00pour la politique,
08:00depuis le XXe siècle,
08:01qui n'est pas la meilleure période.
08:03Les droits de douane,
08:03c'est en gros 1945.
08:09J'ai envie d'y aller.
08:10Je trouve qu'en ce moment,
08:11c'est compliqué.
08:13Et on est pris,
08:13Antoine,
08:14par exemple,
08:14dans ce truc,
08:15c'est justement,
08:15soit j'y vais pas
08:16et je loupe
08:17les principaux moteurs
08:17de performance,
08:18qui sont sur 4-5 valeurs,
08:21et en me disant,
08:22finalement,
08:23jusqu'ici,
08:24tout va bien.
08:24Alors là,
08:24ce n'est pas la chute
08:25qui compte,
08:25c'est plutôt la montée.
08:27Mais une des caractéristiques
08:30qu'on rentre en bulle,
08:31c'est qu'on n'en parle plus.
08:32Et là,
08:32on n'en parle plus.
08:33Ces débats sur la rentabilité
08:34des investissements de l'IA,
08:35on n'en parle plus
08:36à l'heure actuelle.
08:37Alors qu'au début de l'année,
08:38est-ce que tout ça
08:39va se traduire
08:40dans les comptes de résultats,
08:41dans les bénéfices,
08:41rentabilité des entreprises
08:42à court terme ?
08:43Une partie,
08:44oui,
08:45à très court terme.
08:46Une partie sera sans doute
08:48beaucoup plus lointaine.
08:49On peut faire le parallèle
08:49avec la défense,
08:50c'est exactement ça.
08:51Au début,
08:51on a dit,
08:51bon,
08:51formidable,
08:53il y a un besoin de défense
08:54en Europe.
08:54Et après,
08:54on s'est dit,
08:55oui,
08:55mais quand est-ce que ça se traduit
08:56dans les carnets de commandes ?
08:57Donc,
08:57jusqu'ici,
08:58tout va bien.
08:59Écoutez,
09:00on va espérer.
09:01Jusqu'ici,
09:02OpenAI n'est pas coté non plus.
09:04c'est plutôt une bonne chose.
09:05Mais déjà,
09:06500 milliards de capi.
09:08Bah oui,
09:08et des chiffres astronomiques
09:11de cramage de trésorerie.
09:13Oui,
09:13mais de cramage de trésorerie.
09:14Voilà,
09:14de valorisation,
09:15mais la valorisation,
09:16c'est de nos côtés,
09:17c'est pas comme si on n'avait pas vu
09:18toute la French Tech
09:18valoir,
09:19dévaloir,
09:19revaloir.
09:20Voilà.
09:20Tout à fait.
09:21Bon,
09:21un problème qu'aura jamais,
09:23sans doute,
09:23Nvidia ou OpenAI
09:24dans l'immédiat,
09:25c'est le problème de la faillite.
09:27On a vu que du côté des Etats-Unis,
09:29les indicateurs commençaient à devenir
09:31un petit peu embêtants
09:32à ce niveau-là.
09:33Vous,
09:33vous nous dites,
09:34Géraldine Métifeux,
09:35en France,
09:35on a des bonnes nouvelles.
09:37On a des entreprises
09:38qui ont tendance à s'en sortir.
09:41Et il n'y aura peut-être pas
09:43la vague de difficultés financières
09:45auxquelles on pouvait s'attendre
09:46il y a encore quelques mois.
09:47Alors,
09:47mon point d'entrée là-dessus,
09:49c'est sur les PGE en particulier.
09:51Vous vous souvenez,
09:51c'est ces prêts garanties d'État
09:52proposés en 2020
09:55avec des échéances,
09:56enfin offert,
09:57parce que franchement,
09:57avec des taux à 0,50,
09:58les gars,
09:58c'était quand même offert.
09:59Oui.
10:00Mais avec des échéances
10:01pour l'essentiel
10:02qui sont mai 26.
10:03Et on s'aperçoit que d'abord,
10:04sur les 145 milliards
10:05qui ont été prêtés initialement,
10:06il ne reste plus qu'un peu plus
10:07de 20 milliards
10:08qui doivent être remboursés,
10:09ce qui est quand même
10:09relativement peu.
10:11Et que une majorité
10:13des entreprises
10:14TPE, PME,
10:15et quand je dis une majorité,
10:16c'est 76 %,
10:18ont été déjà remboursés.
10:20Donc effectivement,
10:21on n'a pas trop d'inquiétude là-dessus.
10:22Alors bien sûr,
10:22Mediature Crédit
10:23regarde quand même
10:23ce chiffre de défaillance
10:24qui est de 69 000
10:26pour l'année.
10:27Attendu pour 2020.
10:29Attendu pour 2020.
10:30Qui est un chiffre
10:31à priori record,
10:31mais souvenez-vous
10:32qu'on part d'une base
10:33présente
10:34qui était extrêmement faible.
10:35Donc il faut toujours
10:36revoir aussi ces bases de comparaison.
10:37Et globalement,
10:38on attend,
10:39à l'heure actuelle,
10:39la Banque de France
10:40comptabilise
10:417 milliards d'euros
10:42de créances douteuses
10:43au sein des PGE.
10:45C'est quand même
10:45relativement faible
10:46pour un atterrissage global
10:48à 5,5 milliards
10:50d'appels de garantie
10:52qui nous amènent
10:52à 3-7%
10:54potentiellement
10:55d'appels de garantie.
10:56Et au plus globalement,
10:58sur l'année,
10:59on attend effectivement
11:00un niveau de perte
11:02qui serait,
11:02ou en tout cas
11:02de perte de provision
11:03et qui serait réellement perdu
11:04aux alentours
11:05des 2,5%
11:06des crédits proposés.
11:09Oui, ça reste un taux.
11:10Ça reste sur les pièces
11:10en dutres.
11:11Quand on se souvient
11:11dans 2022
11:13à quel point
11:13les banques
11:14qui avaient posé
11:14des provisions
11:15pour risques considérables
11:16ne se sont pas révélées,
11:18je pense qu'on a encore
11:19un peu de marge
11:19et ça tombe bien pour elles
11:20parce qu'effectivement
11:20avec ce qui se passe
11:21en France et en Europe,
11:23elles risquent d'être
11:23un peu chahutées.
11:24C'est sûr qu'il y a
11:25un indicateur
11:25qui est très net,
11:26c'est quand le wording
11:27créances douteuses
11:28commence à revenir
11:29pour près non performant.
11:31Provision pour créances.
11:31Voilà,
11:32commence à réapparaître
11:34dans les dépêches.
11:35Pour l'instant,
11:35ce n'est pas trop le cas.
11:37Je voulais revenir avec vous
11:38sur, là aussi,
11:39c'est une bonne nouvelle
11:39qui nous intéresse
11:40depuis quelques jours.
11:42C'est la bourse de Tokyo.
11:44C'est une bourse
11:45qui va bien mieux,
11:46qui gagne, là,
11:477% en quelques jours,
11:50en 4 jours,
11:51et qui s'enthousiasme
11:52pour l'arrivée
11:53d'une nouvelle
11:54première ministre.
11:55Déjà,
11:57une première ministre
11:58au Japon.
11:58Enfin,
11:59on ne se rend pas compte
11:59de la révolution totale
12:01à ce niveau-là.
12:02Et puis,
12:03qui a des idées
12:03très arrêtées,
12:04qui semblent être
12:05totalement décaires,
12:06et qui semblent vouloir
12:08un peu dépoussiérer
12:09déjà le monde politique
12:12japonais
12:12et en plus,
12:13l'économie japonaise.
12:14Alors,
12:15avec face claire,
12:15face sombre,
12:16on ne va pas se leurrer,
12:18mais c'est quelque chose
12:19d'intéressant
12:19et qui enthousiasme
12:20la communauté financière.
12:22Alors,
12:22en tout cas,
12:22c'est vrai qu'il y a eu
12:22une réaction du Nikkei
12:23très forte quand elle était
12:24élue à la tête du PLD,
12:26le Parti libéral japonais,
12:28Sané Takahishi,
12:29de son nom prénom,
12:3064 ans,
12:31qui, effectivement,
12:32est arrivé un petit peu
12:33à la surprise
12:34puisqu'on attendait,
12:35sans doute,
12:35le fils de l'ancien Premier ministre
12:36Junichiro Koizumi.
12:38Finalement,
12:39c'est elle qui est sortie.
12:40Elle devrait devenir Premier ministre,
12:42je crois que c'est le 15 octobre,
12:42que ça va se faire.
12:43Et, effectivement,
12:44vous l'avez dit,
12:45avec un programme
12:45qui pourrait aller,
12:47j'ai vu dans la presse,
12:48être un espèce
12:49d'Abenomics 2.0
12:51avec plutôt
12:52de la relance budgétaire,
12:53plutôt de dire
12:53qu'il faut y aller,
12:55il faut doper,
12:55quitte à être sans doute
12:57moins exigeante
12:58sur la rigueur monétaire,
12:59à remettre en cause
13:01peut-être les relèvements de taux
13:02qu'est en train de faire
13:03la Banque du Japon.
13:04En tout cas,
13:05avec un volontarisme
13:06sur ce sujet-là,
13:09c'est rigolo
13:10parce qu'on la compare souvent
13:11à Margaret Thatcher,
13:12justement,
13:13qui est une ancienne
13:13batteuse de métal,
13:15donc ça vous donne
13:15un peu le personnage.
13:16Alors, vous savez
13:16qu'il y a un point commun
13:17avec Junichiro Koizumi.
13:19Oui.
13:19c'est l'amour du hard rock.
13:21Voilà.
13:22Ça, c'est...
13:22C'est des fous de hard.
13:23Et en tout cas,
13:24ça nous dit que peut-être,
13:26effectivement,
13:27une politique volontariste
13:29pourrait faire du bien
13:30aux entreprises japonaises.
13:31Attention quand même,
13:32si en tant qu'investisseur,
13:33on se dit,
13:34tiens, pourquoi pas
13:34remettre une petite bille
13:36ou une petite carte
13:36sur la bourre japonaise,
13:38il y a quand même le Yen
13:39qui, lui,
13:40est terriblement sous pression.
13:41On est carré
13:41à 177 yens
13:44pour un euro.
13:45Je crois que c'est
13:46un record historique.
13:47Donc, si vous voulez
13:48aller là-dessus,
13:48peut-être avoir des ETF edgés,
13:50en tout cas,
13:51pour se couvrir de ce risque-là,
13:52mais se dire,
13:52pourquoi pas, finalement,
13:53fin d'année,
13:54petit rallye japonais
13:55avec l'arrivée
13:56de cette responsable politique.
13:58Ça vous plaît,
13:58Gérardine Mettifeux,
14:00ce sort de renouveau japonais
14:01aux féminins en plus ?
14:02Aux féminins,
14:03d'extrême droite.
14:05Également.
14:05C'est vrai,
14:05c'est une conservatrice.
14:07La Chine n'est pas super ravie.
14:09Oui, non, non, non.
14:10Pourtant, ils sont hyper libéraux.
14:11Je ne comprends pas.
14:12Mais les abédoniques,
14:13en même temps,
14:13ça avait laissé
14:14de certains mauvais souvenirs.
14:15C'est assez contrasté,
14:16en réalité.
14:17Les deux faces de la pièce.
14:19Après, je rappellerai juste
14:20que les indices japonais
14:21sont très techs.
14:22Donc, si on craint,
14:23si on revoque
14:24la conversation tout à l'heure
14:25sur l'IA, etc.,
14:27est-ce que c'est le moment
14:28pour aller sur...
14:29Ils sont très techs,
14:29mais il y a aussi de l'industrie
14:30au Japon.
14:31Je ne dis pas le contraire,
14:32l'industrie qui est pénalisée
14:33par les droits de douane.
14:35Oui, si.
14:35Non, mais je...
14:36Avec un Yen qui se dévalue beaucoup,
14:40voilà.
14:40Non, ça peut...
14:42Ça peut se discuter.
14:43Il y a fait un sweet spot,
14:44comme on dit.
14:44Ça peut se discuter.
14:45On a une petite très pro-Japon,
14:46donc peut-être qu'on a loupé,
14:47mais c'est peut-être le traumatisme
14:48des années 90.
14:50Donc, on va y retourner
14:52au bout d'un moment.
14:52On va suivre ça, en tout cas.
14:53Laurent Grassin,
14:54pour ce Raman,
14:54merci d'avoir été avec nous.
14:56Géraldine Métif,
14:57Altaire égale.
14:58Merci d'avoir été avec nous.
14:59Il y a une foule d'autres sujets,
15:01on en parlera une autre fois.
15:02J'en doute pas.
15:03Merci d'avoir été avec nous
15:04pour déchiffrer cette actualité
15:05très intéressante.

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