- il y a 3 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00Voilà, retour sur le plateau de BFM TV en attendant de retourner du côté de Roland Garros
00:04où le MEDEF organisait un grand débat avec Bruno Retailleau, Gabriel Attal, Bardella, Bompard, Tandelier.
00:11Eleanor Carroi est avec nous, députée apparentée ensemble pour la République.
00:15Il vous a mis dans la pire des situations le Premier ministre et le président Emmanuel Macron.
00:21C'est les oppositions qui nous ont mis dans cette situation-là.
00:23Et pas depuis 2024, depuis la dissolution qui a créé une véritable tripartition de l'Assemblée nationale,
00:28mais depuis 2022, lorsqu'on s'est retrouvé sans une majorité absolue
00:32et que depuis, chacun y va de sa petite musique pour essayer d'exister politiquement
00:36en disant, attention, on ne va pas vous soutenir sur telle mesure.
00:39Attention, vous voulez réformer les retraites ?
00:41Eh bien, on ne va pas vous soutenir, etc.
00:42Alors que c'est des réformes structurelles dont on a besoin notre pays.
00:44Oui, mais par définition, une opposition s'oppose dans une démocratie.
00:48Ça, c'est vous qui le dites.
00:49Une opposition, elle ne s'oppose pas.
00:50Elle peut co-construire, elle peut contre-proposer,
00:53elle peut proposer des solutions pour les Français.
00:56Parce qu'on regarde les élus comme si c'était...
00:57Est-ce qu'on est capable de co-construire avec le Rassemblement national ?
01:00L'idée, c'est de co-construire avec ceux qui ont des bonnes idées,
01:03pas avec telle étiquette ou telle étiquette.
01:05Qui a des bonnes idées, alors ?
01:06Quelqu'un qui a des bonnes idées, c'est ça ?
01:07Non, moi, ce que je veux dire, c'est que...
01:09Attends, attendez, mais qui a des bonnes idées, alors ?
01:10Regardez, le Rassemblement national dont vous parliez à l'instant
01:12propose un budget, notamment pour sa campagne des législatives,
01:16qui prévoyait 71 milliards de déficits en plus par an.
01:20Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est par exemple l'Institut Montagne.
01:22Donc on ne peut pas discuter avec le RN ?
01:27C'est bien qu'ils n'ont pas du tout envie de discuter.
01:29On les invite à la table.
01:29Donc on ne peut pas co-construire avec l'opposition, vous venez de démontrer.
01:32Alors, il n'y a pas que...
01:33Déjà, dans la configuration actuelle, vous n'avez heureusement pas que le RN et LFI.
01:38Le Parti Socialiste...
01:38Le Parti Socialiste ne veut pas de la suppression des deux jours fériés.
01:42Parce que ça, c'est négociable.
01:43Mais moi, je ne veux pas de cette suppression des deux jours fériés.
01:45Je ne pense pas que ce soit une idée...
01:45Donc ce n'est pas l'opposition qui vous met dans la panade, c'est bel et bien François Bayrou.
01:49Mais non, François Bayrou, il l'a dit à plusieurs reprises,
01:51et puis si on ne veut pas l'entendre, ça, chacun est libre de le faire.
01:53Mais il a dit, tout est ouvert, tout est sujet à débat.
01:57Ce qui compte aujourd'hui, c'est de se mettre d'accord sur le constat de base,
02:00c'est qu'il faut réduire les dépenses publiques.
02:02Il a fait des propositions...
02:03Il n'y a pas de méthode, c'est-à-dire qu'avant même, il fallait faire le constat,
02:06comme le disait Guillaume Daré, demander aux députés,
02:09est-ce que vous êtes d'accord sur le constat ?
02:10Et ensuite, co-construire, pour reprendre votre expression.
02:13Il a fait l'inverse, il a dit, voilà mes propositions, est-ce que vous êtes d'accord ou pas ?
02:17Mais vous, là, vous êtes sur la méthode.
02:19Moi, je suis sur le fond de quoi...
02:20Ben oui, c'est important, mais à un moment donné,
02:22quand on est dans la situation dans laquelle on est,
02:23et qu'on a le choix de faire avancer notre pays,
02:26parce que chacun des députés, le 8 septembre,
02:28a le choix de voter, non pas pour ou contre François Bayrou,
02:32tous les Français ont compris que ce n'était pas un référendum
02:33ni un plébiscite sur sa personne,
02:35non pas pour ou contre son programme,
02:38c'est sur le constat de départ qui est de faire des économies.
02:40Et je peux vous dire qu'au Rassemblement National et à LFI,
02:43ils n'en feront pas des économies.
02:44Charles Consigné, les responsables politiques vont être tout à l'heure
02:48face aux chefs d'entreprise à l'occasion des universités d'été du MEDEF.
02:53Ils vont donc être face aux gens qui créent les emplois dans notre pays,
02:57qui créent les richesses dans notre pays.
02:59Avant de créer des impôts et de flécher des allocations
03:02et de la redistribution, il faut quand même,
03:04à un moment donné, faire naître la richesse.
03:07Ces chefs d'entreprise n'arrêtent pas de dire qu'ils sont très inquiets.
03:10Et moi, ce que j'observe, là, on va avoir, je pense,
03:13un concours de punchline libéral.
03:15En gros, il n'y a peut-être que Bompard qui va faire exception,
03:17sinon tous les autres vont essayer de séduire les chefs d'entreprise.
03:20Mais ce que j'observe, même derrière les déclarations de Matamor,
03:25de Jordan Bardella, qui est bon orateur, qui s'exprime bien,
03:28c'est qu'en réalité, quand ils sont les mains dans le cambouis,
03:31quand ils sont face à la réalité,
03:33tous ces politiques, quelque étiquette que ce soit,
03:36en réalité ne prennent pas les mesures qui s'imposent
03:40pour effectivement réduire la dette
03:41et faire en sorte, comme le titre se débat,
03:44que la France reste dans le jeu.
03:45Et je prends un seul exemple sur lequel quasiment tous se cassent les dents,
03:49qui est celui des retraites.
03:50L'ERN a encore dans son programme la retraite à 62 ans,
03:53l'abrogation de la réforme Macron.
03:56Laurent Wauquiez, qui était le leader quand même de la droite dite libérale,
04:01s'est précipité aux 20 heures,
04:02une fois qu'il a obtenu finalement
04:04que les retraités soient épargnés de mesures d'économie.
04:09Le jeune Attal, qui va sans doute lui aussi faire assaut de slogans libéraux,
04:15est le premier qui a expérimenté la semaine de 4 jours dans l'administration.
04:18Donc en réalité, ils ont tous, dans leur fagot, si vous voulez,
04:23dans leur besace,
04:25ils ont tous en réalité les mesures qui font que notre pays
04:28reste complètement ankylosé.
04:31Et j'ai trouvé, moi, Bayrou, pas si mauvais hier,
04:33et je pense qu'un peu plus de vérité dans les actions
04:37sur les vraies mesures qui sont nécessaires aujourd'hui,
04:39ça nous ferait du bien.
04:40Je constate que bien qu'on soit au bord du précipice,
04:42ils restent tous dans des postures
04:44et ce n'est pas ce qu'ils font quand ils sont vraiment aux responsabilités.
04:47Alors, Andréa Cotarac, vous réagissez pour le Rassemblement National
04:49à ce que vient de dire Charles Consigny ?
04:51Oui, très simplement, une fois qu'ils ont les mains dans le cambouis,
04:55pardon, mais les 1 300 milliards de dettes supplémentaires,
04:59ce n'est pas le Rassemblement National, c'est M. Macron.
05:02L'instabilité politique que nous vivons aujourd'hui,
05:05ce n'est pas le Rassemblement National,
05:07c'est l'alliance entre M. Mélenchon et M. Macron législative
05:10qui a manipulé, gavoldé la démocratie.
05:13Qui vous a empêché d'avoir le pouvoir, c'est ça ?
05:15C'est les Français qui ont décidé.
05:17Et je le dis à vous, mais j'ai entendu aussi le patron du MEDEF,
05:21qui tout à l'heure disait, il faut de la stabilité pour les entreprises,
05:24il faut de la stabilité.
05:25Pardon, mais lui aussi était un acteur,
05:27puisque avec la CGT, ils ont appelé à voter contre Jordan Bardella.
05:31Donc je pense que c'est un moment où les politiques réfléchissent,
05:34mais je crois que chaque acteur de la vie politique,
05:36le MEDEF, les syndicats, les corps intermédiaires,
05:39doivent aussi se poser la question.
05:40Le front prétendument républicain aboutit à ça.
05:44Et d'autre part, M. Consigny,
05:46ces 1 300 milliards de dettes supplémentaires sur la Macronie,
05:49mais les 2 000 autres, ce sont les Républicains et le Parti Socialiste.
05:53Je pense qu'il faut...
05:55Jordan Bardella disait à juste titre tout à l'heure
05:56qu'il y avait... Marine avait envoyé une lettre à M. Bayrou.
06:00Parce qu'aujourd'hui, on parle de compromis.
06:02Les seuls qui veulent travailler avec les autres,
06:04c'est le Rassemblement National.
06:06Les seuls qui sont allés honnêtement, concrètement,
06:09aux élections présenter leur programme,
06:11présenter le contre-budget,
06:12c'est le Rassemblement National.
06:13Et aujourd'hui, on nous accuse du contraire.
06:15Pardon, mais les responsables, ce sont ceux qui savent voir.
06:17Ça m'intéresse quand même.
06:19Qu'est-ce que vous faites comme économie ?
06:20Parce que, par exemple, quand on dit à Marine Le Pen,
06:22est-ce qu'il faut réduire le nombre de fonctionnaires dans notre pays ?
06:25On en a quand même un certain nombre.
06:27Par rapport aux autres pays, rapportés à la population,
06:29on en a beaucoup plus.
06:31Elle dit, ah non, non, ça c'est des trucs de droite.
06:34Avant de réduire le nombre de fonctionnaires,
06:36il faut faire autre chose.
06:38Quand on vous questionne sur la réforme des retraites,
06:40il me semble que vous êtes encore sur l'âge de 62 ans.
06:42Non, c'est progressif.
06:43Où est-ce que vous faites des économies substantielles ?
06:46Où sont les économies au RN ?
06:47C'est pour ça qu'on parle de la lettre de Marine.
06:50La réalité, c'est que dans cette lettre qui a été publiée,
06:53il y a toute une série de mesures
06:54sur lesquelles Marine Le Pen souhaitait discuter avec M. Bayrou.
06:57La première d'entre elles, l'immigration.
07:00Ça fait des années qu'on parle de dette,
07:03et c'est un tabou, personne n'en parle.
07:0460 milliards, dont on peut prendre...
07:06En Taillot, il en parle quand même un petit peu.
07:07Ah bah oui, il avait dit qu'il supprimerait l'AMU.
07:11Il n'a rien fait.
07:12Les 1,7 milliards sont là.
07:1318 milliards sur l'immigration.
07:15On peut parler du mille feuille territoriale.
07:17100 milliards.
07:18Le mille feuille territoriale, du coup, c'est quoi ?
07:19Vous supprimez les postes de fonctionnaires ?
07:21Non.
07:21Je vous prends l'exemple.
07:22C'est l'État oberge.
07:23Vous en faites quoi alors ?
07:23Parce que si vous supprimez des strates administratives,
07:26que faites-vous des gens qui travaillent dans ces strates ?
07:27On a présenté un budget, un contre-budget plus de plus.
07:30Vous avez la baisse de la contribution de la France à l'Union européenne.
07:35C'est déjà plusieurs milliards.
07:36Vous n'avez pas répondu sur les strates administratives, là ?
07:38Déjà, dans le projet de budget de 2026...
07:40D'accord, mais l'État obèse, ce sont des hommes et des femmes.
07:43Mais on l'a déjà dit, ce sont tous les comités théodules.
07:45D'accord.
07:45À commencer par M. Bayrou.
07:47Pardon, mais il était où, M. Bayrou ?
07:49Le commissariat au plan, c'est ça ?
07:50Oui, pendant plusieurs années.
07:51Qui est particulièrement occupée par M. Clément Beaune.
07:53Elles sont où, ces publications ?
07:55Qu'est-ce qui l'a fait avancer dans le débat ?
07:57Rien.
07:57Moi, dans ma région, M. Wauquiez, des LR,
08:00a dépensé, je vous prends un exemple pour vos auditeurs,
08:0250 000 euros de subvention à un syndicat de droite, l'Uni,
08:05pour un petit déjeuner à un site Internet.
08:07C'est un exemple assez simple.
08:09Qui paye ?
08:10C'est nos auditeurs.
08:11Donc, je crois qu'il faut arrêter avec cet État obèse.
08:13Vous avez même des exemples.
08:14Dans le Nord, les ministres prennent le métro.
08:16Je ne dis pas qu'il faut le faire, mais l'État est exemplaire.
08:19Il faut supprimer si tu ne peux pas.
08:21Ça permettra peut-être...
08:22Vous-même, vous prenez le métro ?
08:24Bien sûr.
08:25Jean-Dame Bardella, il prend le métro ?
08:26Ça permettra peut-être à M. Dupont-Doretti
08:28de voir qu'il n'y a pas d'insécurité.
08:30Le matin à 8h, je crois que souvent Bardella sur la ligne.
08:33Oui, il n'est pas ministre.
08:34Il n'est pas ministre.
08:35Alors, je vous parle de ministre.
08:36Je pense que ce qu'il montre dans le discours politique,
08:38c'est-à-dire quels que soient les acteurs politiques,
08:40que ce soit François Bayrou ou un autre,
08:42quand les Français, ils entendent qu'il faut faire
08:4330, 40, 45 milliards d'économies,
08:46il leur manque le sens derrière.
08:48C'est-à-dire, on les fait pour quoi, ces économies ?
08:50On les fait pour construire quelles sociétés ?
08:52C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ils se disent
08:54« je suis prêt parfois à faire des efforts ».
08:56Quand on voit les études d'opinion,
08:58ils disent que là-dessus, ça a plutôt été une réussite
09:00de François Bayrou.
09:00Il y a eu une prise de conscience du problème de la dette.
09:03Mais quand ils voient l'État aujourd'hui des services publics,
09:05qu'ils voient l'État de certains transports,
09:06qu'ils voient l'État des hôpitaux,
09:08ils disent « très bien, mais déjà, ça ne va pas bien ».
09:11Alors, couper dans les dépenses publiques, oui,
09:14mais pour faire quoi ?
09:15Et il n'y a pas, pour l'instant, je trouve,
09:17un homme politique qui soit capable de dessiner,
09:20finalement, le sens de la société
09:22vers laquelle il veut nous emmener.
09:23Donc, faire des économies, pourquoi pas ?
09:25Mais c'est pas faire des économies pour faire des économies,
09:27ça n'a aucun sens.
09:28– Ça serait aussi l'intérêt de ce grand débat
09:30animé par Apolline de Malher,
09:31qu'on va suivre dans un instant direct de Roland-Garros.
09:34Alors, ce n'est pas sur un cours de tennis,
09:36c'est Roland-Garros, privatisé par le MEDEF,
09:38à cette occasion.
09:39– Qu'en temps, ça aurait été pas mal.
09:41– Oui, alors, qui va monter au filet,
09:42qui sera en fond de cours, on ne sait pas,
09:44mais en tout cas, il y a six représentants
09:46des grands partis de France.
09:48Il y en a deux qui annoncent
09:50voter la confiance à François Bayrou,
09:52c'est-à-dire Bruno Rotaillot pour les LR
09:54et Gabriel Attal pour Renaissance.
09:55Tous les autres sont dans l'opposition.
09:58On a l'impression que le match est joué
09:59et qu'en ce moment,
10:01puisque pour reprendre cette métaphore,
10:03c'est un peu du théâtre,
10:04c'est-à-dire qu'il ne va rien se passer
10:06d'ici le 8 septembre.
10:08François Bayrou est sûr de tomber ?
10:10– Oui, François Bayrou est sûr de tomber.
10:12En fait, ce théâtre va se jouer jusqu'en 2027.
10:17Et aujourd'hui, c'est un des premiers actes
10:18de la pièce, précisément,
10:20qu'on va voir se dérouler plus tard.
10:22Mais l'erreur de François Bayrou a été qu'en effet,
10:24il a transformé ce débat,
10:27ce vote du 8 septembre,
10:29en référendum sur sa personne.
10:31Et sa personne n'est aujourd'hui pas appréciée,
10:34ni des Français,
10:34avec une côte de popularité à 12.
10:36C'est-à-dire, c'est le plus bas du plus bas.
10:38Il fait même moins bien que Michel Barnier.
10:40– 12 ?
10:40– 12, c'est extrêmement faible.
10:42– Jamais vu.
10:42– Ni appréciée par ses opposants politiques,
10:46du moins n'ayant pas trouvé suffisamment d'alliés.
10:48– C'est le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
10:50qui vient d'arriver à Roland-Garros,
10:51qui va donc se rendre dans les salons.
10:53– Et là, c'est le président des LR, d'ailleurs,
10:55qui débat.
10:55– Pour discuter, pour débattre avec Gabriel Attal,
10:59Jordan Bardella, Manuel Bompard,
11:01et Marine Tondelier, ainsi que Fabien Roussel.
11:05– C'est sur le cours, Philippe Châtrier.
11:06– Et c'est intéressant, juste,
11:07les Républicains au passage, justement,
11:09sur ce vote du 8 septembre,
11:11parce qu'ils sont assez embarrassés,
11:13ils ne veulent pas à la fois être perçus
11:14comme des macronistes,
11:15en vue de l'élection présidentielle,
11:17ceux qui auraient donné un blanc-seing à François Bayrou,
11:19et en même temps, c'est un parti de gouvernement
11:21qui veut aussi être rangé dans la catégorie des responsables.
11:24Donc, c'est extrêmement délicat,
11:25et aujourd'hui, c'est un parti, la droite, qui est divisé.
11:27– Mais il y a quand même des phrases assez sèches
11:29qui viennent d'être prononcées,
11:30que ce soit par François Bayrou sur les boomers,
11:33ou même par Emmanuel Macron,
11:34dans Paris Match, dans les Confidences,
11:36où il dit, bon, ben, maintenant,
11:38il faut travailler plus et il faut rembourser.
11:40– Après avoir dépensé.
11:41– Après avoir dépensé.
11:42Donc, ça donne encore,
11:44ça ne donne pas le cap,
11:45dire aux Français vers où on va.
11:47Tout ce qu'on leur demande,
11:47c'est serrez-vous la ceinture,
11:49sans prononcer le mot rigueur ni austérisme.
11:51– Sans savoir quel projet de société.
11:52Et quel projet de société on leur donne,
11:53alors qu'on est à deux ans de la fin du quinquennat, quoi.
11:55– C'est relativement clair,
11:57quand on regarde la dépense de l'État aujourd'hui,
11:59pour plus de la moitié, c'est du social.
12:00Le social, c'est quoi ?
12:01C'est de l'argent qu'on redistribue aux Français.
12:03On peut s'interroger, débattre,
12:05et remettre en cause la façon
12:07dans cet État redistribue l'argent.
12:09– Donc, il faut changer le modèle social.
12:10– Il faut en tout cas le faire évoluer,
12:11pour des raisons assez simples,
12:12parce qu'on n'a pas la même démographie
12:14que lorsqu'il a été mis en place.
12:15– Mais ça, François Bayrou ne le dit pas,
12:15qu'il faut changer le modèle social.
12:17– Mais ça, ça, on devrait tous le savoir.
12:18Et lorsque le Rassemblement National vote
12:20main dans la main avec LFI
12:21contre la réforme des retraites,
12:23qui est une réforme qui est nécessaire,
12:25et d'ailleurs, tous les chefs d'entreprise le répètent,
12:27et les Français le comprennent,
12:28on vit plus vieux à un moment donné,
12:30il faut aussi que l'on travaille un peu plus,
12:32eh bien, on se rend compte
12:33qu'il y a derrière tout cela des postures.
12:35Vous parliez de théâtre,
12:36c'est du mauvais théâtre,
12:37et il faut se rappeler comment cette pièce a commencé,
12:39par Jean-Luc Mélenchon
12:40et le Rassemblement National,
12:42qui ne disait rien,
12:43mais qui n'en pensait pas moins,
12:44qui a appelé à bloquer le pays le 10 septembre.
12:46– Est-ce que ça n'a pas passé
12:47par la dissolution d'Emmanuel Macron,
12:49il y a un peu plus d'un an dans la pièce de jeu ?
12:51– Excusez-moi, c'est faux, en fait.
12:52C'est pas vrai.
12:54Le Rassemblement National a proposé aux Français
12:56d'aller voter plutôt que de bloquer.
12:59Et la Macronie et la France Insoumise
13:01ont voté contre des solutions institutionnelles à ça.
13:04Par ailleurs, sur le fond de cette réforme des retraites,
13:06pardon, mais elle est inefficace.
13:08C'est pas moi qui le dis,
13:09c'est M. Attal, avant de quitter Matignon,
13:10qui a dit que cette réforme
13:12n'a pas abouti à des résultats probants,
13:15tant sur les emplois des seniors
13:16que sur l'entrée sur le marché du travail des plus jeunes.
13:19Ça recule.
13:20Donc votre réforme n'est pas efficace.
13:23– Mais pour revenir à cette pièce de théâtre à l'affitement,
13:26sans doute commencer avec la dissolution.
13:28Après, quand même, il y a une responsabilité des opposants.
13:31Certes, le plan Bayrou n'est pas le bon,
13:33mais quel est votre plan ?
13:34Quelles sont ici les mesures préconisées
13:37par la gauche et par le RN pour faire des économies ?
13:39– Je vous l'enverrai, le contre-budget, pas l'Institut Montaigne.
13:42– Vous brandissez une feuille de papier, une lettre que Marine,
13:45vous dites, elle a envoyé une lettre à François Bayrou pendant l'été,
13:48mais c'est pas sérieux quand même de dire ça.
13:50– C'est extraordinaire.
13:50– Vous vous rendez compte, c'est des amendements, c'est du travail.
13:53– François Bayrou a mis 4 semaines pour lui répondre.
13:54– Mais oui, mais ce qui n'est pas sérieux,
13:56c'est de ne pas répondre et de ne pas vouloir débattre
13:58à l'Assemblée nationale.
13:59– Non, mais Marine Le Pen a envoyé une lettre l'été.
14:01– Mais à la limite, est-ce que le débat, il n'est pas d'ores et déjà dépassé ?
14:03– Elle a envoyé ses cartes postales, en fait.
14:04– Pardon, mais est-ce que ce débat sur ce qu'on va faire,
14:07ce qu'il convient de faire les économies, il n'est pas d'ores et déjà dépassé ?
14:09C'est-à-dire que là, le coup d'après, c'est qui pourra aller à Matignon ?
14:12– Oui, mais il faudra faire les économies.
14:13– Il paraît d'ores et déjà à qui ?
14:14– Nous, on le pense qu'il faut faire ces économies,
14:15mais le Rassemblement national, clairement pas.
14:17– Le Président de la République ne veut pas de dissolution,
14:21même si dans son camp, certains prônent plutôt de retourner devant les urnes.
14:25– Donc finalement, qui va aller à Matignon faire le sale boulot pour François Bayrou ?
14:31– Le corps nu, Darmanin, pour François Bayrou ?
14:33– Est-ce que ça ne va pas être le même cirque ?
14:34– Mais si, mais ça dépend de nous, ça dépend de la constatabilité des...
14:38– Moi, je n'exclus pas d'ailleurs que...
14:40– Ça n'a pas marché avec Barnier ni avec Bayrou,
14:42pourquoi ça marcherait avec Darmanin, Votra ?
14:44– Il faudra à un moment donné que les élus réfléchissent,
14:47que les oppositions réfléchissent.
14:49– Annoncer la dissolution avant même d'annoncer un nouveau Premier ministre,
14:52parce que si c'est pour encore phosphorer sur qui va sortir du chapeau, etc.,
14:57qu'ensuite ils nous annoncent un nom qui déçoit à moitié tout le monde,
15:01qu'après on aura les coulisses dans les dernières heures,
15:04comment ça s'est joué, qui, etc.
15:06Et on va avoir quelqu'un qui va arriver sur le perron de Matignon
15:09et qui va dire qu'il mesure bien l'énormité de la montagne
15:14en bas de laquelle il se trouve, mais que dans sa longue carrière...
15:16– Il n'y a peut-être pas l'Himadagnol.
15:17– Il a l'habitude des chemins difficiles et il va le trouver, etc.
15:21– Il n'aura toujours pas de majorité.
15:23– Mais pourquoi d'ailleurs ?
15:25Parce que, notamment, quand même,
15:27parce que le RN demeure un parti contestataire.
15:30Et ça, c'est quand même quelque chose qui s'est révélé avec Barnier
15:33et qui s'est confirmé avec Bayrou,
15:36c'est qu'en fait le RN derrière les cravates et les brushings,
15:41en réalité, il y a encore un parti extrêmement contestataire
15:45qui en réalité surfe sur le dégagisme,
15:47qui est encore très présent dans le pays.
15:48D'ailleurs, j'ai pu voir un sondage qui est sorti en tête
15:52parmi les personnalités que les Français souhaitent comme Premier ministre.
15:55Ils souhaitent quelqu'un qui ne soit pas issu du monde politique,
15:58en majorité.
15:59Et subsidiairement, ils souhaitent quelqu'un qui vienne plutôt de la gauche.
16:03Ça, c'est le dernier sondage sur ce que les Français veulent.
16:05Donc, il y a encore beaucoup de dégagisme,
16:07mais le RN surfe peut-être habilement dessus,
16:09mais montre qu'il n'est pas encore un parti de gouvernement.
16:12– Non, c'était juste pour répondre.
16:14– Avec votre brushing et votre cravate.
16:16– Oui, le brushing et la cravate. Je n'ai pas le brushing, mais j'ai la cravate.
16:18Mais derrière ces discours-là de personnes qui ont été au LR,
16:23en tout cas comme le Premier ministre Barnier,
16:24il y avait un budget socialiste.
16:26C'est pour ça qu'on l'a censuré.
16:27– Mais vous avez un programme socialiste.
16:29– 20 milliards d'impôts et de taxes supplémentaires pour les Français.
16:32– Vous voulez donner de l'argent à tous ceux qui font des enfants ?
16:35Vous voulez donner des subventions pour la natalité ?
16:37Vous voulez avoir un État plus Providence que Providence ?
16:40Votre programme, il est complètement socialiste.
16:42– D'abord, un, vous savez, on va peut-être d'abord défendre notre système social
16:46en allant chercher, par exemple, les fraudeurs.
16:49C'est-à-dire l'argent qui est cotisé par les Français,
16:51cotisé par les salariés, cotisé par les employés,
16:54mais qui part par les fenêtres.
16:5530 milliards selon la Cour des comptes.
16:57– Structurellement, vous êtes là pour réglir la dépense publique.
17:00– Là, on est au MEDEF, il y a le crédit, un pro compétitivité.
17:04Vous avez donné, notamment avec les partis socialistes et les LR,
17:0740 milliards aux entreprises, sans contrepartie.
17:09Résultat, zéro. Zéro pour les emplois, zéro pour les territoires.
17:13Donc, il faut aussi regarder votre bilan dans une glace, madame.
17:16– Vous voulez…
17:17– Pardon, mais je voulais qu'on voit même sur le coup d'après,
17:21c'est-à-dire qui pourrait aller à Matignon à la suite de François Bayrou,
17:25comme la dissolution à l'heure où on se parle n'est pas envisagée.
17:28Donc, on va reprendre les mêmes et ça va recommencer, quasiment.
17:32– À moi, qu'on soit très surpris et qu'Emmanuel Macron ait une idée en tête
17:35en acceptant que François Bayrou fasse le vote de confiance le 8,
17:38les noms qui sont évoqués sont les mêmes qu'à chaque fois.
17:39– Alors, on va écouter parce qu'il y a l'arrivée des débatteurs
17:42sur le cours Philippe Châtrier, non pas pour un match de tennis.
17:46Ils appellent ça le jeu des 6i.
17:47– Sous-titrage Société Radio-Canada
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