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  • il y a 2 jours
Ce jeudi 2 octobre, Sandra Gandoin a reçu Stéphane Truphème, auteur de "Quitter le Salariat, Travailler en Liberté", Dominique Podesta, partner chez Louis Dupont, et Ludovic Badeau, créateur d'Osez la Vidéo et du Podcast des Indépendants, dans l'émission Avec vous, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00BFM Business, avec vous, les réponses à toutes vos questions dans l'entreprise.
00:12Sandra Gandy.
00:13Bonjour à tous, ravie de vous retrouver dans cette émission avec vous.
00:16C'est tous les midis sur BFM Business, c'est l'émission de la vie en entreprise.
00:19Que vous soyez patron, salarié, indépendant, tiens justement, on va en parler dans un instant.
00:23Vous nous écrivez à cette adresse avec vous, bfmbusiness.fr.
00:26Vous scannez également le QR code qui apparaît sur votre écran pour tomber sur notre messagerie.
00:30Nous poser toutes les questions qui vous passent par la tête dans le cadre de l'entreprise.
00:34Et on répond tous les midis à vos questions avec nos experts.
00:38Aujourd'hui, on explore les alternatives possibles au CDI.
00:42Vous qui rêvez de quitter le salariat, vous lancez dans l'aventure de l'entrepreneuriat, du freelancing, du management, de transition.
00:49On en parle avec trois spécialistes.
00:51Stéphane Truffem, auteur de « Quitter le salariat, travailler en liberté ».
00:55Et ce titre, ça donne envie.
00:56Bonjour Stéphane, ça va bien ?
00:58Très très bien.
00:59On va en parler dans un instant.
01:01Dominique Podesta est partenaire chez Louis Dupont Management de transition.
01:04Bonjour Dominique.
01:05Et Ludovic Badeau, créateur d'Osez la vidéo et du podcast des indépendants.
01:10Trois saisons sur ce podcast des indépendants.
01:12Trois saisons.
01:12Et la saison 3.
01:13On l'a toujours dispo.
01:14Sur Spotify, sur Apple et sur l'appli BFM Business.
01:17Voilà, et qui donne tous les bons tips, les bonnes situations, des témoignages.
01:20C'est absolument passionnant à écouter.
01:23On va commencer par notre première question.
01:25Stéphane, il y a Christian qui rêve de freelancing, mais il a peur.
01:28J'ai une peur bleue, comment puis-je y aller sans prendre trop de risques ?
01:32Il y a une vraie notion de risque dans ce passage à l'acte.
01:35Alors déjà, Christian a raison de s'intéresser au freelancing, c'est un bon point.
01:39Il a raison également de stresser.
01:42Je pense qu'il faudrait être un peu inconscient dans le cas contraire.
01:45Donc c'est bien, il va falloir sortir un peu de ces sentiers battus.
01:50Et donc c'est forcément stressant.
01:53Alors, passer au freelancing, ce n'est pas forcément on-off.
01:59On peut commencer à préparer le terrain quand on est encore salarié en emploi.
02:06Préparer le terrain, c'est fonder sa structure ou c'est commencer l'émission ?
02:09Parce qu'il y a une question de temps.
02:10Ce qui est super important, c'est bien définir son projet, commencer à le bosser,
02:15et puis pourquoi pas se frotter au terrain, voir si on peut commencer à intéresser quelques clients.
02:22Alors même si on ne va pas forcément nécessairement jusqu'à la signature d'une offre,
02:26mais au moins voir la résonance de son projet sur le terrain.
02:30Et à partir de là, on a déjà des très bons indicateurs.
02:33Est-ce que j'ai 60, 70, 80% de chances que ça marche ?
02:37Allez, y'a là, j'y vais.
02:40Ou est-ce que finalement, j'ai aucune réponse positive, ça n'intéresse personne et j'ai pas d'écoute ?
02:46Bonne idée de tâter le terrain, effectivement.
02:49Mais plus que de tâter, Sandra ?
02:50Tant qu'on est salarié.
02:51Oui, exactement.
02:52Mais je pense qu'il faut être vraiment dans le concret.
02:54Vous dites peut-être pas signer un contrat.
02:56Moi, je dis si, il faut signer des contrats.
02:58Moi, sur tous les projets que j'ai montés, j'ai commencé à signer des contrats.
03:00Je savais que j'étais bancal au niveau de mon offre.
03:02Je savais qu'il fallait travailler plein de choses, etc.
03:05Donc je savais que tout n'était pas parfait.
03:07Mais par contre, je me suis confronté à la réalité avec un premier client, un deuxième client.
03:11Il faut être dans le dur.
03:12Il faut être dans la matière.
03:13Il ne faut pas être que dans la projection et que dans la préparation.
03:16Et c'est comme ça qu'on sait si, à un moment donné, on peut vraiment quitter son CDI.
03:19C'est intéressant parce que Victoria vous demande, Dominique,
03:21quel âge faut-il avoir pour être freelance ou manager de transition ?
03:24De façon générale, moi, j'aurais presque envie de dire, est-ce qu'il y a un profil ?
03:27Alors, deux questions différentes.
03:29C'est-à-dire que l'âge, on voit bien que de plus en plus des jeunes,
03:33soit qui sortent de leur alternance, soit qui ont déjà une première expérience,
03:37ont envie de travailler en n'ayant plus la hiérarchie, en fait.
03:40Parce qu'il y a des besoins derrière, des besoins de ne plus avoir de hiérarchie,
03:43des besoins d'avoir plein de projets différents.
03:45Des besoins de liberté.
03:46On a son entourage qui nous incite à le faire.
03:49On a quand même en France une réglementation qui fait qu'on peut démarrer une activité d'auto-entrepreneur
03:53en étant pris en charge par le France Travail.
03:57Et ça, il ne faut pas l'oublier dans la sécurisation que ça donne à l'équilibre financier.
04:03Et puis, à l'opposé, il y a finalement tout le pan des collaborateurs de plus de 50 ans
04:09qui, effectivement, sont confrontés à ce fameux chantier des seniors de 50 plus
04:13et de dire, le marché ne m'appelle plus.
04:16C'est-à-dire qu'on a beaucoup plus de mal à trouver un emploi.
04:19On peut mettre, quand on est 4 sup, plus d'un an.
04:22Et donc, on a toujours autour de soi, c'est un peu l'histoire des voitures bleues.
04:25Quand on achète une voiture bleue, toutes les voitures dans la rue, on les voit enfin, les bleus.
04:29C'est pareil.
04:30Quand on rencontre des freelance ou quand on fait du management de transition,
04:33on a forcément, du coup, une façon, une attention portée différente.
04:37Et on rencontre des personnes qui nous disent, c'est formidable, tu devrais le faire.
04:41Donc, 95% des missions en management de transition,
04:44qui sont des expertises de cadres supérieurs,
04:47des missions en urgence où on va pendant 6 mois à régler le problème d'une entreprise,
04:51on a effectivement plus de 50 ans.
04:53Parce que c'est cette puissance de l'expertise qu'on a,
04:56du sang-froid et des situations qu'on a réglées.
04:58Mais il nous arrive aussi sur des missions d'avoir des personnes de 35 ans.
05:02Donc ça, je finirai juste là-dessus.
05:04Le profil, ce sont des compétences particulières,
05:07qu'on a probablement aussi en freelancing,
05:09qui sont la mobilisation, d'abord la capacité à être libre et autonome.
05:14C'est-à-dire qu'il n'y a plus de lien hiérarchique, il n'y a plus de cadre.
05:16Il faut définir son cadre, donc il y a une forme de hauteur de vue
05:19et de maturité des situations qui va se développer.
05:23La capacité à networker aussi, à faire preuve d'humilité,
05:27ça, je ne peux pas le faire tout seul.
05:28Donc cette personne qui a peur, elle a peut-être intérêt justement
05:30à se rapprocher de ceux qui l'ont déjà fait,
05:32pour ne pas être tout seul dans leur recherche.
05:35Ne pas avoir peur, alors c'est quoi ?
05:37C'est l'audace comme compétence, voilà.
05:39Donc il y a quand même des...
05:40On développe des compétences particulières.
05:42Mais la peur, c'est un bon indicateur.
05:44Quand on a peur, ça veut dire qu'on sait qu'on va dans une zone
05:47qui n'est pas nécessairement la nôtre,
05:48dans laquelle on va peut-être trouver un épanouissement.
05:50Ça va limiter les risques aussi, peut-être ?
05:51Ça va limiter les risques, il faut pas faire attention,
05:53mais il ne faut pas être paralysé.
05:54Et la peur, c'est aussi parfois qu'on va vers son bonheur.
05:58Alors je ne vais pas philosopher sur ce plateau,
06:00mais souvent quand on sort de sa zone de confort
06:03et qu'on se dit, j'en ai marre de mon job,
06:05je suis malheureux quand je vais au bureau,
06:07à un moment donné, je réfléchis à un job indépendant
06:10qui correspond davantage à ce qui m'anime.
06:13Oui, ça fait peur, mais c'est pour aller vers quelque chose
06:15qui nous épanouit davantage.
06:16Mais c'est intéressant parce que quand je parlais de profil tout à l'heure,
06:18et c'est Stéphane qui va me répondre,
06:19c'est justement, quand on est jeune, on veut du sens et de la liberté.
06:22Quand on est plus âgé, l'entreprise ne veut plus de nous.
06:24Est-ce que cette décision-là, Stéphane,
06:27elle est prise par rapport à l'entreprise
06:30et à ce qu'on pense d'elle et à ce qu'elle pense de nous ?
06:33Alors je pense que le pire du pire, c'est y aller par défaut.
06:35Voilà.
06:36Je suis au chôme du depuis un an et demi,
06:38je ne trouve rien, plus personne ne veut de moi.
06:41Bon, du coup, j'ai vaguement entendu parler du freelancing.
06:44Bon, j'y vais.
06:45Non, il faut avoir vraiment un projet.
06:48Alors après, on va sur le dur, on signe, on ne signe pas, peu importe.
06:52Mais dans tous les cas, il faut avoir un projet
06:54qui est très, très bien défini et une volonté d'y aller.
06:57D'où aussi cette peur qui est finalement, qui est saine.
07:01Dites-nous ce que vous en pensez sur notre adresse.
07:03Nos experts de l'entreprise sont avec vous.
07:07Sur notre adresse avec vous,
07:08at bfmbusiness.fr.
07:11Vincent vous demande, Ludovic,
07:13je n'aime plus mon job,
07:14je réfléchis à démissionner pour lancer mon activité,
07:16comment je franchis le cap ?
07:18Qu'est-ce qui fait que, voilà,
07:19on le franchit ce cap ?
07:21Ça peut être d'être accompagné,
07:23ça peut être d'avoir testé.
07:24Toujours être accompagné.
07:24C'est toujours mieux d'être accompagné,
07:27déjà sur la partie formalité au départ,
07:28pour éviter les mauvaises surprises,
07:30parce qu'on envoie beaucoup des,
07:31ne serait-ce qu'auto-entrepreneurs,
07:32on dit c'est simple,
07:33et puis quand on reçoit sa déclaration d'impôt
07:35et qu'on n'a pas coché la bonne case
07:36sur sa déclaration de début d'activité,
07:38on se rend compte que, par exemple,
07:39on va payer plus d'impôts,
07:40parce qu'il y a des options
07:41lors de la déclaration de début d'activité.
07:42Sur la partie administrative,
07:44c'est une évidence.
07:45Et puis ensuite, comment se convaincre ?
07:47Je pense qu'à un moment donné,
07:48c'est des calculs financiers,
07:49c'est peut-être de tester en même temps que le CDI,
07:52parce qu'on va se rendre compte
07:53si ça marche ou non.
07:55Je suis un peu en contradiction avec Dominique,
07:58Frédéric, Stéphane, j'y étais presque.
08:01Moi, je pense qu'il ne faut pas trop préparer,
08:03mais qu'il faut plutôt aller tester,
08:04essayer, interroger, interviewer,
08:07aller voir les personas,
08:08les personnes avec qui on imagine faire du business.
08:11Et une fois qu'on connaît un petit peu mieux la situation,
08:14on se dit, ok, est-ce que j'y vais,
08:16est-ce que je ne vais pas,
08:17est-ce que ça me parle,
08:17est-ce que ça ne me parle pas ?
08:19Mais je pense qu'il faut se rassurer avec du factuel.
08:21Justement, dans le concret,
08:22Audrey vous demande, Dominique,
08:23quels sont les risques pour les managers
08:24ou auto-entrepreneurs
08:25à travailler pour les entreprises
08:27en freelance ou en management de transition ?
08:29C'est quoi les risques qu'on risque de rencontrer ?
08:33Alors, moi, sur les risques,
08:36j'en vois un qui est majeur
08:38à l'heure de l'intelligence artificielle aujourd'hui
08:39et de l'accélération, en fait,
08:41de l'obsolescence des compétences.
08:43C'est l'obsolescence des compétences.
08:45C'est-à-dire qu'on oublie,
08:46quand on est salarié,
08:47on a quand même accès,
08:49dans toutes les sociétés,
08:50même les plus petites,
08:51on a accès à de la formation,
08:53à minimum la formation obligatoire ou sécurité.
08:55On a, avec les réseaux sociaux,
08:57accès à des formations.
08:58Il suffit de prendre l'abonnement LinkedIn.
09:00Je ne fais pas de pub pour LinkedIn,
09:01mais c'est vrai.
09:02Donc, accéder à de la formation.
09:04Il y a des YouTube toute la journée,
09:05il y a des podcasts de gens très bien.
09:07Donc, accéder à de la formation
09:09est possible tout le temps.
09:10La seule chose,
09:12c'est que la capacité à comprendre les organisations,
09:16les relations humaines,
09:17les interactions,
09:18les transformations et l'incidence que ça a
09:20au quotidien dans les entreprises,
09:22quand on est extérieur à l'entreprise,
09:24on n'y a plus accès de la même façon.
09:26Et cette obsolescence-là,
09:28pour moi, elle est un vrai sujet.
09:29Alors, quand on a 30 ans au milieu de sa carrière,
09:31on décide d'être freelance,
09:32on est dans l'IT, dans la data,
09:34où on est déjà dans le freelancing
09:35depuis des dizaines d'années, en fait.
09:37Ce n'est pas un problème.
09:38Et en général, d'ailleurs,
09:38on est porté par une société quand même tiers.
09:41Donc, on n'est jamais vraiment tout seul.
09:43Mais quand on est dans des environnements
09:44qui sont les métiers classiques de l'entreprise,
09:47même le coaching,
09:48nous, on le voit en management de transition,
09:51arriver sur une mission de directeur financier
09:54où il faut piloter une restructuration,
09:56là, à l'heure des risques psychosociaux
09:58dans les organisations,
09:59à l'heure où les gouvernants changent tout le temps,
10:02si on fait ça depuis 3-4 ans,
10:04on a perdu un peu, quand même,
10:06de la clairvoyance,
10:07de l'expérience qu'on vit tous les jours.
10:09Donc, l'obsolescence des compétences
10:10est pour moi le risque majeur.
10:13Une question très concrète de Zora pour vous, Stéphane.
10:16Le freelancing me tente,
10:17mais je déteste vendre.
10:18Est-ce que cela annihile
10:19toutes mes chances de réussite ?
10:21Alors, on est rare,
10:22on est très peu, finalement,
10:23à aimer la vente.
10:25C'est vrai.
10:25Ce n'est pas la partie la plus sympa.
10:26Ce n'est pas la partie la plus sympa.
10:28Mais la vente,
10:28ce n'est pas uniquement non plus
10:29aller agresser des gens par téléphone
10:31ou sur LinkedIn.
10:33C'est surtout,
10:34et là,
10:34on est complètement d'accord,
10:36c'est de trouver une offre
10:38qui se vende quasi par elle-même.
10:42Et là, encore une fois,
10:43il faut se confronter au terrain,
10:44il faut affiner son offre,
10:46des fois la faire pivoter.
10:48Imaginez que,
10:49allez, je te dis,
10:50tiens, j'ai une offre
10:51qui augmente les émissions
10:52comme les tiennes
10:53de 40% en termes d'audience.
10:56Forcément,
10:56tu vas être attentive.
10:58Intéressée.
10:59Voilà, intéressée.
11:00Donc, les portes s'ouvrent.
11:01Donc, c'est ça,
11:02le premier job,
11:04c'est arriver à positionner
11:05son offre
11:06pour que, finalement,
11:08il y ait un maximum
11:09de portes qui s'ouvrent.
11:11Ce n'est pas la vente
11:12qu'on n'aime pas.
11:13C'est se prendre des vestes,
11:14tout simplement.
11:15Donc, moins on en prend,
11:16mieux c'est.
11:17Donc, là,
11:18c'est qu'il y a des méthodes
11:19pour, justement,
11:20arriver à bien positionner,
11:22faire en sorte
11:23que son offre
11:25soit plus facile à vendre.
11:28Oui, c'est intéressant
11:29parce que c'est vrai
11:29qu'être patron de Vick,
11:32c'est tout un tas
11:32de tâches différentes.
11:35Il y en a beaucoup
11:35qu'on n'aime pas faire.
11:36Oui, c'est clair.
11:37Et la vente,
11:38c'est fondamental.
11:40Créer une entreprise,
11:41c'est savoir vendre.
11:42Et j'irais même plus loin,
11:43on ne peut avoir aucun produit.
11:44On ne l'a pas encore
11:45totalement défini,
11:46c'est très flou.
11:46Mais il faut déjà
11:47savoir vendre,
11:49savoir se vendre
11:50et une technique
11:51pour dédramatiser,
11:52pour alléger ce passage
11:53à l'acte finalement,
11:55c'est de se dire
11:56je suis là
11:56pour résoudre un problème.
11:58Quand je prospecte,
11:59quand je m'adresse
11:59à un potentiel client,
12:01à un prospect,
12:02je sais que je suis là
12:03pour lui apporter
12:03une solution.
12:04Quand je fais une présentation,
12:05je vais essayer
12:06de comprendre sa réalité,
12:07ses problématiques,
12:08c'est comme ça
12:08qu'on fait chez Osé la Vidéo.
12:10Et à partir de là,
12:11je vais pouvoir lui présenter
12:12une solution,
12:13des exemples de réalisation
12:14qui vont répondre
12:14à ses besoins
12:15en matière de vidéo
12:16de formation.
12:17Donc on est dans
12:17l'interaction,
12:18dans l'échange,
12:19dans la compréhension
12:20des besoins de l'autre
12:20et on est là
12:21pour répondre
12:21à une problématique.
12:23Et quand on part
12:23avec cette idée-là,
12:24on est moins dans un rapport
12:25je suis là pour vendre
12:27parce qu'on a encore
12:27un peu la vieille image
12:28du vendeur
12:29qui frappe aux portes
12:29et qui vend des photocopieurs.
12:31Alors qu'en réalité,
12:32ce n'est pas ça.
12:33On vend
12:33quand on résout un problème.
12:35Dominique ?
12:36Oui, pardon.
12:36Vraiment,
12:37il n'y a pas d'offre
12:38sans problème.
12:39Donc le premier job,
12:41c'est aller détecter
12:42ces problèmes
12:42et se dire
12:43tiens,
12:43est-ce que finalement
12:44je peux arriver
12:45à les résoudre ?
12:46Et après,
12:47il y a un autre moyen
12:47aussi de préparer
12:48la vente,
12:49c'est se montrer.
12:50Donc se montrer
12:51sur les réseaux sociaux,
12:53aller passer
12:54chez Ludovic
12:54sur son super podcast.
12:56Là, tout ça
12:57va préparer aussi la vente
12:58parce qu'on a
12:59beaucoup plus
12:59finalement facilité
13:01à aller dialoguer
13:03avec quelqu'un
13:03qu'on a déjà vu,
13:05on a l'impression
13:05de le connaître,
13:06que si c'est une personne
13:07qu'on ne connaît absolument pas
13:08et qui nous appelle.
13:09Mais si tout ça
13:09vous donne des boutons,
13:10évidemment,
13:10c'est peut-être aussi
13:11une raison de ne pas y aller
13:12forcément.
13:12Il faut se connaître aussi.
13:13Dominique ?
13:14Oui, moi,
13:15j'ai bien aimé l'idée
13:16que ce qu'on n'aime pas
13:18dans la vente,
13:18c'est de prendre
13:19des vestes.
13:21Voilà,
13:21c'est d'avoir des noms
13:22et ce qui est important
13:24dans la vente,
13:25c'est ce que tu disais,
13:26c'est d'écouter.
13:27Et en fait,
13:28si on réunit
13:28ces deux compétences-là,
13:31on les a tous en fait.
13:32D'abord parce que
13:33si on a des enfants,
13:34ils nous vendent
13:34toute la journée
13:35des trucs
13:35qu'il faut qu'on leur achète.
13:36Donc ils ont bien compris
13:37comment ça marchait.
13:39Quand on est dans l'entreprise
13:40et qu'on vend,
13:41on essaie d'avoir
13:41une augmentation de salaire
13:43ou un nouveau job,
13:44on est en train de se vendre
13:46quoi ?
13:46Ça veut dire qu'il faut écouter
13:47le besoin de l'autre
13:48en fait qu'il n'a pas dit,
13:49qu'il n'a même pas encore énoncé.
13:51Donc ça nécessite
13:51de la curiosité,
13:53ça nécessite d'écouter l'autre.
13:55Parce qu'en fait,
13:56ce qui est très intéressant
13:56dans tout ce qu'on dit,
13:57c'est que,
13:58moi je l'ai beaucoup observé
14:00dans les relations humaines,
14:01c'est qu'en fait,
14:02quand on parle à quelqu'un,
14:03on comprend tous les mots.
14:04Ah voilà,
14:04il faut que je vende,
14:05il faut que j'écoute,
14:06j'aime pas les noms.
14:07Donc ça reste là.
14:07La question,
14:08c'est comment j'arrive
14:08à faire descendre
14:09ces notions-là
14:16mis en oeuvre cette compétence.
14:17Et moi,
14:18j'ai un dernier truc
14:19très important,
14:20c'est que n'importe quel
14:20dirigeant d'entreprise
14:21aujourd'hui,
14:23qu'il soit PME,
14:24ETI ou grand groupe,
14:25dans sa vie,
14:26il a vendu.
14:27Et que notamment
14:28dans les ETI et les PME,
14:30les dirigeants,
14:31les CIO,
14:31sont souvent les premiers
14:32commerciaux de leur entreprise.
14:34Donc tout dirigeant
14:35que l'on va aborder
14:36avec nos propres produits
14:37est en fait lui-même
14:38en permanence
14:39avec ses clients
14:40en train de lui vendre
14:41quelque chose.
14:41Donc on en est tous
14:42au même sujet.
14:43Encore une fois,
14:44écouter,
14:44avoir cette humilité
14:45d'écouter l'autre
14:47dans ce qu'il dit
14:47et non pas dans ce qu'on imagine
14:48et qu'on aimerait
14:49qu'il nous réponde.
14:50Ludovic ?
14:51Et ça,
14:51c'est super important.
14:52Je vous rejoins complètement
14:53Frédéric.
14:54Dominique.
14:55Dominique.
14:55Ça va bien se passer
14:56aujourd'hui,
14:56je dois.
14:57Donc si vous étiez
14:58en train de me vendre
14:59quelque chose,
14:59c'est complètement raté.
15:01Donc du coup,
15:03je suis complètement d'accord
15:04avec ça.
15:04Et finalement,
15:05c'est le pourquoi.
15:06Et je vais vous donner
15:07un exemple très concret.
15:08L'autre jour,
15:08j'ai vendu à une entreprise
15:10une chaîne YouTube.
15:11Donc on est arrivé,
15:13on leur a dit,
15:13regardez,
15:13on fait des très belles vidéos
15:14et ça pourrait vous faire
15:15une très belle chaîne YouTube.
15:16On n'arrivait pas vraiment
15:18à faire signal de vie.
15:19Donc je me suis dit,
15:20tiens,
15:20pourquoi vraiment
15:21mon interlocuteur
15:22veut cette chaîne YouTube ?
15:24Et en creusant dans l'échange,
15:25j'ai compris qu'il y avait
15:26un concurrent
15:27qui ressortait devant eux
15:29sur des recherches
15:30bien précises sur Google
15:31à travers leur vidéo YouTube
15:32et qui avait,
15:33ça les piquait.
15:34C'était ça
15:35qui les titillait.
15:36Et donc en creusant,
15:37etc.
15:37Et donc dans ma proposition,
15:38j'ai mis donc
15:39pour doubler
15:40et j'ai nommé le concurrent.
15:42Et le vrai why,
15:42il était là
15:43et dans la journée,
15:44on avait signé un contrat
15:45à plusieurs dizaines
15:46de milliers d'euros
15:46pour cette chaîne YouTube.
15:47Bien connaître ses clients également.
15:48Et creuser vraiment
15:50sur ce qui va animer profondément
15:51autant l'individu
15:52que l'entreprise
15:53et pas simplement se dire
15:54ok,
15:54mon produit répond à une attente
15:56mais savoir à quoi
15:58ça répond profondément.
15:59Toutes ces contraintes
16:00passent-elles mieux
16:00sous prétexte
16:01qu'on travaille pour soi ?
16:03Stéphane.
16:04J'ai pas compris, pardon.
16:05Les contraintes
16:06qu'on rencontre
16:06dans la vie quotidienne,
16:08si c'est en tant que salarié,
16:10elles vont passer
16:10d'une certaine façon,
16:11on va les supporter
16:12d'une certaine façon.
16:13Quand on travaille pour soi,
16:14qu'on est en freelance,
16:15qu'on est patron,
16:16est-ce que ça passe mieux
16:17justement parce que
16:18c'est sa boîte ?
16:20Alors, moi,
16:22ce qui m'a toujours
16:22finalement guidé,
16:24c'est cette liberté
16:25justement de ne pas avoir
16:26une hiérarchie
16:27au-dessus de la tête.
16:28Donc, oui,
16:29ça m'a permis également
16:31de me confronter
16:32à des choses
16:32très très difficiles.
16:33Par exemple,
16:34la vente,
16:35c'est quelque chose
16:36que j'ai toujours détesté faire.
16:38Malgré tout,
16:38je l'ai fait.
16:38Oui, ça passe.
16:41Parce que c'est votre boîte.
16:43Parce que c'est ma boîte.
16:44Parce que vous aimez
16:44la globalité de tout ça.
16:46Parce que, oui.
16:47Dominique.
16:47Il y a la diversité également.
16:49Et puis,
16:49l'obsolescence
16:50des connaissances aussi.
16:52Quand on est free,
16:53on est obligé
16:54de s'en sortir quelque part.
16:55On est obligé
16:56d'aller chercher des solutions.
16:57On est obligé
16:58d'apprendre,
16:59d'apprendre,
16:59d'apprendre.
17:00Combien de salariés
17:01je vois,
17:03au bout de deux ans,
17:04trois ans,
17:06ils n'ont pas passé
17:06une seule formation.
17:07Ils n'ont pas changé
17:08finalement de quotidien.
17:11À l'heure de l'IA,
17:13c'est vraiment,
17:13vraiment dangereux.
17:14C'est embêtant.
17:14Dominique.
17:15Je disais à un dirigeant
17:16il n'y a pas très longtemps,
17:18cherchez votre mur.
17:20En fait,
17:21moi,
17:21ce que j'ai expérimenté
17:22très longtemps
17:22dans les entreprises
17:23et encore aujourd'hui,
17:23bien sûr,
17:24on le voit
17:24à travers les missions
17:25de transition,
17:25c'est que l'être humain,
17:27le salarié,
17:28ne réagit,
17:29ne change,
17:30accepte les contraintes
17:31qu'il n'acceptait pas avant
17:32que quand il prend un mur.
17:33C'est comme un gros fumeur
17:35qui, le jour où il a
17:35un cancer du poumon,
17:36il arrête de fumer.
17:37Pourtant,
17:37il sait qu'il ne faut pas fumer.
17:39Le salarié,
17:40le jour où on lui met
17:41une contrainte,
17:42il dit non,
17:43il accepte de quitter
17:44l'entreprise,
17:45il devient freelance,
17:45alors qu'en fait,
17:46il aurait très bien pu,
17:47dans l'entreprise,
17:48accepter les contraintes
17:49qu'on lui donnait
17:49puisqu'il va les vivre
17:50à l'extérieur.
17:51Il n'a plus de reconnaissance sociale,
17:53il est un gémel.
17:54Donc, sa reconnaissance,
17:55c'est lui-même,
17:56je suis dirigeant
17:56ou je suis freelance,
17:57donc il faut qu'il reconstruise
17:58et il accepte de reconstruire
17:59son existence
18:00et sa reconnaissance sociale.
18:02Les contraintes
18:03qu'on vit tous les jours
18:04dans les entreprises
18:05ou qui créent de l'absentéisme,
18:06les risques psychosociaux,
18:07les relations toxiques,
18:09l'équilibre de vie,
18:10je pars à 18 heures
18:10parce qu'en fait,
18:11j'ai ma vie après.
18:12Quand on est auto-entrepreneur,
18:13quand on est freelance,
18:14quand on est manager
18:15de transition,
18:16on accepte des missions
18:17qui sont en commuting
18:18toute l'année,
18:19c'est-à-dire que je pars
18:20cinq jours par semaine
18:21en province
18:21là où je n'aurais jamais accepté
18:22d'aller en déplacement.
18:24Donc,
18:25on déplace en fait
18:26ces contraintes
18:27parce qu'on a d'autres enjeux
18:29qui s'inscrivent.
18:30Et moi qui suis une fervente
18:32défendresse de l'entreprise
18:33au sens
18:34les talents doivent rester
18:35dans l'entreprise.
18:36Toute cette agilité
18:37doit pouvoir être,
18:38on doit être en capacité
18:39de régénérer en interne
18:40l'agilité
18:40parce que les entreprises
18:41ont besoin de cette transformation
18:42et de leurs salariés.
18:44Et bien la réalité,
18:46c'est qu'à partir du moment
18:47où je suis prêt
18:48à avoir des contraintes d'heures,
18:48pourquoi je n'accepte pas
18:49de les avoir dedans ?
18:51Pour aussi
18:51prendre un peu d'air,
18:54accepter finalement
18:55une agilité différente
18:56dans mon entreprise
18:57puisque j'ai la liberté
18:58de penser,
18:58que je vais m'en aller
18:59et quand je m'en irai,
19:00je serai freelance.
19:01Alors,
19:01je dois avoir la liberté
19:02de penser
19:03que je peux rester.
19:04Très intéressant.
19:06Surtout que
19:07si on se place
19:09en indépendant,
19:10on va aussi peut-être
19:11rencontrer un problème
19:12d'argent.
19:14Lucie nous dit
19:14je gagne 3000 euros
19:15en CDI,
19:15comment avoir le même revenu
19:17si je deviens indépendant ?
19:18Moi,
19:18j'ai déjà une question,
19:19c'est est-ce que
19:20la question se pose
19:21comme ça en réalité ?
19:23C'est pragmatique
19:24parce que très souvent
19:26il y a une confusion
19:27surtout au début
19:28entre chiffre d'affaires
19:30et revenus.
19:31Donc au moins
19:32quand on se la pose au début,
19:33on fait bien la différence
19:33entre les deux.
19:34En fait,
19:35c'est assez simple.
19:35En France,
19:37pour avoir 3000 euros net,
19:38il faut faire 6000 euros
19:39de facturation.
19:40En gros,
19:41vous avez 50%
19:42entre vos charges
19:43et ce que vous prend l'État
19:45non négligeable.
19:47Donc,
19:48il faut faire
19:48deux fois 3000 euros
19:50pour avoir 3000 euros
19:51de salaire.
19:52Et c'est pour ça
19:53que d'ailleurs,
19:54il ne faut pas réfléchir
19:55en salarié
19:56quand on négocie
19:56avec ses clients
19:57parce qu'au début,
19:58on va avoir tendance
19:59à réfléchir un peu
19:59en salarié,
20:00à se dire,
20:01voilà,
20:01je vais facturer
20:01par exemple
20:02ma journée 150 euros.
20:03Facturer une journée
20:04150 euros,
20:04en fait,
20:05en tant qu'indépendant,
20:05ça n'a pas beaucoup de sens.
20:08Normalement,
20:08un TGM,
20:09si on est à la journée,
20:10on va être à 300,
20:11400,
20:11après ça dépend des compétences.
20:13Mais il faut vraiment
20:14avoir une vision
20:14en disant,
20:14ok,
20:15de toute façon,
20:15il y a la moitié qui part,
20:16donc il ne faut pas
20:17que je me dise
20:18que je facture 150,
20:19c'est 150 dans ma poche
20:20et c'est un peu
20:20le risque au début.
20:21Dominique ?
20:22Alors,
20:22je rejoins complètement
20:24ce que vous dites.
20:24Le TGM,
20:25c'est le taux journalier
20:26de facturation
20:28de l'individu
20:28qui a tendance
20:29effectivement
20:29à transformer son salaire
20:31en revenu journalier.
20:33Non seulement,
20:33il faut doubler,
20:35pour avoir 3000 nets,
20:36il faut facturer 6000,
20:37mais en plus,
20:38il faut le facturer
20:38tous les mois.
20:39Parce qu'un salaire
20:40d'individu,
20:41ce n'est pas 3000
20:41un mois,
20:42c'est 3000 nets
20:43multipliés par 12 mois.
20:45Et là,
20:45on considère
20:46pas des impôts.
20:48Et éventuellement,
20:49l'année suivante.
20:51Donc,
20:52ça nécessite quand même
20:53d'y réfléchir.
20:54L'équilibre financier,
20:55vous l'avez dit,
20:55ça dépend de chacun.
20:57Et on le voit,
20:58c'est une des raisons
20:59pour lesquelles
20:59les seniors
21:00de plus de 50 ans
21:01vont plus facilement
21:02vers le management
21:02de transition,
21:03c'est que les équilibres
21:04de vie,
21:05le conjoint,
21:06on a payé les études,
21:07on a un changement
21:08d'équilibre de vie
21:09qui fait qu'on peut
21:10accepter des baisses
21:10de rémunération.
21:12L'équilibre de vie,
21:13c'est quand même
21:13le nerf de la guerre.
21:15Si je prends un conjoint
21:16qui est tout seul
21:17avec des enfants,
21:18aller devenir freelance
21:19et avoir cet aléa
21:19parce qu'il y a
21:20un aléa majeur quand même.
21:21C'est quand même
21:22une situation précaire.
21:24C'est très aléatoire.
21:25Il y a une précarité.
21:26En France,
21:27on oublie ça,
21:27mais le CDD et le CDI
21:29est une sécurité
21:30dans la capacité
21:33à avoir une agilité
21:34et un parcours de carrière.
21:35Quand on quitte
21:35cet univers-là,
21:36on est dans un univers
21:37de l'aléa.
21:38Donc,
21:39il faut mesurer les risques,
21:41les prendre en conséquence.
21:43Gros avantage,
21:44malgré tout,
21:45c'est qu'on peut
21:45prendre ce risque
21:46et revenir au statut d'avance.
21:47Aujourd'hui,
21:48on est dans un monde
21:49où l'hybridation
21:51des carrières
21:51est vraiment
21:53un mode
21:53de fonctionnement
21:54et de parcours.
21:55Les recruteurs le voient
21:56et le reconnaissent.
21:58Et ça rassure parfois aussi
21:59de pouvoir se dire
22:00qu'on peut tenter
22:00et revenir.
22:01La France permet ça
22:02et depuis le Covid,
22:03c'est ça qui s'est passé.
22:03Énormément de créations
22:04d'entreprises.
22:05Là, il commence
22:05à y avoir un mouvement inverse
22:06et on retourne vers le salarié.
22:07C'est intéressant.
22:08Oui.
22:08Petit bémol
22:09juste sur la partie sécurité
22:10parce que j'entends
22:11qu'effectivement,
22:11quand on est en CDI,
22:12on a cette sécurité
22:15et pas cette précarité,
22:16je vois beaucoup
22:17quand même
22:18de gens autour de moi
22:19qui sont en CDI,
22:20qui ont des super postes
22:21dans des grandes entreprises
22:21et qui se font suer
22:23et qui n'ont pas envie
22:24d'y aller.
22:25Donc, je veux dire,
22:25OK, peut-être
22:26de l'instabilité financière,
22:27peut-être de la prise de risque,
22:29mais derrière,
22:29se réveiller tous les matins
22:30avec la niaque
22:31de la détermination
22:31et de l'envie,
22:32c'est ça la vie.
22:33On en revient à la liberté.
22:35Mais oui,
22:36mais elle a un prix,
22:36cette liberté.
22:37Le salaire minimum viable
22:38est intéressant.
22:39Plutôt que de partir
22:40en se disant,
22:41voilà, je gagnais 3 000 euros,
22:42comment je peux finalement
22:44continuer à gagner
22:45ces 3 000 euros ?
22:46C'est calculer
22:47ces charges absolument fixes
22:49et qui sont absolument
22:52incompressibles.
22:53Donc, j'ai des enfants,
22:54scolarité,
22:56mon appartement,
22:57etc., etc.
22:58Et à partir de là,
22:59on peut commencer à se dire
23:01j'ai besoin de cette enveloppe
23:03mensuellement.
23:04Ça donne un bon cap
23:05des efforts
23:07qu'il va falloir produire.
23:08Et souvent,
23:09c'est moins d'ailleurs
23:09que ce qu'on imagine.
23:11Et c'est souvent moins.
23:12Les charges, c'est moins
23:13ou ce qu'on touche,
23:14c'est moins ?
23:14Oui.
23:15Souvent, quand on fait le calcul,
23:17quand les personnes
23:18qui posent les choses,
23:19qui disent,
23:19en fait, c'est quoi
23:20mes besoins réels ?
23:21Et qui posent
23:22et qui chiffrent
23:22se rendent compte,
23:23ah mais en fait,
23:24je m'étais habitué
23:25à me dire,
23:26j'avais besoin de 3 000 euros
23:26parce que je gagnais
23:273 500 ou 4 000 euros
23:28par mois.
23:29Et dans les faits,
23:30en réalité,
23:30je peux vivre,
23:31si je fais gaffe,
23:32avec 1 500.
23:33Donc tout de suite,
23:34ça permet de relativiser
23:35la baisse de revenus.
23:35Oui, enfin,
23:36est-ce qu'on a envie
23:36de vivre avec 1 500 aussi ?
23:38Voilà, peut-être que
23:39l'idée, c'est aussi
23:40on va beaucoup plus travailler.
23:42Sur le salaire,
23:43quand même,
23:43il y a un point important,
23:44c'est plusieurs façons
23:45de faire du freelancing
23:46et du management
23:47de transition
23:47et surtout par rapport
23:48aux besoins des clients.
23:49Soit j'ai une prestation extérieure,
23:51donc je vais être un prestataire,
23:53je vais faire du conseil.
23:55Soit j'ai une position
23:56où je vais prendre
23:57une position de salarié
23:59dans l'entreprise
23:59mais en étant externe.
24:01Et ça change tout
24:02dans la manière
24:02dont j'observe mon salaire
24:03parce que si je suis,
24:04je dis,
24:05responsable ressources humaines,
24:07en externe,
24:08en freelancing,
24:08je facture donc,
24:09allez, 400 euros
24:10si je suis tout seul,
24:11si je passe par une société
24:12de management de transition
24:12qui va nous aider,
24:14ça sera plus cher.
24:15Mais disons que ça va coûter
24:16700 euros par jour,
24:18pour être très clair.
24:20700 euros par jour,
24:21ça veut dire que je vais peut-être
24:22gagner l'équivalent
24:23de 60 000 euros par an.
24:24En face de moi,
24:25dans l'entreprise,
24:25je vais avoir des gens
24:26qui gagnent plus,
24:27qui ont l'intéressement
24:27à la participation.
24:28Donc il faut que j'ai
24:29une forme de liberté
24:30et de recul
24:31par rapport à ma rémunération
24:33et ne plus me comparer
24:34à l'interne.
24:36Donc il faut quand même
24:36que je me familiarise
24:38avec l'idée
24:38que je crée mon revenu
24:39et j'accepte d'être différent
24:40de ceux qui sont salariés.
24:42Autre façon de réfléchir,
24:43Stéphane, pour finir.
24:44Le TJM est un piège.
24:46Si on peut en sortir,
24:47il faut absolument le faire.
24:49Donc on vend de la valeur,
24:51on ne vend pas
24:51un temps passé.
24:53Ça, c'est super important.
24:55C'est noté.
24:56Merci beaucoup à vous
24:56pour cette émission.
24:57Merci Stéphane Truffet,
24:58auteur de Quitter le salariat,
25:00Travailler en liberté,
25:01Dominique Podesta,
25:01partenaire chez Louis Dupont,
25:03management de transition
25:04et Ludovic Badeau,
25:05créateur des podcasts
25:06Oser la vidéo
25:07et du podcast
25:07des indépendants
25:08sur BFM Business.
25:09Merci à tous les trois
25:10d'être venus.
25:12On se retrouve tous les midis
25:13à midi 30
25:14sur BFM Business,
25:15émission à trouver en podcast
25:16et en replay.
25:17Très bonne journée.
25:20Avec vous sur BFM Business.

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