Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 1 jour
Ce mardi 30 septembre, Christian Parisot, conseiller économique pour Aurel BGC et président d’Altaïr Economics, Paul Marcel, cofondateur de l'Atelier des options, Julien Fauvel, gérant actions chez Talence Patrival, Jean-Louis Nakamura, responsable de la gestion Global Equities Vontobel AM, Kevin Thozet, membre du comité d'investissement de Carmignac, et Romain Aumond, macroéconomiste et stratégiste chez Natixis Investment Managers, étaient les invités dans l'émission Good Morning Market, présentée par Nicolas Pagniez, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:01BFM Business présente Good Morning Market.
00:06L'actualité économique et financière continue sur l'antenne de BFM Business.
00:10Dans un instant, l'ouverture des marchés européens.
00:12Ce matin, Good Morning Market avec Nicolas Pagnès.
00:14Bonjour Nicolas.
00:15Bonjour Laure.
00:16L'ambiance ce matin, qu'est-ce qu'on attend à l'ouverture ?
00:18Alors on a notamment des records sur l'or.
00:20L'or qui est actuellement à 3893 points en hausse de 0,99%.
00:25Ça fait plus 47% depuis le début de l'année sur l'or.
00:29Alors l'or qui toujours joue son rôle de valeur refuge dans un contexte d'incertitudes économiques géopolitiques
00:34qui portent déjà l'or depuis plusieurs mois.
00:36Mais plus récemment en lien avec les incertitudes notamment sur le shutdown américain
00:40et les négociations qui se jouent derrière.
00:42Alors très rapidement aussi évidemment bien sûr les baisses de taux anticipées par la Fed
00:47jouent sur le cours de l'or puisque cela laisse notamment entendre potentiellement
00:54une continuation du mouvement de chute du dollar.
00:56ce qui laisse entendre dans l'esprit des investisseurs que la valeur refuge actuelle
01:03est l'or contrairement au dollar ou au bond du trésor américain
01:07qui eux aussi ont dans d'autres circonstances un rôle de valeur refuge.
01:14A voir donc si aujourd'hui ou demain nous toucherons les 4000 dollars.
01:18C'est le nouvel objectif que l'on peut regarder en tout cas symbolique sur l'or.
01:21Ça pourrait aller très vite nous disait Christian Parizeau il y a quelques instants dans la matinale.
01:26Du côté des marchés européens on a eu pas mal d'indicateurs économiques ce matin.
01:30Alors on a eu notamment le chiffre de l'inflation en France.
01:33L'inflation qui accélère légèrement en France sur le mois de septembre 1,2%.
01:36On est juste un tout petit peu en dessous des attentes.
01:41On avait 0,9% au mois d'août.
01:42A noter que depuis le mois de février l'inflation était inférieure ou égale à 1%.
01:47On dépasse les 1% mais on reste sous le seuil de la BCE qui est aux alentours de 2%.
01:53On note également la consommation qui augmente légèrement en France au mois d'août.
01:57Plus 0,1%.
01:59Et on a également les ventes au détail en Allemagne qui reculent elles de façon inattendue.
02:03On l'évoquera dans Good Morning Market ce moins 0,2% donc par rapport au mois précédent.
02:07Contre plus 0,6% anticipé.
02:10Indicateur en Asie aussi.
02:12Indicateur en Asie et on en parlera dans Good Morning Market.
02:14On a eu les PMI donc pour le mois de septembre en Chine.
02:17Alors c'est toujours un petit peu délicat à comprendre puisqu'on a les PMI officielles
02:21et les PMI privées notamment par Rating Dogs.
02:23Les PMI officielles montrent un recul de l'activité.
02:29Là où les PMI privées montrent eux une expansion de l'activité.
02:32On y reviendra dans un instant dans Good Morning Market.
02:34L'ouverture des marchés avec un CAC 40 qui ouvre en baisse de 0,20% à 7 865 points.
02:41Exactement un CAC 40 qui ouvre en baisse dans le contexte actuel
02:45avec plus forte hausse du jour Vinci plus 0,69%.
02:49BNP Paribas plus 0,31%.
02:51Bouygues SA plus 0,42%.
02:53Parmi les plus fortes baisses ArcelorMittal moins 1,69%.
02:57On en parlera d'ailleurs dans Good Morning Market en lien avec les réflexions de la Commission européenne
03:01sur les potentiels droits de douane futurs qu'on pourrait avoir sur l'acier
03:05notamment vis-à-vis de la Chine.
03:08Donc Commission européenne vis-à-vis de la Chine.
03:10Bien sûr on ne parle pas des Etats-Unis ici.
03:12Total Energy moins 1,62%.
03:13Vous en avez beaucoup parlé dans la matinale en lien avec sa journée des investisseurs hier.
03:18Hermès International également moins 1,04%.
03:20Ou encore Pernod Ricard moins 1,05%.
03:23Au sommaire de Good Morning Market.
03:25Dans un instant nous ferons le point évidemment sur ce chiffre de l'inflation en France
03:29mais aussi sur ce risque de shutdown aux Etats-Unis.
03:31Un risque de shutdown qui n'inquiète pas beaucoup les marchés américains.
03:34On y reviendra dans un instant.
03:35Nous reviendrons également sur la saison de publication des mid-cap en France et sur les stratégies des gérants small et mid.
03:45Et puis nous ferons un focus également sur la Chine, les marchés américains qui marchent bien depuis le début de l'année.
03:50Bonne émission, à demain.
03:51Bienvenue dans Good Morning Market.
04:03Nous sommes avec vous jusqu'à 10h.
04:05Le CAC 40 qui a ouvert en légère baisse ce matin.
04:08Le CAC 40 qui est à moins 0,25% à 7861 points.
04:13Et tout de suite c'est l'éclaireur.
04:15L'éclaireur pour décrypter les actualités de la nuit et du matin et notamment macroéconomique.
04:24Christian Parizeau est avec nous en plateau.
04:25Bonjour Christian Parizeau.
04:26Bonjour.
04:27Merci d'être avec nous.
04:27Vous êtes conseiller économique pour Aurel BCG, président également d'Altaïr Economics.
04:31Un mot rapide de ses records sur l'or.
04:353 886 points à l'heure où on se parle.
04:37Les 4000, Christian Parizeau, c'est pour la journée ou on attend la semaine ?
04:42Non, on va peut-être attendre la semaine.
04:43Mais bon, là il y a une tendance.
04:45Qui est très claire.
04:46Bon, il y a toujours un phénomène un peu de...
04:48Les gens suivent un peu la grande tendance qu'on a observée quand même depuis plusieurs mois.
04:52Mais il faut être honnête, pour l'instant, la seule chose qui pourrait casser cet appétit pour l'or, pour moi,
04:57c'est soit que les taux longs américains venaient à remonter.
04:59On n'entend pas forcément le chemin vu les incertitudes économiques et vu ce risque de shutdown aux Etats-Unis.
05:05Ou deuxième élément, ça serait que le dollar s'apprécie énormément
05:08puisque ça pénaliserait les acteurs qui payent en dollars l'or.
05:12Donc ça réduirait le pouvoir d'achat.
05:14Deux scénarios qui ne sont pas les principaux à l'heure actuelle.
05:16Pour l'instant, qui ne sont pas visibles.
05:19Et puis en tendance, sur longue période, on a quand même cette volonté de beaucoup de banques centrales émergentes
05:23d'augmenter leurs réserves d'or.
05:25Et ça, ça reste une vraie tendance haussière.
05:26Donc même si on a une petite correction, je pense qu'elle serait assez passagère
05:29puisqu'on a quand même des acteurs qui sont là pour acheter,
05:32qui ne sont pas sensibles, entre guillemets, aux fondamentaux si on en a de l'or
05:35puisque c'est une vraie volonté de diversifier leurs réserves de change.
05:38Je crois qu'en juin, le Conseil mondial de l'or avait fait une étude vis-à-vis des banques centrales
05:43et 43% anticipaient augmenter leurs réserves en or cette année.
05:47Alors vous avez parlé du shutdown.
05:49Le risque de shutdown aux Etats-Unis, Christian Parizeau,
05:53alors il fait beaucoup parler au niveau politique, au niveau économique,
05:56mais il n'a pas l'air d'inquiéter tant que ça les marchés financiers.
05:59Est-ce qu'on en fait un peu trop sur les marchés financiers,
06:01sur le sujet du shutdown aux Etats-Unis ?
06:03Non, parce que là, je comprends que les marchés ne soient pas paniqués
06:06parce que si on est sur 2-3 jours, une semaine,
06:09on sait que historiquement, l'impact économique est très limité et ponctuel.
06:13Ça affaiblit la conjoncture américaine à court terme,
06:16mais derrière, étant donné que tous les employés du gouvernement américain
06:21seront bien payés, même s'ils n'ont pas travaillé,
06:24donc derrière, on a un rebond mécanique de l'économie
06:26qui efface en partie cet élément-là.
06:28Ça peut jouer sur quelques secteurs, je pense par exemple à des acteurs comme Boeing,
06:32le secteur pharmaceutique.
06:33Parce que ça gèle la sortie de nouveaux produits,
06:36les validations de l'administration.
06:38Donc ça, ça peut créer quelques retards,
06:40mais en général, on sait que c'est des retards ponctuels.
06:42Ce n'est pas ça qui va faire une récession aux Etats-Unis.
06:44Et certains, dans l'esprit qu'on a aujourd'hui sur les marchés,
06:47même on tenait un discours hier,
06:49qui était de dire, au contraire, ça donne de la visibilité
06:51sur ce que fera la politique monétaire de la Banque centrale américaine.
06:55Parce qu'étant donné que ça va affaiblir ponctuellement l'économie,
06:57ça va plutôt inciter la Banque centrale à poursuivre la baisse des taux.
07:00Donc ça pourrait même être une bonne nouvelle.
07:01Donc c'est plutôt pris.
07:02Alors attention, seul bémol, attention,
07:04il ne faut pas que ça dure trop longtemps,
07:05parce que ça peut avoir quand même un coût sur la croissance du quatrième trimestre,
07:09si véritablement on était sur un conflit qui durait.
07:12Et puis l'autre élément, il faut suivre,
07:14c'est le fait que l'administration américaine veut en profiter
07:16pour licencier définitivement.
07:19Donc il faudra voir si c'est une simple menace pour faire plier les démocrates,
07:22ou si c'est une réalité.
07:23Et si c'est une réalité, là, ça peut quand même avoir des impacts sur l'économie.
07:27Mais pour l'instant, aux yeux de Wall Street, ce n'est pas dangereux,
07:30parce que ce n'est pas comme lorsqu'on a un shutdown lié au plafond de la dette américaine,
07:34où là, il y a un risque de défaut de l'État américain.
07:35Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
07:36L'argument de dire que ce soit démocrate ou républicain,
07:41ils voudraient se renvoyer la responsabilité du shutdown,
07:43ne vient pas ajouter un petit peu d'inquiétude quand même ?
07:46Ça prouve qu'il y a un blocage politique encore, une fois.
07:49Et c'est vrai que les démocrates ont été très critiqués
07:51en votant la loi de finances de M. Trump.
07:55Donc, ils sont assez remontés.
07:56Et puis de l'autre, au niveau des démocrates, des républicains,
07:59il y a une volonté de montrer une victoire supplémentaire de leur camp.
08:02Donc, c'est pour ça que je pense qu'on peut y arriver,
08:04parce que là, il y a une vraie volonté de conflit.
08:06Après, bon, ce qui en ressortira, voilà.
08:09Il faudra attendre de voir si ça dure ou pas.
08:11Et si on se met d'accord ou pas, on verra.
08:13Alors, il faut peut-être qu'il y ait un petit coût économique,
08:15qu'on commence à s'inquiéter pour que ça se débloque au niveau politique.
08:18Côté européen et notamment français,
08:20alors, le chiffre vient de tomber.
08:22L'inflation en France accélère sur le mois de septembre 1,2%.
08:26On était à 0,9% en août.
08:28Pour rappel, depuis février, on est globalement sur une inflation
08:31qui est entre égale ou inférieure à 1%.
08:34Là, on retrouve un peu d'inflation modérément,
08:37mais on retrouve un peu d'inflation en France.
08:38Oui, il faut quand même relativiser.
08:39Alors, on était à 0,8% le mois précédent, 1,2%.
08:41Vous voyez qu'on reste sur quelque chose de très faible
08:43et surtout, c'est un effet de base.
08:44Puisqu'au mois, le mois, on est sur un repli des prix.
08:47Donc, on n'est pas du tout sur quelque chose d'inquiétant.
08:49Il y a la partie inflation dans les services
08:51qui connaît une petite accélération.
08:53Mais là aussi, d'après l'INSEE,
08:54c'est juste concentré dans quelques postes.
08:57Il y a quand même les coûts du transport,
08:59l'aérien qui est plutôt en réduction.
09:01Donc là, ça serait plutôt les télécoms,
09:03les coûts de la santé qui progressent un petit peu.
09:05Donc, on n'est pas sur une hausse généralisée
09:07de tensions inflationnistes au niveau de la France.
09:10C'est même plutôt inquiétant, cette faiblesse de l'inflation en France
09:12parce qu'on est très loin du 2% qui est visé par les banquiers centraux.
09:17Alors, c'est en moyenne sur l'Europe.
09:18Mais la France fait partie des pays qui ont l'inflation la plus faible.
09:22Je dirais que si on prend l'Espagne,
09:24bon, alors avec un effet énergétique,
09:26mais on est à 3% en Espagne quasiment d'inflation.
09:28Nous, en France, on est à 1,2%.
09:32Cet écart, c'est un écart conjoncturel aussi derrière ça.
09:35Ça veut dire que certes, on n'a pas de temps sur l'inflationnisme,
09:37mais c'est parce que l'économie française n'est pas très dynamique,
09:40que les ménages français ne consomment pas.
09:42Donc, c'est plutôt un signal de faiblesse, pour moi, de l'économie française.
09:45Ce n'est pas que le 2 est magique,
09:47mais quand on voit des pressions comme ça qui se mettent en place,
09:50ce n'est pas bon, surtout quand on a un décalage conjoncturel
09:53qui est en train de se confirmer au sein de l'Europe.
09:56Et ça, ce n'est pas bon pour la stabilité de la zone.
09:57C'est-à-dire que quand vous avez le sud de l'Europe qui va bien,
10:00le nord de l'Europe qui pourrait s'accélérer,
10:02se redresser, notamment en Allemagne,
10:04avec les dépenses publiques qui seront en hausse.
10:06Et la France, qui elle, pâtit d'un environnement politique compliqué,
10:10qui semble vraiment peser sur la dynamique de la croissance,
10:13ce n'est pas bon.
10:14Ça fait un décalage conjoncturel dans la zone euro.
10:16C'est complexe pour la BCE à gérer,
10:18parce que d'un côté, les pays du sud n'ont pas besoin de baisse de taux,
10:20la France en aurait besoin pour aider et faciliter finalement
10:24ces efforts budgétaires.
10:26Et de l'autre, il y a les perspectives en Allemagne
10:28qui sont quand même relativement solides.
10:30Donc, ça complexifie la politique monétaire,
10:32et ce n'est pas bon pour la stabilité de la zone.
10:33Ça veut dire quoi ?
10:34Ça veut dire qu'il y aurait forcément des perdants
10:36sur un changement ou non-changement de politique de la BCE à court terme ?
10:39À court terme, c'est vrai que la BCE nous dit
10:41« je raisonne en moyenne »,
10:42mais quand une moyenne, le problème d'une moyenne,
10:45c'est qu'elle n'a pas de sens quand l'écart-type est élevé entre les pays.
10:47Bien sûr.
10:47Donc, ça lui pose quand même un vrai problème, un vrai débat.
10:50Ça explique pourquoi vous pouvez avoir M. Villeroy de Gallo
10:52qui a un discours beaucoup plus colombe,
10:54par exemple, que ses homologues allemands.
10:56Et Mme Lagarde essaye de faire la synthèse
10:58un peu au milieu de tout ça derrière.
10:59Donc, il y a 10 statu quo pour l'instant.
11:01Mais ce n'est pas facile.
11:03Ça ne donne pas de la visibilité sur la politique monétaire de la BCE.
11:06Et ça montre surtout, comme on est dans une zone
11:08où on ne peut pas ajuster avec les taux de change,
11:09ça montre que tout le monde a le même costume
11:12en termes de politique monétaire.
11:14Et aujourd'hui, c'est vrai que la France,
11:15il faut quand même surveiller.
11:16Il ne faudrait pas qu'on ait une sorte de spirale,
11:18un peu comme avait subi l'Italie en son temps.
11:20C'est-à-dire qu'on a tout le reste de l'Europe qui va bien,
11:24donc des taux d'intérêt qui montent en moyenne sur l'Europe,
11:27qui tirent nos taux d'intérêt à nous.
11:29Alors que nous, conjoncturellement,
11:30on aurait besoin de taux d'intérêt beaucoup plus bas
11:32parce qu'on est dans une situation difficile.
11:34Donc, c'est à surveiller parce que là,
11:35ça peut être une spirale assez négative pour la France.
11:38En tout cas, ça va renforcer l'image sur les marchés
11:40qu'il faut arbitrer la France.
11:42Très clairement, les entreprises, boursièrement parlant,
11:45qui sont très exposées à la conjoncture française
11:47sont encore une fois de plus déclassées
11:49par rapport aux autres entreprises
11:51qui ont un chiffre d'affaires au même côté en France,
11:53mais très international.
11:54Donc, ça va créer quand même,
11:56ça accentue cette prime de risque sur la France.
11:58Avec un 10 ans français qui recule ce matin à moins 0,49%.
12:02Merci beaucoup, Christian Parizeau,
12:04de nous avoir accompagné dans Good Morning Market.
12:05Je rappelle que vous êtes conseiller économique pour Aurel BCG,
12:07mais aussi président d'Altaïr Economics.
12:09On enchaîne à présent avec la tendance du CAC 40 en direct des marchés.
12:17On retrouve Paul Marcel, cofondateur de l'atelier des options
12:22qui est en duplex avec nous.
12:23Bonjour, Paul Marcel.
12:25Oui, bonjour, Nicolas.
12:26Vous êtes au téléphone, pardon, avec nous.
12:28Un mot de la tendance ce matin, Paul Marcel, sur le CAC 40.
12:31Alors, on a ouvert en recul,
12:33moins 0,37% à l'heure où on se parle, à 7 851 points.
12:38Quelle est votre analyse sur la séance du jour, Paul Marcel ?
12:41Le moins qu'on peut se dire, c'est qu'il ne se passe quand même pas grand-chose sur le CAC 40.
12:45Entre le 26 août et le 10 septembre,
12:47le CAC 40 a évolué pendant 12 séances dans un petit canal étroit de 100 points.
12:51Et depuis le 11 septembre, cela fait 13 séances,
12:53ce qui évolue dans un canal un petit peu plus large de 170 points,
12:57compris entre 7 770 et 7 940.
13:00Alors, je ne suis pas certain qu'on arrive à sortir de ce canal
13:02avant les chiffres de l'emploi vendredi,
13:04à moins que le shutdown aux États-Unis vienne semer la pagaille plus tôt.
13:07Le comportement du CAC 40 nous laisse quand même penser qu'on est en train d'accumuler.
13:12Donc, si on parvenait enfin à s'extirper du canal actuel,
13:16on pourrait avoir une impulsion haussière qui nous mènerait jusqu'à 8 130 points
13:20dans un premier temps et 8 259 points dans un deuxième temps.
13:25Dans le cas contraire, il y a fort à parier qu'on réintègre ce petit canal de 100 points,
13:28compris entre 7 670 et 7 770,
13:33voire qu'on le casse à la baisse pour rejoindre un support majeur à 7 546 points.
13:38Un mot peut-être des valeurs.
13:40Paul Marcel, tout d'abord, ArcelorMittal,
13:44moins 1,60% à l'heure où on se parle.
13:47ArcelorMittal qui bénéficiait encore hier d'annonce d'Ursula Vanderleyen
13:53sur le fait de réfléchir à des continuations de mesures de protection commerciale
13:58vis-à-vis de l'acier, notamment vis-à-vis de la Chine.
14:01Comment est-ce que vous regardez l'ouverture d'ArcelorMittal ce matin, Paul Marcel ?
14:04Alors, ArcelorMittal retrace un petit peu à deux petites journées difficiles,
14:09mais c'est une valeur qui est en forme en ce moment.
14:11Très bonne performance de l'ArcelorMittal sur le mois de septembre.
14:14Alors, bien entendu, les news économiques, macroéconomiques,
14:17vont être très impactantes sur le cours,
14:19mais d'un point de vue graphique,
14:20si on se place en but trimestriel,
14:23on a cassé la grosse résistance de 29,34,
14:26qu'on n'avait pas débordée depuis janvier 2012,
14:29et de plus, depuis 2021, et en bougie mensuelle cette fois-ci,
14:33on a été coincé dans un range compris entre le support de 19 euros
14:36et cette résistance de 29,34.
14:39Alors, je rappelle que lorsqu'on casse une résistance,
14:41celle-ci devient support,
14:42donc tout repli sur ce support représenterait une opportunité
14:45d'entrer à nouveau sur la valeur.
14:47Maintenant, pour trouver notre prochaine cible à la hausse,
14:50il faut dupliquer le range qu'on vient de casser,
14:52ce qui nous projette vers une cible de 39 euros pour ArcelorMittal.
14:56Si on regarde à présent ce qui se passe du côté d'Euronext,
14:59alors Euronext qui est entré récemment au sein du CAC 40,
15:03le 22 septembre, Euronext qui ce matin est plutôt à l'équilibre, Paul Marcel ?
15:09Alors, petite journée d'équilibre, effectivement,
15:11mais avec quand même une baisse marquée ces derniers jours.
15:15Donc, Euronext a intégré le CAC 40 le 22 septembre
15:19et malheureusement, comme l'hypothèse que j'avais suggérée
15:22sur votre antenne le mardi 16 septembre,
15:24Euronext a subi exactement le même sort
15:26que d'autres sociétés entrées au CAC 40 à Maraël,
15:29à savoir Duro Veritas, Eden Red et Eurofin,
15:32qui ont intégré le CAC 40 sur des points hauts
15:34et ont chuté par la suite.
15:35Alors, je vous avais indiqué que le support de 136,7 devait tenir,
15:39mais malheureusement, il a cédé sur la pression des vendeurs
15:42et le cours est en train de se diriger sur le prochain support
15:45que j'avais annoncé, à savoir les 121,3 euros.
15:48Le titre est un peu tombé comme une pierre,
15:50donc si on vient à toucher le support des 121,3 euros,
15:53je pense qu'il y aura un rebond technique dans un premier temps.
15:56Par contre, si on casse à nouveau ce support,
15:58on pourrait aller chercher par duplication la zone des 105 euros.
16:01Il y a-t-il une malédiction pour les valeurs qui entrent dans le CAC 40,
16:05Paul Marcel, du coup ?
16:07Écoutez, pour l'instant, c'est ce que les cours nous font penser.
16:14Dernier élément à évoquer avec vous ce matin,
16:17côté valeurs, toujours Nike publiera ses résultats ce soir
16:21après la clôture des marchés.
16:22On sait que Nike a recruté un nouveau dirigeant il y a un an
16:27pour redresser la barre de ce groupe en difficulté.
16:30Qu'est-ce qu'on attend de ces résultats, Paul Marcel ?
16:34Alors effectivement, Nike, valeur du Dow Jones,
16:37annonce ses résultats de son premier trimestre fiscal
16:39ce soir après la clôture des marchés.
16:41Alors cela va donner un petit peu le ton
16:42de ce que la société attend pour cette nouvelle année fiscale.
16:45Au niveau des options, les market makers
16:47price un mouvement potentiel de plus ou moins 8,4%,
16:50en sachant que lors des derniers résultats,
16:53Nike avait boulevé de plus 15%,
16:55donc légèrement en dessous de ce qui s'est passé la fois d'avant.
17:00Et d'un point de vue graphique, en hebdomadaire,
17:01Nike a évolué longtemps dans un canal baissier depuis 2023.
17:05Les cours avaient enfin réussi à sortir pendant quelques semaines.
17:09Et là, on est en train de retester le haut de ce canal baissier
17:11tout en venant buter sur un support important à 69 dollars.
17:15Alors si la publication plaît aux investisseurs,
17:17le titre a toutes les chances de rebondir
17:19et d'aller chercher la résistance à 80,20 dollars.
17:21Par contre, si les résultats déçoivent les investisseurs,
17:25on risque de casser le support des 69
17:27pour aller combler le gap laissé ouvert le 26 juin à 62,40 dollars.
17:32Merci Paul Marcel de nous avoir accompagné dans Good Morning Markets.
17:34Je rappelle que vous êtes cofondateur de l'atelier des options
17:37et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans En Portefeuille.
17:39En Portefeuille aujourd'hui, c'est avec Julien Fauvel.
17:45Bonjour Julien Fauvel.
17:46Bonjour Nicolas.
17:46Vous êtes gérant action chez Talence Patrival.
17:49On va essayer de comprendre ensemble comment vous analysez
17:51cette séquence de publication de résultats sur les small et mid-cap.
17:54Cette séquence et cette saison n'est pas tout à fait terminée,
17:57mais vous avez rencontré beaucoup d'entreprises.
17:59Qu'est-ce qui ressort des échanges que vous avez,
18:01des résultats que vous avez lus sur ces small et mid-cap, Julien Fauvel ?
18:04Effectivement, la saison des publications semestrielles touche à sa fin
18:08avant de débuter l'été 3 dans quelques semaines.
18:12Effectivement, j'ai vu beaucoup de sociétés.
18:14On a investi d'ailleurs dans une centaine de petites et moyennes capitalisations
18:19sur la cote française.
18:21On va parler en moyenne.
18:23On a vu quand même des comptes de résultats plutôt sous pression,
18:25un peu plus de mal à aller repasser l'inflation au niveau des prix,
18:30donc des marges un peu plus sous pression.
18:32C'est le premier commentaire.
18:33Un deuxième, c'est l'impact, le choc d'incertitude
18:36qu'on a vu au deuxième trimestre,
18:37qui se traduit pour les sociétés exportatrices vers les US.
18:42Des discours des managers plutôt prudents, évidemment.
18:46Oui, parce que c'est elles qui sont véritablement impactées par les droits de douane.
18:48Les grandes sociétés qui peuvent contourner les droits de douane
18:53en investissant aux États-Unis sont un peu moins impactées
18:55que ces petites et moyennes entreprises
18:57qui, elles, vont voir si les fournisseurs continuent à acheter.
19:01Et on peut le dire, le match entre les grandes et les plus petites valeurs
19:06est quand même plutôt à l'avantage des petites,
19:08qui sont par nature plus domestiques quand même en Europe.
19:11Qui exportent moins.
19:12Exactement.
19:14Donc voilà, c'est plutôt les grosses mid-caps qui sont sensibles à ça.
19:18On peut dire qu'au global, avant l'été,
19:21les BPA avaient été plutôt revuants à la baisse pour le consensus.
19:25Donc avec ce que je vous dis, plutôt des impacts un peu mitigés,
19:29l'impact a été moins fort sur les BPA.
19:32La bonne nouvelle, c'est qu'on les attend toujours en croissance.
19:35Si on prend le CAC Small pour 2025,
19:37on serait plutôt aux alentours de 3-5% de croissance.
19:41Ce qui serait au-dessus, à niveau supérieur,
19:43par rapport aux grandes capies.
19:45Et ça, on ne l'a pas connu depuis plusieurs semestres.
19:47Donc on garde, on est toujours confiant sur cette partie-là de la cote.
19:51La rubrique dans laquelle vous intervenez, Julien Fauvel,
19:53s'appelle « En portefeuille ».
19:55Si on regarde spécifiquement, est-ce qu'il y a des valeurs,
19:58des entreprises qui vous ont marquées dans la sélection que vous réalisez
20:02et dans l'analyse des résultats que vous avez faites ?
20:05Alors, je vois plusieurs opportunités
20:07compte tenu aussi de ces niveaux de valorisation au global.
20:10Mais on peut faire un focus sur les ISN,
20:12donc les entreprises du service numérique.
20:16Donc j'aime particulièrement deux sociétés,
20:18Obé et Neurone.
20:20D'accord.
20:21Bon, qui sont relativement équivalentes par rapport à leur taille.
20:24Les chiffres, on est à plus de 7000 collaborateurs,
20:26entre 800 millions et un petit milliard de capitalisation boursière.
20:31Premier commentaire, ces ISN ont été impactés
20:33par un effet calendaire négatif au premier semestre,
20:36donc moins de jours ouvrés pour facturer.
20:39Donc moins d'activité.
20:40Donc moins d'activité.
20:41On est confiants et on s'appuie aussi des discours des managers
20:45qui sont confiants sur le S2
20:46pour retrouver un effet périmètre qui serait supérieur.
20:51Donc ça, c'est le premier point.
20:53Et deuxièmement, globalement, ce contexte de l'IA,
20:56même s'il faut avoir un peu d'humilité,
20:59on ne sait pas encore qui va se faire disrupter potentiellement.
21:02On est très confiants dans ces deux entreprises
21:06avec ces stratégies depuis une trentaine d'années.
21:10D'accord.
21:11Donc même une ISN, small ou mid-cap française,
21:14bénéficie de la thématique IA,
21:16dont on parle quand même souvent plutôt
21:17du côté des grosses techs aux États-Unis.
21:20Exactement.
21:20Donc elles ne sont pas dans le cœur du réacteur, si je puis dire.
21:24Elles ne sont pas en train de fabriquer.
21:25Elles sont plutôt agnostiques.
21:27Elles vont déployer chez leurs clients cette IA.
21:30Donc, premier point, c'est leur population d'ingénieurs,
21:34par nature très jeune,
21:36où on a une trentaine d'années en moyenne,
21:38qui vont utiliser ces outils pour améliorer les process internes
21:41et gagner en productivité.
21:43D'accord.
21:43Mais c'est surtout le déploiement auprès de leurs clients.
21:46Et ça, elles le vivent depuis une vingtaine d'années,
21:48le numérique, le digital, le cloud.
21:50Oui, bien sûr.
21:51À partir du moment où il y a des clients d'intelligence artificielle,
21:53il y a besoin potentiellement, comme pour les CRM ou autres,
21:55de sociétés qui peuvent accompagner, qui ont l'expertise.
21:57Et c'est là où, potentiellement, les ISN mid-cap françaises ont un rôle à jouer.
22:03Exactement, Nicolas.
22:04C'est vraiment leur sujet.
22:07Donc, au baie, on est plutôt sur des modes de régie et d'intégration chez leurs clients.
22:13Neurones, on peut l'être aussi.
22:14Mais on n'est plus sur la gestion d'infrastructures,
22:16donc avec une expertise très forte aussi, par ailleurs, dans le cloud hybride.
22:20Donc, un savant mélange entre les clouds publics et aussi une offre privée
22:26avec des hauts niveaux de certification, notamment dans la santé ou Secnum.
22:33Il y a peu d'acteurs en France qui sont capables de déployer
22:36pour contrer les grands GAFAM qui avancent
22:41et qui, évidemment, pénètrent le marché européen du cloud.
22:44Bon, là, on parle d'ISN, d'intelligence artificielle.
22:47On est sur des tendances de marché qui sont évoquées très régulièrement.
22:52Est-ce que, lorsqu'on analyse valeur par valeur,
22:55selon des secteurs d'activité, selon des trajectoires de chiffre d'affaires,
22:59on a aussi un avis contrariant sur certaines tendances ou certaines valeurs
23:05qu'on trouve un peu sous-valorisées, par exemple ?
23:07Donc, c'est là où j'ai pu déceler, on va dire,
23:10quelques opportunités, à mon sens, dans le secteur de la consommation
23:14et plutôt consommation discrétionnaire.
23:16Donc, pour être encore plus précis, des consommations assez cycliques.
23:21Là, je tiens à souligner que les valorisations depuis 2-3 ans
23:24sont vraiment très déprimées.
23:27Il n'est pas rare de voir des multiples de 3, 4, 5 fois les multiples débits d'A.
23:32D'accord.
23:32Donc, ça, ça coïncide plutôt avec les grands chocs d'incertitude
23:36qu'on a connus depuis l'Ukraine.
23:38Et vous en parliez avant, des niveaux de consommation très déprimés en France,
23:41entre autres, avec des excès records d'épargne.
23:46Et donc là, on peut aller sur le secteur du nautisme.
23:49D'accord.
23:49Donc, plutôt contrariant.
23:51Oui, plutôt contrariant, vu des derniers résultats des sociétés du secteur, Julien Fauvel.
23:55Exactement.
23:56Vous faites sans doute référence à la publication de Beneteau, entre autres.
24:01Perte nette de 24,8 millions d'euros, j'ai noté, au premier semestre 2025 pour Beneteau.
24:05Exactement.
24:06Ça ne donne pas forcément envie sur le communiqué.
24:10Nous, on part du principe que le S2 va quand même voir des tendances désormais plus favorables.
24:16D'accord.
24:16Parce que c'est uniquement conjoncturel, pour vous, les résultats de Beneteau
24:22ou même de manière plus large, qui peuvent impacter le secteur du nautisme ?
24:26Alors, il faut rappeler que le secteur du nautisme avait connu quand même un boom assez fort post-Covid.
24:30Donc, on est sur un secteur très cyclique, parmi sans doute le plus cyclique,
24:34si on fait référence à Trigano, qui est par exemple sur un marché quand même globalement plus stable.
24:40Et donc là, le secteur est sujet au déstockage, en fait.
24:44Donc ça, ça a été aussi, si je peux me permettre, un fort vent contraire sur les chiffres de Beneteau depuis plusieurs trimestres.
24:52Le management nous indique que c'est plutôt la fin, même c'est la fin du déstockage.
24:57Donc, on va voir désormais des effets plus positifs.
25:00Les premiers retours de salon depuis la rentrée, avec pas mal d'innovations qui ont été présentées, se passent bien.
25:06Donc, on a eu Cannes, Gênes ou plus modestement La Rochelle, qui confirment un peu ce rebond qu'on peut anticiper.
25:15Donc, effectivement, un aspect conjoncturel.
25:17Mais par ailleurs, fondamentalement, j'apprécie les stratégies.
25:22Donc, on peut citer aussi Fontaine-Pajot, qui élargit son offre, donc qui va premièrement premiumiser.
25:28D'accord.
25:28Fontaine annonce d'ailleurs un nouveau bateau multicoque FP110.
25:33Donc, on parle de bateaux de plus de 30 mètres.
25:35Donc, c'est la pénétration du super yacht dans le multicoque.
25:38On va adresser vraiment des gros clients, si je puis dire.
25:42Et puis, par ailleurs, descendre un peu en gamme et redonner du prix aux clients pour arriver sur des offres un petit peu plus, je dirais, démocratisées.
25:54Et dernier point, fondamentalement, c'est le cash net quand même.
25:57Elles peuvent donc cash net positif, des bilans sains.
26:00Donc, ce qui quand même crédite le fait d'accélérer les investissements et la transformation de ces groupes.
26:06Merci beaucoup, Julien Fauvel, de nous avoir accompagné en portefeuille dans Good Morning Market.
26:10Je rappelle que vous êtes gérant actions chez Talence Patrival.
26:13Et quant à nous, on se retrouve dans un instant dans le focus du jour.
26:19On se retrouve dans Good Morning Market jusqu'à 10h sur BFM Business.
26:27On regarde tout de suite la tendance du CAC 40, moins 0,32% à l'heure où on se parle, légère baisse sur le CAC 40 à 7 855 points.
26:35C'est l'heure du focus du jour.
26:39Et comme tous les mardis, le focus du jour concerne l'Asie.
26:42Et pour cela, nous avons le plaisir d'être en duplex avec Jean-Louis Nakamura.
26:45Bonjour Jean-Louis Nakamura.
26:47Bonjour.
26:48Vous êtes responsable de la gestion Global Equities chez Vontobel Asset Management.
26:53On va essayer de comprendre ce qui se passe sur les indices des bourses asiatiques.
26:58On a notamment le SSI Composite ou encore le Hang Seng à Hong Kong qui clôture tous les deux en hausse ce matin, enfin cette nuit.
27:06On a le Nikkei qui lui a une situation un tout petit peu plus compliquée qui clôture et en baisse.
27:11Mais si on regarde de manière un petit peu plus générale, Jean-Louis Nakamura,
27:14depuis le début de l'année, le Shanghai Composite gagne 15%.
27:17Le Hang Seng gagne lui 32%.
27:19Le Nikkei à Tokyo gagne 12%.
27:22Et si on regarde même en Inde, le BSI Sunsex gagne lui 2%.
27:26Depuis le début de l'année, que se passe-t-il sur les marchés asiatiques ?
27:30Jean-Louis Nakamura, pourquoi est-ce que ça fonctionne si bien ?
27:34Alors effectivement, vous l'avez souligné, on a assisté depuis le début de l'année à une progression généralisée,
27:41à de très rares exceptions, on peut penser à la Thaïlande, des places boursières asiatiques.
27:45Avec, je crois quand même, une catégorisation entre au moins trois groupes de pays
27:51et puis peut-être deux dynamiques différentes qui sont à l'œuvre.
27:54On a des marchés, sans doute représentatifs des économies les plus intégrées au commerce mondial,
27:59comme évidemment le Taïwan, la Corée, le Japon, vous l'avez évoqué juste avant.
28:05D'une certaine façon aussi l'ASEAN, qui ont connu leur coin bas juste après Liberation Day,
28:09donc au mois d'avril, et qui depuis ont eu des progressions assez spectaculaires.
28:14On peut penser notamment au COSPI en Corée du Sud, presque plus de 50% depuis le bottom atteint en avril.
28:22À Taïwan, à peu près la même chose, 47% aussi depuis le creux qui a suivi les annonces tarifaires aux États-Unis.
28:30Donc là, de ce point de vue-là, c'est un comportement qui n'est pas forcément très différent
28:33de ce qu'on a vu sur les indices boursiers occidentaux, américains ou européens,
28:37mais très spectaculaires dans le rebond, dans la phase de rebond.
28:42Le deuxième groupe de pays est radicalement différent.
28:46Il s'agit de la Chine et des places parpées chinoises, qu'elles soient Onshore, Tangaï et Shenzhen,
28:51le CISI 300, vous l'avez évoqué, ou les actions chinoises côté Hong Kong.
28:56Là, le bottom avait été atteint à l'été dernier, en 2024,
28:59et on a assisté depuis à un rebond en plusieurs phases,
29:04qui s'est accéléré au cours de cet été, c'est vrai,
29:06mais qui est assez endogène et qui est lié à des facteurs essentiellement domestiques,
29:12plus finalement qu'à l'environnement international.
29:14C'est un petit peu comme si le découplage dont l'économie chinoise
29:19avait été victime en termes de perception pendant 3 à 4 ans,
29:23les investisseurs commençaient à en avoir les effets,
29:26à en percevoir les effets positifs,
29:28à un moment donné où on voit arriver d'autres risques, d'autres natures aux Etats-Unis,
29:32et surtout peut-être la perspective d'une dépréciation plus durable du dollar.
29:37Et puis enfin, peloton.
29:38Un mot quand même, vous parlez des risques aux Etats-Unis, Jean-Louis Nakamura.
29:42Les marchés financiers suivent de près, avec plus ou moins de réactions,
29:44effectivement selon les annonces,
29:45mais les droits de douane du gouvernement américain,
29:48et notamment du président américain,
29:50ceux-ci visent notamment la Chine,
29:53et on se rend compte que finalement,
29:54ça n'a pas tant d'incidence que ça sur les marchés
29:58ou sur l'économie chinoise, Jean-Louis Nakamura ?
30:00Alors l'économie chinoise ne va pas très bien,
30:04mais pour l'instant, ce qui va le mieux dans l'économie chinoise,
30:06ce sont les exportations, et c'est le paradoxe de la situation.
30:09Les exportations ont tiré l'économie chinoise depuis déjà plusieurs années,
30:12on s'attendait à un ralentissement très marqué,
30:14il y a bien un ralentissement,
30:15mais il n'est pas aussi marqué que prévu,
30:17pour plusieurs raisons.
30:18D'abord, encore une fois, je parlais de ce fameux découplage,
30:21c'est plus qu'une perception, c'est une réalité.
30:23Aujourd'hui, si on prend l'ensemble des entreprises listées
30:27au sein du MSCI China,
30:29seuls 15 à 16 % des ventes de ces entreprises
30:33sont directement tournées vers les marchés tiers.
30:37D'accord.
30:3785 % des ventes sont tournées vers le marché domestique,
30:40donc ça, c'est déjà une première réalité.
30:42La deuxième réalité, c'est que la Chine a eu le temps,
30:45ces dernières années,
30:46et elle l'a fait encore plus depuis le début de cette année,
30:49suite aux annonces à réfères,
30:50de réorienter une partie significative de ces exportations,
30:53non plus vers les pays développés,
30:55en particulier les États-Unis,
30:56mais vers les autres économies émergentes,
30:58et notamment l'ASEAN.
30:59Donc, on a finalement une zone
31:02qui est beaucoup plus endogène
31:03et qui est moins susceptible d'être victime
31:04des chocs externes à l'ASNI,
31:07et en particulier au monde chinois.
31:09Et puis, il y a des facteurs de politique interne à la Chine
31:13qui sont venus finalement renverser un petit peu partiellement
31:16la perception très négative qu'on pouvait en avoir
31:19jusqu'à l'automne de l'année 2024.
31:23On pourra développer si vous le souhaitez.
31:25Un mot peut-être surtout des marchés
31:27pour le temps qui nous reste.
31:29Jean-Louis Nakamura,
31:30est-ce que le rallye peut continuer
31:32sur les places de marché asiatiques ?
31:34On se souvient de l'événement
31:36qu'avait été l'annonce de Dipsy
31:38qui avait porté aussi la tech chinoise.
31:42Est-ce qu'on peut continuer le rallye
31:44jusqu'à la fin d'année, selon vous ?
31:46Alors, nous, on est positifs
31:48sur une poursuite de ce rallye,
31:49mais avec une intensité sans doute moindre
31:51que ce qu'on a connu en particulier
31:52depuis le mois d'avril,
31:54et pour des raisons qui sont vraiment assez distinctes.
31:58L'idée, c'est qu'effectivement,
32:00les conditions qui sont nées finalement
32:03de la guerre tarifaire,
32:05mais aussi du découplage technologique,
32:07mettent en exergue le fait
32:08qu'aujourd'hui, on a des écosystèmes
32:10qui sont de plus en plus disloins,
32:12notamment entre la Chine et les États-Unis,
32:14que ça a longtemps été vu
32:15comme complètement asymétrique,
32:17au seul profit finalement
32:18d'une profitabilité des entreprises américaines
32:20très supérieure à celle des entreprises chinoises
32:22et qui va sans doute le rester.
32:24Mais on a un environnement
32:25qui devient de plus en plus supportif
32:27pour les entreprises de la tech chinoise,
32:28qui, dans leur ensemble,
32:29si on prend IT pur,
32:31plus les grandes plateformes digitales,
32:32on représenterait plus de 50%
32:34du rallye chinois cette année.
32:36On a un environnement
32:37qui est de plus en plus supportif.
32:38On vient d'avoir Huawei
32:39qui annonce un doublement
32:40de sa production de microprocesseurs
32:41en 2026.
32:44Et je pense que pour les investisseurs globaux,
32:46apparaît de plus en plus
32:47l'opportunité d'une diversification,
32:49d'une sorte de barbelle
32:50entre deux écosystèmes technologiques
32:52qui n'ont pas choisi la même voie
32:54en termes de développement,
32:55d'investissement
32:56et de monétisation.
32:58Et finalement,
32:58en termes de diversification de risques,
33:00ça présente des opportunités.
33:01Merci Jean-Louis Nakamura
33:02d'avoir été avec nous
33:04dans le focus du jour
33:05dans Good Morning Market.
33:05Je rappelle que vous êtes responsable
33:07de la gestion globale
33:08Equity
33:08chez Vontobel Asset Management.
33:10Et quant à nous,
33:10on se retrouve tout de suite
33:11dans le face-à-face.
33:15Nous voici à présent
33:16dans le face-à-face,
33:16face-à-face dans Good Morning Market.
33:19C'est le CAC 40
33:19qui est toujours en recul
33:21à l'heure où on se parle.
33:22Moins 0,47% à 7 843 points.
33:25Deux experts sont dans le face-à-face
33:27avec nous aujourd'hui
33:29pour commenter
33:30les marchés boursiers.
33:32Romain Haumont
33:32nous accompagne tout d'abord.
33:33Bonjour Romain Haumont.
33:34Bonjour Nicolas.
33:35Merci d'être avec nous.
33:35Vous êtes macroéconomiste
33:36et stratégiste
33:37chez Natixis Investment Manager
33:39et nous avons le plaisir
33:40d'accueillir également
33:40Kevin Tausé.
33:41Bonjour Kevin Tausé.
33:42Bonjour Nicolas.
33:43Bienvenue à vous également,
33:45membre du comité d'investissement
33:46de Carmignac.
33:48Petite question introductive
33:50très rapide.
33:50Romain Haumont,
33:51le shutdown aux Etats-Unis,
33:52ça n'inquiète pas plus que ça
33:53les marchés financiers ?
33:55Alors, il n'inquiète pas plus que cela
33:57les marchés financiers
33:57dans la mesure où finalement
33:59les shutdowns,
34:00on en connaît,
34:00on en a déjà vu dans l'histoire,
34:02plus de 21,
34:03il me semble que ce sera le 22ème
34:04s'il n'y a pas d'accord
34:05qui est trouvé
34:06et je pense qu'il n'y aura pas d'accord.
34:07Notamment les risques de shutdowns,
34:09on en parle régulièrement
34:10puis on a même connu des shutdowns
34:11pour le coup,
34:12donc on sait ce que ça fait.
34:13Un vrai shutdown,
34:13c'est-à-dire que le dernier en date
34:15le plus long d'ailleurs de l'histoire,
34:16c'est lors du mandat Trump 1
34:19où on a eu plus de 31 jours,
34:2132 jours de shutdowns
34:23en cumulé.
34:24Finalement,
34:25qu'est-ce que nous dit
34:26le bureau en charge
34:28du budget du Congrès ?
34:29C'est que finalement,
34:30ce shutdown,
34:31à la fin des fins,
34:32on a 800 000 fonctionnaires
34:34qui vont avoir des payes
34:35qui vont être retardés.
34:38Sur 2 millions de fonctionnaires fédéraux
34:39au total,
34:40ce n'est pas énorme.
34:42Bon, ça reste quand même
34:42une catastrophe,
34:43mais ce n'est pas énorme.
34:44Quand on rapporte ça
34:45à la population
34:46qui travaille 160 millions
34:47de salariés aux Etats-Unis,
34:49il y a un impact
34:50qui est tout de même limité
34:51du point de vue de la demande.
34:53Et finalement,
34:54ce que nous dit ce bureau,
34:55c'est qu'on a un impact
34:56de l'ordre de 0,4 point de PIB
34:59lorsqu'on regarde le shutdown
35:02de décembre 2018,
35:03janvier 2019.
35:05Mais donc,
35:06on va dire que
35:07les marchés
35:08semblent quand même immunisés
35:09vis-à-vis de ce genre
35:10de lutte interne
35:13caractéristique.
35:15Et j'irai même plus loin.
35:17Christian Parizeau,
35:18qui était sur le plateau
35:19il y a un instant,
35:19nous disait même,
35:20Kevin Tosé,
35:21qu'un shutdown aux Etats-Unis,
35:23s'il arrivait,
35:24viendrait renforcer
35:25un scénario
35:26de deux baisses de taux
35:27de la Fed
35:28d'ici la fin de l'année.
35:30Scénario qui est déjà
35:31le scénario principal
35:32des marchés à l'heure actuelle
35:33en lien avec la publication
35:34du chiffre de l'inflation
35:35aux Etats-Unis
35:36vendredi,
35:37si tant est que ça n'était
35:38pas le scénario des marchés avant,
35:40mais c'était quand même
35:41le scénario central
35:42à l'heure actuelle.
35:43Les marchés ne sont pas inquiets
35:44aux Etats-Unis,
35:45Kevin Tosé ?
35:46Ou en tout cas,
35:47ceux qui tirent les marchés ?
35:48Ils ne le sont pas,
35:48comme le disait Romain,
35:49une impression déjà vue.
35:51Alors il faut quand même
35:51faire attention
35:52parce que si ça valide
35:53un scénario de baisse de taux,
35:54ça veut quand même dire
35:55qu'il y a un peu moins
35:55de croissance économique.
35:56On ne va pas non plus
35:57se réjouir
35:57qu'on ait une économie américaine
35:59qui fonctionne un peu moins bien.
36:00C'est vrai qu'en fonction
36:00de la durée,
36:02cette fermeture,
36:03ça peut être aussi
36:04relativement rapidement rattrapé,
36:06donc moins voir.
36:07Il y a quand même
36:08un petit caveat,
36:10c'est qu'on est tous
36:10collectivement suspendus
36:12à des chiffres de l'emploi
36:13qu'ils doivent publier vendredi.
36:15On n'aura peut-être pas
36:16si je te donne l'honneur.
36:16On attend 50 000 créations
36:17d'emplois vendredi,
36:18c'est à peine plus
36:19qu'un concert de Taylor Swift,
36:20mais sauf que ce chiffre-là,
36:22s'il est calculé par le bureau
36:25des statistiques du travail américain
36:26et si on dit à ses fonctionnaires
36:28du bureau des statistiques
36:29du travail américain
36:30qu'ils peuvent rentrer chez eux
36:31et qu'ils ne travaillent pas vendredi,
36:32ce chiffre ne sortira pas vendredi.
36:34Donc on a d'autres
36:36indicateurs,
36:36on a notamment des indicateurs
36:37qui seront donnés par le secteur privé,
36:39on pense notamment à l'ADP
36:40qui arrive jeudi,
36:42mais ça tend quand même
36:42à être un indicateur
36:43qui est beaucoup plus volatile,
36:45moins certain.
36:46Et puis ce n'est pas celui
36:46qui est suivi par la Fed.
36:47Exactement,
36:47ce n'est pas l'indicateur officiel.
36:49Donc ça, ça peut venir,
36:51on veut dire,
36:51amener à nourrir un petit peu
36:52quand même quelques questions.
36:55Votre scénario sur les marchés
36:56actions,
36:57alors américains bien sûr,
36:59mais aussi européens,
37:00Kevin Tozet ?
37:01Le scénario,
37:02il est plutôt,
37:03on va dire,
37:03positif.
37:04On a du risque actions
37:05embarquées dans un portefeuille.
37:06Si je prends
37:07Kermiak Patrimoine,
37:09comme on va dire vitrine
37:10de ce qu'on peut faire,
37:11on a une quarantaine de pourcents
37:12d'exposition nette
37:14au marché d'action.
37:15Pourquoi ?
37:15On va dire,
37:16il y a trois principaux volets.
37:19Le premier,
37:19c'est quand même
37:20qu'on a des conditions financières
37:21qui sont favorables.
37:22Vous parliez des baisses
37:23de taux d'intérêt.
37:24L'invité précédent,
37:25on parlait de la baisse
37:26du dollar américain.
37:27On a des marchés d'action
37:28qui sont sur les plus hauts,
37:29des primes de crédit
37:30qui sont sur les plus bas.
37:31Ça veut dire qu'on a
37:31un coût en capital
37:32que les entreprises
37:33peuvent s'endetter
37:34à des coûts
37:34qui sont relativement faibles.
37:35Ça, c'est de nature à venir,
37:36on va dire,
37:37c'est l'essence un peu
37:37du moteur des marchés d'action.
37:40Donc ça, ça devrait
37:40les aider d'une part.
37:43D'autre part,
37:44on a quand même
37:44d'autres mécanismes dynamiques
37:46qui se mettent en place
37:47et notamment
37:48dans le reste du monde.
37:50En Europe notamment,
37:52alors on attend ça
37:52à regarder un petit peu
37:52ce qui se passe
37:53autour de chez nous.
37:53C'est vrai qu'en France,
37:55on avait encore
37:55des chiffres d'inflation
37:56ce matin
37:57qui ne laissent pas entendre
37:58qu'on a une reprise forte.
37:59Oui, et on voit quand même
38:01une différence
38:01entre pays du Nord
38:02et pays du Sud.
38:03Exactement, on a une reprise
38:04forte en Espagne,
38:05on a une reprise
38:06fortement aidée
38:07par les fonds européens
38:08en Italie,
38:08mais ça fait quand même
38:09de la croissance économique.
38:10On a une reprise
38:11qui devrait enfin
38:12se matérialiser en Allemagne.
38:14Les budgets de 2025
38:14ont été votés,
38:15les budgets de 2026
38:17sont en train d'être discutés.
38:18On a des réformes structurelles
38:19qui se mettent en place,
38:21des programmes d'amortisation
38:22plus rapide des dépenses
38:23par exemple d'investissement
38:24des entreprises.
38:24Tout ça, c'est de nature
38:25à venir aider
38:26la croissance économique
38:28en Europe
38:29et on va dire
38:30si on regarde
38:31même de l'autre côté,
38:32alors en Chine
38:33c'est peut-être
38:33un peu moins le cas
38:34mais c'est quand même
38:35l'arme budgétaire
38:36qui a été utilisée.
38:37La croissance économique chinoise
38:38elle est portée par le déficit,
38:40il devrait y en avoir
38:41un petit peu davantage.
38:42Et puis on a des élections
38:43au Japon ce week-end
38:43et là aussi
38:44on a quand même
38:45deux candidats.
38:46Alors le scénario
38:46c'est pas tout à fait le même
38:47en tout cas pour la devise japonaise
38:49mais les deux candidats
38:50favoris
38:52et notamment M. Koizumi
38:53sont tous les deux
38:54plutôt à même
38:55d'aller faire
38:56de la relance budgétaire
38:58au Japon
38:59et de venir porter
39:00la croissance économique
39:00au Japon
39:01et ça, ça fait quand même
39:02quelques temps que ça s'est...
39:03Alors la Chine et l'Asie
39:04on en reparlera
39:05dans un instant
39:06juste avant.
39:06Romain Haumont
39:07alors effectivement
39:07Kevin Tozet parle
39:08de la situation économique
39:10en Europe
39:10je vais vous donner
39:11à les quelques chiffres
39:12qui sont tombés ce matin
39:13puis vous allez nous donner
39:14de la perspective
39:15sur ces chiffres
39:16une inflation en France
39:17qui accélère en septembre
39:171,2%
39:19on reste quand même
39:20sous les 2%
39:21mais on repasse au-dessus
39:21des 1%
39:22qui étaient effectivement
39:24le niveau au-dessus duquel
39:26on était
39:26en dessous duquel
39:28on était depuis
39:28février de cette année
39:30la consommation
39:31des ménages français
39:32qui augmente très légèrement
39:33au mois d'août
39:33plus 0,1%
39:34et des ventes au détail
39:35en Allemagne
39:36qui par contre
39:36elles ont reculé
39:37de façon inattendue
39:38moins 0,2%
39:39sur le mois
39:40alors qu'on attendait
39:40plus 0,6%
39:42ça c'est les chiffres
39:43qui sont tombés ce matin
39:44comment est-ce que vous
39:45vous analysez
39:45la croissance économique
39:48européenne
39:49et cette séparation
39:50qui est en train
39:51de se créer
39:52entre pays du nord
39:53dit pays du nord
39:53et pays dit du sud
39:55donc il y a vraiment
39:56une hétérogénéité
39:57en effet
39:57entre ces deux zones géographiques
40:00la manière dont on interprète
40:01ces résultats
40:02ou du moins
40:02ces publications de chiffres
40:04c'est que finalement
40:05on est quand même
40:05face à une zone euro
40:07qui bon en malon
40:09va en train de sortir
40:10de la grande dépression
40:12issue de la crise énergétique
40:15suite à l'invasion
40:16de l'Ukraine par la Russie
40:17on est quand même
40:18face à une reprise
40:19qui est timorée
40:20quand on regarde
40:21l'Allemagne
40:22l'Allemagne souffre
40:22structurellement
40:23d'un déficit d'investissement
40:25d'un déficit de consommation
40:26les moteurs de la demande interne
40:27sont vraiment en panne
40:29en France
40:29on pourrait dire
40:30finalement la même chose
40:31en dépit du fait
40:31qu'on a des revenus réels
40:33à la fois des entreprises
40:34et des ménages
40:34qui s'améliorent
40:35vous mentionniez
40:36notamment
40:37les chiffres d'inflation
40:38qui sont
40:38à l'heure actuelle
40:39au sein de la zone
40:40en agrégé
40:41de l'ordre de 2%
40:42au glissement annuel
40:43néanmoins
40:43ce n'est pas suffisant
40:45pour que la zone
40:45vraiment rentre
40:46dans une véritable
40:48course de croissance
40:50on attend finalement
40:511,2%
40:52alors la BCE
40:52attend 1,2%
40:54de croissance
40:54pour la zone euro
40:55en 2025
40:561% en 2026
40:57on est un petit peu
40:59en deçà du potentiel
41:00mais nous
41:00ce que l'on attend
41:02de la part de la BCE
41:03finalement
41:04c'est que
41:04finalement elle passe
41:05peut-être en deçà
41:06de la neutralité monétaire
41:08pour vraiment stimuler
41:09l'investissement
41:09dans un contexte
41:11où l'on a besoin
41:12finalement
41:12de quantités
41:13assez importantes
41:14d'épargne
41:15et d'investissement
41:16pour la transition
41:17la souveraineté
41:18donc une BCE
41:19qui ne soutient pas
41:19suffisamment
41:19l'économie européenne
41:21selon vous
41:21à l'heure actuelle
41:21lorsqu'on regarde
41:22les enquêtes
41:23produites par la commission
41:24européenne
41:24qui sont les facteurs
41:25limitant la production
41:26au sein des services
41:27ou du secteur manufacturier
41:30les deux vrais facteurs
41:31qui bloquent à l'heure actuelle
41:32la production
41:32d'après ces enquêtes
41:33c'est d'abord
41:34la demande
41:35et ensuite
41:35les conditions
41:36financières
41:38c'est-à-dire qu'il y a eu en effet
41:39un assouplissement monétaire
41:42de l'ordre de 2%
41:43depuis 2023
41:45néanmoins
41:47c'est pas suffisant
41:49on va dire
41:49d'après ces entreprises
41:50pour avoir vraiment
41:51une demande interne robuste
41:53qui puisse finalement
41:54stimuler
41:55l'investissement
41:56par derrière
41:57c'est plausible
41:58Kevin Tosé
41:59un assouplissement monétaire
42:00de la BCE
42:01d'ici la fin de l'année
42:01je vais employer
42:02effectivement
42:03plusieurs professionnels
42:04et les marchés
42:05le demandent
42:05est-ce que c'est plausible
42:07pour autant
42:07alors
42:07on voit ce qui se passe
42:10de notre côté
42:10de l'Atlantique
42:11quand vous travaillez
42:12dans l'immobilier
42:12une baisse de taux
42:13c'est la solution à tout
42:14c'est-à-dire que
42:15quand les prix sont trop élevés
42:17on ne peut pas avoir
42:17accès à l'immobilier
42:18et donc il faut baisser
42:18les taux d'intérêt
42:20pour qu'il y ait plus d'acheteurs
42:21et quand ça ne va pas
42:22il faut aussi baisser les taux
42:23pour venir stimuler là-dedans
42:24est-ce que ça suffit ?
42:26alors ce qu'on voit quand même
42:27c'est que
42:27depuis maintenant deux ans
42:29que la BCE
42:29a commencé à baisser
42:30ses taux d'intérêt
42:31on voit une reprise
42:32quand même
42:32des prêts
42:33des prêts aux entreprises
42:34des prêts aux ménages aussi
42:36et j'ai emplié un peu de jargon
42:37là où je rejoins Romain
42:39c'est que
42:40quand même
42:40aujourd'hui
42:41ce qui est anticipé
42:42par les marchés
42:42c'est pas grand chose
42:43voire rien du tout
42:44c'est-à-dire que
42:45ce qu'anticipent
42:46les marchés financiers
42:47c'est que sur un horizon
42:48d'un an
42:48on est
42:49une toute petite baisse de taux
42:50voire pas du tout
42:51quelque part entre les deux
42:52si en effet
42:54ce scénario de reprise économique
42:56en Europe
42:56il venait à
42:58on va dire
42:58tousser
42:59ou à battre un peu de l'aile
43:01et bien oui
43:01la BCE a des marges de main-d'oeuvre
43:03comme le disait Romain
43:04les taux de dépôt
43:05ils sont aujourd'hui à 2%
43:06donc elle peut
43:07matériellement
43:08venir baisser ses taux d'intérêt
43:08et ça ça viendra
43:09stimuler la demande
43:10la croissance économique
43:11par tous les truchements
43:12qu'on lui connaît
43:14et donc ça
43:15il y a quand même
43:16je crois
43:16ces dépositions
43:17qui sont plutôt attractives
43:19intéressantes à avoir
43:19dans un portefeuille
43:20avoir une exposition
43:21à des taux courts
43:23de 3 ans
43:26parce qu'en effet
43:27si on devait avoir
43:28un ralentissement économique
43:29en Europe
43:29et bien là
43:30on pourrait voir
43:30davantage de baisse de taux
43:32quelque part
43:32on joue le ralentissement
43:33économique européen
43:34si je comprends bien
43:35et donc l'intervention
43:36de la BCE
43:36non c'est à dire
43:37que ce qu'on a
43:37dans un portefeuille
43:38c'est une forme
43:39d'assurance
43:39de sécurité
43:41de couverture
43:41on ne met pas tout
43:42sur le rouge
43:43je fais allusion
43:44à ces 40%
43:45d'exposition
43:45au marché d'action
43:46qu'on peut avoir
43:46dans des portefeuilles
43:47diversifiés
43:48en face de ça
43:49pas une boule de cristal
43:50bien sûr
43:50le caillou sur la route
43:52il peut se produire
43:54et donc
43:54on aime avoir
43:55des instruments
43:56qui vont bien se comporter
43:57si ça devait
43:58en effet
43:59se produire
44:00donc c'est
44:01c'est somme toute
44:03une des raisons
44:04qui sous-tend aussi
44:05notre position
44:06ou notre exposition
44:07à des actifs plus risqués
44:08Romain Aumont
44:09Kevin Tozet
44:09mentionnait tout à l'heure
44:10les marchés asiatiques
44:11qui ont tous
44:13de belles performances
44:14depuis le début de l'année
44:15on parlait de rallye
44:16il y a un instant
44:16avec notre invité précédent
44:18comment est-ce qu'on regarde
44:19économiquement
44:20les économies asiatiques
44:23et notamment
44:23la Chine
44:25c'est vrai qu'on en parle
44:25beaucoup
44:26par le biais
44:27de l'intelligence artificielle
44:28puisque c'est quelque chose
44:29qu'on regarde beaucoup
44:29aux Etats-Unis
44:30et on se rend compte
44:30qu'il se passe aussi
44:31des choses intéressantes
44:33du côté de la Chine
44:34et notamment
44:34des sociétés
44:35qui annoncent régulièrement
44:37des nouveautés
44:38sur le sujet
44:39il n'y a pas que
44:39l'intelligence artificielle
44:40est-ce que la Chine
44:41redevient investissable
44:42pour un investisseur européen
44:43Romain Aumont ?
44:44Alors la Chine
44:45c'est une question
44:46particulièrement complexe
44:47parce qu'il y a
44:47une véritable dichotomie
44:48entre dynamique
44:49de croissance interne
44:50et performance boursière
44:51des entreprises
44:52la performance interne
44:54de l'économie chinoise
44:56c'est quand même
44:56quelque chose
44:57qui est très timoré
44:57on est face à une économie
44:59qui a du mal
45:00à sortir de la crise
45:01de suraccumulation
45:02de capital
45:02que ce soit immobilier
45:03que ce soit productif
45:04on a du mal
45:05à restibuler
45:06une demande interne
45:07dans la mesure
45:08où les ménages
45:08ont notamment perdu
45:09en effet de richesse
45:11suite à l'explosion
45:12de la bulle immobilière
45:13maintenant ce qu'on observe
45:14c'est qu'il y a
45:14une volonté politique
45:15pour peut-être
45:16drainer l'épargne
45:18et reconstituer
45:19l'épargne des ménages
45:20et l'orienter
45:21vers les marchés
45:22d'actifs
45:22avec notamment
45:23le gouvernement chinois
45:24qui a annoncé cette nuit
45:25un plan de 70 milliards
45:26de dollars d'investissement
45:27dans l'économie
45:27notamment
45:27donc on voit
45:28qu'il y a ce besoin
45:28quand même de soutenir
45:29la croissance
45:30et de soutenir
45:30une partie des secteurs
45:31économiques
45:32ça signifie que finalement
45:33on n'est pas encore
45:34sorti du marasme économique
45:36néanmoins il y a une volonté
45:37et bien évidemment
45:38les marchés anticipent
45:39cette volonté
45:40et ce volontarisme budgétaire
45:41et ce volontarisme
45:42en termes de politique structurelle
45:44et donc finalement
45:44ce qu'on observe
45:45c'est que le marché chinois
45:46à l'heure actuelle
45:47montre certaines opportunités
45:49d'achat
45:50alors la question
45:50qu'on peut se poser
45:51quand vous nous dites
45:51effectivement que
45:52le politique veut
45:53soutenir l'économie
45:54ça veut dire qu'il n'y a
45:55plus de risque politique
45:55en Chine
45:56puisqu'on a vu
45:57que parfois
45:57le politique
45:58pouvait effectivement
46:00intervenir
46:02de manière assez brutale
46:03dans l'économie chinoise
46:04là ça veut dire
46:05que ce risque
46:05est plus maîtrisé
46:06aujourd'hui
46:06ou pas forcément ?
46:07On reste dans un cadre
46:08d'économie dirigée
46:10en revanche
46:10je pense que
46:12le parti communiste chinois
46:13a compris
46:14et a appris
46:15de ses erreurs
46:15et souhaite mettre en place
46:17des politiques économiques
46:18qui aillent dans le sens
46:19d'une reconstitution
46:21de l'effet de richesse
46:22parce qu'on ne peut
46:23que stimuler
46:24l'économie chinoise
46:25par la demande interne
46:26il y a une suraccumulation
46:27de capacité de production
46:28on a des tensions commerciales
46:31qui se font de plus en plus
46:32prégnantes
46:33à travers le monde
46:34et donc la Chine
46:35doit pouvoir être en capacité
46:37d'absorber la production
46:38de ces entreprises
46:40Kevin Tozet
46:41même question
46:41comment est-ce qu'on regarde
46:42l'économie chinoise
46:43à la lumière des marchés
46:44puisque c'est peut-être
46:45la première chose
46:45qui nous parvient
46:47c'est des marchés
46:47qui fonctionnent bien
46:48qui cachent peut-être
46:49effectivement une réalité
46:50un petit peu plus complexe
46:51en matière d'économie
46:52mais la question
46:53c'est la question
46:54à un investisseur
46:55oui alors c'est vrai
46:55que l'économie
46:57et les marchés chinois
46:58ont ceci de très particulier
47:00c'est que la performance
47:01des actifs risqués
47:02ou des actions
47:03en l'occurrence chinoises
47:04et la performance économique
47:05de la Chine
47:06est très peu corrélée
47:08c'est-à-dire que si vous regardez
47:09et pourtant
47:10c'est ceux des entreprises
47:11qui vendent
47:12sur le marché domestique
47:12si vous regardez
47:13sur les 10, 15, 20 dernières années
47:15je veux dire
47:15l'économie
47:16qui est passée
47:17on va dire
47:18de la fin de classement
47:20à la deuxième économie mondiale
47:22c'est la Chine
47:23les marchés d'action chinois
47:23ils en sont très très loin
47:25donc ça c'est un premier élément
47:27alors peut-être pardon
47:28juste pour bien comprendre
47:29parce que quand on regarde
47:29les chiffres de croissance chinoise
47:32on est quand même
47:32aux alentours des 5%
47:33c'est pas si mauvais
47:34quand on parlait
47:35de la croissance en Europe
47:37ou les anticipations de la BCE
47:39qui sont aux alentours
47:39de plutôt 1%
47:40oui mais il y a un élément important
47:42c'est quand on regarde
47:43la croissance économique
47:43il faut regarder
47:44la croissance potentielle
47:45c'est-à-dire que si vous avez
47:46une démographie aussi importante
47:48que celle de l'Inde
47:48votre croissance économique
47:50elle va être beaucoup plus importante
47:52que ce qu'elle va être en Allemagne
47:53c'est-à-dire que la croissance potentielle
47:54en Allemagne
47:54allez la Bundesbank nous dit
47:56entre 0 et 0,5
47:57donc quand l'Allemagne
47:58imprime
48:00publie des chiffres de croissance
48:01à 1%
48:02ça veut dire qu'elle croit
48:02deux fois plus
48:03que sa tendance de long terme
48:04donc c'est bien par ce prisme-là
48:06qu'il faut regarder les choses
48:08donc en Chine
48:08il y a quand même
48:09cette forme de décorrélation
48:11entre la trajectoire économique du pays
48:12et des marchés d'action chinois
48:14je suis assez d'accord avec Romain
48:16que l'économie chinoise
48:18c'est 5% de croissance
48:20étant donné on va dire
48:21l'incertitude
48:22ou les tensions commerciales
48:24même si on devait avoir
48:24une détente de ces tensions commerciales
48:26je ne suis pas convaincu
48:27que ça permettra à la Chine
48:28de maintenir ces 5%
48:30de croissance économique
48:31et donc on va en faire davantage
48:32et notamment aider le consommateur
48:34il y a quand même quelques mesures
48:35qui ont été mises en place
48:36notamment des mesures
48:37qu'on a appelées
48:37anti-involution
48:38je n'ai pas trouvé la version française
48:40disons-le en anglais dans ce cas
48:42mais qu'est-ce que ça veut dire ?
48:43ça veut dire que
48:44ce qu'a fait la Chine historiquement
48:45c'est qu'elle a créé
48:46beaucoup de compétitions
48:48en interne
48:48sur des technologies
48:50qu'elle estime porteuses
48:51et cette compétition-là
48:53ça veut dire qu'il y a quand même
48:55des morts sur le bord de la route
48:56il y a des entreprises
48:56qui ne s'en sortent pas
48:57par contre ça veut dire
48:58qu'on va avancer très vite
48:58sur le véhicule électrique
49:00sur les panneaux solaires
49:02sur les renouvelables
49:03par contre
49:04boursièrement
49:04c'est très compliqué
49:05parce qu'il y a peut-être
49:07une dizaine
49:07une vingtaine
49:08voire une centaine
49:09d'appelés
49:10d'entreprises
49:10qui font par exemple
49:11des véhicules électriques en Chine
49:12et il n'y en a pas 100
49:12qui vont survivre à la fin
49:14donc ce que font
49:14les autorités chinoises
49:15c'est qu'elles commencent
49:16à évoluer
49:17en tout cas à bouger
49:18à virer de bord
49:19sur ce front-là
49:20derrière les performances
49:22des indices
49:22il faut bien comprendre
49:23qu'il y a une compétition
49:25accrue et féroce en interne
49:27et que toutes les entreprises
49:28ne gagnent pas la course
49:30à l'innovation
49:31ça c'était avant
49:31ce qui se passe dorénavant
49:33c'est qu'on encourage moins
49:36les autorités locales chinoises
49:37elles vont moins encourager
49:38à avoir autant de constructeurs
49:41automobiles
49:41qui avaient de régions en Chine
49:42elles vont moins le faire
49:43donc on va moins favoriser
49:44cette compétition interne
49:46et donc ça
49:46ça va plutôt avoir
49:47d'être de nature
49:48à aider les entreprises
49:49parce qu'il y en aura moins
49:50qui seront laissés
49:50sur le bord de la route
49:51par contre c'est pas une très bonne nouvelle
49:52pour l'économie en tant que telle
49:54pourquoi ?
49:54parce que ça veut dire
49:55que le véhicule électrique
49:56par exemple
49:56si je reste sur cet exemple-là
49:57il va de facto coûter plus cher
49:59parce qu'il y aura moins
50:00de compétition
50:02donc ça c'est une chose
50:03si on élargit un petit peu
50:04au reste de l'Asie
50:06Romain parlait
50:08des tensions
50:09qui peuvent exister
50:09qui ont pu exister depuis
50:11alors c'est pas Trump 2.0
50:12même depuis Trump 1.0
50:13on en parlait avant de venir
50:14sur le plateau
50:15ça a fait quoi ?
50:17ça a fait que la Chine
50:17s'est reportée
50:18ou s'est déportée
50:19sur ce qu'on appelle
50:20le sud global
50:20et si j'essaye de capturer tout ça
50:24dans une phrase simple
50:25c'est-à-dire que ce qu'on voit
50:26et ce qu'on a vu
50:27à Tianjin
50:28donc en grande banlieue de Pékin
50:30on a vu il y a quelques semaines
50:32des réunions qui rassemblent
50:34Modi
50:35donc le président indien
50:36Poutine
50:36le président russe
50:37et Xi Jinping
50:38le chef du parti communiste chinois
50:40et qu'est-ce que ça nous amène à ça
50:42concrètement ?
50:43c'est qu'on a
50:43une puissance économique
50:44la Russie
50:45qui produit des matières premières
50:46parmi les moins chers au monde
50:48c'est-à-dire que le gaz russe
50:49il est 30% moins cher
50:50que le gaz dans le reste du monde
50:51ça c'est une chose
50:51on a une puissance économique
50:53qui a le coût en capital
50:54le plus faible au monde
50:55la Chine en l'occurrence
50:56les taux d'emprunt chinois
50:58en euros
50:58ils sont à 2,5%
51:00en yuan
51:00ils sont à 1,5%
51:01donc c'est là que le coût en capital
51:02est le plus faible au monde
51:03et enfin vous en avez un troisième
51:05c'est l'Inde
51:06qui est le coût de production manufacturière
51:08un des plus faibles au monde
51:09une semaine
51:09ou un mois de travail
51:11en Inde
51:13c'est à peu près 200 dollars
51:14par mois
51:14pour l'ouvrier moyen
51:15vous regardez aux Etats-Unis
51:17on est plutôt autour de 7000 dollars
51:19pour le coût de l'entreprise
51:20donc vous voyez bien que là
51:21se crée une dynamique
51:22potentiellement extrêmement vertueuse
51:24pour ces économies asiatiques
51:25Très rapidement Romain Aumon
51:26quelle stratégie d'allocation
51:27dans le contexte
51:28qu'on vient d'évoquer aujourd'hui ?
51:30On reste très constructif
51:31sur les marchés actions américains
51:34premièrement
51:34en dépit du bruit
51:35et du shutdown
51:36que l'on observe
51:37on va chercher
51:38des durations courtes
51:40sur les emprunts d'Etat
51:41européens ou américains
51:43on va éviter le long
51:44il y a beaucoup de tensions
51:45il y a une rareté
51:46un petit peu sur le long
51:47qui peut amener de la volatilité
51:48dans les portefeuilles
51:49et plus globalement
51:50on reste quand même
51:51très constructif
51:51sur la dette d'entreprise
51:53bien notée
51:53que ce soit aux Etats-Unis
51:55ou que ce soit en zone euro
51:56Kevin Tosé
51:58même question
51:58quelle stratégie d'allocation
51:59à l'heure actuelle ?
52:00Alors je l'ai dit
52:01si on va donner des chiffres concrets
52:03on a plus de 40% d'exposition
52:04dans un portefeuille diversifié
52:05une 25-30% d'exposition
52:07au marché du crédit
52:09et ensuite
52:09on va essayer de chercher
52:10une forme de ceinture de sécurité
52:11cette airbag
52:12dans ce portefeuille-là
52:13pas du dollar
52:15qui sont des actifs
52:16plutôt défensifs
52:16on va plutôt préférer
52:17l'égide du yen japonais
52:18par exemple
52:19qui peut aussi avoir
52:19cette vertu-là
52:20avec moins on va dire
52:21l'aléa morale
52:22liée à la nouvelle présidence américaine
52:24on va
52:25des taux courts
52:25plutôt européens
52:26américains moins
52:27je trouve qu'il y a quand même
52:28beaucoup d'anticipation
52:29dans les perspectives
52:30de politique monétaire américaine
52:31et les taux longs
52:32on reste très éloignés
52:33on a encore eu
52:34des adjudications
52:34au Japon
52:36qui sont bien bien passées
52:37Le Japon
52:38c'est une thématique
52:39que vous aimez bien
52:39que vous suivez ?
52:40Alors il y a des élections
52:41ce week-end
52:41ça tombe bien
52:44et oui
52:44le Japon est clairement
52:45à contre-pied
52:46par rapport à ce qui se fait
52:47ailleurs
52:48c'est-à-dire qu'on a
52:49une banque centrale
52:49qui va remonter
52:50ses taux d'intérêt
52:50ça a plutôt aidé la devise
52:53on a enfin
52:54on est sorti
52:55de la déflation
52:56après 20 ans de déflation
52:57au Japon
52:57on a enfin
52:58une dynamique favorable
52:59de boucle prix-salaire
53:00qui se met en place
53:01des salaires qui croissent
53:03plus de consommation
53:04et ça reste quand même
53:05largement sous investi
53:06je crois
53:06Merci Kevin Tozet
53:07membre du comité d'investissement
53:08de Carmignac
53:09merci également
53:09Romain Haumont
53:10macroéconomiste
53:11et stratégiste
53:12chez Natixis Investment Manager
53:13je regarde tout de suite
53:14la tendance du CAC 40
53:16avec vous
53:16à l'heure où on se parle
53:17moins 0,56%
53:19sur le CAC 40
53:20à 7 836 points
53:24c'est la fin
53:24de Good Morning Market
53:25on accueille
53:26comme d'habitude
53:27Raphaël Legendre
53:28bonjour Raphaël Legendre
53:29au menu des experts
53:30aujourd'hui
53:30au menu des experts
53:31aujourd'hui
53:32fiscalité du travail
53:33fiscalité du capital
53:34c'est le retour
53:35du grand débat
53:36qu'on a déjà connu
53:37en 2012
53:38on va parler
53:39des chefs d'entreprise
53:42qui sont au bord
53:42de la crise de nerfs
53:4360% des patrons
53:44craignent que l'instabilité
53:46pèse sur la croissance
53:47et puis on reviendra
53:48sur la déferlante
53:49des produits chinois
53:50l'autre crise
53:51à côté
53:52de la guerre commerciale
53:54et puis faut-il craindre
53:55des marchés
53:56en surchauffe
53:57notamment aux Etats-Unis
53:58voilà pour le programme
53:59merci Raphaël
54:00Good Morning Market
54:01vous nous retrouvez
54:02demain de 9h à 10h
54:04sur BFM Business
54:05à demain
54:05Good Morning Market
54:08sur BFM Business

Recommandations