- il y a 2 mois
Ce mercredi 24 septembre, Florian Ielpo, responsable de la macroéconomie chez Lombard Odier IM, Matthieu Ceronne, trader et fondateur de Galileo Trading, Alain du Brusle, directeur général délégué de Claresco Finance, Olivier de Parcevaux, spécialiste obligataire chez Corum Butler, Nadège Dufossé, responsable de la gestion diversifiée chez Candriam, et Claudia Panseri, responsable de la stratégie d'investissement d'UBS France, étaient les invités dans l'émission Good Morning Market, présentée par Étienne Bracq, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00L'actualité économique et financière continue sur BFM Business dans l'instant l'ouverture des marchés européens. Quelle est la tendance à tienne ?
00:13Une petite pause avec notamment hier soir pour une fois Wall Street qui n'a pas clôturé sur des niveaux records puisqu'on a trois indices américains qui ont cédé entre 0,2% pour le Dow Jones et 0,9% pour l'indice Nasdaq.
00:25Il faut dire que Jerome Powell a un petit peu douché les esprits hier. Il était particulièrement prudent. Une semaine après avoir ouvert la porte à des baisses de taux, il a dit qu'à court terme le problème restait l'inflation.
00:36On aura d'ailleurs des données d'inflation vendredi avec notamment des prix qui continuent d'augmenter de 3%. Quand vous regardez en moyenne la hausse des prix aux Etats-Unis, c'est 3%.
00:48Et puis surtout Jerome Powell qui a estimé que les marchés actions étaient bien valorisés.
00:52Qui veut dire que ça ne peut pas aller au-dessus.
00:55Voilà. Alors bon, ça peut toujours aller au-dessus. Il ne contrôle pas totalement les marchés boursiers, fort heureusement.
01:00Mais en tout cas, c'est quand même une prudence venant d'un banquier central qui forcément pose question.
01:05Et c'est une question qui est tout à fait légitime, sachant que le S&P 500 se paye plus de 27 fois les profits désormais à cause ou pas des valeurs dédiées à l'intelligence artificielle.
01:14Puisque quand vous regardez certains niveaux sur les valeurs GAFAM et sur les valeurs de l'IA, on est sur des niveaux de valorisation élevés.
01:21Après, maintenant, toujours l'enjeu, c'est de voir si ces entreprises vont ou non délivrer dans les prochaines années.
01:26Justement, il y a Micron qui a publié des résultats hier soir, des résultats au-dessus des attentes.
01:31Avec notamment un groupe qui se dit optimiste pour la fin de l'année grâce à l'intelligence artificielle.
01:36Alors vous avez Micron, c'est un groupe américain qui fabrique des puces mémoires.
01:43Alors historiquement, ce sont des puces qui sont utilisées dans les smartphones, qui sont également utilisées dans les ordinateurs,
01:48mais qui sont également désormais utilisées dans des cartes graphiques chez Nvidia.
01:52Et donc ça, ça a porté le chiffre d'affaires qui est en hausse de plus de 60% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent.
02:00Mais ce qui est très intéressant de voir, c'est que dans le secteur des semi-conducteurs, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne.
02:04Regardez, ASML en Europe ne profite pas du tout en bourse de la vague intelligence artificielle.
02:10Idem du côté de ASM qui est également côté Amsterdam.
02:13C'est un groupe qui fabrique des produits à destination des fondeurs que sont Samsung ou TSMC.
02:19Et vous avez un groupe qui hier matin a revu à la baisse son objectif de chiffre d'affaires.
02:23Un mot de la croissance européenne et de la France, notamment la France qui a des difficultés.
02:27L'OCDE nous l'a rappelé encore ce matin, ça va être compliqué en termes de croissance.
02:30Et des indicateurs PMI mauvais ces derniers mois.
02:33Et nous en reparlerons avec Florian Yelpeau.
02:35C'est très frappant de voir que la France sous-performe très clairement la zone euro en termes de tendance.
02:40Puisque vous avez des PMI qui sont ressortis en croissance.
02:43Vous savez, S&P interroge tous les mois des entreprises.
02:46Et que ce soit dans le secteur manufacturier, mais également dans le secteur des services,
02:49ça cale en France avec des entreprises qui depuis 13 mois maintenant,
02:53voient une conjoncture se dégrader.
02:55C'est-à-dire en fait, depuis la dissolution de l'Assemblée nationale,
02:58aucune perspective à court terme.
03:00Et donc forcément, on le voit notamment dans les projets d'investissement,
03:03et bien des crayons qui sont posés.
03:05Le CAC 40 qui ouvre, Étienne ?
03:07A changé.
03:08Avec un CAC 40 qui revient pile sur son niveau de clôture d'hier soir à 7872 points.
03:13C'est un zéro pointé.
03:14Idem pour l'Eurostox 50.
03:16Bouygues, Thalès et Veolia signent les plus fortes hausses de l'indice parisien.
03:20Une tendance très clairement vers les défensives, puisque vous avez Engie ou encore Orange qui surperforment très clairement,
03:25alors qu'à l'inverse, le secteur automobile est en retrait.
03:29Stellantis et Renault signent les deux plus fortes baisses ce matin à l'ouverture.
03:32Nous reparlerons d'ailleurs à 9h20 du secteur automobile avec Alain Dubrul de Claresco,
03:37parce que quand même, l'avertissement sur résultat de vendredi soir,
03:41du côté de Porsche et du côté de Volkswagen,
03:43a quand même eu un effet d'onde de choc sur l'ensemble du secteur automobile.
03:46Et les exemples ne manquent pas, on l'a encore vu en début de semaine avec Stellantis qui met en pause une de ses usines pendant 15 jours.
03:52L'once d'or qui est toujours à la porte, désormais des 3800 dollars.
03:55Ça va très vite, cette once d'or qui gagne plus de 40% en dollars depuis le début de l'année.
03:59L'euro dollar à 1,1793 quand sur le front des taux.
04:02Eh bien, figurez-vous que le 10 ans français est toujours au-delà du 10 ans italien,
04:05puisque le 10 ans italien est à 3,53 contre 3,55 pour le 10 ans français.
04:10En dehors de Porsche, de quoi on parle ? On va vous demander une merquette.
04:12Eh bien, nous allons parler aujourd'hui du marché obligataire.
04:15Un marché obligataire qui est aujourd'hui très dynamique.
04:18On l'a encore vu ce matin avec des entreprises comme Renault qui ont émis de la dette,
04:22avec des coupons qui sont toujours attractifs.
04:25Le marché obligataire, que faut-il en penser en cette fin d'année ?
04:27Réponse à 9h30 en portefeuille.
04:29Donc, nous parlerons du secteur automobile.
04:32Et puis, dans un instant, Florian Hélpo reviendra avec nous sur Jérôme Powell,
04:35qui a un petit peu douché les esprits hier du côté des États-Unis,
04:39en perspective de baisse de taux, mais aussi donc sur ces actions qui sont bien valorisées.
04:45Merci, Étienne. Bonne émission. À demain.
04:479h04, c'est parti pour Good Morning Market, en direct jusqu'à 10h sur BFM Business.
05:00Une tendance légèrement négative à la Bourse de Paris, moins 0,17%, 7858 points.
05:05Nous serons dans un instant avec Mathieu Serron pour regarder en détail cette séance en Europe,
05:10séance de pause comme hier soir du côté des États-Unis, du côté des valeurs à suivre ce matin.
05:14Aimeis, ex-Orpea, qui gagne un peu plus de 6% après avoir annoncé des annonces
05:20concernant son plan de cession et son plan de désendettement.
05:23Et puis, à l'inverse, de l'autre côté, dans le SBF 120, là, c'est pas un plus 6, mais un moins 6
05:27pour Exai Technologies, qui a annoncé ce matin avoir levé un peu plus de 200 millions d'euros
05:33sur le marché obligataire avec des obligations convertibles, 88,80 euros pour l'ex-groupe Gorgé.
05:38Tout de suite, on jette un coup d'œil sur Jérôme Powell,
05:41qui a donc, hier soir, un petit peu douché les esprits.
05:47Ou voire même les espoirs, puisqu'on douche plutôt les espoirs que les esprits.
05:51Merci d'être avec nous, Florian Hielpo, en charge de la macroéconomie chez Lombard au DIM,
05:55avec, en effet, Jérôme Powell qui a pris la parole hier en plein cours de séance,
05:59et peut-être d'ailleurs ce qui explique la petite pause sur les indices américains,
06:03avec notamment Jérôme Powell qui estimait que les marchés actions étaient bien valorisés.
06:06Bon, c'est difficile de le contredire, ce n'est pas vous qui allez dire l'inverse, j'imagine.
06:11Bonjour, Etienne, bonjour à tous.
06:12Non, absolument, c'est difficile aujourd'hui de dire que les marchés actions seraient peu chers,
06:18parce que, quels que soient les métriques qu'on regarde,
06:20globalement, les investisseurs ont de quoi être inquiets sur la partie valorisation.
06:25Ce que je retiens essentiellement de ce discours, c'est très simple,
06:28c'est quelque part une forme de rétropédalage sur l'ampleur des baisses de taux
06:34qui allaient nous être accordées au nom de ce qu'on appelle le mandat dual de la Fed.
06:41Alors, Jérôme Powell ne nous dit pas qu'il ne va pas baisser les taux, soyons très clairs.
06:44Par contre, ce qu'il nous dit, c'est qu'il est face à un dilemme.
06:46Et ce dilemme oppose une inflation qui progresse,
06:49et des pressions inflationnistes qui sont toujours en train de s'accumuler,
06:53qui restent extrêmement incertaines face à une autre situation extrêmement incertaine
06:59qui est celle du marché de l'emploi.
07:00Et il est inquiet au sujet du marché de l'emploi, mais souvenez-vous,
07:03s'il y a une prévision économique qui n'a pas été revue du mauvais côté,
07:09c'est bien l'emploi.
07:09La Fed a bien revu sa prévision de chômage à la baisse,
07:12non pas à la hausse, mais à la baisse au cours de sa dernière réunion.
07:16Donc, Jérôme Powell nous dit, je suis inconfortable,
07:19je suis dans une situation qui est inconfortable, qui est difficile à gérer.
07:23Et il le dit lui-même, nous nous apprêtons à traverser une zone de turbulence.
07:26L'image avec un voyage en avion est particulièrement claire.
07:30On sait que c'est temporaire, mais on sait que ça peut être extrêmement désagréable.
07:34Et c'est ce qu'il nous explique, il doit aujourd'hui arbitrer entre ces deux mandats.
07:38Et ces deux mandats vont dans une direction opposée et ils vont de plus en plus vite.
07:43D'ailleurs, à ce sujet, nous aurons plus d'éléments ce vendredi
07:46avec la publication des chiffres d'inflation PCE.
07:48C'est les chiffres préférés de la Banque centrale américaine
07:52pour suivre la hausse des prix aux États-Unis.
07:54Dans le même temps, hier, il y a des PMI qui ont été publiés en zone euro.
07:58Nous en reparlerons dans un instant, mais restons sur les États-Unis,
08:01avec néanmoins une activité qui ralentit,
08:04mais qui reste résiliente, Florian Hielpau.
08:07Oui, absolument.
08:09C'est toute la difficulté de l'exercice.
08:11On a tourné toujours dans une séquence de chiffres économiques
08:14qui reste plutôt bon, qui laisse justement de la place à l'extrapolation.
08:19C'est-à-dire que quand la situation est très bonne,
08:21la difficulté est de savoir jusqu'à quand cette situation va rester très bonne.
08:25Je vous invite à lire le discours de Stephen Miran
08:28qui a été donné avant-hier, si je ne dis pas de bêtises,
08:33au cours duquel il explique justement
08:35qu'il s'attend à une détérioration de la situation économique.
08:39Il n'est pas le seul à en parler.
08:40Et aujourd'hui, il est l'une des voies justement de ce Conseil des gouverneurs
08:45de la Réserve fédérale.
08:46Donc gardons bien à l'esprit que jusqu'ici, tout va bien,
08:50qu'il y a des éléments qui pourraient faire que demain,
08:53la situation se détériore,
08:54mais que pour l'instant, il n'y a pas de raison d'anticiper
08:56qu'on devrait connaître une phase de récession particulièrement marquée.
09:00Le taux de bonne surprise viendra peut-être de l'Europe.
09:02En tout cas, il y a un pessimisme ambiant aujourd'hui sur la zone euro.
09:05Florian Hielpau est forcé de constater que mine de rien,
09:08bon, la zone euro, elle n'est pas si déprimée qu'on pourrait le croire.
09:11Alors la France, on en reparlera dans un instant,
09:13elle, fait bande à part,
09:14mais si on regarde la zone euro au sens global du terme,
09:17on l'a encore vue hier, il y a des bonnes surprises quand même,
09:19notamment dans le secteur des services.
09:21Absolument.
09:22Il est nécessaire de faire une différence claire
09:24entre l'industrie et les services.
09:27L'industrie, évidemment, qui est toujours un petit peu
09:28dans l'œil du cyclone de ces droits de douane
09:31imposés par les États-Unis.
09:32Par contre, côté services, dans l'ensemble,
09:34l'intégralité des composantes, services pour les différents pays de l'Europe
09:38pour lesquels on dispose de ces indicateurs avancés
09:41que sont les PMI,
09:43eh bien, globalement, on nous donne un signal que tout va bien.
09:45On est en territoire expansionniste
09:47et on est même surpris positivement du côté de l'Allemagne,
09:51notamment, c'est-à-dire que le canard boiteux
09:54de la croissance de ces deux dernières années
09:56qu'est l'Allemagne aujourd'hui redresse son nez
09:59et très clairement, on voit que l'Allemagne se place résolument
10:02comme le reste de la zone euro dans une phase de reprise.
10:05On met la France de côté parce que dans ces données d'enquête,
10:08il y a une composante psychologique qui peut être importante
10:11et avec les difficultés politiques que la France commence à continuer
10:15de rencontrer dans l'ensemble, ça peut peser sur ces enquêtes-là.
10:18Mais le message le plus important, le message le plus intéressant
10:21de ces indicateurs, c'est les services en Europe vont bien
10:24et mieux que prévu et ça contraste très clairement
10:27avec l'intégralité des données côté industrie
10:31qui, elles, sont toutes en territoire de contraction.
10:34Je vous invite également à regarder ces séries
10:36parce qu'aujourd'hui, c'est la première fois que l'on a
10:39depuis quatre ans un signal qui est non seulement en baisse,
10:43non seulement en dessous de 50, qui est le seuil
10:45qui différencie les ralentissements d'accélération,
10:48mais qui en plus déçoit les attentes de façon significative.
10:52On est dans une émission de bourse d'investissement,
10:54Florian Yelpo. Est-ce que ces statistiques,
10:56elles plaident en faveur d'une réorientation de la location
10:59plutôt vers l'Europe, où c'est trop tôt pour l'instant ?
11:03Ces statistiques, elles plaident en faveur d'une réorientation
11:06vers les zones où la croissance est en train de réaccélérer
11:09et non pas vers les zones où la croissance est en train de ralentir.
11:12La croissance, elle est en train de ralentir aux États-Unis.
11:14On est plusieurs observateurs à le voir.
11:16La Fed, notamment, comme je le précisais, côté Europe,
11:20dans l'ensemble, on a plutôt une amélioration
11:22justement de ce qu'on appelle Main Street.
11:24Parce que qu'est-ce que c'est que l'industrie des services ?
11:26C'est véritablement Main Street.
11:28Et c'est un point positif pour l'Europe.
11:30Mais pas seulement, on a également la Chine,
11:32qui donnait également des signes d'une amélioration cyclique.
11:35Donc si vous voulez, on est dans cette phase un peu bizarroïde
11:37qui est l'opposé de ces quatre dernières années
11:39où les États-Unis allaient mieux que le reste
11:42et le reste était plutôt en décélération.
11:44Aujourd'hui, c'est le reste qui reprend des couleurs
11:46et les États-Unis qui s'apprêtent à ralentir.
11:48En termes d'allocation d'actifs,
11:50c'est une situation un petit peu difficile à gérer.
11:52Mais heureusement, heureusement, les valorisations,
11:54justement, on parlait de valorisation au début de cette interview,
11:58les valorisations sont beaucoup plus attractives
12:00côté Europe et côté Asie.
12:02Et c'est l'un des paris qu'aujourd'hui,
12:04nos gérants font dans nos différents portefeuilles.
12:06Et quelles sont les valeurs à regarder ?
12:08Réponse dans un peu plus de dix minutes
12:09avec Alain Dubrul, directeur général délégué de Claresco Finance.
12:13Nous reviendrons notamment sur l'intelligence artificielle
12:15et sur le secteur automobile qui font la une ces derniers jours.
12:18Merci beaucoup, Florian Yelpo, de nous avoir accompagnés ce matin
12:20en charge de la macroéconomie chez Lombard-Rodier IM.
12:249h12, tout de suite, on jette un coup d'œil à la tendance du jour.
12:26Une tendance légèrement négative à la Bourse de Paris.
12:31Moins 0,3%, moins 0,2% pour le Stoxx 50,
12:35avec notamment un secteur du luxe qui reprend son souffle
12:37après une belle surperformance hier.
12:39Pour regarder en détail la séance,
12:41Mathieu Serron est avec nous comme chaque mercredi,
12:44nous sommes mercredi,
12:45trader et fondateur de Galiléo Trading.
12:47Bonjour Mathieu, merci d'être avec nous ce matin.
12:50En effet, petite pause après une belle surperformance hier
12:53grâce au secteur du luxe.
12:54Oui, en effet, sans le luxe, point de salut sur le CAC.
12:59On le voit bien, le CAC a rebondi hier
13:01grâce au luxe un petit peu plombé par Sanofi.
13:05Mais sur le fond, il y a toujours énormément d'hésitation.
13:09Les jours, les semaines se suivent et se ressemblent
13:12avec d'un côté aux États-Unis des marchés
13:15qui profitent d'un news flow toujours favorable
13:17aux valeurs de la tech et notamment lié à l'IA
13:20et d'un assouplissement monétaire en cours.
13:22Et puis d'un autre côté des marchés européens
13:23qui, eux, sont dans l'attente d'un catalyseur
13:27qui font du surplace aussi bien sur le CAC que sur le DAX
13:30depuis le début du mois de mai.
13:33Donc le CAC, il faut toujours surveiller les mêmes bornes,
13:35à savoir 7500 en bas, 8000 en haut,
13:38considérant que tant qu'on est entre ces bornes-là,
13:40les probabilités de rester dans une phase de grande hésitation
13:44restent supérieures.
13:45Donc moi, je continue d'essayer d'acheter le plus proche possible
13:48de la zone, on va dire, 550-650, 7550-7650
13:52pour tenter de vendre le plus proche possible de la zone des 7900-8000,
13:57considérant que justement les invalidations de ces scénarios-là sont très proches,
14:01au-dessus de 8000 en ce qui concerne les ventes,
14:03en dessous des 7500 ce qui concerne les achats.
14:07Et ce qui est vraiment dommage dans cette phase-là,
14:08c'est justement cette lourdeur du CAC qui est vraiment dommage
14:10dans la mesure où, quand on regarde les petites et moyennes capitalisations,
14:15il y a vraiment de jolies configurations qui se mettent en place.
14:19Je pense notamment à Ipsos, à Voltalia,
14:24toutes ces valeurs-là qui ont accumulé pas mal de retard,
14:28à Ramis aussi, qui ont accumulé du retard.
14:31Graphiquement, ce sont des configurations jolies,
14:33mais sans relais au niveau de l'indice, c'est très compliqué.
14:38Sur les grosses capitalisations aussi,
14:40il y a des configurations qui sont intéressantes.
14:42Dassault Systèmes amorce une phase de retournement,
14:45mais reste assez lourde tout de même.
14:47Sanofi aussi, à moyen terme, on est dans une zone de rebond possible.
14:52Hermès, on en parlera après si vous le voulez,
14:55a une configuration intéressante avec un signal d'achat
14:57qui pourrait se déclencher assez proche.
14:59Et pendant ce temps-là, vous allez aux États-Unis sur les valeurs,
15:04et notamment les valeurs tech, il y a pléthore d'opportunités.
15:07J'ai rarement vu ça, pourtant quasiment 20 ans que je suis sur les marchés,
15:10j'ai rarement vu ça avec des mouvements, mais d'une grande violence,
15:15des variations et des hausses de 50 à 100 % en quelques jours.
15:20Et sur des valeurs de qualité, je ne parle pas de dossiers hyper spéculatifs,
15:24mais sur des valeurs de qualité, alors pas des très grosses capitalisations,
15:28évidemment, dont on parle à longueur de journée,
15:30mais sur des valeurs un petit peu plus confidentielles, entre guillemets.
15:35Et sur les indices, c'est là où c'est un petit peu frustrant.
15:38C'est pour ça que moi, je m'oriente un petit peu plus sur les actions.
15:40En ce moment, je vais chercher la performance là où elle est réellement.
15:43Et sur les indices, vous prenez le SP500, vous prenez le Nasdaq,
15:46eh bien, il y a assez peu d'opportunités dans la mesure où on a peu de replis exploitables.
15:52Et c'est là où, à un moment donné, il faut savoir être raisonnable aussi.
15:55Pour ceux qui sont exposés, il suffit de profiter, de remonter les stops au fur et à mesure
16:00et puis de se laisser porter.
16:02Et quand on est peu ou pas investi, justement, il ne faut pas succomber au FOMO,
16:07à se dire, bon, allez, finalement, tant pis, j'achète quel que soit le prix.
16:12Moi, je n'hésite pas à rester assez sage dans cette phase-là.
16:14Je guette un repli, par exemple, de 5% sur l'un et sur l'autre,
16:19ce qui nous ramènerait, par exemple, sur le SP500 autour des 6400 points,
16:24ce qui serait un niveau d'entrée intéressant dans une optique un petit peu moyen terme.
16:2823500 sur le Nasdaq, donc ce sont ces niveaux-là que je vais surveiller.
16:33Et puis, juste pour en revenir au cas, oui, pas véritablement de tendance,
16:36j'essaye plutôt d'acheter, vous voyez, là, je vais essayer pour aujourd'hui
16:40d'acheter dans la zone des 7750-7800 points.
16:43Je vais essayer d'acheter le mieux possible dans cette zone-là.
16:45Avec, comme, on va dire, alerte intradée, la rupture des 7750.
16:50Sinon, comme je le disais tout à l'heure, c'est plutôt les 7500 points.
16:53Vous serez avec nous demain à 9h30 pour parler des options et des produits dérivés.
16:57Mathieu, nous reviendrons peut-être sur le VIX,
16:59qui a retrouvé la barre des 16 points hier soir.
17:02Néanmoins, parlons quand même du secteur du luxe,
17:04parce que c'est un secteur qui intéresse beaucoup nos auditeurs et nos téléspectateurs.
17:08Secteur du luxe, hier, qui a pris 3% en ligne droite.
17:10Est-ce qu'il y avait de la conviction ou pas sur ce mouvement ?
17:13On voit aujourd'hui que, bon, le repli est déjà là.
17:16Moins de 2,3% pour Hermès, 2083 euros.
17:19LVMH, c'est de 1,2% à 516 euros.
17:22Est-ce que c'était le rebond du chat mort hier soir ?
17:25La formule est un petit peu exagérée.
17:29On est sur des valeurs qui ont du potentiel.
17:32C'est une certitude.
17:33Hier, la séance sur ces valeurs-là a été dopée par les commentaires de Bank of America
17:38qui disent attendre un troisième trimestre de meilleurs facteurs pour le secteur.
17:44Un secteur qui pèse 12% au sein de l'indice, je ne compte pas l'Oréal,
17:48qui pèse pour 12% au sein de l'indice.
17:51Rien que LVMH, c'est environ 7,5.
17:53Et ce qui est intéressant quand on regarde ces valeurs-là,
17:56c'est qu'il y en a un petit peu pour tous les goûts.
17:57Vous avez le supralux avec Hermès.
17:59Vous avez le luxe, on va dire, diversifié avec LVMH.
18:02Vous avez la recovery avec Kering.
18:05En ce qui me concerne, et en juin dernier sur votre antenne,
18:09j'avais proposé un signal d'achat sur Kering,
18:13sur le franchissement des 180 avec plusieurs objectifs,
18:16et notamment jusqu'à 275.
18:19275 a été atteint, donc j'ai fait le job, je suis sorti.
18:22Et justement, vous voyez là, j'ai envie d'opérer une sorte de rotation,
18:26au sein même du secteur d'opérer une rotation,
18:28en me disant, bon, ok, sur Kering, on a eu un joli rebond.
18:32Désormais, est-ce qu'il n'est pas intéressant d'aller sur Hermès,
18:36qui a une configuration graphique très intéressante,
18:39avec un signal technique possible au-dessus des 2180 ?
18:41Donc voilà, c'est ce que je surveille.
18:43Mais en effet, pour ceux qui espèrent le CAC monte
18:47et qu'on sorte enfin de ce rectangle qui dure depuis des mois,
18:51il va falloir que les valeurs du luxe nous montrent
18:53qu'elles en ont un petit peu sous la pédale.
18:56Évidemment, les regards sont tournés, quand on parle du luxe,
18:58les regards sont tournés vers la Chine, vers la consommation,
19:00vers les États-Unis, la consommation.
19:01Donc pour l'instant, ce n'est pas non plus incroyable.
19:03Mais on est revenu sur des niveaux de valorisation.
19:07Prenez LVMH, par exemple, on est sur des niveaux de valorisation
19:10qui sont intéressants.
19:11Hermès aussi, Kering, c'est un petit peu plus flou
19:13avec la nouvelle organisation.
19:15Mais en tout cas, oui, on est sur des niveaux
19:17où il est intéressant de s'intéresser à ce secteur-là.
19:20Quand on était tout en haut, tout le monde ou presque en voulait.
19:23Bon, maintenant qu'on a reculé de 20, 30, 40 % pour certaines,
19:27c'est l'occasion de revenir de manière prudente,
19:30ou en tout cas sur un signal technique,
19:31comme sur Hermès au-dessus des 2180.
19:33Et à l'inverse de Hermès et de LVMH,
19:36Kering progresse ce matin de 0,6 % à 271 euros.
19:40Merci beaucoup, Mathieu Serron, de nous avoir accompagné ce matin,
19:43trader et fondateur de Galileo Trading.
19:45Et donc, on vous retrouvera demain pour faire un focus sur les options,
19:48comment utiliser les options.
19:50Réponse donc avec vous.
19:51Demain, à 9h30, je vous rappelle la tendance à la Bourse de Paris,
19:54moins 0,4 %, 7 839 points,
19:57avec le secteur automobile qui est toujours en bas de tableau aujourd'hui.
20:00secteur automobile qui, en effet, est à la traîne ces derniers mois
20:06et qui a encore vu ces dernières heures des mauvaises nouvelles,
20:09notamment, souvenez-vous, vendredi soir, du côté de Porsche,
20:13avec un groupe qui avait revu à la baisse ses objectifs.
20:15Pour parler de ce secteur automobile,
20:16j'ai le plaisir d'accueillir par téléphone Alain Dubrul,
20:18directeur général délégué de Claresco Finance.
20:20Bonjour Alain Dubrul, merci d'être avec nous ce matin.
20:23En effet, c'est un vendredi soir qu'a choisi Volkswagen et Porsche
20:27pour faire un avertissement sur résultat.
20:29En début de semaine, on a également vu Stellantis
20:31qui met l'une de ses usines au chômage partiel pendant 15 jours.
20:35C'est compliqué, là, quand même, pour le secteur automobile,
20:38sachant que là, ça y est, ça commence à se voir très clairement dans les comptes.
20:41Oui, le secteur automobile est très compliqué.
20:44En rappelant que sur les 18 derniers mois,
20:46le secteur en Europe, il a reculé de 23%,
20:49ce qui fait une sous-performance de 35%
20:52vis-à-vis des principaux indices européens,
20:54avec effectivement, en queue de peloton,
20:56Stellantis à moins 63% et Porsche divisé par 2.
21:00Alors que c'est vrai que certains argumentaient ces dernières semaines
21:03que les pires nouvelles étaient derrière nous,
21:05que le secteur avait désormais touché le fond.
21:07Eh bien, les espoirs ont été à nouveau déçus,
21:09effectivement, avec l'annonce par Porsche
21:11d'une révision massive de ces prévisions,
21:12qui a évidemment impacté aussi sa maison mère Volkswagen.
21:16Alors, c'est peut-être l'occasion de se dire,
21:17mais où est-ce qu'on en est sur l'automobile ?
21:19Alors, je pense que chacun sait qu'il y a beaucoup de problèmes.
21:21Rappelons que le premier problème,
21:23c'est quand même le tassement de la demande.
21:25Parce que, bon, pendant longtemps,
21:26l'automobile, c'était un marché entre guillemets mûr.
21:28Et puis, entre le début des années 2000 et juste avant le Covid,
21:33le marché est quand même passé de 60 millions à 90 millions de véhicules.
21:37Donc, c'était redevenu une industrie de croissance,
21:39mais principalement tiré par le formidable essor du marché chinois.
21:43Aujourd'hui, on a 27 millions de véhicules.
21:45Il y a 20 ans, on était à quelques millions.
21:47Et qui était aussi suivi dans un certain nombre de pays émergents.
21:50Pendant ce temps-là, l'Europe ou l'Amérique du Nord
21:52restaient chaque zone à peu près sous les 20 millions de véhicules.
21:54Là, ça n'a pas beaucoup plongé.
21:55Après le creux du Covid et les problèmes de production qui l'ont suivi,
21:59le marché réatteint cette année à peu près les 90 millions de véhicules,
22:04le niveau pré-Covid.
22:05Mais en fait, les perspectives de croissance pour les prochaines années sont modestes.
22:08Donc, ce n'est plus un marché de croissance, ça redevient un marché mûr.
22:11Mais outre la maturité du marché chinois, il y a deux autres problèmes.
22:15Le premier, c'est le prix des véhicules.
22:17C'est au lieu de baisser, en fait, le prix moyen des véhicules augmente.
22:20Alors, certes, les modèles sont plus sophistiqués,
22:21mais la vraie raison, c'est le durcissement des normes de sécurité,
22:24des normes écologiques,
22:25qui est très compliqué.
22:27Et du coup, ça fait que le client trouve sa chair.
22:31Alors, pendant un moment,
22:32cette hausse des prix a été compensée par le succès des véhicules
22:35low-cost de type Dacia.
22:38Mais maintenant, avec la transition des motorisations thermiques
22:41vers l'hybride et l'électrique,
22:43les prix sont repartis à la hausse.
22:44Donc, ça pèse sur la demande.
22:46Juste un indicateur qui est symbolique.
22:48En France, l'âge moyen de l'acheteur d'une voiture neuve était autour de 50 ans il y a 15 ans.
22:53Maintenant, on se rapproche de 60 ans.
22:55Ça donne une idée.
22:55C'est-à-dire que les jeunes n'ont pas les moyens d'acheter une voiture neuve.
22:58Le deuxième problème, ça, je pense que certains, un nombre de gens le identifient,
23:01c'est l'immaturité des voitures électriques.
23:04C'est-à-dire, vis-à-vis du thermique, elle reste plus chère à l'achat.
23:06Il n'y a pas encore suffisamment de points de recharge.
23:08Le temps de recharge est plus long.
23:10Mais le vrai problème, en fait, aujourd'hui, c'est le prix de revente à l'occasion.
23:14En effet, contrairement au diesel dont la valeur de revente décroît lentement,
23:17la valeur d'un véhicule électrique décroît rapidement et même très rapidement.
23:21Et la raison, c'est moins ce que les gens craignaient au début,
23:24à savoir la baisse de performance de la batterie.
23:26Mais c'est surtout l'obsolescence liée à l'arrivée de nouveaux modèles nettement plus performants.
23:30Alors, ça s'est notamment vu chez les opérateurs de flotte automobile
23:33qui, en général, revendent les véhicules au bout de trois ans
23:36avec un profit compris entre 500 euros et 2000 euros par véhicule.
23:39Mais sur le marché de l'occasion, ils perdent tous de l'argent en ce moment.
23:42Du coup, ils révélent leurs règles d'amortissement et ils freinent les achats en amont.
23:46Et pour les constructeurs européens, outre à tous ces problèmes,
23:50il faut rajouter le problème des tarifs douaniers aux États-Unis,
23:52mais surtout la très grande avance technologique,
23:55y compris les constructeurs chinois dans l'électrique,
23:58qui se traduit par le fait que maintenant, ils arrivent,
24:00ils gagnent des parts de marché, alors non seulement sur le marché chinois,
24:03où les constructeurs allemands étaient très présents,
24:05mais aussi, et ça ne fait que commencer, en Europe,
24:08avec l'installation de nouvelles usines, en Hongrie notamment.
24:12Et donc, la menace chinoise en termes de parts de marché ne fait que commencer.
24:15Alors, pour faire face à ces menaces,
24:17les constructeurs européens sont en situation de surcapacité,
24:20un marché qui ne croit plus, avec en plus de nouveaux concurrents,
24:23donc ils sont obligés d'ajuster leurs coûts,
24:25de réduire la taille de leurs usines,
24:27alors qu'en même temps, les besoins d'investissement dans de nouveaux modèles
24:29sont criants, notamment électriques.
24:31Alors, les lueurs d'espoir, c'est que les constructeurs européens
24:33vont renouveler presque un quart de leur gamme dans les 8 prochains mois,
24:38donc c'est à porter de la nouveauté et de l'innovation
24:40qui pourraient recréer peut-être un peu de demandes,
24:42mais les Chinois sont là, ils sont moins chers,
24:44alors même en les taxant, ils restent moins chers,
24:47donc c'est très compliqué, si vous voulez.
24:49C'est intéressant de voir que Warren Buffett avait des actions BYD,
24:52et en début de semaine, il a annoncé avoir liquidé sa ligne.
24:55C'est un message fort, quand même, sur BYD.
24:57C'est vrai qu'outre, bien que les Chinois soient très bons,
25:02ils se heurtent aussi à d'abord un marché chinois qui commence à stagner,
25:06ce qui n'est pas une bonne nouvelle,
25:08et puis les problèmes que je viens d'évoquer,
25:09même si les voitures électriques chinoises sont meilleures,
25:12c'est vrai aussi en Chine, c'est-à-dire que l'innovation dans ce segment est telle
25:16que les acheteurs de voitures neuves hésitent,
25:18parce qu'une voiture neuve se démode très vite.
25:20Donc on a aussi en Chine, la croissance de BYD a été décevante au cours des derniers mois,
25:29c'est-à-dire que même eux, en fait, même s'ils sont très bons,
25:31souffrent de la difficulté du marché, qui finalement n'est plus en croissance, surcapacitaire.
25:38En tout cas, pour les constructeurs européens, c'est un vrai problème qui n'est loin d'être terminé.
25:42Et comment chez Claresco, aujourd'hui, vous regardez ce secteur automobile,
25:45qui est très vaste en Europe, avec les constructeurs, les équipementiers,
25:49mais aussi très vaste du côté des États-Unis.
25:51On l'a encore vu en début d'année avec les droits de douane et les sous-bresseaux
25:55sur Ford, General Motors et compagnie.
25:57Alors, sur très longue période, pour être tout à fait honnête,
25:59c'est un secteur qu'on a rarement détenu.
26:02C'est vrai qu'à partir de la décennie 2010 vers 2015,
26:05au moment où on a senti qu'il y avait une vraie croissance du côté de la Chine,
26:10on a commencé à en avoir d'abord par les équipementiers,
26:12parce que les équipementiers sont en général mieux positionnés que les constructeurs,
26:16parce qu'ils ont souvent des parts de marché de 20-30% dans leur catégorie,
26:20là où aucun constructeur ne dépasse 10%.
26:22Donc, le rapport de force est souvent mieux orienté pour les équipementiers.
26:26Et puis aussi, dans l'automobile, il y a un peu de politique ou de fierté nationale.
26:32Donc, des pays émergents, notamment, avaient envie de pousser leur propre marque nationale.
26:35Mais pour autant, si une marque chinoise a une boîte de vitesse Valéo,
26:39ce n'est pas très gênant, en fait, parce qu'il n'y a que deux ou trois fournisseurs mondiaux,
26:43et ça, c'est quelque chose qu'ils adresseront plus tard.
26:45Donc, pendant un moment, les équipementiers, finalement, étaient mieux positionnés que les constructeurs.
26:50Mais là, dans le contexte actuel, ça fait deux ans qu'on n'a plus rien du tout dans l'automobile.
26:548,23 euros ce matin pour Stellantis, moins 3%, c'est la plus forte baisse du CAC 40.
27:00Merci beaucoup de nous avoir accompagnés ce matin, Alain Dubrulle.
27:03On parlera du secteur de l'intelligence artificielle,
27:05qui continuera, bien sûr, d'être à la une de l'actualité dans les prochaines semaines,
27:10avec un titre à surveiller tout à l'heure, à 15h30, à l'ouverture de Wall Street.
27:14C'est Micron, qui, après la clôture de Wall Street hier soir,
27:18a publié des perspectives et des résultats meilleurs qu'attendus.
27:20Mais le titre était en timide hausse, vous verrez bien sûr la réaction en direct à l'ouverture des marchés
27:25avec Guillaume Sommerer dans BFM Bourse.
27:28Très courte pause, on se retrouve dans un instant.
27:30Nous parlerons notamment du marché obligataire.
27:32Comme chaque mercredi, ce sera le focus du jour.
27:34Avec vous, l'a été vu ces dernières heures, un élément très intéressant sur le marché secondaire.
27:39L'Oréal et LVMH se financent désormais moins cher que la France sur le 10 ans.
27:44Élément de réponse dans un instant.
27:509h31, deuxième partie de Good Morning Market.
27:56Nous sommes en direct jusqu'à 10h.
27:58Dans 10 minutes, ce sera le face-à-face avec deux invités pour revenir,
28:02notamment sur la Banque Centrale Américaine, la Fed,
28:04qui, vous l'avez vu hier, a un petit peu douché les attentes du marché
28:10sur les perspectives de baisse de taux à court terme,
28:12ce qui a provoqué notamment une petite baisse de 1% sur l'indice Nasdaq.
28:16Élément de réponse dans un instant avec Nadej Dufossé pour Candryham.
28:19Et Claudia Panseri pour UBS France.
28:23En attendant, la Bourse de Paris, elle, elle fait une pause.
28:25Comme hier soir du côté des États-Unis, moins 0,3% pour le CAC 40 à 7 843 points.
28:31Avec les valeurs défensives qui surperforment très clairement,
28:34du Thalès, du Engie, du Carrefour ou encore du Sanofi sont dans le vert.
28:38Alors qu'à l'inverse, le secteur du luxe et le secteur automobile
28:40qui étaient dans le vert hier, cèdent du terrain.
28:42Et donc le CAC 40 qui cède 0,35% au bout de 30 minutes de cotation.
28:49Focus du jour, comme chaque jour, avec désormais, le mercredi,
28:53un rendez-vous autour du marché obligataire.
28:55Et ce matin, Olivier de Barcevaux qui est avec nous, spécialiste obligataire
28:58chez Coran Butler.
29:00Merci d'être avec nous, Olivier Barcevaux.
29:02Bonjour.
29:02Merci de revenir notamment sur cet élément de marché intéressant sur l'obligataire.
29:07On l'a vu, le 10 ans français qui est passé au-dessus en termes de rendement
29:13du 10 ans italien.
29:14Mais aussi au-dessus du marché obligataire, du marché du crédit.
29:19Donc là, quand on parle d'entreprise, on parle du marché du crédit sur des obligations
29:23typiquement du Sanofi, du LVMH.
29:26Alors c'est sur du marché secondaire, ce n'est pas sur des émissions.
29:29Mais aujourd'hui, vous avez des entreprises qui se financent moins cher que la France.
29:32Tout à fait.
29:32C'est vrai que c'est assez original.
29:33C'est un peu, c'est contre-intuitif par rapport à ce qu'on pense normalement.
29:38Mais sur le fond, c'est vrai qu'on peut se dire que LVMH ou Sanofi, c'est des entreprises
29:41qui sont tellement internationales, tellement globalisées, qu'elles peuvent se dissocier
29:46du risque de leur marché sous-jacent.
29:49Alors de fait, la France n'est pas du tout dans cette situation-là, mais quand on regarde
29:52ce qui s'est passé en Grèce, le pays a connu une restructuration financière et
29:56pourtant toutes les entreprises grecques n'ont pas, elles, dû se restructurer leur bilan.
30:02Donc il y a eu bien cette déconnexion-là.
30:03Et là, on est dans ce schéma-là, en effet.
30:06C'est rare, ça sera bien que ça ne dure pas trop longtemps parce que ça illustre
30:10quand même des tensions sur la dette française, mais ça illustre aussi, à mon avis, surtout
30:14un effet d'offre et de demande, c'est-à-dire qu'il y a beaucoup de papiers français qui
30:18va être émis, qui est déjà émis.
30:19Donc tous les investisseurs savent que s'ils en veulent, ils en auront.
30:23A contrario, même si, de fait, comme vous le soulignez tout à l'heure, il y a une offre
30:29importante en ce moment de papiers corporate depuis le début du mois de septembre,
30:32mais il n'y a pas assez d'offres par rapport à la demande.
30:34Et donc, la conclusion, c'est ce que vous avez défini, c'est-à-dire que les grandes
30:38entreprises françaises, très bien notées, se financent en dessous de la France.
30:42Donc très concrètement, aujourd'hui, vous avez des allocataires qui préfèrent
30:46investir dans des entreprises telles que LVMH en se disant que leur dette va mieux
30:51résister que sur la dette française, avec un choix également, et nous le voyons tous les
30:56jours sur ce plateau, des allocataires qui préfèrent aller sur du crédit que sur du
31:00souverain.
31:01Ça, c'est quand même un mouvement de fonds qui est en train de s'accentuer.
31:04Tout à fait.
31:05Alors, je pense qu'ils ont raison, parce que, que ce soit pour la partie investment grade
31:09ou pour la partie au rendement, on est plutôt spécialiste chez Coran Butler, si vous regardez
31:15un peu, vous allongez la focale et vous avez un horizon d'investissement qui est de 3 à
31:205 ans, vous êtes quasiment toujours gagnant.
31:22C'est-à-dire que le fameux spread, c'est-à-dire la différence entre le coût de financement
31:26des entreprises et le coût de financement de l'État sous-jacent à même maturité,
31:30alors en général, on prend l'Allemagne comme référence, eh bien, il est toujours
31:34supérieur à la réalité du coût du risque.
31:36Si je prends l'exemple du marché du rendement que je connais le mieux, eh bien, en moyenne,
31:41le coût du risque, c'est 1,1% par an sur les 20 dernières années, et on est encore
31:45à des spreads qui sont de l'ordre de 300 BP, donc 3%.
31:49Donc, faire ça, eh bien, sur le long terme, c'est quelque part s'assurer qu'on va gagner
31:55un peu plus que si on se concentrait exclusivement sur les empreintes d'État.
31:59Avec, notamment, aujourd'hui, des entreprises qui se financent à des coûts plus que raisonnables.
32:04Nouveaux exemples ce matin, Renault qui annonce, avant l'ouverture des marchés, émettre
32:08850 millions d'euros à 2030, donc sur 5 ans, 3,8%, Clépierre sur 12 ans, 3,7%.
32:15Donc, ça montre bien, en fait, l'appétit, en fait, de ces entreprises.
32:18Alors, c'est une aubaine pour ces entreprises qui arrivent à se financer à moindre coût
32:23par rapport à ce qui était le cas il y a encore 2-3 ans.
32:26Comment ça se passe aujourd'hui pour l'épargnant qui a un fonds chez vous ou ailleurs ?
32:30Quel rendement il peut attendre sur le marché obligataire dans les prochaines années ?
32:33Alors, c'est une bonne question, en effet.
32:35En fait, ça va dépendre du type de marché.
32:36Si on prend le marché Investment Grade, aujourd'hui, les rendements sont de l'ordre de 3%.
32:40Donc, voilà.
32:42Si on prend le marché du rendement, c'est supérieur, c'est 5%.
32:44Avec un niveau de risque qui est plus élevé, mais comme vous l'avez dit, qui reste mesuré.
32:49Exactement.
32:49En fait, quand on compare, même par rapport à la France,
32:52le rendement qu'on peut avoir sur le marché, justement, du high yield, c'est un multiple.
32:56Donc, on est à plus de deux fois le rendement des taux d'emprunt d'État
33:00et après, un peu moins de deux fois le rendement Investment Grade.
33:03Donc, il faut qu'il y ait beaucoup plus de risques pour que, sur le temps, on érode cette différence.
33:09Donc, oui, je pense que les gens ont raison.
33:12Ensuite, ce qui fait que ça ne peut pas non plus faire toutes les allocations,
33:14c'est d'abord, il y a un risque extrême qui peut se produire et qu'on ne connaît pas.
33:18Donc, ça vaut toujours le coup d'être quand même sur les États.
33:20Et puis, surtout, c'est la profondeur des marchés.
33:23Quand on est un investisseur type AXA ou ainsi de suite,
33:26on a besoin de déployer énormément de capital.
33:28et les marchés de crédit sont en fait trop petits pour que ce genre d'investisseurs
33:33puissent déployer, entre guillemets, l'intégralité de leurs besoins sur ce marché-là.
33:38Alors, il y a le retail qui arrive à travers les fonds, mais aussi en direct.
33:43Alors, moi, j'ai reçu pas mal de questions en me disant
33:44« c'est bien beau le marché obligataire, mais comment ça se passe ?
33:47Comment on peut faire pour investir dans ce marché obligataire ? »
33:49Aujourd'hui, typiquement, c'est quoi des sociétés à high yield ?
33:51C'est quoi le rendement qu'on peut attendre si on doit donner quelques titres que vous détenez ?
33:55Alors, c'est une très bonne question parce que peut-être que ça va surprendre les gens.
33:58Mais en fait, le marché du high yield, c'est aussi des entreprises très connues.
34:01Comme SFR, par exemple.
34:03Parce qu'elles sont connues, qu'elles sont fiables.
34:05Oui, voilà.
34:05Mais bon, SFR, Fnac, Killutu, Loxam, Iliad, donc Free.
34:10Il y a aussi Rexel, Elis, Speed.
34:13Donc, vous voyez, c'est vraiment tout l'écosystème des sociétés françaises de taille intermédiaire.
34:17Donc, ce n'est pas le CAC 40.
34:18C'est plutôt un peu comme le SBF 120, je dirais, d'une certaine façon.
34:20Eh bien, vous pouvez les acheter.
34:22Le type de rendement que vous pouvez obtenir, selon la qualité, il va être entre 4 et 6 %, à peu près.
34:29Il y a aussi Histoire d'or, j'avais oublié.
34:31Mais un des points que je soulignerais, c'est que quand même, un des éléments importants, surtout dans le crédit,
34:37c'est quand même d'être diversifié.
34:38Et aussi de faire attention, comme vous l'avez souligné,
34:40de ne pas acheter un titre parce qu'on connaît l'entreprise.
34:43Parce que ce n'est pas parce qu'on la connaît qu'en effet, sa structure financière est adaptée à la conjoncture dans laquelle elle évolue.
34:49Avec une volatilité qui est présente, comme sur les actions sur le marché obligataire.
34:53Alors, il y a deux stratégies.
34:54Soit on achète une obligation et puis on attend de voir comment ça se passe dans les prochaines semaines pour la vendre avant la maturité.
35:00Ou soit vous achetez une obligation et puis dans ce cas-là, vous ne regardez pas et vous attendez l'échéance.
35:04Et donc, vous touchez des coupons tous les ans.
35:06Tout à fait.
35:07Alors, je dirais que quand on fait du crédit et surtout du rendement, il vaut mieux être quand même un peu plus dynamique.
35:12Parce que, selon les cycles, les risques sont différents.
35:16Donc, évidemment, le crédit est sensible aux récessions.
35:18Donc, mieux vaut acheter avant les récessions plutôt.
35:22Enfin, pas trop avant les récessions, justement.
35:24Pas juste la veille d'une récession.
35:26Et donc, c'est vrai qu'il vaut peut-être être plus dynamique que sur les emprunts d'État.
35:28Ou là, c'est vrai, on peut attendre jusqu'à la fin.
35:31Parce que, de toute façon, on sera remboursé, sauf catastrophe ultime.
35:34Avec un taux de défaut qui reste particulièrement convenable au vu de la situation sur le high yield.
35:40Tout à fait.
35:40On est à un taux de perte, comme je disais, de l'ordre de 1%.
35:431% ?
35:44Aujourd'hui, en France, c'est 1% le taux.
35:46Alors après, parfois, ça peut se convertir en capital.
35:49Il y a plein d'issues possibles.
35:50Exactement.
35:51Ce n'est pas la fin.
35:51C'est un très bon point.
35:52C'est-à-dire que la restructuration financière, ou même la faillite, comme on dit,
35:56ce n'est pas la fin de partie pour ni les entreprises, ni parfois les obligataires.
35:59Parce qu'en échange de l'abandon de créances qu'ils vont faire, ils vont récupérer une partie du capital.
36:05Ils vont pouvoir se refaire.
36:07Et notamment, il y a des grandes fortunes françaises qui, dans les années 90, se sont enrichies beaucoup par ça.
36:11avec des titres d'entreprises américaines qui avaient fait faillite au début des années 90
36:17et qui se sont transformés en actions et qui ont explosé après.
36:20Voilà quelques illustrations de ce marché obligataire que nous regardons chaque mercredi dans le Focus à 9h30
36:26avec ce matin les équipes de Coran Butler et Olivier Percevot, spécialiste obligataire.
36:31Merci beaucoup de nous avoir accompagnés ce matin pour faire un coup d'œil sur ce marché obligataire.
36:369h40 sur BFM Business, comme chaque jour, c'est l'heure du face-à-face.
36:41Avec ce matin, deux allocataires qui vont regarder un petit peu la tendance sur les marchés actions
36:48et comment il faut observer aujourd'hui le marché actions, le marché obligataire.
36:52Également, nous en reparlerons dans un instant.
36:53Avec ce matin, deux invités.
36:55Nadège Dufossé, responsable de la gestion diversifiée chez Candriam.
36:58Bonjour Nadège Dufossé.
36:59Bonjour Étienne, merci de me recevoir.
37:01Merci à vous d'être présente ce matin avec Claudia Panséry, responsable de la stratégie d'investissement de la Banque privée UBS France.
37:07Bonjour, Nicolas.
37:07Bonjour Claudia Panséry.
37:08Merci également d'être là avec un marché, on l'a vu, qui fait une petite pause ce matin en Europe,
37:14dans le sillage hier soir de Wall Street, qui a clôturé sur une légère baisse après les nombreux records touchés ces derniers jours.
37:20La Fed, la Banque centrale américaine, qui s'est montrée prudente sur ses anticipations de baisse de taux,
37:27Claudia Panséry, bon, Jérôme Poel essaye d'être prudent pour ne pas trop empêler les marchés, d'autant plus qu'il a encore dit hier,
37:32les marchés actions sont bien valorisés.
37:34Alors, c'est assez intéressant parce qu'il répète un tout petit peu ce qu'il avait déjà annoncé pendant le FMC la semaine dernière.
37:41Je pense qu'il essaye de retenir les anticipations des investisseurs,
37:45anticipations qui sont assez agressives sur la baisse de taux pour la fin de l'année, mais aussi pour 2026 et 2027.
37:51Donc, on a quatre baisses de taux anticipées par les marchés.
37:55Alors, nous, nous sommes plutôt en ligne sur les deux baisses de taux avant la fin de l'année, donc à 50 points en base.
38:00Mais c'est vrai qu'il y a une inquiétude vis-à-vis de l'inflation qu'on peut voir avant la fin de l'année.
38:06Donc, il est un peu dans la situation de dire qu'il y a un ralentissement sur le marché de l'emploi d'un côté
38:10et de l'autre côté, une inflation qui peut s'emballer.
38:14Et on voit déjà les chiffres de l'été avec une inflation qui est légèrement à la hausse.
38:18Donc, c'est quand même un travail assez difficile à pouvoir réduire les anticipations d'inflation
38:23et en même temps faire face au ralentissement du marché.
38:27Des chiffres d'inflation, d'ailleurs, qui seront publiés ce vendredi aux États-Unis.
38:31Des données PCE qui sont scrutées par la Banque centrale américaine, bien sûr, pour jauger ce niveau d'inflation.
38:37Bon, tout dépendra des droits de douane également.
38:39Ça, c'est l'autre inconnu de cette fin d'année.
38:43Aujourd'hui, Nadej Dufossé, pour l'instant, que ce soit du côté des entreprises,
38:46mais également du côté des indicateurs, tous les droits de douane ne sont pas encore répercutés.
38:52Oui, alors, effectivement, la question, elle peut se poser pour l'inflation.
38:57On s'attend à ce que l'inflation monte encore un peu graduellement.
39:02Après, la Fed, elle a décidé, elle communique, elle a décidé de regarder à travers cette inflation.
39:06Donc, c'est quand même quelque chose d'assez nouveau d'avoir une Fed qui a une fonction de réaction
39:10un petit peu différente de ce qu'on a pu connaître avant.
39:13Donc, on est dans des politiques monétaires qui vont devenir un peu moins orthodoxes, probablement.
39:17Après, l'impact des droits de douane, il sera regardé au niveau de l'économie.
39:22Et on s'attend quand même à ce que l'économie américaine décélère sur le second semestre.
39:27Le deuxième trimestre a été extrêmement fort aux États-Unis.
39:30Mais il y a eu toute cette anticipation de la mise en place des droits de douane.
39:33Donc, les entreprises ont constitué des stocks.
39:36Donc, ça a artificiellement tiré l'économie américaine.
39:38Ce qui explique aussi la bonne performance des indices, puisque finalement, pour le moment, tout va bien.
39:44L'impact est à venir aux États-Unis.
39:46En Europe, il est un peu plus perceptible.
39:49Déjà, on a vu les chiffres économiques hier, notamment sur la partie manufacturière.
39:54On commence à voir quand même l'impact de ces droits de douane, notamment dans les chiffres allemands, français, bien entendu.
40:00Même si en France, on sait qu'il y a d'autres facteurs qui jouent.
40:02Oui, l'incertitude, bien sûr, qui joue en France, avec un PMI hier qui s'est contracté pour le 13e mois consécutif.
40:10Secteur manufacturier, c'est vrai, il est bon de le rappeler qu'aux États-Unis, il est un petit peu en retard.
40:15Alors, on parle beaucoup de l'IA sur les marchés actions, mais c'est vraiment aussi devenu un sujet macroéconomique aux États-Unis,
40:22puisque en termes d'investissement, ça tire au final toute la croissance sur certains secteurs.
40:28C'est important de le rappeler sur certains secteurs aujourd'hui, Claudia Panseri, cette IA.
40:32Et aussi sur la croissance macroéconomique, parce que quand on regarde les attentes à des contributions à la croissance du PIB aux États-Unis,
40:39on va peut-être avoir les dépenses en CAPEX dépasser la contribution de la consommation.
40:45Et alors, on sait que le consommateur américain, c'est un élément très important de la croissance américaine.
40:50Donc, c'est très important côté croissance et profit, mais par une fois, c'est aussi très important sur la contribution du PIB.
40:56Donc, c'est là un peu où je trouve qu'il y a un vrai débat dans le marché entre un ralentissement du marché de l'emploi et un impact sur la PIB.
41:06Et de l'autre côté, est-ce que le CAPEX et l'investissement en CAPEX ne vont pas tirer vers le haut le PIB ?
41:11Et donc, une capacité moindre de part de la banque centrale à débaisser les taux d'intérêt.
41:16Donc, il faut faire très attention à attendre beaucoup de baisses, parce que le PIB peut encore se reprendre à la hausse après toutes les annonces faites par les différentes sociétés.
41:24Alors qu'en début d'année, certains économistes et acteurs de marché craignaient une récession.
41:29Exactement.
41:29Et aujourd'hui, en fait, vous êtes en train de nous dire que l'économie américaine, elle est très résiliente par rapport à tout ça.
41:35Résiliente parce que tous les jours, on a plusieurs milliards d'investissements qui sont faits par les sociétés.
41:40Un gouvernement qui fait une relance budgétaire extraordinaire.
41:43Un consommateur qui tient bien, non-est-ce que le niveau des taux d'intérêt qui reste élevé, cette économie qui se porte bien.
41:51Et alors, j'ai même un doute sur l'orientation du marché du travail, chose que nous atteignons,
41:55parce que d'un côté, vous avez moins de créations d'emplois, mais vous avez moins de demandes d'emplois à cause de l'immigration qui est arrêtée.
42:02Donc, en fait, c'est un marché qui reste quand même inéquilibre.
42:05Et encore une fois, est-ce qu'il faut vraiment baisser les taux des 100-150 points basse, alors qu'en économie aujourd'hui, avec un PIB supérieur à 2% ?
42:13Donc, il y a un vrai débat. Alors, nous, on attend aussi cette baisse de taux, mais il faudra voir.
42:18C'est tout à fait possible que le troisième, le quatrième trimestre du PIB américain se prenne beaucoup des économistes à la hausse.
42:23Parce que là, ce qui porte les marchés actions depuis des semaines, des mois maintenant, ce sont ces anticipations de baisse de taux.
42:29Avec notamment Jérôme Powell, la semaine dernière, qui, à travers ses nuages de points, mettait en avant probablement trois baisses de taux cette année et trois l'année prochaine.
42:38Pour vous, ça vous semble un scénario un peu trop optimiste ?
42:41Alors, c'est optimiste.
42:42Alors, il y a deux baisses de taux intégrées avant la fin de l'année, une baisse de taux en 2026 et une baisse de taux en 2027.
42:49L'optimisme est sur le fait qu'il y a, oui, un ralentissement du marché de l'emploi et que Powell met en avant qu'il y a ce ralentissement, un risque à la baisse sur la croissance macroéconomique.
42:59Mais de l'autre côté, quand on regarde, et nous, on fait beaucoup de travail sur ce qu'on appelle le naocas, donc les prévisions du PIB, le troisième trimestre doit être bien supérieur aux attentes du marché.
43:09Donc, il faut faire attention à intégrer trop de baisse de taux, car effectivement, vous avez une translation de la courbe vers le bas qui relance un tout petit peu les valorisations et soutient les valorisations du marché actions.
43:21Dans ce contexte, comment aujourd'hui vous faites pour arbitrer vos portefeuilles, Nadège Dufossé ?
43:25Il y a quelques minutes, on parlait du marché obligataire. C'est vrai qu'au final, ces taux, ça a un impact sur le marché actions, sur le marché obligataire.
43:31Au final, c'est quand même l'une des boussoles de l'économie.
43:35Oui, c'est vrai. Alors, pour prolonger un petit peu ce que disait Claudia, c'est vrai que dans un monde normal, il faudrait se méfier de prévoir trop de baisse de taux.
43:44Le problème, c'est qu'on n'est pas dans un monde complètement normal. On voit qu'il y a quand même peut-être une prise en main politique de la fête.
43:51Donc voilà, il y a quand même une certaine inconnue par rapport à ce nombre de baisse de taux et peut-être un risque aussi.
43:57Ça peut représenter un risque pour le marché. Alors, comment est-ce qu'on alloue dans ce contexte ?
44:02Si on regarde, si on élimine l'élément politique et le risque politique, le contexte est quand même plutôt favorable aux actifs risqués.
44:09On a une fête qui baisse des taux dans un contexte non récessionniste.
44:14C'est habituellement très positif pour les actions. Donc il n'y a pas tellement de questions à se poser.
44:20Donc dans nos portefeuilles, on est long sur la partie actions et on est long en particulier toujours sur les actions américaines
44:28parce qu'il y a cette thématique IA, vous en avez parlé, qui continue à attirer le marché américain.
44:32Mais on est long également sur la partie asiatique parce qu'on va retrouver cette thématique IA dans les actions asiatiques.
44:39La seule région sur laquelle on a quand même quelques discussions en interne, et j'avoue, il y a du pour, du contre.
44:45Donc c'est un sujet qui fait débat, c'est l'Europe, qui reste très attractive en termes de valorisation.
44:51Mais c'est vrai que pour le moment, on n'a pas rajouté d'actions européennes.
44:55On en a évidemment en portefeuille, mais on n'en a pas encore rajouté.
44:58Sur la partie obligataire, c'est un sujet que vous avez abordé précédemment, on est également plutôt long sur les obligations, mais européennes,
45:07parce qu'en Europe, on n'a pas ce risque inflationniste qui peut présenter un risque pour les taux américains.
45:14Et plutôt crédit ou plutôt souverain ?
45:15Alors crédit, oui, et souverain sur l'Allemagne, mais également sur ce qu'on appelait avant des pays périphériques
45:24et qui finalement sont de moins en moins périphériques, à savoir des obligations espagnoles ou italiennes ou portugaises,
45:31qui présentent un portage très attractif.
45:35Et l'Italie qui, une nouvelle fois, sur le marché secondaire, a un taux inférieur à celui de la France,
45:393,53 contre 3,55 pour le 10 ans français.
45:44Ça vous fait peur, ça, quand vous voyez ça aujourd'hui, Claudia Panseri ?
45:47L'Italie qui se finance moins cher que la France sur le marché obligataire.
45:50Ça ne me fait pas peur, je suis italienne.
45:52Je ne savais pas, c'est pas du tout une question.
45:55C'est par rapport au fait que c'est quelque chose qui était imaginable, inimaginable, pardon, il y a quelques années.
46:00En fait, c'était par rapport à ça la question dans le sens où c'est un scénario.
46:03Écoutez, ça fait à peu près deux ans et demi qu'on écrit qu'effectivement la trajectoire de la dette française n'est pas soutenable
46:08et que le dengue des agences de crédit, il fallait l'attendre.
46:13On attend encore le dengue d'avenir.
46:16Donc ce n'est pas que Fitch, très probablement, et Saint-Pierre Maudis aussi.
46:19Aujourd'hui, la France a un niveau de dette par rapport au PIB qui est inférieur par rapport à l'Italie,
46:25mais des déficits commerciaux et un déficit budgétaire qui sont beaucoup plus larges.
46:30Et avec une situation politique en instabilité qui ne va pas résoudre le problème budgétaire très rapidement.
46:39Alors par contre, ça ne nous fait pas peur parce qu'il n'y a pas de risques et des défauts.
46:44C'est une question, le coût de la dette augmente et encore le coût de la dette française reste très faible
46:50parce qu'effectivement le niveau des taux moyens sur la dette émise est seulement des 1,8%.
46:56Le niveau augmente avec les nouvelles émissions, mais pour le moment la dette française reste affordable.
47:02Donc ça ne nous fait pas peur, mais il faut effectivement trouver une solution,
47:06une solution à la réduction du déficit et donc une solution à la réduction de la trajectoire des dettes
47:12qui aujourd'hui, le niveau des déficits implique à trois points de hausse des dettes à chaque année
47:16jusqu'à la réduction du déficit à 3%.
47:20Parce que c'est du temps long, donc au final à chaque fois, ça a un impact sur les budgets à venir
47:26au point même que le sujet des intérêts va devenir l'un des premiers budgets de l'État de la France.
47:33Sur l'étiquette France, on l'a encore vu hier avec les PMI en zone euro.
47:36La France, elle marque quand même un grand coup d'agré par rapport à la zone euro
47:40avec une situation qui se détériore notamment dans le secteur des services maintenant.
47:44Est-ce que pour vous, chez UBS, en termes d'allocations ces dernières semaines,
47:48au vu de l'incertitude, vous avez revu votre allocation et réduire la poche France ?
47:53Alors, on n'avait déjà pas beaucoup de France dans nos allocations,
47:56donc il faut dire qu'on est beaucoup plus exposés aux actifs américains.
48:02On a ici une exposition aux obligations de bonne qualité et du souverain allemand.
48:09La France, ça devient intéressante sur les émissions de court terme,
48:13sur les obligations qui sont inférieures à trois ans,
48:15car là, le spread par rapport au bond est négatif.
48:20Quand on regarde par rapport à l'évolution du taux italien ou du taux français,
48:25le taux français se paye à des niveaux bien plus élevés que l'Italie.
48:27Donc là, par rapport aux dix ans, on est à trois points en base différents.
48:31Sur les trois ans, cet écart est encore plus élevé.
48:35Donc c'est vrai que la dette française devient très intéressante sur la partie très courte.
48:39Sur la partie longue, on va faire attention, parce que si on a trois points additionnels
48:43des dettes par rapport au PIB chaque année, on peut avoir de la volatilité due au fait
48:49que certains gérants seront peut-être obligés à sortir les obligations du portefeuille,
48:53car par rapport à la question de régulamentation,
48:56dès que vous avez deux agences de rating qui sont dans la grève,
49:00en fait, vous ne pouvez pas détenir la dette.
49:02Et là, on pourrait avoir un changement des mains, des obligations dans le marché.
49:08Et là, on n'est pas encore junk ?
49:09Non.
49:10On est passé d'un double A à un simple A.
49:13Oui, mais ça reste à être...
49:15Vous voyez, dès que vous passez des A à moins, ça change déjà l'allocation dans les portefeuilles.
49:20Alors aujourd'hui, il n'y a pas de problème.
49:22Tout le monde cherche du rendement.
49:23Il n'y a pas de risque et des défauts.
49:25Donc le portage devient très intéressant pour les assureurs, pour nous gesteurs.
49:29Donc là, c'est encore intéressant.
49:33Mais à partir du moment que vous avez des révisions à la baisse sur les crédits,
49:39là, vous pourriez avoir un tout petit peu de volatilité.
49:41Comment vous regardez ça chez Candream ?
49:43Vous gérez plusieurs milliards d'actifs, dont de la dette souveraine,
49:46mais comme vous l'avez dit, pas que.
49:47Vous regardez vraiment précisément à chaque fois les notes sur les souverains.
49:51Ça a vraiment un impact important en termes d'allocations ?
49:55Alors oui, sur les souverains, sur le crédit, évidemment,
49:58ça va avoir un impact sur les allocations.
50:01Mais là, je suis assez d'accord avec Laudia pour le moment.
50:04C'est vrai qu'en tout cas, nous, comme on regarde les choses vraiment
50:08de très haut en allocation d'actifs,
50:11on n'avait pas rajouté de la dette française.
50:13On était un peu plus prudent sur la dette française.
50:15Après, à un moment donné, probablement que ça deviendra à nouveau attractif
50:18d'investir sur la dette française pour les raisons de portage.
50:21Donc oui, toutes ces notations ont évidemment un impact sur la construction des portefeuilles.
50:27En attendant, donc, prudence, et ça se reflète sur le refinancement de la dette française.
50:32Alors là, vous faites consensus, comme beaucoup d'allocataires ces derniers jours,
50:36c'est sur une pondération importante aux États-Unis.
50:39Aujourd'hui, vous êtes à l'aise, Claudia Panséry, à payer un S&P 500 en 27 fois les profits ?
50:45Alors, c'est 22,3 fois les profits, et c'est le secteur technologique qui est 27 à 28 fois.
50:51Alors, c'est très intéressant.
50:52Ça dépend de l'année qu'on regarde.
50:53Oui, oui, oui.
50:54Alors, ça dépend si on regarde le forward, si on regarde le trailing,
50:57donc en fonction des valorisations.
50:59Alors, nous, on a pris un tout petit peu de profit sur l'S&P, dans son ensemble,
51:03sur le marché américain, juste après la forte reprise des marchés post-imposition des droits des douanes.
51:10Donc, on était rentré dans le marché sur l'annonce de l'imposition des droits des douanes,
51:14dès que le marché avait beaucoup baissé.
51:16Et on a pris des profits, mais on est toujours très exposés sur l'intelligence artificielle.
51:21Donc, on n'est pas exposés à l'indice lui-même,
51:24parce que le risque de concentration étant sur l'indice est très élevé.
51:28Mais on est très exposés à l'intelligence artificielle, un peu plus sélectif qu'avant.
51:32Donc, on est présents sur toute la chaîne.
51:34Donc, on est aussi présents sur la partie ressources énergie,
51:38qui, le fait d'utiliser plus d'intelligence artificielle,
51:41demande plus de calculs, demande plus d'énergie.
51:43Et donc, on est tous sur les sociétés aussi, qui génèrent de l'énergie et des ressources.
51:48Et on est positifs sur les autres secteurs.
51:50On pense qu'il y a des secteurs aux États-Unis qui, aujourd'hui, ne sont pas très chers.
51:54Les secteurs financiers, par exemple, ou les secteurs industriels,
51:57qui sont aussi dans un environnement de croissance des profits
52:01et dans un environnement de dérégulamentation qui peut bénéficier à ces secteurs-là.
52:05Donc, on a pris un peu de profit, mais on a toujours de l'exposition.
52:10Sur les petites et moyennes valeurs, en Europe, aux États-Unis aussi,
52:14on voit un retour du Roussel 2000, qui a retrouvé son record historique la semaine dernière.
52:19Alors, ça, c'est une excellente question, parce que la performance est très bonne
52:22depuis les anticipations des baisses de taux.
52:24Forcément, on est dans une économie qui se porte bien.
52:27Et en même temps, vous allez couper les taux.
52:29Tout ce qui est cyclique performe de manière assez forte.
52:32Et en même temps, on est assez prudents sur les petites et moyennes capitalisations américaines,
52:38car la rentabilité et le retour sur investissement restent très faibles,
52:42ne sont pas très profitables et sont toujours impactés par des taux d'intérêt qui sont élevés,
52:47qui restent encore élevés, car les frais financiers restent toujours assez élevés
52:52par rapport aux sociétés qui n'ont pas besoin de refinancer
52:55et qui ont énormément de cash sur le bilan, comme dans le cas du secteur technologique.
52:59Nadège Dufossé, pour terminer, là, c'est intéressant aussi sur les small limit caps.
53:03C'est un sujet qui est souvent abordé sur ce plateau, mais qui intéresse.
53:06Comment vous regardez ce sujet ?
53:08Small limit cap américaine, européenne ?
53:10Européenne, oui, dans le bon ensemble, oui.
53:12Alors, européenne, c'est assez simple.
53:15Elles se sont plutôt bien comportées depuis le début de l'année pour une raison claire,
53:19c'est que comme l'euro s'est apprécié par rapport au dollar,
53:24en général, ça pénalise un peu plus les entreprises exportatrices
53:27que toutes les entreprises domestiques.
53:29Or, les small limit caps, elles sont plutôt domestiques.
53:32Donc, ça les a favorisés en relatif.
53:34Elles n'ont pas été pénalisés, en fait, par cet effet de change.
53:38Après, je pense que ça rejoint la question qu'on a posée au début
53:42sur la tenue de l'économie européenne.
53:44On peut investir sur les small limit caps européennes
53:46si on est confiant dans la bonne tenue de l'économie européenne.
53:49Alors, nous, plus spécifiquement, on va préférer, pour ces raisons,
53:53les small limit caps allemandes, et dans ces small limit caps,
53:56celles qui vont être exposées aux thématiques d'investissement en Allemagne.
54:01On sait qu'il y a des plans gigantesques qui vont être déployés d'investissement en Allemagne.
54:05Alors, ce n'est pas encore visible cette année,
54:07mais ça sera perceptible dès l'an prochain,
54:09et ça devrait aider justement l'économie allemande à rebondir.
54:12Donc, on ne le voit pas aujourd'hui dans les chiffres,
54:14mais on va commencer à le percevoir dans les mois qui viennent.
54:17Et ces sociétés, small limit caps allemandes,
54:20elles vont pleinement en bénéficier.
54:22Donc, pour nous, c'est vraiment un secteur,
54:25un segment de marché sur lequel il est vraiment intéressant de s'exposer.
54:28Merci beaucoup, Nadège Dufault.
54:29Si on est pris par le temps,
54:30responsable de la gestion diversifiée chez Candryam,
54:32avec Claudia Panseri,
54:34responsable de la stratégie d'investissement de la Banque privée d'UBS en France.
54:389h57, je vous rappelle la tendance à la Bourse de Paris.
54:41Très légère baisse, une baisse qui se réduit au fur et à mesure,
54:44moins 0,14%, 7 860 points.
54:47Dans une poignée de secondes, il sera 10h,
54:49et c'est Raphaël Legendre avec ses experts.
54:50Oui, merci Étienne.
54:51Les experts, où on va parler du son des politiques qui baissent.
54:55Sébastien Lecornu coupe 20% du budget des communications de l'État,
54:59et le son des patrons qui, lui, va monter dans les prochains jours.
55:02Patrick Martin a annoncé un énorme meeting
55:05avec l'ensemble des organisations patronales,
55:08et puis on parlera réglementation de l'IA aussi,
55:11avec mes experts du jour.
55:14Faut-il tout réglementer d'ici 2026 ?
55:17Réponse dans deux minutes, à 10h,
55:19avec Raphaël Legendre et donc ses experts.
55:21À demain, 9h, pour Good Morning Market.
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