- il y a 2 mois
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00J'accueille sur le plateau notre invité Sébastien Chenu. Merci beaucoup d'être avec nous ce soir, député du Nord, vice-président du Rassemblement National.
00:07Je voulais qu'on commence par écouter Bruno Retailleau ce soir qui se félicite du bon déroulé de la manifestation aujourd'hui.
00:14La France n'a pas été bloquée. J'avais dit ce matin que la journée, c'était deux journées en une.
00:20Il y avait le mouvement « Bloquons tout » le matin et ensuite les cortèges en fin de matinée et pendant l'après-midi.
00:26La France n'a donc pas été bloquée. On comptabilisait à 19h 700 actions de voie publique.
00:36Ce que j'appelle des actions de voie publique, ce sont des tentatives de blocage, de filtrage ou des cortèges.
00:43140 actions de déblocage ont eu lieu, dont 18 à Paris.
00:48Est-ce que vous aussi vous saluez le bon déroulé des manifestations aujourd'hui ?
00:54Il dit que dans la quasi-globalité des cortèges, tout s'est plutôt bien passé.
00:58Bruno Retailleau s'attribue lui-même des satisfaits sites et s'auto-attribue des médailles.
01:04Il a raison parce qu'il n'y a pas grand monde qui le fera à sa place.
01:08Ah bon ? Même aujourd'hui, il ne le dit pas ?
01:09Non, mais la réalité, c'est que ça n'a pas été le carnage qu'il avait décrit avant la manifestation.
01:17Probablement que ça fait partie d'ailleurs de la stratégie du ministre de l'Intérieur,
01:21de dire attention, ça va taper très fort, ce qui décourage peut-être des gens de venir.
01:25Mais ça n'a pas non plus été la paix absolue.
01:28On a vu des images, je crois qu'il y a plus d'une dizaine de policiers qui ont été blessés.
01:3226 policiers, des gendarmes blessés.
01:3326 policiers, vous voyez, je n'avais pas le chiffre bon.
01:36Je crois que vous avez des confrères d'autres chaînes de télévision journalistes
01:39qui ont été molestés, qui ont été blessés également.
01:42Vous avez des députés de la France Insoumise qui se sont illustrés contre la police encore,
01:47notamment à Lille, M. Lecoq, député d'extrême-gauche de la France Insoumise.
01:50Donc ça n'a pas été non plus une mer d'huile.
01:53Et c'est un peu comme la participation.
01:54Ce n'est pas la manif du siècle, mais ce n'est pas rien non plus.
01:57Donc en fait, je pense qu'on est dans quelque chose qui finalement s'est tenu.
02:02C'est à peu près tenu, mais ce n'est pas une mer d'huile.
02:05Et on en est à s'en étonner et presque à s'en réjouir.
02:08Tant mieux, d'ailleurs, autant de vitrines cassées que cela.
02:12Mais ça dit bien où on est notre pays.
02:14C'est-à-dire qu'on tremble à chaque fois et qu'on va trembler de la même façon pour la prochaine manif.
02:17Maintenant, il y avait beaucoup de forces de l'ordre.
02:2080 000 forces de l'ordre.
02:22Il faut les féliciter, il faut les remercier, il faut leur dire qu'on est avec eux
02:27parce que c'est grâce à eux que le pays tient encore lorsqu'il y a ce genre de manif et ne dérape pas.
02:33Donc vous saluez le dispositif mis en place quand même par le ministre démissionnaire de l'Intérieur.
02:38Les forces de l'ordre en nombre, un peu comme au moment des Jeux Olympiques,
02:41ça montre que lorsqu'on met le paquet sur la sécurité, on obtient des résultats.
02:46Est-ce qu'on peut avoir 80 000 policiers sans les épuiser à chaque manifestation ?
02:51Ce sera à voir. Mais ça veut dire que le nombre, ça veut dire que là aussi, mettre les moyens pour assurer la sécurité,
02:58en tout cas consacrer des moyens à la sécurité, ça doit faire partie des priorités.
03:02On n'a pas très bien compris où vous vous positionniez concernant ces manifestations.
03:08Est-ce que vous soutenez ces mouvements ? Vous n'avez pas appelé à aller manifester aujourd'hui ?
03:12On n'est pas une centrale syndicale. C'est toujours pareil.
03:15À chaque fois qu'il y a des manifestations pour quoi que ce soit, on nous dit est-ce que vous appelez ou pas ?
03:19On n'est pas une centrale syndicale. On n'appelle pas à manifester, on ne condamne pas.
03:23Et au contraire, moi je soutiens les gens qui de bonne foi manifestent.
03:26J'entendais tout à l'heure votre...
03:27Vous auriez pu manifester aujourd'hui ?
03:29J'aurais pu manifester, je vais vous dire pourquoi.
03:31Mais j'entendais tout à l'heure votre interlocuteur, j'y viens, j'entendais votre interlocuteur de Sud tout à l'heure.
03:36En fait, il n'est pas que de Sud, ce monsieur.
03:37Monsieur Mercier, il est le candidat de lutte ouvrière à toutes les élections depuis des années.
03:41À un moment, il faut savoir de qui parle et de où on parle, comme on disait en 68.
03:45Dis-moi de où tu parles, camarade.
03:46Monsieur, il n'est pas, il est politisé jusqu'au trognon.
03:50Donc à un moment, c'est ça aussi qui nous empêche probablement de manifester.
03:53C'est les tentatives de récupération par l'extrême gauche de tous ces mouvements sociaux.
03:58Nous on défend, regardez, nous on défend la France du travail, la France populaire,
04:02la France des services publics, les gens qui se lèvent pour bosser.
04:05Et pourtant, on n'a pas la haine des riches.
04:07Moi je n'ai pas la haine du chef d'entreprise, du créateur, de celui qui prend des risques, pas du tout.
04:12Je considère qu'il doit contribuer parce qu'il gagne un peu plus, mais il prend aussi des risques.
04:16Sébastien Chaudu, est-ce que cette France manifestée cet après-midi,
04:20et qui est soutenue, c'est vrai, par beaucoup de partis de gauche,
04:23est-ce que cette France, c'est vraiment la vôtre ?
04:26Est-ce que votre France, à vous, schématiquement,
04:28ce n'est pas une France qui justement n'a pas du tout les mêmes revendications ?
04:32C'est une France qui dit qu'il y a trop de normes, la vôtre,
04:35trop de normes dans notre pays, trop d'impôts.
04:38Ce n'est pas du tout le discours qui est tenu là.
04:40Le discours qui est tenu là, c'est qu'il faut prendre l'argent aux riches.
04:43Il y a plusieurs discours, regardez, il suffit de regarder les pancartes,
04:48vous voyez, d'un coup, université en danger, du budget pour je ne sais pas quoi.
04:53Les messages, ils étaient multiformes dans cette manifestation.
04:57Ce qui rend d'ailleurs la lecture, en réalité, assez compliquée,
04:59parce qu'il y a beaucoup de Français qui ont des choses très différentes à dire.
05:02La première chose, c'est le travail.
05:04Le travail ne paie plus.
05:05Vous parliez, madame Chevron, de la désindustrialisation.
05:08Mais ce n'est pas uniquement le coût du travail, la désindustrialisation.
05:10Non, c'est l'énorme, c'est le coût de l'énergie.
05:12C'est ce que je viens de dire.
05:13Je viens, le coût de l'énergie.
05:15Et là-dedans, il y a toute une France populaire qui, le coût de l'énergie,
05:18le subit sur son lieu de travail, le subit dans son foyer.
05:22Et donc ça, ce sont quand même les politiques,
05:24le résultat des politiques macronistes.
05:26C'est aussi, quand on dit le travail ne paie plus,
05:29souvenez-vous, moi ça avait beaucoup marqué,
05:30Gabriel Attal avait dit, on va désmicardiser le pays.
05:33Eh bien, entre-temps, le nombre de travailleurs qui sont payés au SMIC,
05:37il est passé de 12 à 17%.
05:39Évidemment qu'on a un problème de rémunération dans le pays.
05:42Nous, on a une proposition avec Marine Le Pen,
05:43mais qui n'est pas une proposition pour imposer aux patrons d'augmenter...
05:46Il n'a pas rien fait pour le pouvoir d'achat, Emmanuel Macron, non plus.
05:48Non, mais notre proposition, c'est plus 10% de salaire
05:51en échange d'un gel des cotisations patronales.
05:52C'est-à-dire mettre les gens, et c'est ça qu'un gouvernement doit servir,
05:56autour d'une table pour obtenir un progrès social.
05:58Ce n'est pas essayer...
05:58Oui, et après, il y a la proposition aussi du Parti Socialiste,
06:01si, justement, c'est de baisser la CSG au niveau du SMIC.
06:04Mais ce n'est pas notre proposition.
06:06Ça donne plus de pouvoir d'achat.
06:07Non, non, ça ne donne pas plus, d'ailleurs, de pouvoir d'achat.
06:09Mais chacun a ses propositions.
06:12Mais ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a pas simplement l'augmentation du SMIC.
06:15J'entends parfois...
06:16Ah, mais oui, mais c'est l'augmentation du SMIC.
06:17D'abord, pourquoi se limiter au SMIC ?
06:19Il y a beaucoup de travailleurs...
06:20Le SMIC est une trappe à bas salaire, non ?
06:22Et puis, en plus, il faut pouvoir le payer.
06:24Une petite PME, un boulanger qui a un employé,
06:27s'il augmente son SMIC, il va devoir augmenter le prix de sa baguette,
06:30le prix de ses prestations, on le sait.
06:32Donc, ce n'est pas uniquement le SMIC qui est le problème,
06:34c'est l'échelle des salaires.
06:35Et on voit bien qu'il y a des gens qui sont payés un peu plus que le SMIC,
06:38qui mériteraient d'être payés, évidemment, davantage.
06:39On a cette problématique salariale qui est devant nous.
06:42La désindustrialisation, la problématique des salaires,
06:44la problématique des services publics...
06:46Et la taxation sur les ultra-riches, vous y êtes favorable ou pas ?
06:49Alors, c'est qu'on demande, dans une démocratie comme la nôtre,
06:53à ceux qui ont plus de contribuer un peu plus, me semble normal.
06:57Et d'ailleurs, quand je regarde les sondages,
06:59toutes les familles politiques sont favorables à cette logique-là,
07:02à cette philosophie, y compris les LR.
07:0486% des Français sont pour cette taxe Zuckmann.
07:08Mais vous, ce n'est pas la taxe Zuckmann.
07:09Non, parce que maintenant, il faut savoir ce qu'on veut.
07:11Marine Le Pen a rappelé qu'elle a été favorable à la mise en place d'un ISF,
07:14un impôt sur la fortune...
07:16Ce n'est pas un ISF.
07:17C'est un IFF, mais un impôt sur la fortune financière.
07:19Peut-être deux choses.
07:20D'abord, la taxe Zuckmann, pourquoi nous, on n'est pas d'accord avec la taxe Zuckmann ?
07:23D'abord, parce qu'elle touche, on l'a dit, l'outil de travail.
07:26Ce qui fait qu'il y aura des délocalisations.
07:28C'est-à-dire que les boîtes qui vont supporter cette taxe,
07:30elles ne vont pas rester longtemps.
07:31À la première année, ils vont peut-être faire rentrer
07:33quelques dividendes dans les caisses de l'État,
07:35mais il n'y aura pas de deuxième année.
07:35Alors, ça peut être parce que...
07:36Parce que les boîtes vont partir.
07:40Donc, en réalité, il ne faut pas mettre l'outil de travail dedans.
07:42Nous, on a un impôt sur la fortune financière
07:44qui remplace l'impôt sur la fortune immobilière.
07:47Parce qu'on a compris que l'impôt sur la fortune immobilière...
07:50L'impôt qui a été mis en place par Emmanuel Macron.
07:52Et là, vous le supprimez celui-là, alors ?
07:54Bien sûr, on ne crée pas un nouvel impôt.
07:56On en tue un, on en crée un.
07:57Mais donc, qu'est-ce que ça va rapporter, pardon ?
07:59Ça rapporte à peu près...
08:00Si on supprime un impôt pour en mettre un autre...
08:02Ce n'est pas la même philosophie.
08:05Ça ne touche pas forcément les mêmes choses.
08:07Parce que dans l'impôt sur la fortune immobilière,
08:08vous touchez du patrimoine.
08:10Donc, vous touchez la transmission.
08:11Vous savez que le premier rêve des Français,
08:13c'est de pouvoir transmettre.
08:14D'abord, c'est de pouvoir avoir un peu de patrimoine,
08:16devenir propriétaire de son logement, de sa maison, etc.
08:18Ce qui fait la grande différence aujourd'hui,
08:20notamment avec le traité, c'est immobilier son patrimoine.
08:23Et pouvoir le transmettre.
08:24Or, cet impôt sur la fortune immobilière d'Emmanuel Macron,
08:27il va à l'encontre de cette philosophie.
08:29Nous, on considère qu'effectivement,
08:31l'impôt sur la fortune financière,
08:32c'est un impôt sur la spéculation.
08:34Alors, on en sort évidemment la résidence principale de ça.
08:38On a un seuil de déclenchement qui est le même.
08:40Et on flèche.
08:41Ça aussi, c'est important.
08:42Parce qu'il faut savoir,
08:43parce qu'il y a le concentrant à l'impôt qui est intéressant.
08:45Et ça ne rapporte pas beaucoup.
08:45Ça rapporte 3 milliards.
08:46Oui, c'est ça.
08:47Oui, mais ça nous permet de faire quoi, Mme Cheveillon ?
08:49Parce que nous, on le flèche sur la proposition
08:51d'une part fiscale pleine à partir du deuxième enfant.
08:56Et ça, c'est important pour les politiques
08:58qu'on veut relancer de natalité.
09:00Et vous supprimez la flat tax, alors ?
09:02Non, mais la flat tax, c'est un autre débat.
09:04On ne la supprime pas, la flat tax.
09:05On n'est pas en train de vous dire
09:06qu'on va supprimer la flat tax.
09:08La flat tax, c'est un plafond de 30% sur les revenus mobiliers.
09:10C'est ça.
09:10On n'a pas ouvert ce dossier-là aujourd'hui.
09:16Nous, on dit simplement, dans notre philosophie,
09:18il faut demander à ceux qui ont beaucoup
09:22de contribuer un peu plus.
09:23Mais c'est un peu comme les entreprises.
09:25Quand on propose quelque chose sur les sur-profits,
09:28c'est pas sur les...
09:29La tête sur les sur-profits.
09:30Oui.
09:31Regardez, elle peut d'abord ne pas être pérenne.
09:33Parce que là aussi, on peut considérer
09:35qu'une entreprise qui fait des sur-profits
09:36qui ne sont pas liés à sa stratégie propre.
09:39Par exemple, au moment du Covid, on va dire...
09:40C'est difficile à définir.
09:41Non, mais on va dire les entreprises de l'énergie,
09:45les entreprises de la grande distribution
09:47ont fait des sur-profits.
09:48Ce n'est pas parce qu'ils avaient une stratégie incroyable,
09:50c'est parce qu'en réalité, tout avait fermé,
09:54donc les gens allaient dans les grandes surfaces.
09:55Donc, ils ont fait des sur-profits.
09:57Pas des profits, des sur-profits.
09:59Eh bien, de façon limitée dans le temps,
10:00là encore, pour éviter qu'ils puissent délocaliser,
10:02déménager, etc., sur deux ans,
10:04on peut créer une taxe au Parlement d'en fixer le montant.
10:05Mais est-ce que vous êtes favoris, par exemple,
10:07à la création d'une tranche supérieure
10:09pour les très hauts revenus, par exemple ?
10:11C'est une des pistes qui est, en ce moment,
10:13essuyée...
10:14Ça ne fait pas partie, en tous les cas,
10:16de nos propositions aujourd'hui.
10:17Donc, si je récapitule, en tout cas,
10:19quand même, cette mesure-là que vous proposez,
10:21donc non à la taxe Zucman,
10:22dont tout le monde parle en ce moment,
10:23oui, pour remplacer l'impôt sur la fortune immobilière
10:26par un impôt sur la fortune financière,
10:29ça veut quand même dire
10:29que vous êtes pour une augmentation des impôts.
10:32Non, puisqu'on tue un impôt,
10:34et on en fait naître.
10:36Donc, en fait, il n'y a pas de...
10:37Mais c'est pour la philosophie de taxer les grandes fortunes,
10:40qui rapportent même moins votre rapot.
10:43Non, non, à peu près pareil.
10:44Non, c'est 4 milliards, 3 milliards,
10:46ça fait un milliard de moins.
10:47Non, non, c'est à peu près pareil.
10:49Mais en fait, on change le périmètre,
10:50on change de philosophie,
10:52mais on demande aux plus hauts revenus
10:54de contribuer sur la spéculation.
10:57On demande, effectivement, de faire un effort.
10:59C'est parce que...
11:00Je pense que tout le monde est acquis à cette idée,
11:02mais c'est pas ça, parce que ça aussi...
11:04Attends, je termine juste un truc.
11:05Sincèrement, on focalise beaucoup sur cette taxe,
11:08c'est pas ce qui va nous permettre de rembourser...
11:10Mais est-ce que vous êtes tous sur cette ligne,
11:12pardon, et après je vous donne le micro, Yves,
11:13mais est-ce que vous êtes tous sur cette ligne,
11:15on sait que Jordan Bardella, par exemple,
11:17est sur une ligne un peu plus libérale pro-business.
11:20Est-ce que lui est d'accord aussi avec cette idée ?
11:24On sent qu'il y a quand même un peu un malaise
11:25autour de cette histoire d'impôt.
11:27Non, quand on demande aux plus aisés
11:31de contribuer un peu plus,
11:33c'est à une condition, c'est ce qu'on dit,
11:34c'est que ça profite aux autres.
11:36Et quand je vous ai fait la démonstration
11:37de la façon dont nous souhaitions flécher
11:39ces 3 milliards qu'on récupérait,
11:42ce serait pour faire profiter les familles françaises.
11:44Donc vous voyez, à partir du moment
11:45où on demande plus à certains,
11:47c'est pour que ça profite.
11:48Ah donc, c'est pas pour financer le coût de l'immigration,
11:50parce que le problème...
11:51Et je viens sur le consentement à la dépense.
11:53Tout à l'heure, j'ai parlé du consentement à l'impôt.
11:54Avant de parler d'immigration, il y a un peu...
11:55Les gens n'ont pas envie de payer plus d'impôts
11:57pour financer plus d'immigration, des agences de...
11:59Ce qu'il faut que vous sachiez, Sébastien Chenu,
12:01et vous le savez, c'est que le pays, la France,
12:03est un des pays les plus redistributeurs au monde.
12:06Ça, c'est évident.
12:08Non, mais il y a un sujet, un sujet...
12:10Je viens en parler, mais...
12:10Un sujet sur lequel, sincèrement,
12:13on commence à ne plus rien comprendre
12:14sur la position du Rassemblement National.
12:17C'est celui des retraites.
12:18Est-ce que, oui ou non,
12:21vous tenez le discours qui a été celui
12:25qui y avait, jusqu'à un certain moment,
12:27de retour à l'âge de départ à la retraite à 62 ans ?
12:31Avec 42 annuités.
12:32Parce que si vous ne dites pas tout,
12:33c'est drôle que vous ne disiez pas tout.
12:35Avec 42 annuités.
12:37Ne pas tout dire,
12:39et ne dire que simplement à 62 ans,
12:40c'est ne dire que la moitié des choses.
12:42Donc oui, si évidemment les finances publiques le permettent,
12:45Marine Le Pen a toujours dit ça.
12:46Elle a toujours dit,
12:48si les finances publiques le permettent,
12:50c'est pas automatique.
12:50Et dans notre modèle économique,
12:52ça fait partie des totems,
12:54c'est-à-dire des priorités.
12:55Donc aujourd'hui...
12:56C'est pas un peu contradictoire ?
12:58Non, parce que nous considérons que,
12:59nous, dans notre modèle économique,
13:01à partir du moment...
13:01Ce qu'on veut, c'est relancer...
13:02Une année, ça peut être 10 milliards.
13:04Nous, ce qu'on veut,
13:05c'est relancer de la croissance,
13:06relancer de la productivité.
13:08C'est-à-dire qu'on est dans une logique différente
13:09de certains autres.
13:10Eh bien, on pense qu'on peut tenir cela.
13:12On pense qu'on peut le tenir.
13:13Et c'est pour ça que c'est une de nos priorités.
13:15Mais on est toujours sur 62 ans, 42 ans,
13:1842 annuités,
13:19et après, de façon progressive.
13:21Mais quand ?
13:21Et avant 20 ans,
13:22vous pouvez partir à 60 ans
13:23si vous avez vos 40 annuités.
13:24Sébastien Chenu, le Premier ministre...
13:25C'est une mesure de justice sociale.
13:26Le Premier ministre a dit ce soir...
13:27Mais c'est un choix de société.
13:27C'est plus que ça.
13:28C'est un choix de société.
13:30Le Premier ministre a dit ce soir
13:31qu'il allait à nouveau recevoir les syndicats
13:32après la manifestation de ce jour.
13:34Il va probablement à nouveau recevoir
13:35les forces politiques aussi.
13:36Est-ce que vous y retournerez pour le rencontrer ?
13:38Que visiblement, dans les entretiens
13:39qu'il a eus avec les différentes forces politiques,
13:41pour l'instant, il n'a pas dit grand-chose
13:42de ce que lui voulait faire.
13:44On retournera...
13:45Oui, en général,
13:46on répond aux invitations du Premier ministre
13:48pour parler de la situation de l'Assemblée.
13:49Mais est-ce que ça peut durer deux semaines,
13:50trois semaines, comme ça,
13:51sans gouvernement,
13:52sans qu'on sache vraiment ce qu'il veut faire ?
13:53Non, mais à un moment,
13:54Sébastien Lecranu va bien nous dire
13:56quelle est sa rupture,
13:57puisque c'est lui qui a parlé de rupture.
13:58Il y a un budget le 1er octobre.
14:02Vous avez vu son communiqué ce soir ?
14:05Je ne l'ai pas vu.
14:06Lapidaire.
14:06En disant, ça s'est bien passé,
14:09et c'est justement...
14:11Les revendications des manifestants
14:12sont au cœur des négociations.
14:15Je vais leur redonner rendez-vous
14:16dans quelques jours.
14:17Peut-être recevra-t-il les forces politiques...
14:18Je corrige votre bordeaux.
14:20Les plus hauts revenus doivent contribuer
14:21si ça bénéficie aux autres.
14:23Je veux dire,
14:23ce n'est pas les plus hauts revenus
14:24qui doivent contribuer comme ça,
14:25n'importe comment.
14:26Attention à ce qu'on dit aussi.
14:28Moi, j'entends ça.
14:29La philosophie, elle est partagée.
14:31Mais si ça contribue,
14:32si ça permet de mener d'autres politiques...
14:33On sent que vous avez un peu peur
14:34de braquer les patrons.
14:37Non, ce n'est pas ça.
14:38Je ne veux pas les voir partir.
14:39Je ne veux pas voir partir
14:40et délocaliser
14:42ou partir des start-up,
14:43des entreprises, etc.
14:44Je voudrais qu'on en crée davantage.
14:46Je voudrais qu'on crée de la croissance,
14:47qu'on crée de la productivité.
14:49C'est ce qu'a essayé de faire Emmanuel Macron.
14:51C'est de faire plus de croissance.
14:52Oui, oui.
14:53Donc, en quoi, c'est pas c'est énorme.
14:54Parce que vous croyez que c'est
14:54en soutenant tout ce qu'il a soutenu
14:55au niveau de l'Union européenne
14:56sur les normes en nombre
14:59qui sont venues tuer de la croissance
15:00qu'il a réussi.
15:01Non, mais à un moment,
15:03Emmanuel Macron,
15:03il ne peut pas dire tout
15:04et faire le contraire
15:05de ce qu'il dit.
15:06La réalité de tout ça,
15:08c'est que Sébastien Lecornu
15:09nous a promis une rupture.
15:12Ce n'est pas nous
15:12qui avons donné ce mot.
15:14Des ruptures.
15:14Des ruptures.
15:15Sur le fond et sur la forme.
15:17On va voir.
15:18Alors, qu'est-ce que vous a dit concrètement ?
15:20S'il n'y a pas de rupture,
15:20il y aura censure.
15:21Vous êtes allé à Matignon.
15:23Donc, vous avez fait plusieurs propositions.
15:25Les connaît.
15:25Des économies sur l'immigration.
15:27Transformer l'aide médicale d'État
15:28en aide médicale d'urgence.
15:29Réduire la contribution de la France
15:31à l'Union européenne.
15:32Réduire le train de vie de l'État, etc.
15:33Qu'est-ce qu'il vous a dit concrètement,
15:35Sébastien Lecornu ?
15:35Est-ce que vous avez eu l'impression
15:37qu'il y avait peut-être la possibilité
15:39qu'il fasse un pas vers vous
15:41sur certains sujets ?
15:42Non, mais vous savez,
15:43je ne vais pas en révéler.
15:44D'abord, je ne connais pas
15:45l'essence même de la conversation
15:47qu'il a eue avec Jordan et Marine.
15:48Vous avez dit, on parlait avec...
15:49Mais, comme dit Marine,
15:51nous sommes suffisamment expérimentés
15:53pour ne pas croire les paroles,
15:57les promesses, les engagements
15:59qui servent simplement à essayer d'acheter.
16:02Nous, on ne nous achète pas.
16:03Voilà.
16:03En deux mots, on ne nous achète pas.
16:04Vous aviez dit 40 milliards d'euros déconnus.
16:06Vous aviez dit, on est d'accord,
16:07il faut faire 40 milliards.
16:08Le Parti socialiste, c'est peut-être achetable.
16:09On sent déjà qu'il veut être
16:10en dessous de 40 milliards.
16:11Probablement 35, 30.
16:12Oui, mais d'accord,
16:13mais en réalité,
16:15nous, on veut bien s'aligner
16:16sur 40 milliards.
16:16On l'avait dit, de toute façon,
16:18une dette, ça sera en bourse
16:19et un déficit, il va bien falloir
16:20effectivement, à un moment,
16:21s'y attaquer.
16:22Mais avec quelle logique ?
16:25En fait, nous, ce qu'on demande
16:26comme rupture,
16:27c'est une rupture philosophique,
16:30politique,
16:30avec ce qui a mis le pays
16:32dans l'État que nous connaissons,
16:34c'est-à-dire rouvrir,
16:36ouvrir le dossier de la contribution
16:38à l'Union européenne.
16:39François Béroud, d'ailleurs,
16:39après, qu'on nous a dit
16:40pendant des années...
16:41Qui a déjà été un peu...
16:42On nous a dit pendant des années,
16:45c'est pas possible.
16:46Ce n'est pas possible
16:47de contribuer moins.
16:48Et puis François Béroud a dit,
16:49attendez, si, je crois qu'on peut
16:50un milliard et demi économiser.
16:51Allons plus loin, ouvrons.
16:52Mais parce qu'aussi,
16:53il a incroyablement augmenté
16:55le budget de l'Union européenne.
16:56Bien sûr, puis c'est pas fini.
16:57Oui, 2 000 milliards,
16:58on n'avait jamais vu ça.
16:59Non, mais c'est pas fini.
17:00C'est pour ça qu'il y a quand même eu,
17:01effectivement, François Béroud
17:02qui a dit, attendez, là,
17:03je crois que...
17:04Donc c'est possible.
17:05Donc c'est possible.
17:06Et d'autres pays en dérabais,
17:12c'est combien aujourd'hui ?
17:1318 milliards ?
17:13Non, mais aujourd'hui,
17:14vous savez que François Béroud
17:16nous disait qu'elle était
17:17de 31 milliards.
17:20Et je crois qu'il était
17:21assez inexact.
17:22En tous les cas,
17:22elle a augmenté, je crois,
17:23on en est à fois 3.
17:25Moins 3, encore.
17:27Sur les dernières années.
17:28Vous savez que la France,
17:29on est le premier bénéficiaire,
17:30notamment avec la politique
17:31agricole commune, la PAC.
17:33Ça, vous savez beaucoup.
17:33Oui, d'accord, mais nous,
17:34ce qu'on veut,
17:34c'est renationaliser la PAC.
17:36C'est aussi la même chose.
17:37Nous, ce qu'on souhaite,
17:37c'est pouvoir faire en sorte
17:40de flécher nous-mêmes
17:42le produit de ce que nous donnons
17:43à l'Union européenne.
17:43Et à quoi ça sert si,
17:44par exemple, la semaine prochaine,
17:45parce que les paysans
17:47vont se réveiller la semaine prochaine,
17:50enfin, se réveiller,
17:51c'est une façon de parler,
17:52vont manifester la semaine prochaine,
17:53parce que, justement,
17:54sur le Mercosur,
17:56la France n'a pas été entendue
17:57par l'Europe,
17:58elle est minoritaire.
17:59Il y a de fortes chances,
18:00ce n'est pas encore fait,
18:01mais il y a de fortes chances
18:02que, finalement,
18:02cet accord entre plusieurs pays
18:04d'Amérique latine
18:05et l'Europe
18:06soit conclu
18:08dans les prochains mois.
18:09Oui, mais moi,
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18:11de la République
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