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  • il y a 7 semaines
Chaque soir, Julie Hammett et Maxime Switek vous accompagnent de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00On est en direct avec vous comme chaque soir sur BFM TV. Dans un instant, notre page spéciale consacrée au verdict du procès jubilard.
00:06Verdict attendu demain. Notre page spéciale, notre document ce soir au cœur de ce procès avec les équipes de Ligne Rouge.
00:12D'abord, la politique. On va reparler évidemment du budget, des motions de censure qui ont été rejetées aujourd'hui.
00:17Le gouvernement est donc toujours en place. Sébastien Lecornu est toujours en place. On va en parler avec vous, Manuel Bompard.
00:21Bonsoir. Merci d'être là, député insoumis, coordinateur de la France insoumise.
00:24On voulait vous soumettre avec Julie Hamet les déclarations ce soir d'Edouard Philippe, ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron.
00:30C'était au tout début du premier quinquennat. Ça nous renvoie à 2017. Voilà ce que dit Edouard Philippe ce soir.
00:35Regardons ses déclarations. Le départ anticipé d'Emmanuel Macron est la seule décision digne qui permet d'éviter 18 mois d'indétermination et de crise.
00:45Edouard Philippe qui précise. Je dis ce que je pense. J'ai beaucoup de respect pour Emmanuel Macron.
00:50Mais je ne lui dois rien. Il est venu me chercher. Et on va poursuivre encore les déclarations d'Edouard Philippe sur la suspension de la réforme des retraites.
00:56Sébastien Lecornu a choisi de faire une concession très importante. Ça n'est pas fini. Ah ben si, c'est fini. Il y a un point derrière ça.
01:04Il y a une virgule.
01:05Une virgule. C'était pas une virgule. Trompeuse.
01:07C'était un point. Manuel Bompard, quand vous voyez ce soir, je veux dire, une fois de plus, Edouard Philippe dire, comme vous, qu'Emmanuel Macron doit quitter son poste.
01:17Est-ce que vous vous dites ce soir que ça finira par arriver, peut-être plus vite que certains ne le pensent ?
01:22C'est évidemment une possibilité. Je vois bien que c'est un sujet qui, il y a à peu près un an, on a mis, nous, sur la table.
01:28À l'époque, tout le monde nous disait, vous êtes tout seul à défendre ça.
01:31Puis je vois bien qu'au fur et à mesure que les mois avancent et au fur et à mesure que la crise s'aggrave,
01:36de plus en plus de gens se disent, mais en fait, le point de blocage aujourd'hui du pays, c'est le président de la République.
01:41Et ça doit passer par son départ.
01:42Donc moi, je suis évidemment satisfait de voir qu'Edouard Philippe rejoigne notre position.
01:45Vous avez redéposé une motion de destitution ?
01:47Justement, c'est ce que j'allais vous dire.
01:49Maintenant, si M. Édouard Philippe est cohérent, peut-être que les députés horizon à l'Assemblée nationale
01:54pourraient s'associer à cette motion de destitution ou la voter.
01:58Ce qui serait grave, parce que ça voudrait dire qu'Edouard Philippe, qui n'est pas député néanmoins,
02:02estime, parce que c'est un acte de légalité, qu'il est illégal alors qu'il a été son Premier ministre.
02:10Et alors qu'il a conduit sa politique pendant trois ans.
02:13Pourquoi illégal ?
02:14Si, un acte de destitution, ça veut dire que vous estimez que dans l'exercice de ses fonctions,
02:19article 68 de la Constitution, je crois, il a commis une faute et il a manqué à ses devoirs.
02:27– Ah oui, le motif de la destitution, si vous ne l'avez pas encore compris,
02:32je crois que beaucoup de gens dans le pays l'ont compris.
02:34– Non, non, bien sûr, c'est-à-dire qu'un ancien Premier ministre fasse ça, c'est très loin.
02:39– Mais pardon, quelle est la part de stratégie quand vous réclamez le départ d'Emmanuel Macron,
02:43quand Édouard Philippe réclame le départ d'Emmanuel Macron,
02:46vous vous roulez pour Jean-Luc Mélenchon, Édouard Philippe pour lui,
02:49ceux qui nous regardent ce soir se disent, bah oui, ils ont envie de la place.
02:51– Mais bon, ça, on peut prêter à tout le monde des motivations
02:54qui seraient juste des motivations personnelles, individuelles et politiciennes,
02:58mais vous pouvez peut-être vous dire aussi que si je propose ça,
03:01c'est d'abord parce que je pense que c'est la solution pour faire en sorte
03:04que ce pays puisse avancer et que donc, en quelque sorte,
03:07on puisse demander aux Français de trancher entre les différentes options politiques sur la table.
03:11Et vous pouvez peut-être vous dire que si je propose ça,
03:13c'est que je pense que c'est la solution pour protéger les Françaises et les Français
03:16d'encore deux ans de la politique d'Emmanuel Macron.
03:18– Et alors pardon, est-ce que cette motion de destitution…
03:20– Je ne sais pas tout de suite à l'imaginer que c'est sur la base
03:22de petites ambitions individuelles ou la politique aussi.
03:25– Sauf que juste là, ces motions de destitution n'ont jamais abouti.
03:27– C'est vrai.
03:28– Est-ce que vous ne perdez pas en crédibilité
03:30à force de déposer des motions de destitution qui n'aboutissent pas ?
03:32– Alors ça, vous savez, on nous l'a souvent dit d'abord
03:35quand nous déposions des motions de censure.
03:37En nous disant, je me rappelle à l'époque, on me disait,
03:39mais vous allez banaliser la motion de censure.
03:41Et puis finalement, au bout d'un moment, on en avait déposé beaucoup
03:43– Mais là, c'est autre chose, la motion de destitution.
03:44– Eh oui, mais au bout d'un moment, elle a été votée, la motion de censure.
03:47Donc, vous savez, je comprends ce que vous dites,
03:50mais moi, je fais partie des gens qui pensent que quand une cause est juste,
03:52il faut se battre jusqu'à essayer d'obtenir satisfaction.
03:55Et parfois, au début, on perd.
03:57Et puis après, on perd, mais on perd avec un peu moins d'écart.
03:59Et puis au bout d'un moment, on gagne du temps.
04:00C'est plutôt ça, la politique autour des ambitions individuelles.
04:03– La différence entre les deux, c'est que la motion de censure,
04:05c'est au sein de l'Assemblée nationale et c'est la majorité,
04:08alors qu'une motion de destitution, il faut réunir le Congrès,
04:11il faut que les deux chambres soient réunies, c'est tout un autre…
04:14– Et c'est les deux tiers, il me semble.
04:15– C'est la majorité des deux tiers.
04:17– C'est plus dur à obtenir.
04:18– C'est vrai, mais moi, je n'ai jamais contesté ça.
04:20Et d'ailleurs, j'ai fait remarquer à plusieurs reprises
04:21que quand François Bayrou était venu devant l'Assemblée nationale
04:25pour demander la confiance, il y avait deux tiers des députés
04:27qui lui avaient refusé la confiance.
04:29Et je veux vous dire que pour l'instant, si cette motion de destitution,
04:32parce qu'il faut quand même le dire,
04:34si cette motion de destitution n'a pas pu venir au vote des députés,
04:37la dernière fois, c'est parce qu'elle a été bloquée
04:40au bureau de l'Assemblée nationale par Marine Le Pen,
04:42par le Rassemblement national.
04:44Non, parce que moi, je veux bien, j'entends les députés
04:46du Rassemblement national qui viennent sur les plateaux de télévision,
04:49qui vous disent, oui, c'est vrai, Emmanuel Macron est responsable
04:52de la situation.
04:53Alors peut-être, faut-il pas, dans ce cas-là, s'opposer à la motion de destitution.
04:57– Et on voit un axe qui se constitue, je caricature un peu,
05:00Manuel Bompard, Édouard Philippe, Marc Toiti.
05:03Marc Toiti qui est aussi, il s'est dit, c'est pour un moment,
05:06j'aurais pas un marié.
05:06– Ben voilà, c'est pour ça que je le mets sur la table.
05:08Marc Toiti, vous, économiste, vous vous dites,
05:11malgré le risque d'instabilité, malgré ce que ça pourrait provoquer,
05:15peut-être qu'il est temps qu'Emmanuel Macron s'en aille ?
05:17– L'instabilité, elle est déjà là.
05:18Moi, je pense qu'aujourd'hui, il faut aller voir ce qui se passe,
05:20encore aujourd'hui, sur les messages dans la rue,
05:23les chefs d'entreprise, l'ensemble des citoyens
05:26ont du mal à joindre les deux bouts.
05:28On atteint des sommets historiques de défaillance d'entreprise,
05:30donc de faillite d'entreprise.
05:31Ce n'est pas les entreprises du CAC 40,
05:33c'est les PME, les TPE.
05:35Donc derrière, ça veut dire qu'il y aura des licenciements.
05:37Le chômage est en train d'augmenter.
05:38On est quasiment en récession.
05:40Donc l'instabilité, elle est déjà là.
05:42Alors là, qu'est-ce qu'on fait ?
05:43On gagne du temps.
05:44Il faut être honnête.
05:44On gagne du temps.
05:45On a dit, bon, on va mettre de côté la réforme des retraites.
05:47Finalement, elle va quand même revenir.
05:49Puis il y aura de toute façon une motion de censure dans quelques mois.
05:51Donc on aura gagné peut-être deux mois.
05:53Ensuite, il y aura peut-être une dissolution.
05:55Mais pourquoi perdre autant de temps ?
05:57Je pense qu'aujourd'hui, c'est ça qui, moi, m'inquiète et m'effraie.
06:00C'est qu'on a un écart entre, justement, la réalité des Français
06:03et nos politiques qui continuent, effectivement,
06:06à vouloir garder leur place, disons-le.
06:08Alors qu'il faut, je pense, aujourd'hui en électrochote.
06:11Et encore, il faut juste pour terminer...
06:11Qui passe par la démission d'Emmanuel Macron ?
06:13Moi, je pense qu'il faut clarifier.
06:14Parce que le problème, c'est quoi ?
06:15Si on a une dissolution demain,
06:17et qu'il n'y a toujours pas de majorité,
06:18on va être bloqué pendant encore un an.
06:20Donc autant que...
06:21Si on fait une dissolution,
06:23il ne faut surtout pas qu'il y ait de démission après.
06:24C'est ce que je dis, c'est ça le problème.
06:27Mais si, après la dissolution,
06:28il n'y a pas de majorité non plus absolue.
06:30Donc on n'aura rien gagné.
06:32Et pourquoi il faut anticiper,
06:34pour, je pense, clarifier la situation,
06:36avoir un électrochoc,
06:37et à ce moment-là, on pourra se décider ?
06:39Anticiper, anticiper...
06:40C'est le métier.
06:42Justement, le calcul qui a été fait d'une dissolution,
06:46c'est peut-être un calcul à court terme.
06:49À court terme.
06:50Pourquoi ?
06:51Parce que, certes, ça coûterait plus cher.
06:54Cette dissolution ?
06:57Ou plutôt, c'est un bon calcul, je veux dire.
06:59Parce que ça coûterait plus cher, dit-on.
07:01C'est pour ça que la majorité,
07:02enfin, le camp présidentiel ne voulait pas de la dissolution.
07:05Parce qu'il disait, si on fait une dissolution,
07:07ça va coûter quelques 15 milliards d'euros,
07:0913 milliards d'euros,
07:10alors que de revenir sur la réforme des retraites
07:12ne nous coûtera pas cher.
07:14Sauf que c'est un calcul à très court terme,
07:16à courte vue,
07:17alors qu'à long terme,
07:18il faut réformer les retraites,
07:20parce que, de toute manière,
07:22ça va nous coûter une fortune
07:24de ne pas les réformer.
07:25Ça va nous coûter une fortune.
07:28Mais alors, allons jusqu'au bout.
07:30Vous souhaitez la destitution d'Emmanuel Macron,
07:33ou sa démission,
07:34derrière,
07:35élection présidentielle,
07:37déjà, à quelle échéance ?
07:39Parce qu'Edouard Philippe lui dit,
07:40je ne suis pas du tout pour qu'il démissionne demain matin.
07:43Il devrait peut-être,
07:45en prenant exemple sur des prédécesseurs,
07:47et notamment le général de Gaulle,
07:48essayer d'organiser un départ
07:48qui nous évite pendant 18 mois.
07:50Donc, ce blocage,
07:51lui, il dit,
07:51il faut quand même un petit délai
07:53avant d'organiser.
07:54Vous, qu'est-ce que vous y envisagez ?
07:55Nous, la proposition qu'on a mise sur la table,
07:58elle est très simple,
07:59parce que je pense qu'on ne peut pas
08:00être insensible à la question
08:01d'avoir un budget,
08:02de donner de la prévisibilité
08:04aux acteurs économiques,
08:05aux Françaises et aux Français.
08:06On réunit l'Assemblée nationale,
08:08on vote une loi spéciale.
08:09La loi spéciale, le principe,
08:10c'est, pour l'instant,
08:11on renouvelle les crédits budgétaires
08:12de l'année précédente.
08:13Ce qui fait que jusqu'au début
08:15de l'année prochaine,
08:16en quelque sorte,
08:17pas qu'on est totalement débarrassés,
08:18mais on a sécurisé cette question.
08:20On n'aura pas de problème
08:21à récolter les recettes de l'État, etc.
08:23On fait une séquence électorale,
08:24un moment de respiration démocratique,
08:26une élection présidentielle.
08:27Évidemment, un nouveau président...
08:29À partir de janvier, quoi.
08:30Attendez, évidemment,
08:31un nouveau président de la République,
08:32il va dissoudre l'Assemblée nationale
08:33dans la foulée,
08:34il ne faut pas raconter d'histoire
08:34pour faire élire une majorité
08:36en espérant avoir une majorité
08:38de députés qui soutiennent
08:38sa politique.
08:39Et alors, on fait ce que M. Bayrou
08:42a fait l'année dernière,
08:42on fait ce qu'on appelle
08:43un budget rectificatif
08:44et qui permet, là,
08:46d'avoir un budget clair.
08:47Et après, on est d'accord
08:48sur ce point avec M. Touetti.
08:50J'imagine qu'on ne sera pas d'accord
08:50sur ce budget.
08:51Je m'imagine aussi, oui.
08:52Mais ce que je veux vous dire,
08:53c'est que peut-être que vous aurez...
08:55Enfin, les idées que vous représentez,
08:56vous aurez gagné.
08:57Et dans ce cas-là,
08:57il y aura un budget clair
08:58dans votre direction.
08:59Mais Manuel Bompard...
08:59Et peut-être que c'est moi,
09:00Manuel Bompard...
09:01Les sondages ne vous ont pas échappé.
09:05S'il y a une élection présidentielle,
09:07c'est Jordan Bardella président,
09:08a priori.
09:08Ah bon ?
09:09C'est possible, en tout cas.
09:11C'est possible, oui.
09:12Vous avez vu que le Rassemblement
09:13national est loin devant.
09:14Mais madame, oui.
09:15On ne peut pas faire ça comme ça.
09:17Il y a des délais à respecter.
09:18Non, non, non, non, non, non.
09:19Je vais répondre à la question
09:20sur les sondages, M. Tréa.
09:21C'est vous qui préférez.
09:22Répondez à la question
09:24sur les sondages.
09:24Non, mais juste, madame,
09:25les sondages disent que,
09:26dans l'hypothèse
09:27d'une élection présidentielle
09:28anticipée,
09:29Jean-Luc Mélenchon
09:29ou un candidat
09:30de la France Insoumise
09:31sont qualifiés au second tour
09:32ou aux portes du second tour.
09:34Eh oui, le dernier sondage
09:35à RIS...
09:35En porte, c'est pas dans la maison.
09:37Oui, exactement.
09:38En porte, c'est pas dans la maison.
09:39Le dernier sondage à RIS,
09:40pardon, Jean-Luc Mélenchon
09:40et deuxième ex-éco
09:41avec Édouard Philippe
09:42dont on vient de parler.
09:43Oui, mais donc tout dépend
09:44duquel...
09:44Donc ensuite,
09:45il y a un deuxième tour
09:46dans une élection.
09:47Mais attendez,
09:47moi, je ne suis pas en train
09:47de vous dire,
09:48dans une élection,
09:49nous, on s'est gagné par avance.
09:50Évidemment, ça ne l'est pas.
09:51C'est le principe de la démocratie.
09:52Mais alors, on peut convaincre.
09:53Mais potentiellement,
09:54vous préférez un Jordan Bardella
09:55à l'Élysée
09:56pour clarifier la situation
09:57qu'Emmanuel Macron ?
09:58Mais non, je ne préfère pas,
09:59madame.
09:59Je comprends tout à fait
09:59votre question.
10:00C'est une bonne question.
10:00Mais je pense juste
10:01que cet affrontement-là
10:02entre l'extrême droite
10:04et nous,
10:05il est inéluctable.
10:06Il va arriver.
10:07Vous pensez que ça sera
10:08un deuxième tour Mélenchon
10:09à Jean-Luc Mélenchon ?
10:10Je pense qu'il arrivera.
10:12Je pense qu'il arrivera.
10:12Et cette idée que,
10:14parce qu'on va reporter
10:15cet affrontement,
10:16entre guillemets,
10:17il se présenterait demain
10:18dans des meilleures conditions.
10:20Parce que je sais,
10:20je ne prends personne.
10:22Je sais même que des électeurs
10:23de gauche peuvent se poser
10:24la question.
10:25Est-ce qu'il faut vraiment
10:25censurer parce qu'à la fin,
10:27peut-être que c'est
10:27l'extrême droite qui va gagner.
10:29Je leur dis,
10:29ce n'est pas dans deux ans
10:30que ça sera plus facile.
10:31Évidemment que c'est difficile
10:32de combattre l'extrême droite.
10:35Il y a peut-être des électeurs
10:35de gauche qui peuvent aussi
10:36hésiter à voter
10:37Jean-Luc Mélenchon.
10:38C'est pour ça qu'il faut
10:39les convaincre.
10:42Au début d'une campagne électorale.
10:44Et jusque-là,
10:44vous pouvez quand même
10:45reconnaître un point.
10:46C'est que, globalement,
10:48dans nos campagnes présidentielles
10:49à la France insoumise,
10:50entre les scores auxquels
10:51on est annoncés
10:52au début de la campagne
10:53et le score qu'on réalise
10:54à la fin de la campagne,
10:55il y a souvent des facteurs 2
10:55ou des facteurs 3.
10:57La dernière fois,
10:57on était annoncés à 8% au début.
10:59On a fini à 22% à la fin.
11:00Donc, c'est la preuve
11:01qu'on est capable de convaincre
11:02dans une campagne électorale.
11:03Et moi, j'ai envie d'une campagne
11:04pour convaincre,
11:05y compris que le projet
11:06de l'extrême droite,
11:07puisque c'est la question
11:07que vous me posiez,
11:08est un projet qui est
11:09un projet mauvais,
11:10dangereux pour le pays.
11:11Je veux le montrer.
11:11Mais est-ce qu'on ne joue pas là,
11:13Rocaïa, un jeu dangereux
11:14à manier justement ces élections
11:17en parlant de dissolution,
11:18en parlant de destitution,
11:19de démission d'Emmanuel Macron ?
11:20Est-ce qu'on n'est pas en train
11:21de secouer un peu trop fort
11:23la Ve République ?
11:24Je pense qu'elle a déjà été secouée
11:25déjà dès l'année dernière
11:26avec une dissolution
11:27qui est arrivée de manière inopinée
11:29où, effectivement,
11:29on imaginait déjà
11:30que le Rassemblement National
11:31accéderait à Matignon
11:33et ça ne s'est pas fait
11:34parce qu'il y a eu une campagne.
11:35Donc, ça a permis
11:36de mobiliser les gens.
11:37Mais c'est vrai que la question
11:37qu'on peut se poser
11:38et qu'on peut peut-être
11:39vous posait aussi,
11:40Manuel Bompard,
11:41c'est est-ce qu'il est nécessaire
11:42que ce soit Mélenchon
11:43qui représente votre formation ?
11:45Parce qu'il se présente
11:47effectivement depuis 2012.
11:48Mais est-ce que
11:49ce n'est pas aussi un argument
11:50d'imaginer qu'une autre personne
11:51puisse être le visage
11:52de la France insoumise
11:53pour la prochaine élection présidentielle ?
11:54Sur ce point,
11:55je pense que nous,
11:56et Jean-Luc Mélenchon
11:56lui l'a dit d'ailleurs,
11:57qu'il aspirait à être remplacé.
12:00C'est les termes exacts
12:01qu'il avait employés.
12:03Je pense que ça dépend aussi
12:04à quel moment a lieu
12:05cette élection présidentielle.
12:07Bon, pour 2020.
12:07Mais c'est quelque chose
12:08qui est envisageable.
12:08Mais non, mais les circonstances
12:10de l'élection présidentielle
12:11peuvent permettre de déterminer aussi
12:12qui est le meilleur candidat.
12:13Moi, j'ai toujours dit
12:14avec Franchise,
12:15je n'esquive pas les questions,
12:16que si l'élection présidentielle,
12:17elle devait avoir lieu demain.
12:19Moi, je suis très content
12:19à la France insoumise
12:20de voir qu'il y a
12:21de nouveaux visages,
12:22de nouvelles figures
12:22qui ont émergé.
12:23Mais je pense que
12:24qu'il y a une élection présidentielle
12:25doit avoir lieu demain.
12:26Jean-Luc Mélenchon,
12:26c'est notre meilleur...
12:27Et puis, Jean-Luc Mélenchon,
12:28je vous rappelle
12:29que la dernière fois,
12:30c'est-à-dire en 2022,
12:32il avait dit
12:32maintenant, faites mieux que moi.
12:34Finalement, il est toujours là.
12:35Mais l'un n'empêche pas l'autre.
12:37Non, mais...
12:37Visiblement, si.
12:39C'était pas faisons mieux.
12:41C'est vrai, c'était faites mieux.
12:42Et on essaye.
12:43On s'y en croit.
12:43Oui, j'ai quand même...
12:45Et je trouve qu'on avance
12:46plutôt pas mal
12:46parce que par rapport à il y a 10 ans,
12:48des figures de la France insoumise
12:49qui sont aujourd'hui...
12:50Mais pardon,
12:50on connaît la personnalité.
12:52On voit la personnalité
12:53de Jean-Luc Mélenchon.
12:54J'ai un petit peu du mal à croire
12:55que Jean-Luc Mélenchon
12:56pourrait se mettre en retrait
12:58et faire émerger
13:00une nouvelle figure
13:01d'ici 2027.
13:02C'est un procès d'intention
13:03que vous lui faites.
13:04Il a envie d'y aller, non ?
13:06Mais c'est lui
13:07qui répondra à cette question.
13:08Vous le connaissez bien.
13:09Mais je pense que
13:11Jean-Luc Mélenchon,
13:11on peut lui faire des reproches
13:13comme à tout le monde.
13:14Mais je pense que
13:15ce qu'on ne peut pas lui enlever,
13:16c'est que c'est d'abord
13:16quelqu'un qui se bat
13:17pour des idées,
13:18qui a des convictions
13:19et qui assume ses convictions.
13:20Et je pense,
13:21Jean-Luc Mélenchon,
13:22ses campagnes présidentielles,
13:23il a toujours fait
13:24au service d'un programme.
13:25Il a toujours dit
13:26dans la campagne présidentielle
13:27ne scandez pas mon nom,
13:29ne m'idolâtrez pas moi,
13:31votez pour mon programme.
13:32Bon, moi je m'inscris
13:33avec tous mes amis
13:34de la France insoumise
13:34dans cette même démarche.
13:35Comment vous avez vécu
13:35le récent interview
13:37qu'il a eu récemment
13:38à la télévision,
13:39à la radio ?
13:40Sur France Inter.
13:41Sur France Inter
13:42avec Benjamin Duhamel.
13:44Avec le doigt d'honneur final.
13:45Vous voulez faire un doigt d'honneur
13:46à la fin de l'interview ?
13:47C'est dommage
13:47que vous répétiez ça
13:48parce qu'il y a deux jours
13:49j'étais sur votre plateau
13:50et j'ai déjà dit
13:51que cette information
13:52était inexacte.
13:53Il suffit de regarder
13:54les images quand même.
13:55Non, non.
13:56Justement,
13:57et d'ailleurs j'ai envoyé
13:58pas à votre rédaction
13:59mais à la rédaction
14:00de l'émission précédente
14:00dans laquelle j'étais
14:01une vidéo d'un autre angle
14:02qui montre que
14:03ce n'était pas le cas.
14:05Après je pense que ça ne mérite
14:06peut-être pas
14:06d'en discuter
14:07pendant des heures et des heures
14:08mais là en l'occurrence
14:09tout le monde relaie
14:10une information
14:10qui ne correspond pas
14:11à la réalité.
14:12Je vais vous le dire.
14:12Est-ce que vous ne redoutez pas
14:14que finalement
14:15il y ait une dissolution
14:16de l'Assemblée nationale
14:17parce que
14:18le prochain président
14:19de la République
14:20s'il y a une dissolution
14:21de l'Assemblée nationale
14:22assez tardive
14:23et bien ne pourra pas
14:25finalement
14:26ou même si le président
14:28démissionne avant la fin
14:29de son mandat
14:30ne pourra pas
14:31et bien dissoudre l'Assemblée
14:33parce qu'il y a des délais
14:36à respecter.
14:37Je crois que c'était aussi
14:37l'argument que donnait
14:38Marc Toiti tout à l'heure
14:39et moi je suis d'accord
14:40c'est la raison pour laquelle
14:41je plaide plutôt
14:42pour une élection présidentielle
14:43anticipée.
14:44Je redonne cet argument
14:45c'est parce que
14:45s'il y a une dissolution
14:46de l'Assemblée nationale
14:47personne ne vous permet
14:48de vous garantir
14:49qu'il va y avoir
14:49une situation parlementaire
14:50qui va être différente
14:51et si on est à nouveau
14:52bloqué d'un certain point de vue
14:53alors là cette fois
14:55on s'est enlevé
14:55la possibilité de dissoudre
14:57et si le président
14:58il ne reste plus que le départ
14:59du président de la République
14:59mais si le président
15:00de la République part
15:01et qu'un autre président
15:02est élu
15:03il doit faire avec l'Assemblée
15:04telle qu'elle est
15:04et il ne peut plus dissoudre
15:05pendant un an.
15:10Il y a quelque chose
15:13avec votre raisonnement
15:13Manuel Bompard
15:14que je ne saisis pas tout à fait
15:15vous dites que votre combat
15:17on le comprend très bien
15:18est contre l'extrême droite
15:19et que vous finirez
15:20dans ce duel là
15:21et qu'il ne faut pas attendre
15:22que ce duel
15:22le duel ne sera pas plus simple
15:24dans deux ans
15:25il faut le faire tout de suite.
15:26Ça j'entends
15:27maintenant
15:27vous êtes tout à fait au fait
15:29que vous me direz
15:30c'est des sondages
15:30mais que certains éléments
15:32d'enquête disent
15:32qu'en cas d'un second tour
15:34entre Jean-Luc Mélenchon
15:35ou en tous les cas
15:35la France Insoumise
15:36et le Rassemblement National
15:37le barrage républicain
15:38il y a un risque
15:39se fasse
15:40contre la France Insoumise
15:41et non pas contre
15:41le Rassemblement National
15:42autrement dit
15:43d'autres candidats de gauche
15:44seraient plus à même
15:45de gagner
15:45face à l'extrême droite
15:46comme vous l'appelez
15:47plutôt que vous
15:48plus à même
15:49il y a un risque
15:49avec votre candidature
15:50je ne le crois pas
15:51vous ne le pensez pas
15:52vous balayez complètement ce risque
15:54c'est impossible
15:55que les gens préfèrent voter
15:56pour le Rassemblement National
15:56plutôt que pour la France Insoumise
15:58je précise les choses
15:59d'abord
16:01je veux juste rappeler
16:01que l'année dernière
16:03avant la dissolution
16:04de l'Assemblée Nationale
16:05on avait déjà des débats
16:07sur est-ce que
16:07ce qu'on a appelé
16:08le Front Républicain
16:09existe encore
16:10etc
16:10la vérité c'est que
16:12personne n'en sait rien
16:13parce que la vérité
16:14c'est que cette question là
16:14il n'est possible
16:15d'y répondre qu'au soir
16:16du premier tour
16:17des élections législatives
16:18parce qu'à ce moment là
16:18il y a des gens
16:19qui se disent
16:20oh là
16:20peut-être que la situation
16:22elle est un peu plus grave
16:23que ce que je pensais
16:23et qui se mettent à voter
16:24y compris parfois
16:25c'est vrai pour des candidats
16:26avec qui ils ne partagent pas
16:27certaines idées
16:27parce qu'ils veulent empêcher
16:28l'extrême droite
16:29de s'emparer du pouvoir
16:29et donc les gens qui disent
16:31aujourd'hui en gros
16:31ça ça a existé avant
16:32ça n'existe plus jamais
16:33je ne suis pas d'accord avec eux
16:34et d'ailleurs souvent
16:35on le fait sur la base
16:36pardon je ne veux pas rentrer
16:36dans les détails
16:37mais de sondages
16:38qui sont un peu mensongers
16:38parce que si vous sondez
16:40tout le monde sur ce sujet
16:41évidemment que les électeurs
16:42de l'extrême droite
16:43ils vont vous dire
16:43qu'ils sont contre
16:44le barrage républicain
16:45la question qui se pose
16:46c'est d'abord de sonder
16:47ceux qui sont susceptibles
16:48de le faire
16:49pour savoir s'ils veulent
16:49toujours le faire
16:50et quand vous sondez ces gens là
16:51c'est encore majoritaire
16:52l'idée qu'il faut empêcher
16:54l'extrême droite
16:54de gagner
16:55après pour le reste
17:03soyons clairs
17:04il y a une partie
17:05de l'électorat macroniste
17:06de l'électorat de droite
17:08qui aujourd'hui
17:09on le voit
17:09se polarise
17:10et se rejoint
17:11les idées de l'extrême droite
17:12c'est vrai ça existe
17:13mais ces gens là
17:14ils voteront au deuxième tour
17:15pour l'extrême droite
17:16quel que soit le candidat de gauche
17:18quel que soit le candidat de gauche
17:19et ensuite il y a une partie
17:20qui sont attachées
17:21c'est pas tout à fait
17:22moi ce que je pense
17:23et ensuite il y a une partie
17:25y compris des lecteurs
17:26macronistes ou de droite
17:27qui ont un attachement viscéral
17:29à l'idée que jamais
17:30l'extrême droite
17:30ne doit pouvoir gagner
17:31et eux je pense que
17:32même si ça ne leur fait pas plaisir
17:34à la fin ils préfèrent voter
17:35y compris pour un candidat insoumis
17:37que pour un candidat
17:38de l'extrême droite
17:38Merci Manuel Bompard
17:39Merci à vous
17:40Merci d'être venu sur le plateau
17:41de cette émission
17:42ce soir sur BFM TV
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