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  • il y a 4 semaines
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:0022h28 sur BFM TV, notre invité ce soir c'est Pierre Gattaz, bienvenue, ancien patron du MEDEF.
00:06Vous publiez « Gagnez plus », c'est maintenant, ça donne envie, mais pas sûr que les méthodes que vous proposez fassent l'unanimité.
00:13On va y revenir dans un très court instant, mais juste avant quand même.
00:16L'actualité, ce sont les mots d'Emmanuel Macron, il est en déplacement en Slovénie.
00:20Écoutez sa déclaration, il remonte au front sur la réforme des retraites, qu'on écoute le président de la République.
00:24Le Premier ministre a fait un choix pour apaiser le débat actuel, qui a consisté à proposer le décalage d'une échéance.
00:37Je le dis ici parce que ça n'est ni la brogation ni la suspension. De toute façon, il faudra reposer le débat.
00:43Et je me félicite que le Premier ministre ait souhaité en même temps réouvrir ce débat,
00:49et que plusieurs forces syndicales et patronales aient manifesté leur envie de le reprendre.
00:52Sur ce sujet, les perspectives de référendum sont possibles, encore faut-il qu'on sache sur quoi.
00:58Et donc elles ne pourraient se faire, mais il ne m'appartient pas encore de décider cela, sur un accord qui serait ainsi scellé.
01:05Alors il dit beaucoup de choses Emmanuel Macron, mais d'un mot, est-ce que ces mots du Président vous rassurent,
01:10ou ils ne sont pas de nature plutôt à entretenir un peu le flou autour de cette réforme des retraites et de la suspension ?
01:16– De toute façon, depuis la dissolution, c'est du délire, du délire politique.
01:22Donc on ne sait pas où est-ce qu'on va, on ne sait plus où est-ce qu'on va.
01:25Moi je pense que les réformes de retraite sont absolument fondamentales pour le pays.
01:28L'ensemble des Européens travaillent à 65 ans, 67 ans, 69 ans.
01:32Certains votent, sont en train de passer à 70 ans dans les votes.
01:35Et nous, nous sommes en train de nous poser la question, si vous voulez, devant la risée du monde,
01:39de revenir à 63 ans ou à 62 ans.
01:41Donc je pense que ce problème montre en effet que la France, aujourd'hui, n'est plus pilotée.
01:47On a des élus qui sont hors sol.
01:49Je suis très dur parce que nous, on travaille dans nos entreprises, avec nos salariés.
01:53On fait face aux exportations américaines, aux exportations chinoises.
01:57Il y a eu tous les problèmes de planète, tous les problèmes d'innovation qu'il faut faire.
01:59Et pendant ce temps-là, nos élus, qui n'ont sans doute jamais travaillé,
02:03on ne va pas beaucoup travailler dans le privé.
02:04Ils ne sont pas à la hauteur ?
02:05Mais écoutez, ils ne connaissent pas le privé.
02:08Je me souviens reçus qu'en fait, la plupart des gens, et les plus durs,
02:10sont des gens qui sont souvent des apparatiques de partis,
02:12qui ne vivent que des impôts, que de nos impôts.
02:15Mais là, vous visez qui particulièrement ?
02:16Je vise, si vous voulez, aujourd'hui, les plus vocaux, c'est le bloc de gauche.
02:19Je ne fais pas de politique.
02:20Je me suis bien entendu, je dirais, avec des sociodémocrates à l'époque de François Hollande.
02:25Je ne veux pas faire de politique aujourd'hui.
02:26Mais aujourd'hui, si vous voulez, il y a une crispation sur la taxation et sur la retraite
02:30qui me paraît totalement surréaliste, alors que l'ensemble...
02:33Sauf qu'en l'occurrence, pardonnez-moi, en l'occurrence,
02:36là, c'est Sébastien Lecornu qui vient de la droite, qui tient bon.
02:39On va l'écouter.
02:39Il a répondu deux heures plus tard à Emmanuel Macron.
02:42Il a tenu à remettre les points sur les i.
02:43Oui, il y aura bien une suspension de la réforme des retraites non déplaise au président.
02:48On écoute Sébastien Lecornu.
02:50La suspension, c'est bien la suspension des deux mesures,
02:53et âge et nombre de trimestres.
02:55Je comprends qu'un doute s'empare de Sébastien sur la capacité à aller justement jusqu'à cette partie 3 du PLFSS.
03:04Je souhaite vous dire que le Conseil d'État a été saisi cette nuit d'une lettre rectificative
03:09et qu'un Conseil des ministres aura lieu jeudi matin pour l'adopter.
03:13Monsieur le Président Vallaud, nous ne sommes pas d'accord sur la manière de traiter cette question de la réforme des retraites,
03:19mais j'avais pris un engagement, c'est que le débat puisse avoir lieu.
03:22Il aura lieu comme le veut la démocratie et comme le veut le fonctionnement de l'Assemblée Nationale et du Sénat.
03:28Avant d'entendre votre réaction Pierre Gattas,
03:29jusqu'à ce qu'on explique aux téléspectateurs cette fameuse lettre rectificative,
03:34l'idée globale, je vous vois faire les gros yeux Guillaume Tabard,
03:38c'est de faire en sorte que même si le budget n'est pas voté,
03:42la suspension de la réforme des retraites pourra bien avoir lieu.
03:45C'est pour rassurer la gauche, c'est bien ça.
03:47Une lettre rectificative, si vous voulez, c'est un instrument qui permet de rattraper un projet de loi
03:52dans lequel on a oublié une disposition en quelque sorte, je vous la fais simple.
03:55Et cette disposition, c'est justement ces amendements sur la modification du lâche de départ à la traite,
04:02ou en tous les cas la suspension.
04:04Et donc le gouvernement et ceux qui voteront ce texte s'épargnent.
04:08Le risque de ce qu'on appelle un cavalier législatif,
04:11ce qu'ont soulevé comme Lièvre notamment les Insoumis et le RN,
04:15c'est-à-dire un risque ensuite d'être retoqué par le Conseil constitutionnel.
04:19Mais donc on ne...
04:20Sébastien Lecornu clarifie les choses et lève un éventuel piège
04:25qu'il aurait pu monter pour, j'allais dire, rouler un peu les socialistes.
04:29Avec cette lettre rectificative, la suspension est désormais écrite
04:34et elle s'épargne le risque d'avoir un texte anti-constitutionnel.
04:40Donc on ne lit plus la suspension de la réforme des retraites au vote du budget.
04:44Ce sont deux choses distinctes et la suspension aura bien lieu.
04:46Le vote du budget de la Sécu est vidé de cet élément-là
04:49et il va vivre son parcours parlementaire sans cette histoire d'amendement.
04:55Pierre Gattaz, il a raison de tenir bon Sébastien Lecornu,
04:57au nom de la stabilité, d'aller jusqu'au bout ?
05:00Écoutez, je suis effrayé par ce qu'il se passe
05:03parce que c'est de la politique politicienne,
05:04de la cuisine politicienne la plus horrible.
05:07On perd...
05:08Non, là, pour le coup, c'est la loi.
05:10Mais on perd la vision du pays,
05:12on perd le fait qu'il faut réenchanter le travail,
05:14on perd le fait qu'il faut repartir en croissance,
05:16on perd le fait qu'il faut faire des économies.
05:19Et aujourd'hui, on perd le fait qu'il faut réenchanter le travail
05:21et faire que les gens travaillent plus en gagnant plus, pour gagner plus.
05:24Ce sont ça les messages que j'attends
05:25et que mes pères, je vais voir des paysans,
05:29je vais voir des artisans, des commerçants,
05:31ils disent tous la même chose.
05:32On en a marre, si vous voulez.
05:34Et le degré de nervosité est très élevé.
05:37Et vous savez, en fait,
05:38les Gilets jaunes,
05:39qui étaient le ras-le-bol fiscal,
05:42le canal historique des Gilets jaunes,
05:43moi, je le vois repartir,
05:44mais très très fort.
05:45Les gens en ont marre d'être taxés,
05:47en ont marre d'avoir ce type de débat.
05:50À vous, vous voyez venir un nouveau mouvement des Gilets jaunes ?
05:52Si vous voulez, moi, je pense que
05:53ce qui va être très très long pour nous tous,
05:54si vous voulez,
05:55pour les gens avec qui je parle,
05:56c'est mai 2027.
05:57C'est-à-dire, est-ce qu'on va avoir ce cirque-là
05:59à l'Assemblée,
06:00avec des élus, si vous voulez,
06:02qui jouent leur petite place,
06:03leur petit parti,
06:05de gagner les parts de marché,
06:06de faire du clientélisme,
06:08si vous voulez,
06:09de bas étage ?
06:09Mais pour débloquer une situation,
06:11parce qu'il n'y a pas de majorité, Pierre Gattaz.
06:13Mais si vous voulez, débloquer une majorité,
06:15oui, mais si vous voulez,
06:16ça va durer encore jusqu'en mai 2027,
06:17comme ça.
06:18Donc on va sacrifier la réforme des retraites,
06:20on va perdre encore 18 mois.
06:22Pendant ce temps-là, je vous le dis,
06:23les autres travaillent plus,
06:25les autres retrouvent de la croissance,
06:26les Italiens font leurs réformes
06:28et ont amélioré leurs notes,
06:30les Allemands vont mettre 100 milliards,
06:32150 milliards dans les trucs...
06:34Vous disiez à l'instant,
06:36pendant la pub,
06:36que vous rentriez à peine des États-Unis
06:37et que vous êtes choqués
06:38de voir la différence avec la France.
06:39Oui, parce que si vous voulez,
06:40déjà, ils ont des débats politiques
06:41qui sont très durs,
06:42mais si vous voulez,
06:42il y a des démocrates,
06:43c'est les centres-droites,
06:44on va dire,
06:44et les Républicains,
06:46c'est les droites radicales.
06:47Bon, ils n'ont pas, je dirais,
06:49des gens comme LFI,
06:50si vous voulez,
06:51des extrêmes logistes,
06:52je suis désolé,
06:52mais si vous voulez,
06:53qui détestent l'entreprise,
06:56qui détestent la Russie,
06:57qui détestent le succès,
06:58ne pensez, si vous voulez,
06:59le débat qui a taxé
07:01les locomotives de l'économie,
07:03nos zidanes de l'économie,
07:04je trouve ça insupportable.
07:06Et d'ailleurs,
07:06hier, vous avez fait un forum formidable,
07:07hier, sur BFM TV.
07:08Animé par Maxime Spitek ?
07:09Absolument,
07:10que j'ai suivi pendant deux heures.
07:11Bien sûr, il y avait des commerçants,
07:12des artisans,
07:13des fonctionnaires, etc.
07:15D'abord, ils veulent tous travailler plus
07:16pour gagner plus.
07:17Deuxièmement, ils disent,
07:17mais non, ce n'est pas les riches
07:18qui nous embêtent,
07:19c'est l'administration.
07:20Vous avez l'impression
07:21que les entrepreneurs,
07:22les riches, etc.,
07:23se sont détestés en France ?
07:24Ah mais si vous voulez,
07:24c'est la petite musique,
07:25pas du tout,
07:25parce qu'en fait,
07:26les sondages montrent
07:27que pour 80% des Français,
07:28et les sondages récents,
07:29disent, mais non,
07:29l'entreprise et les maires
07:31sont les deux institutions respectables,
07:33on a de l'estime pour eux,
07:34ils ont des salariés,
07:35ils bossent,
07:36ils bossent et ils créent de la richesse.
07:37C'est ça que les gens
07:38commencent à comprendre
07:39et ils travaillent comme des fous.
07:40Pendant ce temps-là,
07:41vous avez des gens
07:41qui sont des apparatchiks,
07:42souvent de partis,
07:43qui vivent de nos impôts.
07:44Alors bien sûr,
07:45on comprend maintenant la logique.
07:47Ils veulent que les impôts augmentent
07:48pour qu'on puisse continuer,
07:49si vous voulez,
07:49de les payer
07:50et de demander leur administration
07:51ou leur parti.
07:52Je pense qu'effectivement,
07:53nous sommes la risée du monde.
07:54Il faut être clair aujourd'hui.
07:55C'est terrible.
07:56Encore, vendredi dernier,
07:57il y a l'agence de notation
07:58Saint-Lorence-Pours
08:04Non, c'est tellement grave
08:05ce qui est en train de se passer
08:05en France aujourd'hui.
08:06Son communiqué est assez incroyable.
08:08Une crise historique
08:09et surtout,
08:09ce que disait M. Gattaz,
08:10il n'y a pas de perspective.
08:12Et aujourd'hui,
08:12moi, je vois beaucoup
08:13de chefs d'entreprise également
08:13qui me disent
08:14on arrête,
08:15on n'investit plus,
08:16on n'embauche plus,
08:17on perd de l'argent.
08:18Parce qu'évidemment,
08:18en France,
08:18comme on n'a pas de culture économique
08:20ou très faible
08:20ou très politisée,
08:22on monte les entreprises
08:22comme celles du CAC 40.
08:24Tant mieux, évidemment,
08:24celles du CAC 40 est.
08:25Elles font 80% de leurs profits
08:26à l'étranger.
08:27Mais ce n'est pas
08:27ce qui se passe en France.
08:28La plupart des chefs d'entreprise
08:29aujourd'hui en France
08:30souffrent.
08:31On a des records historiques
08:32de faillites d'entreprises.
08:33Donc c'est vrai
08:34qu'il y a ce décalage
08:35et quand on voit encore une fois
08:36le CAFARNA,
08:36mais encore aujourd'hui,
08:37le président dit une chose,
08:38le Premier ministre dit une autre,
08:39on se rend bien
08:40qu'il y a des arrangements
08:41entre amis d'un point de vue
08:42de politique politique.
08:42Qu'est-ce qui s'est passé
08:43d'ailleurs, Guillaume Tabard ?
08:43Qu'est-ce qui s'est passé
08:45pour les perspectives
08:45de l'économie française ?
08:46Qu'est-ce qui s'est passé
08:47au sommet de l'exécutif
08:47aujourd'hui ?
08:48Ce que je trouve significatif
08:49justement dans ce hiatus
08:51on va dire
08:52entre le décalage
08:55rappelé par Emmanuel Macron
08:56et la suspension
08:57rappelée par Sébastien Lecornu
08:59de l'Assemblée,
09:00c'est que finalement,
09:01comme souvent,
09:01finalement,
09:02comme toujours,
09:03Emmanuel Macron aimerait
09:04tenir deux réalités contraires.
09:06Il aimerait dire à la fois
09:07oui, nous avons fait un geste
09:09en direction du PS
09:10pour éviter un blocage,
09:11mais non,
09:12je ne me suis pas renié.
09:14D'où ce mot de décalage
09:15qui m'a dit
09:15vous voyez,
09:16bien sûr,
09:16on a fait un geste
09:17sur les retraites,
09:18mais c'est juste un décalage.
09:19On ne renonce pas
09:20à la réforme.
09:21Le problème,
09:21c'est que,
09:22comme disait Musset,
09:23il faut qu'une porte
09:23soit ouverte ou fermée
09:25et que précédemment,
09:26le décalage,
09:27c'était la proposition
09:27qu'il avait mise sur la table
09:28lorsqu'il avait reçu,
09:29souvenez-vous,
09:30les chefs de partis
09:31et de groupes parlementaires
09:32avant de confirmer
09:34Sébastien Lecornu.
09:34Il avait dit,
09:35voilà,
09:35moi je propose un décalage.
09:37Les partis,
09:37notamment...
09:38Ça a été refusé
09:38par le Parti Socialiste.
09:39Le PS a été ressorti
09:39en disant non
09:40et donc Sébastien Lecornu
09:42avait dit,
09:42bon ben non,
09:43on va jusqu'à la suspension.
09:44Et d'ailleurs,
09:45aujourd'hui,
09:45l'Assemblée,
09:46il dit bien,
09:46oui,
09:47j'ai été plus loin
09:48que le président.
09:49Ça veut dire,
09:49c'est qu'on ne peut pas
09:50tenir les deux la fois.
09:51Et c'est assez
09:52presque comique,
09:53tout à l'heure,
09:53qu'on se dit,
09:53mais finalement,
09:54Sébastien Lecornu
09:55tient bon.
09:57C'est un paradoxe
09:58qu'il ne tient pas bon.
09:59Il confirme
10:00qu'il lâche jusqu'au bout.
10:01Oui,
10:02il lâche jusqu'au bout,
10:03mais il tient bon
10:03face aux coups de pression
10:04de son président.
10:05C'est l'année qu'on aurait aimé
10:06tenir un petit peu
10:07en disant non,
10:07non,
10:07on ne redonce pas
10:08totalement à cette réforme.
10:09Mais on va bien
10:09et la scène d'aujourd'hui,
10:11l'Assemblée,
10:12elle est l'exacte réplique
10:13de celle qu'on a vécue
10:14lors du discours
10:15de la politique générale
10:16de Sébastien Lecornu.
10:17On a un Sébastien Lecornu
10:18qui parle sous le regard
10:20d'Olivier Faure
10:21ou de Boris Vallaud
10:22avec des sommations
10:23de leur part
10:24et qui leur lâche
10:25ce qu'ils demandent.
10:26Boris Vallaud
10:27et Olivier Faure
10:28la semaine dernière
10:28disaient
10:28on veut suspension,
10:30suspension immédiate,
10:31suspension totale.
10:32Pour éviter la censure.
10:33Sébastien Lecornu
10:34a repris ces mots-là.
10:35Aujourd'hui,
10:36il y a du flou
10:38avec cette histoire
10:38d'amendement,
10:39c'est passé clair,
10:39on veut des garanties supplémentaires.
10:41Sébastien Lecornu,
10:42qu'est-ce qu'il fait ?
10:42Il dit
10:42vous voulez des garanties supplémentaires,
10:43très bien,
10:44je vous les donne.
10:45Et on n'est encore
10:46qu'au début
10:46de ce débat budgétaire
10:47et ce qui est à redouter,
10:49c'est que
10:49puisque le débat budgétaire
10:51il va durer
10:51jusqu'à la fin du mois de décembre
10:52puisque le vote final
10:53c'est autour du 17 ou 18 décembre
10:55c'est qu'on voit bien
10:56que les socialistes
10:58qui ont compris
10:59qu'ils tenaient le sort
11:00du gouvernement
11:00entre leurs mains
11:01et bien à chaque fois
11:02en rajoutent un peu plus.
11:03On va demander un petit peu plus.
11:04Avec la lettre rectificative
11:05peut-être qu'il essaie
11:07justement de mettre
11:07une digue
11:08qui lui permettra
11:09d'éviter
11:09cette surenchère permanente
11:11des socialistes
11:12qui évidemment sont sortis
11:13sur la fiscalité.
11:14Jusqu'à Régatas,
11:14vous publiez ce livre
11:15je le disais
11:16donc Gagnez plus
11:17c'est maintenant
11:17vous concrètement
11:18vous proposez d'augmenter
11:20notre pouvoir d'achat de 30%
11:21à 10 ans
11:23sur une échéance de 10 ans.
11:25Alors comment vous faites ?
11:26Ça rejoint le débat.
11:27En fait il y a trois parties
11:28il y a faire des économies
11:29d'un côté
11:29et retrouver de la croissance.
11:31Je reviens sur le truc
11:32le plus positif
11:33c'est retrouver de la croissance.
11:34Comment on retrouve de la croissance ?
11:36On prend tous les défis
11:36les crises aujourd'hui
11:38la planète
11:38le réchauffement climatique
11:39il faut se réarmer
11:41la santé etc.
11:42Et vous transformez
11:43ces craintes
11:44de nos jeunes principalement
11:45en innovation
11:46en recherche
11:47et en filière
11:49du futur.
11:50Vous avez cinq grandes filières
11:51je les ai citées
11:52il y a tout ce qui est militaire
11:53tout ce qui est planète
11:54tout ce qui est santé
11:55tout ce qui est
11:55intelligence artificielle
11:56tout ce qui est ville nouvelle
11:57tout ça
11:57ça peut retrouver
11:58on peut refaire recréer des start-up
12:00on peut recréer des filières
12:01Mais vous vous dites
12:01ça passe par plus de travail
12:03il faut travailler plus
12:03est-ce que c'est pas un peu
12:04un contre-courant
12:05avec ce qui est en train de se passer
12:06aujourd'hui ?
12:06Les français sont en train de dire
12:07on ne veut pas travailler plus
12:08on ne veut pas travailler plus
12:09Non à votre forum
12:09que j'ai bien écouté
12:11les gens sont prêts
12:11à travailler plus
12:12mais pour gagner plus
12:13par exemple
12:14je propose comme mesure numéro 1
12:15de passer des 37 heures
12:17par semaine moyenne
12:18que nous travaillons
12:19aujourd'hui en France
12:20à 40 heures
12:21ça fait plus 8%
12:22de salaire net
12:22plus 8% de salaire net
12:24Et les français sont prêts
12:25à travailler 40 heures par semaine ?
12:26Certains oui
12:26alors pas tous
12:27je fais ça à la carte
12:28c'est-à-dire qu'il faut
12:29remonter à 40 heures
12:30en disant vous voulez gagner
12:31plus 8%
12:32ça va faire une demi-heure
12:33par jour
12:33c'est pas quand même pas terrible
12:34mais à la fin du mois
12:35vous aurez 8% net de plus
12:36et puis ensuite
12:37je défiscalise complètement
12:38les heures supplémentaires
12:39à partir de 40 ans
12:40pour que le travail paye
12:41et moi ce que j'entends
12:42de mes salariés
12:43des paysans
12:44de tout le monde
12:44de tous les gens
12:45que je vois
12:46ils me disent
12:46le travail ne paye pas assez
12:47les chauffeurs-taxis
12:48que je prends régulièrement
12:49me disent
12:49mais j'en ai marre
12:50mon beau-frère
12:51est devant la télévision
12:51il gagne plus que moi
12:52au chômage
12:53mais si vous voulez
12:54c'est ça
12:54il faut que le travail paye
12:55donc pour que le travail paye
12:58il faut travailler un peu plus
12:59il faut que ça paye
12:59j'étais contre
13:00les deux jours de Pérou
13:01travailler non payé
13:03c'est complètement contre
13:03après les heures supplémentaires
13:05je les augmente
13:07ensuite il y a le modèle social
13:08ça c'était le deuxième chapitre
13:10le modèle social français
13:11il est formidable
13:12c'est un modèle antisocial
13:13il crée 20% de jeunes
13:15au chômage
13:16les Suisses sont à 2%
13:18de jeunes au chômage
13:19les Allemands c'est 3%
13:20nous c'est 20%
13:21derrière de la délinquance
13:22tous les problèmes qu'on connait
13:23et alors comment on casse ça alors ?
13:24et bien on casse ça
13:25en disant
13:26c'est un modèle social
13:26qui doit être à peu près
13:28harmonisé avec l'Europe
13:29c'est à dire par exemple
13:30là sur en chômage
13:31on a 18 mois
13:32non dégressifs
13:32au minimum
13:33pour les chômeurs
13:34en Europe
13:35c'est 12 mois
13:36donc on resserre la vis
13:37sur l'assurance chômage
13:38vous resserrez un peu la vis
13:38mais pour que les gens se remuent
13:40pour travailler
13:41il faut ré-enchaîter le travail
13:42et vous dites aussi
13:42pardon
13:43puisque c'est l'actualité
13:44il faut reporter le départ
13:45de l'âge de la retraite
13:46à 67 ans
13:47mais oui
13:47mais les Français
13:48ça pardon
13:49ils n'en veulent pas
13:50c'est tout ce qui est en train
13:51de se passer en ce moment
13:51si vous ré-enchaîter le travail
13:53si vous dites qu'en fait
13:54je mets de côté bien sûr
13:56les travaux pénibles
13:57les carrières longues
13:58le bâtiment etc
13:59où là ils ont le droit
14:00de partir à retraite
14:01plutôt bien évidemment
14:02tout ce qui est carrières pénibles
14:04mais c'est pas 50%
14:05c'est 25%
14:06et moi je dis qu'en effet
14:07chaque fois que vous décalez d'un an
14:08vous gagnez 20 milliards
14:10par an
14:10et par année gagné
14:11si vous décalez à 67 ans
14:13ce qui est à peu près
14:14la moyenne européenne
14:15je ne le fais pas demain matin
14:15je le fais en 5 ans
14:16c'est la moyenne européenne aujourd'hui
14:18on va être plus fort
14:19nous les petits Gaulois
14:20les petits Français
14:21on va être plus forts
14:22à travailler à 62 ans
14:23et de demander du pouvoir d'achat
14:25de demander tout
14:25mais non les gars
14:26il faut que vous disiez
14:27vous avez un modèle social
14:28qui est très généreux aujourd'hui
14:29on travaille moins
14:30on travaille 37 heures par semaine
14:31on a 18 mois de chômage
14:33et on part à la retraite
14:33à 63 ans
14:34mais vous allez rester au SMIC
14:36toute votre vie
14:36vos enfants auront une chance
14:39forte d'être au chômage
14:41et surtout
14:41l'ascenseur social
14:42ne marchera pas
14:43parce que vous aurez
14:43une couche de charge sociale
14:45et patronale sur la tête
14:46oui mais alors pardon
14:47Marc-Catier
14:48est-ce que c'est réaliste ?
14:49oui mais est-ce que c'est réaliste ?
14:51le problème c'est que
14:52comme il y a
14:53encore une fois
14:53il y a très peu
14:54ou une très mauvaise culture
14:55économique en France
14:56donc c'est ça qui ne colle pas
14:57mais justement
14:58je veux une question
14:58à vous poser
14:59parce que vous êtes
14:59ancien patron du MEDEF
15:00moi aujourd'hui
15:01je suis très surpris
15:02de l'attitude du MEDEF
15:04c'est-à-dire que
15:05vous auriez été combattif
15:06à l'époque
15:06c'était contre François Hollande
15:07mais aujourd'hui
15:08on n'a pas trop l'impression
15:10d'avoir des vraies propositions
15:11d'être vraiment combattif
15:12est-ce que ce n'est pas décevant
15:14pour vous
15:14qu'il y avait été en certain temps
15:15le MEDEF ?
15:15je vais défendre Patrick Martin
15:16je vais défendre le MEDEF
15:16parce que je pense
15:17qu'il faut un travail formidable
15:18et je pense que
15:18dans un moment de crise
15:19de crise aiguë
15:21comme l'on connaît
15:21politique etc
15:22c'est très compliqué
15:23c'est très difficile
15:24quand par exemple le MEDEF
15:24a fait standing ovation
15:25à Bruno Le Maire
15:27alors qu'il allait partir
15:28quelques jours
15:29quelques semaines plus tard
15:30est-ce que c'était normal ça ?
15:31alors que c'est quand même
15:32lui qui a augmenté
15:33cette dette de toute façon
15:34ayontée
15:34avec une croissance
15:35qui n'était pas là
15:35le MEDEF c'est une grande famille
15:36il y a beaucoup de gens
15:37on est au combat
15:39je peux vous le dire
15:40je sais que Patrick Martin
15:41est très inquiet
15:42c'est pas contre lui
15:43mais c'est au sens là
15:44il y a beaucoup d'entreprises
15:45qui quittent le MEDEF aujourd'hui
15:46je te montre
15:46mais non je crois pas
15:47c'est une famille formidable
15:48qui bosse
15:49et je crois qu'au contraire
15:50il faut qu'on soit tous renforcés
15:51et qu'on chasse en meute
15:52vous voyez moi mon rêve
15:53c'est d'avoir une alliance
15:54des forces vives
15:55une armée des forces vives
15:56parce qu'aujourd'hui
15:57face je dirais
15:58à cette péripétie politique
16:01politicienne
16:01de base des tâches
16:02que l'on vit
16:0310 fois par jour
16:04sur les réseaux sociaux
16:05c'est quand même
16:06très très dur aujourd'hui
16:07et bien je pense
16:08que tous les artisans
16:10les commerçants
16:10les patrons
16:12petits, moyens et grands
16:13leurs salariés
16:13parce que moi
16:14j'ai beaucoup de salariés
16:15qui me disent
16:15monsieur Quettas
16:15ça va aller
16:16vous n'êtes pas inquiet
16:17etc.
16:17ils sont très peurs
16:18nos salariés
16:18de la croissance zéro
16:20ils ont très peur
16:20qu'on licencie
16:21ils ont très peur
16:21que ça ne bouge pas
16:22pendant 18 mois
16:23comme ça
16:24donc ils sont avec nous
16:25ça fait 25 millions
16:26de personnes
16:26qui en ont marre
16:28c'est ça qu'il faut dire
16:28mais on ne vous entend pas
16:29et bien moi
16:30je le dis ce soir
16:31et je le dis ce soir
16:32et je suis en train
16:33de réfléchir
16:33avec d'autres personnes
16:34y compris Alexandre Jardin
16:36d'ailleurs Légeux
16:36que je connais bien
16:37fondateur du mouvement Légeux
16:38qu'on a reçu sur ce plateau
16:39qui en a aussi
16:40on est tous sur ce problème
16:42c'est qu'il faut
16:42que la France qui travaille
16:43se mette en face
16:45de la France
16:46qui profite
16:46et qui taxe
16:47parce que c'est ça le problème
16:48c'est ça que je veux dire
16:49vous avez deux mondes
16:52aujourd'hui en France
16:52ceux qui taxent tout le temps
16:54et ceux qui bossent
16:54alors justement Pierre Gattaz
16:55vous avez vu
16:56que les députés
16:56de la commission des finances
16:57aujourd'hui ont rejeté
16:58la plupart des mesures
17:00de justice fiscale
17:01la taxe Zuckman
17:02elle est écartée
17:02est-ce que vous êtes soulagé ?
17:04je suis soulagé bien sûr
17:05parce que c'est hérétique
17:07la taxe Zuckman
17:08vous avez la moitié
17:09des ETI françaises
17:10qui font plus de 100 millions
17:10ou 100 millions d'euros
17:11ce sont des gens
17:12qui ont investi
17:13tous les ans
17:1492% de leurs résultats
17:15dans leur boîte
17:16je les connais
17:16ce sont des industriels
17:17ce sont des familles industrielles
17:19etc
17:19et les gens pensent
17:21qu'ils ont des yachts
17:21qu'ils ont des chalets
17:22à la montagne
17:22qu'ils ont 5
17:23mais ils ont tout
17:24leur patrimoine
17:25dans l'entreprise
17:26ça fait soit 50 ans
17:27qu'ils investissent
17:28donc ces gars-là
17:29qui vont payer 2 millions
17:30à taxe Zuckman
17:31sur 100 millions
17:31de patrimoine
17:32mais ils deviennent fous
17:33c'est leur résultat
17:34mais il faut quand même
17:35un effort
17:35des personnes les plus riches
17:37des patrons
17:39des grandes entreprises
17:39moi je suis totalement
17:41à l'inverse
17:41je pense que
17:42pour réenchanter la France
17:43pour réindustrialiser
17:44il faut attirer du monde
17:46il faut faire comme les Italiens
17:47comme les Suisses
17:48comme ceux qui ont réussi
17:49c'est d'avoir une fiscalité
17:52attractive
17:52de motivation
17:53vous vous rendez compte
17:54qu'il y a plein de jeunes
17:55qui partent aujourd'hui
17:56parce qu'il n'y a pas
17:57de vision sur la France
17:57parce qu'on ne pense
17:58qu'à taxer
17:59qu'à travailler moins
18:00etc
18:00donc ils partent aux Etats-Unis
18:01j'en connais plein
18:02qui veulent partir
18:03il faut les réenchanter
18:04il faut leur dire
18:05la fiscalité
18:06sera incitative
18:08elle ne sera pas punitive
18:09et aujourd'hui
18:10vous avez la petite musique
18:11de la fiscalité punitive
18:12donc je dis
18:12surtout on ne touche pas
18:14à cette fiscalité
18:15on l'améliore encore
18:16et on la stabilise
18:17donc on ne taxe pas
18:18les plus riches
18:18mais si vous voulez
18:19non
18:20il ne faut pas les taxer
18:21il faut les causer
18:22mais pourtant il y a une demande
18:23de justice fiscale
18:24vous l'entendez aussi
18:24mais c'est idiot
18:25non hier soir
18:26je n'ai pas entendu ça
18:26votre panel de français
18:28ils payent quand même des impôts
18:30il faut être
18:30le gros problème
18:32que nous avons aujourd'hui
18:33en France
18:33c'est que nous sommes
18:33numéro 1 du monde
18:34des impôts
18:35c'est-à-dire que
18:35tous les autres pays
18:36par rapport à nous
18:37nous on est un enfer fiscal
18:38nous sommes des paradis fiscaux
18:39entre guillemets
18:39donc tous les pays au monde
18:41aujourd'hui
18:41on réduit cette fiscalité
18:42après effectivement
18:43peut-être une plus grande justice
18:44ça c'est un autre principe
18:45mais le fait de vouloir
18:46encore augmenter cette fiscalité
18:47de facto va casser
18:48l'activité économique
18:49et donc ce qu'on apprend
18:50en première année d'économie
18:51si vous voulez
18:51c'est que vous allez
18:52réduire la chaîte fiscale
18:53donc on va ponctionner
18:54plus de déficit
18:55une dernière question
18:56je ne sais pas si vous avez vu
18:59ce que dit Bruno Retailleau
19:00dans le Figaro
19:01ça vient de sortir
19:02d'une façon ou d'une autre
19:03le retour aux urnes
19:04pardon s'imposera
19:05ce sera alors au président
19:06de décider comment
19:07dissolution, démission
19:08ou référendum
19:09c'est la sortie de crise
19:11c'est ça ?
19:11qu'est-ce qu'il faut faire
19:12selon vous ?
19:13il y a trois options
19:13je ne sais pas
19:14je voudrais qu'on supprime
19:15la souffrance
19:16de ceux qui bossent
19:17dans le pays
19:18et je mets nos salariés avec
19:19devant cette incertitude terrible
19:21mais ça passe par ça ou pas ?
19:22écoutez si ça passe
19:23par une dissolution
19:23et si ça passe par un changement
19:25je dirais
19:26de présence de la république
19:27moi je vais vous dire
19:27on veut de la stabilité
19:29on veut de la stabilité
19:30et on veut surtout
19:31alors par contre
19:31on veut des gens
19:32qui prennent le pouvoir
19:33et qui comprennent
19:34que l'avenir
19:35c'est l'entreprise
19:36c'est le travail
19:37et c'est l'économie sociale
19:39quelque part
19:40il faut réenchanter
19:41je reviens là-dessus
19:41il faut retrouver une harmonie
19:43aujourd'hui en ce moment
19:44on vous met les riches
19:45contre les pauvres
19:45on vous met les vieux
19:46contre les jeunes
19:47on vous met les différentes religions
19:49les unes les unes contre les autres
19:50mais c'est délirant
19:51c'est délirant
19:52il faut retrouver une concorde
19:53une harmonie générale
19:55autour d'un projet
19:56une vision à 10 ans du pays
19:57et on a tout pour plaire
19:59on a tout pour réussir
20:00donc moi j'attends
20:01ce discours de quelqu'un
20:02je pensais que ça aurait été
20:03Macron en 2017
20:04et voire en 2022
20:05j'attendais ce discours
20:06mais vous êtes déçu
20:07mais je suis déçu
20:08parce qu'il n'a pas géré les dépenses
20:09dans tous les ménages
20:11dans toutes les entreprises
20:11vous gérez des recettes
20:12et vous gérez vos dépenses
20:14il a géré
20:15le chiffre d'affaires
20:16très bien
20:16Tchouz France
20:17et encore c'est très anglo-saxon
20:18mais on n'a pas géré
20:20les dépenses en France
20:21c'est ça qui est dingue
20:22et on se retrouve
20:22avec un niveau de dépense
20:23en disant
20:23le libéralisme ça ne marche pas
20:24mais si ça marche
20:25dans tous les pays du monde
20:26ça marche
20:26merci beaucoup
20:28Pierre Gattaz
20:28vous êtes passé nous voir
20:29gagner plus
20:30c'est maintenant
20:30c'est votre livre
20:31qui vient de sortir
20:32merci à vous
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