Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 mois
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Et on commence avec vous Marc Toiti, un patron, rebonsoir, qui répond à BFM Grand Soir.
00:08C'est Éric Larchevêque qui répond à Manès Nadel.
00:12Manès Nadel, il était sur notre plateau, enfin pas sur notre plateau d'ailleurs,
00:15il était à distance, étudiant, pour parler sur notre antenne des blocages.
00:21Et voilà ce qu'il a dit, donc, c'était jeudi soir.
00:24Un problème dans ce pays, il y en a un.
00:25Le premier, c'est l'accumulation de richesses insupportables par toute une partie de la population
00:31qui justement fait qu'on n'a plus l'argent, qu'on ne va plus chercher l'argent,
00:36en tout cas où il est, pour financer l'État, les services publics.
00:38Et ça, si on n'arrive pas à le régler démocratiquement, honnêtement,
00:41je pense qu'il n'y a plus qu'un seul moyen pour le régler, c'est dans la rue et comment.
00:46Et donc, un patron lui répond Marc Toiti.
00:49Oui, c'est incroyable déjà d'entendre ça, j'ai mal aux oreilles.
00:53Jean-Marc, il n'a pas réagi, tu n'as pas réagi ?
00:54Vous voyez, j'ai réagi là.
00:56Oui, non, mais excusez-moi, je ne t'étais pas là.
00:59Oula !
01:00Heureusement que vous n'étiez pas là ce soir.
01:03Alors, vous pouvez vous lâcher ce soir, Marc Toiti.
01:05Non, mais c'est vrai, quand je vois des jeunes comme ça, je me souviens comment j'étais jeune.
01:09Enfin, je les ai toujours, mais si vous voulez, oui, un petit peu moins, mais quand même,
01:14j'avais envie de m'en sortir.
01:15Moi, dans ma CTHLM, je me suis dit, mais je vais réussir à m'en sortir.
01:17Vous voyez, c'est-à-dire, les riches, entre guillemets, ils me donnaient envie.
01:20Vous voyez ce que je veux dire ? Aujourd'hui, on a envie de les faire quitter la France.
01:24C'est peut-être parce qu'il n'a pas vécu dans une CTHLM.
01:26Ah ben voilà, c'est ce que j'allais dire, effectivement.
01:28Donc forcément, c'est ce qui est un petit peu dommageable.
01:30Mais bon, ce n'est pas grave.
01:31Parce qu'il ne connaît pas la réalité.
01:33C'est ça la difficulté.
01:35Je pense qu'il n'y a rien de plus beau, justement, que de la réussite.
01:38Et aujourd'hui, alors ce n'était pas mon libre à réussite, je ne sais pas,
01:40peut-être on va d'abord écouter le patron, je crois.
01:42Alors, c'est intéressant ce que vous disiez, donc je ne voulais pas vous interrompre.
01:45Non, mais c'est vrai que dans la vie, il n'y a pas plus beau, justement, que de s'en sortir.
01:51C'est-à-dire de se dire, voilà, je vais me donner, je vais travailler.
01:54Mais malheureusement, on n'a plus cette valeur travail.
01:56C'est-à-dire que, voilà, aujourd'hui, et c'est vrai que quand on a un taux de chômage dans les CTHLM,
02:00donc le taux de chômage de moins de 25 ans de 60 %,
02:02c'est plus dur que peut-être à mon époque de s'en sortir.
02:04Mais pourtant, on a augmenté les dépenses publiques, etc.
02:07Et ça n'a pas fonctionné.
02:08Alors, regardez la réponse.
02:09Donc, c'est ce qui est incroyable.
02:10Au lieu de valoriser, justement, les success stories, il n'y en a pas beaucoup en France, les success stories.
02:14Il y en a un petit peu, voilà, effectivement, ce chef d'entreprise.
02:17Notamment, donc, ce chef d'entreprise qui répond directement à ce témoignage sur notre antenne.
02:22Je suis dans la liste des 500, celle éditée par Challenge, en tout cas,
02:26et je fais donc visiblement partie de ton problème.
02:28Qu'est-ce qu'il dit d'autre ?
02:30Je détiens un pourcentage de Ledger, etc.
02:32Comme toi, je m'intéresse à la France et à son avenir.
02:34J'aimerais que tu m'expliques plus précisément en quoi j'ai fait une accumulation insupportable d'argent
02:39et surtout ce que je devrais concrètement faire pour ne plus être un parasite qui empêche l'État de se financer.
02:44En plus, ce qui est incroyable, c'est que, bon, alors là, je ne sais pas, le petit jeune, je ne sais pas de bref,
02:48je ne sais pas d'où il vient, mais par contre, on a des économistes, a priori sérieux, si vous voulez,
02:52qui nous disent ça, qui nous disent aujourd'hui, on va créer une taxe sur le patrimoine.
02:56Et qu'est-ce qu'ils disent ?
02:56En fait, là, on a l'exemple d'un patron qui est actionnaire d'une entreprise.
03:02Et donc, la valeur des actions a augmenté, si vous voulez, avec le temps.
03:05Mais il ne les a pas vendues, ses actions.
03:06Donc, il n'a pas récupéré cet argent.
03:09Demain, le cours des actions peut baisser.
03:11Sauf que si, effectivement, ce qu'on veut aujourd'hui, c'est créer une taxe,
03:13y compris sur les actions, même si on ne les a pas vendues.
03:16Donc, sur un capital potentiel, un gain potentiel.
03:19Vous voyez, donc, c'est du B.A.B.
03:20que certaines personnes n'arrivent pas à comprendre, à la rigueur.
03:24Mais quand on voit M. Coquerel, on a vu la souffrance la semaine dernière,
03:26ou M. Zuckman, ou M. Piketty, des gens plutôt intelligents, vous voyez ce que je veux dire,
03:31faire semblant de ne pas comprendre, parce qu'ils ont évidemment compris.
03:34Ils veulent nous faire croire qu'on va mettre une taxe et on va solutionner tous les problèmes.
03:37C'est ça, pour moi, qui est scandaleux, sachant qu'en plus, ça ne va pas ramener grand-chose.
03:41Et après, il y a un gros problème.
03:42C'est que toutes ces personnes qui ont fait des success stories, tant mieux à eux, bravo à eux,
03:48ils vont évidemment quitter la France.
03:50Pour vous, c'est sûr ?
03:51Ça serait le seul pays qui ferait ça, de toute façon.
03:53Et surtout, ça va à contresens de l'histoire.
03:56Aujourd'hui, tous les pays dans le monde ont réduit la pression fiscale.
04:00Tous les pays qui s'en sortent.
04:01Et alors, nous, les Français, nous sommes numéro un du monde du poids des prélèvements obligatoires par rapport au PIB.
04:07C'est-à-dire que, par rapport à nous, tous les autres pays sont des paradis fiscaux.
04:10Parce que nous, on est numéro un.
04:11Parce que nous, on est un enfer fiscal.
04:13Donc, c'est facile.
04:14Donc, à partir de là, je ne comprends pas qu'on veuille encore augmenter les impôts.
04:18C'est ce que disait Einstein.
04:19Vous savez, c'est quoi la définition de la folie ?
04:21C'est qu'en fait, on refait la même chose en permanence en pensant que le résultat sera différent.
04:25Ça fait des années en France qu'on augmente les impôts.
04:28On sait très bien que ça ne fonctionne pas.
04:29Le dernier qu'il a fait, il était là tout à l'heure, c'était effectivement François Hollande.
04:33Pas lui, mais bon, il était son ministre.
04:35C'est sympa, mais c'était sous la direction de François Hollande.
04:37Et c'est vrai que François Hollande a dit, on veut augmenter les impôts, puis on va récupérer de l'argent.
04:40Erreur de débutant qu'on apprend en première année d'économie, si vous voulez.
04:43C'est-à-dire que quand vous augmentez les impôts, vous cassez l'activité économique.
04:47Donc, vous réduisez l'assiette fiscale.
04:49Donc, vous ponctionnez plus, mais sur un gâteau plus petit.
04:51Donc, à la fin, vous avez moins de recettes fiscales.
04:53Oui, c'est du B.A.B.
04:54Et c'est ça qui est particulièrement dangereux.
04:56Et moi, juste, dernier point, je veux aujourd'hui qu'on félicite encore une fois tous nos chefs d'entreprise.
05:01Parce que là, on montre effectivement des exemples.
05:03Mais il y a beaucoup de chefs, la plupart des chefs d'entreprise en France, ils ont du mal à joindre les deux bouts.
05:07Rendez-vous compte qu'on atteint aujourd'hui des sommets historiques de faillite d'entreprise.
05:11Ça veut dire que ces chefs d'entreprise ont énormément de difficultés.
05:14On les jette comme ça, on jette le propre sur eux, c'est inadmissible.
05:17Et c'est ça qui peut me paraître très dangereux.
05:19Ce qui est incroyable dans cette affaire, c'est Éric Larchevêque qui vous avait appelé après cette émission.
05:25Il fait partie de ce courant de créateurs d'entreprises dans le digital qui ont créé des belles affaires.
05:30Notamment, il y en a une autre à laquelle je pense, par exemple, c'est Mistral, qui est le numéro un de l'intelligence artificielle.
05:37Plus fort en France, il vient de faire une augmentation de capital importante.
05:42Il est valorisé en la valorisation boursière de son affaire et dépasse les 14 milliards actuellement.
05:49Il va donc être imposé par la taxe Zutman de 2% au-delà de 100 millions de son patrimoine.
05:56Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il n'a pas un euro, il ne gagne pas un sou.
06:00Il n'a pas un sou de profit actuellement, il n'en gagnera pas.
06:03Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il ne peut pas payer un euro de l'impôt qu'on va lui demander.
06:08Qu'est-ce qu'il va faire ? Il va vendre des actions.
06:10Il a 10 à 15% du capital de son affaire, donc il va en perdre le contrôle.
06:14Ou alors il va vendre complètement l'affaire à des entrepreneurs américains.
06:18Apple est sur les rangs.
06:19Vous avez vu que le MEDEF, Patrick Martin, il n'y aura pas une manifestation au sens d'une mobilisation dans la rue.
06:25Mais il dit que si jamais on touche aux entreprises, il y aura une sorte de mobilisation des patrons.
06:30Je vous en parlais tout à l'heure. Je crois qu'il fait remonter ce qui revient de la base très fortement.
06:35C'est que si le gouvernement ne fait pas un effort pour diminuer les dépenses sociales et publiques de ce pays,
06:44ils n'accepteront en aucun cas une augmentation de la fiscalité de production, parce que ce n'était pas possible.
06:49Il y a un petit problème aussi, parce que l'année dernière, à la REF, justement, à la réunion du MEDEF à Paris,
06:54ils ont fait une standing ovation à Bruno Le Maire.
06:56C'est lui qui a fortement augmenté la dépense publique, qui n'a pas supprimé l'impôt de production.
07:01Cette année, pareil, ils ont reçu M. Lombard, ils l'ont applaudi chaudement, etc.
07:04Donc il y a deux poids, deux mesures. Il faut savoir ce qu'on veut.
07:07C'est-à-dire qu'aujourd'hui, effectivement, on a à la tête de la France, et c'était déjà le cas avant,
07:10des personnes qui ne veulent pas baisser la dépense publique,
07:12qui veulent augmenter les impôts.
07:14Donc j'ai envie de dire que ce n'est pas trop tôt.
07:16Effectivement, Jean-Marc l'a bien dit.
07:17Là, il fait, en fait, le problème que nous avons, c'est que, comme toutes les grandes organisations,
07:22ils sont un petit peu dans un mouvement de parisianisme.
07:25Ils ne sont pas proches de la base.
07:26Ils ne se rendent pas compte qu'aujourd'hui, les chefs d'entreprise sont complètement exempts.
07:29– Vous exagérez, Marc.
07:31– Moi, il m'a beaucoup déçu, dernièrement, justement.
07:33Et aujourd'hui, il se réveille. Tant mieux.
07:35– La semaine dernière, j'étais à Montpellier, à un rassemblement de patrons.
07:39Il y avait énormément de patrons de la région Occitanie.
07:43Patrick Martin était là.
07:44Je peux vous dire qu'il a bien entendu ce qu'il leur disait.
07:46S'il dit ça ce week-end, c'est aussi parce que…
07:48– Il a remonté.
07:49– Je vais vous donner un scoop.
07:52C'est-à-dire, en fait, Patrick Martin, que je connais très bien,
07:54il m'a demandé, effectivement, de venir,
07:55c'était après BFM, d'ailleurs, une émission, il y a quelques mois, au mois de juin,
07:58de venir intervenir à la REF, qui a eu lieu à Roland-Garros.
08:01On m'a dit, Marc, on a besoin de toi.
08:02Il faut que tu nous renouies les ménages, etc.
08:04Il faut que tu me donnais les solutions, etc., pour sortir la France de l'ornière.
08:08– Écoute, c'était le 28 août, donc ça ne m'arrangeait pas.
08:10– Bon, je dis, d'accord, je vais venir quand même.
08:13– Quelle responsabilité, Marc-Potty ?
08:14– Donc, j'appelle le 27 août, parce que je ne me rappelais plus de l'horaire exactement.
08:18Je dis, voilà, à quelle heure je viens demain ?
08:19– Ah ben non, mais on vous a déprogrammé.
08:23C'est bizarre, sans me prévenir.
08:25C'est ce que je veux dire.
08:25Donc, voilà, peut-être qu'il y a eu un petit coup de fil quelque part.
08:28– Non, mais franchement, le ton a changé.
08:30– Non, mais voilà, ce que je veux dire, c'est que ça, ce n'est pas beau.
08:33Donc, il faut aujourd'hui, moi, je vois les chefs d'entreprise tous les jours.
08:37Je traverse la France, je les vois tous les jours.
08:38Je peux vous dire qu'ils sont vraiment aujourd'hui dans une situation catastrophique.
08:41Il faut leur donner une vision, un horizon.
08:44Est-ce que si jamais demain, on augmente les impôts sur les entreprises,
08:47ça sera simplement une catastrophe ?
08:48– Pour reprendre la conversation qu'on a vu tout à l'heure,
08:51le patronat, il ne se contentera pas qu'on réduise le train de vie
08:54des anciens ministres ou des anciens premiers ministres.
08:56– C'est ridicule, c'est évident.
08:58– Mais là, on touche au modèle social, au modèle socio-économique,
09:03au modèle de redistribution.
09:04– On touche même le problème, en réalité, si on va tout au fond de l'affaire,
09:07à ce moment-là, c'est la démocratie.
09:09Parce qu'il y a plus de gens qui vont être impactés et mécontents
09:11du fait qu'on baisse les dépenses publiques
09:12que de gens qui ne sont impactés et qui vont être mécontents
09:14si on augmente les impôts sur les entreprises.
09:16– Sous-titrage Société Radio-Canada
09:16– Sous-titrage Société Radio-Canada
09:16– Sous-titrage Société Radio-Canada
09:16– Sous-titrage Société Radio-Canada
09:17– Sous-titrage Société Radio-Canada
09:18– Sous-titrage Société Radio-Canada
09:18– Sous-titrage Société Radio-Canada
09:19– Sous-titrage Société Radio-Canada
09:19– Sous-titrage Société Radio-Canada
09:20– Sous-titrage Société Radio-Canada
09:20– Sous-titrage Société Radio-Canada
09:22– Sous-titrage Société Radio-Canada
09:22– Sous-titrage Société Radio-Canada
09:23– Sous-titrage Société Radio-Canada
09:23– Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations

29:50
À suivre