- il y a 3 mois
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00À faire entrer, Pierre Jouvet, merci d'avoir accepté notre invitation tardive, député européen, Parti Socialiste.
00:08Donc vous allez y aller jeudi matin, je crois, mais ça ne servira pas à grand-chose.
00:13Si, c'est un rendez-vous de courtoisie républicaine. Le Premier ministre invite les responsables politiques.
00:20Nous irons le voir pour partager aussi nos orientations, nos solutions, lui donner nos désaccords.
00:26Et sur le fond et sur la méthode. Parce qu'il y a une question de méthode qui est posée dans ce qu'a amené François Bayrou.
00:32Il aurait pu discuter un budget. Il aurait pu, pendant le mois qui vient de s'écouler, et pendant tout le mois de septembre, essayer de discuter.
00:40C'est ce qu'il essaye de faire en ce moment.
00:41Sauf qu'il a posé une question qui est une question de confiance, de confiance dans la politique qu'il a menée et qu'il conduit,
00:47et dans la confiance qu'il veut proposer sur l'orientation budgétaire.
00:52Donc nous ne pouvons pas partager. Et il est évident, Olivier Faure l'a rappelé il y a quelques heures sur votre plateau,
00:57cette décision est irrévocable.
00:59Mais maintenant, il faut se tourner vers la suite et trouver des solutions.
01:02Et je crois qu'on est là pour réfléchir aussi à la façon dont on peut trouver des solutions.
01:06Comment trouver des solutions, justement ?
01:08Peut-être qu'on peut écouter Marine Tondelier, quand même.
01:10Là-dessus, elle vous lance un appel, Marine Tondelier.
01:13Ce soir, elle appelle à une grande réunion de toute la gauche.
01:16On écoute la patronne d'Europe Écologie.
01:18Je donne rendez-vous à toutes ces personnes, qu'elles soient politiques ou de la société civile ou des experts, etc.
01:25Jeudi, j'en parlais encore tout à l'heure avec Lucie Casté, on s'est dit que jeudi,
01:29ça nous laisse le temps un peu de préparer avec les uns les autres,
01:30il fallait qu'on se retrouve, qu'on se mette dans une pièce et qu'on prépare la suite.
01:35Tous les scénarios qui peuvent arriver après le 8.
01:37Qu'il y ait une dissolution, qu'il y ait une nomination de quelqu'un plutôt de la gauche et des écologistes
01:42ou de quelqu'un d'autre, une destitution aussi.
01:46Il y aura ceux qui viennent.
01:47Moi, j'invite tout le monde, je ne fais pas d'exclusives.
01:49Je pense que c'est fini l'heure des exclusives et que ce jeu-là est une impasse pour tout le monde.
01:54Qu'est-ce que vous lui répondez à Marine Tondelier ? Vous irez à cette réunion ?
01:57Écoutez...
01:59Non, mais c'est une vraie question.
02:01Oui, mais c'est une vraie question.
02:02Mais on se parle tous les jours avec Marine Tondelier.
02:04Enfin voilà, il y a un moment...
02:05Alors justement, vous étiez au courant que cette réunion se préparait ?
02:08On va arrêter de faire semblant, puisque vous avez eu beaucoup de commentaires sur la classe politique.
02:13Ce que je peux comprendre, elle ne donne pas toujours une belle image.
02:17Au Parti Socialiste, on a une orientation qui a été donnée clairement ce week-end.
02:21On dit à la fois...
02:22On a fait des propositions à la fois sur le budget et surtout...
02:25Je vais y revenir parce que c'était le débat précédent avant que j'arrive sur votre plateau.
02:29Surtout sur la méthode.
02:31Nous, on dit une chose simple.
02:32Il n'y a pas de majorité.
02:34Il n'y en aura pas plus demain.
02:36Le sondage qui a été fait hier pour le journal La Tribune dimanche le démontre.
02:40Même s'il y avait une dissolution, il n'y aurait pas plus de majorité.
02:43En termes de nouvelles, les élections législatives, peut-être qu'on peut voir le tableau.
02:46C'est le RN et UDR d'Éric Ciotti qui arriveraient en première position avec un peu plus de 31% des voix, suivi de la gauche.
02:53Même avec une alliance de tous les partis de gauche, dont LFI, vous seriez à 23%.
02:58Donc, aujourd'hui, on doit sortir de cette situation de blocage.
03:02La Ve République a été habituée aux faits majoritaires.
03:04Bruno Jeudy, le rappelé, a juste raison.
03:07Ce fait majoritaire n'existe plus.
03:09Pourquoi ?
03:09Parce que vous avez déjà une tripartition de la vie politique qui est totalement installée aujourd'hui dans le pays
03:13et qu'aujourd'hui, vous avez une assemblée dans laquelle on ne fait pas fonctionner le parlementarisme.
03:18Nous disons, nous, et c'est l'offre que nous mettons sur la table,
03:22si le président de la République décide de nommer un ou une première ministre de gauche à Matignon,
03:27nous nous engageons à ne pas utiliser le 49-3.
03:30Qu'est-ce que ça veut dire ?
03:31Ça veut dire que nous laisserons le débat parlementaire se faire,
03:34que nous laisserons les débats se mettre en œuvre
03:36et qu'ensuite, ce sont les choix démocratiques des Français
03:39qui auront voté et qui ont voté à l'Assemblée nationale pour cette Assemblée nationale
03:43qui seront dictés.
03:45Ça, c'est une démocratie mature.
03:47C'est une démocratie qui existe en même temps.
03:48Et vous espérez que le bloc central macroniste, dans ce cas-là, ne vous censure pas ?
03:52Eh bien oui, parce qu'en fait, nous disons une chose simple au bloc central.
03:55Le bloc central appelle matin, midi et soir à la responsabilité de chacune et de chacun.
04:00Mais moi, j'appelle à leur responsabilité.
04:02Enfin, ils ont mis le pays dans la situation de blocage politique dans laquelle nous nous trouvons.
04:07Ce n'est pas moi qui ai appuyé sur le bouton de la dissolution.
04:09Les Français ont voté, ils ont voté, ils ont fait des choix et des orientations politiques
04:14sans majorité absolue, mais avec des choix d'orientation qui sont des choix d'orientation
04:18qu'ils donnent aujourd'hui.
04:19Jean-Marc Silvestre.
04:20Vous avez un démarthmétique, vous la connaissez.
04:23Pour que ça puisse fonctionner, un éventuel gouvernement avec Olivier Faure à la tête,
04:29ça veut dire qu'il faudrait qu'en gros, des écologistes jusqu'au LR,
04:33puisque c'est plein de groupes pas très fournis quand même,
04:39qui se réunissent derrière Olivier Faure.
04:41Vous croyez que c'est crédible, ça ?
04:42Ce que je crois crédible, c'est que nous ferons des propositions.
04:46Le gouvernement fait des propositions à l'Assemblée Nationale.
04:49Si l'Assemblée Nationale travaille, qu'on laisse travailler l'Assemblée
04:52sans bloquer le travail parlementaire, donc sans faire usage du 49-3,
04:56ensuite, il y a un débat parlementaire, il y a des compromis parlementaires.
04:59Je suis député européen, vous l'avez rappelé.
05:01On fonctionne comme ça tous les jours au Parlement européen.
05:03Moi, je ne suis pas d'accord avec Mme von der Leyen.
05:05Vous avez des lignes rouges qui, d'emblée, vous devez les abandonner.
05:08Eh bien, vous mettez des lignes rouges, vous les fixez,
05:11et ensuite, c'est la négociation parlementaire.
05:13C'est ce qui se passe dans toutes les démocraties parlementaires.
05:15Mais ce que les lignes rouges de chacun des partis se croisent complètement,
05:18c'est-à-dire qu'il y a des moments où, en réalité, vous ne pouvez même pas négocier
05:20puisque votre ligne rouge, à vous, sera l'impératif du parti d'en face.
05:24Donc, à partir de là, comment est-ce que vous pouvez...
05:26Je comprends tout à fait votre logique, mais on se trouve dans une situation
05:28où les propositions des uns sont l'inverse, l'exact inverse des propositions des autres.
05:32Les uns veulent réduire la dépense publique, vous vous direz que c'est de la casse sociale.
05:35Non, non, puisque d'ailleurs, nous avons fait des propositions...
05:38La droite vous dira, mais non, c'est du matraquage fiscal.
05:41En réalité, personne n'est d'accord.
05:42Regardez, M. Barnier est tombé au bout de quelques semaines.
05:47M. Bayrou va tomber au bout de quelques mois.
05:50On a un président de la République qui essaye, coûte que coûte,
05:52de maintenir sa politique alors qu'il n'a plus de majorité.
05:56Nous le disons aujourd'hui pour la stabilité du pays,
05:59pour la stabilité des marchés, vous en parlez de manière régulière.
06:02Qu'est-ce que les marchés détestent le plus ?
06:13L'instabilité politique.
06:14À quel moment est-ce que le spread et à quel moment est-ce que les taux d'intérêt
06:18augmentent de manière forte ?
06:20Le 10 juin au matin de 2024 ?
06:22Attendez, arrêtons-nous un instant sur cette hypothèse.
06:25Arrêtons-nous un instant sur cette hypothèse.
06:27Donc, un gouvernement mené par un Premier ministre de gauche,
06:31Olivier Faure en l'occurrence qui se porte candidat,
06:35et vous renonceriez, à gauche on renoncerait à utiliser le 49.3
06:39en espérant trouver comme ça des compromis.
06:41Est-ce que c'est un scénario possible, Jean-Marc Sylvestre ?
06:43C'est totalement utopique.
06:45C'est totalement utopique, même par rapport à tout ce que vous venez d'expliquer.
06:48Parce que le débat auquel vous vous livrez
06:50n'est pas celui sur lequel on vous a convoqué, si j'ose dire.
06:55Le débat, c'est de savoir si on est d'accord,
06:58s'il y a dans ce pays, au niveau de l'élite politique,
07:01au niveau de l'élite et de l'opinion publique,
07:03on est d'accord sur un diagnostic.
07:05Le diagnostic, il est partagé pratiquement par tout le monde.
07:08Le Premier ministre nous a fait des grands développements.
07:12Mais pas les solutions, Jean-Marc Sylvestre ?
07:13Vous en convenez ?
07:15Comment ? Mais il faut discuter après.
07:16Mais pas les solutions.
07:17Mais il n'y a pas qu'une voie.
07:19Même sur le diagnostic, vous n'êtes pas d'accord.
07:21Vous n'êtes pas d'accord même sur le diagnostic.
07:23Sur le diagnostic des 44 milliards ?
07:25Je vous le confirme.
07:26Vous n'êtes pas d'accord sur le diagnostic des 44 milliards ?
07:28Et vous n'êtes pas d'accord sur le diagnostic
07:32de l'aspect un peu catastrophique du surendettement français.
07:37Vous êtes partisan d'une économie de la demande.
07:40Vous êtes pour une relance de la demande.
07:43Pour relancer de l'argent.
07:44Pour relancer de la croissance aussi.
07:46Voyez-moi, il y en a.
07:47Allez le chercher à la caisse départ.
07:48Vous verrez qu'il y a du pouvoir d'achat.
07:50Ce n'est pas la peine de mobiliser.
07:51Mais il y a du pouvoir d'achat pour qui ?
07:53Pour ceux qui ont délivré de la caisse départ.
07:55Mais d'accord, mais il y a des millions de Français
07:56qui n'ont plus rien.
07:58Aujourd'hui, la relance économique que nous proposons
08:00aussi sur les 19 milliards d'euros de relance que nous proposons,
08:03c'est aussi une relance pour la croissance.
08:05Vous avez 50% de la croissance qui est faite
08:08et qui est constituée par la consommation des ménages.
08:11Si vous avez un point de croissance supplémentaire,
08:13c'est 15 milliards d'euros qui tombent dans les caisses de l'État.
08:15Je ne veux pas casser l'ambiance,
08:16mais quand vous augmentez la consommation de 100 euros,
08:19il y a à peu près de la moitié qui sont des importations.
08:22Ça n'a pas profité, effectivement, d'un plan de relance d'investissement public.
08:26C'est ça que vous en prouvez plus.
08:27Mais en partie, la consommation, tout comme l'investissement public,
08:31moi je parle d'un plan de relance global.
08:33Peut-être qu'on peut regarder...
08:34Si vous augmentez les impôts, vous restez tout cassé.
08:36C'est très dangereux pour la crédibilité du plan.
08:39Peut-être qu'on peut regarder le contre-budget
08:42que vous proposez, vous, au Parti socialiste.
08:45Parmi les points les plus marquants,
08:48on va avoir cette petite liste.
08:50Le retour à la retraite à 62 ans.
08:53Alors, ce n'est pas celui-là.
08:55Il y avait une liste plus précise, mais ce n'est pas grave.
08:57Un retour à la retraite à 62 ans,
08:59une relance comme en 80 ans de 19,2 milliards d'euros,
09:03une taxe Zuckmann, c'est-à-dire une taxe sur les très hauts revenus,
09:07et 27 milliards d'euros de charges en plus.
09:09Ce n'est pas sur les très hauts revenus, sur le patrimoine.
09:10Pour les entreprises sur le patrimoine, pardonnez-moi.
09:15C'est moitié moins que le projet proposé par François Bayrou.
09:20Oui.
09:22150 milliards d'euros d'économie.
09:24Est-ce que ça suffit ?
09:25Oui.
09:25Aujourd'hui, l'effort qui est demandé à la France
09:28pour rétablir sa trajectoire,
09:30parce que le sujet, ce n'est pas simplement un chiffre, un instant T.
09:33La question, c'est une trajectoire qu'on fixe dans le temps.
09:36Ce que demande notamment la Commission européenne,
09:38si on s'en tient à ces niveaux-là,
09:39c'est un effort sur une trajectoire budgétaire
09:42qui va à 150 milliards d'euros en 5 ans.
09:46150 milliards d'euros en 5 ans,
09:48c'est un effort entre 20 et 25 milliards d'euros d'économie par an.
09:52Vous, vous voulez aller à 2032, c'est pas un peu loin ?
09:55Vous perdez en crédibilité sur votre plan ?
09:56Non, parce que je crois à la fois que,
09:59et sur la relance, et sur la relance économique par l'investissement,
10:02et sur la croissance, et sur la capacité aussi
10:05que nous aurons à retrouver des marges de manœuvre,
10:07nous pouvons accélérer ce plan.
10:08Vous avez vu ce qu'a dit le président de la Cour des comptes,
10:10Pierre Moscovici ?
10:11Il dit qu'il faut revenir sur la trajectoire de François Bayrou,
10:13c'est-à-dire celle de 2029.
10:15La vôtre, elle n'est pas tenable, en gros.
10:16D'accord, mais elle n'est pas tenable.
10:20Pierre Moscovici dit qu'elle n'est pas tenable.
10:21L'OFCE dit qu'elle est tenable.
10:24La Commission européenne dit qu'elle peut être acceptable.
10:27Je veux bien, mais il y a un moment, en fait,
10:28tout ça est une question de choix politique.
10:30La Commission européenne a plutôt dit 2029.
10:31La Commission européenne, vous avez raison,
10:33dit fin 2029, début 2030.
10:35Non, mais on n'a pas le temps, excusez-moi de vous couper,
10:38mais c'est vrai qu'on n'a pas le temps.
10:39C'est-à-dire que là, aujourd'hui, par exemple,
10:40je n'avais pas vu ça, mais effectivement,
10:42vous voulez augmenter les charges de 27 milliards sur les entreprises.
10:45Il y a un problème.
10:45Vous avez 15 milliards d'euros sur la taxe d'Ukman.
10:48C'est-à-dire 2% du patrimoine des 1.800 familles
10:51qui ont plus de 100 euros.
10:53Vous croyez qu'elles vont rester en France ?
10:54Mais vous savez qu'elles vont payer ?
10:55Puisque le dispositif de l'exit taxe,
10:57c'est qu'elles ne partiront pas.
10:58C'est un fusil à un coût, globalement.
11:00Attendez, Marc Poitier, elle est au bout de votre programme.
11:01Non, mais le gros problème, c'est que...
11:03J'entends, effectivement, on s'est tentant, etc.
11:06On n'a plus le temps.
11:07Regardez ce qui s'est passé depuis une semaine.
11:09L'augmentation des taux d'intérêt, déjà,
11:10ça va nous coûter 5 à 10 milliards d'euros.
11:12Mais à cause de quoi, Marc Poitier ?
11:14À cause de quoi ?
11:15Du manque de crédibilité politique.
11:16Du manque de crédibilité.
11:17Donc je ne veux pas être méchant avec vous.
11:19Votre point, il n'est pas crédible.
11:20Non, mais c'est que clairement...
11:21Mais les marchés n'ont pas augmenté les taux
11:23avec la présentation du projet du Parti de France.
11:25Non, mais ce sera encore pire.
11:27La relance de 81 s'est finie avec 83.
11:31Il y a un plan de rigueur.
11:32Il y a un chiffre qu'il faudrait que BFM montre.
11:35Je vous enverrai le graphique, si vous voulez.
11:37Il est public.
11:38Quand les gouvernements socialistes successifs
11:40ont eu des responsabilités,
11:43qui a baissé la dette dans ce pays ?
11:45Qui ?
11:46Quels sont les gouvernements qui ont baissé
11:48les déficits en France ?
11:51Lionel Jospin et François Hollande.
11:53Est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est faux ?
11:54Il y en a d'autres qui ont baissé.
11:56Sous Lionel Jospin, en fait, il y en a d'autres qui ont baissé.
11:57Non, Lionel Jospin, c'était la cagnotte.
11:59La dette entre 2005 et 2007,
12:01elle baisse la crise des subprimes.
12:06La procédure pour déficit excessif avant le Covid.
12:11Juste avant le Covid, on sort de la procédure.
12:13Qui sont notamment des effets du redressement.
12:15Rappelez-vous, parce que je pense que ça a d'ailleurs
12:17coûté très cher à François Hollande
12:18sur son incapacité à se représenter,
12:21sur la trajectoire de réduction de la dette
12:23qui a été mise en oeuvre.
12:24Début 2020, on sort de la procédure.
12:27Mais vous vous souvenez pourquoi ?
12:28C'est parce qu'il n'avait plus le choix.
12:29Il y avait effectivement cette pression,
12:30les taux d'intérêt commençaient à très fortement augmenter.
12:32Donc, il a dû faire machiner.
12:34Le souci, c'est qu'on est en train d'avoir là.
12:35Donc, c'est ça, le vrai enjeu.
12:36C'est qu'il faut, aujourd'hui, encore une fois,
12:38retrouver cette crédibilité et cette confiance.
12:40On est en train d'avoir en ce moment
12:41la discussion économique, macroéconomique et financière
12:44que devrait avoir l'Assemblée nationale.
12:45En réalité, le constat...
12:46Et même plus que ça, je vais vous dire.
12:47Qu'une élection présidentielle devrait avoir.
12:50Oui, ça, je suis d'accord.
12:50Et que l'élection présidentielle dernière n'a pas eu...
12:53Le fait est que...
12:54Peu importe, admettons que vos propos et que vos mesures
12:56soient bonnes et justes.
12:57Le fait est que les deux tiers de l'Assemblée
12:59sont contre vos propositions.
13:01Comme les deux tiers de l'Assemblée
13:02sont contre les propositions de l'Assemblée nationale,
13:04comme les deux tiers de l'Assemblée
13:04sont contre les propos de la Macronie
13:07et les solutions de la Macronie.
13:08Non, pas les deux tiers.
13:08C'est un barrage à trois.
13:09Parce que typiquement, si vous prenez la taxe Juckman,
13:11il n'y a pas les deux tiers de l'Assemblée
13:13qui ont été contre,
13:14puisque la taxe Juckman a été adoptée
13:16à l'Assemblée nationale.
13:17Donc non, ce n'est pas le cas.
13:18Sur le retour de la retraite à 72 ans,
13:19il n'y a pas les...
13:21Oui, mais vous avez la navette parlementaire.
13:23C'est-à-dire que c'est l'expression du débat parlementaire.
13:26Vous voteriez cela avec le Rassemblement nationale ?
13:28Ça fera partie du débat, bien sûr.
13:30Et avec quelle majorité vous pensez gouverner honnêtement ?
13:33Je vais vous poser une question,
13:33parce que vous l'avez dit,
13:35que vous souhaitiez être très clair et très transparent.
13:37Et je vous en remercie
13:38parce que c'est vrai que ce n'est pas toujours évident
13:40de tout saisir.
13:44Dissolution, ce n'est pas une hypothèse complètement loufoque.
13:47Est-ce que dès le premier tour,
13:49il y a une espèce de NFP,
13:51Nouveau Front Populaire, BIS, numéro 2 ?
13:53Ou est-ce que vous attendez le second tour
13:55pour vous allier avec, par exemple, la France insoumise ?
13:59Est-ce que ça, c'est une question qu'on s'est posée
14:00et sur laquelle on a tranché au PS ?
14:03Oui, c'est une question qu'on se pose
14:04et qu'on nous pose de manière tellement quotidienne
14:07que j'ai l'impression que c'est...
14:08Alors, quelle est la réponse, alors ?
14:09Ce n'est pas très clair.
14:10C'est la septième fois à laquelle...
14:11Mais je vous en prie, tout ça est normal.
14:15Nous, ce que nous disons,
14:15c'est que s'il y a un risque du Rassemblement national
14:18dans un certain nombre de circonscriptions,
14:21nous ferons des alliances avec toute la gauche
14:24pour éviter la victoire de l'extrême droite.
14:25Premier tour ou second tour ?
14:26Premier tour.
14:27Alors, s'il y a un risque de victoire de l'extrême droite
14:30dans un certain nombre de circonscriptions,
14:32j'ai déjà dit une chose simple.
14:34Mon souhait, c'est d'arriver à constituer
14:37l'arc de Rassemblement de la gauche
14:39qui va de François Ruffin à Raphaël Glucksmann
14:43en passant par les écologistes,
14:45les communistes et les socialistes.
14:47Or, elle est fille.
14:48Je l'ai dit de manière très claire,
14:50je n'ai aucun problème pour le redire.
14:52Mais ce que je dis aussi,
14:53c'est que s'il y a un risque
14:54que l'extrême droite gagne dans ce pays,
14:58alors je souhaite que l'ensemble des forces de gauche,
15:00LFI compris, se rassemblent.
15:03Parce que j'ai entendu aussi tout à l'heure
15:04Manuel Bompard sur le plateau de BFM
15:06et sur des solutions, notamment sur le fond,
15:08d'un point de vue économique.
15:09Je vois qu'en vérité, malgré les discours un peu forts
15:12qui peuvent être tenus,
15:14il dit exactement ce que nous avons proposé dans notre plan.
15:18Alors, il peut toujours dire
15:18on ne va pas assez ci, pas assez là, pas assez loin.
15:21Mais en vérité, il en partage la quasi-intégralité.
15:26Et vous pouvez faire sans LFI ?
15:27Mais je crois qu'aujourd'hui,
15:29c'est les Français qui trancheront.
15:31Nous verrons.
15:31Et ce débat, me semble-t-il,
15:33est de toute façon prématuré.
15:34Je ne crois pas à l'hypothèse de la dissolution
15:36comme je ne crois pas à l'hypothèse de la destitution.
15:38Je pense qu'elle ne serait pas bonne pour le pays,
15:40que les Français ne le veulent pas.
15:42Et moi, ce que je dis,
15:43c'est que le Président de la République
15:44doit prendre ses responsabilités
15:47et assumer le résultat des urnes de juillet 2024.
15:51en nommant un Premier ministre de gauche.
15:52Est-ce que ça, c'est une possibilité réelle ?
15:55Est-ce qu'Emmanuel Macron, Bruno Jeudy,
15:57peut prendre la décision,
15:58le 9 septembre,
16:00de nommer un Premier ministre de gauche ?
16:01Alors, il n'a pas voulu le faire
16:03pendant l'été 2024.
16:06Souvenez-vous des 91 jours
16:08qui se sont écoulés
16:09pendant lesquels
16:09M. Jouvet et ses amis,
16:12ainsi que M. Bompard et ses amis,
16:13ainsi que Mme Tondelier,
16:14sont allés...
16:17Il y a eu les Jeux Olympiques.
16:18Enfin, après, pendant un mois,
16:20après, on a eu quand même
16:21les consultations.
16:22C'était avant les Jeux Olympiques.
16:23Oui, mais également après.
16:25Je me souviens très, très bien
16:26de la deuxième quinzaine d'août.
16:28Il a été un peu traumatisé.
16:3081 jours.
16:3081 jours pour désigner,
16:32finalement, Michel Barnier.
16:33Il n'y avait pas de vacances, là.
16:35Et ensuite,
16:3610 jours pour nommer M. Bayrou
16:38après la chute de M. Barnier.
16:40Qu'est-ce qu'on peut en conclure ?
16:41D'abord, un,
16:42c'est que les deux fois,
16:42il ne s'est pas tourné vers la gauche.
16:44Il n'a pas voulu nommer.
16:45Il a consulté M. Cazeneuve.
16:47C'est la seule personnalité de gauche
16:48qui l'ait consultée,
16:49en tous les cas,
16:50dans une perspective éventuelle
16:51de le nommer,
16:52même si ce n'est pas allé
16:53très, très loin dans la discussion.
16:55Et aujourd'hui,
16:56rien ne dit qu'il a changé d'avis.
16:59Alors après...
17:00Donc, plutôt non.
17:01C'est plutôt non.
17:02Mais c'est vrai que là,
17:04il va devoir chercher un successeur
17:06à M. Bayrou.
17:08Moi, je ne crois pas
17:09qu'on soit encore
17:09dans une crise de régime.
17:10Je pense qu'on est dans
17:11une crise politique majeure,
17:12mais on n'est pas dans
17:12une crise de régime
17:13puisqu'il lui reste la possibilité
17:14de nommer un Premier ministre.
17:16Donc, la situation
17:16n'est pas bloquée.
17:17Alors, justement...
17:18Maintenant,
17:19est-ce qu'il se tournera
17:20vers M. Jouvet et ses amis,
17:23un gouvernement fort ?
17:24Moi, je pense qu'un gouvernement fort,
17:25aujourd'hui,
17:26tomberait presque immédiatement.
17:27Donc, ça paraît compliqué.
17:29La France Insoumise, d'ailleurs,
17:30a déjà dit
17:31qu'elle censurerait
17:32un gouvernement socialiste.
17:35Ce n'était pas si clair tout à l'heure
17:36dans les propos de M. Brompard.
17:37C'était plutôt très clair
17:38du côté de Mathilde Panot
17:40ce matin, en tout cas.
17:40Oui, mais ça va vite.
17:41Il faut qu'il se mette d'accord,
17:42peut-être.
17:42Mais la tendance
17:43n'est pas très positive.
17:45Samy Sfaxi,
17:46on va faire le jeu du casting
17:48parce qu'il évolue
17:49et il y a des nouveaux noms
17:49qui entrent
17:50dans les pistes possibles.
17:52C'est vrai qu'on retrouve
17:53souvent les mêmes.
17:54Mais oui, je vous ai préparé
17:55une petite surprise.
17:56Deux, trois surprises, Bruno.
17:57Ah, d'accord.
17:59Sébastien Lecornu,
18:00son surprise,
18:00il est en tête.
18:01Bien sûr,
18:03des sondages absolument.
18:04fidèles parmi les fidèles
18:06du chef de l'État.
18:06Même s'il dit ce soir
18:07d'ailleurs qu'il n'est pas
18:08candidat à Matignon.
18:09Mais bon,
18:09tout le monde dit ça.
18:10Donc, cette information-là
18:11tombe un peu à l'eau.
18:13Catherine Vautrin,
18:14ministre de la Santé.
18:15Toujours.
18:15Toujours.
18:16Mais un peu chouchou
18:17du président aussi.
18:18Elle a même plutôt
18:19gagné du terrain,
18:19à mon avis.
18:20Oui, avec la gestion
18:21du projet de loi
18:22sur la fin de vie.
18:23La piste Catherine Vautrin.
18:25En tout cas,
18:25elle a plus de corps
18:27que l'année dernière
18:30à la même époque.
18:31Elle a marqué des points,
18:31en tout cas.
18:32Gérald Darmanin,
18:33Bruno,
18:33le garde des Sceaux,
18:34d'ailleurs qui a tendu
18:35hier la main
18:36lors de son discours
18:37de rentrée,
18:37à vous les socialistes
18:38et aux républicains.
18:39Pourquoi pas ?
18:40Et puis qui est allé
18:40à Brégançon.
18:41Et il est allé à Brégançon
18:42cet été rencontrer le chef de...
18:44Je pense que vous pourriez
18:44même le mettre devant...
18:46Peut-être, absolument.
18:48Mais on n'en est pas encore
18:48à la surprise, Bruno.
18:49Bernard Cazeneuve,
18:50bon, il revient également
18:51sur la table assez souvent
18:52même si on n'y croit pas
18:53vraiment.
18:54Et puis alors la surprise,
18:55ça pourrait être
18:56Éric Lombard,
18:57le ministre de l'économie
18:58et des finances.
18:59C'est un peu
19:00l'outsider idéal.
19:01Qui est de gauche, d'ailleurs.
19:02Le chef de l'État.
19:03Il vient de la gauche.
19:04Je crois qu'on est socialiste.
19:05J'allais dire...
19:06Proche d'Olivier Faure.
19:07Il vient de la gauche.
19:08Mais il y a beaucoup de gens
19:09qui viennent de la gauche.
19:10Il vient de la société civile.
19:12C'est un des fondateurs
19:13du groupe des Gracques.
19:14Oui.
19:14Connu, en tant que fois.
19:16Qui regrettent
19:16de définir une politique économique
19:18de marché
19:19mais de gauche.
19:21Bon, en tout cas...
19:21Et puis c'est vrai
19:21que c'est lui
19:22qui a quand même débloqué
19:23pour le budget 2025.
19:25Donc, il coche pas mal de cas.
19:27J'aurais peut-être pas censuré
19:28d'ailleurs par les socialistes.
19:30Peut-être, M. Jouet,
19:30vous nous direz votre avis.
19:32Il a cette étiquette aussi
19:33un peu techno,
19:34un peu le genre cassoult
19:35du gouvernement aujourd'hui.
19:37Et il a pris,
19:38c'est pas important,
19:38il a pris ses distances
19:40avec François Barrioux
19:41quand même sur la question
19:42de la dette,
19:43de la crise financière.
19:44Voilà ce qu'il disait
19:45au MEDEF
19:46la semaine dernière.
19:47Je ne crois pas
19:48à la crise financière.
19:49Le pays est riche.
19:50Le pays se développe.
19:51Le pays est géré.
19:52Il est tenu.
19:53Et les entreprises de France
19:54font le travail.
19:55Je vois Marc Toiti déjà
19:56qui est bonnit sur sa chaise.
19:57C'est le déni de réalité permanente.
20:01Il a également ajouté Marc,
20:04nous sommes sur les marchés
20:05très régulièrement
20:05avec la direction générale
20:06du Trésor
20:07et nous n'avons aucune difficulté
20:08à financer notre économie.
20:10Et alors en plus,
20:11nous c'est une ambition politique, Bruno.
20:12Donc ça pourrait être...
20:13Dans le cas où Emmanuel Macron
20:17ne nomme pas
20:18un Premier ministre de gauche,
20:19est-ce que ça peut être
20:20la moins pire des solutions
20:21pour vous ?
20:22Je ne sais pas.
20:23Vous y avez réfléchi quand même ?
20:27La question c'est la politique
20:29qui est menée.
20:30Est-ce que vous savez,
20:30moi j'entends beaucoup de gens
20:31qui sont venus un jour
20:32de la gauche...
20:33Il va mener une politique de gauche ?
20:35Vous dites...
20:36D'accord, mais excusez-moi,
20:38Éric Lombard,
20:38il a mené quelle politique de gauche ?
20:40Depuis qu'il est ministre,
20:42je ne juge pas,
20:43moi je ne le juge pas
20:44dans son passé,
20:45je ne juge pas sur ce qu'il a écrit,
20:46je n'ai pas de problème
20:47avec les gens,
20:48comme je n'ai pas de problème
20:48avec M. Bayrou,
20:49j'ai eu qu'une difficulté.
20:51Il augmente quand même
20:52les dépenses publiques
20:53et il augmente aussi les impôts,
20:54donc c'est quand même
20:54un peu de gauche.
20:55Tout dépend de comment
20:56vous définissez
20:57une politique de gauche.
20:58Si une politique de gauche
20:59c'est de continuer
20:59de distribuer de l'argent
21:00dans un modèle social
21:02à fonds perdus
21:03et des dépenses publiques
21:04pour des services publics
21:06qui ne fonctionnent pas,
21:06mais ça c'est une caricature.
21:08Non, je n'ai pas une caricature.
21:09Non, mais si,
21:09c'est une caricature.
21:11Dispenser de l'argent public
21:12pour des services publics
21:12qui ne fonctionnent pas,
21:14allez dire ça aux agents
21:14du service public
21:15qui tous les jours se battent
21:17pour que les services publics se battent.
21:18Regardez la rente scolaire,
21:18regardez les hôpitaux,
21:20ça n'est pas une caricature.
21:21Oui, mais pourquoi ?
21:22Parce que les hôpitaux
21:23et l'éducation nationale
21:25ont été désorganisés.
21:26Oui, tout à fait,
21:27vous avez raison.
21:27Mais pas des choix politiques.
21:29Mais ne dites pas
21:29que c'est une caricature.
21:30Ne traitez pas comme ça.
21:31Si, si, parce qu'aujourd'hui,
21:32ce qu'on voit
21:33de manière très claire,
21:35et nous, nous nous prononcerons
21:36sur les orientations politiques.
21:38Parce que vous me posiez
21:38la question de quelle majorité ?
21:40Vous mettiez sur votre liste
21:41présentée à l'instant
21:43Gérald Darmanin,
21:44ministre depuis 8 ans
21:45de tous les gouvernements
21:46de M. Macron,
21:47responsable de tout ce qui s'est passé
21:49depuis 8 ans,
21:49tout comme l'était M. Bayrou.
21:50M. Lecornu, fidèle d'entre les fidèles.
21:53Mme Vautrin,
21:54qui a soutenu toutes les politiques.
21:55Et donc, pourquoi eux,
21:57alors que ça n'a pas marché
21:57deux fois d'affilée,
21:58auraient à nouveau une majorité ?
22:00Il y a un moment,
22:00moi, ce que je veux dire
22:01au président de la République...
22:01Ça, c'est une vraie question,
22:02ça dit.
22:02Moi, je veux dire au président
22:03de la République,
22:04parce qu'il paraît
22:04qu'il regarde beaucoup
22:05de la FM TV.
22:06Si le président de la République
22:07nous regarde,
22:08non mais qu'à un moment,
22:09il se pose la question
22:10aussi sérieusement
22:11de ce qui se passe
22:11dans le pays.
22:12Il ne peut pas simplement dire
22:13il y a d'un côté
22:14les responsables
22:15et le responsable,
22:16c'est moi,
22:16je suis responsable de tout.
22:17Oui, M. le Président,
22:18vous êtes responsable
22:19de la situation.
22:20Eh bien, à un moment,
22:20il faut changer.
22:21Mais ça, c'est une vraie question.
22:23Victor Hérault,
22:24alors attendez,
22:25la venue d'une Catherine Vautrin,
22:28dans Gérald Darmanin,
22:28dans Sébastien Lecornu,
22:30ça changerait quoi ?
22:31Les blocages resteraient
22:32les mêmes ?
22:32Ça ne changerait strictement rien,
22:34si ce n'est que ça agacerait
22:35davantage ceux
22:36qui ne sont pas dans ce camp-là.
22:37Mais c'est la logique du centre,
22:38si vous voulez,
22:38c'est de se dire
22:39qu'on est à équidistance
22:40de tous les autres points
22:41et que donc,
22:42ça doit forcément retomber vers nous,
22:43balle au centre à chaque fois
22:44puisque on va être ceux
22:46qui vont le mieux contenter les autres
22:47puisqu'on est au milieu.
22:47En réalité,
22:48ce n'est pas du tout
22:48comme ça que ça se passe.
22:49Mais est-ce qu'on n'en est pas
22:49en stade justement
22:50où Emmanuel Macron va se dire
22:51bon là,
22:52il va falloir que je fasse quelque chose ?
22:53Mais en réalité,
22:53le problème,
22:54c'est que si Emmanuel Macron,
22:55à mon avis,
22:55si j'étais le Président de la République,
22:56je ne tenterais pas.
22:58Ce n'est pas encore mon projet
22:59parce que c'est mon projet.
23:00Mais si j'étais le Président de la République...
23:02Je ne mettrais surtout pas
23:11quelqu'un de mon propre camp
23:12parce que ça me renverra
23:13forcément la question
23:14au bout d'un moment.
23:14Si j'étais le Président de la République,
23:16au contraire,
23:16je mettrais quelqu'un de gauche
23:17qui se ferait censurer
23:18inéluctablement au bout d'un moment,
23:20à mon avis,
23:20à mon sens.
23:21Il faut quelqu'un
23:21qui connaisse l'Assemblée.
23:23Exactement.
23:24Mais je mettrais quelqu'un de gauche
23:25qui se fait censurer
23:25puis je mettrais Jordan Bardella
23:27qui se ferait censurer à son tour
23:28et là,
23:28je dirais effectivement,
23:29nous sommes bloqués.
23:29Revenons à mon point.
23:30Mais on ne peut pas directement
23:32embrayer avec un Gérald Darmanin
23:33ou avec une Catherine Vautrin.
23:34Personne ne comprendrait le message.
23:36Il faudra ressortir
23:37l'hypothèse
23:38d'un gouvernement technique.
23:40C'est possible.
23:41On peut imaginer...
23:42Ça ne change pas
23:44l'Assemblée nationale.
23:45Non, ça ne change pas
23:45l'Assemblée nationale.
23:46Mais si on se met d'accord
23:47sur le diagnostic,
23:49si on se met d'accord
23:50sur la situation,
23:51si on est tous d'accord
23:52pour dire qu'aujourd'hui,
23:53il pleut
23:53et demain,
23:54il va pleuvoir encore plus...
23:55Mais Jean-Marc Sylvestre,
23:57il n'y a pas
23:57qu'une orientation politique
23:59dans ce pays.
23:59Non, bien sûr.
24:00Ça n'existe pas
24:01les gouvernements techniques.
24:03C'est vrai.
24:03Mais non !
24:04Mais arrêtez !
24:05Ce sont les technocrates
24:06qui racontent ça.
24:07Arrêtez !
24:08Si vous n'êtes pas content
24:09des résultats politiques,
24:10il faut supprimer la démocratie
24:11tant qu'on y est.
24:1240%...
24:12Il y a des orientations politiques,
24:14il y a des gens qui votent,
24:15il y a des partis politiques
24:16qui peuvent...
24:16Mais cela dit,
24:16il y a un sondage,
24:17Pierre Jouvet.
24:18Il y a un sondage
24:20qui est sorti,
24:21pardonnez-moi,
24:22qui va dans votre sens.
24:2340% des Français
24:24sont justement
24:25un ministre apolitique,
24:26issu de la société civile
24:27et du monde
24:28Vous l'avez dit, Julie,
24:29apolitique,
24:30ça ne veut dire pas
24:30un technocrate.
24:31Parce qu'effectivement,
24:32si on a des techniciens
24:33technocrates,
24:34des hauts fonctionnaires,
24:34ça va mettre une distance
24:36avec les gens,
24:36ça serait une catastrophe.
24:37Vous savez, Marc,
24:37toi-ci, c'est une catastrophe
24:38que ça fait, ça ?
24:38Un gouvernement technocrate ?
24:39Ça fait l'Italie.
24:41Les Italiens,
24:42ils l'ont fait,
24:42le gouvernement technocrate.
24:44Ça fait l'extrême droite.
24:45C'est là où je voulais en finir.
24:47C'est là où je voulais en finir.
24:48Après, ça amène
24:48l'extrême droite
24:49parce que quand on est...
24:50C'est là où j'enlève...
24:51C'est là où je voulais en finir.
24:54Parmi les gens
24:54qui peuvent éventuellement
24:55postuler à ce type de fonction,
24:57on avait Thierry Breton en France
24:58qui avait ce profil.
25:01Mais en Italie,
25:02l'exemple italien,
25:03il va falloir que vous
25:04vous penchiez dessus.
25:05Pour avoir Jordi Améloni,
25:06mais ça, c'est sûr
25:07que moi, je me rends compte ça.
25:08Ce n'est pas Jordi Améloni,
25:09l'évitable.
25:10C'est Mario Draghi.
25:11C'est Mario Draghi.
25:13Cherchez Mario Draghi.
25:14Le patronat,
25:15le patronat dont vous parlez,
25:17je dis,
25:17il cherchait Mario Draghi.
25:18Mais il n'y en a pas
25:19de Mario Draghi en France, malheureusement.
25:20Qu'est-ce que vous en savez ?
25:21Moi, je peux vous le dire.
25:21Qu'est-ce que vous en savez ?
25:22Mario Draghi,
25:23il parle à une part
25:25sur la partie libérale.
25:28Mario Draghi,
25:29aujourd'hui, en France...
25:29Vous avez lu son rapport ?
25:31Ah oui, je vous confie,
25:32je vous ai bien lu.
25:33Je l'ai bien lu.
25:34Je suis député européen.
25:36Ne vous inquiétez pas,
25:36tout va bien.
25:37J'ai à peu près
25:37une vision d'ensemble
25:39sur le politique économique.
25:40Vous savez, je vous le redis,
25:41il n'y a pas une vérité d'un côté
25:42et ceux qui ont tort de l'autre.
25:43D'une certaine façon,
25:44gouverne l'Italie.
25:45D'accord ou pas ?
25:47Je ne crois pas.
25:48Je ne crois pas
25:48que Mario Draghi
25:49gouverne aujourd'hui l'Italie.
25:50Je pense que les politiques...
25:51Il y a beaucoup de mesures
25:51de Mme Méloni qui vont en compte.
25:52Je pense en tout cas
25:53que des politiques
25:53qui sont mises en oeuvre
25:54par Mme Méloni
25:55ne vont pas dans le sens
25:56de ce que dit Mario Draghi.
25:57Il y a quelqu'un d'intelligence,
25:58c'est qu'effectivement,
25:58c'est qu'il y a quelqu'un d'associé...
25:59Je ne sais pas si il y a quelqu'un d'intelligence.
26:01Moi, ce n'est pas le modèle
26:02que je vois pour la France
26:03au niveau européen.
26:03Même que ce soit de gauche
26:04ou de droite,
26:04l'Italie est sortie de son piège.
26:06L'Italie est encore plus en déficit
26:08que la France aujourd'hui.
26:09Il est plus fort que nous.
26:10C'est devenu la paradoxe.
26:11Mais est-ce que la dette italienne
26:15est plus forte
26:15que celle de la France ?
26:16Oui ou non ?
26:16Oui, elle est plus forte.
26:18Est-ce que l'Italie
26:18emprunte sur les marchés
26:19de manière plus élevée
26:20que la France ?
26:21Oui ou non ?
26:21Oui.
26:22Non, non, non.
26:23Désolé.
26:24Aujourd'hui, depuis une semaine...
26:25Depuis une semaine.
26:27Ah, attendez, attendez.
26:28En termes de taux d'intérêt,
26:28mais par contre,
26:29en termes d'émission de dette,
26:31c'est la France qui est mieux.
26:32Mais en termes de taux d'intérêt ?
26:33Oui, en termes de taux d'intérêt.
26:34On est d'accord.
26:35Aujourd'hui, le pays
26:36le premier fournisseur
26:37de dette publique de la zone euro,
26:38c'est malheureusement la France.
26:39Alors que l'Italie est de devant...
26:41Dans quel pourcentage
26:42il est concentré la dette italienne ?
26:43Il y a un élément très important
26:45que vous devez savoir,
26:46c'est qu'aujourd'hui,
26:4754% de notre dette publique
26:48est détenue par des étrangers.
26:50En Italie, c'est à peu près 25%.
26:52C'est-à-dire qu'ils sont
26:52beaucoup moins dépendants de nous
26:54que l'étranger.
26:55Et c'est ça qui est très dangereux.
26:56Mais c'est le problème
26:58de la souveraineté française.
27:00Mais ça, ça fait très longtemps que...
27:01Donc ce qui fait que malheureusement,
27:02si effectivement on dérape encore...
27:04Mais Marc, ce qui est beaucoup plus grave encore...
27:06Oubliez pas que l'Italie
27:07a réuni son déficit.
27:08Bien sûr que l'Italie a réuni son déficit.
27:09Que nous, nous l'avons encore augmenté.
27:11Surtout ces huit dernières années.
27:12C'est ce que je dis.
27:13Marc, ce qui est beaucoup plus grave encore,
27:14c'est que les Français eux-mêmes,
27:16qui sont les plus gros épargnants du monde,
27:18n'investissent pas dans la dette française.
27:20Parce qu'ils n'ont pas confiance
27:21dans la gouvernance française.
27:23Alors, pour le coup...
27:25Vous voulez les chiffres ?
27:25Mais non, mais je les ai les chiffres.
27:26Non, mais je suis d'accord avec vous.
27:27Ah, vous êtes d'accord ?
27:28Allez voir.
27:29Bien sûr.
27:29Bon, alors ça, c'est pas pour ça.
27:30Allez voir.
27:31Aujourd'hui, le problème,
27:32c'est que les banques françaises,
27:33si vous voulez faire un dépôt,
27:35des dépôts de garantie,
27:36si vous voulez faire des comptes à terme,
27:38on va rentrer un peu dans la technique.
27:38Ça arrive.
27:39Prendre une assurance vie,
27:41c'est comme ça.
27:41Votre banquier,
27:42il ne va pas vous conseiller
27:43des dettes françaises,
27:45même pas des dettes européennes.
27:46Mais c'est son problème.
27:48Oui, mais c'est ça la complexité.
27:49C'est que les français,
27:50ils ne vont pas dire
27:50tiens, on va aller investir en France.
27:52C'est d'ailleurs un des projets politiques
27:54que nous avons portés, nous,
27:55pendant la campagne des européennes.
27:56Donc, si vous voulez...
27:57J'aime de confiance, simplement,
27:58dans les Italiens.
28:00Évidemment qu'il y a un problème
28:01de souveraineté.
28:01Les Italiens investissent en Italie.
28:02Oui, mais évidemment qu'il y a un problème
28:04de souveraineté,
28:04mais depuis 8 ans,
28:05il y a un problème de souveraineté.
28:06Et de patriotisme également.
28:07Et de patriotisme économique.
28:09Mais qui est président de la République
28:10depuis 8 ans ?
28:11Quels ont été les choix
28:11qui ont été faits ?
28:12Moi, je veux bien
28:13que tout le monde
28:13soit responsable de tout.
28:15Non, mais ce que je vous dis,
28:16c'est que...
28:16Vous évoluissez,
28:16Jardin Mélanie.
28:17Oui, parce que je trouve
28:19que la politique,
28:19notamment sociale,
28:20qui est mise en oeuvre
28:21et de rejets liés à l'immigration,
28:22me dérange profondément.
28:24Ce n'est pas de rejet,
28:24pour le coup.
28:25Ce que je vous dis aujourd'hui,
28:26c'est que, pardon un instant,
28:28c'est que depuis 8 ans,
28:29il y a une politique qui est menée,
28:30qui conduit aujourd'hui
28:31au fiasco économique
28:32que vous décrivez
28:33et que nous décrivons tous
28:35et que les mêmes musiciens
28:37qui font ce bal de mauvais goût
28:39veulent encore rejouer la même musique.
28:41Eh bien, ce n'est plus possible.
28:42Je suis d'accord,
28:43mais ça sera peut-être pire avec vous.
28:44C'est ça qui m'a 4 ans.
28:45Vous avez vu d'ailleurs,
28:47il y a une hypothèse aussi,
28:48vous évoquez Thierry Breton,
28:49ex-commissaire européen.
28:50La coalition, ça ne marche pas,
28:52dit-il, il y a alors
28:52une troisième voie.
28:54Appeler le responsable
28:55du premier parti à l'Assemblée,
28:56qui est-il ?
28:57Le Rassemblement National.
28:58Bien sûr.
28:59Mais il a raison.
28:59Bien sûr, il a...
29:00Mais il a raison.
29:02Nous prenons même à l'envers
29:03la question,
29:04parce que ça, pour le coup,
29:05ce n'est pas parce que
29:06je serai proche
29:06de la Rassemblement National
29:07ou que je voterai
29:07de la Rassemblement National,
29:08ça n'a rien à voir avec tout cela.
29:09En revanche...
29:10Personne ne l'a dit.
29:10La chose...
29:11Non, mais je m'attends
29:12à ce que ça vienne
29:12dans la discussion un moment.
29:13Mais la raison d'être,
29:15tout le blocage,
29:16en réalité, vient,
29:17et c'est d'ailleurs
29:18le sens de ce mot,
29:19du barrage,
29:19du barrage républicain.
29:20Tout le blocage de ce pays
29:21vient du barrage républicain.
29:23Mais il n'aurait pas eu
29:24la majorité absolue ?
29:26Non, pas absolue,
29:26mais il aurait eu une majorité
29:27qui la rendait indispensable
29:29dans la discussion.
29:29Mais le barrage républicain...
29:31Et on n'en sait rien
29:33qu'il n'aurait pas eu le barrage.
29:34Non, non.
29:34On n'en sait rien.
29:35Aujourd'hui,
29:35si vous regardez
29:36l'arithmétique du deuxième tour
29:38l'année dernière,
29:38enfin, l'issue du premier tour
29:40et ce qui s'est passé...
29:41C'était impossible.
29:42Franchement,
29:42peut-être qu'avec un barrage
29:44qui aurait moins bien fonctionné
29:45et ce sera le cas
29:46la prochaine fois
29:46parce qu'on voit bien
29:46que dans le sondage,
29:4753% des Français
29:48sont désormais hostiles.
29:50Oui, mais les partis
29:50ne le sont pas.
29:51C'est les partis
29:51qui font le barrage,
29:52ce n'est pas les Français.
29:52Mais enfin bon,
29:53Renaissance,
29:53les électeurs Renaissance
29:54rentrent dans cette catégorie-là
29:56ce qui n'était pas le cas
29:57il y a un an.
29:58Même avec ça,
29:59allez, peut-être 70,
30:0080 députés et reines en plus.
30:02Ça fait 200,
30:03ça fait beaucoup,
30:04peut-être 210.
30:05Mais ça ne fait pas 280.
30:05Ça rend ce parti,
30:06comment dire,
30:07impossible à écarter
30:08de la discussion.
30:09Or, tout le problème
30:10de la vie politique française
30:11d'aujourd'hui
30:11est qu'on essaye d'écarter
30:12des partis impérativement
30:14de la discussion
30:14que ce soit la France Insoumise
30:15ou d'autres
30:16ou la Macronie
30:17ou le Rassemblement National.
30:18Il se trouve que
30:18le Rassemblement National
30:18représente à lui seul,
30:20à lui seul,
30:20un quart de l'Assemblée.
30:21On se prive
30:22d'un quart de l'Assemblée
30:24dans la discussion.
30:24Vu ce qui sort des urnes
30:27en 2024,
30:28puisque c'est la photo
30:28de départ,
30:29honnêtement,
30:30et à l'époque,
30:31je ne défendais pas forcément
30:32ce point de vue.
30:33Avec le recul,
30:34il fallait peut-être
30:34tenter la gauche
30:35qu'elle se plante
30:36et ensuite,
30:37Emmanuel Macron
30:38avait peut-être un peu plus
30:39qu'on vous y dit.
30:40Vous vous y venez
30:40au bout d'un an et demi.
30:42Il a quand même dit
30:43qu'elle se plante.
30:46Ne vous réjouissez pas de confiance.
30:48La gauche n'est pas pu réussir.
30:50Mais quelque part,
30:52c'est vrai que
30:53c'est le bloc
30:54arrivé en tête.
30:55Après,
30:55il y a le bloc
30:56et il y a le parti.
30:57Victor a raison
30:58que c'est quand même
30:58le RN qui est le premier parti.
30:59C'est assez incontestable.
31:01Mais 133,
31:02ça fait quand même
31:03moins que l'ensemble
31:05de la coalition de gauche
31:05qui n'aurait pas fonctionné.
31:07Parce que quand on voit
31:07l'état des relations
31:08entre Emmanuel Bompard
31:09et Olivier Faure,
31:10on a compris
31:11qu'il y a quand même
31:11assez peu de chances
31:12que ces gens-là
31:12ne passent pas seulement
31:13leurs vacances ensemble
31:14mais surtout pas dans le même
31:15mouvement.
31:15La question de savoir
31:15qui aurait été ministre de quoi
31:17serait déjà créé
31:17mais en tous les cas,
31:20pour Emmanuel Macron,
31:21ça lui a enlevé.
31:22Un des reproches
31:23qu'on lui fait aujourd'hui,
31:24c'est de ne pas avoir essayé.
31:25Mais vous ne croyez pas
31:27à l'hypothèse du test
31:28du RN à Matignon ?
31:30Mais attendez,
31:30c'est surtout que
31:31le RN n'en veut pas.
31:32Non, je n'y crois pas
31:32mais je vais vous dire un truc
31:33que Macron est très imprévisible.
31:35Oui, mais Bruno,
31:35je dis que le RN
31:37n'en veut pas.
31:38Oui, Jordan Bardella
31:39veut s'assurer d'une majorité
31:40avant d'être nommé à Matignon.
31:41Avec qui le Premier ministre
31:43peut conclure
31:44un accord de non-cancure.
31:44Alors, il y a une chose,
31:45et je ne comprends pas
31:48pourquoi les chefs de parti
31:49et vous faites partie
31:50d'une direction de parti,
31:51pourquoi ils n'essaient pas
31:53de se mettre ensemble
31:54pour réfléchir
31:54à un accord technique ?
31:56Il faut un budget
31:57pour 2026.
31:58Vous aurez le temps
31:59de vous mettre dessus
32:00pour la présidentielle
32:00en 2026.
32:01Mais c'est la méthode.
32:02Vous allez faire
32:02une campagne présidentielle
32:03de 40 jours après
32:04vous serez les premiers
32:05à pleurer
32:05en appuyant le débat.
32:06C'est la méthode,
32:07excusez-moi,
32:09c'est la méthode
32:10que nous proposons.
32:11Mais sur une orientation
32:12politique de démarrage
32:14comme le veulent
32:15les institutions.
32:15Mais avec Olivier Faure,
32:15le Premier ministre.
32:16Mais d'ailleurs,
32:18retour à la rentrée
32:20à 62 ans.
32:20Mais vous avez vu
32:21à quel niveau
32:22met le débat
32:26François Bayrou ?
32:26Et à quel niveau
32:28a-t-il mis
32:29le niveau,
32:30Michel Barnier ?
32:31Nous, nous disons
32:31une orientation politique claire.
32:33Nous, nous disons
32:34une orientation politique claire
32:36parce qu'il faut donner
32:36un cap,
32:37c'est les institutions
32:38de la Ve République.
32:39Non, parce que nous,
32:40contrairement à François Bayrou,
32:42nous disons,
32:42et c'est quand même
32:43la clé de ce qui est
32:44en train de se passer,
32:45c'est à l'Assemblée nationale.
32:46Le pouvoir est à l'Assemblée.
32:48Nous disons,
32:48nous nous privons
32:49de l'outil institutionnel
32:51du 49-3.
32:52C'est-à-dire que le gouvernement
32:53ne pourra pas passer en force.
32:54C'est-à-dire que le gouvernement
32:55devra respecter
32:56à la fois ce qui se passe
32:58à l'Assemblée,
32:58ce qui se passe au Sénat,
32:59les navettes parlementaires
33:01de la commission mixte paritaire
33:02pour avoir des propositions
33:04et des projets
33:04pour les Français
33:05et donc un budget.
33:06Excusez-moi,
33:07c'est ce qui est plus démocratique.
33:08On croit dur comme fer
33:09à la dissolution.
33:11C'est ce qu'ils espèrent,
33:13eux, au Rassemblement national.
33:14Ils sont dans les starting blocks.
33:15Ils ont réuni cet après-midi
33:16leur bureau de campagne
33:17des élections législatives.
33:18On écoute Jordan Bardella.
33:21La dernière fois
33:21que nous avons réclamé
33:23la dissolution
33:24de l'Assemblée nationale,
33:26nous l'avons obtenue
33:27parce qu'il y a eu
33:28un résultat sans appel
33:29lors des élections européennes
33:30et qu'il y a eu un besoin
33:31de se tourner vers les Français.
33:32Je ne vois pas d'autre issue
33:33aujourd'hui
33:34que de revenir devant
33:36les Français
33:36pour évidemment
33:38dégager une majorité
33:41d'alternance
33:41et surtout dégager
33:42un cap clair
33:42et une vision
33:43pour la nation
33:44parce que pendant ce temps,
33:46les attentes des Français
33:47sont évidemment,
33:49restent,
33:50demeurent sans aucune réponse.
33:5285% des candidats RN
33:55sont prêts
33:55en cas d'une nouvelle législative.
33:58Oui, ils sont prêts.
33:59Et en fait,
33:59ils se préparent
34:00quasiment depuis
34:02la dernière dissolution.
34:05Le but est de professionnaliser
34:07bien sûr le parti,
34:09de montrer que cette fois-ci,
34:10on a à peu près fait le tri.
34:12Ils ont recours d'ailleurs
34:15pour la première fois
34:16à un prestataire
34:17qui passe au crible
34:18justement
34:18les comptes
34:20des candidats,
34:22les réseaux sociaux,
34:22etc.
34:22L'objectif,
34:23c'est de ne pas répéter
34:24justement les erreurs passées
34:25qui ont pu lui coûter
34:26et leur coûter
34:27alors certainement pas
34:2860, 70 ou 80
34:31postes de députés
34:32mais un certain nombre
34:33quand même
34:33et surtout qui ont contribué
34:35à ternir l'image.
34:37Donc,
34:37c'est un parti
34:38qui,
34:39c'est assez impressionnant
34:39parce que
34:40quand vous les suivez
34:41un peu sur le terrain,
34:42ils se professionnalisent,
34:43ils sont là,
34:44ils investissent,
34:44ils investissent tous les sujets,
34:46vous les retrouvez,
34:47vous les retrouvez
34:47dans des endroits,
34:48dans des lieux
34:49qui n'étaient fréquentés
34:49jusque-là
34:50que par la gauche.
34:51Je vais vous donner un exemple,
34:52les centres de rétention
34:53administrative.
34:54Jusque-là,
34:54c'était plutôt la gauche
34:55qui les visitait
34:56pour expliquer
34:58à quel point
34:58ça pouvait porter atteinte
34:59à certaines libertés,
35:00etc.
35:01Aujourd'hui,
35:02très fréquemment,
35:03vous avez ces députés RN
35:05qui prennent possession
35:07de ces lieux-là,
35:08qui visitent,
35:08qui travaillent,
35:09qui préparent leurs fiches.
35:10C'est une espèce
35:12de mue
35:13qui est en accélération
35:15et qui marche.
35:17Alors ça,
35:17c'est un petit peu difficile
35:17à voir
35:18parce qu'il faudrait
35:19une prochaine dissolution.
35:20Ce qui est sûr,
35:21c'est que le résultat
35:22de la dissolution précédente
35:23n'a pas été en soi honteux.
35:25Donc,
35:26il mise en effet
35:26sur des députés supplémentaires.
35:30Honnêtement,
35:30la perspective
35:31d'une majorité absolue
35:33est quand même
35:34très éloignée.
35:35Mais c'est aussi...
35:36140 députés
35:37avec les ciotistes,
35:38en gros,
35:38alors qu'il est.
35:39Et puis,
35:39un point d'interrogation
35:40qui est d'un point de vue
35:42de droit passionnant,
35:43passionnant,
35:44c'est Marine Le Pen.
35:45Marine Le Pen,
35:46avec sa stratégie,
35:47qu'on aura peut-être
35:47l'occasion d'évoquer.
35:49Je crois que c'est Charles Sapin
35:50qui en avait révélé,
35:53justement,
35:53le contenu
35:54dans le point,
35:55qui veut tester,
35:58venir gratter
36:00à la porte
36:00des juges administratifs
36:02pour savoir
36:03dans quelle mesure
36:03son inligibilité
36:04est-elle constitutionnelle,
36:06légale ou non,
36:07et si, justement,
36:08elles ne peuvent pas sauter.
36:09Donc,
36:10il y a beaucoup de...
36:11Le chemin pour Marine Le Pen
36:13est étroit,
36:14mais elle peut réussir
36:16à être candidate ?
36:18C'est une question juridique.
36:20Alors là,
36:20pour le coup,
36:21c'est vraiment extrêmement compliqué.
36:22C'est vrai qu'il y a
36:24un trou de fourmi,
36:25pour reprendre la formule
36:26du moment,
36:27qui passerait peut-être
36:29par une QPC,
36:30question prioritaire
36:31de constitutionnalité,
36:33enfin,
36:33c'est un peu compliqué,
36:34mais c'est vrai
36:34qu'il y a cette possibilité.
36:36Marine Le Pen
36:37a beaucoup travaillé
36:38cette idée-là
36:39avec ses avocats cet été.
36:39Je pense quand même
36:41qu'il s'est passé quelque chose,
36:42puisque,
36:43quand même,
36:44c'est vrai que François Bayrou,
36:45il fait tout à l'envers,
36:46qu'il n'a pas appelé le PS,
36:48qu'il n'a pas rappelé
36:49le RN pendant le mois d'août,
36:52mais quand même,
36:52pendant le mois de juillet,
36:53il a eu des discussions.
36:53Pour le veuille ou non,
36:54il a eu des discussions.
36:55Et lui,
36:55dans cette discussion,
36:56il a le sentiment
36:56que le RN va rester neutre
36:58à un moment,
36:59et donc ne va pas mêler
37:01ses voix à celles de la gauche.
37:05Et il reste là-dessus,
37:05et il est surpris.
37:07Il tombe même des nus
37:08lundi soir
37:08quand il voit,
37:11si tôt la conférence de presse
37:13terminée,
37:14le tweet de Marine Le Pen.
37:16Et donc,
37:16il est pré-revers.
37:17On peut considérer
37:17que c'est de la naïsté,
37:19qu'il y en a qui ont parlé
37:20d'un hara-kiri politique.
37:21Peut-être que tout ça
37:22est un peu mélangé.
37:23N'empêche,
37:24il a cru à un moment
37:25que Marine Le Pen,
37:26à cause de cette histoire
37:27de justice,
37:29ne resterait plutôt calme
37:32jusqu'à son procès.
37:34Il s'est trompé.
37:35Le RN qui se dit prêt ce soir,
37:37par les mots de Jean-Philippe Tanguy,
37:38a gouverné
37:39avec une majorité relative
37:40raisonnable.
37:41Votre regard d'économiste
37:43en cas de victoire
37:44du RN
37:45a une possible...
37:46Justement,
37:47c'est ce qui est également
37:48surprenant,
37:48parce qu'on voit
37:49effectivement
37:49les différents débats.
37:51Ils essayent de se muscler
37:52d'un point de vue économique.
37:53On en est encore loin,
37:54évidemment.
37:54Comme sur la question
37:55de la retraite.
37:56On arrive,
37:57on commence à reculer
37:58un petit peu
37:59en disant
38:00qu'on va trouver
38:01un compromis,
38:02etc.
38:03Ils changent souvent
38:03leur fusion des pôles.
38:04Exactement.
38:05D'un point de vue économique,
38:05ils ont bien compris
38:07l'enjeu
38:07de la surfiscalité
38:09en France,
38:09donc il serait plutôt
38:10tendance à la baisser.
38:11Après,
38:12réduction des dépenses publiques,
38:13il y a quand même
38:14une surestimation
38:15sur les dépenses
38:15liées à l'immigration.
38:16C'est 60 milliards,
38:18ça paraît quand même beaucoup.
38:19Je pense que c'est peut-être
38:1920 milliards
38:20si on supprime
38:20la plupart des aides.
38:22Après,
38:22on verra dans le détail
38:24notamment les dépenses
38:24de fonctionnement.
38:25Mais c'est vrai que c'est nouveau
38:26parce qu'ils essayent
38:27d'améliorer leur discours économique
38:28alors que c'était vraiment
38:29leur plan faible.
38:31Et donc,
38:31ils essayent de se donner
38:33une image de gouvernement
38:34après tout le problème.
38:35Pour autant,
38:36sont-ils crédibles ?
38:37On n'y est pas encore.
38:38L'enjeu,
38:38il est très clair.
38:39L'enjeu,
38:39c'est effectivement
38:40que ce soit le PS
38:41ou le RL,
38:42etc.
38:43Quel est le programme
38:44et quelle est la crédibilité
38:45en termes de baisse
38:46de ce déficit ?
38:48Pour l'instant,
38:48on voit que M. Bayrou
38:49n'y arrive pas
38:50parce que même sans
38:52confiance, etc.
38:54Cette question de confiance,
38:55le budget n'y était pas.
38:56On n'y était pas.
38:57Encore une fois,
38:58on allait encore dépasser
38:59effectivement les chiffres.
39:00Donc là,
39:01c'est très important.
39:02C'est-à-dire,
39:02quelle est la crédibilité ?
39:03Il faudra des mesures
39:03très claires,
39:05très concrètes
39:06et derrière,
39:06effectivement,
39:06une vraie majorité
39:07pour gouverner.
39:09Moi, ce qui m'inquiète quand même
39:09quand on voit
39:10ce qu'on a entendu ce soir,
39:11c'est qu'on est quand même
39:12dans un sacré cafarnaum.
39:14C'est-à-dire qu'on se dit
39:14que va-t-il se passer
39:15après le 8 septembre ?
39:17Alors,
39:17il y a plein de solutions.
39:19On va dire,
39:19M. Macron,
39:20effectivement,
39:21les cartes sont entre ses mains
39:23mais on a l'impression
39:24qu'il ne sait pas trop jouer
39:25ou qu'il ne sait pas trop
39:25ce qu'il va faire
39:26et c'est ça qui est inquiétant.
39:27Et on se dit,
39:28on a une instabilité incroyable
39:30donc certainement,
39:31alors peut-être,
39:31une dissolution
39:32ou alors...
39:33Que les marchés n'aiment pas.
39:34Une démission.
39:34Les marchés n'aiment pas,
39:35mais pas que les marchés,
39:37je pense.
39:37Les Français,
39:38au sens là...
39:38Oui, oui.
39:39On aura le bol.
39:41Moi, je vais vous comprendre
39:41ce qu'on voit aujourd'hui.
39:42Prima la majorité
39:43parce qu'il y a trop de parisianisme
39:46mais quand on va en province,
39:48il y a deux choses
39:48qui me choquent aujourd'hui.
39:49C'est effectivement
39:49cette animosité
39:51à l'égard de M. Macron
39:52et puis également
39:53ce ras-le-bol,
39:54cette inquiétude
39:55qu'il y a sur l'avenir
39:55de la France.
39:56Il faut qu'on en soit conscient.
39:57Inquiétude autour
39:58de l'instabilité politique.
39:59Vous évoquiez la solution
40:02de la proportionnelle.
40:02Il ne faut pas aller
40:02dans de telles extrêmes
40:02que la démission
40:03du président de la République
40:04mais je parlais simplement
40:05du fait majoritaire
40:06mais c'est vrai
40:07qu'une proportionnelle,
40:08une élection proportionnelle
40:09avec prime à la majorité
40:10c'est-à-dire que celui
40:11qui arrive devant
40:11contrairement aux autres
40:12n'a pas la proportion
40:13de sa victoire
40:14mais remporte au moins
40:1550% des sièges à l'Assemblée
40:18permet de débloquer
40:18également la situation.
40:19Et ça c'est prévu pour quand alors ?
40:20Pour l'instant,
40:21personne ne le veut
40:22à part le Rassemblement National
40:23et François Bayeroux
40:24voulait une proportionnelle.
40:25Il ne parlait pas
40:26de prime à la majorité.
40:27Le seul parti aujourd'hui
40:28en France qui veut
40:29cette prime à la majorité
40:30avec proportionnelle
40:30c'est le Rassemblement National
40:31pour cause c'est celui
40:32qui arrive devant
40:33à chaque élection
40:33donc il se dit
40:34j'aurai la majorité
40:35à chaque fois.
40:35Ça existe quand même
40:36proportionnelle
40:37avec la prime majoritaire
40:38à 50%.
40:40Et en Grèce ?
40:41Ça permettrait de débloquer
40:42en tous les cas
40:42ça fait de facto
40:43par définition
40:44une majorité
40:45ça c'est certain.
40:45Je suis d'accord
40:45mais c'est juste ou pas ?
40:47C'est une élection régionale
40:48à la proportionnelle.
40:49Merci.
40:50Merci beaucoup.
40:51C'est un beau cafarnaum
40:52pour reprendre les mots
40:54de Marc Fati.
40:55Ce sera la confusion.
40:56Oui, oui.
40:57Vous avez été clair.
40:58On n'a pas beaucoup avancé
41:00mais vous avez été clair.
41:01On a compris.
41:02On a donné des orientations,
41:03des lignes.
41:04Et d'ailleurs sur votre graphique
41:05il y a eu une petite erreur.
41:06Ce n'est pas 27 milliards
41:07d'euros d'économie
41:09sur les entreprises.
41:10C'est 5 milliards.
41:11Je le précise
41:11pour ne pas affoler les marchés.
41:12J'ai vu 27 milliards
41:13d'euros d'économie.
41:13On rectifiera
41:15ce petit graphique.
41:18Je passe le message
41:18en régie.
41:20Merci beaucoup.
41:20Merci de nous avoir suivis.
41:21Bonne nuit
41:22sur BFM TV.
41:23Non, Marie-Dacré son chef
41:24le dit.
41:24Il est juste le nôtre.
41:25On continuera le débat plus tard.
41:27Je vous mets
41:27bonne nuit
41:28à tous
41:29sur BFM TV
41:30à demain
41:30en 22h30.
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