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  • il y a 3 mois
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00On va parler politique en France avec cette guéguerre entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez ravivée par l'après-Bayrou.
00:07Les LR ne censurons ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN, dit Laurent Wauquiez, le patron des députés LR.
00:14Très vite contredit par Bruno Retailleau, le président du parti. On écoute d'abord Laurent Wauquiez.
00:21Prenons le même scénario dans l'autre sens. Olivier Faure d'un côté, Jordan Bardella de l'autre. Vous censurez pareillement.
00:27Non, et là-dessus, je veux être bien clair, on a pris un engagement, nous. On ne censure pas.
00:34C'est-à-dire qu'on ne censurera pas un gouvernement socialiste, on ne censurerait pas un gouvernement du Rennes. Pourquoi ?
00:38J'essaie d'être cohérent avec ce que je vous dis. Je vous dis que je suis pour l'instabilité politique.
00:41Nous ne faisons pas partie de ceux qui font tomber des gouvernements dans ce pays.
00:44Tout simplement parce que, quel qu'il soit, je pense que l'instabilité est catastrophique pour le pays.
00:50Pour en parler sur le plateau, Yves Tréard est de retour au Kaya Diallo également, Victor Héros, Jean-Marc Syvestre.
00:56Et nous a rejoint sur ce plateau Patrick Stéphanini. Vous êtes représentant spécial du ministre de l'Intérieur, très proche donc de Bruno Retailleau.
01:07On va peut-être regarder la réponse quand même de Bruno Retailleau. C'était sur X tout à l'heure sur les réseaux.
01:14La droite refusera toujours la politique du pire pour la stabilité du pays.
01:18Mais il n'est pas question de cautionner la pire des politiques si LR a accepté d'entrer au gouvernement.
01:24C'est justement, on a retiré la phrase trop vite, justement pour empêcher la gauche d'accéder au pouvoir.
01:30Voilà ce qu'il dit très précisément.
01:32C'est un rappel à l'ordre très sec de la part de Bruno Retailleau, Patrick Stéphanini.
01:37Écoutez, le Parti Socialiste a présenté il y a quelques jours, je crois, un programme de gouvernement
01:44dans lequel il y a un projet de budget avec des augmentations d'impôts tout à fait substantielles.
01:51Ça n'est pas notre choix, ça n'est pas notre politique et ce sera sans nous.
01:56Donc vous censurerez un gouvernement PS ?
01:59En tout cas, nous ne soutiendrons pas un gouvernement qui serait dirigé par un représentant du Parti Socialiste
02:07et qui mettrait en œuvre le programme dont nous avons pris connaissance il y a trois jours.
02:11Comment vous expliquez ce désaccord ?
02:16Ce n'est pas le premier chez LLR et on a le temps d'en parler.
02:19Ils ne se consultent pas, ils ne s'aiment pas, ils ne se consultent pas avant de prendre la parole
02:23sur des décisions quand même qui concernent le parti à un moment assez crucial.
02:28Écoutez, on va procéder étape par étape.
02:30La première étape, c'est lundi, le vote de confiance.
02:34Moi, j'avais entendu Laurent Wauquiez dire qu'il n'était pas complètement certain
02:38que tous les députés LLR voteraient la confiance à François Bayrou.
02:43Et nos électeurs, nos militants ont donc entendu ce matin Laurent Wauquiez dire
02:48qu'il ne censurerait pas ni un gouvernement socialiste ni un gouvernement RN.
02:53Je ne suis pas certain, mais on le vérifiera par exemple dimanche, enfin samedi et dimanche,
02:58puisque nous avons une grande réunion, une série de forums suivis d'un discours de Bruno Rotaillot
03:06à Port-Marly dans les Yvelines.
03:08Nous vérifierons, et je n'ai pas beaucoup de doute sur le résultat,
03:12que nos militants sont d'accord avec Bruno Rotaillot.
03:15Mais l'argument de Laurent Wauquiez de dire
03:19« on ne va pas censurer pour ne pas ajouter de l'instabilité »,
03:22celui-là, vous l'entendez.
03:25Oui, mais encore une fois, il ne faut pas brûler les étapes.
03:28Il y a un vote important lundi prochain.
03:32Bruno Rotaillot d'ailleurs a eu l'occasion de dire que ce n'était pas un vote pour ou contre François Bayrou.
03:37C'est un vote sur la question que François Bayrou a placée au cœur de ce vote de confiance.
03:43Sur le principe de devoir faire des économies.
03:45Est-ce qu'on est d'accord sur le diagnostic des déficits toujours croissants des budgets en France,
03:52du surendettement ?
03:54C'est ça l'objet du vote de lundi.
03:57Et puis après, on verra.
03:59Le Premier ministre affiche son optimisme.
04:02Il a d'ailleurs annoncé, il y a encore hier ou avant-hier, des décisions destinées dans son esprit
04:08à rallier au dernier moment peut-être les suffrages.
04:12Vous n'y croyez pas, visiblement.
04:14Et vous ?
04:15Ah, je ne me prononcerai pas.
04:17Yves Tréard, quand même.
04:18Arrêtons-nous un instant sur cette déclaration de Laurent Wauquiez au micro de BFM TV.
04:24Cette réponse très sèche de Bruno Rotaillot.
04:27Ce n'est pas la première fois entre les deux.
04:29Écoutez, il y a une date qui est capitale, qui s'appelle 2027.
04:35Et je me mets dans la peau des électeurs de droite qui doivent se dire « on est chez les fous ».
04:40Et cette maison est folle.
04:43Je parle de la maison des Républicains.
04:46Mais il faut être dingue.
04:47Évidemment que Bruno Rotaillot a sa logique avec lui.
04:52Et que depuis qu'il est au gouvernement, et depuis qu'il dit qu'il faut essayer de garder une certaine stabilité à ce pays
05:02jusqu'à la date qui est importante, celle de 2027, où il fait peu de doute qu'il est normalement candidat,
05:09eh bien, ses petits amis n'arrêtent pas de lui mettre des bâtons dans les roues.
05:14Il est là le sujet.
05:16Premier qui est à lui mettre des bâtons dans les roues, qu'on a oublié, c'est Nicolas Sarkozy cette semaine,
05:21qui dit « mais attendez, il faut une dissolution ».
05:23C'est l'unique solution, Nicolas Sarkozy.
05:25Oui, c'est l'unique solution, peut-être.
05:27Mais est-ce qu'il a le droit de le penser ?
05:29Est-ce qu'il doit le dire ?
05:31Alors, on sait qu'il n'a pas soutenu Valérie Pécresse à l'élection présidentielle précédente.
05:37Donc, bon, et puis c'est un ancien président.
05:40Bon, à côté de ça, vous avez M. Copé, vous avez Mme Pécresse, vous avez M. Lissnard,
05:45qui disent « il faut carrément, là, qu'il y ait une élection présidentielle anticipée ».
05:49Et puis aujourd'hui, vous avez M. Wauquiez, qui dirige les députés,
05:53et qui contre le président de son parti, qui ne peut pas blairer,
05:58qui ne peut pas avoir en matière.
05:59Disons les choses !
06:00Parce qu'il l'avait eu, mais à sa couture, à plate couture,
06:04quand il y a eu la bataille pour la présidence des Républicains,
06:10eh bien, il lui met aussi, il essaie de lui mettre des bâtons dans les roues.
06:13Donc, c'est une sorte de bataille d'égo pour l'évancer du gouvernement ?
06:16Est-ce que vous vous rendez compte des électeurs de droite ?
06:21Déjà, ils étaient partis soit chez Macron, soit chez Le Pen,
06:25mais maintenant, ils doivent se dire, qu'on soit de droite ou pas,
06:27mais c'est une histoire de fou, quoi.
06:29Non, moi, je partage en partie l'analyse de M. Tréhard,
06:34mais non, nous ne sommes pas dans une maison de fou,
06:37nous sommes dans une maison qui est dirigée par un pilote,
06:40qui est dirigée par un pilote qui sait que dans les temps difficiles,
06:44il faut garder son calme, il faut garder son sang-froid.
06:48Ce pilote, c'est Bruno Retailleau.
06:49Et si je vous ai dit qu'il fallait raisonner étape par étape,
06:52et que la première étape, c'était le vote de lundi.
06:55Pourquoi ? Parce que je ne sais pas quel va être le résultat du vote de lundi.
07:01Vous ne savez pas quel sera le résultat du vote de lundi ?
07:03Ça va m'attarder.
07:04Mais ce que je sais, et je parle sous le contrôle d'un économiste,
07:09c'est que notre pays, sur le plan économique, est engagé sur une voie difficile.
07:16Que les marchés nous surveillent, que les taux d'intérêt à long terme,
07:21les taux d'intérêt longs, ont commencé sérieusement à remonter.
07:25Qu'on sait que des agences de notation vont se prononcer sur la qualité de la dette française,
07:30sa crédibilité, etc. dans les 48 heures qui suivront le vote de lundi.
07:37Et donc, la position de Bruno Retailleau, c'est une position de responsabilité.
07:41Mais, encore une fois, il ne s'agit pas de voter pour ou contre François Bayrou.
07:45Il s'agit de savoir si on partage un diagnostic qui conduit à engager
07:50des mesures de redressement de la situation financière de la France.
07:53Et si on ne le fait pas, si on ne le fait pas, et je l'avais dit moi,
07:57dès le mois de juillet, j'avais dit au mois de juillet,
08:00que ne pas accorder sa chance au plan Bayrou, c'était faire courir un risque au pays.
08:06Alors, ça ne veut pas dire qu'on achète comptant le plan Bayrou.
08:09Bruno Retailleau a eu l'occasion de dire au Premier ministre
08:13qu'il y avait des mesures avec lesquelles nous étions en désaccord dans ce plan.
08:17La suppression des deux jours fériés sans rémunération supplémentaire
08:21pour les Français qui seraient appelés à travailler deux jours de plus,
08:24ça n'est pas une bonne mesure.
08:26Et on pourrait citer un ou deux autres exemples.
08:28Donc, j'ai la conviction que le Premier ministre en tiendra compte
08:31dans son discours de confiance lundi.
08:34J'espère qu'il nous suivra sur ce point.
08:38Mais attention, ceux qui ne voteraient pas la confiance lundi,
08:43il faut leur donner rendez-vous dans les semaines et les mois qui viennent.
08:46Ils porteront une responsabilité sur l'éventuelle dégradation de la situation économique.
08:52Donc, pardon, Xavier Bertrand est un irresponsable,
08:54lui qui dit qu'il n'appellera pas les députés LR.
08:55Non, mais il n'appellera pas les députés LR à voter pour la confiance.
09:01J'appelle ça une position de tribune, puisqu'encore une fois, il n'est pas député.
09:04Donc, c'est facile.
09:06Ce qui m'interpelle dans ce que vous dites, M. Stéphalini,
09:09c'est que le vote de dimanche,
09:11ne vous donnera pas l'assurance qu'il y a une unanimité sur le diagnostic.
09:18On ne pourra pas mesurer la qualité de perception de cette nécessité que vous décrivez très bien
09:24d'un diagnostic sur la situation économique française.
09:28Donc, on n'aura pas avancé énormément.
09:30– On verra, encore une fois, à chaque jour suffit de peine.
09:35Les problèmes, les problèmes dont nous parlons,
09:38le surendettement, l'accroissement permanent des déficits,
09:41ils ne vont pas disparaître d'un coup de baguette magique.
09:44– Je suis d'accord.
09:44– Quel que soit le résultat du vote de lundi,
09:47il y aura du travail, soit pour le gouvernement de François Bayrou,
09:50s'il se maintient, soit pour le gouvernement…
09:52– Mais est-ce qu'on n'a pas attendu, justement, de M. Bayrou,
09:55des précisions plus fournies sur la situation économique ?
10:00Il s'est beaucoup concentré sur la situation société civile,
10:05identitaire, etc., etc., l'immigration.
10:07Mais sur la situation économique, il est resté très en retrait.
10:09– Il me semble que, soit à l'occasion de la réunion du MEDEF,
10:13soit dans les 24 heures qui ont précédé,
10:16il a émis toute une série de propositions,
10:18dont je suis certain que vous avez pris connaissance avec intérêt,
10:21et qui sont de nature à ramener notre pays sur la voie du redressement.
10:25– Alors attendez, Daniel Cohn-Bendit nous a rejoint,
10:27il est à distance, mais il est avec nous.
10:28Bonsoir, Daniel Cohn-Bendit.
10:31Peut-être d'abord, votre regard sur cette guéguerre ravivée
10:35entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez,
10:38c'est quoi ?
10:38C'est de l'amateurisme à 4 jours d'un vote crucial ?
10:43– Alors, moi je suis d'accord avec Tréard quand il dit
10:46« c'est une maison de fou ».
10:48Mais j'ai l'impression que votre discussion fait partie de la maison de fou.
10:52Je m'excuse.
10:54Oui, non, mais je m'excuse.
10:55On est quand même…
10:57Vous vous rendez compte ?
10:59Vous vous rendez compte ?
11:01François-Bendit vous pose une question bête.
11:07Est-ce que vous êtes d'accord avec moi sur les déficits ?
11:09Même si on est d'accord avec lui sur les déficits ?
11:12Même, le problème c'est quelle politique budgétaire mener ?
11:18Et donc, avant de demander cette question un peu bête,
11:23il propose un budget.
11:25Très bien, on est d'accord, on n'est pas d'accord.
11:28Et puis après, il aurait dû envoyer son ministre de l'économie,
11:32Éric Lombard, qui a des bons contacts avec les socialistes,
11:34qui est un ministre qui s'y connaît,
11:37de négocier.
11:38Et il aurait dû dire « voilà, Éric Lombard va négocier pendant trois semaines,
11:42et puis, le 16 août, je vous convoque.
11:46Je l'ai parti pour savoir où on en est. »
11:48Et après, il aurait pu dire « voilà, pourquoi ça marche ou ça ne marche pas. »
11:52Aujourd'hui, cette question confiance,
11:56mais elle ne veut rien dire.
11:57Même si vous lui donnez la confiance,
12:00vous ne lui donnez pas la confiance pour comment,
12:02quelle politique mener à cause de ce déficit.
12:05Il y aurait des débats parlementaires derrière, Daniel Cohn-Bendit.
12:09Oui, mais les parlementaires, le bloc central et la gauche,
12:15ce sont des irresponsables.
12:18Ce sont des irresponsables.
12:20Parce que le cinéma qu'on est en train de faire
12:23et qu'on retrouve sur les plateaux,
12:25mais c'est tous les jours un peu plus donner la France au Rassemblement National.
12:31Alors, il y en a que ça ne dérange pas.
12:33Ça, c'est autre chose.
12:34Mais je dis, c'est complètement bête.
12:37C'est complètement bête.
12:38Aujourd'hui, ce qu'il faut, c'est non seulement de la stabilité,
12:44mais il faut que les uns et les autres trouvent un compromis.
12:47Premièrement, le bloc central doit comprendre
12:51qu'il n'y aura pas de solution avec la gauche
12:53sans une contribution de solidarité des plus riches.
12:59Voilà.
13:00C'est comme ça.
13:02Comment ?
13:02Daniel Cohn-Médit, c'est ce que je pense qu'il va se passer.
13:07Mais la grande erreur, c'est là ce que vous avez dit.
13:10Il est tout à fait juste.
13:11La grande erreur, mais vous n'avez pas utilisé le mot,
13:14la grande erreur, c'est une erreur de méthode de la part de François Bayrou.
13:17Parce qu'il a mis la charrue avant les bœufs.
13:20Et il aurait dû dire, bon ben voilà, il faut qu'on se mette autour d'une table.
13:24Et une fois que tout le monde a parlé,
13:26il aurait dit, bon ben voilà, d'après moi, je suis le Premier ministre,
13:31voilà ce qu'il faut faire.
13:32Et c'est ça le grand problème.
13:33Et moi je pense aussi que de toute manière,
13:35il ne pourra pas s'en sortir, s'il s'en sort,
13:39sans faire une contribution des plus riches,
13:43ce qu'on appelle les plus riches dans notre pays.
13:45Je voudrais juste rappeler qu'au mois de juillet,
13:50François Bayrou avait présenté les grandes lignes d'un projet de budget.
13:56On semble l'avoir oublié,
13:57mais il avait présenté les grandes lignes d'un projet de budget.
14:00Dans ces grandes lignes, il y avait des choix
14:02avec lesquels on pouvait être en désaccord ou pas.
14:05Mais on ne peut pas dire aujourd'hui aux téléspectateurs
14:09que François Bayrou est venu poser la question de confiance,
14:12sans avoir balisé au départ le terrain
14:15à travers l'esquisse de ce projet de budget.
14:18Oui, sauf qu'il n'y a pas eu.
14:19Après, sur la méthode, sur la méthode,
14:22et sur le fait qu'apparemment, pendant les vacances,
14:26je ne vais pas me prononcer sur la question de savoir
14:28si ces vacances ont été productives, voisives,
14:31si les gens étaient joignants au téléphone.
14:34Mais c'est vrai que ce qui interpelle,
14:36c'est que quand François Bayrou a fait sa déclaration
14:38lundi de la semaine dernière,
14:40on s'est tous dit, mais ça a duré deux heures,
14:43qu'il avait trouvé pendant l'été un accord,
14:47soit avec le RN, soit avec le parti social.
14:49Même pas deux heures, Marine Le Pen a annoncé
14:51qu'elle votait contre en 20 minutes.
14:52Et on a été fixé très rapidement,
14:54malheureusement, en sens inverse.
14:56Bon, mais ça, je ne vais pas le commenter,
14:58on ne va pas pleurer sur le l'air renversé.
15:00On a maintenant une situation politique
15:03où le Premier ministre a posé une question de confiance
15:06en utilisant un des articles de la Constitution.
15:08Nous sommes cohérents avec nous-mêmes.
15:13Nous ne votons pas un blanc-seing
15:17sur le projet de budget de François Bayrou.
15:21Nous avons eu l'occasion, nos dirigeants ont eu l'occasion de le dire.
15:23Bruno Retailleau a dit à François Bayrou
15:25que dans son plan, il y avait des choses
15:27qui n'étaient pas acceptables pour les Républicains
15:30et dont il demandait la modification.
15:32Maintenant, nous attendons la réponse lundi.
15:34Daniel Cohn-Mendit.
15:35Oui, mais il ne faut pas prendre les gens pour des idiots.
15:39Il ne faut pas prendre les gens pour des idiots.
15:41Je ne prends certainement pas pour un idiot, M. Cohn-Mendit.
15:43Moi, non, mais les gens qui nous écoutent,
15:46aujourd'hui, évidemment qu'il a présenté un budget,
15:49mais ils savaient que ce budget
15:51ne serait pas dans l'État accepté,
15:54ni par l'ONU, ni par l'ERN,
15:56donc il n'a pas de majorité.
15:58À partir de là, la seule chose à faire
16:01pour voir comment avancer,
16:04c'est « je négocie ».
16:07Et alors, ce qu'on ne sait pas,
16:09c'est qu'il n'a pas négocié
16:11avec quand même un mot extraordinaire
16:14parce que tout le monde était en vacances.
16:16Mais c'est un monsieur du siècle passé.
16:19Il ne savait pas qu'on a tous des portables.
16:21Enfin, moi, je ne suis pas dedans.
16:23Qu'ils ont des portables.
16:24Enfin, je vous dis, on prend comme ça,
16:27dans ce débat, les gens pour des idiots.
16:29Et après, on dit,
16:30eh bien maintenant, je demande à tout le monde
16:32de la responsabilité de dire
16:35ou est-ce qu'il y a du déficit ou pas.
16:37C'est-à-dire, vous demandez à tout le monde
16:39de dire qu'il y a une période où il y a du soleil
16:42et une période où il y a de l'ombre.
16:45Mais comment se protéger du soleil ?
16:47Vous ne dites pas.
16:48Et aujourd'hui, aujourd'hui,
16:50au jour d'aujourd'hui,
16:51la politique se désavoue
16:54et Yves Tréhard dit avec raison
16:56tous ceux qui, aujourd'hui,
16:59font de la petite stratégie,
17:01c'est en fonction de 27.
17:03C'est-à-dire, c'est en fonction des présidentielles.
17:05Les élections présidentielles en France,
17:08ça rend fou.
17:09Ça rend complètement dingue.
17:11Ils ne pensent qu'à ça.
17:12Pour le coup, ça, ça concerne tous les partis,
17:14j'allais dire.
17:15Tous les partis.
17:16Tous les partis.
17:17Le Parti Socialiste.
17:18Monsieur Fort,
17:19je veux être Premier ministre,
17:21il veut être candidat,
17:22tout le monde.
17:23Et je veux dire,
17:23et c'est ça,
17:24personne ne pense à la France.
17:26Personne ne pense à l'Europe.
17:27Personne ne pense à ce qui est en train de se passer
17:30en Ukraine,
17:31la Chine,
17:32avec les Russes,
17:33avec tout...
17:34Non, on parle de deux jours fériés.
17:36C'est ça l'important.
17:38Pendant des heures et des heures,
17:39on parle de est-ce qu'il faut un jour,
17:41deux jours payés ou pas,
17:43alors que le monde aujourd'hui est en danger,
17:45qu'il y a Israël,
17:46il y a Gaza et tout ça.
17:48Et c'est pour ça que je dis,
17:49c'est ridicule.
17:51C'est absolument ridicule.
17:53C'est en train de se passer.
17:54Et aucune proposition constructive
17:58pour construire une majorité.
18:00La majorité, vous l'avez ou avec le RN
18:03ou avec les socialistes.
18:05Il faut se décider.
18:06Et alors, vous faites...
18:07Je vais faire du Trump.
18:09Je vais vous dire, en 48 heures,
18:11moi, je suis capable de faire un compromis
18:13entre le Blanc central et les socialistes.
18:17C'est pas très compliqué.
18:18On a vu le résultat avec Trump,
18:20qui voulait régler la guerre en Ukraine en 24 heures.
18:22On a vu le résultat.
18:23Je me méfite de ce type de formule,
18:28mais il y a un point sur lequel je suis d'accord avec vous.
18:30C'est que si François Bayrou n'obtient pas la confiance lundi,
18:35il faudra, dans les jours qui suivent,
18:38ouvrir immédiatement des négociations.
18:40Avec l'effet de...
18:40Ouvrir immédiatement des négociations
18:42pour essayer de trouver,
18:45avec une partie de l'échiquier politique
18:47qui ne participe pas aujourd'hui au gouvernement,
18:49pour essayer de trouver un accord
18:51sur les deux ou trois points essentiels
18:53qui permettraient d'avoir un gouvernement stable
18:55jusqu'à l'élection présidentielle.
18:57Pardonnez-moi, mais j'aimerais...
18:58Pardon, pardon, pardon.
18:59Monsieur Kohn-Bendit, je n'accepte pas
19:02que vous disiez que nous ne réfléchissons pas
19:05aux enjeux de la guerre en Ukraine,
19:08de la montée en puissance de la Chine.
19:09Là, ce soir, on est dans un débat
19:11sur la politique budgétaire de la France.
19:13On va essayer de ne pas tout mélanger.
19:15Et je n'accepte pas...
19:15C'est ce point du doigt, Daniel Kohn-Bendit,
19:18c'est justement...
19:19Je n'accepte pas non plus que vous disiez
19:22que nous raisonnons uniquement en fonction
19:24de nos petits intérêts partisans
19:26et de l'élection présidentielle.
19:26Alors, pardon.
19:27Bruno Retailleau, il a raisonné depuis le début,
19:30depuis son entrée au gouvernement,
19:32il a raisonné en fonction de ses convictions
19:34et de ce qu'il croyait être l'intérêt de la France.
19:37Alors, pardon.
19:37Il a estimé que l'intérêt de la France
19:39c'était d'éviter au pays
19:41une majorité et un gouvernement à LFI.
19:43Ça fait beaucoup bien, Daniel.
19:44Et il estime maintenant
19:45que l'intérêt du pays,
19:47c'est d'adopter une politique budgétaire énergique
19:50qui permette de corriger les déficits
19:53et d'amorcer le désendettement de la France.
19:58Alors, pardon.
19:58Voilà nos convictions.
19:59Je sais que vous avez tous envie de parler.
20:00Et je crois qu'elles sont respectables.
20:01J'aimerais quand même qu'on aille au bout
20:03des propos de Daniel Kohn-Bendit
20:04qui a quand même dit
20:04je vais faire mon Trump en 48 heures.
20:06Je suis capable de trouver un compromis
20:08entre le bloc central et les socialistes.
20:10Comment ? Sur quel point ?
20:12Le point, je l'ai dit tout à l'heure.
20:14Premièrement, le bloc central, Emmanuel Macron,
20:17doit accepter, Yves Tréhard l'a dit,
20:20une contribution de solidarité des plus aisées.
20:24La taxe Zuckman ?
20:25Non, ça peut être la taxe Zuckman,
20:27ça peut être autre chose.
20:29Il y a plusieurs propositions.
20:31Mais sur la table, on n'en sortira pas
20:33sans une telle proposition.
20:35Ça ne veut pas dire mettre la politique de l'offre
20:38complètement au Cajibi.
20:40Ça veut dire de corriger des choses
20:41parce qu'il y a une chose,
20:43c'est d'avoir raison
20:44et l'autre chose, c'est de faire une politique
20:47où on a une majorité pour faire passer le budget.
20:50Ça ne sert à rien, toujours, de dire
20:51j'ai des convictions, c'est comme ça.
20:53Et tes convictions, elles sont fausses,
20:55c'est une erreur.
20:56Et on ne trouve pas...
20:57Voilà, tant que les...
20:59D'accord, ça c'est le compromis du côté du camp,
21:01du centre, et du côté des partis socialistes.
21:03On fait quelles concessions ?
21:04Il faut mettre au Cajibi
21:06de revenir sur les retraites.
21:09Voilà, c'est très simple.
21:11Il faut que les partis socialistes acceptent
21:13de ne pas revenir sur la réforme des retraites
21:15et acceptent un départ à la retraite
21:16parce qu'ils ont 4 ans.
21:17Mais Daniel Gopmény, il est un expert,
21:19attention, parce qu'il connaît bien
21:20la politique allemande et en Allemagne,
21:22ça se passe comme ça.
21:23Mais ça durcit moins.
21:24Ça durcit ça, cette nuit.
21:24Alors, simplement, oui, ça dure longtemps.
21:26Alors, attends, mais Rocaia Diallo
21:27qui n'a pas encore parlé, allez-y Rocaia.
21:29Il y a un problème d'arithmétique
21:30qu'il faudra régler.
21:31Oui, on a du temps pour en parler.
21:33Est-ce que vous pensez que le parti socialiste,
21:34Rocaia Diallo, est capable
21:35de faire ces concessions-là ?
21:37En fait, on ne peut pas considérer
21:39les partis, leurs négociations
21:41sans tenir compte de l'opinion et de la rue.
21:43C'est-à-dire qu'à un moment donné,
21:44je vous entends quand vous dites
21:46que François Bayrou a présenté son budget
21:48le 15 juillet, mais on ne peut pas dire ça
21:50sans se rappeler l'accueil qui a été fait
21:52à cette présentation de budget.
21:53Les syndicats se sont montrés très, très hostiles.
21:55Les sondages ont montré que les Français...
21:56Alors, pour M. Cohn-Bandit,
21:58un ou deux jours fériés, ça a l'air anecdotique,
22:00mais pour la plupart des gens,
22:01c'est symboliquement extrêmement important.
22:02Et dans leur quotidien, ça veut quand même dire
22:04qu'on leur demande de travailler
22:05deux jours gratuitement.
22:06Donc, les tractations des partis,
22:09ça nous intéresse, mais la réalité,
22:10c'est qu'on ne peut pas ne pas considérer
22:13le fait que les Français doivent aussi
22:15être écoutés et entendus
22:17dans ce qu'ils espèrent de leur pays.
22:18Et un budget d'austérité,
22:20puisqu'en réalité, c'est ce qui se présente,
22:21c'est un budget qui serait hautement impopulaire.
22:23Et effectivement, la question des retraites,
22:25elle n'est pas uniquement un critère
22:28auquel le PS tient absolument,
22:31c'est aussi l'une des raisons
22:33qui a mobilisé le plus de personnes
22:35dans la rue ces dernières années.
22:36Donc, renoncer à ça,
22:37c'est aussi tourner le dos
22:38à des millions de Français
22:39qui attendent autre chose du gouvernement.
22:40Mais qu'est-ce que c'est qu'un protromis, madame ?
22:43Si chacun dit,
22:44on faut faire un compromis,
22:46mais moi, je tiens à la politique de l'offre,
22:48donc pas question de revenir là-dessus,
22:50sur l'ISF,
22:51de la solidarité pour les plus riches et tout ça.
22:54Si les autres disent,
22:55pas question de revenir sur les retraites,
22:57pas question de cela,
22:58dites que vous ne voulez pas de compromis.
23:01Non, mais on sait par exemple...
23:01Un compromis politique,
23:04un compromis politique,
23:06je veux faire une finie.
23:08Un compromis politique,
23:10c'est un compromis où tout le monde a mal.
23:12C'est pas où tout le monde se sent bien.
23:14C'est que tout le monde a mal
23:16parce qu'il a dû sacrifier quelque chose.
23:18Et dans la situation actuelle,
23:20si l'on continue comme ça,
23:22avec ces arguments que j'entends,
23:24c'est-à-dire, vous dites,
23:25eh bien, le Parti Socialiste
23:27ne peut pas faire de compromis.
23:28Parce que si la condition de faire un compromis,
23:30c'est que le Bloc Central
23:31vienne sur les positions du Parti Socialiste,
23:34on peut l'oublier tout de suite.
23:36Et ça, c'est mettre ce pays
23:39aux mains du Rassemblement National.
23:41Parce que l'incapacité des réformistes,
23:44du Bloc Central et des socialistes,
23:46dans ce moment,
23:47à trouver une solution,
23:49eh bien, renforce le sentiment en France.
23:52Ils sont incapables.
23:54Eh bien, donnons le pouvoir
23:55à ceux qui n'ont pas...
23:57n'ont jamais gouverné,
23:58c'est-à-dire le Rassemblement National.
24:01Et vous pouvez continuer
24:02à m'expliquer ce que disent
24:03des millions de Français.
24:05Vous pouvez m'expliquer.
24:07Mais les Français,
24:08ça n'existe pas.
24:09Il y a des Français
24:10qui pensent ce qu'on a
24:11et il y a des Français
24:12qui pensent autrement.
24:14Non, mais il y a toujours
24:15des gens qui sont mobilisés
24:16dans la rue.
24:16Ils existent.
24:17Oui, mais c'est pas eux
24:17qui voteront ou pas
24:18la censure du gouvernement.
24:19Bien sûr, mais ils existent.
24:20Vous les sentez capables,
24:21au Parti Socialiste,
24:22de revenir sur certaines
24:24de leurs lignes rouges
24:25comme les retraites ?
24:26Certaines de leurs retraites,
24:27je n'y crois pas du tout
24:28puisque d'ailleurs,
24:29c'était la concession
24:30qu'avait faite François Bayrou
24:31vis-à-vis du Parti Socialiste
24:32en disant
24:33je rouvre un conclave
24:34sur les retraites,
24:35c'est bien le signe
24:35que je tends la main
24:36au Parti Socialiste.
24:38En réalité,
24:38l'arithmétique
24:39est effectivement très claire.
24:40Il ne faut pas
24:40que le gouvernement
24:41perde en même temps
24:42et le RN
24:43et le Parti Socialiste.
24:45Il avait eu l'occasion,
24:46contrairement à ce que
24:46François Bayrou a dit récemment,
24:49il avait eu l'occasion
24:50de négocier
24:51avec le Rassemblement National
24:51en répondant
24:52à cette fameuse lettre
24:53de Marine Le Pen
24:53qui imposait
24:54ces trois impératifs
24:57qui étaient restés sans réponse
24:58qui n'étaient pas non plus
24:58des tabous
24:59complètement exagérés,
25:00complètement délirants.
25:01Il pouvait tout à fait
25:01donner des gages
25:02de ce côté-là.
25:03Maintenant,
25:03il va devoir donner des gages
25:04à mon avis
25:04au Parti Socialiste,
25:06c'est certain.
25:06Non pas François Bayrou
25:07puisqu'il tombera,
25:08je ne peux pas en mettre
25:08ma main à couper,
25:09mais le gouvernement suivant
25:10devra se composer
25:11avec les socialistes.
25:12Là où je suis d'accord
25:12avec l'analyse de M. Cohn-Bendit,
25:14c'est qu'un compromis
25:15ça se fait à deux,
25:16je suis d'accord,
25:16mais dans un compromis,
25:17il y a celui qui est
25:17dans la situation de force
25:18et celui dans la situation
25:19de faiblesse.
25:20Celui qui est dans
25:21la situation de force,
25:22c'est le Parti Socialiste
25:22puisqu'il est nécessaire
25:23à la constitution du gouvernement.
25:25Là où celui qui est
25:25dans la constitution de faiblesse,
25:28c'est le gouvernement
25:28qui a besoin du blanc-seing
25:30ou en tous les cas
25:31d'un minimum de soutien
25:32de la part du Parti Socialiste.
25:33Donc le Parti Socialiste
25:34ne sera pas obligé
25:35de faire de concessions.
25:36Là où le gouvernement central
25:38du centre
25:39qui voudra tendre la main
25:40au Parti Socialiste,
25:41lui sera obligé
25:42de faire de concessions
25:42pour le Parti Socialiste.
25:43C'est un peu de l'arithmétique
25:44qu'il faut quand même rappeler
25:45aux téléspectateurs
25:46parce que sinon,
25:48attention,
25:48le Bloc central
25:49plus les Républicains
25:51plus le Parti Socialiste,
25:53on est à 266 députés.
25:56On est très loin
25:57de la majorité absolue.
25:59La majorité absolue,
26:00je le rappelle,
26:01c'est 289.
26:02Donc il faudrait encore
26:04trouver 25 à 30 députés
26:06pour y accéder.
26:08Et ils ne sont pas là.
26:09C'est pour ça que
26:10le problème du président
26:12de la République,
26:12quand il nous dit,
26:13il faut se tourner
26:15vers le Parti Socialiste.
26:16OK.
26:17Mais il y a beaucoup
26:17de Français qui vont dire
26:18mais pourquoi vous ne vous tournez
26:19pas vers le Rassemblement National ?
26:20Parce que là,
26:21vous êtes sûrs
26:22d'avoir une majorité
26:23si...
26:23Voilà.
26:24Pourquoi ?
26:26Parce que la logique
26:26du centre
26:27et notamment du matronisme
26:28depuis 2022
26:29et même depuis 2017,
26:30c'est d'avoir été élu
26:31contre le Rassemblement National.
26:32Donc c'est compliqué
26:33d'expliquer aujourd'hui
26:33qu'ils vont dealer
26:34avec le Rassemblement National
26:35plutôt que avec le Parti Socialiste.
26:36Moi je crois...
26:38Moi je suis favorable...
26:39Alors Patrick Sévadini,
26:40je vous donne la parole
26:41derrière Daniel Cohn-Bénit.
26:42On ne vous oublie pas.
26:43Vous ne vous inquiétez pas.
26:44Moi je ne suis pas hostile
26:45par principe,
26:46contrairement à ce que
26:47semble penser
26:47M. Cohn-Bénit,
26:48à des compromis.
26:49Dans la situation politique
26:50dans laquelle nous sommes,
26:52les compromis sont indispensables.
26:55Sur la réforme des retraites,
26:57je pense qu'il ne faut pas revenir
26:58sur l'âge de 64 ans,
27:00mais qu'en revanche,
27:01et le conclave l'avait bien montré,
27:03il peut y avoir
27:04des éléments
27:05de marge de manœuvre.
27:07Je pense à la pénibilité,
27:10je pense aux carrières longues.
27:13Sur la pénibilité,
27:14Jean Tirole,
27:15le prix Nobel de la paix,
27:16a signé cet été
27:17un remarquable article
27:18sur le sujet
27:19dans lequel il explorait
27:21les marges de manœuvre.
27:23Donc je crois
27:24qu'il y a matière
27:24à négociation,
27:26et je l'ai dit tout à l'heure,
27:27si François Bayrou
27:28ne gagne pas
27:29son vote de confiance,
27:31cette négociation,
27:31elle devra s'ouvrir
27:32dans les jours qui suivent.
27:34Ce sera le rôle
27:35du président de la République,
27:37ce sera le rôle
27:38de la personne
27:39qui l'aura pressenti
27:40pour devenir Premier ministre,
27:42ce sera le rôle
27:42des formations politiques,
27:44et Daniel Kohn-Benzis,
27:45ce sera le rôle
27:45des organisations syndicales
27:47qui ont participé
27:48au conclave.
27:49Le conclave,
27:50il a échoué,
27:51mais ça ne veut pas dire
27:52que tout est acheté.
27:53Il y avait sans doute
27:54des bonnes choses
27:54dans les approches du conclave,
27:56il faudra les reprendre.
27:57Non,
27:58encore une fois,
27:59vous avez tout à fait raison
28:00sur la pénibilité
28:01et tout ça.
28:02Je dis,
28:02le Parti Socialiste
28:03avait remis
28:04les 62 ans
28:06dans son programme.
28:09Et ça,
28:09c'est complètement,
28:11c'est inutile,
28:13c'est pas comme ça.
28:14Évidemment
28:15qu'on peut améliorer,
28:16évidemment,
28:16sur la pénibilité,
28:18évidemment qu'on peut
28:19juger que
28:20l'espérance de vie
28:22de certaines catégories sociales
28:24n'est pas comparable
28:25à l'espérance de vie
28:26d'autres catégories sociales
28:27et donc trouver des compromis.
28:29Oui,
28:30ça je suis tout à fait d'accord.
28:31Mais en ce moment,
28:34ce qui se joue,
28:35et là,
28:36Yves Tréhard sur les mathématiques
28:38a raison,
28:38ce qui moi,
28:40encore,
28:41je trouve inquiétant,
28:43c'est que
28:44les écologistes
28:46qui devraient être
28:47des réformistes
28:48sont que l'appendice
28:50de la France insoumise.
28:51c'est-à-dire que
28:53dans mon idée
28:55du bloc réformiste
28:57de gauche,
28:59il devrait y avoir
28:59et les socialistes
29:01et les écologistes.
29:02Et là,
29:02vous trouverez
29:03les 30 députés
29:05dont vous avez besoin.
29:06Donc,
29:07il faut savoir,
29:09et toute la responsabilité
29:11des forces politiques,
29:12il faut savoir
29:13s'il n'y a pas
29:14de compromis,
29:16il y aura dissolution.
29:17et la dissolution
29:19veut dire
29:20que
29:20le Rassemblement national
29:22sera pas loin
29:23de la majorité absolue.
29:25Je ne dis pas
29:25qu'il l'aurait,
29:26j'en sais rien,
29:27mais ils ne seront pas loin.
29:29Donc,
29:29c'est ça
29:30l'irresponsabilité.
29:31Après,
29:32on peut me dire,
29:33il y a des millions
29:33de Français
29:34qui ont manifesté
29:35et les autres répondront,
29:37il y a des millions
29:38de Français
29:38qui ont voté.
29:40Et ils ont voté
29:41autrement
29:42que les millions
29:43de Français
29:43qui ont manifesté.
29:45Donc,
29:45je dis par là
29:46qu'il devrait
29:47avoir à gauche
29:48et au bloc central
29:49un sens
29:50de la responsabilité.
29:53Le grand déballage,
29:54le grand débat
29:55aura lieu en 27.
29:57Si l'on fait
29:58aujourd'hui,
29:59s'il y a dissolution
30:01et que
30:02ça se passe mal,
30:05il y aura,
30:06peut-être
30:06le président
30:07de la République
30:07démissionnera
30:08et on aura
30:09une situation
30:11catastrophique
30:13avec la France
30:15et c'est pour ça
30:16que je parlais
30:16évidemment
30:17que les deux jours
30:18fériés
30:18c'est important
30:19pour les uns
30:20et ça,
30:20je n'y pas.
30:21Mais ça veut dire
30:23qu'on va
30:24vers une France
30:25aux abonnés
30:26absents
30:26pendant un an.
30:29Et ça,
30:30dans la situation
30:31mondiale actuelle,
30:33c'est irresponsable.
30:34Je partage
30:35votre analyse,
30:36M.
30:36Cohn-Bendit,
30:37je regrette
30:38simplement,
30:39sans doute
30:39comme beaucoup
30:39d'électeurs français,
30:41que vous n'ayez pas
30:42réussi à convaincre
30:43ou à convertir
30:44les écologistes français
30:46à la culture
30:47de gouvernement
30:47qui est celle
30:48des Verts allemands
30:49que vous connaissez.
30:49Comment vous l'expliquez ?
30:50Ça, c'est une vraie question.
30:52Comment se fait-il
30:53que les Allemands
30:54arrivent à faire
30:55ce que nous,
30:56nous n'arrivons pas ?
30:57Cette culture du compromis,
30:59on ne l'a pas en France.
30:59Je vais vous dire
31:01quelque chose
31:01qui, à tout de suite,
31:02il y en a qui vont hurler.
31:04La culture allemande
31:06est liée
31:07au système électoral.
31:10La proportionnelle
31:11oblige
31:12une culture
31:13de compromis.
31:14Il n'y a pas,
31:15il y a eu une fois
31:17dans l'histoire
31:18peut-être allemande,
31:19une majorité absolue
31:20de la droite.
31:21Une fois.
31:22Mais que donc,
31:24si vous avez
31:25la proportionnelle,
31:26les partis politiques,
31:28même dans leur campagne,
31:29ils font campagne
31:30sur le problème,
31:31sur leur programme,
31:32tout en disant
31:33après,
31:34on verra
31:35quelle coalition
31:36sera possible.
31:37Mais tout le monde sait
31:38que ça sera une coalition
31:40et que cette culture politique
31:42liée à la proportionnelle,
31:44elle n'existe pas en France
31:46et que les écologistes
31:48qui défendent
31:48la proportionnelle
31:49n'ont pas compris
31:50ce que ça veut dire,
31:52n'ont pas compris
31:53quelle politique
31:54peut suivre
31:56et que la culture politique
31:58de la proportionnelle
31:59est à l'opposé
32:01de la culture politique
32:02de la France Insoumise.
32:04C'est ça
32:04qu'ils ne veulent pas comprendre.
32:05C'est un mystère
32:06et c'est un des échecs
32:08de François Bayrou.
32:10Je ne comprends pas
32:11comment l'actuel
32:13Premier ministre
32:14n'a pas réussi
32:15au cours
32:15des huit derniers mois
32:16à amorcer
32:17une vraie discussion
32:19aussi bien
32:20avec le Parti Socialiste
32:21qu'avec le Rassemblement National
32:23sur le sujet
32:24de la proportionnelle.
32:25Pour moi,
32:27ça restera
32:28un mystère.
32:30Pourtant,
32:30il est ultra favorable
32:31et il l'a fait savoir.
32:32Ce serait la solution
32:34pour sortir
32:35de la situation
32:37politique française
32:37qu'on la connaît.
32:38Oui,
32:38je crois que la solution
32:39c'est évidemment
32:40de retrouver les voies
32:41d'une culture de compromis
32:43qu'on a absolument perdue
32:44qui a été dépassée
32:45par,
32:46qu'on l'a remplacée
32:47d'ailleurs
32:47par une culture
32:48de la colère.
32:49Je ne sais pas
32:49si vous avez remarqué
32:50mais la colère
32:50est devenue
32:51le mot clé
32:52des relations sociales
32:53aujourd'hui.
32:53Tout le monde
32:53est en colère
32:54contre tout le monde
32:54sans savoir pourquoi
32:56et sans savoir
32:57comment on va en sortir.
32:58Les Gilets jaunes
32:58nous avaient donné
32:59un magnifique exemple
33:00et sans doute
33:01qu'on va en avoir
33:01un autre exemple
33:02lors de la journée
33:03de blocage général.
33:05Mais la colère
33:05c'est un problème
33:06de gosses,
33:07c'est un problème
33:07d'adolescents.
33:08On est en colère
33:08contre ses parents,
33:09on est en colère
33:10contre l'instituteur
33:11mais au bout d'un moment
33:12ça passe.
33:13Deux paires de claques
33:14et ça passe.
33:15Le compromis
33:16c'est autre chose.
33:17C'est vous qui le dites.
33:17Nous n'ouvrons pas ce débat.
33:21Nous sommes.
33:22Il y a autre chose.
33:23Non mais ce que j'aurais
33:23de sable de dire
33:24c'est que pendant
33:24qu'on est en train
33:26de visiter là
33:26un peu comme à Thouarie
33:27le village des fous
33:28et bien vous avez
33:30à côté des chefs
33:31d'entreprise
33:32qui essaient de travailler
33:33et qui essaient
33:34de faire en sorte
33:35de finir l'année
33:36à peu près en équilibre.
33:37Pour l'instant
33:38la situation économique
33:39française est assez résiliente.
33:41Je trouve même résiliente
33:42les chefs d'entreprise
33:43actuellement.
33:43C'est assez remarquable.
33:45L'emploi n'a pas baissé.
33:47Il n'y a pas de problème
33:48d'emploi.
33:48Il va y en avoir.
33:50L'investissement est mou
33:51mais il n'y a pas encore
33:52de problème.
33:53Il va y en avoir.
33:54La consommation
33:55il peut y avoir
33:56des problèmes
33:56sur la consommation.
33:57C'est-à-dire que le système
33:58est en train
33:59franchement
34:00de se mettre en panne.
34:02Il va se mettre en panne
34:02jusqu'au jour
34:03où on sera
34:04en rupture de crédit
34:05en rupture de financement
34:06et qu'un jour
34:07on aura...
34:07Le mot de la fin
34:08pour Yves Préhara.
34:09Il y a une autre pratique
34:10qu'il va falloir mettre en oeuvre
34:11à mon avis
34:12c'est que
34:13quand
34:14si François Bayrou
34:15n'est plus là
34:16et qu'il y a un successeur
34:18il ne va pas falloir
34:19nommer le successeur
34:21pour lui dire
34:21bon ben voilà
34:22vous avez les clés de la maison.
34:24Il va falloir faire
34:25comme en Italie
34:26selon moi.
34:27C'est-à-dire que
34:28le président de la République
34:29devra dire
34:30à quelqu'un
34:31essayez de me faire
34:32une majorité
34:33enfin
34:34une majorité
34:36ou un groupe
34:36de compromis.
34:37Et si vous n'y arrivez pas
34:40si vous n'y arrivez pas
34:41je nomme quelqu'un d'autre.
34:43Mais pardonnez-moi
34:44il y a une hypocrisie
34:44c'est comme ça que ça va se passer.
34:45Il y a une hypocrisie majeure
34:46sur ce plateau
34:46et notamment
34:47venant de M. Daniel Kohn-Bendit
34:49lorsque vous dites
34:50il faut une culture de compromis
34:51je suis bien d'accord
34:52mais M. Kohn-Bendit
34:53vous ne pouvez pas dire ça
34:54et ensuite dire
34:54l'irresponsabilité
34:55c'est de permettre
34:56au Rassemblement National
34:57d'obtenir une majorité.
34:58L'irresponsabilité
34:59au fond
35:00en réalité
35:00c'est de refuser
35:01la discussion
35:02ou le compromis
35:03avec le Rassemblement National
35:04et de refuser
35:04d'empêcher le Rassemblement National
35:05via le barrage républicain
35:06d'obtenir la dite majorité.
35:08C'est l'avortement
35:09de cette majorité-là
35:10qui nous met
35:10dans la situation
35:11dans laquelle on est.
35:12Ok, ok
35:13vous avez le droit
35:14vous avez le droit
35:15mais moi
35:16dans ma philosophie
35:18je suis pour des compromis
35:20mais pas avec l'extrême droite
35:21ni avec l'extrême droite
35:22ni avec la France insoumise.
35:24Avec un cœur de l'Assemblée.
35:26Non, un compromis
35:27un compromis
35:28c'est pas avec tout le monde
35:30en même temps
35:30en Allemagne
35:32quand ils font des compromis
35:33il y a des compromis
35:34de forces politiques
35:35et il y a des oppositions
35:36avec qui ils ne font pas
35:38des compromis
35:38et que si les républicains
35:40si les socialistes
35:42si le Bloc Central
35:43veut faire des compromis
35:45avec le Rassemblement National
35:46c'est leur business.
35:49Ils peuvent le faire
35:51mais c'est pas ma position
35:52à moi
35:53ma position
35:54c'est le Bloc Central
35:55devrait trouver un compromis
35:57avec les socialistes
35:59et les écologistes.
36:00Maintenant vous pouvez me dire
36:01vous le voulez pas
36:02c'est votre droit
36:03vous voulez pas
36:04de ce compromis
36:05vous voulez le compromis
36:06avec le Rassemblement National
36:07on n'est pas d'accord là-dessus.
36:09Une dernière question
36:10puisque nous aimerions
36:11ensuite faire entrer
36:12notre prochain invité
36:13Alexandre Jardin
36:14une dernière question
36:14quand même
36:15puisqu'on a l'homme
36:15de 68
36:17avec nous
36:18sur ce plateau
36:19votre regard
36:21sur le 10 septembre
36:22ça va prendre ou pas ?
36:24Écoutez
36:24dans les années 70
36:26enfin le mot d'ordre
36:28c'est
36:28bloquons tout
36:29après 68
36:31dans les années
36:32vous aviez des sociologues
36:34comme Crozier
36:34qui disaient
36:35la société est bloquée
36:36il faut débloquer
36:37la société
36:38je crois qu'on est
36:39dans une situation
36:40la société est bloquée
36:41et que le mot d'ordre
36:42bloquons tout
36:43ne veut absolument rien dire
36:44vous avez tout bloqué
36:45et alors ?
36:48Le risque
36:48c'est que ça soit
36:50non pas bloquons tout
36:52mais cassons tout
36:53et je sais
36:54que Bruno Retailleux
36:55en est particulièrement conscient
36:57et que la question
36:58du maintien de l'ordre
36:59sera une question stratégique
37:02dans cette journée du 17 septembre
37:03Et il a transmis
37:03justement une note
37:04qu'on vous ira au préfet
37:05Pour finir
37:06pour finir
37:06je veux dire
37:07je veux dire que
37:08aujourd'hui
37:10le mot d'ordre
37:11doit dire
37:11débloquons tout
37:13débloquons tout
37:14voilà
37:14je ne suis pas d'accord
37:15il faut
37:16et que maintenant
37:17le jusqu'au boutisme
37:21qui est le jusqu'au boutisme
37:23des gilets jaunes
37:24le jusqu'au boutisme
37:26de l'extrême gauche
37:27et bien c'est
37:28pourquoi c'est dangereux
37:29parce que
37:31ils ne se rendent pas compte
37:33que bloquer
37:34toute la société
37:35va à l'opposé
37:37de ce qu'ils veulent
37:38où ils veulent en arriver
37:40ça renforce
37:41l'extrême droite
37:42Monsieur le petit
37:44il vous reste 72 heures
37:45pour le dire
37:46à vos amis écologistes
37:47en France
37:4872 heures
37:49pour les convaincre
37:49merci beaucoup
37:51merci Daniel Cohn-Bendit
37:53d'avoir répondu
37:54à nos questions
37:55merci Patrick Stéphanini
37:56d'être passé
37:57nous voir
37:58sur ce plateau
37:59qui on va à l'extrême droite
38:00on va à l'extrême droite
38:02on va à l'extrême droite
38:03et on va à l'extrême droite
38:04sur ce plateau
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