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  • il y a 6 semaines
Lundi 8 septembre 2025, retrouvez Bertrand Puiffe (Gérant actions internationales, Fidelity), Yves Choueifaty (Président et Fondateur, TOBAM), Nicolas Goetzmann (Responsable de la stratégie Macroéconomique, Financière de la Cité) et François Cabau (Économiste Eurozone, AXA IM) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Bonjour, bienvenue à tous, bienvenue pour cette nouvelle édition de SmartBourse.
00:12Je suis ravi de vous retrouver pour une nouvelle semaine plein de rebondissements.
00:15En tout cas, c'est ce qu'on nous promet.
00:18Vous le savez, tous les soirs de 17 à 18h en direct, on fait le point avec nos experts sur ce qui se passe sur la planète finance.
00:24Tout ce qu'il faut savoir sur les marchés, la macroéconomie, la microéconomie, mais également les matières premières, le pétrole, l'or.
00:32On va passer en revue pas mal d'actifs ce soir.
00:34Et puis, bien sûr, on parlera aussi allocations, justement, de ces actifs.
00:37Qu'est-ce qu'on fait pour cette rentrée 2025 ? Est-ce qu'il faut tout changer ?
00:42Allez, au sommaire de cette édition, vote de confiance tout d'abord.
00:46C'est le jour J pour Beyrou, jour S pour sortie plutôt.
00:49On verra ça avec nos analystes.
00:53Qu'est-ce que ça dit de la dette de la France ?
00:55Est-ce qu'il faut craindre que la France, la note, soit déclassée ?
00:59Qu'on ait demain des taux d'intérêt qui grimpent et de l'argent qui soit de plus en plus cher ?
01:04On verra ça.
01:05Du côté des banques centrales, les banques centrales sont dans les grandes manœuvres.
01:09Et cette semaine, ce sera le tour de la Banque Centrale Européenne de nous dire si, oui ou pas, elle baisse à nouveau ses taux d'intérêt.
01:17Et puis, dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, on se penchera sur le Bitcoin, les cryptoactifs, si vous en avez.
01:25Eh bien, certains nous prédisent, vous verrez un Bitcoin à plus d'un million de dollars.
01:31Pourquoi pas ? On saura tout ça avec un spécialiste dans le dernier quart d'heure.
01:35Voilà pour le sommaire de Smart Bourse.
01:37Tout de suite, on se penche sur les marchés.
01:39Tout ce qu'il fallait retenir de cette journée en Bourse, c'est avec notre experte Pauline Grattel.
01:56Bonsoir.
01:56Bonsoir.
01:57Alors, on démarre évidemment avec ce vote de confiance, le jour J, la chute annoncée de François Bayrou.
02:03Oui, le vote de confiance a commencé à l'Assemblée nationale à 15h cet après-midi et devrait se conclure ce soir autour de 19h.
02:12Mais l'issue du vote ne fait peu de doutes.
02:14RN, LFI, l'EPS et une partie des Républicains ont d'ores et déjà annoncé qu'ils ne voteraient pas la confiance.
02:20Sauf surprise, le Premier ministre devra présenter sa démission à Emmanuel Macron neuf mois après son arrivée.
02:26Et puis, du côté de l'international, la France finalement n'est pas la seule à subir une crise politique.
02:32Oui, en effet, au Japon, le Premier ministre Shigeru Ishiba a démissionné hier sous la pression de son propre parti, le Parti libéral démocrate.
02:40Cela ne faisait même pas un an qu'il était au pouvoir, mais il était vivement critiqué,
02:44notamment après la défaite historique de sa coalition aux élections sénatoriales en juillet dernier.
02:49Dans ce contexte, le Yen a chuté de 0,7% par rapport au dollar.
02:53Bon, on se penche évidemment sur les conséquences, notamment sur les marchés obligataires.
02:57Le rendement japonais à 30 ans évolue aujourd'hui légèrement inférieur à 3,30%.
03:02Le rendement à 10 ans est lui autour de 1,55%.
03:05En Europe, le rendement allemand à 10 ans évolue autour de 2,65%.
03:09Et le rendement français de même échéance autour de 3,40%.
03:13Enfin, aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans tourne autour de 4,05%.
03:18Et l'euro-dollar se traite à 1,1730.
03:21Du côté des métaux, l'or est au plus haut et a inscrit un nouveau record historique.
03:24Qu'est-ce qui se passe du côté des actions ?
03:26En Europe, le CAC 40 évolue en hausse malgré les incertitudes au-delà de 7,700 points.
03:33Globalement, l'ensemble des indices européens évolue en hausse modérée,
03:36avec un stock 600 qui gagne de l'ordre de 0,3%.
03:40Au Japon, le Nikkei a clôturé en hausse de plus de 1,5%.
03:43Aux Etats-Unis, le Dow Jones est en légère baisse.
03:46Mais le Nasdaq inscrit un nouveau plus haut dans les premiers échanges.
03:49Oui, les indices qui sont globalement en hausse en attendant la décision de Fitch.
03:53Oui, la décision de Fitch sur la note de la France qui est attendue ce vendredi.
03:57Les investisseurs redoutent un abaissement de la note.
04:00L'an dernier, Fitch avait maintenu la note à double A- avec une perspective négative.
04:05Mais avec le risque politique, l'agence pourrait attribuer la note de A+, en fin de semaine.
04:10Du côté des valeurs, on se penche sur Total Energy qui profite de la hausse des prix du pétrole.
04:14Oui, l'OPEP Plus a annoncé encore augmenter sa production de pétrole avec 137 000 barils supplémentaires par jour en octobre.
04:21Le titre Total Energy est donc en hausse de 1%.
04:23Dans les autres mouvements, Eden Ray des Plexi sont en repli de 6% environ.
04:28L'autorité turque de la concurrence a ouvert une enquête sur les principaux acteurs de titres restaurants.
04:32Oui, on les accuse de s'être entendus sur le dos des consommateurs.
04:36On verra ce qu'il en est.
04:37Enfin, quel sera l'agenda de demain, Pauline ?
04:39La journée de demain s'annonce calme en termes d'indicateurs.
04:42Les investisseurs regarderont la production industrielle française de juillet.
04:45Mais côté politique, nous attendons donc surtout l'issue du vote de confiance en France à venir ce soir.
04:50Allez, on en parle justement tout de suite.
04:51Merci Pauline pour ces infos.
04:53On en parle avec nos invités.
04:55C'est l'heure de Planète Marché.
04:56Tous les soirs en direct dans Smartbourg.
05:09Trois experts sont avec nous pour se pencher sur ces sujets brûlants de l'actualité économique financière.
05:15On est ravis d'accueillir Bertrand Puiv.
05:16Bonsoir Bertrand.
05:17Bonsoir.
05:17Vous êtes gérant Action Internationale chez Fidelity.
05:21Bienvenue à vous, à vos côtés François Cabot.
05:23Bonsoir François.
05:24Bonsoir Fabrice.
05:25Économiste Eurozone chez AXA.
05:27Voilà, on a l'international, on a l'euro.
05:29Ça ne vous empêche pas de parler du reste du monde, bien évidemment.
05:32Et puis Nicolas Gotsman.
05:34Bonsoir Nicolas.
05:34Bonsoir.
05:35Responsable de la stratégie macroéconomique à la financière de la cité.
05:39Bienvenue à vous.
05:41Messieurs, on démarre évidemment avec, on l'a dit, ce jour J, vote de confiance.
05:45C'est intéressant, on a vu que la chute du Premier ministre japonais, ça a provoqué une hausse de 1,5% sur la bourse japonaise.
05:52On verra ce qu'il en est demain.
05:53Mais en tout cas, on voit en tout cas, Bertrand, qu'il n'y a pas de panique pour l'instant à bord.
05:58Le CAC finalement se maintient.
06:00C'est finalement un non-événement cette démission de François Bayreau ?
06:04Disons que la France, il faut l'inclure effectivement sur un point de vue européen.
06:08Et on a implicitement le poudre de l'Allemagne.
06:10Donc je ne suis pas certain qu'on est, on ne sait jamais avec les agences de notation, mais qu'on ait des très mauvaises nouvelles en fin de semaine.
06:19Ce n'est pas une situation malheureusement qui surprend tout le monde que le budget ne puisse pas passer.
06:24Donc il y a de très fortes probabilités pour que le budget soit celui de l'année prochaine, soit celui de cette année, qui était déjà celui de l'année dernière.
06:31Donc bon, les choses sont déjà connues.
06:33C'est-à-dire qu'il n'y aurait pas de budget finalement ?
06:35C'est-à-dire qu'effectivement, je pense que la probabilité la plus importante d'ici la fin de l'année, c'est qu'il n'y ait pas de vote de budget.
06:40Il est de facto que ce soit le budget actuel qui soit reconduit.
06:43Ce qui n'est pas si mauvais ?
06:44Ce qui n'est pas forcément mauvais à court terme, en tout cas en attendant les élections municipales et voir un peu effectivement s'il y a une tendance qui se démarre, qui est encore plus forte et qui peut amener à un moment donné à ce qu'il y ait des élections anticipées, parlementaires anticipées, législatives anticipées, ce qui effectivement à ce moment-là pourrait résoudre la crise.
07:03François Cabot, c'est vrai qu'on se souvient l'an dernier, on avait attendu pratiquement tout l'été d'avoir un nouveau Premier ministre.
07:08Donc, on se demande, voilà, maintenant, il y a une nouvelle période d'incertitude qui va quand même s'ouvrir, notamment pour le Président de la République.
07:16Oui, certainement, la séquence est très certainement politique désormais, dès ce soir.
07:21Et on va voir effectivement le choix qu'effectuera le Président.
07:25Mais il y a quand même un volet social qui s'ouvre également avec mercredi et la semaine prochaine des grands mouvements sociaux.
07:31On va voir qu'elle, effectivement, qu'est-ce qu'il sera à retenir et quelle orientation politique celui-ci se cherchera à orienter.
07:39Avec, je pense, Bertrand le rappelait à juste titre, les élections municipales qui arrivent à mars prochain.
07:44Donc, on va voir comment est-ce que celui-ci souhaite se positionner en amont, sachant que c'est les élections locales dans lesquelles son parti n'a jamais bien réussi.
07:51Et donc, effectivement, cette grande séquence s'ouvre maintenant avec, il faut quand même se le rappeler, une situation conjoncturelle relativement dégradée de la part de la France.
07:58On a vu au deuxième trimestre, voilà, une activité qui rebondit un peu, certes, mais qui n'est pas tirée ni par la consommation ni par l'incissement.
08:06On a juste des stocks qui font la production, qui font le PIB et des enquêtes conjoncturelles qui n'indiquent pas de mieux à court terme.
08:11On a l'impression qu'on est complètement à l'arrêt, qu'on est vraiment dans un attentisme terrible et qu'il n'y a rien qui va vraiment, il n'y a pas de catalyseur pour améliorer cette situation.
08:20On peut rester dans une sorte de quatrième république qui s'étirerait.
08:23Nicolas Gotsman, on termine le tour de table avec vous sur cette ambiance de rentrée politico-sociale un petit peu compliquée pour le moment.
08:31Alors, oui, mais c'est effectivement un espèce d'habillage politique d'une situation économique qui perdure depuis maintenant deux ans.
08:37C'est-à-dire qu'on a, si on regarde les chiffres français, en fait, si vous regardez la notion de PDFP qui est très utilisée aux Etats-Unis,
08:42c'est-à-dire simplement la somme de la consommation des ménages et de l'investissement des entreprises.
08:46Donc, il y a vraiment la représentation du secteur domestique privé d'une économie qui vous donne sans doute la meilleure tendance, encore mieux que ce que fait le PIB.
08:54Et si vous regardez ça, en France, vous êtes en stagnation complète depuis deux ans, c'est-à-dire depuis la première hausse de taux de la part de la BCE.
09:01Pas de conso, pas d'investissement ?
09:02Rien, zéro. C'est-à-dire que vous avez légèrement de conso, mais qui est compensé par la chute de ce qui se passe du côté de l'investissement.
09:06Et attendez-vous deux ans, donc c'est avant même la dissolution ?
09:10Ah oui, ça précède justement la problématique politique, c'est ça qui est intéressant.
09:13Et en fait, depuis 2022, donc ça fait quasiment trois ans que ça dure maintenant, qu'on est comme ça, en stagnation complète.
09:19On a un peu une aggravation, on va dire, sur les derniers trimestres.
09:21Effectivement, comme vous l'avez dit, avec des stocks qui tirent absolument tout.
09:23Si je regarde le PIB depuis un an, on est à plus 0,8 selon les chiffres de l'INSEE.
09:28Si je sors les stocks, on est à moins 0,7.
09:30Donc en fait, on voit qu'on n'est pas du tout dans une situation confortable aujourd'hui au niveau économique.
09:34Et on a une croissance nominale qui est, donc si j'ajoute l'inflation, qui est extraordinairement faible.
09:39C'est-à-dire qu'on est quasiment à 1% si je regarde ces indicateurs-là.
09:41Donc oui, économiquement, depuis trois ans en France, c'est absolument, je ne dirais pas une catastrophe,
09:45mais en fait en stagnation absolument totale.
09:47Et donc dans ces conditions-là, je ne vois même pas ce qu'un gouvernement est censé pouvoir faire.
09:51C'est-à-dire que vous avez une croissance qui est tellement faible que vous ne pouvez rien ajuster du tout en termes de but.
09:55Si j'étais taquin, je dirais qu'il n'y en a qu'une profession qui tire son épargne du jour, ce sont les gérants, comme vous, messieurs.
10:01Car il y a énormément d'épargnes, on est pratiquement à 19%.
10:05Et il faut bien la gérer, cette épargne des Français, mais qui traduit quand même un malaise également.
10:08On n'est pas investi uniquement en action, loin de là, malheureusement.
10:12C'est ça un peu le problème, d'ailleurs, du pays.
10:14Non, mais c'était une bouteille.
10:14Mais à part ça, c'est vrai que ça traduit aussi ce fait qu'on est de plus en plus fourmis.
10:19L'épargne des Français, ça traduit aussi cette crainte de peut-être perdre son job,
10:23ou en tout cas d'avoir un ralentissement, d'avoir pas de nouvelles perspectives, en tout cas très positives.
10:26C'est très ciblé, la question de l'épargne est très ciblée.
10:29Si vous regardez les données, encore une fois, de l'INSEE,
10:30vous voyez que la seule catégorie qui augmente fortement, on va dire, en termes de revenus disponibles des Français,
10:35ce sont les intérêts et dividendes.
10:36Donc c'est plutôt localisé chez les très hauts revenus,
10:39qui, évidemment, eux, ne consomment qu'une faible part de les revenus qu'ils ont.
10:44Et donc, en fait, on a une concentration de l'épargne qui se passe sur les très hauts revenus,
10:47et donc ça, c'est assez logique, mais c'est pas de là qu'on peut attendre une future consommation pour le pays.
10:52Oui. Néanmoins, alors, on le voit au niveau des grands argentés, pas de catastrophes non plus.
10:58On se dit, voilà, on a une dette énorme et qui continue à affiler.
11:02Certains font le parallèle avec la Grèce, pas tout à fait quand même les mêmes économies.
11:05En tout cas, ce qu'on peut voir, Bertrand Puig, c'est que depuis le début de l'année,
11:10on a le Club Med, ce qu'on se moquait un petit peu de ces pays,
11:13Italie, Espagne ou encore Grèce, qui, ben voilà, ont une dynamique surperforme,
11:19en tout cas, les économies Allemagne et France en tête, les deux grosses,
11:23et ça se voit au niveau de la bourse.
11:26Par exemple, le latex composite, l'indice grec, gagne 37%,
11:30alors que le CAC se traîne à 5%.
11:33Qu'est-ce que ça nous dit, du paquebot Europe ?
11:38C'est vrai qu'il est toujours évident à comprendre la part des investisseurs internationaux.
11:41On sent quand même qu'il y a, on va en parler dans un instant,
11:44la BCE qui est là en soutien au cas où ?
11:46Oui, alors je rappellerai quand même que si on fait un parallèle,
11:49cette fois, entre la France, par exemple, et le Japon,
11:51le Japon est à 270% de dettes sur PIB.
11:55Alors, effectivement, il y a une période, quand les taux sont à zéro,
11:57on peut soutenir des taux de dettes qui sont extrêmement élevés.
12:00C'est comme quand les taux sont à zéro,
12:02on peut justifier des valorisations sur des titres boursiers à 80, 100 ou 110 fois.
12:07Donc, c'est un peu, voilà, l'histoire, c'est effectivement,
12:09et c'est la clé à où vont se stabiliser les taux en Europe.
12:13Alors, pas forcément que les taux courts, mais les taux longs.
12:15Et c'est là un petit peu, effectivement, l'enjeu.
12:17Donc, s'il y a une question de crédibilité,
12:19ce n'est pas forcément ce qu'on va faire,
12:20mais c'est ce qu'on veut faire ou ce qu'on va lancer comme message,
12:23donc au marché, pour éviter qu'on ait effectivement un embrasement
12:26et que les taux français montent fortement.
12:28Bon, pour nous, ce n'est pas le scénario central.
12:31On pense que les choses vont rester quand même sous contrôle.
12:33Encore une fois, il y a des pays développés comme le Japon
12:36qui sont à trois fois, quasiment trois fois notre niveau de dette
12:39par rapport au PIB, et voilà, ils ont survécu.
12:42Oui, mais on dit souvent parce qu'ils possèdent leur propre dette, finalement.
12:46Alors, c'est vrai que la Banque centrale japonaise
12:47détient 60-70% de la dette, c'est vrai.
12:51Aujourd'hui, ça leur pose un problème, effectivement,
12:53quand ils veulent intervenir,
12:54pour pouvoir essayer d'enrayer l'inflation,
12:59qui n'est pas forcément énorme,
13:00mais pour eux, ils n'en ont pas eu pendant 20 ans,
13:02ça devient un enjeu national.
13:05Mais oui, donc la BCE devient, de facto,
13:07de toute façon, l'acheteur en dernier ressort
13:09de dette française, s'il y a un souci.
13:12C'est pour ça que si on était effectivement isolé,
13:14qu'on n'était pas dans la zone euro,
13:16la problématique serait différente.
13:17Encore une fois, on pourrait la gérer,
13:19peut-être par le fait d'une monnaie qui se déprécie,
13:22donc ce n'est pas le cas,
13:24mais la contrepartie d'être effectivement dans la zone euro,
13:27c'est d'avoir, je vous disais tout à l'heure,
13:27le poudre de l'Allemagne.
13:28L'Allemagne, elle, dans une situation qui est,
13:31même si ils ont de la dette,
13:32qui est quand même assez solide,
13:33même s'il y a des incertitudes en Allemagne,
13:34on a ce plan de relance extraordinaire
13:36qui va se mettre en place dans les mois qui viennent,
13:38puisqu'il y a quand même,
13:39entre l'effet d'annonce et les effets concrets,
13:42on a un gros décalage.
13:43Donc tout ça fait que, de toute façon,
13:45l'Allemagne est en dernier ressort
13:47de la garantie de la France.
13:50Oui, c'est la garantie,
13:51et c'est vrai qu'il y a ce grand plan de relance.
13:53Le DAX est à plus de 17%,
13:55donc on croit en Allemagne.
13:57En revanche, ça pourrait poser un problème sur,
13:59finalement, demain,
14:00les investisseurs,
14:01on savait que l'Allemagne empruntait très peu.
14:03Là, on va changer un petit peu de paradigme.
14:05Est-ce qu'il va y avoir une opposition
14:06au moment d'acheter de la dette,
14:08finalement, est-ce qu'on va préférer
14:10la dette française moins bien notée,
14:12donc qui rémunère un peu plus ?
14:14L'Allemagne est très sécure.
14:15Est-ce qu'il va y avoir un match en 2026,
14:17François Cabot ?
14:18Non, je ne crois pas.
14:19Je pense qu'effectivement,
14:20il y a une séquence politique qui s'ouvre
14:22et qui, on l'espère, donnera lieu
14:24à un agenda,
14:27une prévisibilité,
14:29une crédibilité
14:30des politiques qui vont être menées.
14:32Je pense que là-dessus,
14:34vous faisiez référence au Club Med,
14:36je pense qu'il faut en tenir,
14:37c'est un mot,
14:37c'est le mot réforme,
14:39et c'est effectivement ce à quoi
14:40la France s'appelait,
14:41notamment d'un point de vue
14:41de la finance publique.
14:42Et je pense qu'effectivement,
14:43modulo, cet agenda,
14:45se mettant en place
14:46dans les prochains mois
14:48à être émets,
14:48on peut avoir effectivement,
14:49il n'y a pas de sujet
14:49d'avoir lieu de débat
14:51d'Allemagne contre France.
14:53Je pense qu'au contraire,
14:53c'est plutôt les effets
14:54de ruissellement
14:55d'une Allemagne
14:56qui se porte mieux,
14:56qui ne peut qu'aider la France
14:58de ce point de vue-là,
14:59mais avec modulo,
15:00cette question
15:01de la crédibilité
15:02et de la crédibilité
15:03du plan français
15:03d'un point de vue
15:04de finance publique,
15:05où là, effectivement,
15:05on est quand même
15:06sur une trajectoire délicate
15:08depuis deux ans
15:10avec des déficits
15:11qui sont extrêmement élevés
15:12sans parler de la dette
15:13qui est effectivement
15:13sur une trajectoire délicate.
15:15Sauf que,
15:15Nicolas Gotsman,
15:16je vous ai coupé tout à l'heure,
15:17pardonnez-moi,
15:17mais c'est vrai
15:18qu'on ne voit pas très bien
15:18qu'il faut incarner ce changement
15:21et faire enfin ces réformes.
15:22On a l'impression
15:22qu'on est avec un Parlement
15:24extrêmement divisé.
15:25Si on votait demain,
15:26on aurait finalement de nouveau
15:27à peu près ces trois blocs
15:28et on ne voit pas,
15:29sans parler d'un Javier Millet,
15:30mais quelqu'un qui fasse
15:31les réformes structurelles
15:32dont on a besoin
15:33pour se donner un petit peu d'air.
15:35Je ne suis pas persuadé
15:36que ce soit les réformes
15:37qui vont nous tirer
15:38de la situation
15:38dans laquelle on est.
15:39Quand je regarde,
15:40encore une fois,
15:40ce qui est fait aujourd'hui
15:41par la BCE,
15:42la situation du pays
15:42ne m'étonne pas beaucoup.
15:44Pourquoi ?
15:45Quel rapport ?
15:46Que j'estime largement
15:47trop restrictif
15:48de la part de la BCE.
15:49Quand je regarde ce qui se passe,
15:50si je compare par exemple
15:51la situation de la réduction
15:52de la taille du bilan
15:52entre les États-Unis
15:53et ce qui se passe en Europe,
15:56depuis le mois d'avril,
15:57les États-Unis ont choisi
15:57d'abaisser la réduction
15:59de la taille du bilan.
16:00C'est-à-dire qu'en fait,
16:01ils ont eu,
16:02depuis avril jusqu'à aujourd'hui,
16:03ils ont 425 milliards
16:04de dettes de Treasuries,
16:05donc des obligations
16:06américaines,
16:07qui sont arrivées à échéance.
16:08Ils en ont réinvesti
16:09405 milliards.
16:10C'est-à-dire qu'en fait,
16:11ils font du contrôle de courbe.
16:12C'est-à-dire qu'ils laissent
16:14les titres à arrivée à échéance
16:15et ils interviennent
16:15sur le marché de long terme.
16:16Mais ils en rachètent ?
16:17Ils en ont racheté
16:19400 milliards
16:19depuis le mois d'avril.
16:20Donc il y a 425 qui s'éteint
16:21et ils en rachètent 450.
16:22Ils en ont racheté 405.
16:23Voilà.
16:30La BCE, depuis la même période,
16:32a laissé tomber
16:33175 milliards de dettes
16:34depuis le mois d'avril.
16:36Si je regarde depuis l'avril,
16:36c'est 300 milliards de dettes
16:37qui sont donc arrivées à échéance
16:39et la BCE ne rachète pas
16:40cette dette-là.
16:41Si je regarde uniquement
16:41pour la France,
16:42c'est 56 milliards.
16:42Donc on a 2 points de PIB
16:44de dettes détenues par la BCE
16:45qui ont été lâchées
16:46en cours de route.
16:47Donc vous avez une pression
16:47sur les taux à long terme.
16:49C'est exactement ce qui se passe
16:49en Europe.
16:50On a la même situation
16:51au Royaume-Uni,
16:52sauf qu'au Royaume-Uni,
16:53on a une croissance nominale
16:53de 5,2%.
17:00Ils avaient la simple idée
17:02d'un peut-être potentiel ralentissement
17:04dès le mois d'avril,
17:05commencer à corriger le tir
17:06pour pouvoir justement
17:07avoir quelque chose
17:08de relativement souple
17:09et de pouvoir continuer
17:10à acheter de la dette
17:10sur le long terme,
17:11même en baissant.
17:12On va dire très lentement
17:13ce qu'ils font alors que la BCE,
17:14il va à un rythme
17:15complètement effréné,
17:16mais une pression
17:17que je pense insupportable
17:18sur les taux à long terme,
17:19notamment pour la France.
17:20Et donc quand on regarde
17:21la situation en Europe aujourd'hui,
17:23on a des taux élevés
17:24sur le long terme.
17:24Il n'y a aucune transmission
17:25de la politique monétaire
17:26de la BCE
17:27dans l'économie réelle.
17:28Vous avez une baisse de taux
17:28depuis un an passé de 4 à 2%,
17:31sauf que comme vous faites ça
17:32en même temps,
17:32vous avez des taux
17:33qui restent élevés
17:34sur le long terme,
17:34ce qui n'est pas le cas
17:35pour le reste de l'économie.
17:36Donc vous n'avez pas de transmission
17:37et en plus,
17:37vous avez des budgets d'État
17:38qui sont complètement contraints
17:39par le niveau de dette
17:40qui commence à augmenter.
17:41Et je pense effectivement
17:42que la BCE fait absolument
17:43n'importe quoi
17:44et j'espère vraiment
17:44qu'ils vont corriger
17:45le tir rapidement
17:45sur le point de vue
17:48de la réduction
17:49de la taille du bilan.
17:49Alors, excellente transition
17:50puisqu'on va suivre justement
17:52l'action de la BCE.
17:54Ça sera jeudi.
17:55Qu'est-ce qu'elle va annoncer ?
17:57Bon, jusqu'ici,
17:58on ne pense pas
17:58qu'il va y avoir de baisse
18:00de taux supplémentaire.
18:01Bertrand Puif ?
18:02Ils vont se mettre
18:02white and see.
18:04Ils vont botter en touche
18:05et attendre encore.
18:07Parce qu'on est peut-être
18:08arrivé aussi
18:09comme on disait
18:10à l'inflation
18:10qui est le mandat de la BCE.
18:12Une inflation maîtrisée.
18:13On est de nouveau
18:13sur les 2%
18:15et finalement,
18:16l'atterrissage en douceur
18:18est fait
18:18et on se redonne
18:19peut-être des marges de manœuvre
18:20du côté de la BCE
18:20pour un éventuel prochain choc.
18:23Attention,
18:24il y a quand même
18:24l'effet des tarifs
18:25qui va arriver en décalé.
18:26Il faut l'avoir quand même
18:27en tête.
18:28Ça, c'est un premier élément.
18:30Il y a le fait aussi
18:31que, bon,
18:32ce n'est pas le consensus
18:32mais imaginons
18:33que l'euro
18:34soit moins fort aussi.
18:37C'est quelque chose
18:37que la force de l'euro
18:38nous a un peu protégés
18:39également au niveau
18:40inflation.
18:41Donc, voilà,
18:42on n'est pas non plus
18:43sortis du bois là-dessus.
18:44Attention.
18:45Mais effectivement,
18:45on est plutôt
18:46dans une trajectoire
18:47qui est positive
18:47et qui devrait pousser
18:49à un moment donné
18:49la BCE
18:50à être un peu plus agressive
18:52en termes de baisse.
18:53Mais ce ne sera pas
18:54sans doute le cas
18:54cette fois-ci.
18:56Oui, François Cabot,
18:57même constat.
18:58Oui, ni même,
18:58alors certainement pas
18:59c'est en septembre
19:00ni même en termes de guidage.
19:01Je pense que,
19:01en tout cas,
19:02en ce qui nous concernait,
19:02on attendait une BCE
19:03beaucoup plus doviche,
19:04beaucoup plus accommodante.
19:05En juin, en juillet,
19:06elle n'a pas du tout été.
19:07Là, on a la recette parfaite
19:09en termes de révision
19:09de prévision de la BCE
19:10sur ses propres prévisions
19:11d'inflation et de PIB
19:13qui vont être plutôt à la hausse,
19:14à la fois sur l'inflation
19:15et comme sur la croissance également.
19:17Donc, elle n'a aucune munition
19:19pour être accommodante,
19:20pour donner un biais
19:21alors qu'elle aurait pu l'avoir
19:22les fois précédentes.
19:23Donc, je pense qu'effectivement,
19:24là-dessus,
19:25on n'a rien à attendre de la BCE.
19:26Par contre, je partage
19:27tout à fait votre constat
19:27que la situation fondamentale
19:30et vous l'évoquez sur la France
19:31mais c'est également le cas
19:32sur d'autres pays
19:33est beaucoup plus délicate,
19:34beaucoup plus fragile
19:35d'un point de vue macroéconomique
19:36qu'on voudrait le croire
19:37et dès lors,
19:39qui nécessiteraient d'avoir
19:39des taux plus bas.
19:40Donc, effectivement,
19:40de notre côté,
19:41on attend encore une baisse de taux.
19:41Les taux sont trop hauts
19:42pour vous actuellement ?
19:43Exactement.
19:43Le niveau de l'économie
19:45quand on voit qu'on est
19:45préoccupant à zéro de croissance.
19:46Voilà, tout à fait.
19:47Et de nouveau,
19:48nous, on attend une baisse
19:48de taux supplémentaire en décembre
19:49pour effectivement
19:50contrecarrer ces taux longs
19:53qui sont élevés
19:54et qui rendent délicat
19:55le financement de l'économie.
19:56On voit bien à la fois
19:57sur le prix
19:57mais en volume de crédit
19:59qui sont tout à fait anémiques
20:00depuis deux ans.
20:01On voit bien qu'effectivement,
20:02il y a une transmission
20:03dans les taux
20:04au nouveau crédit
20:05donc le prix diminue.
20:07Par contre,
20:07dans le volume de prêts,
20:08on n'est pas à zéro
20:09mais on a une très faible croissance
20:11qui donne une croissance
20:12tout à fait attente
20:14comme on l'évoquait.
20:14Nicolas,
20:15vous nous disiez tout à l'heure,
20:16excusez-moi,
20:16ça fait trois ans
20:17qu'on n'investit plus
20:18et trois ans
20:19que les enjeux économiques
20:20sont confrontés justement
20:21au coût de l'argent
20:22qui est très élevé.
20:24Que ce soit
20:24parce que cette hausse
20:26qu'on a eue
20:26très considérable
20:27des taux d'intérêt,
20:28c'est vrai qu'on l'a pris
20:28le plein fouet
20:29après l'invasion
20:30de la Russie en Ukraine
20:32mais donc ça pénalise
20:34évidemment,
20:34pour expliquer,
20:35ça pénalise évidemment
20:35les enjeux économiques
20:36que ce soit le consommateur
20:37que ce soit les investisseurs
20:39également.
20:40Absolument,
20:41et encore une fois,
20:42ce qui se passe depuis un an
20:43du côté de la BCE,
20:44c'est-à-dire dire
20:44on baisse les taux,
20:45sur un plan,
20:48la politique monétaire
20:49de la BCE
20:49est de baisser les taux
20:50donc vous avez une communication
20:51qui a l'air assez deviche
20:52et en même temps,
20:52vous avez une réduction
20:53de la taille de bilan
20:53qui est d'une rapidité
20:54et d'une force
20:55qui est vraiment très violente
20:56et cette violence-là,
20:58elle se traduit par des taux longs
20:59qui continuent de rester
21:01à des niveaux
21:01beaucoup trop élevés
21:02et donc vous avez
21:03une pontification de la courbe
21:04donc le cours devient plus bas,
21:06le long reste plus haut
21:08et donc vous n'avez pas
21:09de transmission
21:10à l'économie réelle
21:10de la politique monétaire
21:11et donc là,
21:12vous avez un gros problème
21:13parce que vous pesez
21:14très largement
21:15sur l'activité économique,
21:17vous pesez sur les budgets
21:18de l'État
21:18et vous mettez des gouvernements
21:20dans une difficulté invraisemblable
21:22et je pense que le cas
21:22de la France
21:23est symptomatique de cela
21:24c'est que si on regarde
21:25sur la séquence
21:26depuis 2019,
21:27la France est le pays
21:27de la zone euro
21:28qui a eu la plus faible
21:29inflation au total
21:31c'est-à-dire qu'en moyenne,
21:33la hausse de taux
21:33de la BCE
21:34a plus frappé la France
21:35parce qu'on avait une inflation
21:35plus faible que les autres
21:36et donc évidemment,
21:38on a un ralentissement
21:38qui est plus fort
21:39et aujourd'hui,
21:40comme il n'y a pas
21:40de transmission,
21:41on est cloué au sol,
21:42on reste en stagnation complète
21:43et aujourd'hui,
21:44ce qu'on peut dire,
21:45c'est que la situation budgétaire
21:46de ce qui se passe en France
21:48est largement la conséquence
21:50de ce que fait la BCE.
21:51Quand vous regardez
21:51les recettes de TVA,
21:52depuis deux ans,
21:52il y a zéro progression
21:53ce qui est absolument,
21:54enfin, quasiment sans précédent
21:55et je trouve que le parallèle
21:57avec le Japon actuellement
21:58est assez intéressant
22:00parce que vous avez donc
22:00la chute du gouvernement japonais,
22:02enfin, du Premier ministre
22:05qui est une femme
22:06qui se revendique
22:07de l'héritage de Shinzo Abe
22:08qui, elle, a déjà dit
22:09l'année dernière
22:09qu'elle trouvait ça inconcevable
22:11que la banque centrale japonaise
22:12commence à relever ces taux
22:13donc avec une position
22:14très, très doviche
22:16et si on veut comparer
22:17ce qui se passe
22:18par exemple au Japon,
22:19à la France
22:20ou même aux Etats-Unis
22:20à la France,
22:21vous avez une croissance nominale
22:22au Japon qui est de 4,2%
22:23ce qui n'est jamais arrivé
22:24depuis quasiment 30 ans
22:25et des taux qui sont à 0,5%
22:26ça veut dire que vous avez
22:27un écart entre le niveau de taux
22:29et le niveau de la croissance nominale
22:30qui est absolument gigantesque
22:31et vous avez des taux en France
22:33qui sont à 3,50% grosso modo
22:35et vous avez une croissance nominale
22:38si je regarde uniquement
22:39la croissance domestique
22:40qui est à 1%,
22:40ça veut dire qu'on a un niveau
22:41de restriction
22:42qui est absolument,
22:43enfin, qui est insurmontable
22:44insurmontable, insurmontable
22:45Est-ce qu'il nous faut
22:47alors je ne sais pas
22:49si ce sera Macron
22:49ou le chancelier allemand
22:51taper du poing sur la table
22:53plus vivement
22:54comme le fait M. Trump
22:55avec J. Powell par exemple
22:57et lui dire
22:58attendez nous là
22:59on n'y arrive plus
23:00en plus cette dette
23:01elle est colossale
23:02comment on veut faire
23:03C'est ça qui est très paradoxal
23:05c'est que je pense que
23:05Powell a fait quand même
23:07plutôt un bon travail
23:08ces dernières années
23:09je pense que c'est assez clair
23:10peut-être qu'il aurait dû baisser
23:11au mois de juillet
23:11ok mais sinon
23:12il a quand même fait
23:13vraiment un bon travail
23:13quand je vois ce qui est fait
23:14depuis 3 ans
23:15par la BCE
23:16et les dommages que ça cause
23:17à l'économie européenne
23:18quand on regarde
23:18les situations de l'économie allemande
23:20enfin quand on regarde
23:21les chiffres
23:21on dirait une autopsie
23:22c'est vraiment invraisemblable
23:23et la France
23:24c'est à peu près la même chose
23:25aujourd'hui
23:25et donc oui
23:26il y a besoin
23:27c'est bien l'indépendance
23:28mais comme l'a dit Jérôme Powell
23:29l'indépendance ça se mérite
23:30et ça se mérite par les résultats
23:31et aujourd'hui
23:31les résultats ne sont pas là
23:32pour la BCE
23:32Bon Bertrand
23:33vous êtes d'accord
23:34avec ce réquisitoire
23:36de Nicolas
23:37face à Madame Lagarde
23:40Oui
23:41on voit bien
23:41qu'aux Etats-Unis
23:43le pilotage est beaucoup plus fin
23:44que si aux Etats-Unis
23:45on a un ralentissement
23:46on voit qu'il y a
23:47quelques faiblesses
23:48un peu sur le marché de l'emploi
23:48ils ont la possibilité
23:49puisqu'ils partent d'un niveau
23:50qui est quand même assez haut
23:51de baisser
23:52et de baisser assez fortement
23:53et assez rapidement
23:53alors qu'en Europe
23:55c'est vrai qu'on a observé
23:56depuis plusieurs années
23:57qu'on est
23:58beaucoup moins de pragmatisme
23:59il y a beaucoup plus de dogmatisme
24:01et beaucoup plus de
24:02paradoxalement
24:03d'intervention politique
24:03parce qu'on a des gens
24:05qui ne veulent pas
24:06que les taux baissent
24:07les Allemands
24:07ne sont pas forcément
24:08favorables à la baisse
24:10des taux courts
24:10donc c'est la problématique
24:12de la zone euro
24:12et d'avoir différentes
24:13de mixer différentes tendances
24:15politiques
24:17même si on devrait avoir
24:19une indépendance
24:20de la BCE
24:21mais pour le coup
24:21pour moi le problème
24:22c'est qu'elle n'est pas
24:22vraiment indépendante
24:23Donc voilà
24:25on se plaint aux Etats-Unis
24:26et chez nous
24:27c'est déjà le cas
24:28François Cabot
24:28pour terminer
24:29sur l'indépendance
24:30ou pas
24:30de la Banque Centrale Européenne
24:32Je suis assez d'accord
24:33avec ce qu'il y a dit
24:33juste un mot
24:35qui n'a pas été dit
24:35qui je pense quand même
24:36et la clé de l'affaire
24:37c'est l'institution
24:38l'institutionnel américain
24:40est quand même très différent
24:41de ce qu'on a en Europe
24:42donc vouloir répliquer
24:43de ce qu'on a
24:43de côté de l'Atlantique
24:45ici
24:45est juste totalement inconcevable
24:46donc il y a l'idéologie
24:48de ce qu'on voudrait faire
24:49et peut-être
24:50ce serait effectivement
24:50la meilleure chose
24:51de tendre vers
24:52cet institutionnel
24:53fédéraliste
24:54et donc du coup
24:55un fonctionnement
24:56qui est beaucoup plus
24:57en pilotage fin
24:57comme le rappelait Bertrand
24:58malheureusement
24:59c'est pas possible
25:00donc en fait
25:01il y a effectivement
25:01une barrière institutionnelle
25:04avec laquelle on a travaillé
25:05qui n'est pas forcément
25:06le justificatif
25:09de ne pas faire mieux
25:10mais néanmoins
25:11voilà
25:12il y a effectivement
25:12une latence
25:15et des vents contraires
25:18avec effectivement
25:19une Allemagne
25:19qui se met à faire
25:20la dépense publique
25:21et qui du coup
25:21idéologiquement
25:22va à l'envers
25:23de ce qu'elle a fait
25:23depuis 30 ans
25:24et du coup
25:25on attend effectivement
25:26une Allemagne
25:26qui est du coup
25:27plus dans l'accélération
25:28de la croissance
25:28qui pourrait tirer
25:29les autres États
25:30et il se trouve
25:32que politiquement
25:33c'est les Allemands
25:34qui tiennent beaucoup
25:35la barre
25:35qu'au sein du membre
25:36du conseil gouverneur
25:37et du coup
25:37rend l'échiquier
25:39très compliqué à résoudre
25:40mais
25:40on n'est pas pour l'instant
25:41dans une surchauffe
25:42au niveau de la croissance
25:43européenne en tout cas
25:44ah non
25:44mais c'est ce qu'on anticipe
25:46peut-être
25:47non mais c'est ça
25:47qui est assez remarquable
25:48c'est pour ça
25:49que ça rend un peu virulent
25:51c'est quand je lis
25:52le discours d'Isabelle Schnabel
25:53qui est sans doute
25:53la membre la plus influente
25:54de la BCE
25:55qui a fait un discours
25:55la semaine dernière
25:56qui disait que
25:57depuis six trimestres
25:58la croissance de la zone euro
25:59a été de 0,3%
26:00chaque trimestre
26:00et ça correspond
26:01au plein potentiel
26:02donc nous sommes
26:02au plein potentiel
26:03et en fait
26:04il y a une mauvaise foi
26:04là-dedans
26:05parce que déjà
26:05j'enlève juste
26:06les chiffres de l'Irlande
26:07qui sont uniquement
26:07les chiffres dus
26:08à les exportations
26:09d'entreprises américaines
26:10et de questions fiscales
26:12on est déjà à 0,2
26:13ensuite je regarde
26:15la situation effectivement
26:15de l'Espagne
26:16qui est quand même
26:16assez particulière
26:17et on constate quand même
26:18comme vous le disiez au début
26:20c'est qu'il y a une bonne santé
26:21des pays du sud aujourd'hui
26:21qui est largement aussi
26:22le résultat de ce qui s'est passé
26:23avec le fonds NGEU
26:24le fonds Covid
26:25qui continue de courir
26:26et qui est quasiment
26:27en plein régime
26:27entre 2025 et 2026
26:29donc il y a un soutien
26:30très important
26:30au niveau budgétaire
26:31qui est apporté
26:31au niveau européen
26:32à ces pays-là
26:32mais par contre
26:33si vous prenez
26:34le corps de la zone euro
26:34c'est-à-dire
26:35vous prenez la France
26:36l'Allemagne
26:37vous êtes à une croissance
26:38de 0,08 par trimestre
26:39donc là vous n'êtes pas
26:40du tout du tout au potentiel
26:41et je considère
26:42effectivement que
26:42de sa part à elle
26:43parce que je suis parfaitement sûr
26:44qu'elle est consciente de ça
26:45qu'elle a une sorte
26:46de mauvaise foi
26:47dans son approche
26:48et qui est assez insupportable
26:49Bon, et bien voilà
26:50c'est dit
26:51la BCE qui en prend
26:53pour son grade ce soir
26:55on change complètement de sujet
26:56si vous voulez bien
26:57on va parler un petit peu
26:58du pétrole
26:59à compter d'octobre
26:598 membres centraux
27:00de l'OPEP Plus
27:02vont augmenter
27:02leur objectif de production
27:03de 137 000 barils par jour
27:05bon, ils font un an
27:07avec ce rythme
27:08pour absorber
27:09l'intégralité
27:09des réductions en cours
27:10et 2 millions de barils par jour
27:13resteront de coupe
27:15resteront en vigueur
27:16jusqu'en 2026
27:17sur cette politique
27:19vous voulez nous parler
27:20justement des conséquences
27:21de cette politique
27:22de l'OPEP Plus
27:23parce que le cours du pétrole
27:24monte là-dessus
27:24donc il faut quand même
27:25se poser des questions
27:26c'est-à-dire que
27:27on met plus de pétrole
27:28et pour tout ça monte
27:28ça fait 6 mois
27:29que les vannes sont ouvertes
27:31et le prix du pétrole
27:31grosso modo
27:32après avoir baissé initialement
27:33il s'est stabilisé
27:34et malgré effectivement
27:35les annonces
27:37qu'il y aurait un peu plus
27:39donc de baisse
27:40alors attention
27:41le rythme
27:41effectivement
27:42ils ont annoncé
27:43qu'il y allait avoir
27:43plus de baisse
27:44mais par contre le rythme
27:45à court terme
27:45la baisse immédiate
27:47à un mois
27:47elle est plus faible
27:48que ce qu'il y a anticipé
27:48alors l'augmentation
27:51pardon à un mois
27:51est plus faible
27:52que ce qu'on avait anticipé
27:53des volumes
27:54alors ce qui se passe
27:56c'est qu'on a
27:57des déclarations
27:58d'intention
27:59qui sont là
27:59pour faire plaisir
28:00notamment aux Etats-Unis
28:01et à train
28:01pour pouvoir dire
28:02on fait tout ce qu'on peut
28:03pour que le prix du pétrole
28:04il n'explose pas
28:05alors il ne faut pas non plus
28:06qu'il soit trop bas
28:06parce que ça pénalise
28:07le schiste américain
28:08mais 60
28:09autour de 60 dollars
28:10c'est très bien
28:11pour tout le monde
28:11donc on fait tout ce qu'on peut
28:13et puis ça veut dire
28:15implicitement aux américains
28:16aider nous à régler
28:16les problématiques
28:17donc de tensions
28:18géopolitiques
28:19dans la zone
28:19par contre là
28:20où on a un jeu
28:21effectivement de dupes
28:22c'est que
28:22les capacités
28:24de l'OPEP
28:25d'augmenter
28:25la production
28:28à part l'Arabie Saoudite
28:29elles sont nulles
28:30zéro
28:30c'est impossible
28:31l'Algérie a commencé
28:32à dire
28:33oui nous on peut un peu
28:33Oman aussi
28:34mais en fait
28:34on se rend compte
28:35et ils disent
28:35mais on ne peut pas
28:36on est vraiment
28:37à quelques milliers
28:37de barils par jour
28:38c'est ridicule
28:39l'augmentation de production
28:40donc aujourd'hui
28:41il n'y a que l'Arabie Saoudite
28:41qui a les cartes en main
28:42et encore
28:43sa capacité
28:44à augmenter les volumes
28:45est largement
28:46surestimée
28:47de notre point de vue
28:48donc on est dans
28:49une espèce de jeu de dupe
28:50où on peut dire
28:50ce qu'on veut
28:51on va ouvrir les vannes
28:52mais de toute façon
28:53on ne peut pas produire plus
28:54parce que ça fait 15 ans
28:56qu'on sous-investit
28:56dans ce secteur là
28:57parce qu'il y a eu
28:58cette vague ESG
28:58sans précédent
28:59où on a mis
29:00ce secteur vraiment
29:01au pilori
29:02en disant
29:02c'est pas bien
29:03c'est pas le futur
29:05il faut investir
29:06dans les énergies renouvelables
29:07on les a forcés
29:08à investir
29:08dans les énergies renouvelables
29:10en disant
29:10à Total
29:11il faut arrêter
29:11d'investir dans le pétrole
29:12il faut investir dans le vent
29:13dans le solaire
29:14qui au passage
29:14ont des rentabilités
29:15deux à trois fois moindres
29:16mais c'est pas grave
29:17on le fait pour le futur
29:18mais ça
29:19ça veut dire
29:19qu'on n'a pas suffisamment
29:21Est-ce qu'il y a une remise en question
29:22quand même
29:22depuis l'arrivée de Trump
29:23sur ce genre de vannes
29:24Oui effectivement
29:24là on voit très bien
29:25remise en question
29:26qui déjà été poussée
29:28par certains investisseurs
29:29qui en avaient un petit peu marre
29:30en fait
29:30de cette tendance
29:31à se tirer une balle
29:32dans le pied
29:33surtout que
29:34de facto
29:34on s'est rendu compte
29:36que le secteur pétrolier
29:37était le secteur
29:38qui investissait le plus
29:39dans la transition énergétique
29:40dans les projets solaires et éoliens
29:41mais
29:41ça n'a pas permis
29:43au secteur
29:44de voir ces multiples
29:46augmenter
29:46revenir vers ces multiples historiques
29:48donc au final
29:48vous êtes PDG de Total
29:50où ils disent
29:50mais tout ça pour ça
29:51moi je vais réinvestir
29:52dans des bons projets pétroliers
29:54ou gaziers
29:54pour Total en particulier
29:55qui ont des retours
29:57sur capitaux investis
29:58de trois fois plus importants
29:59et qui ne dépendent pas
30:00de subventions
30:01et qui ne dépendent pas
30:02pour par exemple
30:03le solaire
30:03des Chinois
30:04puisque 80%
30:05des matériaux
30:06pour les fermes solaires
30:07sont fabriqués en Chine
30:08donc voilà
30:09on est dans une opération
30:11un peu aujourd'hui
30:11qui est assez intéressante
30:12je trouve
30:13et qui explique
30:14pourquoi le prix du pétrole
30:15ne baisse pas
30:15alors qu'on ouvre les vannes
30:16parce que de toute façon
30:17on ne peut pas les ouvrir
30:18et on le voit à court terme
30:19les chiffres qui sont annoncés
30:20à court terme
30:21sont en totale contradiction
30:22avec l'objectif
30:23à moyen terme
30:24d'augmentation de production
30:25et on n'arrivera jamais
30:26à cette augmentation
30:27de production
30:28qui a été annoncée
30:28et le marché n'est pas dupe
30:30et le voit
30:30sous production
30:31réaction
30:32messieurs
30:32sur ce sujet du pétrole
30:34pas forcément
30:34non c'était intéressant
30:35depuis le début
30:36ce qui était intéressant
30:37c'est de voir le parallèle
30:38entre ce qui se passait
30:39sur les déclarations
30:40de l'OPEP
30:41et la politique
30:42de Donald Trump
30:42parce qu'on avait eu
30:44le jour du Liberation Day
30:45donc c'était un mercredi
30:46le lendemain
30:46on avait déjà une déclaration
30:47de l'OPEP
30:47qui commençait à augmenter
30:48sa production
30:49et qui travaillait
30:50main dans la main
30:50c'est à dire que
30:51les dégâts
30:52qui étaient éventuellement
30:52causés par Donald Trump
30:54sur le terrain commercial
30:55allaient être absorbés
30:56en partie
30:57par l'Arabie Saoudite
30:58qui allait augmenter
30:58sa production
30:59et qu'en gros
31:02il y a Donald Trump
31:03Tout le monde
31:04a dû passer à la caisse
31:05on voit au bout de ces 6 mois
31:06on pourrait parler
31:07de cette guerre commerciale
31:08mais je voudrais
31:08qu'on ouvre notre page
31:10allocation
31:11François Cabot
31:12justement avec
31:13ce qui se passe
31:15cette rentrée
31:16on l'a dit
31:17un petit peu agitée
31:18est-ce qu'il faut
31:18reconfigurer son portefeuille
31:21en ce moment
31:21est-ce qu'on revoit
31:22les allocations
31:23est-ce qu'on sécurise
31:24comment on modifie
31:26un peu la tendance
31:27Juste un mot
31:28sur le pétrole
31:29sur l'aspect demande
31:31et on reviendra
31:32assez logiquement
31:33sur l'aspect
31:33d'allocation d'actifs
31:34la question
31:35de la tendance
31:37de où va
31:37l'économie mondiale
31:38est quand même
31:38assez claire
31:39l'économie américaine
31:40et en cas
31:40pas de destruction
31:42d'emplois
31:43mais on n'a jamais été
31:43aussi proche
31:44au mois d'août
31:45on l'a vu vendredi dernier
31:46avec des révisions
31:47assez nettes
31:47donc le ralentissement
31:49est évident
31:49en Europe
31:50c'est une stagnation
31:51de la croissance
31:54mais qui est très faible
31:55pas encore de stagnation
31:56purement économique
31:56en sens technique du terme
31:57mais on ne va
31:58quand même pas très vite
31:59et dans le dernier
32:00gros bloc
32:01qui est chinois
32:02c'est plutôt un ralentissement
32:03voire on se stabilise
32:04autour de 4,5
32:05voire 4%
32:06donc se dire
32:07qu'on a des pressions
32:07de demandes sous-jacentes
32:09et qui effectivement
32:09justifieraient
32:10des hausses de prix
32:11comme le marché
32:13a réagi
32:14de manière un peu
32:14très surprenante
32:16je dirais plutôt
32:16enfin nous on n'y croit pas
32:18du tout
32:18là-dessus c'est clair
32:18que la tendance
32:19paraît assez lourde
32:20bien ancrée
32:21et on est plutôt
32:22en phase
32:23d'atterrissage
32:24en douceur
32:25dans le meilleur des cas
32:26et là-dessus
32:27effectivement
32:27des prix du pétrole
32:28qui devraient rester
32:29aux alentours
32:30des 65 dollars
32:30en tout cas sur le Brent
32:31qui nous pour l'Europe
32:32nous concerne particulièrement
32:33sur l'allocation
32:34sur l'allocation
32:35alors moi je regarde
32:37la macro
32:37en premier lieu
32:38et je pense que
32:39mon discours
32:40sera sous-jacent
32:42à ça
32:43c'est-à-dire que
32:43on l'a vu
32:44et je souscris totalement
32:45aux thèses
32:46qu'expliquaient
32:48Nicolas
32:49sur le fonds mental
32:50très faible
32:51une consommation
32:52anémique
32:53des taux d'épargne
32:53très élevés
32:54et pas qu'en France
32:55d'ailleurs
32:55il faut se le rappeler
32:56et donc on a du mal
32:57à avoir le catalyste
32:58pour une accélération
32:59de cette épargne
33:00avec malgré tout
33:00des gains de pouvoir d'achat
33:01qui sont élevés
33:03donc effectivement
33:03là-dessus
33:04d'avoir une envolée
33:06sur les actifs risqués
33:07sur dire que ça y est
33:08on peut y aller
33:08ça paraît très compliqué
33:09dans la mesure où
33:10on voit bien le plancher
33:11qui est de facto
33:12sur la Banque Centrale Européenne
33:14modulo un put sur la Fed
33:16et des bases de taux
33:16très fortes
33:17où on se dit
33:17tout d'un coup
33:18il y a un gros
33:18trou d'air
33:19et d'un coup
33:20une base de taux très forte
33:21qui pourrait derrière
33:22faire relancer le marché
33:22c'est pas notre scénario
33:23en tout cas
33:24donc dès lors
33:25sur ce point-là
33:26on reste très prudent
33:29dans notre vision
33:31de voir le marché
33:31et puis après
33:32dans la location
33:33on va dire géographique
33:34je l'évoquais
33:34une économie américaine
33:36qui est quand même
33:36très clairement
33:37en ralentissement
33:37on en cite plutôt
33:39le patinage
33:41c'est pas vraiment
33:42le bon mot
33:42mais en tout cas
33:43du temps
33:44à mettre en musique
33:45ce plan allemand
33:46et en voir les bénéfices
33:48au même titre
33:49qu'on dépense
33:49on transfère
33:51de l'argent à NGU
33:52depuis 2021
33:53et c'est maintenant
33:53qu'on en vend
33:54les effets
33:54voilà
33:55ça a mis un peu de temps
33:56donc on se rend bien compte
33:57que ce qui concerne l'Allemagne
33:58ça va prendre du temps également
33:59parce qu'il y a aussi
33:59du structurel là-dedans
34:00faire la défense
34:01faire la structure
34:01ça fait quand même longtemps
34:02qu'ils n'en ont pas fait
34:03et donc là-dessus
34:04effectivement
34:04ça va être un blason
34:06qui ne peut être que
34:07redoré du point de vue
34:08de la croissance
34:08mais qui va prendre du temps
34:09ça prend du temps
34:10ça contraste terriblement
34:12je trouve
34:12avec ce qui s'est passé
34:13au premier trimestre
34:13vous vous souvenez
34:14on était dans une espèce
34:14d'euphorie
34:15en tout cas avant
34:16les tarifs
34:17on se disait
34:18c'est le moment de l'Europe
34:19on le voyait en tout cas
34:20sur les flux
34:21c'était du côté du marché
34:22et même sur l'économie
34:24en général
34:24on avait cet espoir
34:25peut-être de résolution
34:26du conflit russo-ukrainien
34:28on avait l'Allemagne
34:29qui lançait son grand paquet
34:30c'est vrai qu'on avait
34:31des indices
34:32en haut
34:33c'est assez euphorique
34:34on a l'impression
34:35que patatras
34:35tout s'est décomposé
34:36en quelques mois
34:37on remet une couche
34:38mais je pense qu'il y avait
34:39deux verrous
34:39c'est la BCE
34:40il y a deux verrous principales
34:41à la croissance européenne
34:42c'était le budget terralement
34:44et la BCE
34:44le budget terralement
34:45a été déverrouillé
34:46au début de l'année
34:46je pense qu'il fallait absolument
34:48à ce moment-là
34:48qu'on ait aussi un déverrouillage
34:49de la BCE
34:50c'est-à-dire justement
34:51de pouvoir accompagner
34:52ce mouvement-là
34:52ce qui n'a pas du tout
34:53du tout été le cas
34:54et voilà
34:55et je pense qu'on avait
34:55une opportunité
34:56qui était je pense
34:57très importante
34:58et qui n'a pas été saisie
35:00et voilà
35:01donc c'est effectivement
35:01un problème
35:02et concernant la croissance
35:07l'apprentissement américain
35:08aujourd'hui
35:08qui est quand même
35:08bien en place
35:09et on le voit
35:09notamment sur tous les secteurs
35:11d'activité
35:11qui sont un peu
35:12dépendants des taux d'intérêt
35:13et il y a un secteur
35:14qui est en train de tirer
35:15l'intégralité des croissances
35:16américaines aujourd'hui
35:16c'est vraiment
35:17l'investissement dans l'IA
35:18donc les CAPEX-IA
35:19donc c'est pas la productivité
35:21encore qu'on attend
35:22de l'intelligence artificielle
35:23c'est vraiment
35:23la production de l'IA
35:24les data centers
35:25ce genre de choses
35:26les achats de puces
35:27qui représentent quasiment
35:2980% de la croissance réelle
35:30américaine depuis le début de l'année
35:31ce qui est absolument colossal
35:32alors que c'est un secteur
35:32qui représente à peine
35:335% du PIB
35:34donc c'est vraiment
35:35très très important
35:36d'ailleurs les grandes boîtes
35:37américaines
35:37elles n'hésitent pas
35:38à déshabiller Pierre
35:39pour habiller Paul
35:39c'est à dire
35:40on vraiment tous
35:41se concentre en ce moment
35:42sur ces investissements
35:43et que le niveau
35:44de concentration
35:44il est exactement
35:46au même niveau
35:46que ce qu'on avait en 99
35:47avec la bulle de la tech
35:48alors je ne dis pas
35:49que c'est une bulle
35:49pas du tout
35:50mais de montrer la concentration
35:52et la force de ce mouvement là
35:53et que pour le moment
35:54dans les données
35:54notamment qui ont été publiées
35:55pour le mois de juillet
35:56ça continue
35:56et ça reste aussi fort
35:57donc on a effectivement
35:59un ralentissement
35:59sur toute l'économie américaine
36:01sauf sur l'IA
36:02mais qui est tellement fort
36:03que pour l'instant
36:04ça permet de cacher le reste
36:05Bertrand
36:08puis chez Fidelity
36:09quelle est l'allocation
36:11alors vous êtes plutôt
36:12gérant actions
36:13internationale
36:14on reste sur les actions
36:14on réduit un petit peu
36:15cette poche actions
36:16en ce moment
36:16dans une allocation
36:17alors la problématique
36:19c'est pour faire quoi
36:19c'est pas pour faire de l'or
36:21puisqu'on est quand même
36:22sur des plus hauts historiques
36:23aussi
36:23ça continue à grimper
36:25on a dépassé
36:25les 3600 dollars
36:27à un moment donné
36:27c'est comme le marché américain
36:28et à un moment donné
36:29ça s'arrête
36:30alors on est assez prudent
36:32sur le marché américain
36:33en tant que tel
36:34puisqu'effectivement
36:35les valorisations
36:35sont très élevées
36:36à 25 fois les profits
36:37si on fait l'inverse
36:38donc ce qu'on appelle
36:38learning skill
36:39on est à 4%
36:39on compare ça
36:40au auto à 10 ans américain
36:41on n'est pas rémunéré
36:42pour le risque
36:43qu'on prend sur les actions
36:44américaines clairement
36:44après ce qui est un peu
36:45embêtant
36:45c'est qu'effectivement
36:46ce qui tire
36:47on pourrait dire
36:47qu'il y a cette dichotomie
36:48entre les 7 magnifiques
36:49et les sociétés d'IA
36:51qui tirent effectivement
36:52l'indice
36:53et le reste
36:54nous on s'attendait
36:55à ce qu'il y ait quand même
36:56une réduction de l'écart
36:58de croissance de profit
36:59entre cette poche là
37:00et puis le reste
37:01de l'économie
37:02le S&P 493
37:03versus les 7 magnifiques
37:04et en fait
37:05au deuxième trimestre
37:06on a vu que l'écart
37:07il était encore
37:08extrêmement fort
37:08on a d'un côté
37:09ces 7 magnifiques
37:10qui sont à plus 26
37:11en croissance de profit
37:12par action
37:12alors que le reste
37:14du S&P
37:14était à plus 7%
37:16alors ça fait plus 11
37:17en cumulé
37:18par rapport à l'Europe
37:18qui a plus 3
37:19donc c'est sûr
37:19qu'effectivement
37:20on n'est pas dans
37:20la même cour
37:21mais c'est vrai
37:22que si ce moteur
37:24qui a fait plus 26
37:25ces 7 magnifiques
37:27et puis plus globalement
37:29les sociétés
37:29qui sont exposées
37:30effectivement à l'IA
37:31venaient à un moment donné
37:32à décevoir
37:33ça ne veut pas dire
37:34qu'on est en train de dire
37:35que la croissance
37:35va s'arrêter
37:36attention
37:36mais ça veut dire
37:37que par rapport
37:38à des attentes
37:38qui deviennent
37:39de plus en plus élevées
37:39il y ait au moins
37:40un trimestre ou deux
37:41où on déçoit
37:42une société comme Nvidia
37:43si elle arrive
37:43à un moment donné
37:44avec un profit warning
37:45où elle est 10%
37:46en dessous des attentes
37:47par exemple
37:48compte tenu
37:49de la valorisation du titre
37:50aujourd'hui
37:50à 45 ou 50 fois
37:51en fonction des attentes
37:52qu'on a
37:52c'est évident
37:53que ça va faire mal
37:54et derrière
37:55ça va entraîner
37:56évidemment
37:56compte tenu du poids
37:57de Nvidia
37:57dans l'indice
37:59mais également
37:59ça parifie
38:00le ricochet
38:00ça arrivera forcément
38:01c'est ce qu'on guette
38:02néanmoins
38:02trimestre après trimestre
38:03pour l'instant
38:04ils battent les prévisions
38:05ce que c'est dire
38:05c'est qu'on est vraiment
38:06on marche sur l'eau
38:08jusqu'à un moment donné
38:09où la magie n'opère plus
38:11et donc ça va être compliqué
38:12sur les Etats-Unis
38:13l'Europe
38:13on est beaucoup moins cher
38:1414, 14,5
38:16mais effectivement
38:16il y a quand même
38:17un manque d'engouement
38:19on va dire
38:20de catalyste
38:21sur l'Europe
38:21alors on peut aller chercher
38:22effectivement en stock picking
38:23des sociétés qui sont intéressantes
38:24des sociétés qui peuvent
38:26alors il y a des sociétés
38:27effectivement qui sont sensibles
38:28aussi musallement
38:29comme la défense
38:29mais c'est déjà surjoué
38:30donc c'est un petit peu compliqué
38:32alors aujourd'hui
38:33nous on regarde en Europe
38:34par exemple des sociétés
38:35qui sont sensibles
38:35à la croissance chinoise
38:36il y a beaucoup de sociétés allemandes
38:37notamment automobiles
38:38qui ont énormément souffert
38:40du ralentissement
38:41de la croissance chinoise
38:42plus le fait
38:43sur l'automobile en particulier
38:44qu'ils ont fait primer
38:45leurs propres constructeurs
38:45sur ces constructeurs là
38:46mais aujourd'hui
38:47quand on regarde sur le terrain
38:49nous on a des analyses
38:49qui sont en Chine
38:50on voit que depuis
38:52déjà quelques mois
38:53les revendeurs en fait
38:56d'automobiles étrangères
38:57en particulier
38:58haut de gamme allemande
38:59en Chine
39:00voient finalement
39:01à partir d'un niveau
39:02très faible
39:03mais leur niveau de vente
39:04repartir
39:04sur un secteur qui pour le coup
39:06l'automobile reste encore
39:07vraiment très peu cher
39:09pour le coup
39:09même dans une perspective
39:11de récession mondiale
39:12le secteur est vraiment
39:13très peu cher
39:13alors bon évidemment
39:14si c'est l'effondrement total
39:15ils vont perdre beaucoup d'argent
39:16et ça va être la catastrophe
39:17mais on n'est pas dans ce scénario là
39:18aujourd'hui voilà
39:19on a un secteur qui price
39:20aujourd'hui un ralentissement
39:22fort aux Etats-Unis
39:23le fait que l'Europe
39:24ne rebondisse pas
39:24que la Chine ne rebondisse pas
39:25donc on a plutôt
39:27voilà
39:27s'il y a des bonnes surprises
39:28on sera rémunéré
39:29pour le risque qu'on prend
39:30sur l'automobile par exemple
39:31donc l'idée c'est vraiment
39:32de faire du stock picking
39:33que ce soit par zone géographique
39:34mais même à l'intérieur
39:36des zones géographiques
39:36maintenant ça ne suffit plus
39:37on ne peut plus dire
39:38la Chine c'est vraiment pas cher
39:39l'Europe c'est pas cher
39:40les Etats-Unis
39:41on est obligé de faire du stock picking
39:42de la sélection de titres
39:43de la sélection de secteurs
39:44au sein des zones géographiques
39:45Très bien
39:46Nicolas Gotsman
39:47l'allocation
39:48est-ce qu'elle se modifie
39:50en ce septembre 2025 ?
39:51Je pense qu'on est en train
39:52de réfléchir
39:53à ce qui est en train
39:54de se passer aux Etats-Unis
39:55et qui va sans doute se passer
39:56dans le reste de l'Occident
39:56et qui est de
39:57enfin d'ailleurs
39:58le cas japonais
39:58est vraiment intéressant
39:59mais en gros les Etats-Unis
40:00comme tous les pays
40:02depuis 1945
40:03a une croissance
40:05qui est le fruit
40:06de deux facteurs
40:07qui est la démographie
40:08l'immigration
40:09et la productivité
40:10si je regarde aujourd'hui
40:11la croissance américaine
40:12le potentiel estimé
40:13notamment par la Fed
40:14c'est 1,8
40:14avec un ratio
40:16qui est un peu différent
40:17c'est-à-dire 1,4 de productivité
40:18et 0,4 de croissance
40:19sur la population
40:20sur les dernières années
40:21en fait on avait une croissance
40:22qui était beaucoup plus forte
40:23que cela
40:23non pas parce que
40:24la productivité était
40:25beaucoup plus forte
40:25mais parce que la démographie
40:26et l'immigration
40:27a été très importante
40:28or aujourd'hui
40:28depuis le début de l'année
40:29en gros on a une immigration
40:30qui est quasiment revenue à zéro
40:31aux Etats-Unis
40:32et a priori
40:33vu l'ambiance
40:35trumpienne
40:36c'est bien parti
40:37pour que ça continue comme ça
40:38donc on veut dire
40:40sur les deux pans
40:41qui vous permettent
40:41d'avoir de la croissance
40:42vous ne pouvez plus compter
40:43sur la démographie
40:43il ne vous reste que
40:44la productivité aux Etats-Unis
40:45mais du coup
40:45le potentiel ici
40:46a priori
40:46c'est 1,4
40:47ça change tout à fait
40:48la perspective de croissance
40:49c'est ce qu'on appelle
40:50le R-star
40:51c'est-à-dire le taux d'intérêt naturel
40:52si vous enlevez la démographie
40:54a priori
40:54il devrait chuter
40:55et ça je pense que
40:56c'est une réflexion
40:57qui aujourd'hui
40:57n'est pas encore vraiment
40:58sur la table
40:59sauf que ça met des mois
41:00à se voir
41:01ça met des mois
41:01ça met des mois à se voir
41:03mais quand on regarde
41:04aujourd'hui
41:04les statistiques
41:04qui sont publiées
41:05aux Etats-Unis
41:06notamment sur la population
41:07c'est absolument n'importe quoi
41:08et c'est marrant
41:10ils ont du mal à mesurer
41:11il y a des gros problèmes
41:12de mesure
41:12sur la croissance
41:15de la population
41:16aux Etats-Unis
41:16entre les gens
41:18qui arrivent de l'extérieur
41:19les gens qui sont sur place
41:20et donc on a effectivement
41:22un flou très important
41:23et pour le coup
41:24on aura aussi
41:24un chiffre très important
41:25demain
41:25qui va être publié
41:27par le BLS
41:27sur l'emploi américain
41:28pour savoir
41:29quelles vont être
41:29les révisions
41:30sur ce qui se passe
41:31notamment le premier trimestre
41:33de cette année
41:33et qui pourraient avoir
41:34un impact très lourd
41:35sur ce qui peut se passer
41:36pour la suite
41:37ça veut dire
41:37prudent sur les Etats-Unis ?
41:39alors prudent
41:40avec des multiples
41:41on le disait
41:42c'est vrai
41:42à des nouveaux records
41:43prudent mais
41:44je garde bien à l'esprit
41:46qu'au contraire de l'Europe
41:47la banque centrale
41:48enfin la réserve fédérale
41:49des Etats-Unis
41:49est quand même
41:50là pour soutenir
41:51la croissance
41:51et que s'il y a
41:52moindre choc
41:53important
41:54ils seront là
41:54pour soutenir
41:55et faire ce qu'il faut
41:55faire le travail
41:56pour justement soutenir
41:56cette croissance
41:57et avoir un rebond
41:58assez immédiat
41:58et essayer de contenir
41:59les choses
42:00ce qui n'est pas le cas
42:01de la BCE
42:02la croissance
42:03et l'emploi
42:03les deux mandats
42:04de la Fed
42:05bien aidé
42:06par un président
42:06qui vitupère
42:08on verra ça
42:09avec le remplaçant
42:10de monsieur
42:11Jay Powell
42:11en tout cas
42:12le mot est passé
42:13vous savez que
42:13Christine Lagarde
42:14nous écoute tous les soirs
42:15donc elle en a pris
42:16pour son grade ce soir
42:16on verra si
42:17elle amende
42:18sa politique
42:19d'ici quelques semaines
42:20en tout cas
42:20merci à nos experts
42:22Nicolas Gutsman
42:22responsable
42:23de la stratégie macroéconomique
42:24à la financière
42:25de la cité
42:26François Cabot
42:26économiste eurozone
42:27chez AXA
42:28et Bertrand Puif
42:29gérant action internationale
42:30chez Fidelity
42:31merci messieurs
42:33pour cet éclare
42:33sur les marchés
42:34dans un instant
42:35on va regarder
42:35ce qui se passe
42:36du côté
42:37du bitcoin
42:38l'or est à un niveau record
42:39on l'a dit
42:403600 dollars l'once
42:41le bitcoin
42:42il n'est pas loin
42:43des 110 000 dollars
42:44mais vous allez voir
42:45dans un instant
42:46on va réécouter
42:47Yves Chefouetny
42:48qui nous raconte
42:49que ce bitcoin
42:50il pourrait aller
42:50bien plus haut
42:51c'est dans un instant
42:53à tout de suite
42:53et dans le dernier quart d'heure
43:05de Smart Bourse
43:06on va s'intéresser
43:07aux crypto-actifs
43:09et notamment
43:09au bitcoin
43:10quelle stratégie
43:11pour le bitcoin
43:12je vous propose
43:12de revoir
43:13l'interview
43:14de Yves Chouifati
43:15il était notre invité
43:16la semaine dernière
43:18le président de Tobam
43:19et on lui a posé
43:20cette question
43:21justement
43:21où va aller le bitcoin
43:23il rappelait justement
43:24que Tobam
43:24est précurseur
43:25justement
43:26sur ces crypto-actifs
43:27on l'écoute tout de suite
43:28alors c'était
43:33on a commencé
43:34à s'intéresser
43:34au bitcoin
43:35en 2013
43:35on a lancé le fonds
43:36en 2017
43:37Tobam
43:38ça veut dire
43:39think out of the
43:39world's asset management
43:40il fallait
43:42penser en dehors
43:44des chemins battus
43:46parce qu'en 2013
43:47il n'y a pas beaucoup
43:47de gens qui ont fait
43:48le bitcoin
43:48en 2013
43:49c'était un gadget
43:49donc honnêtement
43:51on s'est intéressé
43:51au gadget
43:52comme quand on était
43:53à d'autres
43:53qui ont démonté
43:54les postes de radio
43:54pour comprendre
43:55comment ça marchait
43:56pour essayer de comprendre
43:57en 2013
43:58je me suis aperçu
43:59qu'on était 4 dans la boîte
44:00à s'intéresser au bitcoin
44:02mais comme un gadget
44:03les bots
44:03on est des matheux
44:04et on s'intéresse
44:05à ça mathématiquement
44:06c'est seulement en 2016
44:08qu'on a compris
44:08que ce truc là
44:09en fait
44:10c'était pas un gadget
44:11et qu'on a décidé
44:12d'implémenter un pari
44:14en 2016
44:15et on a dit
44:15on a nommé ce pari
44:17on l'a décrit
44:18par une phrase
44:18et la phrase
44:20c'est un jour ou l'autre
44:21les plus gros gérants
44:22de fonds du monde
44:22lanceront des fonds
44:24en bitcoin
44:24pour leurs clients
44:25ça on l'a écrit
44:26dès 2016
44:26donc ça paraissait
44:27complètement farfelu
44:28il y a près de 10 ans
44:30maintenant
44:31c'est le cas aujourd'hui
44:32avec un engouement
44:33extraordinaire
44:34pour ce crypto-actif
44:35qui a puir
44:35une année
44:36virtuelle du monde
44:38je dis monnaie
44:39c'est un token
44:40on pourrait l'argoter
44:41bien sûr
44:42mais en tout cas
44:42voilà
44:43c'est devenu un actif
44:44c'est même un actif
44:45de diversification
44:46on dit souvent
44:47que c'est l'or numérique
44:49est-ce que vous êtes d'accord
44:50avec cette définition
44:50une réserve de valeur
44:52voilà
44:53en fait
44:53l'économie
44:55c'est de la confiance
44:56quand vous achetez
44:58une bouteille d'eau
44:59chez l'épicier
45:00vous espérez
45:01que c'est vraiment
45:01une bouteille d'eau
45:02et lui il espère
45:03que l'argent
45:03que vous lui donnez
45:04c'est du vrai argent
45:04toute transaction
45:06elle repose sur la confiance
45:07pour que l'édifice
45:09de la confiance
45:09soit solide
45:11il y a besoin
45:11d'une clé de voûte
45:12de la confiance
45:12et pendant des millénaires
45:14la clé de voûte
45:15de la confiance
45:15c'était l'or
45:16si je vous disais
45:17à l'époque
45:18que j'ai 5 lingots d'or
45:19vous me faisiez confiance
45:21ok
45:22ensuite
45:22on s'est aperçu
45:23que l'or
45:23il avait des problèmes
45:24un des plus grands problèmes
45:25de l'or
45:26c'est qu'il n'est pas auditable
45:27aujourd'hui
45:29si je vous dis
45:29que j'ai 5 lingots d'or
45:30c'est un acte de foi
45:33que de me croire
45:34la seule manière
45:35d'auditer mon stock d'or
45:36c'est de le faire fondre
45:36il n'y a pas d'autre méthode
45:37d'accord
45:38l'or a été remplacé
45:40comme clé d'outes
45:41du système de la confiance
45:42par le dollar
45:43si je vous disais
45:45il y a quelques années
45:46j'ai 3 millions de dollars
45:47vous me faisiez confiance
45:48aujourd'hui
45:49un nombre croissant
45:51d'observateurs
45:52ont l'impression
45:53que l'intérêt objectif
45:55des Etats-Unis d'Amérique
45:56c'est de dévaluer le dollar
45:57quand on est assis
46:00sur des quantités
46:01gigantesques
46:02de dettes
46:04quand on a des problèmes
46:06de productivité partout
46:07en fait
46:08si on regarde les choses
46:10objectivement
46:10on peut penser
46:11qu'on a intérêt
46:12à dévaluer sa monnaie
46:13quand le président
46:14lui-même
46:15annonce
46:16qu'il veut dévaluer le dollar
46:17et le fait
46:19la perspective
46:19d'une dévaluation
46:20c'est pas compatible
46:22avec le statut
46:23de clé de voûte
46:24du système
46:25de la confiance
46:26et
46:27je pense
46:29qu'en fait
46:29l'intérêt
46:30des Etats-Unis
46:31c'est de faire en sorte
46:32que le dollar
46:33ne soit plus
46:34le clé de voûte
46:34de la confiance
46:35parce que c'est très coûteux
46:36pour les Etats-Unis
46:36en fait
46:37et en fait
46:38ils sont en train
46:39de manière
46:41plus ou moins publique
46:43de s'emparer
46:44de ce qui pourrait
46:45devenir
46:46la future
46:48clé de voûte
46:48du système
46:49de la confiance
46:51du Bitcoin
46:51aujourd'hui
46:52ils abandonneraient
46:53ce qu'on appelle
46:54le privilège exorbitant
46:55le billet vert
46:56qui est quand même
46:57la monnaie de référence
46:58ils l'abandonneraient pas
46:59mais ils le dévalueraient
47:00le dollar
47:01il restera
47:02en cours
47:03les Etats-Unis
47:05honoreront
47:05leur dette
47:06comment ils honoreront
47:07leur dette ?
47:09c'est un imprimant
47:09des dollars
47:10et en fait
47:11un prix Nobel d'économie
47:14a défini
47:14l'inflation
47:15de manière originale
47:16Milton Friedman
47:17il a dit
47:18l'inflation
47:18c'est pas la hausse
47:19de valeur des choses
47:20une pomme
47:20aujourd'hui
47:21ça vaut pas plus cher
47:22qu'une pomme
47:22il y a 20 ans
47:22ça n'a pas plus de valeur
47:25par contre
47:26quand vous regardez
47:26son prix en euros
47:27son prix en euros
47:28a beaucoup augmenté
47:28c'est pas la valeur
47:29de la pomme
47:30qui a augmenté
47:30c'est la valeur
47:31des euros
47:32qui a diminué
47:33c'est la valeur
47:33du dollar
47:33qui a diminué
47:34vous savez
47:37en 1694
47:38il y a un groupe
47:39de businessmen
47:39à Londres
47:40qui se sont réunis
47:41et qui ont dit
47:43on va créer
47:44une boîte
47:45une entreprise
47:46cette entreprise
47:47elle va lever
47:47du capital
47:48pour acheter
47:48de l'or
47:49et ils ont décidé
47:52de nommer
47:53cette entreprise
47:54la bande d'Angleterre
47:55Bank of England
47:56en 1800
47:57en 1800
47:57il y a un homme
47:57d'état français
47:58qui était premier consul
48:00qui était
48:01Napoléon Bonaparte
48:02il a réuni
48:03les 100 familles
48:03les plus riches
48:04de France
48:04il leur a dit
48:06on va faire
48:06comme les anglais
48:06on va lever
48:10du capital
48:10et acheter
48:11de l'or
48:11et on va appeler
48:15cette boîte
48:16la bande de France
48:17et pendant
48:17150 ans
48:18ces boîtes
48:19étaient privées
48:19et effectivement
48:21si le bitcoin
48:22est destiné
48:24à devenir
48:25cet outil ultime
48:27de la confiance
48:28c'est intéressant
48:29de l'accumuler
48:30de l'accumuler
48:31dans le bilan
48:32d'entreprise
48:32dans le bilan
48:33d'institution
48:34ou de particulier
48:35on a déjà
48:36des sociétés
48:37qui ont cette pratique
48:38qui lève
48:39des capitaux
48:40extraordinaires
48:41en milliards de dollars
48:42pour acheter
48:44des réserves
48:45cette nouvelle
48:45alors ce bitcoin
48:46très joli
48:49des réserves
48:49et comme
48:50ça monte
48:52en fait
48:52du coup
48:53la société progresse
48:54comme ça
48:55alors bien sûr
48:55il y a de la volatilité
48:57il y a de la volatilité
48:58le bitcoin
48:59c'est quelque chose
48:59de très volatile
49:00de très risqué
49:01surtout sur le court terme
49:04et effectivement
49:05le cours
49:05de ces actions
49:06il monte énormément
49:07et de temps en temps
49:08il baisse beaucoup aussi
49:09alors vous avez parlé
49:09de privatisation
49:10de ce bitcoin
49:11par les Etats-Unis
49:12c'est une stratégie
49:13comment vous décryptez
49:14pourquoi vous analysez
49:15cette stratégie comme ça
49:16alors à part ces grosses boîtes
49:17justement qui achètent
49:18énormément de bitcoin
49:19en plus il n'y en a plus tant que ça
49:20on rappelle que c'est un stock fini
49:22de 21 millions
49:23il y en a quelques millions
49:24qui sont déjà évaporés
49:25ou perdus
49:25sur certaines clés
49:27qui ont été oubliées
49:28ou détériorées
49:29on peut dire que finalement
49:31il y a 21 millions de bitcoin
49:32et il y a à peu près
49:33100 millions de millionnaires
49:34sur la planète
49:35si tous les millionnaires
49:36veulent du bitcoin
49:37il va falloir qu'ils se battent
49:38et sur quel terrain
49:39ils vont se battre
49:40sur le terrain du prix
49:40c'est ça qui fait
49:42l'appréciation du bitcoin
49:43les entités qui accumulent
49:46du bitcoin
49:47c'est des individus
49:48bouge et bouge
49:48c'était seulement des individus
49:50et ensuite
49:51ça a été des institutions
49:52surtout américaines
49:54et surtout asiatiques
49:55et du Moyen-Orient
49:56les européens
49:58une fois de plus
50:01une fois de plus
50:02je ne sais pas qu'ils y croient pas
50:03c'est qu'ils sont en retard
50:03sur tout
50:04donc ils sont en retard
50:05sur ça aussi
50:05ils ont des grands principes
50:07ils manquent de pragmatisme
50:09ils ne se posent pas la question
50:09de savoir si ça marche
50:10ou si ça ne marche pas
50:11et ils prétendent savoir
50:13qu'est-ce qui est bien
50:14et qu'est-ce qui est mal
50:14ça malheureusement
50:15en économie
50:16ce n'est pas très efficace
50:18alors justement
50:18quels seraient les impacts
50:19géopolitiques
50:20si le bitcoin
50:21devenait effectivement
50:22une clé de voûte
50:23de la confiance mondiale
50:25en fait
50:25s'il y a un acteur
50:29qui a intérêt
50:30si ça ne change pas trop
50:31géopolitiquement
50:32c'est bien les Etats-Unis
50:34et pour ne pas changer
50:36il faut changer
50:37c'est souvent comme ça
50:38dans la vie
50:38c'est-à-dire pour garder
50:39les projets
50:39et voilà
50:40pour quelque part
50:41les Etats-Unis
50:43c'est un pays
50:44qui de facto
50:45domine le monde
50:47de la finance
50:47toutes les grandes banques
50:48sont américaines
50:49qui domine complètement
50:51internet
50:52le monde de la tech
50:54qui domine l'IA
50:55de manière
50:56énorme
50:58et qui vont s'arranger
50:59pas de manière
51:01forcément très calculée
51:03mais peut-être
51:03de manière calculée
51:04aussi
51:04pour s'approprier
51:06le prochain étalon
51:07de la confiance
51:09aujourd'hui
51:10à peu près
51:1065%
51:11des stocks
51:11identifiés
51:12de bitcoin
51:13appartiennent
51:14à des acteurs
51:14américains
51:15pas à l'état
51:15américain
51:15je ne parle pas
51:16vous savez
51:16la Banque de France
51:17c'était une institution
51:19privée
51:20jusqu'en 1945
51:21la Banque d'Angleterre
51:21c'est une institution
51:22privée
51:22jusqu'en 1946
51:23la fédérale elle-même
51:25la fédérale réserve
51:26n'a pas un actionnariat
51:27étatique
51:27il y a beaucoup
51:29de théoriciens
51:29dont le plus grand
51:30des théoriciens
51:30Friedrich Hayek
51:31qui dit que
51:32la banque centrale
51:34doit être
51:34une entité privée
51:35elle doit être exposée
51:37à la concurrence
51:38parce que dès lors
51:39que vous donnez
51:40le monopole
51:40de l'émission monétaire
51:42à quelqu'un
51:42ce quelqu'un
51:43il va en abuser
51:43c'est pour ça
51:45que l'euro
51:45malheureusement
51:47du point de vue
51:48de sa seule mission
51:49est un échec
51:49la seule mission
51:50de l'euro
51:51c'était de préserver
51:52sa valeur
51:53la valeur de l'euro
51:55elle a énormément
51:56baissé
51:57quand elle est mesurée
51:58en bien réel
51:59et c'est ça
52:00le problème des fiat
52:01c'est que les états
52:02se sont accaparés
52:03à l'émission monétaire
52:05et comme il n'y a pas
52:06d'acteurs économiques
52:08plus court termiste
52:09que le politique
52:10c'était voué à l'échec
52:13et c'est ce qu'a écrit
52:13brillamment
52:14dans son livre
52:15Friedrich Hayek
52:16le livre qui s'appelle
52:17pour une vraie concurrence
52:18des monnaies
52:18est-ce qu'une monnaie
52:21décentralisée
52:22totalement décentralisée
52:23comme le bitcoin
52:23elle peut remplacer
52:24le rôle du dollar
52:26dans une économie
52:27globalisée
52:28l'ancêtre du dollar
52:31était décentralisé
52:32alors c'est quelque chose
52:32de décentralisé
52:33il n'y a pas un conseil
52:34d'administration
52:35qui décide
52:36de la quantité d'or
52:39qui existe
52:40qui décide
52:40de brusquement
52:42miner plein d'or
52:43puis de brusquement
52:44de miner moins d'or
52:45la monnaie
52:46la monnaie
52:48c'est un étalon
52:48la monnaie
52:50ça sert à quoi
52:50la monnaie
52:51ça sert à stocker
52:51le travail
52:52si on vient le matin
52:54contre un salaire
52:55c'est tout bien
52:57qu'on a stacké
52:57notre travail
52:58contre du salaire
52:59dans l'espoir
52:59qu'avec ce salaire
53:00on pourra acheter
53:00le travail de quelqu'un d'autre
53:01donc c'est très important
53:03de stocker la valeur
53:05et l'échec
53:07du projet euro
53:08dans sa seule mission
53:10la seule mission de l'euro
53:12rappelez-vous
53:12il y a eu un conflit
53:13entre l'Allemagne
53:13et la France
53:14à la création de l'euro
53:15l'Allemagne voulait
53:16une seule mission
53:17c'était la préservation
53:19de la valeur
53:20la France voulait
53:21deux missions
53:21la préservation de la valeur
53:22et la stabilité financière
53:25de jurer
53:26les Allemands ont gagné
53:27mais de facto
53:28malheureusement
53:29les Français
53:29ont remporté le morceau
53:31et aujourd'hui
53:32l'euro
53:32la chute de l'euro
53:34est inscrite
53:35c'est évident
53:38que les fiat
53:39le système fiat
53:40va être remplacé
53:41par un autre
53:42on traduit par contre fiat
53:44parce que ça parle
53:44les monnaies décrétées
53:45les monnaies décrétées
53:46les monnaies qui n'ont pas
53:47de valeur intrinsèque
53:48mais qui brussement
53:49ont été décrétées
53:50du fait de la loi
53:51j'ai une dernière question
53:52et je suis fatigué
53:53que vous connaissez
53:53cette technologie
53:55blockchain
53:55et en particulier bitcoin
53:56depuis pratiquement son origine
54:00vous êtes peut-être
54:01bitcoin maximaliste
54:02est-ce qu'on peut mettre
54:03un prix
54:04sur le bitcoin
54:05si on imagine
54:06à 2, 3 ans, 5 ans
54:07qui effectivement
54:08a un rôle prépondérant
54:12dans notre économie
54:13en fait ça revient à répondre
54:17à une autre question
54:17c'est quoi le prix
54:18d'une pomme
54:19dans 10 ans
54:20moi je vous dis
54:20que le prix d'une pomme
54:21dans 10 ans
54:22quand elle sera libellée
54:22en euros
54:23ce sera 10 fois plus cher
54:24et le bitcoin
54:25il va suivre
54:26c'est pas tellement
54:27le bitcoin qui va s'apprécier
54:28c'est pas seulement
54:28le bitcoin qui va s'apprécier
54:29c'est les fiat
54:31et du fait de leur
54:32abondance accrue
54:35quelque chose
54:36est de plus en plus abondant
54:37il perd de la valeur
54:38et comme l'impression monétaire
54:41n'est pas prête
54:42de se calmer
54:42le bitcoin vaudra
54:44plusieurs millions de dollars
54:45dans un horizon assez long
54:48il faudra peut-être
54:48un bitcoin pour payer
54:48oui bien sûr
54:49donc un bitcoin
54:50est déjà décomposable
54:51en 100 millions de satoshi
54:52de même qu'un euro
54:53est décomposable en 100 cents
54:55chaque bitcoin
54:56vous pouvez le couper
54:57en 100 millions
54:57de petites parties
54:59qui s'appellent des satoshi
55:00et effectivement
55:01l'objectif à terme
55:02ce ne sera pas
55:03de posséder un bitcoin
55:03parce que comme je vous dis
55:04il n'y en a que 21 millions
55:05ce ne sera pas possible
55:06par contre des satoshi
55:08il y en a beaucoup
55:08et ce sera plus aisé
55:10de s'approprier
55:11un certain nombre
55:12de satoshi
55:12que de s'approprier
55:13des bitcoins
55:14voilà c'était Yves Chouefati
55:19le président de Tobam
55:21peut-être demain
55:21on ne parlera plus
55:22de bitcoin
55:22mais de satoshi
55:23puisque le bitcoin
55:24vaudra des sommes astronomiques
55:26en tout cas
55:26c'est tant mieux
55:27pour tous ceux qui croient
55:28dans cette technologie
55:29et ces crypto-actifs
55:31voilà ce qu'on pouvait dire
55:32ce soir sur les marchés
55:34merci de nous avoir suivis
55:36dans cette édition
55:37de Spark
55:37on se retrouve demain
55:39à la même heure
55:3917h-18h en direct
55:41et d'ici là
55:41n'hésitez pas à nous réécouter
55:43nous revoir
55:44en replay
55:44sur Youtube
55:45sur Twitch
55:46ou à nous noter
55:47sur les plateformes
55:48de streaming
55:48en podcast
55:49très bonne soirée à tous
55:50à demain
55:50Sous-titrage Société Radio-Canada
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