- il y a 6 semaines
Lundi 8 septembre 2025, retrouvez François Cabau (Économiste Eurozone, AXA IM), Bertrand Puiffe (Gérant actions internationales, Fidelity) et Nicolas Goetzmann (Responsable de la stratégie Macroéconomique, Financière de la Cité) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Tous les soirs en direct dans Smartbourg, 3 experts sont avec nous pour se pencher sur ces sujets brûlants de l'actualité économique financière.
00:18On est ravis d'accueillir Bertrand Puiv. Bonsoir Bertrand.
00:20Bonsoir.
00:21Vous êtes gérant Action Internationale chez Fidelity.
00:24Bienvenue à vous, à vos côtés François Cabot. Bonsoir François.
00:28Bonsoir Fabrice.
00:28Économiste Eurozone chez AXA.
00:31On a l'international, on a l'euro.
00:33Ça ne vous empêche pas de parler du reste du monde, bien évidemment.
00:36Et puis Nicolas Gotsman. Bonsoir Nicolas.
00:38Bonsoir.
00:39Responsable de la stratégie macroéconomique à la financière de la cité.
00:42Bienvenue à vous.
00:44Messieurs, on démarre évidemment avec, on l'a dit, ce jour J, vote de confiance.
00:48C'est intéressant, on a vu que la chute du Premier ministre japonais, ça a provoqué une hausse de 1,5% sur la bourse japonaise.
00:56On verra ce qu'il en est demain.
00:57Mais en tout cas, on voit en tout cas, Bertrand, qu'il n'y a pas de panique pour l'instant à bord.
01:01Le CAC finalement se maintient.
01:03C'est finalement un non-événement, cette démission de François Bayreau.
01:07Disons que la France, il faut l'inclure, effectivement, d'un point de vue européen.
01:11Et on a implicitement le poudre de l'Allemagne.
01:13Donc, je ne suis pas certain qu'on est, on ne sait jamais avec les agences de notation, mais qu'on ait des très mauvaises nouvelles en fin de semaine.
01:23Ce n'est pas une situation, malheureusement, qui surprend tout le monde que le budget ne puisse pas passer.
01:28Donc, il y a de très fortes probabilités pour que le budget soit celui de l'année prochaine, soit celui de cette année, qui était déjà celui de l'année dernière.
01:35Donc, bon, les choses sont déjà connues.
01:37C'est-à-dire qu'il n'y aurait pas de budget, finalement, voté avant la fin de l'année ?
01:39Effectivement, mais je pense que la probabilité la plus importante d'ici la fin de l'année, c'est qu'il n'y ait pas de vote de budget.
01:44Il y a de facto que ce soit le budget actuel qui soit reconduit.
01:46Ce qui n'est pas si mauvais.
01:47Ce qui n'est pas forcément mauvais à court terme, en tout cas, en attendant les élections municipales,
01:52et voir un peu, effectivement, s'il y a une tendance qui se démarre, qui est encore plus forte,
01:57et qui peut amener, à un moment donné, à ce qu'il y ait des élections anticipées, parlementaires anticipées, législatives anticipées,
02:04ce qui, effectivement, à ce moment-là, pourrait résoudre la crise.
02:06Oui, François Cabot, c'est vrai qu'on se souvient, l'an dernier, on avait attendu, pratiquement tout l'été, d'avoir un nouveau Premier ministre.
02:13On se demande, voilà, maintenant, il y a une nouvelle période d'incertitude qui va quand même s'ouvrir, notamment pour le Président de la République.
02:19Oui, certainement. La séquence est très certainement politique, désormais, dès ce soir.
02:24On va voir, effectivement, le choix qu'effectuera le Président.
02:29Mais il y a quand même un volet social qui s'ouvre également, avec mercredi et la semaine prochaine, les grands mouvements sociaux.
02:34On va voir, effectivement, qu'est-ce qu'il sera à retenir et quelle orientation politique celui-ci se cherchera à orienter.
02:43Avec, je pense, Bertrand le rappeler à juste titre, les élections municipales qui arrivent un mars prochain.
02:47Donc, on va voir comment est-ce que celui-ci souhaite se positionner en amont,
02:50sachant que c'est les élections locales dans lesquelles son parti n'a jamais bien réussi.
02:54Et donc, effectivement, cette grande séquence s'ouvre maintenant avec, il faut quand même se le rappeler,
02:59une situation conjoncturelle relativement dégradée de la part de la France.
03:02On a vu au deuxième trimestre une activité qui rebondit un peu, certes,
03:06mais qui n'est pas tirée ni par la consommation ni par l'incissement.
03:09On a juste des stocks qui font la production, qui font le PIB,
03:12et des enquêtes conjoncturelles qui n'indiquent pas de mieux à court terme.
03:14On a l'impression qu'on est complètement à l'arrêt, qu'on est vraiment dans un attentisme terrible,
03:19et qu'il n'y a rien qui va vraiment, il n'y a pas de catalyseur pour améliorer cette situation.
03:24On peut rester dans une sorte de quatrième république qui s'étirerait.
03:28Nicolas Gotsman, on termine le tour de table avec vous sur cette ambiance de rentrée politico-sociale
03:33un petit peu compliquée pour le moment.
03:35Alors, oui, mais c'est effectivement un espèce d'habillage politique d'une situation économique
03:38qui perdure depuis maintenant deux ans.
03:40Si on regarde les chiffres français, en fait, si vous regardez la notion de PDFP
03:44qui est très utilisée aux Etats-Unis, c'est-à-dire simplement la somme de la consommation des ménages
03:48et de l'investissement des entreprises,
03:50donc qui est vraiment la représentation du secteur domestique privé d'une économie
03:54qui vous donne sans doute la meilleure tendance, encore mieux que ce que fait le PIB.
03:58Et si vous regardez ça, en France, vous êtes en stagnation complète depuis deux ans,
04:02c'est-à-dire depuis la première hausse de taux de la part de la BCE.
04:04Pas de conso, pas d'investissement ?
04:05Rien, zéro. C'est-à-dire que vous avez légèrement de conso,
04:07mais qui est compensé par la chute de ce qui se passe du côté en investissement.
04:10Attendez, vous dites deux ans, donc c'est avant même la dissolution ?
04:13Ah oui, ça précède justement la problématique politique, c'est ça qui est intéressant.
04:17Et en fait, depuis 2022, donc ça fait quasiment trois ans que ça dure moins de temps
04:20qu'on est comme ça, en stagnation complète.
04:22On a un peu une aggravation, on va dire, sur les derniers trimestres.
04:25Effectivement, comme vous l'avez dit, avec des stocks qui tirent absolument tout.
04:27Si je regarde le PIB depuis un an, on est à plus 0,8 selon les chiffres de l'INSEE.
04:32Si je sors les stocks, on est à moins 0,7.
04:33Donc en fait, on voit qu'on n'est pas du tout dans une situation confortable aujourd'hui au niveau économique.
04:37Et on a une croissance nominale qui est, donc si j'ajoute l'inflation,
04:41qui est extraordinairement faible, c'est-à-dire qu'on est quasiment à 1% si je regarde ces indicateurs-là.
04:45Donc oui, économiquement, depuis trois ans en France, c'est absolument,
04:47enfin je ne dirais pas une catastrophe, mais en fait une stagnation absolument totale.
04:50Et donc dans ces conditions-là, je ne vois même pas ce qu'un gouvernement est censé pouvoir faire.
04:54C'est-à-dire que vous avez une croissance qui est tellement faible
04:56que vous ne pouvez rien ajuster du tout en termes de but.
04:58Si j'étais taquin, je dirais qu'il n'y en a qu'une profession qui tire son épargne du jour,
05:03ce sont les gérants, comme vous, messieurs, car il y a énormément d'épargne,
05:06on est pratiquement à 19%, et il faut bien la gérer cette épargne des Français,
05:10mais qui traduit quand même un malaise également.
05:12On n'est pas investi uniquement en action, loin de là, malheureusement.
05:15C'est ça un peu le problème, d'ailleurs, du pays.
05:17Non, mais c'était une bouteille.
05:18Mais à part ça, c'est vrai que ça traduit aussi, ce fait qu'on est de plus en plus fourmis,
05:22l'épargne des Français, ça traduit aussi cette crainte,
05:24de peut-être perdre son job, ou en tout cas d'avoir un ralentissement,
05:27d'avoir pas de nouvelles perspectives, en tout cas très positives.
05:30C'est très ciblé, la question de l'épargne est très ciblée.
05:32Si vous regardez les données, encore une fois, de l'INSEE,
05:34vous voyez que la seule catégorie qui augmente fortement,
05:36on va dire, en termes de revenus disponibles des Français,
05:38ce sont les intérêts et dividendes.
05:40Donc c'est plutôt localisé chez les très hauts revenus,
05:42qui, évidemment, eux, ne consomment qu'une faible part de les revenus qu'ils ont.
05:47Et donc, en fait, on a une concentration de l'épargne qui se passe sur les très hauts revenus,
05:50et donc ça, c'est assez logique,
05:52mais ce n'est pas de là qu'on peut attendre une future consommation pour le pays.
05:56Néanmoins, alors, on le voit au niveau des grands argentés,
06:00pas de catastrophes non plus.
06:01On se dit, voilà, on a une dette énorme et qui continue à affiler.
06:05Certains font le parallèle avec la Grèce,
06:06pas tout à fait quand même les mêmes économies.
06:08En tout cas, ce qu'on peut voir, Bertrand Puig,
06:11c'est que depuis le début de l'année,
06:13on a le Club Med,
06:15ce qu'on se moquait un petit peu de ces pays,
06:17Italie, Espagne ou encore Grèce,
06:19qui, ben voilà, ont une dynamique surperforme,
06:22en tout cas, les économies Allemagne et France en tête,
06:26les deux grosses,
06:27et ça se voit au niveau de la bourse.
06:30Par exemple, le latex composite, l'indice grec,
06:32gagne 37% alors que le CAC se traîne à 5%.
06:35Qu'est-ce que ça nous dit du paquebot Europe ?
06:41C'est vrai qu'il est toujours évident à comprendre
06:43la part des investisseurs internationaux.
06:45On sent quand même qu'il y a,
06:46on va en parler dans un instant,
06:47la BCE qui est là en soutien au cas où ?
06:50Oui, alors je rappellerai quand même
06:52que si on fait un parallèle,
06:53cette fois entre la France par exemple et le Japon,
06:55le Japon est à 270% de dette sur PIB.
06:59Alors effectivement, il y a une période,
07:00quand les taux sont à zéro,
07:01on peut soutenir des taux de dette qui sont extrêmement élevés.
07:04C'est comme quand les taux sont à zéro,
07:05on peut justifier des valorisations
07:07sur des titres boursiers à 80, 100 ou 110 fois.
07:11Donc c'est un peu, voilà, l'histoire,
07:12c'est effectivement, et c'est la clé,
07:13où vont se stabiliser les taux en Europe.
07:16Alors pas forcément que les taux courts,
07:17mais les taux longs.
07:19Et c'est là un petit peu effectivement l'enjeu.
07:20Donc s'il y a une question de crédibilité,
07:22ce n'est pas forcément ce qu'on va faire,
07:24mais c'est ce qu'on veut faire
07:25ou ce qu'on va lancer comme message au marché
07:27pour éviter qu'on ait effectivement un embrasement
07:29et que les taux français montent fortement.
07:31Bon, pour nous, ce n'est pas le scénario
07:33central, on pense que les choses vont rester
07:36quand même sous contrôle.
07:36Encore une fois, il y a des pays développés
07:38comme le Japon qui sont à trois fois,
07:40quasiment trois fois notre niveau de dette
07:42par rapport au PIB, et voilà, ils ont survécu.
07:46Oui, mais on dit souvent parce qu'ils possèdent
07:48leur propre dette finalement.
07:49Alors c'est vrai que la banque centrale japonaise
07:51détient 60-70% de la dette, c'est vrai.
07:54Aujourd'hui, ça leur pose un problème effectivement
07:56quand ils veulent intervenir
07:58pour pouvoir essayer d'enrayer l'inflation
08:02qui n'est pas forcément énorme,
08:04mais pour eux, ils n'en ont pas eu pendant 20 ans,
08:06ça devient un enjeu national.
08:08Mais oui, donc la BCE devient
08:10de facto, de toute façon, l'acheteur
08:11en dernier ressort de dette française.
08:13S'il y a un souci, voilà.
08:15Donc c'est pour ça que si on était
08:16effectivement isolé, qu'on n'était pas
08:18dans la zone euro,
08:19la problématique serait différente.
08:20Encore une fois, on pourrait la gérer
08:22peut-être par le fait
08:24d'une monnaie qui se déprécie,
08:26donc ce n'est pas le cas,
08:27mais la contrepartie de dette
08:29effectivement dans la zone euro,
08:30c'est d'avoir, je vous disais tout à l'heure,
08:31le poudre de l'Allemagne.
08:32L'Allemagne, elle, dans une situation
08:33qui est, même si ils ont de la dette,
08:35qui est quand même assez solide,
08:36même s'il y a des incertitudes en Allemagne,
08:38on a ce plan de relance extraordinaire
08:40qui va se mettre en place
08:41dans les mois qui viennent,
08:42parce qu'il y a quand même
08:42entre l'effet d'annonce
08:44et les effets concrets,
08:46on a un gros décalage.
08:47Donc tout ça fait que, de toute façon,
08:49l'Allemagne est en dernier ressort
08:51de la garantie de la France.
08:53Oui, c'est la garantie
08:54et c'est vrai qu'il y a ce grand plan de relance.
08:57Le DAX est à plus de 17%,
08:59donc on croit en Allemagne.
09:00En revanche, ça pourrait poser un problème
09:01sur, finalement, demain,
09:03les investisseurs,
09:04on savait que l'Allemagne
09:05empruntait très peu.
09:07Là, on va changer un petit peu de paradigme.
09:09Est-ce qu'il va y avoir une opposition
09:10entre, au moment d'acheter de la dette,
09:11finalement, est-ce qu'on va préférer
09:13la dette française moins bien notée,
09:16donc qui rémunère un peu plus ?
09:17L'Allemagne est très sécure.
09:19Est-ce qu'il va y avoir un match
09:20en 2026, François Cabot ?
09:22Non, je ne crois pas.
09:22Je pense qu'effectivement,
09:23il y a une séquence politique
09:25qui s'ouvre
09:26et qui, on l'espère,
09:27donnera lieu à un agenda,
09:30une prévisibilité,
09:32une crédibilité
09:33des politiques qui vont être menées.
09:36Je pense que là-dessus,
09:37vous faisiez référence au Club Med.
09:39Je pense qu'il faut en tenir,
09:40c'est un mot,
09:41c'est le mot réforme
09:42et c'est effectivement ce à quoi
09:43la France s'appuie,
09:44notamment d'un point de vue
09:45de finances publiques.
09:46Et je pense qu'effectivement,
09:46Modulo, cet agenda
09:47se mettant en place
09:50dans les prochains mois
09:51à être aimés,
09:51on peut avoir effectivement,
09:52il n'y a pas de sujet
09:53d'avoir lieu de débats
09:54d'Allemagne contre France.
09:56Je pense qu'au contraire,
09:57c'est plutôt les effets
09:57de ruissellement
09:58d'une Allemagne
09:59qui se porte mieux,
10:00qui ne peut qu'aider la France
10:01de ce point de vue-là,
10:02mais avec Modulo,
10:03cette question
10:04de la prévisibilité
10:05et de la crédibilité
10:06du plan français
10:07d'un point de vue
10:07de finances publiques
10:08où là, effectivement,
10:09on est quand même
10:10sur une trajectoire délicate
10:12depuis deux ans
10:13avec des déficits
10:15qui sont extrêmement élevés
10:15sans parler de la dette
10:16qui sont sur une trajectoire délicate.
10:18Sauf que,
10:19Nicolas Gotsman,
10:19je vous ai coupé tout à l'heure,
10:20pardonnez-moi,
10:21mais c'est vrai
10:21qu'on ne voit pas très bien
10:22qu'il faut incarner ce changement
10:24et faire enfin ces réformes.
10:25On a l'impression
10:26qu'on est avec un Parlement
10:27extrêmement divisé.
10:28Si on votait demain,
10:29on aurait finalement de nouveau
10:30à peu près ces trois blocs
10:31et on ne voit pas,
10:33sans parler d'un Javier Millet,
10:34mais quelqu'un qui fasse
10:34les réformes structurelles
10:36dont on a besoin
10:37pour se donner un petit peu d'air.
10:38Je ne suis pas persuadé
10:40que ce soit les réformes
10:40qui vont nous tirer
10:41de la situation dans laquelle on est.
10:42Quand je regarde,
10:43encore une fois,
10:43ce qui est fait aujourd'hui
10:44par la BCE,
10:45la situation du pays
10:46ne m'étonne pas beaucoup.
10:48Pourquoi ?
10:48Quel rapport ?
10:49Que j'estime largement trop restrictif
10:51de la part de la BCE.
10:52Quand je regarde ce qui se passe,
10:53si je compare par exemple
10:54la situation de la réduction
10:55de la taille du bilan
10:56entre les États-Unis
10:57et ce qui se passe en Europe,
10:59depuis le mois d'avril,
11:00les États-Unis ont choisi
11:01d'abaisser la réduction
11:03de la taille du bilan.
11:03C'est-à-dire qu'en fait,
11:04ils ont eu,
11:05depuis avril jusqu'à aujourd'hui,
11:06ils ont 425 milliards
11:07de dettes de treasury,
11:09donc des obligations
11:10publics américaines
11:10qui sont arrivés à échéance.
11:12Ils en ont réinvesti
11:12405 milliards.
11:13C'est-à-dire qu'en fait,
11:14ils font du contrôle de courbe.
11:16C'est-à-dire qu'ils laissent
11:17les titres à arrivée à échéance
11:18et ils interviennent
11:19sur le marché de long terme.
11:20Mais ils en rachètent ?
11:21Ils en ont racheté
11:22400 milliards depuis le mois d'avril.
11:23Donc il y a 425 qui s'éteint
11:25et ils en rachètent 450.
11:26Ils en ont racheté 405.
11:27Voilà.
11:27Donc ils ont juste baissé
11:28de 20 milliards.
11:28Mais en fait,
11:28il y a une activité
11:29qui est très forte
11:30de la part de la Fed
11:31pour racheter de la dette
11:32sur le long terme.
11:32Que fait la BCE ?
11:33La BCE,
11:34depuis la même période,
11:35elle a laissé tomber
11:36175 milliards de dettes
11:37depuis le mois d'avril.
11:39Si je regarde depuis l'avril,
11:40c'est 300 milliards de dettes
11:41qui sont arrivées à échéance
11:42et la BCE ne rachète pas
11:43cette dette-là.
11:44Si je regarde uniquement
11:45pour la France,
11:45c'est 56 milliards.
11:46Donc on a 2 points de PIB
11:47de dettes détenues par la BCE
11:48qui ont été lâchées
11:49en cours de route.
11:50Donc vous avez une pression
11:51sur les taux à long terme.
11:52C'est exactement ce qui se passe
11:53donc en Europe.
11:53On a la même situation
11:54au Royaume-Uni.
11:55Sauf qu'au Royaume-Uni,
11:56on a une croissance nominale
11:57de 5,2%.
11:58C'est-à-dire que le truc
11:58est encore à peu près jouable
12:00mais ils vont devoir le réduire
12:01et ils vont le réduire.
12:02Mais les États-Unis,
12:02ce qui est intéressant,
12:03c'est qu'en fait,
12:04ils avaient la simple idée
12:06d'un peut-être potentiel ralentissement
12:07dès le mois d'avril,
12:08commencer à corriger le tir
12:10pour pouvoir justement
12:11avoir quelque chose
12:12de relativement souple
12:12et de pouvoir continuer
12:13à acheter de la dette
12:14sur le long terme,
12:15même en baissant.
12:21insupportable sur les taux
12:22à long terme,
12:22notamment pour la France.
12:24Et donc, quand on regarde
12:24la situation en Europe aujourd'hui,
12:26on a des taux élevés
12:27sur le long terme.
12:28Il n'y a aucune transmission
12:29de la politique monétaire
12:30de la BCE dans l'économie réelle.
12:31Vous avez une baisse de taux
12:32depuis un an,
12:33passée de 4 à 2%.
12:34Sauf que, comme vous faites ça
12:35en même temps,
12:36vous avez des taux qui restent élevés
12:37sur le long terme,
12:38ce qui n'est pas le cas
12:38pour le reste de l'économie.
12:39Donc, vous n'avez pas de transmission
12:40et en plus, vous avez des budgets
12:41d'État qui sont complètement contraints
12:43par le niveau de dette
12:43qui commence à augmenter.
12:44Et je pense effectivement
12:45que la BCE fait absolument
12:46n'importe quoi
12:47et j'espère vraiment
12:48qu'ils vont corriger petit rapidement
12:49sur le point de vue
12:51de la réduction de la taille du bilan.
12:53Alors, excellente transition
12:54puisqu'on va suivre justement
12:55l'action de la BCE.
12:58Ça sera jeudi.
12:59Qu'est-ce qu'elle va annoncer ?
13:00Bon, jusqu'ici,
13:01on ne pense pas qu'il va y avoir
13:02de baisse de taux supplémentaire.
13:04Bertrand Puif ?
13:05Ils vont se traiter
13:06et ils vont botter en touche
13:08et attendre encore.
13:10Parce qu'on est peut-être arrivé aussi
13:12à l'inflation
13:14qui est le mandat de la BCE.
13:15Une inflation maîtrisée.
13:16On est de nouveau sur les 2%
13:18et finalement,
13:20l'atterrissage en douceur est fait
13:22et on se redonne peut-être
13:23des marges de manœuvre
13:23du côté de la BCE
13:24pour un éventuel prochain choc.
13:27Attention, il y a quand même
13:27l'effet des tarifs
13:28qui va arriver en décalé.
13:30Il faut l'avoir quand même en tête.
13:32Ça, c'est un premier élément.
13:33Il y a le fait aussi que,
13:35bon, ce n'est pas le consensus,
13:36mais imaginons que l'euro
13:38soit moins fort aussi.
13:40C'est quelque chose...
13:41La force de l'euro
13:42nous a un peu protégés également
13:43au niveau inflation.
13:45Donc, voilà,
13:46on n'est pas non plus sortis du bois
13:47là-dessus, attention.
13:48Mais effectivement,
13:49on est plutôt dans une trajectoire
13:50qui est positive
13:51et qui devrait pousser
13:52à un moment donné
13:53la BCE à être un peu plus
13:54agressive en termes de baisse.
13:57Mais ce ne sera pas sans doute
13:57le cas cette fois-ci.
13:59François Cabot,
14:00même constat.
14:01Oui, ni même...
14:02Alors, certainement pas
14:02c'est en septembre,
14:03ni même en termes de guidage.
14:04Je pense que,
14:05en tout cas,
14:05en ce qui nous concernait,
14:06on attendait une BCE
14:07beaucoup plus doviche,
14:07beaucoup plus accommodante.
14:08en juin, en juillet,
14:09elle n'a pas du tout été.
14:10Là, on a la recette parfaite
14:12en termes de révision
14:13de prévision de la BCE
14:14sur ses propres prévisions
14:15d'inflation et de PIB
14:16qui vont être plutôt à la hausse,
14:17à la fois sur l'inflation
14:18et comme sur la croissance également.
14:21Donc, elle n'a aucune munition
14:22pour être accommodante,
14:24pour donner un biais,
14:25alors qu'elle aurait pu l'avoir
14:26les fois précédentes.
14:27Donc, je pense qu'effectivement,
14:28là-dessus,
14:28on n'a rien à attendre de la BCE.
14:29Par contre,
14:30je partage tout à fait votre constat
14:31que la situation fondamentale,
14:34et vous l'évoquez sur la France,
14:34mais c'est également le cas
14:35sur d'autres pays,
14:36est beaucoup plus délicate,
14:37beaucoup plus fragile
14:38d'un point de vue macroéconomique
14:39qu'on voudrait le croire
14:41et dès lors,
14:42qui nécessiteraient
14:42d'avoir des taux plus bas.
14:43Donc, effectivement,
14:44de notre côté,
14:44on attend encore une baisse de taux.
14:45Les taux sont trop hauts
14:46pour vous actuellement ?
14:46Exactement.
14:47Le niveau de l'économie
14:48quand on voit que le monde
14:49est préoccupant à zéro de croissance.
14:50Voilà, tout à fait.
14:51Et de coup,
14:51nous, on attend une baisse
14:52de taux supplémentaire en décembre
14:53pour effectivement contrecarrer
14:55ces taux longs
14:56qui sont élevés
14:57et qui rendent délicat
14:59le financement de l'économie.
15:00On voit bien à la fois
15:00sur le prix,
15:01mais en volume de crédit
15:02qui sont tout à fait anémiques
15:04depuis deux ans.
15:05On voit bien qu'effectivement,
15:06il y a une transmission
15:07dans les taux au nouveau crédit.
15:09Donc, le prix diminue.
15:10Par contre,
15:10dans le volume de prêts,
15:12on n'est pas à zéro,
15:13mais on a une très faible croissance
15:14qui donne effectivement
15:15une croissance tout à fait à tente
15:17comme on l'évoquait.
15:18Nicolas,
15:18vous nous disiez tout à l'heure,
15:19excusez-moi,
15:20ça fait trois ans
15:20qu'on n'investit plus
15:21et trois ans
15:22que les enjeux économiques
15:23sont confrontés justement
15:24au coût de l'argent
15:26qui est très élevé,
15:27que ce soit,
15:28parce que cette hausse
15:29qu'on a eue très considérable
15:30des taux d'intérêt,
15:31c'est vrai qu'on l'a pris
15:32de plein fouet
15:32après l'invasion
15:34de la Russie en Ukraine,
15:35mais donc ça pénalise
15:37évidemment,
15:38pour expliquer,
15:38ça pénalise évidemment
15:39les agents économiques,
15:40que ce soit le consommateur,
15:41que ce soit les investisseurs
15:42également.
15:43Absolument.
15:44Il y a encore une fois
15:45ce qui se passe depuis un an
15:46du côté de la BCE,
15:47c'est-à-dire dire
15:47on baisse les taux.
15:48Oui.
15:49Sur un plan,
15:51la politique monétaire
15:52de la BCE
15:52est de baisser les taux.
15:53Donc vous avez une communication
15:54qui a l'air assez de viche
15:55et en même temps,
15:56vous avez une réduction
15:56de la taille de bilan
15:57qui est d'une gravidité
15:58et d'une force
15:58qui est vraiment très violente.
16:00Et cette violence-là,
16:02elle se traduit par des taux longs
16:03qui continuent de rester
16:04à des niveaux
16:05beaucoup trop élevés
16:05et donc vous avez
16:06une pontification de la courbe.
16:08Donc le cours devient plus bas,
16:10le long reste plus haut
16:12et donc vous n'avez pas
16:12de transmission
16:13à l'économie réelle
16:14de la politique monétaire.
16:15Et donc là,
16:15vous avez un gros problème
16:16parce que vous pesez
16:17très largement
16:18sur l'activité économique,
16:20vous pesez sur les budgets
16:21de l'État
16:23dans une difficulté invraisemblable
16:25et je pense que le cas
16:26de la France
16:26est symptomatique de cela.
16:27C'est que si on regarde
16:29sur la séquence depuis 2019,
16:30la France est le pays
16:31de la zone euro
16:31qui a eu la plus faible
16:33inflation au total.
16:34C'est-à-dire qu'en moyenne,
16:36la hausse de taux de la BCE
16:37a plus frappé la France
16:38parce qu'on avait une inflation
16:39plus faible que les autres.
16:40Et donc évidemment,
16:41on a un ralentissement
16:42qui est plus fort.
16:43Et aujourd'hui,
16:43en fait,
16:43comme il n'y a pas de transmission,
16:44on est cloué au sol,
16:45on reste en stagnation complète
16:47et aujourd'hui,
16:48ce qu'on peut dire,
16:48c'est que la situation budgétaire
16:50et de ce qui se passe en France
16:52est largement la conséquence
16:53de ce que fait la BCE.
16:54Quand vous regardez
16:54les recettes de TVA,
16:55depuis deux ans,
16:56il y a zéro progression,
16:57ce qui est absolument,
16:58enfin, quasiment sans précédent.
16:59Et je trouve que le parallèle
17:00avec le Japon actuellement
17:02est assez intéressant
17:03parce que vous avez donc
17:04la chute du gouvernement japonais,
17:05enfin, du Premier ministre,
17:07et vous avez un des candidats
17:08qui s'appelle Shanae Takashi,
17:09qui est une femme
17:10qui se revendique
17:10de l'héritage de Shinzo Abe,
17:12qui, elle, a déjà dit
17:13l'année dernière
17:13qu'elle trouvait ça inconcevable
17:14que la banque centrale japonaise
17:16commence à relever ces taux,
17:17donc avec une position
17:18très, très doviche.
17:19Et si on veut comparer
17:20ce qui se passe,
17:21enfin, par exemple,
17:22au Japon, à la France,
17:23ou même aux États-Unis,
17:24à la France,
17:24vous avez une croissance nominale
17:25au Japon qui est de 4,2%,
17:27ce qui n'est jamais arrivé
17:27depuis quasiment 30 ans,
17:29et des taux qui sont à 0,5.
17:30Ça veut dire que vous avez
17:30un écart entre le niveau de taux
17:32et le niveau de la croissance nominale
17:34qui est absolument gigantesque,
17:35et vous avez des taux en France
17:37qui sont à 3,50, grosso modo,
17:39et vous avez une croissance nominale,
17:42si je regarde uniquement
17:42la croissance domestique,
17:43qui est à 1%,
17:44ça veut dire qu'on a un niveau
17:45de restriction qui est absolument,
17:46enfin, qui est insurmontable.
17:48Insurmontable.
17:48Insurmontable, voilà.
17:49Est-ce qu'il nous faut,
17:52alors je ne sais pas
17:52si ce sera Macron
17:53ou le chancelier allemand,
17:55taper du poing sur la table
17:56plus vivement,
17:57comme le fait M. Trump
17:59avec J. Powell, par exemple,
18:01et lui dire,
18:01elle tord un peu le bras,
18:02et dire, attendez,
18:03nous, là, on n'y arrive plus,
18:04en plus, cette dette,
18:05elle est colossale,
18:06comment on veut faire ?
18:07C'est ça qui est très paradoxal,
18:08c'est que je pense que Powell
18:09fait quand même plutôt
18:10un bon travail
18:11ces dernières années,
18:12je pense que c'est assez clair,
18:14peut-être qu'il aurait dû baisser
18:14au mois de juillet,
18:15ok, mais sinon,
18:16il a quand même fait
18:16vraiment un bon travail.
18:17Quand je vois ce qui est fait
18:18depuis trois ans par la BCE,
18:19et les dommages que ça cause
18:20à l'économie européenne,
18:21quand on regarde
18:22les situations de l'économie allemande,
18:23on dirait, enfin,
18:24quand on regarde les chiffres,
18:24on dirait une autopsie,
18:25c'est vraiment invraisemblable.
18:27Et la France,
18:28c'est à peu près la même chose
18:28aujourd'hui.
18:29Et donc, oui,
18:30il y a besoin,
18:31c'est bien l'indépendance,
18:32mais comme l'a dit Jérôme Powell,
18:33l'indépendance,
18:42face à Madame Lagarde ?
18:44Oui, on voit bien
18:45qu'aux Etats-Unis,
18:46le pilotage est beaucoup plus fin,
18:48que si aux Etats-Unis,
18:49on a un ralentissement,
18:50on voit qu'il y a quelques faiblesses
18:51un peu sur le marché de l'emploi,
18:52ils ont la possibilité,
18:53puisqu'ils partent d'un niveau
18:54qui est quand même assez haut,
18:55de baisser,
18:55de baisser assez fortement
18:56et assez rapidement,
18:57alors qu'en Europe,
18:58c'est vrai qu'on a observé
18:59depuis plusieurs années
19:01qu'il y a beaucoup moins
19:02de pragmatisme,
19:03il y a beaucoup plus de dogmatisme
19:04et beaucoup plus de,
19:06paradoxalement,
19:06d'intervention politique,
19:07parce qu'on a des gens
19:08qui ne veulent pas
19:09que les taux baissent,
19:10les Allemands ne sont pas forcément
19:11favorables à la baisse des taux courts,
19:14donc c'est la problématique
19:15de la zone euro
19:16et d'avoir différentes,
19:17de mixer différentes tendances
19:19politiques,
19:20même si on devrait avoir
19:22une indépendance de la BCE,
19:24mais pour le coup,
19:25pour moi,
19:25le problème,
19:26c'est qu'elle n'est pas
19:26vraiment indépendante.
19:27Donc, voilà,
19:28on se plaint aux Etats-Unis
19:29et chez nous,
19:30c'est déjà le cas à François Cabot,
19:32pour terminer,
19:33sur l'indépendance
19:33ou pas de la Banque Centrale Européenne.
19:36Je suis assez d'accord
19:36avec ce qu'il y a dit,
19:37juste un mot
19:38qui n'a pas été dit
19:39qui, je pense quand même
19:39est la clé de l'affaire,
19:40c'est l'institution,
19:41l'institutionnel américain
19:44est quand même très différent
19:44de ce qu'on a en Europe.
19:45Donc, vouloir répliquer
19:46de ce qu'on a
19:47de côté de l'Atlantique ici
19:48est juste totalement inconcevable.
19:50Donc, il y a l'idéologie
19:51de ce qu'on voudrait faire
19:52et peut-être que ce serait
19:53effectivement la meilleure chose
19:54de tendre vers
19:55cet institutionnel fédéraliste
19:58et du coup,
19:58un fonctionnement
19:59qui est beaucoup plus
20:00en pilotage fin
20:01comme l'Europe de Bertrand.
20:02Malheureusement,
20:03ce n'est pas possible.
20:04Donc, en fait,
20:04il y a effectivement
20:05une barrière institutionnelle
20:07avec laquelle on a travaillé
20:08qui n'est pas forcément
20:09le justificatif
20:12de ne pas faire mieux
20:13mais néanmoins,
20:15il y a effectivement
20:16une latence
20:19et des vents contraires
20:22avec effectivement
20:22une Allemagne
20:23qui se met à faire
20:23la dépense publique
20:24et qui du coup,
20:25idéologiquement,
20:25va à l'envers
20:26de ce qu'elle a fait
20:27depuis 30 ans
20:27et du coup,
20:28on attend effectivement
20:29une Allemagne
20:30qui est du coup plus
20:30dans l'accélération
20:31de la croissance
20:32qui pourrait tirer
20:33les autres États
20:34et il se trouve
20:35que politiquement,
20:36c'est les Allemands
20:37qui tiennent beaucoup
20:38la barre
20:39qu'au sein du membre
20:39du conseil gouverneur
20:40et du coup,
20:41rend l'échiquier
20:42très compliqué à résoudre.
20:44On n'est pas pour l'instant
20:45dans une surchauffe
20:45au niveau de la croissance
20:46européenne en tout cas.
20:47Ah non !
20:48Non, mais c'est ce qu'on anticipe peut-être.
20:50Non, mais c'est ça
20:51qui est assez remarquable.
20:52C'est pour ça
20:53que ça rend un peu virulent.
20:54Je lis le discours
20:56d'Isabelle Schnabel
20:56qui est sans doute
20:57la membre la plus influente
20:58de la BCE
20:58qui a fait un discours
20:59la semaine dernière
20:59qui disait que
21:00depuis six trimestres
21:01la croissance
21:02de la zone euro
21:02a été de 0,3%
21:03chaque trimestre
21:04et ça correspond
21:04au plein potentiel.
21:05Donc, nous sommes
21:05au plein potentiel.
21:07Et en fait,
21:07il y a une mauvaise foi
21:08là-dedans
21:08parce que déjà,
21:09j'enlève juste
21:09les chiffres de l'Irlande
21:10qui sont uniquement
21:11les chiffres dus
21:11à les exportations
21:12d'entreprises américaines
21:13et de questions fiscales.
21:16On est déjà à 0,2%.
21:17Ensuite,
21:18je regarde la situation
21:18effectivement de l'Espagne
21:19qui est quand même
21:20assez particulière
21:21et on constate quand même
21:22comme vous le disiez au début
21:23que c'est qu'il y a
21:23une bonne santé
21:24des pays du Sud aujourd'hui
21:25qui est largement aussi
21:26le résultat
21:26de ce qui s'est passé
21:27avec le fonds NGEU,
21:28le fonds Covid
21:29qui continue de courir
21:29et qui est quasiment
21:30en plein régime
21:31entre 2025 et 2026.
21:32Donc, il y a un soutien
21:33très important
21:34au niveau budgétaire
21:34qui est apporté
21:35au niveau européen
21:35à ces pays-là.
21:36Mais par contre,
21:37si vous prenez
21:37le corps de la zone euro,
21:38c'est-à-dire,
21:39vous prenez la France,
21:40l'Allemagne,
21:41vous êtes à une croissance
21:41de 0,08 par trimestre.
21:43Donc là,
21:43vous n'êtes pas du tout
21:44du tout au potentiel
21:44et je considère effectivement
21:45que de sa part à elle,
21:46parce que je suis parfaitement sûr
21:47qu'elle est consciente de ça,
21:48qui a une sorte de mauvaise foi
21:50dans son approche
21:51et qui est assez insupportable.
21:53Bon, et bien voilà,
21:54c'est dit.
21:56La BCE qui en prend
21:57pour son grade ce soir.
21:59On change complètement de sujet,
22:00si vous voulez bien,
22:00on va parler un petit peu
22:01du pétrole.
22:02À compter d'octobre,
22:038 membres centraux
22:04de l'OPEP+,
22:05vont augmenter
22:06leur objectif de production
22:07de 137 000 barils par jour.
22:10Bon, ils font un an
22:11avec ce rythme
22:12pour absorber l'intégralité
22:13des réductions en cours.
22:14Et 2 millions de barils par jour
22:16resteront de coupe.
22:18restent en vigueur
22:19jusqu'en 2026.
22:22Sur cette politique,
22:23vous voulez nous parler
22:24justement des conséquences
22:25de cette politique ?
22:26C'est intéressant
22:26parce que le cours du pétrole
22:27monte là-dessus.
22:28Donc, il faut quand même
22:29se poser des questions.
22:30C'est-à-dire qu'on met plus de pétrole
22:31et pour tout ça monte ?
22:32Ça fait 6 mois
22:32que les vannes sont ouvertes
22:34et le prix du pétrole,
22:35grosso modo,
22:35après avoir baissé initialement,
22:37il s'est stabilisé.
22:38Et malgré effectivement
22:39les annonces
22:41qu'il y aurait un peu plus
22:42de baisse,
22:44alors attention,
22:45le rythme,
22:45effectivement,
22:46ils ont annoncé
22:46qu'il y allait avoir
22:47plus de baisse,
22:47mais par contre le rythme
22:48à court terme,
22:49la baisse immédiate à un mois
22:51est plus faible
22:51que ce qu'il y avait anticipé.
22:53Alors, l'augmentation
22:54à un mois
22:55est plus faible
22:55que ce qu'on avait anticipé
22:56des volumes.
22:59Alors, ce qui se passe,
23:00c'est qu'on a
23:00des déclarations d'intention
23:02qui sont là
23:03pour faire plaisir
23:03notamment aux États-Unis
23:04et à train
23:05pour pouvoir dire
23:06on fait tout ce qu'on peut
23:07pour que le prix du pétrole
23:08n'explose pas.
23:08Alors, il ne faut pas non plus
23:09qu'il soit trop bas
23:10parce que ça pénalise
23:10le schiste américain,
23:11mais autour de 60 dollars,
23:14c'est très bien
23:14pour tout le monde.
23:15Donc, ils disent
23:15on fait tout ce qu'on peut
23:16et puis ça veut dire
23:18implicitement aux Américains
23:19aider nous à régler
23:20les problématiques
23:21de tension géopolitique
23:22dans la zone.
23:23Par contre, là où on a
23:24un jeu effectivement de dupe,
23:25c'est que les capacités
23:27de l'OPEP
23:28d'augmenter la production
23:31à part l'Arabie Saoudite,
23:33elles sont nulles.
23:34Zéro.
23:34C'est impossible.
23:35L'Algérie a commencé
23:36à dire oui,
23:36nous on peut un peu
23:37Oman aussi,
23:38mais en fait,
23:38on se rend compte
23:38et ils disent
23:39mais on ne peut pas.
23:40On est vraiment
23:40à quelques milliers
23:41de barils par jour,
23:42c'est ridicule
23:42l'augmentation de production.
23:43Donc aujourd'hui,
23:44il n'y a que l'Arabie Saoudite
23:45qui a les cartes en main
23:46et encore,
23:47sa capacité à augmenter
23:48les volumes
23:49est largement surestimée
23:51de notre point de vue.
23:52Donc,
23:52on est dans un espèce
23:53de jeu de dupe
23:53où on peut dire ce qu'on veut,
23:54on va dire
23:55on va ouvrir les vannes
23:56mais de toute façon
23:56on ne peut pas produire plus
23:57parce que ça fait 15 ans
23:59qu'on sous-investit
24:00dans ce secteur-là
24:00parce qu'il y a eu
24:01cette vague ESG sans précédent
24:02où on a mis ce secteur
24:04vraiment au pilori
24:05en disant
24:06ce n'est pas bien,
24:07ce n'est pas le futur,
24:09il faut investir
24:09dans les énergies renouvelables,
24:10on les a forcés
24:11à investir dans les énergies renouvelables
24:13en disant
24:13à Total,
24:14il faut arrêter d'investir
24:15dans le pétrole,
24:16il faut investir dans le vent,
24:17dans le solaire
24:17qui au passage
24:18ont des rentabilités
24:19deux à trois fois moindres
24:20mais ce n'est pas grave,
24:20on le fait pour le futur.
24:22Mais ça,
24:22ça veut dire
24:23qu'on n'a pas suffisamment...
24:24Est-ce qu'il y a une remise en question
24:25quand même
24:25depuis l'arrivée de Trump
24:27sur ces énergies renouvelables ?
24:27Exactement,
24:28là on voit très bien
24:29une remise en question
24:30qui a déjà été poussée
24:32par certains investisseurs
24:33qui en avaient un petit peu marre
24:34en fait de cette tendance
24:35à se tirer une balle dans le pied,
24:37surtout que de facto
24:38on s'est rendu compte
24:39que le secteur pétrolier
24:40était le secteur
24:41qui investissait le plus
24:42dans la transition énergétique,
24:43dans les projets solaires et éoliens
24:44mais ça n'a pas permis
24:47au secteur
24:48de voir ces multiples augmenter,
24:50revenir vers ces multiples historiques.
24:51Donc au final,
24:52tout cet PDG de Total
24:54vous dit
24:54mais tout ça pour ça,
24:55moi je vais réinvestir
24:56dans des bons projets pétroliers
24:57ou gaziers pour Total en particulier
24:59qui ont des retours
25:00sur capitaux investis
25:01de la trois fois plus importants
25:03et qui ne dépendent pas
25:03de subventions
25:04et qui ne dépendent pas
25:06pour par exemple
25:06le solaire des Chinois
25:08puisque 80% des matériaux
25:09pour les fermes solaires
25:11sont fabriqués en Chine.
25:12Donc voilà,
25:13on est dans une opération
25:14un peu aujourd'hui
25:15qui est assez intéressante je trouve
25:16et qui explique
25:17pourquoi le prix du pétrole
25:18ne baisse pas
25:19alors qu'on ouvre les vannes
25:19parce que de toute façon
25:20on ne peut pas les ouvrir.
25:22On le voit à court terme,
25:23les chiffres qui sont annoncés
25:24à court terme
25:24sont en totale contradiction
25:26avec l'objectif
25:26à moyen terme
25:27d'augmentation de production
25:28et on n'arrivera jamais
25:30à cette augmentation de production
25:31qui a été annoncée
25:32et le marché n'est pas dupe
25:33et le voit.
25:34Sous production,
25:35réaction messieurs
25:36sur ce sujet du pétrole ?
25:38Pas forcément ?
25:38Non, c'était intéressant
25:39depuis le début
25:39avec ce qui était intéressant
25:41c'est de voir le parallèle
25:42entre ce qui se passait
25:42sur les déclarations
25:43de l'OPEP
25:44et la politique de Donald Trump
25:46parce qu'on avait eu
25:47le jour du Liberation Day
25:48donc c'était un mercredi
25:49le lendemain
25:50on avait déjà une déclaration
25:50de l'OPEP
25:51qui commençait à augmenter
25:52sa production
25:52et qui travaillait main dans la main
25:54c'est-à-dire que
25:55le dégât qui était éventuellement causé
25:56par Donald Trump
25:57sur le terrain commercial
25:59allait être absorbé
26:00en partie par l'Arabie saoudite
26:01qui allait augmenter sa production
26:02et que en gros
26:03les saoudiens étaient ok
26:04pour payer un peu la facture
26:05de ce que faisait Donald Trump.
26:07Tout le monde
26:07de toute façon
26:07a dû passer à la caisse
26:08on voit au bout de ces six mois
26:09on pourrait parler
26:10de cette guerre commerciale
26:11mais je voudrais qu'on ouvre
26:12notre page allocation
26:14François Cabot
26:16justement avec
26:17ce qui se passe
26:18cette rentrée
26:20on l'a dit
26:20un petit peu agitée
26:21est-ce qu'il faut
26:22reconfigurer son portefeuille
26:24en ce moment
26:24est-ce qu'on revoit
26:25les allocations
26:26est-ce qu'on sécurise
26:27comment on modifie
26:29un peu la tendance ?
26:31Juste un mot
26:31sur le pétrole
26:32sur l'aspect demande
26:34et peut-être
26:35on y en a assez logiquement
26:36sur l'aspect
26:36d'allocation d'actifs
26:37la question de
26:39la tendance
26:40de où va l'économie mondiale
26:41est quand même assez claire
26:42l'économie américaine
26:43et en cas
26:44pas de destruction d'emplois
26:46mais on n'a jamais été
26:47aussi proche
26:47au mois d'août
26:48on l'a vu vendredi dernier
26:49avec des révisions assez nettes
26:51donc le ralentissement
26:52est évident
26:53en Europe c'est une stagnation
26:55en tout cas
26:55une stagnation de la croissance
26:57qui est très faible
26:58pas encore de stagnation
26:59purement économique
27:00au sens technique du terme
27:01mais on va quand même
27:02pas très vite
27:02et dans le dernier gros bloc
27:04qui est chinois
27:05c'est plutôt un ralentissement
27:07voire on se stabilise
27:07autour de 4,5
27:08voire 4%
27:09donc se dire
27:10qu'on a des pressions
27:11de demandes sous-jacentes
27:12et qui effectivement
27:13justifierait
27:14des hausses de prix
27:15comme le marché
27:16a réagi
27:17de manière un peu
27:18très surprenante
27:19je dirais plutôt
27:19enfin nous on n'y croit pas du tout
27:21là-dessus c'est clair
27:22que la tendance
27:23paraît assez lourde
27:24bien ancrée
27:24et on est plutôt
27:26en phase
27:26d'atterrissage
27:28en douceur
27:29dans le meilleur des cas
27:30et là-dessus
27:30effectivement
27:31des prix du pétrole
27:32qui devraient rester
27:32aux alentours
27:33des 65 dollars
27:34en tout cas sur le Brent
27:34qui nous pour l'Europe
27:35nous concerne particulièrement
27:36sur la location
27:38sur la location
27:39alors moi je regarde
27:40la macro
27:40en premier lieu
27:41et je pense que
27:43mon discours
27:43sera sous-jacent
27:46à ça
27:46c'est à dire que
27:46on l'a vu
27:48et je souscris totalement
27:49aux thèses
27:50qu'expliquait Nicolas
27:52sur le fonds mental
27:53très faible
27:54une consommation
27:55anémique
27:56des taux d'épargne
27:57très élevés
27:58et pas qu'en France
27:59d'ailleurs
27:59il faut se le rappeler
28:00et donc on a du mal
28:01à avoir le catalyste
28:01pour une accélération
28:03de cette épargne
28:03avec malgré tout
28:04des gains de pouvoir d'achat
28:05qui sont élevés
28:06donc effectivement
28:07là-dessus
28:07d'avoir une envolée
28:09sur les actifs risqués
28:10sur dire que ça y est
28:11on peut y aller
28:12ça paraît très compliqué
28:13dans la mesure où
28:13on voit bien le plancher
28:15qui est de facto
28:16sur la Banque Centrale Européenne
28:17modulo un put sur la Fed
28:19et des bases de taux
28:20très fortes
28:20où on se dit
28:21tout d'un coup
28:21il y a un gros
28:22il y a un gros trou d'air
28:23et d'un coup
28:24une base de taux très forte
28:24qui pourrait d'ailleurs
28:25faire relancer le marché
28:26c'est pas notre scénario
28:27en tout cas
28:27donc dès lors
28:28sur ce point-là
28:29on est quand même très
28:31on reste très prudent
28:33dans notre vision
28:34de voir le marché
28:35et puis après
28:36dans la location
28:36on va dire géographique
28:37je l'évoquais
28:38une économie américaine
28:39qui est quand même
28:40très clairement en ralentissement
28:41on en cite plutôt
28:43le patinage
28:45c'est pas vraiment
28:45le bon mot
28:46mais en tout cas
28:46du temps
28:48à mettre en musique
28:49ce plan allemand
28:50et en voir les bénéfices
28:51au même titre
28:52qu'on dépense
28:53on transfère
28:54de l'argent à l'NJU
28:55depuis 2021
28:56et c'est maintenant
28:57qu'on en va entre guillemets
28:57les effets
28:58voilà ça a mis un peu de temps
28:59donc on se rend bien compte
29:00que ce qui concerne l'Allemagne
29:01ça va prendre du temps également
29:02parce qu'il y a aussi
29:03du structurel là-dedans
29:03faire de la défense
29:04sur la structure
29:05ça fait quand même longtemps
29:05qu'ils n'en ont pas fait
29:06et donc là-dessus
29:07effectivement
29:08ça va être un blason
29:10qui ne peut être que
29:10rôderé du point de vue
29:11de la croissance
29:11mais qui va prendre du temps
29:13ça contraste terriblement
29:15je trouve avec
29:16ce qui s'est passé
29:16au premier trimestre
29:17vous vous souvenez
29:17on était dans une espèce
29:18d'euphorie
29:18en tout cas avant
29:19les tarifs
29:20on se disait
29:21c'est le moment de l'Europe
29:23on le voyait en tout cas
29:23sur les flux
29:24c'était du côté du marché
29:26et même sur l'économie
29:27en général
29:27on avait cet espoir
29:29peut-être de résolution
29:30du conflit russo-ukrainien
29:31on avait l'Allemagne
29:33qui lançait son grand paquet
29:34ce qu'il y avait
29:34c'est vrai qu'on avait
29:35des indices
29:36en haut
29:37c'est assez euphorique
29:38on a l'impression
29:38que patatras
29:38tout s'est décomposé
29:40en quelques mois
29:40je pense qu'il y avait
29:42deux verrous principales
29:45à la croissance européenne
29:46c'était le budget
29:47terre allemand
29:47et la BCE
29:48le budget terre allemand
29:49a été déverrouillé
29:49au début de l'année
29:50je pense qu'il fallait
29:51absolument à ce moment-là
29:52qu'on ait aussi
29:52un déverrouillage de la BCE
29:53c'est-à-dire justement
29:54de pouvoir accompagner
29:55ce mouvement-là
29:56ce qui n'a pas du tout
29:56du tout été le cas
29:57et voilà
29:58et je pense qu'on avait
29:59une opportunité
29:59qui était je pense
30:00très importante
30:01et qui n'a pas été saisie
30:04et voilà
30:04donc c'est effectivement
30:05un problème
30:05et concernant la croissance
30:07mondiale
30:08ce qui est effectivement
30:09assez intéressant
30:10c'est de voir
30:10ce ralentissement américain
30:11aujourd'hui
30:11qui est quand même
30:12bien en place
30:12et on le voit
30:13notamment sur tous
30:14les secteurs d'activité
30:15qui sont un peu
30:15dépendants des taux d'intérêt
30:16et il y a un secteur
30:17qui est en train de tirer
30:18l'intégralité
30:19des croissances américaines
30:20aujourd'hui
30:20c'est vraiment
30:20l'investissement dans l'IA
30:22donc les CAPEXIA
30:23donc c'est pas la productivité
30:24encore qu'on attend
30:25de l'intelligence artificielle
30:26c'est vraiment
30:27la production de l'IA
30:28les data centers
30:29ce genre de choses
30:29les achats de puces
30:30qui représentent quasiment
30:3280% de la croissance réelle
30:33américaine
30:34depuis le début de l'année
30:34ce qui est absolument colossal
30:40boîte américaine
30:41elles n'hésitent pas
30:41à déshabiller Pierre
30:42pour habiller Paul
30:43c'est-à-dire
30:43on vraiment tous
30:44se concentre en ce moment
30:45sur ces investissements
30:46et que le niveau
30:47de concentration
30:48il est exactement
30:49au même niveau
30:50que ce qu'on avait
30:50en 99
30:51avec la bulle de la tech
30:52alors je ne dis pas
30:52que c'est une bulle
30:53pas du tout
30:54mais de montrer
30:54la concentration
30:55et la force
30:55de ce mouvement-là
30:56et que pour le moment
30:57dans les données
30:58notamment qui ont été publiées
30:58pour le mois de juillet
30:59ça continue
31:00et ça reste aussi fort
31:01donc on a effectivement
31:02un ralentissement
31:03sur toute l'économie américaine
31:05sauf sur l'IA
31:05mais qui est tellement fort
31:06que pour l'instant
31:07ça permet de cacher le reste
31:09Bertrand
31:11puis chez Fidelity
31:12quelle est l'allocation
31:14alors vous êtes plutôt
31:15gérant actions
31:16internationale
31:17on reste sur les actions
31:18on réduit un petit peu
31:19cette poche actions
31:19en ce moment
31:20dans une allocation
31:21la problématique
31:22c'est pour faire quoi
31:23c'est pas pour faire de l'or
31:25puisqu'on est quand même
31:25sur des plus hauts historiques
31:26aussi
31:27ça continue à grimper
31:28on a dépassé
31:29les 3600 dollars
31:30à un moment donné
31:31c'est comme le marché américain
31:32et à un moment donné
31:32ça s'arrête
31:33alors on est assez prudents
31:36sur le marché américain
31:37en tant que tel
31:37puisqu'effectivement
31:38les valorisations sont très élevées
31:39à 25 fois les profits
31:40si on fait l'inverse
31:41donc ce qu'on appelle
31:41l'earnings yield
31:42on est à 4%
31:43on compare ça
31:43au houto à 10 ans américain
31:45on n'est pas rémunéré
31:46pour le risque qu'on prend
31:47sur les actions américaines
31:47clairement
31:48après ce qui est un peu embêtant
31:49c'est qu'effectivement
31:50ce qui tire
31:50on pourrait dire
31:51qu'il y a cette dichotomie
31:52entre les 7 magnifiques
31:53et les sociétés d'IA
31:54qui tirent effectivement
31:56l'indice et le reste
31:57nous on s'attendait
31:59à ce qu'il y ait quand même
32:00une réduction de l'écart
32:02de croissance de profit
32:06493 versus les 7 magnifiques
32:08et en fait au deuxième trimestre
32:10on a vu que l'écart
32:11il était encore extrêmement fort
32:12on a d'un côté
32:13ces 7 magnifiques
32:14qui sont à plus 26
32:14en croissance de profit par action
32:16alors que le reste du S&P
32:18était à plus 7%
32:19alors ça fait plus 11
32:20en cumulé par rapport à l'Europe
32:22qui a plus 3
32:22donc c'est sûr qu'effectivement
32:23on n'est pas dans la même cour
32:25mais c'est vrai que si
32:26si ce moteur
32:27qui a fait plus 26
32:29ces 7 magnifiques
32:31et plus globalement
32:32les sociétés
32:32qui sont exposées
32:34effectivement à l'IA
32:34venaient à un moment donné
32:36à décevoir
32:37ça ne veut pas dire
32:38qu'on est en train de dire
32:38que la croissance va s'arrêter
32:39attention
32:40mais ça veut dire que
32:41par rapport à des attentes
32:41qui deviennent de plus en plus élevées
32:43il y ait au moins
32:44un trimestre ou deux
32:45où on déçoit
32:45une société comme Nvidia
32:46si elle arrive à un moment donné
32:47avec un profit warning
32:48où elle est 10%
32:50en dessous des attentes
32:51par exemple
32:51compte tenu de la valorisation
32:53du titre aujourd'hui
32:54à 45 ou 50 fois
32:55en fonction des attentes
32:55qu'on a
32:56c'est évident que ça va faire mal
32:58et derrière
32:58ça va entraîner
32:59évidemment compte tenu du poids
33:01d'Nvidia dans l'indice
33:01l'indice
33:02mais également
33:03ça paraît fait le ricochet
33:04ça arrivera forcément
33:05c'est ce qu'on guette
33:05néanmoins
33:06trimestre après trimestre
33:07pour l'instant
33:07ils battent les prévisions
33:08ce que je veux dire
33:09c'est qu'on est vraiment
33:10on marche sur l'eau
33:11jusqu'à un moment donné
33:12où la magie n'opère plus
33:14et donc ça va être compliqué
33:15sur les Etats-Unis
33:16l'Europe
33:17on est beaucoup moins cher
33:1814, 14,5
33:19mais effectivement
33:20il y a quand même
33:21un manque d'engouement
33:23on va dire
33:23de catalystes
33:24sur l'Europe
33:25alors on peut aller chercher
33:25effectivement
33:26au stock picking
33:26des sociétés
33:27qui sont intéressantes
33:28des sociétés
33:29qui peuvent
33:29alors il y a des sociétés
33:30effectivement
33:31qui sont sensibles
33:31aussi musallement
33:32comme la défense
33:33mais c'est déjà surjoué
33:34donc c'est un petit peu compliqué
33:35alors aujourd'hui
33:36nous on regarde en Europe
33:37par exemple
33:37des sociétés
33:38qui sont sensibles
33:39à la croissance chinoise
33:39il y a beaucoup
33:40de sociétés allemandes
33:41notamment automobiles
33:42qui ont énormément souffert
33:44du ralentissement
33:44de la croissance chinoise
33:46plus le fait
33:46sur l'automobile en particulier
33:47qu'ils ont fait primer
33:48leurs propres constructeurs
33:49sur ces constructeurs là
33:50mais aujourd'hui
33:51quand on regarde
33:52sur le terrain
33:52on a des analyses
33:53qui sont en Chine
33:53on voit que
33:55depuis déjà quelques mois
33:56les revendeurs
33:59en fait
33:59d'automobiles étrangères
34:01en particulier
34:02haut de gamme allemande
34:03en Chine
34:04voient finalement
34:05à partir
34:05d'un niveau très faible
34:06mais leur niveau de vente
34:07repartir
34:08sur un secteur
34:09qui pour le coup
34:10l'automobile reste encore
34:11vraiment très peu cher
34:12pour le coup
34:13même dans une perspective
34:14de récession mondiale
34:15le secteur est vraiment
34:16très peu cher
34:17alors bon évidemment
34:18si c'est l'effondrement total
34:19ils vont perdre beaucoup d'argent
34:20et ça va être la catastrophe
34:20mais on n'est pas dans ce scénario là
34:22aujourd'hui
34:22voilà
34:23on a un secteur
34:23qui price aujourd'hui
34:24un ralentissement fort aux Etats-Unis
34:26le fait que l'Europe ne rebondisse pas
34:28que la Chine ne rebondisse pas
34:29donc on a plutôt
34:30voilà
34:31s'il y a des bonnes surprises
34:32on sera rémunérés
34:33pour le risque qu'on prend
34:33sur l'automobile par exemple
34:34donc l'idée c'est vraiment
34:35de faire du stock picking
34:36que ce soit par zone géographique
34:38mais même
34:38à l'intérieur des zones géographiques
34:40maintenant ça ne suffit plus
34:41on ne peut plus dire
34:41la Chine c'est vraiment pas cher
34:43l'Europe c'est pas cher
34:44les Etats-Unis
34:44on est obligé de faire du stock picking
34:46de la sélection de titres
34:47de la sélection de secteurs
34:48au sein des zones géographiques
34:49très bien
34:49Nicolas Gotsman
34:51l'allocation est-elle
34:52se modifie en ce septembre 2025 ?
34:55Je pense qu'on est en train
34:55de réfléchir
34:56à ce qui est en train
34:57de se passer aux Etats-Unis
34:58et qui va sans doute se passer
34:59dans le reste de l'Occident
35:00et qui est d'ailleurs
35:01le cas japonais
35:02est vraiment intéressant
35:02mais en gros les Etats-Unis
35:04comme tous les pays
35:05depuis 1945
35:06a une croissance
35:08qui est le fruit
35:09de deux facteurs
35:10qui est la démographie
35:11l'immigration
35:12et la productivité
35:13si je regarde aujourd'hui
35:14la croissance américaine
35:15le potentiel estimé
35:17notamment par la Fed
35:17c'est 1,8
35:18avec un ratio
35:19qui est un peu différent
35:20c'est-à-dire 1,4 de productivité
35:21et 0,4 de croissance
35:22sur la population
35:23sur les dernières années
35:25en fait on avait une croissance
35:26qui était beaucoup plus forte
35:26que cela
35:27non pas parce que la productivité
35:28était beaucoup plus forte
35:29mais parce que la démographie
35:30l'immigration a été très importante
35:31or aujourd'hui
35:32depuis le début de l'année
35:32en gros on a une immigration
35:33qui est quasiment revenue à zéro
35:34aux Etats-Unis
35:36et a priori
35:36vu l'ambiance trumpienne
35:39c'est bien parti
35:41pour que ça continue comme ça
35:42donc on va dire
35:43sur les deux pans
35:44qui vous permettent
35:45d'avoir de la croissance
35:45vous ne pouvez plus compter
35:46sur la démographie
35:47il ne vous reste que
35:47la productivité aux Etats-Unis
35:501,4 ça change tout à fait
35:51la perspective de croissance
35:53c'est ce qu'on appelle
35:53le R-star
35:54c'est-à-dire le taux d'intérêt naturel
35:55si vous enlevez la démographie
35:57a priori il devrait chuter
35:58et ça je pense que c'est
35:59une réflexion
36:00qui aujourd'hui
36:01n'est pas encore vraiment
36:02sur la table
36:03sauf que ça met des mois
36:04à se voir
36:04ça met des mois
36:05ça met des mois à se voir
36:06mais quand on regarde
36:07aujourd'hui les statistiques
36:08qui sont publiées aux Etats-Unis
36:09notamment sur la population
36:10enfin c'est absolument
36:11n'importe quoi
36:12et c'est marrant
36:13ils ont du mal à mesurer
36:14il y a des gros problèmes
36:15de mesure
36:16sur la croissance
36:19de la population
36:19des Etats-Unis
36:20entre les gens
36:22qui arrivent de l'extérieur
36:23les gens qui sont sur place
36:24et donc on a effectivement
36:25un flou très important
36:26et pour le coup
36:27on aura aussi un chiffre
36:28très important demain
36:29qui va être publié par le BLS
36:31donc sur l'emploi américain
36:32pour savoir
36:32quelles vont être les révisions
36:33sur ce qui se passe
36:35sur notamment
36:36le premier trimestre de cette année
36:37et qui pourraient avoir
36:37un impact très lourd
36:38sur ce qui peut se passer
36:40pour la suite
36:40ça veut dire qu'on prudence
36:41sur les Etats-Unis ?
36:43Alors prudent
36:44avec des multiples
36:45on le disait
36:45c'est vrai
36:46à des nouveaux records
36:46prudent mais
36:47je garde bien à l'esprit
36:49qu'au contraire de l'Europe
36:50la banque centrale
36:51enfin la réserve fédérale
36:52des Etats-Unis
36:52elle est quand même
36:53là pour soutenir la croissance
36:55et que s'il y a
36:55moindre choc important
36:57ils seront là pour soutenir
36:58et faire ce qu'il faut
36:59faire le travail
36:59pour justement soutenir
37:00cette croissance
37:00et avoir un rebond
37:01assez immédiat
37:02et essayer de contenir
37:03les choses
37:03ce qui n'est pas le cas
37:04de la BCE
37:05la croissance et l'emploi
37:07les deux mandats
37:07de la Fed
37:08bien aidé par un président
37:10qui vitupère
37:11on verra ça
37:12avec le remplaçant
37:13de monsieur
37:14Jay Powell
37:15en tout cas
37:15le mot est passé
37:16vous savez que
37:17Christine Lagarde
37:17nous écoute tous les soirs
37:18donc elle en a pris
37:19pour son grade ce soir
37:20on verra si
37:20elle amende sa politique
37:22d'ici quelques semaines
37:23en tout cas
37:24merci à nos experts
37:25Nicolas Gutsman
37:26responsable de la stratégie
37:27macroéconomique
37:28à la financière
37:28de la cité
37:29François Cabot
37:30économiste eurozone
37:30chez AXA
37:31et Bertrand Puif
37:32gérant Action International
37:33chez Fidelity
37:35merci messieurs
37:36pour cet éclare
37:37sur les marchés
37:38dans un instant
37:38on va regarder
37:39ce qui se passe
37:40du côté du bitcoin
37:42l'or est à un niveau record
37:43on l'a dit
37:433600 dollars l'once
37:45le bitcoin
37:45il n'est pas loin
37:46les 110 000 dollars
37:47mais vous allez voir
37:49dans un instant
37:49on va réécouter
37:50Yves chez Fouetny
37:51qui nous raconte
37:52que ce bitcoin
37:53il pourrait aller
37:54bien plus haut
37:55c'est dans un instant
37:56à tout de suite
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