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Mercredi 3 décembre 2025, retrouvez Vincent Juvyns (Chief Investment Strategist Belgium, ING), Sébastien Djaoui (Gérant actions asiatiques, La Financière de l’Échiquier), Benoit Peloille (CIO, Natixis Wealth Management) et Hervé Amourda (Économiste, ProBTP Finance et membre de BSI Economics) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart4Change pour rester à l'écoute des marchés.
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00:22et vous nous retrouvez en rattrapage chaque soir ou bien sûr en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:29Au sommaire de cette édition ce soir, quelques données américaines qui viendront nourrir la décision de la réserve fédérale américaine la semaine prochaine
00:38des données autour de l'emploi avec l'enquête ADP qui confirme ce que le marché a commencé à intégrer à un marché du travail aux Etats-Unis
00:47qui s'est grippé, qui est à l'arrêt depuis plusieurs mois maintenant avec un mois de novembre qui aura vu des destructions d'emplois dans le secteur privé.
00:56C'est le troisième mois de destruction d'emplois sur les quatre derniers mois, relevé en tout cas par les équipes d'ADP avec un marché du travail
01:06qui est en train de se rétrécir. Seuls 30% des secteurs aujourd'hui comptabilisés par ADP créent des emplois quand la proportion était plutôt de 60% il y a encore
01:16quelques temps. Le marché a fini d'être convaincu que la Fed délivrera une baisse de taux la semaine prochaine, la question étant de savoir
01:24et ensuite est-ce que le rythme pourra s'accélérer ? Quelle sera la fonction de réaction de la réserve fédérale américaine en 2026 avec
01:32un nouveau président de la réserve fédérale américaine qui pourrait bien s'appeler Kevin Hassett ? Nous en discuterons avec nos invités de Planète Marché
01:39dans un instant. Du côté des actions et des histoires d'entreprises, on retiendra aujourd'hui le bon, le redressement de Stellantis
01:47Stellantis d'ailleurs qui sur les dernières semaines et les derniers mois offre des perspectives, en tout cas des performances boursières
01:54un peu plus agréables après un grand plongeon, bien sûr, comme l'ensemble du secteur automobile. Ce sont les analystes d'UBS qui sont à la manœuvre
02:02sur le secteur auto aujourd'hui. Pauline Grattel vous apportera un peu plus d'informations et puis à l'inverse, on retiendra le choc du côté de
02:09Gerbet. Gerbet qui dévise de 25-30% aujourd'hui du côté des petites et moyennes capitalisations boursières. Là aussi les explications de Pauline Grattel
02:18dans un instant. Enfin, dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous nous focaliserons sur une des géographies qui aura
02:24été une géographie phare, vedette dans l'univers des actions, entre autres cette année. L'univers asiatique porté bien sûr
02:32par la dimension technologique à travers des marchés comme la Corée du Sud, Taïwan ou encore la Chine. Focus donc sur les actions
02:39asiatiques dans le dernier quart d'heure avec Sébastien Djaoui, gérant actions asiatiques à la financière d'Echiquet
02:45qui sera notre invité ce soir.
02:54Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur les marchés avec Pauline Grattel.
03:03Bonsoir Pauline. Bonsoir.
03:04Démarrons avec l'emploi américain et l'enquête ADP qui a été publiée cet après-midi relative au mois de novembre.
03:10Oui, c'est une des rares données relatives au marché du travail américain publiée avant la réunion de la réserve fédérale la
03:16semaine prochaine et donc un chiffre clé pour Jérôme Powell. Les analystes attendaient un ralentissement des créations mais pas à ce point-là.
03:25L'économie américaine a détruit 32 000 emplois en novembre tandis que les analystes attendaient en moyenne 10 000 créations.
03:32Le chiffre du mois d'octobre a été révisé en hausse de 5 000 créations. Ces nouvelles données vont dans le sens d'une baisse des taux de la Fed.
03:39Bon, c'est la partie manufacturière qui pèse également dans les enquêtes et on voit à l'inverse l'ISM Service américain qui était publié aujourd'hui et qui est un peu meilleur prévu.
03:50Oui, en novembre l'ISM Service ressort à 52,6. C'est supérieur aux attentes et au mois précédent. En zone euro, on a pris connaissance du PMI Service de novembre.
03:59Il s'établit à 53,6. C'est plus qu'attendu. D'ailleurs que ce soit en France, en Italie, en Allemagne ou encore au Royaume-Uni,
04:06l'activité des services ressort supérieure aux attentes. Il n'y a qu'en Espagne où elle est inférieure aux attentes et au mois d'octobre à 55,6.
04:14Quels ont été les mouvements observés après ces statistiques sur les grands marchés macro et notamment sur les marchés obligataires, Pauline ?
04:21Aux Etats-Unis, le rendement à 2 et 10 ans se sont détendu d'environ 5 points de base avec un 10 ans autour de 4,05%.
04:28Un point sur le Japon. Les taux longs poursuivent leur envolée avec un 10 ans au plus haut depuis 2008 à 1,90%.
04:36Sur la partie très longue, le rendement à 30 ans s'établit à près de 3,45% et le 40 ans autour de 3,75%.
04:44Sur le marché d'échange, le dollar faiblit face à un panier de grandes devises ramenant l'euro-dollar autour de 1,1670.
04:51Du côté des actions, pas de grosse dynamique aujourd'hui et des indices majeurs qui évoluent d'ailleurs plutôt en ordre dispersé.
04:58Oui, aux Etats-Unis, le S&P 500 et le Dow Jones ont ouvert sans tendance marquée.
05:03Le Nasdaq est en léger repli, pénalisé par Microsoft qui cède 2,5%.
05:07En Europe, le Stoxx 600 évolue autour de l'équilibre tout comme le CAC 40 qui évolue autour de 8,100 points soutenus par Stellantis, ST Microelectronics et Airbus.
05:18On revient après sur leurs actualités.
05:20Un mot avant sur Gerbet, hors CAC 40 qui dévisse de 30% au cours de la séance après un nouvel ajustement à la baisse de sa guidance pour 2025.
05:29Et donc dans l'ordre, revenons-en à Stellantis pour commencer.
05:33Stellantis bondit de près de 10% au cours de la séance, dopé par le relèvement de recommandations et d'objectifs de cours d'UBS.
05:40Airbus est en hausse de 4,5% malgré l'abaissement de son objectif de livraison d'appareils à cause du défaut de qualité de certains fuselages d'A320.
05:49On en avait parlé. Airbus passe ainsi d'un objectif de 820 livraisons à 790.
05:55Enfin, ST Microelectronics est en hausse de 5% au cours de la séance dans le sillage de la bonne publication de Marvel Technologies.
06:02Et puis un mot des derniers développements autour de l'écosystème IA aux Etats-Unis notamment, Pauline,
06:09et Anthropik qui pourrait bien devenir une société publique avant OpenAI.
06:13Oui, selon le Financial Times, la start-up américaine spécialisée en intelligence artificielle prépare son introduction en bourse.
06:20Et ça pourrait bien arriver dès 2026.
06:23Anthropik cherche à lever des fonds sur une base de valorisation de plus de 300 milliards de dollars.
06:29Cette nouvelle intervient alors que OpenAI envisagerait également une IPO, mais plutôt en 2027.
06:34Et puis dans l'univers des marchés listés, quelques mots pour remettre en perspective le poids que représentent aujourd'hui des valeurs comme Alphabet et Nvidia sur le marché américain, Pauline.
06:44Oui, à eux seuls, les deux magnifiques représentent 35% de la performance du S&P 500 cette année.
06:50Alphabet affiche une perf de 66% depuis janvier contre 33% pour Nvidia.
06:57Plus largement, l'ensemble des géants de la tech représente 50% du gain total de 16% du S&P 500 depuis début de l'année.
07:05Un mot de l'agenda de demain sur les marchés ?
07:08Les investisseurs prendront connaissance demain des ventes au détail de la zone euro pour le mois d'octobre.
07:12Mise à part cela, la séance sera plutôt calme à l'agenda.
07:15Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, nous retrouvons Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
07:213 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
07:34Vincent Juvin, c'est avec nous, chief investment strategist chez ING pour la Belgique.
07:39Bonsoir Vincent.
07:40Bonsoir Yégoire.
07:41Merci beaucoup d'être avec nous, ravi de vous retrouver.
07:43Ravi de retrouver Hervé Amourda également, le responsable de la recherche de ProBTP Finance et membre également de BSI Economics.
07:50Bonsoir Hervé.
07:50Bonsoir Yégoire.
07:51Et merci à Benoît Pellewal d'être également avec nous.
07:53Bonsoir Benoît.
07:54Bonsoir Yégoire.
07:54Directeur des investissements de Natixis Wealth Management.
07:57On rentre dans la dernière ligne droite de cette année 2025 avec encore quelques échéances monétaires notamment
08:03et cette fameuse décision de la réserve fédérale américaine attendue la semaine prochaine Benoît.
08:08Avec assez peu d'informations officielles, assez peu d'informations dures.
08:14Une qui est parue aujourd'hui est une enquête menée par ADP concernant le secteur privé, l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis qui semble confirmer ce qu'on observe déjà depuis plusieurs mois.
08:27Est-ce que c'est encore une des dernières données majeures pour la Fed la semaine prochaine ?
08:31Et est-ce que cela vient enfoncer le clou dans l'idée que la Fed va délivrer une troisième baisse de taux consécutive ?
08:38Oui, ça vient enfoncer le clou, en tout cas sur le meeting de décembre.
08:44C'est... Voilà, ça n'apporte rien de nouveau, mais c'est important parce qu'il y a eu une grande volatilité sur les attentes de marché sur ce meeting de décembre.
08:54Avec effectivement cette question, il y a le vol à inflation qui est toujours problématique.
08:59C'est vrai qu'on a une inflation qui est supérieure à l'objectif, mais ça fait cinq ans qu'elle est supérieure à l'objectif.
09:03Mais surtout une tendance à dévier de l'objectif depuis le mois de mai.
09:08Mais c'est vrai que pour l'instant, cette tendance n'est pas suffisante pour dissuader la Fed de délivrer au moins cette baisse de taux de décembre,
09:16compte tenu des chiffres dont on dispose sur l'emploi.
09:18Il y a véritablement une dégradation un peu plus marquée du marché du travail aux Etats-Unis.
09:22Quand on regarde le trend des créations d'emplois, c'est compatible avec un freinage relativement appuyé de l'économie.
09:30Donc il y a matière à agir.
09:31Ça fait plusieurs mois que le marché du travail est à l'arrêt.
09:33C'est ça, les données sont quand même relativement consistantes.
09:36Et donc quand on essaie de mettre dans la balance entre les deux objectifs,
09:40l'objectif d'inflation, la dynamique de l'inflation n'est pas suffisante pour dissuader de délivrer cette baisse de taux.
09:46Donc ça ne pose pas véritablement...
09:48Enfin voilà, ça vient éclaircir la situation.
09:50Il y avait eu pas mal de cafouillages dans les attentes sur ces deux derniers mois.
09:54Ça vient clarifier la situation.
09:55Maintenant où c'est moins clair, ça va être sur les prochains meetings.
09:58Et le discours qui va être délivré.
10:00Parce que malgré tout, cette situation est tout à fait possible.
10:03On a encore la possibilité de délivrer des baisses de taux.
10:06Le scénario chez nous, c'est qu'on continue de délivrer les baisses de taux sur le premier semestre 2026.
10:11Qu'on va atterrir autour de 3 pour les FedFans.
10:14Ce qui est le scénario plutôt consensuel en réalité.
10:19Mais cette capacité à délivrer les baisses de taux, elle va être de plus en plus challengée par la dynamique de l'inflation.
10:24Encore une fois, on peut délivrer ces baisses de taux dans le cadre d'un freinage de l'économie qui reste, j'ai envie de dire, assez classique.
10:32S'il n'est pas contrecarré par des données d'inflation qui sont relativement désagréables.
10:36Et là où il y a un point d'incertitude, c'est qu'on voit quand même, c'est pas un choc inflationniste.
10:41Néanmoins, les droits de douane se diffusent progressivement.
10:45Quand on regarde la dynamique de prix de tout un tas de biens, ça laisse supposer qu'il y a une persistance peut-être un peu plus importante de l'inflation à venir.
10:55Et donc, reste à voir jusqu'à quand, quel est le point de rupture, à quel moment, quelle est la tolérance de la Fed à accepter cette inflation un petit peu persistante
11:02qui la dissuadra justement de délivrer les baisses de taux.
11:05Nous, on est assez convaincus qu'on aura quand même ces baisses de taux parce que le freinage de l'économie, ça fait plus de deux ans que l'économie américaine doit freiner.
11:12Elle freine pas.
11:13On a maintenant des chiffres tangibles avec le marché du travail.
11:16Et surtout, on sait comme le marché du travail, c'est important aux Etats-Unis par rapport aux pays européens.
11:22La perception des ménages sur le marché du travail est extrêmement importante.
11:25Et ça, c'est assez consistant, c'est assez continu depuis des mois où la perception à l'égard du marché du travail se dégrade.
11:31Et donc, c'est là où effectivement, ça vient valider que cette histoire de freinage, elle reste effectivement encore à écrire, mais elle est bien réelle.
11:38Est-ce qu'on reste dans l'idée que la Fed délivre des baisses de taux assurantielles
11:42ou enlève petit à petit la restriction monétaire restante à travers sa politique de taux ?
11:50Ou est-ce qu'à un moment, elle assume de chercher à redevenir accommodante ?
11:55C'est ça la question, très clairement.
11:58Quel est le point de bascule ?
12:00Quand on regarde ce qui se passe sur les taux d'intérêt, on a quand même la courbe qui se pontifie.
12:04On voit bien que quand on regarde le taux 3 mois aux Etats-Unis, on se place quand même dans la configuration assez habituelle en réalité
12:10d'un marché qui anticipe une réserve fédérale qui se montre...
12:14Un cycle de baisse de taux.
12:15Exactement, c'est-à-dire une réserve fédérale qui doit être accommodante parce que le cycle est en train de ralentir.
12:19Et donc, cette logique, j'ai envie de dire, assurantielle, qui est la logique depuis deux ans,
12:25c'est-à-dire qu'on fait un resserrement monétaire et puis on fait tout pour compenser les effets de ce resserrement monétaire.
12:31Cette logique, au bout d'un moment, elle va toucher à sa fin.
12:34C'est-à-dire qu'effectivement, soit on fait suffisamment ralentir l'économie pour espérer regagner fondamentalement la maîtrise de l'inflation,
12:40soit on ne le fait pas et dans ces cas-là, on a véritablement des pressions inflationnistes.
12:43Nous, on pense qu'effectivement, en 2026, après ces deux années de freinage qui n'arrivent jamais, on va y entrer.
12:49On a bien un marché du travail qui se dégrade.
12:52Et donc ça, ça va pousser probablement à être effectivement plus accommodant,
12:55mais par nécessité parce que l'économie freine de façon bien tangible.
12:58Qu'est-ce qui va déterminer la course de la politique monétaire américaine,
13:01partant d'aujourd'hui et au cours de l'année prochaine, Hervé ?
13:05Et avec les facteurs fondamentaux, j'imagine qu'il faut intégrer aussi les changements de gouvernance
13:12qui sont attendus au sein de la Réserve fédérale américaine.
13:15Oui, alors déjà sur les facteurs fondamentaux, je pense que pour 2026,
13:19ce qui va être important de regarder, de suivre, c'est le taux réel.
13:23Parce que ce que l'on attend à peu près tous, c'est un ralentissement de l'inflation vers la fin de 2026.
13:28Donc on resterait en moyenne à 3% aux États-Unis, mais globalement, le S2 est beaucoup plus faible que le S1.
13:34Alors, qu'est-ce que ça veut dire si les taux nominaux aujourd'hui restent à 4% ?
13:38Ça veut dire qu'on va avoir des taux réels de plus en plus élevés.
13:41Et ça, pour le coup, est-ce que l'économie américaine,
13:43quel que soit notre scénario sur le marché de l'emploi ou sur l'inflation,
13:46est-ce qu'on a besoin d'une politique plus restrictive en termes réels ?
13:49On est à peu près tous d'accord pour dire non.
13:51Donc, moi, je pense que quand on parle de baisse de taux assurantiel,
13:55c'est vraiment ce sujet-là que la Fed doit anticiper, doit prévoir.
13:58Maintenant, le problème, et vous l'avez souligné, c'est le calendrier politique,
14:01le fait que Jérôme Powell s'en aille en mai,
14:04qu'on est un successeur vraisemblablement beaucoup plus politique,
14:09en tout cas, que Jérôme Powell lui-même,
14:11qui pourtant avait été nommé par Donald Trump et on avait cette appréhension-là,
14:15mais cette fois-ci, elle semble beaucoup plus avérée.
14:18Maintenant, est-ce qu'il arrivera à baisser les taux suffisamment, fortement,
14:23puisqu'on voit que le comité aujourd'hui du FOMC est très divisé,
14:28ne serait-ce que le dernier, celui d'octobre,
14:31parce qu'on ne peut pas encore présager de ce qui va se passer en décembre,
14:34même si on est à peu près tous d'accord sur la baisse de taux à venir,
14:37mais le dernier d'octobre est un des plus divisés depuis les années 90.
14:41Je pense qu'il y en a quatre ou cinq où on a eu deux dissidents qui ne veulent pas la même chose.
14:45C'est ça.
14:45Des divisions dans les deux sens.
14:46C'est ça.
14:47Dispersion autour du consensus qu'on n'a pas l'habitude de voir à la Fed.
14:50Exactement.
14:51C'est une banque centrale qui décide par consensus, on le rappelle.
14:55En général.
14:56En général.
14:56Alors, il y a ce système de vote qui est toujours publié, mais ce n'est pas la BOE.
15:00La BOE, clairement, là, c'est le vote qui prime.
15:02Pour la Fed, il y a toujours eu un consensus autour du Sherman.
15:05Donc là, on va peut-être arriver dans une situation où on n'a plus ce consensus.
15:08Et les quelques cas, je reviens juste sur ces points historiques, de 2019, typiquement,
15:14où on avait des dissidents, où on avait Jim Boulard qui voulait 50 BP de baisse, etc.
15:19C'était une situation où, finalement, le constat que l'on pouvait avoir sur l'économie
15:24était beaucoup plus facile, le décryptage en tout cas, était beaucoup plus facile que la situation actuelle.
15:31Dans la situation actuelle, c'est très rare déjà de voir une consommation des ménages
15:37parce que la croissance pourrait être forte pour plein d'autres raisons,
15:40mais elle est forte pour la consommation des ménages.
15:41C'est le moteur rêvé, j'allais dire, de toutes les politiques économiques.
15:46Donc, on a une croissance qui est très forte, une inflation qui reste à 3% et qui peine à ralentir,
15:50même si, en variation mensuelle, on voit que les contributions et la composition de ces contributions
15:55est de moins en moins inquiétante.
15:57On avait le logement, mais c'est de moins en moins vrai.
16:00Et puis, un taux de chômage qui commence à se dégrader.
16:02Alors, on est quand même très proche du taux de chômage structurel.
16:05Donc, voilà, moi, je ne suis pas particulièrement inquiet sur le taux de chômage.
16:08Et puis, on voit que les destructions d'emploi sont très ciblées dans le secteur de la tech,
16:12dans un petit peu le secteur du retail aussi, mais pour des grands groupes.
16:16Donc, voilà, c'est potentiellement assez passager puisque les enquêtes nous montrent
16:19des meilleures perspectives à très court terme.
16:23Et ce qui est intéressant, c'est quand on fait l'exercice,
16:25souvent, on se pose la question, mais quand est-ce qu'on a vu une économie
16:28avec 3% d'inflation, 3% de croissance et un marché de l'emploi qui se dégrade ?
16:33Eh bien, nous, on a fait cet exercice-là, alors pas en cherchant l'exactitude des chiffres,
16:37mais en regardant les mois qui se rapprochent le plus,
16:40dont la distance est la plus faible, avec le dernier mois de données connues,
16:43c'est-à-dire septembre.
16:44Eh bien, en fait, on n'a aucun mois dans l'histoire.
16:46Les 20 mois les plus proches sont les 20 mois depuis 2023.
16:51Voilà.
16:51D'accord.
16:51Donc on est vraiment dans une situation totalement difficile.
16:53C'est très caractéristique de la période qu'on vit, c'est ça que vous voulez dire.
16:56Exactement.
16:57Et donc, automatiquement, avec cette fête divisée, mais pour les bonnes raisons,
17:01pour un constat qui est difficile à faire,
17:04et ce biais politique qui risque d'arriver en mai,
17:06est-ce qu'on l'anticipe, est-ce qu'on ne l'anticipe pas ?
17:08Est-ce que Jérôme Poel voudra finalement ramener les taux plus faiblement ?
17:12Oui, parce qu'il a encore, en plus de ce meeting,
17:14il en a encore 3 à présider au début de l'année 2026, quand même.
17:18Absolument, oui. Non, il a une charge importante.
17:20Alors ensuite, on pense, et puis il y a eu la dernière déclaration de Donald Trump
17:24qui nous dit qu'il pourrait y avoir la nomination d'Asset dès le début de 2026.
17:29Est-ce que le marché va plus écouter Asset que Poel à partir du moment où Asset est nommé ?
17:34Et si on pense qu'il a de bonnes raisons d'être confirmé par le Sénat ?
17:38Mais pour moi, la personne pour laquelle on pouvait avoir le plus de doutes, c'était Miran.
17:43Miran a été confirmé assez facilement.
17:45J'ai du mal à voir pourquoi Asset ne le serait pas.
17:48Donc, à partir du moment où il est désigné, je pense que les projecteurs seront sur lui
17:54et beaucoup moins sur Poel.
17:55Et pour brûter encore plus les choses,
17:57oui, Jérôme Poel va devoir quitter son poste de président de la Réserve fédérale américaine,
18:02mais son mandat de gouverneur, en tout cas son mandat de directeur au sein du board,
18:06court jusqu'en 2028, je crois.
18:07Absolument.
18:07Et on ne sait toujours pas s'il choisira de rester ou de quitter toutes ses fonctions au sein de la Fed en mai 2026.
18:16Il pourrait se retrouver toujours gouverneur avec son successeur à la tête de la Banque centrale.
18:23J'ai envie de dire, comme tous les responsables de la Fed ou de la BCE,
18:27ils sont souvent très mystérieux sur ce qui se passe après leur mandat.
18:31Je crois, pour avoir cherché l'information il y a quelques mois,
18:34qu'il y a un seul président de Banque centrale qui était resté...
18:38En tant que gouverneur ?
18:39En tant que gouverneur.
18:39À la fin de son mandat de président, c'est ça ?
18:41Exactement. Je crois que c'est Eccles.
18:43Alors pour la petite histoire, il a donné son nom au bâtiment de la Fed aujourd'hui.
18:47D'accord, ok.
18:48C'est quand même devenu un symbole.
18:50C'est pas mal.
18:50Est-ce que Jérôme Poel veut avoir son nom sur un bâtiment ?
18:53C'est peut-être tout ce qu'il a gagné aujourd'hui.
18:55Mais non, je ne le vois vraiment pas rester sur ce mandat.
18:59Ceci dit, sur la question du mandat,
19:01Asset, qui ne fait pas partie de la Fed,
19:03pour être gouverneur de la Fed,
19:06il doit faire partie du comité, du FOMC.
19:09Et donc, il doit avoir, comme Poel, finalement,
19:12un contrat de 14 ans.
19:15Et donc, pour que ça colle en termes de timing,
19:18ça veut dire qu'au plus tard, au 1er février,
19:20je crois, si on a toutes les dates
19:22et qu'on laisse le temps au Sénat de valider,
19:24il faudrait qu'au plus tard, début février,
19:26on ait son nom.
19:27Donc, voilà.
19:29On va très vite être fixé.
19:30Oui, je crois.
19:31Visiblement, ça a l'air le sprint final,
19:33alors peut-être pas avant Noël,
19:34mais sans doute au début de l'année 2026.
19:37Qu'est-ce que tout ça vous inspire, Vincent ?
19:39Et puis, revenons au marché.
19:41Est-ce que, pour l'instant,
19:42ce sont de bonnes baisses de taux
19:44pour la prise de risque sur les marchés ?
19:47Est-ce qu'on est dans ce scénario
19:48où, si les choses se dégradent,
19:50la Fed sera là,
19:52et donc, bad news is good news,
19:54comme on dit.
19:54Oui, il me semble.
19:55En tout cas, les marchés semblent célébrés.
19:56J'ai peu de choses à rajouter
19:58sur la politique monétaire en tant que telle.
19:59Je pense que ça a été très bien disséqué
20:01par mes collègues.
20:02Je pense qu'on a, d'abord,
20:03une croissance qui est forte,
20:04mais qui est un peu en trompe-l'œil.
20:05La consommation tient,
20:07malgré l'affaiblissement un petit peu
20:08du marché du travail.
20:09Mais enfin, on voit qu'en termes
20:10de contribution à la croissance,
20:12c'est la thématique de cette année,
20:13sur les marchés comme en économie.
20:16C'est vraiment l'investissement,
20:17le capex qui, aujourd'hui,
20:18en tout cas, contribue
20:20à une part croissante de l'économie.
20:22Alors, on hésite.
20:22On n'a pas les chiffres du troisième trimestre,
20:24mais enfin, Harvard estimait
20:25la contribution à 90% au premier semestre.
20:28On est plutôt sur 40-50%.
20:29Mais enfin, c'est significatif.
20:30Ce qui fait qu'on a une économie
20:31qui a l'air de tourner très bien,
20:33mais qui, en fait, cette fameuse économie en cas,
20:36on n'est pas habitué à avoir
20:37une économie américaine
20:38qui fonctionne à ce point sur le capex
20:39et relativement moins
20:41sur les autres variables économiques
20:42qui, évidemment, compliquent encore davantage
20:44le rôle de la fête.
20:47Je pense qu'aujourd'hui,
20:47la baisse de taux de 7 décembre est pricée.
20:49Donc, pour nous, elle est actée.
20:52Ça pourrait être une baisse de taux au quiche,
20:54finalement.
20:54On baisse les taux maintenant
20:55et puis on temporise.
20:57Ça peut être rédivisé encore.
20:58On pourrait temporiser pour la suite.
21:00Voilà, et quelque part, en effet,
21:02remettre un petit peu la patate chaude
21:03pour le successeur de Powell.
21:04On verra.
21:05Maintenant, je pense que le 3%
21:06d'ici la fin de l'année,
21:07ça me semble évidemment un no-brainer.
21:09D'autant qu'en effet,
21:10on est encore dans une politique monétaire
21:12qu'on pourrait qualifier
21:12de restrictive aujourd'hui.
21:14Donc, il y a quand même,
21:14finalement, par rapport à d'autres régions,
21:17en tout cas, matière,
21:17à baisser les taux.
21:18On a quand même des pans
21:19de l'économie américaine
21:19qui sont toujours en difficulté.
21:21Le marché immobilier, notamment.
21:22Enfin, je vois que les taux à 30 ans
21:23refluent quelque peu.
21:24Mais enfin, quand même,
21:25au-delà de 6%,
21:26en Europe, on serait choqués.
21:28C'est l'argument de ceux
21:28qui veulent des jumbo cuts.
21:30Donc, voilà.
21:30Bon, que dire pour les marchés ?
21:32Finalement, on a une fête
21:33qui va baisser les taux,
21:34qui va les baisser quand même
21:35significativement dans les 12 mois à venir.
21:37À quel rythme ?
21:38On verra qui baissera les taux à suivre.
21:40Mais elle les baissera vraisemblablement.
21:43On a, a priori, une économie qui tient.
21:45Alors, affaiblissement du marché du travail.
21:48Mais enfin, avec des niveaux de chômage
21:49comme aux États-Unis,
21:50moi, je dis souvent,
21:50en Europe, on danserait dans les rues.
21:52Donc, ça tient.
21:55Par contre, on a pas mal de périodes
21:56dans l'histoire
21:57où on a des baisses de taux
21:58et pas de récessions.
21:59Et ça a systématiquement été positif
22:01pour les marchés.
22:01Donc, donne faille de fête,
22:02ça reste quand même, évidemment,
22:04un thème pour 2026.
22:08Alors, moi, j'ai envie de dire,
22:08on a discuté finalement
22:09avant d'entrer en plateau.
22:10Qu'est-ce que ça a comme impact
22:11sur la courbe des taux aux États-Unis ?
22:13Si on va au bout de la logique
22:15qui ramène les taux faits funds à 3% ?
22:19Pour moi, on a un bull steepening.
22:20Donc, c'est objectivement...
22:22C'est bull steepening.
22:22Oui, pour moi, clairement.
22:24Alors qu'on a plutôt l'inverse
22:25en zone euro.
22:27Donc, soyons clairs.
22:30Oui.
22:30Et la fête qui plus est,
22:32en tout cas, a signalé
22:33l'arrêt de son programme
22:33de quantitative tightening.
22:35Donc, on est vraiment
22:36sur les deux aspects conventionnels
22:38et non conventionnels
22:38de sa politique.
22:39C'est un dérapage quand même
22:39de la partie longue
22:40de la courbe des taux ?
22:41Je le pense.
22:42Avec ces baisses de taux.
22:42Voilà.
22:43Et en tout cas, le fait
22:43qu'on arrête le quantitative tightening,
22:47c'est aussi finalement un signal
22:48que si besoin est,
22:49en tout cas,
22:50on a cette capacité d'agir,
22:51même s'il a été signalé
22:52que ce serait plutôt
22:53à court terme qu'à long terme.
22:54Mais on voit qu'actuellement,
22:56les taux à long terme
22:57aux États-Unis
22:57ont plutôt bien fait leur job,
22:59mieux que les taux européens.
23:00Dans les phases de volatilité
23:02qu'on a eues ces derniers jours,
23:02on a eu réellement
23:03une aide des trésuries américaines
23:05qu'on n'a pas eue
23:06dans des dimensions similaires
23:09en Europe.
23:10Donc, finalement,
23:11à l'entame de 2026,
23:12dans cette configuration
23:13d'une fête qui baisse des taux
23:14dans un contexte économique
23:15qui reste porteur,
23:17tant qu'il y a,
23:18et on va en parler
23:18dans un instant,
23:19tiens,
23:19j'ai quand même envie
23:20de parier, en tout cas,
23:21sur les actifs risqués
23:22dans ce contexte-là
23:23et en tout cas,
23:24certainement,
23:25sur les actifs américains.
23:26Maintenant,
23:27il y a peut-être, finalement,
23:27une autre institution américaine
23:29qui est peut-être aussi
23:30dans l'intervalle
23:30peut-être plus importante.
23:31On en parlait avant
23:32de rentrer en plateau,
23:33mais c'est la Cour suprême
23:34des États-Unis
23:35dont la décision attendue
23:37avant la fin de l'année
23:38sur les droits de droite
23:39de Donald Trump
23:40pourrait être lourde de conséquences.
23:42À la fois,
23:43un camouflet pour Donald Trump
23:44compliquerait, en tout cas,
23:45les choses pour les midterms,
23:47ou en tout cas,
23:47on verrait un peu
23:48comment ils peuvent gérer les choses,
23:50tandis qu'un feu vert
23:51lui donne une autoroute
23:52pour donner des cadeaux fiscaux
23:54dans l'intervalle
23:55et s'assurer d'une victoire
23:56éclatante durant les midterms.
23:58Et ces cadeaux fiscaux,
24:00d'un point de vue relatif,
24:01à l'heure où l'Europe
24:02fait plutôt l'inverse,
24:03c'est évidemment quelque chose
24:04qui pourrait remettre
24:06l'exceptionnisme américain
24:07sur le devant de la scène
24:08pour 2026.
24:09Et en tout cas,
24:09moi,
24:10ce serait certainement le signal
24:11qu'il faut sans doute
24:12augmenter la location
24:12aux États-Unis.
24:13Je reviens à mon histoire
24:14de courbe des taux.
24:16Une Fed qui baisserait les taux,
24:17un Trump qui serait libéré
24:19par la Cour suprême
24:20pour utiliser la manne des tarifs,
24:23tourner en tout cas
24:26vers son électorat,
24:28vers les citoyens,
24:29vers le consommateur
24:30au final,
24:32ça donne quand même
24:33quelque chose d'explosif
24:34en termes de croissance
24:35potentiellement,
24:37d'explosif peut-être aussi
24:38même sur les marchés.
24:39Et j'en reviens
24:40à ma partie longue
24:41de courbe des taux.
24:42Est-ce que ça permet
24:44de stabiliser
24:44la partie longue des taux
24:46aux États-Unis ?
24:47Ou est-ce qu'au contraire,
24:47ça nous ramène
24:49en début d'année
24:50à travers des épisodes
24:51de volatilité importants ?
24:53Oui, la question m'est posée.
24:55En tout cas,
24:56on a vu...
24:57Parce que le cocktail
24:58des deux quand même,
24:59oui, je comprends l'idée,
25:00électorale notamment,
25:01mais je me dis,
25:02ça peut être très puissant
25:03comme soutien,
25:06et monétaire et budgétaire.
25:07On serait dans un cas de figure
25:08où finalement,
25:09ce seraient des revenus nouveaux
25:10qui viendraient
25:11de financer
25:12des cadeaux fiscaux nouveaux.
25:15Donc,
25:15d'un point de vue
25:16marché obligataire,
25:17je pense que la dynamique
25:18est potentiellement
25:18plus acceptable
25:19que dans un contexte européen.
25:22Ce serait neutre
25:22sur le plan budgétaire ?
25:24Ce serait évidemment
25:24jamais tout à fait neutre,
25:25mais en tout cas,
25:27ça, à mon avis,
25:28passerait beaucoup mieux
25:28que la situation européenne
25:30où, objectivement,
25:30il n'y a pas de marge
25:31pour des cadeaux fiscaux
25:33et en tout cas,
25:33il n'y a pas de marge
25:34pour la dépense de la défense publique,
25:36notamment dans ce pays.
25:37On peut l'utiliser
25:38pour se désendetter,
25:39on peut l'utiliser
25:39pour solvabiliser le consommateur
25:42ou resolvabiliser
25:43un certain nombre de consommateurs.
25:44Oui,
25:45soutenir la croissance,
25:46c'est aussi finalement
25:47se ménager une capacité
25:47de remboursement de la dette
25:48et finalement,
25:49c'est quand on fait,
25:51en tout cas,
25:51d'un point de vue relatif
25:52par rapport à l'Europe,
25:53notre capacité
25:54de finalement soutenir
25:55notre dette
25:55par la croissance,
25:57elle est quand même
25:57malheureusement
25:58beaucoup plus limitée.
25:58Un point que vous soulevez,
25:59Benoît,
26:00je vous laisse commenter
26:00ce qu'on vient de dire,
26:02mais un point que vous soulevez
26:03d'ailleurs,
26:03c'est,
26:04on parle beaucoup
26:04de l'économie en cas
26:05et c'est vrai que les économistes
26:06aiment bien utiliser des lettres
26:08pour illustrer
26:09les schémas macro
26:11dans lesquels on se trouve,
26:12mais ce côté cas
26:14dans l'économie américaine,
26:15il a toujours existé
26:15d'une certaine manière.
26:17C'est ça,
26:18en fait,
26:19ce concept d'économie en cas,
26:21en fait,
26:21il laisse entendre
26:22que les inégalités
26:23se seraient creusées,
26:24en réalité,
26:26les États-Unis
26:26ne sont pas plus inégalitaires
26:27qu'ils ne l'étaient auparavant,
26:28ça reste très inégalitaire.
26:28Ils ont toujours été,
26:29il n'y a rien de nouveau
26:31de ce point de vue-là.
26:33La différence,
26:34et c'est justement
26:35une des conséquences
26:35de la façon dont on pilote
26:36cette politique monétaire,
26:37c'est-à-dire qu'on évoque
26:39la consommation,
26:40mais la consommation tient
26:41parce qu'il y a 10%
26:41des plus riches
26:42qui représentent
26:43la moitié de cette consommation
26:44et qui bénéficient
26:46très largement
26:47des effets richesses
26:47grâce au marché actions.
26:49C'est pour ça que nous,
26:50sur ce point de vue,
26:51ce risque-là,
26:51oui,
26:52alors là,
26:52c'est clair que si on a
26:53un scénario où Trump
26:54fait de la relance fiscale
26:56avec en même temps,
26:57alors là,
26:57je pense qu'il faudrait
26:57plus que Kevin Assett
26:58pour gérer la réserve
27:00fédérale américaine
27:00parce que c'est très
27:01difficilement compatible
27:02avec une inflation
27:03qui reste modérée
27:04alors qu'elle est déjà
27:05en train de s'éloigner
27:06de son objectif
27:06et ça fait 5 ans
27:07qu'elle est au-dessus,
27:08sans réaction
27:10de la réserve fédérale.
27:10Alors là,
27:11effectivement,
27:11il faudrait s'asseoir
27:13complètement sur
27:14la crédibilité
27:16de l'institution.
27:17Et là,
27:17c'est le marché
27:17qui réagirait.
27:18Voilà,
27:18là,
27:18c'est le marché
27:19qui réagirait.
27:19C'est pour ça que j'ai quand même
27:20du mal à voir ce scénario.
27:22Nous,
27:23on voit vraiment
27:23l'économie américaine
27:24sous le concept
27:25d'économie en cas
27:25comme une économie
27:26qui est totalement
27:26equity-dépendante
27:28et de ce fait-là,
27:29tech-dépendante en réalité.
27:31C'est-à-dire qu'effectivement,
27:33on a évoqué
27:34le volet investissement
27:35dans la tech
27:36mais les dynamiques
27:37de marché
27:37sont quand même
27:37extrêmement puissantes.
27:38C'est ce qui tient
27:39la moitié
27:39de la consommation
27:41aux Etats-Unis.
27:43Et en fait,
27:44ça,
27:44c'est la conséquence
27:44de la politique monétaire.
27:45C'est-à-dire qu'on fait
27:46un resserre monétaire,
27:46on peut se poser la question
27:47si cette politique monétaire
27:48a été réellement restrictive.
27:49En réalité,
27:50les taux en réel
27:51n'ont jamais été supérieurs
27:52à la croissance.
27:53Or,
27:53c'est toujours ça
27:54qui a fait suffisamment
27:55freiner l'économie
27:56qui permettent
27:57de renouer fondamentalement
27:58avec la maîtrise
28:00de l'inflation.
28:00Là,
28:01on ne l'a pas fait
28:01et c'est plutôt
28:02une bonne chose.
28:03C'est probablement
28:03ce qui nous évite
28:04les désagréments
28:05sur les marchés,
28:06les vagues de défauts
28:07qu'on a pu avoir
28:08dans l'histoire.
28:09Maintenant,
28:09avec un président
28:10qui met des droits de douane
28:11les plus élevés
28:11depuis les années 1930,
28:12ça passe maintenant
28:13comme quelque chose
28:14de secondaire
28:14mais ça produit quand même
28:15bien des effets tangibles.
28:16Est-ce que c'est toujours tenable ?
28:18C'est vraiment ça
28:18pour nous la question.
28:20Donc,
28:20le risque pour nous
28:22sur l'économie américaine,
28:23il est sur ce pilier monétaire,
28:25c'est-à-dire
28:25les attentes de baisse de taux
28:26qui ont toujours été
28:26relativement agressives,
28:27des conditions monétaires
28:29anticipées toujours très bonnes,
28:31ça peut être un peu fragilisé
28:32de ce point de vue-là
28:33et de l'autre côté,
28:34il y a la dépendance à la tech.
28:36Effectivement,
28:36ces effets richesses
28:37très puissants,
28:38si on a une correction
28:39un peu plus importante
28:40des marchés actions
28:40pour toute autre raison,
28:42ça peut être simplement
28:42sur une déception,
28:43sur un dégonflement,
28:45on se rend compte
28:45que les valorisations
28:45sont quand même
28:46relativement aimées
28:46ou simplement
28:47parce qu'on se dit
28:48qu'on n'aura peut-être
28:48pas suffisamment
28:49les baisses de taux
28:49donc ça secoue un peu
28:50les marchés actions,
28:52dans ce cas-là,
28:53ça peut se répercuter
28:54très rapidement
28:54sur l'économie américaine
28:55de par ces effets richesses
28:57qui sont la conséquence
28:58de cette politique monétaire.
28:59D'un côté,
29:00on resserre les taux,
29:01de l'autre,
29:02on fait tout
29:02pour limiter les effets négatifs,
29:04on maintient des conditions
29:05de liquidité hyperaccomodantes,
29:06dès qu'il y a le moindre accident,
29:07on intervient dans l'économie,
29:09on a au-dessus de tout ça
29:10une politique fiscale
29:11qui a été expansionniste
29:12depuis plusieurs années.
29:13Voilà,
29:14toutes ces choses-là
29:15sont assez incompatibles
29:16et pour nous,
29:17à un moment ou à un autre
29:18vont se payer justement
29:19dans les dynamiques de marché.
29:20La tech pourrait être
29:21justement l'élément,
29:22la courroie de transmission.
29:25Oui,
29:25quand on dit
29:25que Nvidia est macro,
29:27oui,
29:27c'est exactement
29:28ce que vous expliquez.
29:28Enfin,
29:29il y a Nvidia et les autres,
29:30mais voilà.
29:30C'est ça,
29:30c'est vraiment...
29:31Il compose le portefeuille
29:32action-marché
29:34des Américains.
29:34Et c'est pour cette raison,
29:35cette equity-dépendance
29:36de l'économie américaine
29:38où les dynamiques récentes
29:40de l'année 2025
29:41nous ont poussés
29:42à diversifier pas mal
29:43en dehors des Etats-Unis
29:44et on a envie
29:45de commencer
29:45en tout cas
29:46la première partie
29:46de l'année 2026
29:47de ce point de vue-là.
29:49On pense que cette histoire
29:50n'est pas finie.
29:50Il y a une grande nervosité
29:51autour de ce secteur.
29:52Comment vous voyez,
29:53Hervé,
29:54évoluer l'économie,
29:55cette économie américaine
29:56en cas
29:56et comment est-ce que
29:57les deux barres du cas
29:58peuvent se réconcilier ?
30:00J'aimerais...
30:03J'aimerais répondre
30:04à cette question.
30:06Non, non,
30:06mais déjà,
30:07je partage sur le fait
30:08que ce n'est pas une nouveauté.
30:10La véritable nouveauté,
30:11c'est qu'on est en train
30:12de se rendre compte
30:13que l'économie américaine
30:14est en train
30:15de se dissocier en deux
30:16et ça se voit
30:17via les enquêtes de confiance
30:19qui, elles, finalement,
30:20n'ont pas cette pondération
30:21des hauts revenus,
30:22sont plutôt représentatifs
30:24de la population
30:24alors que les dépenses
30:25de consommation,
30:26elles,
30:26ont ce poids important
30:27des hauts revenus.
30:29Maintenant,
30:30il y a une autre scission
30:32que l'on voit aux États-Unis,
30:34c'est l'Est et l'Ouest,
30:36je dirais une scission géographique,
30:38l'Est et l'Ouest
30:38qui vont très très bien
30:39et on a des taux
30:40de récession,
30:41de contraction de l'activité
30:43dans tout le cœur
30:44de l'économie américaine.
30:46La plupart des États
30:47sont en récession
30:48aujourd'hui aux États-Unis.
30:49Exactement.
30:49Et ça,
30:50il y avait un phénomène
30:51qui avait été labellisé,
30:53je crois,
30:54les rolling récessions
30:55et avec...
30:57Les récessions tournantes,
30:58quoi.
30:58Exactement.
30:59C'est une mystérie.
31:01En fait,
31:01c'est la récession d'un État
31:02qui, potentiellement,
31:03peut entraîner la récession
31:04de notre État
31:05et pas nécessairement...
31:06Effet domino, alors.
31:07Voilà,
31:07c'est plutôt un effet domino.
31:09Et en fait,
31:09ce que l'on est en train
31:10d'apercevoir,
31:11c'est que quand on a eu
31:12historiquement des rolling récessions,
31:14c'est parce que le marché
31:15de l'immobilier créait ça.
31:17Et donc,
31:17pour des raisons encore
31:19de hauts revenus,
31:21le marché immobilier californien
31:22est proche du marché immobilier
31:24de la Floride.
31:24Et donc,
31:25les deux sont très corrélés.
31:26Et ça,
31:27ça pouvait entraîner ensuite
31:28des contractions à New York
31:30et dans les autres États.
31:31Donc,
31:31cette scission-là,
31:32aujourd'hui,
31:33elle est matérielle.
31:33Elle n'est pas uniquement
31:34sur confiance et hard data.
31:36Elle est aussi géographique
31:38et donc,
31:38on l'observe.
31:39Comment réconcilier ça ?
31:41Le problème,
31:42c'est...
31:42On en a parlé.
31:43Est-ce qu'on a les marges budgétaires
31:44pour le faire ?
31:46Vraisemblablement,
31:47pas trop,
31:47mais en même temps,
31:48une année et demie de termes,
31:49tout est possible.
31:50Est-ce que la Réserve fédérale
31:51va être...
31:52Je suis entièrement d'accord
31:54avec ce qui a été dit.
31:54Est-ce que ça sera suffisant
31:56les deux,
31:56trois baisses de taux
31:57que tout le monde attend ?
31:58Probablement pas.
31:59Si on veut vraiment réconcilier
32:00toute l'économie américaine,
32:02pardon,
32:02ça va être très compliqué.
32:04Maintenant,
32:04et c'est la...
32:05Ce qui nous a surpris en 2025,
32:07je pense qu'il faut que ça nous serve
32:08aussi de leçon pour 2026,
32:09c'est la guerre commerciale
32:11et les droits tarifaires.
32:13Jusqu'à présent,
32:14c'est plutôt bon
32:14pour l'économie américaine.
32:16Ça fait 280 milliards
32:17à peu près,
32:18selon diverses estimations.
32:18Même Scott Bessette
32:19a changé d'avis.
32:22C'est ça.
32:24Ça fait du revenu
32:25280 milliards autour.
32:27Il n'y a pas eu
32:27d'impact significatif
32:28sur l'inflation.
32:30Alors certes,
32:30on n'est pas encore au bout.
32:31Il va y avoir
32:32un délai de transmission
32:32un peu plus long,
32:33un pass-through,
32:34ce qu'on appelle
32:34au bout de six mois.
32:36Donc attendons peut-être
32:37les six premiers mois de l'année
32:37pour vraiment tirer un trait dessus.
32:39Mais globalement,
32:40ça a été plutôt bon.
32:41Est-ce que les entreprises,
32:42même dans leurs communiqués,
32:43quand elles publient les résultats,
32:45est-ce qu'elles nous disent
32:45qu'elles sont en train
32:46de répercuter ces hausses
32:47de tarifs aux consommateurs ?
32:49Pas vraiment.
32:50En tout cas,
32:50ce n'est pas la norme.
32:51Ce n'est pas ce qu'on voit.
32:52Donc ça va être très compliqué
32:52de voir un an.
32:53La Chine a baissé les prix aussi,
32:54visiblement.
32:54Voilà.
32:55La Chine a baissé les prix
32:56et il y a des accords
32:57qui vraisemblablement
32:58bénéficient davantage
32:59aux États-Unis.
32:59Et puis il y a cette,
33:00je veux dire,
33:01prise de conscience
33:02un peu naïve,
33:03mais je pense que tout ça
33:04a été bien sûr prévu
33:05de la part du secrétaire
33:07du commerce américain
33:08qui nous dit que finalement
33:09tous les produits
33:10que l'on ne peut pas produire
33:11aux États-Unis
33:12et dont on est dépendant
33:13de l'extérieur,
33:15eh bien il faut arrêter
33:16ou retirer les droits de douane.
33:18Donc on est quand même
33:19sur une politique
33:20où on était très négatif.
33:22Souvenez-vous,
33:22en janvier 2025,
33:24tous les scénarios,
33:25enfin la majorité des scénarios
33:26pour l'année 2025,
33:27c'était OS2.
33:28On va avoir l'impact
33:29des tarifs douaniers.
33:30Plus d'inflation,
33:31moins de consommation
33:32des ménages.
33:33Ce n'est pas du tout
33:33ce qu'on est en train d'observer.
33:34Alors on n'a pas
33:34toutes les données, certes,
33:36mais sur les indicateurs
33:37aux fréquences que l'on voit,
33:38on n'est pas du tout
33:39en train d'observer ça.
33:40Et aujourd'hui,
33:41le scénario,
33:42mais que ce soit celui
33:43de l'OCDE,
33:43du FMI
33:44ou du consensus
33:45des grands noms,
33:47c'est pour 2026,
33:48oui, il y a un ralentissement
33:49de l'économie
33:49parce qu'on va subir
33:51les impacts
33:52et l'après-coup
33:53quelque part des droits de douane.
33:54Et moi je trouve
33:54que cette hypothèse,
33:55elle a été remise en question
33:57en 2025,
33:57je ne vois pas pourquoi
33:58elle ne serait pas remise
33:58en question en 2025.
34:01Bon, très intéressant,
34:02effectivement,
34:03comme quoi les marchés
34:04et l'économie
34:05nous apprennent au quotidien
34:06l'humilité.
34:07C'est une qualité indispensable
34:09pour faire votre travail,
34:12messieurs.
34:13Un mot du Japon,
34:13vous vouliez parler du Japon,
34:15Vincent,
34:15on aime parler du Japon ici,
34:17on a beaucoup parlé du Japon
34:19depuis 12-18 mois,
34:21notamment depuis cet épisode
34:23de volatilité
34:24au début du mois d'août 2024
34:26qui avait marqué les esprits
34:28de ceux qui étaient
34:29sur les marchés à ce moment-là
34:30parce que la parenthèse
34:30avait été très très vite refermée
34:32mais une petite hausse de taux
34:34de la Banque du Japon
34:34mal communiquée au marché,
34:37quelques indicateurs américains
34:39qui faiblissaient au passage
34:41et on avait eu quand même
34:43des secousses assez violentes
34:44et un marché obligataire japonais
34:47qui continue de vivre
34:48avec des secousses importantes
34:50encore au moment où on se parle.
34:52On continue à parler
34:53de pontification de la courbe des taux,
34:54alors au Japon c'est effectif,
34:56c'est vous Grégoire
34:56qui me disiez en effet
34:57que c'est la courbe des taux
34:58la plus pentue des pays du G7
35:00donc voilà.
35:02C'est vrai qu'on redécouvre
35:03de l'inflation au Japon,
35:05on a une banque centrale
35:06qui du coup est sous pression
35:07et on a des taux qui augmentent.
35:08Alors on sait évidemment
35:09que ce qui se passe à Tokyo
35:10reste rarement à Tokyo,
35:11en tout cas vous rappeliez
35:12en effet l'an dernier.
35:14Ça reste un point d'attention
35:15et justement par rapport
35:17à ces risques
35:18sur la partie longue
35:19de la courbe des taux
35:20qu'on peut avoir aux Etats-Unis
35:22ou en Europe,
35:23c'est potentiellement aussi
35:24quelque chose qui
35:24par voie de contagion
35:26pourrait toucher relativement plus
35:27l'Europe
35:28qu'il ne touchera les Etats-Unis
35:29dans la mesure où
35:31je dirais par nature
35:32en tout cas les marchés
35:33obligataires européens
35:34sont plus exposés
35:35aux investisseurs étrangers
35:36que ne l'est le marché
35:37très juriste américain
35:38et donc a fortiori
35:39aux investisseurs japonais
35:40qui dans un contexte
35:41de hausse des taux
35:42et hausse du Yen
35:43au niveau domestique
35:44sont quelque part
35:45squeezés
35:46et obligés finalement
35:47de se remettre
35:49sur leur marché
35:49leur marché domestique
35:51bon
35:51soyons quand même conscients
35:52qu'une large partie
35:54des mouvements de Caritré
35:54ont été débouclés
35:55déjà
35:56au cours des derniers mois
35:57l'alerte avait marqué
35:58les esprits
35:59et y compris au sein
36:00de la Banque du Japon
36:01qui avait fait un peu
36:02amende honorable
36:03en disant oui
36:03on sait qu'on a un poids
36:04un peu systémique
36:05dans le marché
36:06donc on va faire attention
36:08aussi à la manière
36:08dont on procède
36:09donc soyons pas catastrophistes
36:11sur la chose
36:11mais enfin le fait est
36:12que les taux sont quand même
36:13fortement remontés
36:14on est à en effet
36:14une courbe des taux
36:15qui est très pentue
36:16à des taux 10, 20, 30 ans
36:17qui sont à des niveaux
36:19historiquement élevés
36:19mais c'est des flux
36:20de capitaux japonais
36:21vers le reste du monde
36:22qui vont se tarir
36:23qui sont en train
36:24de se tarir
36:24ça fait partie en tout cas
36:26des éléments
36:26sur lesquels on peut
36:27moins compter en 2026
36:29et ça vient se juxtaposer
36:30à d'autres éléments
36:31rappelons aussi
36:32enfin je veux dire
36:32dans le cas spécifique
36:33de la France
36:34qu'on a quand même
36:34en tout cas pas de budget
36:35et un gouvernement
36:36qui tient à pas grand chose
36:37une détention de la dette
36:38par l'étranger
36:39et donc par les japonais
36:40notamment parmi d'autres
36:41de à peu près 60%
36:43donc contrairement aux Etats-Unis
36:45il faut vendre
36:45la politique budgétaire
36:46locale je pense française
36:48européenne à l'étranger
36:49ce que ne doit pas faire
36:50Donald Trump
36:50objectivement
36:51c'est pour ça que je suis
36:51plus à l'aise moi
36:52sur la courbe des taux
36:53aux Etats-Unis
36:54enfin qui est objectivement
36:55largement dans les mains
36:56dans les mains américaines
36:57donc parmi en tout cas
36:59les banques centrales
36:59auxquelles je serai
37:00particulièrement vigilant
37:01au mois de décembre
37:02il y a certainement la fête
37:03mais je pense que sur la fête
37:04ça paraît clair
37:05je pense que la BOJ
37:06dans une situation
37:07en effet qui est encore
37:08un peu plus délicate
37:09et là on peut en tout cas
37:11penser que l'impact
37:13de ce qu'elle fera
37:14sera potentiellement
37:15plus négatif
37:16que ce que fera la fête
37:16avec quelque chose
37:17de beaucoup plus frictionnel
37:18qu'à l'époque des Abénomics
37:20puisque là
37:20la nouvelle première ministre
37:21Takechi veut elle
37:23des baisses de taux
37:24à la Trump
37:25avec de la relance budgétaire
37:28quand évidemment
37:29la BOJ essaye de tenir
37:30son rang et son rôle
37:31en disant qu'on ne pourra
37:33pas tout avoir
37:33on n'est plus dans l'alignement
37:35que cherchait un Shinzo Abe
37:37à l'époque
37:37d'ailleurs c'est peut-être
37:39une réponse justement
37:41à l'administration japonaise
37:42ce discours un peu plus
37:44volontariste
37:44en termes de politique monétaire
37:46pour essayer d'expliquer
37:47que non la BOJ
37:47ne va pas accompagner
37:48l'administration
37:49pour l'aider
37:50dans la mise en place
37:50de ses objectifs
37:53ce qui est plutôt rassurant
37:55justement sur la crédibilité
37:56probablement très important
37:57de par cette prise de conscience
37:59du rôle systémique
38:00sur les marchés
38:00que remplit la BOJ
38:02et c'est vrai
38:03qu'en termes de
38:04c'est un facteur de volatilité
38:06on pense beaucoup
38:07au carry trade
38:08etc.
38:08donc à la dimension
38:09très internationale
38:10là ce qui est peut-être
38:12plus en jeu
38:12c'est une situation
38:13vraiment japonaise
38:14pour l'économie japonaise
38:15c'est-à-dire qu'avec des taux
38:16qui continuent de monter
38:17de façon aussi importante
38:19c'est qu'on a des acteurs japonais
38:20qui risquent d'être en difficulté
38:21c'est une telle remontée
38:23de taux
38:23j'ai du mal à imaginer
38:24que tous les acteurs
38:25s'en tirent sans trop de problème
38:27mais donc il y aura des interventions
38:28on sait que la BOJ
38:29est capable d'intervenir
38:30que le ministère des finances
38:31est capable d'intervenir
38:32il y a deux questions
38:32la question des taux
38:33et la question de la devise
38:34exactement
38:35et il y a la question de la devise
38:36donc c'est justement un peu
38:38aussi la différence
38:39par rapport à ce qui était passé
38:40en 2024
38:40où c'était plus une dimension
38:42de carry trade
38:42parce que la devise
38:43avait justement remonté
38:44là c'est beaucoup moins le cas
38:46on voit que c'est donc
38:46plus une situation
38:47qui concerne
38:48le yen c'est réaffaibli
38:49très nettement
38:49exactement
38:50c'est plus une situation
38:50qui confirme plus spécifiquement
38:52le Japon
38:52moi c'est plus là
38:53où je vois le risque
38:54c'est d'avoir des acteurs japonais
38:56qui amènent un peu de volatilité
38:57plus que le débouclage
38:59c'est carry trade
39:00qui a été vraiment
39:00un peu l'histoire
39:01qui assécherait
39:02le reste du monde
39:04mais quoi qu'il en soit
39:05c'est vraiment
39:05dans la dimension systémique
39:07que joue la BOJ
39:09sur les marchés
39:09ça reste un des facteurs
39:10effectivement à surveiller
39:11dans le scénario 2026
39:12si on doit dire
39:13un mot de l'Europe
39:14Hervé
39:14alors c'est une perception
39:16mais alors que
39:17le plan de dépense
39:19de CapEx allemand
39:20tourné vers la défense
39:21et les infrastructures
39:22n'a même pas commencé
39:23j'ai l'impression
39:24que les investisseurs
39:26en sont déjà déçus
39:27presque
39:28Hervé
39:28oui alors
39:30en fait
39:31sur ce plan de CapEx
39:33moi je rappelle juste
39:34que les montants
39:35étaient exorbitants
39:36très prometteurs
39:38et effectivement
39:38il y a un élan
39:39il y avait un nouvel élan
39:40de relance
39:41de l'investissement
39:41on a vécu
39:42un whatever it takes
39:43quand même
39:43de ce point de vue là
39:44sensiblement
39:45oui c'était très proche
39:46en tout cas
39:47et ensuite
39:48il y a eu le retour
39:49à la réalité
39:50le reality check
39:51où on s'est dit
39:51mais finalement
39:52tout cet argent
39:53où est-ce qu'il va passer
39:54qui va l'utiliser
39:55qui va l'investir
39:56qui a les moyens
39:57qui a la capacité
39:58aujourd'hui
39:59de produire
39:59dans le secteur de la défense
40:00alors qu'on voit
40:02que pour les grands noms
40:03pour les principales valeurs
40:05les carnets de commandes
40:06sont remplis
40:06à 1, 2, 3 ans
40:07donc on peut rajouter
40:09autant d'argent qu'on veut
40:10il va falloir créer
40:12des structures
40:13pour pouvoir les dépenser
40:14et ça
40:15ça ne se fait pas
40:15en l'espace
40:17des 3 premiers mois
40:17de l'année
40:18ou des 6 premiers mois
40:19donc oui
40:20c'est très positif
40:21et c'est très porteur
40:22maintenant
40:23la reprise économique
40:24ne peut pas tenir
40:25sur une dépense
40:26j'irais structurelle
40:28tout aussi productif
40:30soit-elle
40:30c'est-à-dire que
40:31contrairement à ce qu'on pouvait
40:33critiquer de l'investissement
40:34en zone euro
40:35qui n'était pas un investissement
40:36productif
40:36celui-ci devrait l'être
40:37parce que le secteur de la défense
40:39c'est un secteur qui entraîne
40:40qui attire
40:41et donc qui va avoir
40:42des effets de contagion
40:43mais aujourd'hui
40:44voilà
40:44on a du mal
40:45à être plus positif
40:47que ça
40:47la seule bonne nouvelle
40:48c'est que
40:49le marasme que l'on connaît
40:51que l'on voit
40:51dans l'industrie
40:52depuis mi-2018
40:55et bien celui-là
40:57pourrait s'estomper
40:58et donc on pourrait avoir
40:59moins de destruction d'emplois
41:01c'est ce qu'on observait
41:02au S1 de cette année
41:03en Allemagne
41:04beaucoup moins
41:05depuis l'été
41:06mais en tout cas
41:06voilà
41:07il y a une tendance
41:08qui devrait s'arrêter
41:08et puis finalement
41:10consommation des ménages
41:11qui peut repartir
41:12qui peut reprendre
41:13un petit peu de plus belle
41:14des salaires
41:15qui devraient être
41:16relativement stables
41:16finalement un début
41:18de visibilité
41:18en dehors
41:19des questions budgétaires
41:20puisque là-dessus
41:21évidemment
41:21on n'est pas au clair
41:23bon
41:23ouais
41:24pour l'Europe
41:24l'Allemagne
41:253 millions de chômeurs
41:27une industrie automobile
41:29à la peine
41:29un peu sceptique
41:30sur le plan de relance
41:31alors bien vendu
41:32il faut le dire
41:32et qui a le mérite d'exister
41:33soyons reconnaissons-le
41:35je trouve bien annoncé
41:36dans le delivery
41:36on verra
41:37quand même je rappelle
41:39c'est donc mars
41:40cette année
41:40le discours de Merz
41:42mais enfin
41:43ça fait 20 ans
41:44que je suis les marchés
41:44ça fait 20 ans
41:45que la plupart
41:47ou une majorité
41:48d'économistes de marché
41:49m'expliquent
41:49que s'il y a un truc
41:50qui ne va pas en Allemagne
41:51c'est peut-être
41:52une France
41:53qui consomme
41:53et qui dépense trop
41:54mais c'est aussi
41:55une Allemagne
41:57qui sous-investit
41:58qui sous-consomme
41:58et donc quand on voit
41:59ce plan arriver
42:00on se dit
42:00mais c'est comme le Japon
42:01qui sort de la déflation
42:02c'est un truc
42:03qui paraissait impossible
42:04ne serait-ce qu'il y a
42:059 mois en arrière
42:06et aujourd'hui
42:08ne me faites pas dire
42:08que c'est négatif
42:09c'est évidemment positif
42:11c'est évidemment
42:11un pas dans la bonne direction
42:14si on dézoome
42:16et qu'on regarde
42:17la zone euro
42:18et finalement
42:18la commission européenne
42:19a publié son rapport
42:20d'automne il y a peu
42:21et finalement
42:22analysé la situation budgétaire
42:24en Europe
42:24et l'impulsion budgétaire
42:26qu'on a
42:262024
42:27impulsion négative
42:292025
42:29impulsion négative
42:302026
42:31légèrement positif
42:32plan allemand
42:33qui commence à produire
42:34des effets
42:34parce que bon à côté
42:35tout le monde fait
42:36de l'austérité
42:37ou de la stabilité
42:382027
42:39arrêt du fonds
42:40Next Generation EU
42:41on est plutôt
42:42on est plutôt dans
42:42une impulsion négative
42:43donc l'impulsion budgétaire
42:45et sa contribution
42:46à la délimine de croissance
42:47elle n'est pas très favorable
42:48en Europe
42:49indépendamment
42:50du plan allemand
42:50alors en effet
42:52qui pour partie
42:53va heurter une industrie
42:54qui est à capacité
42:55sur la défense
42:55donc il faudra voir
42:56si on parvient en effet
42:58à privilégier
42:59l'industrie de défense européenne
43:01ou si on fait
43:01comme historiquement
43:02pour chaque euro dépensé
43:03il y a 60%
43:04qui partent aux Etats-Unis
43:05donc à surveiller
43:06sur l'infrastructure
43:08et je fais peut-être
43:08partie des sceptiques
43:09sur ce plateau
43:09on a une infrastructure
43:11allemande
43:12qui doit à nombre
43:13des gares
43:13être upgradée
43:14maintenant
43:15quand vous construisez
43:16un nouveau viaduc
43:17entre deux villes
43:18vous augmentez en effet
43:19la productivité
43:20entre je dirais
43:21le secteur logistique
43:22entre ces deux villes
43:23lorsque vous réparez
43:23les nids de poules
43:24sur une autoroute existante
43:25je dirais
43:26l'effet multiplicateur
43:27est moindre
43:27donc voilà
43:28en tout cas
43:29lorsqu'on fait
43:30à l'entame de 2026
43:31un arbitrage
43:32est-ce qu'il faut
43:33continuer à privilégier l'Europe
43:34ou est-ce que cette dynamique
43:35va entraîner
43:36une surperformance durable
43:37de l'Europe
43:37par rapport aux Etats-Unis
43:38je suis un petit peu sceptique
43:40alors qu'on a 5 valeurs
43:42qui font 350 milliards
43:43d'investissements
43:43en data center
43:45on voit si ça dure
43:46alors que Trump
43:47a finalement tordu le bras
43:48des Saoudiens
43:49qui annoncent 1000 milliards
43:50des Japonais
43:51qui annoncent 500 milliards
43:52des Européens
43:53enfin je veux dire
43:54non je fais plus
43:55la coupe et l'aile
43:56oui
43:56non mais
43:59le momentum
44:00reste pour vous
44:01moi
44:01ce qui fera que je serai
44:02un éternel positif
44:03sur l'Europe
44:04si on avance
44:05sur l'union
44:05des marchés de capitaux
44:06c'est quelque chose
44:07qui coûte rien du tout
44:08et c'est quelque chose
44:09sur lequel on n'avance pas encore
44:10du capital politique
44:11Vincent visiblement
44:12oui je précise
44:13pour les téléspectateurs
44:14et les auditeurs
44:15qui vous découvrirez aujourd'hui
44:16je vous ai connus
44:17et pendant longtemps
44:18beaucoup plus
44:19en soutien
44:21ou supportif
44:22de l'Europe
44:22que le
44:23comme disait Algor
44:24sur le climat
44:25c'est trop tard
44:25pour être pessimiste
44:26je respire évidemment
44:27mais enfin
44:28un mot de conclusion
44:30avec vous sur l'Europe
44:31Benoît
44:31parce que c'est vrai
44:32qu'on a moins abordé
44:33le sujet
44:33c'est peut-être un signal
44:34justement
44:34c'est un pic
44:36c'est un pic sur l'Europe
44:37c'est un peu dur
44:38je ne sais pas
44:39qu'on a une raison
44:39de s'enthousiasmer
44:40sur l'Europe
44:40Vincent
44:41on est très vite
44:43ramené au scepticisme
44:44c'est vrai que c'est toujours
44:45super difficile
44:45de s'enthousiasmer
44:46sur l'Europe
44:46nous on privilégie l'Europe
44:49j'ai envie de dire
44:49par défaut
44:50à ce qu'on voit aux Etats-Unis
44:51c'est qu'on a
44:52malgré tout
44:53je sais que ce n'est pas
44:53hyper excitant
44:54mais une croissance
44:54qui va être légèrement
44:56au-dessus de son potentiel
44:57en zone euro
44:57on est dans un début
44:59de reprise
44:59alors qu'aux Etats-Unis
45:01on a ce fameux ralentissement
45:03qui tarde à se matérialiser
45:05mais qui est censé
45:05se matérialiser
45:06et nos économistes
45:06attendent un passage
45:07sous le potentiel
45:08donc cette année
45:09et qui reste sous le potentiel
45:11l'année prochaine
45:11et on pense que ça
45:12c'est effectivement suffisant
45:14en plus de la problématique
45:16de valorisation
45:16des actifs aux Etats-Unis
45:18en plus de la problématique
45:19je dirais politique
45:21et l'exceptionnalisme américain
45:23qui est un peu terni
45:24avec ce qui s'est passé
45:25cette année
45:26on a encore envie
45:28en tout cas pour le début
45:292026
45:29de jouer encore
45:31un petit peu l'Europe
45:31il faudra être vigilant
45:33à l'avenir
45:33mais effectivement
45:33on a encore envie
45:34de le jouer
45:34bon l'Europe
45:35qui a délivré
45:35de très belles performances
45:37et plus on était
45:38en dehors du cœur
45:39de l'Europe
45:40plus les performances
45:40étaient belles
45:41que ce soit sur les marchés
45:42obligataires
45:42ou sur les marchés actions
45:43c'est un peu la nouveauté
45:44on se focalise sur l'Allemagne
45:45la France
45:45il y a le reste de l'Europe
45:46qui va plutôt bien
45:47justement
45:47on redécouvre l'Europe
45:48d'une manière différente
45:50en tout cas
45:51merci beaucoup messieurs
45:52merci d'avoir été
45:52les invités de Planète Marché
45:53ce soir
45:54Benoît Pelloual
45:55Natixis Wealth Management
45:56Vincent Juvens
45:57ING Belgique
45:58et Hervé Amourda
45:59Pro BTP Finance
46:01Le dernier quart d'heure
46:13de Smart Bourse
46:13chaque soir
46:14c'est le quart d'heure
46:14thématique
46:15le thème ce soir
46:16c'est celui
46:17des actions asiatiques
46:18qui auront délivré
46:20des performances solides
46:21et plus que solides
46:22même encore
46:22pour certains marchés asiatiques
46:23cette année
46:24nous en parlons
46:25avec Sébastien Djaoui
46:26gérant actions asiatiques
46:27bien sûr
46:28à la financière de l'Échiquier
46:29bonsoir Sébastien
46:29merci beaucoup
46:31d'être avec nous
46:32oui beaucoup d'investisseurs
46:33ont peut-être découvert
46:34ou redécouvert
46:35un certain nombre
46:37de marchés asiatiques
46:38cette année
46:39avec une tech
46:41asiatique
46:42et chinoise
46:42qui s'est révélée
46:43au monde
46:44d'une certaine manière
46:45Sébastien
46:46on avait eu l'occasion
46:46de développer avec vous
46:48ce moment clé
46:50peut-être
46:50de l'année 2025
46:51qui a été
46:52l'avènement de DeepSync
46:53le modèle
46:55d'intelligence artificielle
46:56chinois
46:56qu'est-ce que vous en retenez
46:58au terme de cette année 2025
46:59et quels ont été effectivement
47:00les faits marquants
47:01en matière dynamique de marché
47:02dans cette zone asiatique
47:05oui donc pour
47:06déjà mettre une conclusion
47:08sur 2025
47:08on va dire qu'il y a
47:09qu'il y a eu trois
47:10trois surprises majeures
47:11sur l'année
47:12la star des marchés
47:14c'est la Corée
47:15qui fait quasiment
47:1650%
47:18depuis le début de l'année
47:19en euros
47:20alors c'est un mélange
47:21de contexte domestique
47:23avec
47:23des réformes
47:25de gouvernance
47:26c'est un nouveau président
47:27en Corée
47:28des secteurs recherchés
47:29un peu globaux
47:30dans la défense
47:32dans le nucléaire
47:34dans le développement
47:35des chantiers
47:37des chantiers navals
47:38et bien sûr
47:39le secteur IA
47:40qui est lié
47:41principalement en Corée
47:43avec le secteur
47:43de la mémoire
47:44et des puces HBM
47:45qui sont vraiment spécifiques
47:46à la Corée
47:47à INX
47:47et Samsung Electronics
47:48donc ces trois
47:49ces trois petites tendances
47:51ont expliqué
47:51la performance
47:52de la Corée
47:53de l'autre côté
47:54on a une surprise
47:54sur l'Inde
47:55qui a sous-performé
47:57c'est assez rare
47:58pour le mentionner
47:59globalement
48:00c'est un marché
48:01qui n'est pas déjà
48:02pas exposé sur l'IA
48:03globalement
48:04un marché très domestique
48:05où les étrangers
48:06qui souffrira de l'IA
48:07qui souffrira de l'IA
48:09avec le poids
48:10de l'IT
48:10et des services IT
48:11en Inde
48:12exactement
48:12qui va sûrement
48:13dans les fameux
48:14gagnants-perdants
48:15qu'on attend de voir
48:17dans l'IA
48:18qui risque de souffrir
48:20mais après
48:20d'un point de vue boursier
48:21en fonction de ce qu'on attend
48:22pour 2026
48:23est-ce que
48:24ça ne sera pas peut-être
48:25une zone un peu de refuge
48:26pour se prémunir
48:28d'une correction
48:28sur l'IA
48:29donc voilà
48:30des taux d'intérêt
48:31un peu élevés
48:32en Inde
48:33une consommation
48:34qui est assez faible
48:35un marché qui a été cher
48:36toujours cher
48:37mais pour des bonnes raisons
48:38parce qu'en Inde
48:38il y a toujours eu
48:39un retour sur le capital
48:40très important
48:41mais c'est clair
48:42qu'il y a eu
48:43peut-être un effet
48:45un peu excessif
48:47et surtout
48:47un rebalancement
48:48après les années Covid
48:49entre la Chine et l'Inde
48:50où beaucoup d'argent
48:51avaient été partis
48:52sur l'Inde
48:53et on peut dire
48:54que le plus haut
48:55du marché indien
48:55c'est fin 2024
48:56et c'est le plus bas
48:58du marché chinois
48:59puisque la Chine
48:59n'était plus investissable
49:01nous disait-on
49:01pendant des années
49:02exactement
49:02et le troisième surprise
49:05c'est le marché chinois
49:06qui après 2024
49:08qui avait globalement
49:09monté de 20%
49:09on est autour de 15%
49:11en euros
49:11depuis le début de l'année
49:12qui continue à performer
49:14sur beaucoup de thèmes
49:15qu'on redécouvre
49:16pas forcément
49:17que des thèmes IA
49:18alors on connaît
49:19les problèmes en Chine
49:21sur les problèmes
49:22de consommation
49:23les problèmes
49:23de déflation
49:24les problèmes
49:24sur l'immobilier
49:25la croissance
49:26des prêts
49:26est très faible
49:27mais on voit émerger
49:28des secteurs
49:30comme la biotech
49:31qui est lié
49:32avec bien sûr
49:33les big pharma américaines
49:34qui viennent
49:35entre guillemets
49:35faire des contrats
49:37de licence
49:37avec certaines biotech
49:38qu'on commence
49:39à connaître globalement
49:40des nouvelles tendances
49:42de consommation
49:43qu'on avait déjà mentionné
49:44en début d'année
49:45mais on commence
49:46à avoir des valeurs
49:47dans le service
49:48dans la consommation
49:49qui ont fortement performé
49:50le cycle propre
49:52à la Chine IA
49:54pour bien sûr
49:55les exportations
49:58mais aussi
49:59ce qui se passe
49:59localement
50:00donc voilà
50:00les trois faits majeurs
50:02de l'année
50:03qui sont annotés
50:04sur la zone Asie
50:05on va parler de l'IA
50:05mais sur la biotech chinoise
50:07parce que
50:07c'est un des grands articles
50:09du moment
50:10dans le Financial Times
50:11est-ce que le prochain
50:12blockbuster
50:13médicament
50:14j'entends
50:14dans la santé
50:15ne sera pas chinois
50:17j'attends le moment
50:18où la Chine
50:19va délivrer
50:19un véritable blockbuster
50:21médicament
50:22au monde
50:23enfin
50:24Deep Sea
50:24qui a été une révélation
50:25que l'IA chinoise
50:28était à la hauteur
50:28il y aura une révélation
50:30demain
50:30que la santé
50:31et que la biotech chinoise
50:32étaient à la hauteur
50:32exactement
50:33on attend
50:33il y a vraiment
50:343-4 valeurs biotech
50:35qui encore une fois
50:36qui développent rapidement
50:37le process de développement
50:39il y aura un moment
50:39d'éthique
50:40dans la biotech chinoise
50:41alors là
50:42le secteur a fortement
50:43performé
50:44et puis
50:44c'est un secteur
50:46qui ne se valorise pas
50:47de la même façon
50:48que le reste du marché
50:48c'est vraiment particulier
50:50bon
50:51quelle est la différence
50:52entre le cycle
50:53d'intelligence artificielle
50:55en Asie
50:56et en Chine
50:56notamment peut-être
50:57spécifiquement
50:58Sébastien
50:59et le cycle
51:01d'IA
51:01aux Etats-Unis
51:02alors qu'on décrit
51:03jour après jour
51:04heure après heure
51:04tellement les annonces
51:05vont vite
51:06et tellement
51:06le news flow
51:07est important
51:08il est peut-être
51:09un peu plus lointain
51:10de nous évidemment
51:11quand on regarde
51:12la Chine
51:12mais quelles sont
51:13les différences majeures
51:14qu'on peut constater
51:16aujourd'hui ?
51:16juste pour rappeler
51:17chaque GPT
51:19c'est novembre 2022
51:19DeepSick
51:20c'est janvier 2025
51:21donc déjà
51:22il y a deux ans
51:23d'écart
51:23entre le développement
51:24le montant
51:26des CAPEX
51:26ces fameux CAPEX
51:28des hyperscalers chinois
51:29et d'un côté
51:30des hyperscalers américains
51:31on est globalement
51:32sur 2026
51:33entre 80 et 100 milliards
51:34de dollars dépensés
51:35entre Beidou
51:36Tencent
51:37Alibaba
51:38DeepSick
51:39Biden
51:40la maison mère
51:40de TikTok
51:41et côté américain
51:43on est globalement
51:44entre 500 et 600 milliards
51:45de dépensés
51:46donc le développement
51:48est complètement différent
51:50on aime bien dire aussi
51:51qu'en Chine
51:52ils n'ont peut-être pas
51:53les dernières puces
51:54mais ils ont l'électricité
51:55pas cher
51:56Power is free
51:57alors que globalement
52:00l'Etat-Uni
52:00c'est peut-être l'inverse
52:01ils ont les dernières puces
52:02et ils ont peut-être
52:03un problème
52:03de coût d'énergie
52:05mais dans le même temps
52:06ils développent aussi
52:08en Chine
52:08leur langage
52:10leur LLM
52:10toutes les grandes sociétés
52:12comme je l'ai signalé
52:14Beidou
52:15Bydence
52:16Tencent
52:17Alibaba
52:17développent leur LLM
52:19donc consomment
52:19de la chips
52:20on commence aussi
52:22à avoir
52:22dû de cette contrainte
52:23d'accès à la dernière chips
52:26entre guillemets
52:26à Nvidia
52:26en Chine
52:28le développement local
52:29des puces
52:30alors qu'ils sont bien sûr
52:31en arrière
52:31en termes technologiques
52:32et de performance
52:33mais on commence
52:34à voir de plus en plus
52:35de fabricants de chips domestiques
52:37qui viennent
52:37il y a vraiment un thème
52:38de localisation
52:39de la puce
52:40au sens large
52:40et la dernière chose
52:42qui est peut-être à noter
52:43c'est peut-être
52:43une volonté de la Chine
52:45de venir implémenter
52:47l'IA
52:47beaucoup plus rapidement
52:48dans le quotidien
52:49des Chinois
52:50tant en termes de corporate
52:51ou en termes de consommateurs
52:53et on voit les humanoïdes
52:54les voitures autonomes
52:55la Medtech
52:56l'IA physique
52:57tous les softwares
53:00vraiment les agents
53:01donc il y a peut-être
53:02un retard
53:04entre guillemets
53:04d'investissement
53:05peut-être
53:06une performance
53:07qui n'est peut-être
53:08pas au même niveau
53:09mais une implémentation
53:10dans le quotidien
53:10une capacité à diffuser l'IA
53:12beaucoup plus forte
53:13beaucoup plus puissante
53:14c'est ce qu'on commence
53:15à voir encore une fois
53:15dans beaucoup de secteurs
53:16pour ce début de 2026
53:18c'est un peu
53:18sur le cycle de capex
53:20vous dites
53:20que les montants
53:21soient moins importants
53:22en Chine
53:22c'est lié au décalage
53:23justement de ces deux ans
53:25entre l'émergence
53:25d'un modèle phare
53:26comme Tchad GPT
53:27et celui d'un modèle
53:27comme DeepSync
53:28il va y avoir une montée
53:29en puissance des capex
53:30ou est-ce que c'est un modèle
53:32économique qui va être différent
53:33ça va être un modèle
53:34économique qui va être différent
53:35ça va monter
53:35bien sûr
53:36encore une fois
53:37la première année
53:38on va dire que 2023
53:39aux Etats-Unis
53:40on n'était pas à 500 milliards
53:41on va continuer à avoir
53:42on a une contrainte
53:44de disponibilité des chips
53:46pour entraîner bien sûr
53:48les data centers
53:49liés à l'IA
53:50mais c'est quelque chose
53:52c'est vraiment dans
53:53les premières conclusions
53:54dont on a
53:55dans le 15ème plan quinquennal
53:57qui a été annoncé
53:57au mois d'octobre
53:58et qu'on aura
53:58les détails
54:00en mois de mars
54:01l'année prochaine
54:01il est clair que
54:02l'innovation
54:03et l'indépendance
54:05technologique
54:06sont des points importants
54:07pour la Chine
54:08oui bien sûr
54:10c'est des points
54:11vitaux et cruciaux
54:12on peut le dire comme ça
54:14sur les puces
54:15la guerre des puces
54:16donc ça a été un peu
54:17le séisme
54:18des derniers jours
54:18côté américain
54:19quand on voit que des modèles
54:21vedettes aujourd'hui
54:22comme Gemini 3 Pro
54:23sont entraînés par des ASICs
54:24donc des puces
54:25alors des TPU
54:26des puces
54:28des circuits intégrés
54:29à application spécifique
54:30ça c'est ce que je veux dire
54:31ASIC
54:32cette nouvelle
54:34comment dire
54:35cette nouvelle donne
54:37dans le secteur
54:37des semi-conducteurs
54:39c'est bon
54:40pour la chaîne
54:42asiatique
54:43ça peut être
54:43un problème
54:45si ces puces
54:46et ces chaînes
54:46sont développées
54:47par des groupes américains
54:48sur le territoire américain
54:50en fin de compte
54:50ce qui manque à la Chine
54:51c'est bien sûr
54:51les puces HBM
54:52qui sont en parallèle
54:54aux puces GPU
54:56ou CPU
54:56enfin globalement
54:57pour l'IA
54:57c'est le manque des HBM
54:59donc ça c'est une chose
55:00mais globalement
55:01cette compétition maintenant
55:03qu'on va avoir
55:04sur l'ensemble des chips
55:05que ce soit des TPU
55:06des NPU
55:06des GPU
55:07des ASICs
55:08pour l'ensemble
55:09de ce qu'on appelle
55:10Edge AI
55:11c'est à dire que
55:13tous ces produits
55:13qui vont bénéficier
55:14soit d'aller chercher
55:15l'information dans le cloud
55:17soit de l'avoir concrètement
55:18dans les produits électroniques
55:19autour de nous
55:20ça laisse
55:21un champ ouvert
55:23pour les locaux
55:24de développer des puces
55:25spécifiques
55:26aussi en Chine
55:28qu'on appelle
55:29System on Chips
55:29c'est SOC
55:30lié à l'IA
55:32encore une fois
55:32on a des puces IA
55:34pour les voitures autonomes
55:35on commence à avoir des puces
55:36Mais c'est une opportunité
55:37pour cet écosystème asiatique
55:38industriel asiatique
55:40C'est une opportunité
55:41et une façon aussi
55:42de combler
55:43le trou
55:44dans le sens où
55:45encore une fois
55:46l'implémentation
55:47sera peut-être
55:47plus rapide en Chine
55:49qu'aux Etats-Unis
55:49en termes de consommation
55:51au jour le jour
55:52Si on parle un peu
55:52des opportunités
55:53justement
55:53et des perspectives
55:542026
55:55une question quand même
55:56tout le monde
55:57se pose la question
55:58qu'est-ce qui se passe
55:59s'il y a un pain
56:00sur la tech américaine
56:01demain
56:01et pourquoi pas
56:03ça arrive
56:03les corrections de marché
56:04et donc
56:05on essaye de s'y préparer
56:06quel niveau de corrélation
56:08il peut y avoir
56:09vous trouvez aujourd'hui
56:10entre la big tech américaine
56:12et les stars de la tech
56:13en Asie et en Chine
56:14est-ce que tout est très corrélé
56:16au final
56:16ou est-ce que non
56:17on peut avoir
56:18une vraie correction
56:19aux Etats-Unis
56:21et un peu plus de protection
56:22peut-être
56:22dans la tech asiatique
56:23alors il est clair
56:24que pour 2026
56:25les marchés comme
56:27le Japon
56:27la Corée
56:28et Taïwan
56:29sont très fortement
56:30corrélés au marché américain
56:31ça c'est quelque chose
56:32qui est clair
56:33on a des niveaux
56:34de valorisation
56:34importantes
56:35les thèmes au Japon
56:36et en Corée
56:37il y a des thèmes domestiques
56:38qui vont continuer
56:39mais c'est vrai
56:39que s'il y a
56:41un dégonflement
56:41de la bulle américaine
56:42il y aura
56:43des conséquences indirectes
56:44maintenant
56:45est-ce que
56:45certains perdants
56:46de 2025
56:47vont peut-être
56:48retrouver un peu d'intérêt
56:49pour 2026
56:50et comme je l'ai mentionné
56:52l'Inde
56:52on m'a parlé de l'Inde
56:53l'Asie du Sud
56:54aussi peut être
56:55il y avait des problèmes
56:56politiques domestiques
56:57il y a eu des problèmes
56:58sur la devise
56:58il y a eu des problèmes
56:59de budget en Indonésie
57:00mais encore une fois
57:01on commence à retrouver
57:02des niveaux de valorisation
57:03intéressantes
57:04le retour sur capital
57:06en Indonésie
57:06c'est best in class
57:08dans l'Asie du Sud
57:08et les fonds globaux
57:12sont complètement absents
57:13de cette zone
57:14et donc pour ces raisons-là
57:15on peut anticiper
57:16effectivement un peu
57:17de rotation
57:18on pourrait anticiper
57:19une rotation
57:20ou une façon aussi
57:21de rechercher
57:23un peu plus
57:23de valeur
57:24dans ces marchés
57:26le marché peut être prêt
57:28à aller chercher
57:28ce risque-là
57:29parce que garder
57:30les tendances actuelles
57:31c'est aussi une manière
57:32de se sécuriser
57:33d'une certaine manière
57:34on commence à le voir
57:35depuis début novembre
57:36on a commencé à avoir
57:37un intérêt
57:39sur l'Asie du Sud
57:40mais c'est vraiment
57:41à la marge
57:42donc l'Inde d'un côté
57:43l'Asie du Sud de l'autre
57:44et je dirais que finalement
57:45même la Chine
57:46peut être aussi
57:47défensive et domestique
57:49parce que quand on parle
57:49de la Chine
57:50on parle de Hong Kong
57:50mais aussi on parle
57:51de Shanghai
57:51et du fait de la structure
57:53du marché chinois
57:54il y a une grande partie
57:55de la cote
57:56qui est liée aussi
57:57au domestique
57:59et donc ça peut être aussi
58:00donc ces trois zones
58:01ces trois marchés
58:02sont ceux qui ont
58:03la décoration
58:04la plus importante
58:05avec le marché américain
58:06et puis ne pas oublier
58:07la dernière chose importante
58:09c'est que
58:09les Indiens achètent
58:10leur marché
58:10les Chinois
58:12ont dit maintenant
58:12China by China
58:13c'est-à-dire que c'est eux
58:14qui achètent leur marché
58:15et donc c'est des marchés
58:16domestiques assez importants
58:17Merci beaucoup Sébastien
58:18Merci pour cet éclairage
58:20sur la zone asiatique
58:21Sébastien Djaoui
58:22gérant action asiatique
58:23et la financière des Chiquet
58:24qui était l'invité
58:25de ce dernier carburant
58:26de Smart Bourse
58:26Sous-titrage Société Radio-Canada
58:31Sous-titrage Société Radio-Canada
58:32Sous-titrage Société Radio-Canada
58:32Sous-titrage Société Radio-Canada
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