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Mercredi 12 novembre 2025, retrouvez Olivier Raingeard (Directeur des investissements, Neuflize OBC), Olivier Farouz (Président, Groupe Premium), Anthony Morlet-Lavidalie (Économiste, pôle Macroéconomie-Conjoncture, Rexecode et membre de BSI Economics) et Gilles Bazy-Sire (Président, Equity GPS) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Bonjour, bienvenue à tous, je suis ravi de vous retrouver pour cette nouvelle édition de Smart Bourse.
00:20Vous le savez, tous les jours du lundi au vendredi, pas les jours fériés de 17 à 18 heures.
00:27On est en direct pour analyser tout ce qui se passe sur la planète finance, la macroéconomie, la microéconomie, le rendez-vous avec les valeurs,
00:34également les allocations d'actifs, qu'est-ce qu'il faut faire pour cette fin d'année, pour préparer peut-être 2026, c'est ce qu'on va demander dans un instant à nos experts.
00:42Au sommaire de cette édition, ça monte du côté des marchés un petit peu partout.
00:47Alors pourquoi peut-être le shutdown qui a provoqué cette poussée, en tout cas la fin du tunnel, le bout du tunnel est proche pour le shutdown.
00:55La Fed également en action, est-ce qu'elle va à nouveau baisser ses taux d'intérêt directeur en décembre, c'est la question qu'on va se poser.
01:03Et puis dans le dernier quart d'heure, on va parler d'un macro deal dans la gestion de patrimoine, une fusion transalpine.
01:10Voilà pour le sommaire Smart Bourse, c'est parti.
01:12Et si vous avez raté la journée boursière, on fait le point sur tout ce qui s'est passé avec Pauline Grattel.
01:27Bonsoir Pauline.
01:28Bonsoir Fabrice.
01:29On démarre avec ces indices qui sont vraiment au plus haut un peu partout aujourd'hui.
01:33Oui, ils sont portés par la fin imminente du shutdown américain et par les espoirs d'une baisse des taux de la Fed en décembre.
01:39On y revient.
01:40En Europe, l'Eurostox 50 et le Stox 600 inscrivent de nouveaux records historiques.
01:45En France, le CAC 40 inscrit lui aussi un nouveau record à 8 280 points, en hausse de 1,5% au cours de la séance.
01:53Aux Etats-Unis, les indices sont ouverts en hausse modérée, avec tout de même un record à la clé pour le Dow Jones.
01:58Côté asiatique, les indices sont également au plus haut.
02:00Au Japon, tout d'abord, l'indice Topics atteint un nouveau record et a clôturé en hausse de plus de 1%.
02:05Le Nikkei a aussi terminé en hausse.
02:08A Taïwan, les indices sont également au plus haut.
02:11Côté obligataire, le rendement japonais à 10 ans atteint un plus haut depuis un an à 1,70%.
02:16Et le Yen reste sous surveillance après avoir atteint un plus bas de 9 mois par rapport au dollar.
02:22Un Yen qui chute pour l'instant de 1% sur la semaine.
02:25Quant au dollar, le billet vert reste très stable encore aujourd'hui.
02:27Oui, le dollar est stable et l'euro-dollar reste quasiment inchangé, autour de 1,15,70% au cours de la séance.
02:34Sur les marchés obligataires américains, le rendement à 10 ans évolue légèrement inférieur à 4,10% aujourd'hui.
02:40En Europe, le rendement allemand de même échéance évolue autour de 2,65%.
02:45Pauline, on revient donc sur cette fin imminente, dit-on, du shutdown.
02:48Le Sénat a validé lundi le texte provisoire de financement.
02:52Et c'est donc au tour ce soir de la Chambre des représentants de se prononcer pour mettre fin à la paralysie budgétaire aux Etats-Unis.
02:59Le shutdown le plus long de toute l'histoire va certainement s'achever après plus de 40 jours de blocage.
03:04Et c'est cette perspective qui ravive les marchés.
03:06Oui, il n'avait quasiment plus d'indicateurs à regarder depuis des semaines à part les enquêtes privées.
03:11D'ailleurs, les données hebdomadaires publiées par ADP montrent des données d'emploi plus faibles que prévues.
03:16Dans le détail sur le mois d'octobre, les employeurs privés ont supprimé en moyenne plus de 11 000 emplois par semaine.
03:23Le marché anticipe désormais une baisse des taux de la Réserve fédérale en décembre à environ 65%.
03:28On passe du côté de la micro des valeurs. AMD qui ouvre en hausse grâce à WS.
03:33Oui, le titre bondit de 8%. Donc le AMD ouvre en hausse à Wall Street de 8%.
03:40Le groupe prévoit une forte croissance de ses ventes sur les cinq prochaines années grâce à la forte demande de ses produits destinés au centre de données.
03:48Dans le secteur de la tech, toujours. Infineon en Allemagne bondit de 10%.
03:53Le groupe prévoit de renouer avec la croissance en 2026.
03:56Et les perspectives de vente de ses solutions d'alimentation pour les data centers sont relevées.
04:01Tout va bien pour les semi-conducteurs, les puces. Mais en revanche, en France, Eden Raid plonge de 10% au pire de la séance.
04:08Et Pluxy, dans son sillage, c'est de 8%. Le Brésil, un marché phare pour Eden Raid et qui représente environ 10% de son activité,
04:16va durcir ses règles sur les titres restaurants. Et cela pourrait amputer les performances d'Eden Raid.
04:21Eden Raid et Pluxy se disent inquiets sur cette réforme à venir.
04:25Ouh là là, on vous laisse reprendre votre souffle pour nous dire tout ce qui va se passer demain.
04:29Demain, les investisseurs arbitreront les résultats de Cisco publiés ce soir après la clôture.
04:35Demain, les résultats de Alibaba et Tencent sont attendus.
04:39Et puis, côté Macron, on regardera la production industrielle du mois de septembre en zone euro.
04:43Taux de chômage français pour le troisième trimestre.
04:45Première estimation de croissance britannique pour le troisième trimestre.
04:48On vous laisse reprendre votre souffle, Pauline. Merci, on vous retrouve demain.
04:53Tout de suite, c'est Planète Marché.
05:06Planète Marché, comme tous les soirs, trois experts en plateau, trois experts en cravate.
05:10Ça veut dire que là, on a quelque chose d'intense sur ce plateau.
05:13Gilles Bazissière, bonsoir.
05:15Bonsoir.
05:15Le président d'Equity GPS, bienvenue à vous.
05:18Merci.
05:18À vos côtés, Olivier Ringard, directeur des investissements de la banque Neuflize OBC.
05:23Bonsoir Olivier.
05:23Bonsoir.
05:24Et également, Anthony Morlet, la vie d'Ali.
05:26Bonsoir Anthony.
05:27Bonsoir Fabrice.
05:27Vous êtes économiste, Paul, macroéconomie, conjoncture chez Rex & Code et manque de BSI Economics.
05:34Messieurs, voilà, on avait une belle journée fériée hier, mais les marchés étaient ouverts.
05:39Ils en ont profité pour monter et on voit qu'on est un petit peu au plus haut partout.
05:45Olivier, on démarre avec vous.
05:47Qu'est-ce que ça dit à cette tendance ? On se posait la question, est-ce que c'est vraiment un shutdown qui propulse les marchés comme ça dans cet état d'euphorie ?
05:54Je pense qu'il y a plusieurs éléments qui alimentent en fait l'euphorie sur les marchés.
06:00D'abord, c'est qu'on a un momentum très fort.
06:03Regardons ce qui se passe depuis le début du mois d'avril.
06:05Le rebond du standard 1 pour 500, c'est plus 35%.
06:09Le rebond de la tech, c'est plus de 60% depuis le point bas d'avril.
06:15Donc, c'est d'abord une histoire de momentum.
06:17Et ensuite, on a des nouvelles qui vont dans le bon sens avec une réduction d'un certain nombre d'incertitudes.
06:25Ça a été vrai dans le cadre des accords commerciaux entre les États-Unis et le reste du monde et en particulier avec la Chine.
06:35On a eu également de bonnes nouvelles globalement du côté du secteur de la tech américaine.
06:41Et puis, aujourd'hui, on a cette réduction d'incertitudes sur la situation politique américaine avec le shutdown qui va se dénouer.
06:48Le shutdown, l'un des plus longs de l'histoire politique américaine.
06:54Et les investisseurs sont également en train de considérer que la Banque centrale américaine va finalement baisser les taux au mois de décembre.
07:01Donc, ça crée une ambiance qui reste bonne sur les marchés avec un rallye de fin d'année qui est probablement en train de se dessiner.
07:13Oui, c'est vrai que c'est assez étonnant.
07:15On en parlait de ce rallye et puis finalement, on a eu un petit peu une peur sur la tech qui a pas mal baissé au cours d'une seule séance la semaine dernière.
07:23On a tout de suite repris pratiquement et on est en train de dépasser ces nouveaux plus hauts.
07:26Anthony, justement, comment vous analysez cette séquence ?
07:29On a joué un petit peu à se faire peur et puis finalement, on a l'impression qu'on est lancé, comme le disait à l'instant Olivier Ringard, sur ce rallye de fin d'année.
07:37En tout cas, on a l'impression qu'il ne va plus se passer grand-chose de nous.
07:39Oui, en tout cas, je suis très en ligne avec ce qui vient d'être dit.
07:41On voit bien que le sous-jacent qui est la croissance américaine résiste.
07:45Malgré le fait que le shutdown pourrait coûter autour de 0,2,3 points de croissance au PIB américain,
07:51on attend toujours 4% de croissance annualisée au troisième trimestre.
07:54Donc, ça montre bien qu'on a quand même une économie américaine qui est vraiment solide et qui résiste pour l'instant à tous les chocs.
07:59Ça ne veut pas dire que ça va perdurer, mais en tout cas, jusqu'alors, ça tient bien.
08:03Et puis, avoir en tête aussi qu'on commence à vraiment voir des gains de productivité liés à l'IA, mais plus largement à la tech.
08:09Aux États-Unis, prenez le secteur de l'information qui regroupe notamment les logiciels, les bases de données, etc.
08:15On a une productivité apparente du travail qui est 40% au-dessus de fin 2019.
08:18C'est-à-dire que la tendance, elle a presque doublé par rapport à l'avant-crise.
08:22Et qu'est-ce que c'est des gains de productivité ? C'est oui de l'activité.
08:24Puis, au passage, c'est des inflationnistes.
08:26Donc, ça vous permet, quand vous avez des gains de productivité très élevés, d'absorber.
08:29En plus, j'allais dire, des tensions peut-être plus fortes sur des achats d'un tronc ou autre.
08:34Et donc, en ce sens, en plus des accords commerciaux qui pourraient être plutôt favorables,
08:37ou en tout cas renégociés par Donald Trump,
08:39ces gains de productivité permettent d'éviter des tensions inflationnistes trop fortes à ce stade.
08:43Donc, c'est un petit peu le pari gagnant.
08:45Mais le pendant, c'est qu'on ne va pas avoir un effet sur l'emploi.
08:47Parce qu'on se dit, tiens, si les gens sont plus productifs, on va avoir besoin de moins de gens.
08:51On a un marché du travail, effectivement, qui se refroidit.
08:55Mais là aussi, c'est plutôt positif d'un point de vue des marchés,
08:57puisque ça permet d'alimenter des espoirs d'une nouvelle baisse de taux en décembre.
09:02Donc, en ce moment, on n'a pas beaucoup de données non plus sur les marchés.
09:03Tout à fait. Ce qu'on devrait quand même avoir, ou ce qui devrait être publié,
09:06c'est plutôt un refroidissement progressif que l'on attend, pas trop de surprises.
09:08Mais c'est un petit peu quand même le scénario boucle d'or dans cette affaire.
09:11Donc, pour l'instant, effectivement, ça alimente des marchés qui sont à des niveaux records.
09:14Mais ce n'est pas illogique, au fond.
09:16Gilles Bazitier, c'est vrai qu'on a vu ces records d'investissement sur l'intelligence artificielle,
09:21de records de capitalisation pour les méga-caps, dont NVIDIA.
09:26Vous m'avez dit, vous nous avez dit juste avant qu'on prenne l'antenne.
09:28D'ailleurs, on pourrait faire l'émission entière sur l'intelligence artificielle.
09:30C'est vrai que ça alimente les conversations.
09:33Vous, justement, quel est votre regard ?
09:34On a parlé des corrélations un peu du marché avec 490 valeurs,
09:38pour faire simple, qui ne sont pas à l'arrêt, mais assez stables.
09:43Et puis, 10 macro-caps qui sont au pinacle et continuent à engranger les records.
09:49Oui, tout à fait.
09:50Je pense qu'il est utile de regarder sous la surface des grands indices
09:53pour observer un petit peu la réalité de ce qui se passe
09:57et essayer d'apprécier l'éventuelle stratégie active
10:02de surpondération de certaines valeurs et de sous-pondération d'autres.
10:07Quand on regarde sous les indices, on voit qu'il y a ce que certains appellent
10:13un moment titanique.
10:16Ce n'est pas bon signe, alors ?
10:17Voilà, ce n'est pas bon signe.
10:19C'est-à-dire, c'est supposément refléter, après une très forte hausse des marchés,
10:30un potentiel de baisse dans plein d'hypothèses.
10:38Mais les facteurs générateurs de ça, c'est tout simplement qu'on a plus de plus bas,
10:43plus de valeurs qui font des plus bas que de valeurs qui font des plus hauts.
10:48Et c'est le cas aujourd'hui ?
10:48Parce qu'on vient de dire que tous les marchés sont pratiquement aux plus hauts.
10:51Voilà, donc ça, c'est le cas pour les indices au sens large.
10:55Mais quand vous regardez le Nasdaq, par exemple,
10:57qui est un indice quand même assez large et assez représentatif,
11:01eh bien, sur les dix dernières séances boursières,
11:04il y en a eu quatre ou cinq où il y avait plus de plus bas sur l'année glissante
11:10que de plus haut.
11:12Sauf que celles qui font des plus basses n'ont pas la même capitalisation boursière
11:16et pas le même poids que celles qui font des plus hauts.
11:19D'où un marché qui est assez subdivisé en deux catégories,
11:26les super gagnants, assez sensiblement, mais pas exclusivement,
11:30concentrés dans la tech.
11:31Il y a plein d'autres valeurs qui se portent très, très bien dans d'autres secteurs.
11:36Et puis, des perdants qui ont des difficultés
11:39et qui, notamment, si on veut résumer,
11:44s'adressent à la partie la moins souriante de l'économie américaine,
11:50avec ces ménages qui souffrent,
11:52avec la moitié inférieure des ménages à revenus les plus faibles.
11:57Et dans un contexte où les inégalités de revenus augmentent,
12:04des riches et des pauvres qui commencent,
12:06et même des classes moyennes qui commencent à souffrir.
12:09Mais je reviens sur votre aspect, votre scénario Titanic.
12:12Ça veut dire que ça pourrait déraper ?
12:13Ce n'est pas du tout mon scénario.
12:14Mais on en parle.
12:16Voilà, on en parle.
12:18Et quand on va sous la surface,
12:21on se rend compte qu'on a une situation qui est un petit peu particulière.
12:25C'est vrai qu'on aime bien illustrer.
12:26On préfère Boucle d'or que Titanic, bizarrement.
12:28C'est vrai que ça sonne mieux.
12:30Olivier Ringer, justement, par rapport à ce qu'on dit sur cette IA,
12:35qui nous imprègne.
12:39Aujourd'hui, on voit les gains de productivité,
12:40on voit l'emploi,
12:41on voit que ça pose aussi beaucoup de questions.
12:43Juste sur les valorisations,
12:44quel est votre avis ?
12:46On parlait justement d'une bulle.
12:47Il y a peu de temps,
12:48on sent que c'est en train de...
12:50Beaucoup de gens se posent des questions, quand même.
12:52La bonne nouvelle, c'est que beaucoup de gens se posent des questions.
12:54L'autre bonne nouvelle, c'est qu'on a vu un peu de discrimination
12:56dans le cadre de la séance de publication
12:59des résultats des entreprises américaines.
13:02Ce que l'on dit à ce sujet-là,
13:04c'est qu'on est dans un entre-deux
13:05et qu'on a l'impression qu'on est dans une dynamique
13:09de constitution de bulle,
13:10mais que la bulle n'est pas encore pleinement formée.
13:14Lorsque vous regardez aujourd'hui les valorisations,
13:18vous constatez qu'on se traite sur des price-earning ratios
13:22sur les bénéfices anticipés à 12 mois
13:24autour de 30 fois les bénéfices.
13:27Pour rappel, au début des années 2000,
13:29nous étions sur des niveaux de ratio
13:32cours-bénéfices anticipés
13:34autour de 50 fois.
13:36Donc on est sur des niveaux de valorisation
13:37un peu moins importants.
13:39Deuxième élément,
13:40on a une réalité aujourd'hui
13:41sur la croissance des résultats des entreprises,
13:44puisque quand vous regardez
13:45les 10 plus grosses entreprises
13:47de la tech américaine,
13:48elles génèrent énormément de bénéfices,
13:51ce qui n'était pas nécessairement le cas
13:53au début des années 2000.
13:56Donc ça, c'est les facteurs qui sont somme toute rassurants.
14:00Les facteurs qu'ils questionnent sont les suivants.
14:03D'abord, les investissements massifs
14:04qui sont faits par ce secteur technologique
14:07et en particulier par ce qu'on appelle
14:08les hyperscalers,
14:10qui sont en train d'investir des milliards
14:12et des milliards de dollars
14:13pour les prochaines années.
14:15Les cinq grands hyperscalers américains,
14:18c'est plus de 300 milliards de dollars
14:20d'investissement dans l'IA
14:22et son infrastructure cette année.
14:24C'est plus de 400 milliards de dollars
14:27d'investissement l'année prochaine
14:28et ça continue jusqu'en 2028.
14:31Donc ça, c'est un facteur qui ressemble
14:33à ce qu'on a vu au cours des années 98-99
14:36où on a de l'investissement
14:38qui est potentiellement en train de devenir
14:40ou qui deviendra un jour du surinvestissement.
14:45Le deuxième facteur de ressemblance,
14:47c'est la circularité de l'écosystème tech
14:49qui est en train de se créer
14:50avec un système de financement,
14:53d'infrastructures et de services
14:55entre des boîtes,
14:57des entreprises américaines
14:58qui sont en train d'investir
15:00les unes dans les autres,
15:02de se créer des marchés
15:05les unes avec les autres
15:07et ça ressemble également
15:08à ce qui s'est passé
15:09à la fin des années 90.
15:11J'ajouterais un petit bémol
15:12à ce sujet-là,
15:14c'est que ce contexte de circularité,
15:16il est sans doute amplifié
15:17par le fait que les États-Unis
15:19sont en guerre technologique
15:20avec la Chine
15:22et que ça amplifie probablement
15:23et ça pousse les entreprises.
15:24Il y a une course en même temps.
15:25Il y a une course, oui,
15:26qui est en train d'amplifier le système.
15:29Et le troisième élément de ressemblance,
15:31c'est que lorsqu'on regarde
15:33ce que pensent les analystes
15:35des croissances à long terme
15:37du secteur technologique,
15:39ces analystes sont en train de considérer
15:41qu'on va probablement avoir
15:43sur les années à venir
15:44des croissances bénéficiaires
15:45des entreprises du secteur de la tech,
15:48autour de 25 %.
15:49Donc, on est en train de remonter
15:51assez sensiblement à la hausse
15:53les perspectives de croissance bénéficiaire
15:55à long terme.
15:56Dit autrement,
15:56on est en train de considérer
15:58que les chiffres de croissance
15:59que nous avons aujourd'hui
16:00vont rester tels quels
16:01pour les dix prochaines années.
16:03D'accord.
16:03Et là aussi,
16:04ça ressemble un peu
16:04à ce qui s'est passé
16:05à la fin des années...
16:07Une euphorie auto-entretenue.
16:0890.
16:09Un petit...
16:10Donc, en synthèse,
16:12on dit aujourd'hui,
16:13nous ne sommes pas encore
16:14sur des niveaux de bulles,
16:15mais on a des facteurs de ressemblance
16:17qui nous poussent à considérer
16:20qu'on est progressivement
16:21en train de constituer
16:22et de former une bulle.
16:26Anthony, justement, pour vous,
16:28bulle, pas bulle,
16:29ou si vous voulez compléter ?
16:30Je suis assez d'accord.
16:31On commence à avoir des signaux
16:32quand même parfois
16:33un peu exubérants,
16:34donc il faut toujours les regarder.
16:36Ce qui est bien,
16:36c'est qu'on en discute
16:37parce que ce qui est toujours
16:37assez alarmant,
16:39c'est quand personne pense
16:40qu'il y a une bulle
16:41et qu'à la fin,
16:41on voit quand même des cours
16:42monter de manière stratosphérique.
16:43Je reviens juste sur les investissements
16:45parce que ça,
16:45c'est quand même assez intéressant.
16:46Aujourd'hui,
16:46on s'inquiète beaucoup
16:47des CAPEX,
16:48notamment des hyperscalers,
16:49effectivement,
16:50dans l'IA.
16:51Il faut les rapporter
16:52notamment au free cash flow.
16:54Quand vous regardez aujourd'hui
16:55les CAPEX rapportés
16:55au free cash flow,
16:56on est à peu près,
16:57on prenait la moyenne,
16:58autour de 5%.
16:59c'était plus du double
17:00au début des années 2000.
17:01Donc dit autrement,
17:02si les hyperscalers investissent,
17:04c'est parce qu'elles génèrent
17:05déjà à date
17:05beaucoup de bénéfices.
17:07Donc ça,
17:07c'est plutôt un phénomène rassurant.
17:08Ce n'est pas des investissements
17:10avec des entreprises
17:11qui seraient au fond
17:12à perte.
17:13Et je rajoute,
17:13c'est même bienvenu
17:13parce qu'il y a quelque temps,
17:15elles investissaient
17:15sur leurs propres actions.
17:16On a l'impression
17:17qu'elles étaient un peu
17:17à court d'idées.
17:18On parlait de rachat d'actions.
17:19Là, du coup,
17:19on met tout le cash qu'on a.
17:22Exactement,
17:23c'est quand même
17:23une bonne nouvelle aussi
17:29morosité ambiante
17:30et qui avait assez peu
17:30de débouchés.
17:32Là, on voit des opportunités.
17:33Alors certaines,
17:33il faut être très clair,
17:34ne se réaliseront pas,
17:35mais d'autres probablement
17:35ont un gros potentiel.
17:37Donc je pense qu'on n'est pas
17:38à des niveaux alarmants.
17:40Et l'innovation,
17:41c'est quand même ça.
17:41Le seul point qui inquiète
17:42un petit peu,
17:43c'est qu'habituellement,
17:44l'innovation,
17:44c'est les nouveaux entrants
17:45qui la font.
17:46Et là, on sent bien
17:47qu'on a quand même
17:48des big tech
17:48qui rachètent beaucoup
17:49l'écosystème de jeunes pousses.
17:52Et malheureusement,
17:53on ne voit pas
17:53de nouveaux entrants
17:54pour concurrencer
17:55l'établissement
17:56en quelque sorte américain.
17:58Et donc ça fait craindre
17:59quand même un effet
17:59de concentration
18:00peut-être un petit peu excessif.
18:01Ça, je pense que c'est le risque
18:02d'un point de vue
18:03de la concurrence.
18:04Mais sinon, difficile
18:05de voir quand même
18:05une bulle à ce stade
18:06parce qu'encore une fois,
18:07les perspectives sont
18:08plutôt à l'ombre.
18:09Oui, vous avez raison.
18:10Et puis les poches
18:10sont tellement pleines
18:11que la moindre start-up
18:12qui commence à être
18:13un peu licorne,
18:13on met un milliard sur la table.
18:15Et puis à ces niveaux,
18:16en général, on vend.
18:18Gilles Bazissir,
18:19je pense sur ce mouvement
18:20de concentration,
18:21d'hyperconcentration d'ailleurs.
18:23Oui, alors je suis assez d'accord
18:25avec tout ce qui vient d'être dit.
18:27Pour éviter de répéter,
18:29je rajouterai
18:30deux ou trois éléments.
18:32Le premier,
18:33c'est que
18:34c'est les hyperscalers,
18:36donc pour les nommer,
18:37c'est Amazon,
18:38Microsoft,
18:40Meta,
18:41Oracle, etc.
18:43qui achètent énormément,
18:44qui investissent énormément
18:45en data centers.
18:47Les États-Unis
18:47se couvrent de data centers.
18:50Il y a quand même
18:50un phénomène particulier
18:51ou très récent
18:52où ces boîtes-là
18:55font appel au marché
18:57maintenant,
18:57sans dette.
19:00Elle lève sans problème,
19:01d'ailleurs.
19:02Elle lève sans problème,
19:04mais la taille
19:04est quand même importante.
19:05Il faut bien voir
19:06que ce qui a été levé
19:07ces derniers mois
19:08par les hyperscalers
19:10pour financer
19:11la croissance
19:11de leurs investissements,
19:13c'est plus que l'ensemble
19:15du secteur de la tech
19:17sur les trois dernières années.
19:18Donc là où avant
19:20c'était très,
19:21très, très largement
19:22autofinancé,
19:24il est clair
19:25qu'aujourd'hui
19:26il y a des besoins
19:28de financement extérieurs.
19:30Donc ça,
19:30c'est le premier point
19:31qui est un point
19:34quand même notable.
19:35Le deuxième point
19:36qui est notable
19:38et qui est relevé
19:42régulièrement,
19:43mais avec de plus en plus
19:44de force
19:44par certains analystes
19:46et certains investisseurs,
19:48notamment ceux
19:50qui se sont fait
19:52une spécialité
19:53de shorté,
19:53de vendre à découvert
19:54des valeurs
19:55qui leur semblent
19:57survalorisées,
19:59à tort ou à raison,
20:01c'est la problématique
20:03de la durée
20:06d'amortissement
20:07des investissements
20:08de ces hyperscalers.
20:09En gros,
20:10les hyperscalers
20:11achètent des cellules
20:13conducteurs
20:14à NVIDIA
20:15et à tout l'écosystème.
20:18Et là où il y a
20:20quatre ans,
20:22il était courant
20:23de voir
20:24les durées d'investissement
20:26sur quatre ans,
20:27c'est-à-dire qu'en fait
20:27on amortit
20:28à 25% chaque année
20:29au lieu de passer
20:30en charge
20:30la totalité
20:31de son investissement,
20:33on passe en charge
20:33une partie de son investissement
20:34en supposant
20:35que cet investissement
20:37pourra continuer
20:38d'être rentable
20:38et produire du cash flow
20:40pendant au moins
20:41quatre années.
20:42Et en fait,
20:43le paradoxe,
20:44c'est que toutes
20:45les entreprises
20:46du secteur,
20:46tous les hyperscalers
20:47ont fait monter
20:49leur durée
20:51d'investissement,
20:53donc flatter
20:54leurs résultats
20:55alors même
20:58que le rythme
20:59d'obsolescence
21:01des semi-conducteurs
21:04de NVIDIA
21:05et des autres
21:06augmente.
21:07Et de plus en plus
21:07rapide.
21:08et de plus en plus
21:09rapide.
21:10Alors ça,
21:11c'est juste
21:11pour la partie
21:12électronique,
21:14informatique
21:14dans ces énormes
21:16data centers,
21:17mais les murs,
21:18l'infrastructure,
21:20elle,
21:21est amortie
21:22à un rythme
21:22d'immobilier.
21:24Donc c'est sûr
21:24du 30 ans,
21:25du 40 ans.
21:26Donc la grande question
21:28que les sceptiques
21:29se posent,
21:30c'est
21:31est-ce qu'on va pas
21:32atteindre,
21:33et quand est-ce
21:33qu'on va atteindre,
21:35ou va-t-on atteindre
21:36un jour,
21:37un moment
21:39où on pourra
21:40miniaturiser,
21:41simplifier
21:42les process,
21:43on aura moins
21:44besoin
21:44de données brutes
21:46et de ressources
21:48brutes
21:48en chips
21:49ou en énergie.
21:50Et ça,
21:51les Chinois
21:51montrent l'exemple
21:53en la matière.
21:55Certains Européens
21:56aussi,
21:56à des degrés
21:57plus modestes.
21:58Il y a une bataille
21:58dans l'IA,
21:59on voit qu'en
21:59Tropique,
22:00on va quand même
22:01dépenser beaucoup moins
22:02pour faire quelque chose
22:03de beaucoup plus performant
22:03ou plus spécialisé,
22:07moins IA,
22:08général.
22:08En tout cas,
22:08ils promettent un recours
22:09à leurs investisseurs
22:11en plus rapide.
22:11Beaucoup plus tôt
22:12qu'Open AI.
22:14Et donc là,
22:15on a plein de débats
22:16qui sont en train
22:17de se poser.
22:18Alors,
22:18ils sont très sains
22:19parce qu'ils sont
22:21sur la table,
22:21bien sûr,
22:23mais c'est ce qui fait
22:23un marché.
22:24mais personnellement,
22:27je trouve,
22:29je comprends
22:31la dérive,
22:33une dérive,
22:34j'appelle ça
22:34une dérive,
22:35qui consiste
22:35à augmenter
22:36la durée
22:38d'amortissement
22:38d'investissement
22:39parce que
22:41quand on est
22:42une entreprise,
22:43c'est très difficile
22:44de résister
22:46au fait
22:46de flatter
22:47ses résultats.
22:47Oui,
22:48et puis on se donne
22:48un peu de mou,
22:49en fait,
22:50entre guillemets.
22:51C'est bien.
22:52Voilà,
22:52pour cette page,
22:53c'est vrai que c'est
22:53souvent,
22:54on a maintenant
22:55notre carterie
22:56dans Smartbourg
22:57parce que vraiment,
22:57c'est l'éléphant
22:58et de la plaise
22:59et puis ça concentre
22:59la macro,
23:00la micro,
23:01beaucoup de choses.
23:01On repart sur la macro
23:02avec le rôle
23:04des banques centrales,
23:04la Fed en particulier.
23:06Tiens,
23:06je donne la parole
23:07à Anthony,
23:08un grand économiste
23:09qui murmurait
23:10à l'oreille
23:11de Jérôme Powell,
23:12sûrement,
23:13ou en tout cas,
23:13vous savez peut-être
23:15le décrypter.
23:17Qu'est-ce qu'on anticipe ?
23:17Justement,
23:18on disait tout à l'heure
23:19peu de chiffres
23:19finalement sur l'emploi,
23:20on se doute bien
23:21que ça va tanguer
23:22au bout d'un moment.
23:23On a une classe moyenne
23:24qui commence à grogner
23:25un petit peu
23:26parce qu'en termes
23:26de pouvoir d'achat,
23:27même combat
23:28qu'en Europe finalement.
23:31La Fed,
23:32qu'est-ce qu'elle peut faire
23:32dans ces conditions ?
23:33C'est dur d'être plus intelligent
23:35que le consensus quand même.
23:36Nous, on part
23:37et on regarde
23:37un petit peu ce qui se dit
23:38et ce que tout le monde arbitre
23:39surtout en l'absence de données.
23:40Là, c'est dur de se faire
23:41une religion,
23:42j'allais dire,
23:42quand on a eu un trou noir
23:43comme ça a été le cas
23:44sur les dernières semaines.
23:46La réalité,
23:47c'est qu'on essaie
23:47un petit peu de tirer le trait
23:48sur qu'est-ce qui va être publié
23:49avec retard
23:50et qu'est-ce qu'on devrait découvrir.
23:51On s'attend à ce que l'activité
23:52soit assez résiliente
23:53aux États-Unis
23:54et qu'à l'inverse,
23:55le marché du travail
23:56se détende
23:56avec a priori quand même
23:58des données d'inflation
23:59qui, oui,
24:01baissent un peu moins que prévu
24:02mais pas encore
24:03de grosses pressions inflationnistes
24:05dans le cuillot.
24:06Les conditions
24:07paraissent quand même réunies
24:08pour redonner
24:0925 points de base
24:10en décembre.
24:12Ça ne paraît pas
24:12déraisonnable
24:13de le faire à ce stade.
24:15Il y a quand même
24:15beaucoup de pression
24:16sur Jérôme Powell
24:17pour qu'il fasse
24:18cette nouvelle baisse de taux.
24:19Tous les marchés
24:20poussent.
24:22À l'inverse,
24:22ça serait vécu
24:23comme une vraie déception
24:23si on n'avait pas
24:24les 25 bips.
24:25Donc, je pense que
24:26ça reste raisonnable.
24:27C'est dans les clous.
24:28On sait à 65 %
24:29d'eux.
24:30Tout à fait.
24:31Les économistes
24:31sont un peu plus nombreux
24:32à le dire
24:33mais la vraie question,
24:33c'est plutôt sur 2026.
24:35Où ira la croissance ?
24:36Parce que, pour l'instant,
24:37déjà, l'impact du shutdown
24:38sera plutôt sur le T4
24:40et le début d'année 2026
24:41que ça va mordre.
24:42L'inflation devrait quand même
24:43se tendre un tout petit peu plus.
24:45Cette inflation
24:46dont on disait
24:47attention,
24:48le programme de Donald Trump
24:49est extrêmement inflationniste.
24:51Du coup,
24:51peut-être les banques centrales
24:52seront bloquées.
24:53Olivier,
24:54réaction, finalement,
24:55on voit que cette inflation
24:56elle a l'air d'être digérée.
24:58Il y en a moins qu'à...
24:59Oui,
25:00elle est quand même
25:01à 3 % aux États-Unis.
25:02Donc, l'inflation,
25:02elle est là.
25:04On anticipe pour notre part
25:05qu'on va avoir
25:06une petite bosse d'inflation
25:07au cours de ces prochains mois
25:08et bosse qui sera
25:10ensuite dépassée
25:11au cours du second semestre
25:12de l'année 2026.
25:15Mais on reste pour nous
25:16dans l'idée
25:16que la Banque centrale américaine
25:18va baisser les taux
25:20de manière assez sensible.
25:21On anticipe 3 %
25:22à la fin de l'année 2026.
25:26Le marché anticipe
25:27un niveau d'équilibre
25:29un peu supérieur
25:30à ces 3 %.
25:33Et il y a un facteur
25:35à ajouter
25:35qui tient dans le fait
25:37qu'il est très probable
25:38que l'administration Trump
25:40continue de mettre
25:41une pression extrêmement forte
25:42sur cette Banque centrale américaine
25:46avec un certain nombre
25:47de présidents régionaux
25:49qui vont partir.
25:52Le remplacement de Powell
25:54en qualité de chairman
25:56qui aura lieu
25:56au mois de mai 2026.
25:59Donc, ça sera probablement
26:00un très gros sujet
26:01pour les investisseurs
26:03l'année prochaine
26:04de savoir
26:04à quel point
26:05la Banque centrale américaine
26:06perd ou pas
26:07ou non
26:08son indépendance.
26:11En tout cas,
26:12Gilles Avasissier,
26:12on a l'impression
26:13que pour l'instant
26:13le fait de pout
26:14est en place,
26:15cette protection
26:16et donc tout va bien
26:18pour les marchés.
26:20Alors, sur la partie courte
26:21de la courbe,
26:23ça paraît évident
26:25compte tenu
26:27de tout ce qui vient d'être dit.
26:28Sur la partie longue,
26:29c'est un peu plus délicat
26:30mais les banquiers centraux
26:31ont appris
26:32à gérer la chose
26:34et je dirais que oui,
26:37c'est un des sujets
26:39qu'on a
26:39dans tous les pays démocratiques
26:41où les opinions publiques
26:43sont de plus en plus
26:44demandeuses
26:46de pouvoir d'achat,
26:50d'emploi,
26:51de bien-être,
26:53de congés,
26:55de retraites.
26:57De retraites en tout.
26:59Et ce qui n'est pas illégitime,
27:01mais on est dans un contexte
27:03où les démocraties évoluent
27:07et sont plus difficilement
27:08gérables aujourd'hui
27:09qu'elles ne pouvaient l'être
27:10il y a 20 ans même
27:11ou 30 ans.
27:13Et ça, c'est quand même,
27:14ça exerce une pression.
27:15Pourquoi ?
27:16Pourquoi, selon vous ?
27:17Il y a beaucoup de raisons.
27:20Les réseaux sociaux
27:21et les effets de silos
27:22informationnels
27:23font partie des comptables.
27:25En tout cas, ça polarise
27:26les opinions.
27:27Voilà.
27:28Et puis également aussi
27:29le fait que
27:30on est à des niveaux
27:33de PNB par habitant
27:35jamais vus sur Terre.
27:39Et donc,
27:40l'homme a une capacité
27:42inégalée
27:43à vouloir toujours plus
27:44et à considérer
27:47qu'il y a toujours
27:48des cagnottes,
27:50qu'on n'est pas suffisamment
27:52en déficit.
27:53D'ailleurs, 3% de déficit,
27:54ça veut dire quoi ?
27:55Ce n'est pas beaucoup, 3%.
27:57Même dans le texte lui-même,
27:59dans la sémantique
28:00a un sens,
28:01c'est 3% du PNB.
28:02Et 5% non plus,
28:03ce n'est pas beaucoup.
28:04Justement, 3%,
28:04ce n'est pas beaucoup,
28:05sauf que 3%,
28:06c'est probablement
28:0850% de dépenses
28:09en plus que de recettes.
28:11Donc ça,
28:12un chef de famille,
28:14lui, il peut comprendre ça.
28:15Ou un chef d'entreprise,
28:16à fortiori.
28:16Oui,
28:17et une mère de famille également.
28:19Donc,
28:19jusque dans la...
28:20Mais on dit toujours
28:21que l'État,
28:21c'est différent,
28:22c'est-à-dire que c'est nous tous,
28:23c'est la collectivité,
28:24on peut s'endetter,
28:25on sera là,
28:26enfin l'État sera,
28:29donc on a l'impression
28:29que ce n'est pas très grave.
28:31Il manque une vision historique,
28:33longue,
28:34parce que dans l'histoire
28:36des crises,
28:37il y en a beaucoup.
28:38Et puis,
28:38il manque également
28:39à une défocalisation.
28:41Il y a beaucoup de pays
28:42dans le monde
28:42qui ont vécu très difficilement
28:44des accès de dettes
28:45dans la période contemporaine,
28:46y compris dans la zone euro.
28:49Anthony,
28:50justement,
28:50est-ce qu'il pourrait y avoir
28:51un rappel
28:52à un certain moment
28:53avec une autre dette,
28:53c'est vrai que ça croit
28:54chaque jour,
28:55des marchés
28:56qui pourraient siffler
28:57la fin de la récréation ?
28:58On en a fait parler
28:59il y a quelques semaines
29:01quand la note de la France
29:02a été dégradée,
29:03mais est-ce qu'à un moment,
29:04les marchés vont s'y faire
29:05la fin de la récréation
29:05ou finalement,
29:06on continue à faire crédit
29:07à la France,
29:09deuxième pays de la zone euro ?
29:11Vous venez de le dire,
29:12le problème,
29:12c'est qu'on est le deuxième
29:13pays de la zone euro
29:14qui a attaqué la France,
29:15c'est attaqué l'euro,
29:15c'est attaqué la BCE.
29:16Qui est-ce qui a envie
29:17de se frotter à la BCE ?
29:18Pas grand monde,
29:18en tout cas,
29:19il faut quand même être courageux.
29:20Donc,
29:20ça pose la question
29:21d'un alléa moral très fort.
29:23La France a besoin de l'euro
29:24puisque c'est sa garantie première
29:25et l'euro a besoin de la France.
29:27Donc,
29:27les deux sont interdits.
29:27Donc,
29:27on est tout big,
29:28tout fait ?
29:29Un petit peu.
29:29Je veux dire,
29:30on peut se jouer à se faire peur
29:31en disant que la BCE ne viendra pas,
29:32mais la BCE,
29:32c'est bien que si elle n'intervient pas,
29:33elle disparaît au moment
29:34où elle dit non.
29:36Je précise ma question.
29:37On sait que l'an prochain,
29:38on va emprunter à nouveau
29:39310 milliards d'euros,
29:41sauf qu'il y a un petit nouveau
29:42sur le marché
29:43qui,
29:43jusque-là,
29:43n'a emprunté peu,
29:45c'est l'Allemagne.
29:46Est-ce qu'il n'y a pas
29:46à y avoir justement
29:47une guerre des signatures ?
29:48Et à tout grain,
29:49peut-être les investisseurs
29:50vont se dire
29:50je préfère la signature de l'Allemagne
29:51qui ont l'air d'être
29:52un petit peu plus cohérents
29:53dans leur politique
29:53plutôt que la France
29:54qui est plus dispendieuse.
29:55Alors,
29:56tout à fait.
29:56Le risque,
29:56c'est les conflits justement
29:57d'allocations d'épargne
29:59pour financer la dette publique.
30:00Et puis,
30:00il n'y a pas que l'Allemagne.
30:01On a quand même des États-Unis
30:02qui ne rétablissent pas
30:03leurs finances publiques
30:04et qui captent quand même
30:05un gros bout
30:05de l'épargne mondiale.
30:07La Chine qui a moins
30:08d'excédents à recycler
30:09qu'il n'y paraît
30:09parce qu'elle aussi
30:10elle a un gros déficit
30:11alors qu'il se finance
30:12par ses excédents courants
30:14mais tout de même.
30:15Donc,
30:15ça montre bien
30:15qu'à l'échelle du monde
30:16quand même,
30:16il y a de moins en moins
30:17d'excédents d'épargne.
30:18On revient dans un monde
30:19où on investit de plus en plus
30:20et ça,
30:21ça peut créer
30:22des vrais risques de tension.
30:23Donc,
30:23est-ce qu'on peut avoir
30:24une crise financière en France ?
30:25C'est toujours très difficile
30:26de parier là-dessus.
30:27En tout cas,
30:27est-ce qu'à un moment donné
30:28on ne nous forcera pas
30:29quand même
30:30à adopter
30:30des mesures très dures
30:32pour quand même
30:33se remettre dans le rang ?
30:34Je pense que
30:35pour l'instant,
30:36par exemple,
30:36nos partenaires
30:36n'ont pas dit grand-chose.
30:37Au fond,
30:38ils se sont assez peu exprimés.
30:39Ils laissent quand même
30:39la France gérer
30:40en partie
30:41ses décisions politiques.
30:43On arrivera au bout
30:44de cette aventure
30:45à un certain moment.
30:46C'est-à-dire que même
30:46François-Phil-Roi de Gallo
30:47en qualité quand même
30:49de président
30:49de la banque de vente
30:51du gouverneur
30:51lui-même commence
30:52à distiller des messages
30:53ce qui n'est quand même
30:53pas complètement intuitif
30:54pour un gouverneur
30:55de banque centrale
30:56alors que son sujet
30:57c'est quand même
30:58le monétaire.
30:58Même lui commence
30:59à passer des messages
31:00sur le budgétaire.
31:01Ça se cristallise quand même.
31:02Et puis on voit quand même
31:04que oui,
31:04sur ce budget
31:05ce n'est pas gagné non plus.
31:06On se demande
31:07si on va en avoir un
31:07ou si on va reconduire
31:09finalement celui
31:09qu'on a déjà.
31:11Olivier Rangard,
31:12vous avez une vision
31:15là-dessus
31:15sur cette fin d'année
31:17un peu compliquée.
31:18J'ai peu de vision
31:18sur la dynamique
31:20des discussions budgétaires
31:23que nous avons en France.
31:26Par contre,
31:26je rajouterais un élément
31:28par rapport
31:28à ce qui a été dit.
31:30Le sujet
31:31équilibre,
31:32épargne,
31:32investissement
31:32est un sujet
31:33sans doute très important
31:34pour le niveau
31:35d'équilibre
31:36des taux d'intérêt
31:36à long terme.
31:37C'est un sujet
31:39qui va se matérialiser
31:40progressivement
31:41et qui ne devrait pas
31:42être source de tension
31:44sur l'année 2026
31:45sur les taux d'intérêt.
31:48Deuxième élément,
31:49lorsqu'on s'intéresse
31:50à la France,
31:51on voit qu'aujourd'hui
31:51sa prime de risque
31:52par rapport à l'Allemagne
31:53est autour de 80 points de base.
31:55On n'a pas vraiment eu
31:56de nouveau resserrement
31:57de cette prime de risque
31:58au cours de ces dernières semaines,
32:00ce qui signifie
32:01que la France
32:03est d'une certaine manière
32:04sous la surveillance
32:05des investisseurs
32:07et que la moindre
32:08mauvaise nouvelle
32:10d'un politique
32:12ou budgétaire
32:13pour la France
32:15se traduira
32:17très probablement
32:18par une poursuite
32:19de l'écartement
32:20de la prime de risque
32:21de la dette française
32:22par rapport à la dette.
32:23Donc la sanction aujourd'hui
32:24elle se voit
32:24quasi immédiatement
32:25avec le spread.
32:26Tout à fait.
32:27C'est le spread
32:27qu'il faut surveiller
32:29et ce spread
32:29va rester sous pression
32:31très probablement
32:32jusqu'à l'élection
32:33présidentielle de mai 2027.
32:35Quel est l'effet
32:35pour notre économie
32:36de cette différence ?
32:39Pour les entreprises,
32:40est-ce que c'est un impact
32:41justement ?
32:41Il est énorme.
32:42Il est énorme.
32:43En fait,
32:43quand on analyse
32:45les pays développés
32:47dans le monde,
32:49comme nous on le fait
32:50en utilisant
32:51une quinzaine
32:51de critères
32:53tous utiles
32:55du point de vue
32:56de l'actionnaire
32:57minoritaire
32:58investissant
32:59dans les valeurs
33:00de ces pays-là,
33:02on se rend compte
33:03qu'on peut distinguer
33:05deux zones,
33:06deux sous-ensembles
33:07que l'on appelle
33:08AAA+,
33:10c'est-à-dire des pays
33:11qui vont bien,
33:12qui n'ont pas de problème
33:12de finances,
33:14de finances publiques,
33:16pour lesquelles
33:17les entreprises
33:18ont des rentabilités
33:21très supérieures
33:22à la moyenne
33:23de leurs concurrents mondiaux,
33:26dans des pays
33:28sur lesquels
33:28il y a moins
33:28de chocs macroéconomiques.
33:30Quand il y a
33:30des chocs mondiaux,
33:32les marchés
33:32de ces pays
33:33se rétablissent
33:34plus vite.
33:36Donc qui sont ces pays ?
33:37Vous en avez
33:38une quinzaine
33:39dans le monde.
33:41C'est les Nordiques ?
33:42Alors vous n'avez
33:42pas exclusivement,
33:44vous en avez
33:44au sein de la zone euro,
33:45donc il y a
33:46les Nordiques d'abord,
33:47sachant que la Finlande
33:48est dans la zone euro,
33:49mais vous avez également
33:50au sein de la zone euro
33:51l'Allemagne
33:51et les Pays-Bas,
33:52ce qui est
33:53la moitié,
33:54je dirais,
33:56vertueuse
33:57de la zone euro.
34:00Vous avez
34:01l'Australie,
34:01le Canada,
34:02Hong Kong,
34:03la Nouvelle-Zélande
34:04et Singapour.
34:08D'accord.
34:09Et la somme
34:10de la combinaison
34:11de tous ces pays
34:12fait 20%
34:12de la capitalisation
34:13borsière
34:13des pays développés.
34:16Et ça représente
34:18trois fois la France
34:20en capitalisation.
34:21Oui, c'est pas mal.
34:22En montant
34:22et en capitalisation borsière.
34:24Donc nous,
34:24on oriente
34:25globalement
34:27en termes d'allocations
34:27d'actifs qualitatives
34:29et géographiques
34:30nos clients
34:32sur ces zones-là.
34:34Enfin, en tout cas,
34:34on les éclaire
34:35en leur suggérant
34:37de ne pas oublier,
34:38y compris
34:39très près de chez nous.
34:40On avait oublié
34:41la Suisse
34:42qui est un petit pays
34:43mais une très grosse
34:44capitalisation boursière
34:45similaire en ordre
34:47de grandeur
34:47à la française.
34:48On peut l'oublier.
34:50Et vous avez
34:51des justes performances
34:52ajustées du risque.
34:53Vous avez une meilleure
34:54performance dans ces pays-là
34:55cumulée
34:55que sur la France
34:57ou la zone euro
34:58en ayant
34:59en même temps
35:00moins de volatilité.
35:02Ce qui est contraire
35:03à tous les canons
35:04académiques
35:06où on nous dit
35:09que la rentabilité
35:11est proportionnelle
35:11au risque.
35:12Ce n'est pas le cas.
35:13Ce n'est pas forcément le cas.
35:14Surtout dans la durée
35:14où il faut être performant
35:16et éviter les écueils
35:17et cette volatilité.
35:18Il nous reste
35:19une dizaine de minutes
35:19pour regarder du côté
35:20des allocations,
35:21messieurs.
35:22Qu'est-ce qu'on fait
35:22pour cette fin d'année ?
35:23Fin d'année
35:24et même pour préparer
35:242026.
35:25Est-ce qu'on reste
35:26toujours sur les actions
35:27même si on sait
35:28qu'il y a ces
35:29multiples de valorisation
35:30qui commencent
35:31à être un peu élevées
35:32mais pas encore
35:32de bulles
35:34où on ne va pas
35:34de prémices ?
35:35Vous disiez tout à l'heure
35:36Olivier Rajard,
35:36qu'est-ce qu'on fait
35:37sur les marchés ?
35:38Qu'est-ce que vous conseillez
35:39à vos clients ?
35:40Ce que l'on fait
35:41aujourd'hui,
35:41c'est plusieurs choses.
35:42D'abord,
35:43on continue à rester
35:44surpondéré
35:44sur la classe d'actifs
35:45actions
35:46considérant
35:47qu'on est dans
35:48un environnement
35:49où l'économie mondiale
35:51reste relativement
35:52résiliente,
35:53où les banques centrales
35:54ont tendance
35:55à assouplir
35:57les conditions
35:57monétaires.
35:58Ça a été fait
35:59du côté de la zone euro,
36:00ça sera fait
36:01au cours des prochains mois
36:03du côté des États-Unis
36:05et en conséquence
36:06de quoi ?
36:06On a une dynamique
36:07de croissance
36:08des résultats
36:08des entreprises
36:09qui reste très solide.
36:10Cette année,
36:11on est à plus
36:1312,
36:13plus 13
36:14du côté
36:14des États-Unis.
36:16En Europe,
36:17c'est vrai qu'on est
36:17autour de zéro,
36:18mais lorsqu'on se projette
36:19l'année prochaine,
36:20on est sur des hypothèses
36:21de croissance bénéficiaire
36:22pour les États-Unis,
36:23l'Europe
36:24ou encore
36:25pour les marchés émergents,
36:26assez sensiblement
36:27supérieurs à 10 %.
36:29Donc, a priori,
36:30on a des éléments
36:31qui doivent continuer
36:34de soutenir
36:34les marchés d'action,
36:35raison pour laquelle
36:36on est surpondéré
36:37sur la classe d'actifs actions.
36:38Ensuite,
36:39au sein
36:39de cette classe d'actifs actions,
36:43on a choisi
36:43pour notre part
36:44d'avoir une diversification
36:45très importante
36:46entre les trois grandes zones
36:48que sont l'Europe,
36:49les États-Unis
36:49et les émergents
36:51sans privilégier
36:52une zone
36:53par rapport
36:53à une autre.
36:54Pour quelles raisons ?
36:55Parce que chacune d'entre elles
36:56offre des forces
36:57et des faiblesses.
36:59Les États-Unis,
37:00c'est évidemment
37:00le fait que
37:01par rapport
37:02aux moyennes de long terme,
37:03le marché américain
37:04semble un peu cher.
37:07En tout cas,
37:07les valorisations
37:07sont tirées à la hausse.
37:09Mais d'un autre côté,
37:10la dynamique
37:11de la tech
37:12et la dynamique
37:12de l'IA
37:13se jouent principalement
37:14du côté
37:15des États-Unis
37:16et de manière
37:17moins importante
37:19du côté
37:19de la Chine.
37:20L'Europe,
37:21elle,
37:22ne profite pas
37:23de cette embellie
37:24sur la tech
37:26mais offre
37:27des niveaux de valorisation
37:28aujourd'hui
37:28qui sont assez proches
37:29de sa moyenne
37:31de long terme.
37:32Et enfin,
37:33sur les émergents,
37:34les émergents restent
37:35un animal,
37:36on va dire,
37:37hétérogène
37:38avec différentes zones
37:40qui ont leur dynamique
37:41propre.
37:42On voit par exemple
37:43que l'Amérique latine
37:44affiche des performances
37:45très soutenues
37:46cette année,
37:46supérieures même
37:47à celle
37:48de la Chine.
37:50La Chine,
37:51depuis plusieurs mois,
37:54va mieux.
37:55Les niveaux de valorisation
37:56globalement
37:57sont proches,
37:58sont maintenant
37:59un peu sensiblement
38:00supérieurs
38:00à la moyenne
38:01de long terme.
38:01Mais la dynamique
38:01de bénéfice
38:02est là,
38:03dans un contexte
38:04où les banques centrales
38:05ont eu plutôt tendance
38:05à baisser les taux.
38:07Donc,
38:09en synthèse,
38:10on aime bien avoir
38:11une diversification
38:11très forte
38:12sur les différentes régions.
38:14Et enfin,
38:14d'un point de vue sectoriel,
38:15on reste investi
38:16sur la tech
38:17tout en faisant attention
38:19à ne pas subir
38:22une dérive trop importante
38:23et à ne pas avoir
38:24une surreprésentation
38:25de ce secteur-là.
38:28C'est un élément
38:29évidemment à surveiller
38:30dans la gestion
38:32de portefeuille
38:32et dans la gestion
38:33des risques.
38:34Et on continue
38:35à bien privilégier
38:36également le secteur financier,
38:38en particulier en zone euro
38:39qui nous semble être assis
38:40sur une dynamique
38:41relativement porteuse
38:42encore pour les mois
38:43et les trimestres à venir.
38:44D'accord.
38:45Anthony,
38:46en allocation,
38:47mais en tout cas,
38:48qu'est-ce qu'on voit ?
38:49Est-ce que voilà
38:50les tendances de 2026,
38:51les scénarii,
38:51peut-être que vous échafaudez déjà ?
38:53Alors,
38:53nous,
38:54on ne fait pas évidemment
38:54de recommandation d'allocation.
38:55En revanche,
38:56quand on regarde
38:56les sous-jacents macro,
38:58il nous semble que
38:58les États-Unis,
38:59au moins à l'horizon
39:002026-2027,
39:01ne vont pas continuer
39:02de surperformer l'Europe
39:03assez largement.
39:04Ce qui nous rassure,
39:05c'est que la croissance mondiale,
39:06elle tient.
39:07En dépit de l'incertitude politique,
39:08même mondiale et géopolitique,
39:10on a objectivement
39:11une croissance mondiale
39:12qui est solide.
39:13Même du côté chinois,
39:14d'ailleurs,
39:15alors avec certains,
39:16ça pose des gros sujets
39:17de surproduction
39:17et même pour l'Europe,
39:19ça menace sacrément l'industrie.
39:21Néanmoins,
39:22la croissance,
39:22elle tient à ce stade
39:23et en zone euro,
39:24on attend quand même
39:24un peu mieux.
39:25Et donc,
39:25quand on regarde
39:26les excédents bruts
39:27d'exploitation
39:27qu'on peut procher
39:28dans les différents pays,
39:29il est vrai que pour 2026,
39:30on est plutôt relativement allant.
39:32Pour l'instant,
39:32ça tient un peu partout.
39:34Donc,
39:34c'est vrai qu'on ne voit pas
39:35de risque.
39:36En tout cas,
39:37bien sûr,
39:38ça reste soumis
39:38à toute l'incertitude
39:39que l'on connaît,
39:40mais néanmoins,
39:41sur des projections à date,
39:42il n'y a pas de très fort
39:43ralentissement anticipé.
39:45On est même plutôt surpris
39:46à la hausse,
39:46il faut bien le dire.
39:47Trimestre après trimestre,
39:49les prévisions ont plutôt
39:50été battues en brèche
39:50par une croissance mondiale
39:51qui résiste.
39:52Le package de l'Allemagne,
39:54c'est-à-dire qu'ils vont
39:55libérer les corbondes
39:58de la bourse un petit peu,
39:59ça va être mieux ?
40:00On s'attend à ce qu'il y a
40:00un mieux en Europe ?
40:01L'Allemagne a besoin
40:02d'investissements supplémentaires
40:04pour la partie infrastructure,
40:05mais assez peu pour le reste.
40:06Donc la réalité,
40:07c'est que c'est un plan ambivalent.
40:09Quand ils disent
40:09qu'ils vont mettre
40:09beaucoup d'argent dans la défense,
40:10en fait, c'est beaucoup
40:11dans les hommes
40:11et il y aura de l'équipement.
40:13Il faut toujours avoir en tête
40:14que ce qu'on appelle
40:14de l'investissement,
40:15attention, ça peut aussi
40:16être de la masse salariale.
40:17En revanche, l'annonce
40:18qui est passée un peu plus
40:18sous silence en Allemagne
40:19et là, qui pourrait avoir
40:20un vrai effet positif,
40:21c'est l'augmentation
40:22très sensible du salaire minimum
40:24à horizon 2027,
40:25parce que pour le coup,
40:26les Allemands ont un sujet
40:27de sous-consommation,
40:28là où nous,
40:28c'est plutôt l'inverse.
40:29Et ça, ça pourrait faire
40:30beaucoup de bien
40:30à la zone euro.
40:31Ils ont un excès d'épargne
40:32très important,
40:33des excédents à tous les niveaux.
40:34On a besoin de davantage
40:35de consommation intérieure
40:36en zone euro.
40:37Ça, ça pourrait être
40:37un facteur, j'allais dire,
40:39de soutien en 2026-2027.
40:41D'accord.
40:41Vous avez dit
40:42surperformer, effectivement,
40:44les États-Unis
40:44qui vont continuer
40:44à surperformer l'Europe.
40:45C'est vrai que cette année,
40:46on a fait jeu égal,
40:47en tout cas en termes boursiers.
40:49On est même peut-être
40:50sur le rythme de croissance,
40:51mais évidemment,
40:52on aimerait verser
40:533 et 4 %.
40:54Ça dépend comment
40:55ils sont financés aussi.
40:56Mais en tout cas,
40:57en point de vue boursier,
40:57c'était pas mal.
40:58On va peut-être les battre
40:59au finish, on verra.
41:00Gilles Basissière,
41:02Equity GPS,
41:03donc Equity,
41:04des actions, bien sûr.
41:05Voilà.
41:05Qu'est-ce qu'on regarde
41:07comme secteur ?
41:08Alors, ça dépend
41:10du prisme qu'on regarde.
41:12Mais nous,
41:12on a notre matrice
41:13la plus large
41:14d'allocations d'actifs
41:15qui convient deux dimensions.
41:17Une dimension
41:17de sentiment de marché
41:18d'une part
41:19et un sentiment
41:20de valorisation
41:21ou de degrés
41:22d'attractivité
41:23en termes de valor
41:24et de dynamique
41:25des perspectives relatives
41:26des entreprises,
41:28puis des secteurs,
41:29puis des pays.
41:30Sur cette matrice-là,
41:32nous sommes dans un marché
41:33clairement boule.
41:34Donc ça,
41:34ça se respecte.
41:36Un marché boule,
41:37ça ne se casse pas
41:38facilement,
41:39tout de suite.
41:40Il faut de gros éléments,
41:41de gros événements.
41:42Et puis,
41:43il faut du temps également
41:44pour que ça commence
41:46à s'essouffler.
41:48Par contre,
41:48en termes,
41:49en matière
41:49de degrés
41:50d'attractivité
41:51des marchés,
41:52je dirais
41:52que c'est variable
41:53selon les grandes zones
41:54et selon les secteurs.
41:57Donc,
41:57on a encore
41:59des ratings
41:59très supérieurs
42:00à 5 sur 10
42:01sur beaucoup
42:02d'émergents,
42:03dont la Chine
42:03et le Brésil,
42:04encore aujourd'hui,
42:05ça fait longtemps
42:06que c'est le cas.
42:07Sur l'Amérique du Nord,
42:09on est à 4 sur 10,
42:12ce qui est pas mal
42:13compte tenu
42:14du dynamisme
42:15très spécifique
42:16de cette zone.
42:18C'est sur l'Europe
42:19et la zone euro
42:20et en particulier
42:21la France,
42:22malheureusement,
42:23sur lequel on a
42:23les ratings
42:24les plus faibles,
42:26qui s'expliquent
42:27par des dynamiques
42:28de perspectives
42:29relatives
42:29pour les entreprises
42:30françaises
42:31et certaines
42:33de la zone euro
42:33qui, en moyenne,
42:35sont un peu plus faibles
42:35que celles
42:37de leurs consoeurs
42:38nord-américaines
42:39ou asiatiques.
42:41L'Inde...
42:41Pourquoi ?
42:41Parce que,
42:41quand on regarde
42:42la liste du CAC 40,
42:44c'est des groupes
42:45largement internationalisés ?
42:47Alors,
42:47nous,
42:49on regarde
42:49l'ensemble du marché.
42:51Ça,
42:51c'est le premier point.
42:52Et puis,
42:53le gros débat
42:54sur les entreprises
42:55mondiales,
42:56et heureusement
42:56qu'on en a beaucoup
42:57qui sont basées
42:59en France,
43:00c'est que vous avez
43:01quand même,
43:02à partir du moment
43:02où vous avez
43:03une part importante
43:04de votre masse salariale
43:05en France,
43:06une part importante
43:07de vos profits
43:08d'exploitation
43:10sur votre marché
43:11domestique,
43:12vous êtes soumis
43:13à trop de prélèvements
43:15obligatoires.
43:16Vous êtes soumis
43:16en relatif
43:19à des prélèvements
43:20obligatoires
43:20plus que dans
43:22d'autres pays,
43:23au global,
43:24y compris
43:24dans votre environnement
43:27de fournisseurs,
43:29de clients,
43:29dans votre microcosme.
43:31Et donc,
43:31en moyenne
43:32et en règle générale,
43:33il y a toujours
43:33des exceptions,
43:34on les connaît,
43:35enfin,
43:35on en a,
43:36nous,
43:36on a des bons ratings
43:37sur certaines valeurs françaises,
43:39mais en global
43:39et en général,
43:40c'est inférieur
43:41à la moyenne mondiale.
43:44Et voilà.
43:44Bon,
43:45écoutez,
43:45merci pour ce tour de table.
43:47Voilà ce qu'on pouvait dire
43:48ce soir sur ces marchés.
43:50Merci pour vos analyses.
43:51Gilles Bazissière,
43:51après que vous êtes président
43:52d'Equity GPS,
43:54merci à vous,
43:55Olivier Ringard,
43:56directeur des investissements
43:56de la banque Neuflis
43:57OBC,
43:59et Anthony Morley,
44:00la Vidali économiste,
44:01Paul Macro-Ennemi,
44:02conjoncture chez RexEcon
44:03et membre de BSI Economics.
44:06Merci,
44:06messieurs.
44:07Tout de suite,
44:09on va parler
44:10d'une macro fusion
44:11dans le domaine
44:11de la gestion de patrimoine.
44:13C'est tout de suite
44:14dans Smart Bourse.
44:25C'est parti
44:26pour le dernier
44:27quart d'heure
44:28de Smart Bourse.
44:29On va parler
44:29d'un macro deal
44:30dans la gestion
44:32de patrimoine.
44:33On est en compagnie
44:34d'Olivier Faroz.
44:34Bonsoir, Olivier.
44:35Bonsoir, Fabrice.
44:36Président du groupe Premium
44:38qui a annoncé
44:39une fusion transalpine.
44:42Vous regardez
44:43du côté de l'Italie
44:44pour développer
44:45le groupe Premium.
44:48Olivier,
44:49pourquoi ce rapprochement
44:50et pourquoi l'Italie ?
44:53Alors d'abord,
44:54c'est la première fois
44:54qu'un acteur
44:55de la gestion
44:56de patrimoine français
44:57fait une acquisition
44:59significative
45:01dans le même domaine.
45:05Donc, l'Italie,
45:07ça nous semblait
45:07assez logique
45:09puisque c'est un marché
45:10qui est très important
45:11en Europe.
45:13Donc, on a cherché,
45:14mais je vous avoue
45:15que j'ai été assez surpris.
45:16On a dû vraiment
45:17chercher longtemps
45:18pour trouver
45:19ce qui nous correspondait
45:20parfaitement.
45:22Donc, ça fait déjà
45:22deux ans
45:23qu'on était
45:23en recherche
45:25d'un acteur
45:25significatif
45:26et je crois
45:28qu'on a trouvé
45:28vraiment
45:29ce qui correspondait
45:30parfaitement
45:31à nos attentes.
45:32Donc, il s'agit
45:33de Griffo,
45:34un cabinet italien,
45:34un milliard d'euros
45:35sous gestion,
45:36un modèle
45:37assez similaire
45:38au vôtre.
45:40Un rapprochement
45:40qui va donc permettre
45:41de faciliter
45:43un travail commercial.
45:44Il y a sans doute
45:44des synergies,
45:46mais avant tout,
45:46Olivier,
45:46comme souvent
45:47dans l'histoire
45:48de ces fusions,
45:49ce sont des rencontres.
45:50Il faut qu'il y ait un fit,
45:51il faut qu'il y ait rencontre
45:51d'hommes à hommes.
45:52Racontez-nous.
45:53C'est tout à fait ça,
45:54en fait.
45:54c'est une histoire d'hommes,
45:55c'est une rencontre,
45:56la rencontre avec Bernardo,
45:58Francky,
45:58qui est un chef
45:59d'entreprise exceptionnel,
46:01qui est très paternaliste
46:03dans son management.
46:04On a trouvé
46:05beaucoup de similitudes
46:06entre le management
46:07de Griffo
46:07et le management
46:08de groupe Premium,
46:09avec des valeurs humaines
46:10très fortes,
46:12avec un sentiment
46:12d'appartenance,
46:13un sentiment
46:14à son groupe
46:15qui est...
46:17Bon, les équipes
46:17étaient formidables,
46:19ça nous a semblé
46:20être une évidence
46:20dès le départ.
46:21Donc, il a fallu
46:22évidemment travailler
46:23puisque c'est évidemment
46:26très fastidieux
46:28ce type de deal,
46:30mais encore une fois,
46:32des équipes
46:32extraordinaires
46:34qui nous ont séduit
46:35dès le départ.
46:36Oui, c'est un groupe
46:37Griffo,
46:38donc en Italie,
46:38qui avait résisté
46:39quand même
46:39à plusieurs demandes,
46:40il y avait des appels
46:41du pied
46:42de nombreux acteurs,
46:43je crois.
46:44Ils avaient toujours dit non ?
46:45Oui, ils ont toujours
46:46dit non à tous les fonds
46:47d'investissement
46:47qui les ont approchés,
46:48pour être très honnête,
46:49ce qui m'a à la fois
46:51flatté et fait
46:53particulièrement plaisir,
46:54c'est le fait
46:54qu'il refuse
46:56des offres
46:56qui étaient très largement
46:57supérieures à la nôtre,
46:59mais qui correspondaient
47:01peut-être moins
47:02aux valeurs
47:02qu'il défendait
47:04depuis le départ.
47:05Lui,
47:06à 63 ans aujourd'hui,
47:07c'est quelqu'un
47:08qui est encore une fois
47:10très précautionneux
47:11de ses équipes
47:12et je crois
47:12qu'il a retrouvé
47:13en premium
47:13un petit peu
47:14ce qu'il recherchait.
47:15Vous parlez d'un modèle
47:17européen
47:18de gestion de patrimoine,
47:19concrètement,
47:19qu'est-ce qui va changer
47:20pour les clients de Griffo
47:21ou pour les clients de premium ?
47:22Alors,
47:23les clients de premium,
47:25aujourd'hui,
47:26il y a déjà eu
47:27des synergies
47:28puisque nous avons
47:29malheureusement
47:30des clients
47:30qui quittent la France.
47:33Ça arrive parfois,
47:35donc on les essaie
47:37de...
47:37On les récupère
47:37de l'autre côté
47:38de la frontière.
47:38Oui,
47:38oui,
47:38tout à fait,
47:39ce qui était déjà
47:40le cas avant même
47:41qu'on se rapproche.
47:42C'est vrai que c'est
47:42une des premières destinations
47:43quand même,
47:44d'expatriation.
47:45C'est la première destination
47:45aujourd'hui.
47:45C'est la première aujourd'hui.
47:46Oui,
47:46oui,
47:46pour les ultra-riches,
47:47oui,
47:48c'est la première destination.
47:50Avant,
47:50c'était plus le Portugal
47:51ou la Belgique,
47:52la Suisse.
47:53La Suisse,
47:53c'est très en vogue aussi,
47:54mais l'Italie,
47:57c'est très en vogue,
47:57oui.
47:58Et derrière,
48:00pour les clients de Griffo,
48:01ils vont avoir accès
48:02à l'expertise,
48:04notamment,
48:05de certaines de nos usines,
48:07Florenois Ferry,
48:08e-Capital,
48:09enfin,
48:10donc ça,
48:10forcément,
48:11il y aura des synergies
48:12dans ce sens-là.
48:13Donc,
48:14je crois que c'est
48:14un vrai deal,
48:16gagnant-gagnant.
48:17Griffo va garder sa marque,
48:18son autonomie.
48:19Comment est-ce qu'on fait
48:20pour vous envisager
48:21ce pilotage
48:22à un groupe
48:23à dimension européenne
48:24sans perdre
48:25la cohérence d'ensemble ?
48:27Je crois que ça,
48:28c'est assez simple.
48:29D'abord,
48:30que ce soit en Italie
48:31ou à Nice,
48:32Marseille ou Lille,
48:33ça ne change pas grand-chose.
48:36Il faut une confiance
48:37entre les dirigeants.
48:38C'est le cas
48:39avec Bernardo.
48:41Je crois
48:41que l'histoire
48:43de la marque,
48:44c'est une évidence.
48:45Ils ont une réputation
48:46formidable,
48:47surtout le marché italien,
48:48il n'y a pas question
48:48qu'on appelle ça
48:49premium Italie.
48:53Encore une fois,
48:54quand on partage
48:54les mêmes valeurs,
48:55c'est forcément
48:56plus simple
48:57d'instaurer
48:58une vraie confiance
48:59et qu'il y ait
49:00une cohérence d'ensemble.
49:02Vous avez vous-même
49:03des partenaires
49:04au Capital,
49:04prestigieux,
49:05Euraseo,
49:06Montefiore,
49:07Blackstone,
49:07qui soutiennent
49:08bien évidemment
49:08cette expansion.
49:09quelle est leur feuille
49:10de route
49:11derrière ce mouvement ?
49:12Ils vous imposent
49:13des choses ?
49:13Ils sont avec vous ?
49:15Je précise
49:17pour ceux
49:17qui nous écoutent
49:18en radio,
49:18Olivier Farouz
49:19qui hausse les épaules,
49:20ça veut dire non ?
49:20Non,
49:21je dis souvent
49:23et je répète
49:24à qui veulent entendre
49:25qu'on est des enfants
49:26gâtés du private equity
49:28et je crois que
49:28ça se confirme
49:29encore aujourd'hui.
49:30C'est-à-dire
49:31qu'ils ont une confiance
49:32totale
49:32dans les dirigeants
49:36de Premium.
49:39Là encore,
49:40oui,
49:40bien sûr qu'ils nous suivent,
49:42ils ne nous imposent
49:42absolument rien,
49:43ils sont très précautionneux
49:45et d'ailleurs,
49:45c'est ce qu'on attend d'eux,
49:47c'est justement
49:48qu'ils apportent
49:49leur expertise
49:49quand on a une cible
49:51de cette taille.
49:54C'est ce qu'on a
49:54travaillé ensemble,
49:55on a étudié ensemble
49:56et puis finalement,
49:59ils ont suivi
50:00nos recommandations
50:02et bien sûr
50:05qu'on va continuer.
50:06Aujourd'hui,
50:06leur motivation,
50:07c'est d'avoir un acteur
50:09qui aujourd'hui
50:10a une taille
50:11très significative
50:12en France
50:12puisque en chiffre d'affaires,
50:15en valorisation
50:15et en nombre
50:18en effectif,
50:20on est leader
50:21sur le marché français
50:22mais aujourd'hui,
50:23évidemment,
50:23on va essayer
50:24de s'étendre
50:26dans d'autres pays.
50:28L'Italie
50:29va être
50:29totalement
50:31délégué
50:35à Griffo
50:35le développement
50:36italien,
50:37c'est-à-dire qu'on ne va
50:37évidemment pas s'arrêter
50:38là en Italie
50:39mais c'est eux
50:39qui développeront
50:40indirectement ça.
50:41Ça veut dire
50:41que s'il y a des opportunités
50:42de 3 ans,
50:44on ne les fera jamais
50:44en direct.
50:46C'est d'ailleurs
50:48ce qu'on fait
50:48aujourd'hui
50:49pour les CGP
50:51par exemple
50:52dans les régions,
50:53on essaye
50:54justement
50:54les CGP
50:57eux-mêmes
50:57achètent des cibles
50:58un peu plus petites.
50:59Ce sera le cas
51:00pour Griffo
51:01et puis on va
51:02évidemment
51:02regarder d'autres
51:03pays.
51:04Justement,
51:05en Italie,
51:05la géographie
51:06c'est intéressant
51:07parce qu'on dit souvent
51:08l'Italie du Nord
51:09qui concentre des grosses fortunes,
51:10etc.
51:11du Sud un peu moins,
51:12ça suit la même géographie ?
51:14Oui,
51:15les clientèles
51:15sont très différentes,
51:17les mentalités
51:17sont radicalement
51:19opposées parfois
51:20mais Griffo
51:22est un acteur
51:22qui est installé
51:24absolument partout
51:24de Milan
51:26jusqu'en Sicile
51:28en passant
51:29par la Sardaigne,
51:29par Rome,
51:30par Naples.
51:31Donc oui,
51:32il y a évidemment
51:33des mentalités
51:35différentes
51:36mais encore une fois
51:37qui sont
51:37parfaitement
51:38traitées
51:41par Griffo.
51:42D'accord.
51:43Vous avez dit
51:43l'Italie première brique,
51:45que regardez-vous ensuite ?
51:46Espagne,
51:47Allemagne,
51:48Benelux ?
51:48Les trois.
51:49Les trois,
51:51c'est Espagne,
51:52Allemagne,
51:53Benelux,
51:53c'est exactement ça.
51:56Peut-être même
51:57dans cet ordre-là
51:59d'ailleurs.
51:59Donc non,
52:00on est en train
52:01de regarder
52:02effectivement
52:03une cible
52:03en Espagne
52:04en ce moment.
52:06En Belgique,
52:07on a l'ambition
52:09effectivement
52:10d'acquérir
52:11une cible
52:12et puis
52:12d'apporter
52:13peut-être
52:13notre expertise
52:14avec un dynamisme
52:17que l'on connaît
52:17chez notamment
52:18Cap Finance
52:19qui pourrait avoir
52:20quelques conseillers
52:24qui s'installeraient
52:24en Belgique
52:25et on est en train
52:28d'étudier cela
52:30notamment avec
52:31Didier Zerbi
52:31pour la Belgique.
52:33Enfin voilà.
52:33D'accord.
52:33on voit que
52:35le mouvement
52:35de consolidation
52:36il est partout
52:37et en France
52:38bien évidemment
52:39avec des acteurs
52:40qui se structurent.
52:41Maintenant,
52:42voilà,
52:42des fusions
52:43ou du moins
52:43des acquisitions
52:44partout en Europe.
52:46Est-ce que selon vous
52:47c'est un mouvement
52:47qui va s'amplifier
52:49ce mécanisme
52:51de consolidation ?
52:52Je pense qu'il y aura
52:53une consolidation
52:54qui va s'amplifier
52:56en France
52:56parce que malgré
52:57tout ce qu'on dit
52:59il y a encore
53:00beaucoup à faire.
53:01Il y a beaucoup
53:01beaucoup
53:02beaucoup
53:02beaucoup
53:02d'acteurs
53:03qui sont totalement
53:05indépendants
53:05aujourd'hui
53:05donc qui vont
53:07peut-être
53:08se rapprocher
53:09de grands groupes
53:09comme nous.
53:10Et puis
53:13en Europe
53:14c'est plus
53:15complexe.
53:17Enfin
53:18je ne connais pas
53:20la stratégie
53:21de mes concurrents
53:23mais
53:24c'est plus complexe.
53:25C'est pas
53:25enfin
53:26on est en 2025
53:28et il n'y a jamais eu
53:29c'est la première
53:30opération
53:31d'envergure
53:31qu'il y a
53:34de la France
53:34vers un pays européen.
53:36Donc c'est pas pour rien
53:36donc je crois
53:37qu'il y a une certaine
53:38réticence.
53:39En tout cas
53:39les fonds
53:40les grands fonds
53:40d'investissement
53:40qu'on a cités
53:41et puis d'autres
53:41qui sont à l'affût
53:42ont identifié
53:43ce secteur
53:44de la gestion
53:44du patrimoine
53:45on peut se dire
53:45que
53:45est-ce qu'on retrouve
53:46les mêmes ratios
53:48les mêmes multiples
53:48les mêmes valorisations
53:49dans les autres pays
53:51et on sait que
53:52voilà
53:53en France
53:53c'est quand même
53:53c'est une belle machine
53:54quand on est une société
53:55qui marche
53:56est-ce que c'est la même chose
53:57en Italie
53:57est-ce que c'est la même chose
53:58dans les pays
53:58que vous avez cités ?
53:59Alors en Italie
53:59on est plutôt
54:00dans des ratios
54:01à peu près comparables
54:03mais ça dépend
54:03un peu moins
54:04vous qui avez bien regardé
54:05le dossier
54:06depuis quelques mois
54:07je dirais
54:09ça dépend tellement
54:11des acteurs
54:12de la
54:12de la récurrence
54:14de la
54:15de la qualité
54:16mais
54:17globalement
54:19un tout petit peu moins
54:19en Allemagne
54:21on a vu une opération
54:22récemment
54:23sur laquelle nous étions
54:24d'ailleurs
54:24et qui est partie
54:25à un multiple
54:26complètement dingue
54:28qui est partie
54:29à 20 fois l'EBITDA
54:30donc là
54:31clairement nous
54:31on ne suivait absolument pas
54:33donc vous voyez
54:33c'est très disparate
54:35en Suisse
54:36par exemple
54:37c'est un pays
54:39qui nous intéresse
54:39aussi beaucoup
54:40la Suisse
54:41les valorisations
54:42sont
54:43moins élevées
54:45mais ça dépend aussi
54:46de la récurrence
54:47ça dépend
54:47de la résilience
54:49de l'acteur
54:51donc
54:52oui
54:54chaque marché
54:55a ses particularités
54:57D'accord
54:58on a une ingénierie
55:00financière
55:01en France
55:01assez développée
55:02notamment
55:02à travers les produits
55:03structurés
55:03qui sont en plus
55:04très rémunérateurs
55:05est-ce qu'on peut
55:06peut-être imaginer
55:08équiper
55:09des clients
55:09qui n'en rêvent pas
55:10ou des clients
55:12italiens par exemple
55:13sur ces produits
55:14en Italie
55:14j'y crois assez peu
55:15pour être très franc
55:16même si on va
55:17évidemment le faire
55:19mais la réglementation
55:20est d'abord très différente
55:22l'approche
55:23pour les clients
55:25est différente aussi
55:26puis moi
55:26je veux laisser
55:27une totale autonomie
55:29à Bernardo
55:30à Francky
55:31et à ses équipes
55:32pour la sélection
55:33des produits
55:34c'est eux
55:34qui doivent
55:34évidemment
55:35considérer
55:38ce qui est le mieux
55:39pour leurs clients
55:39mais sur
55:41autant
55:42si vous me parlez
55:43de Florenois Ferry
55:44je suis absolument
55:45convaincu
55:46qu'il y aura
55:46des synergies
55:47importantes
55:47autant sur les produits
55:49structurés
55:49pour l'Italie
55:51je ne suis pas certain
55:52ce qui pourrait être
55:53le cas par exemple
55:54pour la Belgique
55:55ou pour d'autres pays
55:55mais pas forcément
55:56pour l'Italie
55:57donc les synergies
55:57seront sur certaines
55:58expertises choisies
55:59si on en a besoin
56:00on dit souvent
56:02que dans les fusions
56:03dans les acquisitions
56:04on peut avoir
56:051 plus 1
56:05égale 3
56:06ou plus
56:06ou 1 plus 1
56:07égale 1
56:08c'est à dire
56:08que ça ne se passe pas bien
56:10qu'est-ce qui pourrait
56:11déraper
56:11sincèrement
56:13d'abord si j'avais
56:15imaginé un dérapage
56:16possible
56:16je ne serais pas là
56:19et puis
56:20je peux vous dire
56:21une chose
56:21c'est que
56:21quand on a
56:22Blackstone au capital
56:23on ne laisse plus
56:26rien au hasard
56:27c'est vraiment
56:29ce que ça m'a appris
56:30ce partnership
56:33avec Blackstone
56:34qui est extraordinaire
56:35et attention
56:37ça ne remet absolument
56:38pas en cause
56:39la formidable relation
56:42que nous avons développée
56:43avec Montefiore
56:43au départ
56:44et puis surtout
56:44avec aujourd'hui
56:46avec Eurasio
56:47mais Blackstone
56:49a cette particularité
56:50de ne rien laisser
56:52au hasard
56:52après bien sûr
56:54mais vous savez
56:55notre métier
56:56les chefs d'entreprise
56:57c'est quand même
56:58de prendre des risques
56:59tous les jours
56:59mesurés
57:00le plus mesurés possible
57:01mais là on a des productions
57:02qui sont particulièrement
57:03bien mesurées
57:04ah oui
57:04très très très mesurées
57:05très bien
57:06en tout cas
57:07on vous félicite
57:08pour ce deal
57:08première grande fusion
57:10donc Transet Pin
57:12donc l'acquisition
57:13de Griffo
57:14cabinet italien
57:14par le groupe Premium
57:16merci Olivier
57:17merci à vous Fabrice
57:18président du groupe Premium
57:20voilà c'est cela
57:21qu'on se quitte
57:21pour aujourd'hui
57:23merci de nous avoir suivis
57:24pour cette édition
57:25bien évidemment
57:27vous retrouvez dès demain
57:28à Grégoire Favé
57:29très bonne soirée
57:30à tous
57:30à Grégoire Favé
57:33à Grégoire Favé
57:34Sous-titrage Société Radio-Canada
57:39Sous-titrage Société Radio-Canada
57:44Sous-titrage Société Radio-Canada
57:46Sous-titrage Société Radio-Canada
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