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  • il y a 1 semaine
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Générique
00:00Bonsoir et bienvenue sur BFM Grand Soir.
00:15Si vous aimez les règlements de compte, vous allez être servi.
00:18Regardez, Bruno Le Maire publie une lettre explosive et restait jusque-là secrète.
00:23Cette lettre, il l'avait adressée à Emmanuel Macron en avril 2024 alors qu'il était son ministre de l'économie.
00:29Et dans celle-ci, il alerte le président de la République de l'ampleur du dérapage du déficit public.
00:34On va lire des extraits de cette lettre dans un instant, mais on va se poser cette question.
00:38Est-ce qu'il a raison de régler ses comptes et de vouloir laver son honneur ?
00:42Pour répondre à tout ça, on est avec Laurence Saillet. Bonsoir Laurence.
00:46Ancienne députée européenne, ancienne membre des Républicains.
00:49On est aussi avec Maurice Safran. Bonsoir.
00:50Bonsoir.
00:51Vous avez des petits scoops à nous donner sur Bruno Le Maire dans un tout petit instant ?
00:54Quelques-uns, oui.
00:55On est ravis de vous avoir, éditorialiste à Challenge.
00:57Antoine Oberdorf, bonsoir.
00:59Bonsoir, Amélie.
01:00Vous avez des scoops pour nous ?
01:01Oui, quelques-uns.
01:02Ah, alors vous avez eu le droit de rester.
01:04Journaliste politique à l'opinion et Gilles Raveau, bonsoir.
01:07Bonsoir, moi j'ai des chiffres.
01:08Ah, bah, eh bien parfait.
01:10On a bien constitué notre place ce soir.
01:12Maître de conférence en économie, Université Paris 8, Saint-Denis.
01:16Ce sont donc des révélations explosives.
01:18Bruno Le Maire n'a décidément pas l'intention de se laisser faire et de continuer à se faire appeler Monsieur 3 milliards.
01:24Regardez cette lettre qu'il a adressée à Emmanuel Macron en 2024.
01:29Nous ne pouvons pas continuer à nous singulariser par le niveau élevé de notre dépense et de nos prélèvements.
01:34« Je propose de mettre en place une stratégie ambitieuse de contrôle de nos finances publiques pour revenir sous les 3% de déficit en 2027.
01:43Toute stratégie d'évitement est vouée à l'échec.
01:46Et enfin, faute de lois de finances rectificatives, nous ouvrirons immédiatement un contentieux avec les oppositions qui nous accuseront d'insincérité. »
01:56Visiblement, Antoine Oberdoff, il en avait ras-le-bol, Bruno Le Maire.
02:00Alors après, si on faisait un peu de mauvais esprit, on pourrait se dire qu'au fond, écrire cela au moment où Bruno Le Maire l'a écrit,
02:06c'était une manière de se couvrir pour Bruno Le Maire, sachant qu'un jour ou l'autre, au vu de la manière dont notre trajectoire de déficit a dévissé complètement,
02:16je vous passe les manques de recettes qui étaient juste…
02:20Enfin, on a des écarts de plusieurs dizaines de milliards d'euros entre les anticipations de recettes et les recettes réellement recouvrées.
02:26Donc on peut se dire que sur le plan politique, Bruno Le Maire, en se posant comme ça,
02:30comme lanceur d'alerte, c'était une manière de prendre date.
02:33Mais sur le fond…
02:33Donc il avait préparé son coup.
02:35Au moment…
02:36C'est un peu ce que vous dites.
02:38Encore une fois, j'ai commencé par vous dire que c'était pour faire un peu de mauvais esprit, mais en politique, parfois, ça arrive.
02:42Mais sur le fond, Bruno Le Maire, au moment où il écrit ça, avril 2024,
02:47ça fait plusieurs fois qu'il revient à la charge auprès du président de la République,
02:50notamment pour procéder à des annulations de crédit, 12 milliards d'euros d'annulation de crédit,
02:55en passant par un projet de loi de finances rectificative,
02:58donc en retournant devant l'ensemble national pour faire voter un projet de loi rectificative.
03:03Nous sommes dans un contexte de campagne électorale, les européennes,
03:06et le président de la République, que dit-il en Conseil des ministres ?
03:09Est-ce qu'on pourrait quand même parler d'autre chose que de finances publiques ?
03:12Il traite ça complètement à la légère, Emmanuel Macron.
03:15Il ne veut pas que ce ministre de l'économie, qui est là quand même depuis 7 ans à l'époque à Bercy,
03:22nuise à sa dynamique de campagne qui n'était pas terrible, on s'en souvient à l'époque déjà.
03:25Maurice Safran, quels sont les scoops que vous avez pour nous ?
03:28Non mais ce que dit Bruno Le Maire ce matin dans la tribune, il nous l'a confié en octobre, en octobre 24.
03:38Donc vous, vous saviez tout avant tout le monde ?
03:40Non, pas du tout. On a publié un éditorial dans Challenge.
03:42Que n'avez-vous rien dit ?
03:44On a publié un éditorial dans Challenge, pointant la responsabilité de Bruno Le Maire de façon très sévère
03:49et disant qu'il aurait dû démissionner. Il nous a appelés.
03:52Qu'est-ce qu'il a dit ce jour-là ? Et c'est très intéressant parce que ça confirme toute la mécanique qui s'est en suivi.
03:58Il nous a dit d'abord, d'une formule qui est assez rigolote,
04:01je ne tends pas la deuxième joue, même si je suis catholique,
04:04parce qu'il en a déjà pris plein la tronche, Bruno Le Maire, à ce moment-là.
04:06Ensuite, il nous dit, premièrement, j'ai dit non au trop-plein de dépenses publiques,
04:12le président ne m'a pas écouté. Octobre 24.
04:15J'ai dit les choses au président de manière très carrée, je n'ai pas eu de gain de cause.
04:19Octobre 24.
04:20Si le ministre des Finances devait démissionner,
04:23la fameuse question qui lui a été posée à de multiples reprises,
04:25quand il perd des arbitrages, il ne resterait jamais longtemps.
04:28Donc, dans le fond, ça fait des mois et des mois qu'il ressasse,
04:33qu'il ne supporte plus d'être pointé du doigt comme le seul responsable,
04:37alors qu'il considère qu'il a averti le président de la République à plusieurs reprises.
04:41D'accord, mais alors pourquoi n'est-il pas allé plus loin que ça ?
04:44Alors, plus loin que ça, c'était la démission.
04:47Effectivement, il s'explique dans le livre que vous avez publié,
04:51où il dit que si les ministres des Finances doivent démissionner chaque fois qu'on les contredit,
04:55il y aurait changement de ministre tous les mois.
04:57Mais il n'empêche qu'on est dans une situation extrêmement particulière
05:01et donc il sait que c'est un moment historique pour l'économie française
05:05et qu'il devra s'en expliquer encore plus avant.
05:08Laurent Saillet, est-ce que ce n'est pas un peu facile de dire
05:10« ce n'est pas de ma faute, c'est lui », c'est Emmanuel Macron ?
05:13J'ai l'impression qu'on se moque un peu de tout le monde
05:15parce qu'il n'y a pas de secret sur ces sujets.
05:18Les comptes de la France ne sont pas enfermés dans un coffret à double tour.
05:23Beaucoup de personnes étaient au courant de la trajectoire budgétaire.
05:27Je veux dire, il y a des fonctionnaires à Bercy qui n'avaient rien vu venir, soi-disant.
05:32Mais les comptes ne sont pas cachés.
05:35Moi, je pense que, si vous voulez, je comprends sa réaction aujourd'hui
05:38parce qu'il en a marre aussi qu'on le pointe du doigt
05:41comme si c'était le seul homme qui était responsable.
05:43Il en a marre d'être un bouc-émissaire.
05:44Mais ce que je ne comprends pas, c'est qu'il n'est pas démissionné.
05:47J'entends quand il dit, comme vous le citez,
05:50que sinon on démissionnerait surtout pour des arbitrages.
05:52Mais là, c'était quand même un vrai sujet essentiel.
05:56Donc ça pose la question, qu'est-ce qu'on est prêt à faire, en fait,
05:59pour ne pas quitter un Marocain ?
06:00Et ça, je pense, ça jette le discrédit sur la classe politique de manière générale.
06:04Et bien, Laurent, ça y est que sur les motifs de démission,
06:07alors on cite à chaque fois, évidemment,
06:10un Premier ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne chevènement.
06:14Mais vous savez très bien que les motifs de démission,
06:17on peut parler en réalité de prétexte.
06:19Bruno Le Maire, il aurait pu se saisir du refus de la Présidente de la République
06:22de procéder à ses annulations de crédit que je vous évoquais
06:25pour redresser la trajectoire et dire, je m'en vais.
06:28Mais de la même manière, un Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur,
06:31n'ayant pas gain de cause sur le dossier algérien,
06:34n'ayant pas les résultats qu'il voulait obtenir,
06:36aurait pu tout à fait démissionner aussi.
06:38Donc, en politique, la démission des milliards, c'est toujours quelque chose...
06:41Oui, mais moi, je pense, je vous le redis,
06:42les citoyens, face à cette situation,
06:44imaginez aujourd'hui ce que les gens se disent.
06:46Déjà, ils se posent la même question que moi.
06:47Vous n'allez pas me dire que tout ceci était un secret.
06:50Non, mais ils se sont...
06:51Mais Laurent, vous dites un truc très important,
06:53c'est que nos fameux inspecteurs des finances,
06:56ces maîtres de la France, ces maîtres de Bercy,
06:58ils se sont trompés.
06:59Oui, mais à la date là, ils le savaient.
07:01Et il le dit très clairement, le maire.
07:02Il dit, c'est vrai, il y a eu une erreur de perspective
07:05sur les comptes publics.
07:07Écoutez bien, le dérapage fiscal nous est tombé dessus.
07:11Les maîtres de la France, les maîtres de Bercy,
07:14le dérapage fiscal, beaucoup moins de recettes,
07:17leur est tombé dessus.
07:18C'est invraisemblable quand même.
07:20Pas au moment de la lettre.
07:21Est-ce que ça vous semble invraisemblable aussi, justement, M. Rabeau ?
07:24Ici, justement, cette lettre, elle est d'avril 2024.
07:27Parce que, justement, quelques semaines auparavant,
07:29on a appris que le déficit pour 2023 est de 15 milliards plus important
07:33que ce qu'on croyait jusque-là.
07:35L'histoire s'est répétée en pire au début de cette année,
07:38avec un trou de 50 milliards.
07:41Ce qu'il faut savoir, c'est qu'en 2017,
07:43bien avant ces péripéties tout à fait secondaires,
07:47lorsque Emmanuel Macron et Bruno Le Maire arrivent au pouvoir,
07:49ils ont un projet très clair,
07:50et c'est le début de cette citation,
07:52c'est de réduire les prélèvements
07:53pour amener la France dans la moyenne européenne.
07:55Et là, ils nous vendent une théorie économique digne du Père Noël
08:00selon laquelle les baisses d'impôts allaient s'autofinancer.
08:03Et donc, on vient tous les soirs sur BFM nous expliquer
08:05que quand on baisse la taxe d'habitation,
08:08quand on baisse les impôts sur les entreprises,
08:10ça va, n'est-ce pas, créer de la richesse.
08:11Quand on supprime l'impôt de solidarité sur la fortune,
08:14ça va créer de la richesse,
08:15et que donc ça ne va pas créer de déficit.
08:17On n'a aucune raison rationnelle de penser ça.
08:21Mais ils nous l'affirment avec la modestie qu'on leur connaît.
08:24Et pour mettre fin à l'exception française en termes de fiscalité,
08:29ils ont créé une exception française en termes de dette.
08:33Entre 2017 et 2024,
08:35la dette publique, le ratio dette publique sur PIB,
08:38est augmenté de 14 points en France.
08:39On est passé de 99% du PIB à 113 ou 114% l'année dernière.
08:44Dans la moyenne de l'Union Européenne,
08:46où il y a eu les mêmes pays que nous,
08:48les mêmes crises,
08:49le Covid,
08:50l'invasion russe de l'Ukraine,
08:52comment est-ce que ce ratio a augmenté
08:54de 14 points, de 13 points, de 12 points ?
08:56Non, il n'a pas augmenté d'un seul point.
08:59Donc, Bruno Le Maire,
09:01effectivement Emmanuel Macron,
09:03leur destinée m'indiffère totalement.
09:05Moi, ce qui m'intéresse, c'est l'avenir du pays.
09:07Et ils nous laissent le pays dans une situation absolument catastrophique.
09:10Et aujourd'hui, on a une lâcheté collective des partis de gouvernement.
09:14Donc, c'est de leur faute à tous les deux, en gros.
09:16C'est clairement leur faute à tous les deux.
09:18Et aujourd'hui, il y a un consensus assez rare chez les économistes
09:20pour dire, je vous le dis madame en particulier,
09:23il faut baisser les retraites en France.
09:25C'est la seule façon de sortir de la situation dramatique
09:27dans laquelle nous ont laissé ces deux sinistres personnages.
09:30Moi, parce que vous pensez peut-être que je vais bientôt être retraitée,
09:32mais peut-être, mais pas encore bientôt.
09:33Non, non, absolument.
09:34Non, non, mais je plaisante parce qu'effectivement,
09:35mais je suis d'accord avec vous,
09:37il y a plusieurs choses qui ont expliqué ce déficit terrible.
09:40Il y a aussi l'augmentation des dépenses des collectivités locales.
09:43Il y a la TVA qui n'a pas été collectée
09:45parce qu'il n'y a pas eu de la consommation.
09:47Enfin, il y a un tas de critères.
09:49Moi, je pense que, je reste sur ma pensée
09:50que diminuer les impôts, c'est bon pour l'économie.
09:53Mais néanmoins, en face, il faut baisser la dépense publique.
09:56Et là, c'est là où on est complètement tous hypocrites.
09:59Enfin, pas tous, parce que nous, on n'est pas au pouvoir.
10:02C'est qu'on le sait, tout ça.
10:04Mais qu'est-ce qu'on est en train de faire aujourd'hui à l'Assemblée nationale ?
10:05Vous avez un mandat à défendre, c'est plus difficile.
10:07À l'Assemblée nationale, qu'est-ce qu'on est en train de faire ?
10:09On ne baisse pas la dépense publique.
10:11On continue.
10:12On continue.
10:13Oui, mais justement, parce que vous utilisez cette expression abstraite
10:16de dépense publique pour ne pas dire les choses.
10:18Dépense sociale.
10:19Non, mais c'est pas la dépense sociale.
10:20Il y a aussi les retraites, mais je suis d'accord avec vous.
10:21Non, mais on fait semblant d'oublier qu'on est en Ve République
10:27et qu'aujourd'hui, tout le monde est évidemment obsédé
10:31par la prochaine élection présidentielle.
10:33Il n'y a pas un candidat le plus dingue qui soit...
10:35Il y a même des élections municipales avant ça.
10:37Et municipales avant qui sont en train...
10:39Il n'y a pas un candidat aussi dingue qu'il soit
10:41de l'extrême-extrême droite jusqu'à l'extrême-extrême gauche
10:44qui peut reprendre l'idée de monsieur sur lequel il faut diminuer les retraites.
10:47Mais c'est la révolution en France.
10:49Tant qu'il y aura cette élection au suffrage universel du président de la République,
10:54ce genre de choses est impraticable à 1000%.
10:58À 1000%.
10:59De toute façon, le sujet de la retraite, on va vite remettre le doigt dessus
11:01parce que les Français qui ont manifesté en disant
11:04qu'ils ne voulaient pas la réforme des retraites,
11:06là, pour quelques-uns qu'on va décaler de quelques mois,
11:09vu ce que ça va coûter pour financer ce pseudo décalage,
11:14suspension, vous l'appelez comme vous voulez,
11:15quand les gens vont voir, vous avez une augmentation de la CSG,
11:19vous avez une fiscalité qui va augmenter.
11:21Quand les gens vont devoir mettre la main au porte-monnaie
11:23pour les 3-4 mois de gagnés pour une poignée de Français,
11:27peut-être qu'ils vont prendre conscience qu'effectivement,
11:29dans tous les cas, on ne peut pas continuer en se disant
11:32qu'on va travailler moins longtemps et moins que nos voisins.
11:34Et le programme de Fillon, juste pour finir,
11:37était un programme de dureté, peut-être pas jusque-là.
11:41Et François Fillon, jusqu'à son problème, si vous voulez, personnel,
11:44il était quand même, rappelez-vous, il avait gagné la primaire très bien
11:48et il était quand même très bien positionné.
11:49Il avait commencé à baisser justement sur sa ligne sociale dure,
11:54c'est là qu'il a perdu dans les sondages,
11:55il est encore plus perdu avec ses affaires.
11:57Mais ligne sociale dure en France,
11:59candidat de droite comme candidat de gauche,
12:01c'est extrêmement compliqué.
12:02Et à l'inverse, juste, parce que là aussi,
12:05la plupart des économistes estiment que la plus grande erreur fiscale,
12:08c'est la suppression pour tout le monde de la taxe d'habitation.
12:11Mais par contre, il y a un économiste français brillant
12:15qui travaille aux Etats-Unis qui s'appelle Antoine Lévy
12:16et qui a démontré de façon statistique très précise
12:20que c'est cette promesse de suppression de la taxe d'habitation
12:23qui fait passer Emmanuel Macron dans les intentions de vote
12:26et il prend à ce moment-là un leadership qu'il ne perdra plus.
12:30Donc on voit qu'effectivement, nous tous,
12:32c'est toujours pareil en France, personne n'est riche et tout ça,
12:36mais l'élection, vous l'avez très bien dit,
12:37c'est le portefeuille.
12:39Et effectivement, François Fillon,
12:41quand il annonce un point très dur,
12:43de très forte réduction des remboursements de santé
12:45et de dureté sur la retraite,
12:47il chute, il perd vraiment énormément dans les sondages.
12:50À l'inverse, Emmanuel Macron,
12:51lorsqu'il annonce qu'il va supprimer la taxe d'habitation,
12:54c'est le facteur qu'il fait passer devant
12:56et quasiment à lui seul qui lui fait gagner l'élection présidentielle.
12:58Il y a peut-être aussi une autre mesure
13:00qui, de manière consensuelle,
13:03fera l'objet de critiques chez les économistes,
13:05ça a été le bouclier tarifaire de manière indiscriminée,
13:08de manière parfaitement indiscriminée.
13:09Et Bruno Le Maire,
13:10s'il y a parmi les choses qu'on doit retenir
13:13de son témoignage et de cette forme de lucidité tardive,
13:16il y a son témoignage sur le moment
13:18où il décide de lever le bouclier tarifaire sur l'électricité
13:21et où les tarifs d'électricité repartent à la hausse de 9%.
13:24Et il dit « mais le costume de perle à rigueur en France
13:28m'a valu de dévisser dans les sondages et les baromètres ».
13:31Et là, on touche effectivement au cœur,
13:33quelque part, d'un clientèle électoral à la française
13:37qui se fonde sur la dépense publique.
13:39Il est fort probable aussi que,
13:41si le compromis il y a à l'Assemblée nationale,
13:43il se fasse sur le dos du compromis.
13:44Rappelez-vous que la cible, déjà, de déficit,
13:48que c'est donné Sébastien Lecornu,
13:49a été légèrement détendue.
13:50On était à 4,7%, 5%,
13:52peut-être plus si affinité, si les débats l'exigent.
13:55Et donc, là-dessus, au moins là-dessus peut-être,
13:59il y a quelque chose à retenir du message de Bruno Le Maire,
14:01c'est que s'il a servi de victime expiatoire,
14:03l'homme aux 3 000 milliards,
14:05il faut aussi se dire qu'effectivement,
14:06vous avez des collectivités qui veulent des dotations globales de fonctionnement,
14:09des gens qui veulent être remboursés de leur protection d'audioprothèse.
14:14Il y en a pour tout le monde dans ce pays.
14:16Donc effectivement, l'addiction à la dépense publique,
14:19elle est équitablement partagée.
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