- il y a 7 semaines
Aujourd'hui, c'est au tour de Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, de faire face aux GG. - L’émission de libre expression sans filtre et sans masque social… Dans les Grandes Gueules, les esprits s’ouvrent et les points de vue s’élargissent. 3h de talk, de débats de fond engagés où la liberté d’expression est reine et où l’on en ressort grandi.
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00:00RMC, face aux grandes gueules.
00:05Et c'est probablement sa dernière semaine à ce poste, c'est la porte-parole du gouvernement,
00:09Madame Sophie Prima, qui est avec nous aujourd'hui. Bonjour Madame.
00:12Bonjour.
00:13Sept jours. Sept jours pour faire quoi ? Pour faire vos cartons ?
00:18Non, sept jours pour continuer le travail d'explication qui a été fait par François Béroud depuis lundi dernier.
00:25C'est-à-dire expliquer sa position, expliquer sa décision, expliquer la situation de la France
00:30et en appeler à un élan collectif pour notre pays.
00:34Mais vous avez entendu les oppositions, leur décision est irrévocable.
00:38C'est ce qu'a dit Olivier Faure, irrévocable.
00:40Je me méfie toujours des décisions irrévocables.
00:43Moi je crois que le Parti Socialiste par exemple a fait des propositions dans son congrès ce week-end,
00:49ce qui montre bien qu'ils ont quelque chose à dire, quelque chose à négocier.
00:52Et alors ces propositions, vous les prenez ?
00:54Je ne prends rien du tout, c'est le Premier ministre qui les entend, c'est le Premier ministre qui part à négocier.
01:0029 milliards d'euros d'impôts supplémentaires, vous êtes LR, vous venez de la droite,
01:06on peut augmenter de 29 milliards les impôts dans ce pays ?
01:08Mais vous savez, dans ce pays, ce n'est pas zéro ou un, ce n'est pas blanc ou noir.
01:12C'est bien ça la difficulté d'ailleurs.
01:14C'est ce que propose le Parti Socialiste.
01:15Oui, oui, mais c'est notre vie politique.
01:17Le Premier ministre a été très clair dans sa conférence de presse du 15 juillet en disant qu'il ne voulait pas taper sur l'imposition supplémentaire
01:26et que sa vision c'était de produire plus et donc de ne pas mettre des boulets au pied des entreprises.
01:30Donc sur cette partie-là, je pense qu'il n'y aura pas d'accord sur le fait de taxer...
01:34Mais il y a d'autres choses dans la proposition du Parti Socialiste.
01:39Je pense que la négociation et la discussion est possible.
01:42Vous avez entendu par exemple le Premier ministre dire que par exemple sur l'optimisation des grandes fortunes,
01:49l'optimisation fiscale des grandes fortunes, il y avait probablement un travail à mener ensemble.
01:55Et donc je crois qu'aujourd'hui, on n'est pas dans une situation où on est d'un côté ou de l'autre de l'échiquier.
01:59Vous l'avez bien compris depuis la dernière dissolution.
02:02Nous sommes dans un pays sans majorité.
02:04Il faut donc accepter de ne pas avoir 100% de son programme qui soit mis en place
02:08et d'aller vers des solutions de compromis, c'est tout là.
02:11Le vote de confiance, ce n'est pas ça.
02:13Sous la Ve République, quand on fait un discours de politique générale,
02:17un vote de confiance, c'est la majorité qui le vote
02:20et les oppositions ne votent pas le vote de confiance.
02:22Il n'y a pas une démocratie au monde où l'opposition vote la confiance à un Premier ministre.
02:27Vous avez bien compris que le Premier ministre n'était pas,
02:29même s'il a utilisé l'article de la Constitution qu'il va utiliser lundi,
02:34pour demander ce vote, il n'était pas dans la confiance.
02:36Il a bien compris qu'on était dans une situation qui est une situation...
02:40Oui, le vote que nous demandons aux députés est un vote pour s'accorder sur le fait
02:46qu'il y a un diagnostic qui est celui presque du sort-endettement de la France,
02:51qu'il y a une nécessité à agir et du montant de la marche.
02:54Mais dans ce cas-là, il ne fallait pas présenter son plan.
02:56Il fallait dans un premier temps dire, est-ce que vous êtes d'accord sur le problème de la dette ?
03:00Et ensuite, se mettre d'accord.
03:01Alors là, est-ce que François Moreau n'a pas fait les choses à l'envers ?
03:04Le calendrier est celui du Premier ministre.
03:06Il a souhaité offrir très rapidement dans l'année une architecture de budget
03:10pour que chacun puisse y travailler pendant l'été pour ouvrir les négociations.
03:14comme le débat s'est focalisé sur les fameux deux jours fériés ou sur un certain nombre...
03:19Vous êtes à l'aise avec les deux jours fériés ?
03:20Ah, pas du tout, mais le Premier ministre le sait très bien.
03:23Moi, j'appartiens dans cette majorité au groupe Les Républicains
03:27qui est venu pour gérer cette situation politique,
03:31pour éviter un certain nombre d'autres possibilités politiques.
03:36Et nous ne nous cachons pas, Bruno Rotaillot l'a dit très clairement,
03:39les deux jours fériés, nous, ça ne nous convient pas, mais on fera des propositions.
03:41Donc au sein même de la coalition, vous n'êtes pas d'accord entre vous ?
03:43Mais pas surtout.
03:44Voilà, c'est quand même un marqueur.
03:46Comment on fait pour avoir la confiance quand la porte-parole du gouvernement
03:50dit que les deux jours fériés, c'est une connerie ?
03:51C'est un truc que je n'arrive pas à comprendre.
03:54Mais pas du tout, monsieur.
03:56Le vote, je le redis, et je le redis très simplement et très calmement,
04:01le vote de la semaine prochaine, pour nous, est un vote de diagnostic, d'accord sur le diagnostic.
04:05Il y a déjà un plan.
04:06Il ne faut pas dire comme si le plan n'existait pas.
04:08Mais le plan, il est amendable.
04:09Dans quel gouvernement, même précédemment, on a présenté une structure,
04:14du budget au mois de juillet.
04:16Aucun gouvernement n'a présenté une structure de budget au mois de juillet.
04:20Le temps de discuter.
04:21Il y a une situation budgétaire de la France.
04:22Oui, mais vous-même, au sein de la coalition, vous venez de dire...
04:25Mais librement !
04:26Vous n'étiez pas d'accord.
04:26Pourquoi François Bayrou, dans son coin, a fait son plan ?
04:29Mais librement, dans la liberté qui est la nôtre,
04:32et dans la loyauté à une situation politique,
04:35qui est celle que nous connaissons et qui est inédite.
04:38Jamais on n'a vécu.
04:39C'est pour ça que je comprends qu'il y a de la confusion.
04:41Moi, je suis à la fois membre de ce gouvernement, mais aussi LR.
04:45Et vous savez que notre président Bruno Retailleau a dit, par exemple,
04:48cette disposition-là ne nous convient pas,
04:50parce qu'elle ne correspond pas à notre gagne plus...
04:52Peut-être que François Bayrou aurait dû vous consulter avant de l'annoncer publiquement.
04:54Écoutez, François Bayrou a sa méthode, c'est pas à moi de l'annoncer.
04:57Il lance la pierre et puis il va...
04:59Est-ce que les socialistes sont de bonne foi
05:03quand ils disent qu'ils n'ont pas été consultés sur ce budget ?
05:06Parce qu'on se souvient que Barnier, Michel Barnier,
05:10s'était un peu cassé les dents, justement, sur les socialistes.
05:14Il ne les avait pas assez pris en compte.
05:16Il était très focalisé sur le Rassemblement national,
05:19dont on se rend compte qu'en fait, il n'y a rien à attendre sur le plan.
05:23Enfin, ils ne sont pas dans l'optique d'un parti de gouvernement.
05:27Et là, les socialistes disent,
05:29semblent dire que Bayrou a fait, au fond, la même erreur que Barnier avec lui,
05:32c'est-à-dire ne pas les avoir suffisamment associés à sa réflexion.
05:36Est-ce qu'ils ont été consultés pendant l'été
05:38ou est-ce qu'effectivement, ils étaient en vacances ?
05:40Le pauvre Olivier Faure a dit qu'il était en Seine-et-Marne
05:43dès le 31 juillet.
05:45Oui, alors, je ne vais pas revenir sur les histoires de vacances ou de pas vacances.
05:49On peut être en vacances en Seine-et-Marne.
05:51Voilà, on peut être en vacances en Seine-et-Marne
05:52et puis on peut être en vacances et tous joignables.
05:56Je pense que l'objectif du Premier ministre,
05:58c'était de présenter cette architecture globale.
06:00Et je redis, depuis le 15 juillet,
06:02le Premier ministre dit, tout est amendable
06:04et tout va aller au Parlement.
06:06Donc, quand ça va au Parlement et qu'il faut trouver une majorité,
06:08tout est donc modifiable, tout est donc sujet à nouvelles propositions.
06:12Du coup, si tout est amendable, moi, je vais vous faire une proposition
06:15pour que les Français vous suivent.
06:17À un moment donné, M. Bayrou est venu nous annoncer
06:20qu'il allait faire un plan, alors que d'autres ont qualifié d'austérité,
06:24pour réduire l'augmentation de l'accroissement de la dette.
06:29Si on commençait, et en disant en français,
06:32c'est vous qui allez faire les efforts.
06:33Alors, si on avait commencé par annoncer qu'on prenait la nonconçonneuse
06:36pour virer tout ce qui n'était pas du régalien de l'État
06:39et dégraisser le mammouth,
06:41parce qu'à un moment donné, il nous faudra dégraisser le mammouth,
06:45c'est-à-dire virer toutes les agences qui ne servent à rien,
06:47et il y en a des tonnes,
06:49s'interroger très sévèrement sur à quoi sert le Sénat
06:52et dégager le CES.
06:54À un moment donné, quand vous aurez le courage
06:56d'au moins vous attaquer à cette problématique
07:01qui est l'omnipotence de l'État,
07:03qui nous plombe l'économie, mais jusqu'à la moelle,
07:08si vous annoncez au moins que vous faites ça
07:10avant de demander l'aide des Français
07:12et l'accompagnement des Français à se serrer la ceinture,
07:16je pense que pédagogiquement, ça changerait tout, madame.
07:19Mais en fait, je vais quand même répondre à ça après.
07:22Je comprends parfaitement votre point de vue
07:28et c'est la raison pour laquelle la revue du fonctionnement d'État
07:33a été engagée par François Béroud depuis le début.
07:35C'est la raison pour laquelle on a redonné du pouvoir
07:38au département et notamment au préfet pour pouvoir agir.
07:41Parce qu'en France, on a quoi ?
07:42On a une crise d'exécution.
07:44Ce que vous dites, monsieur, c'est qu'on a un État embarrassé
07:48de son fonctionnement, obèse, etc.
07:51Et nous partageons ça.
07:52La revue des agences a été faite
07:54et par le Sénat et par Amélie de Montchalin.
07:57Et il y a effectivement un certain nombre...
07:59N'oubliez pas quand même qu'indépendamment des agences
08:02qui présentent deux problèmes.
08:03Un, le problème d'être très nombreuses et très embrouillées
08:06avec des compétences qui parfois se chevauchent.
08:08Je suis d'accord avec vous sur l'impotence.
08:09Des compétences qui sont compliquées à trouver.
08:11Et deuxièmement, la question du pouvoir politique.
08:15C'est-à-dire que c'est des agences qui ont échappé au pouvoir politique.
08:17Donc, quel que soit le pouvoir politique,
08:19elles font à peu près ce qu'elles veulent.
08:21Et donc, là, on a ces deux problèmes-là.
08:23Mais derrière, il y a des politiques publiques.
08:25Que vous preniez l'Agence nationale de cohésion des territoires,
08:28l'ADEME, le CEREMA, qui sont des agences.
08:31Elles agissent toutes les trois sur le territoire.
08:33On peut se dire qu'on pourrait peut-être améliorer le fonctionnement.
08:36Mais les politiques publiques qu'elles portent,
08:38elles doivent être reprises et gérées par le politique.
08:41Et elles doivent être optimisées dans le fonctionnement.
08:44Et ça demande de faire du remondrement.
08:45Je note quand même que la seule qui me pourrit la vie au quotidien,
08:49qui est l'OFB, c'est la seule qui a maintenu son budget quand même.
08:53Vous vous rappelez qu'il y avait eu des propositions,
08:56notamment de mon parti politique, pour la remettre dans le gouvernement.
08:59L'Office français de la biodiversité, en gros la police de l'eau.
09:05Pour prendre juste un point, puisque vous êtes de la famille Les Républicains,
09:10et que vous répondez de manière assez franche,
09:12prenons juste un point précis.
09:14Le Conseil économique, social et environnemental,
09:16vous, Madame Prima, est-ce que vous êtes pour sa suppression ?
09:19Écoutez, je préfère de ne pas répondre à cette question-là.
09:23Non, mais c'est une question simple.
09:24Est-ce que vous êtes pour sa suppression ?
09:27Je pense qu'au moins les LR sont pour.
09:28Je pense qu'il faut, dans ce budget, il faut des mesures symboliques.
09:35Parce que ce que vous dites, c'est qu'on a besoin de travailler,
09:37on a besoin de travailler, supprimer les agences, les optimiser,
09:39ça demande du travail.
09:41Réfléchir au Césaire, ça demande du travail,
09:43ça demande de se poser la question.
09:45Ce qu'il faut, c'est enclencher des mesures,
09:47et faire des mesures qui soient des mesures symboliques.
09:50Pour ma part, et ça n'engage que moi,
09:51et ça n'engage pas non plus mon parti,
09:53par exemple, je pense que l'optimisation territoriale,
09:55cet enchevêtrement d'optimisation territoriale,
09:59il doit être fait.
10:00Le Préministrat ?
10:01Par exemple...
10:02Le département ?
10:03Par exemple, la métropole de Paris aurait été très symbolique.
10:07Cette métropole de Paris, qui est utile parce qu'elle porte
10:09des politiques publiques, notamment de subventionnement local,
10:13sur des grands projets métropolitains,
10:15et bien je pense, par exemple, que c'est quelque chose
10:17qui peut être porté par la région,
10:19et nous enlevons une strate immédiatement,
10:21qui est une strate qui est importante,
10:23et qui serait très symbolique dans l'organisation...
10:25Mais pourquoi François Bayrou n'a pas, justement,
10:28pris quelques symboles ?
10:30Vous lui poserez la question.
10:31Sophie Prima, simplement, puisqu'on parlait des LR,
10:34certains LR hésitent à voter la confiance,
10:36certains ont même dit qu'ils ne voteraient pas la confiance.
10:39Je pensais ce matin à Xavier Bertrand, qui dit que...
10:42Mais il n'est pas député.
10:43Je termine, je termine, Xavier Bertrand,
10:46qui n'est certes pas député,
10:47mais un député, Aurelien Pradier, lui, a dit
10:48qu'il ne votera pas la confiance.
10:49Mais il n'est plus LR, si, je crois, Aurelien Pradier.
10:51Il est sorti du groupe LR, il me semble.
10:54Vous comprenez qu'à droite, on hésite quand même
10:59à soutenir encore François Bayrou ?
11:01Je comprends que des députés,
11:03parce qu'ils ont en tête une éventuelle dissolution,
11:06un éventuel retour sur le terrain,
11:07ne veuillent pas paraître comme étant
11:10du bloc central totalement,
11:14soutenir la politique qui a été faite
11:15par le président de la République.
11:18Je comprends cette position-là
11:20pour qu'il y ait de ne pas créer de la confusion
11:23dans l'esprit des électeurs.
11:25Maintenant, de mon point de vue à moi,
11:26on ne peut pas participer,
11:28c'était une décision collégiale
11:29que nous avons prise l'année dernière,
11:32nous ne pouvons pas participer à ce gouvernement
11:34et dire non au diagnostic qui est fait
11:37sur l'État budgétaire de la France.
11:38Vous savez, moi, en 2017, j'étais soutien de François Fillon.
11:41La politique qui était promise par François Fillon,
11:43on l'a caricaturée en disant que c'était du sang et des larmes.
11:46En réalité, c'était un retour à un équilibre budgétaire.
11:50Donc, on ne peut pas faire, en même temps, être LR,
11:54avoir porté ces politiques.
11:56Valérie Pécresse les a aussi portées
11:57pendant sa campagne présidentielle.
11:59Porter depuis longtemps
12:00ces efforts budgétaires.
12:03Et au moment où on demande un vote sur le diagnostic,
12:06dire non.
12:06Vous n'avez pas peur d'être emporté par une vague de dégagistes
12:09qui dira, finalement, les LR, c'est comme les macronistes,
12:12bonnet blanc et bonnet.
12:13Mais on participe au gouvernement.
12:14Vous savez quoi ?
12:15Oui, il y a ce risque-là.
12:17Mais moi, je ne veux pas faire de populisme.
12:19Et je ne veux pas, si j'étais députée,
12:21je ne mêlerais pas mes voix à LFI.
12:23Bon, alors, moi, je considère qu'il y a un problème beaucoup plus grave
12:30que la question budgétaire, économique, sociale, etc.
12:34C'est la question de la confiance entre les Français
12:37et la classe politique dans son ensemble.
12:40Je mets hors champ les élus locaux de terrain
12:42qui, eux, ont des relations de proximité avec les habitants.
12:45La véritable question aujourd'hui, c'est comment réparer ça ?
12:50Parce que vous pourrez faire toutes les propositions que vous voulez.
12:54De toute façon, vous n'avez plus personne, aucune légitimité.
12:57Ça ne remet pas en cause chacun individuellement
13:00dans son engagement et dans ce qu'il donne et dans ce qu'il fait,
13:03ni dans sa compétence.
13:04Mais il y a un sérieux problème.
13:06Parce que vous interrogez les Français.
13:08De toute façon, vous êtes à la fois tous des menteurs.
13:12Vous n'avez rien réparé.
13:15Et vous vous positionnez comme pompier
13:19sur des incendies que vous avez tous mis en place.
13:22Alors, moi, je ne suis pas une populiste
13:24et je ne courrai pas derrière qui que ce soit
13:26parce que je suis quelqu'un de responsable.
13:28Mais n'empêche que le fondement
13:30de la problématique aujourd'hui, c'est celle-là.
13:32Parce que si vous arrivez avec un budget
13:34carré, serré, avec des recettes fiables et pas fantoches,
13:38on ne vous croira même pas.
13:40Le problème, il est là.
13:41C'est qu'aujourd'hui, certains disent
13:43« Nous essaierons ceux qui n'ont jamais pris le pouvoir. »
13:48Ce qui est extrêmement dangereux
13:49puisqu'ils les tondront de la même façon, voire pire.
13:53Donc comment aujourd'hui travailler sur la confiance,
13:56le respect, la réhabilitation de la démocratie ?
13:59C'est ça le vrai job aujourd'hui.
14:01Moi, je pense que vous posez une question
14:02qui est absolument fondamentale.
14:05Je pense qu'en France, et je le pense très sincèrement
14:07et depuis très longtemps, nous avons dans ce pays
14:10un problème de confiance qui vient d'un problème d'exécution.
14:14La politique, ce n'est pas du temps court.
14:16Ce n'est pas Twitter.
14:17Ce n'est pas 280 caractères.
14:19La politique, c'est la gestion de la complexité
14:21dans un temps long.
14:22Je dis, j'ai les capacités à faire.
14:25Vous voyez, vous parliez des élus locaux
14:26qui sont aujourd'hui, les maires sont les derniers
14:29à avoir la confiance et heureusement,
14:31parce que c'est eux qui tiennent la maille du pays,
14:33à avoir la confiance de nos concitoyens.
14:35Pourquoi ?
14:35Parce que ce sont eux qui sont les plus prêts
14:37et quand ils promettent quelque chose,
14:39ils arrivent à le faire.
14:41Et on a fragilisé ça en serrant les finances publiques
14:46sur les collectivités territoriales,
14:47en additionnant les strates au niveau territorial,
14:51si bien que le pouvoir et la capacité financière
14:53sont en train de leur être retirés petit à petit.
14:56C'est très dangereux.
14:57Parce qu'on arrive dans une période
14:58où il faut avoir une vision politique,
15:02la mettre en place et avoir les capacités d'exécution.
15:04C'est pour ça qu'on en revient à cette question,
15:06par exemple, des agences ou des services de l'État
15:09dans les départementaux ou locaux.
15:12qui sont au-dessus de l'État régalien.
15:14Donc, il faut qu'on reconstruise ça.
15:17Il faut qu'on retrouve cette capacité
15:18à donner aux politiques la capacité d'exécution.
15:22Moi, je pense que le problème principal, il est là.
15:25Sophie Prima, porte-parole du gouvernement
15:27et notre première invitée dans cette semaine
15:29La France en crise.
15:29Vous restez avec nous, Madame Prima,
15:31parce qu'on va s'intéresser aussi au coup d'après.
15:34C'est-à-dire, si le gouvernement Bayrou
15:37du Premier ministre actuel tombe lundi prochain,
15:40est-ce qu'il faut une dissolution ?
15:41On entend même démission ou élections présidentielles anticipées.
15:45Ce sera notre prochain sujet de discussion
15:46avec Madame Prima.
15:47Il est 11h20.
15:48Vous êtes avec les GG en direct sur RMC et RMC Story.
15:50Alain Marshall, Olivier Truchot,
15:55les grandes gueules.
15:561, 2, 3, 4...
15:58Une semaine, l'étape importante pour notre pays,
16:10c'est-à-dire le vote de confiance
16:12voulu par François Bayrou.
16:13François Bayrou, Premier ministre,
16:15et Emmanuel Macron, Président de la République,
16:17puisqu'ils l'ont dit,
16:18ils se sont mis d'accord tous les deux
16:19lors d'un déjeuner à Bré-Grançon.
16:21La France changera sans doute de gouvernement lundi prochain.
16:26Madame Sophie Prima, porte-parole du gouvernement,
16:28est notre première invitée dans cette semaine spéciale.
16:30Donc, si le gouvernement Bayrou tombe,
16:32est-ce que vous...
16:34Pour ma part, je pense que nous sommes en France
16:39face à une crise sociale,
16:43une crise politique,
16:45une crise financière, budgétaire,
16:47et qu'il faut éviter de rentrer dans une crise institutionnelle.
16:52C'est à peu près la dernière chose qui reste solide.
16:55Et donc, je pense qu'il faut éviter
16:57tout ce qui crée des secousses.
16:58Je pense qu'il y a des échéances électorales
17:01qui vont arriver.
17:02Il y a les élections municipales en mars prochain.
17:05Ils ne régleront pas le problème de la dette.
17:07Non, ils ne régleront pas le problème de la dette.
17:09Mais c'est un moment démocratique extrêmement important
17:12que les Français attendent
17:14et que les Français aiment.
17:15Parce que, comme on le disait tout à l'heure,
17:17c'est vraiment le dernier maillage territorial
17:19où il n'y a pas de dissolution.
17:21Que les Français attendent d'aller voter,
17:22j'en suis pas sûr.
17:23Pour leur maire, je pense que oui.
17:25Madame Prima, j'entends beaucoup de responsables politiques,
17:29à commencer par Bruno Rotaillot,
17:31mais aussi Édouard Philippe,
17:32dire que malheureusement,
17:34on ne pourra rien régler sur le fond
17:36d'ici 2027,
17:38parce qu'on attend la prochaine élection présidentielle.
17:42Pourquoi on n'anticipe pas les choses ?
17:44Est-ce qu'Emmanuel Macron,
17:45dans un geste gaullien,
17:47puisqu'il est l'un des problèmes ?
17:50C'est lui aussi qui a créé ce problème avec la dissolution.
17:52Il est l'un des points de blocage,
17:53finalement, Emmanuel Macron, aujourd'hui.
17:55Est-ce qu'il ne doit pas démissionner ?
17:56Faisons le présidentiel dès maintenant
17:58et repartons avec quelqu'un
17:59qui aura un programme
18:00et qui pourra régler
18:01et nous sortir de ses difficultés.
18:02Je crois que non,
18:03pour plusieurs raisons.
18:05Je crois que non,
18:06parce que je pense que ça ferait
18:07un précédent dans nos institutions
18:09qui, dans l'esprit des Français,
18:12serait de dire,
18:13finalement, on n'est pas content.
18:15On dit dans les sondages
18:15qu'on n'est pas content.
18:17Il y a un peu de manifestations.
18:19J'ai cité le général de Gaulle
18:20qui a quitté le pouvoir
18:21avant la fin de son mandat.
18:22Il y a des manifestations
18:23et finalement,
18:25pour des raisons
18:26beaucoup plus profondes,
18:27justement, d'institutions.
18:30Je pense que ça ferait un précédent.
18:32En tout cas,
18:33moi, je n'y suis pas favorable.
18:35Deuxièmement,
18:36et ça, je crois que c'est le plus important,
18:38aux dernières élections présidentielles,
18:40nous avons été privés de débat.
18:41Nous n'avons pas eu de débat
18:42puisque la France était face
18:44à l'arrivée de la guerre en Ukraine,
18:46comme l'Europe.
18:47Il y avait de la peur.
18:48Il y en a toujours, d'ailleurs.
18:50Et nous n'avons pas eu de débat politique.
18:52Vraiment, sur le fond.
18:53Et je crois que
18:55une grande partie
18:56de la confusion politique
18:58dans laquelle nous sommes aujourd'hui
18:59vient de cela.
19:01C'est un rendez-vous très important
19:02pour les candidats.
19:03Faisons-le maintenant.
19:03Oui, mais il faut bien s'y préparer.
19:05Il faut bien s'y préparer
19:06et il faut que l'ensemble
19:07des partis politiques
19:08soient en capacité de bien le gérer.
19:09Vous ne constatez pas
19:10qu'il y a quand même une contradiction.
19:11On ne peut pas dire à la fois
19:12attention, il y a urgence
19:14parce que le FMI
19:15pourrait venir
19:16nous dire précisément
19:18ce qu'il faut faire
19:19et attendons 2027
19:20parce que de toute manière,
19:21on peut bien faire.
19:222027, c'est demain matin.
19:232027, c'est demain matin.
19:24Et je crois qu'il faut vraiment
19:25préparer...
19:26C'est demain matin, 2027 ?
19:27Oui, c'est demain matin.
19:28Du coup, si c'est demain matin,
19:29je souhaite bon courage
19:30au prochain qui va monter le budget.
19:31Il y a deux budgets
19:32à faire d'ici là.
19:33Oui, alors...
19:35Ça laisse le temps au FMI de faire.
19:36Le budget de 2027,
19:38vous savez qu'il sera l'objet,
19:40qu'il fera l'objet
19:40de budgets rectificatifs.
19:42C'est comme ça
19:42à chaque élection présidentielle.
19:45Il y a ce budget-là
19:46à 2026.
19:47Bien sûr qu'il faut engager
19:48pour tenir nos objectifs
19:50par rapport à nos partenaires financiers,
19:51par rapport à nos partenaires européens.
19:53Et pourquoi le prochain Premier ministre
19:54y arriverait
19:55là où François Bayrou
19:56et Michel Barnier ont échoué ?
19:57Parce qu'il faut aller vers une...
19:59Comme je l'ai dit,
20:01une posture de négociation,
20:03une posture de négociation
20:04avec la formation politique
20:05que nous avons...
20:06Oui, mais manifestement,
20:08je vais dire quelque chose,
20:09je pense que
20:10la porte-parole du gouvernement
20:11ne peut pas dire,
20:12mais je donne mon impression
20:13de quelqu'un
20:14qui regarde ça de près.
20:15J'ai l'impression
20:16que François Bayrou
20:17a été très décevant
20:18comme négociateur
20:19et par rapport
20:21à ce qu'on pouvait attendre de lui.
20:22On pensait que c'était...
20:23Il allait quand même négocier
20:24avec le PS.
20:24On pensait que c'était
20:25un politique madré,
20:27centriste
20:28qui pourrait arriver
20:29à embarquer tout le monde.
20:31Et en fait,
20:31il me semble que
20:33beaucoup de gens
20:34ont été très décontenancés
20:35par ces méthodes
20:36et par en fait
20:38une espèce d'entêtement
20:40à avancer tout seul.
20:40Mais Michel Barnier,
20:41avant lui,
20:41a échoué aussi.
20:42Oui, mais parce qu'il a essuyé
20:44les plâtres, Michel Barnier.
20:45Donc le prochain va réussir.
20:46Michel Barnier était remarquable
20:47de toute façon.
20:48Il n'y a rien d'autre
20:49à dire que...
20:49Mais dans la...
20:50Le cornu va réussir
20:52là où les autres...
20:52Je ne sais pas,
20:53mais manifestement,
20:54Bayrou n'a pas été
20:55conforme à l'image
20:57ou contre...
20:58Attention,
20:59tu trompes Charles.
21:00Et les autres
21:02sont tous beaucoup
21:02et les autres
21:04sont tous beaucoup
21:05de politiques.
21:06Là, par contre,
21:06vous pouvez le dire,
21:07est-ce qu'il n'y a pas
21:08beaucoup de politiques
21:09quand même très politiciennes
21:11de la part de beaucoup ?
21:11J'ai cité Laurent Wauquiez
21:12qui, à mon avis,
21:14dit qu'il veut
21:15une consultation, etc.
21:16juste pour embêter Retailleau.
21:18Pradier, de toute façon,
21:19il dit non à tout,
21:20tout le temps.
21:21La gauche,
21:22elle est de mauvaise foi
21:23parce qu'elle fait semblant
21:24que ce budget
21:25est un budget de rigueur
21:26alors que c'est quand même
21:27un budget, en réalité,
21:28assez cool.
21:29L'ERN,
21:30il est contestataire,
21:31quoi qu'il arrive.
21:31Vous voyez ce que je veux dire ?
21:32Est-ce qu'il n'y a pas
21:32un problème de...
21:33Est-ce que tout ce monde-là
21:34ne doit pas se hisser un peu ?
21:35Charles Cossini,
21:36moi, je pense que vous avez raison.
21:38C'est-à-dire que nous sommes
21:39dans un moment
21:39où la seule boussole
21:41devrait être
21:41l'intérêt général du pays
21:43et que pendant ce temps-là,
21:45nous devrions
21:45nous préparer
21:47aux élections présidentielles
21:48de 2027.
21:49Je pense que c'est
21:49deux choses différentes
21:50et passer ensemble
21:52ce cap-là
21:52en acceptant,
21:53c'est ce que je disais
21:54tout à l'heure,
21:55de négocier,
21:56de dire,
21:56ça, on accepte
21:57que ce n'est pas
21:58dans notre ADN
22:00ou dans notre projet politique,
22:01mais nous le faisons
22:02pour passer,
22:04pour négocier
22:05avec toutes les forces politiques
22:06d'intérêt général.
22:08– Le problème,
22:08c'est que les partis politiques français,
22:10ils n'ont pas été formatés
22:12pour la proportionnelle.
22:13Les Français leur ont imposé
22:15une forme de proportionnelle,
22:16mais il n'y a aucun parti politique
22:18qui n'est prêt à la proportionnelle.
22:19Donc, ce que vous appelez
22:20de vos voeux,
22:21ça va prendre deux générations
22:23de responsables politiques.
22:24– Non, ça prendra du vie, moi.
22:26Et en France,
22:26moi, je partage votre avis,
22:28on a besoin à la fois
22:29d'être dans la discussion,
22:30à la fois dans la négociation,
22:32mais on a besoin d'un chef.
22:32– Mais regardez d'où on part.
22:33On part d'un jeune président
22:35qui est arrivé en nous disant,
22:37voilà, avec moi,
22:38vous allez vivre un nouveau monde
22:40et ça sera la fin des partis.
22:41C'était séduisant.
22:42– Monsieur beaucoup opposé à ça.
22:43– Attendez,
22:44il avait, moi en tout cas,
22:46je faisais partie de ceux
22:47qui trouvaient que c'était
22:48plutôt une bonne chose.
22:49– Ils croyaient.
22:49– Non, non, mais regardez.
22:50Mais regardez aujourd'hui,
22:51entre la défiance,
22:53entre le fait que les choses
22:54ne sont parfois dites
22:56et pas faites
22:57ou parfois dites
22:58et pas exécutées,
22:59il y a la question
23:01de la précarité
23:02de la fonction
23:04que l'on occupe.
23:05Quand vous êtes,
23:07quelque part,
23:08et qu'on vous file
23:09un portefeuille
23:09ou en tout cas,
23:10un projet
23:10et que vous savez
23:11que vous allez sauter
23:12dans trois mois,
23:13quatre mois,
23:14deux mois,
23:14un mois
23:14et que vous allez changer
23:16perpétuellement,
23:17ça, c'est un véritable problème
23:18puisque de toute façon,
23:19vous ne pouvez pas
23:20vous installer,
23:20même si vous êtes
23:21de bonne foi.
23:22– Pas de majorité.
23:22– Même avant,
23:25quand les majorités
23:25changeaient tout le temps
23:26de ministre.
23:26– Il a tué
23:27la fonction de ministre.
23:28– Souvenez-vous
23:28qu'avec Hollande,
23:29on avait eu
23:30les frondeurs,
23:31etc.
23:31– L'éducation,
23:34elle est quand même
23:35passée de Jean-Michel Blanquer
23:36à Patel Diaï,
23:36par exemple.
23:37– Bien sûr,
23:37donc il y a énormément
23:39de facteurs
23:40qui font que finalement,
23:43on piétine,
23:44on n'avance pas
23:45et pendant qu'on n'avance pas,
23:46la dette se creuse
23:47et elle,
23:48la dette,
23:48elle n'attend pas
23:49les bisbilles
23:50entre les uns
23:51et les autres
23:51ou les chapelles partisanes
23:53et ça,
23:54c'est un vrai problème.
23:55– Mais vous avez raison,
23:56je vous ai dit tout à l'heure
23:56que la politique,
23:57c'est le temps long
23:58et la gestion de la complexité.
23:59– Il n'y a plus de temps long.
24:00– Il n'y a plus de temps long
24:01parce qu'on l'a instauré comme ça
24:03et si vous voulez me faire dire
24:04que le « en même temps »
24:06a été la solution politique
24:08au sujet de la France,
24:09non,
24:10moi je m'y étais opposée.
24:12– On continue de faire quand même.
24:13Et vous y participez maintenant.
24:14– Mais par nécessité,
24:15j'y participe pas
24:17par adhésion
24:19ou en même temps,
24:20j'y participe
24:21parce que les Français
24:21ont donné
24:22à l'Assemblée nationale
24:23aucune majorité.
24:26C'est les Français
24:26qui ont décidé
24:27d'envoyer
24:27cette Assemblée nationale.
24:29– Non, c'est le Front républicain.
24:29D'ailleurs,
24:30les Français n'en veulent plus
24:30du Front républicain.
24:31– Oui, d'ailleurs,
24:31j'en veux plus.
24:32– Très bien,
24:32moi ça me va très bien,
24:33un bon retour
24:34bien qu'il est politique.
24:35– Vous êtes d'accord avec ça ?
24:35Il faut arrêter le Front républicain ?
24:37– Mais moi,
24:37je n'ai pas accepté
24:39ce Front républicain.
24:40Donc, je suis tout à fait
24:41d'accord avec ça.
24:43Moi, je pense
24:43qu'il faut des majorités.
24:44C'est pour ça
24:45que je suis contre
24:45la proportionnelle,
24:46par exemple.
24:47C'est un sujet
24:47qui nous sépare
24:50avec le Premier ministre,
24:51nous, les LR.
24:52Et je pense
24:53qu'il faut des majorités
24:54pour conduire
24:54dans la négociation,
24:56dans la discussion,
24:57dans la consultation,
24:58mais pour,
24:59à un moment,
24:59décider
25:00et faire avancer le pays
25:01dans sa complexité
25:02et dans la nécessité
25:04à travailler.
25:04Mais par contre,
25:05là où je ne vous suis pas,
25:06c'est qu'il y a quand même
25:06des ministres
25:07qui sont largement
25:08à la tâche.
25:08On peut dire
25:09que le garde-saut
25:09est à la tâche.
25:10On peut dire
25:10que le ministre
25:11de l'Intérieur,
25:12regardez Valérie Léter,
25:14ministre du Logement.
25:15– Mais globalement,
25:16le ressenti,
25:18il est catastrophique.
25:19– Parlons de Bruno Retailleau.
25:21Si le gouvernement tombe,
25:22lundi prochain,
25:23est-ce que Bruno Retailleau
25:24doit rester,
25:25quoi qu'il arrive,
25:26quel que soit
25:26le nouveau Premier ministre,
25:27ministre de l'Intérieur ?
25:28– Ah bah non,
25:29quel que soit
25:30le ministre de l'Intérieur,
25:31quel que soit
25:31le Premier ministre,
25:33non, bien entendu.
25:33– Alors quelles sont
25:33les conditions ?
25:34– Les conditions,
25:35c'est qu'on puisse
25:36continuer à avancer
25:37sur des sujets
25:38qui sont des sujets
25:39des Républicains
25:40avec une liberté d'action
25:42qui sera suffisante.
25:43– Et Retailleau à Matignon ?
25:45– Moi, je ne fais pas
25:47de politique fiction.
25:48– Bah ici,
25:48on est obligé d'en faire
25:49aujourd'hui.
25:49– Pardonnez-moi,
25:51je ne fais pas de politique.
25:52– Mais finalement,
25:53est-ce qu'en toute franchise,
25:55vous n'êtes pas déçus
25:56de François Bayrou,
25:57finalement ?
25:58Puisqu'il vous l'a toujours
25:59mis à l'envers,
25:59à vous les Républicains.
26:01Donc finalement,
26:02il vous la met encore
26:02à l'envers aujourd'hui
26:03en étant à Matignon.
26:04– Ne soyez pas cruel.
26:06– Non, non,
26:07mais je dirais plus loin
26:09que toi, Alain.
26:09Est-ce que c'était
26:10une bonne idée d'y aller ?
26:11– Mais vous voyez,
26:11alors, attendez,
26:12attendez,
26:12je vais quand même répondre
26:14à ça.
26:15– Je vais quand même
26:16répondre à ça.
26:16Vous voyez,
26:18tout le monde sait
26:18que les Républicains
26:19et François Bayrou
26:20et le Modem,
26:21ce n'est pas
26:21un long fleuve tranquille.
26:23– Non.
26:23– Et qu'on a eu
26:24des désaccords.
26:25Moi, je demande…
26:26– C'est même la haine.
26:26– La haine,
26:27je ne veux pas exagérer
26:28parce que moi,
26:29je ne suis pas dans ça
26:29dans la politique.
26:31Mais il a voté,
26:31appelé contre Nicolas Sarkozy,
26:33contre François Fillon,
26:34préférant Emmanuel Macron.
26:35– Et je rappelle,
26:36vous étiez filloniste.
26:37– Il a fait ces choix-là
26:38qui ne sont pas nos choix.
26:40Pour autant,
26:41c'est le moment politique
26:42qui est de l'intérêt général
26:44de la France.
26:45Et donc,
26:45il y a un moment
26:46où justement,
26:47non, mais justement,
26:48les Républicains,
26:49parce que c'est ça la question,
26:50c'est justement
26:50où les Républicains
26:52respirent fort
26:54le ventre
26:54et se disent
26:54que c'est l'intérêt général
26:55de la France.
26:56Donc, on est présents.
26:58– Mais à condition d'avoir des résultats.
26:58– À condition d'avoir des résultats.
27:00Mais Bruno Retailleau
27:00a des résultats.
27:03Mais bien sûr que oui.
27:05Tabarro a des résultats.
27:06– Non, mais Bruno Retailleau
27:07n'a pas encore de résultats.
27:08– Mais si, il a des résultats.
27:09Mais bien sûr,
27:10il a fait baisser
27:10le nombre
27:13de personnes
27:14admises
27:15dans notre pays
27:16par des instructions
27:17très claires
27:18dans les…
27:18Il a fait baisser
27:19la délinquance.
27:21Il a des résultats
27:22aujourd'hui
27:22qui sont très clairs
27:22à quelques mois
27:23et je répète,
27:25la politique
27:26c'est le temps long.
27:27Donc, on a dans le tube
27:28un certain nombre
27:28de propositions de loi,
27:30de projets de loi
27:30qui sont prêtes.
27:31– Donc, Retailleau,
27:33Amatignon,
27:34je ne sais pas.
27:35Mais en tout cas…
27:35– Ce n'est pas une mauvaise idée
27:36pour vous.
27:36– Ce n'est pas son choix.
27:37– Ce n'est pas son choix.
27:39– Vous avez lâché,
27:39c'est à vous
27:39que je pose la question, madame.
27:40– Oui, oui,
27:41mais je ne sais pas.
27:42Honnêtement,
27:43je ne veux pas faire
27:43cette politique.
27:43– Vous avez dit tout à l'heure
27:44qu'il faut négocier
27:44avec la gauche.
27:45Vous l'avez dit.
27:45– J'ai dit qu'il faut négocier
27:47avec l'ensemble des parlementaires.
27:48Je n'ai pas dit clairement
27:49qu'il fallait négocier
27:49avec la gauche.
27:50Je ne veux négocier
27:50avec les parlementaires.
27:52– Aujourd'hui,
27:52ce qui nous manque,
27:52c'est des voix de gauche
27:53ou les voix du Rassemblement National.
27:55– Qui ont pour objectif
27:56l'intérêt général de la...
27:57– Si Emmanuel Macron
27:59nomme une personnalité de gauche
28:00à Matignon,
28:02Berlard Cazeneuve, par exemple,
28:03est-ce que vous pourriez
28:04travailler avec lui ?
28:05– Ça dépend
28:06quel est son sujet,
28:07comment il présente
28:08son discours de politique générale,
28:09avec qui il va gouverner.
28:13– Mais ce n'est pas un nom.
28:14– Voilà, moi,
28:15quand je vois les propositions
28:16du Parti Socialiste,
28:18c'est bien,
28:18ils font des propositions,
28:19donc ils sont dans la volonté
28:20de dialoguer.
28:21Moi, je ne suis pas à l'aise
28:22avec ces propositions
28:23qui génèrent des impôts.
28:24Donc, si Bernard Cazeneuve
28:26reprend ces propositions-là,
28:27c'est sans nous.
28:29– Merci, madame la porte-parole
28:30du gouvernement,
28:31Sophie Prima.
28:31Merci d'avoir ouvert
28:32cette semaine spéciale
28:33La France en crise.
28:35– Merci.
28:35– Demain, ce sera
28:36le constitutionnaliste
28:37Benjamin Morel
28:38qui sera avec nous
28:39pour étudier effectivement
28:40tous les scénarios.
28:43Et mercredi,
28:43ce sera Jordan Bardella,
28:46le président
28:47du Rassemblement National.
28:48Merci, madame Prima.
28:49– Merci, madame pour la première
28:55–
28:57Mормaine P実
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