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  • il y a 21 heures
Aujourd'hui, c'est au tour d'Agnès Evren, sénatrice LR de Paris, de faire face aux GG. - L’émission de libre expression sans filtre et sans masque social… Dans les Grandes Gueules, les esprits s’ouvrent et les points de vue s’élargissent. 3h de talk, de débats de fond engagés où la liberté d’expression est reine et où l’on en ressort grandi.

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00:00RMC, face aux grandes gueules.
00:05Sénatrice de Paris et vice-présidente du parti LR.
00:08Bonjour madame la sénatrice.
00:11On va revenir un peu à ce qui se passe depuis quelques jours.
00:14Est-ce que vous avez compris la stratégie du président de la République et de François Bayrou,
00:19puisqu'ils se sont mis d'accord tous les deux pour le rendez-vous du 8 septembre au Parlement à l'Assemblée nationale ?
00:24Qu'est-ce qu'ils cherchent en fait, François Bayrou ?
00:26Écoutez, c'est compliqué à dire puisque même les ministres ont découvert cette décision
00:31quelques minutes avant la conférence de presse, y compris d'ailleurs les ministres, les Républicains,
00:36parce que j'avais eu Bruno Retailleau la veille au téléphone et en fait, il était assez surpris.
00:41Moi, ce qui m'a étonnée, si vous voulez, dans cette décision, c'est que
00:44comment est-ce qu'on peut mettre face à leur responsabilité des leaders dont on sait qu'ils sont irresponsables ?
00:52La question centrale qui est posée en fait par François Bayrou, c'est de dire est-ce que oui ou non,
00:55il faut sortir de cette crise de la dette ? Et on sait très bien qu'en fait, ils auraient répondu à côté de la plaque
01:00en disant en fait, il ne faut pas répondre à la question, mais il faut faire tomber ce gouvernement.
01:05Donc c'est vrai que c'est surprenant. Moi, je pense que la stratégie, la vérité, c'est que
01:08François Bayrou savait qu'il tomberait en fait sur le budget et qu'il a anticipé son départ
01:13pour le maîtriser, se donner en effet la stature de celui qui depuis 30 ans en fait a un marqueur
01:18qui est de dire, il faut impérativement réduire les déficits.
01:21Parce que c'est vrai que depuis 50 ans en fait, malheureusement, il y a une forme de concours
01:25de lâcheté des gouvernements successifs parce que personne n'a réussi finalement à réduire la dette
01:30et qu'à chaque fois, on nous ressort la baguette magique des impôts, sauf qu'on voit aujourd'hui
01:33que systématiquement, on ponctionne la France qui travaille.
01:36Mais il a raison de dire c'est le chaos, il faut être ou responsable ou c'est le chaos ou pas ?
01:42C'est la vérité et d'ailleurs c'est pour ça que les Républicains, très franchement,
01:46nous on est un parti de droite, on est le parti de l'ordre et on ne se mettra pas du côté du chaos.
01:50Pourquoi sauver le soldat Bayrou alors ? Pourquoi voter la confiance quand même ?
01:54Mais parce que tout simplement, on est cohérent et on est constant, on fait partie du gouvernement.
01:57Premièrement, on fait partie du gouvernement et on avait accepté en fait d'y entrer il y a un an
02:02parce qu'aujourd'hui, la situation est gravissime.
02:04La vérité c'est qu'en fait, on est actuellement comme dans une espèce de danse au-dessus d'une falaise.
02:11Qu'est-ce qui se passe ? On a aujourd'hui 3300 milliards de dettes.
02:14On est face à un mur de dettes et de déficits.
02:16On a l'agence Fitch le 12 septembre qui va regarder notre budget
02:19et face à cela, on a des responsables, je trouve assez irresponsables entre guillemets
02:26et qui tout simplement jouent avec le chaos maximal.
02:29Et donc nous, on a pris nos responsabilités comme on l'a fait il y a un an
02:32pour dire aujourd'hui, il est temps enfin que la France reprenne son destin.
02:36C'est un enjeu de souveraineté.
02:37Quand vous regardez ces 3300 milliards de dettes, on voit que les taux d'intérêt,
02:40et ça a été redit hier, sont très proches de ceux de l'Italie qui est le cancre de l'Europe.
02:45Ça va coûter combien ?
02:46Mais qui est sur une meilleure trajectoire que nous, l'Italie quand même.
02:49Oui, mais c'est ça qui est gravissime.
02:50C'est pour ça qu'à un moment jeudi, il faut qu'on reprenne en main notre destin
02:53et de se dire qu'aujourd'hui, la charge de la dette va coûter 62 milliards.
02:57C'est cinq fois le budget du ministère de la Justice.
03:00Cinq fois.
03:00Est-ce qu'à un moment donné, on ne va pas faire preuve un peu de courage
03:03et sortir de ce concours de l'acheté et se dire, la réponse doit être oui,
03:08on doit aujourd'hui répondre à la crise de la dette et remonter du mieux possible cet Himalaya ?
03:13C'est tous un esprit de responsabilité, voilà.
03:14Donc les idées de François Bayrou, la suppression des deux jours fériés,
03:19le durcissement de l'indemnisation chômage, ça c'était des bonnes idées pour vous alors ?
03:22Certainement pas, encore une fois, on ne peut pas être à côté de la plaque.
03:25La question qui est posée...
03:26Parce que vous dites, on vote la confiance à François Bayrou,
03:28mais vous dites, ces idées ne sont pas bonnes, donc je ne pige pas la cohérence.
03:31Je vous ai expliqué tout à l'heure que la question centrale qui est posée par François Bayrou,
03:35c'est faut-il, oui ou non, sortir de cette crise de la dette ?
03:38Il y a des chemins différents.
03:40Deuxièmement, la question du budget se posera,
03:42et nous, nous considérons aujourd'hui, nous n'on n'est pas mariés avec le macronisme,
03:45nous avons nos propres convictions,
03:46mais nous avons aujourd'hui considéré que sur le budget, il y a des angles morts.
03:50Il y a des angles morts, par exemple, sur la lutte contre l'assistanat
03:54qui n'apparaît pas véritablement dans le budget,
03:56parce qu'encore une fois, c'est toujours les mêmes qui font les efforts.
03:59Deuxièmement, il y a un problème aussi dans les dépenses du fonctionnement de l'État.
04:03Il n'y a rien là-dessus, sur les agences de l'État,
04:05sur tous ces comités TE-DEAL dont on fait des doublons et des triplons,
04:09sur la question aussi de l'immigration.
04:12On subventionne aujourd'hui des associations clandestines, en fait,
04:15qui contournent la loi.
04:17Il y a des angles morts et on aimerait, sur le budget, travailler sur tous ces sujets-là.
04:20Donc, on le dit, oui, ce budget ne nous convient pas.
04:22Mais encore une fois, il a dit, tout est sur la table,
04:25tout est révisable, on peut en discuter.
04:27Donc, il vaut mieux voter la confiance et ensuite négocier et discuter au Parlement.
04:31C'est ce que vous dites aux autres formations.
04:32Comment dire, comme dans tous les pays européens, vous savez,
04:34ils savent se mettre autour de la table quand il s'agit de l'intérêt général.
04:37Donc, vous, vous êtes responsable au LR.
04:38Les irresponsables, c'est la France Insoumise et le Rassemblement National.
04:41Complètement. Parce que vous savez pourquoi ?
04:42Aujourd'hui, ce qui plombe la France, c'est cette obsession présidentielle.
04:44Entre l'intérêt du pays, tout simplement, et les intérêts de leur petite boutique,
04:49certains préfèrent l'intérêt de leur petite boutique.
04:51Et vous savez, la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon,
04:54sait pertinemment que sans un chaos institutionnel et économique,
04:57il n'accédera jamais au pouvoir.
04:59Et c'est la seule façon pour lui, justement, de bordéliser le pays
05:02pour essayer, évidemment, d'émerger.
05:05On le sait très bien.
05:05Mais alors, du coup, ça paraît probable, plus que probable,
05:10que le gouvernement Bayrou tombe le 8 septembre.
05:13C'est factuel, ça arithmétique.
05:14Lui dit, je suis toujours passé par tous les trous de souris possibles et imaginables.
05:17Il n'y croit pas lui-même.
05:19Il n'y croit pas lui-même.
05:20Il n'y en a pas, la trou de souris.
05:22Évidemment que non, quand on regarde les écolos, les communistes,
05:25les socialistes et la France Insoumise.
05:28Mais il le savait lui-même que c'est plié.
05:30Mais je pense tout simplement que, compte tenu du fait qu'il a,
05:34c'est vrai, cet esprit de responsabilité, ça n'en peut pas lui enlever,
05:36c'est un marqueur chez lui.
05:38Aujourd'hui, il considère que, de toute façon,
05:39son gouvernement aurait été probablement censuré au moment du budget.
05:43D'accord. Derrière, il faut une dissolution ?
05:44Non, certainement pas.
05:46Pour une simple et bonne raison, c'est qu'en fait,
05:48les mêmes causes produiront les mêmes effets.
05:49Pourquoi ?
05:50Aujourd'hui, il y a une tripartition de l'Assemblée,
05:52un tiers, un tiers, un tiers, et personne n'a la majorité.
05:54On a vu que ça paralysait le pays.
05:56Eh bien, l'Assemblée nationale est le reflet de la société.
05:59Et notre société, aujourd'hui, est fracturée
06:00entre des opinions, des générations et des territoires.
06:04Et donc, en fait, malheureusement,
06:06une dissolution ne réglerait pas la question d'une majorité.
06:09Moi, je suis absolument convaincue qu'aujourd'hui,
06:12d'ailleurs, c'est dans l'esprit de la Ve République
06:13de dire qu'une dissolution, elle est faite pour résoudre une crise,
06:16pas pour en provoquer une nouvelle.
06:17Regardez ce que nous a coûté la dissolution depuis un an.
06:19L'économie est à l'arrêt.
06:21Les TPE, les ETI, les PME n'en peuvent plus.
06:24On a une croissance qui est quasi nulle, aujourd'hui.
06:26Donc, on va recommencer.
06:28L'intelligence, justement, c'est de ne pas refaire deux fois la même erreur.
06:31Donc, j'ose espérer qu'il y aura une espèce d'éclair de lucidité
06:33et de se dire qu'aujourd'hui,
06:35on peut, de temps en temps, essayer de se mettre d'accord.
06:37– Avant que mes petits camarades ne posent des questions,
06:40la décision du 8 septembre,
06:42le Premier ministre l'a prise lors d'un déjeuner
06:45avec Emmanuel Macron, avec le chef de l'État.
06:47Donc, tous les deux sont intimement liés par cette décision.
06:51Si Bayrou tombe,
06:52et là, on peut comprendre le raisonnement du Rassemblement national,
06:55c'est-à-dire, vous avez mis ça en place tous les deux,
06:58derrière la dissolution ou la démission.
07:01Est-ce qu'une démission du chef de l'État,
07:03une élection présidentielle anticipée, pour vous,
07:05ça peut être une hypothèse ou pas ?
07:06– Premièrement, c'est vrai qu'ils ont pris cette décision visiblement ensemble.
07:10En tout cas, il a été adobé, François Bayrou.
07:12– François Bayrou l'a dit.
07:12– Donc, ils ont l'habitude de jouer à la roulette russe avec la France.
07:16C'est vraiment dommage.
07:17Et deuxièmement, je suis contre une démission.
07:20Encore une fois, moi, je suis gaulliste.
07:22Je respecte les institutions.
07:23Il a été élu pour un mandat de 5 ans.
07:25Il doit faire son mandat de 5 ans, tout simplement.
07:26– Ah oui, mais vous êtes gaulliste.
07:27Le général de Gaulle, quand les Français l'ont désavoué,
07:29il est parti.
07:29– Et alors, ça veut dire qu'à chaque fois, désormais,
07:31dès qu'un président sera élu et que ça ne nous convient pas,
07:33on destitue et on décide qu'il s'en aille.
07:35Non, ce n'est pas légitime.
07:36Il a une légitimité électorale.
07:37Il a été élu et réélu.
07:38Donc voilà, et pourtant, je ne suis pas un soutien
07:41ou l'avocat d'Emmanuel Macron.
07:42Mais voilà, je respecte les institutions.
07:43– C'est peut-être un peu ça le sujet, madame.
07:45La légitimité, vous, aujourd'hui, on peut le dire la vérité,
07:48mais d'avoir un Premier ministre Télé
07:50ou un Premier ministre, je ne sais plus comment c'est son parti à Bérou,
07:53un modem, ça n'a pas de légitimité.
07:55Vous, c'est 40 députés et lui, 20.
07:57En fait, on a un vrai sujet.
07:58Là, vous venez de le dire à l'instant.
07:59Vous venez de nous dire, moi, je suis d'accord avec vous sur le constat,
08:01ça fait 30, 50 ans de politique
08:02où on voit des gens qui nous ont mis dans le mur.
08:04Il y a eu quand même au moins 17 ans de votre famille.
08:07– C'est pour ça que je dis 50 ans, je m'inclus.
08:09– Voilà, mais ça, moi, c'est l'honnêteté.
08:11Moi, je trouve qu'aujourd'hui, là où il y a eu un vrai sujet,
08:13en fait, c'est que vous l'avez dit vous-même,
08:15il y a un tiers, un tiers, un tiers.
08:16Pourquoi, quand il y a eu des gouvernements informés
08:18et Macron a joué ce mauvais jeu,
08:21de ne pas dire, je vous mets un Premier ministre.
08:23Alors, il faut qu'on trouve un dénommateur commun.
08:25Mais par contre, dans le gouvernement, il y a un tiers, un tiers, un tiers.
08:28Et on a entendu votre parti, Retailleau et d'autres,
08:32il dit la même chose. Mais en fait, les irresponsables,
08:35ce n'est pas uniquement les deux côtés qui ne vous plaisent pas.
08:37Moi, je trouve qu'en moment donné, c'était aussi de votre famille
08:39de dire, moi, je pense que réellement,
08:41vu les résultats des élections, on devra avoir un Premier ministre
08:43soit RN, soit NFP.
08:45Et Bardella n'avait pas eu le courage de dire, moi, je veux aller au bout.
08:48Lui, il avait dit, non, moi, si je ne suis pas majorité,
08:50majorité, je n'y vais pas. Il y a un vrai sujet, en fait.
08:52Et je pense qu'on a dû avoir soit un Premier ministre
08:53RN ou un Premier SNFP, et puis après,
08:56un tiers, un tiers, un tiers. Et à vous de vous entendre, en fait.
08:58Vous l'avez dit, dans d'autres pays, ils y arrivent.
09:00Nous, on n'y arrivera jamais.
09:01Vous avez tout à fait raison de poser la question,
09:03mais vous savez, c'est une prérogative constitutionnelle
09:06du Président de la République de nommer un Premier ministre.
09:08On était, nous, les premiers surpris.
09:09On est le quatrième groupe à l'Assemblée nationale,
09:11voire le cinquième, et on se tourne vers nous.
09:13Pourquoi ? Parce qu'en fait, aujourd'hui,
09:16quand vous regardez, en fait, la gauche rassemblée
09:18en France, ça n'est qu'un tiers
09:20de l'électorat.
09:21C'est la France insoumise qui claire en partout,
09:23qui avait gagné les élections, mais personne n'a gagné.
09:25Ni la droite, ni le socle commun.
09:27Ça, c'est une vérité.
09:29Et donc, à partir du moment où le Président de la République
09:31se tourne vers Michel Barnier, en lui disant,
09:34voilà, on a besoin, en fait,
09:35de la droite raisonnable, parce qu'à l'Assemblée,
09:38nous sommes les seuls à pouvoir parler avec les autres groupes.
09:40Le RN était isolé, et la France insoumise
09:42ne pouvait pas travailler, en fait,
09:44avec la gauche. Et donc, qu'est-ce qui s'est passé ?
09:46On a pris nos responsabilités.
09:48Quand, encore une fois, je le redis, la France était au bord
09:50du chaos après la dissolution, on allait
09:52se retirer sur notre aventin et nous dire, débrouillez-vous
09:54sans nous. Non, nous sommes un parti de gouvernement
09:56et notre électorat n'aurait pas compris que nous
09:58refusions de participer à ce gouvernement
10:00pour aussi tirer le chariot vers la droite.
10:02– Le coup d'après, c'est Bruno Retailleux
10:04à Matignon, alors ?
10:05– Écoutez, pourquoi pas ?
10:07– 40 députés toujours, en fait, on n'en revient même pas.
10:09– Mais, encore une fois, le problème, c'est pas de 40 députés,
10:12c'est qu'on ne pouvait pas faire autrement
10:14parce que, encore une fois,
10:16on était les seuls à pouvoir discuter avec les autres groupes
10:18à l'Assemblée nationale, tout simplement.
10:19– Vous n'avez pas parlé de Cazeneuve, pourquoi vous avez dit
10:21« j'irai pas dans le gouvernement Cazeneuve »,
10:21enfin, les gens de chez vous ont dit « j'irai pas dans le gouvernement Cazeneuve »,
10:23par exemple, parce que Cazeneuve, c'est un socialiste.
10:25– Ça, honnêtement, moi, Cazeneuve, voilà,
10:27ça n'était pas possible, encore une fois,
10:30parce que… – Là, c'est toujours pas possible.
10:31– Cazeneuve allait discuter avec la France insoumise,
10:34nous, on a voulu éviter l'extrême-gauche.
10:35– Mais là, ce n'est toujours pas possible.
10:36– L'extrême-gauche, Lucie Castet,
10:39c'est 260 milliards d'impôts supplémentaires.
10:42Est-ce qu'ils réalisent aujourd'hui la réalité, en fait,
10:46de la situation budgétaire de la France ?
10:49C'est les futures générations,
10:50c'est l'avenir de notre nation qui est en jeu.
10:51– Vous l'avez dit même, un tiers, un tiers, un tiers,
10:52elle n'aurait pas pu imposer un budget…
10:53– Oui, mais on en est là parce qu'il y a une dissolution,
10:55ce n'est pas la droite qui est responsable de la dissolution.
10:57Nous, on a essayé, tout simplement, d'essayer de rendre service
11:00et de dire « ok, on répond présent,
11:02on accepte d'avoir un Premier ministre ».
11:03– Donc, le successeur de François Bayrou,
11:06pour vous, logiquement, ça pourrait être Bruno Retailleau ?
11:09– Écoutez, moi, je ne suis pas dans la tête du Président de la République,
11:13mais je dis pourquoi pas,
11:15mais vous savez, ça ne changerait rien,
11:16vous pouvez me donner n'importe quel nom,
11:17à partir du moment où il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale,
11:21les mêmes causes produiront les mêmes effets.
11:23– Donc, il faut dissoudre, alors, dans ce cas-là ?
11:25– Non, je vous disais que la dissolution…
11:27– Il faut bien ressentir, là, pour Mme Nguyen.
11:29– Là, vous êtes contradictoire.
11:30– Qu'est-ce qu'on fait ?
11:31– Non, ce n'est pas que je suis contradictoire, je dis juste que…
11:33– Si c'est bloqué, il faut débloquer.
11:35Pour débloquer, dissoudre, et puis on voit ce que veulent les Français.
11:38– Non. – Ils revotent.
11:39– Non, malheureusement, il faudrait essayer,
11:42tout simplement, quand ça se passe dans les autres pays européens,
11:45de raisonner un peu cette classe politique,
11:47en disant, mais qu'est-ce que vous voulez ?
11:48Regardez la situation, encore une fois, je le redis,
11:513 300 milliards de dettes, 6% de déficit,
11:53c'est le double de ce qui se passe des règles européennes.
11:57Et que donc, à un moment, un esprit de responsabilité,
11:59ce serait pas mal de se dire tous,
12:01mettons-nous d'accord sur 4 ou 5 réformes,
12:02et avançons, et avançons, tout simplement.
12:05– Fatima.
12:07– Je vous prie de m'excuser, vraiment,
12:10mais je trouve ça…
12:12J'ai l'impression, vous êtes agréable…
12:17– À écouter.
12:18– À écouter.
12:19– C'est déjà gentil, mais j'ai vraiment…
12:21– Non, merci, pas de sexisme, Charles !
12:23– Mais j'ai l'impression d'avoir entendu marteler le même mot.
12:27Je vous ai écouté, et j'entendais comme des mots-clés,
12:30responsabilité, esprit de responsabilité,
12:32responsabilité, face aux irresponsables,
12:35et que finalement, derrière ça,
12:37ça ne suffira pas, ça ne suffira plus,
12:40puisqu'on en est là, c'est ce qu'on nous a dit
12:41il y a un an et demi, quand c'était
12:43contre la motion de censure.
12:45Là, on est dans autre chose,
12:46on est dans un vote de confiance,
12:48et la situation, elle a changé.
12:50Donc moi, ma question, en sortant des éléments de langage,
12:52s'il vous plaît, vraiment,
12:53en sortant des éléments de langage,
12:55parce que moi, j'en ai marre de la fausse monnaie,
12:57comme ça, ces mots en fausse monnaie
12:59qui n'impriment plus,
13:00ils n'impriment plus dans mon cerveau,
13:01et je pense que je ne suis pas la seule.
13:03Donc, avec votre langage aussi,
13:05dites-moi, qu'est-ce que vous dites aux Français
13:07qui s'inquiètent, qui ont peur,
13:09qui vont, justement,
13:11qui se disent,
13:12qui se disent, voilà, sur ce truc,
13:13ces Français qui ont envie
13:15de retirer de l'argent,
13:16parce qu'ils commencent à craindre la suite,
13:18ces Français, une Gisleine,
13:20qui dit, avant, je votais LR,
13:21et maintenant, finalement,
13:22je ne m'y retrouve plus,
13:23qu'est-ce que vous dites,
13:24à part dire, vous voyez,
13:25quand vous dites,
13:26le RN et la FI sont des irresponsables,
13:29franchement, ça ne suffit pas.
13:29Madame Ewan.
13:30Vraiment.
13:31Donc, qu'est-ce que vous dites aux gens ?
13:32Déjà, merci pour les éléments de langage,
13:34mais moi, je parle avec mes tripes,
13:35je parle avec mon cœur.
13:36Je suis incapable de faire
13:36des calculs d'arrière-boutique.
13:38Quand vous me posez la question
13:39sur François Bayrou,
13:39je dis la vérité,
13:40je dis qu'en effet,
13:41il a tout simplement organisé son départ.
13:43Donc, j'ai plutôt un parler cru.
13:46Et je comprends, en effet,
13:49l'inquiétude des Français.
13:50Quand on regarde aujourd'hui...
13:51Et comment les rassurer ?
13:52Voilà.
13:52Alors, moi, quand je regarde aujourd'hui,
13:55l'économie est à l'arrêt,
13:57je le disais tout à l'heure,
13:58les TPE, les PME souffrent,
14:00ça plombe l'activité,
14:01l'investissement,
14:02cette instabilité politique.
14:04Et le taux d'épargne des Français,
14:06aujourd'hui, culmine à 18%.
14:08Ça veut dire qu'aujourd'hui,
14:09il y a une véritable inquiétude
14:10et que le pouvoir d'achat est en berne
14:11et qu'ils épargnent par précaution.
14:15Et donc, moi, oui,
14:16mais nous, nos propositions,
14:17laissez-moi en arriver à nos propositions.
14:19Aujourd'hui, nous, ce qu'on propose,
14:20et je l'ai dit tout à l'heure,
14:21ce budget, en l'État, ne nous convient pas.
14:23Il y a trois angles morts.
14:24Le premier angle mort,
14:26c'est un plan de lutte contre l'assistanat.
14:29C'est-à-dire qu'on veut,
14:29aujourd'hui, le travail n'est pas suffisamment
14:31rémunérateur en France.
14:33Et que le système encourage, en fait,
14:34certains à rester chez eux
14:36plutôt que d'aller travailler.
14:37Et nous, là-dessus,
14:38on propose, par exemple,
14:39une aide sociale unique.
14:40C'est-à-dire de fusionner les 30 aides sociales
14:42et de dire que les allocations
14:44ne seront pas supérieures désormais
14:45aux revenus du travail.
14:46Ça, c'est la première des choses.
14:48Parce qu'on en a ras-le-bol
14:48que ce soit la France qui travaille,
14:49qui soit systématiquement ponctionnée.
14:51La deuxième chose,
14:52et ça aussi,
14:53c'est pour répondre à leur inquiétude,
14:55on en a aussi ras-le-bol de dire
14:57qu'aujourd'hui,
14:58les impôts, en fait,
14:59on bat tous les records.
15:00Et honnêtement,
15:01est-ce que la France est un paradis
15:02pour autant quand on sait
15:03qu'on bat tous les records
15:03d'impôts et de dépenses publiques ?
15:05Non.
15:05Moi, je regrette qu'aujourd'hui,
15:06vous êtes professeur,
15:08il y ait aujourd'hui 20% d'élèves
15:09qui sont scolarisés dans le privé.
15:10Par exemple,
15:16des hôpitaux qui sont en situation
15:18de saturation,
15:19on ferme des lits d'hôpitaux.
15:21Et donc, ce que je veux dire,
15:21c'est qu'il faut aussi reconnaître
15:23qu'on n'est pas au rendez-vous
15:25des Français.
15:26Ils en ont ras-le-bol
15:27de payer des impôts
15:28pour finalement se rendre compte
15:29que les services publics
15:31sont totalement en décrépitude.
15:33Voilà.
15:33On va continuer de discuter avec vous,
15:34Agnès Évren,
15:35sénatrice LR de Paris.
15:37D'autant que le président de la République
15:39a dit qu'aujourd'hui,
15:41après avoir beaucoup dépensé
15:42pour protéger,
15:43il faut économiser
15:44et travailler pour rembourser.
15:45C'est ce qu'a dit le chef de l'État.
15:47On va voir quel est votre commentaire.
15:49Question à venir de Charles Consigny,
15:51de Fatima Hedenois
15:51et de Bruno Ponset.
15:53La situation économique
15:55et politique du moment,
15:57le président de la République
15:58et François Bayrou
16:00jouent à la roulette russe
16:01avec la France.
16:01C'est votre expression.
16:02C'est ce que vous nous avez dit
16:03tout à l'heure en direct.
16:04A tout de suite avec les Grandes Gueules.
16:06RMC.
16:07Alain Marchal.
16:08Olivier Truchot.
16:09Les Grandes Gueules.
16:101, 2, 3, 4.
16:15Les Gégis,
16:20les Grandes Gueules
16:21en direct sur RMC,
16:22RMC Story,
16:22J-12
16:23avant le vote de confiance
16:24de François Bayrou
16:25qui devrait sûrement
16:26ce vote
16:27le dégager
16:27de l'hôtel de Matignon.
16:30François Bayrou,
16:31c'est la sénatrice LR,
16:32Agnès Évren,
16:33la sénatrice de Paris
16:34qui est avec nous aujourd'hui
16:34dans les Grandes Gueules.
16:35Nous le dit
16:36le président de la République
16:37et François Bayrou
16:38joue à la roulette russe
16:40avec la France.
16:41C'est ce qu'elle déplore.
16:43Est-ce que vous êtes bien
16:44tous raccords aux Républicains
16:46pour le vote de la confiance ?
16:48Non, très franchement non.
16:49Il y a quelques députés
16:51qui ne sont pas d'accord.
16:52Certains veulent être candidats
16:53au municipal.
16:55Et puis,
16:56force est de reconnaître
16:56qu'aujourd'hui,
16:57le taux d'impopularité
16:58de François Bayrou
16:59est assez inégalable.
17:04Même sur la ligne,
17:05Jean-François Copé,
17:06le maire de Meaux,
17:07il est plutôt pour la démission
17:08d'Emmanuel Macron.
17:09Beaucoup lui reprochent aussi
17:10son inaction.
17:10Mais en même temps,
17:11encore une fois,
17:11je le redis,
17:12soyons cohérents.
17:12Aujourd'hui,
17:13on a pris nos responsabilités.
17:15On ne veut pas,
17:15le 10 septembre,
17:16être du côté du chaos.
17:17On est un parti de droite,
17:18on est pour l'ordre.
17:19Et donc,
17:19on votera la confiance.
17:20Il y a le 8 et le 10.
17:22Non, moi,
17:23je parle du 10.
17:24Le 10,
17:24on ne veut pas allier...
17:25Le 10,
17:26c'est la manif.
17:26Oui, mais voilà.
17:27Ils bloquent tout.
17:27Mais qui est totalement,
17:29comment dire,
17:30prise en main
17:30par la France insoumise.
17:32On ne veut pas être le 10.
17:33On a entendu des gens,
17:34on a entendu...
17:34Jean-Luc Mélenchon,
17:35il s'est quand même
17:35de récupérer le bouffon.
17:36Les amis de Charles,
17:36les Nicolas qui payent
17:37qui vont aussi en fait.
17:38Oui, mais ça a été récupéré
17:40par la gauche.
17:42Oui, mais ils étaient quand même.
17:43Et puis,
17:43ils veulent quand même y aller.
17:43On l'a entendu la semaine dernière,
17:45le modérateur.
17:45Mais quand Emmanuel Macron dit
17:47après avoir beaucoup dépensé
17:48pour protéger,
17:48il faut économiser
17:49et travailler pour rembourser.
17:51Vous êtes d'accord
17:51avec le chef de l'État ?
17:52Ben oui.
17:53Il est arrivé en tout cas.
17:54Oui, sauf que...
17:55Comment dire ?
17:57En fait,
17:57il n'a jamais coupé le robinet
17:58depuis la crise Covid.
18:00On a dépensé à tout va,
18:01on a flambé le chéquier
18:02et ça ne s'est jamais arrêté.
18:04On en est là aussi
18:05à cause de ça.
18:06Même s'il faut le reconnaître,
18:07je le dis,
18:07il y a eu un concours
18:08de l'acheter depuis 50 ans
18:10où en fait,
18:10ce sont toutes ces non-décisions
18:11sur la réduction des déficits
18:12qui fait qu'on en est là aujourd'hui.
18:14Donc oui,
18:15il faut que tous les Français,
18:16tous les Français,
18:17je le dis,
18:18fassent un effort collectif
18:19et qu'on arrête tout simplement
18:20de ponctionner ceux qui travaillent.
18:22Ça pour nous,
18:22c'est une conviction.
18:23Est-ce qu'on risque
18:23une situation à la grecque ou pas ?
18:25Vous avez compris le raisonnement
18:26du ministre de l'économie,
18:27M. Lombard ?
18:29Écoutez,
18:30peut-être qu'il a essayé
18:31de surdramatiser la situation
18:33mais encore une fois,
18:36aujourd'hui,
18:37la réalité,
18:37elle est là.
18:38Vous êtes inquiète
18:39pour le pays
18:39et pour une situation à la grecque ou pas ?
18:41Oui,
18:42oui,
18:42je m'inquiète.
18:43Je m'inquiète
18:43parce que je vois bien aujourd'hui
18:45qu'on bat tous les records
18:48de déficit et d'impôt,
18:493300 milliards de dettes
18:50quand on sait que 62 milliards,
18:52ça va être le coût
18:52de la charge de la dette
18:54et que c'est le premier budget
18:55de l'État.
18:57Chaque Français paye
18:5750 000 euros,
19:00les 3300 milliards.
19:01Donc,
19:01à un moment donné,
19:02là encore,
19:03soyons réalistes,
19:05soyons intelligents
19:07et de se dire
19:08prenons nos responsabilités
19:10tous ensemble.
19:11Charles Consigny.
19:11Sur un sujet un peu plus léger,
19:13est-ce que vous êtes plutôt
19:14team Barnier
19:15ou team Dati ?
19:17Ah,
19:17je m'y attendais à celle-là.
19:19C'est la législative partielle à Paris.
19:20Ce choc de titan
19:21se prépare
19:23dans le 7e arrondissement de Paris.
19:26Quelle est votre équipe ?
19:27Alors,
19:27moi,
19:27je suis pour la complémentarité
19:29des talents.
19:30Et donc,
19:30on connaît tous
19:31le talent de Rachida Dati,
19:33sa pugnacité,
19:34sa détermination.
19:36Elle est aujourd'hui
19:36notre seule chance
19:37de gagner Paris.
19:38Et quant à Michel Barnier,
19:40je trouve qu'en effet,
19:41ça aurait de la gueule
19:42d'avoir un député comme lui
19:43à l'Assemblée nationale.
19:44Voilà,
19:44donc additionnons nos talents.
19:45Mais donc,
19:47team Barnier
19:47ou team Dati ?
19:48Je suis pour les deux,
19:49je l'ai dit,
19:50Paris,
19:51Rachida Dati
19:51va se retirer
19:52à l'Assemblée nationale
19:54pour Michel Barnier.
19:56Il y a eu des articles
19:56de presse
19:57qui ont paru
19:58ce matin
19:59expliquant qu'un deal
20:00entre les deux
20:01était proche.
20:02Est-ce que ça va avoir lieu ?
20:03Est-ce qu'il va être
20:03le seul candidat ?
20:05Eh bien, écoutez,
20:05on y a travaillé
20:06tout l'été
20:07avec Bruno Retailleau.
20:09On y a travaillé
20:10tout l'été
20:10avec Bruno Retailleau,
20:11avec Rachida Dati,
20:12avec l'équipe de Rachida.
20:13Et donc,
20:14on a une commission
20:15d'investiture
20:16demain soir.
20:16Et la commission d'investiture
20:18devrait freiner la vie.
20:19J'ai une question triviale.
20:20Qu'est-ce qu'il vient
20:21foutre à Paris,
20:22Michel Barnier ?
20:23Alors,
20:23ne confondez pas tout,
20:25Michel Barnier n'est pas
20:26candidat à la mairie de Paris,
20:28il l'a dit et redit.
20:29D'accord.
20:29Mais en fait,
20:30la vérité,
20:31c'est que Michel Barnier...
20:3274 ans,
20:33Premier ministre,
20:34ministre sous Jacques Chirac,
20:36Savoyard dans l'âme,
20:37qu'est-ce qu'il vient foutre
20:38à Paris
20:39dans une législative partielle ?
20:40Parce qu'on a lu
20:41qu'il n'avait pas le droit
20:41de voter pour lui.
20:42Bon, écoutez,
20:43en fait,
20:44il a été Premier ministre
20:45en trois mois.
20:45Non, mais là aussi,
20:45on n'arrête pas de parler
20:46de symboles,
20:47d'exemplarité
20:47pour les Français.
20:49Mais il habite le 7ème
20:50depuis très longtemps.
20:51Il habite le 7ème,
20:52il habite le 7ème.
20:5374 ans,
20:54en Premier ministre
20:55viré en trois mois.
20:56La vérité,
20:57c'est qu'il tient
20:58à peser dans le débat politique
20:59et pour ça,
20:59il a besoin d'une légitimité
21:00électorale.
21:01Mais si les Français
21:01ne veulent peut-être plus
21:02qu'il pèse dans le débat politique,
21:04Michel Barnier...
21:04à l'Assemblée nationale,
21:06il veut être au cœur
21:06du réacteur,
21:07il veut avoir cette légitimité
21:09et c'est vrai
21:10que l'accueil,
21:11je dois le dire,
21:11dans cette circonscription
21:12est assez bon.
21:13Oui,
21:13alors il faut rappeler
21:13aux Français qui nous écoutent,
21:15c'est que le 7ème,
21:15c'est la circonscription
21:16des ministères.
21:17Mais il n'y a pas
21:17que le 7ème,
21:18il y a le 6ème
21:19et le 5ème arrondissement.
21:20On ne peut pas déplorer
21:21l'écroulement
21:24du niveau
21:24de la classe politique
21:26et refuser à quelqu'un
21:27de bon niveau
21:28de vouloir participer
21:30au débat
21:30à l'Assemblée nationale.
21:31Et pas seulement,
21:32aujourd'hui,
21:33aujourd'hui,
21:34comment dire,
21:34il considère
21:35qu'il doit se retrousser
21:36les manches
21:37pour la France.
21:38Mais il a été
21:39Premier ministre,
21:39il a été dégagé,
21:40il a été censuré.
21:42Les Français,
21:43on en garde un très bon souvenir,
21:44c'est pour ça qu'il est
21:45sur la vraie popularité.
21:47Au-delà de sa personne,
21:48ce qui commence
21:50à être lourd,
21:50il veut peser,
21:51mais il pèse tout
21:52sur nos épaules,
21:53finalement,
21:54c'est l'impression
21:55d'assister à un jeu
21:55de chaise musicale.
21:57On les revoit toujours,
21:58on a les mêmes têtes.
21:59Moi, j'ai l'impression,
21:59depuis que je suis née,
22:00déjà, je vois Bayrou,
22:01il est là,
22:02il a toujours été là,
22:02il y a des gens,
22:03ils sont là,
22:03c'est comme il y a Drucker
22:04et les politiques,
22:05voilà, ils sont là depuis...
22:07Je vieillis
22:08et ils sont toujours là.
22:09La politique est une drogue dure.
22:10Et ils changent de place,
22:11donc ils changent de salaire.
22:13Non mais vous voyez,
22:14il y a ce côté-là,
22:15la confiance.
22:16Moi, je veux bien voter
22:17pour des gens,
22:17mais j'ai l'impression
22:18que le vote va devenir,
22:20je vais choisir la pelle
22:21qui va m'enterrer,
22:23moi, mes illusions
22:23et la France.
22:24Il y a un moment
22:25où on a envie
22:26d'avoir un vrai choix.
22:28Et je suis quelqu'un
22:30de très calme.
22:32Vous voyez,
22:32là, je suis énervée.
22:33Prof des Français.
22:34Non mais sérieusement,
22:36si quelqu'un de calme,
22:37comme moi,
22:37je suis vraiment,
22:38je suis calme,
22:39je suis même molle.
22:40Je suis peut-être molle
22:41comme Bayrou.
22:42Vraiment,
22:42vous voyez bien,
22:43j'essaie.
22:43Vous n'avez pas
22:46l'air molle du tout.
22:46Non mais je suis molle,
22:47c'est vraiment la radicalité,
22:49j'aime pas,
22:50j'aime bien l'ordre,
22:50il y a le côté mère de famille,
22:51je gronde mes enfants
22:52quand ils ne nettoient pas
22:53leur chambre.
22:54Vous voyez,
22:54ce genre de personnes,
22:55je me découte.
22:56Mais même,
22:57si moi,
22:57une personne très banale,
22:58finalement,
22:59très ennuyeuse,
23:00je suis banale,
23:02normale et ennuyeuse.
23:03Si moi,
23:04je suis énervée,
23:05les énervés habituels,
23:07ils en sont où ?
23:08Mais là,
23:09vous avez vraiment raison,
23:10c'est que ça correspond
23:11exactement aux attentes
23:12des Français
23:12qui veulent du renouvellement.
23:13Mais c'est ça que vous dites.
23:15Je suis d'accord.
23:16Et en même temps,
23:17Barnier a été Premier ministre
23:18et voilà.
23:18Alors,
23:19on va passer par le 32-16,
23:20on va aller dans l'allié,
23:21c'est Laurent qui est agriculteur.
23:22Bonjour.
23:23Oui,
23:23bonjour les langues.
23:24Vous voulez réagir,
23:25vous aussi,
23:26à la situation économique
23:27et politique du moment.
23:28Vous écoutez,
23:29Madame la sénatrice,
23:29qu'est-ce que vous en dites ?
23:30Alors,
23:30que faut-il faire ?
23:32Alors,
23:33ce qu'il faut faire,
23:34une des solutions,
23:35je pense,
23:36pourquoi ne pas remettre
23:37les 39 heures ?
23:38Je ne comprends pas
23:39tous les débats
23:40de tout au-dessus.
23:41Les gens ont des salaires bas,
23:44mettez aux 39 heures
23:45comme c'était avant,
23:47payez 39.
23:50Les gens qui ne veulent pas travailler,
23:51qu'on coupe un peu
23:52ce robinet d'aide sociale
23:53qui n'en finit plus
23:54parce qu'en fait,
23:56ils n'ont pas intérêt
23:57à travailler,
23:58c'est ça le problème.
23:59Je ne sais pas,
24:00moi,
24:01quand j'écoute la radio
24:01dans le tracteur,
24:02je suis électrique
24:03parce qu'on parle plein de sujets
24:05mais pour moi,
24:06pas les vrais.
24:07Vous avez bien raison
24:09mais toutes les forces d'inertie
24:10se sont réveillées.
24:12La gauche trouve
24:12que le budget
24:13ne taxe pas assez.
24:14Les syndicats veulent manifester
24:16on ne sait pas pourquoi.
24:17Les cheminots sont en grève.
24:2039 heures,
24:21payez 39.
24:22Parce que personne
24:23n'a détricoté.
24:24Enfin,
24:24si on a détricoté
24:25mais on n'a jamais supprimé
24:26les 39 heures réellement.
24:27Mais voilà.
24:28Malheureusement,
24:29vous savez,
24:29ce qui caractérise souvent
24:30les budgets,
24:31c'est le courage politique
24:32et on a manqué
24:33beaucoup de courage politique,
24:34je trouve.
24:34Vous avez entièrement raison.
24:36Le 39 heures
24:37a été vraiment
24:38une erreur majeure
24:39en pensant diminuer
24:40le manque d'heures
24:41et embaucher...
24:42Pardon,
24:42oui,
24:4235 heures
24:43en pensant que les gens
24:44allaient embaucher
24:45pour combler le manque d'heures.
24:46Ça a pu déstabiliser.
24:48Nous,
24:48dans nos métiers,
24:49de toute façon,
24:49on ne trouve personne
24:50et personne ne veut le faire
24:51parce que c'est dur,
24:54c'est tout ce qu'on veut.
24:55Mais je ne sais pas.
24:56Moi,
24:57ça me paraît...
24:59J'ai l'impression
24:59qu'il y a vraiment
25:00un monde politique
25:00qui est à côté de...
25:02Oui,
25:02mais pour ça,
25:03pour ça,
25:04il faut que ce soit
25:05un parti libéral
25:06qui revient aux impôts.
25:07Je ne sais pas
25:08si la droite,
25:08si les LR,
25:09c'est un parti libéral.
25:11Et puis ensuite,
25:12s'il revient au pouvoir,
25:13il faut aussi avoir une majorité.
25:14Or là,
25:15personne n'a la majorité
25:16aujourd'hui
25:16à l'Assemblée nationale.
25:17Personne ?
25:18Mais bon,
25:18ce n'est pas encore une fois
25:19de la faute de la droite
25:19puisque c'est la dissolution
25:20qui a créé cette situation.
25:22Pierre,
25:23qui est infirmier
25:24dans l'Hérault.
25:25Bonjour, Pierre.
25:26Bonjour.
25:26Vous voulez vous écouter aussi,
25:28madame Évrenne,
25:28vous voulez réagir
25:29à la situation politique
25:30économique du moment ?
25:31Je vous écoute.
25:357 000 euros par mois
25:38qui arrivent à convaincre
25:40des gens
25:41qui sont à 1 800 euros par mois
25:42que c'est à cause
25:43de celui qui touche les aides
25:44qui se retrouve à 500 euros
25:45qu'on est dans cette situation
25:47aujourd'hui dans notre pays.
25:48C'est des gens
25:48qui sont au pouvoir
25:49depuis plus de 50 ans
25:51qui nous ont mis
25:51dans cette situation,
25:53qui ont fait des cadeaux
25:54aux grosses fortunes,
25:55qui ont arrêté
25:55de taxer les grosses fortunes
25:57et qui nous disent
25:57on va taxer,
25:58on va arrêter
25:59les aides sociales
25:59aux plus pauvres.
26:00Vous savez,
26:00moi j'ai 4 enfants,
26:01je suis infirmier,
26:02je touche des allocations
26:03familiales pour mes enfants.
26:04Sans ces allocations-là,
26:06je ne pourrais pas
26:07finir la fin du mois.
26:08La vraie réalité,
26:09c'est qu'aujourd'hui,
26:10à force d'avoir
26:11fait une inflation énorme,
26:13les mutuelles ont augmenté,
26:14l'électricité a augmenté,
26:16tout augmente
26:16sauf les salaires
26:17des salariés.
26:19D'accord ?
26:19Alors,
26:20plutôt que de nous parler
26:21oui c'est à cause
26:22des aides sociales,
26:22non,
26:23commencer par rémunérer
26:24correctement le travail.
26:25Mais le travail,
26:27pas que des hommes
26:27parce qu'on va parler
26:28des femmes,
26:29des infirmières,
26:30quand elles sont à 80%,
26:31et bien en fait,
26:32au fur et à mesure
26:33de leur carrière à la retraite,
26:35elles se retrouvent
26:35dans une situation compliquée.
26:37On ne parle jamais
26:37du travail des femmes.
26:38Mais revalorisons correctement
26:40le travail des femmes.
26:41Même emploi,
26:42même salaire.
26:43Et vous verrez que déjà,
26:44dans le système aussi,
26:46on aura plus d'argent
26:47à ce moment-là.
26:48À un moment donné,
26:48moi,
26:48d'entendre toujours
26:49les bonnes leçons de la droite,
26:51nous expliquer comment il faut faire
26:52alors qu'ils ont été au pouvoir
26:53et qu'ils n'ont rien fait
26:55et qu'ils nous ont mis
26:55dans une situation catastrophique,
26:56catastrophique.
26:57C'est fatigant
26:58d'entendre dire
26:58que le 10 septembre,
27:00c'est une récupération
27:00de la gauche des syndicats.
27:02Non.
27:02Les citoyens,
27:04ils y sont.
27:05Jusqu'à preuve du contraire,
27:06quelqu'un qui est LFI
27:07ou quelqu'un qui est syndicaliste
27:09à la CGT ou ailleurs,
27:10c'est un citoyen,
27:11il a le droit de manifester.
27:12Arrêtez les médias
27:13de tordre l'esprit des gens
27:15à dire
27:15que c'est de la récupération.
27:17Non.
27:17Le 10 septembre,
27:18on va réclamer maintenant
27:19une justice sociale,
27:21une justice pour notre pays.
27:22Alors Pierre,
27:23réponse de Mme Évrin.
27:24Là où je suis tout à fait
27:25d'accord avec vous,
27:26d'ailleurs c'est un constat,
27:27c'est qu'on assiste aujourd'hui
27:28à une espèce
27:30de smicardisation
27:31de la société.
27:32Il y a une augmentation
27:33de 18% des salariés
27:35qui sont payés au SMIC,
27:36ce qui est colossal.
27:37C'était 12%
27:38il y a quelques années.
27:38Ça, c'est à cause
27:39de l'allègement de charges
27:40sur les bas salaires aussi.
27:41Ça a créé des trappes
27:42justement.
27:43Et le vrai sujet aujourd'hui,
27:45et c'est ce que je disais
27:46tout à l'heure, monsieur,
27:47je n'ai pas dit
27:47qu'il faut supprimer
27:48les aides sociales.
27:49Attendez, je ne suis pas
27:49devenue folle.
27:50Je dis juste qu'aujourd'hui,
27:52on voudrait justement
27:53aider ceux qui travaillent
27:55au détriment de ceux
27:55qui sont dans l'assistanat.
27:57Parce que le système
27:58aujourd'hui,
27:59parce que le travail
27:59n'est pas suffisamment
28:00rémunérateur,
28:01encourage certains
28:02à rester chez eux
28:03plutôt que d'aller travailler.
28:05Et moi, j'en ai marre aussi
28:06que ce soient toujours
28:07les mêmes qui doivent
28:08faire des efforts.
28:10Donc là-dessus,
28:10on est d'accord avec vous.
28:11Moi, je disais juste
28:12qu'une association,
28:13une aide sociale unique,
28:14une ASSU,
28:15permettrait tout simplement
28:16de fusionner les aides
28:17pour faire en sorte
28:18que ceux qui travaillent
28:19soient mieux payés
28:20que ceux qui restent
28:20chez eux, tout simplement.
28:21Et supprimer les niches
28:23fiscales injustes,
28:25éventuellement,
28:25mettre une contribution
28:27pour les plus grosses fortunes,
28:28c'est le geste
28:29que fait François Bayrou ?
28:30Qu'est-ce que vous en dites ?
28:31Écoutez, moi, je le redis,
28:32on a une addiction
28:33aujourd'hui aux impôts
28:34en France.
28:36Malheureusement,
28:37la France devrait être
28:38un paradis.
28:38On devrait être
28:39la première puissance
28:39économique au monde
28:40avec tout ce qu'on paye
28:41comme impôts
28:41et comme dépenses publiques.
28:43Donc moi, je suis contre
28:44de toute façon,
28:44y compris pour les hauts revenus,
28:46parce que moi,
28:46je n'ai pas peur des riches,
28:47je veux qu'on ait plus de riches,
28:48contrairement à la gauche
28:49qui veut qu'il y ait moins de riches.
28:50Ils créent de la richesse,
28:51ils créent des emplois,
28:51ce n'est pas un tabou,
28:52ce n'est pas honteux.
28:53Maintenant, s'il faut
28:54un effort collectif,
28:55allons-y,
28:55parce qu'encore une fois,
28:56je le redis,
28:57on est au bord de la falaise
28:58avec 3 300 milliards de dettes.
28:59À un moment donné,
29:00il faut que chacun
29:00prenne ses responsabilités,
29:02toute la France,
29:02tous les Français,
29:03pour essayer de redresser
29:04cette situation.
29:05Merci Agnès Évren,
29:06sénatrice Les Républicains
29:07de Paris.
29:08Merci d'être passée
29:09par les GIG,
29:09par les Grandes Galles.

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