Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 6 jours
Aujourd'hui, c'est au tour d'Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, de faire face aux GG. - L’émission de libre expression sans filtre et sans masque social… Dans les Grandes Gueules, les esprits s’ouvrent et les points de vue s’élargissent. 3h de talk, de débats de fond engagés où la liberté d’expression est reine et où l’on en ressort grandi.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00R.M.C. Face aux grandes gueules
00:03C'est madame la ministre de l'égalité hommes-femmes qui est avec nous, c'est madame Aurore Berger, bonjour.
00:10Bonjour.
00:10Pas simple de comprendre ce qui se passe à l'Assemblée en ce moment, le budget est toujours en discussion.
00:15On vient d'apprendre que le Bloc Central allait s'abstenir ou voter contre la partie recette du budget.
00:22Donc il y a eu des semaines de discussion, si le Bloc Central lui-même ne vote pas ce budget, à quoi ça sert tout ça ?
00:29Déjà, alors oui, je comprends que ce n'est pas simple, et je suis persuadée en effet que pour les auditeurs et téléspectateurs, ça ne l'est pas non plus tout à fait.
00:36C'est simple pour vous d'ailleurs.
00:37Non, mais c'est simple pour personne, y compris pour le gouvernement, mais sur ce qui se passe, déjà, il n'y a pas eu de vote définitif.
00:42Parce que j'entends régulièrement des gens qui m'interpellent sur « mais j'ai entendu tel impôt qui augmente, tel impôt, etc. »
00:48Pour l'instant, il n'y a rien.
00:49C'est ce qu'a dit M. Le Cornuier.
00:51Parce que pour l'instant, la copie finale, elle n'existe pas, elle n'est pas connue.
00:53Il y a un vote qui va se passer à l'Assemblée, il y a un vote qui va se passer au Sénat,
00:57et puis il y a sans doute ensuite un autre vote qui va se passer à l'Assemblée nationale.
01:00Donc tant que le budget n'est pas définitivement adopté, il y a des débats, mais il n'y a rien qui est définitif.
01:05Et donc je pense qu'il faut quand même l'avoir en tête.
01:06Parce qu'il n'y aura pas rien, en fin de compte, c'est-à-dire pas de budget.
01:09Il faudra, quoi qu'il arrive, qu'il y ait un budget.
01:11Personne ne veut l'assumer, ce budget.
01:12Non, mais on peut manquer de courage et se dire que dans ces cas-là, on peut tous baisser les bras et partir plutôt fêter Noël.
01:18Sauf que si on veut, à un moment que le pays tienne, il va quand même falloir qu'il y ait un budget.
01:22Parce que s'il n'y a pas de budget, il n'y a pas de capacité à lever l'impôt,
01:25ni pour l'État, ni pour les collectivités qui ont quand même besoin à un moment de boucler leur budget et de pouvoir avancer.
01:31On ne sait pas ce qui se passe, et les Français ont besoin de savoir ce qui va se passer.
01:34Que vous soyez agriculteur, artisan, commerçant, chef d'entreprise, tout simplement citoyen,
01:39que vous avez besoin de savoir concrètement ce qui va se passer pour vous.
01:41Mais si personne ne veut le voter, comment il passera ce budget ?
01:43C'est le retour du 49-3 ?
01:45Non, ça veut dire qu'il va falloir qu'on assume jusqu'au bout de faire des compromis.
01:50Et ça veut dire que oui, il va falloir qu'il y ait des compromis de part et d'autre qui puissent s'établir.
01:52Vous avez tout lâché aux socialistes déjà ?
01:54Non, et heureusement.
01:54A ce point que d'ailleurs, le bloc de part ne veut plus voter ?
01:56On a assumé notamment un certain nombre de lignes rouges.
01:59On a tenu sur un certain nombre de sujets fiscaux.
02:02On a parlé pendant des semaines de la taxe Zuckman.
02:04Elle était sur toutes les ondes, sur toutes les antennes, matin, midi et soir.
02:08Il était d'ailleurs lui-même invité à peu près partout.
02:10A la fin, est-ce que la taxe Zuckman a été votée ?
02:12Non.
02:13Non, mais vous avez suspendu la réforme des retraites.
02:14Et je m'en félicite parce que je pense que c'était une folie fiscale de le voter.
02:17D'accord, mais la suspension de la réforme des retraites, c'est quand même un recul majeur.
02:20Mais est-ce que ça me fait plaisir ?
02:22Non.
02:22Évidemment que ça ne me fait pas plaisir de devoir suspendre la réforme des retraites.
02:25Parce que moi, je pense que c'était nécessaire de faire cette réforme des retraites.
02:28Sauf que c'était soit on accepte de suspendre la réforme des retraites,
02:31soit on s'arc-boute, et dans ces cas-là, c'est simple,
02:34il ne se passera plus rien dans le pays pendant 18 mois.
02:36Et il n'y aura sans doute pas de budget.
02:38Et dans ces cas-là, on se met dans une instabilité qui est délétère.
02:42La première chose qu'on nous demande, la première chose sur laquelle
02:45les chefs d'entreprise, notamment, nous interpellent, c'est de dire
02:47débrouillez-vous, pour ne pas dire autre chose.
02:50Mais à un moment, il va falloir quand même que ce soit stable.
02:52Il va falloir qu'on arrive à avancer.
02:53Parce que le Sénat, il va tout détricoter.
02:56Gérard Larcher, lui-même, il a dit la tronçonneuse face à l'hystérie fiscale.
02:59Ça a été son expression.
03:01Donc, le Sénat qui est à droite, ils vont tout bazarder.
03:03Ensuite, ça va revenir à l'Assemblée.
03:04Et ensuite, il va falloir qu'il y ait un truc acceptable.
03:07Et comment ça va se passer ?
03:08Un truc acceptable de part et d'autre.
03:11Ce que vous nous décrivez, vous appelez ça de la stabilité ?
03:13Non, mais ça, ce qui est décrit, c'est le fonctionnement normal
03:16de ce qu'on appelle le Parlement.
03:17C'est-à-dire qu'il y a une copie à l'Assemblée.
03:19Ensuite, il y a une copie au Sénat.
03:20Et si les deux n'arrivent pas à se mettre d'accord ensemble,
03:22ça revient à l'Assemblée de manière définitive.
03:25Et là, soit il y a un vote, et ça veut dire qu'il y a un budget,
03:28et qu'on avance, soit ça veut dire qu'on n'est pas en capacité
03:31d'avoir une majorité, et là, il y a d'autres options.
03:33Ça sera un budget socialiste, alors ?
03:35Non, c'est un budget socialiste, mais ce n'est pas non plus
03:37le budget qui est celui du gouvernement.
03:39Si le vote, une fois la navette parlementaire achevée,
03:41qu'il n'y a pas d'accord de la CMP, etc.,
03:43la Commission mixte paritaire, etc.,
03:45ça revient à l'Assemblée, il n'y a pas de vote, supposons.
03:47C'est possible ?
03:48Moi, je pars du principe qu'il va y en avoir.
03:50Supposons qu'il n'y en ait pas.
03:55Ce sont les possibilités, puisqu'il n'y a plus de 49,3.
03:57Donc, qu'est-ce que M. Lecornu et le gouvernement envisagent
03:59pour quand même faire passer leur budget ?
04:00Moi, ce que j'envisage, parce que je suis au gouvernement,
04:02c'est de garantir qu'il puisse y avoir un vote.
04:04Ça fait des semaines qu'on débat, ça fait des semaines
04:06que vous voyez un hémicycle qui est d'ailleurs plutôt plein
04:08à craquer, c'est plutôt rassurant pour la démocratie
04:10de se dire que l'hémicycle est plein, que les parlementaires
04:13débattent, que les parlementaires discutent,
04:14et que les parlementaires votent, depuis des semaines.
04:17Il vient de dire, M. Lecornu, que ça ne servait à rien
04:19puisque ce ne serait pas appliqué.
04:20Donc, il ne vote pour rien, en fait.
04:22Qui vous a dit qu'il ne serait pas appliqué ?
04:23M. Lecornu a dit ça hier à Chouz France.
04:25Il a dit clairement qu'il n'y avait rien de définitif.
04:31Tant qu'il n'y a pas un vote définitif,
04:32des facs d'eau, en effet,
04:33il n'y a pas une copie finale.
04:35Vous jugez vos élèves sur une copie finale.
04:38Là, on est sur des examens blancs.
04:40Donc, à un moment, il faudra la copie finale.
04:41Et c'est la copie finale que des fois...
04:42Mais pour qu'il y ait une copie finale,
04:44il va falloir que vous repreniez
04:45les impôts et les taxes supplémentaires
04:47voulues par le Parti Socialiste.
04:49Ça veut dire que si le Parti Socialiste
04:51souhaite la suspension de la réforme des retraites,
04:54parce que je comprends qu'il y a une majorité
04:56dans l'hémicycle pour la suspension
04:57de la réforme des retraites,
04:58ça a été adopté,
04:59peut-être même une majorité de Français
05:00qui, aujourd'hui, considéraient
05:02qu'il fallait suspendre,
05:03ça veut dire qu'il faudra aussi
05:04que le Parti Socialiste accepte
05:06que non, ça ne peut pas être
05:07toutes les taxes qui étaient souhaitées par eux.
05:09Ça s'appelle du compromis.
05:10Nous, on a fait un compromis qui est majeur,
05:12qui est de dire
05:13qu'on accepte la suspension
05:14de la réforme des retraites
05:15et ça ne nous fait pas plaisir
05:16et on aurait préféré qu'il y ait d'autres moyens.
05:19Il va y avoir un compromis
05:20de leur part à eux aussi
05:21pour dire que peut-être
05:22que sur un certain nombre de taxes
05:24qui ont été votées...
05:24Quel compromis, par exemple ?
05:25Regardez les taxes.
05:28Alors une fois, sur la taxe Zuckman,
05:29on en a beaucoup parlé,
05:30finalement lié par...
05:30Oui, mais on oublie vite ce qui est écarté.
05:32Il y en a eu d'autres.
05:33Pourtant, c'est ça qui a beaucoup occupé...
05:34Il y a 40 milliards d'impôts supplémentaires
05:35qui ont été votés, là.
05:36Oui, mais donc c'est bien sûr ça
05:37qu'il va falloir discuter.
05:38C'est-à-dire, regardez aujourd'hui
05:40les alliances de circonstances
05:40qui se sont faites à peu près au quotidien
05:42entre la gauche et le RN.
05:43Et parfois le modem, aussi.
05:45Que le RN a bon d'eau
05:45de faire des ronds de jambes
05:46aux chefs d'entreprise le dimanche.
05:48Mais enfin, le lundi,
05:48ils votent toutes les taxes.
05:49À part la taxe Zuckman,
05:50pour le coup, ils ont tout voté.
05:51Sur les multinationales,
05:52ils ont tout voté.
05:53Sur les holdings, ils ont tout voté.
05:54Sur l'ISF, c'est eux qui ont permis
05:56le rétablissement d'une forme d'ISF.
05:58Sans les voix du RN,
05:59rien de tout ça passait.
06:00Donc il faut aussi que chacun
06:01entende et prenne ses responsabilités.
06:02Donc, sur la copie finale budgétaire,
06:05notamment en matière de fiscalité,
06:07oui, je pense que c'est allé
06:08sans doute trop loin
06:09à l'Assemblée nationale
06:10et d'ailleurs contre l'avis du gouvernement
06:12sur un certain nombre de taxes.
06:13Et donc, ça veut dire
06:14que dans la copie finale,
06:15si on veut qu'il y ait
06:16une majorité de députés
06:17qui puissent voter,
06:18notamment pour la suspension
06:19de la réforme des retraites,
06:20ça veut dire qu'il faudra
06:21un compromis fiscal
06:22qui permette de revenir
06:24pour un certain nombre de mesures.
06:25Vous excluez une censure ?
06:27Ça, c'est pas moi
06:28qui en décide, la censure.
06:29Dans votre esprit ?
06:30En tout cas, on fait en sorte
06:31qu'il n'y en ait pas
06:31puisqu'on fait en sorte
06:32qu'il y ait un débat parlementaire
06:33et que ce débat, en effet,
06:35s'il y a des ordonnances
06:36et des lois spéciales
06:37ou une loi spéciale ?
06:38Une loi spéciale,
06:39c'est le dernier recours.
06:41C'est-à-dire que si vraiment
06:42vous n'arrivez absolument pas
06:43à voter une copie...
06:44À 49,3 déguisé, quoi !
06:46Non, non, parce que c'est différent.
06:48Parce que la loi spéciale,
06:49elle permet très peu de choses.
06:50La loi spéciale,
06:51elle permet juste
06:52de lever l'impôt
06:52et elle permet juste
06:54de reconduire l'existant.
06:55Elle ne permet pas
06:55de faire des choses nouvelles.
06:56C'est comme s'il n'y a pas de budget.
06:58On reconduit l'existant.
06:59Voilà, on garantit
07:00qu'il y ait quand même un budget
07:01à minima
07:02et ça veut dire que
07:03de toute façon,
07:04en janvier,
07:05vous repartez sur une discussion
07:06budgétaire sur une loi spéciale.
07:07C'est passé là.
07:07Et on reprend un tour.
07:09Et on reprend un tour.
07:09Moi, je pense qu'on aimerait
07:10tous sortir de la séquence budgétaire.
07:12Quand je rentre,
07:12ça fait 18 mois
07:13qu'ils entendent parler de budget.
07:14Est-ce que la dissolution
07:14n'est définitivement pas
07:15la bonne solution ?
07:16Alors, je vois qu'elle s'éloigne
07:17cette idée de dissolution.
07:19On en parle moins d'ailleurs
07:19dans le débat public.
07:20Mais on voit bien
07:21que là, on a une situation
07:22un peu hubuesque.
07:23Est-ce qu'il ne fallait pas
07:23dissoudre
07:24et demander finalement
07:25aux Français...
07:25Mais qu'est-ce qui vous garantit
07:26qu'une dissolution
07:27donne plus de stabilité ?
07:27Il faut toujours faire confiance
07:29aux Français.
07:29La démocratie, c'est ça.
07:30Et puis les Français
07:31auraient choisi.
07:31C'est ce qui s'est passé.
07:32Ils ont choisi il y a 18 mois.
07:34Ils ont choisi cette assemblée-là.
07:35Et une assemblée...
07:36Ils constatent qu'il ne se passe
07:37plus rien dans le pays.
07:38Ils se constatent que depuis 18 mois,
07:39en effet,
07:40plus c'est fracturé,
07:41plus c'est difficile.
07:41Ils auraient donné une majorité
07:42peut-être à un groupe.
07:44Je ne sais pas répondre par avance.
07:45Sans doute pas au bloc central.
07:46C'est peut-être ça
07:46qui...
07:47Très bien.
07:47Mais je ne sais pas répondre.
07:49Et personne autour de ce plateau
07:50ne sait répondre
07:51s'il y avait une dissolution.
07:53Qu'est-ce qui se passerait ?
07:54Est-ce que ça ne créerait pas
07:54plus d'instabilité ?
07:56Ce qui est certain,
07:56c'est que la dissolution,
07:57en général,
07:58elle a plutôt des impacts négatifs
07:59sur l'économie.
08:00Les gens ne se précipitent pas
08:01pour sortir,
08:02pour aller consommer,
08:03pour investir.
08:03Les entreprises, aujourd'hui,
08:05gèlent leurs investissements.
08:06Et plus on leur dit
08:06attention, il y a un risque de censure,
08:08attention, il y a un risque de dissolution,
08:10plus elles se disent
08:10on va tout mettre sur pause
08:11et on va attendre
08:12de savoir ce qui va se passer
08:13dans le pays
08:14avant de prendre des décisions.
08:15À vous écouter,
08:16on a quand même l'impression
08:16que tout part en cacahuète
08:18depuis qu'il y a eu un problème
08:19avec cette fameuse
08:20Assemblée nationale
08:22qui n'aurait pas dégagé
08:24de majorité.
08:25Vous avez raison sur un point,
08:26les institutions de la Ve République
08:27sont faites pour qu'il y ait
08:28une majorité à l'Assemblée
08:30pour qu'on gouverne.
08:31C'est M. Macron
08:33qui a choisi cette dissolution
08:35et la situation politique française
08:37ne se portait pas mieux
08:38déjà en 2022
08:39puisqu'il n'avait pas vraiment eu
08:40non plus une vraie majorité.
08:41Il avait une majorité
08:42fort relative
08:43et on ne peut pas dire non plus
08:45que de toute façon
08:45au bout de dix ans
08:46le bilan soit très fameux
08:48dans tous les domaines.
08:49Le domaine de l'insécurité,
08:51le domaine de l'immigration,
08:53le domaine de l'éducation
08:54pour ce que j'en connais.
08:55On ne peut pas dire
08:56que les cases soient cochées
08:58dans le bon sens
08:58de toute façon.
09:00Cette façon qu'ont aujourd'hui
09:01les macronistes
09:02de dire que tout va mal
09:03depuis que les Français
09:05ont mal voté
09:06parce qu'ils n'ont pas donné
09:06de majorité à l'Assemblée
09:08c'est un petit peu biaisé
09:09sur l'échec global
09:10de la Macronie
09:11depuis dix ans.
09:12Alors déjà,
09:13moi je n'ai jamais parlé
09:13comme ça aux Français.
09:14Je n'ai jamais infantilisé les gens.
09:16Je n'ai jamais dit
09:16que les gens avaient mal voté.
09:18Et d'ailleurs au moment
09:18des législatives en 2024,
09:20moi j'ai fait partie
09:21de ceux qui je crois
09:21étaient très clairs
09:22notamment en disant
09:23qu'on ne votait pas
09:25LFI pour combattre l'ERN.
09:27Donc moi je ne donne pas
09:27de leçon de morale aux Français.
09:28Ils n'ont pas tous pensé pareil.
09:29Ils n'ont pas tous pensé pareil.
09:30Mais moi j'ai pensé comme ça
09:31et je le pense toujours
09:31et chaque jour
09:32qui se passe dans l'hémicycle
09:33me conforte sur le combat
09:35face à la France insoumise
09:36et je n'abdiquerai pas ce combat
09:37qui est pour moi
09:38absolument essentiel
09:39si ce n'est vital.
09:40Donc ensuite,
09:41il y a une Assemblée
09:41qui est en effet
09:42totalement fracturée.
09:43Pendant longtemps,
09:43on a réclamé la proportionnelle.
09:45En fait,
09:45on voit ce que ça donne
09:46la proportionnelle.
09:47De facto,
09:47c'est une proportionnelle
09:48qui s'est passée.
09:48Il y a onze groupes
09:49à l'Assemblée nationale.
09:50Donc je ne dis pas
09:51que tout par avolo
09:52depuis qu'il y a cette Assemblée-là.
09:53Je dis qu'on constate
09:54que plus une Assemblée
09:55est fracturée,
09:56alors elle ressemble
09:56sans doute plus aux Français.
09:58Elle ressemble sans doute plus
09:59à leur propre fracture,
10:00à leur propre colère ou doute.
10:02Mais à la fin,
10:02évidemment,
10:03c'est plus difficile.
10:04C'est plus difficile
10:04parce qu'en permanence,
10:05il faut composer.
10:06Et donc ça veut dire
10:07que vous avez parfois
10:08des majorités de circonstances
10:09qui se créent.
10:10C'est ce qu'on a vu
10:10sur les questions fiscales
10:11où le rétablissement
10:12de facto de l'ISF,
10:13il est voté avec qui ?
10:15Il est voté avec le Parti Socialiste
10:20contre Renaissance
10:21et même contre les filles.
10:22Donc vous voyez,
10:23une espèce de grande confusion
10:24parfois qui peut exister.
10:24En fait, tous les camps sont divisés.
10:26C'est ça aussi le problème.
10:26C'est que la fracture,
10:27elle n'est pas seulement
10:28entre les groupes.
10:28Elle est aussi à l'intérieur.
10:29Dans chaque question,
10:30madame la ministre Berger,
10:32Bruno Ponset.
10:33Je vais vous poser une question
10:34à la ministre
10:34de l'égalité des femmes
10:35et des hommes.
10:36Ça doit faire une semaine
10:37ou quinze jours
10:37que les femmes, aujourd'hui,
10:39travaillent gratuitement.
10:40Vous faites quoi contre ça ?
10:41On réduit les inégalités salariales.
10:44Elles ont été réduites
10:45depuis 2017.
10:46Deux mois, toujours.
10:46à travailler deux mois gratuitement.
10:48Alors, il y a plusieurs choses.
10:49Quand on regarde
10:50le revenu moyen
10:51entre les hommes et les femmes,
10:52il y a 14% d'écart.
10:54Et revenu moyen,
10:54ça veut dire quoi ?
10:55Ça veut dire qu'il y a aussi
10:56du temps partiel.
10:57Ça veut dire qu'on ne compare pas
10:58aussi les mêmes choses.
10:59Quand on compare exactement
11:00les mêmes choses,
11:01même niveau de poste,
11:02même niveau de responsabilité,
11:04on est à 4%.
11:05Alors, c'est 4%
11:06qui sont intolérables,
11:07insupportables.
11:07Ça a été réduit quand même.
11:08Mais c'est que 4%.
11:09Donc déjà,
11:09ce n'est pas exactement
11:10la même chose.
11:11Donc ce qu'on fait,
11:12c'est quoi ?
11:12C'est un,
11:16chaque année,
11:18on a des entreprises
11:18qui, parce qu'elles ne respectent pas
11:20l'égalité entre les femmes
11:21et les hommes
11:21dans le niveau de rémunération,
11:23parce qu'elles pénalisent,
11:24par exemple,
11:24des femmes qui reviennent
11:25de maternité,
11:26qui ne leur permettent pas
11:27d'avoir des carrières
11:28comme elles devraient les avoir,
11:30on a des sanctions financières
11:31pour ces entreprises-là.
11:33Et là,
11:33on va aller encore plus loin
11:34sur cette question-là
11:36pour qu'il y ait beaucoup plus
11:36de transparence
11:37sur les salaires,
11:38sur les rémunérations.
11:39Et le vrai point,
11:40à mon avis,
11:40pour moi,
11:41qui doit changer,
11:42c'est la question des filières,
11:44des choix de filières.
11:44Aujourd'hui,
11:45pourquoi on a un écart moyen
11:46qui est plus important
11:47entre les revenus des femmes
11:48et les revenus des hommes,
11:49parce qu'elles ne se dirigent pas
11:50vers les mêmes métiers,
11:51vers les mêmes filières.
11:53Et les filières les plus valorisées,
11:54celles qui payent le mieux,
11:55celles qui rémunèrent le mieux,
11:57c'est plus des hommes
11:57qui vont.
11:58Les filières techniques,
11:59les filières d'ingénieurs,
12:00les filières scientifiques,
12:02on n'a pas assez de femmes.
12:03Vous ne montrez pas tellement
12:04l'exemple dans votre gouvernement,
12:05parce que déjà,
12:05la Première République,
12:06c'est un homme,
12:06votre Premier ministre,
12:07c'est un homme.
12:07Le Président de la République
12:08a été élu par les Français,
12:10on a un gouvernement
12:10qui est paritaire,
12:11on a un gouvernement
12:12qui est paritaire,
12:13la ministre des Armées,
12:15la ministre des Armées...
12:16Il faut qu'il y ait une parité,
12:17mais vous, par contre,
12:18dans le gouvernement...
12:18Le gouvernement est strictement paritaire.
12:19Il est strictement paritaire.
12:22Dans les vrais postes régaliens
12:23qui sont les plus importants...
12:23La ministre des Armées
12:24est une femme.
12:25Oui, voilà, une.
12:25La ministre des Armées
12:26est une femme.
12:27Voilà, une.
12:27Non, mais attendez,
12:29la ministre des Armées
12:29est un homme,
12:30la ministre des Armées
12:30est une femme.
12:31J'aimerais revenir
12:31sur ce qu'il a vaguement évoqué.
12:33J'aimerais avoir votre avis
12:34sur cette loi de la parité
12:40les communes de moins de 1000 habitants
12:45qui jusqu'alors étaient protégées
12:47se retrouvent...
12:48Protégées de quoi ?
12:49D'appliquer cette loi
12:52sur la parité...
12:53Parce qu'il faut les protéger des femmes ?
12:54Non, c'était qu'on n'avait pas
12:56ce principe de parité.
12:58Et j'écoutais un témoignage ce matin
13:00où une mère sortante
13:01dans le Bordelais,
13:02une mère sortante
13:04d'une commune
13:06où il y a sept conseillers
13:08se retrouvent avec trois femmes
13:10et quatre hommes sur la liste.
13:12Donc, la mère sortante
13:13ne pourra pas être tête de liste.
13:15Est-ce que vous trouvez
13:16que c'est une bonne chose
13:17d'appliquer ça
13:18dans les communes
13:19de moins de 1000 habitants,
13:20dans les communes
13:21où il y a sept conseillers ?
13:22On a quand même un peu du mal
13:24à faire une liste, quoi.
13:25Complète.
13:25Qui devra être complète.
13:27Et donc, j'aimerais avoir votre avis
13:28sur l'application de cette règle
13:30dans l'hyper-ruralité, en fait.
13:33En fait, il n'y a pas de raison
13:34que la situation soit différente
13:36en hyper-ruralité ou à Paris ?
13:37C'est plus difficile
13:38pour les candidats.
13:39Et pourquoi ce serait plus difficile
13:40de trouver des femmes ?
13:41Parce qu'il y a moins de compétences.
13:42Parce qu'il y a moins de compétences.
13:44C'est pas une question.
13:45Vous savez, ce débat,
13:48on l'a eu à l'Assemblée et au Sénat.
13:49J'ai entendu exactement
13:51les mêmes arguments là
13:52quand on a voté la loi sur la parité
13:54dans toutes les communes
13:55que les arguments qu'on entendait
13:56il y a 20 ans
13:57sur la loi sur la parité
13:58pour les législatives.
14:00À chaque fois,
14:00c'est le même argument.
14:01On ne trouvera pas les femmes.
14:03Et étonnamment,
14:03on les a trouvées.
14:05Et on les a trouvées.
14:06Et elles démontrent de la compétence.
14:07Moi, je crois qu'on va aller
14:08vers des regroupements
14:09plus que vers la parité.
14:12Ça, je vous le garantis.
14:12Mais c'est autre chose.
14:14Peut-être qu'il y a des communes
14:15qui vont se regrouper.
14:15Moi, je suis lue d'un territoire.
14:16C'était ça ma question.
14:17J'ai 51 communes.
14:18Est-ce que la volonté,
14:19c'est de tuer les petites communes
14:20et de regrouper les communes
14:22parce qu'il y a des endroits
14:23où il n'y aura pas
14:24de conseil municipal ?
14:24Les communes, de toute façon,
14:25les communes,
14:26celles qui sont libres
14:27de leur organisation.
14:28Est-ce qu'elles veulent fusionner,
14:29pas fusionner,
14:29se regrouper,
14:30pas se regrouper ?
14:31Mais ce n'est pas parce qu'il y aura
14:32plus ou moins de femmes.
14:33Ce qu'il faut,
14:34c'est qu'il y ait des compétences partout.
14:35Aujourd'hui, dans la ruralité,
14:36il y a 30% de mères
14:37qui prévoient de ne pas se représenter.
14:40Très bien.
14:41Il y a un renouvellement.
14:42Moi-même, je vois un renouvellement
14:43parce qu'on a aussi parfois
14:44des mères âgées
14:44et c'est bien qu'ils passent la main
14:46et c'est bien qu'il y ait ce renouvellement
14:47et c'est bien qu'il y ait plus de gens
14:48qui s'engagent.
14:49Mais vous verrez que les femmes,
14:50on les trouvera.
14:51Et vous verrez que les compétences,
14:52on les trouvera.
14:53Et que cette parité,
14:54elle se fera
14:55et que c'est une bonne chose.
14:56Et il n'y a pas de raison
14:56qu'on traite différemment
14:57ce qui se passe
14:58dans les plus grandes communes
14:59et ce qui se passe
15:00dans les plus petites communes.
15:01Il y a la nécessité
15:02que partout il est d'étalant.
15:02Je ne dis pas que c'est une mauvaise chose.
15:03Je dis qu'une fois de plus,
15:05l'État Providence
15:06qui vient d'en haut
15:07et qui descend vers le bas,
15:08il applique des trucs
15:11qui sont inapplicables
15:12sur le terrain.
15:13Vous savez qui, au départ,
15:14nous a demandé de faire ça ?
15:15L'Association des maires ruraux de France.
15:16C'est l'Association des maires ruraux de France
15:18qui a porté cette proposition
15:20en disant
15:20on veut que la parité
15:21soit la règle partout.
15:23Donc c'est eux
15:23qui sont quand même
15:24les premiers concernés
15:25parce que c'est eux
15:25qui vont devoir l'appliquer.
15:26Je vous invite d'aller voir
15:27dans les communes
15:27où il y a sept conseillers.
15:30Mais j'en ai.
15:30Moi, là où je suis élue
15:31dans les Yvelines,
15:32des communes qui ont 200,
15:33300 habitants.
15:34Et en effet,
15:35ils ont du mal
15:35à trouver des gens
15:36qui ont envie de s'engager.
15:37Mais la question,
15:37ce n'est pas homme-femme.
15:38C'est des gens
15:38qui ont envie de s'engager
15:39parce que les élus locaux
15:41ils sont aussi confrontés
15:42à de la violence,
15:42à des gens
15:43qui les engueulent au quotidien.
15:44Et ça,
15:45c'est un vrai sujet démocratique
15:46et bien au-delà
15:46de la question homme-femme.
15:47On continue de discuter
15:48avec Oran Berger,
15:49la ministre en charge
15:50de l'égalité femmes-hommes
15:51dans un instant.
15:53Question de Barbara Lefebvre,
15:55Bruno Poncet,
15:55Didier Giraud
15:56va s'intéresser,
15:57vous savez,
15:57à l'étude
15:57sur la foi
15:59des jeunes musulmans.
16:00Savoir si ça vous inquiète
16:01ou pas.
16:02A tout de suite.
16:08Olivier Truchot,
16:09Les Grandes Gueules.
16:20Les Gégés,
16:21Les Grandes Gueules
16:22avec aujourd'hui
16:23dans le face au Gégé,
16:24la ministre en charge
16:24de l'égalité femmes-hommes,
16:25c'est Mme Aurore Berger
16:26qui est avec nous.
16:27Barbara Lefebvre.
16:28Oui, en effet,
16:29vous évoquiez tout à l'heure
16:30la France insoumise.
16:32En effet,
16:32Jean-Luc Mélenchon
16:33qui fut un temps
16:34était très attaché
16:36à la laïcité,
16:37au respect du droit
16:39des femmes
16:39et notamment
16:39c'était un surjet
16:40contre le symbole
16:43du voile islamique.
16:44Alors aujourd'hui,
16:44en fait,
16:45la radicalité
16:45de ces positions
16:46sur l'islam
16:47et en particulier
16:48sur l'islam politique
16:49apparemment suit
16:49d'une façon très logique
16:51la radicalité
16:52de la religiosité
16:53des jeunes musulmans
16:54en particulier.
16:55Donc il y a
16:55un vrai calcul électoral.
16:57Il a lu
16:57ce penseur
16:59gauchiste anglais
17:01en 1994
17:02qui avait écrit
17:02un livre
17:02qui s'appelait
17:03Le prophète
17:03et le prolétariat
17:04qui expliquait
17:06théoriquement
17:06comment il fallait
17:07qu'il y ait une union
17:08de la gauche révolutionnaire
17:09et des islamistes.
17:11Aujourd'hui,
17:11il y a cette enquête
17:12de l'IFOP
17:13qui est une enquête
17:13récurrente
17:14depuis une quarantaine
17:15d'années
17:15qui est assez inquiétante
17:16puisqu'elle montre
17:17qu'on a une radicalisation
17:18chez les jeunes musulmans
17:1915-24 ans
17:20puisqu'on a 59%
17:22qui sont pour
17:23l'application
17:24de la charia
17:24plus de 51%
17:26qui mettent
17:27les lois
17:27de l'islam
17:28au-dessus
17:28des lois
17:28de la République
17:29avec une religiosité
17:30notamment le fait
17:31que dans les années
17:3280-90
17:34dans les années
17:34partant de 2000
17:35on avait 16%
17:36des jeunes filles
17:38de moins de 25 ans
17:38qui étaient voilées
17:39aujourd'hui
17:39c'est plus de 45%
17:41c'est l'échec
17:42c'est l'échec
17:43de la République
17:44honnêtement
17:45c'est l'échec
17:46de l'école
17:47de la République
17:47mais c'est l'échec
17:49aussi de tous
17:49les gouvernements
17:50qui se sont succédés
17:51je ne mets pas
17:51évidemment qu'Emmanuel Macron
17:52là-dedans
17:53Hollande
17:54et d'une certaine façon
17:55aussi
17:56M. Sarkozy
17:57bien qu'il ait fait
17:58voter la loi
17:59contre le niqab
18:00de toute façon
18:00n'est quasiment pas appliqué
18:01qu'est-ce qu'on fait
18:02aujourd'hui
18:03à l'heure
18:03des bientôt
18:04des municipales
18:06où on voit
18:07que la France insoumise
18:08a complètement acté
18:09ce clientélisme électoral
18:11
18:12qui n'est pas
18:12que religieux
18:13qui est une religiosité
18:15politique
18:16avec un vrai projet
18:17c'est pas la France insoumise
18:18qui
18:18est responsable
18:20de cette poussée
18:21de l'islamisme
18:23chez les jeunes
18:23qui vont juste récolter
18:25c'est pas la France
18:26pourquoi je m'étais
18:29sur la question politique
18:29parce que
18:30la radicalisation
18:31ça fait 25 ans
18:32qu'on l'expose
18:33ça fait 25 ans
18:34qu'on l'explique
18:35et qu'on nous dit
18:35c'est pas vrai
18:36c'est pas vrai
18:36c'est pas vrai
18:37aujourd'hui il y a un parti
18:38en France
18:38qui s'appuie
18:39sur cet électorat là
18:40comment est-ce qu'on fait
18:41pour l'élection
18:42il y a deux choses différentes
18:43il y a la question
18:43de la pratique de la religion
18:45et il y a la question
18:46de l'islam politique
18:47or ce qu'on voit
18:48dans cette enquête
18:49ça dit les deux
18:50ça dit à la fois
18:51qu'il y a une religiosité
18:53qui est de plus en plus grande
18:54un appel à la religion
18:55qui est de plus en plus grand
18:56notamment
18:57parmi les plus jeunes
18:58pratiquants de l'islam
19:00et ça
19:01on peut s'en inquiéter
19:02en se disant
19:03ça veut dire
19:03que finalement
19:04la république
19:04elle apparaît
19:05comme étant moins puissante
19:06ou en ayant une promesse
19:07moins puissante
19:08que ce qu'une religion
19:09peut avoir
19:10et il y a l'autre parti
19:11qui est l'islam politique
19:12c'est-à-dire la volonté
19:13de revendiquer
19:14une appartenance
19:16et même de demander
19:17est-ce que cette appartenance
19:18soit supérieure
19:19aux lois de la république
19:20quand on dit
19:20qu'on considère
19:21que la charia
19:22c'est-à-dire la loi religieuse
19:24est au-dessus
19:24des lois de la république
19:25ça veut dire
19:26qu'on est en dehors
19:27de la république
19:27majoritairement
19:28chez les jeunes
19:28et majoritairement
19:29chez les jeunes
19:30et en fait
19:30ces fractures générationnelles
19:32on les retrouve
19:32dans beaucoup de sujets
19:33on les voit
19:34sur la question
19:35de la religion
19:35et de la pratique religieuse
19:36on les voit
19:37sur la montée
19:38de l'antisémitisme
19:39de manière frappante
19:40quand on voit
19:41qu'on a
19:42un tiers
19:43un tiers
19:43des 18-24 ans
19:44qui considèrent
19:45normal
19:45de s'en prendre
19:46physiquement
19:47à un français juif
19:48en raison du conflit
19:50qui se passe à Gaza
19:51il y a
19:52quand même
19:53à chaque fois
19:53des fractures générationnelles
19:55donc oui
19:55il y a un sujet
19:56évidemment
19:56école
19:57école de la république
19:58comment à un moment
19:59ces valeurs
19:59elles sont réincarnées
20:00réinstruites
20:01redites de manière
20:02extrêmement forte
20:03il y a un sujet politique
20:04parce que
20:05c'est ce que Barbara Lefeb disait
20:07mais c'est vrai
20:07c'est-à-dire qu'à un moment
20:08c'est une stratégie électorale
20:10de la part de la France insoumise
20:11il ne faut pas s'y tromper
20:12c'était la même chose
20:13sur l'antisémitisme
20:14ça c'est pas bon
20:14pour l'égalité hommes-femmes
20:15justement ça
20:16comment vous pouvez lutter
20:17c'est là où on a vu
20:18depuis 15 ans
20:19certains sont d'ailleurs
20:20accueillis à l'Assemblée nationale
20:2115-20 ans
20:21c'est pas merveilleux
20:23des fillettes voilées
20:24moi j'ai dit ce que j'en pensais
20:25parce que là
20:26on parle pas de jeunes femmes
20:27on parle pas de jeunes femmes
20:28on parle d'enfants
20:29on parle d'enfants
20:30à l'Assemblée nationale
20:31qu'une jeune femme
20:33fasse le choix de se voiler
20:34on peut nous dire
20:35qu'on aurait fait un autre choix
20:36mais c'est sa liberté
20:37et c'est sa liberté propre
20:39la manière avec laquelle
20:40elle entend pratiquer sa religion
20:41là ce sont des enfants
20:43les enfants qui étaient
20:44dans l'hémicycle
20:45ils avaient 8 ans
20:4610 ans
20:46c'est l'âge de nos enfants
20:47et à 8 ans ou 10 ans
20:48en fait on décide pas
20:49par soi-même
20:50à 8 ans 10 ans
20:51ça veut dire qu'on nous a dit
20:52que c'était comme ça
20:53qu'il fallait se comporter
20:54et ça veut dire que
20:55dès le plus jeune âge
20:56on explique à ces enfants
20:57à ces petites filles
20:58qu'il y a une logique
20:59d'infériorité
21:00qu'elles doivent être pudiques
21:02qu'elles doivent
21:03se cacher
21:04vis-à-vis
21:05du regard
21:06d'autrui
21:07et ça c'est un problème
21:08et en effet
21:09sur la question du voile
21:10c'est un débat
21:11très récurrent
21:12dans notre pays
21:13sauf qu'on voit
21:14qu'il y a une affirmation
21:14qui est une affirmation
21:15de plus en plus politique
21:16une revendication
21:17de plus en plus forte
21:18et une revendication politique
21:19et c'est ça
21:20qui doit nous interpeller
21:21c'est pourquoi à un moment
21:22la république apparaît
21:23comme étant
21:24une promesse
21:25et une espérance
21:25plus faibles
21:26là où la religion
21:27devient une forme
21:28de refus
21:29et de refus communautaire
21:30pourquoi on devrait
21:30sérieusement s'inquiéter
21:31parce que plus les femmes
21:32iraniennes veulent enlever
21:33le voile
21:34plus les jeunes musulmanes
21:35françaises veulent le porter
21:36mais parce qu'il y a une forme
21:36d'inversion des valeurs
21:37c'est-à-dire que souvent
21:38quand on aborde
21:40la question du voile
21:42et souvent qu'on est caricaturé
21:43quand on essaye
21:44d'aborder cette question-là
21:45on nous rétorque
21:46l'argument de la liberté
21:47et l'argument de l'égalité
21:48ou d'islamophobie
21:48chacun
21:49alors déjà
21:49je combats ce terme
21:51déjà que je refuse d'employer
21:53c'est un terme d'islamophobie
21:54c'est un terme en effet
21:56qui a été inventé
21:57pour justement
21:58espérer récuser
21:59tous les arguments
22:00il y a de la haine
22:02anti-musulman
22:03cette haine
22:03elle doit se combattre
22:04chacun a le droit
22:05de pratiquer sa religion
22:06dans le respect des valeurs
22:07et des lois de la république
22:08mais personne n'a le droit
22:09d'imposer
22:10d'imposer sa religion
22:12il n'y a rien au-dessus
22:12des lois de la république
22:13certainement pas la religion
22:15mais qu'est-ce qu'on fait alors
22:15avec un parti
22:16qui est aujourd'hui
22:17ouvertement
22:18le parti
22:18de l'islam politique
22:20on le combat
22:20il est ouvertement
22:21le parti de l'islam politique
22:22l'islam politique
22:22est l'ennemi de la république
22:23est l'ennemi de la démocratie
22:25tu vas interdire
22:25la France insoumise
22:26non je pose la question
22:27je pose la question
22:28qu'est-ce qu'on fait
22:29avec ce parti
22:30dont on peut dire aujourd'hui
22:31sans craindre
22:32d'être traduit
22:33devant les tribunaux
22:37je pense que c'est l'URN
22:39que tu es en train de décrire
22:40non je décris
22:41la France insoumise
22:42et j'ai le droit
22:43de le dire tranquillement
22:44attendez
22:46moi j'ai jamais faibli
22:48mais moi j'ai jamais faibli
22:51sur le combat
22:51à un moment donné
22:52de dire
22:53après elle assume
22:55à faire ce qu'elle veut
22:55mais de dire
22:56aujourd'hui notre ennemi
22:56c'est les filles
22:58parce que c'est un parti
22:59qui s'appuie sur les mollas
23:01non mais à un moment donné
23:02vous c'est votre discours
23:04c'est le droit de journée
23:04c'est les filles votre combat
23:05vous vous allez partir
23:06de ce gouvernement
23:06vous allez partir
23:07et ça va de plus en plus
23:08être rapide à mon avis
23:09et vous laisserez l'URN
23:10derrière vous
23:10et on verra
23:11vraiment qui est l'ennemi
23:12de la république
23:13les premiers qui font monter
23:14le rassemblement national
23:15les premiers qui font monter
23:16le rassemblement national
23:17les premiers qui font monter
23:20le rassemblement national
23:21dans ce pays
23:21c'est la France insoumise
23:22le projet de la France insoumise
23:24le projet de la France insoumise
23:26c'est d'espérer
23:26que Jean-Luc Mélenchon
23:27soit au second tour
23:27face à Marine Le Pen
23:28ou Jordan Bardella
23:29il suffit de regarder
23:3015 minutes en débat
23:31dans l'hémicycle
23:32pour voir concrètement
23:33cette stratégie
23:34cette stratégie systématique
23:36vindicative
23:37de bordélisation des débats
23:38d'affaiblissement des débats
23:39d'affaiblissement
23:40de l'Assemblée nationale
23:41d'affaiblissement
23:42mais qui vote
23:44avec le rassemblement national
23:45en l'espèce
23:45c'est souvent la France insoumise
23:46qui vote
23:47avec le rassemblement national
23:49vous avez raison
23:50vous faites l'histoire
23:51on viendra voir
23:52dans 18 mois
23:52que vous serez retourné
23:53dans le 78
23:53et on vous dira
23:54vous améliorez nos pouvoirs
23:56et vous vous serez
23:56dans le 78
23:57on n'est pas obligé
23:57un de m'agresser
23:58deux
23:58on n'est pas obligé
23:59de m'agresser
24:00pour l'instant
24:01personne ne m'a sorti
24:02personne ne m'a sorti
24:03moi j'ai été élu
24:04par trois fois
24:05par trois fois
24:06j'ai été élu
24:06mais qu'est-ce que vous en savez
24:08c'est les électeurs
24:10qui décideront
24:11c'est les électeurs
24:13qui décideront
24:15vous avez donné les clés
24:16au RN
24:16et maintenant vous donnez
24:17les clés au PS
24:17avec 70 députés
24:18je ne veux pas
24:20je ne veux donner les clés
24:20à personne
24:21et encore moins
24:22au rassemblement national
24:23mais si on veut
24:24combattre le rassemblement national
24:26il faut aussi combattre
24:27la France insoumise
24:28l'ennemi dans ce pays
24:29aujourd'hui
24:30c'est aussi la France insoumise
24:31refuser de le voir
24:34et refuser de le dire
24:35moi il se trouve
24:36que je suis ministre
24:36aussi de la lutte
24:37contre l'antisémitisme
24:38et quand vous êtes ministre
24:39en charge de la lutte
24:40contre l'antisémitisme
24:40vous devez voir
24:41ce qui se passe dans le pays
24:42et ce qui se passe dans le pays
24:43c'est que la France insoumise
24:44attise l'antisémitisme
24:45il suffit de demander
24:46à n'importe quel français
24:47juif
24:48aujourd'hui dans notre pays
24:49de qui il a le plus peur
24:51de qui il a le plus peur
24:52et ça
24:52le problème c'est que justement
24:54la France insoumise
24:54est devenue un paravent
24:55bien confortable
24:56pour le rassemblement national
24:58qui peut en effet
24:59aujourd'hui apparaître
24:59comme étant soi-disant protecteur
25:03et si on veut combattre
25:04efficacement
25:05le rassemblement national
25:06il faut aussi
25:07dans le même mouvement
25:08combattre la France insoumise
25:09ni le fait n'a eu
25:10la manifestation de novembre
25:11ni monsieur Macron
25:12ni monsieur Mélenchon
25:13n'étaient à la manifestation
25:14madame le Pen
25:15et le président de la République
25:16a rendu hommage aux victimes
25:17aux victimes du 7 octobre
25:19aux invélides
25:19puisqu'on parle de la présidentielle
25:21deux questions rapides
25:22est-ce que vous êtes pour
25:22une primaire
25:23au sein de ce bloc central
25:24pour empêcher
25:26l'affrontement
25:27entre Jean-Luc Mélenchon
25:28et Bardella au second tour
25:29ce qui est possible
25:30est-ce que vous vous êtes
25:30pour la primaire ?
25:31je suis favorable à une primaire
25:32parce que je pense
25:33que c'est le seul levier
25:34pour espérer avoir
25:34une candidature unique
25:36et éviter en effet
25:37qu'on ait cet affrontement
25:38entre l'ARN et l'FI
25:39à minima sur le bloc central
25:41et si on peut
25:42du bloc central
25:43jusqu'à la droite républicaine
25:44et du coup
25:45le bloc central aujourd'hui
25:46ça va de Retailleau
25:47à Aurore Berger
25:49vous seriez candidate ?
25:51pour l'instant
25:51il faut déjà
25:52que cette primaire puisse exister
25:53et moi je pense
25:54qu'il faut d'abord bosser
25:55et obtenir des résultats
25:56moi je suis membre du gouvernement
25:57est-ce que ça vous intéresserait
25:59d'abord savoir
26:00si cette primaire peut exister
26:01moi je réponds en question
26:02dans l'ordre
26:03dans lequel elle se pose
26:04donc pour l'instant
26:05il n'y a pas de primaire
26:06ce que je sais
26:07c'est qu'à gauche
26:07ils envisagent d'en avoir une
26:08qu'ils ont déjà choisi
26:10leur candidat
26:10sans LFI
26:11non mais
26:12oui la gauche unitaire
26:13sans LFI
26:13mais LFI
26:14on sait déjà
26:14qui est le candidat
26:15jusqu'à sa mort
26:16Jean-Luc Mélenchon
26:16sera candidat
26:17à l'élection présidentielle
26:18on sait déjà
26:19qui sera le candidat
26:19du côté du rassemblement national
26:21soit entre Marine Le Pen
26:22ou Jordan Bardet
26:22les choses sont actées
26:23donc il faut
26:25si on veut que des idées
26:26continuent à exister
26:27il faut qu'il y ait
26:27une candidature unique
26:28du bloc central
26:28si possible aussi
26:29avec l'élection
26:30et puis à Paris
26:31ça veut dire que là
26:32il y a des primaires
26:33qui vont se recroiser
26:34parce que si à droite
26:35on fait une primaire
26:36si au centre
26:38on fait une primaire
26:39si à gauche
26:40Jean-Luc Mélenchon
26:41on fait une primaire
26:41il y a des primaires
26:42il y a des gens
26:43qui vont être candidats
26:44dans deux primaires
26:45non on ne pourra pas
26:46être candidats dans deux primaires
26:47il y a peut-être des français
26:48qui voteront à deux primaires
26:50c'est autre chose
26:50Paris c'est pas simple
26:52votre histoire
26:53parce que Renaissance
26:54Gabriel Attal
26:55donc le patron
26:56des macronistes
26:57de Renaissance
26:57a choisi
26:58monsieur Bournazel
26:59au premier tour
27:00vous vous choisissez
27:01Rachida Dati
27:02pourquoi ?
27:03Pourquoi ?
27:03Parce qu'elle est membre
27:03du gouvernement
27:04elle est ministre de la République
27:05et je pense que c'est
27:06la mieux placée pour gagner
27:07et moi j'ai envie
27:07qu'on gagne Paris
27:08moi j'ai envie
27:09qu'il y ait une alternance
27:09à Paris
27:10moi je suis élu
27:10d'Ile-de-France
27:11et donc on a suffisamment
27:12souvert des décisions
27:13de la gauche parisienne
27:14pendant des années
27:15on a besoin que ça change
27:16on a besoin d'alternance
27:17et moi j'ai envie
27:17tout simplement
27:18qu'on puisse gagner
27:19et on peut gagner
27:19avec Rachida Dati
27:20Merci Madame Berger
27:22Merci à vous
27:22Ministre de l'égalité
27:23femmes-hommes
27:24merci d'avoir été avec nous
27:25dans l'IGG
27:26Merci à vous
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations

27:50
À suivre