- il y a 1 jour
Aujourd'hui, c'est au tour de Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, de faire face aux GG. - L’émission de libre expression sans filtre et sans masque social… Dans les Grandes Gueules, les esprits s’ouvrent et les points de vue s’élargissent. 3h de talk, de débats de fond engagés où la liberté d’expression est reine et où l’on en ressort grandi.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00R.M.C. Face aux grandes gueules
00:03Maude Bréjean, porte-parole du gouvernement, est avec nous. Bonjour.
00:08Bonjour à tous.
00:09C'est un budget gyrontocrate ?
00:11Non, c'est un budget...
00:12Parce que je fais référence à cette tribune des 7 économistes
00:15qui estiment que ce budget fait la part belle aux retraités
00:19en sacrifiant une fois de plus sa jeunesse.
00:22Non, c'est un budget d'abord qui est issu des discussions entre les groupes parlementaires.
00:26Et les groupes parlementaires se sont accordés pour indexer les retraites sur l'inflation.
00:32Ce qui, pardon, n'est ni plus ni moins que ce qui est en fait prévu dans la loi.
00:36Voilà. Et du reste, on a essayé de répartir l'effort de la façon...
00:40On a vraiment réparti cet effort parce que, par exemple, vous n'avez même pas diminué le remboursement des cures thermales.
00:47Même ça, c'est pas possible de le faire passer en France.
00:50Et je vais vous dire, je suis d'accord avec vous, moi j'aurais aimé que cette mesure-là puisse figurer dans le budget.
00:55Le fait est que, un, nous n'avons pas de majorité et deux, nous n'avons pas utilisé le 49-3.
01:00Et donc, il faut faire la différence entre les concessions qui viennent du gouvernement
01:03et tous ces sujets-là sur lesquels le gouvernement a été battu dans l'hémicycle.
01:09Les parlementaires, les députés, en l'occurrence, n'ont pas souhaité revenir sur la question des cures thermales.
01:13Donc, les députés sont gérontoncrate.
01:15Je pense que ça, c'est une erreur.
01:17Et les députés n'ont pas souhaité, effectivement, revenir sur l'indexation des retraités.
01:23Après, attention, une fois qu'on a dit ça, on voit bien que quand on prend position pour mettre à contribution les retraités,
01:30on nous dit, ben voilà, vous pensez que tous les retraités sont des nantis.
01:32Non, mais l'effort va plus peser sur les salariés, notamment avec l'augmentation de la taxe sur les mutuelles
01:39qui va être répercutée sur qui ? Sur les entrepreneurs et les salariés.
01:43On a toujours l'impression que ce sont toujours les mêmes, c'est-à-dire ceux qui travaillent, qui doivent payer l'ardoise.
01:47Alors, pardon, pas du tout. La question de la contribution des mutuelles, si les mutuelles décident de la répercuter,
01:54ça concernera, pardonnez-moi, ça concernera aussi les retraités.
01:58Oui, enfin, c'est d'accord.
01:59Les retraités ont aussi une mutuelle.
02:00Oui, d'accord, mais enfin, ça touche les salariés.
02:02Plus vous êtes âgés, par ailleurs, plus la mutuelle vous coûte cher.
02:05Enfin, de façon générale.
02:07Et pourquoi avoir adopté un budget qui aggrave le déficit, en fait ?
02:11Ce n'est pas un budget qui aggrave le déficit.
02:13Le déficit sera moins important en 2026 que ce qu'il était...
02:16Ah oui, mais pardon.
02:17C'est le ralentissement de l'aggravation, quoi.
02:20Que ce qu'il était en 2025, en 2025.
02:23Donc cette année, on va terminer avec un...
02:25Il se creuse moins, mais il se creuse toujours.
02:27On va terminer avec un déficit de 23 milliards d'euros.
02:29Bah là, il sera 24.
02:3023 milliards d'euros.
02:31Notamment parce qu'on n'a pas réussi à avoir un budget au 1er janvier.
02:34Ça a aggravé le déficit.
02:36On va arriver à un budget inférieur à 20 milliards d'euros.
02:39Non, ça c'est faux.
02:40Parce qu'il y a 5 milliards qui sont pris en charge par l'État.
02:42Mais ces 5 milliards, c'est quand même du déficit.
02:44C'est 19 plus 5.
02:45Ces 5 milliards-là, pardonnez-moi, c'est un peu technique, mais c'est des transferts qui sont...
02:50L'État rend à la Sécu ce qui lui est dû du fait de la perte des charges sur les heures supplémentaires et sur les allègements généraux pour les entreprises.
03:01Donc là, le chiffre, il est encore une fois très clair et très transparent.
03:05Le déficit de la Sécurité sociale sera de 19,5 milliards d'euros l'année prochaine et donc inférieur de 3,5 milliards d'euros à l'année dernière.
03:16On a toujours joué avec les chiffres.
03:17Mais la réalité, c'est que ce n'était pas ce que voulait le gouvernement, parce que le gouvernement voulait réduire le déficit.
03:24Il n'a pas réussi à le faire.
03:25La réalité, c'est que ce fameux compromis s'est fait sur le dos des générations à venir qui vont, à un moment donné, devoir éponger ces déficits qu'on est incapables d'éponger aujourd'hui.
03:36On peut débattre des chiffres.
03:37Moi, ce que je redis, c'est qu'encore une fois, le déficit de la Sécurité sociale sera inférieur en 2026 que ce qu'il était en 2025.
03:43Et que l'objectif pour le budget de l'État, parce que ça, c'est l'étape d'après, c'est d'avoir un déficit inférieur à 5%.
03:49On était à 5,4 cette année.
03:53On doit arriver à un déficit inférieur à 5%.
03:55Et il va falloir, pardonnez-moi, demander l'avis des parlementaires.
03:58Moi, je pense qu'il y a une majorité absolue de députés à l'Assemblée nationale qui s'accordent pour dire qu'il faut réduire le déficit.
04:03Bon, eh bien, il va falloir qu'ensemble, on soit en capacité de trouver des mesures qui permettent cette réduction-là.
04:08Ça ne peut pas reposer uniquement sur le gouvernement.
04:11Encore une fois, lorsqu'on n'a pas de 49-3 et qu'on joue le jeu du débat parlementaire, ça engage la responsabilité des parlementaires.
04:17C'est votre budget au départ qui est négocié.
04:18Nous, on a mis une copie sur la table.
04:20C'est votre copie quand même.
04:21Mais il ne vous a pas échappé qu'on n'a pas gagné les dernières élections législatives.
04:24C'est pas une copie blanche.
04:25Et donc, on n'a pas 350 députés à l'Assemblée nationale.
04:27Si on avait 350 députés à l'Assemblée nationale, on aurait fait un budget probablement bien différent que le budget qui sera voté et qui a l'étudié en ce moment.
04:34Sauf que les budgets précédents ont endetté la France.
04:37C'est-à-dire que le macronisme qui a eu la majorité absolue n'a pas réduit les déficits, n'a pas réduit la dette.
04:43Et aujourd'hui, on se retrouve dans une situation quand même assez catastrophique.
04:47Donc, vous ne pouvez pas dire, écoutez, si on avait la majorité, ça serait très différent.
04:51Vous avez eu la majorité.
04:52On a vu ce que ça a donné.
04:53On peut refaire l'histoire, mais entre 2017 et 2020, les trois ans qui précèdent la crise du Covid, le déficit repasse sous la barre des 3%.
05:01Pardon, je le redis parce qu'on a tous la mémoire courte, mais traversé un certain nombre de crises.
05:06Je ne mets pas le Covid.
05:07Je n'ai pas entendu beaucoup de responsables politiques ou de commentateurs me dire qu'il ne fallait pas mettre en place le chômage partiel, par exemple, pendant le Covid.
05:17Ou qu'il ne fallait pas aider les Français quand le prix de l'énergie a explosé.
05:20– Alors, vous aviez les 350 députés.
05:23Ça, c'était quand Mourad Boudjelal soutenait le président Macron pour son élection.
05:27Mais ceci étant, on n'a pas envie de vous redoyer parce que vous êtes très sympa.
05:35Et puis, votre rôle de porte-parole n'est pas facile.
05:38Vous le faites avec le maximum de pédagogie.
05:40Ceci étant, on peut penser que le Premier ministre va avoir un effet qui se coule de ce vote de la Sécurité sociale
05:47parce qu'en fait, ça branle quand même dans le manche des groupes parlementaires.
05:53C'est-à-dire que beaucoup de gens, maintenant, sont mis en cause pour…
05:56– C'est un terme d'aviation.
05:58– C'est curieux.
06:00– Il y a des turbulences.
06:01– L'adoption de ce budget n'est pas sans poser des problèmes à ceux qui ont voté pour et à ceux qui se sont abstenus.
06:07Il y a aussi, par exemple, dans le budget de l'État qui ne passera pas, souhaitons-le,
06:12l'impôt sur la fortune improductive qui est un véritable scandale inquisitorial
06:18puisqu'on parle même des meubles chez les gens.
06:20Et cela ferait partir tous les investisseurs, tous les propriétaires,
06:25beaucoup moins riches que l'ancienne ISF, qui iront à l'étranger, qui iront au Portugal.
06:28Si on veut mettre la France à plat, allons vers des mesures de ce type.
06:32– Donc tu souhaites que le budget ne passe pas ?
06:33– Voilà, je pense que le budget n'a pas vocation à passer,
06:36mais profitant de votre présence, et comme vous êtes porte-parole,
06:39vous êtes au courant de tout, par définition, auprès du Premier ministre.
06:43Moi, j'ai envie de vous poser la question suivante.
06:44C'est quoi ce pull que le Premier ministre met sans arrêt sous sa veste ?
06:50Est-ce qu'il est devenu testeur de déodorant ?
06:53Le cornume est toujours frais, saveur lavande,
06:56et pourquoi pas en 2026, Brise Marine en partenariat avec Jacob Delafond ?
07:02– Qu'est-ce que je peux vous répondre à ça ?
07:03– J'en sais rien, débrouillez-vous là !
07:05– Si ce n'est que ce pull, c'est lui.
07:07Voilà, je ne peux rien vous répondre d'autre.
07:09– Comme dit Jacqueline, quel bel homme !
07:11– Je lui transmettrai le compliment.
07:13– Bon, cela dit, il y a le budget de la nation,
07:15il va passer le budget de la nation ou pas ?
07:16Parce que là, maintenant, c'est le plus dur qui commence.
07:18– En tout cas, il faudra qu'on arrive à avoir un budget.
07:21Est-ce que le budget qui est en discussion actuellement est satisfaisant ?
07:26Probablement pas.
07:27Est-ce qu'il va y avoir encore des évolutions ?
07:29Parce que le Sénat va en faire, parce que la commission mixte paritaire,
07:33ce moment où les députés et les sénateurs se rencontrent la semaine prochaine,
07:36est-ce que ça apportera des évolutions ?
07:37La réponse est oui, mais au bout du bout,
07:40il va bien falloir que la France soit dotée d'un budget.
07:42Je pense qu'on est d'accord là-dessus.
07:44Quand vous dites que le budget ne doit pas être adopté,
07:46il va bien falloir que le pays soit doté d'un budget.
07:50– Oui, mais pas à n'importe quel prix.
07:51– Pas à n'importe quel prix ?
07:52– Parce qu'en fait, à chaque fois, le gouvernement,
07:55et Sébastien Lecornu précisément, fait le chantage.
07:57C'est-à-dire que c'est soit ça ou le chaos.
07:58Donc en fait, en gros, il n'y a pas le choix.
07:59C'est-à-dire que, écoutez, prenez ça, sinon c'est le chaos.
08:02Et cette façon de faire, c'est assez agaçant,
08:04parce qu'on pourrait très bien se mettre d'accord sur un budget d'économie,
08:08un budget plus, comment dire, courageux.
08:11Et là, on a l'impression qu'une fois de plus, ce budget,
08:14les accords vont se faire sur plus d'impôts, plus de taxes.
08:16– On ne vous dit pas que c'est le chaos, il ne va pas pleuvoir des sauterelles demain
08:20si le projet de loi de finances est rejeté.
08:22Ce qu'on dit, très simplement, c'est qu'à terme, ce pays a besoin d'un budget,
08:27que, pour prendre l'exemple du budget de la Sécurité sociale,
08:30s'il avait été rejeté, ça aurait encore davantage aggravé le déficit.
08:34Et pour le budget de l'État, il va bien falloir qu'on arrive à trouver un accord,
08:38d'une façon ou d'une autre.
08:39Il y a une Assemblée nationale qui est extrêmement fragmentée,
08:42on peut le déplorer.
08:43Enfin, les Français l'ont choisi avec une participation absolument historique
08:46et donc charge aux différents groupes parlementaires d'arriver à avancer,
08:50vous savez, l'adoption du budget de la Sécurité sociale.
08:54Aucun bookmaker n'aurait mis un euro dessus.
08:56Et moi, on m'a expliqué pendant des semaines que c'était évidemment impossible
08:59et que ça ne marcherait jamais.
09:00Bon, il se trouve qu'on a eu une majorité absolue de députés
09:04qui a permis à ce budget de passer.
09:06Eh bien, il faut qu'on continue sur le budget de l'État.
09:07Ce sera plus difficile parce que c'est plus politique,
09:10mais pour autant, on se doit d'essayer de continuer.
09:13Ce sera loi spéciale.
09:15On va prendre le temps qu'il faut.
09:16La semaine prochaine...
09:17Donc, une loi spéciale et retour en janvier de la discussion autour du budget.
09:21D'abord, la loi spéciale, ce n'est pas un budget.
09:24Non, non.
09:24La loi spéciale, c'est un sparadrap qui vous donne la possibilité
09:29de prolonger un petit peu les discussions.
09:31C'est ce qu'on a vécu d'ailleurs l'année dernière,
09:33suite à la censure de Michel Barnier et l'arrivée de François Bayrou.
09:36Bon, la semaine prochaine, il y a un moment qui est, pour nous, très important,
09:40qui est, encore une fois, ce qu'on appelle cette commission mixte paritaire,
09:43qui est un terme technique, mais qui veut dire qu'on met dans la même pièce
09:46des députés et des sénateurs,
09:49et que ces députés et ces sénateurs essaient de trouver un accord.
09:53Eh bien, nous, on attend beaucoup de ce moment-là,
09:55et on attend beaucoup, encore une fois, de l'implication,
09:58notamment de la droite sénatoriale,
10:00qui a en partie les clés de la réussite de cet accord.
10:03Et puis ensuite, nous verrons bien, s'il faut prendre plus de temps,
10:07on prendra plus de temps.
10:08Mais on pense qu'il est encore possible,
10:10et on pense qu'il est souhaitable, par ailleurs,
10:13que cet accord puisse se faire.
10:15Joël Dagosseri.
10:16Oui, madame, la dernière fois qu'on s'est vus,
10:19vous vous rappelez, je vous demandais la démission
10:20du président.
10:22Il y a deux mois, je crois.
10:24Il n'y a pas écouté.
10:26Je vois que vous êtes encore là et tout, mais tant mieux.
10:30Mais moi, j'ai une question, c'est que j'ai entendu M. Lecornet
10:33qui parle beaucoup de ce budget qu'il doit...
10:35Maintenant, le prochain objectif, c'est le budget,
10:37il faut qu'il passe.
10:39Et je me désole quand même que notre horizon
10:41ne soit limité qu'à ça, en fait.
10:44C'est-à-dire...
10:44On en avait déjà parlé la fois d'avant.
10:45Exactement, au passage du budget.
10:47Et je regrette que vous ne nous proposiez pas
10:50autre chose à côté.
10:52En fait, dans vos prises de parole publiques,
10:54pas vous personnellement, mais celles du gouvernement, etc.
10:57Vous avez cinq mois qu'on parle du budget.
10:57Dans les prises de parole,
10:59elles ne soient limitées que...
11:01Là, c'était la sécu, puis maintenant, c'est le budget.
11:03C'est-à-dire, à côté, il n'y a aucune perspective.
11:06On ne nous propose rien d'autre.
11:07Donc moi, ma question, c'est...
11:09Est-ce que vous comptez complètement abandonner
11:11la politique après 2027 ?
11:14Donc, quand je dis vous,
11:15je parle de votre parti,
11:18est-ce que vous comptez complètement
11:19abandonner la politique en 2017 ?
11:20C'est-à-dire que vous vous dites
11:21on gère ça, et les autres reprendront.
11:24Ou est-ce que vous comptez quand même,
11:27après 2027, rebondir
11:30avec un autre candidat que M. Macron ?
11:33Et si oui, alors pourquoi est-ce qu'on n'a pas
11:35un peu de perspective ?
11:37Parce que 2027, ce n'est pas si loin.
11:39Pourquoi est-ce qu'on s'arrête au budget
11:40fin d'année pour 2026 ?
11:43On en avait déjà parlé la dernière fois.
11:45Moi, je comprends cette attente
11:47et elle est plutôt saine.
11:48Je vais dire d'abord deux choses.
11:50Le budget, ce n'est pas juste un texte
11:51qui est technique.
11:53Le budget, c'est ce qui fonde
11:54l'ensemble des politiques publiques.
11:57C'est des choses très concrètes pour les gens.
12:00C'est la question de la santé,
12:01c'est la question du logement,
12:02c'est la question de l'éducation des enfants,
12:04du budget des armées.
12:06Et donc, ce n'est pas uniquement
12:07une étape technique.
12:09C'est au contraire une étape qui est très politique
12:11et qui est déterminante pour les politiques publiques
12:13qu'on met en place derrière.
12:14Est-ce qu'on n'ouvre pas des hôpitaux ?
12:16Est-ce qu'on recrute ou pas davantage d'enseignants ?
12:19Tout ça, c'est quand même des questions
12:20qui vont avec le budget.
12:22Et ensuite, il y a des projets de loi
12:23qui sont en préparation pour l'année prochaine.
12:25Il y en a un, notamment,
12:27auquel je pense,
12:27qui est porté par Gérald Darmanin
12:29pour faire évoluer le cadre judiciaire
12:32et donc porter un grand projet
12:33de réforme de la justice.
12:34Il est aujourd'hui en train de consulter
12:36les différentes organisations
12:38et les différentes forces politiques.
12:41Ça, c'est, à mon avis,
12:42quelque chose qui est très attendu
12:43de nos concitoyens
12:43pour rendre la justice plus lisible,
12:45probablement plus équilibrée,
12:47plus dure sur certains sujets aussi.
12:50Et donc, il y aura évidemment un après-budget.
12:53Néanmoins, si on ne passe pas le budget,
12:55on ne sera pas en mesure
12:56de déployer le reste des politiques publiques derrière.
12:59J'entends bien,
12:59mais je voudrais que le budget
13:00traduise une politique.
13:02Ça traduit une politique en chiffres.
13:04Alors, quelle est la politique ?
13:05Une perspective qui se traduit en chiffres
13:07par différentes lignes comptables,
13:10si je peux dire ça comme ça.
13:11Donc, moi, derrière ce budget,
13:13qu'est-ce que vous me vendez comme France ?
13:14On achète quoi comme France ?
13:16Ce qui manque pour aller accompagner Joël,
13:19c'est qu'on a l'impression qu'effectivement,
13:21parce que comme il n'y a pas de majorité,
13:22on gère un peu à la petite semaine.
13:24Donc là, on est content,
13:24le budget de la Sécu est passé.
13:26Maintenant, le budget de la Nation,
13:27on ne parle que de ça.
13:28Il n'y a pas de perspective.
13:30Et les Français, à mon avis,
13:31sont en train de se détacher de tout ça
13:32en se disant, de toute manière,
13:34c'est leur affaire,
13:35ils s'arrangent entre eux,
13:36je ne comprends pas d'ailleurs très bien
13:37qui vote quoi.
13:38Il va falloir attendre 2027
13:40pour qu'enfin, on trace des perspectives.
13:43Est-ce que ce n'est pas dangereux, d'ailleurs ?
13:45Parce qu'on a l'impression quand même
13:46que cette période, si je vais plus loin,
13:47profite surtout aux extrêmes,
13:50c'est-à-dire à des offres plus radicales
13:53qui sont plus droits dans leur botte.
13:54Peut-être plus facile, d'ailleurs,
13:55c'est dans l'opposition,
13:56mais bon, c'est leur rôle,
13:57ils sont opposants,
13:58c'est-à-dire la France Insoumise
13:59et le Rassemblement National.
14:00Et pourtant, le budget,
14:01c'est des choix politiques.
14:02Hier soir, il y a eu un débat
14:06extrêmement important à l'Assemblée
14:07avec un vote qui a été favorable
14:08sur la question de la hausse
14:10du budget de la défense.
14:12C'est la hausse la plus importante
14:13que contient aujourd'hui
14:16le budget de l'État,
14:16une hausse de 6,7 milliards.
14:19Dans le contexte qu'on connaît
14:20à l'international aujourd'hui,
14:22avec ce qui se passe...
14:22Mais là, tout le monde est d'accord,
14:23Madame Rochon.
14:24Oui, mais non.
14:25D'abord, non.
14:27Tout le monde n'est pas d'accord.
14:27À l'Assemblée, il y avait un consensus.
14:29Oui, mais enfin,
14:29tout le monde n'est pas d'accord.
14:30La France Insoumise, par exemple,
14:32n'est pas d'accord.
14:32Elle ne représente pas
14:33une majorité de gens.
14:35L'opinion publique est d'accord.
14:36Pardonnez-moi,
14:37mais quel moyen on donne aux armées ?
14:40Est-ce qu'on donne davantage
14:41de moyens aux armées
14:42avec une hausse
14:43qui est absolument considérable ?
14:44Donc, on regarde le contexte
14:46et quel moyen on donne
14:46aux Français ?
14:47C'est donc la militarisation,
14:52c'est ça notre...
14:53C'est la guerre.
14:54Si j'entends,
14:55si je vous entends,
14:56et vu la hausse du budget...
14:57Un exemple.
14:58Oui, mais c'est quand même
14:59un poste en lequel vous vous battez.
15:00C'est la guerre.
15:01C'est la guerre.
15:01Mais enfin...
15:02Mais si !
15:03Je vous donne un exemple.
15:06Je vous donne un exemple.
15:07Parce que le gouvernement nous prépare.
15:09Le président lui-même
15:10ne cesse de parler
15:10de réarmement de la France,
15:13perspective de guerre,
15:14la Russie pourrait nous attaquer,
15:16nous, enfin, indirectement.
15:17On est quand même beaucoup
15:18dans ce climat-là en ce moment.
15:19Mais ne faites pas peur aux gens.
15:21Ah, parce que moi qui fais peur aux gens,
15:22c'est Génard Chambon.
15:23Pardon, constatons simplement
15:25la réalité de la situation internationale.
15:30On reconnaissait que si on a 25 ans
15:32aujourd'hui en France...
15:33Qu'on ne doit pas ignorer.
15:34Un jeune de 25 ans aujourd'hui,
15:36il entend quoi ?
15:37Des discussions à non plus finir
15:38sur la réforme des retraites,
15:40suspendu, pas suspendu.
15:41La guerre qui va arriver, sincèrement.
15:43Et puis avec le climat,
15:44on va tous mourir.
15:45Enfin, sincèrement,
15:46je comprends qu'il y a un problème
15:47de santé mentale chez nos jeunes.
15:48Et le gouvernement,
15:49peut-être que les politiques
15:50n'ont plus la main là-dessus,
15:51mais devrait quand même
15:52donner une perspective
15:53à cette jeunesse, pardon.
15:54Aujourd'hui, avoir 25 ans
15:56dans ce pays,
15:57c'est aucun espoir.
15:59C'est aucun espoir.
16:00Quand on entend, pardon,
16:01le discours de ceux qui dirigent,
16:03c'est la guerre,
16:05la réforme de retraite
16:06et effectivement,
16:09le réchauffement climatique,
16:10on n'arrive pas à endiguer.
16:11Bon, ben voilà.
16:12Oui, et l'emploi, par exemple,
16:14sur lequel on a beaucoup travaillé
16:15depuis des années.
16:16Alors, je veux bien que
16:17Gato Avalet n'a plus de goût,
16:18comme on dit.
16:19Mais ce qu'a fait le président
16:20de la République,
16:20vous parlez de la question des jeunes,
16:22ce qu'a fait le président
16:23de la République depuis 8 ans,
16:25ça a permis d'avoir
16:26un taux de chômage des jeunes
16:27le plus faible depuis 40 ans.
16:29Vous présentez,
16:30mais il reste trop fort quand même
16:31par rapport à tous nos voisins.
16:32On n'en parle jamais.
16:33Ce qui a été fait sur l'apprentissage,
16:34le fait qu'on ait
16:35un million d'apprentis par an,
16:36ben ça, pardonnez-moi,
16:37mais c'est une vraie réussite.
16:39Et c'est vrai qu'il y a
16:40un discours ambiant
16:41qui est parfois
16:43très négatif,
16:44mais qui est aussi tenu
16:45par les journalistes.
16:46Ah bon ?
16:47Ben si, pardonnez-moi,
16:48mais c'est pas uniquement
16:49la faute des politiques.
16:50Et on n'est pas les seuls
16:51à parler dans le micro.
16:52On n'est pas les seuls
16:53à parler dans le micro.
16:55Maude Bréjon avec nous
16:56dans les GG,
16:57dans les Grandes Gueules,
16:58la porte-parole du gouvernement.
16:59RMC.
17:00Alain Marshall.
17:02Olivier Truchot.
17:03Les Grandes Gueules.
17:04Avec les GG,
17:13avec les Grandes Gueules,
17:14on continue notre discussion.
17:15C'est la ministre,
17:16la porte-parole du gouvernement,
17:17Maude Bréjon,
17:18qui est avec nous,
17:19interrogée par Emmanuel De Villiers,
17:21Joël Dagosseri
17:21et Mourad Boudjellal.
17:22Mourad, vas-y.
17:24Bonjour.
17:24Re, Mourad.
17:25Bonjour et re.
17:27C'est une question
17:28et une réflexion.
17:29Moi, je voudrais parler
17:29de la France que je connais.
17:31Et peut-être qu'on ne connaît
17:32pas la même.
17:34Moi, dans la France que je connais,
17:35les gamins,
17:36ils ne trouvent pas de boulot
17:37quand ils sortent de l'école
17:37et quand ils trouvent un boulot,
17:38les parents,
17:39ils font un salto arrière
17:40tellement ils sont contents.
17:41C'est le bonheur dans leur vie
17:42que leur enfant ait un boulot
17:43parce qu'un stage ou apprentissage,
17:45ce n'est pas trouver du boulot.
17:46On ne gagne pas grand-chose.
17:48Dans la France que je connais,
17:51on paye des épaules,
17:52on n'a plus de pouvoir
17:52et j'en suis un témoin vivant.
17:54Quand on a une urgence,
17:55ça m'est arrivé la semaine dernière,
17:58une urgence,
17:58c'est entre 10 et 15 heures
18:00d'attente à l'hôpital en urgence.
18:02Dans une salle
18:03où il y a des gens
18:03qui dorment sur des lits de camp
18:04parce qu'il n'y a pas
18:05de quoi les accueillir.
18:07Dans la France que je connais,
18:09quand on se fait agresser,
18:10on ne va plus porter plainte
18:11parce que ça ne sert à rien.
18:13Sincèrement,
18:13c'est une perte de temps.
18:15Dans la France que je connais,
18:17quand on sort de l'école,
18:19on ne maîtrise pas
18:20les langues étrangères
18:21comme dans les autres pays.
18:22On est déconnecté
18:23du monde du travail.
18:24On fait des tableaux,
18:25des tableaux Excel,
18:26c'est très beau,
18:26mais on n'a rien à voir.
18:27Il n'y a plus aucun lien
18:28entre le monde du travail
18:29et l'école.
18:31Dans la France que je connais,
18:32il y a des hommes politiques
18:33qui plutôt,
18:35et des femmes politiques,
18:36excusez-moi,
18:37qui plutôt que pensaient
18:38à créer des richesses,
18:42à créer du pouvoir d'achat,
18:43pensent à créer des impôts.
18:45Uniquement à créer des impôts.
18:46Chaque fois que je vois
18:47un homme politique
18:48ou une femme politique,
18:48j'ai l'impression d'avoir
18:49un inspecteur des impôts
18:51face à moi
18:51parce qu'ils ne parlent que de ça.
18:54Et dans la France
18:54que je connais,
18:55il y a une partie
18:57qui va se casser
18:57parce qu'ils n'ont plus d'espoir.
19:00Il y a une partie
19:01qui va se casser
19:01parce qu'on a
19:02une phobie des Russes
19:04qui pensent
19:05qu'ils vont nous attaquer,
19:06qui est plutôt
19:07un bon fonds de commerce.
19:11Et dans la France
19:12que je connais,
19:13il y a une partie
19:14qui est résignée.
19:16Avoir un gamin
19:16de 30 ans,
19:17prendre le pouvoir
19:18dans quelques mois,
19:21avoir ce que
19:21la France a toujours
19:22excécré,
19:23ce qui ne représente pas
19:24les valeurs
19:24de nos ancêtres,
19:25de notre pays,
19:26de ce que nous représentons
19:27à travers notre culture
19:28parce que le frais
19:28d'être français,
19:29c'est dur.
19:30Ce n'est pas facile
19:30d'être français.
19:31C'est représenter
19:32des valeurs,
19:33des vraies valeurs.
19:34Moi, je suis d'origine étrangère.
19:35Mes parents sont venus en France
19:36mais je suis fier
19:37d'être devenu français
19:38parce que j'ai intégré
19:39ces valeurs
19:40et ce n'était pas simple
19:41de les intégrer.
19:42Ce n'est pas simple.
19:43Et aujourd'hui,
19:43de me résigner à tout ça,
19:45c'est un choc
19:47mais je me dis
19:48bon,
19:48on y est,
19:49c'est fait
19:49et on n'en est même
19:51plus espéré
19:52qu'on s'en sorte.
19:55On en est espéré
19:55que la France continue
19:56d'exister,
19:57uniquement d'exister.
19:58Pour moi,
19:59c'est ça la France.
19:59Alors,
20:00je ne sais pas
20:00si on connaît la même
20:00mais je peux vous dire
20:01que ça,
20:02c'est la réalité.
20:03C'est le terrain,
20:04c'est ça.
20:06Bon,
20:06beaucoup de choses.
20:08D'abord,
20:08c'est votre sentiment
20:09et un sentiment,
20:10ça se respecte
20:10et donc,
20:11c'est ce que vous constatez,
20:13c'est ce que vous voyez
20:13et je ne vais pas essayer
20:14de vous expliquer l'inverse.
20:16Ce que je peux vous dire,
20:17c'est que moi,
20:18je me suis engagée
20:19en politique tardivement,
20:22en tout cas,
20:23ça fait deux ans,
20:24trois ans que je suis députée,
20:28j'étais dans le privé avant,
20:30ma famille ne fait pas de politique
20:31et je ne sais pas
20:32si on connaît la même France
20:34mais moi,
20:35j'ai grandi dans un milieu
20:36très modeste,
20:39à côté de Poitiers,
20:41je n'ai pas fait
20:41les grandes écoles parisiennes
20:43et je ne suis pas allée
20:45dans le 7e arrondissement.
20:46Donc je ne sais pas
20:47si on connaît la même France
20:48mais peut-être un peu quand même.
20:51Ce que je peux vous dire,
20:52c'est que...
20:52Moi, j'ai connu les gourbilles,
20:53vous savez.
20:54Non mais...
20:55On ne va pas faire un concours.
20:56Mais laisse la ministre répondre
20:57parce que si tu fais
20:58les questions et les réponses,
20:59ce n'est pas possible.
21:00Oui, merci monsieur le juge.
21:02Ce que je vous dis simplement,
21:05c'est que tous les responsables politiques
21:07sont panés avec une cuillère
21:09en argent dans la bouche.
21:10Ils ne pourraient pas laisser penser
21:11le contraire.
21:12Et en revanche,
21:13une majorité de responsables politiques
21:15que moi je connais,
21:16et pas uniquement de mon parti,
21:18de tous les partis,
21:19s'engage pour essayer
21:21d'apporter des réponses
21:22aux difficultés,
21:23aux difficultés qui sont réelles
21:24et que vous avez mentionnées là.
21:26Non, on ne se lève pas
21:27tous les matins en se demandant
21:28quel impôt on va créer.
21:29Et non, ce n'est pas la folie fiscale
21:33qui nous donne envie d'être députés
21:34ou de participer à un gouvernement.
21:37Ce qui nous donne envie
21:38de participer à un gouvernement,
21:39c'est de donner et d'être élus
21:41toute échelle confondue,
21:43d'ailleurs du niveau local
21:43au niveau national.
21:45C'est l'espoir qu'on peut apporter
21:47des réponses à tout ça
21:48et montrer que même si c'est difficile,
21:51il y a de la lumière au bout du tunnel.
21:52On n'a pas tout bien fait depuis 2017.
21:55Mais quand vous prenez l'exemple
21:56du chômage des jeunes,
21:57et je reviens dessus,
21:59ça ne correspond peut-être pas
22:01au sentiment et à la perception
22:02que vous avez des choses,
22:03mais c'est une réalité,
22:06c'est très factuel,
22:07ce chômage des jeunes,
22:08il a baissé.
22:09Quand vous dites l'alternance,
22:10ça ne sert à rien,
22:11ce n'est pas vrai.
22:12L'alternance, c'est un vrai levier
22:13qui permet d'avancer
22:14et de s'intégrer.
22:14Et l'apprentissage est monté
22:15sous Emmanuel Macron.
22:17Et l'apprentissage qui permet
22:17de s'intégrer dans le monde,
22:19pardon, je termine,
22:20dans le monde du travail.
22:22Et ça, ce n'est pas complètement rien.
22:24Une seconde, madame la ministre.
22:25Travailler, ça ne veut pas dire
22:26survivre, ça veut dire vivre.
22:28Alors, effectivement,
22:29on a plus de personnes aujourd'hui
22:31qui arrivent à survivre,
22:32mais pas qui arrivent à vivre.
22:34Oui, mais pardonnez-moi,
22:35on ne peut pas balayer ça
22:36d'un revers de main.
22:37On ne peut pas balayer ça
22:39d'un revers de main.
22:39Je ne balaye pas de la réalité.
22:41Je donne une petite anecdote.
22:42Moi, j'ai fait une école d'ingénieur
22:43parce que mon père,
22:44qui lui-même avait passé
22:45des périodes de chômage,
22:46me disait le plus important,
22:47ma fille, dans la vie,
22:48c'est la sécurité de l'emploi.
22:50Parce que c'est une génération
22:51qui a connu le chômage de masse.
22:53Aujourd'hui, on n'en est plus là.
22:55Aujourd'hui, le chômage
22:56a réellement reculé.
22:58Et je ne dis pas
22:58que c'est suffisamment...
22:59Je ne vous dis pas.
23:01Je termine.
23:02Vous avez fait une grande tirade.
23:05Je vais terminer.
23:06Je ne dis pas que tout est parfait.
23:08Je ne dis pas qu'il n'y a pas
23:09d'entreprise qui ferme.
23:10Je ne dis pas qu'il n'y a pas
23:11encore des choses à mettre en place.
23:12Mais en revanche,
23:13vous ne pouvez pas balayer
23:14d'un revers de main
23:15la façon dont le chômage
23:16a baissé depuis maintenant 10 ans
23:17et qui n'est pas que dû
23:18au fait d'Emmanuel Macron
23:19mais auquel il a largement contribué.
23:21Parce que ça,
23:22ce n'est pas que des statistiques.
23:22Ce n'est pas ce qu'on a mis à recente.
23:24Non, mais attendez.
23:25Maude Bréjean,
23:25effectivement,
23:26le chômage a baissé
23:26mais là,
23:27on parle de ce qui s'est passé.
23:28Là, aujourd'hui,
23:29les perspectives...
23:29Alors certes,
23:30on se dit que la croissance
23:31ce ne sera pas 0,7
23:32ce sera peut-être 0,8
23:32mais enfin bon,
23:33on est quand même loin
23:35de ce qu'il faudrait
23:36pour faire correctement
23:37tourner ce pays
23:38et puis qu'on puisse
23:40se désendetter, etc.
23:41On vient d'apprendre
23:42qu'un fleuron
23:43de l'économie française
23:46Brandt,
23:46la marque Brandt
23:47qu'on a tous connue
23:48est en liquidation judiciaire.
23:50C'est 700 emplois à supprimer.
23:52Donc pendant qu'on parle
23:53pendant des mois,
23:55des semaines du budget
23:56et d'est-ce qu'il faut
23:57oui ou non suspendre
23:58la réforme des retraites,
23:59on voit quand même
24:00que l'économie française
24:01ne se porte pas très bien.
24:02Comment on va relancer
24:03la machine ?
24:04En fait,
24:04l'un est éminemment lié
24:06à l'autre.
24:07Quand on débat
24:07dans l'hémicycle
24:08des taxes qu'on imposerait
24:09sur les entreprises,
24:10quand le Rassemblement National
24:12et la France Insoumise
24:13votent 35 milliards d'euros
24:15de taxes,
24:16ça a un impact direct
24:17sur ces usines-là.
24:19Et il y a un cynisme
24:20pour ne parler que
24:21de la France Insoumise
24:22profond
24:24à participer
24:25à des piquets de grève
24:26le lundi
24:26et à voter 35 milliards
24:28de taxes
24:29sur ces mêmes entreprises
24:30le mardi.
24:30Quand on fait semblant
24:32de soutenir
24:32les ouvriers
24:33d'une entreprise
24:34et qu'ensuite
24:35on crée les conditions
24:36de l'asphyxie
24:37de leurs moyens
24:38de production,
24:39on ne vient pas donner
24:40des grandes leçons de morale
24:40sur les plateaux télé ensuite.
24:42Donc en fait,
24:42si,
24:42ce qui se joue
24:43dans ce budget-là,
24:44la façon dont nous
24:45on s'est opposés
24:45par exemple à la taxe
24:47Zuckman,
24:48c'est directement lié
24:49à la santé des entreprises
24:50derrière.
24:50Elle ne va pas revenir
24:50à la taxe Zuckman
24:51en janvier ?
24:53Pour nous,
24:53c'est un nom catégorique.
24:54D'accord.
24:55Et par ailleurs,
24:56ça a été un nom catégorique
24:57dans l'hémicycle
24:58puisqu'elle a été rejetée.
25:00Oui, mais qu'est-ce que
25:01vous allez donner
25:01au Parti Socialiste
25:03pour qu'il vote
25:05ou en tout cas
25:05qu'il s'abstienne
25:06pour que le budget passe
25:07et qu'il ne censure pas
25:08le gouvernement ?
25:09Parce qu'il va falloir
25:09un nouveau deal
25:11avec le PS.
25:11Il y aura des discussions
25:12mais pardonnez-moi
25:13pas uniquement
25:14avec le Parti Socialiste.
25:16Les Républicains,
25:18Horizon,
25:18le parti d'Edouard Philippe
25:19mettent aussi
25:21des lignes rouges
25:22extrêmement claires
25:23et notamment
25:23sur la question
25:24de la contribution
25:24des entreprises
25:25et je vais vous dire
25:25qu'ils ont bien raison
25:26de le faire
25:26parce que taxer
25:28les entreprises,
25:29taxer les commerçants,
25:30taxer les PME,
25:31c'est facile à faire
25:33dans l'hémicycle
25:33mais ensuite,
25:34c'est autant de richesses
25:35qu'on ne produit pas
25:36et c'est autant d'emplois
25:37qu'on ne crée pas
25:37voire qu'on détruit.
25:38Avant de taxer
25:40des richesses,
25:41le curseur
25:42a penché à gauche
25:43puisque les socialistes
25:44ont voté pour,
25:45vous parlez d'Horizon,
25:46Horizon,
25:47majoritairement,
25:47c'est abstenu.
25:48Donc le curseur
25:49penche à gauche.
25:51Et 18 députés
25:53du groupe
25:54de Laurent Wauquiez
25:55ont voté pour.
25:57Mais c'est qu'un tiers.
25:58Donc ça penche à gauche.
25:59Huit horizons,
26:01je crois,
26:01c'est environ un tiers.
26:02Non mais vous me dites
26:02qu'il y aura moins de taxes,
26:03etc.
26:03C'est environ un tiers du groupe.
26:04Oui mais ça penche à gauche
26:05donc il y aura sans doute
26:05plus de taxes,
26:06plus d'impôts.
26:07C'est un budget,
26:07encore une fois,
26:08qui n'est plus un,
26:10qui n'est plus le budget
26:10du gouvernement,
26:11qui n'est pas un budget
26:12de droite,
26:13mais qui est passé
26:15aussi avec les voix
26:16de la droite
26:17et donc qui prend en compte
26:18notamment par exemple
26:20sur le déplafonnement
26:21de la défiscalisation
26:22des heures supplémentaires.
26:23Ça c'était une demande
26:23de Laurent Wauquiez
26:24auquel on a accédé
26:26et que l'Assemblée nationale
26:27a voté.
26:28Donc non,
26:29c'est pas un budget socialiste
26:30contrairement à ce que je peux entendre.
26:31Si c'était un budget socialiste,
26:33il y aurait la taxe Zutman
26:33de ma carte de taxe.
26:35En matière de taxe,
26:36il n'y a plus aucune marge.
26:36Vous êtes en train de taxer,
26:37la France a découvert.
26:39Il n'y a plus de marge.
26:40On ne peut plus créer de taxes
26:41dans ce pays.
26:42On a toutes les taxes possibles
26:43et imaginables.
26:44On ne peut plus créer
26:44un euro de taxes.
26:46Il faut créer du pouvoir d'achat.
26:47Il faut mettre en place
26:48des économies,
26:49mais on ne peut plus
26:50créer de taxes.
26:51On en est jusque-là.
26:52On n'en peut plus.
26:53On n'a plus...
26:54Vous démotivez tout le monde.
26:55Moi, je n'ai plus envie.
26:56J'ai envie de me casser.
26:57J'ai envie de virer tout le monde
26:58et de me casser
26:59parce que ça ne m'intéresse plus
27:00de travailler pour payer.
27:01Si je me lève le mafre,
27:03c'est pour gagner de l'argent.
27:04Si c'est pour payer des impôts
27:05et être taxé
27:06sur même de l'argent
27:07que je n'ai pas gagné,
27:08même sur de l'argent
27:09que je n'ai pas gagné,
27:09ça désintéresse tout le monde.
27:10C'est pas la Macronie
27:12qui alimente l'usine à taxes.
27:14C'est ces dernières années
27:15un peu quand même.
27:16BFM ce soir
27:17accueille Jordan Bardella
27:18si je ne dis pas de bêtises
27:19à 21h.
27:20Demandez-lui
27:21pourquoi son groupe
27:22a voté 35 milliards d'euros
27:24d'impôts supplémentaires
27:24sur le budget.
27:25On compte sur Maxime Switek
27:26qui lui posera la question.
27:27On pourra ressortir d'ailleurs
27:28la question
27:29que vous lui posez directement.
27:31Merci Maude Bréjean
27:32d'être passé par l'EGG,
27:33Madame la Ministre,
27:34porte-parole du gouvernement
27:35d'avoir répondu
27:36en toute franchise
27:37à Mourad Boudjela,
27:37l'Emmanuel Devilliers
27:38et à Joël Dago-Séry.
27:40A bientôt.
Écris le tout premier commentaire