Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 3 mois
Chaque jour, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Bonsoir Sandrine Rousseau. Bienvenue sur ce plateau député les écologistes de Paris.
00:06J'aimerais avant de vous entendre vous faire écouter Jordan Bardella ce soir chez nos confrères de TF1.
00:12Ça commence bien. Jordan Bardella qui donne deux scénarios possibles, qui l'envisage, qu'il souhaiterait en tout cas.
00:20C'était ce soir sur TF1.
00:22Je viens dire ce soir devant vous et devant nos compatriotes qu'il n'y a qu'une seule possibilité
00:27pour sortir de cet impasse politique dans laquelle nous sommes, c'est d'en revenir aux urnes.
00:31C'est de se rendre devant le peuple français.
00:34Et c'est qu'Emmanuel Macron entende aujourd'hui ce blocage institutionnel qu'il a lui-même suscité
00:37et qu'il prononce soit la dissolution de l'Assemblée nationale, soit évidemment qu'il remette sa démission
00:43et qu'une nouvelle élection présidentielle puisse permettre aux Français de se choisir un cas pour le pays.
00:49Est-ce que vous vous appelez également à la démission d'Emmanuel Macron ?
00:54Moi, je n'appelle pas à la démission. Je dis juste que là, on est dans une situation de crise et de blocage politique
01:01dont il a une part de la responsabilité et dont il faut qu'il prenne cette responsabilité,
01:06qu'il comprenne que son entêtement à ne pas vouloir ni respecter les urnes, ni respecter les mouvements sociaux,
01:14ni respecter les pétitions, ni respecter à peu près tout ce que les Français et Françaises ont tenté de faire
01:19pour lui faire comprendre qu'il se trompait de voix. Toutes ces choses-là ont été inutiles,
01:26toutes ces choses-là ont été balayées d'un revers de main. Et donc aujourd'hui, il se retrouve en fait
01:31dans la crispation qu'il a lui-même créée. Et évidemment, dans ces cas-là, la réponse est à la hauteur
01:37de l'histoire d'Emmanuel Macron avec le peuple, c'est-à-dire une tension très forte et une dureté.
01:45Et j'ai vu le sondage qui disait qu'il y avait plus de 60% de Français qui voulaient le voir partir.
01:50Je pense que c'est la conséquence directe de son incapacité à entendre.
01:56Mais vous ne faites pas partie de ces 67% de Français. Vous ne souhaitez pas le départ d'Emmanuel Macron ?
02:02Moi, je pense qu'il va... Pour être très sincère, je pense qu'il va devenir inéluctable.
02:07Mais pour l'instant, ça n'est pas à moi de le demander. Ce n'est pas à moi, Sandrine Rousseau, sur ce plateau,
02:12de le demander. Mais je pense qu'il se met lui-même dans une crise dont il n'arrivera pas à sortir.
02:18Il n'ira pas jusqu'en 2027, selon vous ?
02:20Je suis aujourd'hui prête à peu près à parier que non.
02:24La France insoumise va jusqu'à déposer une motion de destitution. Elle va trop loin ?
02:31Non, elle ne va pas trop loin. Elle renvoie au sentiment du sondage dont vous avez parlé,
02:36qui est qu'il y a un ras-le-bol. En fait, Emmanuel Macron a toujours pensé
02:40que les scores qu'il faisait à la présidentielle étaient des scores d'adhésion,
02:43alors que c'était des scores de barrage, pour éviter l'extrême droite.
02:47Et il a estimé que ces scores étaient une espèce de validation de sa politique,
02:53ce qui est l'erreur absolue. Et en fait, il n'a jamais voulu déroger de cela.
02:58Il n'a jamais voulu imaginer que, dans son espèce de sentiment de toute puissance,
03:03il ait pu se tromper. Il ait pu ne pas comprendre ce qui se passait dans le pays.
03:07Il ait pu aller trop loin dans les réformes antisociales et contre les personnes les plus vulnérables.
03:15Et par ailleurs, moi, je pense, au-delà de ça, que nous sommes dans un moment très important,
03:21en fait, de fin d'adhésion à un système libéral qui n'a plus de sens.
03:26Je pense que ce système économique de croissance productiviste avait du sens
03:30tant qu'il amenait le progrès à chacun et chacune.
03:34Aujourd'hui, chacun sait que demain va être sans doute un peu plus dur qu'aujourd'hui,
03:38que nos enfants auront sans doute une vie un peu plus dure que celle que nous avons eue.
03:42Et par conséquent, il n'y a plus d'adhésion à ce modèle-là.
03:45Pour moi, c'est au-delà d'Emmanuel Macron.
03:46C'est qu'en fait, on est dans un système économique qui est en profonde interrogation,
03:51qui est interrogé par le...
03:53Concrètement, Mme Rousseau, vous ne m'appelez pas directement à sa démission,
03:56en tous les cas, pas maintenant.
03:58Vous n'allez pas voter la confiance de François Bayrou.
04:01Vous attendez quoi ?
04:02Je vais me voter contre.
04:03Oui, bien sûr, dissolution.
04:05Non, j'attends qu'Emmanuel Macron fasse quelque chose qui semble aujourd'hui tout à fait extraordinaire,
04:10mais qui pourtant est dans l'esprit de la Ve République,
04:13qui est de respecter les urnes, de respecter le résultat des urnes.
04:16Et donc, nommer un Premier ministre issu du nouveau groupe populaire
04:20est libre, et ensuite, libre à nous de trouver les moyens de gouverner dans ce cadre-là.
04:26Mais en effet, ce ne sera pas possible.
04:27Vous savez que c'est encore possible aujourd'hui ?
04:28Absolument, c'est tout à fait possible.
04:30C'est-à-dire que ce qui n'a pas été fait il y a un an et demi,
04:32est-ce que le Président de la République pourrait aujourd'hui se dire
04:36« Eh bien, je nomme Lucie Castet ».
04:38Et Lucie Castet, vous pensez qu'elle pourrait avoir la majorité ?
04:42Enfin, qu'elle pourrait tenir au gouvernement à l'Assemblée ?
04:45Ce qui s'est passé il y a un an et demi était absolument scandaleux.
04:49C'est-à-dire qu'il y a eu une mobilisation,
04:51parce que les résultats du nouveau Front populaire,
04:53ce n'est pas juste quatre partis qui se sont mis d'accord.
04:56Ce sont des ON, ce sont des associations, ce sont des syndicats.
04:59Et d'ailleurs, il y a plein d'associations qui aujourd'hui voient leur subvention baisser,
05:02simplement parce qu'elles ont soutenu le nouveau Front populaire à l'époque.
05:05Donc ces gens ont pris des risques.
05:06Et en fait, il y a toute une société civile qui s'est mobilisée
05:09pour mettre le nouveau Front populaire en tête.
05:11Sauf que vous n'aviez pas la majorité absolue, pardonnez-moi,
05:13Pauline Rousseau, et la raison pour laquelle Emmanuel Macron n'a pas nommé Lucie Castret,
05:18c'est parce qu'elle aurait été, son gouvernement aurait été reversé dans tous les cas.
05:22Cet argument, je ne peux plus l'entendre.
05:24Au nom de quoi Emmanuel Macron avait-il la majorité ?
05:27On ne serait pas dans cette difficulté s'il l'avait.
05:30Mais pour aussi le NLT, il ne l'avait pas non plus.
05:31C'est vrai Madame Rousseau, mais entre-temps le nouveau Front populaire, il s'est disloqué.
05:35Pourquoi la nôtre n'est pas acceptable ?
05:37Et pourquoi c'est toujours celle d'Emmanuel Macron qu'on remet au centre de la table ?
05:42Je vous le dis, il y a eu un vote des électeurs et électrices,
05:45qu'il s'agit tout simplement, dans le cadre d'une démocratie, de respecter.
05:49Ce n'est pas plus compliqué que ça, c'est la base,
05:51mais c'est absolument essentiel pour retrouver la conscience.
05:53Vous pouvez le faire, mais votre budget, de toute manière, aurait été retombé.
05:57En fait, là, vous faites de la politique avec des scies.
05:59Moi, je dis, il y avait un résultat qu'il convenait de respecter
06:03et que l'on peut encore aujourd'hui respecter.
06:06Et ensuite, c'est à nous, ça aurait été à nous, députés et ministres de ce gouvernement,
06:12de trouver les moyens de la majorité.
06:14Mais en fait, on a, et moi je me souviens des interviews à ce moment-là,
06:18on avait une espèce de discours en boucle qui disait
06:23« Vous n'y arriverez pas, vous n'avez pas la majorité, vous n'y arriverez pas ».
06:25En fait, personne n'avait la majorité, mais par contre,
06:27il y avait quand même une force qui était arrivée.
06:29Aujourd'hui, vous êtes encore sur cette option-là.
06:32Mais il n'y a pas d'autre option, là, en fait.
06:33Il n'y en a pas d'autre, sauf à faire une dissolution.
06:36Mais dans ces cas-là, moi, je vous invite tous à lire, par exemple,
06:39le livre de Johan Chapoutot, « Les irresponsables »,
06:41pour voir à quel point deux dissolutions dans un mandat,
06:44ça peut être extrêmement déstabilisant.
06:48Et par ailleurs, moi, je suis prête à aller devant les électeurs et électrices
06:52et je pense que toutes les forces politiques du nouveau Front populaire,
06:56ils sont prêtes.
06:57Mais est-ce que c'est réellement la voie qui, aujourd'hui,
07:02permettra d'apaiser le pays ?
07:04Permettez que j'en doute.
07:05Donc, votre scénario privilégié à vous,
07:07c'est de nommer un nouveau Premier ministre,
07:09une nouvelle Première ministre, en l'occurrence.
07:11Vous demandez Lucie Casté, spécifiquement.
07:13Oui, Lucie Casté ou n'importe qui du nouveau Front.
07:16Qui d'autre à l'État ?
07:17Non, mais très bien, Lucie Casté, c'est parfait.
07:19Lucie Casté, c'est pas fait.
07:20Le problème, Madame Rousseau, c'est que le nouveau Front populaire,
07:22entre-temps, existe-t-il encore ?
07:25Enfin, je pense que cette question,
07:27vous me l'avez posée avant, après, pendant l'élection,
07:29apparaît-moi à chaque état du moment.
07:32Il y a un an, il existait, je vous l'accord,
07:34mais là, maintenant, il n'existe plus.
07:35Il y a un an, vous me disiez,
07:36le nouveau Front populaire n'existe plus,
07:38et moi, je vous disais, il existait.
07:39Et là, aujourd'hui, je vous le redis,
07:41je vais vous dire, dans les votes à l'Assemblée nationale,
07:44aujourd'hui, dans l'ensemble des votes,
07:46sur l'ensemble des amendements,
07:47sur l'ensemble des lois,
07:48qui ont été présentées à l'Assemblée,
07:50depuis maintenant la dissolution,
07:52donc depuis un an,
07:54je pense qu'on a 95% de votes en commun.
07:57Donc, on est probablement le bloc politique
07:59le plus cohérent de toute l'Assemblée nationale.
08:01Oui, pour le dernier budget,
08:03le Parti Socialiste a quand même...
08:04Il n'a pas voté la censure,
08:05mais il a voté exactement les mêmes amendements que nous.
08:08Nous avons voté les leurs.
08:09Il y avait d'ailleurs un budget que nous avions travaillé
08:11qui permettait de trouver la voie
08:15vers les moins de 3% de déficit
08:17et vers un équilibre du PLFSS.
08:19Ce budget-là n'a pas été respecté.
08:21Aucun des amendements que nous avons proposés
08:23n'a été entendu ni respecté par le gouvernement,
08:25y compris des amendements qui étaient vraiment...
08:28même demandés par certains députés de la Macronie.
08:32Je pense, par exemple, à des amendements
08:33sur les dispositifs fiscaux...
08:36Est-ce que vous verriez l'entreprise et l'ordre fiscal ?
08:40Vous, Sandrine Rousseau, une écologiste ou un écologiste ?
08:44Mais bien sûr, n'importe qui du Nouveau Front Populaire.
08:46Moi, je vais vous dire...
08:47Vous verriez, vous, Amati, vous verriez ?
08:49Non, mais vous n'allez pas me faire dire là
08:51que je suis candidate à Matignon.
08:52Je vous dis, n'importe qui du Nouveau Front Populaire, ça ira.
08:55N'importe qui du Nouveau Front Populaire, ça ira.
08:57Tout le monde au Nouveau Front Populaire
08:58a l'effort d'être un Premier ministre.
08:59Olivier Faure.
09:01N'importe qui du Nouveau Front Populaire, ça ira.
09:02Est-ce que vous redoutez que le Parti Socialiste,
09:06finalement, bien, offre une possibilité de survie
09:10à François Bayrou ?
09:13Ce que je pense surtout, c'est qu'il va y avoir encore,
09:16et comme depuis maintenant des mois et des mois,
09:18une volonté de casser le Nouveau Front Populaire.
09:20Oui.
09:21Diviser pour mieux régner.
09:23Et c'est pour ça que j'appelle vraiment le Nouveau Front Populaire
09:26à ne pas rentrer dans ce jeu-là,
09:28et à rester dans la dynamique de
09:29« Nous avons été élus sous une étiquette, le Nouveau Front Populaire,
09:32et nous gouvernerons sous cette étiquette, le Nouveau Front Populaire ».
09:36Après, vraiment, je pense que
09:39si c'est X ou Y qui est le Premier ministre ou la Première ministre,
09:46derrière, il y aura un gouvernement qui, de toute façon,
09:48sera coloré de l'ensemble des forces du Nouveau Front Populaire.
09:51Nous avons un programme qui est commun,
09:53nous l'avons défendu devant les électeurs,
09:54et en fait, ce programme est en capacité
09:57de changer véritablement la vie des gens.
09:59Mais très concrètement.
10:00Tout le programme ?
10:01Rien de programme, pour reprendre les mots de M. Mélenchon ?
10:04Moi, je vous le dis depuis la dissolution,
10:07et je tiens absolument le même discours,
10:08c'est-à-dire que nous proposerons des lois
10:11issues de ce programme,
10:12qu'après, nous soumettrons au débat parlementaire,
10:15et qui seront évidemment amendés et modifiés
10:18en fonction des débats parlementaires.
10:20Mais évidemment que c'est une question d'éthique politique,
10:23il faut comprendre ça.
10:24C'est-à-dire qu'on ne va pas être élus sur un programme
10:27et revendiquer tout de suite de pouvoir en changer.
10:30C'est-à-dire qu'il faut avoir de la constance en politique,
10:33et il faut être honnête vis-à-vis des gens que nous représentons.
10:36Quand on est au Parti Socialiste,
10:37on ne se dit pas qu'il est complètement sur la même ligne que vous.
10:39Tous les candidats du Parti Socialiste ont défendu le programme du Nouveau Front Populaire.
10:46Si vous me demandez à moi,
10:48est-ce que le programme du Nouveau Front Populaire correspond à 100% à ma ligne ?
10:52Je vous réponds non.
10:53Par exemple, je trouve qu'on met beaucoup trop la question du PIB,
10:58de la croissance en avant.
10:59Ça ne me convient pas à 100%.
11:02C'est-à-dire que ça n'est pas le programme que je défends.
11:03Pour autant, je suis prête à défendre ce programme
11:06et dans l'Assemblée et dans un gouvernement du Nouveau Front Populaire
11:10parce que c'est le contrat que nous avons passé avec les électeurs et électeurs.
11:13Raphaël Glucksmann parlait sur Mediapart de deux gauches non solubles
11:17sur la ligne de départ en 2027.
11:22Alors, il n'est pas député.
11:23Il n'est pas député, mais c'est la preuve que la gauche ne parle pas d'une voix, en tout cas.
11:28Alors, déjà, Raphaël Glucksmann n'est pas élu sur l'étiquette du Nouveau Front Populaire.
11:34Raphaël Glucksmann a un projet qui est d'être candidat en 2027.
11:38Mais 2027, c'est dans deux ans.
11:40Et il y a des gens qui, aujourd'hui, ne savent pas de quoi demain sera fait,
11:44qui n'ont pas un sou, qui n'ont pas un euro d'avance,
11:47qui, le 10 du mois, ne savent pas comment ils finiront le mois,
11:50qui sont dans des logements insalubles, qui souffrent au travail,
11:52qui galèrent à trouver un médecin, qui ont des places de crèche, etc.
11:58Tous ces gens-là ont besoin de solutions avant 2027.
12:01Donc, oui, Raphaël Glucksmann a son projet, et je le respecte.
12:04Maintenant, nous avons aussi à être responsables vis-à-vis des Français et Françaises d'ici 2020.
12:08Il y a une autre option.
12:10Est-ce que la responsabilité de vous, des élus,
12:13elle ne passe pas aussi par, peut-être, des concessions, des compromis ?
12:16Vous avez pu entendre, aujourd'hui, François Bayrou, qui a l'air d'y croire.
12:19Il s'exprime demain, au 20h de TF1.
12:21Il dit qu'il va se battre comme un chien pour essayer de convaincre, notamment, l'EPS.
12:25Et aujourd'hui, à l'université de la CFDT, il a quand même fait un pas vers la gauche
12:30quand il propose des efforts spécifiques pour taxer les plus riches,
12:35quand il propose de s'en prendre à certaines niches fiscales.
12:38Ça, ce n'est pas de nature, potentiellement, à vous faire changer d'avis ?
12:41Ça fait depuis 2022 que nous avons été élus qu'on dit qu'on va faire des pas vers la gauche.
12:46Et à chaque fois que le gouvernement est en difficulté, il dit qu'il va faire des pas vers la gauche.
12:49Et à la fin, les seuls qui ont été servis dans cette affaire, c'est le Rassemblement national.
12:53Regardez les lois sur Mayotte, regardez les lois immigration, regardez tout ce qui s'est passé.
12:58Ce ne sont que des appels du pied au Rassemblement national.
13:01Il n'y a jamais eu, jamais, pas l'ombre d'une tentative de faire une majorité
13:07ou de trouver chez nous le moyen de passer la majorité.
13:12Donc, en fait, il y a une volonté de ne pas faire de programme de gauche.
13:16En fait, c'est ça, le sujet.
13:17C'est qu'il y a une volonté de ne pas mener une politique économique,
13:20de ne pas mener une politique sociale, écologique et de gauche.
13:23Moi, je vais vous dire ce qui m'a le plus frappée dans la prise de parole
13:26de François Bayrou avant-hier ou hier, je ne sais plus, hier.
13:30C'est qu'on a passé un été caniculaire avec des températures extrêmes.
13:35On a eu des feux, des méga-feux,
13:38que les pompiers, au péril de leur vie, ont eu toutes les difficultés à arrêter.
13:43Il n'y a pas eu un mot d'écologie.
13:46Pas eu un mot.
13:47C'est quand même un moyen.
13:48C'était des économies budgétaires, donc ça n'a rien à voir avec...
13:51Eh bien voilà, on est exactement au cœur du sujet.
13:53C'est-à-dire qu'en fait, tant que nous...
13:55Mais si, tant qu'on pense le budget, uniquement...
13:59Non mais là, on mélange tout, là.
14:00Ben non, c'est absolument lié.
14:03C'est-à-dire qu'un budget qui est responsable aujourd'hui,
14:05c'est un budget qui prend le virage écologiste absolument indispensable.
14:08Parce que là, c'est un budget de dépense, nécessairement.
14:10Pas forcément.
14:11Et qu'on n'en a plus les moyens.
14:12Pas forcément.
14:13Parce que si, par exemple, vous développez l'agriculture biologique
14:17plutôt que les pesticides,
14:18eh bien vous réduirez les dépenses de santé mécaniquement.
14:21Si vous diminuez la pollution de l'air,
14:22vous diminuerez les dépenses de santé de manière mécanique.
14:25Donc en fait, non, ça n'est pas aussi...
14:27Vous savez très bien que ce n'est pas vrai.
14:29Vous savez que l'agriculture biologique a vu ses budgets diminuer.
14:34Vous savez que le fonds vert a vu ses budgets diminuer.
14:36Tous les maigres, micro-avancés que nous avions sur l'écologie
14:40ont tous été balayés.
14:41Sur le dernier budget, il y a eu moins de 2 milliards sur les dépenses d'écologie
14:44alors que nous sommes au début d'un effondrement.
14:47Je rectifie. Ce que vous dites est vrai, mais ce n'est pas vrai à court terme.
14:50À court terme, les effets sont nuls.
14:53Ça peut être vrai à très court terme.
14:55Aujourd'hui, si nous ne faisons pas les dépenses écologiques
14:59qui, encore une fois, sont une question de vie ou de mort sur Terre,
15:02ni plus ni moins que cela,
15:03puisque là, nous sommes dans un emballement du réchauffement climatique.
15:05Non, mais je vous vois lever les yeux au ciel.
15:07Nous sommes dans un emballement du réchauffement climatique.
15:08Vous êtes convaincus.
15:10Tous les chercheurs disent que nous ne pouvons plus rester en dessous de 1,5 degré.
15:14Tout ce que nous ne faisons pas aujourd'hui coûtera 5 fois, 4 fois ou 5 fois plus cher
15:21dans les années à venir.
15:22Donc, en fait, c'est ça un budget qui protège les Français.
15:25Et en fait, il n'y a jamais eu...
15:27C'est comme si c'était enfermé.
15:29C'est comme si c'était enfermé.
15:31C'est là où on n'a plus les moyens.
15:33Ce n'est pas une question de moyens, c'est une question de nécessité.
15:34C'est une question d'impératif.
15:36On n'a plus le choix en finance.
15:37On ne peut pas continuer à avoir des visions court-termistes
15:39en disant qu'on n'a pas les moyens de survivre.
15:41Parce qu'en fait, ce qu'on met en péril, c'est la survie de notre espèce.
15:43En fait, on ne peut pas être dans une logique comptable
15:46quand il s'agit vraiment de notre environnement.
15:48Mais ce n'est pas une logique comptable, c'est une logique, c'est la réalité.
15:50Parler de moyens, c'est des moyens financiers.
15:52Oui, mais quand vous allez avoir 100 milliards d'intérêts
15:54à rembourser à des investisseurs internationaux,
15:57ça fait 100 milliards en moins pour l'écologie.
16:00Vous voyez ?
16:00Oui, mais quand il n'y aura plus rien sur la différence,
16:01le sujet ne sera même plus sur la table.
16:03Oui, mais donc il y a peut-être des solutions.
16:06Il y a peut-être des voies de passage.
16:07C'est peut-être pensé au long terme, en fait, les solutions.
16:09Oui, mais il y a des solutions.
16:10On n'a plus aucun moyen, donc on a une marque de manœuvre.
16:14Absolument, il y a des conditions, mais à condition
16:16de ne pas être enfermé dans un système de pensée
16:19qui consiste à dire produire plus, travailler plus, consommer plus.
16:23Et en fait, c'est exactement les sources du problème
16:27et de l'effondrement dans lequel on est.
16:29On peut consommer différemment, on peut consommer bien.
16:31Il faut passer d'une économie du plus à une économie du mieux.
16:34Et en fait, c'est toute cette vision stratégique
16:37que n'ont pas eu les gouvernements d'Emmanuel Macron.
16:40Vous n'arrivez pas à en faire la pédagogie
16:42et à la rendre positive et à la rendre séduisante.
16:47Parce qu'en fait, ce que vous dites,
16:49excusez-moi si je suis un tout petit peu caricatural,
16:52j'en conviens,
16:52mais ce que vous dites pour beaucoup de Français,
16:54c'est de dire, on va revenir à l'âge du silex
16:57et de la décroissance.
17:00Un tout petit peu caricatural.
17:01Non, mais vous me comprenez.
17:05Et en plus, c'est assez contradictoire
17:07avec une partie des Français qui disent,
17:09et ça avait fait mouche à l'époque,
17:11on veut travailler plus pour gagner plus.
17:13Et beaucoup de Français qui se plaignent aujourd'hui,
17:16on le voit, même à travers le mouvement du 10 septembre,
17:20c'est de dire, on veut gagner plus.
17:22On veut gagner plus d'argent.
17:23On veut plus de pouvoir d'achat.
17:25Si vous regardez les études sociologiques,
17:28vous verrez qu'il y a près d'un salarié sur deux
17:30qui est en souffrance au travail.
17:31Il y a un salarié sur deux
17:33qui s'interroge aujourd'hui
17:35pour démissionner de son travail,
17:37à démissionner de son travail,
17:38pour trouver un travail qui a plus de sens.
17:40Quitte à gagner moins.
17:42Quitte à gagner moins.
17:43Après, il y a une frange des personnes salariées
17:47et des auto-entrepreneurs
17:48qui sont dans la galère extrême.
17:50C'est-à-dire qu'ils n'ont pas du tout d'argent.
17:52Eux, il faut les augmenter.
17:53Il n'y a pas de doute là-dessus.
17:54Parce qu'en fait, c'est une capacité à vivre
17:56qu'il faut leur donner.
17:58Mais, il y a aujourd'hui
18:00une absence d'adhésion
18:02à un système de croissance productiviste
18:04qui n'a plus de sens pour les gens.
18:06Qui n'a plus de sens.
18:07En fait, on a l'impression de courir
18:09et d'accélérer vers quelque chose
18:11dont on sait que,
18:14on le sait consciemment ou inconsciemment,
18:15c'est en train véritablement de tomber.
18:19Nous sommes sur un système économique
18:22qui est un colosse au pied d'argile.
18:24Et c'est ça qu'il faut préparer, en fait.
18:27Je vais vous prendre un exemple juste...
18:28En fait, on ne fait que 1% de croissance.
18:300,7% même, je vais vous dire.
18:320,7%.
18:32Ça veut dire qu'on n'est pas très produit.
18:34C'est pour ça qu'on fait des réformes
18:36sur le RSA, sur les chômeurs, etc.
18:37C'est-à-dire qu'on tape sur les plus vulnérables
18:39alors même que ça ne déclenche pas de croissance.
18:40Et je vais vous dire qu'un des premiers symptômes
18:44de l'effondrement économique,
18:46ça va être, lié à l'écologie,
18:48ça va être l'absence d'assurance, par exemple.
18:51C'est-à-dire que les assureurs vont refuser d'assurer.
18:54Qu'est-ce que notre système économique,
18:57notre système de propriété privée,
18:58notre système de logement
19:00va devenir sans assurance ?
19:02Je vous demande de réfléchir ne serait-ce que 5 minutes à cela.
19:04Et vous verrez que la priorité d'un budget aujourd'hui,
19:07ce serait de faire cette transition écologique et sociale.
19:09Morgane, qui nous regarde, a une proposition
19:11pour faire des économies.
19:12Pourquoi ne pas commencer par diminuer les salaires
19:14des députés, sénateurs et membres du gouvernement
19:16et supprimer les avantages à vie
19:17accordés à certains responsables politiques ?
19:20Ça, c'est intéressant, parce qu'on a vu
19:21dans les vidéos YouTube de François Bayrou,
19:24cette question d'être un vu les élus
19:26est revenu très souvent sur le tapis
19:28et il a décidé de nommer...
19:29Oui, il dit lui-même que ça lui a été
19:33beaucoup signalé sur ses vidéos.
19:37Et il a nommé l'ancien député René Dosière
19:40pour essayer d'inventorier les avantages,
19:43les privilèges qui existeraient encore.
19:45Je vais vous dire un truc, il n'y en a pas tant que ça.
19:46Je vais vous dire un truc, il n'y en a pas tant que ça.
19:47Je sais qu'en disant ça, il y a plein de Français
19:49qui vont dire n'importe quoi,
19:50mais c'est quand même la vérité.
19:52Il y a eu un ménage qui a été fait.
19:53Peut-être y en a-t-il encore quelques...
19:55Sous l'église de François Hollande ?
19:58Oui, mais il y a eu des choses de faites
20:00même depuis plusieurs années.
20:01Franchement, et même au début des années Macron.
20:05En même temps, c'est anecdotique, pardonnez-moi.
20:07Mais c'est le coup de la démocratie.
20:09Le convoi de voitures, d'énormes voitures,
20:12lorsque François Béroux s'est rendu à l'Unségur
20:14pour sa conférence de presse,
20:16je ne sais pas combien il y avait de voitures,
20:17on avait envie de dire, mais une voiture,
20:18voire une voiture pour la sécurité, ça suffisait.
20:21Tout le monde a des voitures officielles,
20:22tous les ministres, c'est absolument scénérant.
20:24Qu'est-ce que vous répondez-vous à Morgane
20:27qui nous regarde, André Rousseau ?
20:29Je pense que la question de Morgane,
20:30elle repose deux questions en réalité.
20:33La première, c'est la différence qu'il peut y avoir
20:36entre les statuts des élus et les statuts des Français
20:38et Françaises, et notamment du salaire moyen.
20:41Et ça, c'est une vraie question,
20:42puisqu'aujourd'hui, on sait qu'en France,
20:44il y a une concentration anormale des salaires
20:47sur les très bas salaires, c'est-à-dire sur le SMIC horaire.
20:50Donc ça, c'est un premier sujet.
20:51Et le deuxième sujet, c'est que nous avons en France
20:54une démocratie ostentatoire, j'ai envie de dire,
20:56avec des ors de la République,
20:58avec de nombreuses voitures, etc.
21:00Et que cela, en effet, aujourd'hui,
21:02ça n'est pas acceptable,
21:02parce que ça dit aussi une forme de rapport au pouvoir
21:05qui n'est pas en phase avec ce qu'attendent les Français.
21:07Et qui n'existe pas.
21:08Vous êtes d'où, la base du salaire des députés,
21:10ou pas, Sandrine Rousseau ?
21:11En tous les cas, si c'est décidé,
21:12je m'y plierai sans aucun problème.
21:15Mais il y a quelque chose à travailler
21:17de l'ordre de qu'est-ce que le pouvoir, en fait ?
21:19C'est-à-dire, est-ce que c'est
21:20des démonstrations de puissance ?
21:23Est-ce que ce sont des démonstrations d'attributs,
21:26des démonstrations de puissance,
21:27ou est-ce que c'est une capacité à agir ?
21:29Et moi, depuis que je suis députée,
21:31je vais vous dire, je suis très surprise du fait,
21:33députée d'opposition, par la force des choses,
21:35je suis très surprise du fait
21:37que nous avons autant de dorures
21:39et d'attributs du pouvoir
21:40que nous n'en avons pas réellement, en fait,
21:42à l'intérieur de l'Assemblée nationale,
21:44qui est une des assemblées
21:45qui a le moins de pouvoir pour l'opposition.
21:47– J'aimerais dire un mot sur le 10 septembre.
21:50Vous appelez aux côtés de la France insoumise,
21:52du PS et du Parti communiste
21:55à rejoindre ce mouvement du 10 septembre,
21:57mouvement qui est d'ailleurs un petit peu flou.
21:59Le message porté, les organisateurs,
22:02tout ça, c'est encore pas très très clair,
22:03mais ce mouvement,
22:05avec ce qui est en train de se passer,
22:06il perd un peu de sa substance, non ?
22:08Vous appelez toujours à aller manipuler le 10 septembre ?
22:09– Moi, je crois qu'au contraire,
22:10il va être extrêmement important.
22:12Alors là, je pense que c'est tout à fait l'inverse.
22:13Alors après, peut-être que je me trompe.
22:15– Mais si le gouvernement tombe !
22:16– On verra après le 10 septembre ce qu'il se passe.
22:19Mais je pense qu'au contraire,
22:20ça permettra aux Français et Françaises
22:23de dire toute leur colère à Emmanuel Macron,
22:26presque en direct,
22:27puisqu'il n'y aura pas de gouvernement
22:28entre le peuple et Emmanuel Macron.
22:31Et je soupçonne que ça sera au contraire l'occasion
22:35vraiment d'une espèce de démonstration et de réveil.
22:37– Ça ne vous gêne pas de vous associer à un mouvement
22:39qui est parti de l'extrême droite, finalement ?
22:41– Mais moi, je vous dis qu'il est parti de l'extrême droite.
22:43– Qui est parti de trop de fiscalité,
22:44avec des accents poujadistes très prononcés.
22:47Ça devrait vous faire réfléchir, non ?
22:49– Vous dites qu'il est parti de l'extrême droite.
22:51Moi, je n'ai pas l'impression qu'il soit parti de l'extrême droite.
22:53– Avant qu'il soit récupéré par Jean-Luc Mélenchon.
22:55– Non, mais il a circulé quand même de manière organique
22:57dans des réseaux, en tout cas sur les réseaux sociaux,
23:00dans des organisations de gauche aussi.
23:02– Oui, mais au départ, c'était l'extrême droite.
23:04– En tout cas, ça a été repris très très vite.
23:06– Mais voyez, rien que dans le vocabulaire que vous utilisez,
23:10c'est-à-dire que vous dites que Jean-Luc Mélenchon récupère,
23:12mais l'extrême droite, par contre, elle initie.
23:14En fait, ça n'est pas vrai.
23:15C'est-à-dire que ce sont des citoyens qui ont sorti…
23:17– Non, non, je vous ai dit des accents poujadistes.
23:19– Non, ce sont des citoyens qui ont monté cette révolte.
23:23Moi, je pense qu'il faut entendre cette colère, vraiment.
23:25Comme on a entendu, ou malentendu d'ailleurs, à l'époque, les gilets jaunes,
23:31et je pense que là, il y a eu les gilets jaunes, il y a eu les retraites,
23:35il y a eu mille et un mouvements…
23:37– On a malentendu, mais ça a quand même, à l'arrivée,
23:38coûté pas mal aux caisses de l'État, 12 milliards de mémoire.
23:41– Oui, mais vous savez, sur les ronds-points, il y avait par exemple énormément,
23:44et il y a eu vraiment des livres et des études là-dessus
23:47qui sont hyper intéressantes.
23:49Il y avait beaucoup, par exemple, de familles monoparentales,
23:52en l'occurrence des mères, qui étaient à temps partiel au SMIC
23:54et qui n'arrivaient pas à joindre les deux bouts,
23:56et qui tenaient le rond-point.
23:57– Qui étaient pour rouler au diesel, qui étaient pour consommer plus.
24:00– Non, ça n'est pas vrai, ça c'est une caricature que vous en faites.
24:04Moi, je peux vous dire, j'ai eu un échange avec les gilets jaunes
24:06de plusieurs heures à l'issue du mouvement,
24:09et j'ai été extrêmement impressionnée par la réflexion écologique qu'ils avaient.
24:13Extrêmement impressionnée.
24:14Et on a voulu les caricaturer en disant que c'était des espèces de…
24:19Pardon de l'expression, parce que je dis ça dans la bouche des personnes
24:22qui les caricaturent, des espèces de beaufs en diesel.
24:24Ça n'est pas vrai, ça n'était pas ça.
24:26C'était des gens qui souffraient et qui, au contraire,
24:28voulaient protéger leurs enfants.
24:29Et les caricaturer de cette manière, c'est dire aussi tout le mépris
24:32qu'on peut avoir vis-à-vis d'un mouvement citoyen de l'État.
24:35– Non, non, vous remerciez la charge de la preuve.
24:37– Je reprends ma question, vous pensez que même si le gouvernement tombe le 8,
24:41et donc que François Bayrou n'est plus chef du gouvernement le 9,
24:45le 10, il y aura quand même du monde dans la rue ?
24:47– Moi, je pense qu'il y en aura même plus.
24:49Après, je ne suis pas… Enfin, moi, j'y serai, mais je ne sais pas
24:52ce que feront les autres personnes, mais je suis très convaincue
24:56que la France sera Emmanuel Macron.
24:58– Vous serez où ?
24:59– Eh bien, je serai, s'il y a un cortège, je serai dans le cortège,
25:03et sinon, je participerai à…
25:04– Ce qui est bizarre, c'est que vous allez bloquer,
25:06parce que tout sera bloqué.
25:07Il n'y aura plus de gouvernement, il n'y aura plus rien,
25:08la France sera à l'arrêt.
25:09– Mais on a l'impression que vous avez extrêmement peur
25:11d'une journée de blocage, c'est pas…
25:12– Moi, je suis… Moi, j'ai peur de rien.
25:13– Non, mais en fait, je veux dire…
25:14– L'intitulé de cette manière…
25:17– Le blocage aujourd'hui…
25:18– C'est bloqué tout, bloquant tout.
25:19– Oui, le blocage aujourd'hui, il est issu des 7 ans de politique
25:24d'Emmanuel Macron.
25:25Enfin, je ne vois pas comment on peut l'exonérer de sa responsabilité
25:28dans ce qui va se passer le 10 septembre.
25:30Donc voilà, moi, je dis, il y a des gens qui, aujourd'hui,
25:32n'ont pas de quoi acheter à manger à leurs enfants le matin,
25:37au petit déjeuner.
25:38Est-ce qu'on vit dans un pays qui est le dixième pays en rang de PIB
25:43et est-ce que c'est acceptable qu'il y ait cette situation-là ?
25:46On a des personnes qui vivent dans des logements
25:48qui sont absolument invivables l'hiver à cause du froid
25:51et invivables l'été désormais à cause du chaud.
25:54Est-ce qu'on accepte cela ?
25:55Il y a des enfants qui, aujourd'hui, sont scolarisés
25:58et dorment la nuit à la rue.
25:59Est-ce qu'on accepte cela ?
26:00La réponse est non.
26:01Est-ce qu'on accepte que des personnes travaillent
26:04et s'usent au travail, usent leur dos,
26:06usent leurs muscles, usent leur squelette
26:08et que derrière, ils ne gagnent pas plus de 900 euros ?
26:12Je pense, par exemple, à toutes les aides à domicile.
26:14Vous croyez que ça va s'améliorer avec la décroissance ?
26:16Ça va être pire encore.
26:17Au contraire.
26:17Au contraire.
26:18On va faire de la qualité plutôt que de la quantité.
26:21Et au contraire, on changera la vie de ces personnes.
26:23Et c'est la rue qui amènera au départ d'Emmanuel Macron, selon vous ?
26:26Ça, je ne sais pas.
26:26Merci beaucoup.
26:29Merci Sandrine Rousseau d'avoir pris le temps de répondre à nos questions
26:31ce soir sur BFM TV.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations