Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 15 heures
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Hier c'était le vote du budget de la sécurité sociale, mais les discussions ne se sont pas arrêtées pour autant.
00:05Le plus dur maintenant commence pour le Premier ministre, ça se passe à l'Assemblée nationale, ça se passe au Sénat.
00:10C'est le budget de la défense en ce moment au Sénat, puis c'est le budget de la nation dans son intégralité qu'il va falloir adopter.
00:16On va retrouver justement à l'Assemblée nationale Milan Argelas en direct pour BFM TV.
00:20Je disais parce que les discussions ne sont pas terminées et il faut remettre l'ouvrage sur le tapis pour Nicolas Sarkozy, pour Sébastien Lecornu.
00:30Oui Alain, d'abord d'un mot, les députés sont en train en ce moment dans l'hémicycle de débattre à propos du budget de la défense.
00:38A la fin de ces débats, il y aura un vote symbolique pour savoir si les députés souhaitent renforcer ou non le budget des armées.
00:44Concernant donc Sébastien Lecornu, il y a deux principaux chantiers qui attendent le Premier ministre dans ces prochaines semaines.
00:50D'abord le budget de la sécurité sociale, car oui, ce texte a été adopté hier à l'Assemblée nationale, mais son parcours n'est pas terminé.
00:57Il doit à présent revenir au Sénat à partir d'aujourd'hui.
01:01Les sénateurs qui ont de toute façon déjà annoncé qu'ils rejetteront ce texte vendredi avant même d'en débattre.
01:07Ce qui signifie que le budget de la sécurité sociale reviendra la semaine prochaine à l'Assemblée nationale.
01:12Et ce seront les députés qui auront le dernier mot sur ce vote et qui pourront donc l'adopter définitivement.
01:17Le deuxième chantier pour Sébastien Lecornu et sûrement le plus compliqué concerne le projet de loi de finances, le budget de l'État, la porte-parole du gouvernement, Maude Bréjon,
01:25qui estimait qu'il était possible que les discussions sur ce texte se poursuivent en 2026.
01:31Si les sénateurs et les députés ne trouvent pas d'accord sur ce texte, alors il faudrait dans ce cas adopter une loi spéciale avant la fin de l'année.
01:38Mais Sébastien Lecornu, le Premier ministre, estime lui qu'il est possible que la France soit dotée d'un budget avant la fin de l'année,
01:45même si on estime dans son entourage que la tâche sera particulièrement compliquée.
01:48Voilà, Mylène Argelas à l'Assemblée nationale pour BFMTV.
01:52Quoi qu'il en soit, on va voir ça avec François Gapillon maintenant.
01:54Pour les Français, l'important c'était quand même qu'un budget passe.
01:58Alors quels sont les enseignements du sondage et la BFMTV ?
02:01C'est un peu ce que vous venez de dire Alain, pour les Français.
02:03L'essentiel c'était qu'un budget passe.
02:05L'opinion apparaît partagée, j'ai plus un mail valide.
02:08C'est quand même plutôt l'adoption du texte.
02:11C'est même une nette majorité du côté des électeurs Ensemble et LR,
02:14idem chez les sympathisants socialistes.
02:16Ce qui ne veut pas dire que dans l'ensemble, le contenu est approuvé.
02:20Loin de là, ce budget de la Sécurité sociale est même jugé très imparfait,
02:24injuste pour 67% des personnes interrogées, inefficace pour 73% des sondés.
02:30Tout cela pour réduire la dette.
02:32Injuste et inefficace pour réduire la dette.
02:34Pour autant, certaines mesures trouvent grâce aux yeux des Français.
02:37C'est l'amélioration des retraites des maires.
02:40Par exemple, la création d'un congé de naissance, le plafonnement des arrêts maladie
02:43ou encore la suspension de la réforme des retraites.
02:46Politiquement, en fin trois mois après sa prise de fonction,
02:49plus d'un Français sur deux estime qu'il est encore trop tôt pour juger l'action
02:54et la méthode du Premier ministre.
02:56– Merci François.
02:57– Ce qui est intéressant dans ce sondage, Marie, c'est que les Français ont quand même du mal
03:02à se faire une idée précise de ce budget et de savoir s'il fallait vraiment le voter ou pas
03:08parce que c'est compliqué, c'est technique.
03:11Beaucoup de députés n'ont pas forcément voté en fonction de leur conviction,
03:14mais parfois parce qu'il fallait à tout prix un budget.
03:17– De la stabilité.
03:18– La stabilité, pour reprendre les termes à la mode.
03:21Mais ce n'est pas terminé parce que j'ai l'impression que le plus facile a été fait
03:24parce que le budget de la nation, ce n'est pas sûr qu'il passe.
03:28– Non, et c'est pourquoi, notamment chez Sébastien Lecornu hier soir,
03:31on se refusait à dire « on est soulagé ».
03:33Une haie est passée, certes, avec l'adoption, pas tout à fait définitive,
03:38mais quand même du budget de la Sécu.
03:40Là, le budget de l'État, c'est clairement une autre histoire.
03:43Et je peux vous dire, et je parle sous le contrôle de Guillaume Daré
03:45qui suit ça d'aussi près que moi, on s'est quand même fait une idée
03:50dans le gouvernement que ces missions quasi impossibles
03:53et qu'on met déjà sur l'ouvrage une loi spéciale.
03:56– Parce qu'il n'y aura pas de 49-3.
03:58– Ça, Sébastien Lecornu l'a écarté, c'est un non fermé définitif.
04:02Donc, une fois qu'on s'est passés de cette arme constitutionnelle,
04:06que l'accord sur le budget et le vote semble vraiment impossible,
04:10la loi spéciale est en préparation.
04:13– La loi spéciale, ça veut dire qu'on reporte à janvier,
04:15– Exactement, ça vous permet d'avoir un budget qui court,
04:19que les crédits soient débloqués.
04:21Une loi spéciale, ça avait été fait après la chute de Michel Barnier.
04:24C'est trois articles, trois, quatre articles,
04:26et ça vous permet de débloquer les crédits,
04:28pouvoir lever l'impôt notamment.
04:29– On paye les fonctionnaires.
04:30– Exactement, ça évite le shutdown à l'américaine,
04:33même si chez nous, on n'a pas l'équivalent.
04:34– Mais ça ne donne pas un budget à la France.
04:35– Mais ça ne donne pas un budget à la France.
04:36Et on se retrouve mi-janvier,
04:39et on recommence ces débats interminables,
04:41parfois très compliqués à suivre,
04:43même pour nous qui suivons ça de très près,
04:45pour qu'on se dote à la fin d'un budget,
04:48avec peut-être une autre méthode pour Sébastien Lecornu.
04:51Et là revient l'idée peut-être d'un 49-3,
04:55mais en 2026.
04:56– Donc ça fera cinq mois qu'on ne parle que de ça,
04:58politiquement, du budget.
05:00Comme si les autres problèmes n'existaient pas,
05:02Jérémy Jordan-Daneuf, pardon.
05:04– Bon, c'est pour ça que vous avez voté pour,
05:06si vous êtes député écolo.
05:07Alors, vous avez voté pour,
05:08parce qu'il faut sortir justement de ces débats interminables ?
05:11– Alors, la situation politique…
05:13– Vous n'aviez pas voté pour ?
05:14– Non, mais la situation politique est très compliquée.
05:15Nous, on est dans l'opposition, c'est très clair.
05:17– Bah non, vous avez voté pour, vous êtes dans la majorité maintenant.
05:19– On est dans l'opposition, c'est très clair.
05:20Moi, j'ai voté la censure de Sébastien Lecornu.
05:22Je pense qu'il y a un défaut de légitimité,
05:23que ce gouvernement est mal fabriqué,
05:25puisqu'il n'a pas de programme, il n'a pas de majorité.
05:27Maintenant, on est tard.
05:302027, ça arrive très vite.
05:31Il y a les municipales en mars 2026.
05:34Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre que discuter un budget ?
05:36On a une Assemblée nationale qui a été élue légitimement en juillet 2024.
05:42Je pense qu'il faut, avec cette Assemblée nationale, composer.
05:46Et jusqu'à maintenant, on n'a pas réussi à faire ce travail.
05:48C'est la première fois depuis 2022 qu'on n'a pas de 49-3.
05:51Moi, je salue cette méthode-là.
05:53Je pense qu'elle ne suffira pas sur le budget.
05:55On a trouvé une voie de passage.
05:56Les écologistes ont été très exigeants dans la négociation.
05:58On a obtenu des gains sur Londres.
06:00C'est pour ça que vous avez voté pour ?
06:01À la fin, à la toute fin.
06:03Mais je le dis aussi très clairement,
06:04sur le projet de loi de finances, ça ne suffira pas.
06:06Pourquoi ? Il n'y a pas moyen de négocier également sur ce projet-là ?
06:09Alors, parce qu'il est très tard.
06:11Il y a moyen de négocier,
06:12mais il faut que tout le monde soit autour de la table pour négocier.
06:14C'est-à-dire qu'il faut que Sébastien Lecornu continue à faire un budget de gauche ?
06:18Il faut qu'il continue.
06:19S'il veut avoir les voix de la gauche et des écologistes,
06:22il faut évidemment qu'il discute avec nous.
06:24Sinon, ça sert à quoi ?
06:25Mais moi, ce que je constate aujourd'hui,
06:27c'est que c'est les Républicains et Horizon
06:28qu'ils ne veulent pas discuter.
06:29Ils ne veulent pas négocier.
06:30Ils ne veulent pas bouger sur le fond.
06:32Et je trouve assez scandaleur.
06:33On a fait 18 à l'air qu'ils ont voté pour hier.
06:35Ce budget des styles socialistes, il est le voté.
06:37C'est l'ensemble des Républicains et d'Horizon
06:39qui sont théoriquement dans le gouvernement
06:40et dans la majorité.
06:41Le fameux socle commun.
06:42Parce que Sébastien Lecornu,
06:43il a surtout regardé sur sa gauche quand même, soyons honnêtes.
06:45C'est un gouvernement de droite,
06:47ça ne vous a pas échappé,
06:48qui n'est pas composé ni de socialistes ni d'écologistes.
06:51C'est la curiosité du moment.
06:53C'est-à-dire qu'on a un gouvernement de droite
06:54qui adopte un budget de gauche.
06:56Parce que c'est un gouvernement minoritaire.
06:57Ils n'ont pas fait le travail au départ
06:59de constituer une majorité à l'Assemblée nationale
07:01et d'engager le 49 alinéa 1,
07:03c'est-à-dire la responsabilité du Premier ministre
07:04devant l'Assemblée nationale.
07:05Ce qui se passe, je le dis,
07:06dans tous les régimes parlementaires.
07:08Un gouvernement, normalement, déroule sa politique
07:10une fois qu'il a la confiance de l'Assemblée.
07:11Pourtant, vos alliés de LFI ont voté contre.
07:14Ils ont voté contre, je le constate.
07:16On ne sait plus qui est allié avec le gouvernement.
07:18Moi, j'aurais préféré qu'ils jouent la négociation avec nous.
07:20On aurait certainement rencontré plus de combat.
07:21Ce sont toujours vos alliés ou pas, du coup ?
07:22Pardon ?
07:23Ce sont toujours vos alliés, du coup, ou pas ?
07:24On a des bases programmatiques qui sont les mêmes.
07:26Ce sont très félistes, vous.
07:27Vous avez rejoint les socialistes,
07:29vous faites partie de l'alliance sur le gouvernement.
07:31On a des méthodes qui ne sont pas les mêmes.
07:32Moment des élections.
07:34Sur le programme, ce sont les mêmes,
07:35pas les mêmes méthodes.
07:36Moi, j'assume le côté de dire,
07:38dans cette Assemblée-là,
07:40où il n'y a pas de majorité absolue,
07:41il faut trouver des compromis.
07:43Mais vous dites,
07:43il n'y aura sans doute pas de compromis
07:45sur le budget de la nation.
07:46Donc, loi spéciale, c'est ça, selon vous ?
07:48En l'état actuel, ce n'est pas possible.
07:51Il n'y a pas de recette supplémentaire.
07:52On a examiné la partie recette
07:53en première lecture à l'Assemblée.
07:55En l'état de la copie,
07:56ça ne conviendra pas à la gauche.
07:57Que peut-il se passer ?
07:58Parce qu'en janvier, ça ne va pas changer.
08:00En janvier, ça ne va pas changer.
08:01Moi, ce que je souhaite,
08:02c'est qu'il y ait une négociation globale.
08:04C'est-à-dire ?
08:05Avant la commission mixte-maritaire,
08:06que tous les partis
08:07qui souhaitent que le budget puisse passer
08:09se mettent autour de la table
08:10et qu'ils trouvent un compromis.
08:11Et ensuite, une fois que le compromis est trouvé,
08:13on l'accepte, on le valide
08:14et on laisse passer le budget.
08:16Avant Noël.
08:16Parce que, qu'est-ce que ça...
08:18C'est quoi la solution en janvier ?
08:21L'Assemblée sera la même ?
08:21Ce sera pareil.
08:22Ce sera pareil.
08:23Donc, si on doit trouver un compromis,
08:25c'est maintenant.
08:25Si on doit trouver un compromis,
08:26c'est maintenant.
08:27Et si les Républicains et Horizon
08:28ne veulent pas trouver de compromis sur le budget,
08:30c'est-à-dire qu'ils ne veulent pas
08:30de recettes supplémentaires,
08:31il faut qu'ils le disent tout de suite.
08:32Oui, mais vous ne parlez que des recettes.
08:33Jamais d'économie.
08:35Oui, ils veulent des économies.
08:36Il y en a des économies.
08:36On n'a pas parlé de la partie dépense du PLF,
08:38le regret à l'Assemblée nationale.
08:40On n'a pas eu le temps.
08:41Mais on pourrait en parler aussi.
08:42En gros, la gauche demande plus de taxes et d'impôts
08:43et la droite voudrait plus d'économies.
08:45Il ne vous a pas échappé
08:46que le Nouveau Front Populaire
08:47est arrivé en tête des élections législatives ?
08:49Et donc, nous avons une légitimité
08:51à revendiquer un certain nombre de choses
08:52qui sont dans notre programme
08:53que nous avons présentées aux Français
08:54avant d'être élus.
08:55Votre programme, c'était l'abrogation
08:56dans le Nouveau Front Populaire.
08:57C'était l'abrogation de la réforme des recettes
08:59que dit les insoumis.
09:00Elle a été suspendue.
09:01Voilà.
09:02La partie abrogée, disent les insoumis.
09:03Eh bien, on a fait un pas.
09:04Ça s'appelle un compromis.
09:05Ça s'appelle une négociation
09:06et on accepte que d'autres
09:08ne soient pas d'accord avec notre programme.
09:09On n'a pas de majorité absolue.
09:10C'est la même chose sur les recettes
09:12et les dépenses du projet de loi de finances.
09:13Tout ce spectacle politique
09:15se déroule sous le regard des chefs d'entreprise.
09:17Donc, vous êtes un des représentants.
09:19Joseph Taillefe, vous êtes secrétaire gérard
09:20de Place d'Alliance.
09:22Qu'est-ce que vous pensez de ce budget
09:24qui a été adopté, finalement,
09:27pour éviter le chaos ?
09:28C'est ce qu'on dit.
09:30Vous croyez vraiment qu'ils ont voté
09:32par rapport à leurs convictions ?
09:33Quand je vois des socialistes
09:35ou même, d'ailleurs, des écologistes
09:36qui ont quand même approuvé, par exemple,
09:38la défiscalisation des heures supplémentaires
09:40alors que vous êtes pour la réduction
09:41du temps de travail,
09:42que vous avez des gens comme Horizon ou LR
09:44qui acceptent, en fin de compte,
09:46de suspendre la réforme des retraites
09:47pour lesquelles c'était, on va dire,
09:49un tabou qu'il ne fallait pas toucher.
09:51Je veux dire, personne n'a de conviction actuellement.
09:53Enfin, je veux dire, on est complètement perdus.
09:54On n'est pas même pas dans une tripolarisation.
09:57On est, enfin, même dans votre parti.
09:58Vous avez des gens qui se sont abstenus,
09:59des gens qui ont voté pour,
10:00des gens qui ont voté contre.
10:01C'est très compliqué.
10:03C'est très compliqué.
10:05Sauf qu'il y a des mesures, quand même,
10:07dans ce PLFSS, mais qui sont ignobles.
10:09Je vous dis clairement.
10:11Je vais vous prendre une mesure spécifique.
10:14Je vais vous montrer une mesure spécifique
10:15qui touche autant les salariés que les employeurs.
10:17C'est la surtaxation des mutuelles à 2,05%.
10:19Vous avez voté contre.
10:20Oui, mais c'est passé.
10:21Oui, mais vous avez voté pour le budget.
10:24Exactement.
10:24Le budget, à la fin, c'est un compromis.
10:25Alors, pourquoi vous dites carrément ignoble ?
10:27Pourquoi ignoble ?
10:27Je vais vous dire, les mutuelles, aujourd'hui,
10:30ou les prévoyances collectives,
10:31notamment pour la santé,
10:32remboursement des médicaments,
10:33c'est une obligation.
10:34C'est-à-dire que c'est financé par les salariés
10:36et par les employeurs 50-50.
10:37Parfois, il y a des entreprises qui payent 100%,
10:39mais en général, c'est 50-50.
10:41Augmenter le coût sur les mutuelles,
10:43les mutuelles, elles ne vont pas s'embêter.
10:44Elles vont répercuter ça sur les salariés
10:46et sur les employeurs.
10:47Ça veut dire que le salarié, son net,
10:49il va baisser,
10:50parce qu'automatiquement,
10:50c'est une cotisation salariale en plus.
10:52Et pour l'employeur,
10:53c'est une charge patronale en plus.
10:55Donc, si vous voulez...
10:55Quand on ne cesse de dire
10:56qu'il faut augmenter le net des salariés en France,
10:58on a un problème avec ça.
11:00C'est tout le contraire qui va se passer.
11:02Je pourrais vous prendre l'exemple
11:03du forfait social pour les ruptures conventionnelles
11:05qui va passer quand même de 30 à 40%
11:08alors que la rupture conventionnelle...
11:09On pourrait parler de l'endam.
11:11Oui, mais justement,
11:11quand on regarde mesure par mesure,
11:13on se rend compte quand même
11:13qu'il y a des choses qui sont moins bien.
11:15En l'occurrence,
11:15alors si on ne...
11:16Ce que vous dites,
11:17ça va nuire à la compétitivité,
11:19ça va nuire au pouvoir d'achat des salariés.
11:21Tout à fait.
11:22Donc, on est dans une mesure
11:23qui, à mon sens,
11:23n'est ni quelque chose
11:24qui aurait pu être accepté par la groupe.
11:25Si vous n'avez pas de réhaussement de l'endam,
11:26vous n'avez pas non plus de soins
11:27pour les personnes qui sont à l'hôpital,
11:28vous n'avez pas d'argent pour l'hôpital.
11:29Oui, mais c'est sur le dos
11:30une fois plus de ceux qui travaillent.
11:32Tous ceux qui travaillent,
11:33parfois, sont malades, sont à l'hôpital,
11:34ils sont contents d'être soignés.
11:35Oui, mais c'est quand même toujours...
11:36Ça repose toujours sur le travail,
11:37sur les gens qui travaillent.
11:38C'est ce que vous dites,
11:39c'est que là,
11:39ça pèse sur le pouvoir d'achat,
11:41mais c'est du salaire différé, en fait.
11:43Ensuite, on le retrouve à l'hôpital.
11:45Nous, ce qu'on souhaite,
11:45c'est qu'on retrouve des marges...
11:46Moins de pouvoir d'achat,
11:47moins de consommation.
11:48C'est ce qu'il va se passer.
11:48Nous, ce qu'on souhaite,
11:49c'est qu'on retrouve des marges
11:50sur les revenus du capital
11:52et des patrimoines les plus élevés.
11:54Parce qu'on constate que c'est eux
11:55qui, proportionnellement,
11:56payent le moins d'impôts.
11:57On a proposé...
11:58La CSG a été augmentée sur...
11:59Là, c'est 2,05.
12:00On a obtenu sur la CSG
12:02une augmentation sur le patrimoine,
12:03premièrement,
12:03et deuxièmement,
12:04il y a des transferts du budget général
12:06sur le PLFSS,
12:07et nous, on a demandé la taxe Zuckman.
12:09S'il y en a qui n'en veulent pas,
12:10qui nous proposent autre chose.
12:11Mais, en fait,
12:12on ne peut pas avoir
12:13une justice fiscale
12:14et dire qu'il n'y a aucun prélèvement.
12:16Et c'est quoi la solution ?
12:18On ne paye plus l'hôpital,
12:18on ne paye plus l'école.
12:19Néanmoins, on a vu quand même...
12:20Les services publics,
12:20il faut quand même les payer.
12:21Oui, mais on n'a pas d'argent pour ça
12:22parce qu'on voit que son compromis,
12:25c'est une vingtaine de milliards
12:26d'euros de déficit.
12:27Les marronistes ont supprimé
12:28des recettes.
12:30Le déficit augmente.
12:32Il faut retrouver des recettes.
12:33C'est tout.
12:34Objectivement, le déficit
12:35va augmenter 24 milliards
12:36alors qu'on voulait faire le contraire.
12:37Est-ce que ça va être la même chose
12:38avec le budget général de la nation ?
12:41C'est-à-dire qu'on a toujours
12:42l'ambition de réduire les déficits
12:43et finalement,
12:44c'est le contraire qui se passe
12:45parce qu'il faut plaire
12:46à peu près à tout le monde.
12:47Oui, parce qu'en fait,
12:48vous augmentez déjà par postulat
12:53le déficit du budget de l'État
12:55parce que vous leur donnez
12:56les 5 milliards du budget
12:59de la Sécurité sociale.
13:01Amélie de Montchalin dit
13:02non, non, mais le budget
13:03de la Sécurité sociale
13:04ne sera pas de 20 milliards.
13:06Il sera de 19,5
13:07parce qu'il y a l'État
13:08qui va en prendre 5 milliards.
13:09Mais les 5 milliards, au final...
13:10C'est aussi de l'argent public.
13:11C'est de l'argent public.
13:12Et qui va payer ?
13:13Toujours les mêmes, finalement.
13:15C'est encore nous.
13:16On va faire les poches
13:17des Français
13:18pour payer ces 5 milliards.
13:20C'est un jeu d'écriture.
13:22Et puis, très honnêtement,
13:23quand on regarde dans le détail,
13:24aujourd'hui,
13:25les grands gagnants
13:25de ce budget
13:26de la Sécurité sociale,
13:27ce sont les retraités.
13:29Prenons mesure par mesure.
13:31Ils nous obtiennent
13:31la revalorisation
13:32de leur pension
13:33alors que normalement,
13:34on devait avoir
13:35une année blanche,
13:37excepté pour les petites retraites,
13:39la préservation
13:39des cures thermales,
13:41la suspension
13:42de la réforme des retraites,
13:43le doublement
13:44des franchises médicales
13:45qui sont abandonnées.
13:47Et puis,
13:47on rappelle une chose
13:48Le taux de CSG
13:51des retraités,
13:52alors même si,
13:53effectivement,
13:53il évolue entre
13:54les petits retraités
13:55et les retraités
13:56les plus aisés,
13:58eh bien,
13:58ce taux de CSG,
13:59il reste inférieur
14:00à celui des actifs.
14:02Donc,
14:03encore une fois,
14:03oui,
14:04quand on regarde d'ailleurs
14:04la tribune,
14:05je vous la conseille,
14:06la tribune collective
14:08de 5 économistes
14:09dans les échos aujourd'hui,
14:10eh bien,
14:10ils disent que ce budget
14:11est sans doute
14:12le plus gérontocratique.
14:14La classe politique
14:16est tout simplement
14:17irresponsable,
14:18prête à tout
14:19pour satisfaire
14:20les retraités.
14:21Mais alors,
14:22c'est un problème
14:23parce qu'on nous a vanté
14:24le parlementarisme,
14:26la recherche du compromis,
14:27mais on s'aperçoit
14:28que le compromis
14:29coûte cher
14:30et ne règle pas
14:31les problèmes fondamentaux
14:32de la France.
14:33Le politique l'a emporté
14:34sur l'économique,
14:35c'est la leçon
14:35de ce PLFSS.
14:38Il faut reconnaître
14:39quand même
14:39sur le plan politique,
14:40même si ça a coûté cher,
14:41si le coût économique
14:42est énorme,
14:43que quand même
14:43c'est la première fois
14:44depuis 2022,
14:46où Emmanuel Macron
14:47avait pourtant
14:48une majorité relative,
14:49certes,
14:49mais avait une majorité
14:49quand même,
14:50que ce budget,
14:51paradoxalement,
14:52est voté 149,3.
14:53Il faut le reconnaître.
14:54Là-dessus,
14:54effectivement,
14:55c'est plutôt
14:55une réussite politique.
14:57Mais effectivement,
14:58c'est un coût économique
14:58qui est énorme.
14:59Réussite politique,
15:00échec économique.
15:01Et surtout,
15:01la facture,
15:02elle va être présentée
15:03à un moment ou à un autre.
15:03Et en fait,
15:04cette facture,
15:05elle va être présentée
15:06à qui ?
15:06Effectivement,
15:07à tous ces jeunes
15:08qui aujourd'hui
15:09sont complètement délaissés
15:11dans ce projet de budget.
15:12On les a ignorés.
15:13D'ailleurs,
15:14il y a une étude de l'ADRES
15:15qui montre qu'aujourd'hui,
15:16les plus pauvres,
15:17ce sont les moins de 30 ans.
15:18Et dans ce budget,
15:19à aucun moment,
15:21on y fait référence.
15:22Encore une fois,
15:23on a privilégié
15:24les retraités
15:25au dépens,
15:26encore une fois,
15:27des Français les plus jeunes.
15:29L'autre victime,
15:29c'est la parole politique.
15:31Ça fait un an,
15:31rappelez-vous,
15:32qu'on entendait
15:33François Bayrou dire
15:3440 milliards d'euros d'économie
15:35ou c'est le chaos.
15:37Ou c'est le chaos quasiment.
15:39Aujourd'hui,
15:39on ne sait plus
15:40globalement
15:41à combien on va faire d'économie.
15:42On fait croire aux Français
15:43qu'il y a de l'argent magique.
15:44On va nous dire
15:4410 ou 20 milliards d'euros d'économie.
15:47Mais comment voulez-vous
15:47que les Français
15:48soient convaincus
15:48de faire des économies
15:50quand,
15:51en quelques mois,
15:52on passe de 40
15:53à 10 ou 20 milliards ?
15:54Ça veut dire que
15:54quoi qu'il en coûte,
15:55n'est pas terminé.
15:55J'ai pas vu qu'Emmanuel Macron
15:56avait réduit le déficit de la France
15:57depuis qu'il était responsabilité.
15:59Le discours de la parole...
16:00Visiblement,
16:01quand c'est vous qui êtes aux manettes,
16:02c'est pareil.
16:02J'ai pas vu qu'il était majoritaire
16:03ni en 2022 ni en 2024.
16:04François Bayrou avait dit
16:05qu'il faut faire
16:0540 milliards d'euros d'économie.
16:06François Bayrou n'était pas majoritaire.
16:08Le discours...
16:09Maintenant,
16:10il y a un budget de compromis
16:11avec des mesures
16:12qui sont défendues
16:13par la gauche
16:13et les écologistes.
16:14On les défend,
16:14y compris pour les retraités.
16:15C'est vrai.
16:16On assume.
16:17Tous les retraités
16:17ne sont pas riches.
16:19Si vous dites
16:19ces 40 milliards,
16:20on peut les trouver
16:21avec les plus riches
16:21et les aides aux entreprises.
16:24Avec les plus riches, oui.
16:25En tout cas,
16:26les plus haut patrimoine.
16:27Ça, c'est clair.
16:27Mais ça veut dire
16:27que si la gauche revient au pouvoir
16:29en 2027,
16:30ça sera plus de dépenses.
16:31Ce sera au moins
16:34autant de dépenses
16:35et surtout des recettes
16:36qui viennent compenser
16:37ce qu'Emmanuel Macron
16:38a supprimé dans les recettes.
16:39On vous dit
16:39que la France est en danger
16:40parce qu'elle a trop de dettes
16:41et trop de déficits.
16:43Ce n'est pas vrai.
16:43Du déficit, oui.
16:44Et pas de dettes.
16:453 400 milliards d'euros.
16:47En fait,
16:47le déficit, c'est quoi ?
16:48C'est que vous n'avez
16:49pas assez de recettes
16:50par rapport aux dépenses.
16:51Donc, il y a deux manières
16:52de résoudre la question.
16:53Vous supprimez les dépenses.
16:53Mais il n'y a jamais eu
16:54autant de prélèvements
16:55obligatoires en France.
16:56Non, ce n'est pas vrai.
17:01On est bien au-dessus
17:01de la moyenne européenne.
17:02Ils demandent des services publics.
17:03Et moins d'impôts.
17:04Vous faites comment ?
17:04C'est contradictoire.
17:06Vous faites comment
17:06pour avoir de la santé,
17:07des services publics,
17:08l'école, les routes
17:09qui fonctionnent
17:10et pas d'impôts ?
17:11J'aimerais bien qu'on m'explique.
17:12Efficience et dépenses.
17:13Oui, tout le monde dit ça.
17:14Tout le monde dit ça.
17:15Emmanuel Macron a dit ça.
17:17Nicolas Sarkozy a dit ça.
17:18La droite a dit ça.
17:19Ils ont fait
17:20un dernier déficit.
17:21Joseph Tailleffet,
17:22le tout dans un contexte
17:23économique compliqué
17:24avec des records,
17:26paraît-il,
17:26de défaillances,
17:27de faillite
17:28pour les entreprises ?
17:29Si vous prenez
17:29le secteur de l'automobile,
17:31c'est un carnage.
17:32Je veux dire,
17:32le secteur automobile français,
17:33on va dire,
17:34suite à l'électrification,
17:36est en train,
17:37on va dire,
17:37de plonger.
17:37On a perdu quand même
17:38200 000 salariés
17:39sur les dernières années.
17:41Et il n'y a pas
17:41de prévision de reprise.
17:42L'industrie,
17:43d'une manière générale,
17:44est aujourd'hui très coincée.
17:45Vous parlez, on va dire,
17:46de la santé des hôpitaux.
17:47Mais pour ça,
17:48il faut des cotisations.
17:49Et les cotisations,
17:50qui va les payer ?
17:50Ce sont les salariés
17:51et les entreprises.
17:52On ne veut pas d'aide.
17:55En l'occurrence,
17:56on ne veut pas de chèques.
17:58La question,
17:59je représente une organisation
18:01présente sur toute l'Union européenne.
18:03Donc, je vois
18:03ce qui se passe ailleurs.
18:04Et je peux vous assurer
18:05que les entreprises
18:05qui restent en France aujourd'hui
18:06sont vraiment des héros.
18:07Quand vous voyez
18:08les charges,
18:09les cotisations,
18:10je ne parle même pas
18:10du droit environnemental,
18:11du droit fiscal,
18:12du droit social
18:12qui leur pèse sur eux.
18:14Aujourd'hui,
18:14on va dire,
18:15la vision que vous avez
18:16avec ce PLFSS
18:17et avec le PLF
18:18de manière générale,
18:18c'est une vision
18:19à court terme.
18:20C'est-à-dire que
18:20Edwige Chevrillon
18:21parlait d'une crise financière
18:22qui va arriver
18:23et qui risque de plonger
18:24la France dans une grande crise.
18:25Elle n'a pas tort.
18:26On risque d'être mis
18:27sous toute tutelle
18:28si ça continue comme ça.
18:29Merci beaucoup.
18:30Merci de cette analyse
18:31de la situation.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations