Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 5 semaines
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00– Nous sommes avec trois députés sur le plateau de notre émission maintenant
00:08pour regarder la situation politique et ce qui va se passer dans les prochains jours à l'Assemblée nationale.
00:12Justement, François Gapillan, il faut essayer de dresser des perspectives.
00:16Le Sébastien Lecornu, le chef du gouvernement, a dit qu'il ne recourrait pas au 49-3.
00:20Est-ce que ça ne va pas paralyser, emboliser les débats à l'Assemblée nationale ? François, bonsoir.
00:25– Alors, bonsoir. La question, c'est celle des moyens dont le gouvernement dispose éventuellement
00:30pour, dans ce cas-là, faire accélérer les débats.
00:33Si le Parlement n'arrive pas, ce qui est assez probable, à adopter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale
00:38dans lequel Sébastien Lecornu, je vous le rappelle, veut faire figurer la pose de la réforme des retraites,
00:43la Constitution prévoit que les dispositions du projet peuvent être mises en œuvre par ordonnance.
00:48Ça permettrait à l'exécutif de faire adopter de force les deux projets de loi budgétaires,
00:53celui de la Nation, celui de la Sécu, sans que l'Assemblée ne puisse les retoquer,
00:57contrairement à l'option 49-3, puisque les députés, dans ce cas-là, peuvent dégainer ensuite une motion de censure
01:02et rejeter les textes.
01:04Michel Barnier s'en souvient encore.
01:05Avec l'article 47, 47-1 de la Constitution, Sébastien Lecornu pourrait être renversé, ça c'est clair,
01:11mais la France aurait ses deux budgets.
01:14Le problème, c'est que les recours aux ordonnances comportent beaucoup d'incertitudes,
01:18pour la bonne et simple raison qu'il n'a jamais été utilisé.
01:21Les constitutionnalistes, qui au passage adoreraient voir surgir un premier cas d'espèce,
01:26pointent du doigt plusieurs problèmes.
01:28D'abord, les conditions pour appliquer les ordonnances.
01:31À ce stade, c'est pas clair, me dit-on.
01:33Ça n'est pas d'avantage concernant ce qu'on applique, en d'autres termes,
01:36c'est quoi le projet, son périmètre.
01:37Et puis, ça découle des deux premières questions,
01:40est-ce qu'il y a un juge compétent pour répondre à tout cela ?
01:43Bref, les ordonnances, en pratique, c'est pas gagné.
01:46Enfin, même si ça ne réglerait rien sur les retraites spécifiquement,
01:50il y a, rappelons-le, l'option loi spéciale, une rustine, en d'autres termes,
01:54comme en début d'année, procédure législative exceptionnelle
01:56qui autorise l'État à percevoir les impôts existants,
01:59qu'à l'absence de budget au 31 décembre,
02:01elle coûterait 11 milliards d'euros à l'économie, selon Bercy.
02:06En résumé, un constitutionnaliste me disait cet après-midi,
02:09à propos de l'annonce de la suspension de la réforme des retraites
02:11et de l'abandon du 49-3, le gouvernement a juste acheté du temps.
02:13– Mais est-ce qu'il a quand même les moyens d'accélérer la procédure, le gouvernement,
02:17d'accélérer les débats ?
02:19– Ah, mais c'est ce qu'on veut, merci.
02:21– C'est ce que vous allez voir avec vos invités maintenant ?
02:22– Justement, prenons ces 70 jours,
02:29puisque les débats vont démarrer dès lundi en commission des finances
02:33et puis ensuite, avec vous, les députés, dans l'hémicycle vendredi prochain.
02:3770 jours pour trouver un budget.
02:40Le problème, c'est qu'on a toujours nos trois blocs,
02:41il n'y a toujours pas de majorité et il n'y a pas de 49-3 possible.
02:45Est-ce possible, selon vous, Clémence Guettet ?
02:47– Ça va être, à mon avis, très compliqué.
02:49En fait, je vais vous dire, je pense même que ça fait partie du cynisme
02:53de M. Macron et de M. Lecornu
02:55que d'avoir calculé, entre guillemets, cette perte de temps
02:59et de voir les parlementaires, in fine, au bout du chemin,
03:03avoir fait consciencieusement des amendements, la discussion,
03:05la navette parlementaire, pour nous dire, le timing est dépassé
03:10et donc, on passe par ordonnance.
03:11Et donc, dans ce cas-là, M. Lecornu mettra exactement la version initiale.
03:16Donc, finalement, le travail d'amendement,
03:19ce prétendu retour au Parlement n'en sera pas…
03:23– Qu'est-ce qui vous choque le plus dans ce budget ?
03:23– Parce que rentrons un peu dans le détail de ce budget.
03:2614 milliards d'impôts supplémentaires,
03:29autour de 17 milliards de dépenses publiques en moins.
03:33Ce sont les chiffres qui ont été donnés par Roland Lescure,
03:36mais c'est faux.
03:38Laurent Jacobini, déjà, me dit que c'est faux.
03:40Mais en tout cas, c'est le ministre de l'économie qui a donné ces chiffres.
03:42– Non, mais c'est un budget…
03:42– Mais chiez-vous.
03:43– C'est des impôts, notamment, qui pèsent,
03:45à la fois sur les entreprises, mais aussi sur les particuliers.
03:47– En fait, c'est un budget d'injustice terrible,
03:51parce qu'on nous a vendu, vous savez,
03:53cette contribution exceptionnelle sur les plus hauts patrimoines.
03:56En réalité, elle est revue à la baisse,
03:57même dans la version Bayrou,
03:59qui déjà n'était pas extrêmement ambitieuse.
04:00– C'est des holdings.
04:01– Ils veulent trouver 4 milliards par leur contribution exceptionnelle
04:04et 1 ou 2 milliards,
04:06mais qui, en réalité, laissent 95% des milliardaires du pays
04:09absolument tranquilles.
04:11Donc, c'est vous dire si ça ne concerne quasiment personne.
04:13Or, il n'y a pas de secret pour pouvoir faire des dépenses ensuite,
04:16donc pour les services publics, pour la santé, pour les écoles, etc.
04:19Il faut trouver des recettes.
04:21Et le problème, c'est que les matronistes
04:23ne veulent pas trouver de recettes autrement
04:25qu'en faisant payer tout le monde.
04:26Et c'est particulièrement le cas dans le budget de la Sécurité sociale
04:30qu'on va trouver toutes ces mesures injustes.
04:32C'est l'histoire de la taxe, vous savez,
04:34sur les personnes qui sont atteintes de maladies chroniques.
04:36Je veux dire, on ne peut pas faire plus dans l'immonde
04:39que de taxer concrètement les gens qui souffrent d'un cancer ou du diabète.
04:43C'est aussi le déremboursement, le doublement de la franchise médicale,
04:47mais aussi l'année blanche,
04:49donc toutes les prestations sociales qui sont gelées,
04:51la sous-indexation des pensions de retraite pendant 4 ans.
04:53– Vous êtes contre les économies, en fait, du Ménage général.
04:54– Non, je ne suis pas contre les économies,
04:56mais il faut aller les chercher au bon endroit.
04:58Et aujourd'hui, les matronistes vont les chercher sur les plus pauvres.
05:01Eh bien, trouvez des recettes, allons chercher sur les plus riches.
05:06– Est-ce que vous êtes d'accord qu'il faut un peu moins de dépenses ?
05:08– Les économies, pourquoi ne pas s'intéresser, par exemple,
05:10au train de vie de l'Elysée ?
05:11Pourquoi ne pas s'intéresser à toutes les niches fiscales ?
05:14À toutes les niches fiscales ?
05:15C'est symbolique, mais les symboles, c'est important,
05:17parce que quand on s'en prend aux malades du cancer,
05:19croyez-moi, c'est un symbole, mais celui-ci est très négatif.
05:21Et puis, toutes les niches fiscales qui permettent aux grands groupes
05:24et aux milliardaires de continuer à s'enrichir.
05:25– Laurent Jacobili, qu'est-ce qui ne vous convient pas dans ce budget ?
05:29– Je pense que si vous avez trouvé le budget Bayrou scandaleux,
05:32vous allez trouver le budget Le Cornu horrible.
05:35– Il est pire ?
05:36– 19 milliards d'impôts et de taxes supplémentaires,
05:4028 milliards de dépenses publiques supplémentaires,
05:43le gel des retraites, la fin de l'abattement de 10% sur les retraites.
05:47Bref, c'est un coût de massue fiscal avec, évidemment, une fois encore,
05:52le train de vie de l'État qui est épargné.
05:53C'est l'inverse de ce que demandent les Français
05:55et c'est l'inverse de ce que demande le bon sens.
05:57– Comment vous économisez 30 milliards ?
05:59Parce que c'est toujours facile de critiquer, mais vous, vous faites comment ?
06:01– Eh bien, c'est très simple.
06:02Le mot d'immigration n'apparaît pas aujourd'hui.
06:05Or, le coût de l'immigration est exorbitant.
06:071,2 milliard à aller chercher du côté de l'aide médicale d'État,
06:11des dizaines de milliards dans l'accueil des migrants que nous connaissons,
06:14notamment les aides sociales qui leur sont attribuées.
06:16Pas un mot de la part du Premier ministre.
06:19Et c'est normal, parce qu'il veut l'alliance avec le PS,
06:22le PS qui est pour le coup fidèle à sa tradition.
06:24– Donc en fait, vous trouvez 30 milliards sur le dos des immigrés.
06:27– Pas seulement, le train de vie de l'État, le millefeuille territorial,
06:30la fraude fiscale et sociale, le coût de l'Union européenne.
06:33Nous allons présenter d'ailleurs un contre-budget
06:35pour donner des éléments concrets à M. le Premier ministre.
06:37– C'est pas bien la première fois que vous avez un programme, vous, quand même.
06:39– Non, on a présenté déjà un contre-budget, c'est dommage que vous ne l'isiez pas.
06:42C'est pas sur vos petites fiches.
06:43– Il n'y avait pas de… – Changer de collaborateur, il n'est pas au point.
06:46– Monsieur Jacobini, vous êtes totalement respectueux.
06:50– Non, non, vous avez beaucoup parlé.
06:51– Vous savez que je fais mes fiches moi-même, mais ça, ça vous défrise,
06:55parce qu'évidemment, vous avez des éléments de langage qui viennent de Mme Le Pen.
06:57– Je vais quand même terminer mon propos, parce que Mme Guettet parle beaucoup.
07:01– J'ai beaucoup de choses à dire, parce que je travaille beaucoup.
07:03– Bravo, bien sûr.
07:04Je voulais rajouter aussi quelque chose.
07:06C'est-à-dire que ce budget, évidemment, on va arriver aux 70 jours,
07:08parce qu'on ne va pas se mettre d'accord, et vous le voyez bien sur ce plateau.
07:11On a des visions différentes, elles sont toutes respectables.
07:13– Il y aura des ordonnances, alors.
07:15– Bien sûr.
07:16– Monsieur Lecornu vous demande de vous mettre d'accord.
07:18– Mais oui, d'accord, mais M. Lecornu n'est pas un magicien.
07:21Moi, il ne me mettra jamais d'accord avec Mme Guettet,
07:23et j'en suis très fier.
07:24– Pour censurer, vous êtes d'accord, en revanche.
07:27– Vous savez très bien que ce n'est pas pour les mêmes raisons.
07:29– Quand je parle, moi, j'ai la politesse d'écouter tout le monde.
07:31J'aimerais que tout le monde ait assez cette politesse aussi.
07:33On n'y arrivera qu'avec une majorité à l'Assemblée nationale.
07:37C'est pour ça que nous voulons une dissolution.
07:39Tant qu'on aura des tripatouillages, des accords d'appareils,
07:41on aura des mesures d'autre nature.
07:43Dissolution, et si d'ici là, il faut re-voter des censures
07:46et déposer des censures, nous le ferons.
07:48– Alors, info BFM TV importante.
07:50– Oui, tout à fait.
07:51– Tout à l'heure, vous disiez, Emmanuel Macron,
07:53finalement, il est sorti du jeu.
07:55– Bah, pas vraiment.
07:56J'ai l'impression qu'il veut de nouveau compter.
07:59– De nouveau compter parce que…
07:59– Parce qu'on apprend qu'en ce moment même,
08:01il y a une réunion à l'Élysée avec des députés.
08:03– Avec des députés, des cadres du parti Renaissance,
08:06le parti de Gabriel Attal,
08:07pour parler notamment de la réforme des retraites
08:10et de sa suspension.
08:12Information de Léopold Hautebert du service politique de BFM TV.
08:15– Mais pourquoi cette réunion ?
08:16– Pourquoi cette réunion ?
08:17Parce que chez Renaissance, vous n'êtes pas sans savoir
08:20que la suspension de la réforme des retraites
08:23ne passe pas si bien.
08:25On a quand même des députés qui ont fait voter,
08:28ou en tout cas, adoptés par 49.3 sous Elisabeth Borne,
08:32cette réforme des retraites dans la douleur,
08:34que certaines de leurs permanences ont des week-ends entiers
08:37été pris pour cible.
08:39Certains nous l'ont dit, on s'est pris des tomates dans la figure,
08:41on a subi des manifestations parfois violentes
08:43dans nos circonscriptions.
08:45Et maintenant, on doit faire avaler cette pilule à nos électeurs.
08:47– Donc c'est quoi ? C'est une réunion calinothérapie ?
08:50– Oui, sans doute, et d'explication du pourquoi Emmanuel Macron
08:54a donné finalement à Sébastien Lecornu cette carte,
08:58cette possibilité de bouger et d'aller plus loin.
09:00Vous savez qu'on a commencé par ouvrir le débat,
09:03on a bien compris que les rangs socialistes n'étaient pas suffisants,
09:06et là il va falloir se justifier.
09:08Pourquoi aller là-dessus ?
09:09Pour le prix de la stabilité, c'est ça le pari qui est fait.
09:11– C'est le drôle de message qu'il envoie,
09:13parce que Sébastien Lecornu nous a fait croire,
09:16ou fait dire qu'il avait les mains libres,
09:19et c'est lui maintenant qui allait s'occuper de tout ça,
09:22et puis Emmanuel Macron revient dans le jeu.
09:24– C'est de l'agitation.
09:25Monsieur Truchot, si vous en êtes à vous demander
09:26à quoi sert une réunion, parce qu'elle ne sert pas à grand-chose en fait,
09:29il s'accroche, le président, on le connaît,
09:31il a de ses travers, tout doit passer par lui,
09:33il avait même théorisé ça, ça s'appelait le président Jupiter.
09:36Bon, la réalité le contredit, d'ailleurs vous venez de l'exposer
09:39très très justement, il n'a plus la main.
09:41– Il a plus la main, il veut la reprendre là.
09:43– Oui, mais il ne va pas y arriver, son socle s'effrite,
09:46il ne tient plus personne,
09:49ses lieutenants commencent à le pousser à la démission,
09:52bon, tout ça ne tient plus.
09:54Juste par rapport à cet article 47,
09:56ça n'a pas été souligné par votre journaliste,
09:59mais je ne suis pas juriste, je ne suis pas constitutionnaliste,
10:01mais chaque mot compte.
10:03Je ne sais pas si on peut le reprojeter,
10:04mais il y a le verbe « peuvent ».
10:07On peut recourir à des ordres, c'est une possibilité.
10:11Et donc comme c'est une hypothèse qui n'a jamais été adoptée,
10:13on n'est jamais allé dans ce chemin-là,
10:15c'est une possibilité, pas une obligation.
10:17– Mais pourquoi ils ne le feraient pas ?
10:18– Eh bien pourquoi ils le feraient ?
10:19– Pour avoir un budget.
10:20– Pour avoir un budget qui correspond à leurs exigences.
10:23– Prenons un exemple, ce bout de 70 jours,
10:25vous n'arrivez pas à vous mettre d'accord,
10:27ça sera quand même le budget Lecornu,
10:28et vous aurez fait tout ça pour rien ?
10:30– On peut, d'ailleurs, comme ce n'est pas une obligation
10:33de passer par les ordonnances, c'est une possibilité,
10:35on peut imaginer que d'autres choses peuvent se passer,
10:37on peut retourner à la négociation,
10:38on peut refaire peser sur le gouvernement Lecornu,
10:41l'arme de la censure, qui, vous devez l'admettre,
10:44est puissant quand on va à la table de la négociation,
10:47et qu'on dit qu'on peut censurer comme on ne peut pas censurer,
10:49on est beaucoup plus puissant que quand on dit
10:51« de toute façon, on censure, ça ne nous va pas ».
10:53Et par ailleurs, moi, j'aimerais bien savoir
10:54quelle est votre voyante, si vous avez une boule de cristal,
10:57vous avez des entrailles de poisson,
10:58pour nous garantir qu'en cas de dissolution et de réélection,
11:01l'un ou l'autre aurait une majorité absolue.
11:03– Ce que je peux vous garantir, c'est qu'aujourd'hui,
11:04on ne l'a pas, en tout cas.
11:05– Alors ça, c'est sûr, mais qu'est-ce qui vous garantit
11:07qu'en cas de dissolution, vous vous garantit ?
11:09– Aucune garantie, mais il y a quand même une probabilité non nulle.
11:11– Non, non, pardon, vous avez posé une question,
11:14vous avez raison, vous avez raison.
11:17– Vous avez posé une question, je me perds de plus de répondre.
11:19Ce que je vois, c'est la friabilité du syndicat faillitaire
11:23qu'on a aujourd'hui et qui tient de majorité
11:24entre l'EPS, le centre et la droite.
11:27D'abord, il y a des collègues à vous qui commencent à comprendre
11:29qu'ils sont tombés dans une chausse trappe
11:30et que probablement le gel de la réforme des retraites
11:33n'arrivera jamais.
11:34Et il y a une partie des LR qui commence à chanceler
11:36parce qu'ils voient leur électorat,
11:38parce qu'ils voient les cadres locaux leur dire
11:40« mais vous êtes fous, vous acceptez un programme socialiste
11:42défendu par les macronistes ».
11:43– Bien sûr, il y a trois qui ont fait différemment,
11:47mais la base commence à s'agiter.
11:48Et on voit bien qu'entre M. Retailleau et M. Wauquiez,
11:50il y a une différence aujourd'hui.
11:52Et nous, d'ailleurs, nous lançons un appel
11:54à tous ces LR qui se sentent trahis,
11:56rejoignez-nous, car nous, nous ne sommes pas macronistes,
11:58on est les seuls à jamais avoir voté pour lui.
12:00Et nous ne voulons pas plus d'impôts comme le budget.
12:02Nous ne voulons pas matraquer les retraités.
12:04– Vous dites au LR de vous rejoindre,
12:06vous n'êtes pas du tout sur la ligne de Marine Le Pen, pardonnez-moi.
12:08– Pas au LR de nous rejoindre, nous disons aux élus locaux
12:10et à certains débutés, « Travaillons ensemble demain ».
12:13Parce qu'aujourd'hui, vous vous faites trahir par vos directions,
12:16par M. Retailleau et M. Wauquiez,
12:18qui ont préféré la macronie socialisante
12:19à une stricte évidence.
12:21– Mais travaillons ensemble sur quoi, M. Jacobili ?
12:23Parce qu'à part la haine des immigrés,
12:24– Aujourd'hui, il n'y a pas de majorité.
12:27– Vous n'avez pas de majorité avec eux ?
12:28– Il faut une majorité.
12:29Si nous avons la majorité absolue, nous gouvernerons seuls.
12:32Si nous n'avons pas la majorité absolue,
12:33et je vous réponds là, nous tendrons la main
12:36à ces élus qui veulent une France meilleure,
12:38et il y en a chez RER.
12:39– Avec des scies, on coupe du bois.
12:40Nous, on a obtenu la suspension de la réunion d'Hermette.
12:43– Mais vous ne l'avez pas obtenue, vous n'avez pas obtenue.
12:43– Si nous ne l'avons pas, on censure.
12:45– C'est noté, on vous a entendu.
12:48– Ah bah oui, comptez sur moi.
12:49– Madame, en fait, je ne sais pas
12:53si vous ne comprenez pas le cheminement parlementaire,
12:56ou si vous le savez,
12:57et où dans ce cas-là, c'est un cynisme fou.
13:00Et je vous vois dire,
13:00– C'est fou qui a de cynique, madame.
13:01– Je vous donnerai un exemple de votre cynisme.
13:04– On va laisser terminer.
13:06– Et je vous vois dire, avec le sourire,
13:07eh bien, dans ce cas-là, censure dans 4 mois.
13:10Mais en fait, les gens n'ont pas envie
13:12qu'on joue avec leur vie.
13:13– Nous ne jouons pas avec leur vie
13:14quand nous gelons la réforme des retraites.
13:16– Et donc, comme nous savons aujourd'hui,
13:18grâce aux déclarations du Premier ministre,
13:20que vous vous êtes arnaqués
13:22sur le décalage de l'entrée en vigueur
13:24de la réforme des retraites,
13:26je ne comprends pas comment vous pouvez dire
13:27avec une telle légèreté
13:29que vous allez faire perdre encore du temps aux gens.
13:31– Il faut être légère.
13:32– La seule bonne nouvelle du jour,
13:34c'est la mort du nouveau Front populaire,
13:35et ça, je crois que ça peut réjouir.
13:36– C'est un pari, en fait, vous avez…
13:39– Mais on ne peut pas parier sur la vie des gens.
13:40– Moi, ce qui me fascine,
13:41on ne parie pas sur la vie des gens,
13:423,5 millions de retraités,
13:44ce sont consensibles.
13:44– Mais le pont-clas, ça ne donnait quoi ?
13:46– Rien, mais qui aurait pu prédire ?
13:47– À cause du MEDEF,
13:49pas à cause des syndicats.
13:50Une chose, moi, je suis très fascinée
13:52par l'étalage d'argumentaires
13:55que fournit aujourd'hui la France insoumise.
13:56J'ai rencontré une de vos députées
13:58dans les couloirs lundi,
13:58qui m'a dit, alors, qu'est-ce que vous faites ?
13:59Censure ou pas ?
14:00J'ai dit, écoute, s'il y a suspension,
14:02pas censure, s'il n'y a pas de suspension, censure.
14:05Elle me dit, vous ne l'obtiendrez pas.
14:07Elle ne m'a pas dit tous les argumentaires
14:08que vous venez de donner.
14:09On a marqué un point,
14:10et vous faites un étalage d'argumentaires
14:12avec une mauvaise foi,
14:14qui me vraiment laisse les bras battants.
14:16– Mais dites-moi, quelle partie de mon argumentaire
14:17est de mauvaise foi ?
14:17– Quand vous dites, c'est un décalage,
14:19ce n'est pas une suspension,
14:20c'est un décalage, jusqu'en 2027.
14:21– Ça concerne une génération de gens
14:24et ça décale de 3 mois.
14:26– On a bien compris qu'on n'arrive pas
14:27en 2027, Mélenchon arrive au pouvoir,
14:30Mélenchon approche, donc c'est un décalage
14:31sur la dernière information.
14:33Admettez au moins ça.
14:34– La dernière information du service politique
14:35de BFMDV, c'est-à-dire, s'il vous plaît,
14:38la réunion autour du président de la République
14:41des cadres de renaissance,
14:42c'est-à-dire qu'on veut faire quoi ?
14:43On veut tenir les trous,
14:45on ne veut pas de voix de dissé.
14:46On dit « faites bloc derrière Sébastien Lecornu »,
14:49c'est ça ?
14:49– Oui, et il y a une image
14:50qui a quand même marqué aujourd'hui,
14:51vous l'avez peut-être remarqué dans l'hémicycle.
14:53Lorsque l'émotion était examinée,
14:55Sébastien Lecornu a répondu,
14:57a retrouvé insoumise,
14:59a répondu à Marine Le Pen
15:00et dans les rangs du bloc central,
15:03il n'y avait absolument personne.
15:05Alors certes, il n'avait pas à se déplacer
15:07puisqu'il ne votait pas la censure,
15:08mais franchement, ça donnait quand même…
15:10– Il n'y avait pas de soutien.
15:11– Il n'y avait pas vraiment de soutien
15:12du Premier ministre.
15:13Donc là, il s'agit quand même
15:15d'une forme d'explication de texte,
15:16parce qu'encore une fois, je le redis,
15:18la suspension de la réforme des retêtes
15:20chez les macronistes,
15:22chez Ensemble pour la République,
15:23ça ne passe que très peu
15:25et on considère, pardonnez-moi Madame la députée,
15:28que vous n'êtes pas toujours très fiable
15:30et certains augurent que ces débats
15:33donneront lieu sans doute
15:35à une surenchère et à d'autres demandes
15:37des députés socialistes.
15:38– On va y revenir,
15:39on va continuer de regarder ce budget,
15:41ce qu'il prévoit,
15:42ce qu'il prévoit du sang et des larmes.
15:43Dans un instant, on aura un entrepreneur
15:45avec nous.
15:46Marie Chantret, bien sûr,
15:47reste pour surveiller ce qui se passe
15:48du côté de l'Elysée.
15:50– Ça bouge un peu, oui.
15:51– Le curseur s'est déplacé de l'hôtel de Matignon
15:53vers Emmanuel Macron,
15:54qui renie les cadres de Renaissance
15:56pour parler retraite.
15:57– Il s'agit.
15:57– S'agit.
15:57– S'agit.
15:58– Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations