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  • il y a 2 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00On garde bien sûr le fil rouge de cette journée qui est éminemment politique avec l'émotion de censure ce matin, l'émotion de censure rejetée.
00:07Sébastien Lecornu va donc présenter son budget avec l'amendement sur la suspension de la réforme des retraites.
00:13Et justement, information BFM TV de Léopold Odevers du service politique, en ce moment il y a une réunion autour du président de la République
00:21avec les cadres de Renaissance, c'est-à-dire avec Gabriel Attal, l'ancien chef du gouvernement, sur cette question des retraites.
00:27– Absolument, séance de calinothérapie. Alors selon nos informations, Gabriel Attal ne serait pas à l'Élysée,
00:34ce seraient des cadres et des députés du parti présidentiel, peut-on l'appeler encore comme ça vu le désamour vis-à-vis du chef de l'État ces derniers temps ?
00:42Mais oui, la suspension de la réforme des retraites chez les cadres d'Ensemble pour la République, ça passe mal, ça passe très très mal,
00:50certains l'ont dit publiquement, ils ne comprennent pas cette décision et ils voteront contre l'amendement
00:55qui sera déposé par le gouvernement à l'occasion du projet de loi de finances pour la sécurité sociale,
01:00considérant que c'est une mauvaise mesure, que malgré la stabilité politique vendue par Sébastien Lecornu et le chef de l'État,
01:08malgré cette majorité qui sont contre la dissolution, eh bien c'est un prix bien trop cher à payer.
01:13Quand ils se rappellent ces semaines de manifestation, cette grande violence et finalement un gouvernement qui tient,
01:21eh bien pour eux c'est compliqué, la pilule est difficile à avaler.
01:25Alors c'est vrai que c'est étrange de voir une réunion autour du chef de l'État,
01:29quand on sait et qu'on nous a vendu le fait qu'il laissait carte blanche à son Premier ministre,
01:33de le voir reprendre la main.
01:34Ça n'a pas duré longtemps la carte blanche.
01:35Ça n'a pas vraisemblablement duré longtemps.
01:38Après, est-ce que c'est anormal finalement que le chef de l'État reçoive ses troupes, reçoive ses députés ?
01:44On va voir pour leur dire quoi.
01:46Il sera intéressant d'entendre ou d'avoir ensuite, de débriefer avec les participants ce qu'il s'est dit.
01:53Dans un moment politique aussi intéressant ce matin, juste un dernier mot,
01:57un hémicycle très, très, très clairsemé du côté du bloc central.
02:03Les députés soutenant Sébastien Lecornu étaient absents.
02:07Personne n'était là.
02:08Jean-Dudier Berger.
02:09C'est un petit peu la logique institutionnelle.
02:11Sauf que Sébastien Lecornu a pris la parole et que personne n'était là pour l'applaudir.
02:15Il faut expliquer aux téléspectateurs qu'il y a une différence fondamentale
02:17entre les votes de la motion de censure et les votes de confiance.
02:21Les votes de confiance, on compte les voix de ceux qui sont pour,
02:24alors que les motions de censure, on compte les voix de ceux qui sont contre.
02:27Mais vous m'accordez le point sur le fait qu'en termes d'image,
02:30c'est vrai qu'on avait un hémicycle du côté du bloc central, plus que clairsemé.
02:34Heureusement, l'image ne fait pas tout dans la vie politique et dans la vie institutionnelle.
02:38Donc il faut décrypter les choses.
02:39Je pense que c'est aussi brôle que de le dire.
02:42Et donc ceux qui n'ont pas l'intention de voter la motion de censure,
02:45hormis dans le cas où ils ont à s'exprimer à la tribune,
02:48comme c'était moins qu'à ce matin,
02:49sinon il n'y a pas d'intérêt majeur à venir assister au débat
02:53pour entendre ceux qui ont l'intention de censurer.
02:55Monsieur Berger, vous êtes député LR des Hauts-de-Seine.
02:58Vous avez pris la parole effectivement ce matin à l'Assemblée nationale
03:00pour défendre la non-censure du gouvernement Lecornu II.
03:06Quasiment tous les députés LR ont suivi le mot d'ordre,
03:10sauf trois qui ont voté la motion déposée par le RN.
03:15Mais quand vous entendez qu'Emmanuel Macron est en train de reprendre la main
03:18en réunissant des députés à l'Élysée, des députés du Bloc central,
03:23est-ce que vous n'êtes pas en train de vous dire
03:24que finalement on a sauvé Macron ?
03:26Non, mais écoutez, je pense que les Français ont une maturité politique
03:29qui leur permet de très bien décrypter les choses.
03:32Quel était le choix qu'on avait ?
03:33Soit voter une censure qui coûte 12 milliards d'euros
03:36quand on cherche 44 milliards, on ne commence pas par dépenser 12 milliards d'euros supplémentaires.
03:39C'est plus 44 milliards, vous avez vu, ça a baissé maintenant.
03:41Oui, mais enfin...
03:42On est à 35 milliards.
03:44J'attends de voir, mais vous savez, les 44 milliards ou les 35 milliards,
03:47de toute façon, tous les milliards qu'on n'économise pas cette année,
03:49on va les retrouver l'année prochaine et encore avec des intérêts supplémentaires
03:52pour leur appailler cette année.
03:53La condition que le budget soit voté, on va y revenir.
03:54Voilà.
03:55Donc, nous, on n'a pas l'intention ni de se retrouver dans cette situation,
03:59ni d'avoir...
03:59Vous n'avez pas trahi vos électeurs ?
04:01Je ne crois pas.
04:01Vous avez vu le sondage que vous-même vous avez produit hier.
04:0475% de nos électeurs étaient défavorables à la censure.
04:08Donc, je pense qu'ils ont, comme nous, suffisamment de bon sens
04:10pour voir que ça ne sert à rien de mettre les collectivités,
04:14les entreprises et les familles françaises en danger
04:17parce que qui dit censure dit incertitude,
04:20qui dit incertitude dit augmentation des taux d'intérêt
04:22et des taux d'intérêt pour tout le monde,
04:24pour ceux qui veulent financer les études de leurs enfants,
04:26acheter un véhicule, acquérir un appartement
04:28ou investir quand on est une entreprise.
04:31C'est l'intérêt national.
04:32Une question.
04:33Le discours de politique générale de Sébastien Lecornu
04:36est d'abord l'illustration d'une dérive.
04:39Ces mots sont de qui ?
04:40Écoutez, je pense que vous vous citez Bruno Retailleau,
04:42j'imagine.
04:44Je reconnais à la question.
04:46Ça plume.
04:47Non, mais j'imagine que si vous posez la question,
04:49c'est que c'est ça la réponse.
04:51Mais que ceux qui sont à l'Assemblée nationale...
04:54Il n'y a pas de malaise chez vous, dans vos troupes.
04:55Écoutez, vous voyez bien...
04:56Vous êtes vous qui êtes à la dérive, finalement.
04:57Vous voyez bien qu'il y a beaucoup de divisions.
04:59Écoutez, moi, je ne crois pas.
05:00Il y a beaucoup de divisions.
05:01Mais bien sûr, il y a beaucoup de divisions.
05:03Mais dans toutes les familles politiques,
05:04il y a beaucoup de divisions sur ces sujets.
05:06Mais chez nous, on n'échappe pas à la règle.
05:07Mais j'observe que ceux qui nous avaient décrit
05:09un groupe de la droite républicaine
05:11qui allait se diviser, se sont trompés.
05:13On a voté ultra majoritairement tous de la même façon.
05:16Mais quand on interroge les gens chez vous
05:18qui ne sont pas députés, ils disent tous
05:20« J'aurais voté la censure ».
05:22Florence Portelli, notamment, l'a dit.
05:26David Lysnard, le maire de Cannes, d'ailleurs...
05:28Vous voulez que je me fâche avec tous mes amis ?
05:29Ceux qui disent « Si j'étais député, je ferais ça »,
05:34c'est peut-être parce qu'ils ne sont pas députés.
05:36Peut-être parce que vous avez peur de perdre votre poste de député.
05:38Vous savez, moi, je n'ai jamais eu peur d'aller aux élections.
05:40La seule chose que je vois...
05:41Ce n'est pas la trouille qui a dicté les députés LR ?
05:43Ceux qui sont là, ce sont des députés
05:46qui ont été élus dans les pires conditions
05:48qui existent dans une dissolution surprise,
05:50dans un contexte où LR était au ras du plancher.
05:53Donc, je peux vous dire que tous ces « warriors »,
05:55ils n'ont pas du tout peur de retourner aux élections.
05:57Les guerriers, je traduis.
05:59Lionel Roch est avec nous, entrepreneur,
06:01président, fondateur du Franco-Européenne.
06:04Vous avez écrit « Laissez-nous bosser » aux éditions de l'Observatoire.
06:07Vous êtes souvent venu sur ces plateaux,
06:09par les économies, par les taxes, charges, impôts.
06:12Là, le spectacle politique, le budget qui va être discuté...
06:16Vous avez vu la copie budgétaire ?
06:17Qu'est-ce que vous en pensez ?
06:17J'ai vu la copie budgétaire.
06:20Il y avait 80, mai 81.
06:24À part mai 81, on n'a jamais vu un budget aussi entreprise.
06:28Alors, entreprise française qui bosse en France.
06:31Aussi anti-entreprise.
06:33Anti-entreprise et surtout, spécialement anti-entrepreneur.
06:35Chaque mot qui est dedans,
06:37quand on dit qu'on va taxer les holdings familiales,
06:41c'est-à-dire que c'est l'entreprise.
06:42Alors, encore pire, si c'est une entreprise montée par un entrepreneur
06:45et qui, après, rentre dans un capitalisme familial
06:49qui est le seul capitalisme qui fonctionne bien
06:51et qui fait qu'on a encore des entreprises françaises fortes.
06:56Mais chacun des mots qui est dedans
06:58est un acharnement contre nous.
07:02Parce que les politiques oublient quelque chose.
07:04C'est-à-dire, c'est nous qui créons la richesse.
07:07Les entreprises, les entrepreneurs, avec leurs salariés.
07:10Et là, ils se font, ça va être terrible,
07:12on va avoir 12 milliards de moins.
07:13Mais vous allez avoir, M. le député, beaucoup plus que 12 milliards de moins.
07:16Parce que vous allez avoir un effondrement des recettes.
07:19Les entreprises...
07:20Si ce budget est voté tel quel,
07:22il y a un effondrement des recettes pour les entreprises.
07:23Et de toute façon...
07:24Il y aura des faillites en cascade ?
07:25Mais d'abord, les faillites, elles ont commencé.
07:27Elles ont commencé, elles sont même records.
07:28Il y a autre chose,
07:29ce qui peut-être devrait vous perturber,
07:31c'est que vous n'avez pas remarqué,
07:32on n'entend pas les patrons, les grands patrons.
07:35Mais non, ils avaient un grand meeting, ils l'ont annulé.
07:37Non, mais les grands patrons de Total Energy Zoo,
07:39ils s'en foutent parce qu'ils sont déjà partis.
07:40Maintenant, vous avez les entrepreneurs moyens.
07:43Je fais partie de boucles d'entrepreneurs sur lesquels...
07:46Mais ils sont déjà allés faire un reportage chez les fiscalistes,
07:49les avocats fiscalistes.
07:50Ils sont tous en train de partir.
07:52Et vous-même ?
07:52Vous auriez parti ?
07:53Moi, si vous voulez, j'attends 2027.
07:55Mais très clairement, si c'est cette copie-là
07:58qui va donner tout le ton de la campagne qui va suivre,
08:00c'est-à-dire que ce qui est évidemment une hérésie
08:03de ne pas avoir voté la censure,
08:05c'est que là, on vient de donner les thèmes de la campagne de 2027,
08:09baisse de la retraite, pourquoi pas 60 ans,
08:12augmentation des impôts sur les riches,
08:14et ça va continuer comme ça.
08:16Moi, j'ai entendu beaucoup de personnes dire
08:18qu'il faut la stabilité.
08:20Mais la stabilité, si elle se fait sur le dos des entreprises,
08:23en détruisant les entreprises,
08:24c'est là où ce budget est fabuleux.
08:28On va revenir sur les exonérations de charges,
08:31ça veut dire augmentation des cotisations patronales.
08:34– Oui, ça détricote d'ailleurs ce qu'Emmanuel Macron avait mis en place.
08:37– Emmanuel Macron va arriver à cet exploit,
08:41on a souvent eu du yo-yo fiscal depuis 45 ans,
08:43mais lui va arriver à avoir été le président pro-entreprise
08:46pour être le président destructeur des entreprises.
08:49On regrette François Hollande du CICE.
08:53Non mais, alors, après, on nous inonde de…
08:58– Mais vous avez vu la bourse,
08:59la bourse a quand même réagi favorablement aujourd'hui.
09:01– La bourse, vous faites une annonce,
09:04et bien la bourse est très bien, mais de toute façon…
09:05– La bourse, elle est portée par les grosses sociétés de luxe
09:07qui sont à l'étranger et qui gagnent des marchés.
09:10– Il n'y a rien, dans l'extrême créativité de nos politiques,
09:15il n'y a rien sur les entreprises étrangères
09:19qui viennent braconner en France
09:21et qui ne payent pas un salarié, pas d'impôt, tout.
09:24Non, zéro idée.
09:25– Ils sont en train de préparer, parce que c'est l'étape suivante,
09:28maintenant, Yael Brounprix a commencé ce matin en disant
09:32« c'est une honte les successions ».
09:34On sait très bien ce que ça veut dire,
09:35ça veut dire une remise en cause de la loi Dutreuil,
09:37c'est-à-dire sur la transmission d'entreprises.
09:39– On va fixer les héritages, donc.
09:40– C'est 70% des entreprises, ce sont des entreprises familiales.
09:44Ce qui est le moins…
09:45– Et quand vous entendez des députés LR
09:47qui veulent donner leur chance à Le Cornu,
09:50vous leur dites quoi ?
09:51– Il y a un moment où il faut avoir des principes
09:54et de dire « eh ben ça, on ne peut pas y aller ».
09:57Et en aucun cas, on ne va là-dessus.
10:00Donc après…
10:01– Attends, je voudrais que Jean-Didier Berger réponde à ça.
10:03– Écoutez, c'est très simple.
10:04– Vous l'avez vu, cette copie budgétaire ?
10:06– Oui, bien sûr, on a commencé à l'étudier
10:07et puis on a jusqu'à ce week-end pour déposer les premiers amendements.
10:11Mais ce qu'on a fait aujourd'hui,
10:12on n'a pas donné un blanc-ceint à Sébastien Le Cornu,
10:14à son gouvernement et à son budget.
10:15– Vous l'avez aidé quand même à tenir.
10:18– Non, on a juste permis que l'examen puisse commencer.
10:21– Oui, mais la copie budgétaire, vous la trouvez comment,
10:23cette première copie budgétaire ?
10:24– Je l'ai dit ce matin,
10:26s'il y avait une majorité et une opposition dans cette Assemblée,
10:29on serait probablement dans l'opposition.
10:31On aurait certainement voté contre ce budget.
10:33Mais là, il n'y a pas de majorité.
10:35Il n'y a plus que des oppositions.
10:36– Donc pour l'instant, ce budget tel quel, vous ne votez pas ?
10:38– Bien sûr que non, on voit bien que…
10:40Vous voyez bien qu'il y a…
10:42Le Haut Conseil des Finances Publiques,
10:43qu'on a reçu en audition cette semaine,
10:45a dit sur 2025, oui, le déficit commence à baisser,
10:48mais cette baisse, elle repose 100% sur les augmentations d'impôts,
10:520% sur la baisse de dépenses publiques.
10:54Et là, dans ce budget, il y a encore des augmentations d'impôts.
10:57Donc vous imaginez bien que ça ne nous correspond pas.
10:58– 14 milliards, a dit M. Lescur, le ministère de l'Économie,
11:0114 milliards d'impôts supplémentaires.
11:03– Que ce soit pour les entreprises ou pour les retraités
11:05qui sont particulièrement touchés par ce projet de budget,
11:08oui, la droite républicaine va déposer des amendements
11:10pour revenir sur les mesures qui sont proposées par le gouvernement.
11:13– Vous ne censurez pas le cornu, mais vous voulez en gros censurer le budget.
11:16– Mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse la politique du pays ?
11:18– C'est difficile à suivre.
11:19– Mais non, ce n'est pas difficile à suivre.
11:20Les Français, je pense qu'ils ont très bien compris.
11:21– Ah bon ?
11:21– Est-ce qu'on a envie d'avoir la France insoumise ?
11:23– Les Français ne m'ont pas bien compris.
11:24– Est-ce que vous-même, vous avez envie d'avoir la France insoumise
11:27ou le Rassemblement national qui finit par avoir un programme plus à gauche ?
11:31– C'est les Français qui décident.
11:32– Non, mais nous, on avait une responsabilité,
11:34c'était de savoir si on allait précipiter l'arrivée de la gauche au pouvoir
11:38ou une dissolution qui met Marine Le Pen.
11:40– Donc en fait, vous voulez retarder les élections ?
11:42– Pas du tout, on veut que les choses puissent se dérouler normalement.
11:45– Mais vous croyez qu'avec un budget pareil, ils ne vont pas arriver au pouvoir ?
11:47– Attendez, je vous rappelle que l'année dernière,
11:48les Français nous ont donné un mandat pour 5 ans.
11:51Ça, c'est la règle.
11:52Que Marine Le Pen, parce qu'elle a un agenda judiciaire,
11:54veut précipiter les élections pour essayer de se donner une dernière chance,
11:57mais nous, ce n'est pas notre…
11:58– Vous voulez quoi comme mesure ?
12:00– Nous, on veut l'intérêt national.
12:01– Monsieur, on voulait quoi comme mesure ?
12:02Qu'est-ce que vous attendez ?
12:03– Là où on est vraiment désespéré maintenant,
12:07c'est qu'on n'a plus aucun politique qui défend l'entreprise.
12:11De façon traditionnelle, si vous voulez,
12:12il y avait la droite républicaine qui défendait plutôt l'entreprise.
12:16On avait Emmanuel Macron au début, Édouard Philippe, tout.
12:20Et là, on les voit nous abandonner.
12:22– Ah oui, clairement.
12:24– Ah bah si, ils abandonnent complètement.
12:25Enfin, comment vous pouvez ne pas censurer une copie telle qu'elle est ?
12:30Alors on nous dit, ah bah oui, mais c'est parce que Marine Le Pen va arriver.
12:32Mais comme de toute façon, Emmanuel Macron finira par dissoudre
12:35dans deux mois, dans trois mois, vous vous retrouverez sur des élections
12:39et vous n'aurez même pas défendu les entreprises.
12:41Et vous ferez le programme, oui, sur la justice fiscale,
12:44sans avoir bien compris qu'on n'a pas un problème de...
12:46– Qu'est-ce que vous connaissez des amendements que je vais déposer ?
12:49– Mais de toute façon, ils ne passeront pas.
12:51Vous venez d'ouvrir une porte sur laquelle vous les avez entendus,
12:53je m'appelle les socialistes.
12:54– C'est-à-dire la taxe Zuckmann ?
12:56– Vous me dites que mes amendements ne vont pas passer,
13:00vous ne savez même pas ce que je vais déposer.
13:01Par contre, moi je sais ce qui a été déposé l'année dernière,
13:04main dans la main par le Rassemblement National et la France Insoumise,
13:07c'est 60 milliards d'impôts supplémentaires.
13:08Et en particulier la taxe Zuckmann.
13:10Donc si vous êtes contre la taxe qui est proposée par le gouvernement
13:12sur les holdings familiales, où il n'y a pas le patrimoine professionnel,
13:17j'imagine que vous êtes encore plus opposé à la taxe Zuckmann.
13:18– Vous allez la défendre, cette taxe sur les holdings familiales ?
13:21– Moi ce que je considère, c'est que le vrai problème des holdings,
13:23ce n'est pas de prendre de l'argent,
13:25parce que pourquoi prendre 2%, 3%, 4%,
13:28le vrai problème des holdings, c'est qu'en réalité,
13:30le trou dans la raquette, c'est en cas de décès.
13:33Finalement, l'argent qui remonte dans les holdings,
13:36c'est de la taxation différée, ça n'échappe pas à la taxation,
13:40c'est juste que tant que l'entreprise a besoin de l'argent,
13:42l'argent, il n'est pas taxé.
13:43Par contre, quand il y a un décès,
13:45l'absence de taxation, elle devient définitive.
13:47Ça, il n'y a rien de logique à ça.
13:49Donc je pense que le vrai trou dans la raquette,
13:51il est plutôt celui-là, et pas de prendre de l'argent
13:53à des entreprises familiales.
13:53– Mais il y a plein d'autres choses,
13:55des choses très concrètes qui touchent, par exemple,
13:57les salariés, enfin, et les entreprises,
14:00parce que c'est des entreprises qui vont payer les chèques-vacances,
14:03les chèques-restaurants qui vont être taxés davantage
14:04sur les entreprises qui vont payer.
14:06– Et par exemple, la niche fiscale sur les études secondaires
14:10des enfants ou les études supérieures.
14:11– Ça, vous défendez ?
14:12– Ça, par exemple, moi je vais proposer
14:14qu'on ne supprime pas cette niche fiscale,
14:17parce qu'elle correspond à un acte de politique familiale.
14:20Mais en revanche, pour arriver à ne pas supprimer
14:22ces niches fiscales, qu'est-ce qu'il faut faire ?
14:24Eh bien, il faut proposer des vraies baisses
14:26de la dépense publique.
14:27On a le budget des agences,
14:29ces fameux satellites de l'État,
14:31qui ont augmenté de 50% ces dernières années.
14:33Pourquoi est-ce qu'on ne reprend pas cet argent ?
14:35– Vous avez posé la question à Sébastien Gocorny,
14:38vous avez sauvé.
14:39– Mais on va, vous avez bien vu les travaux
14:43qu'on a fait l'année dernière et cette année,
14:44on va proposer par amendement
14:46la baisse du budget des agences de l'État.
14:49Parce qu'il n'y a aucune raison
14:50de continuer à augmenter les prélèvements obligatoires
14:52dans le pays le plus imposé du monde
14:53et également dans le pays qui dépense le plus.
14:55Je pense qu'on peut reprendre un petit peu
14:57de cet argent de 300 milliards de plus ces dernières années.
15:00– Un mot, par exemple, sur la taxe
15:02sur les holdings familiales.
15:04D'abord, il n'y a pas de taxe sur les holdings familiales,
15:06ça finira par une taxe sur les entreprises.
15:09Mais c'est la négation même
15:11de ce qu'est un entrepreneur.
15:12C'est-à-dire qu'un entrepreneur,
15:14il distribuait peu d'argent en dividende
15:17pour en garder dans l'entreprise,
15:18pour investir et pour sécuriser son entreprise.
15:21Là-dessus, l'État dit,
15:22ah ben non, non, mais on va aller fiscaliser ça.
15:24C'est-à-dire qu'ils vont fiscaliser, en fait,
15:25l'épargne des entreprises.
15:26Mais de toute façon, vous avez raison,
15:28il faut préparer tout le monde
15:29parce que ça finira forcément
15:30par fiscaliser l'épargne des Français.
15:32Puisque de toute façon, il ne restera plus que ça.
15:34Donc, on commence par les entreprises.
15:36Tout ce raisonnement,
15:38le raisonnement de la taxe Zuckman,
15:40alors on a dit que c'est 100 millions,
15:41mais on le baissera
15:42et puis de toute façon,
15:43ils mettront la taxe Zuckman
15:44et ils l'amèneront à 5 millions
15:46sur une fortune qui est une fortune virtuelle.
15:49C'est-à-dire, on commence à dire,
15:51donc, tiens, il va falloir
15:53qu'on aille distribuer les dividendes.
15:54Mais tout, ils ne savent même pas
15:56la rédiger, la taxe holding.
15:57Vous avez lu comment c'est rédigé ?
15:59C'est n'importe quoi.
16:01Oh ben oui, mais alors,
16:02si c'est distribué tout,
16:03la seule chose qui est vraie là-dedans,
16:04c'est qu'il y a bien marqué,
16:06si la société est française.
16:07Alors, tous les entrepreneurs
16:09qui ont un peu d'argent,
16:09si vous voulez, ils vont faire comme ça.
16:11Dans une Europe de la libre circulation
16:14des biens et des capitaux.
16:16C'est-à-dire, c'est génial,
16:17vous l'installez en Italie demain.
16:19Et c'est ça.
16:19L'Italie qui a mis d'ailleurs des mesures
16:21pour attirer les entreprises étrangères.
16:22Et comment plus ça peut encadrer Emmanuel Macron,
16:25si vous voulez ?
16:26Mais ce qu'il faudra dans ce pays,
16:27c'est que Bernard Arnault aille en Italie.
16:29Et là, peut-être que les politiques
16:31vont commencer à se dire,
16:31peut-être qu'on a un problème.
16:33Merci à tous.
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