- il y a 4 jours
Ce mercredi 10 décembre, Florent Wabont, économiste chez Ecofi, et Xavier Chapard, stratégiste chez LBP AM, ont échangé leur point de vue sur la décision de la politique monétaire à la FED dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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00:00Moins 0,3%, 8 026 points pour l'indice parisien, moins 0,14% pour l'Eurostoxx 50 avant la très attendue réunion de la Fed.
00:10Et le point bien sûr qui sera fait ce soir par Jérôme Powell.
00:13Un attendant, deux invités avec nous.
00:14Florent Wabon qui est avec nous, économiste chez ECOFI.
00:17Bonjour Florent, merci de nous accompagner.
00:19Nous serons rejoints dans un instant par Xavier Chapard, stratégie chez LBPAM.
00:23Oui, les marchés ne prennent pas beaucoup d'initiatives ce matin,
00:26comme hier, comme déjà lundi, sur les grands indices actions.
00:30Parce qu'il y a pas mal de flou quand même autour de cette décision de la Banque Centrale Américaine.
00:35Certes, quand vous regardez les différents baromètres, la baisse de taux est très largement attendue.
00:39Mais la question c'est 2026, avec ce fameux nuage de points qui sera publié ce soir,
00:45qui résume un petit peu les différentes positions des gouverneurs de la Fed.
00:49Tout à fait.
00:49Bon, alors déjà il y a un sujet pour cette réunion de ce soir,
00:52de savoir si la décision va être unanime ou non.
00:56à savoir s'il va y avoir des dissensions, des discords.
00:59Et en l'occurrence, on a plutôt l'impression, au regard des discours qui ont été prononcés
01:02par certains des membres votants,
01:04qu'on va s'acheminer vers une plus grande discorde.
01:07C'est-à-dire que la décision va être prise, probablement effectivement vers une baisse de taux,
01:12mais il y a des membres qui vont dire qu'ils ne sont pas pour une baisse de taux.
01:17Certains d'entre eux vont dire qu'ils sont pro plus de baisse de taux,
01:20c'est le cas de Stephen Myron par exemple,
01:22mais d'autres vont dire qu'il ne faut pas baisser les taux.
01:24Et donc de ce point de vue-là, effectivement, ça peut semer un peu le trouble sur les marchés.
01:29D'autant plus, vous l'avez mentionné, qu'il va y avoir dans les prévisions de la FED
01:32qui vont être publiées ce soir, les fameux dots,
01:35ce que vous avez dit, effectivement, les petits points,
01:37qui sont des prévisions anonymes de tous les membres de la FED,
01:40y compris ceux qui ne votent pas,
01:42sur les prévisions de baisse de taux,
01:44ou les prévisions de taux directeurs à horizon 2026, 2027,
01:48et sur le long terme.
01:49Et donc là, la dernière fois, c'est un exercice trimestriel,
01:53la fois précédente, on avait eu une forte dispersion.
01:55Ce qui voulait déjà dire qu'au moment de la réunion de septembre,
01:59nous avions déjà une forte dispersion dans les vues des membres de la FED.
02:03Et donc là, je pense qu'il faut s'attendre à ce que cette dispersion s'accroisse,
02:06ou en tout cas reste à peu près la même,
02:07et qu'on n'ait pas beaucoup de lisibilité.
02:09Nous, on pense que cette baisse de taux, si elle a lieu ce soir,
02:14il est hautement probable qu'elle ait lieu, mais il y a toujours un doute,
02:17sera probablement la dernière avant une pause.
02:20C'est-à-dire que 2026, à notre sens, va voir l'idée germer
02:24qu'il n'y aura pas autant de baisse de taux
02:26que ce à quoi s'attendait le marché il y a encore quelques temps.
02:28Mais comme vous l'avez montré à l'instant,
02:30les taux d'intérêt à long terme, le taux à 10 ans américain,
02:32est remonté aux alentours de 4,20%.
02:34Vous avez tout un tas de points de courbe sur les marchés
02:37qui montrent que les participants de marché
02:41ont commencé à anticiper l'idée que la banque centrale américaine
02:44se montrerait moins souple en 2026.
02:47Donc ça commence à infuser dans les marchés,
02:50et d'une certaine manière, c'est plutôt une bonne nouvelle,
02:52ça pave le chemin pour que Jérôme Powell
02:55soit un petit peu plus dur ce soir, en tout cas c'est notre sentiment.
02:58Et vous parliez du 10 ans américain,
03:00mais il y a également le cas du 30 ans américain
03:02qui a repris quand même près de 15 points en l'espace d'une dizaine de jours.
03:06On est désormais à 4,8% sur ce 30 ans américain.
03:11Bon, ça montre, Xavier Chapard, que le marché est préparé,
03:14il a déjà anticipé pas mal de choses,
03:16voire même certains désaccords ce soir.
03:19Oui, et je pense que c'est assez sain en fait,
03:22le repricing qu'on a eu depuis quelques jours.
03:24Le marché était excessivement accommodant
03:26sur les anticipations de la Fed.
03:28Là, il commence à y avoir des doutes
03:29qui posent sur la suite,
03:31pas sur ce qui va se passer ce soir.
03:33Après, moi, ce que je pense qu'il est important de voir,
03:35c'est si la Fed garde son biais baissier,
03:37ce qui est très probable.
03:38C'est-à-dire que Powell peut dire
03:39on arrive vers la fin, a priori,
03:42de l'ajustement des taux,
03:43mais si ça va moins bien,
03:44on est prêt à en faire plus.
03:45Et ça, c'est très, très important,
03:46notamment pour les actifs risqués
03:48et les actions.
03:49Tant que la Fed est sur un biais baissier,
03:52ça veut dire qu'elle est prête à agir si besoin.
03:54Donc, même si elle baissera moins les taux l'année prochaine,
03:57tant qu'elle est sur cette dialectique,
04:00c'est positif, à mon avis, pour les marchés actions.
04:04Vraiment, ce qui changerait,
04:05c'est si la Fed disait
04:08à cause des craintes inflationnistes
04:10et de la relance budgétaire,
04:12on est obligé d'arrêter de baisser les taux,
04:14voire même de les remonter.
04:15Et ça, c'est un risque qui reste assez faible,
04:17au moins pour les premiers mois de l'année prochaine,
04:19à mon avis.
04:20Le sujet des taux, bien sûr,
04:21qui sera abordé ce soir,
04:23mais également le sujet du bilan.
04:25Pour faire simple,
04:25la Banque centrale peut également agir
04:27sur son bilan
04:29en achetant plus ou moins d'obligations d'État.
04:31Et ça, bien sûr, c'est une décision qui est très attendue,
04:35puisque ça aura des conséquences
04:36sur l'ensemble du marché obligataire.
04:38Tout à fait.
04:39C'est la partie taux long, en fait.
04:40C'est de savoir ce que fait la Banque centrale
04:42avec son bilan.
04:43Est-ce qu'elle achète ou vend
04:44ou réduit les obligations de plus long terme
04:47qu'elle a à son bilan ?
04:49Alors, elle a déjà annoncé la Fed
04:50lors de son dernière réunion
04:52qu'elle arrêtait de réduire son bilan
04:54à partir de début décembre.
04:55Donc là, elle a arrêté de réduire le bilan.
04:57Ça veut dire que dès qu'une obligation
04:59arrive à échéance dans son bilan,
05:00elle réinvestit, en fait.
05:03Donc, elle revient un petit peu acheteuse.
05:06Et vu les hausses des besoins des banques
05:12en termes de refinancement,
05:13on pense qu'elle va reprendre
05:14une légère hausse de son bilan
05:16dans les premiers mois de 2026.
05:18Et donc, qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
05:20Ça veut dire que l'année prochaine,
05:21la Fed va acheter, en gros,
05:23400 milliards de bons du trésor américains,
05:26c'est-à-dire la moitié de ce qui sera émis en net.
05:29Donc, ça veut dire que, voilà,
05:31la Fed est de retour en acheteuse nette
05:36de dette américaine.
05:38Ça limite un peu les risques
05:39sur les hausses des taux plus longs.
05:42Et pourtant, le marché obligataire monte.
05:44Comme quoi, aujourd'hui,
05:45malgré ces achats de la Banque centrale américaine,
05:47Florent Vabon, ça n'empêche pas le 30 ans,
05:49mais également le 10 ans de progresser.
05:51Alors, je pense qu'effectivement,
05:53c'est ce qui a été évoqué en introduction,
05:55c'est-à-dire que le bilan va s'accroître
05:58un tout petit peu,
05:59mais on n'est pas non plus
06:00dans un processus de quantitative easing.
06:02La raison pour laquelle la Fed
06:04temporise un peu là-dessus,
06:06c'est parce qu'il y a eu des tensions
06:07sur le marché interbancaire.
06:09Au moment où, vous vous souvenez,
06:10ça paraît déjà lointain,
06:11mais c'était il n'y a pas si longtemps que ça,
06:13il y a eu les faillites de First Brand
06:15et de Tricolore,
06:16enfin, des acteurs américains
06:18qui ont fait faillite sur la dette privée.
06:19On a eu des tensions
06:20sur le refinancement des banques.
06:21Et donc, on s'est rendu compte,
06:23enfin, la Fed s'est rendu compte,
06:24mais ça faisait déjà un petit moment
06:25qu'elle s'en était rendue compte,
06:27qu'il y avait des problèmes
06:28de refinancement,
06:29ou en tout cas,
06:29que c'était beaucoup plus difficile
06:30de se refinancer sur le marché interbancaire.
06:32Donc, c'est assez naturel
06:33qu'elle le fasse,
06:34mais je dirais,
06:35c'est un argument supplémentaire
06:36pour évoquer l'idée
06:37qu'il n'est pas besoin
06:39de baisser davantage les taux
06:40l'an prochain,
06:41puisque, alors,
06:42ce n'est pas un soutien massif,
06:44mais c'est un soutien quand même,
06:45et donc, d'une certaine manière,
06:46c'est une forme
06:47de mini-assouplissement monétaire.
06:50Et puis, par ailleurs,
06:51sur les marchés,
06:52je suis tout à fait d'accord
06:53avec l'idée qu'effectivement,
06:54si la Fed dit
06:55le marché de l'emploi se retend,
06:57l'inflation ne baisse pas,
06:58et je serais obligé
06:59de durcir le ton,
07:00de baisser,
07:01d'augmenter les taux d'intérêt,
07:03ce n'est pas forcément
07:04ce qui se profile.
07:04Je pense que,
07:05en tout cas,
07:05nous, c'est notre vision des choses,
07:06c'est plutôt,
07:08à notre sens,
07:09on va vers une réaccélération
07:10de l'activité aux États-Unis
07:11sur la seconde partie d'année,
07:13à mesure que l'incertitude
07:14sur les droits de douane
07:15est diminue,
07:15elle a déjà baissé,
07:16elle va infuser dans l'économie,
07:18les baisses de taux,
07:19le marché de l'emploi,
07:19nous, on n'est pas aussi
07:21catastrophistes,
07:21entre guillemets,
07:22on le voit plutôt
07:23s'améliorer dans les prochains mois,
07:25et donc,
07:25c'est des bonnes raisons
07:27de ne pas baisser les taux
07:28et d'arrêter un phénomène
07:29d'ajustement de politique monétaire.
07:31Donc, pour les actifs risqués,
07:33c'est a priori le meilleur des mondes,
07:34mais on verra
07:35de quoi que 2026 nous réserve.
07:39Et ça commencera
07:39dès le mois de janvier
07:40avec notamment la course suprême
07:41qui doit se pencher
07:42sur le cas de Lisa Cook,
07:45donc on aura quand même
07:45une actualité banque centrale
07:46très forte à partir
07:47du mois de janvier.
07:48Bien sûr, la succession
07:49de Jérôme Paul,
07:50est-ce que ça sera Kevin Assett
07:51ou non ?
07:52En attendant,
07:52vous l'avez souligné,
07:53hier, on avait notamment
07:54des indicateurs,
07:55que ce soit l'Ankel Jolz
07:56mais également le NFIB,
07:58qui montraient que
07:58certaines entreprises,
07:59notamment les entreprises
08:00de taille modeste,
08:01les PME, les TPE,
08:03avaient du mal à recruter.
08:04C'est une réalité aujourd'hui, non ?
08:05Alors, sur les chiffres d'hier
08:07qui ont vu à la fois
08:09le mois de septembre
08:10et d'octobre sortir,
08:12parce qu'il y a eu le shutdown
08:13et donc on commence à avoir
08:14une avalanche de chiffres,
08:15on ne voit pas nécessairement
08:16d'augmentation très forte
08:18du taux de licenciement
08:20dans le secteur privé.
08:22Ça concerne principalement
08:23le secteur public
08:23et je pense que ce sont
08:25les stigmates du shutdown.
08:27Et donc, de ce point de vue-là,
08:27pour l'instant,
08:28on est toujours dans un marché
08:29de l'emploi qui gravite
08:30autour de quelque chose
08:31qui est assez désagréable
08:33mais qui n'est pas non plus
08:34dramatique.
08:35Et donc, de ce point de vue-là,
08:37c'est difficile de voir les choses
08:38s'aggraver considérablement
08:40puisqu'on peut imaginer
08:41qu'il y a à la fois un effet
08:42du shutdown,
08:43à la fois l'effet du choc
08:45d'incertitude
08:45qu'a subi l'économie américaine
08:47du fait de Donald Trump
08:48et puis c'est une économie américaine
08:50qu'on observe actuellement
08:51qui n'a pas encore,
08:53je dirais,
08:54subi les effets positifs
08:55des baisses de taux
08:56qui ont déjà eu lieu
08:56à partir du mois de septembre.
08:58Donc en fait,
08:58c'est une économie américaine
08:59qui est le reflet,
09:00à mon sens,
09:01de ce qui s'est passé
09:02en début d'année,
09:03du choc d'incertitude
09:04qui s'est produit
09:04en début d'année.
09:05Donc, je serai plus optimiste
09:08sur la suite
09:08et donc effectivement
09:09plutôt une amélioration
09:10des métriques de l'emploi.
09:12Après, il y a toujours
09:12la politique migratoire
09:14de Donald Trump
09:14qui fait que ça réduit
09:17la force de travail
09:18aux États-Unis.
09:19Donc par conséquent,
09:20il faut moins
09:21de création d'emplois
09:23pour maintenir
09:23la population active.
09:25Ce qui veut dire
09:26que même un chiffre
09:27de croissance,
09:28de création d'emplois
09:29de 50 ou 60 000
09:31sur le mois,
09:33ça peut être considéré
09:33comme quelque chose
09:34de correct.
09:35Voilà pour le cas
09:35de la Fed,
09:36on en saura bien sûr
09:37plus ce soir.
09:38Et puis, il y a également
09:38le cas de la BCE,
09:39Xavier Chapard.
09:41Christine Lagarde
09:41se prononcera jeudi prochain.
09:43Bon, là,
09:43il n'y a pas de baisse
09:44de taux à attendre.
09:46L'année prochaine,
09:47peut-être.
09:47Et encore,
09:48depuis quelques heures,
09:49le marché est beaucoup
09:50moins confiant,
09:50notamment depuis la sortie
09:51d'Isabelle Schnabel
09:52qui n'exclut pas
09:54une remontée des taux.
09:55Alors ça, pour le coup,
09:56ça a scotché pas mal
09:57d'économistes
09:57qui ne s'attendaient pas du tout
09:58à une remontée
09:59des taux de la BCE.
10:00Alors bon,
10:01Isabelle Schnabel
10:02dit que ce n'est pas
10:02pour tout de suite.
10:03Néanmoins,
10:08c'est assez dur
10:09de la BCE.
10:10C'est une allemande.
10:13Pour la fin de l'année,
10:14là, on sait que la BCE
10:15va maintenir son discours
10:16de on est en bonne place
10:17pour attendre
10:18et donc on maintient
10:19les taux à 2%
10:20pour l'instant.
10:22Nous, on continue à penser
10:23qu'elle devrait baisser
10:24les taux une dernière fois
10:25parce que l'inflation
10:27va repasser sous les 2%
10:29au cours du premier semestre
10:30de l'année prochaine.
10:31Et puis, ça aiderait la reprise.
10:33Il n'y a pas vraiment
10:33de risque à court terme
10:34à faire ça.
10:35Cela étant dit,
10:36on doit bien reconnaître
10:37que le discours
10:37de la BCE est plus dur
10:39que ce qu'on pouvait attendre
10:41et donc, c'est possible
10:42que la BCE maintienne
10:43ses taux à ce niveau-là.
10:46Les hausses de taux,
10:46pour moi,
10:47on commencera à en discuter
10:49plutôt vers la fin 2026
10:50et pour 2027.
10:52C'est quand même
10:52beaucoup trop tôt là
10:53pour commencer
10:54à remonter les taux
10:55alors que l'inflation
10:56est en train de baisser
10:57et plutôt en dessous
10:59de la cible qu'au-dessus.
11:00Et dans vos scénarios
11:00chez LBPRM,
11:01est-ce que vous anticipez
11:02des baisses de taux
11:03pour le premier semestre 2026
11:05ou pour l'instant,
11:06c'est encore trop tôt,
11:07c'est le cas de le dire,
11:09pour aujourd'hui
11:10anticiper une détente
11:12du coût du crédit ?
11:14Donc, sur les taux obligataires,
11:16les taux longs,
11:17on reste défensif plutôt
11:18parce qu'en début d'année,
11:20notamment en Europe,
11:20on va avoir une avalanche
11:21d'émissions
11:22pour financer
11:22les déficits français
11:24mais aussi maintenant allemands.
11:25Donc, on va avoir
11:26beaucoup, beaucoup
11:27d'émissions à absorber
11:28par le marché.
11:28Donc, on reste
11:29un petit peu défensif là-dessus.
11:30sur le crédit,
11:33sur les entreprises
11:34de très bonne qualité,
11:35on reste surpondéré
11:36parce qu'il y a du portage
11:38intéressant
11:39et des risques
11:39qui sont assez contenus.
11:42Sur le crédit
11:43plus risqué,
11:45on est un peu plus
11:46défensif et sélectif
11:48à cause des tensions
11:50qu'on attend
11:50sur l'obligataire,
11:51sur les taux sans risque
11:52et parce que là aussi,
11:55il y a des émissions nettes
11:56qui vont repasser
11:57positives assez nettement
11:58pour les entreprises
12:00plus risquées
12:01et donc, voilà,
12:02ça, ça peut mettre
12:03un peu de tension.
12:03Cela dit,
12:04le scénario central,
12:06il est assez positif
12:07pour le crédit
12:08d'entreprise.
12:09Si on a une croissance
12:10européenne
12:11aux alentours
12:11de 1,3,
12:131,5
12:13l'année prochaine
12:15et pas de pression
12:16inflationniste,
12:17pas de resserrement
12:17de taux
12:18des banques centrales,
12:19il y a assez peu
12:20de risques
12:20sachant que les entreprises
12:21européennes
12:22ont énormément
12:23refinancé
12:24ce qui arrivait
12:25à échéance
12:26dans leurs dettes
12:27pour l'année prochaine
12:27donc, il n'y a pas
12:28le mur de dette
12:29enfin, il a été repoussé
12:30au moins de deux ans
12:31grâce au marché
12:32à ses porteurs
12:32de cette année.
12:33Notamment en septembre-octobre
12:34c'était des mois
12:35très dynamiques
12:36pour le marché
12:37obligataire.
12:382026,
12:39c'est une année importante
12:39pour la Fed
12:40mais également pour la BCE
12:41dans une moindre mesure.
12:42Florent Vabon,
12:42je parlais de Isabelle Schnabel,
12:44il y a également
12:44Louis de Guindos,
12:45le vice-président
12:46de la BCE,
12:47son mandat arrive
12:48à échéance
12:49fin mai
12:49et puis Quid également
12:51de Christine Lagarde
12:52dont le mandat arrive
12:53à échéance
12:53en 2027.
12:55Alors, sur Isabelle Schnabel
12:56c'est intéressant
12:56de noter
12:56qu'elle se porte
12:57d'une certaine manière
12:58candidate
13:00pour le poste
13:00de remplaçant.
13:01Elle se dit prête.
13:01Elle se dit prête
13:02et donc je pense
13:03que c'est un signal
13:04assez fort
13:04d'autant plus
13:05que comme ce qui vient
13:06d'être dit
13:06c'est quelqu'un
13:07qui est considéré
13:07comme étant faucon
13:08au quiche
13:09et donc de ce point de vue-là
13:10c'est déjà un premier signal
13:11mais bon,
13:12la BCE a plutôt
13:13un biais
13:13assez faucon
13:14de manière générale
13:16et donc c'est pas
13:17très très étonnant.
13:18Il faut savoir aussi
13:18que l'Allemagne
13:19n'a jamais eu
13:19la présidence
13:20de la BCE
13:21depuis un long moment
13:21et donc de ce point de vue-là
13:23c'est une candidate sérieuse.
13:25Sur Louise de Guindos
13:26pour le moment
13:28je ne pense pas
13:28que ça ait eu
13:29d'énormes conséquences
13:31mais sur la sortie
13:32d'Isabelle Schnabel
13:33nous ça ne nous a pas
13:35énormément étonnés
13:36puisque c'est une possibilité
13:37que l'on envisage
13:38depuis déjà remis
13:39quelques semaines
13:39puisque sur la croissance
13:42économique européenne
13:43pour le moment
13:43ne nous leurons pas
13:45la situation n'est pas
13:46au beau fixe
13:46on n'est pas sur une croissance
13:48économique qui est satisfaisante
13:49en revanche
13:50il y a un certain nombre
13:51de signaux faibles
13:51qui commencent à s'accumuler
13:53et qui nous montrent
13:55que le cycle conjoncturel
13:57est en train de se redresser
13:58en Europe.
13:59On parle du plan allemand
14:00mais en réalité
14:00on parle aussi de vent porteurs
14:02qui n'ont pas encore
14:03totalement infusé dans l'économie
14:04notamment les baisses de taux
14:05qui ont eu lieu en 2024
14:06et en 2025
14:07la baisse de l'inflation
14:09et les gains de pouvoir d'achat
14:10pour les ménages
14:11on a un taux d'épargne
14:11qui est très élevé
14:12mais qui pourrait un petit peu baisser
14:13et soutenir la consommation
14:14et donc pour ces raisons-là
14:15à notre sens
14:16il y a plus de chances
14:17qu'il y ait des surprises positives
14:18sur la croissance économique
14:19en Europe en 2026
14:21et donc à 6 mois
14:22notre conviction
14:23c'est qu'il n'y aura pas
14:23de baisse de taux
14:24pour la BCE
14:25et sur un horizon de 12 mois
14:27la conviction est moins forte
14:28on envisage la possibilité
14:30que peut-être
14:31ils aient à augmenter
14:32les taux d'intérêt
14:33donc on est plutôt raccord
14:35entre guillemets
14:35avec le scénario
14:37d'Isabelle Schnabel
14:38même s'il faut évidemment
14:39bien nuancer les choses
14:40il faut accumuler
14:41des points de données
14:41pour véritablement
14:43maintenir cette prévision
14:44et c'est l'une des raisons
14:44bien sûr
14:45qui explique la petite remontée
14:46du marché obligataire
14:47en Europe
14:48depuis lundi
14:49et la Fed aussi
14:50par sympathie
14:50les taux européens
14:51montent avec aussi
14:52les taux américains
14:53avec un 10 ans français
14:54qui est donc ce matin
14:55à 3,61
14:56mais un écart de taux
14:57entre la France et l'Allemagne
14:58qui revient à 70 points
14:59c'est une première
15:00depuis août dernier
15:01merci à tous les deux
15:02de nous avoir accompagnés
15:03ce matin
15:03Florent Vabon
15:04donc économiste
15:04pour Ecofi
15:05et Xavier Chapard
15:06stratégie
15:06chez LBP AM
15:08merci à tous les deux
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