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Ce mardi 7 octobre, François Rimeu, stratégiste senior chez Crédit Mutuel Asset Management, et Guillaume Gerino, directeur de la gestion de Carlton Sélection, ont abordé la situation des marchés face à la crise politique, le spread Allemagne-France à son plus haut niveau, l'inflation qui atteint son pic dans la zone euro, et les marchés focalisés sur les décisions de la Fed, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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TVTranscription
00:00Dans le face-à-face de Good Morning Markets, nous avons le plaisir de retrouver deux experts des marchés financiers.
00:06Nous avons le plaisir d'accueillir tout d'abord François Rimeux. Bonjour François Rimeux.
00:09Bonjour.
00:10Merci d'être avec nous. Vous êtes stratégiste senior chez Crédit Mutuel Asset Management.
00:14Nous avons le plaisir d'accueillir également Guillaume Gérineau. Bonjour Guillaume Gérineau.
00:17Bonjour Nicolas.
00:18Directeur de la gestion de Carlton. Sélection, bienvenue à tous les deux.
00:22On va commencer avec vous François Rimeux.
00:24On a suivi la séance boursière à Paris hier face à la démission surprise de Sébastien Lecornu
00:33et avec ses inquiétudes sur la situation politique et budgétaire en France.
00:38On a vu un CAC 40 ouvrir à l'équilibre aujourd'hui.
00:41On s'attendait à une consolidation après ce recul hier, ce recul maîtrisé finalement en fin de séance.
00:46On voit que finalement on continue quand même à reculer légèrement sur le CAC 40 ce matin,
00:51moins 0,30% à 7 948 points.
00:54Comment est-ce que vous analysez cette séquence qui intervient quelques jours
00:58après les questionnements sur le shutdown des Etats-Unis
01:01qui pour le coup n'avaient pas fait bouger les marchés ?
01:03Mais on voit qu'il y a de plus en plus d'incertitudes politiques quand même dans l'environnement financier actuel.
01:07Oui, mais ce n'est pas vraiment nouveau.
01:10La situation française, elle est connue depuis finalement avant l'été 2024.
01:13Bien sûr.
01:14Ça fait un an et demi qu'on est en pleine instabilité politique.
01:17Et ce qui s'est passé hier avec la démission surprise de Lecornu,
01:19finalement, autant elle est surprenante en termes de timing,
01:22parce que c'est quand même rare de voir un gouvernement exister aussi peu de temps.
01:26Mais finalement, l'outcome, il n'est pas vraiment surprenant.
01:30On a vu la même chose avec Barnier, la même chose avec Béroud.
01:33Que le gouvernement ne tienne pas parce qu'il n'y a pas de majorité,
01:35ce n'est pas une surprise pour les marchés.
01:37Donc oui, il y a un peu d'instabilité politique en plus,
01:39il y a un peu d'incertitude en plus,
01:40parce que ça fait augmenter la probabilité potentielle d'une démission d'Emmanuel Macron,
01:45ça fait augmenter la probabilité de nouvelles élections.
01:47Mais finalement, ça ne change pas grand-chose à l'histoire fondamentale.
01:50Donc c'est normal qu'il y ait un peu de stress,
01:52parce que quand on se met à la place d'un investisseur international,
01:56aucune idée, aucune raison vraiment d'aller réinvestir en France aujourd'hui.
02:00Déficit budgétaire trop élevé, pas de croissance, instabilité, ça ne change rien.
02:03Mais justement, c'est ça que j'aimerais comprendre.
02:06C'est-à-dire qu'effectivement, ça ne change pas l'histoire globale.
02:09La situation était de toute façon difficile pour Sébastien Lecornu,
02:13et pourtant le marché a quand même réagi fortement hier.
02:17Alors c'est la démission surprise peut-être qui a accentué,
02:20mais quand même, il y a eu une sorte de toute petite désillusion
02:23quand même sur les marchés obligataires hier.
02:25Oui, mais les marchés fonctionnent de cette façon-là.
02:27C'est-à-dire qu'on est là pour probabiliser des scénarios différents.
02:31Avant la démission de Lecornu, le scénario de la démission d'Emmanuel Macron,
02:35il était avec une probabilité de quasi zéro.
02:37Aujourd'hui, il n'est pas de zéro, il n'est toujours pas élevé,
02:39mais c'est peut-être 1, 2, 3%.
02:41Et c'est ça que le marché presse.
02:42Il presse une incertitude en plus, il presse un risque extrême supplémentaire.
02:45Et ça, ça vaut une prime de risque en plus.
02:48Après, on parle qu'on parle de 5, 6, 7 BP sur un spread,
02:51ce n'est pas non plus l'événement de l'année pour les marchés.
02:53C'est un écartement du niveau que l'on a connu au moment de la démission de Michel Barnier,
03:03Guillaume Gérineau, même analyse que François Rimeux sur la séquence d'hier sur le CAC 40 ?
03:08Oui, alors surtout ce qui a été, je pense, assez surprenant,
03:11c'est la rapidité avec laquelle ce discours a eu lieu,
03:15et surtout la teneur du discours.
03:17Parce qu'en gros, ce qu'il nous dit, c'est la France ingouvernable.
03:21Et ça, c'est vraiment un signal négatif.
03:23Oui, les logiques partisanes l'emportent sur l'intérêt général.
03:26Et je n'y arrive pas, les autres n'y arriveront pas non plus.
03:29C'est un peu ce qu'on a entendu quand même.
03:30C'est ce qu'on a entendu, surtout qu'au départ,
03:31il nous parlait d'un gros changement, tant sur le fond que sur la forme.
03:35Et au final, c'est un aveu quand même de faiblesse,
03:38c'est de dire qu'on n'arrive pas à gouverner,
03:40c'est très compliqué de faire un gouvernement,
03:42sachant qu'on a le déficit le plus élevé de la zone euro.
03:44On a une dette qui est colossale,
03:47et peu de perspectives de croissance.
03:48Donc forcément, pour un investisseur étranger,
03:50c'est assez négatif.
03:52Et donc, tout ça, ça fait qu'aujourd'hui,
03:54la probabilité qu'on ait une démission d'Emmanuel Macron augmente.
03:58Alors, François a raison, elle reste très faible.
04:00Mais par contre, la probabilité qu'on ait une dissolution
04:02ou alors un gouvernement avec un premier ministre socialiste,
04:05ça, c'est vraiment des risques qui vont peut-être se matérialiser.
04:09Il est plus là, le risque, aujourd'hui,
04:11d'une abrogation de la réforme des retraites, par exemple,
04:13d'une politique budgétaire plus expansionniste
04:16que ce qu'on aurait pu espérer avec un gouvernement ?
04:19Oui, pour les expansionnistes, ça va être compliqué
04:20parce que malheureusement, on n'a pas de marge de manœuvre pour le faire.
04:23Et si on a un gouvernement avec un premier ministre socialiste,
04:26on peut anticiper une surtaxation de l'IS.
04:29Et donc, pour toutes les sociétés cotées françaises,
04:31ça ferait, selon nos analyses,
04:325 à 6 % de baisse de BPA,
04:35donc de bénéfices par action.
04:36Et ça, encore une fois,
04:37ce n'est pas bon pour les sociétés cotées.
04:39Et donc, quand on voit l'écartement de spread,
04:41qui reste contenu,
04:42parce que tout le monde sait que derrière, il y a la BCE,
04:43et que la France ne sera pas lâchée par la Banque centrale.
04:47Mais on voit que l'écartement de spread,
04:49aujourd'hui à 85-86 BP,
04:51avec l'Allemagne,
04:52peut monter à 100,
04:54sachant que 1 BP de spread,
04:56en plus,
04:57c'est moins 0,3 sur le CAC,
04:58en moyenne, historiquement.
04:59D'accord.
04:59Donc là, ça va être difficile
05:01de passer le cap des 8 000,
05:03sachant qu'on a tous ces risques.
05:04Et si on regarde un petit peu
05:05depuis la dissolution en juin 2024,
05:08le CAC, il est flat,
05:09il fait plus 3 %,
05:10tandis que l'Eurostock 50 fait 15,5.
05:13On ne bénéficie pas de toute cette croissance.
05:15Justement, sur ce sujet,
05:16capacité d'emprunt française,
05:19sur ce spread franco-allemand,
05:22François-Ry me l'a dit,
05:23la séquence dure depuis plusieurs semaines,
05:25plusieurs mois maintenant.
05:27On voit que la France emprunte plus cher.
05:30On entend aussi un certain nombre d'experts nous dire,
05:33certes, mais ça reste la France,
05:34on continue à lui prêter.
05:36Est-ce que, le temps faisant,
05:38le sujet peut devenir de plus en plus inquiétant,
05:42Guillaume Gérineau ?
05:43Je pense qu'en fait,
05:44il ne va pas y avoir de craque énorme sur l'obligataire,
05:48puisque finalement,
05:49je ne sais plus qui le disait sur votre antenne,
05:51mais c'est un poison lent.
05:52C'est-à-dire que globalement,
05:54les taux d'emprunt vont continuer d'augmenter.
05:55Nous, on va rouler la dette, c'est normal.
05:57On va se refinancer à chaque fois plus cher.
05:59Et ce qu'il faut bien comprendre,
06:00c'est qu'à chaque fois qu'on se refinance plus cher,
06:02on a des charges d'intérêt qui augmentent.
06:04Et donc, tout cet argent-là n'est pas mis dans l'appareil productif,
06:07ni dans l'éducation, ni dans la santé,
06:09ni dans l'IA,
06:10ni dans tout ce qui pourrait être des relais de croissance futur.
06:12Donc en fait, c'est un boulet qu'on se traîne aux pieds
06:14et qui n'arrête pas de grossir.
06:16François Rimeux, même question.
06:18Effectivement, vous l'avez dit,
06:19rien de nouveau sur la séquence long terme,
06:21mais une séquence qui dure,
06:23une instabilité politique et budgétaire en France qui dure,
06:25une France qui emprunte un petit peu plus,
06:27à un niveau un petit peu plus élevé qu'avant,
06:29un spread qui s'écarte entre la capacité d'emprunt française
06:32et la capacité d'emprunt allemande.
06:35Certes, c'est maîtrisé,
06:36mais pour autant,
06:37est-ce que le fait que la séquence dure
06:40n'est pas de nature à détériorer les conditions d'emprunt
06:43ou à inquiéter un petit peu plus
06:46sur la situation financière
06:47ou la situation des marchés financiers ?
06:49Si, sans doute.
06:50Mais la charge d'intérêt de la France,
06:52aujourd'hui, c'est 2% du PIB à peu près.
06:53On a pu se refinancer à des taux très bas
06:55pendant 15 ans,
06:56la suite des multiples QE post-2008.
06:59Donc aujourd'hui,
06:59le sujet,
07:00ce n'est pas la charge actuelle de l'emprunt,
07:02c'est le sujet,
07:03c'est qu'on a un triptyque qui ne fonctionne pas.
07:05On n'a pas de croissance,
07:06un déficit budgétaire élevé
07:07et on a une instabilité politique.
07:09Ça, ça ne fonctionne pas
07:10dans un contexte de démographie très compliqué.
07:12On n'est pas les seuls,
07:13mais c'est à prendre en compte.
07:15Donc, il faut trouver des solutions pour ça.
07:16Et les solutions,
07:17elles sont connues.
07:18Soit on augmente le taux d'emploi,
07:20soit on augmente la durée de l'emploi,
07:22soit on augmente la productivité.
07:23Ça, c'est un vœu pieux,
07:24c'est difficile à faire.
07:25Donc, les solutions, elles sont là.
07:27Après, on se heurte à des partis politiques
07:30qui ont des logiques très binaires.
07:33D'un côté, on veut réduire les dépenses,
07:35de l'autre côté, on veut augmenter les taxes.
07:38Il n'y a aucune réconciliation possible.
07:40Il va falloir trouver
07:41une espèce de terrain d'entente au milieu
07:42pour trouver un peu de clarté politique
07:44et pouvoir avancer.
07:45Et malheureusement,
07:46ça semble compliqué aujourd'hui.
07:48Donc, la seule solution,
07:48c'est de repasser par les urnes,
07:50d'avoir des nouvelles élections
07:51et de le refaire autant de fois qu'il faut
07:52pour qu'on trouve
07:53un espèce de terrain politique
07:55acceptable pour une majorité
07:57et qu'on puisse avancer.
07:58Mais oui, là, pour le moment,
07:59on est dans une lente détérioration.
08:01Alors, demain, ce n'est pas grave.
08:03Ça ne va pas faire exploser
08:04notre charge d'intérêt.
08:05Mais graduellement,
08:07c'est négatif pour le pays.
08:10Alors, pas d'intervention de la BCE à prévoir.
08:12Pour autant, la BCE,
08:14qui n'a pas prévu de baisser ses taux
08:16lors de ses prochaines réunions
08:17de politique monétaire,
08:18voit-elle ces marges de manœuvre
08:20de plus en plus difficilement réalisables
08:23avec cette Europe à deux vitesses
08:24qui se dessine et se confirme,
08:26statistique économique
08:27après statistique économique,
08:28François Rimeux ?
08:29Je ne suis pas sûr
08:30que la BCE soit si embêtée
08:31que ça aujourd'hui.
08:33Les spreads sont globalement contenus.
08:35Quand on regarde l'ensemble
08:35des spreads de la zone euro,
08:36on a été dans des situations
08:37bien pires dans le passé.
08:39Finalement, c'est la France
08:39qui est un sujet.
08:40Mais la France,
08:40ce n'est pas un gros sujet
08:41parce que 85 points de base,
08:43ce n'est pas énorme
08:44et il n'y a pas de volonté politique
08:45de sortir de la zone euro.
08:46On n'est pas dans ce débat-là.
08:47Et c'est ce débat-là
08:48qui est compliqué à gérer
08:49pour la BCE.
08:50C'est là où elle ne veut pas
08:51intervenir en général.
08:52Mais là, si jamais il y a un risque
08:53sur la soutenabilité de la France
08:55et la France est attaquée
08:56pour x ou x raison,
08:57la BCE interviendra
08:58tant qu'il n'y a pas de volonté
08:59de l'État de sortir du pays.
09:01Donc je ne pense pas
09:02que ce soit un gros sujet
09:02pour la BCE aujourd'hui.
09:04Elle a des prévisions de croissance
09:05qui globalement s'améliorent
09:07dans la zone.
09:08On est globalement
09:09à la cible d'inflation.
09:10Bon, pour le moment,
09:11c'est plutôt mieux
09:12que ce qu'elle espérait
09:13il y a six mois.
09:14Surtout vis-à-vis des droits de douane.
09:16Et on a quand même
09:17un plan de relance allemand
09:18qui est là,
09:19qui est comme une lame de fond
09:20qui va agir
09:20au cours des années qui viennent.
09:22Mais des pays du Sud
09:23plus dynamiques
09:24que des pays du Nord,
09:25une inflation à 2,4 en Allemagne
09:26et à 1,2 en France,
09:28ce n'est pas de nature
09:30à se dire qu'à partir du moment
09:32où la BCE agit et pilote,
09:34il y aura forcément
09:34des gagnants et des perdants ?
09:35Oui, mais ce n'est pas nouveau.
09:36La BCE a toujours été confrontée
09:38à ce problème-là.
09:39Et je pense que le problème
09:40était beaucoup plus prégnant
09:41il y a dix ans
09:42quand on avait des pays du Sud
09:43qui étaient vraiment en difficulté
09:44et des pays du Nord de l'Europe
09:45qui, eux, étaient très en forme.
09:48On avait des tensions
09:49entre les différents banquiers centraux
09:51et les différents pays
09:51qui étaient très vives.
09:52Aujourd'hui,
09:53elles existent toujours.
09:54Il y a toujours des couleurs
09:55un peu plus doves,
09:56un peu plus hoquiches
09:56chez les banquiers centraux.
09:57Mais globalement,
09:58je n'ai pas l'impression
09:59qu'il y ait de fortes tensions
10:00quant à la politique monétaire
10:01à mener actuellement.
10:03D'accord.
10:04Vaut mieux finalement
10:04avoir des pays dits du Nord
10:07avec des économies résilientes
10:08qui sont dans une situation
10:09plus compliquée
10:09parce qu'ils ont plus de capacité
10:10à résister aussi,
10:11si je comprends bien.
10:12Oui, voilà.
10:12Et au milieu,
10:13il y a le problème de la France
10:14qui n'est ni un pays du Sud
10:15ni un pays du Nord,
10:16en fait,
10:16qui est plus en plus
10:17un pays du Sud.
10:19Mais sinon,
10:20finalement,
10:21le fait que les pays du Sud
10:22rattrapent leur retard
10:23et profitent aussi
10:24de tous les plans
10:25qui ont été votés
10:26pour les ténards années
10:27et qui leur ont été très favorables,
10:28on voit les conséquences de ça.
10:30On voit les conséquences aussi,
10:31évidemment,
10:31des réformes
10:32qui ont été faites
10:32pendant dix ans.
10:34Et donc ça,
10:34c'est plutôt une bonne nouvelle.
10:35On a un rattrapage,
10:36on a un rééquilibrage
10:37qui est plutôt,
10:38sans doute,
10:39assez bien vu
10:39par les instances européennes.
10:41Guillaume Gérineau,
10:42on a parlé de la France,
10:43mais si on regarde
10:43la situation européenne,
10:44comment est-ce que vous analysez
10:45la séquence,
10:47BCE ou pas ?
10:48D'ailleurs,
10:48on aime regarder
10:49ce que fait la BCE
10:50parce que les marchés
10:51ont les yeux tournés
10:51vers la Fed,
10:52mais c'est peut-être pas forcément
10:53du côté de la BCE
10:54qu'il faut regarder,
10:54Guillaume Gérineau.
10:56Sur la BCE,
10:57nous,
10:57on ne comprend pas
10:58pourquoi aujourd'hui,
10:58le marché entre 6-0
10:59et 0 baisse de taux.
11:00Et on ne comprend pas non plus
11:01pourquoi la BCE
11:02et Christine Lagarde
11:03ne s'affole pas là-dessus.
11:04Pour nous,
11:05il faudrait encore
11:05au moins deux baisse de taux
11:07d'ici un an.
11:08Alors,
11:08deux baisse de taux
11:09d'ici juin 26,
11:10après on verra.
11:11Mais globalement,
11:12toutes les conditions
11:13sont réunies.
11:13On n'a pas de boucle
11:14prix-salaire,
11:15pas de boucle prix-profit,
11:16des perspectives de croissance
11:17qui sont faibles,
11:18un trade deal
11:19avec les États-Unis
11:20qui est désinflationniste,
11:21un commerce avec la Chine
11:22qui, pour le coup,
11:23n'est pas désinflationniste
11:24mais déflationniste.
11:25Ça, vraiment,
11:25pour nous,
11:26c'est un sujet
11:27extrêmement important.
11:28Et on a un euro
11:29qui est au plus haut historique,
11:30euro composite.
11:31Et ça,
11:32Christine Lagarde n'en parle pas
11:33mais ça devrait être
11:34le sujet numéro un pour elle.
11:36C'est-à-dire que vous avez
11:36une entreprise européenne,
11:38aujourd'hui,
11:39son marché domestique
11:40est concurrencée
11:41par des produits chinois.
11:43Bien sûr.
11:43Là, c'est compliqué.
11:45L'extérieur,
11:46vous avez le premier marché
11:48qui est le marché américain
11:49sur lequel il y a
11:5015% de droits de douane
11:51et sur tout le reste du monde,
11:52vous avez un euro
11:53qui est au plus haut historique
11:54en termes face
11:56panier moyen de devises
11:57avec qui on commerce.
11:58Donc, globalement,
11:59c'est des freins énormes
12:00pour tous les exportateurs européens.
12:02Et ça,
12:03on pense que la BCE,
12:04elle va vraiment falloir
12:05qu'elle s'y mette là-dessus
12:07et qu'elle regarde
12:07vraiment ce sujet-là.
12:08Mais ce n'est pas son mandat
12:09de soutenir l'économie européenne.
12:12Oui, bien sûr,
12:12ce n'est pas son mandat officiellement.
12:15Mais au niveau de...
12:16Alors, si on regarde
12:17son mandat officiellement
12:18sur l'inflation,
12:19c'est vrai qu'on est à la cible.
12:21Mais globalement,
12:21si on regarde
12:22sur les perspectives
12:232026-2027,
12:24c'est quand même revu
12:24à la baisse,
12:25très légèrement.
12:26Bien sûr.
12:26Donc, il faut aussi,
12:29pour les banques centrales,
12:30avoir une vision d'avance
12:31et pas juste être là
12:33en réaction à ce qui se passe
12:34parce que généralement,
12:35c'est trop tard.
12:35Quand les investissements
12:36ne sont plus faits,
12:36là, on le voit, par exemple,
12:37en France,
12:38trois entreprises sur quatre
12:39gèlent leurs investissements.
12:41Globalement,
12:42une fois que c'est gelé,
12:43une fois que c'est délocalisé,
12:45ça ne revient pas.
12:46Donc, il faut quand même
12:46prendre des mesures
12:47avant que les choses arrivent,
12:49avant que le constat soit fait
12:50pour éviter la catastrophe.
12:53Et donc, nous,
12:54selon nous,
12:54la BCE,
12:55zéro baisse de taux
12:56d'ici un an,
12:57ça nous paraît assez fou.
12:59On pense qu'elle continuera
13:00de baisser les taux.
13:01Pour le coup,
13:01la Fed,
13:01c'est un petit peu différent.
13:02On pourra peut-être en reparler.
13:03On y reviendra juste après,
13:04mais peut-être François Rimeux
13:05en réaction.
13:06Deux baisses de taux
13:06de la BCE ?
13:08Ce n'est pas consensuel.
13:09Ce n'est pas consensuel,
13:10effectivement,
13:11mais vous partagez cet avis,
13:12ce besoin d'un soutien
13:13encore plus important
13:14de la BCE
13:15à l'économie européenne ?
13:17Je ne suis pas en désaccord
13:18sur le fait
13:18que le risque
13:18est à la désinflation
13:19de la zone euro
13:20pour plein de raisons.
13:21La baisse de l'énergie,
13:22la hausse de l'euro,
13:23les droits de douane,
13:24la désinflation chinoise,
13:25etc.
13:26Oui,
13:26le risque est à la désinflation
13:27de la zone euro.
13:29Mais si j'écoute
13:30ce que dit la BCE,
13:31si j'écoute
13:32ce que racontent
13:32les membres les plus influents,
13:34si j'écoute
13:34ce que dit par exemple
13:35Islami Schnabel,
13:36elle nous dit
13:36qu'on est autour
13:37du taux neutre aujourd'hui.
13:39Les connaissants,
13:40il va leur falloir du temps
13:41et il va falloir
13:42qu'ils voient des chiffres
13:43d'inflation
13:43en dessous des attentes
13:44décevants
13:45par rapport
13:46à leurs prévisions
13:46pour agir
13:47tant que la croissance
13:48reste OK.
13:50Évidemment qu'elle n'est pas géniale
13:51la croissance européenne
13:51mais elle a tendance
13:52à être plutôt
13:53un peu plus résidante
13:53que ce que la BCE avait.
13:56Bien sûr,
13:57toujours le jeu
13:57des prévisions
13:58chiffres réels.
13:59Donc oui,
13:59le risque est à la désinflation,
14:01oui,
14:01le prochain mouvement
14:01est sans doute
14:02une baisse de taux,
14:03je suis d'accord.
14:04En revanche,
14:06les connaissants
14:06et d'ici la fin de l'année,
14:08je ne les vois pas vraiment
14:09changer leur manière
14:11de communiquer
14:11et indiquer au marché
14:12qu'une baisse de taux
14:14est entre guillemets
14:15quasi faite
14:16ou très probable.
14:17Parce qu'il y a toujours
14:18quand même une inflation
14:19qui est là dans certains pays.
14:20Bien sûr.
14:21Et il y a toujours
14:21une inflation salariale
14:22qui est autour de 2,4,
14:242,5 globalement
14:25qui est plus élevée
14:26qu'avant le Covid.
14:27Donc on a toujours
14:28des salariés positifs.
14:29Donc quand on se met
14:30à la place de la BCE
14:31et on sait que son mandat
14:32sur l'inflation
14:33c'est vraiment son...
14:34C'est son mandat,
14:35tout bêtement.
14:37Je pense qu'il va falloir
14:38du temps en fait
14:39pour qu'elle change de posture.
14:40Donc je pense
14:41qu'on est en désaccord
14:41avec le mouvement,
14:43avec la tendance
14:44à moyen terme.
14:44Mais je pense
14:45qu'à horizon de quelques mois
14:46il n'y a pas grand-chose
14:47à attendre de la part de la BCE.
14:49Alors que du côté de la Fed,
14:50là pour le coup,
14:50le marché price
14:51de baisse de taux
14:52d'ici la fin de l'année
14:53et ça semble,
14:54François Rémeux,
14:55annuler toutes les autres nouvelles
14:57qui peuvent impacter
14:58de près ou de loin
14:59les marchés
14:59sauf quand ça concerne
15:01OpenAI.
15:02Alors,
15:03oui,
15:04mais c'est qu'une partie
15:04de l'histoire la Fed.
15:05C'est-à-dire qu'il faut quand même
15:06rappeler,
15:06on vit dans un monde
15:07aujourd'hui
15:08de domination budgétaire
15:09et fiscale totale.
15:10Il n'y a plus de limites
15:11à ces déficits budgétaires-là.
15:13Et finalement,
15:14là où pendant des années
15:15et des années
15:15la Fed a fait
15:16l'appui et le beau temps
15:17sur tous les marchés,
15:18aujourd'hui,
15:19elle le fait toujours,
15:20elle est évidemment
15:20toujours une partie importante,
15:22mais elle n'est finalement
15:23que la réponse
15:24à une politique budgétaire donnée.
15:26Et donc,
15:26quand Donald Trump
15:27reprend le pouvoir
15:28et dit qu'il va mettre
15:29des déficits budgétaires
15:29à 6,5
15:30et que la Fed va agir
15:31en fonction de l'intérêt
15:33des États-Unis
15:34et en fonction
15:35de ce que fait le Trésor en face,
15:36c'est quand même
15:37un peu un changement
15:38de dynamique
15:38par rapport à ce qu'on a connu
15:39au cours des années,
15:41voire des dizaines d'années
15:41à présent.
15:43Donc,
15:43ce que va faire la Fed demain,
15:45c'est compliqué
15:47d'avoir beaucoup de certitudes
15:48pour plusieurs raisons.
15:49Un,
15:50on est en plein shutdown
15:50donc on va manquer de chiffres.
15:52Deux,
15:52parce qu'il y a quand même
15:54un lien entre l'exécutif
15:55et le monétaire aujourd'hui
15:56qui est compliqué à cerner.
15:59Quid de Lisa Cook
15:59en janvier ?
16:00Quid des attaques de Trump
16:01sur la dépendance,
16:02etc.
16:03C'est difficile.
16:04Ça reste une inquiétude
16:05parce que quand on voit
16:06que la Cour suprême
16:06refuse par exemple
16:07de valider le limogéage
16:08de Lisa Cook
16:09en urgence
16:10comme le demandait
16:10Donald Trump,
16:11on peut se dire
16:11bon,
16:11il y a quand même
16:12un contre-pouvoir
16:12même côté républicain
16:13aux Etats-Unis.
16:14Oui,
16:14alors on peut dire ça
16:15ou on peut être extrêmement cynique
16:17et se dire qu'ils ont reporté
16:18la décision en janvier
16:19ce qui est toujours assez tôt
16:20pour que la nomination
16:21des membres de la Fed,
16:26des banques régionales
16:27qui auront lieu en février
16:28et qui seront confirmés
16:29par le board des gouverneurs,
16:31ça lui permet toujours
16:32d'être un manteau.
16:33Si on veut être très cynique
16:35donc je ne sais pas
16:36quelle est la réalité
16:37derrière exacte politique
16:39je n'en ai aucune idée
16:40mais c'est quand même
16:40compliqué de savoir
16:41exactement quel est
16:42le lien de tout ça.
16:44Maintenant ce qui est sûr
16:44c'est qu'il y a une pression
16:45très forte pour baisser les taux.
16:47Il y a une problématique
16:47sur la demande
16:48du marché du travail
16:49aux Etats-Unis,
16:51les chiffres sont là
16:52mais d'un autre côté
16:53on a toujours
16:54une consommation
16:55qui tient très bien,
16:55on a une offre de travail
16:56qui baisse beaucoup
16:57via l'immigration,
16:58les visas H1B
16:59qui vont avoir des impacts.
17:01Donc on peut se retrouver
17:02dans une situation
17:03où l'inflation grignote
17:04un peu à la hausse
17:05à 3, 3,5
17:05et le marché du travail
17:07il n'explose pas.
17:07On a eu X signaux
17:08au cours des deux dernières années
17:09où on se disait
17:10le marché du travail
17:10va exploser
17:11et finalement il a tenu.
17:13Donc incertain.
17:14Guillaume Gérineau,
17:15vos convictions
17:15sur la politique de la Fed
17:17avec ses deux baisses de taux
17:19à venir
17:20et sur la réaction
17:21des marchés actions
17:23qui semblent applaudir ça
17:25tous les jours ?
17:26C'est vrai que les marchés
17:27suivent de très près la Fed.
17:28Pour le coup,
17:29chez Carlton
17:30on a une vision
17:31un petit peu moins agressive
17:32que le marché.
17:33On pense que deux baisses de taux
17:34d'ici la fin de l'année
17:35c'est beaucoup.
17:36Sachant que François l'a dit
17:37et ça c'est très vrai
17:38selon nous
17:39il y a deux paramètres
17:41qui sont importants.
17:42Premièrement
17:42c'est l'inflation salariale
17:43avec la réduction de l'offre
17:45via la politique
17:46d'immigration de Trump.
17:48Ça peut repousser
17:48les salaires à la hausse.
17:50On a aussi la composante loyer
17:51qui pour l'instant
17:51ne bouge pas
17:52mais si elle bouge
17:53là vraiment
17:54l'inflation repartira.
17:56Et dernier point
17:57c'est sur
17:58c'est surtout ce qu'on voit
18:00à partir des données PPI
18:01donc les prix payés
18:03par les producteurs
18:03qui sont en train de monter.
18:05Ça ne se reflète pas encore
18:06dans le CPI
18:06les prix payés
18:07par les consommateurs
18:08mais à un moment
18:09ça va arriver.
18:11Donc il y a
18:11un potentiel
18:12de regain d'inflation
18:13qui ne sera pas terrible
18:14ce ne sera pas une catastrophe
18:14mais par contre
18:15ça bloquera la Fed
18:16selon nous
18:17dans ses perspectives
18:19de baisse de taux.
18:20Elle continuera de baisser
18:21évidemment
18:21mais peut-être moins vite
18:22et moins fort que prévu
18:23malgré le fait
18:24que l'année prochaine
18:25on aura quand même
18:25un nouveau gouverneur
18:26de la Fed
18:27qui sera probablement
18:28Miran
18:29alors ce n'est pas encore sûr
18:30mais en tout cas
18:30ce sera un proche de Trump
18:31et on sait que Trump
18:33appelle à des baisses
18:34de taux massive
18:35il demande 300 BP de baisse
18:36globalement ça
18:37on ne les aura pas
18:39je pense
18:39mais tout ça pour dire
18:41qu'on aura un gouverneur
18:42qui sera quand même
18:43pro-expansion.
18:45Même question
18:45qu'à François Rimeux
18:46parce qu'on a parlé
18:46de Lisa Cook
18:47on peut regarder aussi
18:48le candidat potentiel
18:50proposé par Donald Trump
18:51pour diriger le bureau
18:53of labor statistics
18:54que Donald Trump
18:55a fait marche arrière
18:56puisqu'il sentait que même
18:57dans sa majorité républicaine
18:59finalement ça ne passerait pas
19:01on n'est pas rassuré
19:02quand même
19:03sur l'interventionnisme
19:04du président
19:05vis-à-vis d'institutions
19:06indépendantes
19:07non on sait que ça n'est
19:08que partie remise
19:09c'est ce qu'il faut comprendre.
19:11Finalement
19:11si on regarde un petit peu
19:13les institutions
19:14elles ont toujours
19:14travaillé ensemble
19:15peut-être de manière
19:16moins directe
19:17et plus cachée
19:18mais elles ont quand même
19:19toujours travaillé ensemble.
19:21Là ce qu'on voit
19:21c'est qu'on a un mix
19:22entre le budgétaire
19:23et le monétaire
19:24ce qui n'est pas une mauvaise idée
19:25finalement
19:25d'avoir justement
19:27cette cohérence
19:27parce qu'avoir une politique budgétaire
19:29qui va dans le sens contraire
19:30du monétaire
19:30finalement ça ne sert à rien.
19:32Donc là
19:32moi je ne trouve pas
19:35que ce soit vraiment
19:35un problème
19:36cette histoire d'indépendance
19:37de toute façon
19:37depuis le Covid
19:38on voit que l'indépendance
19:39des banques centrales
19:39est quand même assez limitée
19:40donc globalement
19:42ce n'est pas un sujet
19:43qui nous inquiète
19:44sur le sujet
19:46Là c'est quand même
19:46un sujet
19:46de stratégie
19:48d'un président américain
19:49avec une Fed
19:50qui s'adapterait
19:51à la stratégie
19:52du président américain
19:52ça pose quand même
19:53une question sur
19:53On parlait des mandats
19:54justement
19:55le mandat il est complètement
19:56différent aux Etats-Unis
19:58puisque là
19:59c'est plein emploi
20:00croissance
20:00et maîtrise de l'inflation
20:02globalement
20:03c'est quelque chose
20:03qui se fait aussi
20:04avec le pouvoir en place
20:05de toute façon
20:06la Maison-Blanche
20:06et la Fed
20:07ont toujours été
20:07ont toujours travaillé
20:09de manière
20:10plus ou moins proche
20:10mais ça n'a jamais été
20:12deux pouvoirs
20:13complètement séparés
20:14sur lesquels
20:16il n'y a pas de connexion
20:17donc je pense
20:18que la connexion
20:19se fait
20:19plus fortement
20:21en ce moment
20:22mais ce n'est pas
20:22forcément une mauvaise chose
20:23Nouveau record
20:26sur le Nasdaq
20:27en lien toujours
20:27avec une actualité
20:28intelligence artificielle
20:30j'ai envie de vous poser
20:31une question très ouverte
20:32Guillaume Gérineau
20:33et non pas sur
20:33l'intelligence artificielle
20:34qu'est-ce que vous regardez
20:35sur les marchés
20:35à l'heure actuelle
20:36peut-être de l'intelligence artificielle
20:38mais il y a peut-être
20:38autre chose que ça
20:39sur les marchés aujourd'hui
20:40Alors l'intelligence artificielle
20:41nous on a beaucoup investi
20:43dessus
20:43mais pour le coup
20:44on est en train de réduire
20:45nos positions
20:46actuellement
20:47on trouve que là
20:48le marché est pricé
20:49à la perfection
20:50c'est-à-dire qu'il faut
20:51vraiment
20:51on ne parle pas de bulles
20:53chez nous
20:53mais par contre
20:54on trouve que
20:55le moindre
20:56petit écart
20:58déception
20:58pourrait vraiment
20:59entraîner une baisse
21:00c'est sur acheté
21:01la tech
21:02ça se paye neuf fois
21:03le chiffre d'affaires
21:04de l'année prochaine
21:04donc c'est quand même
21:05énorme
21:07mais par contre
21:07ce qu'on regarde actuellement
21:08c'est deux segments
21:10la santé
21:11aux Etats-Unis
21:12qui pour le coup
21:14a été très shorté
21:15et qui a de bonnes perspectives
21:17on pense que beaucoup
21:18de mauvaises nouvelles
21:18sont déjà dans les cours
21:19ça reste
21:20totalement
21:21sous-investi
21:22par beaucoup d'investisseurs
21:23et tout ce qui va être
21:25grid
21:25donc électrification
21:26infrastructure
21:28sur l'IA
21:28globalement
21:29ce qu'on voit
21:29c'est qu'aujourd'hui
21:30vous avez eu
21:32la tech
21:32ensuite l'IA
21:33les semi-conducteurs
21:34maintenant la prochaine étape
21:36c'est tout ce qu'on appelle
21:37le grid
21:37donc l'électrification
21:38tout ce qui dépend
21:39des CAPEX
21:40des dépenses d'investissement
21:41des grosses sociétés
21:42et on voit que ces dépenses
21:43d'investissement
21:43elles sont massives
21:44d'ailleurs si on regarde
21:45sur le dernier trimestre
21:46aux Etats-Unis
21:4640% du PIB réel
21:48provient des dépenses
21:50d'investissement
21:50des 7 magnifiques
21:51François Rimeux
21:52même question
21:53qu'est-ce que vous regardez
21:54sur les marchés
21:55à l'heure actuelle
21:56on peut parler
21:56d'intelligence artificielle
21:57mais on peut parler
21:57d'autre chose aussi
21:58c'est possible
21:58c'est évidemment
22:00la thématique
22:01qui domine les marchés
22:02depuis deux ans
22:03un peu plus maintenant
22:04on parle d'euphorie ou pas
22:05quand on voit
22:05que effectivement
22:06que un
22:06les cours de bourse
22:07s'envolent
22:08mais que deux
22:08les acteurs
22:09de l'intelligence artificielle
22:10je caricature un peu
22:11mais investissent tous
22:12les uns chez les autres
22:13on a l'impression
22:14que finalement
22:14c'est une poignée
22:15de valeurs
22:16qui bénéficient
22:17finalement
22:17des valorisations
22:19on est un petit peu
22:20en pleine roue vers l'heure
22:21quand même
22:21donc bulle
22:23sans doute pas
22:24parce que
22:25effectivement
22:25les bénéfices
22:26sont réels
22:27chez toutes ces sociétés-là
22:28on n'est pas du tout
22:29dans la situation
22:29de 99-2000
22:30mais valorisation tendue
22:32oui
22:32donc ça veut dire
22:33qu'effectivement
22:35on price les choses
22:36il faut que ça se passe bien
22:37il faut que ça délivre
22:38pour moi
22:39ça délivre
22:39à chaque
22:40à chaque
22:40à chaque campagne
22:42d'annonce trimestrielle
22:43de résultats
22:44on est surpris
22:45à la hausse
22:45on est surpris
22:46par le montant de capex
22:47on est surpris
22:48par la rentabilité
22:48des boîtes
22:49etc
22:49donc tant que ça continue
22:51de délivrer
22:52le trend ne va pas s'arrêter
22:53maintenant il y a
22:54d'autres tendances
22:55qui sont en place
22:56aussi sur les marchés
22:56les banques euros
22:57sont une grosse tendance
22:59de marché
22:59depuis maintenant
23:012022
23:02depuis que les courbes
23:03ont recommencé
23:04à se quantifier
23:04que les temps
23:04ont commencé à monter
23:05et il y a
23:06beaucoup de place
23:07là-dessus
23:08on n'est pas sur les niveaux
23:09de valorisation
23:10qui sont les mêmes
23:11que ceux
23:11sur la tech américaine
23:13donc ça
23:13ça peut continuer
23:14la thématique liée
23:15au plan de relance allemand
23:16celle-là aussi
23:17elle va continuer
23:18l'industrie
23:18la défense
23:19l'armement
23:20etc
23:20ça aussi
23:21ça peut jouer
23:22assez largement
23:23dans les portefeuilles
23:25et globalement
23:26ça va être compliqué
23:27de revenir
23:28sur ces niveaux
23:29de valorisation
23:29tant qu'on n'a pas
23:31un pouvoir budgétaire
23:32qui arrête
23:33de dépenser autant
23:34et à ce point-là
23:35tant que les niveaux
23:37sont aussi forts
23:38finalement
23:39les investisseurs
23:39ont compris
23:40à chaque fois
23:41que ça baisse
23:41on en remet
23:42on en remet
23:42on en remet
23:43et ça devient
23:43complètement pavlovien
23:44comme réflexe
23:45et on revient
23:45à la discussion
23:46qu'on avait au début
23:47merci beaucoup
23:47François Rimeux
23:48stratégiste senior
23:49senior chez Crédit Mutuel
23:50Asset Management
23:50merci Guillaume Gérino
23:51directeur de la gestion
23:53de Carlton Selection
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