Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 3 jours
Ce jeudi 4 décembre, Alexandre Hezez, stratégiste indépendant, s'est penché sur l'éventuelle délocalisation des data centers dans l'espace, le potentiel du secteur spatial, la perspective de voir le CAC 40 atteindre de nouveaux records avant la fin de l'année, les secteurs à fort potentiel en 2026, l'avis de Goldman Sachs sur Société Générale, et l'augmentation de la note de l'action Schneider par JP Morgan, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:0015h41, Alexandre Rezé nous rejoint. Bonjour Alexandre.
00:03Bonjour.
00:04Stratégiste indépendant, on va ensemble parcourir l'ensemble des enjeux de marché
00:07et vous allez tout de suite rendre votre verdict face au marché.
00:10Ce verdict, est-ce que vous l'assumez ?
00:12Je l'assume.
00:13On vous écoute.
00:15Eh bien, c'est vrai que l'IA commence, effectivement, est une vraie révolution.
00:20Il commence à consommer de manière très significative
00:23et en termes d'électricité, il va consommer,
00:26aujourd'hui il consomme 2,5% de l'électricité mondiale
00:29à horizon 2030, 10% de l'électricité mondiale.
00:32Donc ça va vraiment être un enjeu environnemental fort.
00:35Et finalement, l'avenir de l'IA, ce qui va encore être potentiellement une révolution,
00:39a été annoncé par Google il y a quelques jours,
00:43c'est ce fameux projet Suncatcher où on va délocaliser,
00:47on pourrait délocaliser les data centers dans l'espace.
00:50L'avenir de l'IA est dans l'espace, c'est votre message au marché aujourd'hui.
00:53L'avenir de l'IA est dans l'espace.
00:55Vous sentez trop d'apesanteur sur la thématique en bourse là désormais, c'est ça ?
00:58Alors il faut aller chercher du potentiel ailleurs, plus haut dans l'espace ?
01:01Disons que ces enjeux environnementaux se feront à long terme
01:04et toutes ces sociétés peuvent potentiellement le payer à court terme ou à moyen terme
01:10sur des sujets véritablement qui vont concerner la planète entière.
01:14Il faut savoir que les centres de données,
01:17c'est une consommation énergétique à la fois faramineuse,
01:20mais c'est aussi une gestion de la chaleur.
01:22Donc il y a vraiment les deux enjeux qui sont très importants.
01:25Pour vous donner un ordre d'idée, un data center moyen,
01:30c'est la consommation d'une ville de 50 000 habitants.
01:33Donc on voit bien que, quand on voit la construction aux Etats-Unis
01:35qui est en train de se mettre en place,
01:37on voit bien que le sujet va revenir sur la table régulièrement.
01:40Dans le projet Suncatcher de Google,
01:43c'est effectivement profiter de tous les avantages que peut donner l'espace.
01:49C'est-à-dire qu'une énergie quasiment gratuite avec le soleil,
01:5224 heures sur 24 avec des gigantesques panneaux solaires
01:55et surtout un refroidissement qui se fait naturellement sans eau.
01:59Et on sait effectivement la consommation d'eau
02:01dont ont besoin les data centers pour se refroidir.
02:08En fait, ça se fait par rayonnement thermique dans le vide.
02:10Le vide est un excellent isolant,
02:11mais ça permet aussi par le rayonnement de refroidir ces data centers.
02:16Alors c'est des puces, des TPU qu'a développé Google de manière importante.
02:21Ce n'est pas les GPU de Nvidia,
02:22mais c'est des puces qui sont un peu plus développées.
02:25Et ce qui est intéressant, c'est qu'on est à un moment où,
02:28à la fois environnementalement, géopolitiquement,
02:30parce que ça va participer à une espèce de souveraineté
02:33dans l'espace des gros blocs, Europe, Chine, Etats-Unis.
02:37Financièrement, ça semble atteignable.
02:39Google va lancer en 2027 ses deux premiers satellites,
02:42en tout cas test, donc on est bientôt en test réel.
02:47Et c'est important parce qu'évidemment,
02:50pour en avoir discuté avec des spécialistes,
02:52il y a encore des coûts.
02:54Effectivement, ça reste de la science-fiction.
02:55C'était de la science-fiction, mais ça l'est moins maintenant.
02:58Et le premier coup, évidemment, ça va être le coût financier
03:01de mettre en orbite ces data centers.
03:05Mais en fait, ces coûts sont en train de baisser
03:07de manière assez forte au fur et à mesure
03:10des améliorations technologiques.
03:13J'avais juste deux questions.
03:15C'est vrai que le sujet nous a passionnés,
03:17et nous passionne depuis qu'ils ont fait ces annonces avec Guillaume.
03:20Bon, tous les problèmes techniques sont peut-être pas forcément réglés.
03:24Et justement, les premiers tests seront encourageants.
03:26Mais il y a un problème d'évacuation de la chaleur aussi.
03:28J'ai l'impression qu'il pose question.
03:31Ce qui ne fait pas forcément si froid que ça du côté de l'espace.
03:34Les rayonnements solaires sont à la fois sources d'énergie,
03:38mais posent aussi un certain nombre d'autres questions.
03:40Deuxième chose, les informations qui sont stockées,
03:43on les fait redescendre comment ?
03:44Alors, c'est un sujet, mais vous savez bien
03:46qu'on utilise déjà les satellites pour...
03:49C'est pas directement par micro-ondes, comme font les satellites.
03:53Voilà, par optique ou par micro-ondes, effectivement.
03:56Ils sont en train, justement, de voir comment le faire.
03:58Et puis, il y a aussi un vrai enjeu.
04:01C'est vrai qu'en 2001, pour mettre un kilo en orbite,
04:05c'était 20 000 dollars.
04:06Actuellement, c'est 3 000 dollars avec SpaceX.
04:10Mais il y a la nouvelle fusée de SpaceX
04:11qui est en train d'être mise en place.
04:13Et on pense que ça va descendre à 300 dollars le kilo
04:16pour la mise en orbite.
04:17Donc, vous voyez, ça va extrêmement vite.
04:20Alors, il y a des enjeux techniques, effectivement, importants.
04:24Tu viens de le souligner.
04:24Mais je pense qu'on va avoir une rapidité.
04:28Parce qu'il n'y a pas de foncier non plus.
04:31Donc, potentiellement, pas de CO2, pas d'eau, pas de foncier.
04:35Donc, effectivement, c'est un peu le rêve.
04:37Mais ce qui est assez intéressant dans l'histoire,
04:38c'est que même ces entreprises-là, effectivement,
04:40s'intéressent à de nouvelles technologies
04:43pour être à la fois leaders.
04:45Mais je pense que c'est aussi un enjeu géopolitique.
04:49Oui, bien sûr.
04:50Ce serait donc 300 euros, 300 dollars pour la mise en orbite.
04:52C'est le prix d'un Paris-Marseille en première classe.
04:55Pour un kilo.
04:55Pour un kilo, oui.
04:56Vous, comme moi, on ne fait pas un kilo.
04:57On sera un peu plus cher.
04:59Je ne suis pas aussi gros que journalière.
05:02Quels acteurs pour miser sur l'IA dans l'espace ?
05:04Il y a plein de petits acteurs,
05:06des petits acteurs, notamment américains, robotiques, etc.
05:10Ce qui est intéressant, c'est voir en Europe ce qui va se passer.
05:12Et il y a une convergence, quand même,
05:13parce que les acteurs de l'espace,
05:14c'est aussi des acteurs de la défense, beaucoup.
05:17Thales, Safran, Airbus.
05:19Je regardais un peu, il y a des acteurs, effectivement,
05:21alors SES, notamment dans les satellites.
05:24Hotel Stat est dans une situation beaucoup plus compliquée.
05:28Je ne préfère pas en parler.
05:29Et puis, il y a des acteurs dans les semi-conducteurs
05:31qui pourraient prendre la main,
05:32et notamment des acteurs français, comme STM,
05:36qui développent des semi-conducteurs
05:38qui ont des bonnes réactions par rapport à des radiations,
05:43qui sont très robustes.
05:44Et donc, on pourrait avoir émergé, en fait,
05:46des sociétés, même en Europe, comme STM,
05:49qui vont participer à ce nouvel essor,
05:52en tout cas, ces nouvelles recherches
05:54qui vont être mises en place.
05:56Voilà.
05:56Pour aller essayer de s'abstraire de l'apesanteur sur la tech,
05:59il y a des questions qui se posent,
06:00des interrogations autour de la tech,
06:02qui, ces interrogations pourraient encore peut-être
06:04un peu plomber le potentiel en 2026 de la tech.
06:06C'est une question qu'on a envie de vous poser.
06:08Est-ce que vous descendez du train de la tech
06:09ou vous restez dedans aux Etats-Unis, là ?
06:11On parle bien des Etats-Unis
06:12où les valorisations sont plus élevées qu'ici ?
06:13Ah non, je reste dedans.
06:16Alors, on peut avoir des corrections de 15%,
06:18mais par rapport à ce qui est en train de se passer,
06:20ça sera une manière de se renforcer sur la tech.
06:22C'est vraiment un investissement
06:25qui est en train de prendre de l'ampleur
06:27et qui va concentrer,
06:29on vient d'en parler sur une autre technologie,
06:31en tout cas,
06:31mais qui va concentrer
06:32pratiquement l'entièreté de l'investissement sur la tech.
06:36Et là, encore une fois,
06:36l'enjeu géopolitique sur la tech,
06:38il n'a jamais été aussi important que maintenant.
06:41D'après Goldman Sachs,
06:42ce n'est pas grave du tout de voir les géants de la tech
06:44lever de la dette désormais,
06:46s'endetter pour financer leurs futurs investissements.
06:48Ils lèveraient 700 milliards de dollars,
06:50dit Goldman Sachs,
06:51ce ne serait rien du tout,
06:52ça ne dégraderait même pas leur bilan.
06:53S'ils levaient les hyperscalers américains
06:55700 milliards de dollars,
06:56ça n'excéderait pas une fois l'Ebitda 2026.
06:58C'est clodal.
07:00Surtout, on a été habitué avec ces hyperscalers
07:03à des sociétés qui étaient cash rich
07:05et qui n'empruntaient jamais.
07:07Donc, finalement,
07:09c'est une optimisation de leur bilan.
07:10On voit se poser des questions sur Oracle
07:12ou des choses comme ça,
07:13avec des CDS qui tendent à inquiéter.
07:15Pour moi, ce n'est pas une inquiétude.
07:17En fait, la dette que ces sociétés-là
07:19vont mettre en place,
07:21c'est une dette justement
07:22qui va se caler par rapport aux investissements.
07:25émettre à 15 ans, 20 ans,
07:27ce sera une bonne chose pour ces groupes
07:30parce qu'ils feront, d'une certaine manière,
07:32comme faisaient les assureurs de l'ALM,
07:34l'actif passif,
07:36plutôt bon, en tout cas,
07:38même pour les actionnaires.
07:39Oui, oui.
07:41Intéressant,
07:41cette forme de nouveau moteur qui arrive peut-être.
07:43La dette peut être un moteur
07:45et pas qu'un poids.
07:46On en reparlera tout à l'heure, bien sûr,
07:47dans la suite de BFM Bourse.
07:48Wall Street est en petite buste,
07:49très indécis,
07:50la séance aujourd'hui à Wall Street.
07:51En Europe, on est en hausse.
07:52Le CAC gagne 0,5%.
07:54Et c'est la question qu'on pose aujourd'hui
07:55à nos auditeurs et téléspectateurs.
07:56Elle est pour vous aussi, Alexandre,
07:57cette question.
07:58Sur X et LinkedIn,
07:59on vous demande si, d'après vous,
08:00le CAC va battre un nouveau record,
08:02un nouveau plus historique,
08:03d'ici la fin de l'année.
08:03Si c'est jouable, là,
08:04dans les trois prochaines semaines,
08:05oui ou non.
08:07On est à 8129 points aujourd'hui.
08:09Nouveau record ou pas avant la fin de l'année,
08:10Alexandre ?
08:11Oui, on pourra peut-être toucher
08:12des nouveaux records, en tout cas,
08:14parce que la liquidité va un peu se tarir.
08:16Les informations,
08:17on aura évidemment la fête
08:19dans quelques jours.
08:20Il n'y a pas véritablement
08:22de surprise macroéconomique
08:24pour l'instant.
08:24Peut-être en France,
08:25mais je ne pense pas
08:26que ça puisse arriver.
08:28En tout cas,
08:29c'est quelque chose
08:30à prendre en considération,
08:31mais on pourrait atteindre
08:32des nouveaux points hauts
08:33avant la fin de l'année.
08:34Est-ce qu'il y a un nouveau secteur
08:35sur lequel miser en 2026 ?
08:36En 2025, secteur bancaire,
08:38secteur de la défense,
08:39deux secteurs qui ont vraiment
08:40porté la tendance.
08:41On voit le secteur de la santé
08:41aussi depuis deux mois.
08:42Est-ce que vous imaginez
08:43un autre secteur
08:44prendre le relais l'an prochain ?
08:45Alors, il y avait un secteur
08:46qui avait très bien démarré
08:47en 2024 et début 2025
08:50et puis qui s'est finalement
08:51essoufflé face à des secteurs
08:53mastodontes comme la banque
08:56ou la défense.
08:56Le secteur de la construction,
08:57par exemple,
08:58qui est un secteur
08:58qui n'a plus rien fait
08:59depuis plusieurs mois maintenant,
09:01pourrait revenir à la faveur
09:02peut-être de négociations
09:04en Ukraine.
09:05Ça commence aussi à revenir.
09:08Et là, c'est des sociétés
09:09qui pourraient en profiter.
09:10On parle aussi de sociétés
09:12qui étaient liées.
09:13Alors, ça commence à se percevoir,
09:15mais dans tout ce qui est commodity,
09:17matières premières,
09:18en tout cas,
09:18on voit qu'il y a une accélération
09:20et on voit depuis un mois
09:22que ces sociétés-là
09:23commencent à revenir
09:24alors que les performances boursières
09:27étaient quand même
09:28assez désastreuses
09:29par rapport aux autres secteurs.
09:32Donc, on commence à avoir
09:32quelques secteurs
09:34qui pourraient émerger
09:34pour l'année prochaine,
09:36même si, pour l'instant,
09:37le secteur bancaire,
09:38notamment, reste ma faveur.
09:40Ah oui, ça reste un des secteurs
09:42prioritaires pour vous
09:42encore en 2026.
09:43Oui, parce que les valorisations
09:45ne sont pas si importantes
09:46que ça.
09:47On est à une fois la boucle,
09:49une fois les fonds propres.
09:51Évidemment,
09:52les banques se payaient
09:5360% de leurs fonds propres
09:54il y a quelque temps,
09:55mais quand les taux étaient à zéro.
09:56Et on voit une banque centrale
09:57qui, de toute manière,
09:58les taux à zéro,
09:58en tout cas,
09:59va traîner les pieds
10:00pour baisser les taux,
10:01malheureusement,
10:02mais en tout cas,
10:02elle va baisser les taux
10:03et c'est plutôt profitable
10:04pour les banques.
10:05C'est incroyable
10:05parce que Société Générale,
10:06depuis le début de l'année,
10:07gagne plus de 110%
10:08et aujourd'hui,
10:09Goldman Sachs
10:09s'est mis une opinion
10:10à l'achat,
10:11encore à l'achat
10:11sur Société Générale.
10:12C'est-à-dire qu'il n'est pas
10:13trop tard, manifestement.
10:14Non, et puis,
10:15il y a eu quand même,
10:16notamment pour Société Générale,
10:17tout un processus,
10:19effectivement,
10:20de nettoyage
10:21des activités de la banque
10:22en termes de coûts,
10:23mais aussi,
10:23je viens de le dire,
10:24d'activités.
10:25Ce qui est intéressant
10:26sur Société Générale,
10:27c'est que ça a été une proie
10:28pendant très longtemps,
10:29mais au vu des valorisations
10:30qu'elles sont en train de faire,
10:31en fait,
10:31ce n'est plus véritablement
10:32une proie.
10:33En tout cas,
10:33elle est maintenant
10:35l'égale des grands
10:36de l'Europe.
10:37Waouh !
10:38Société Générale à suivre,
10:39avec en plus
10:40une titrisation
10:41amenée à se développer
10:41à nouveau
10:42sur le côté européen
10:44des banques,
10:45les banques européennes
10:45amenées à titriser
10:46de plus en plus
10:46qui pourraient les aider
10:47les banques
10:48à générer plus de dividendes,
10:49à porter plus de dividendes
10:50auprès de leurs actionnaires aussi.
10:51Ça, c'est l'avis
10:52d'un certain nombre
10:52de brokers, oui.
10:53Oui, avec des banques
10:54qui ont respecté
10:54leurs actionnaires
10:55et notamment Société Générale
10:56à véritablement distribuer
10:58et fait des rachats d'actions,
10:59en tout cas,
11:00ce qui anime l'actionnariat
11:01de manière positive.
11:02Et puis JP Morgan
11:03passe à l'achat aujourd'hui
11:04sur une autre valeur,
11:05c'est Schneider Electric.
11:06Il passe de neutre
11:07à surpondérer
11:08sur Schneider Electric.
11:09Là, on se reconnecte
11:10à la thématique
11:10Data Center, j'imagine.
11:12On se reconnecte
11:12à la thématique Data Center.
11:14C'est vrai qu'avec
11:15notamment les résultats
11:16de Legrand
11:17qui avaient fait chuter
11:17tout le secteur
11:18le mois dernier,
11:19on avait vraiment eu
11:20un dérating important.
11:21C'est des sociétés
11:22qui n'ont pas fait
11:23grand-chose
11:23depuis le début de l'année
11:24et sont quand même
11:25sur une dynamique,
11:26en fait,
11:27une dynamique de croissance
11:30C'est Alexandre Rezé
11:31qui aujourd'hui
11:32nous a accompagné.
11:32Merci beaucoup Alexandre,
11:33stratège sur les marchés financiers.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations