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  • il y a 2 heures
Ce jeudi 20 novembre, Romain Daubry, consultant pour Bourse Direct, et Thibault Prébay, économiste indépendant, auteur, se sont penchés sur les résultats très positifs de Nvidia au troisième trimestre, le doute sur la baisse des taux de la Fed, et les conséquences d'un éventuel déclin démographique sur les marchés, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Business, vos placements, nos conseils, BFM Bourse avec Guillaume Sommerer.
00:12On vous apporte le vent et les voiles pour avancer.
00:15BFM Bourse jusqu'à 18h, on est vraiment sur l'avant de la vague ici puisque l'émission est délocalisée au cœur de tout pour investir l'événement.
00:21Cet événement BFM Business rythme comme chaque année, l'automne, le gotha de l'investissement est réuni ici.
00:26On est au pavillon d'Armononville, tout pour investir l'événement. Cette année, c'est tout pour avancer.
00:31Honnêtement, on voit des décideurs partout pour aider les professionnels d'investissement à avancer dans leur prise de décision au service de votre argent.
00:37Ce sont ceux qui investissent votre argent qui ont choisi de venir ici, que vous entendez dans ce brouhaha, cette ambiance enthousiaste autour de nous.
00:46Parce qu'il y a beaucoup de décideurs aussi auprès desquels ils viennent s'inspirer.
00:48Eric Larchevêque est présent, Jean-Dominique Chamboredon également, le président d'Excel, l'une des stars de la Bourse de Paris cette année.
00:56Bref, beaucoup, beaucoup de sujets qui sont abordés et nos experts qui nous rejoignent en famille.
01:00C'est la famille BFM Bourges chaque jour à cette heure-ci.
01:03Notre chasseur de valeurs, il est là, Romain Daudry. Bonjour Romain.
01:05Bonjour Guillaume.
01:06Pour Bourse Direct, on est au pavillon d'Armononville. C'est un ancien pavillon de chasse, figurez-vous ici.
01:10Vous qui chassez les opportunités, vous êtes chez vous.
01:12Excellent.
01:13Et Thibaut Prébet, alors là lui, il va nous apporter sa hauteur.
01:16Il est auteur sur les thématiques démographiques, stratégiste marché. Bonjour Thibaut.
01:20Bonjour.
01:21Ravi également de vous retrouver. On va d'abord peut-être mettre les pieds dans le plat.
01:23C'est vrai que c'est le fil rouge de cette émission. On est obligé.
01:26NVIDIA. NVIDIA. Et ce nom, il circule ici dans les allées.
01:30NVIDIA, publication incroyable, perspective folle.
01:33On a envie de dire presque que c'est banal pour eux.
01:36Le titre gagne 3,5%. C'est bien, c'est bien Thibaut.
01:39Mais ce n'est pas non plus énorme. On ne sent pas un énorme soulagement dans la mesure où il avait perdu ce même titre 6% depuis une semaine.
01:45Oui, absolument. Mais les très grosses valeurs ont souvent des publications qui sont moins bonnes.
01:49Parce qu'on s'est habitué à des performances exceptionnelles.
01:52Et l'attente, en fait, est devenue tellement élevée.
01:54On avait vu ça aussi à la période où LVMH cassait tous les records.
01:57Ce n'est pas forcément sur les publics que le mouvement se fait.
01:59C'est un peu en dehors.
02:01Donc je pense qu'il ne faut pas en déduire grand-chose.
02:03Ce qui est sûr, c'est que c'est rassurant pour NVIDIA.
02:05C'est peut-être un peu tôt pour dire que c'est rassurant pour l'IA.
02:09Ah oui.
02:10Il faut rappeler un truc.
02:11Vous parlez beaucoup de la bulle de l'IA.
02:13Il faut rappeler qu'une bulle, ça ne casse jamais par le top player.
02:16Ça casse en dessous.
02:17Quand on a le Bitcoin qui s'est dégonflé, le Bitcoin a perdu 10-15.
02:21Mais le Trumpcoin, le Melaniacoin et toutes ces conneries ont perdu 90.
02:25Donc vous voyez, un débouclement de bulle, ça ne se fait pas par le leader.
02:28Ça se fait par tous les passagers clandestins qui profitent de l'attraction pour le leader
02:32pour venir et avoir des valos démentes.
02:34Et donc je pense que NVIDIA, ce n'est pas le bon exemple.
02:37Néanmoins, ceux qui sont dubitatifs diront que quand vous faites tout votre business sur 4 clients
02:42ou en grande partie, ça a aussi un côté un peu consanguin qui n'est pas très rassurant
02:46sur les capacités à le générer sur des dizaines d'années,
02:49ce qui est quand même nécessaire vu les valorisations.
02:52Jensang Yong qualifie la demande pour ses plus blackwells de hors normes.
02:56Et il dit une bulle.
02:57On lui a demandé, les journalistes lui ont demandé, il y a une bulle ou pas sur l'IA ?
03:00Il dit une bulle, de là où nous sommes, ce n'est pas comme cela que nous voyons les choses.
03:04NVIDIA gagne 3,9%.
03:05Et ce qui est intéressant, c'est que les autres acteurs des puces aussi progressent.
03:08On a Broadcom ou encore AMD qui progressent chacune de 3-4%.
03:11Romain, spécialiste de l'analyse graphique.
03:13Ce titre NVIDIA, oui, progresse, mais peut-être un peu moins qu'on aurait pu l'imaginer
03:17compte tenu de l'ampleur de cette magnifique publication.
03:20Oui, ce qu'on évoquait ensemble déjà dès hier, c'est qu'on était plus sur un paroxysme
03:25comme précédemment.
03:26On avait un ratio put-call qui était les mois précédents, au mois d'août ou au mois
03:30de mai, qui était hyper, hyper optimiste.
03:32Et puis un intérêt qui était énorme.
03:34Il y avait 5 millions de contrats d'options ouverts au mois de mai dernier, juste sur
03:38NVIDIA.
03:38C'est colossal.
03:40A hier, il n'y avait que, c'est monstrueux quand même, 2 millions et demi de contrats
03:43d'options.
03:44Donc il y a moins ce paroxysme autour du titre.
03:45Et puis le titre avait perdu, vous le disiez, plus de 15% par rapport à ses points hauts.
03:49Donc on était revenu, contrairement aux fois précédentes, sur un niveau de support
03:53qu'on avait anticipé.
03:54Il y a un contexte qui incitait plus à la prudence depuis quelques temps aussi.
03:57On l'a vu avec pas mal de corrections sur Oracle, sur Broadcom, depuis quelques temps
04:00aussi.
04:01Donc on n'est plus dans ce contexte où on était tout en haut de marché avec un ratio
04:05put-call hyper optimiste et des opérateurs qui étaient BA.
04:08On avait déjà pris la mesure du risque.
04:11Et donc dans ces cas-là, ça se passe en général un peu mieux prévu.
04:14C'est le résultat qui fait le foie, qui fait l'oie.
04:18Et c'est pour ça qu'on a rebondi un peu.
04:20Maintenant, on voit qu'il y a moins de momentum, moins d'intérêt pour l'instant.
04:23Donc le gros niveau de support sur Nvidia, c'est 183,16.
04:26La résistance, c'est 202,50.
04:28On est calé dans ce trading range.
04:30Tant qu'on est dans cette zone de prix, c'est une consolidation qui est plutôt normale.
04:35Si on déborde 202,50, on peut envisager d'aller chercher des extensions en direction
04:38de 220, 222.
04:40Si on casse ce niveau de 183,50, on verra pour aller chercher des cibles à 164.
04:45Pour l'instant, c'est plutôt du mieux.
04:47Et c'est mieux qu'on pouvait escomter vu le contexte.
04:49Là, je suis impressionné, Romain.
04:50Parce que Romain, d'habitude, est avec nous en duplex.
04:52Il est devant son ordinateur et il nous donne les seuils graphiques très précis.
04:55Là, il le fait de tête au milieu des allées.
04:56Il y a un brouhaha absolument hallucinant.
04:58Vous connaissez par cœur chaque point graphique parce que ça change toutes les minutes,
05:00les points graphiques.
05:01Vous les avez en tête.
05:02Est-ce que vous avez de l'IA dans le cerveau, franchement, Romain ?
05:04Oui, sûrement, probablement.
05:06Non, non, c'est Nvidia, c'est quand même la star.
05:08On la regarde beaucoup.
05:09Et les niveaux de support et de résistance restent, pendant un temps en tout cas, les mêmes.
05:13Donc, pour l'instant, c'est ça qui est observé par le marché.
05:16Parce que c'est ça, l'analyse graphique.
05:17C'est ce que regarde tout le monde.
05:18Et pour l'instant, ce sont les niveaux observés.
05:20Alors, Wall Street, bien sûr, progresse avec Nvidia.
05:22Le S&P gagne 1,8%.
05:23Le Nasdaq, plus 2,5%.
05:25Non, on ne va pas bouder.
05:26C'est une vraie hausse.
05:27Elle est là.
05:27Elle est significative.
05:28Mais elle aurait pu être plus importante s'il n'y avait pas des doutes autour de la Fed.
05:31La réunion du mois de décembre, le marché n'anticipe plus qu'à 38%.
05:34Donc, c'est loin des 58%, une baisse de taux.
05:37La Fed n'aura pas de rapport sur l'emploi du mois d'octobre.
05:40Il ne sera jamais publié.
05:41On a appris ça.
05:42Ce qui est bien, quand elle rendra sa décision en décembre, elle restera dans le flou, dans le brouillard.
05:47On a eu tout à l'heure le rapport sur l'emploi de septembre.
05:49Il est un peu périmé.
05:50Est-ce que dans le brouillard, dans ce brouillard manifestement amené à durer,
05:53la Fed n'aura pas d'autre choix que le statu quo ?
05:55Effectivement, il marchait à raison de ne plus anticiper de baisse de taux.
05:57Thibaut ?
05:58Oui, c'est très difficile parce qu'en fait, on se rend compte d'une chose que moi,
06:00j'ai carrément connue dans ma carrière.
06:02C'est qu'il y a un argumentaire solide pour chacune des décisions.
06:06Il y a un argumentaire pour baisser les taux en se disant l'économie va être un peu fragile.
06:11Et puis, comme l'a dit d'ailleurs certains membres du gouvernement américain,
06:14l'IA va quand même peser sur l'emploi.
06:16Et donc, on va avoir un peu de slack.
06:18Donc, on ne va plus avoir cette saturation et donc cette inflation salariale.
06:21Il y a une thématique pour dire qu'on est quand même toujours à 3 d'inflation aux Etats-Unis.
06:25C'est des niveaux de hausse de taux, pas des niveaux de baisse de taux.
06:27Et donc, de facto, il y a des raisons pour le statu quo.
06:29Et vous observez que sur chacune des dernières décisions de la réserve fédérale,
06:33il y a eu un membre qui a refusé la décision.
06:36Ce qui est assez rare au niveau de la Fed qui aime bien essayer d'arriver à une unanimité de façade.
06:40Et donc, ça montre qu'on a une incertitude
06:41qui montre aussi la complexité de cette inconnue économique de l'IA,
06:46qui montre aussi que les ressorts d'analyse économique classique sont inexistants.
06:50Et il faut bien le dire que la pression du président américain pour des baisses de taux
06:53sur sa stratégie de financement par des dettes courtes est également inconnue.
06:58Donc, beaucoup d'éléments qui ne sont quand même pas très favorables pour les marchés,
07:00quoi qu'il arrive, en termes de manque de visibilité.
07:03Je vous rappelle que le thème des 15 dernières années monétaires,
07:06c'est ce qu'on appelle la forward guidance,
07:07c'est-à-dire des banques centrales qui disent très longtemps à l'avance ce qu'elles vont faire.
07:11Et donc, des meetings où à un mois, trois mois, six mois, on n'en sait rien
07:14et les gens ne sont pas d'accord.
07:16C'est intéressant, mais inconfortable.
07:20Et puisqu'on se demande jour après jour si les marchés sont dans une forme de bulle,
07:23surtout aux Etats-Unis, cette autre question, c'est un auditeur
07:25qui nous a envoyé, c'est il y a quelques jours, il nous a demandé, c'était Damien,
07:29les valorisations ont-elles encore un sens dans la mesure où les liquidités,
07:33il y a toujours plein de liquidités prêtes à s'investir,
07:35quelles que soient les valos, de la poudre au sec.
07:37Et parallèlement, l'immense majorité des actions américaines, dit-il,
07:40sont détenues par les 10% les plus riches.
07:43Est-ce que dans ce contexte, les valorisations comptent encore pour les tendances ?
07:47Si vous voulez, on est vraiment dans la logique de la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
07:51Tant qu'il n'y a pas cette goutte d'eau, tant qu'il n'y a pas l'élément déclencheur d'un sell-off et d'une vente,
07:56on s'en fout des niveaux des valos.
07:58Quand il commence à y avoir un événement anxiogène, si le marché est très bas,
08:02tout le monde se dit, c'est passé, maintenant on peut y retourner.
08:04Si le marché est très haut, tout le monde dit, il faut se désengager.
08:06Donc en fait, le niveau des valos va être non pas un déclencheur,
08:11mais un baromètre de la violence de la correction qui est risqué.
08:14Et quand le marché est très tendu, comme un élastique, on sait que si ça repart dans l'autre sens, ça peut être violent.
08:18Mais ça ne nous dit pas du tout à quel moment on va repartir dans l'autre sens.
08:21Est-ce que c'est si la Cour suprême s'oppose au droit de douane ?
08:24Est-ce que c'est si l'économie faiblit d'un coup ? On ne sait pas.
08:27Donc en fait, ça ne va rien déclencher.
08:30Mais si ça déclenche, la concentration dans plusieurs mains crée des mouvements d'aversion très violentes.
08:35Ça peut créer des mouvements durs, mais ça ne donne aucun élément sur quand est-ce que ça peut se produire.
08:39Romain, depuis des années, depuis une quinzaine d'années, on a connu quasiment que la hausse est algorithmée.
08:43Alors depuis la crise de l'Eman, en gros, les marchés sont hausses.
08:46Il y a des phases de baisse, bien sûr. Il y a eu la crise des dettes, il y a eu le Covid.
08:49Mais grosso modo, le trend, il dure depuis une quinzaine d'années.
08:51Avec cette hausse algorithmée, est-ce qu'on pourrait connaître un jour,
08:55ou peut-être pendant un cycle entier, une décennie, une baisse algorithmée des marchés ?
08:59Est-ce que c'est envisageable, ça ?
09:00Je pense que ça va être le cas même.
09:02C'est un marché de momentum maintenant.
09:04Et quand la machine et l'algorithme sera déclenchés dans un sens, il risque d'aller très, très loin.
09:08On l'a vu quand même en 2020.
09:10Souvenez-vous qu'il a fallu mettre des coupes-circuits au moment du Covid dans le marché
09:13et d'interdire la reconduction de certaines positions short pour mettre fin à la baisse, notamment.
09:19Donc on a interdit de reconduire des positions short, notamment sur le secteur bancaire ou sur certains futurs.
09:25Donc on a été obligé de couper le circuit du momentum qui part dans un sens très, très directionnel.
09:30Donc oui, je pense qu'on assistera à des mouvements brutaux.
09:33On n'a pas connu de mouvements de baisse aussi brutaux et aussi violents que celui de la bulle Internet
09:38ou celui de la crée des subprimes depuis longtemps.
09:41Les baisses qu'on a connues récemment, elles ont atypiques, que ce soit 2020, 2022 ou 2025.
09:47Elles ont été tout de suite, rapidement et au bout de 20% payées, notamment par une classe retail d'investisseurs.
09:54C'est très nouveau dans le marché qui a eu raison jusque-là de le faire.
09:58Donc c'est un comportement différent.
09:59Mais on n'a pas eu de bear market prolongé.
10:01D'ailleurs, on n'a plus de position short de la part des investisseurs institutionnels depuis 2022.
10:06Et ce gigantesque contre-pied où tout le monde évoquait au mois de septembre 2022 un moment de récession
10:11et qui ne s'est pas produit et qui a conduit un des plus gros short squeeze institutionnels des marchés.
10:18On est ensemble en direct, 16h41.
10:20Le CAC gagne 1,1%.
10:21Dans un instant, Julie nous appellera depuis les années de Tout pour investir, l'événement.
10:25Elle est notre reporter ici au cœur du bouillonnement.
10:27Et je la vois qui se prépare aux côtés d'un des patrons, d'une star de l'année boursière.
10:33Un acteur de la défense sur lequel l'État français mise énormément.
10:36Elle l'interrogera dans une poignée de secondes.
10:37Je les laisse se préparer encore quelques instants.
10:40On se demandait si on pouvait avoir une forme de décennie algorithmée à la baisse sur les marchés,
10:44maintenant qu'on est très haut ou pas, Thibault.
10:46Vous, vous suivez aussi la démographie.
10:48Il se trouve qu'on s'oriente bientôt vers un déclin démographique.
10:51Il a déjà démarré avec ce vieillissement démographique quasi généralisé.
10:54Est-ce qu'on peut imaginer les marchés boursiers continuer de monter,
10:57même dans une phase de déclin démographique ?
11:00Là, on allonge un peu la vue de compréhension, mais c'est intéressant.
11:02Oui, on peut tout à fait, mais ça dépend de ce que vous appelez par le marché.
11:05C'est-à-dire qu'en fait, la démographie, ça vous dit quoi ?
11:08Ça vous dit qu'on va avoir moins d'acheteurs que de vendeurs.
11:10Donc ça veut dire que si vous prenez des business traditionnels,
11:13grandes distributions, vestimentation, la tendance de global, elle est très mauvaise.
11:17Mais en fait, c'est des secteurs qui valent rien dans les indices.
11:21Rien.
11:22Et par contre, si vous prenez la santé, le nombre de personnes âgées
11:25progresse pendant encore au moins 50 ans.
11:26Dans la tech, on crée des nouveaux usages qui n'existaient pas.
11:30Donc typiquement, sur un indice américain, le poids de la démographie va être extrêmement limité.
11:35Sur un indice italien ou espagnol, qui sont moins tech, là, on est sur des choses qui sont moins plaisantes.
11:41Sur un indice chinois qui est manufacturier, là, pour le coup, c'est encore vraiment pire.
11:45Et donc, c'est vrai que cette dimension démographique, elle est déjà à l'œuvre.
11:49Elle a déjà favorisé l'Inde sur la Chine.
11:51Elle a déjà favorisé les US sur l'Europe.
11:53Mais elle va poser des difficultés, avec aussi comme grande incertitude un paramètre majeur des marchés financiers.
12:00C'est l'inflation, donc les niveaux de taux.
12:02Ou là, savoir si un monde qui vieillit, c'est un monde avec moins de main-d'œuvre et donc plus d'inflation.
12:07Ou un monde avec moins de consommateurs et donc moins d'inflation.
12:09C'est un des gros débats, aujourd'hui, académiques sur le sujet de l'inflation.
12:15Et ce sera une donne extrêmement intéressante.
12:16Donc, je pense qu'il y a tout à fait cette possibilité de marchés qui montent dans une démographie qui baisse.
12:21Mais ce ne sera pas pour tout le monde.
12:22Il y avait une conférence tout à l'heure ici sur les matières premières, l'avenir des matières premières.
12:25Dans un monde en déclin démographique, c'est mécanique, là.
12:27Imaginez moins de pression sur les matières premières ou non ?
12:30Parce qu'on aura de nouveaux besoins par ailleurs dans la tech, sur les terres rares, etc.
12:34Écoutez, je ne suis pas expert du sujet, mais il est assez évident que, encore une fois, tout dépend desquelles.
12:37Si vous avez moins de personnes, il vous faut plus de robots pour produire, pour plus de retraités avec moins d'actifs.
12:43Plus de robots, c'est quand même une demande qui est très forte.
12:45Par contre, si vous parlez du pétrole, c'est sûr que s'il y a beaucoup moins de consommateurs, beaucoup moins de voyageurs, beaucoup moins de voitures, c'est dur de se dire que la demande va exploser.
12:53Donc, en fait, là encore, il faut être très circonstancié, attendre une réponse un peu caricaturale, tout va se casser la gueule.
12:59C'est sans doute pas mal pour augmenter les vues de YouTube, mais ce n'est pas très sérieux.
13:03Il va falloir faire de la différenciation, mais ce que je pense, en revanche, c'est que dans chaque décision d'investissement, le paramètre démographique devrait être très important.
13:10C'est l'avantage de la démographie, c'est qu'elle prévient toujours à l'avance, vous savez, on la voit venir.
13:14Et tout le monde s'en tape jusqu'au dernier moment.
13:16C'est vrai, et oui, c'est ça.
13:17Et tout le monde râle en France, ça fait 15 ans qu'on sait que ça va se passer comme ça, 15 ans qu'on voit la fécondité baisser.
13:21Et tout le monde dit maintenant, ah là là, dis donc, il y a plus de décès que de naissances.
13:25C'est le charme du truc, on a l'info, mais on ne veut pas la regarder.
13:28Le CAC en direct, 16h44, il gagne 1,1%, 8045 points.
13:31On reconquiert les 8000 aujourd'hui quand même, Romain, très rapidement, techniquement, c'est quoi les prochaines cibles ?
13:357935, c'est le niveau d'alerte, il faut absolument le préserver, c'est ce qu'on vient de faire.
13:39Il faut repasser 8080, 8100 pour mettre fin, repasser au-dessus du gap baissier qu'on a ouvert en début de semaine.
13:46Et puis réactiver la dynamique haussière, c'est au-delà de 8259.
13:50Je rappelle que c'est le plafond de verre sur lequel on bute depuis mars 2024, mars 2025 et puis cette fois encore.
13:56Est-ce que la bourse sera l'avenir de nos retraites aussi avec ce vieillissement négographique, ce régime par répartition qui boite de plus en plus ?
14:03Oui, c'est la bourse, l'avenir, Thibaut ? Non, pas question de dose, dose de capitalisation dans le système, c'est la solution ?
14:08On en entend beaucoup parler là ici, c'est vraiment dans les discussions parce qu'évidemment, c'est au cœur aussi des débats avec cette suspension récente de la réforme des retraites.
14:14Mais rappelons une chose de base quand même, c'est qu'aujourd'hui, les cotisations retraites payent pour les retraités
14:19actuelles. Donc si on veut mettre la répartition, il faut cotiser deux fois aujourd'hui.
14:23Donc la mise en place, de toute façon, elle est extrêmement complexe parce que si on vous dit bon, on va doubler vos cotisations retraites pour payer pour votre futur
14:29et pour celles des actuels, il y a un sujet.
14:32Donc c'est une part de la solution.
14:34Et puis n'oublions pas encore une fois que beaucoup de gens ne croient pas dans la retraite, pensent qu'ils n'auront rien.
14:38Le simple fait de cotiser pour soi redonne un sens à cette cotisation.
14:41Et rien qu'en tant que tel, c'est intéressant.
14:43Merci à tous les deux d'avoir accompagné aujourd'hui Romain Dobry et Thibaut Prébetier.

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