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  • il y a 57 minutes
Ce mardi 25 novembre, Alexandre Baradez, chef analyste chez IG, et Stéphane Cadieu, président du directoire d’Arkéa Asset Management, se sont penchés sur le plan de paix en Ukraine, ?la pression exercée sur les consommateurs américains, l’éventualité d’une baisse des taux par la Fed, et ?le choix stratégique entre l’Europe et les États-Unis, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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00:00BFM Bourse, le club de la bourse.
00:04Et dans pile 7 jours, les BFM Awards, la cérémonie qui récompense les meilleures entreprises et dirigeants de l'économie française,
00:10les BFM Awards 2025, célébreront mardi prochain l'esprit européen.
00:15Et toutes celles et ceux qui font rayonner la France sur le terrain de l'IA.
00:18Il y aura une séquence exceptionnelle à l'occasion des prochains BFM Awards.
00:20Donc mardi, cette séquence intitulée nos champions de l'IA.
00:23Vous pourrez suivre la cérémonie depuis la pyramide de Louvre et en direct sur BFM Business
00:28à partir de 20h la semaine prochaine.
00:30Mardi prochain, le BFM démarre à lui dès 18h30.
00:33Nos experts du club nous rejoignent ce soir pour essayer de comprendre ce qui se passe sur les marchés.
00:38On est à un carrefour intéressant aujourd'hui.
00:40Alexandre Baradez, chef analyste d'IG. Bonjour Alexandre.
00:42Bonjour Guillaume.
00:43Et Stéphane Cadieux. Bonjour Stéphane. Bienvenue.
00:45Bonjour Guillaume.
00:46Président du directoire d'Arkea Asset Management.
00:48On est ravis de vous accueillir l'un et l'autre.
00:50On va peut-être rebondir juste sur la tendance européenne de l'après-midi.
00:53On a accéléré à la hausse en milieu d'après-midi.
00:54Il y a des rumeurs selon lesquelles les Ukrainiens seraient en train de valider un accord de paix.
00:58Ce n'est pas du tout officiel, mais le marché veut acheter l'idée.
01:01Et le pétrole du coup aussi se replie, se détend.
01:03Comment vous regardez la façon qu'a le marché de réagir à tout ça Alexandre ?
01:06Oui, c'est une réaction en général assez logique.
01:08Si on va vers un cessez-le-feu ou quelque chose qui peut ressembler à moins de tensions entre les pays,
01:12c'est toujours une bonne nouvelle pour l'Europe notamment.
01:15Il y avait déjà des signes d'ailleurs, si on regarde bien,
01:17déjà depuis 48 heures il y avait les cours du gaz naturel en Europe qui étaient un peu repartis à la baisse.
01:21Donc il y avait peut-être déjà quelques bruits qui couraient un petit peu dans les couloirs et dans les salles de marché.
01:26Donc ça se voyait déjà un petit peu sur les prix du pétrole,
01:28ça va déjà un petit peu sur les cours du gaz naturel en Europe.
01:30On rappelle un cours du gaz naturel qui se sont tombés sur un plus bas de 18 mois ces derniers jours.
01:35Et on avait aussi vu les valeurs de la défense, typiquement les valeurs allemandes de type Rheinmetall par exemple.
01:40Ça faisait déjà 2-3 jours qu'il y a vraiment une baisse beaucoup plus prononcée.
01:43Donc probablement effectivement que...
01:44Alors c'était l'annonce aussi du plan de Donald Trump et que les marchés,
01:48sans même avoir cette information du jour, aient peut-être commencé à anticiper un petit peu.
01:50Mais voilà, le marché s'était déjà un peu positionné par rapport à ça sur les secteurs concernés.
01:54Et pour le reste de la cote, tout ce qui n'est pas défense, énergie ou autre,
01:57c'est quand même plutôt une bonne nouvelle d'avoir moins de tensions potentiellement.
02:00On va attendre évidemment les confirmations officielles de tout ça.
02:02Mais oui, c'est logique de voir l'Europe rebondir un petit peu des secteurs
02:06qui effectivement accueillent cette nouvelle comme plutôt une bonne nouvelle.
02:11Et ça pourrait se renforcer, si la nouvelle était confirmée, ça pourrait se renforcer.
02:14Après, il y a toujours l'œil qu'on garde, côté États-Unis.
02:18On en parlera après de cette corrélation qu'on a quand même eue ces dernières semaines.
02:21Il y a eu pas mal de mouvements sur certains jours consécutifs,
02:24soit la partie américaine, soit la partie européenne, quoi, t'as observé.
02:27Donc on n'est jamais très loin de la sensibilité américaine.
02:30Oui, effectivement.
02:31Pour rester dans la thématique géopolitique, Stéphane,
02:33donc rien d'officiel.
02:35On reste extrêmement prudent.
02:36Mais le marché, lui, achète la rumeur.
02:38Ça lui arrive.
02:39Parfois, il se trompe, d'ailleurs, le marché.
02:40Et puis, parfois pas.
02:41La rumeur d'une validation par les Ukrainiens d'un accord de paix avec la Russie.
02:44Le marché manque, le pétro se détend.
02:46Comment vous regardez ce mouvement ?
02:47Est-ce que vous vous dites que s'y paix, il devait y avoir,
02:49effectivement, le potentiel européen s'en trouverait magnifié,
02:52en tout cas fortement renforcé pour la suite ?
02:54En tout cas, ce qu'on peut dire, c'est que depuis le début du conflit en Ukraine,
02:58il y a une petite prime de risque, comme qui a été remis sur l'Europe,
03:01et toujours cette crainte de ce qui peut se passer au-delà de l'Ukraine.
03:05Je crois qu'un accord de paix, en tout cas, serait de nature à rassurer sur ce terrain-là.
03:11Donc, de redonner, en tout cas, le champ libre aux aspects économiques sur la zone euro.
03:19Donc, voilà, c'est pour ça que je pense que les marchés achètent.
03:23Maintenant, il y a d'autres facteurs aussi, aujourd'hui,
03:25qui, je pense, expliquent aussi la hausse du marché, au-delà de la géopolitique.
03:28C'est-à-dire qu'on a vu les statistiques américaines,
03:31mais on y reviendra peut-être, notamment sur la confiance du consommateur.
03:34C'est très clair que c'est un indicateur de plus qui milite pour, peut-être,
03:38un mouvement de baisse des taux de la Fed.
03:41Et je pense que les marchés européens achètent aussi cette...
03:43Ils perdent le moral, les consommateurs américains.
03:45Il y a des preuves qui se multiplient.
03:47On va parler aussi des ventes au détail qui ont été publiées tout à l'heure
03:49et les prix à la production, mais le moral baisse.
03:51On revient au niveau du mois d'avril, en termes de confiance à des consommateurs.
03:54Ça veut dire que ça doit interpeller, effectivement, je pense,
03:57notamment à la fois l'administration américaine,
04:00mais aussi la Fed.
04:02Donc c'est aussi pour ça qu'on voit, je crois que c'était hier ou avant-hier,
04:05il y a des rumeurs que l'administration américaine pourrait revenir
04:10avec un plan plus pro-consommateur dans les prochaines semaines.
04:14On parle notamment sur les dépenses de santé,
04:17de pouvoir prolonger le programme Obamacare de deux années.
04:22Quel revirement ce serait !
04:23Donc voilà, c'est typiquement ce genre de nouvelles.
04:26Et je crois qu'il faut s'attendre à cela.
04:28On rentre en année 2026 bientôt, année électorale.
04:31Et je crois que l'administration américaine, la Maison Blanche en tout cas,
04:35a probablement dans ses cartons quelques idées de ce genre
04:38pour pouvoir redonner un peu de confiance au consommateur américain,
04:41qui est un votant avant tout.
04:42– Forcément, l'administration Trump, à mesure qu'on ira vers les élections de mi-terme,
04:46va devoir soutenir le consommateur, être encore plus keynésienne ou pas ?
04:48On a des indicateurs sur les ventes au détail aujourd'hui,
04:50les prix à la production.
04:51Il va falloir effectivement une forme d'interventionnisme
04:54en faveur de la consommation ?
04:55– C'est très probable, parce que les chiffres qu'on a eu cet après-midi,
04:57il faut bien se rendre compte que c'est des bruits du passé déjà.
04:59C'est les ventes au détail du mois de septembre,
05:01sachant que celle d'octobre, où il est possible qu'elle passe à la trappe
05:04comme notre data, parce qu'il n'y a pas assez de demande pour les calculer.
05:07Donc déjà à la rentrée, semble-t-il, c'est plus 0,2% pour la progression des ventes au détail
05:11d'un mois à l'autre, on attendait plus 0,4%, donc c'est deux fois moins,
05:14et le mois d'avant, c'était plus 0,6%.
05:16Donc on a vraiment un momentum qui est en train de ralentir.
05:18Et effectivement, on voit bien tout à fait l'aspect de changement,
05:20mais très net, de communication de la Maison-Blanche,
05:22c'est même Trump qui a poussé pour la fin du shutdown,
05:25parce qu'il a bien vu que dans les sondages, c'était les Républicains
05:28qui étaient désignés comme plus responsables que les Démocrates,
05:31c'est toujours ce fameux match entre les deux,
05:32mais dans les sondages, même chez les Républicains,
05:34c'était plutôt d'accuser les Républicains d'être responsables de ce shutdown prolongé,
05:38on a vu réapparaître l'aide fiscale, le chèque,
05:42alors on ne sait pas quelle forme ça prendra, mais des 2000 dollars,
05:44ça c'est arrivé il y a quelques jours également,
05:46on a vu, on en avait parlé ensemble, ce revirement sur les droits de douane
05:49réciproques sur tous les produits alimentaires, par exemple,
05:51de première nécessité, tomates, choses comme ça,
05:53donc c'est bien le signe que oui, la Maison-Blanche prend conscience
05:56que le consommateur commence à être un peu fatigué,
05:59et peut-être un peu agacé aussi par ce qu'il voit,
06:01et puis il y a toutes les statistiques,
06:05non seulement la confiance des consommateurs et son niveau,
06:08encore une fois, qu'on n'a pas vu,
06:09quand on est sur ces niveaux de confiance,
06:11historiquement, c'était pendant le Covid,
06:12pendant la crise des subprimes, pendant la vue d'Internet,
06:14donc c'est vraiment des niveaux affreux,
06:16et ce qui plombe la data, c'est l'aspect emploi,
06:20c'est-à-dire quand on sonde ses consommateurs,
06:21on leur dit perspective d'emploi ou autre,
06:23il y a des niveaux de dégradation,
06:25encore une fois, qu'on n'est pas vu depuis la crise des subprimes.
06:26Et le problème, c'est que ce moral qui flanche,
06:29il tombe pile au moment où il va falloir consommer,
06:31les fêtes de fin d'année vont démarrer,
06:33Black Friday, vendredi,
06:34c'est-à-dire que le moral qui flanche pourrait effectivement,
06:37alors vu le timing,
06:38entraîner une baisse de la consommation,
06:40à un moment où au contraire,
06:41l'économie américaine a besoin de cette consommation,
06:43les ventes de fin d'année, c'est absolument crucial,
06:45et là on entrerait peut-être dans un truc un peu plus autoréalisateur encore.
06:48Oui, même déjà, vous avez des officiels de la Maison Blanche,
06:50qui habituellement sont très optimistes,
06:51Kevin Assett, le conseiller économique,
06:53lui c'est toujours très optimiste,
06:54et on voit que depuis 2-3 semaines,
06:56il passe des messages,
06:57il dit voilà, l'économie va ralentir au OT4.
06:59Pareil pour Scott Bessant, le secrétaire au Trésor,
07:01lui il est plutôt assez objectif en général,
07:03pareil, il dit,
07:03on doit s'attendre à un ralentissement de l'économie,
07:05ça ira mieux ensuite,
07:06alors évidemment il nous vend de la suite,
07:07mais acquiescent le fait que l'économie va bien ralentir au OT4.
07:10Et ces messages, effectivement,
07:11c'est le signe qu'ils ont aussi des informations sur les données économiques,
07:14et qu'ils ne peuvent pas survendre quelque chose
07:15qui ne sera pas au rendez-vous,
07:17et on rappelle aussi que dans les études de la Fed,
07:19les minutes de la Fed et des enquêtes régionales,
07:21dans certains états américains,
07:22il y a des secteurs qui sont en récession,
07:24qui se comportent déjà en récession.
07:25Donc c'est toujours ce même sujet,
07:27entre d'un côté la structure des marchés,
07:29portée par quelques secteurs,
07:30toujours très optimistes,
07:31ou qui donnent une impression d'optimisme majeur,
07:33et de l'autre côté,
07:34plein de pans de l'économie américaine,
07:35qui montrent un ralentissement de la consommation de l'autre secteur,
07:37et c'est cette divergence selon moi,
07:39qui va devoir se combler un peu,
07:41le marché notamment.
07:42Oui, mais grâce à la Fed,
07:43la Fed au mois de décembre,
07:44le marché probabilise à 83% désormais une baisse de taux de la Fed.
07:47Donc, quelque part,
07:49est-ce que la Fed pourrait dénouer ce nœud,
07:51cette pression,
07:53cette inquiétude qui est en train,
07:55peu à peu,
07:55de pourrir le marché de l'intérieur ?
07:57Est-ce qu'une simple baisse de taux
07:58permettra d'ouvrir une perspective ?
07:59Ça ne va pas tout résoudre,
08:00ça c'est très clair.
08:01On parlait du consommateur à l'instant,
08:03je ne suis pas sûr qu'une baisse de 25 centimes
08:05des taux de la Fed
08:05changera quelque chose sur la consommation,
08:09au niveau du consommateur.
08:10Je rajouterais juste un élément,
08:13il faut aussi bien appréhender
08:14que le marché de la consommation
08:16aux Etats-Unis
08:17a quand même fortement évolué,
08:19s'est transformé ces dernières années,
08:21où on voit que la capacité à consommer
08:24devient de plus en plus inégalitaire,
08:26c'est-à-dire qu'il y a un effet richesse
08:28qui a permis à un certain nombre d'Américains
08:30de plus en plus riches
08:31de consommer de plus en plus,
08:33et à toute une partie d'Américains,
08:35malheureusement,
08:35de moins consommer.
08:37Malheureusement,
08:37tout le monde est votant,
08:38et c'est pour ça que je parlais
08:39des élections en demi-mandat,
08:40parce que,
08:41et dans les indicateurs de confiance,
08:43on ne fait pas de pondération
08:44entre le portefeuille des individus,
08:45et bien heureusement.
08:46Mais donc,
08:47on peut très bien avoir
08:48une dégradation extrêmement forte,
08:49et on le voit encore aujourd'hui,
08:50dans l'indicateur qui est sorti
08:52sur la confiance du consommateur,
08:54notamment la composante perspective,
08:56qui est vraiment à 63 au plus bas,
08:58notamment depuis le choc du mois d'avril,
09:00mais ça ne veut pas dire pour autant
09:02qu'on aura un effondrement
09:03de la consommation,
09:04parce que la quantité de personnes
09:07qui, eux, sont en capacité de consommer
09:09est très aisée, en tout cas,
09:11font qu'ils peuvent absorber aussi
09:12une baisse d'un certain nombre
09:15de consommateurs.
09:16Donc, ce n'est pas dit
09:17qu'on est d'un effondrement
09:18de la consommation,
09:19mais je pense que ça pourrait
09:20se traduire plutôt dans les urnes
09:21la problématique actuelle.
09:23Oui, oui.
09:24Les prêts à la production,
09:25d'un tout petit mot quand même,
09:25parce qu'ils ont été publiés aussi,
09:26on n'a pas parlé du chiffre d'inflation,
09:28ça faisait bien longtemps
09:28qu'on n'avait pas vu une publication
09:30des prêts à la production.
09:31C'est fait, ceux du mois de septembre,
09:32c'est un peu périmé,
09:33mais ils ont été publiés
09:34et pour le coup, c'est rassurant quand même.
09:35Ils progressent un peu moins qu'attendus
09:37les prêts à la production aux Etats-Unis.
09:38Oui, je pense que les prêts à la production,
09:39ce n'est pas forcément
09:40le gros stress de la Fed en ce moment.
09:43J'ai l'impression que ce que la Fed regarde,
09:45parce que c'est ce qui est en ce moment
09:45dans les publications d'inflation plus globales,
09:48c'est la question de la participation,
09:49du rebond des prix sur la partie des biens,
09:51notamment les biens importés
09:52et qui sont frappés, eux,
09:53par ces taxes douanières.
09:54J'ai l'impression que c'est beaucoup plus ça
09:55que le regard de la Fed, en fait.
09:56Toujours l'inflation collante dans les services,
09:58d'ailleurs, si on enlève la partie produits,
09:59effet tarif, les services,
10:01c'est toujours cette inflation,
10:01mais qui ne réaccélère pas vraiment dans les services,
10:03qui est toujours collante,
10:04mais qui ne réaccélère pas.
10:05Donc, effectivement, la Fed est plus vigilante
10:06à ces questions d'inflation,
10:08mais même, Paul le dit,
10:09là-dessus, il n'y a plus vraiment de suspense.
10:10Paul ne dit plus,
10:11on pense qu'il y aura un rebond massif, etc.
10:13Donc, ils s'attendent à ce qu'on voit,
10:15un tout petit rebond d'inflation.
10:16C'est plus l'aspect collant de l'inflation
10:17qui pose problème.
10:20Mais, effectivement,
10:20le fait d'avoir entendu Williams,
10:22donc de la Fed, de New York,
10:23c'est une voix importante.
10:24C'est un peu, je dirais,
10:25la seconde voix après Powell,
10:26quand lui s'exprime.
10:27C'est un peu la voix du consensus en général.
10:30Et donc, quand il dit,
10:31parce que les marchés s'inquiétaient,
10:33alors pour moi,
10:33ça n'inquiétait pas encore assez
10:34pour sortir ce genre de phrases,
10:36mais après 8% de baisse,
10:37grosso modo, sur la tech américaine,
10:38et peut-être 6% sur le SP500,
10:41on a Williams qui,
10:42le vendredi, pile,
10:43quand ça commençait le VIX,
10:44c'était à 28% et qu'elle,
10:45dit, bon, les baisses de taux,
10:47elles vont quand même reprendre
10:48à moyen, ni à terme,
10:49c'est court, moyen terme,
10:50dans sa bouche.
10:51Donc, ça peut inclure décembre.
10:53Et c'est lui qui a fait remonter
10:54la probabilité d'une baisse de taux
10:55dès le mois de décembre de la Fed.
10:57Plusieurs membres de la Fed,
10:57sur les tout derniers jours,
10:58s'expriment finalement
10:59pour une baisse de taux au mois de décembre.
11:01Ce sont les membres les plus influents
11:02qui s'expriment en faveur
11:03de cette baisse de taux en décembre
11:04ou ce ne sont pas les plus influents,
11:05là, pour l'instant, Alexandre ?
11:06Ce qui est marrant,
11:08c'est de voir qu'à quelques jours d'intervalle,
11:10on a eu beaucoup de gens
11:11qui auparavant,
11:11mais très récemment,
11:12disaient
11:13l'inflation ne doit pas être minorée.
11:15Oui, il y a quelques emplois,
11:16mais l'inflation est importante.
11:17Et là, les probabilités
11:18sont même à 30% de baisse de taux.
11:20Et en l'espace de 2-3 jours,
11:21les probabilités sont remontées
11:22de 30 à 70%,
11:24notamment après Williams.
11:25Et après, d'autres,
11:26effectivement, vous l'avez dit,
11:26on parlait derrière.
11:27Ça s'est retourné d'un seul homme.
11:28Antoine ?
11:29D'un seul homme.
11:30C'est peut-être ça le plus important
11:33parce que c'est quand même
11:34le président de la FED de New York.
11:35Et si j'ai bonne mémoire,
11:37la FED de New York,
11:38c'est vraiment la courroie
11:39de transmission directe
11:40de la politique monétaire de la FED
11:42sur carrément les opérations de marché,
11:44les repo rates,
11:45là où les banques déposent leurs cash, etc.
11:48Donc, c'est là que ça se joue.
11:50C'est vraiment dans les roues.
11:50C'est l'homme à suivre,
11:51le président de la FED de New York,
11:52John Williams,
11:52qui donc se prononce
11:53pour une baisse de taux en descente.
11:54C'est le moteur, oui.
11:55C'est lui qui a fait tout basculer
11:57et qui a redonné
11:58un élan un peu plus favorable au marché.
12:00Ça aura permis au moins
12:01de stabiliser les choses
12:02après la phase corrective
12:03qu'on a vécue aux Etats-Unis.
12:05Vendredi, Wall Street a progressé.
12:06Hier, Wall Street a progressé.
12:07Le Nasdaq, hier,
12:08a signé sa meilleure séance
12:10depuis le mois de mai.
12:11C'est pas rien.
12:11Plus de 2,7%.
12:12Et aujourd'hui,
12:13on est à peu près stable.
12:14Le S&P, lui, gagne 0,1%.
12:16Mais alors, ce qui nous frappe,
12:17justement,
12:17c'est qu'on a un S&P en hausse
12:18de 0,1%,
12:19alors qu'NVIDIA
12:21perd 6% aujourd'hui.
12:23C'est très, très rare.
12:24C'est devenu très, très rare
12:25de voir le S&P progresser
12:26avec un NVIDIA
12:27non seulement en baisse,
12:27mais en forte baisse, Stéphane.
12:29Si on rebondit
12:30sur ce qu'on vient de dire
12:31à l'instant,
12:31on parle de baisse de taux.
12:32Aujourd'hui,
12:33les baisses de taux
12:34vont être davantage profitables
12:37aux entreprises moyennes
12:38qu'aux géants techs.
12:41On sait bien que les géants techs
12:42sont plutôt cash-riches.
12:43Alors, même s'ils ont émis
12:44des montants de dettes importants
12:45ces dernières semaines,
12:46mais ils sont cash-riches.
12:47Donc, c'est-à-dire que
12:47plus les taux étaient élevés,
12:49plus ils étaient rémunérés
12:50pour ce cash.
12:51À l'inverse,
12:52les entreprises
12:52de taille intermédiaire,
12:55elles qui se financent
12:56pour se développer
12:57étaient pénalisées.
12:58Donc, quelque part,
12:59si on a des taux
13:00qui se mettent à baisser,
13:02c'est plutôt
13:02une courroie de transmission
13:03plutôt favorable
13:04au monde de l'entreprise
13:06en Europe et aux Etats-Unis
13:07et peut-être moins favorable
13:09aux techs.
13:09Donc, moi,
13:09je ne suis pas surpris
13:10par cette dichotomie aujourd'hui.
13:12En tout cas,
13:12dans une perspective 2026
13:14de rotation,
13:16ça pourrait être peut-être
13:17un peu un effet
13:19d'un démarrage
13:20d'une nouvelle tendance.
13:21The Comissibility Letter
13:22nous indique aujourd'hui
13:23que c'est la première fois
13:23depuis des années
13:25qu'on n'a pas vu
13:25un S&P parvenir
13:27à progresser.
13:28Autant quand Nvidia,
13:29lui, se cassait la figure
13:30à ce point-là.
13:30Une décorrélation
13:31entre le S&P aujourd'hui
13:33et Nvidia.
13:34La dernière fois
13:34qu'on avait eu
13:35une telle décorrélation,
13:36d'après The Comissibility Letter,
13:37c'était quand Nvidia
13:38ne valait que 500 milliards
13:39de dollars de capi.
13:40C'était à des lustres
13:41il y a des années.
13:41Aujourd'hui, Nvidia perd 6%,
13:43mais le S&P gagne 0.
13:44C'est encourageant, Alexandre ?
13:45Oui, alors,
13:45je ne sais pas
13:46comment l'interpréter
13:46parce qu'on comprend bien
13:47pourquoi, effectivement,
13:48le Nasdaq a rebondi hier
13:49mais à l'intérieur même
13:52de l'indice,
13:53vous avez une désynchronisation
13:54totale,
13:55même entre les 7 magnifiques.
13:56C'est-à-dire que les 7 magnifiques,
13:57c'est ce groupe
13:57que tout le monde connaît,
13:58mais hier, typiquement,
13:59je vais prendre un exemple concret,
14:00vous aviez Microsoft
14:01à peu près flat,
14:02vous aviez Apple
14:02qui ne progressait pas
14:03trop non plus,
14:04et puis vous avez pris des titres
14:05comme Tesla Alphabet
14:05qui prenaient chacun 5-6%.
14:07Donc, quand certains
14:09ralentissent un peu
14:10et ce qui s'est passé
14:11depuis trois semaines maintenant,
14:12on le disait
14:13depuis le sommet du Nasdaq,
14:14on a lâché 8% à peu près
14:15et puis 7-6% sur la SP500,
14:17on a vu une baisse
14:17un peu globale
14:18et là, on voit
14:19qu'un rebond se fait
14:20parce que certaines pièces
14:22rebondissent très très fortement
14:23alors que d'autres
14:24types Nvidia ou autres
14:25étaient plutôt
14:26dans une phase
14:26un peu plus ralentissante.
14:28Et alors vous me direz
14:28tant mieux,
14:29c'est la construction d'indices
14:30qui fait quand certaines baisses
14:30d'autres montrent,
14:31ça edge un petit peu tout ça.
14:33C'est très bien,
14:34c'est une très belle histoire
14:34comme ça,
14:35mais ça se passe
14:35sur des niveaux de valorisation
14:36qui sont élevés.
14:37C'est-à-dire que si à un moment donné,
14:39il n'y a pas un peu
14:39de corrélation
14:40au sein de certaines valeurs
14:42qui ont beaucoup tiré
14:42les indices,
14:43quand Alphabet
14:43record sur record
14:44alors que Nvidia
14:45a déjà plusieurs pourcents
14:46sur ses sommets,
14:47ça veut dire que collectivement
14:48votre indice garde
14:50des niveaux de valorisation
14:51même si ça a un petit peu baissé.
14:52La baisse du SP500,
14:53on n'est plus sur les 23 fois
14:54les bénéfices,
14:54on est maintenant entre
14:5521 et demi et 22 fois
14:56les bénéfices,
14:56mais rapporter ces niveaux
14:58de valeurs
14:58sur des graphes historiques
14:59sur 30 ou 40 ans
15:00de valeurs
15:00des marchés américains,
15:01vous êtes toujours
15:02dans des zones
15:03pré-bulles
15:05ou un peu bulles
15:05sur ces niveaux de valorisation.
15:06Donc ça ne permet pas
15:07par contre,
15:08vous voyez,
15:09certains éléments tendus
15:10se détendent
15:11mais collectivement
15:12les indices restent,
15:13notamment Nasdaq SP500
15:14restent chers.
15:14On en reparle dans un instant,
15:15on poursuit nos échanges
15:16avec Stéphane Cadieux
15:17et Alexandre Baradé.
15:18On accélère en attendant.
15:19Vers la clôture
15:19dans cette dernière ligne droite
15:20de la séance en Europe
15:21et notre CAC 40
15:22est en pleine bourre.
15:23Il gagne en ce moment 0,9%.
15:25Il reconquiert les 8000 points,
15:268033 points,
15:27Saint-Gobain-en-Tel
15:28plus 4,5%,
15:28Stellantis plus 3,5%,
15:30ArcelorMittal plus 3,6%.
15:32De son côté,
15:33OVH Group,
15:34notre champion du cloud,
15:35profite d'un relèvement
15:36d'opinion de Mangan Stanley,
15:37OVH gagne 6%.
15:39Du point de vue de Mangan Stanley,
15:40le risque autour d'OVH
15:41est en train de s'équilibrer.
15:43Des autres valeurs à suivre,
15:44on a EasyJet
15:45qui pour le coup
15:46déçoit EasyJet
15:46sur les perspectives
15:47de réservation
15:48pour cet hiver
15:49à cause de l'inflation.
15:50Il y a un peu moins
15:50de réservation
15:51que ce que le marché espérait.
15:52EasyJet recule de 0,8%
15:54même si son activité
15:55tour opérateur,
15:56EasyJet Holidays.
15:57C'est comme ça que ça s'appelle.
15:58Cette activité
15:59est en train d'accélérer.
15:59D'ailleurs, sur cette activité,
16:00EasyJet relève ses objectifs.
16:02EasyJet malgré tout
16:03donc en repli.
16:04Les réservations
16:05pour cet hiver
16:05déçoivent un peu
16:06moins 0,8%.
16:07Et puis si vous aimez
16:08le bricolage,
16:08ce qui est le cas d'Antoine,
16:09bricoleur, cuisinier,
16:11Antoine,
16:12homme de marché.
16:13Des animaux,
16:14grands marabouts,
16:16fait revenir l'être aimé
16:18les deux jours qui après.
16:21Kingfisher,
16:22c'est de bricoler
16:23des transitions comme ça.
16:24C'est moi le bricoleur.
16:25C'est la maison mère
16:26Kingfisher
16:26de Monsieur Bricolage,
16:28de Bricodépôt.
16:30Et bien Kingfisher
16:30gagne 6%
16:31parce qu'il relève
16:32leur perspective,
16:33les Européens
16:33de Kingfisher
16:34bricolent de plus en plus.
16:35Et ça, je peux en témoigner
16:36parce qu'Antoine bricole
16:37beaucoup en ce moment
16:37et cuisine toujours très bien.
16:40Dans un instant,
16:41on regardera donc
16:41cette clôture
16:42qu'on va vivre ensemble.
16:43Alexandre, Stéphane,
16:44est-ce que la tech
16:45s'apprête à vivre
16:45un Big Bang ?
16:48Est-ce que la prochaine star
16:49de la tech
16:49à la place d'NVIDIA,
16:50ce sera Alphabet ?
16:51On voit qu'Alphabet, là,
16:52profite d'un nombre
16:53de courants ascendants
16:54assez hallucinants.
16:55Son intelligence
16:56artificielle générative
16:57Gemini 3
16:58semble meilleure,
16:59plus performante
17:00que Chagipity,
17:00ce que disent
17:01de plus en plus d'experts.
17:02Et cette IA,
17:03elle ne se nourrit pas
17:04de puces NVIDIA.
17:05Donc NVIDIA recule,
17:06on comprend pourquoi.
17:07Et puis parallèlement,
17:07les puces de Google.
17:08Donc Alphabet,
17:09c'est la maison mère de Google.
17:10Les puces de Google
17:10semblent très convoitées.
17:11Meta, d'après un site américain,
17:13The Information
17:14compte s'approvisionner
17:15en puces Google
17:16et non pas Alphabet.
17:17Ça aussi,
17:17c'est pas bon pour Alphabet,
17:18mais c'est très bon pour NVIDIA,
17:20c'est très bon pour Alphabet.
17:21Est-ce qu'Alphabet
17:21est le prochain winner
17:22de la tech américaine ?
17:294%, Microsoft, moins 12%.
17:30Oui, je pense qu'après un mois,
17:32il ne faut pas s'arrêter là.
17:34Mais je crois que les marchés,
17:36en tout cas les investisseurs,
17:37sont en train aussi
17:38d'appréhender Alphabet
17:39davantage comme un groupe diversifié.
17:42Et dans cette période actuelle
17:44où certains acteurs
17:47peuvent être remis en cause
17:48sur leur technologie
17:49parce qu'un concurrent arrive,
17:51l'approche du portefeuille
17:53diversifié d'Alphabet,
17:54à mon avis,
17:54rassure aussi un certain nombre
17:55d'investisseurs
17:55dans ce qui ressemble
17:57comme à une fin de cycle boursier.
17:58Donc, on réduit
17:59le risque spécifique
18:00et on se met
18:01sur quelque chose
18:02de plus diversifié.
18:03Oui, c'est la diversification,
18:05la scène diversification.
18:06Regardez, en termes
18:07de capitalisation,
18:08Antoine,
18:08Alphabet n'est pas si loin
18:09d'NVIDIA.
18:10Si NVIDIA restait stable
18:12et qu'Alphabet gagnait 9%,
18:13Alphabet deviendrait plus gros
18:15en capi qu'NVIDIA,
18:15deviendrait la première capi mondiale,
18:17si toutes choses
18:18étant égales par ailleurs.
18:18Ça reste un gros morceau
18:19à manger quand même.
18:20Mais oui, effectivement,
18:21non, je dirais que
18:22le prochain vainqueur,
18:24on ne le connaît pas encore,
18:26en revanche,
18:26c'est celui qui va disrupter
18:28fois, on a une disruption
18:29qui marque des points
18:31d'inflexion.
18:31Là, on est peut-être
18:32sur un point d'inflexion
18:34qui commence à ressembler,
18:35alors, de manière
18:36un petit peu réduite,
18:37à l'accident d'Ipsic,
18:39vous vous souvenez,
18:40où il y a un acteur
18:40qui dit,
18:41vous voyez tous vos investissements
18:42là ?
18:43Moi, j'arrive à faire
18:44la même chose
18:45avec beaucoup moins cher.
18:46Alors, on ne le connaît
18:47peut-être pas forcément,
18:48c'est peut-être, je ne sais pas,
18:49un AMD, un Qualcomm,
18:50quelqu'un qui va nous inventer
18:51une carte graphique
18:52qui arrive à faire
18:53100 fois mieux
18:53qu'un datacenter entier.
18:55J'exagère le propos,
18:57mais à chaque fois,
18:57ça va se passer
18:58à grand coup de disruption.
19:00Là, Google vient de marquer
19:01un point,
19:02mais le prochain sera peut-être
19:02un acteur qu'on ne connaît pas
19:03du tout et qui a la solution
19:04à pas mal de problèmes
19:05et principalement à celui
19:07de la goinfrerie
19:08en matière d'énergie
19:09et d'eau.
19:10Ça va rester quelque chose
19:11de stratégique.
19:12Alphabet qui remonte,
19:13Nvidia qui baisse
19:14avec Microsoft aussi
19:15associé à Nvidia
19:15qui baisse sur un mois.
19:17C'est de la simple diversification,
19:18du rééquilibrage,
19:19comme disait Stéphane,
19:19ou c'est un début
19:20de passation de pouvoir
19:21dans la tech ?
19:22Passation de pouvoir,
19:22j'ai du mal avec ça
19:23parce qu'on a au contraire
19:24l'impression que les investisseurs
19:26ont tellement conscience
19:27des enjeux gigantesques
19:28qui se jouent
19:28dans cette catégorie
19:29d'entreprise
19:31que si l'une,
19:32comme disait Antoine,
19:32apparaît comme ayant
19:33un avantage spécifique,
19:35c'est la ruée tout de suite,
19:37tout le monde y va
19:37en même temps
19:38et l'être chéri
19:40d'il y a trois jours
19:41devient,
19:42j'exagère un peu,
19:42mais oni
19:43et on n'en veut plus.
19:45Et ça montre bien
19:47que les investissements
19:49réalisés sont tellement gigantesques
19:50que le droit à l'erreur
19:52va être très faible
19:53et que celui
19:54qui apparaît
19:55comme commençant
19:55à faire quelques erreurs
19:56et l'autre au contraire
19:57qui apparaît
19:57comme ayant
19:58un petit avantage
19:59par rapport aux autres,
20:00on peut avoir
20:00des rééquilibrages
20:01absolument massifs.
20:03Pour moi,
20:03encore une fois,
20:03le sujet,
20:04il y a effectivement
20:04ces rotations,
20:05ces vastes communicants,
20:06on peut parler
20:06de vastes communicants,
20:08mais reste quand même
20:09le thème global
20:10des indices,
20:11le Nasdaq,
20:12le SP500
20:12par rapport,
20:14encore une fois,
20:14à des niveaux de valorisation
20:15et pas seulement
20:17les ratios court-bénéfice,
20:18les price-to-book
20:19et d'autres ratios,
20:19les PE-Chiller ou autres,
20:21qui sont des niveaux
20:22qui sont historiquement
20:23des niveaux de plafonnement
20:24de marché
20:24et quand ça commence
20:26à lâcher depuis
20:26le début du mois de novembre,
20:27je pensais,
20:27et je pense toujours,
20:28qu'on commençait à basculer
20:29un petit peu sur autre chose,
20:30un peu rattrapé par la macro,
20:32post-shutdown,
20:33et ça c'est toujours
20:33mon scénario,
20:34je pense que la macro
20:34va venir chercher un peu plus
20:35la réalité des marchés
20:36dans les semaines
20:37et les mois qui viennent,
20:38mais force est de constater
20:39que les répits du marché,
20:40les respirations,
20:42ont beaucoup de mal à...
20:42Ce sont de plus en plus courtes
20:43les respirations,
20:44oui,
20:44effectivement,
20:46quand le marché baisse,
20:47la baisse s'installe
20:48de plus en plus
20:48et quand on essaie
20:49de retrouver un train de dossier,
20:50ce train de dossier
20:51est plus fragile
20:51que par le passé
20:52quand le marché racheté
20:54tout au long des années trimestres,
20:55systématiquement,
20:55n'importe quel repli,
20:56là c'est un peu moins le cas,
20:57Stéphane.
20:57Vous pensez qu'on est
20:58sur un changement de régime
20:59profond des marchés ?
21:002026 sera différent
21:012025 de ce point de vue ?
21:03Elle sera forcément différente,
21:04par contre,
21:04le changement de régime,
21:06c'est très difficile
21:07de le pricer,
21:09tout le monde a conscience
21:10qu'on est dans
21:10une espèce de bulle,
21:12malgré tout,
21:13et on le voit
21:14à travers
21:15certains indicateurs,
21:17je parle d'un indicateur
21:18qui est le PE Schiller,
21:19qui est en gros,
21:19on divise le prix de marché
21:21par la moyenne
21:22des profits
21:23des dernières années
21:24pour éviter
21:25un point sur les résultats
21:27et là,
21:28aujourd'hui,
21:28si on regarde le marché US,
21:29on est à 44
21:30sur le PE Schiller,
21:3144,
21:31le pic historique,
21:33c'est en 2000 à 45,
21:34vraiment,
21:35et on a fait,
21:35on est tombé
21:35en dessous de 20
21:36et aujourd'hui,
21:38on est au plus haut.
21:38Donc,
21:39en Europe,
21:40par comparaison,
21:41on est à 22.
21:42Et on est très décoté
21:43par rapport au niveau de 2000,
21:44on est quasiment
21:44moitié moins qu'en 2000.
21:46Les Etats-Unis
21:46ont totalement retrouvé
21:47le niveau de 2000
21:49en termes de valorisation
21:50en PE Schiller.
21:51Donc,
21:51ce qui veut dire que oui,
21:51à un moment donné,
21:52on peut changer de régime,
21:53mais Dieu sait
21:54que c'est toujours
21:54très compliqué
21:55de timer
21:56ce changement de régime,
21:57à un moment donné,
21:57le moment où ça changera.
22:00Donc,
22:00le problème des marchés
22:01qu'on a depuis
22:01un certain temps,
22:03c'est qu'on vit
22:03dans ce que j'appelle
22:04un techno-féodalisme.
22:06Alors,
22:06ce n'est pas seulement
22:06sur les marchés,
22:07c'est dans l'économie mondiale,
22:08c'est-à-dire qu'on a
22:09des acteurs
22:09qui ne sont pas des pays,
22:11ce sont des entreprises
22:12transnationales,
22:13sans élection,
22:14et qui ont pris
22:15des monopoles
22:17et qui guident aujourd'hui
22:19l'économie,
22:19qui guident les marchés.
22:21Et on sait
22:21qu'à un moment donné,
22:22ces choses-là
22:22devront évoluer
22:23parce que,
22:24comme le disait
22:24Antoine tout à l'heure,
22:25il y a des acteurs
22:26qui finiront par émerger
22:27tôt ou tard
22:28et qui remettront
22:29en cause
22:30ces monopoles.
22:32Mais en attendant,
22:33effectivement,
22:34on le voit,
22:34on a cette valeur américaine
22:36qui domine
22:37les marchés mondiaux
22:39et probablement encore
22:40pour quelques mois.
22:41Pour 2026,
22:42ce sera quoi,
22:4230 secondes chacun,
22:43les grandes thématiques
22:44qui pourraient porter
22:46le marché
22:46ou les enfoncer ?
22:47Ce qui marquera le plus
22:49les marchés ?
22:49Moi,
22:49je voudrais bien un petit peu
22:50la partie industrielle
22:50pour l'Europe,
22:51mais la partie industrielle,
22:52pas la défense haute,
22:53mais plutôt la partie
22:54type auto
22:55et les industries
22:55plus traditionnelles.
22:57Justement,
22:57si effectivement,
22:58on voit que l'énergie,
22:59les prix en Europe
22:59se tassent un petit peu plus,
23:00on voit déjà
23:01des petits soubresauts
23:01sur la partie PMI allemand.
23:03Ce n'est pas très terrible
23:04quand les chiffres de croissance
23:05sont très boches
23:06pour l'Allemagne,
23:07mais en sous-jacent,
23:08les enquêtes
23:08aux entreprises
23:09s'améliorent très progressivement
23:11sur la partie manufacturière
23:12depuis quelques mois.
23:14C'est un des thèmes,
23:14je pense,
23:15pour l'année prochaine,
23:15la partie industrie européenne
23:16et notamment l'Allemagne
23:17qui commencera
23:18à faire un peu son retour
23:20et se refaire un peu
23:21à ce risque
23:21d'un point de vue économique.
23:22Les banques,
23:22la défense,
23:23ça continuera de cartonner
23:24d'un point de vue technique ?
23:25Vous estimez qu'il y a encore
23:26du potentiel
23:26sur ces deux cas ?
23:27Pour moi,
23:28si les US montrent
23:29un trimestre de contraction
23:30ou un ralentissement économique,
23:31je pense que les banques,
23:32vu les performances
23:33de ce côté-ci de l'Atlantique
23:34ou aux Etats-Unis,
23:35je pense que c'est un thème
23:36qui a tellement marché fort
23:38qu'à un moment donné,
23:38si la macro
23:39et ses morceaux
23:39rattrapent un peu
23:40la réalité des marchés,
23:41les banques feront un peu
23:42partie des quelques prises
23:42de gains quand même
23:43en début d'année.
23:44Et voilà Chris,
23:45notre réalisateur
23:46qui surgit,
23:46qui vous pose sa question
23:47chaque soir,
23:48juste avant la clôture.
23:49Salut Chris,
23:50on t'écoute.
23:51Salut Guillaume,
23:51bonsoir les experts du club.
23:53Salut.
23:53Est-ce que pour vous
23:54la souveraineté ça compte ?
23:55Rapidement, oui ou non ?
23:57Ça compte ou pas ?
23:57Absolument,
23:58la souveraineté
23:59dans tous les sens du terme.
24:00C'est-à-dire que pour moi
24:00la souveraineté,
24:01c'est pas forcément
24:01la souveraineté,
24:02on va dire,
24:03en termes de défense,
24:04c'est la souveraineté
24:05dans le monde
24:05de l'alimentation,
24:07du numérique,
24:08de l'éducation,
24:09et voilà.
24:10Donc bien sûr ça compte.
24:11Et alors moi
24:11qui suis très attaché,
24:12je me demande,
24:13en 2026,
24:14ces thèmes souverains
24:15seront-ils encore
24:16porteurs en Europe
24:17et quelles valeurs
24:18pourraient en profiter ?
24:19Stéphane,
24:20souveraineté.
24:21Comment je le disais ?
24:22Effectivement,
24:22alors peut-être,
24:23le thème de la souveraineté
24:24a fonctionné en 2025,
24:27essentiellement tiré
24:27par le secteur
24:28de la défense.
24:29Je pense qu'en 2026,
24:31c'est un thème
24:31qui va continuer
24:32à être porteur,
24:33mais peut-être
24:34que les autres composantes
24:35de la souveraineté,
24:36je parlais de l'alimentaire
24:37notamment,
24:38donc tout ce qui est
24:38consommation,
24:39seront peut-être
24:40plus porteurs
24:41que celui de la défense
24:42qui,
24:43alors notamment
24:43s'il y a des espoirs
24:45de deux pères en Ukraine,
24:46comme vous l'annonciez
24:46tout à l'heure,
24:47pourraient permettre
24:49aux valorisations
24:50de souffler un peu,
24:51même si on sait
24:51qu'il y a une tendance
24:52de fond au rééquipement,
24:54mais c'est vrai
24:55qu'elles ont bien
24:55performé en 2025.
24:57Dans quoi vous misez,
24:58vous, pour 2026 du coup ?
24:59Alors déjà,
24:59nous, on aime bien,
25:01on a envie justement,
25:02on pense qu'on est
25:03à la fin d'un cycle
25:03de surperformance
25:04des actions américaines
25:05et on a envie
25:05de privilégier déjà l'Europe
25:07par rapport aux Etats-Unis
25:08pour 2026.
25:10Et si on doit ensuite
25:10descendre dans les secteurs,
25:12le secteur de,
25:13je parlais tout à l'heure
25:13de la santé,
25:15pardon,
25:15de la santé
25:16et notamment
25:17par anticipation
25:18de ces mesures
25:20qui pourraient être annoncées
25:21dans ces prochaines sommées
25:22ou nos prochains mois
25:23de l'administration américaine
25:25pour, voilà,
25:26prolonger
25:27la partie Obamacare.
25:29Je pense que
25:29ce n'est pas joué
25:29dans le marché,
25:30on ne le voit pas
25:31dans les valos
25:31des entreprises.
25:33Alors bien sûr,
25:34en Europe,
25:34on souffre dans le secteur
25:35à cause de Novo Nordic
25:36dont la bulle
25:38se dégonfle aussi,
25:39mais il y a quand même
25:39pas mal d'autres acteurs
25:40du secteur
25:41qui peuvent bénéficier
25:42de ces bonnes nouvelles
25:43sur le marché américain
25:43pour 2026.
25:44Oui, oui.
25:45On va suivre,
25:45bien sûr,
25:462026.
25:46Vous y préparez,
25:47vous tous qui nous suivez.
25:48Tout à l'heure,
25:49John Plassard
25:49dans USA Today
25:50nous disait que,
25:51en tout cas,
25:51cette année 2025
25:52a été excellente
25:53pour les traders
25:53de Wall Street.
25:54Les traders de Wall Street
25:55devraient connaître
25:56leur meilleure année
25:56depuis 20 ans.
25:58Il nous a expliqué
25:59pourquoi,
25:59avec en plus
26:00pas mal de fusions
26:00et acquisitions,
26:01c'était dans USA Today
26:02à retrouver cette séquence
26:03sur notre application
26:04sur notre application.
26:04Merci.
26:04d'avoir regardé cette séquence
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