- il y a 3 jours
Ce jeudi 4 décembre, Kelly Hebert, directrice générale France, Belgique & Luxembourg chez M&G, et Bertrand Puiffe, gérant actions chez Fidelity International, se sont penché sur le CAC40, l'économie américaine et les secteurs à fort potentiel en 2026 dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.
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00:00BFM Bourse, le club de la bourse.
00:04Nos experts du club ce soir, ils viennent de nous rejoindre.
00:06Kelly Hébert, directrice générale France, Belgique, Luxembourg pour MNG.
00:09Bonsoir Kelly.
00:10Bonsoir.
00:10Bienvenue.
00:11Et Bertrand Puif en fil rouge.
00:13Rebonsoir Bertrand.
00:13Bonsoir.
00:14Gérant Action pour Fidélité Internationale.
00:16C'est la question qu'on pose à nos auditeurs et téléspectateurs depuis tout à l'heure
00:20sur le Fidix, LinkedIn, BFM Bourse, chacun peut s'y abonner.
00:23Question basique, mais en fait c'est celle qui grive tout, c'est une forme de cap pour nous tous.
00:28Est-ce qu'on va vers de nouveaux records d'ici la fin de l'année ?
00:30Est-ce que le CAC 40 est capable, chiche, de battre un nouveau record d'ici la fin de l'année ?
00:34On sent que le trend reste haussier.
00:35À Wall Street, le S&P est à moins de 0,8% de son plus haut historique, on y est presque.
00:40Est-ce qu'il y aura de nouveaux records ?
00:40Kelly ?
00:41Ce n'est pas du tout impossible, surtout qu'on sort de 4 semaines, en tout cas sur le CAC 40
00:47qui était plutôt négatif.
00:49Et si on regarde, en tout cas statistiquement parlant, depuis les années 1950,
00:54eh bien on constate un rallye boursier en général en fin d'année.
00:59Et ça dans plus de 75% des cas.
01:02Alors il y a des raisons techniques.
01:03Derrière cela, on a des gros investisseurs institutionnels qui font des réallocations de portefeuilles.
01:12Vous avez des shorts qui se clôturent aussi dans les portefeuilles.
01:15Il y a un peu moins de volume sur les marchés.
01:17Donc dès qu'il y a des flux, ça devient distorté et amplifié le phénomène.
01:22Et puis il y a un peu de window dressing, donc des sociétés cotées qui font un petit peu de ménage
01:25et qui se repréparent pour la nouvelle année.
01:27Donc historiquement, est-ce que c'est fiable ?
01:31Je ne sais pas.
01:32Statistiquement, c'est vrai que vous avez souvent un rallye de fin d'année en tout cas.
01:36Et vous voyez suffisamment d'astres s'aligner pour que la tendance haussière,
01:40même si elle est plus faible depuis quelques semaines,
01:41et que cette tendance plutôt à la hausse, qu'à la baisse, se confirme ?
01:46Notre scénario, finalement, ça fait trois ans qu'on attend une récession qui n'arrive pas.
01:51On a des chiffres qui se dégradent, c'est vrai, du côté de l'emploi aux Etats-Unis.
01:57Et je suis sûre qu'on viendra dessus un peu plus tard, mais on est plus sur un niveau de normalisation.
02:02On a des banques centrales qui sont en Europe très accommodantes et qui, aux Etats-Unis, vont l'être.
02:08On a le Big Beautiful Bill qui arrive, on a de la croissance qui est au rendez-vous.
02:12Donc je suis plutôt, de manière macroéconomique, on reste quand même sur une tendance
02:18qui est globalement favorable aux actifs risqués.
02:22Plutôt positif pour les actifs risqués, alors que l'économie américaine envoie des signaux de ralentissement.
02:26Je ne sais pas si on peut le dire comme ça, parce que la croissance est toujours là.
02:29Elle est attendue même, peut-être encore plus forte.
02:31Elle devrait réaccélérer sans doute en 2026.
02:33Mais sur le marché de l'emploi, en revanche, là, on a des signaux de ralentissement.
02:35C'est ça le grand paradoxe, c'est que la croissance est là, bon an, mal an, l'emploi lui ralentit.
02:39C'est assez étrange, en fait.
02:41Mais il faut revenir sur le marché de l'emploi aux Etats-Unis.
02:44On sort d'une phase après Covid, où vous avez un marché de l'emploi qui est absolument exceptionnel.
02:48Vous avez des entreprises qui n'arrivent pas à retrouver des ressources, qui sont obligées de monter les salaires très fortement.
02:54Et donc, vous êtes à une situation où il n'y a pas de chômage, plein d'emploi total.
02:58Et là, en fait, on est juste sur une phase de normalisation.
03:02Et dans un deuxième temps, surtout, les entreprises vont en général d'abord faire des baisses d'emploi
03:08avant d'attaquer la productivité et les baisses de production.
03:11Donc, on est sur l'emploi est un indicateur qui est retardé, qui lag.
03:16Donc, oui, ça va être vraiment un indicateur et un baromètre à vérifier en 2026.
03:22Mais c'est un peu tôt pour savoir si ça va vraiment attaquer la croissance américaine.
03:27Et est-ce que vous relativisez aussi ces chiffres de l'emploi qui se dégradent ?
03:30Bertrand, c'est le cabinet challenger aujourd'hui qui nous apprend que depuis le début de l'année,
03:33le nombre de licenciements est au plus haut depuis le Covid.
03:35Un nombre de licenciements aux Etats-Unis, 54% supérieur cette année à l'an dernier.
03:39Donc, on est eux aussi.
03:41Et un premier impact de l'IA.
03:43Challenger, ce cabinet, nous dit que l'IA a été une cause directe de 55 000 licenciements
03:48depuis le 1er janvier aux Etats-Unis.
03:49Alors, à l'échelle américaine, 55 000, ce n'est pas beaucoup.
03:52Mais ça n'est plus complètement négligeable non plus, 55 000 en l'occurrence.
03:55Je rappelle qu'une étude de Broker, il y a 12 mois, mentionnait qu'à l'époque,
03:59c'était il y a 12 mois, d'ici 5 ans, donc encore 4 ans,
04:0240% des emplois non qualifiés allaient disparaître aux Etats-Unis grâce ou à cause de l'IA.
04:06Donc, on est en train de commencer à voir un peu, alors je ne sais pas si ce sera 40%,
04:09il y aura des problématiques sociales importantes si on va jusqu'à 40%,
04:14mais on est en train de voir ça.
04:15Même Amazon avait annoncé il y a un ou deux mois, même Amazon,
04:19des licenciements en disant, voilà, on a optimisé notre back-office grâce à l'IA.
04:23Alors après, est-ce que c'est un point sur lequel on doit être prudent ou pas ?
04:30Alors nous, en fait, on essaie de, la question un peu à un million de dollars,
04:33c'est de savoir si on est dans un scénario en 1998 ou 1999.
04:381998, la Fed commence à baisser ses taux,
04:41et en pensant que l'économie va se dégrader, que l'emploi va se dégrader.
04:45Et en fait, ça ne se passe pas comme ça.
04:46Ça ne se dégrade pas, et derrière, en 1999, le marché prend 30%.
04:50Et là, il ne fallait pas sortir du marché en 1998.
04:52Par contre, si on est fin 1999, là, pour le coup,
04:56on a encore quelques mois, peut-être,
04:57mais on a atteint des plus hauts sur les marchés,
04:59parce que si, effectivement, la Fed baisse ses taux,
05:02mais c'est simplement pour répondre à une problématique,
05:05essayer de rattraper l'effondrement de l'économie,
05:07là, pour le coup, le marché va mal le prendre.
05:08Et les valorisations qu'on a atteint sur le marché,
05:11alors c'est vrai que c'est très dispersé, on pourra en parler tout à l'heure,
05:13mais en tout cas, facialement, sur les S&P à 23, 24 fois,
05:17ça va être compliqué de les tenir, même si les taux baissent.
05:20Donc, c'est vrai que c'est là où il faut être très attentif sur ces signaux.
05:24À l'heure actuelle, on partage le fait que ça ne nous paraît pas très alarmant,
05:27ce qu'on voit, et qu'on est plutôt dans un scénario à la 98,
05:31où il faut rester investi sur les marchés, malgré des valorisations élevées.
05:34On a de la croissance encore devant nous en 2026,
05:36et en plus, des baisses de taux.
05:37Ce mélange-là, alors il est bon pour les marchés,
05:40jamais en bourse, les indices n'ont baissé quand les taux baissaient hors récession.
05:44Là, on aura les baisses de taux hors récession,
05:45on aura et les baisses de taux et la croissance.
05:47Donc, a priori, favorable.
05:48Mais économiquement, est-ce qu'à la fin, l'histoire se termine bien,
05:51quand on a ce combo-là ?
05:52Où est-ce qu'on joue aux apprentis sorciers, là ?
05:54Croissance et baisse de taux l'an prochain ?
05:56On décale, on repousse la correction.
05:59Comme on l'a fait en 98, on l'a repoussé d'un an et demi.
06:02Et forcément, plus on la repousse, plus elle sera violente ?
06:04Ou non, ce n'est pas forcément, ce n'est pas mécanique.
06:07C'est une idée qu'on peut se faire, mais pas forcément mécanique.
06:09Alors là, la problématique, c'est la concentration extrême des indices,
06:12en particulier des indices américains,
06:13fait que, et en particulier sur ces sociétés qui ont bénéficié
06:16du momentum de croissance de l'intelligence artificielle,
06:19donc qui ont une croissance plus élevée que la moyenne des sociétés américaines,
06:22elles tiennent le haut du pavé des indices.
06:24Donc, on a du mal à pouvoir concevoir que les indices puissent tenir
06:28avec des mastodontes comme Nvidia, Microsoft ou Oracle,
06:31qui aient une correction de cours significative,
06:33ce qui est négligible, devrait être le cas à un moment donné.
06:35Donc, c'est là où, voilà, même s'il y a un changement de leadership dans le marché,
06:38il faudrait que vraiment une partie substantielle de la cote
06:40remonte significativement pour pouvoir, en face,
06:45donc contrebalancer cette correction sur ces grosses sociétés, ces gros poids.
06:50Kelly, là-dessus, sur les perspectives de baisse de taux,
06:52alors que la croissance américaine est encore là,
06:54mais les emplois sont en train de diminuer,
06:56une croissance avec de moins en moins d'emplois,
06:57de moins en moins riches en emplois, des baisses de taux à venir,
07:00comment ça se traduira à la fin, tout ça ?
07:02Il faut aussi regarder les impacts de l'inflation,
07:04parce que la Banque centrale doit toujours arbitrer
07:08entre donner le cap et donc regarder dans quel sens va aller l'inflation et l'emploi.
07:18Je pense que sur l'inflation, elle a fait 80% du job,
07:22puisque l'inflation n'est plus galopante,
07:24on est sur une inflation qui reste à des niveaux, certes importants,
07:28mais mesurés, contenus,
07:30et donc du coup, elle peut se dire dans son mandat,
07:33« Je peux déprioriser ma lutte contre l'inflation
07:36pour m'attaquer à soutenir le marché de l'emploi aux Etats-Unis ».
07:42Si c'est fait dans ce cadre-là,
07:45ça nous semble être plutôt une bonne approche,
07:50quitte par contre, de qui va nommer et qui sera le prochain locataire en mai.
07:56– Ah, de la Fed, ah oui, qui est à la tête de la Fed ?
07:58– Puisque si ça devait être un des proches de Trump,
08:02c'est vrai qu'on pourrait avoir une Fed qui deviendrait un petit peu bipolaire,
08:07puisque vous avez quand même,
08:09c'est une approche qui est normalement très collégiale,
08:11vous avez 12 pilotes derrière la Fed,
08:13et si vous avez un proche de Trump qui est nommé,
08:18vous pourriez avoir les autres pilotes de la Fed qui décident de se dissocier,
08:21aussi pour marquer qu'ils sont indépendants politiquement,
08:25et qui pourraient, même s'ils étaient finalement quelque part
08:28OK pour suivre la tendance et la nouvelle politique
08:34du nouveau président de la Banque centrale,
08:36qui pourraient vouloir se dissocier.
08:38Mais ça serait très mauvais,
08:38puisque cette Fed est normalement censée donner un cap clair,
08:41et donc vous pourriez avoir un peu de volatilité,
08:44pas de lisibilité, ce que les marchés financiers détestent.
08:46– C'est-à-dire que plus le président de la Fed,
08:48que nommera Donald Trump, sera proche de Donald Trump,
08:50et plus le Conseil, le Borde, lui risque de se rédire
08:53pour montrer son indépendance,
08:54et donc comme ça une forme de manque de visibilité
08:56sur la véritable conviction de la réserve fédérale américaine.
08:59– C'est-à-dire.
08:59– Et pas forcément plus de baisse de taux,
09:01même si c'était Kevin Assett,
09:02on peut lâcher le nom quand même,
09:03Kevin Assett, ultra favori,
09:05actuel conseiller économique de Donald Trump.
09:07Vous pensez que si c'était lui proche de Donald Trump,
09:09ça pourrait être contre-productif pour Donald Trump,
09:11il pourrait y avoir peut-être même moins de baisse de taux
09:13que si c'était un moins proche de Donald Trump.
09:15Vous imaginez ce scénario éventuel, Bertrand ?
09:18– La Fed est indépendante en théorie depuis 1961,
09:21donc voilà, après une fois que la personne est nommée,
09:24effectivement comment elle va se comporter,
09:26sachant qu'il y aura évidemment,
09:29pour qui ce sera le futur gouverneur,
09:32un après-Trump.
09:34Il va falloir aussi, pour lui, ne pas être trop extrême,
09:37parce que sinon il pourrait faire les frais.
09:39– Oui, son mandat va au-delà de celui de Donald Trump.
09:41– Voilà, exactement, il faut avoir ça en tête aussi.
09:42Donc ça va effectivement dans le sens
09:43de ne pas aller complètement dans une dynamique
09:46trop extrême sur la baisse des taux.
09:48– Sur l'inflation américaine, parce que oui, l'emploi ralentit,
09:50l'inflation elle est toujours un peu au-delà des objectifs de la Fed,
09:52mais on regarde par exemple le prix de l'essence,
09:54on se met dans la peau d'un Américain.
09:56Le galon d'essence est à un plus bas de 4 ans, ça va ?
09:59Les loyers ralentissent très fortement aussi.
10:02Alors bien sûr, il y a des pans de l'économie américaine,
10:04des poches où ça accélère encore les prix,
10:06mais il y a le risque des droits de douane,
10:07de leur impact à venir,
10:08mais les loyers ralentissent et l'essence est à un plus bas de 4 ans.
10:11Il n'a pas perdu son pari pour l'instant,
10:12Donald Trump, sur l'inflation,
10:13et le véhicule de l'inflation par les Américains.
10:15– Non, d'autant plus qu'il vient d'intervenir
10:17lorsque l'inflation commençait à être trop importante
10:20sur les éléments consommation de base,
10:24de type café et pas mal de produits italiens d'ailleurs,
10:27il est intervenu tout de suite pour pouvoir les réduire.
10:31Donc très pragmatique.
10:33L'inflation à court terme sur les droits de douane,
10:36c'est vrai qu'elle ne se voit pas.
10:37Alors, il agite maintenant un chèque de 2 000 dollars
10:44pour pouvoir investir et consommer.
10:47Bon, ben attention à l'effet boomerang,
10:51puisque là, on est quand même sur une taxe déguisée du consommateur,
10:54puisque derrière, ces taxes, ces chèques,
10:57vont être payés potentiellement par ce qui va rentrer
11:01dans les caisses par les droits de douane.
11:03Donc, et ça, c'est inflationniste à plus long terme.
11:06Donc, à court terme, on perçoit en effet une inflation,
11:10encore une fois, qui est sous contrôle
11:11et que même, sûrement, les ménages américains
11:13ne voient pas réellement.
11:15Mais à long terme, il y a quand même des pressions
11:18influencianistes qui peuvent rester présentes.
11:20Donald Trump veut soutenir la consommation.
11:22Alors, vous parliez de ce chèque de 2 000 dollars par américain,
11:25qu'il imagine peut être distribué en 2026,
11:28et puis aussi un autre chèque, 1 000 dollars par par bébé.
11:32Pour chaque nouveau-né, un chèque de 1 000 dollars,
11:35abondé de 250 dollars supplémentaires par Michael Dell.
11:38Dell propose lui-même d'apporter, en plus des 1 000 dollars
11:42de Donald Trump, 250 dollars par enfant américain
11:45de moins de 10 ans.
11:45Simplement, la condition, c'est que cet argent
11:47devrait être investi sur les marchés, à travers des ETF.
11:50C'est-à-dire que là, on essaie de marier
11:51rebond démographique et rebond boursier.
11:55Faire en sorte de relancer la démographie,
11:57mais aussi soutenir la tendance des marchés
11:59avec ce produit qui devrait être investi en bourse.
12:01faire aller de pair la bourse et les enfants.
12:04On a 40% de la capitalisation américaine
12:07qui est détenue par les ménages américains.
12:08Ça n'a jamais été aussi important.
12:09À part des enfants, mais ça viendra.
12:10À part des enfants, évidemment.
12:11Ils deviendront plus grands.
12:13Mais en moyenne historique, on est à 18%.
12:15Donc c'est vrai que maintenant, ça devient un enjeu politique
12:18de faire en sorte que ce moteur reste allumé.
12:23Et on cherche, effectivement, par tous les moyens aux États-Unis
12:25à faire en sorte qu'il y ait encore plus d'épargne
12:28des américains, des ménages américains
12:30qui sont investis en bourse.
12:32Ceci dit, c'est pas mal si les enfants américains
12:33ont tous 250 ou 1250 dollars
12:35avec le chèque de Donald Trump investi en bourse.
12:37C'est de l'éducation financière, ça, pour le coup.
12:38Ils sont déjà mieux éduqués que nous.
12:39Si ils sont investis en Nvidia
12:40et qu'Nvidia perd 50% d'ici 18 mois,
12:43ça va être plus compliqué.
12:44Je vais leur expliquer que c'est bon la bourse.
12:46Mais s'ils sont bien diversifiés,
12:47ce qu'ils devraient être, ça se passera bien.
12:48Vous allez leur donner des cauchemars.
12:49Ils nous écoutent, les enfants américains.
12:50Il faut être diversifié.
12:51Oui, il faut être diversifié.
12:52Mais si on parle juste de flux techniques
12:54qui pourraient venir soutenir le marché boursier américain,
12:56vous avez aussi encore des centaines de milliards d'investissements
13:01qui sont prévus de plans de pension américains
13:04sur les marchés boursiers.
13:08Et puis, vous avez encore cette année
13:10quand même énormément de flux qui sont allés sur du monétaire.
13:13Si vous avez une baisse de taux,
13:15et notamment aux États-Unis,
13:16vous pourrez avoir une réallocation
13:18qui est faite de ces flux monétaires
13:20vers des flux actions
13:20qui, techniquement, feraient monter le marché.
13:24Dans moins d'un quart d'heure.
13:26Non, si, un gros quart d'heure.
13:27Un peu plus d'un quart d'heure.
13:28Ce sera la couture.
13:28On va la vivre ensemble.
13:29Kelly, Bertrand, Antoine.
13:31On va, dans un instant, se retrouver, bien sûr,
13:33pour poursuivre nos échanges.
13:34Le CAC est en hausse.
13:34Plus 0,6%.
13:368135 points.
13:37Il est à 3% de son record historique, le CAC 40.
13:39Encore 3% à gagner
13:40pour battre un nouveau record d'ici la fin de l'année.
13:42Renault est en tête de lundi.
13:43C'est Bank of America
13:44qui relève son conseil sur Renault.
13:466% de hausse.
13:47Le titre Renault aujourd'hui.
13:49Capgemini aussi est à la hausse
13:50avec un horizon graphique positif.
13:52Nous disait tout à l'heure Romain Dobry.
13:54Capgemini, 4,4% de hausse.
13:55Et puis, en repli, quand même.
13:57Accor perd 1,2%.
13:58On a aussi ici,
13:58le Luxottica qui perd 1,2%.
14:00On en parle donc ce soir
14:01avec Bertrand Puif et Kelly Hébert.
14:03Pour 2026, là.
14:04On va essayer de traduire tout ça
14:05parce qu'on parlait de perspective aux Etats-Unis.
14:08On va aussi parler ici, en Europe,
14:09de perspective, de croissance dans un instant.
14:11Mais en termes d'allocation,
14:12qu'est-ce que vous choisissez de faire ?
14:13Qu'est-ce qu'il faut faire ?
14:14Dans quoi il faut particulièrement miser ?
14:16Bertrand, votre pari de l'année à venir, c'est quoi ?
14:18Moi, je dirais que c'est l'énergie.
14:20Je pense que l'énergie, aujourd'hui,
14:21il y a un consensus
14:22qui n'a jamais été aussi fort
14:24pour dire que le prix du pétrole
14:25doit descendre à 50.
14:26Et il ne descend pas à 50.
14:27Ce qui prouve qu'il y a quand même
14:28des forces économiques sous-jacentes.
14:31Et il est clair que ce qui se passe aujourd'hui,
14:34c'est très politique.
14:35Notamment l'Arabie saoudite a ouvert les vannes
14:37pour d'ailleurs les refermer assez rapidement.
14:38Ils vont arrêter d'augmenter la production.
14:42Donner à Trump, avant les mille termes,
14:44un peu de vent arrière.
14:48Mais clairement, derrière,
14:50après, je pense que le deal,
14:51c'est que ça va remonter.
14:52Le budget saoudien, aujourd'hui,
14:53il n'est pas du tout équilibré.
14:54Tous les investissements ne sont pas financés.
14:57Et je ne parle pas des problématiques géopolitiques
14:59qui peuvent à nouveau émerger dans le golfe.
15:03Donc un prix du baril,
15:05même aux alentours de 60 sur le Brent,
15:07ça fait 55 sur le WTI.
15:09Pour les supporters de Trump
15:10dans le bassin permian,
15:12ce n'est pas forcément l'idéal non plus.
15:14Donc là, on est dans une zone
15:15qui est la limite, vraiment,
15:17de notre point de vue.
15:18Et on a plutôt sur une...
15:20Et si l'économie américaine,
15:21comme on le pense,
15:22devrait continuer à bien se porter,
15:24le rebond de l'économie chinoise
15:25que l'on anticipe, nous,
15:26chez Fidelity en 2026,
15:28tout ça,
15:29ça va pousser la demande
15:31de pétrole à la hausse,
15:33alors qu'on a les tensions historiques
15:34qu'on a eues,
15:35à part effectivement l'Arabie saoudite
15:36qui peut augmenter,
15:37mais qui ne...
15:38Notre point de vue va s'arrêter
15:39aux 2 millions de barils
15:39qu'ils ont mis, peu ou prou,
15:41sur le marché depuis 12 mois.
15:43Voilà.
15:44Mais par exemple, Bertrand,
15:45vous misez sur un rebond du pétrole,
15:47vous devez choisir,
15:49l'or ou l'or noir ?
15:50Non, mais voilà.
15:51Hier, c'est Benjamin Louvet,
15:52il nous disait,
15:52l'or, il faut aller sur l'or à fond,
15:54les banques centrales
15:54vont continuer d'en acheter,
15:55même s'il est au plus haut historique,
15:56elles continueront l'an prochain,
15:57de l'or et de l'argent.
15:58Vous vous dites non,
15:59plutôt l'or noir l'an prochain.
16:00Je pense que l'or et l'argent
16:01vont continuer à monter,
16:02mais l'Arabie va monter
16:04beaucoup moins
16:04que ce que peut faire,
16:06dans notre scénario,
16:07le prix du pétrole.
16:08Le prix du pétrole
16:09peut remonter tranquillement
16:10à 75 dollars.
16:11C'est un pari là,
16:12comprenez,
16:12un vrai pari.
16:13Tout à fait.
16:14Vous l'assumez.
16:16Tout à fait.
16:17Kelly ?
16:17Nous, chez MNG Investment,
16:19si je prends un portefeuille
16:20vraiment très global
16:21et très flexible
16:21dans ce qu'on peut faire,
16:23et que je prends vraiment
16:24une vue un peu secteur,
16:25et bien finalement,
16:27on aime bien les financières.
16:28Secteur,
16:29pas sectaire.
16:30Non, secteur en effet.
16:32Certains secteurs
16:32peuvent être sectaires,
16:33mais là,
16:33c'est vraiment secteur d'activité.
16:35On aime bien les financières,
16:37que ce soit aux Etats-Unis
16:38ou en Europe.
16:39C'est déjà une très bonne performance,
16:41mais il y a encore
16:42un rattrapage
16:43qu'on attend.
16:46C'est souvent des sociétés
16:48qui en général
16:49sont corrélées
16:51de manière positive
16:51à un cycle de baisse des taux.
16:53Donc là,
16:53c'est plutôt favorable
16:54aux Etats-Unis.
16:56Et puis,
16:57on aime bien encore
16:58la santé également,
16:59que ce soit d'ailleurs
17:00aux Etats-Unis
17:01ou en Europe,
17:02où on continue
17:02d'en acheter.
17:04Également,
17:05un secteur
17:05qui devrait plutôt
17:07bénéficier
17:08de la baisse des taux.
17:10Oui,
17:10la santé qui remonte
17:11depuis deux mois,
17:12effectivement.
17:12Gérard Berton
17:13nous disait tout à l'heure,
17:14cité gestion,
17:15le secteur de la santé,
17:16c'est sans doute
17:16l'un des meilleurs plays
17:18des 35 prochaines années.
17:19Alors lui,
17:19il est à fond dessus
17:20sur le secteur de la santé,
17:21mais c'est vrai que
17:21ça fait deux mois
17:22qu'il nous le dit,
17:23ça fait deux mois
17:23que ce secteur progresse
17:25remonte fortement la pente.
17:27Cette année,
17:28les biotechs,
17:28depuis le 1er janvier,
17:30progressent deux fois plus
17:31que les grands indices,
17:33les biotechs.
17:33Un retour des biotechs,
17:35ils nous en parlaient,
17:35c'était dans
17:36Thème d'Avenir tout à l'heure,
17:37cette séquence est à retrouver
17:38d'ailleurs aussi en replay
17:38sur l'application
17:39BFM Business,
17:40les biotechs les plus prometteuses
17:41de l'année 2026
17:42pour ceux qui voudraient
17:43diversifier leur placement.
17:45Et voilà,
17:45Chris qui surgit,
17:46notre réalisateur fétiche
17:47BFM Bourse,
17:48il va vous interroger
17:4917h22.
17:50Salut Chris.
17:51Salut Guillaume,
17:52bonsoir les experts du club.
17:55D'où ma question,
17:59quel pourrait être
17:59le secteur surprise ?
18:01Genre la future star
18:02de la bourse,
18:03un peu comme les banques
18:03et la santé l'ont été
18:04cette année.
18:05Mais vraiment un secteur inédit.
18:07Kelly ?
18:09Alors inédit,
18:09je ne sais pas,
18:10mais les infrastructures.
18:13Et certainement en Europe,
18:15les infrastructures
18:15n'ont pas beaucoup délivré
18:16cette année,
18:18ni aux Etats-Unis,
18:19mais il y a quand même
18:20des plans de relance
18:21très forts qui vont venir
18:21les soutenir.
18:23On en a besoin aussi
18:25pour être juste
18:26indépendant énergétiquement
18:28et pour encore une fois
18:30alimenter le cycle
18:32exceptionnel d'investissement
18:33de capex qui est fait
18:34du côté de l'IA,
18:36de la tech.
18:36Vous allez avoir besoin
18:37de data center,
18:38vous allez avoir besoin
18:39de grid et donc
18:40une conviction très forte
18:42sur le rebond
18:42des infrastructures.
18:43Tiens, il y a un relèvement
18:44d'opinion sur Schneider Electric.
18:45D'ailleurs, on est dans
18:46les infrastructures électriques,
18:47c'est Bank of America
18:47qui relève l'opinion
18:48sur Schneider Electric.
18:49Le titre gagne 3,6%.
18:50Les data centers,
18:51c'est aussi des puces,
18:53mais on ne bâtit pas
18:53des data centers
18:54avec des puces,
18:54on les bâtit avec du ciment
18:55et les cimentiers aussi,
18:57nous disent pas mal d'experts,
18:58gardent un beau potentiel
18:59pour les prochaines années
19:00et pour 2026.
19:01Donc pourquoi pas
19:01infrastructures ?
19:02Il y a le plan
19:02d'infrastructures allemands
19:03aussi, des pays peut-être
19:05amenés à être reconstruits,
19:06on le verra,
19:07on l'espère en tout cas
19:07pour l'Ukraine.
19:08Bertrand, secteur surprise
19:09pour 2026,
19:10est-ce qu'il y en a un
19:10qui vous a...
19:11Au-delà de l'énergie,
19:12la chimie dont on a parlé
19:13tout à l'heure,
19:13je pense que personne
19:14ne l'attend ce secteur-là
19:15et qu'il y a des réductions
19:16de capacités qui sont massives.
19:17Vous, c'est pétrole et chimie,
19:18vous ?
19:19Pétrole et chimie,
19:19tout à fait,
19:20et tanker aussi,
19:22on en parlait tout à l'heure
19:23peut-être,
19:23la data.
19:24Voilà, non, non,
19:25c'est un secteur
19:26que personne n'attend.
19:27La sous-pondération
19:28est historiquement élevée
19:30sur ce secteur-là,
19:31c'est un des secteurs
19:32qui a le moins bien performé.
19:34Je rappelle,
19:34sur trois ans,
19:35il est à moins 11
19:36alors que le marché
19:37est à plus 30.
19:38Donc on pourrait avoir
19:39finalement des marges
19:41qui commencent à rebondir
19:42parce qu'on a des capacités
19:43qui se sont fermées,
19:45notamment en Chine.
19:45Oui, les banques,
19:47on y croit encore pour 2026
19:48où on se dit
19:48l'essentiel du chemin
19:49est fait Société Générale
19:50cette année,
19:50128% de hausse,
19:52les amis, 128%.
19:53Goldman Sachs choisit
19:55de passer à l'achat aujourd'hui
19:56alors que le titre a pris 128%.
19:57On va dire qu'ils sont
19:58un peu en retard,
19:58mais enfin,
19:59ils pensent qu'on n'est
20:00toujours pas au bout du train.
20:01Alors, je ne sais pas,
20:02secteur bancaire,
20:02secteur de la défense aussi
20:03qui a bien progressé cette année.
20:04Bref, ces secteurs de 2025
20:05aussi devraient progresser
20:06l'an prochain ou pas ?
20:07Kelly ?
20:08Oui, on est encore
20:09très favorables aux bancaires
20:11puisque déjà,
20:13elles sont plutôt dans
20:15une très bonne condition physique.
20:19Elles sont aussi portées
20:21macroéconomiquement,
20:22encore une fois,
20:23par une banque centrale
20:24en Europe
20:24qui est plutôt accommodante
20:25et qui devrait l'être
20:27encore plus aux Etats-Unis.
20:29Donc, favorables.
20:31En Europe,
20:32elles font partie aussi
20:33du plan central de Draghi
20:35puisqu'on passe encore
20:37énormément par les banques.
20:39On devrait avoir
20:40des changements réglementaires aussi
20:42pour pouvoir soutenir les banques.
20:44Donc, ça, c'est plus
20:44d'un côté vraiment
20:46un peu plus technique
20:47côté de la titrisation.
20:48On en a parlé
20:48quelques fois ici.
20:50Et s'il y a de la titrisation,
20:51ce sera bon pour les dividendes
20:52des actionnaires, manifestement.
20:53Ça pourrait nourrir
20:54la capacité des banques
20:55à délivrer des dividendes.
20:57Voilà.
20:58Si on arrive à faire
20:58plus de titrisation,
20:59les banques devraient
21:00pouvoir prêter encore plus.
21:02Donc, un cycle
21:03plutôt favorable encore
21:04sur les financières,
21:05les banques.
21:06Avec peut-être à venir
21:07un gendarme des marchés
21:08un peu comme la SEC
21:09aux Etats-Unis en Europe.
21:10C'est une avancée annoncée
21:11aujourd'hui de l'Union européenne
21:12pour aller plus loin
21:13dans l'union des marchés
21:13et de capitaux.
21:14Si on avait une SEC
21:15à l'européenne,
21:16ce qui semble vouloir être le cas,
21:17ce serait un grand pas en avant
21:18ou on serait dans la régulation,
21:20rien de plus,
21:20pas forcément de production
21:21de richesses supplémentaires ?
21:22Bertrand ?
21:23Le problème, c'est qu'en Europe,
21:24la réponse est toujours la même.
21:25C'est plus de régulation,
21:26on doit créer des marchés.
21:27Aux Etats-Unis,
21:27c'est moins de régulation
21:28créer un marché.
21:30Donc, c'est vrai que, bon,
21:31on se réjouit tous
21:32qu'il y ait des efficiences.
21:33En fait, non,
21:33il n'y aura pas d'efficience
21:34parce qu'on va rajouter
21:35un régulateur
21:35au-delà d'autres régulateurs.
21:36On l'a vu aussi,
21:37la Banque de France existe toujours
21:39alors que la Banque centrale européenne existe.
21:41On n'a fait qu'empiler,
21:42en fait,
21:43toute l'histoire en Europe,
21:43c'est empiler des structures
21:44et des structures.
21:45Donc, je pense qu'à minima,
21:48c'est neutre,
21:49si ce n'est négatif,
21:50parce qu'il y a encore plus
21:51de, on va dire,
21:52de réglementation,
21:53de régulation
21:53et ça, c'est pas forcément...
21:55Bon, c'est pas l'union des capitaux
21:57qu'on attend.
21:57C'est pas ça qui va faire
21:58l'union des capitaux...
21:59C'est pas un gendarme
22:00des marchés communs
22:01qui rendra une puissance financière
22:03à l'Europe.
22:03Par contre,
22:04une régulation
22:04beaucoup plus favorable
22:06serait quelque chose
22:07et quelque chose
22:08qui soit beaucoup plus,
22:09on va dire,
22:10homogène,
22:11État à État,
22:12serait de nature
22:12à clairement aller de l'avant.
22:14C'est fou,
22:15je me rends compte
22:15qu'on n'a pas parlé de tech.
22:17Ça fait 25 minutes
22:18qu'on est en train de débattre,
22:19on n'a pas parlé de tech, là.
22:21Et on est pas mal.
22:22Vous n'aimez pas la tech,
22:23vous, Bafon,
22:23vous êtes anti-tech.
22:24La tech,
22:25ça dépend à quel niveau
22:26de valorisation.
22:284% aujourd'hui.
22:29On a une explication.
22:30Antoine,
22:31c'est vrai que le Nasdaq
22:32ne fait pas grand-chose,
22:32il est même en baisse,
22:33mais là,
22:33on a Meta
22:33qui, ce soir,
22:34gagne 4%.
22:35Oui, effectivement,
22:36on est en hausse de 4,01%
22:38parce que Mark Zuckerberg
22:39a dit qu'il allait réduire
22:40de 30% ses investissements
22:42dans le Metaverse.
22:44Alors, la première info,
22:46c'est que le Metaverse
22:46existait encore.
22:48J'ai redécouvert ça
22:50et qu'on pouvait largement couper
22:51dans le budget de développement.
22:53Mais effectivement,
22:54Meta en profite.
22:55Bon, ça fait gagner 4% au titre.
22:57Il a connu des séances
22:57un peu plus convaincues,
22:59mais ça procure encore
23:01un petit peu de dynamique.
23:02Oui, oui.
23:02Mais sur la tech,
23:03est-ce qu'on a forcément raison
23:04d'avoir peur ?
23:05Vous allez voir s'endetter
23:06peu à peu les gens de la tech.
23:07Est-ce qu'on a forcément raison ?
23:08C'est Goldman Sachs
23:09qui explique que c'est rien.
23:11Ils s'endetteraient,
23:11ne serait-ce qu'à hauteur
23:12de 700 milliards de dollars,
23:14une paille.
23:15Les hyperscalers américains,
23:16imaginez,
23:16s'endetteraient à 700 milliards
23:18de dollars,
23:18ça représenterait à peine
23:19une fois leur EBITDA
23:20de 2026.
23:22Ça ne changerait rien
23:22à leur bilan.
23:23Bien sûr,
23:23ils ont de la place
23:24pour s'endetter.
23:25Ils faisaient tout
23:26sur leur free cash flow.
23:27Maintenant,
23:27ils lèvent un petit peu
23:27de dette.
23:28Honnêtement,
23:29pour pouvoir absorber
23:31les émissions
23:32et le niveau de dette
23:32qu'ils vont vouloir avoir
23:33l'année prochaine,
23:34ils vont peut-être payer
23:35un petit peu plus cher.
23:36Ils vont rajouter
23:36un peu de points de base,
23:39un peu de spread.
23:40Mais finalement,
23:42par rapport à leurs marges
23:45et les croissances en jeu,
23:47ça sera un problème
23:48pour personne.
23:49Donc,
23:49le marché absorbera
23:50et eux trouveront du coup
23:52prêteurs sur le marché facilement.
23:54Vous voyez, Bertrand,
23:55il y a de l'avenir dans la tech.
23:57C'est sûr.
23:57Ils ont les moyens
23:58de s'endetter.
23:59Ce n'est pas grave
23:59ce qu'ils s'endettent.
24:00Donc les entreprises s'endettent,
24:01même les États s'endettent.
24:02L'entité qui est censée
24:03être la plus...
24:05qui va générer
24:05le plus d'investissements,
24:06enfin de demandes
24:07d'investissements
24:08dans l'intelligence
24:08aux États-Unis
24:09dans les années à venir,
24:10c'est OpenAI.
24:10OpenAI ne génère pas
24:11de free cash flow.
24:12C'est 12 milliards
24:13de chiffre d'affaires.
24:16C'est un trillion
24:16d'investissements potentiels
24:19sur les dix prochaines années.
24:20C'est très étonnant.
24:23Et j'ai toujours
24:24ce problème
24:24de référence circulaire.
24:26OpenAI est détenu
24:26par 25% par Microsoft.
24:28Donc OpenAI
24:29est le premier client
24:30d'NVIDIA.
24:31NVIDIA,
24:32avec cet argent
24:32investi dans Intel,
24:33qui derrière
24:34passe des ordres
24:34à Microsoft.
24:35Et donc on est dans
24:36une espèce
24:36de référence circulaire
24:37où une dizaine
24:39de méga sociétés
24:40effectivement
24:41s'auto-entretiennent
24:42une sphère à la hausse
24:44mais qui pourra
24:44aller à la baisse.
24:46Qui se ressemble
24:47s'assemble là,
24:47pour le coup.
24:47Je rejoins beaucoup
24:52Bertrand
24:53sur le côté
24:54est-ce qu'il y a
24:55une bulle
24:56sur la tech ?
24:58Oui,
24:58les valorisations
24:59sont très chères.
25:00On ne pense pas
25:00qu'il y a une bulle
25:01sur la tech
25:01sur le côté,
25:03sur les sociétés
25:04qui sont cotées
25:05en bourse.
25:06Les valorisations
25:07d'OpenAI
25:08qui ne font pas d'argent,
25:09oui,
25:09ça pose beaucoup
25:10de questions.
25:11Mais ce n'est pas coté,
25:12Bertrand.
25:13Réjouissez-vous.
25:13OpenAI n'est pas coté.
25:15Il n'y a pas de problème
25:16en bourse.
25:16Une statistique.
25:17sur deux ans,
25:18la performance du Nasdaq
25:19c'est la même
25:20que la performance
25:21du secteur des tankers.
25:23Est-ce qu'on a besoin
25:23d'aller prendre
25:23un risque technologique ?
25:25Il y a d'autres secteurs
25:26qui peuvent ouvrir
25:26la même performance
25:27que la technologie
25:28et qui sont beaucoup
25:29plus faciles à comprendre
25:30d'un point de vue investissement
25:31avec moins de volatilité
25:33en particulier
25:33parce que là,
25:34la volatilité
25:35du Nasdaq...
25:36Les questions sont systémiques.
25:39C'est pour ça qu'effectivement,
25:39il faut absolument
25:40toutes les ouvrir,
25:41les aborder.
25:42Ce soir,
25:42Snowflake recule à Wall Street.
25:43Il est 11h30 à New York
25:45et Snowflake
25:46qui a publié hier ses résultats.
25:47Grosse déception.
25:48Moins 11% Snowflake.
25:49C'est dur.
25:50Enfin, c'est dur.
25:50Le marché réagit d'un seul homme
25:53sur la moindre déception.
25:54Snowflake,
25:55moins 11%.
25:55Vous avez entendu ?
25:56En revanche,
25:57Salesforce progresse de 2%
25:58sur une très belle publication.
26:00On n'a qu'une petite hausse
26:01de 2% pour Salesforce.
26:03Vous voyez,
26:03le marché est de plus en plus exigeant
26:04et il y a une forme
26:05effectivement de réticence
26:07dans le marché
26:07depuis quelques jours
26:08autour de la tech.
26:09On aura l'occasion d'y revenir.
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