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  • il y a 20 heures
Vendredi 5 décembre 2025, retrouvez Nebosja Sreckovic (Directeur des opérations, Rhétorès Groupe), Renaud Dutreil (Président, Chateaubriand Investissement), Pierre Sabatier (Président, AUREP) et Jérôme Barré (Avocat Associé, cabinet YARDS) dans SMART PATRIMOINE, une émission présentée par Nicolas Pagniez.

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Transcription
00:00Et pour débattre des rebondissements et des discussions autour du projet de
00:09loi de finances 2026 à l'Assemblée nationale et au Sénat et surtout les
00:13incidences que cela peut avoir sur les dirigeants d'entreprises mais aussi sur
00:16les professionnels de la gestion de patrimoine, j'ai le plaisir d'être
00:19accompagné de quatre experts du sujet, quatre professionnels du sujet sur le
00:24plateau de Patrimoine Cash. Nous avons le plaisir d'accueillir tout d'abord
00:27Nébojas Rékovic. Bonjour Nébojas Rékovic. Bonjour. Merci d'être avec nous, vous êtes directeur des
00:31opérations de Retores Group, président de l'ANAC officif. Nous avons le plaisir d'accueillir
00:35également à vos côtés Renaud Dutreuil. Bonjour Renaud Dutreuil. Bonjour. Vous êtes président de
00:39Châteaubriand Investissement, ancien ministre des PME, du commerce, de l'artisanat et des
00:43professions libérales et puis vous êtes surtout à l'origine du pacte Dutreuil dont on parle beaucoup
00:46en ce moment, notamment en lien avec les discussions à l'Assemblée nationale mais les inquiétudes de la
00:53profession des gestionnaires de patrimoine et des dirigeants d'entreprises vis-à-vis d'une version
00:57plus allégée de ce pacte Dutreuil. On en parlera dans un instant. Nous avons le plaisir d'accueillir
01:01également Pierre Sabatier. Bonjour Pierre Sabatier. Bonjour à tous. Économiste et président de l'OREP,
01:06OREP, organisme de formation de référence des professionnels de la gestion de patrimoine et
01:10nous avons le plaisir d'accueillir également Jérôme Barré. Bonjour Jérôme Barré. Bonjour Nicolas.
01:14Avocat associé au sein du cabinet Yard, administrateur et président de la commission juridique
01:18et fiscale de l'AFO. Vous êtes même venu avec des fiches puisqu'il faut suivre de manière précise
01:24toutes les discussions à l'Assemblée nationale et ce n'est pas toujours évident. Alors messieurs,
01:32on va peut-être commencer avec vous Jérôme Barré pour avoir votre vision un petit peu d'ensemble de
01:37ce qui se joue depuis quelques mois à l'Assemblée nationale. Je notais en préparant l'émission,
01:41alors on a vu fleurir un impôt sur la fortune improductive qui pénalisait les détenteurs de
01:46dette française alors que le sujet c'était justement de financer la dette française. On ne
01:50sait plus si la réforme des retraites est suspendue ou non en fonction des semaines. On a vu fleurir
01:55une taxe sur les holdings qui change de champ d'application toutes les semaines. On a effectivement
02:02des discussions autour du dispositif d'Utreil et on ne sait pas à quoi ressemblera l'IFI demain.
02:07Certains voulaient en refaire un ISF, ça se transforme pour l'heure plutôt en une contribution des
02:11hauts patrimoines. Qu'en pense l'avocat fiscaliste qui suit ça au quotidien et dont le
02:16métier dépend des décisions à l'Assemblée nationale et au Sénat aujourd'hui ?
02:21Alors l'activité dépend. Mais alors ce que l'on voit c'est qu'on a un effort d'imagination
02:26extraordinaire. On sent bien que reprendre et retaper dans des flux qui sont les flux sur
02:32les revenus ça devient difficile donc on cherche une autre issue pour prélever de l'argent et pour
02:36pouvoir à nouveau redistribuer cet argent parce que ce que l'on voit aujourd'hui c'est pas
02:40uniquement une recherche d'économie mais il y a quand même des demandes pour pouvoir à nouveau
02:45distribuer de l'argent. Je rappelle que l'année dernière on avait dit qu'on ferait un budget
02:48minimum. On a quand même eu des réductions d'impôts dans des cas particuliers qui sont
02:51passées totalement sous la table sans qu'on en parle alors que l'objectif c'était un objectif
02:57de sévérité, du moins d'attrition de la dépense. Donc on continue à vouloir collecter pour dépenser
03:03et non pas collecter pour rembourser. C'est donc de toute façon une difficulté. Le deuxième sujet
03:07on le voit c'est la conséquence de ça. Plus qu'on n'est plus sur les flux, on va taxer des stocks,
03:11on va taxer un bilan. Donc on n'a jamais vu une entreprise en principe taxer ou elle ne le
03:15devrait pas être taxée sur son bilan. Ça veut dire être taxé une deuxième fois ?
03:20Alors ça veut dire que vous avez accumulé des actifs et que ces actifs eux pour les acheter
03:24vous avez évidemment payé de l'impôt avant ou d'une façon ou d'une autre d'ailleurs que vous
03:28soyez l'actionnaire ou que vous soyez l'entreprise. Et là on va continuer à vous taxer sur cet actif
03:33qui dissuade. Ça ressemble un peu à ce qu'on avait autrefois sur la taxe professionnelle
03:37où on taxait à la fois sur la masse salariale et sur des actifs. Ça dissuade d'embaucher, ça
03:41dissuade d'avoir des actifs. Ensuite on cherche des raisons ou des excuses plutôt que des raisons
03:45ou des excuses pour dire mais comment on pourrait taxer un patrimoine qui est moins bien que les
03:48autres ? Donc on essaie de faire une distinction entre un bon patrimoine et un mauvais patrimoine.
03:53Le mauvais patrimoine c'est celui qui serait jugé improductif. Alors ce qui est jugé improductif
03:56c'est souvent assimiler à du luxe. Est-ce que c'est improductif d'avoir un bateau ? Est-ce que c'est
04:01improductif d'avoir une voiture de collection ? Est-ce que c'est improductif d'acheter
04:05des œuvres d'art ? Or tout ça on l'oublie, on a fait la même chose pour l'immobilier
04:10du reste, on oublie que c'est une chaîne d'intervention avec des intermédiaires, des
04:14banquiers, des avocats, des agents immobiliers, des agents dans le métier, des entreprises
04:19dont le métier est de procéder à la vente d'œuvres d'art. Et donc on passe complètement
04:23à côté des sujets.
04:23Et la trésorerie est considérée comme un actif improductif. Alors qu'on a dit pendant
04:29des décennies que les entreprises françaises étaient sous-capitalisées, qu'elles manquaient
04:33de fonds, qu'elles étaient obligées de se tourner vers un système bancaire assez
04:36frileux. Et donc aujourd'hui on fait exactement l'inverse, on taxe les entreprises qui ont
04:40de la trésorerie et qui vont permettre à investir dans les nouveaux projets.
04:45Mais ça soulève une vraie question, qu'est-ce qui est productif du coup au sens où les députés
04:51le 90 ans...
04:51Le vrai sujet aujourd'hui c'est que notre démocratie est déformée. Vous avez 40% des Français
04:58qui sont des contributeurs nets au système. Et vous avez 60% des Français qui bénéficient
05:05du système. Les hommes politiques, les femmes politiques sont des gens rationnels. Qu'est-ce
05:10qui les intéresse ? Les 60% qui sont bénéficiaires du système ou les 40% d'abeilles, j'appelle
05:16ça les abeilles, qui produisent le miel pour tout le monde. Les 60%. Donc l'ensemble des partis
05:22politiques aujourd'hui de façon très rationnelle ne s'intéressent qu'à cette masse d'électeurs
05:27qui sont bénéficiaires en termes de prestations sociales ou de redistribution d'une démocratie
05:33qui est complètement déformée avec 57% du PIB affecté à la dépense publique. Ce
05:40qui est atypique dans les démocraties modernes, nous avons la plupart du temps quelque chose
05:45d'assez équilibré, c'est-à-dire on est autour de 49% de dépenses publiques dans
05:49le PIB, c'est la moyenne européenne. Et ça c'est très rationnel, ça veut dire qu'en
05:52fait entre la dépense publique et puis la dépense privée on a un équilibre. Non, la France
05:56nous sommes très très loin de ça avec un déséquilibre considérable qui déforme
06:02la démocratie, crée un biais en faveur de ceux qui sont des bénéficiaires du système
06:07et donc tous les partis politiques qui veulent dépasser les 51% de façon très très rationnelle,
06:13ils ne parlent qu'à ceux qui sont bénéficiaires du système et pas aux abeilles.
06:17Et donc dans un projet de loi de finances 2026, ça veut dire quoi ? Chercher des recettes
06:23supplémentaires quand il arrive ?
06:24Ça veut dire chercher à faire plaisir à ceux qui bénéficient de l'énorme système
06:28de redistribution sociale en particulier que la France est mise en place.
06:32Pierre Sabatier.
06:33C'est rouellien tout ce qu'on vit, c'est assez extraordinaire à savoir qu'on a des
06:39sujets de fiscalité aujourd'hui qui sont très français alors peut-être que sur l'échiquier
06:44mondial, la réalité c'est que c'est peut-être le sujet qui est le moins français que ce qu'on
06:51devrait trouver dans beaucoup de pays du monde, notamment aux États-Unis où là pour
06:54le coup on a une vraie attrition de recettes fiscales qui pose soucis. Nous on est déjà au taquet
06:57et on veut en rajouter. C'est fou. Déjà premièrement ce qui est fou c'est qu'en fait je pense
07:03qu'aussi ça illustre la méconnaissance du monde de l'entreprise. La déconnexion vous savez on en
07:06parle tout le temps.
07:07La méconnaissance des élus du monde de l'entreprise.
07:09Des élus du monde dans l'entreprise parce que la réalité c'est que là encore on parle de quoi parle-t-on ?
07:13On peut monter au-delà, on peut monter en fait encore les taxes. Mais la réalité c'est qu'il faut
07:17considérer en fait la base fiscale. En fait personne ne parle et c'est vraiment le drame
07:21français depuis des décennies. On est focalisé sur ce qu'on va prendre.
07:25Et donc la réalité c'est qu'aujourd'hui en fait la coupe est pleine. La coupe est pleine
07:32à savoir en fait que le champ des entrepreneurs aujourd'hui fait qu'en fait il y a un ras-le-bol
07:36généralisé. J'en rencontre en fait quelques dizaines de milliers en fait chaque année
07:39et je peux vous dire que peut-être ce qui guette la France et ce qui est grave c'est
07:44pas en fait sa créativité. Aujourd'hui les entrepreneurs français en fait sont des survivants.
07:48Vivre et entreprendre dans un pays comme le nôtre, dans un pays dans lequel c'est extrêmement
07:52difficile fait qu'il y a une forme de biais du survivant. Tous ceux qui sont là sont des
07:55survivants, sont des guerriers. Lâchez la bride et vous verrez à quel point en fait
07:59ils créeront encore plus de richesses que par le passé. Et ce qui nous guette c'est
08:03une forme de ras-le-bol. En fait l'entrepreneur qui échoue est mauvais, l'entrepreneur en fait
08:09qui réussit est un voleur. Et la réalité c'est qu'aujourd'hui les gens en ont marre et
08:13qu'on est peut-être à la veille d'un moment où les gens abandonnent. Et c'est ça en fait
08:16qu'ils nous guettent.
08:17Et ça c'est ce que vous entendez dans vos échanges avec des dirigeants d'entreprise
08:21en lien avec le PLF 2026 ou au-delà de...
08:23Mais alors ça a déjà débuté. Mais en fait la coupe est pleine.
08:26On a déjà vu dans les pays de la sphère URSS. C'est-à-dire c'était le même phénomène
08:30qui se produisait à un certain moment quand la société devient une société...
08:33Alors on n'est quand même pas en URSS en France aujourd'hui.
08:36Non mais attention, on voit d'ailleurs un certain nombre d'attaques contre les libertés.
08:41Bien sûr.
08:42Dès que vous avez un discours anti-liberté, il faut faire très très attention à ce qui
08:46va se passer ensuite. Et puis vous avez aussi une économie qui aujourd'hui est collectivisée
08:51à hauteur d'à peu près 60%, ce qui est énorme, c'est considérable.
08:55Très très peu d'économies sont aussi collectivisées, c'est-à-dire liées à la dépense publique
08:59que nous le sommes. Aux Etats-Unis on est à moins de 40.
09:03Quand le pouvoir fédéral aux Etats-Unis est élu, les Américains savent que leur vie
09:09ne va pas forcément changer énormément, parce que ça n'est qu'une petite partie
09:12de l'économie américaine. Chez nous, tout passe par la dépense publique.
09:17Et récemment le Premier ministre a envoyé une lettre aux entrepreneurs,
09:20une lettre assez hallucinante. Il commence par dire
09:23la priorité c'est d'avoir un budget.
09:26Bien sûr.
09:27Pourquoi ? Parce que les entreprises vivent de l'argent public.
09:30Il fait ça en disant la commande publique fait vivre les entreprises françaises.
09:33Et puis il enchaîne en disant
09:35voilà, le budget c'est quand même l'élément essentiel de la nation
09:39parce que la nation vit d'argent public.
09:41Donc déjà le Premier ministre, qui n'est pourtant pas un dangereux communiste,
09:44il a intégré de façon inconsciente
09:48le fait que notre économie n'est plus une économie de liberté.
09:51C'est une économie qui dépend de l'État et de tous les appendices de l'État,
09:55avec en plus une très mauvaise gestion de cet État.
09:58Donc non seulement on a un État envahissant qui a débordé de son lit.
10:02C'est comme une rivière, vous voyez, qui a envahi l'ensemble de l'espace de société
10:06et qu'il faudrait aujourd'hui remettre dans son lit,
10:09c'est-à-dire assigné à trois fonctions essentielles qui sont le savoir, la sécurité et la santé.
10:15Voilà, ça c'est le rôle de l'État.
10:17Mais l'État ne doit pas sortir de ses trois fonctions essentielles,
10:20santé, sécurité et savoir.
10:22Nébojas Rékovic, comment est-ce que vous vivez la situation à l'heure actuelle ?
10:26Je rappelle que vous êtes directeur des opérations de Retores Group,
10:29donc un groupe spécialisé en gestion de patrimoine, mais aussi président de l'ANACOFISIF.
10:33Comment est-ce que vous vivez, avec cette casquette gestionnaire de patrimoine,
10:36la situation qu'on vit à l'heure actuelle ?
10:39C'est de plus en plus compliqué puisqu'aujourd'hui, à chaque annonce dans la presse,
10:44puisque la partie communication est encore plus importante que la partie action,
10:47puisque jusqu'à présent, il n'y a rien de concret.
10:51Donc, c'est très difficile.
10:53Et du coup, pour donner un exemple bateau,
10:56une première annonce sur la partie des fonds euro,
10:59ce qui a enchaîné dès le lendemain, c'est des appels auprès du cabinet.
11:02Là, on parle de l'impôt sur la fortune improductive
11:04et l'intégration des fonds euro dans cet impôt sur la fortune improductive.
11:08Tout à fait.
11:09Les clients nous ont appelés en nous disant
11:10qu'est-ce qu'on fait de la partie du fonds euro ?
11:12Est-ce qu'on arbitre ? Est-ce qu'on le sort ?
11:14Sachant, pardon, que 100% des épargnants ont du fonds euro,
11:17si je ne dis pas de bêtises, Néboja Srekovic ou presque,
11:19ça fait partie de la base un petit peu de l'investissement.
11:22C'est l'un des socles.
11:23En assurance vie, on a du fonds euro.
11:25Voilà.
11:26Ce qui est la particularité française et qui est aussi un socle très important.
11:29Et un symptôme de la gravité des situations,
11:31parce que ces fonds euro servent essentiellement à financer la dette publique.
11:35Oui, à 150% à peu près.
11:37Néboja Srekovic et ensuite Jérôme Marais.
11:39C'est vraiment le paradoxe.
11:41Et puis, deuxième question, toute cette instabilité politique
11:44pousse les clients à se poser la question
11:47où je peux mettre mon épargne, puisque c'est le point important.
11:51On vit des moments de collecte record sur la partie assurance vie,
11:54encore ce mois-ci avec plus de 14% d'augmentation sur cette collecte-là.
11:59Et la question, c'est est-ce que ces actifs-là, je les garde sur des contrats d'assurance-vie français
12:05ou sur des contrats d'assurance-vie...
12:07D'accord, c'est le niveau de questionnement aujourd'hui.
12:09Est-ce que je fais sortir mon épargne de France ?
12:11Je caricature ce que vous me dites, mais c'est un peu ça ?
12:13Pas que pour les épargnants, ça en fait.
12:15Elle ne sort pas directement de France,
12:17mais elle sort par le biais des contrats et par le biais des contrats d'assurance-vie luxembourg.
12:21En matière juridique plutôt, en matière de droit.
12:24Qu'est-ce qu'on dirait si tous les Américains mettaient leur épargne au Danemark ?
12:29On dirait, mais pourquoi est-ce qu'ils mettent leur épargne au Danemark ?
12:32C'est ce qui se passe en France.
12:33Les Français aujourd'hui sont un grand pays, ils mettent leur épargne au Luxembourg.
12:37Voilà, c'est ce qui est en train de se passer.
12:39Le grand pays, évidemment.
12:40Les flux sont gigantesques aujourd'hui, de la France vers le Luxembourg.
12:45Ce qui n'empêche pas de payer ses impôts en France, je le rappelle, sur les contrats luxembourgeois,
12:50mais ça montre quand même une certaine réaction.
12:52Les gens montrent leur défiance envers le système financier français.
12:55C'est à la fois des flux, mais c'est aussi des holdings d'entreprises.
13:00Bien sûr.
13:01C'est-à-dire qu'il y a une reconsidération totale du panorama économique.
13:04J'ai investi en France, pourquoi je n'irais pas investir dans tel autre pays ?
13:08J'en ai les forces.
13:09Acquérir une société sur place, et à partir de là, avoir ma nouvelle base.
13:13Ça, on l'entend tous les jours.
13:14Et on l'entend chez qui ?
13:15On l'entend pas chez les chefs d'entreprise qui ont 70 ans ou 80 ans.
13:20On l'entend chez les jeunes, qui sont marqués par deux choses.
13:23La première, il y a l'exit taxe.
13:24L'exit taxe, c'est un sujet qui a retenu les plus anciens,
13:28au moment où M. Sarkozy a mis ça en place, toute la ligne qui est arrivée jusque-là.
13:32Et donc, ça les a probablement retenus.
13:34Mais les nouveaux aujourd'hui, ça les fait fuir.
13:36Parce que si j'ai une entreprise qui vaut 100, et que demain elle peut valoir 500,
13:39j'ai intérêt pour éviter l'exit taxe à partir le plus vite possible.
13:43Et l'exit taxe n'est pas un impôt en tant que tel,
13:45mais c'est le symbole d'un impôt qui est fondé sur quelque chose d'ailleurs,
13:48et on en parlait tout à l'heure avec Renaud Dutreuil,
13:50qui est quelque chose d'étonnant.
13:51On nous dit que c'est pas fixé par rapport au départ,
13:53mais c'est exactement le départ qui cause l'exit taxe.
13:56Donc c'est une chose qui ne colle pas.
13:57Ensuite, on a parlé du cadeau aux riches.
13:59Et pour que le ministre en arrive à penser qu'il a fait un cadeau aux riches,
14:02pas vous, mais le Premier ministre dont vous parliez tout à l'heure,
14:05c'est quand même hallucinant.
14:06C'est-à-dire qu'on a pris un pari qui est de dire une entreprise,
14:10plus elle a de cash, plus elle a de capacité d'investissement et de défense.
14:14Le cash, c'est pour se défendre et c'est aussi pour attaquer.
14:17C'est pour créer, c'est pour faire de la croissance externe.
14:20C'est pour investir sur mes machines, sur mes hommes.
14:22Et évidemment, si à chaque étape de la vie de l'entreprise,
14:26on prend de l'argent, certes, ça va profiter à l'État,
14:29mais on va voir que ça va petit à petit, ça menuiser.
14:31On aura moins de force de frappe.
14:32Or, la difficulté qu'on a, quand on se compare en Extrême-Orient,
14:35en Extrême-Orient, ce sont les fonds souverains qui investissent.
14:37Quand on leur parle du système français et qu'on parle des emprunts,
14:40ils nous regardent avec des yeux tout le monde.
14:41Nous, on ne fait pas comme ça.
14:42Et nous, on a du cash, on a du cash, on a des gens qui viennent, qui posent.
14:45Et on n'est pas dans un...
14:46Ils ont peut-être des revenus différents aussi en Extrême-Orient.
14:48Peu importe, ce que je veux dire, c'est que la logique de l'investissement
14:51n'est pas la même.
14:52Elle se fait sur du très bon argent.
14:53Nous, on le fait sur de l'argent que l'on emprunte.
14:55Surtout que l'État, lorsqu'il siphonne la trésorerie des entreprises,
14:59il ne l'utilise pas pour investir dans les grandes transitions
15:02cognitives, démographiques, énergétiques du pays.
15:05Non ! Il redistribue ça.
15:07C'est-à-dire qu'en fait, il redistribue ça à sa clientèle.
15:10Parce qu'on est toujours dans ce système clientéliste.
15:13Pierre Sabatier.
15:14Deux éléments de rebond tout de même, parce que ça illustre encore une fois
15:16une forme de méconnaissance du monde réel dans lequel on vit.
15:19Vous savez, dans une économie, il n'y a pas de secret.
15:21C'est extrêmement simple.
15:22Vous avez trois agents.
15:23Il n'y en a que trois.
15:24Deux agents privés, les ménages, les entreprises et un agent public.
15:28En fait, le problème français, et ça c'est vraiment typiquement français,
15:31c'est qu'aujourd'hui, nos gouvernants croient qu'il y a les agents privés d'un côté
15:35et l'État de l'autre.
15:37Comme si l'État pouvait être en bonne santé en assassinant en réalité les agents privés.
15:42En réalité, il n'y a pas les ménages, les entreprises et l'État.
15:45Il y a les ménages, les entreprises et en dessous l'État.
15:47Il n'y a d'État fort que lorsque les agents privés sont forts.
15:50Parce que la base fiscale n'est pas créée par l'État.
15:52Elle est créée par les agents privés.
15:54Il y a une vraie méconnaissance économique.
15:56La manière dont on construit l'économique, ça revient à ce qu'il y a Renaud tout à l'heure.
16:00Le cercle vertueux ou vicieux qui peut se mettre en place entre dépenses publiques,
16:04santé des entreprises et santé des ménages.
16:06C'est ce qu'il faut comprendre, Pierre Sabatier ?
16:08Il n'y a pas d'État qui soit fort sans des agents privés qui soient forts.
16:12Après, évidemment, on peut mettre le curseur plus vers les ménages ou plus vers les entreprises.
16:15Mais on a besoin des deux.
16:17Les entreprises de notre pays pensent autrement.
16:19Lorsque la Cour des comptes fait le rapport sur les pactes d'Utreil,
16:22ils disent « l'État donne aux entreprises 5 milliards ».
16:27Vous voyez le biais.
16:28C'est-à-dire que c'est l'État qui donne de l'argent aux personnes qui bénéficient du pacte d'Utreil.
16:35Vous mentionnez le rapport de la Cour des comptes,
16:38qui estime que ça a un coût pour l'État de 5,5 milliards,
16:41qui est en réalité un manque à gagner pour l'État de 5,5 milliards, c'est ça ?
16:45C'est passé au Portugal.
16:47Au Portugal, une partie de l'opposition à l'époque, sur le régime de faveur,
16:52a dit « mais regardez tout ce qu'on perd. Ils n'ont rien perdu.
16:54On a fait venir des gens qui ne seraient jamais venus, qui ont reconstruit la ville.
16:57Et ça a reconstruit la ville, ça a amené du tourisme.
17:00Et aujourd'hui, ces 30% des investisseurs immobiliers sont les Américains,
17:04avec le nouveau régime, qui viennent de la tech.
17:06Ils ont leur planche parce qu'il y a une vague, et il y a également la tech.
17:10Donc, c'est le contraire qui s'est passé.
17:12C'est la même chose qui s'est produit pour l'Irlande.
17:14Il y a eu un accord de ne pas faire de dumping fiscal entre les États,
17:17ce qui n'existe pas aujourd'hui, il y a du dumping fiscal,
17:20enfin du moins, il y a de la compétition fiscale.
17:22Mais on a dit pour l'Irlande, qui perdait 1 à 3% de sa population,
17:25il faut qu'elle ait un terrain et il faut qu'elle ait un régime de faveur fiscal
17:28pour pouvoir continuer à conserver ses troupes.
17:30C'est ce qui s'est passé.
17:31Il y a une conception très dangereuse, c'est sur la notion de propriété.
17:37Les sociétés modernes se sont construites sur la liberté et sur la propriété.
17:40Aujourd'hui, vous avez un certain nombre de gens en France,
17:42d'intellectuels, d'économistes, d'hommes politiques,
17:44qui considèrent que l'État est propriétaire de toute la richesse nationale
17:49et que donc, lorsqu'il baisse un impôt, il donne de son argent à des entreprises.
17:54Vous avez vu ce rapport du Sénat sur les subventions aux entreprises,
17:59qui donne le sentiment que c'est l'État qui, dans sa grande générosité,
18:02donne aux entreprises de l'argent qui ne vient pas des entreprises.
18:06Donc, il faut remettre l'Église au milieu du village
18:09et notamment les abeilles, les producteurs.
18:12En fait, dans un pays, ceux qui sont à l'origine de tout,
18:15de tous les flux, ce sont les producteurs.
18:18Et dans des sociétés où la consommation est devenue prépondérante
18:21et où le nombre de personnes qui ne sont plus en état de production,
18:25mais qui sont en état de consommation,
18:27vous avez un énorme biais qui se fait en faveur des agents consommateurs,
18:31comme tu le disais très très bien il y a un instant,
18:34et de l'État qui, lui, soutient les consommateurs.
18:37Donc, en fait, il y a une espèce d'alliance entre l'État redistributeur
18:41et le consommateur non producteur.
18:43Et évidemment, le pauvre producteur, lui, devient minoritaire dans le système
18:46et il ne sait plus comment se défendre.
18:48Sur la partie subvention, c'est juste une petite métaphore.
18:53C'est ce qu'on explique à certains de nos clients.
18:55L'État est arrivé, elle nous a pris tous les meules dans notre salle à manger
18:58et nous a rendu une chaise en nous disant « vous avez vu, on vous aide ».
19:02C'est le sentiment que vous avez à l'heure actuelle ?
19:04Exactement.
19:05Mais alors, moi, j'ai une question et peut-être que ça va orienter votre réponse à Pierre Sabatier.
19:08Ou pas, mais quand je vous entends, j'ai l'impression qu'effectivement,
19:14l'État est d'accord pour aller taxer plus.
19:16Pourquoi est-ce qu'on n'a pas de budget ?
19:18Parce que dans ce cas, il y a donc des députés qui ne sont pas d'accord à l'heure actuelle.
19:22Premier élément, on a le sourire.
19:23Mais sachez, en fait, qu'attention, on a des domaines dans lesquels, en fait,
19:27l'État était très loin sur la base de ses philosophies
19:29où, en gros, prendre moins était considéré par l'État en fait comme donner.
19:34Je prends l'exemple des logements.
19:36La politique du logement en France,
19:38il se trouve que mon cabinet a 6-7 livres aux études dans le domaine depuis 7 à 8 ans.
19:42Si j'avais le temps, j'écrirais un bouquin qui s'appelait
19:46« Logement de points, les raisons d'un chaos orchestré ».
19:49Et l'État était au bout de sa logique.
19:51Et en l'idée, toutes les études,
19:52l'Inspection Générale des Finances et tout ce que vous voulez,
19:54illustrait le fait que, jusqu'à maintenant,
19:56les dispositifs fiscaux qui étaient en soutien de l'immobilier locatif neuf,
20:00là, on avait besoin en fait de produire en fait des logements neufs
20:02parce qu'en fait, on organisait l'activité aux mêmes endroits
20:04et on manquait de logements par rapport en fait à la demande.
20:08Et bien, qu'est-ce qu'on a fait ?
20:09L'État a dit, grosso modo,
20:11ces avantages fiscaux, ces incitations fiscales en fait, ce sont des coûts.
20:15Donc, je vais les enlever.
20:16Naturellement, à même nombre de logements construits avec une taxe supérieure,
20:21l'État pourrait toucher plus.
20:23Mais ce que l'on va expliquer, c'est que sans incitation fiscale,
20:27en fait, vous n'avez plus le même de logement.
20:28Non.
20:29Ce raisonnement qui est extrêmement simpliste fait que, non,
20:32si on augmente la taxe par rapport à l'incitation fiscale qui est aujourd'hui accordée,
20:36eh bien, naturellement, on va toucher plus.
20:38Vous savez comment ça s'est terminé ?
20:3980% de baisse.
20:40C'est d'ailleurs, sans incitation fiscale, il n'y a plus de marché.
20:43Parce qu'il n'y a plus de raison naturelle pour un agent privé,
20:46qui est un agent cohérent et rationnel, d'investir.
20:49Donc, la réalité, c'est que vous perdez tout la base fiscale.
20:52Alors, au-delà de la bombe sociale que ça constitue,
20:56puisque là, on parle de logement, bien de première nécessité,
20:58dans des endroits où, pour le coup, on en manque vraiment.
21:01Donc, un, bombe sociale, mais au-delà de ça,
21:03même d'un point de vue strictement économique,
21:05en effondrant la base fiscale,
21:07vous ne touchez pas, justement, la fiscalité que vous envisagez en fait de toucher,
21:11mais au-delà de ça, quand vous construisez un logement,
21:13eh bien, vous ne touchez pas non plus la TVA,
21:15vous ne touchez pas non plus, en fait, les subsides des salaires
21:18qui sont touchés par les gens qui vont produire ces logements.
21:20Bien sûr.
21:21Vous effondrez, en fait.
21:23Mais...
21:24Bien sûr.
21:25Mais juste pour vous dire que...
21:26Attention !
21:27Là, on a le sourire.
21:28Mais, dans ce domaine-là,
21:29ils ont été jusqu'au bout.
21:30Destruction totale de la chaîne de valeur.
21:32Vous savez, demain, on va reconstruire,
21:34ça fait déjà un paquet de temps que j'explique,
21:37qu'on reconstruira une politique de logement incitatrice,
21:38parce qu'on en a besoin.
21:40Mais, vous savez, ce qui se passe en économie,
21:42c'est que lorsqu'on détruit un outil de production,
21:44lorsqu'on veut que ça reparte,
21:45eh bien, ça met deux, trois, quatre ans de plus
21:47que ça nous réduit,
21:48tout simplement parce que les entreprises ont fait faillite.
21:50Et lorsqu'elles ne sont pas là,
21:51il faut reconstruire le savoir-faire.
21:53Et donc, d'une certaine manière,
21:54c'est ce qu'on appelle, vous savez, en économie,
21:55la croissance potentielle.
21:56On a un potentiel de croissance.
21:57Sommes-nous en mesure, en fait, de l'exprimer ?
21:59Eh bien, à cause de ces politiques qui sont délétères,
22:02basées sur une philosophie qui est complètement erronée,
22:05déconnectée de la réalité,
22:06eh bien, la réalité, c'est qu'on perd à la fois du temps,
22:08de l'argent et donc le serpent qui se prend la queue.
22:10Et donc, forcément, une capacité à afficher un budget
22:13qui va être plus à l'équilibre que ce qu'il n'est aujourd'hui.
22:15Donc, en réalité, les solutions d'aujourd'hui
22:17sont des mauvaises solutions.
22:18Et je peux vous le dire, ça ne fonctionnera pas
22:20parce que ça érode la base fiscale.
22:23Oui, nous voyons le pays aller droit dans le mur.
22:26Donc, disons-le.
22:28On ne sait pas quand il va percuter le mur.
22:31Alors, aujourd'hui, vous avez deux attitudes.
22:33Mais ça, c'est juste un sujet parce que là,
22:35on parle du projet de loi de finances 2026.
22:37C'est mis en exergue particulièrement cette année
22:40par rapport aux années précédentes ?
22:43Oui, parce que c'est comme dans une entreprise.
22:45Une entreprise qui va vers le dépôt de bilan
22:49et qui ne prend aucune mesure pour empêcher cette issue,
22:52vous avez à ce moment-là un nombre d'agents très, très important
22:55qui commencent à se méfier.
22:57Vous avez le banquier qui se méfie.
22:58Vous avez le client qui se méfie.
22:59Vous avez le fournisseur qui se méfie.
23:01Et donc, en fait, ça ne fait qu'accélérer la course vers le mur.
23:05Aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ?
23:06C'est que la voiture va vers le mur, on le sait,
23:09mais elle a coupé les essuie-glaces.
23:11C'est-à-dire qu'on ne voit plus rien.
23:12On est dans un système d'instabilité.
23:14Le problème aujourd'hui du budget,
23:15c'est qu'il n'y a plus de lisibilité.
23:17Et donc, les acteurs, ils ne savent plus
23:19quelles décisions prendre.
23:20Sur les pactes d'Utreil, on a aujourd'hui un afflux.
23:23Il y a un afflux chez les notaires.
23:25Pourquoi ?
23:26Parce que tout simplement, les gens se disent
23:27mais peut-être que demain,
23:28ce dispositif va être supprimé.
23:30Ma question est très claire sur le sujet.
23:32Et la Cour des comptes en tire argument pour dire
23:34vous voyez, ça coûte beaucoup plus cher qu'avant.
23:36Évidemment, ils ont créé la panique.
23:38Tout le monde va au guichet.
23:40Et comme ça coûte beaucoup plus cher à l'Estat,
23:42on dit on va le supprimer.
23:44Avant que vous réagissiez, Jérôme Barré,
23:45est-ce qu'il y a un risque aujourd'hui réel
23:47de voir un pacte d'Utreil allégé
23:49pour les prochaines années ?
23:51On n'a pas de boule de cristal.
23:54Est-ce que ce risque est à prendre au sérieux
23:56ou est-ce que de toute façon,
23:57il sera remis en cause dans un an
23:58sur un projet de loi de finances 2017 ?
24:00Il y a une bascule.
24:01Pendant 20 ans, je n'ai jamais parlé
24:03sur un studio du pacte d'Utreil
24:05et je m'occupais d'autre chose.
24:07Depuis deux ans, je ne fais que ça.
24:08Pourquoi ?
24:09Parce que pendant 20 ans,
24:11il y avait un consensus.
24:12Il y avait un consensus,
24:13comme il y en a en Italie, en Allemagne,
24:15en Suède, en Suisse,
24:17pour préserver le capitalisme familial.
24:19Et quand Hollande a été élu président de la République,
24:22il n'a pas remis en cause ce dispositif.
24:24Et puis, depuis deux ans,
24:26depuis que Piketty, avec beaucoup d'astuces,
24:29a introduit dans une partie
24:31de la classe politique française
24:32l'idée qu'il faut redistribuer
24:34non pas les flux, mais les stocks.
24:35Ce qui est une folie.
24:36Ce qui est une folie.
24:37On s'intéresse maintenant, évidemment,
24:38aux stocks, au patrimoine productif.
24:40Et à ce moment-là, on se dit,
24:41tiens, ce dispositif, il est anti-redistribution
24:44et donc il faut le supprimer.
24:45Donc, il y a eu un changement intellectuel
24:47sur ce que Jérôme disait tout à l'heure,
24:50c'est-à-dire qu'on est passé d'une redistribution
24:52acharnée sur les flux,
24:54on est déjà à un maximum,
24:56et maintenant, on veut faire la même chose sur les stocks.
24:58On veut une société dans laquelle, en fait,
25:00tout le monde gagne la même chose,
25:01tout le monde possède la même chose,
25:03et le résultat, c'est que tout le monde
25:06ne fera pas grand-chose.
25:07Et ce que vous dites, c'est que si on voit
25:09un manque à gagner fiscal plus important ces années,
25:12c'est parce qu'il y a eu plus d'opérations ?
25:14Bien sûr. Il y a eu deux grosses opérations.
25:16Il y a eu une opération d'à peu près un milliard.
25:19Donc, quand vous avez effectivement une entreprise
25:21qui se transmet avec un milliard de valeurs
25:24avec un impôt marginal qui est à 45 %,
25:27ça représente un manque à gagner assez important.
25:30Il y a eu une autre opération aussi de grande ampleur,
25:32mais il y a eu un phénomène d'inquiétude, d'angoisse, de peur
25:36qui a fait que les gens ont pris conscience
25:38qu'il y avait ce dispositif,
25:40qu'il fallait l'utiliser avant qu'il ne disparaisse,
25:42et donc les notaires ont vu un afflux de demandes
25:45sur les pactes d'Utrecht,
25:46parfois d'ailleurs dans des conditions
25:48qui ne sont pas bonnes pour les entreprises,
25:50c'est-à-dire une anticipation de décisions
25:52qui auraient pu attendre…
25:53Dans la précipitation du fait de la peur de…
25:55Et quand l'acteur économique agit uniquement pour une raison fiscale,
25:58d'abord il risque de se faire redresser
26:00et se faire retoquer au titre de l'abus de droit,
26:03et puis c'est souvent peu rationnel sur le plan de l'intérêt de l'entreprise.
26:07Jérôme Barré sur ce sujet pacte d'Utrecht.
26:09L'intérêt du pacte d'Utrecht, c'est de se dire voilà, j'ai un véhicule, j'ai une voiture,
26:14et c'est pas la même chose que de donner ou de mourir et d'avoir une entreprise
26:20ou des actions qui passent de M. A à ses enfants,
26:23que de dire maintenant comment je vais transmettre.
26:25Et la transmission c'est le choix des personnes qui sont possiblement repreneurs,
26:29si le mot existait possiblement.
26:31Et donc le sujet c'est d'arriver à avoir un véhicule qui fonctionne
26:34et se dire comment je peux maintenir l'intégrité de ce véhicule
26:37et pouvoir le transmettre d'une génération à une autre.
26:39On a un discours pervers selon moi de la Cour des Comptes
26:42qui dit qu'on doit faire faire de différence entre les entreprises d'un certain style
26:46vis-à-vis des entreprises familiales.
26:48Les entreprises familiales, c'est en principe la pérennité.
26:51Quand on est sur six générations, c'est moins de volatilité, c'est de la pérennité,
26:55et c'est un travail de fond pour savoir comment je maintiens mon outil.
26:58C'est donc du maintien de la valeur.
26:59Alors évidemment, si on regarde tout par le petit objectif en disant
27:02mais regardez, il y a ça dedans.
27:04Oui, il y aura toujours des délinquants, il y aura toujours des gens qui seront à la limite.
27:07Mais globalement, le principe il est bon,
27:10et on le sait très bien comment les sanctionner,
27:12le principe c'est d'avoir un véhicule qui puisse être transmis et fonctionné.
27:15Si j'ai une entreprise, que je n'ai que ça, et qu'on prend 45% à mon décès,
27:19je vais devoir vendre l'entreprise.
27:20Si je la vends dans un délai de six mois, je la vends à la casse.
27:23Si je suis dans un domaine pointu...
27:25Donc il y a un sujet de pérennité d'activité.
27:26Bien sûr, si j'ai un domaine pointu, on va venir me piquer mes contremètres.
27:29On va me dire que c'est fini, que monsieur est mort
27:31parce qu'il s'est fait renverser par un de ses camions, c'est mort.
27:33Et on a son épouse, ou peu importe le conjoint survivant,
27:37qui va être dans une situation de dire qu'il faut que je vende
27:39parce que sinon je n'ai pas les moyens de payer.
27:41Ce qui tue déjà le système,
27:43mais peut-être que nous n'aurions pas votre pacte, cher ministre,
27:45si nous avions des taux de donation ou de succession qui soient convenables.
27:49Oui, c'est une manière de...
27:5045%, mais en Europe, on est la risée de tout le monde.
27:53Ce n'est pas encore un sujet du PLF 2026, je le rappelle.
27:56Il voulait l'augmenter à 65%, le taux de succession.
28:01Il y a un cas qui a frappé tout le monde en 1990.
28:03Et ensuite né Bojas Rekovic.
28:05Où un propriétaire d'une belle entreprise s'appelle UPSA,
28:08tout le monde connaît UPSA, tout le monde prend aspirin,
28:10et d'autres produits, est décédé.
28:13Et en 1990, M. Brue étant décédé, sa femme a été obligée de céder une minorité d'actions
28:21à un laboratoire américain Bristol-Mirs.
28:28Et puis en 1993, elle avait déjà perdu une grosse partie des parts de son entreprise.
28:34En 1993, à nouveau pour des raisons fiscales, elle a vendu cette fois la majorité.
28:38Et donc, ce magnifique laboratoire français, qui était une fierté dans l'industrie pharmaceutique française,
28:43est passé sous pavillon américain.
28:45Récemment, je crois que c'était en 2019, il est passé sous pavillon japonais.
28:50Et donc, on voit un asset, un atout formidable de notre pays,
28:54perdre en fait sa nationalité pour des raisons purement fiscales.
28:58C'est de la destruction de valeurs.
29:00Et à l'époque, ça avait frappé les esprits.
29:02Et tout le monde s'était dit, il faut absolument trouver une solution.
29:04Alors petit à petit, on l'a mis en place et on y est arrivé au pacte du travail.
29:07Mais le problème, maintenant, se repose à nouveau du fait de la cécité de la classe politique.
29:12On voit d'ailleurs le gouvernement agir quand on veut garder des entreprises en France.
29:16Ce que vous dites, c'est que c'est un peu le risque aujourd'hui,
29:18si on détricote trop le pacte du travail.
29:20Mais c'est pas un peu le risque.
29:22C'est énormément le risque.
29:24C'est des commençons.
29:25Nebojas-Récovic, puisque vous les accompagnez, vous les dirigeants d'entreprises.
29:27Et les entreprises familiales, elles ont des conseils qui sont potentiellement vous.
29:31Quels sont les échanges que vous avez avec eux ?
29:33Justement, c'est toute l'expertise de passer par des gabinets comme les nôtres avec une ingénierie patrimoniale forte,
29:38puisque devant toutes ces incertitudes, c'est très, très complexe.
29:42Et je rappelle, on est quand même là pour essayer aussi d'ancrer le patrimoine des Français en France
29:47et de maintenir cet ancrage industriel français.
29:51On entend partout qu'il faut soutenir l'économie française, qu'il faut investir, le plan de relance, la retraite, etc.
29:57Donc on est sur tous les fronts.
29:59Mais c'est vrai que cette partie de l'ancrage et de la préservation du patrimoine et du savoir-faire français,
30:04il faut absolument le maintenir.
30:06Et le pacte d'Utreil, c'est un sujet qui revient très régulièrement dans les discussions aujourd'hui ?
30:11C'est un sujet d'inquiétude ?
30:13Ce n'est pas forcément à l'ordre du jour dans les discussions que vous avez ?
30:15C'est possible aussi ?
30:17Alors, on l'a toujours en sous-jacent.
30:19Mais c'est un domaine d'expertise très pointu.
30:22C'est pour ça que chez nous, on a des personnes très spécialisées pour cette activité-là.
30:26Et la question est toujours la perte de contrôle de l'entreprise ou le changement de main.
30:32Et de ne pas avoir ce qui est parti à l'étranger.
30:34Quand on le noyait son chien, on l'accuse de la rage.
30:36Donc aujourd'hui, les attaques contre le pacte d'Utreil, c'est il y a un yacht dans le pacte d'Utreil,
30:42il y a le chalet à Mégev, il y a le jet privé, etc.
30:46Rappelons-nous que d'abord il y a des professionnels qui mettent en place ces pactes, et notamment les notaires.
30:52Les notaires ont un devoir de conseil et les avocats.
30:55Et donc, lorsqu'ils conseillent mal leurs clients, ils engagent leurs propres responsabilités.
31:00Ils peuvent très bien d'ailleurs subir des pénalités extrêmement lourdes sur le plan financier et sur le plan professionnel.
31:05Donc il y a déjà un filtre considérable.
31:07Ce sont les avocats, les notaires qui préparent ces pactes.
31:11Et puis derrière, il y a le contrôle fiscal et le juge.
31:14Donc on n'a pas besoin de légiférer sous prétexte qu'il y a des effus.
31:20En réalité, il y a des effus.
31:21J'attendais.
31:22Tout de même, si autour de cette table, on prononcerait le mot,
31:25qui pourtant tout le monde à la bouche ce mot depuis un certain nombre de mois et de trimestres.
31:29Mais bon sang de bonsoir, il y a une forme de paradoxe dans ce pays qui est assez formidable.
31:33On parle de souveraineté en permanence.
31:35Mais la réalité en fait, puisqu'on le disait en fait,
31:37le concept de base, c'est que c'est une volonté de permettre à une famille de préserver le capital de sa structure.
31:43Tu évoques tout à l'heure en fait, le fait qu'une société française a été rachetée et passée sous pavillon américain puis japonais.
31:48Mais c'est une perte de souveraineté.
31:50Dans un monde de plus en plus tendu, la question même de la souveraineté,
31:55on était ensemble hier dans un autre événement où on parlait justement de souveraineté.
31:59La notion en fait de défense, ça c'est des sujets qui sont aujourd'hui au centre en fait de l'actualité des Français,
32:05réclamés par les Français et qu'est-ce qu'on fait ?
32:07En réalité, on détruit.
32:08Pour revenir simplement à la normale, c'était intéressant en fait de le noter.
32:11C'est-à-dire que le pacte du trait ne sert qu'à revenir à une norme comme les autres.
32:15Il n'y a pas de cadeau.
32:16C'est-à-dire qu'en fait, c'est notre déviant.
32:18C'est uniquement pour compenser notre propre déviance.
32:21La réalité, c'est qu'en supprimant cela,
32:23eh bien d'une certaine manière, on supprime une arme qui permet de préserver la souveraineté.
32:28Je rappelle, la souveraineté, ce n'est pas un mot.
32:30En fait, ça se vit.
32:31Et le problème, c'est que là aussi, en fait, on prononce beaucoup de mots,
32:34sans considérer que derrière, en fait, il faut en fait les faire vivre à travers des actes.
32:38Et en l'occurrence, si on supprime cela, vous verrez...
32:41Par la force des choses, en fait, les entreprises familiales devront s'aider et ne pourront pas faire autrement.
32:45Si on compare, sans parler de pacte du trait, en Europe, les donations, les successions en ligne directe,
32:50zéro au Portugal, zéro dans certaines provinces en Espagne,
32:544%, voire zéro pour l'entreprise dont on conserve...
32:57Là, vous parlez de succession de transmissions d'entreprises ou tout confondu ?
33:00D'accord.
33:01En Italie, on est même à zéro si on conserve le titre pendant 5 ans.
33:05En Allemagne, on est à 30%.
33:07Alors, vous me direz, ce n'est pas très différent d'Asie, mais à 30% de 26 millions.
33:10En Luxembourg, c'est zéro.
33:12En Suisse, c'est zéro.
33:14Franchement, vous allez me dire, oui, mais c'est plus cher en Angleterre ou aux États-Unis.
33:20On a des taux élevés.
33:21Mais pas du tout, parce qu'on a des mécanismes qui, justement, permettent de conserver ce type d'outils.
33:24Alors, on est vraiment mauvais.
33:26Quand vous avez un deal, quand vous avez une opération d'acquisition et que vous faites intervenir la BPI,
33:31la BPI vous dit, moi, je vous finance si vous gardez votre siège social en France.
33:34Donc, on est bien conscient de ça.
33:35L'administration fiscale, qui est bonne mère, elle voit bien.
33:38Parfois, elle se dit, voilà, vous connaissez tel groupe, qu'est-ce qu'on peut faire pour qu'il reste en France ?
33:42C'est des questions qui sont posées même à des conseils et des avocats ou des notaires.
33:46Donc, le sujet, il est bien, on le voit bien.
33:48Et dernier point, pourquoi, effectivement, on a une population, et ça, c'est un mot sévère que je vais adresser,
33:54pourquoi on a une population de parlementaires qui ne connaît rien ?
33:56Parce qu'on est mis dans un système où, si vous voulez être chef d'entreprise et que vous intervenez et que vous voulez être parlementaire,
34:02vous allez devoir discloser, donner tout votre patrimoine au public.
34:05Et on sait qu'à partir de là, on va tirer les ficelles pour vous dire, regardez, il a ci, regardez, il a ça.
34:09Le résultat de tout ça, c'est qu'on a un impauvrissement du personnel politique.
34:13Et aujourd'hui, on a voulu que l'Assemblée représente le peuple.
34:16Elle ne représente plus le peuple puisqu'elle ne représente plus les chefs d'entreprise.
34:19Donc, il y a quelque chose qui ne va pas.
34:21Elle représente, en fait, le camp de la dépense publique.
34:24Donc, il ne faut pas s'étonner si, évidemment, chaque fois, elle essaye d'augmenter la dépense publique, puisqu'elle en vit.
34:30Alors, je crois qu'aujourd'hui, il faut que les Français choisissent le mode de capitalisme qu'ils préfèrent.
34:36Il y a trois formes de capitalisme.
34:37Il y a le capitalisme d'État.
34:39La Chine, c'est la Russie.
34:42Ça ne marche pas très bien.
34:44Il y a le capitalisme financier, avec une abondance de liquidités extraordinaires, comme aux États-Unis.
34:50Vous avez des professionnels, des asset managers, des private equityurs, qui sont des actionnaires professionnels.
34:55Et vous avez les capitalistes familiales.
34:57Les pays qui marchent bien en Europe sont ceux qui soutiennent le capitalisme familial.
35:01Pourquoi ? Parce que ce capitalisme, il est ancré dans le territoire.
35:04C'est comme des arbres qui ont des racines.
35:06Les racines, c'est les familles.
35:07Vous enlevez les familles, il n'y a plus de racines.
35:09Vous avez des entreprises à roulettes qui peuvent bouger à peu près partout sur l'échiquier de l'économie mondiale.
35:14Les familles les implantent dans le pays.
35:16Et puis, elles ont une longueur de temps, une visibilité sur le long terme, qui les conduit souvent à distribuer moins de dividendes, à investir davantage, à préserver aussi les objectifs extra-financiers, avec des stratégies extra-financières.
35:30Donc, ce capitalisme familial, il faut plutôt le maintenir en France, l'encourager.
35:35Il est très fragile aujourd'hui.
35:36Je vous rappelle que 20% seulement des transmissions en France se font de façon intra-familiale, entre 87% en Suède, près de 70% en Italie, plus de 60% en Allemagne.
35:49Donc, le capitalisme familial français, il est déjà très fragile.
35:52Et ces braves gens continuent à l'Assemblée nationale à le fragiliser.
35:57Alors, j'ai dit à un député communiste l'autre jour, vous travaillez de façon gratuite pour Wall Street.
36:03Il était très surpris.
36:04Mais quand on fait la démonstration des conséquences de leurs décisions, c'est ce qui se passe.
36:10On est en train de donner les clés d'un certain nombre de nos entreprises, et souvent celles qui valent le plus cher, les plus belles,
36:17à des investisseurs professionnels qui sont tout à fait respectables, mais qui ne sont pas nécessairement fascinés par la France.
36:24On arrive à la fin ou presque de cette émission.
36:28Nebojas-Récovic, si je reviens sur ce projet de loi de finances 2026 et les incertitudes qu'il y a à ce sujet,
36:36voire même l'instabilité fiscale qu'il laisse entendre pour les années à venir, ou en tout cas l'année à venir,
36:42est-ce que c'est un risque, est-ce que c'est une opportunité pour le secteur de la gestion de patrimoine, pour les CGP l'année prochaine ?
36:48Est-ce que du coup, ça leur permettra de justifier encore plus leur métier dans un système fiscal instable ?
36:57Ou à l'inverse, est-ce que ça devient plus compliqué de faire son métier ?
37:00Malheureusement pour les Français, oui, puisque du coup, avec ces incertitudes politiques et fiscales,
37:06on a un rôle essentiel pour accompagner nos clients.
37:10Donc, c'est vraiment un point de fait.
37:13Mais de l'autre côté, ces incertitudes sont complexes.
37:16Quand on regarde, on prend l'exemple de la contribution différentielle sur les hauts revenus actuellement.
37:21Les professionnels s'arrachent un peu les cheveux sur le calcul à l'heure actuelle.
37:24Tout à fait.
37:25Sur les cases à remplir.
37:27Sur les cases à remplir.
37:28Tout à fait.
37:29Sur les mécanismes de vissage et autres.
37:30Donc, c'est vraiment très très très complexe.
37:32Aujourd'hui, si on n'est pas accompagné, bien accompagné, on le parlait tout à l'heure pour la partie back du trail,
37:37si on n'a pas un bon avocat, si on n'a pas un bon expert comptable qui est expertisé,
37:40et on n'a pas un bon conseil qui les accompagne,
37:42bien entendu, on fait des erreurs stratégiques qui peuvent aussi coûter plus cher.
37:45Donc, c'est là où le point fort de l'accompagnement par un cabinet en gestion de patrimoine
37:51avec un vrai service en ingénierie patrimoniale fait toute la différence.
37:54Mais, Pierre Sabatier, par ailleurs, c'est vrai qu'évidemment, à monde complexe,
37:58on a besoin de gens qui savent en fait traiter la complexité.
38:01Donc, évidemment, des professionnels, des architectes du patrimoine sont nécessaires.
38:04Mais la réalité, on va se dire la vérité, c'est à qui père perd ?
38:07Parce que la réalité du gestionnaire de patrimoine, le patrimoine, c'est quoi ? C'est de l'épargne.
38:11L'épargne, c'est la partie non consommée d'un revenu créé.
38:14Et la réalité, c'est qu'on a échangé ensemble pour être d'accord sur le fait que ces conditions-là
38:19créent d'une certaine manière une incapacité à augmenter la base fiscale.
38:23Il ne faut pas rêver !
38:24À la fin, moins de base fiscale, c'est moins de recettes fiscales pour l'État.
38:27Mais c'est aussi de l'autre côté aussi, moins de richesse créée et donc d'épargne générée qui nécessite d'être investie.
38:33Donc, en réalité, ne nous réjouissons pas.
38:35C'est évidemment le métier d'architecte du patrimoine.
38:39Et c'est absolument nécessaire.
38:40Plus le degré de complicité est élevé.
38:42Mais la manne à servir, l'évoqué tout à l'heure en fait.
38:45Aujourd'hui, on a beaucoup d'épargne générée par les Français.
38:47Tant mieux.
38:48Alors, parce qu'on crée de la richesse, parce qu'il y a une forme de défiance où les gens ne veulent pas consommer, parce qu'ils ont peur de l'avenir aussi.
38:53Donc, c'est des symptômes qu'il faut...
38:55Bien sûr, il n'y a pas que des sujets fiscaux en France, bien sûr.
38:57Absolument.
38:58Mais derrière cela, comprenons qu'en réalité, la fiscalité, c'est à la fin.
39:01Ce n'est pas au début.
39:02Et la question, c'est celle de la richesse créée.
39:04Et notre sujet majeur, c'est sommes-nous en capacité, demain, d'exprimer tout notre potentiel en termes de richesse créée ?
39:09Ça s'appelle le taux de croissance potentiel.
39:11Et force est de constater aujourd'hui que la France n'est pas au top de ce point de vue-là.
39:14C'est pour ça que notre métier s'appelle conseil en gestion de patrimoine ou conseil en investissement financier.
39:18Il y a le mot conseil.
39:19Il y a le mot conseil.
39:20On accompagne nos clients.
39:22Et c'est vraiment ça, le point à retenir.
39:25Absolument.
39:26Donc, ce n'est pas si...
39:28Enfin, j'ai envie de dire, on pourra faire son métier en 2026 en tant que gestionnaire de patrimoine.
39:31Ce n'est pas la question de pouvoir faire son métier en 2026, puisqu'on est à un veillon essentiel.
39:36Mais la question, c'est comment on accompagne ses clients, parce qu'on leur fait...
39:40Parce que c'est de plus en plus complexe.
39:41On leur fait peur tout le temps.
39:43Ils ont...
39:44Donc, de l'autre côté, ils ont peur, ils ont peur, ils ont peur.
39:46L'incertitude est l'ennemi de la croissance.
39:49J'ai remarqué un peu plus avec vous.
39:51Est-ce que la tendance, c'est de rester sur une fiscalité des flux ou est-ce qu'on va élargir la fiscalité des stocks et du bilan ?
39:57Ça, c'est un vrai sujet.
39:58Est-ce qu'on est dans une mauvaise passe politique ou est-ce que c'est quelque chose qui va imprimer durablement les esprits ?
40:03Et là, ce sera beaucoup plus grave.
40:05Merci à tous les quatre.
40:07Merci Nebojas Recovic, directeur des opérations de RetoRed Group et président de l'ANAC officif.
40:11Merci Jérôme Barré, avocat associé au sein du cabinet Yard, mais aussi administrateur et président de la commission juridique et fiscale de l'AFO.
40:16Merci Renaud Dutreuil, président de Châteaubriand Investissement, mais aussi ancien ministre des PME, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales.
40:23Et puis, évidemment, l'architecte du pacte d'Utreil.
40:25Merci Pierre Sabatier, économiste et président de l'OREP.
40:28Merci à toutes et tous de nous avoir suivis, d'avoir suivi ce deuxième numéro de Patrimoine Cash.
40:33Et on se retrouve très vite sur Bismarck for Change.
40:36Merci à tous.
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