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  • il y a 20 heures
Vendredi 5 décembre 2025, retrouvez Renaud Dutreil (Président, Chateaubriand Investissement), Nebosja Sreckovic (Directeur des opérations, Rhétorès Groupe), Pierre Sabatier (Président, AUREP) et Jérôme Barré (Avocat Associé, cabinet YARDS) dans SMART PATRIMOINE, une émission présentée par Nicolas Pagniez.

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Transcription
00:00Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Patrimoine Cash.
00:11Patrimoine Cash, 45 minutes d'échange à bâton rompu sur des enjeux structurants du secteur de la gestion de patrimoine.
00:17Ici nous mettons en avant les questions mais aussi les réactions au sujet qui vous animent, vous inquiètent ou vous enthousiasment au sein de la grande famille de la gestion de patrimoine.
00:25Ici nous parlons cash sans langue de bois mais avec bienveillance bien sûr.
00:30Et pour ce deuxième numéro, je vous propose de revenir sur le sujet qui agite la profession mais pas que depuis plusieurs mois.
00:38Les débats et rebondissements réguliers à l'Assemblée nationale et au Sénat à propos du projet de loi de finances 2026.
00:45Si les députés voire les élus peinent à s'entendre, le message envoyé dans toute cette confusion est lui assez clair.
00:50Une volonté d'augmenter les recettes fiscales par tous les moyens, ce qui laisse envisager une instabilité, voire une incertitude fiscale avec laquelle il va falloir composer.
01:02Le texte est actuellement revu au Sénat sous la forme initialement présentée par le gouvernement alors que la version amendée par les députés a été rejetée à l'unanimité ou presque par ces mêmes députés.
01:12Il est donc complexe de savoir ce qui ressortira effectivement de ces échanges et de ces allers-retours mais une chose est sûre, cela donne l'image d'élus qui refusent d'avoir une vision d'ensemble du budget
01:23et donc une succession de mesures qui peut impacter tout à chacun rendant difficile la moindre visibilité à l'heure actuelle.
01:31A moins d'un mois de la fin de l'année fiscale, plusieurs questions peuvent donc se poser légitimement.
01:36Les députés savent-ils ce qu'ils font ? Ce budget est-il en train de devenir trop politicien pour être pris au sérieux ?
01:43Mais surtout, le retour de l'incertitude voire de l'instabilité fiscale va-t-il être un risque ou une opportunité pour ceux qui accompagnent chaque jour les dirigeants d'entreprises,
01:52les professionnels de la gestion de patrimoine ? On en parle tout de suite dans Patrimoine Cash.
01:56Et pour débattre des rebondissements et des discussions autour du projet de loi de finances 2026 à l'Assemblée nationale et au Sénat
02:08et surtout les incidences que cela peut avoir sur les dirigeants d'entreprises mais aussi sur les professionnels de la gestion de patrimoine,
02:15j'ai le plaisir d'être accompagné de quatre experts du sujet, quatre professionnels du sujet sur le plateau de Patrimoine Cash.
02:22Nous avons le plaisir d'accueillir tout d'abord Nébojas Rékovic. Bonjour Nébojas Rékovic.
02:25Bonjour.
02:26Merci d'être avec nous. Vous êtes directeur des opérations de Réthores Group, président de l'ANAC officif.
02:30Nous avons le plaisir d'accueillir également à vos côtés Renaud Dutreuil. Bonjour Renaud Dutreuil.
02:35Bonjour.
02:35Vous êtes président de Châteaubriand Investissement, ancien ministre des PME, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales
02:40et puis vous êtes surtout à l'origine du pacte Dutreuil dont on parle beaucoup en ce moment,
02:45notamment en lien avec les discussions à l'Assemblée nationale mais les inquiétudes de la profession des gestionnaires de patrimoine
02:52et des dirigeants d'entreprise vis-à-vis d'une version plus allégée de ce pacte Dutreuil.
02:55On en parlera dans un instant. Nous avons le plaisir d'accueillir également Pierre Sabatier. Bonjour Pierre Sabatier.
03:00Bonjour. Bonjour à tous.
03:01Économiste et président de l'OREP, OREP, organisme de formation de référence des professionnels de la gestion de patrimoine
03:06et nous avons le plaisir d'accueillir également Jérôme Barré. Bonjour Jérôme Barré.
03:10Bonjour Nicolas.
03:10Avocat associé au sein du cabinet Yard, administrateur et président de la commission juridique et fiscale de l'AFO.
03:16Vous êtes même venu avec des fiches puisqu'il faut suivre de manière précise toutes les discussions à l'Assemblée nationale et ce n'est pas toujours évident.
03:28Alors messieurs, on va peut-être commencer avec vous, Jérôme Barré, pour avoir votre vision un petit peu d'ensemble de ce qui se joue
03:34depuis quelques mois à l'Assemblée nationale. Je notais en préparant l'émission, alors on a vu fleurir un impôt sur la fortune improductive
03:41qui pénalisait les détenteurs de dettes françaises alors que le sujet c'était justement de financer la dette française.
03:46On ne sait plus si la réforme des retraites est suspendue ou non en fonction des semaines.
03:51On a vu fleurir une taxe sur les holdings qui change de champ d'application toutes les semaines.
03:57On a effectivement des discussions autour du dispositif d'Utreil et on ne sait pas à quoi ressemblera l'IFI demain.
04:03Certains voulaient en refaire un ISF, ça se transforme pour l'heure plutôt en une contribution des hauts patrimoines.
04:08Qu'en pense l'avocat fiscaliste qui suit ça au quotidien et dont le métier dépend des décisions à l'Assemblée nationale et au Sénat aujourd'hui ?
04:18L'activité dépend. Ce que l'on voit, c'est qu'on a un effort d'imagination extraordinaire.
04:24On sent bien que reprendre et retaper dans des flux qui sont les flux sur les revenus, ça devient difficile.
04:29Donc on cherche une autre issue pour prélever de l'argent et pour pouvoir à nouveau redistribuer cet argent.
04:35Parce que ce que l'on voit aujourd'hui, ce n'est pas uniquement une recherche d'économie, mais il y a quand même des demandes pour pouvoir à nouveau distribuer de l'argent.
04:42Je rappelle que l'année dernière, on avait dit qu'on ferait un budget minimum.
04:45On a quand même eu des réductions d'impôts dans des cas particuliers qui sont passées totalement sous la table sans qu'on en parle.
04:51Alors que l'objectif, c'était un objectif de sévérité, du moins d'attrition de la dépense.
04:57Donc on continue à vouloir collecter pour dépenser et non pas collecter pour rembourser.
05:01C'est donc de toute façon une difficulté.
05:03Le deuxième sujet, on le voit, c'est la conséquence de ça.
05:05Puisqu'on n'est plus sur les flux, on va taxer des stocks, on va taxer un bilan.
05:08Donc on n'a jamais vu une entreprise en principe taxer sur son...
05:12Ou elle ne le devrait pas être taxée sur son bilan.
05:15Ça veut dire être taxé une deuxième fois ?
05:17Alors ça veut dire que vous avez accumulé des actifs et que ces actifs, eux, pour les acheter, vous avez évidemment payé de l'impôt avant.
05:23Ou d'une façon ou d'une autre, d'ailleurs, que vous soyez l'actionnaire ou que vous soyez l'entreprise.
05:27Et là, on va continuer à vous taxer sur cet actif, ce qui dissuade, ça ressemble un peu à ce qu'on avait autrefois sur la taxe professionnelle,
05:33où on taxait à la fois sur la masse salariale et sur des actifs.
05:36Ça dissuade d'embaucher, ça dissuade d'avoir des actifs.
05:39Ensuite, on cherche des raisons ou des excuses, plutôt que des raisons ou des excuses,
05:43pour dire mais comment on pourrait taxer un patrimoine qui est moins bien que les autres ?
05:45Donc on essaie de faire une distinction entre un bon patrimoine et un mauvais patrimoine.
05:49Le mauvais patrimoine, c'est celui qui serait jugé improductif.
05:52Alors ce qui est jugé improductif, c'est souvent assimiler à du luxe.
05:55Est-ce que c'est improductif d'avoir un bateau ?
05:58Est-ce que c'est improductif d'avoir une voiture de collection ?
06:00Est-ce que c'est improductif d'acheter des œuvres d'art ?
06:04Or, tout ça, on l'oublie, on a fait la même chose pour l'immobilier du reste.
06:06On oublie que c'est une chaîne d'intervention avec des intermédiaires, des banquiers, des avocats,
06:13des agents immobiliers, des agents dans le métier, des entreprises dont le métier est procédé à la vente d'œuvres d'art.
06:18Et donc, on passe complètement à côté des sujets.
06:20Et la trésorerie, on est considérée comme un actif improductif.
06:24Bien sûr.
06:25Alors qu'on a dit pendant des décennies que les entreprises françaises étaient sous-capitalisées,
06:29qu'elles manquaient de fonds, qu'elles étaient obligées de se tourner vers un système bancaire assez frileux.
06:33Et donc aujourd'hui, on fait exactement l'inverse.
06:35On taxe les entreprises qui ont de la trésorerie et qui vont permettre à investir dans les nouveaux projets.
06:41Ça soulève une vraie question.
06:42Qu'est-ce qui est productif, du coup, au sens où les députés le ne sont en train de...
06:48Le vrai sujet aujourd'hui, c'est que notre démocratie est déformée.
06:53Vous avez 40% des Français qui sont des contributeurs nets au système.
06:58Et vous avez 60% des Français qui bénéficient du système.
07:03Les hommes politiques, les femmes politiques sont des gens rationnels.
07:06Qu'est-ce qui les intéresse ?
07:07Les 60% qui sont bénéficiaires du système ou les 40% d'abeilles, j'appelle ça les abeilles,
07:14qui produisent le miel pour tout le monde ?
07:16Les 60%.
07:17Donc l'ensemble des partis politiques, aujourd'hui, de façon très rationnelle,
07:21ne s'intéressent qu'à cette masse d'électeurs qui sont bénéficiaires en termes de prestations sociales
07:27ou de redistribution d'une démocratie qui est complètement déformée,
07:31avec 57% du PIB affecté à la dépense publique.
07:37Ce qui est atypique dans les démocraties modernes.
07:40Nous avons la plupart du temps quelque chose d'assez équilibré,
07:42c'est-à-dire qu'on est autour de 49% de dépenses publiques dans le PIB.
07:46C'est la moyenne européenne.
07:47Et ça, c'est très rationnel.
07:48Ça veut dire qu'en fait, entre la dépense publique et puis la dépense privée, on a un équilibre.
07:53Non, la France, nous sommes très très loin de ça, avec un déséquilibre considérable
07:57qui déforme la démocratie, crée un biais en faveur de ceux qui sont des bénéficiaires du système.
08:05Et donc, tous les partis politiques qui veulent dépasser les 51%, de façon très très rationnelle,
08:10ils ne parlent qu'à ceux qui sont bénéficiaires du système, et pas aux abeilles.
08:15Et donc, dans un projet de loi de finances 2026, ça veut dire quoi ?
08:18Chercher des recettes supplémentaires quand il arrive ?
08:21Faire plaisir à ceux qui bénéficient de l'énorme système de redistribution sociale, en particulier,
08:28que la France ait mis en place.
08:29Pierre Sabatier ?
08:31C'est rouellien, tout ce qu'on vit, c'est assez extraordinaire,
08:35à savoir qu'on a des sujets de fiscalité aujourd'hui qui sont très français,
08:38alors peut-être que, sur l'échec qui est mondial,
08:42la réalité, c'est que c'est peut-être le sujet qui est le moins français
08:46que ce qu'on devrait trouver dans beaucoup de pays du monde,
08:49notamment aux Etats-Unis, où là, pour le coup, on a une vraie attrition de recettes fiscales
08:52qui posent soucis.
08:53Nous, on est déjà au taquet, et on veut en rajouter.
08:56C'est fou.
08:57Déjà, premièrement, ce qui est fou, c'est qu'en fait, je pense qu'aussi,
09:00ça illustre la méconnaissance du monde de l'entreprise.
09:02La déconnexion, vous savez, on en parle tout le temps.
09:04La méconnaissance des élus du monde de l'entreprise.
09:05Des élus du monde de l'entreprise, parce que la réalité, c'est que, là encore,
09:08de quoi parle-t-on ?
09:10On peut monter au-delà, on peut monter, en fait, encore les taxes.
09:13Mais la réalité, c'est qu'il faut considérer, en fait, la base fiscale.
09:16En fait, personne ne parle.
09:17Et c'est vraiment le drame français.
09:18Depuis des décennies, on est focalisé sur ce qu'on va prendre,
09:21plutôt que sur ce qu'on crée.
09:24Et donc, la réalité, c'est qu'aujourd'hui, en fait, la coupe est pleine.
09:27La coupe est pleine, c'est le savoir, en fait, que le champ des entrepreneurs,
09:30aujourd'hui, fait qu'en fait, il y a un ras-le-bol généralisé.
09:33J'en rencontre, en fait, quelques dizaines de milliers, en fait, chaque année.
09:36Et je peux vous dire que, peut-être, ce qui guette la France,
09:39et ce qui est grave, c'est pas, en fait, sa créativité.
09:42Aujourd'hui, les entrepreneurs français, en fait, sont des survivants.
09:45Vivre et entreprendre dans un pays comme le nôtre,
09:47dans un pays dans lequel c'est extrêmement difficile,
09:49fait qu'il y a une forme de biais du survivant.
09:50Tous ceux qui sont là sont des survivants, sont des guerriers.
09:54Lâchez la bride et vous verrez à quel point, en fait,
09:55ils créeront encore plus de richesses que par le passé.
09:58Et ce qui nous guette, c'est une forme de ras-le-bol.
10:01En fait, l'entrepreneur qui est chou et mauvais,
10:04l'entrepreneur, en fait, qui réussit, est un voleur.
10:07Et la réalité, c'est qu'aujourd'hui, les gens en ont marre
10:09et qu'on est peut-être à la veille d'un moment où les gens abandonnent.
10:12Et c'est ça, en fait, qu'il nous guette.
10:13Et ça, c'est ce que vous entendez dans vos échanges
10:16avec des dirigeants d'entreprise en lien avec le PLF de 1926 ou au-delà de...
10:20Mais alors, ça a déjà débuté.
10:21Mais en fait, la coupe est pleine.
10:23On a déjà vu dans les pays de la sphère URSS.
10:26C'est-à-dire, c'était le même phénomène qui se produisait à un certain moment
10:29quand la société devient une société...
10:30Alors, on n'est quand même pas en URSS en France aujourd'hui.
10:32Ah, non, pas ça, en Maxime.
10:33Non, mais attention, attention.
10:35On voit d'ailleurs un certain nombre d'attaques contre les libertés.
10:37Bien sûr.
10:38Dès que vous avez un discours anti-liberté,
10:40il faut faire très, très attention à ce qui va se passer ensuite.
10:43Et puis, vous avez aussi une économie qui aujourd'hui est collectivisée
10:47à hauteur d'à peu près 60 %, ce qui est énorme, c'est considérable.
10:52Très, très peu d'économies sont aussi collectivisées,
10:54c'est-à-dire liées à la dépense publique, que nous le sommes.
10:57Aux États-Unis, on est à moins de 40.
10:59Quand le pouvoir fédéral aux États-Unis est élu,
11:04les Américains savent que leur vie ne va pas forcément changer énormément
11:07parce que ça n'est qu'une petite partie de l'économie américaine.
11:10Chez nous, tout passe par la dépense publique.
11:13Et récemment, le Premier ministre a envoyé une lettre aux entrepreneurs,
11:16une lettre assez hallucinante.
11:18Il commence par dire, la priorité, c'est d'avoir un budget.
11:22Bien sûr.
11:23Pourquoi ? Parce que les entreprises vivent de l'argent public.
11:26Il commence par ça, en disant, la commande publique fait vivre les entreprises françaises.
11:30Et puis, il enchaîne en disant, voilà, le budget,
11:33c'est quand même l'élément essentiel de la nation
11:35parce que la nation vit d'argent public.
11:37Donc déjà, le Premier ministre, qui n'est pourtant pas un dangereux communiste,
11:41il a intégré de façon inconsciente
11:44le fait que notre économie n'est plus une économie de liberté.
11:48C'est une économie qui dépend de l'État et de tous les appendices de l'État
11:52avec en plus une très mauvaise gestion de cet État.
11:55Donc non seulement on a un État envahissant qui a débordé de son lit,
11:59c'est comme une rivière, vous voyez, qui a envahi l'ensemble de l'espace de société
12:03et qu'il faudrait aujourd'hui remettre dans son lit,
12:06c'est-à-dire assigné à trois fonctions essentielles
12:09qui sont le savoir, la sécurité et la santé.
12:12Voilà, ça c'est le rôle de l'État.
12:14Mais l'État ne doit pas sortir de ces trois fonctions essentielles,
12:17santé, sécurité et savoir.
12:19Nébojas Rékovic, comment est-ce que vous vivez la situation à l'heure actuelle ?
12:23Je rappelle que vous êtes directeur des opérations de Réthores Group,
12:26donc un groupe spécialisé en gestion de patrimoine,
12:28mais aussi président de l'ANAC officif.
12:30Comment est-ce que vous vivez, avec cette casquette gestionnaire de patrimoine,
12:33la situation qu'on vit à l'heure actuelle ?
12:36C'est de plus en plus compliqué,
12:37puisque aujourd'hui, à chaque annonce dans la presse,
12:41puisque la partie communication est encore plus importante que la partie action,
12:44puisque jusqu'à présent, il n'y a rien de concret.
12:47Donc c'est très difficile.
12:50Et du coup, pour donner un exemple bateau,
12:52une première annonce sur la partie des fonds euros,
12:55ce qui a enchaîné dès le lendemain, c'est des appels auprès du cabinet.
12:59Là, on parle de l'impôt sur la fortune improductive
13:00et l'intégration des fonds euros dans cet impôt sur la fortune improductive.
13:04Tout à fait, oui.
13:05Donc les clients nous ont appelés en nous disant
13:07« Qu'est-ce qu'on fait de la partie du fonds euro ?
13:08Est-ce qu'on arbitre ? Est-ce qu'on le sort ? »
13:10Sachant, pardon, que 100% des épargnants ont du fonds euro,
13:14si je ne dis pas de bêtises,
13:15Nébojas-Récovic ou presque,
13:16ça fait partie de la base un petit peu de l'investissement.
13:19C'est l'un des socles...
13:20En assurance vie, on a du fonds euro.
13:22Voilà, ce qui est la particularité française,
13:24et qui est aussi un socle très important.
13:26Et un symptôme de la gravité des situations,
13:28parce que ces fonds euro servent essentiellement
13:30à financer la dette publique.
13:32Oui, à 50%.
13:33Nébojas-Récovic et ensuite Jérôme Marais.
13:36C'est vraiment le paradoxe.
13:38Et puis, deuxième question,
13:39toute cette instabilité politique
13:41pousse les clients à se poser la question
13:43« Où je peux mettre mon épargne ? »
13:45puisque c'est le point important.
13:47On vit des moments de collecte record
13:50sur la partie assurance vie,
13:51encore ce mois-ci,
13:53avec plus de 14% d'augmentation
13:54sur cette collecte-là.
13:56Et la question, c'est
13:58« Est-ce que ces actifs-là,
13:59je les garde sur des contrats d'assurance vie français ? »
14:02Ou sur des contrats d'assurance vie...
14:03D'accord, c'est le niveau de questionnement aujourd'hui.
14:05C'est « Est-ce que je fais sortir mon épargne de France ? »
14:07C'est ça ?
14:07Je caricature ce que vous me dites,
14:09mais c'est un peu ça ?
14:10Pas que pour les épargnants, ça, en fait.
14:12Elle ne sort pas directement de France,
14:14mais elle sort par le biais des contrats
14:15et par le biais des contrats d'assurance vie luxembourg.
14:18En matière juridique, plutôt, en matière de droit.
14:20En termes de droit.
14:21Qu'est-ce qu'on dirait
14:22si tous les Américains
14:23mettaient leur épargne au Danemark ?
14:26On dirait « Mais pourquoi est-ce qu'ils mettent
14:27leur épargne au Danemark ? »
14:28C'est ce qui se passe en France.
14:30Les Français, aujourd'hui,
14:31sont un grand pays,
14:32ils mettent leur épargne au Luxembourg.
14:34C'est ce qui est en train de se passer.
14:36C'est le grand pays, évidemment.
14:37Les flux sont gigantesques, aujourd'hui,
14:39de la France vers le Luxembourg.
14:42Qui n'empêchent pas de payer ses impôts en France,
14:45je le rappelle,
14:46sur les contrats luxembourgeois,
14:47mais ça montre quand même une certaine...
14:49Et ça montre leur défiance
14:50envers le système financier français.
14:52Jérôme Barret.
14:53C'est à la fois des flux,
14:54mais c'est aussi des têtes,
14:56des holdings d'entreprises.
14:57Bien sûr.
14:57C'est-à-dire qu'il y a une reconsidération totale
14:59du panorama économique.
15:01J'ai investi en France.
15:02Pourquoi je n'irais pas investir
15:03dans tel autre pays ?
15:05J'en ai les forces.
15:06Acquérir une société sur place.
15:08Et à partir de là,
15:09avoir ma nouvelle base.
15:10Ça, on l'entend tous les jours.
15:11Et on l'entend chez qui ?
15:12On ne l'entend pas
15:13chez les chefs d'entreprise
15:15qui ont 70 ans ou 80 ans.
15:16On l'entend chez les jeunes,
15:17qui sont marqués par deux choses.
15:19La première, il y a l'exit taxe.
15:21L'exit taxe...
15:22Qui est censé retenir, quand même.
15:22C'est un sujet qui a retenu,
15:24j'allais dire, les plus anciens,
15:25au moment où M. Sarkozy a mis ça en place,
15:26toute la ligne qui est arrivée jusque-là.
15:29Et donc, ça les a probablement retenus.
15:30Mais les nouveaux, aujourd'hui,
15:31ça les fait fuir.
15:32Parce que si j'ai une entreprise
15:33qui vaut 100
15:34et que demain, elle peut valoir 500,
15:35j'ai intérêt pour éviter l'exit taxe
15:38à partir le plus vite possible.
15:40Et l'exit taxe n'est pas un impôt en tant que tel.
15:41Mais c'est le symbole d'un impôt
15:43qui est fondé sur quelque chose, d'ailleurs,
15:44et on en parlait tout à l'heure
15:45avec Renaud Dutreuil,
15:47qui est quelque chose d'étonnant.
15:48On nous dit que ce n'est pas fixé
15:49par rapport au départ,
15:49mais c'est exactement le départ
15:50qui cause l'exit taxe.
15:53Donc, c'est une chose qui ne colle pas.
15:54Ensuite, on a parlé du cadeau aux riches.
15:56Et pour que le ministre en arrive à penser
15:57qu'il a fait un cadeau aux riches,
15:59pas vous, mais le Premier ministre
16:01dont vous parliez tout à l'heure,
16:05c'est-à-dire une entreprise,
16:07plus elle a de cash,
16:08plus elle a de capacité d'investissement
16:09et de défense.
16:11Le cash, c'est pour se défendre
16:12et c'est aussi pour attaquer.
16:14C'est pour créer.
16:15C'est pour faire de la croissance externe.
16:17C'est pour investir sur mes machines,
16:18sur mes hommes.
16:20Et évidemment, si à chaque étape
16:22de la vie de l'entreprise,
16:23on prend de l'argent,
16:24certes, ça va profiter à l'État,
16:26mais on va voir que ça va petit à petit
16:27s'amenuiser.
16:28On aura moins de force de frappe.
16:29Or, la difficulté qu'on a,
16:30quand on se compare en Extrême-Orient,
16:32en Extrême-Orient,
16:32ce sont les fonds souverains
16:33qui investissent.
16:34Quand on en parle du système français
16:35et qu'on parle des emprunts,
16:37ils nous regardent avec des yeux tout le long.
16:38Nous, on ne fait pas comme ça.
16:39Et nous, on a du cash,
16:40on a des gens qui viennent,
16:42qui posent.
16:42Et on n'est pas dans un...
16:43On a des revenus différents aussi
16:44en Extrême-Orient.
16:45Peu importe.
16:46Ce que je veux dire,
16:46c'est que la logique de l'investissement
16:48n'est pas la même.
16:48Elle se fait sur du très bon argent.
16:50Nous, on le fait sur de l'argent
16:51que l'on emprunte.
16:52Surtout que l'État,
16:53lorsqu'il siphonne la trésorerie
16:55des entreprises,
16:56ils ne l'utilisent pas
16:57pour investir
16:57dans les grandes transitions
16:59cognitives, démographiques,
17:00énergétiques du pays.
17:02Non !
17:02Ils redistribuent ça.
17:04C'est-à-dire qu'en fait,
17:05ils redistribuent ça
17:05à qui ?
17:06À sa clientèle.
17:07Parce qu'on est toujours
17:08dans ce système clientéliste.
17:09Pierre Sabatier.
17:10Deux éléments de rebond tout de même
17:11parce que ça illustre
17:12encore une fois, en fait,
17:13une forme de méconnaissance
17:14du monde réel dans lequel on vit.
17:15Vous savez, dans une économie,
17:16il n'y a pas de secret.
17:17C'est extrêmement simple.
17:18Vous avez trois agents.
17:19Il n'y en a que trois.
17:21Deux agents privés,
17:22les ménages,
17:23les entreprises
17:24et un agent public.
17:25En fait, le problème français,
17:26et ça, c'est vraiment
17:27typiquement français,
17:28c'est qu'aujourd'hui,
17:29nos gouvernants croient
17:30qu'il y a les agents privés
17:32d'un côté
17:32et l'État de l'autre.
17:34Comme si l'État
17:34pouvait être en bonne santé
17:36en assassinant, en réalité,
17:38les agents privés.
17:39En réalité, il n'y a pas
17:40les ménages, les entreprises
17:41et l'État.
17:42Il y a les ménages,
17:42les entreprises
17:43et en dessous l'État.
17:44Il n'y a d'État fort
17:45que lorsque les agents privés
17:46sont forts.
17:47Parce que la base fiscale
17:48n'est pas créée par l'État,
17:49elle est créée
17:49par les agents privés.
17:50Donc, il y a une vraie
17:51méconnaissance économique.
17:52La manière dont on construit
17:54l'économie,
17:54ça revient.
17:55On ne comprend pas un peu
17:56le cercle vertueux
17:58ou vicieux
17:58qui peut se mettre en place
17:59entre dépenses publiques,
18:01santé des entreprises
18:02et santé des ménages.
18:03C'est ce qu'il faut comprendre,
18:03Pierre Sabatier ?
18:04La réalité,
18:05il n'y a pas d'État
18:06qui soit fort
18:07sans des agents privés
18:08qui soient forts.
18:09Après, évidemment,
18:09on peut mettre le curseur
18:10plus vers les ménages
18:11ou plus vers les entreprises,
18:12mais on a besoin des deux.
18:13de notre pays
18:14pensent autrement.
18:15Lorsque la Cour des Comptes
18:17fait le rapport
18:18sur les pactes d'Utreil,
18:19ils disent
18:20« L'État donne aux entreprises
18:225 milliards. »
18:24Vous voyez le biais.
18:25C'est-à-dire que c'est l'État
18:27qui donne de l'argent
18:28aux personnes
18:30qui bénéficient
18:30du pacte d'Utreil.
18:31Alors, en réalité,
18:32c'est totalement vrai.
18:33Vous mentionnez
18:34le rapport de la Cour des Comptes
18:35qui estime
18:36que ça a un coût
18:37pour l'État
18:37de 5,5 milliards
18:38qui est en réalité
18:39un manque à gagner
18:40pour l'État
18:41de 5,5 milliards.
18:42C'est ça ?
18:42C'est passé au Portugal.
18:44Au Portugal,
18:45une partie
18:45de l'opposition
18:47à l'époque
18:47sur le régime de faveur
18:49a dit
18:49« Mais regardez tout ce qu'on perd.
18:50Ils n'ont rien perdu.
18:51On a fait venir des gens
18:52qui ne seraient jamais venus
18:53qui ont reconstruit la ville.
18:54Et ça a reconstruit la ville,
18:56ça a amené du tourisme.
18:57Et aujourd'hui,
18:58ces 30%
18:58des investisseurs immobiliers
19:00sont les Américains
19:01avec le nouveau régime
19:01qui viennent de la tech.
19:03Ils ont leur planche
19:03parce qu'il y a une vague
19:05et il y a également la tech.
19:07Donc, c'est le contraire
19:08qui s'est passé.
19:09C'est la même chose
19:09qui s'est produit
19:10pour l'Irlande.
19:11Il y a eu un accord
19:12de ne pas faire
19:13de dumping fiscal
19:13entre les États,
19:15ce qui n'existe pas aujourd'hui.
19:16Il y a du dumping fiscal.
19:17Enfin, du moins,
19:17il y a de la compétition fiscale.
19:19Mais on a dit
19:19pour l'Irlande
19:20qui perdait 1 à 3%
19:21de sa population,
19:22il faut qu'elle ait un terrain
19:22et il faut qu'elle ait
19:23un régime de faveur fiscal
19:24pour pouvoir continuer
19:26à conserver ses troupes.
19:27C'est ce qui s'est passé.
19:28Il y a une conception
19:29très dangereuse.
19:31C'est sur la notion
19:32de propriété.
19:33Les sociétés modernes
19:34se sont construites
19:35sur la liberté
19:35et sur la propriété.
19:37Aujourd'hui,
19:37vous avez un certain nombre
19:38de gens en France
19:39d'intellectuels,
19:39d'économistes,
19:40d'un politique
19:41qui considèrent que l'État
19:43est propriétaire
19:44de toute la richesse nationale
19:46et que donc,
19:47lorsqu'il baisse un impôt,
19:48il donne de son argent
19:50à des entreprises.
19:51Vous avez vu
19:52ce rapport du Sénat
19:53sur les subventions
19:55aux entreprises
19:55qui donne le sentiment
19:57que c'est l'État
19:57qui, dans sa grande générosité,
19:59donne aux entreprises
20:00de l'argent
20:01qui ne vient pas
20:02des entreprises.
20:03Donc, il faut remettre
20:04l'Église
20:04au milieu du village
20:05et notamment,
20:07les abeilles,
20:07les producteurs,
20:08en fait,
20:09dans un pays,
20:10ceux qui sont à l'origine
20:11de tout,
20:12de tous les flux,
20:13ce sont les producteurs.
20:14Et dans des sociétés
20:15où la consommation
20:16est devenue prépondérante
20:18et où le nombre
20:19de personnes
20:20qui ne sont plus
20:21en état de production
20:22mais qui sont
20:23en état de consommation,
20:24vous avez un énorme biais
20:26qui se fait
20:26en faveur
20:27des agents consommateurs,
20:29comme tu le disais
20:30très très bien
20:30il y a un instant,
20:31et de l'État
20:32qui, lui,
20:32soutient les consommateurs.
20:34Donc, en fait,
20:34il y a une espèce
20:35d'alliance
20:35entre l'État
20:37redistributeur
20:38et le consommateur
20:39non producteur
20:40et évidemment,
20:41le pauvre producteur,
20:42lui,
20:42il devient minoritaire
20:43dans le système
20:43et il ne sait plus
20:44comment se défendre.
20:45Sur la partie subvention,
20:48c'est juste une petite métaphore,
20:50c'est ce qu'on explique
20:51à certains de nos clients.
20:53L'État est arrivé,
20:54il nous a pris
20:54tous les meules
20:55dans notre salle à manger
20:55et nous a rendu une chaise
20:57en nous disant
20:57vous avez vu,
20:58on vous aide.
21:00C'est le sentiment
21:00que vous avez à l'heure actuelle ?
21:01Exactement.
21:02Mais alors,
21:02moi j'ai une question
21:03et peut-être que ça va orienter
21:04votre réponse à Pierre Sabatier,
21:05c'est que là,
21:06ou pas,
21:07mais quand je vous entends,
21:09j'ai l'impression
21:10qu'effectivement,
21:11l'État est d'accord
21:12pour aller taxer plus.
21:13Pourquoi est-ce qu'on n'a pas
21:15dans ce cas-là ?
21:16Il y a donc des députés
21:17qui ne sont pas d'accord
21:18à l'heure actuelle ?
21:19Premier élément,
21:19on a le sourire.
21:20Mais sachez en fait
21:21qu'attention,
21:22on a des domaines
21:23dans lesquels l'État
21:24était très loin
21:24sur la base de ses philosophies
21:26où en gros,
21:28prendre moins
21:29était considéré par l'État
21:30à faire comme donner.
21:31Je prends l'exemple
21:32des logements.
21:33La politique du logement
21:34en France,
21:34il se trouve que mon cabinet
21:35a une grosse étude
21:37dans le domaine
21:37depuis sept à huit ans.
21:40Si j'avais le temps
21:41de j'écrire un bouquin
21:42qui s'appelait
21:42« Logement de points,
21:43les raisons d'un chaos
21:45orchestré ».
21:46Et l'État était
21:46au bout de sa logique
21:47et en l'aider
21:48toutes les études,
21:49l'Inspection Générale des Finances
21:50et tout ce que vous voulez,
21:51illustrait le fait que
21:52jusqu'à maintenant,
21:53les dispositifs fiscaux
21:55qui étaient en soutien
21:56de l'immobilier locatif neuf,
21:57là on avait besoin
21:58de produire des logements neufs
21:59parce qu'en fait
21:59on organisait l'activité
22:01aux mêmes endroits
22:01et on manquait de logements
22:02par rapport à la demande.
22:05Et bien qu'est-ce qu'on a fait ?
22:06L'État a dit
22:07grosso modo
22:08ces avantages fiscaux
22:09et ces incitations fiscales
22:11en fait
22:11sont des coûts
22:12donc je vais les enlever
22:13naturellement
22:14à même nombre de logements
22:16construits
22:16avec une taxe supérieure
22:18l'État pourrait toucher plus
22:19mais ce que l'on va expliquer
22:21c'est que
22:21sans incitation fiscale
22:23en fait
22:24vous n'avez plus
22:24le même de logements
22:25non, non
22:26ce raisonnement
22:26qui est extrêmement simpliste
22:28fait que
22:28non, si on augmente la taxe
22:30par rapport en fait
22:31à l'incitation fiscale
22:32qui est aujourd'hui accordée
22:33et bien naturellement
22:34on va toucher plus
22:34vous savez comment ça s'est terminé ?
22:3680% de baisse
22:37c'est d'ailleurs
22:38sans incitation fiscale
22:40il n'y a plus de marché
22:40parce qu'il n'y a plus de raison
22:41naturelle
22:42pour un agent privé
22:43qui est un agent
22:44cohérent et rationnel
22:45d'investir
22:46donc la réalité
22:46c'est que vous perdez tout
22:47la base fiscale
22:48alors au-delà
22:50de la bombe sociale
22:51que ça constitue
22:53puisque là on parle de logement
22:54bien de première nécessité
22:55dans des endroits
22:56où pour le coup
22:56on en manque vraiment
22:57donc un
22:59bombe sociale
22:59mais au-delà de ça
23:00même d'un point de vue
23:01strictement économique
23:02en effondrant
23:03la base fiscale
23:04vous touchez pas justement
23:05la fiscalité
23:07que vous envisagez
23:07en fait de toucher
23:08mais au-delà de ça
23:09quand vous construisez un logement
23:10et bien vous touchez pas non plus
23:11la TVA
23:11vous touchez pas non plus
23:12en fait les subsides
23:13des salaires
23:15qui sont touchés
23:16par les gens
23:16qui vont produire
23:17ces logements
23:17bien sûr
23:17vous effondrez en fait
23:19mais
23:19bien sûr
23:21mais juste pour vous dire
23:22attention
23:23là on a le sourire
23:24mais dans ce domaine là
23:25ils ont été jusqu'au bout
23:27destruction totale
23:28de la chaîne de valeur
23:29vous savez demain
23:30on va reconstruire
23:31ça fait déjà un paquet de temps
23:33que j'explique
23:33qu'on reconstruire
23:34une politique de logement
23:35incitatrice
23:35parce qu'on en a besoin
23:36mais vous savez
23:37ce qui se passe en économie
23:38c'est lorsque
23:38on détruit
23:39un outil de production
23:40lorsqu'on veut que ça reparte
23:42et bien ça met
23:422, 3, 4 ans de plus
23:44que ça n'aurait dû
23:45tout simplement
23:45parce que les entreprises
23:46ont fait faillite
23:47et lorsqu'elles ne sont pas là
23:48il faut reconstruire le savoir-faire
23:49et donc d'une certaine manière
23:51c'est ce qu'on appelle
23:51vous savez en économie
23:52la croissance potentielle
23:53on a un potentiel de croissance
23:54sommes-nous en mesure
23:55en fait de l'exprimer
23:56et bien à cause de ces politiques
23:58qui sont délétères
23:58basées sur une philosophie
24:00qui est complètement erronée
24:01déconnectée de la réalité
24:02et bien la réalité
24:03c'est qu'on perd
24:04à la fois du temps
24:04de l'argent
24:05et donc le serpent
24:06qui se prend la queue
24:07et donc forcément
24:08une capacité
24:08à afficher un budget
24:10qui va être plus à l'équilibre
24:11que ce qu'il n'est aujourd'hui
24:12donc en réalité
24:13les solutions d'aujourd'hui
24:14sont des mauvaises solutions
24:15et je peux vous le dire
24:15ça ne fonctionnera pas
24:17parce que ça érode
24:18la base fiscale
24:19Oui
24:20nous voyons le pays
24:21aller droit dans le mur
24:22donc
24:23disons-le
24:24on ne sait pas
24:26quand il va percuter le mur
24:28alors aujourd'hui
24:28vous avez deux attitudes
24:30Mais ça c'est juste un sujet
24:31parce que là on parle
24:32du projet de loi de finances
24:332026
24:34c'est mis en exergue
24:36particulièrement cette année
24:37par rapport
24:38aux années précédentes
24:39Oui
24:40parce que quand
24:40c'est comme dans une entreprise
24:41une entreprise
24:42qui
24:43va vers le dépôt de bilan
24:45et qui ne prend aucune mesure
24:47pour empêcher
24:48cette issue
24:49vous avez à ce moment-là
24:50un nombre d'agents
24:51très très important
24:52qui commencent à se méfier
24:53vous avez le banquier
24:54qui se méfie
24:55vous avez le client
24:55qui se méfie
24:56vous avez le fournisseur
24:57qui se méfie
24:57et donc en fait
24:58ça ne fait qu'accélérer
24:59la course vers le mur
25:01aujourd'hui
25:02qu'est-ce qui se passe
25:03c'est que la voiture
25:04va vers le mur
25:05on le sait
25:05mais elle a coupé
25:07les essuie-glaces
25:08c'est-à-dire qu'on ne voit
25:08plus rien
25:09on est dans un système
25:10d'instabilité
25:10le problème aujourd'hui
25:11du budget
25:12c'est qu'il n'y a plus
25:13de lisibilité
25:14et donc les acteurs
25:15ils ne savent plus
25:16quelle décision prendre
25:17sur les pactes d'Utreil
25:18on a aujourd'hui
25:18un afflux
25:19on a un afflux
25:20chez les notaires
25:21pourquoi ?
25:22parce que tout simplement
25:23les gens se disent
25:24mais peut-être que demain
25:25ce dispositif va être supprimé
25:26ma question est très claire
25:29et la Cour des Comptes
25:29en tire argument
25:30pour dire
25:31vous voyez
25:31ça coûte beaucoup plus cher
25:32qu'avant
25:33évidemment
25:33ils ont créé la panique
25:34tout le monde va au guichet
25:36et comme ça coûte
25:37beaucoup plus cher
25:38à l'État
25:39on dit on va le supprimer
25:40avant que vous réagissiez
25:41Jérôme Barré
25:42est-ce qu'il y a un risque
25:43aujourd'hui réel
25:44de voir un pacte d'Utreil
25:45allégé
25:46pour les prochaines années
25:47et
25:48on n'a pas de boule de cristal
25:50est-ce que ce risque
25:51est à prendre au sérieux
25:52ou est-ce que de toute façon
25:53il sera remis en cause
25:54dans un an
25:55sur un projet de loi de finances
25:56il y a une bascule
25:57pendant 20 ans
25:58je n'ai jamais parlé
25:59sur un studio
26:00du pacte d'Utreil
26:02et je m'occupais
26:02d'autre chose
26:03depuis deux ans
26:04je ne fais que ça
26:05pourquoi ?
26:06parce que
26:06pendant 20 ans
26:07il y avait un consensus
26:08il y avait un consensus
26:09comme il y en a
26:10en Italie
26:11en Allemagne
26:12en Suède
26:13en Suisse
26:13pour préserver
26:14le capitalisme familial
26:16et quand Hollande
26:17a été élu président de la République
26:19il n'a pas remis en cause
26:20ce dispositif
26:21et puis depuis deux ans
26:22depuis que Piketty
26:23avec beaucoup d'astuces
26:26a introduit
26:27dans une partie
26:28de la classe politique française
26:29l'idée qu'il faut redistribuer
26:30non pas les flux
26:31mais les stocks
26:32ce qui est une folie
26:33on s'intéresse maintenant
26:34évidemment
26:34au stock
26:35au patrimoine productif
26:36et à ce moment-là
26:37on se dit
26:37tiens ce dispositif
26:38il est anti-redistribution
26:40et donc il faut le supprimer
26:41donc il y a eu
26:42un changement intellectuel
26:43sur ce que
26:45Jérôme disait
26:46tout à l'heure
26:46c'est-à-dire
26:47qu'on est passé
26:48d'une redistribution
26:49acharnée sur les flux
26:50on est déjà
26:51à un maximum
26:52et maintenant
26:53on veut faire la même chose
26:54sur les stocks
26:55on veut une société
26:56dans laquelle
26:56tout le monde
26:57gagne la même chose
26:58tout le monde
26:59possède la même chose
27:00et le résultat
27:01c'est que
27:02tout le monde
27:03ne fera pas grand chose
27:04et ce que vous dites
27:05c'est si on voit
27:06un manque à gagner
27:07fiscal plus important
27:08ces années
27:09c'est parce qu'il y a eu
27:10plus d'opérations
27:11il y a eu deux grosses opérations
27:13il y a eu une opération
27:14d'à peu près un milliard
27:15donc quand vous avez
27:16effectivement une entreprise
27:17qui se transmet
27:18avec un milliard
27:20de valeurs
27:21avec un impôt marginal
27:22qui est à 45%
27:23ça représente
27:24un manque à gagner
27:25assez important
27:26il y a eu une autre opération
27:27aussi de grande ampleur
27:28mais il y a eu
27:29un phénomène
27:30d'inquiétude
27:31d'angoisse
27:32de peur
27:32qui a fait que
27:34les gens ont pris conscience
27:35qu'il y avait ce dispositif
27:36qu'il fallait l'utiliser
27:37avant qu'il ne disparaisse
27:38et donc les notaires
27:39ont vu un afflux
27:40de demandes
27:41sur les pactes d'Utreil
27:42parfois d'ailleurs
27:43dans des conditions
27:44qui ne sont pas bonnes
27:45pour les entreprises
27:46c'est-à-dire une anticipation
27:47de décision
27:48qui aurait pu attendre
27:49dans la précipitation
27:50du fait de la peur
27:51de...
27:52et quand l'acteur économique
27:53agit uniquement
27:54pour une raison fiscale
27:55d'abord il risque
27:56de se faire redresser
27:57et se faire retoquer
27:58au titre de l'abus de droit
28:00et puis c'est souvent
28:01peu rationnel
28:02sur le plan
28:02de l'intérêt d'entreprise
28:04Jérôme Barré
28:04sur ce sujet
28:05pacte d'Utreil
28:06l'intérêt du pacte d'Utreil
28:07c'est de se dire
28:08voilà j'ai un véhicule
28:09j'ai une voiture
28:10et c'est pas la même chose
28:12que de donner
28:13ou de mourir
28:15et d'avoir une entreprise
28:17ou des actions
28:17qui passent
28:18de monsieur A
28:18à ses enfants
28:19que de dire
28:20maintenant comment
28:21je vais transmettre
28:22et la transmission
28:23c'est le choix
28:23des personnes
28:24qui sont possiblement
28:26repreneurs
28:26si le mot existait
28:27possiblement
28:28et donc le sujet
28:29c'est d'arriver
28:30à avoir un véhicule
28:31qui fonctionne
28:31et se dire
28:32comment je peux maintenir
28:32l'intégrité
28:33de ce véhicule
28:34et pouvoir le transmettre
28:35d'une génération
28:35à une autre
28:36on a un discours pervers
28:37selon moi
28:38de la Cour des Comptes
28:39qui dit qu'on doit
28:39faire faire de différence
28:40entre les entreprises
28:41d'un certain style
28:43vis-à-vis des entreprises
28:45familiales
28:45les entreprises familiales
28:46c'est en principe
28:47la pérennité
28:47quand on est sur six générations
28:49c'est moins de volatilité
28:50c'est de la pérennité
28:51et c'est un travail
28:52de fond
28:53pour savoir comment
28:54je maintiens mon outil
28:54c'est donc du maintien
28:55de la valeur
28:56alors évidemment
28:57si on regarde tout
28:58par le petit objectif
28:59en disant
28:59mais regardez
28:59il y a ça dedans
29:01oui il y aura toujours
29:02des délinquants
29:02il y aura toujours
29:03des gens qui seront à la limite
29:04mais globalement
29:04le principe il est bon
29:05le principe il est bon
29:07et on le sait très bien
29:07comment les sanctionner
29:08le principe est bon
29:09le principe c'est d'avoir
29:10un véhicule qui puisse
29:11être transmis et fonctionner
29:12si j'ai une entreprise
29:13que je n'ai que ça
29:14et qu'on me prend 45%
29:15à mon décès
29:16je vais devoir vendre l'entreprise
29:17si je la vends
29:18dans un délai de six mois
29:19je la vends à la casse
29:20si je suis dans un domaine pointu
29:21donc il y a un sujet
29:22de pérennité d'activité
29:23mais bien sûr
29:23si j'ai un domaine pointu
29:24on va venir me piquer
29:25mes contre-mètres
29:26on va me dire que c'est fini
29:27que monsieur est mort
29:28parce qu'il s'est fait renverser
29:29par un de ses camions
29:29c'est mort
29:30et on a son épouse
29:31ou peu importe
29:32le conjoint survivant
29:34qui va être dans une situation
29:35de dire
29:35il faut que je vende
29:36parce que sinon
29:37je n'ai pas les moyens de payer
29:38ce qui tue déjà le système
29:39mais peut-être que nous n'aurions pas
29:40votre pacte
29:41cher ministre
29:42si nous avions des taux
29:43de donation
29:44de succession
29:45qui soient convenables
29:46oui
29:46c'est une manière de
29:4745%
29:48mais en Europe
29:49on est la risée de tout le monde
29:50ce n'est pas encore un sujet
29:51du PRF 2026
29:52je le rappelle
29:53même s'il y a des
29:55ils voulaient l'augmenter
29:56à 65%
29:56oui
29:57le taux de succession
29:57il y a un cas
29:58qui a frappé tout le monde
29:59en 1990
30:00et ensuite Néboja
30:01très comique
30:01où un propriétaire
30:03d'une belle entreprise
30:04s'appelle UPSA
30:04tout le monde connaît UPSA
30:05tout le monde prend aspirine
30:07et d'autres produits
30:08est décédé
30:09et en 1990
30:11monsieur Brut
30:12étant décédé
30:13sa femme a été obligée
30:15de céder
30:15une minorité d'action
30:17à un laboratoire
30:19américain
30:20Bristol
30:22BSM
30:24et puis
30:26en 1993
30:27elle avait déjà perdu
30:29une grosse partie
30:30des parts de son entreprise
30:31en 1993
30:31à nouveau
30:32pour des raisons fiscales
30:33elle a vendu
30:34cette fois la majorité
30:35et donc
30:36ce magnifique laboratoire français
30:37qui était une fierté
30:39dans l'industrie pharmaceutique française
30:40est passé
30:41sous pavillon américain
30:42récemment
30:43je crois que c'était en
30:442019
30:45il est passé
30:46sous pavillon japonais
30:47et donc
30:48on voit
30:48un asset
30:49un atout formidable
30:50de notre pays
30:51perdre en fait
30:53sa nationalité
30:54pour des raisons
30:54purement fiscales
30:55c'est de la destruction
30:56de valeurs
30:56et à l'époque
30:57ça avait frappé les esprits
30:58et tout le monde
30:59s'était dit
30:59il faut absolument
31:00trouver une solution
31:01alors petit à petit
31:02on l'a mis en place
31:02et on y est arrivé
31:03au pacte du travail
31:04mais le problème
31:05maintenant se repose
31:06à nouveau
31:07du fait de la cédité
31:08de la classe politique
31:09on voit d'ailleurs
31:10le gouvernement agir
31:12quand on veut garder
31:12des entreprises en France
31:13ce que vous dites
31:14c'est que c'est un peu
31:14le risque aujourd'hui
31:15si on détricote trop
31:16le pacte du travail
31:17Néboja-Srécovic
31:17c'est énormément
31:19le risque
31:20Néboja-Srécovic
31:22puisque vous les accompagnez
31:23vous les dirigez
31:23en entreprise
31:24et les entreprises familiales
31:25elles ont des conseils
31:26qui sont potentiellement vous
31:27quels sont les échanges
31:29que vous avez avec eux
31:30c'est tout justement
31:31c'est toute l'expertise
31:32de passer par des gabinets
31:33comme les nôtres
31:33avec une ingénierie
31:34patrimoniale forte
31:35puisque devant
31:36toutes ces incertitudes
31:38c'est très très complexe
31:39et je rappelle
31:40on est quand même là
31:40pour essayer aussi
31:41d'ancrer le patrimoine
31:43des Français en France
31:44et de maintenir
31:45cet ancrage industriel français
31:47on entend partout
31:48qu'il faut soutenir
31:49l'économie française
31:50qu'il faut investir
31:51le plan de relance
31:52la retraite
31:53etc.
31:54donc on est sur tous les fronts
31:56mais c'est vrai
31:57que cette partie
31:58de l'ancrage
31:58et de la préservation
31:59du patrimoine
32:00et du savoir-faire français
32:01il faut absolument
32:02le maintenir
32:03Et le pacte du travail
32:04c'est un sujet
32:05qui revient très régulièrement
32:07dans les discussions
32:07aujourd'hui
32:08c'est un sujet d'inquiétude
32:09c'est pas forcément
32:11à l'ordre du jour
32:11dans les discussions
32:12que vous avez
32:12c'est possible aussi
32:13Alors
32:14on l'a toujours
32:15en sous-jacent
32:16mais c'est un domaine
32:17d'expertise très pointue
32:18c'est pour ça que
32:19chez nous
32:19on a des personnes
32:20très spécialisées
32:21pour cette activité-là
32:22et la question
32:24est toujours
32:26la perte de contrôle
32:27de l'entreprise
32:27ou le changement de main
32:28et de ne pas avoir
32:30ce qui est parti
32:30quand je vais noyer son chien
32:32on l'accuse de la rage
32:32donc aujourd'hui
32:34les attaques
32:35contre le pacte du travail
32:36c'est
32:37il y a un yacht
32:38dans le pacte du travail
32:39il y a le chalet à Mégev
32:40il y a le jet privé
32:42etc
32:42rappelons-nous
32:44que d'abord
32:45il y a des professionnels
32:46qui mettent en place
32:47ces pactes
32:47et notamment les notaires
32:49les notaires ont un devoir
32:50de conseil
32:50et les avocats
32:52et donc
32:52lorsqu'ils conseillent mal
32:54leurs clients
32:55ils engagent
32:56leur propre responsabilité
32:57ils peuvent très bien
32:58d'ailleurs subir
32:59des pénalités extrêmement lourdes
33:00sur le plan financier
33:01et sur le plan professionnel
33:02donc il y a déjà
33:03un filtre considérable
33:04ce sont les avocats
33:05les notaires
33:06qui préparent ces pactes
33:08et puis derrière
33:08il y a le contrôle fiscal
33:10et le juge
33:11donc on n'a pas besoin
33:12de légiférer
33:15sous le prétexte
33:16qu'il y a des événements
33:16en réalité
33:17il y a des événements
33:18j'attendais
33:18tout de même
33:19si autour de cette table
33:20on prononcerait le mot
33:21qui pourtant
33:22tout le monde
33:23a la bouche ce mot
33:23depuis un certain nombre
33:24de mois et de trimestres
33:25mais bon sang de bonsoir
33:27il y a une forme de paradoxe
33:28dans ce pays
33:28qui est assez formidable
33:29on parle de souveraineté
33:31en permanence
33:31mais la réalité en fait
33:32puisqu'on le disait
33:33le concept de base
33:35c'est que c'est une volonté
33:36de permettre à une famille
33:37de préserver le capital
33:39de sa structure
33:39tu évoques tout à l'heure
33:41en fait le fait
33:41qu'une société française
33:42a été rachetée
33:43et passée sous pavillon
33:44américain puis japonais
33:45mais c'est une perte
33:46de souveraineté
33:46dans un monde
33:47dans un monde
33:49de plus en plus tendu
33:50la question même
33:51de la souveraineté
33:52on était ensemble hier
33:53dans un autre événement
33:54où on parlait
33:54justement de souveraineté
33:55la notion en fait
33:56de défense
33:57c'est des sujets
33:58qui sont aujourd'hui
33:59qui sont au centre
34:00en fait de l'actualité
34:01des français
34:01réclamés par les français
34:02et qu'est-ce qu'on fait
34:03en réalité on détruit
34:04pour revenir tout simplement
34:06à la normale
34:06c'était intéressant
34:07en fait de le noter
34:08c'est-à-dire que le pacte du trait
34:09il ne sert qu'à revenir
34:10à une norme
34:11comme les autres
34:12il n'y a pas de cadeau
34:12c'est-à-dire qu'en fait
34:13c'est notre déviance
34:14c'est uniquement pour compenser
34:16notre propre déviance
34:18la réalité c'est qu'en supprimant cela
34:19et bien d'une certaine manière
34:21on supprime une arme
34:22qui permet de préserver
34:24la souveraineté
34:24je rappelle la souveraineté
34:25c'est pas un mot
34:26en fait ça se vit
34:27et le problème
34:29c'est que là aussi
34:29en fait on prononce
34:30beaucoup de mots
34:31sans considérer que derrière
34:32en fait il faut en fait
34:33les faire vivre
34:33à travers des actes
34:35et en l'occurrence
34:35si on supprime cela
34:36vous verrez
34:37par la force des choses
34:39en fait les entreprises familiales
34:40devront céder
34:41et ne pourront pas faire autrement
34:42si on compare
34:43sans parler de pacte du trait
34:44en Europe
34:45les donations
34:45les successions
34:46en ligne directe
34:47zéro au Portugal
34:48zéro dans certaines provinces
34:50en Espagne
34:514%
34:52voire zéro pour l'entreprise
34:53dont on conserve
34:54là vous parlez de succession
34:55de transmission d'entreprise
34:56ou tout confondu
34:57d'accord
34:57en Italie
34:59on est même à zéro
35:00si on conserve les titres
35:01pendant 5 ans
35:02en Allemagne
35:03on est à 30%
35:04alors on dirait
35:04c'est pas très différent
35:05si mais à 30%
35:06de là de 26 millions
35:06en Luxembourg
35:08c'est zéro
35:09en Suisse
35:10c'est zéro
35:10franchement
35:11et alors vous allez
35:12vous allez me dire
35:13oui mais alors
35:13c'est plus cher
35:14en Angleterre
35:16ou aux Etats-Unis
35:17on a des taux élevés
35:17mais pas du tout
35:18parce qu'on a des mécanismes
35:19qui justement
35:19permettent de conserver
35:20ce type d'outils
35:21alors on est vraiment mauvais
35:23quand vous avez un deal
35:24quand vous avez une opération
35:25d'acquisition
35:26et que vous faites intervenir
35:27la BPI
35:27la BPI vous dit
35:28moi je vous finance
35:29si vous gardez votre siège social
35:30en France
35:30donc on est bien conscient de ça
35:32l'administration fiscale
35:33qui est bonne mère
35:34elle voit bien
35:35parfois elle se dit
35:36voilà vous connaissez tel groupe
35:37qu'est-ce qu'on peut faire
35:38pour qu'il reste en France
35:39c'est des questions
35:40qui sont posées
35:40même à des conseils
35:41et des avocats
35:41ou des notaires
35:43donc le sujet
35:44il est bien
35:44il est bien
35:44on le voit bien
35:45et dernier point
35:46pourquoi effectivement
35:47on a une population
35:48et ça c'est un mot sévère
35:50que je vais adresser
35:50pourquoi on a une population
35:53je ne connais rien
35:53parce qu'on est mis dans un système
35:55où si vous voulez être
35:56un chef d'entreprise
35:57et que vous intervenez
35:58et que vous voulez être parlementaire
35:59vous allez devoir discloser
36:00donner tout votre patrimoine au public
36:02et on sait qu'à partir de là
36:03on va tirer les ficelles
36:04pour vous dire
36:04regardez il a ci
36:05regardez il a ça
36:06le résultat de tout ça
36:07c'est qu'on a un impauvrissement
36:08du personnel politique
36:09et on a aujourd'hui
36:10on a voulu que
36:11l'Assemblée représente le peuple
36:13elle ne représente plus le peuple
36:14puisqu'elle ne représente plus
36:15les chefs d'entreprise
36:16donc il y a quelque chose
36:17qui ne va pas
36:17elle représente en fait
36:19le camp de la dépense publique
36:21donc il ne faut pas s'étonner
36:22si évidemment
36:23chaque fois
36:23elle essaye d'augmenter
36:24la dépense publique
36:25puisqu'elle en vit
36:26alors je crois qu'aujourd'hui
36:28il faut que les français
36:29choisissent le mode
36:30de capitalisme
36:31qu'ils préfèrent
36:32il y a trois formes de capitalisme
36:34il y a le capitalisme d'état
36:35la Chine
36:36c'est la Russie
36:37ça ne marche pas très bien
36:40il y a le capitalisme financier
36:42avec une abondance
36:44de liquidités extraordinaires
36:45comme aux Etats-Unis
36:46vous avez des professionnels
36:47des asset managers
36:49des private equity
36:50qui sont des actionnaires
36:51professionnels
36:52et vous avez les capitalistes
36:53familial
36:54les pays qui marchent bien
36:56en Europe
36:56sont ceux qui soutiennent
36:57le capitalisme familial
36:58pourquoi ?
36:59parce que ce capitalisme
37:00il est ancré dans le territoire
37:02c'est comme des arbres
37:02qui ont des racines
37:03les racines c'est les familles
37:04vous enlevez les familles
37:05il n'y a plus de racines
37:06vous avez des entreprises
37:07à roulettes
37:07qui peuvent bouger
37:08à peu près partout
37:09sur l'échiquier
37:10de l'économie mondiale
37:11les familles
37:12les implantent
37:13dans le pays
37:13et puis
37:14elles ont une longueur de temps
37:15une visibilité
37:16sur le long terme
37:17qui les conduit
37:18souvent à distribuer
37:19moins de dividendes
37:20à investir davantage
37:21à préserver
37:23aussi les objectifs
37:25extra-financiers
37:26avec des stratégies
37:27extra-financières
37:27donc ce capitalisme familial
37:29il faut plutôt
37:30le maintenir en France
37:31l'encourager
37:32il est très fragile aujourd'hui
37:33je vous rappelle que
37:3420% seulement
37:35des transmissions en France
37:37se font de façon
37:38intra-familiale
37:39entre 87% en Suède
37:42près de 70% en Italie
37:44plus de 60% en Allemagne
37:46donc le capitalisme familial
37:47français
37:48il est déjà très fragile
37:49et ces braves gens
37:51continuent à l'Assemblée nationale
37:53à le fragiliser
37:54alors j'ai dit à un député communiste
37:56l'autre jour
37:56vous travaillez
37:58de façon gratuite
37:59pour Wall Street
38:00il était très surpris
38:01mais quand on fait
38:03la démonstration
38:04des conséquences
38:05de leurs décisions
38:06c'est ce qui se passe
38:07on est en train
38:08de donner
38:09les clés
38:09d'un certain nombre
38:11de nos entreprises
38:12et souvent celle
38:12qui va le plus cher
38:13les plus belles
38:14et bien à des investisseurs
38:16professionnels
38:16qui sont tout à fait
38:17respectables
38:18mais qui ne sont pas
38:19nécessairement fascinés
38:21par la France
38:21on arrive à la fin
38:23ou presque
38:24de cette émission
38:25Nebojas-Rekovic
38:26si je reviens sur
38:27ce projet de loi de finances
38:282026
38:29et les incertitudes
38:30qu'il y a
38:32à ce sujet
38:33voire même
38:34l'instabilité fiscale
38:35qu'il laisse entendre
38:35pour les années à venir
38:36ou en tout cas
38:37l'année à venir
38:38est-ce que c'est un risque
38:40est-ce que c'est une opportunité
38:41pour le secteur
38:42de la gestion de patrimoine
38:43pour les CGP
38:44l'année prochaine
38:45est-ce que du coup
38:46ça leur permettra
38:47de justifier encore plus
38:48leur métier
38:49dans un système fiscal instable
38:54ou à l'inverse
38:54est-ce que ça devient
38:55plus compliqué
38:56de faire son métier ?
38:57Malheureusement
38:58pour les français
38:58oui
38:59puisque du coup
39:00avec ces incertitudes politiques
39:01et fiscales
39:02on a un rôle essentiel
39:04pour accompagner
39:06nos clients
39:07donc c'est vraiment
39:08un point de fait
39:10mais de l'autre côté
39:11ces incertitudes
39:12sont complexes
39:13quand on regarde
39:14on prend l'exemple
39:15de la contribution
39:15différentielle
39:16sur les revenus
39:16actuellement
39:18les professionnels
39:19s'arrachent un peu
39:20les cheveux
39:20sur le calcul
39:21à l'heure actuelle
39:21tout à fait
39:22sur les cases à remplir
39:24tout à fait
39:24donc sur les mécanismes
39:26de lissage et autres
39:27donc c'est vraiment
39:28très très très complexe
39:29aujourd'hui
39:30si on n'est pas accompagné
39:31bien accompagné
39:32on le parlait tout à l'heure
39:32pour la partie
39:33back to trail
39:34si on n'a pas un bon avocat
39:35si on n'a pas un bon expert comptable
39:36qui est expertisé
39:37et on n'a pas un bon conseil
39:38qui les accompagne
39:39bien entendu
39:40ont fait des erreurs stratégiques
39:41qui peuvent aussi coûter plus cher
39:42donc c'est là où
39:43le point fort
39:44de l'accompagnement
39:46par un cabinet
39:47en gestion de patrimoine
39:47avec un vrai service
39:48en ingénierie patrimoniale
39:49fait toute la différence
39:50mais par ailleurs
39:52c'est vrai qu'évidemment
39:53à monde complexe
39:54on a besoin
39:55de gens qui savent
39:56en fait traiter la complexité
39:58donc évidemment
39:58des professionnels
39:59des architectes
40:00du patrimoine
40:00sont nécessaires
40:01mais la réalité
40:01on va se dire la vérité
40:02c'est à qui perd perd
40:03parce que la réalité
40:05du gestionnaire patrimoine
40:06le patrimoine c'est quoi
40:07c'est de l'épargne
40:07l'épargne c'est
40:08la partie non consommée
40:10d'un revenu créé
40:11et la réalité
40:11c'est qu'on a échangé ensemble
40:13pour être d'accord
40:14sur le fait
40:15que ces conditions là
40:16créent d'une certaine manière
40:17une incapacité
40:18à augmenter la base fiscale
40:20faut pas rêver
40:20à la fin
40:21moins de base fiscale
40:22c'est moins
40:22de recettes fiscales
40:24pour l'état
40:24mais c'est aussi
40:25de l'autre côté
40:26aussi
40:26moins de richesse créée
40:27et donc d'épargne générée
40:28qui nécessitent
40:29d'être investie
40:30donc en réalité
40:31ne nous réjouissons pas
40:32c'est évidemment
40:33le métier
40:35d'architecte du patrimoine
40:36est absolument nécessaire
40:37plus le degré
40:37de complicité est élevé
40:38mais la manne
40:40à servir
40:41l'évoquait tout à l'heure
40:42en fait
40:42aujourd'hui on a
40:43beaucoup d'épargne
40:43générée par les français
40:44tant mieux
40:44alors parce qu'on crée
40:46de la richesse
40:46parce qu'il y a une forme
40:47de défiance
40:47où les gens ne veulent pas
40:48consommer
40:48parce qu'ils ont peur
40:49de l'avenir aussi
40:49donc c'est des symptômes
40:50qu'il faut créer
40:51bien sûr
40:52il n'y a pas que
40:52des sujets fiscaux en France
40:53bien sûr
40:53absolument
40:54mais derrière cela
40:55comprenant qu'en réalité
40:56la fiscalité
40:57c'est à la fin
40:58c'est pas au début
40:59et la question
40:59c'est celle de la richesse créée
41:01et notre sujet majeur
41:02c'est sommes-nous en capacité
41:03demain
41:04d'exprimer tout notre potentiel
41:05en termes de richesse créée
41:06ça s'appelle le taux de croissance
41:07potentiel
41:07et force à être constaté
41:09aujourd'hui
41:09que la France n'est pas au top
41:10de ce point de vue-là
41:11c'est pour ça que notre métier
41:12s'appelle conseil
41:12en gestion de patrimoine
41:13ou conseil en investissement financier
41:15il y a le mot conseil
41:16il y a le mot conseil
41:17on accompagne nos clients
41:18et c'est vraiment ça
41:20le point à retenir
41:23donc c'est pas si
41:24enfin j'ai envie de dire
41:25on pourra faire son métier
41:26en 2026
41:27en tant que gestionnaire
41:28de patrimoine
41:28c'est pas la question
41:29de pouvoir faire son métier
41:30en 2026
41:31puisqu'on est à un veillon essentiel
41:33mais la question c'est
41:35comment on accompagne
41:35ses clients
41:36parce qu'on leur fait
41:37parce que c'est de plus en plus complexe
41:38on leur fait peur
41:38tout le temps
41:39donc de l'autre côté
41:41ils ont peur
41:42ils ont peur
41:42ils ont peur
41:43l'incertitude
41:44est l'ennemi
41:45de la croissance
41:46est-ce que la tendance
41:49c'est de rester
41:49sur une fiscalité des flux
41:51ou est-ce qu'on va élargir
41:52la fiscalité des stocks
41:53et du bilan
41:54ça c'est un vrai sujet
41:55est-ce qu'on est dans
41:56une mauvaise passe politique
41:57ou est-ce que c'est quelque chose
41:59qui va imprimer durablement
42:00les esprits
42:00et là ce sera beaucoup plus grave
42:01merci à tous les quatre
42:04merci Nébojas Recovic
42:05directeur des opérations
42:06de Réthoré de groupe
42:07et président de l'ANAC officif
42:08merci Jérôme Barré
42:09avocat associé au sein du cabinet Yard
42:10mais aussi administrateur
42:11et président de la commission
42:12juridique et fiscale de l'AFO
42:13merci Renaud Dutreuil
42:15président de Châteaubriand Investissement
42:16mais aussi ancien ministre
42:18des PME du commerce
42:18de l'artisanat
42:19et des professions libérales
42:20et puis évidemment
42:20l'architecte du pacte Dutreuil
42:22merci Pierre Sabatier
42:23économiste et président de l'OREP
42:25merci à toutes et tous
42:26de nous avoir suivis
42:27d'avoir suivi ce deuxième numéro
42:28de Patrimoine Cash
42:30et on se retrouve très vite
42:31sur Bismarck for Change
42:32merci à tous
42:33merci à tous
42:34merci à tous
42:35– Sous-titrage FR 2021
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