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Vendredi 26 septembre 2025, retrouvez Benoit Petit (PDG, Groupe Inter Invest) dans SMART PATRIMOINE, une émission présentée par Nicolas Pagniez.
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00:00Et nous enchaînons avec la deuxième partie de cette émission Smart Patrimoine, édition spéciale tournée ici à Patrimonia.
00:13Nous avons le plaisir d'accueillir sur le plateau Benoît Petit. Bonjour Benoît Petit.
00:16Bonjour.
00:17Vous êtes le PDG du groupe Interinvest. Alors Interinvest, je le présente rapidement, vous allez le faire mieux que moi dans un instant.
00:22C'est un groupe familial qui existe depuis 1991 et qui était initialement connu pour sa spécificité, spécialisation en Girardin industriel.
00:30Mais le groupe Interinvest aujourd'hui, c'est beaucoup plus que ça. Il y a eu une transformation qui s'est opérée ou en tout cas un élargissement d'activité Benoît Petit.
00:37Merci beaucoup pour cette introduction qui est très fidèle effectivement à ce qu'on essaye de faire. Interinvest, comme vous l'avez rappelé, est écrite en 1991.
00:43On est aujourd'hui 250 collaborateurs avec une petite centaine en Outre-mer et le reste en Métropole. Bien entendu, présent sur le métier de Girardin.
00:52D'accord.
00:52Puisqu'on fait ce métier depuis 30 ans en étant aujourd'hui le leader sur ce segment de marché avec à peu près 40% de part de marché.
00:58Et depuis 2015, on a pris un virage stratégique assez important pour peu à peu développer d'autres métiers, à savoir une société de gestion pour commencer.
01:06D'accord.
01:07Dans Capital Investissement, Elevation Capital Partners qui a commencé avec 1,5 million d'encours en 2015, qui est aujourd'hui tangente avec le milliard d'euros d'AUM.
01:15D'accord.
01:15Donc on a eu une belle évolution. Elevation qui se positionne sur trois segments de marché.
01:21L'investissement direct avec des fonds.
01:23D'accord.
01:23Le fonds de fonds qui est aujourd'hui extrêmement porteur et qui plaît énormément à l'épargnant français et à nos réseaux de distribution.
01:31Et puis une SCPI assez récente en Outre-mer qui était un terrain de jeu assez naturel pour nous.
01:36Oui, puisque vous aviez l'expertise via le Girardin industriel. Donc du coup, maintenant, vous faites aussi de la SCPI Outre-mer. D'accord.
01:41En fait, la thèse d'investissement nous paraissait naturelle parce qu'on est présent sur ces zones depuis très longtemps.
01:47On a 22 000 entreprises clientes. On est une marque qui est très connue. Et dans les faits, il n'y a pas d'investisseurs professionnels.
01:52Aussi bizarre que ça puisse paraître sur la thématique de l'immobilier, c'est plutôt des grandes familles locales qui aujourd'hui se positionnent sur des gros actifs immobiliers.
01:58D'accord.
01:58Donc on s'est dit, on va aller apporter de la liquidité à ces gens-là. Et puis il y a beaucoup de programmes en construction. Donc pourquoi pas aller faire du tertiaire en Outre-mer ?
02:05Et ça fonctionne ?
02:06Ça fonctionne. C'est la première année de la SCPI. On a levé un peu moins de 30 millions d'euros sur un an. Donc c'est une collecte qui, dans le contexte actuel, est plutôt bonne.
02:12Je pense qu'il y a beaucoup de CGP qui nous attendent sur nos promesses de rendement puisqu'il y a une prime de risque intéressante à capter en Outre-mer.
02:18Et donc si on délivre nos rendements, ce qui va être le cas cette année, on devrait avoir des flux de collecte plus intéressants à l'avenir.
02:24Voilà. Vous avez parlé également d'investissement en direct ou de fonds de fonds, là aussi, via une expertise Outre-mer ou pas forcément ?
02:30Alors pas du tout. Sur la partie directe, la partie Outre-mer, elle se fait plutôt sur des véhicules fiscaux, des FIP.
02:36D'accord.
02:36Mais c'est une toute petite partie de la collecte. Aujourd'hui, sur des FIP, on doit faire à peu près 15 millions d'euros quand on fait à peu près 100 millions d'euros sur nos autres fonds d'investissement directs par an.
02:45Et enfin, le fonds de fonds, on lance des millésimes tous les 18 mois. Premier millésime, on avait collecté 150 millions d'euros.
02:51Le deuxième, un peu plus. Et on espère que le troisième, on va passer la barre des 200 millions d'euros.
02:57Quelle stratégie pour l'investissement en direct ou les fonds de fonds ?
02:59Alors, l'investissement en direct, on a quatre sous-stratégies. On fait ce qu'on appelle de l'orly grosse.
03:03Donc c'est des sociétés qui sont en forte croissance mais rentables.
03:06D'accord.
03:07Très important depuis 2015, notre thèse d'investissement, c'est de dire qu'il y a certainement des très belles boîtes qui arrivent à croître en étant négatives,
03:13mais elles ont une dépendance à la collecte.
03:15Oui.
03:15On ne veut pas faire ça.
03:16D'accord.
03:16On s'est toujours positionnés sur des structures qui étaient en forte croissance et rentables.
03:19D'accord. Mais avec des besoins de financement pour financer la croissance.
03:21Avec des besoins de financement, exactement.
03:22Voilà. Donc c'est ce qu'on appelle du early gross, du early capital croissance.
03:26On fait du FNB, Food and Benverage.
03:28On aime bien manger chez Interinvest.
03:29Donc on s'est dit, allez, on va aller jusqu'au bout du raisonnement.
03:31Donc on a un fonds qui investit uniquement sur le secteur du food et de la boisson.
03:36On a donc les fonds outre-mer et puis on a aussi des fonds de private equity immobiliers.
03:40On apporte des fonds propres à des porteurs immobiliers.
03:43Ça peut être des promoteurs, des marchands de biens, mais c'est surtout en ce moment l'immobilier géré, de l'hôtellerie principalement.
03:48D'accord. Et donc l'immobilier, vous y êtes allé via la SCPI et via les fonds immobiliers également.
03:52Tout à fait.
03:53Donc c'est aussi le fonds de private equity immobiliers.
03:54Private equity immobiliers.
03:55Donc l'investissement direct, c'est ces quatre grandes familles.
03:58Le fonds de fonds, c'est plutôt des fonds à deux tiers de fonds LBO primaires US et Europe.
04:05Et un tiers secondaire.
04:07Et par millésimes, on essaie de mettre 15-20 fonds à l'intérieur de nos allocations.
04:10D'accord. Alors je pense qu'on n'a pas décrit toutes les activités d'intérêt investi, mais juste avant, avant d'aller sur les autres,
04:16on est déjà sur une grande diversification de stratégies par rapport à ce que vous faisiez initialement.
04:21Il y a quand même un événement sur la société de gestion, c'est que l'année dernière, c'était la première année,
04:24on a collecté plus d'argent sur le capital investissement que le Gérardin.
04:27D'accord. Ok. Donc ça devient la première activité.
04:29Ça devient la première activité de fait.
04:31D'accord.
04:31Et les deux plus récentes, on a lancé un plan d'épargne retraite bancaire.
04:35D'accord.
04:35Il y a maintenant deux ans.
04:36D'accord.
04:36Et on a annoncé...
04:37Il n'y en a pas beaucoup en plus des plans de retraite bancaire.
04:38Il y en a très très peu.
04:39Oui, des plans d'épargne retraite bancaire.
04:40Oui, il y en a très très peu.
04:41C'est un produit auquel on croit, puisque c'est extrêmement simple de référencer n'importe quel actif dans un PER bancaire.
04:47En l'occurrence, c'est aussi moins cher qu'un PER assurantiel.
04:49Et donc on croit vraiment en ce produit-là.
04:52D'accord.
04:52On a annoncé récemment un rapprochement avec Shares, où Shares va reprendre notre PER et on va prendre un mandat d'exclusivité sur la distribution de ce produit auprès des CGP.
05:02D'accord.
05:03Le produit Shares Pro.
05:04Là, on est un peu sur un changement d'activité quand on lance un PER bancaire par rapport à une activité d'investisseur, pour le coup, sur la société de gestion.
05:10Par contre, effectivement, on se rapproche de l'accompagnement de l'épargnant qu'on voyait sur le Girard industriel, par exemple.
05:14Alors, la logique pour nous, c'est essayer de nous positionner toujours sur des métiers un peu de niche.
05:18D'accord.
05:18On a commencé à faire du private equity en retail il y a 10 ans.
05:21Aujourd'hui, c'est très naturel.
05:22Et d'ailleurs, je le vois à Patrimonia, il y a une très, très forte intensité, même de grosses sociétés de gestion, je vois Ardian derrière, etc., qui veulent faire du retail.
05:29On s'est dit il y a 10 ans, on va aller dessus.
05:31Le Girard 20, c'était aussi une niche dans l'effet.
05:32Les gisements ne sont pas très importants.
05:34Et finalement, le PER bancaire, ça reste un produit de niche.
05:36Donc, un PER bancaire, c'est un généraliste de la niche.
05:39D'accord.
05:39Ok.
05:40Donc, c'est comme ça que vous faites votre analyse et que vous sélectionnez les produits que vous lancez.
05:44Exactement.
05:44On essaie de faire des produits où il y a pas mal d'ingénierie, de les faire bien et d'amener ces solutions à nos distributeurs qui nous reconnaissent comme une maison sérieuse sur des sujets pas forcément évidents.
05:51Alors, vous m'avez dit qu'il y avait deux autres nouveautés.
05:53Donc, le PER bancaire et il y a également...
05:54Et les produits structurés.
05:55Produits structurés.
05:56Ah bon, là, effectivement, on est moins sur un produit de niche.
05:58C'est pas une nouveauté, mais c'est mon ADN parce qu'avant Interinvest, que j'ai rejoint en 2015, j'avais 13 ans de manque d'investissement à la Société Générale.
06:03C'est une activité que je connais par cœur.
06:05Je m'étais dit un jour que je le ferais.
06:06Et donc, on va essayer de le faire, mais quand même un peu différemment des autres.
06:10Quelle est l'ambition du groupe Interinvest aujourd'hui ?
06:13Aujourd'hui, on peut parler d'un groupe parce que là, les activités sont quand même assez diversifiées.
06:17Quand on voit d'où vient l'entreprise en 91 et la diversité de ce que vous proposez aujourd'hui, quelle est l'ambition du groupe ?
06:23L'ambition, c'est qu'au bout d'un moment, il faut faire attention aussi.
06:26On ne peut pas tout faire.
06:28Donc, il va y avoir une vraie réflexion stratégique que j'ai entamée potentiellement pour accélérer sur certains métiers.
06:33et peut-être arrêter d'en faire d'autres.
06:35La société de gestion, c'est quelque chose sur lequel on devient extrêmement légitime avec des belles performances, des belles équipes.
06:39Donc, bien entendu, on va continuer.
06:41Le Girardin, bien entendu, on continue.
06:43Mais vous connaissez le contexte actuel de la France.
06:45Bien sûr.
06:46Ce qui fait que les niches fiscales, c'est toujours compliqué.
06:48Ça peut toujours bouger.
06:49Et donc, on reste très puissant sur ce métier-là.
06:51Mais on est vigilant aussi parce que l'évolution politique peut rapidement changer.
06:56Bien sûr.
06:56Oui, d'accord.
06:57D'où la nécessité peut-être de diversifier ses activités aussi.
07:00Bien sûr.
07:00Oui, c'était l'idée en 2015, c'était de se dire par si vous achetez, je n'ai jamais fait le Pinel, mais quand vous vendez que du Pinel, si le Pinel n'existe plus, vous n'avez plus de fonds de commerce.
07:07Oui, complètement.
07:07Donc, il fallait protéger aussi l'entreprise en se repositionnant sur des métiers d'avenir et sur des métiers qui ne dépendent pas de l'évolution des législations.
07:16D'accord.
07:17Et donc, du coup, l'ambition à 5 ans ?
07:18L'ambition, il y a une question pour nous qui est aussi stratégique.
07:20C'est qu'aujourd'hui, on n'a parlé que de la France.
07:22Oui.
07:23On est franco-français.
07:24On est 250.
07:25Je commence à être tenté par d'autres marchés, peut-être connexes à la France.
07:29D'accord.
07:29Et sans doute, encore une fois, la société de gestion, c'est peut-être le bon endroit pour sortir de nos frontières.
07:34Donc, on va sans doute annoncer quelque chose début d'année prochaine pour aller à conquête de nouveaux pays.
07:40Avec un ADN qui, effectivement, vous êtes franco-français, mais vous n'êtes pas que France métropolitaine.
07:43Donc, vous avez déjà un ADN un petit peu géographique.
07:45Si je dis à mes amis ultramarins qui ne sont pas français, je vais m'attirer des...
07:48Non, mais j'ai un ADN et d'une géographie assez élargie.
07:52On sait gérer effectivement des géographies qui sont plus éloignées.
07:54Mais dans les faits, on reste bien en France sur nos opérations ultramarines.
08:00Mais quand je vous dis qu'on va sortir, c'est qu'on va essayer d'aller un peu plus loin.
08:03Oui, bien sûr.
08:04Et on voit par exemple sur le private equity la tendance aujourd'hui qu'on a très, très...
08:08Qui est très, très forte aujourd'hui sur le monde des CGP.
08:11Oui.
08:11Il y a une forte demande, effectivement.
08:13Elle n'est pas encore partout en Europe.
08:15C'est déjà intéressant à observer.
08:16Et on se dit qu'on a peut-être aujourd'hui de quoi faire pour aller proposer ces produits à des épargnants en dehors de nos frontières.
08:23D'accord. Et avec...
08:25C'est simple d'aller demain faire du private equity en Europe, aux Etats-Unis ou ailleurs ?
08:29C'est simple. Non.
08:30Oui, c'est...
08:30Parce que vous n'êtes pas une marque connue.
08:31Oui, bien sûr.
08:32Moi, je vais arriver, je vais dire, je m'appelle Interinvest dans un autre marché.
08:34On va dire, c'est qui ces gens-là ?
08:35Donc, il y a une vraie réflexion d'association potentielle sur ces pays avec des gens qui sont connus, qui savent faire de la distribution.
08:41Mais je pense que c'est important pour la société de commencer à penser en dehors de nos frontières.
08:46Alors, on est ici à Patrimonia, le rendez-vous du secteur de la gestion de patrimoine.
08:52Qu'est-ce que vous avez envie de dire aux conseillers en gestion de patrimoine ?
08:54Pourquoi travailler avec Interinvest, par exemple ?
08:56J'ai envie de les remercier parce que dans les faits, quand vous avez une structure comme la nôtre qui a commencé sur un produit fiscal, girardin,
09:02qui n'a pas toujours bonne presse, en fait, on a eu une très, très forte traction depuis 10 ans de CGP qui nous ont fait confiance sur ces autres métiers.
09:09On a su leur rendre la confiance en faisant des beaux produits, leur donnant des bonnes performances.
09:13Et donc, aujourd'hui, je suis très content d'avoir plus aucun CGP qui ne fait que du girardin chez nous.
09:18Tous nos CGP sont multiproduits.
09:20Donc, ils sont rentrés par le girardin et ensuite, ils ont élargi la gamme.
09:23Oui, ou l'inverse aujourd'hui.
09:24Il y en a qui rentrent chez nous pour le capital investissement et qui ne toucheront jamais au girardin parce qu'ils n'ont jamais voulu en faire et qu'on est devenu très légitime sur d'autres places d'actifs.
09:32Un mot peut-être sur vos convictions.
09:34Alors, peut-être pas convictions de marché dans le contexte actuel, mais contexte d'incertitude politique en France, contexte de questionnement peut-être sur les grandes tendances de demain,
09:44même si on voit que l'intelligence artificielle est pour le coup une grande tendance d'investissement à l'heure actuelle, que ce soit en bourse ou ailleurs.
09:50Les montants sont pharaoniques.
09:51Comment est-ce que vous, vous identifiez les convictions que pourrait avoir un CGP vis-à-vis de ses clients par rapport justement à tous les produits que vous proposez
10:00et au choix que vous, vous avez fait de sélection des produits que vous proposiez ?
10:04Alors moi, je suis devenu amoureux du non-coté il y a 10 ans, alors que je venais du côté, puisque comme je faisais des produits structurés,
10:11je faisais des produits structurés sur des actions, sur des indices.
10:13Et le non-coté, je l'ai découvert en tant qu'investisseur parce qu'on a toujours été d'ailleurs les premiers souscripteurs de nos fonds.
10:19Donc c'est vrai que j'ai tendance à surallouer à titre personnel mes investissements dans le non-coté parce que j'ai l'impression d'être près des entreprises et près de leur histoire
10:27et d'être capable de les analyser, ce qui est parfois plus dur sur des sociétés qui sont cotées et qui ont beaucoup de volatilité, même si sur le long terme, on s'y retrouve souvent.
10:36Donc voilà, amoureux du non-coté, immobilier, je fais attention. Je fais attention parce qu'on est dans un contexte politique aujourd'hui où les politiques n'aiment pas l'immobilier.
10:45Ça changera peut-être un jour, ce qui fait qu'en tant qu'investisseur, je m'en méfie énormément.
10:50D'accord.
10:50Mais ça peut tourner, ça peut évoluer.
10:54Oui, mais j'imagine que quand on a des produits qui sont ou en lien avec la fiscalité ou en lien avec l'immobilier, on regarde ça de près quand même chez Interinvest.
11:00Oui, et puis la fiscalité, chacun a ses opinions politiques, mais je pense clairement qu'on ne va pas dans la bonne direction dans notre pays
11:06et qu'il faut préserver les entrepreneurs, ceux qui créent de la valeur et ne pas leur taper dessus à longueur de journée.
11:12Merci beaucoup Benoît Petit de nous avoir accompagné dans cette édition spéciale Patrimonia de Smart Patrimoine.
11:17Je rappelle que vous êtes le PDG du groupe Interinvest. Merci beaucoup.
11:19Merci beaucoup.
11:20Merci à vous également de nous avoir suivis. Je vous dis à très vite sur Bismarck for Change.
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