- il y a 1 jour
Retrouvez Le 18/19 d'Hedwige Chevrillon en replay.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Une présente, le 18-19 d'Edvie Chevrillon.
00:08Bonsoir à tous, bienvenue dans ce 18-19, on va parler du prix de l'électricité, vous savez c'est dans l'air.
00:14On va en parler avec Emmanuelle Wargon, elle est la présidente de la commission de régulation de l'énergie.
00:19Elle nous dira aussi comment justement il faut réguler cette énergie.
00:22On attend toujours désespérément ce qu'on appelle la PPE, la programmation pluriannuelle de l'énergie.
00:28Est-ce qu'il faut baisser les subventions sur les renouvelables ?
00:30Ça fait beaucoup d'économies mais surtout d'autres disent, ben oui mais on a besoin de renouvelables.
00:35Tous ces arbitrages, elle va les rendre évidemment devant vous dans un instant.
00:38Ensuite j'en recevrai Denis Levossé qui est le président du cabinet ARC.
00:42Il publie un baromètre qui est très révélateur en fait du ras-le-bol et du pessimisme des entreprises
00:48qui est en train en tous les cas de venir de les ronger.
00:51Et puis on en parlera aussi avec Mathieu Pechberti.
00:54Et puis je recevrai Chiara Corazza qu'elle représente de la France au G20 Empower.
00:59Et on parlera de ce Global Leadership by Women Summit.
01:03Bref, du leadership au féminin.
01:06Mais tout de suite justement, c'est une femme, elle nous présente toute l'écho.
01:1318h, bonsoir Stéphanie.
01:15Bonsoir Réphine.
01:15On va commencer par cet emprunt forcé pour les plus aisés.
01:20Est-ce qu'il va le voir le jour ? Est-ce qu'il a une chance ?
01:23Eh bien c'est en tout cas ce que propose la gauche au Sénat.
01:26L'idée est d'obliger les plus aisés à prêter une somme à l'État
01:29qui la leur rendrait dans 3 à 5 ans sans intérêt.
01:3320 000 foyers seraient concernés.
01:34Une mesure qui permettrait à l'État de lever jusqu'à 6 milliards d'euros.
01:38Il n'y aura finalement pas de hausse de la taxe foncière.
01:41En tout cas, pour l'instant, Sébastien Lecornu annonce suspendre
01:45l'augmentation de cette taxe d'ici au printemps.
01:47Le temps de définir une nouvelle méthode de calcul plus locale.
01:527,4 millions de logements étaient concernés par cette hausse de la taxe foncière.
01:57Un nouveau coup de pouce pour le bonus automobile.
01:59Le gouvernement maintient le bonus écologique en 2026.
02:02Il sera même augmenté et pourra aller jusqu'à 7 700 euros par véhicule.
02:07Le gouvernement mise sur ce dispositif pour doper les ventes de voitures électriques.
02:12En particulier, celles produites en Europe.
02:15En revanche, mauvaise nouvelle pour les autres automobilistes.
02:18Les prix à la pompe vont augmenter de 4 à 6 centimes par litre dès le 1er janvier.
02:22C'est la conséquence de l'évolution des certificats d'économie d'énergie.
02:26Un dispositif qui repose sur le principe pollueur-payeur
02:29et qui oblige les fournisseurs d'énergie à financer des actions de réduction de la consommation d'énergie.
02:35Or, cette obligation est revue à la hausse par le gouvernement.
02:39Au Royaume-Uni, la chancelière de l'échiquier a présenté le budget 2026 avec une dette à 95% du PIB.
02:46L'urgence est de rééquilibrer les comptes publics d'ici 2030.
02:50Le gouvernement britannique opte pour une hausse des impôts qui devrait rapporter 34 milliards d'euros.
02:55Parmi les mesures, le gel du barème de l'impôt sur le revenu,
02:58des hausses de taxes sur les propriétés de luxe, les jeux d'argent ou encore sur les retraites privées.
03:04Et puis, l'éditeur de logiciels de gestion, Cégide, veut racheter Shine, une fintech européenne
03:10proposant des logiciels aux petites entreprises.
03:13Elle avait été cédée il y a un an par Société Générale.
03:16Le montant de l'opération dépasse le milliard d'euros selon les échos.
03:2118h03 sur BFM Business, l'heure des marchés.
03:23C'est votre rendez-vous avec Emirates.
03:28Avec Emirates.
03:29Voyagez mieux.
03:30Les marchés avec Antoine Larigauderie.
03:35Bonsoir Antoine.
03:36Bonsoir Antoine.
03:36Bonsoir Edwige.
03:37Bonsoir Stéphanie.
03:38Et le CAC termine en hausse ce soir.
03:40Oui, belle progression.
03:41Plus 0,88%.
03:42On est quasiment à 8100 points à la clôture.
03:458096 points.
03:46Et puis surtout, une très belle performance de la Techno.
03:48Avec l'Euronextech Leaders qui gagne 1,5%.
03:51L'Eurostock 50, plus 1,5% aussi.
03:53Plus 1,11% pour le DAX à Francfort.
03:55Et plus 1,37% pour l'IBEX à Madrid.
03:58Plus forte hausse du CAC, c'est Société Générale.
04:00Le secteur bancaire qui continue de bien bien se redresser en cette fin d'année.
04:03Plus 2,06% pour la Générale à 59,50%.
04:06Mais on avait aussi L'Oréal aussi.
04:08Plus 1,8%.
04:08373,90€.
04:10Ou ArcelorMittal, plus 1,8% à 37,06€.
04:13Donc un petit peu de tout.
04:15Pernod Ricard, en revanche, a du mal à redécoller après le versement de son dividende.
04:18Le titre perd encore 3% aujourd'hui à 76,24€.
04:22Le secteur auto qui a été un peu maltraité aussi.
04:24Stellantis, moins 1,29€ à 8,93€.
04:27Et Renault, moins 1,34€ à 35.
04:29Plus forte hausse du SBF 120, c'est Soitec.
04:32Plus 9,11% à 26,46€.
04:34Et Eutelsat, plus forte baisse qui a bien du mal à se remettre de l'annonce d'une augmentation de capital.
04:39Le titre perd 4,2% en clôture.
04:42L'euro se rapproche d'un 16.
04:44On est à 1,1592 face au dollar.
04:46Et donc le CAC, plus 0,88, 8096.
04:48Les volumes d'échanges corrects à 3,1 milliards.
04:51Merci Antoine.
04:53Et vous Stéphanie, on vous retrouve à 19h.
04:54Tout de suite, c'est Emmanuel Vargon, la présidente de la commission de régulation de l'énergie, qui est notre invité.
04:59Tribune présente.
05:03Le 18-19 d'Edvie Chevrillon.
05:05Vous êtes bien dans le 18-19 avec mon invité.
05:10C'est Emmanuel Vargon, la présidente de la commission de régulation de l'énergie.
05:15La Creux, comme on dit.
05:16Bonsoir, Emmanuel Vargon.
05:17Bonsoir, Edvie Chevrillon.
05:18Merci d'être là.
05:19Je crois que c'est la première fois que vous allez vous exprimer.
05:21Il faut dire que c'est tout récent, qu'on a de l'actualité.
05:24Pas sur l'énergie, bien sûr.
05:25Mais en tous les cas, avec la volonté du Premier ministre, qu'il a dit à son ministre de l'économie et des finances,
05:31qu'il voulait une baisse sur les prix de l'électricité en France.
05:36La première chose que demande le Premier ministre, en fait, c'est de lui faire des propositions.
05:40Est-ce qu'il faut un grand investissement ?
05:43Est-ce qu'il faut baisser la fiscalité ?
05:45Mais oui, si oui, laquelle ?
05:46Mais en même temps, il a été clair ce matin à Roland Lescure.
05:49Il a dit quoi ?
05:50Moi, je veux bien qu'il y ait des moins quelque part, mais il me faut des plus de l'autre côté.
05:53Vous, vous réagissez comment ?
05:55Vous dites qu'il faut effectivement baisser le prix de l'électricité et que c'est possible dans le contexte actuel.
06:01Dans le prix de l'électricité, comme vous le savez, Edwige, il y a la partie électricité elle-même, la partie réseau et puis la partie fiscalité.
06:08L'électricité elle-même, il se trouve qu'elle est vraiment orientée à la baisse.
06:13Les marchés sont très détendus.
06:15On est entre 50 et 55 euros par mégawatt-heure.
06:19Au moment de la crise, on était monté à plusieurs centaines, voire près de mille.
06:23Mais avant crise, on était entre 40 et 50, donc on commence à retourner dans une zone qui n'est pas très loin d'avant crise sur les marchés de gros.
06:31Et ça, c'est quand même encourageant et c'est grâce au fait que le parc nucléaire produit à plein.
06:36Et puis qu'on a aussi nos énergies renouvelables qui produisent aussi l'hydraulique, l'éolien, le solaire.
06:41Donc la partie prix de marché, elle est plutôt bien orientée.
06:45La partie réseau, c'est sous la responsabilité de la Commission de régulation de l'énergie et elle est stable dans la période.
06:51D'ailleurs, elle...
06:52Est-ce qu'elle va rester ça ? C'est ça un peu la question parce que vous, vous allez vous prononcer.
06:58Ça sera le 1er février prochain.
07:00Déjà, vous avez des éléments.
07:02Sur la partie réseau, on s'est prononcé l'année dernière.
07:05La prochaine hausse n'aura lieu qu'à l'été prochain et elle sera vraiment très limitée.
07:10Donc la partie réseau, à court terme, va bien.
07:12Et il reste la partie fiscalité.
07:13Ça, c'est vraiment un choix très politique, en fait.
07:16C'est le choix du Premier ministre, le choix du ministre de l'Économie et des Finances,
07:19mais c'est aussi le choix dans les consultations avec les partis politiques, le Parlement.
07:23Et là, c'est une question de savoir où est-ce qu'on veut faire peser la fiscalité,
07:28quels gestes on veut faire vis-à-vis à la fois des ménages et des entreprises.
07:32La fiscalité, c'est un tiers de la facture, donc ce n'est pas complètement négligeable.
07:35C'est un tiers, un tiers, quoi.
07:37Mais bon, après, on est dans un exercice budgétaire contraint.
07:41On a des déficits importants, une dette importante.
07:44Donc s'il doit y avoir un geste fiscal d'un côté,
07:47la question est tout de suite de savoir comment c'est compensé ailleurs.
07:50Et là aussi, ce sont des choix très politiques.
07:52Oui, choix très politiques, on est d'accord.
07:54Mais en même temps, vous avez la possibilité,
07:57alors ça s'appelle l'assise, c'est un peu technique,
07:59mais c'est de baisser la taxe sur l'électricité
08:04et la faire remonter, par exemple, sur le gaz.
08:08C'est une des options possibles.
08:09Edith, je ne sais pas qui est vous, mais en tout cas, ce n'est pas le régulateur.
08:12Le vous, c'est vraiment le gouvernement et le Parlement.
08:14Les taxes, que ce soit la CVA ou les assises, c'est techniquement possible.
08:19D'ailleurs, l'assise avait été très, très fortement baissée pendant la crise.
08:23Au plus fort de la crise, ça a fait partie des aides
08:25que le gouvernement a apportées à toute la population, aux entreprises.
08:30Donc c'est techniquement possible d'ajuster ces niveaux.
08:33Encore une fois, c'est aussi une question d'équilibre budgétaire complet,
08:36d'équité sur ces dépenses-là versus d'autres dépenses.
08:39Et une question aussi d'énergie, c'est-à-dire,
08:41est-ce qu'il faut favoriser l'électricité ?
08:44Est-ce qu'il faut favoriser et moins favoriser le gaz ?
08:48Ça, vous avez une réponse, vous, à la tête de la creux.
08:49En tout cas, on a une politique, une vision collective d'aller vers la décarbonation.
08:54La décarbonation, c'est plus d'électricité, c'est aussi plus de gaz vert.
08:59Et donc, dire qu'on essaye d'avoir des niveaux comparables entre l'électricité et le gaz,
09:05on peut imaginer que c'est un objectif de politique publique intéressant.
09:07Alors, l'autre possibilité aussi, puisqu'on est dans les plus et dans les moins,
09:11je reprends l'expression de Roland Lescure, c'est de dire, là, on attend,
09:15et je pense que vous, encore plus que nous,
09:18on attend cette fameuse programmation pluriannuelle de l'énergie, la PPE.
09:24Qu'on attend, on attend, on attend.
09:25Il y avait une première version qui est arrivée,
09:27et puis, en fait, pour l'instant, ça a traîné,
09:30parce qu'il y a des gros enjeux, notamment sur les renouvelables.
09:34Certains disent, regardez, il y a beaucoup trop d'électricité,
09:39on en redira un mot, et donc, en fait, on pourrait baisser les subventions
09:43aux énergies renouvelables, aux photovoltaïques et à l'éolien.
09:48Ça, c'est possible de le faire. Qu'est-ce que vous en pensez ?
09:50D'abord, c'est parce qu'on a beaucoup de production
09:53qu'on a des prix de marché bas.
09:56Et ça, c'est quand même très important,
09:57c'est parce qu'il y a beaucoup d'offres et une demande qui va progresser,
10:01mais dont on attend pour l'instant qu'elle progresse,
10:03que nos prix de marché sont bas.
10:05Et des prix de marché bas, c'est quand même de la compétitivité,
10:09notamment vis-à-vis de nos voisins européens.
10:10On a des prix de marché beaucoup plus bas que le reste de l'Europe,
10:13beaucoup plus bas que l'Allemagne,
10:14beaucoup plus bas...
10:15Oui, 30 à 35 euros par mégawatt-heure,
10:18presque 50 euros de différence avec l'Italie,
10:21avec les Anglais.
10:22Donc, c'est vraiment un élément de compétitivité,
10:25donc c'est pas mal, en fait, d'avoir une électricité abondante.
10:28Pour la suite, cette programmation, elle est très importante,
10:30ça fait longtemps qu'on l'attend,
10:31parce qu'il faut donner de la visibilité et un cap,
10:35à la fois aux filières qui installent des énergies renouvelables,
10:39aux territoires, c'est souvent des projets de territoire,
10:42souvent des projets solaires ou éoliens,
10:44et à la fois pour le dimensionnement du système,
10:47aussi pour que nous, on puisse travailler sur les réseaux.
10:49Donc, donner un cap, c'est vraiment urgent.
10:51Après, à quelle vitesse on doit aller ?
10:54Ça, c'est vraiment le cœur de la question.
10:55C'est quand même 15 jours, a dit Roland Vescur ?
10:57Je crois que le gouvernement souhaite avancer relativement vite,
11:01je ne sais pas exactement à quelle échéance,
11:03mais en tout cas, c'est important.
11:04Et après, sur combien tout ça coûte ?
11:07Actuellement, le soutien aux énergies renouvelables,
11:09c'est à environ 8 milliards d'euros sur le budget de l'État.
11:12C'est à la fois très significatif,
11:14moi, j'aime bien le mettre en regard des 5 milliards d'euros
11:16d'exportation d'électricité par EDF.
11:19Ce n'est pas la même chose, d'un d'un côté, c'est le budget de l'État,
11:21de l'autre, c'est la balance commerciale.
11:22Mais quand même, on est un peu dans les mêmes ordres de grandeur.
11:26Est-ce qu'on peut optimiser ce soutien ?
11:28Oui, forcément, on peut toujours optimiser le soutien.
11:31Est-ce qu'on peut l'optimiser pour l'avenir ?
11:33Oui, est-ce qu'on peut l'optimiser pour les contrats existants ?
11:35On a une question de rétroactivité qu'il faut qu'on traite.
11:38Est-ce que ça veut dire, parce qu'au-delà de votre langage,
11:40évidemment, vous êtes obligés d'être prudentes,
11:41est-ce que ça veut dire quand même, quelque part,
11:43oui, on peut baisser les subventions à l'énergie renouvelable
11:46quand on voit que la demande, l'offre par rapport à la demande,
11:53c'est énorme en ce moment.
11:55Il y a un trop-plein d'énergie.
11:57Je crois que c'est 100 TWh, puisqu'on parle en TWh,
12:00quand il s'agit de chiffres globaux.
12:02Ça se pilote quand même un peu à long terme,
12:04parce que cette année, oui, EDF, en 2024,
12:08EDF a exporté, je crois, 90 TWh.
12:10En 2025, on sera dans les mêmes ordres de grandeur.
12:13Donc, c'est vrai qu'on a vraiment un surplus.
12:15D'abord, ce surplus, il sert à nos voisins.
12:16Ils sont contents.
12:17Et ensuite, on a beaucoup de...
12:19Oui, mais la table, elle est saturée, paraît-il.
12:20On a beaucoup de data centers qui disent,
12:23voilà, on veut s'installer.
12:24On a aussi envie d'être attractifs pour gagner ensemble
12:27la bataille de l'intelligence artificielle.
12:29Les voitures électriques, ça va finir par se développer.
12:32Oui, mais ce n'est pas le cas pour l'instant.
12:33Donc, c'est à terme.
12:34Le pilotage, la bonne question du pilotage,
12:37c'est à quelle vitesse on va entre l'évolution de la demande
12:39et l'évolution de l'offre.
12:41Et si on a 5, 6, 10 projets de data centers
12:45qui se concrétisent rapidement,
12:46là aussi, ça se compte assez vite en gigawatt-heure,
12:49voire en terawatt-heure.
12:50Donc, est-ce qu'on peut, dans ce pilotage...
12:54D'abord, vous n'avez pas...
12:54Donc, on peut optimiser.
12:55On peut optimiser à la fois les volumes,
12:58aller à la bonne vitesse sur les volumes,
13:00et les prix, les charges pour le service public,
13:02donc les charges sur le budget de l'État.
13:05On a d'ailleurs plein de mesures techniques
13:07pour trouver la bonne manière de racheter.
13:09Sur l'éolien, sur le photovoltaïque ?
13:10Oui, sur les deux.
13:11Oui, sur les deux, on peut joindre.
13:13Et sur le grand éolien en mer,
13:15parce que là, visiblement, celui de Léron,
13:16je crois qu'on m'a dit qu'il y avait une offre
13:18qui avait été faite,
13:19mais qu'il n'y a pas eu de réponse
13:23de l'autre côté des industriels.
13:24Oui, sur l'éolien en mer, le dernier appel d'offres,
13:27il y a un des deux parcs qui n'a pas trouvé preneur,
13:30en fait.
13:31L'autre, finalement, a été attribué.
13:33Et là aussi, ça fait partie de cette grande programmation
13:35de savoir à quelle vitesse on va sur l'éolien en mer.
13:38Donc, le trop-plein d'électricité,
13:41notamment nucléaire,
13:43fait qu'aujourd'hui...
13:44Enfin, ou de l'électricité renouvelable
13:46qui est produite en ce moment,
13:47fait qu'aujourd'hui, il y a de quoi s'interroger
13:49sur le coût, en fait,
13:52de cette politique sur les énergies renouvelables.
13:54En fait, moi, je serais plus prudente que vous
13:55parce qu'une année donnée,
13:57vous avez beaucoup d'électricité,
13:59mais l'année d'après,
13:59vous pouvez avoir de la sécheresse
14:01et vous pouvez perdre une partie très significative
14:03de l'hydroélectricité.
14:05En 2022, on avait aussi très peu d'hydroélectricité.
14:08En 2022, on a eu la corrosion sous contrainte
14:09sur le parc nucléaire,
14:10mais sans aller jusqu'à un événement aussi important,
14:13vous pouvez simplement avoir du grand carénage
14:16sur le parc nucléaire
14:16qui prend un peu plus de temps que prévu.
14:18Vous pouvez avoir un hiver plus froid.
14:20Et donc, à chaque fois,
14:22si vous ajoutez ces hypothèses-là,
14:25votre équilibre offre-demande,
14:27il redevient plus tendu.
14:28Donc, un peu de marge dans le système,
14:30c'est une bonne nouvelle.
14:31OK, donc un coup de rabot,
14:32mais pas une baisse définitive, quoi.
14:35C'est ça que vous nous dites ?
14:36Non, ce que je vous dis,
14:37c'est qu'il faut continuer
14:38à avoir des capacités supplémentaires.
14:40Il faut le faire à la bonne vitesse.
14:42Vous vous souvenez peut-être,
14:42il y a quelques mois, j'avais dit
14:44attention à ne pas aller trop vite quand même.
14:46C'est ce que je continue à dire,
14:47mais sans tout arrêter.
14:48D'accord, ne pas tout arrêter.
14:49Est-ce que dans le cas du PLF,
14:51il faudrait une baisse des taxes
14:52sur l'électricité, justement,
14:53pour accélérer cette électrification ?
14:56Ce matin, le ministre de l'Économie et des Finances
14:58a annoncé un bonus, justement,
15:00enfin, un bonus plus important.
15:03Est-ce qu'il faudrait une baisse
15:05des taxes sur l'électricité
15:07pour booster cette électrification ?
15:09Ça, c'était la question de tout à l'heure.
15:11Vous n'avez pas complètement répondu,
15:13c'est pour ça que je me permets de la poser.
15:15Parce que les taxes, si vous voulez,
15:16c'est vraiment l'apanage du gouvernement
15:18et du Parlement. Levez l'impôt, décidez
15:20qui doit payer, qui doit contribuer, comment.
15:23Est-ce que c'est des taxes sur la consommation
15:24ou autre chose ?
15:25Ce n'est vraiment pas un sujet de régulateur.
15:27Oui, mais le principe même de baisser les taxes,
15:30pas sur les modalités,
15:32ça relève de vous,
15:33parce que ça guide justement la politique énergétique.
15:36Non, ça ne relève pas de nous,
15:37parce que nous, on a un rôle
15:38de bon fonctionnement des marchés,
15:40on a un rôle de bonne application
15:42d'une politique énergétique,
15:43mais cette politique, heureusement,
15:44qu'elle n'est pas fixée par le régulateur,
15:46qui est une autorité indépendante.
15:47Mais quand même, ce que je peux vous dire
15:48pour essayer de répondre un peu à la question,
15:50c'est que, oui, on a besoin d'électrification.
15:53Et ce besoin d'électrification,
15:55il nécessite que les gens puissent se projeter.
15:57Donc, le fait de garantir
15:59qu'il n'y aura pas trop d'à-coups,
16:01que les gens puissent se projeter,
16:02qu'avec nos différents mécanismes
16:04de marché et de taxes,
16:05on gardera une électricité abordable,
16:08ça, je pense que c'est extrêmement important.
16:10Donc, que le système s'organise
16:11entre les trois tiers,
16:13les prix de marché, les réseaux et les taxes,
16:15pour donner une bonne visibilité,
16:18pas trop d'à-coups,
16:19et une garantie qu'on va rester,
16:20en tout cas, dans des prix raisonnables,
16:22ça, je pense que c'est important.
16:23D'accord.
16:24Est-ce que, durablement,
16:25les prix d'électricité vont rester durablement bas ?
16:28Alors, pour les deux, trois années qui viennent,
16:30ils sont bien orientés,
16:31à des niveaux qui sont plutôt bas.
16:34Au-delà, c'est vraiment difficile de répondre.
16:36Oui.
16:36Comme quoi, quand même,
16:37les prévisionnistes,
16:39d'autres organismes,
16:41se sont quand même bien plantés,
16:42si vous me permettez cette expression un peu triviale.
16:44En fait, moi, la raison pour laquelle,
16:46ce qu'ils font de ma réponse,
16:47ce n'est pas les prévisionnistes,
16:48c'est les prix du marché à terme.
16:50Et c'est quand même encore les marchés à terme
16:52qui agrègent toutes les prévisions
16:53et qui font les hypothèses d'évolution des prix.
16:58Il y a la question de savoir un peu
16:59le coût de l'électricité, justement,
17:01pour voir,
17:02on voit que ça se passe mieux
17:03entre EDF et les industriels,
17:04enfin, les consommateurs,
17:06les industriels électro-intensifs,
17:09comme on dit.
17:10Il y a une question qui se pose beaucoup
17:11sur les PME, sur les ETI.
17:13Ici même, on nous dit beaucoup,
17:15mais on est coincé.
17:17Est-ce qu'on pourrait imaginer,
17:19ce qui s'appelle,
17:19c'est toujours un peu technique chez vous,
17:21un contrat pour la différence,
17:23un CFD,
17:24où il y a une espèce de prix pivot
17:25qui est indiqué,
17:29et en dessous, donc, ça compense,
17:31au-dessus, ça compense dans l'autre sens.
17:32Est-ce que c'est quelque chose
17:33qui est possible, ça ?
17:34En fait, maintenant,
17:35EDF, mais aussi les autres fournisseurs,
17:37proposent des contrats
17:38à 4 ou 5 ans
17:39pour les entreprises,
17:41pour leur garantir un prix,
17:42c'est ce que vous dites,
17:43c'est-à-dire pour, entre guillemets,
17:45sécuriser un prix
17:46qui leur permet
17:47d'avoir au moins une partie
17:49de leurs besoins couverts
17:50à un prix prédéfini à l'avance.
17:52Et ces prix sont effectivement
17:53assez attractifs en ce moment.
17:55Simplement,
17:56comme les prix de marché
17:57sont plutôt orientés à la baisse,
17:59les acheteurs se disent
18:00est-ce que c'est le bon moment
18:01de verrouiller un prix
18:02pour les 5 ans à venir
18:03ou est-ce que j'attends encore un peu ?
18:05Donc, ces mécanismes de marché,
18:08de contrats
18:08que chaque fournisseur propose
18:10existent,
18:11pas seulement pour les très grosses entreprises,
18:13pour les électro-intensifs,
18:14mais aussi pour les PME,
18:15pour les ETI.
18:16Mais il y a aussi une question
18:17de savoir
18:18à quel moment,
18:19du point de vue de l'acheteur,
18:20c'est le bon moment
18:21pour contracter ça.
18:22Oui.
18:22Le bon prix, pour vous,
18:24c'est quoi ?
18:24Il y a toujours eu des questions,
18:26même ici même,
18:26vous aviez fixé un prix
18:29sur le nucléaire
18:31qui n'était pas le même
18:32que celui du Crémont,
18:33il y a eu des batailles
18:34après l'ex-président d'EDF.
18:37Pour vous,
18:38le bon prix pour ces contrats,
18:40c'est quoi ?
18:42Pour les entreprises,
18:44toujours,
18:44et pour les industriels ?
18:46Ce qu'on sait,
18:46parce que ça,
18:47on l'a calculé,
18:48c'est que le coût du parc nucléaire,
18:50aujourd'hui,
18:50le parc existant,
18:51son coût de production
18:52est autour de 60 euros
18:53du mégawatt-heure.
18:55Donc, quand on est en dessous
18:56de 60 euros du mégawatt-heure,
18:58on est dans une zone
18:59qui est vraiment favorable
19:00par rapport au coût du parc.
19:02Les prix de marché
19:02sont aujourd'hui en dessous.
19:04Ils sont aussi liés au fait
19:05qu'on a beaucoup d'énergie solaire,
19:07beaucoup d'énergie éolienne.
19:09Donc, la zone de prix
19:10dans laquelle on est
19:11n'est pas trop éloignée
19:12des fondamentaux économiques.
19:14Après,
19:15la question du prix,
19:16c'est une question compliquée
19:17parce que c'est la question
19:18d'un côté
19:19de quel est le prix
19:20le plus bas possible
19:21pour les clients
19:21et de l'autre,
19:22quel est le prix
19:22qui permet bien
19:23de couvrir tous les coûts
19:24chez tous les producteurs.
19:27A la fois le nucléaire,
19:28mais d'ailleurs aussi
19:29les énergies renouvelables
19:29parce que ce sont
19:30des énergies de coût fixe.
19:32Donc, là,
19:32on est dans une zone
19:33qui n'est pas très loin.
19:35Après,
19:36quel est le bon prix
19:36à l'europrès ?
19:37C'est difficile à dire.
19:38Non, pas l'europrès,
19:39mais l'europrès, pardon.
19:41La fourchette,
19:42c'est entre 50...
19:44En tout cas,
19:44en ce moment,
19:45on a des prix
19:46qui sont assez raisonnables.
19:47On est autour
19:48de 50 à 55 euros
19:49du mégawatt-heure
19:50sur les marchés.
19:51Ce sont des prix
19:51plutôt raisonnables.
19:52Est-ce qu'on a besoin
19:53finalement des nouveaux EPR ?
19:55Est-ce qu'on en a besoin ?
19:56Parce qu'aujourd'hui,
19:57on voit bien
19:57que les centrales,
19:58on peut les prolonger encore.
20:00Certains disent
20:00même encore
20:01je vais à 70 ans.
20:02Et surtout que maintenant,
20:03elles tournent à plein.
20:04Finalement,
20:05comme on le disait tout à l'heure,
20:06on est à trop plein
20:07d'énergie nucléaire, non ?
20:08Mais encore une fois,
20:09on ne peut vraiment pas
20:10raisonner
20:11sur 6 mois
20:13ou même sur 1 an.
20:13Non, non,
20:14mais même là,
20:1470 ans,
20:15c'est à long terme.
20:16Donc, aujourd'hui,
20:18on a beaucoup d'offres
20:20et moins de demandes
20:21que prévues.
20:22Les prochains EPR,
20:24les 6 premiers,
20:26leur date d'arrivée potentielle,
20:28c'est 2038, 2040.
20:30C'est dans ces eaux-là.
20:31Donc, d'ici là,
20:32on a beaucoup d'hypothèses
20:33dans lesquelles la demande
20:34aura fortement progressé.
20:36Il y a aussi un tuilage
20:37à faire entre les réacteurs
20:38existants qui vont être
20:39prolongés au maximum.
20:41L'autorité de sûreté nucléaire
20:42a dit depuis le début
20:43que la prolongation
20:45se verrait tranche par tranche,
20:47réacteur par réacteur,
20:49série par série
20:49et qu'on le verrait
20:51au fur et à mesure
20:52des travaux.
20:53Donc, c'est indispensable
20:55de préparer l'avenir.
20:56Deux questions
20:56pour terminer rapidement.
20:58Vous avez vu
20:59ce que font les Allemands
20:59qui sont au secours
21:00de leurs industriels
21:01parce que, justement,
21:02ils n'ont pas de nucléaire,
21:04ils ont beaucoup de renouvelables
21:05et puis ils ont du gaz
21:06et donc le prix
21:07est 30 euros plus cher
21:09le mégatower
21:10que pour nos industriels.
21:13du coup,
21:14le chancelier allemand
21:15a mis un plan
21:16sur la table
21:17pour qu'en fait
21:18le prix de l'électricité
21:20basse de manière
21:21très substantielle.
21:22Je n'ai plus le chiffre en tête.
21:24Absolument,
21:24j'ai vu le plan des Allemands
21:25et ça montre bien
21:26le différentiel
21:27de compétitivité
21:28pour l'instant
21:29au service de la France.
21:31Alors là,
21:31dans le plan allemand,
21:32c'est encore un peu tôt
21:33parce que le chancelier
21:34a mis une copie sur la table.
21:35Je crois qu'elle est en cours
21:36de discussion
21:36avec la Commission aussi.
21:38Donc, tout n'est pas
21:38totalement finalisé.
21:39mais ça permettrait
21:43de réduire
21:44une partie de la facture
21:45mais pas toute la facture
21:47plutôt 50%
21:48de la facture maximum.
21:50Donc, je me pense
21:50qu'on restera compétitifs
21:52même avec ce plan allemand.
21:53Oui.
21:54Est-ce qu'il faut,
21:55est-ce qu'il faut,
21:55vous avez vu
21:56une des propositions
21:57du Front National,
21:58du Rassemblement National,
21:59c'est de revenir aux tarifs,
22:01de mettre des tarifs.
22:03Est-ce que vous y seriez
22:04opposés ou pas ?
22:05D'abord, on fait des tarifs
22:06réglementés pour tous
22:07les particuliers.
22:08Donc, on a toujours
22:09des tarifs réglementés.
22:11C'est le dernier prix
22:11administré.
22:12Les entreprises,
22:13elles bénéficient vraiment
22:14de la concurrence
22:15et maintenant,
22:15elles savent acheter.
22:17Donc, le tarif réglementé
22:19qui est un lissage
22:20sur deux ans,
22:20à mon avis,
22:20n'est pas très adapté
22:21aux grosses entreprises.
22:22Et juste rapidement,
22:23vous avez fait un bilan
22:25sur les lignes
22:26de bonne conduite.
22:27Est-ce que vous en êtes
22:28satisfait aujourd'hui ?
22:29Est-ce qu'il y a des efforts
22:30qui ont été faits ?
22:31Oui, en fait,
22:31on avait pris un engagement
22:32vis-à-vis des consommateurs
22:33de faire un peu le ménage
22:35et la police
22:35auprès des fournisseurs
22:37pour être sûrs
22:37que les fournisseurs
22:38se comportent correctement.
22:39Les fournisseurs
22:40ont tous joué le jeu
22:41sur les 20 fournisseurs
22:42nationaux qui sont rentrés
22:43dans la démarche.
22:44On en a 17
22:45qui sont très largement
22:47au rendez-vous.
22:48Oui, puis il y en a
22:48un vilain petit canard
22:50qui reste.
22:52Merci beaucoup,
22:52Emmanuel Vargon.
22:53Merci à vous.
22:53On va voir un peu
22:54comment tout ça évolue.
22:55On attend cette PPE
22:56dans les prochains jours.
22:58Merci beaucoup.
22:59Dans un instant,
22:59on parlera du moral
23:00des troupes,
23:01des troupes des entreprises.
23:02c'est plutôt là en Berne.
23:04On va voir ça tout de suite.
23:05La tribune présente
23:06le 18-19
23:10d'Edwis Chevrillon.
23:14Retour dans le 18-19
23:16avec Mathieu Pechberti,
23:18grand reporter
23:19de BFM Business
23:19qui va nous décrypter
23:20un peu les propos
23:22d'Emmanuel Vargon.
23:23Qu'est-ce qu'on peut retenir ?
23:24On voit la prudence
23:25de la présidente
23:26de la commission
23:26de régulation de l'énergie
23:27mais on voit bien aussi
23:28qu'il y a quand même
23:28quelques enjeux
23:29qui sont en train
23:29de se dessiner.
23:30On va parler du moral
23:31en Berne
23:32des entreprises
23:34avec évidemment
23:35les inquiétudes
23:36autour,
23:37devinez de quoi,
23:37l'instabilité politique
23:38et l'instabilité fiscale.
23:39On va en parler
23:40avec Denis Legosset
23:40qui est le président
23:41du cabinet Arc
23:42et qui publie son fameux
23:43baromètre.
23:44Bonsoir Denis Legosset.
23:46Merci d'être avec nous
23:47mais juste avant quand même
23:48parce que c'est important
23:49on va parler
23:50du leadership au féminin
23:53et on me dit
23:53voyez c'est vous dire
23:54ça marche pas le leadership
23:54même la technique
23:56fait défaut
23:56au leadership au féminin.
23:58On entend un peu
24:00un écho
24:01donc on appellera
24:03un petit peu plus tard
24:03qui sera normalement
24:06en direct de Marseille
24:07avec nous.
24:08Mathieu Pechberti
24:09en deux mots
24:10qu'est-ce que vous avez
24:10retenu
24:12de l'interview
24:14d'Emmanuel Vargon
24:15sur le prix de l'énergie
24:15parce que là aussi
24:16ça pèse
24:17ou pas
24:18sur le moral
24:19des chefs d'entreprise
24:21Denis Legosset.
24:21Alors un effectivement
24:23elle dit
24:23elle constate
24:24ce qui est vrai
24:25que les prix de l'énergie
24:26sur les marchés
24:27ce qui quand même
24:28on va dire
24:29drive l'ensemble
24:30du secteur d'électricité
24:33sont
24:33les prix sont en baisse
24:34sont
24:35même en forte baisse
24:36depuis maintenant un an
24:37et que la tendance
24:38dans les deux trois années à venir
24:40est en baisse
24:41donc de toute façon
24:41c'est plutôt une bonne nouvelle
24:42à la fois pour les entreprises
24:43et également
24:44les particuliers
24:45donc ça se ressentira
24:46à la fois dans les factures
24:47des particuliers
24:48et celles des entreprises
24:50et deuxièmement
24:51dans le débat
24:51on va dire très chaud
24:53de l'actualité
24:53sur le budget
24:54où on se dirige
24:56vers des arbitrages
24:56importants du gouvernement
24:57qui seront vraisemblablement
24:59vers un coup de rabot
25:00comme vous le disiez tout à l'heure
25:01des subventions
25:02aux énergies renouvelables
25:04elle dit
25:05alors avec évidemment
25:06ces mots
25:06qu'il faut effectivement
25:07les optimiser
25:08donc manière gentille
25:09de dire qu'effectivement
25:10il faut commencer à réduire
25:11ces subventions
25:12au solaire
25:13à l'éolien
25:14à la fois en terre
25:15et en mer
25:16mais en même temps
25:18elle met un petit coup
25:19un petit coup de frein
25:20en disant
25:21qu'on est sur des secteurs
25:23de long terme
25:23et que s'il faut donner
25:25un coup de rabot
25:25il faut qu'il soit léger
25:26et pas trop fort
25:27parce qu'il faut aussi
25:28anticiper l'avenir
25:29à un éventuel
25:29exactement
25:30parce qu'on voit
25:30quand même le cycle
25:31c'est-à-dire qu'on était
25:32à 100, 110, 120
25:33vous êtes venu
25:35nous expliquer tout ça
25:36pendant la crise
25:37Mathieu Pêche-Berti
25:38que ça explosait
25:40là on est au contraire
25:41il y a un trop-plein
25:42énorme
25:43du reste
25:44d'électricité
25:45donc elle dit
25:46attention
25:46en fait le trop-plein
25:48il n'est pas lié à l'offre
25:49il est lié à la demande
25:50qui baisse
25:51alors même que
25:52avant la crise énergétique
25:54donc en 2021
25:55on prévoyait
25:57une augmentation
25:58de la consommation
25:59voilà
25:59et donc
25:59effectivement
26:00la crise énergétique
26:01notamment
26:01pas seulement
26:02il y a eu le Covid aussi
26:03a freiné cette électrification
26:05mais de toute façon
26:06l'histoire est en marche
26:08et elle interviendra
26:09sauf qu'au lieu de se faire
26:10en 10 ans
26:10sûrement se faire
26:11plutôt en 20 ans
26:12donc c'est là
26:13où elle est prudente
26:13sur le thème de
26:14il ne faut pas non plus
26:14tout arrêter
26:15comme le demandent
26:16certains partis
26:17comme le Rassemblement National
26:18pour être très clair
26:19qui disent
26:19il faut totalement arrêter
26:20les subventions
26:21aux énergies renouvelables
26:22arrêter d'en construire
26:23en France
26:23elle dit
26:24voilà
26:24il faut baisser
26:25les dépenses budgétaires
26:26qui vont à ce secteur
26:27mais il ne faut pas tout arrêter
26:28il n'y a plus besoin
26:29de subventionner
26:30à l'achat
26:32et aussi au retour
26:33il faut continuer
26:34à en construire
26:35en France
26:36il y a un parc nucléaire
26:37aussi qui vieillit
26:38bref voilà
26:38il ne faut pas faire
26:39des décisions trop hâtives
26:40sur des secteurs
26:40qui méritent beaucoup
26:41de visibilité
26:41il faut réguler
26:42Denis Le Bossé
26:43je rappelle que vous êtes
26:44président du cabinet Arc
26:45la question du coût d'énergie
26:47parce qu'on le voit
26:49avec ArcelorMittal
26:50on le voit aussi
26:50avec tous les industriels
26:52qui disent
26:53on est tous en train
26:54de crever à cause de ça
26:55bien sûr
26:56est-ce que c'est une
26:56des préoccupations
26:57qui ressort de votre baromètre
26:58c'est une
26:59la question n'a pas été
27:00directement posée
27:01dans le baromètre
27:02mais effectivement
27:03le coût
27:04l'augmentation du coût d'énergie
27:05à la sortie de la période Covid
27:07vous l'avez évoqué
27:07il y a deux ans
27:08le coût d'énergie
27:09le coût des matières premières
27:10a mis à mal
27:11beaucoup de sociétés
27:12et ça continue
27:14aujourd'hui
27:15malheureusement
27:15avec l'augmentation
27:17à l'époque
27:18des taux d'intérêt
27:19les éléments
27:20conjugués
27:21ont mis à mal
27:22réellement
27:22la santé financière
27:23des entreprises
27:24alors on pouvait s'y attendre
27:25un peu
27:26voire beaucoup
27:27le pessimisme
27:28est en train de gagner
27:29les entreprises françaises
27:30vous dites
27:31les entreprises françaises
27:33vous avez sondi combien ?
27:35200 entreprises
27:36d'accord
27:36quelle taille ?
27:38alors des entreprises
27:39de plus de 250 salariés
27:40d'accord
27:4190% ne prévoit
27:43aucune croissance
27:44dans les six prochains mois
27:45exactement
27:45et bon nombre
27:48d'entreprises
27:48aujourd'hui
27:49considèrent
27:50qu'elles sont
27:50mises à mal
27:53par la situation politique
27:54elles sont réellement
27:56prises en otage
27:57par cette situation politique
27:58en 17 mois
28:01nous avons eu
28:02trois premiers ministres
28:03un budget
28:04en 2025
28:06et là
28:06la situation
28:08et l'inquiétude
28:09fiscale
28:09et aussi
28:10l'instabilité fiscale
28:11alors quelles solutions
28:12alors attendez
28:12on va d'abord voir
28:13la situation
28:14telle qu'il la prévoit
28:16donc il ne prévoit
28:17pas de croissance
28:18il y a 71%
28:19qui constatent
28:20une détérioration
28:21de la situation
28:22de leur entreprise
28:23donc ça
28:24c'est tous les secteurs
28:26il y a des secteurs
28:28porteurs
28:29l'aéronautique
28:30aujourd'hui
28:31l'armement
28:32sont des secteurs
28:32où tout va bien
28:34puis il y a des secteurs
28:35qui sont en grande souffrance
28:36vous avez la restauration
28:37le retail
28:37le transport
28:38le bâtiment
28:39ce sont des secteurs
28:40qui sont en grande souffrance
28:42et 89%
28:43anticipent une dégradation
28:45de la situation
28:46économique
28:47ça ça fera le lien
28:48oui
28:48et c'est ce qui ressort
28:51de notre baromètre
28:51cabinet archifop
28:5289% des entreprises
28:54ne prévoient pas
28:56d'amélioration
28:57de la situation économique
28:58on est aujourd'hui
29:00à quasiment
29:0270 000 dépôts de bilan
29:04à la fin de l'année
29:05quasiment 70 000 dépôts de bilan
29:06avec des entreprises
29:07qui sont en
29:08pour certaines d'entre elles
29:09les plus fragiles
29:10sont en grande souffrance
29:11avec elles constatent
29:12un désengagement des banques
29:13il reste 20 milliards
29:14de PGE à rembourser
29:15on a un désengagement
29:16aussi des assureurs crédits
29:18pour les entreprises
29:18qui sont le plus
29:20le plus en fragilité
29:21donc la situation
29:22et vous avez bien sûr
29:24celles qui sont en
29:25en situation
29:26mais c'est étonnant
29:27parce que quand on regarde
29:27la croissance
29:28quand même
29:28la croissance française
29:29c'est pas vérifique
29:31je suis d'accord avec vous
29:32mais c'est pas
29:33on est quand même
29:35en croissance
29:35on a quand même
29:36une des plus grandes croissances
29:38ou grosses croissances
29:39enfin c'est grosse grande
29:40c'est pas forcément
29:40en tous les cas
29:41une meilleure croissance
29:42que les allemands
29:43ou que d'autres
29:44donc on a un sentiment
29:46qu'il y a une résilience
29:47de l'économie française
29:49il y a plus de dette aussi
29:50est-ce qu'il n'y a pas
29:51un lien entre la dette
29:52et la croissance
29:53mais je sais pas
29:54c'est vous qui avez fait
29:56votre sondage
29:56on n'a pas posé
29:58la question sur ce sujet
29:59entre la relation
30:00entre la dette
30:00et la croissance
30:02mais en tout cas
30:03ce que l'on constate
30:04au quotidien
30:05ce qui est constaté
30:06dans le baromètre
30:06c'est un ralentissement
30:08des investissements
30:08on est plutôt maintenant
30:09sur des investissements
30:10de nécessité
30:11d'accord
30:12plutôt que
30:13et on a un ralentissement
30:14aussi de l'embauche
30:15dans les entreprises
30:16vous avez chiffré
30:17un peu ça quand même
30:18il y en a combien
30:19d'entreprises
30:20qui disent qu'elles vont
30:21moins embauchées
30:23moins embauchées
30:24c'est un peu plus de 50%
30:26une sur deux quoi
30:27et on a un ralentissement
30:29aussi des investissements
30:30ça c'est pas quantifié
30:31mais on le voit
30:32on le perçoit
30:33au travers de notre activité
30:34notre activité
30:35on est en contact
30:37avec des grandes entreprises
30:38des sociétés du CAC 40
30:40des PME
30:40des ETI
30:41et on voit que le ralentissement
30:42se limite plutôt
30:44à un investissement
30:44de nécessité
30:45est-ce qu'ils mettent sur pause
30:49ou ils font plus
30:50que mettre sur pause
30:51partiellement
30:51l'investissement de nécessité
30:54est maintenu
30:54mais l'investissement
30:55développement
30:57développement
30:58est ralenti
30:59après vous avez un problème
31:00de financement aussi
31:01par les établissements bancaires
31:02de la trésorerie
31:03des entreprises
31:04beaucoup de sociétés
31:05allongent les délais de paiement
31:0675% allongent
31:07les délais de paiement
31:08pour pallier
31:09le désengagement
31:10pour pallier
31:11au désengagement
31:12des financements
31:13Mathieu Pacheverti
31:14ce qu'on voit c'est qu'il y a aussi
31:15un effet de latence
31:16qui vient depuis les années
31:192021, 2022
31:21et surtout 2023
31:22avec l'inflation
31:23et l'hyperinflation
31:23dans certains secteurs
31:24et comme vous le disiez
31:25il y a certains secteurs
31:26qui souffrent beaucoup
31:27alors on parle souvent
31:27de la restauration
31:28par exemple
31:29mais pas seulement
31:30on voit qu'il y a
31:30énormément de difficultés
31:31dans le monde
31:32de la grande consommation
31:33type alimentation
31:34ou évidemment textile
31:35et cet effet de latence
31:36où on voit qu'il y a
31:37énormément d'entreprises
31:38qui ont mangé
31:39entre guillemets
31:39leurs marges
31:40pendant les années
31:41de forte inflation
31:432022
31:43et surtout 2023
31:45et on voit les résultats
31:46aujourd'hui
31:47quand il y a
31:48une forte inflation
31:49ça ne tombe pas
31:50tout de suite
31:50les entreprises
31:51évidemment ont des marges
31:53elles mangent dessus
31:53les banques sont encore derrière
31:55ce que vous disiez
31:56sur les banques
31:56est très important
31:57parce qu'on a eu depuis
31:58après la crise inflationniste
32:00il y a intervenu
32:01une remontée des taux
32:02et donc là
32:03encore une fois
32:04on arrive à un moment
32:05où les entreprises
32:05qui sont en difficulté
32:06se retrouvent avec
32:07des établissements bancaires
32:07qui sont de plus en plus sévères
32:08avec des taux
32:09qui restent élevés
32:10en 2023
32:12rappelez-vous
32:12le gouvernement disait
32:13mais ça ne va pas durer longtemps
32:14dans 12 mois
32:14on va revenir à des taux bas
32:16et bien on reste à des taux élevés
32:17que ce soit pour les particuliers
32:18ou les entreprises
32:18et donc il y a cette espèce
32:19d'effet ciseau
32:20où il n'y a plus de marge
32:21des financements élevés
32:22et puis alors les PGE
32:23j'en parle même pas
32:24ça c'est l'effet de latence
32:25depuis 5 ans
32:26on va revenir sur tout ce sujet
32:28dans un instant
32:28on va faire un petit déto
32:29sur Marseille
32:30parce que ça y est
32:31la liaison est rétablie
32:32non mais si je dis ça
32:33on va parler quand même
32:35du leadership au féminin
32:36parce que ça rejoint
32:38un tout petit peu aussi
32:39les préoccupations
32:39qu'on a dans les entreprises
32:42et dans votre baromètre
32:43on est en liaison
32:44avec Cara Corazza
32:46qui est la représentante
32:47de la France au G20 Empower
32:50et qui est la conseillère spéciale
32:52sur ce Global Leadership
32:53by Women's Summit
32:54qui a lieu à Marseille
32:56bonsoir Chiara
32:57est-ce que vous nous entendez
32:59ou pas j'ai envie de dire
32:59il faudrait peut-être d'abord
33:00qu'on ait des bonnes liaisons
33:01bonsoir
33:02oui je regrette
33:04de ne pas être avec
33:05en personne
33:06pour parler
33:06c'est important
33:07oui
33:08je suis désolée
33:10la liaison est très très très
33:11mauvaise Chiara
33:12c'est pour une fois
33:14qu'on parlait des femmes
33:15on va réessayer
33:16un tout petit coup
33:17pourquoi ce sommet
33:19pourquoi ce sommet
33:20qu'est-ce qu'on essaie
33:21de faire de plus
33:22je ne vais pas bien
33:24je ne vais pas bien
33:26nulle part
33:26c'est transformé rapidement
33:28mais pas toujours
33:29et c'est un euphémisme
33:30dans l'évaluation
33:31je suis désolée Chiara
33:33la liaison est très très mauvaise
33:35on ne vous entend absolument pas
33:36on n'entend même pas
33:37un mot sur deux
33:37vous viendrez nous en parler
33:39en studio
33:40ici
33:40parce que c'est quand même
33:42un sujet
33:42qui marque
33:44désolée Chiara Corazin
33:47Denis Le Bossé
33:49est-ce que pour vous
33:50justement
33:50est-ce que les femmes
33:51c'est quelque chose
33:53vous avez testé un peu
33:54au sein de
33:55puisque vous travaillez
33:56avec les entreprises du CAC 40
33:57vous travaillez avec des PME
33:59des ETI
34:00est-ce qu'il y a des femmes
34:01en face de vous
34:02et est-ce que c'est un sujet
34:03ah oui
34:04nous avons déjà
34:05mais je ne parle pas
34:06un sujet comme
34:07ou ESG
34:07ou RES
34:08ou tout ce que vous voulez
34:09mais un vrai sujet
34:09déjà nous avons une majorité
34:11de femmes au sein du cabinet ARC
34:12c'est un bon point
34:13voilà
34:14et effectivement
34:15de plus en plus de femmes
34:17sont à la fois
34:18dirigeantes d'entreprises
34:20responsables
34:21directrices financières
34:22pour ce qui nous concerne
34:23les directions financières
34:24on retrouve de plus en plus
34:26de femmes
34:26et c'est toujours un plaisir
34:28de travailler avec
34:29ça c'est la pub
34:31non
34:31est-ce que
34:32est-ce que c'est
34:33est-ce que
34:34est-ce qu'elles ont
34:35une approche différente
34:36dans ces périodes
34:37un peu
34:37d'inquiétude
34:38de turbulence
34:40d'instabilité
34:41est-ce que
34:42il y a éventuellement
34:43une réaction différente
34:44ou pas du tout
34:45que ça soit un homme
34:46une femme
34:46on a exactement
34:47le même comportement
34:49je dirais que
34:51pour
34:53les femmes
34:54rentrent en général
34:56beaucoup plus
34:57dans les
34:57dans les dossiers
34:58survolent moins
34:59les dossiers
35:00que les hommes
35:00c'est le constat
35:02que nous faisons
35:02au travers
35:03de nos clients
35:04qui sont à la fois
35:05du CAC 40
35:05du PME
35:06des ETI
35:07on s'aperçoit
35:09qu'elles rentrent
35:09dans les dossiers
35:10mais
35:10l'approche
35:11est différente
35:12puisqu'elles sont
35:13très bien
35:15dans les dossiers
35:15mais la finalité
35:16elle est la même
35:18en fait
35:18on arrive à
35:20travailler
35:20de façon très efficace
35:22avec des gens
35:23de qualité
35:23en fait
35:24et l'instabilité
35:25fiscale
35:26l'instabilité politique
35:27ça a le même impact
35:28pour conclure là-dessus
35:30non non mais
35:31je ne sais pas
35:31elle pourrait être
35:32au contraire
35:32plus résiliente
35:34ou moins résiliente
35:35totalement
35:35l'inquiétude est la même
35:36enfin l'inquiétude est la même
35:38et la compréhension
35:39est la même
35:40toujours dans votre baromètre
35:42lorsqu'on regarde
35:44un peu en perspective
35:47on voit qu'il y a 56%
35:49qui dit qu'il faudrait
35:503 à 5 ans
35:51pour effacer
35:52les effets
35:53de la crise
35:53alors j'ai envie de dire
35:54d'abord quelle crise
35:55parce que comme le disait
35:56Mathieu
35:57on sort de pas mal de crises
35:59donc est-ce que c'est
36:00la crise du Covid
36:01ou est-ce que c'est
36:02la crise liée à l'énergie
36:03et à l'Ukraine
36:04ou est-ce que c'est
36:04la crise politique
36:05qu'on a là
36:06c'est quoi dans votre
36:07la crise politique
36:09d'une part
36:09et effectivement
36:10l'instabilité fiscale
36:12il est temps
36:12qu'on revienne
36:13à une stabilité
36:14alors 3 à 5 ans
36:15c'est se réétablir
36:16déjà terminé
36:17donc les autres crises
36:18sont terminées
36:20non on peut pas dire
36:20que les autres crises
36:21sont terminées
36:21puisqu'on a les taux d'intérêt
36:23qui sont encore
36:24très élevés
36:25on a l'énergie
36:27vous venez de l'évoquer
36:27qui est aussi élevée
36:29mais est-ce que dans 3 à 5 ans
36:30on aura réussi
36:31à maîtriser
36:32je sais pas
36:32en tout cas
36:33l'objectif
36:34si vous voulez
36:35pour ces entreprises
36:36c'est de retrouver
36:37une stabilité
36:38l'entreprise fonctionne
36:39avec la confiance
36:40aujourd'hui la confiance
36:41elle est mise à mal
36:42on a besoin de stabilité
36:44on a besoin de confiance
36:45pour que les entreprises
36:46puissent investir
36:47recruter
36:48et conquérir
36:50de nouveaux marchés
36:50on a eu au printemps
36:52l'effet Trump
36:52qui a beaucoup déstabilisé
36:54les entreprises
36:54on est passé à autre chose
36:57parce que l'effet Trump
36:58avec à côté
37:00de ce que les entreprises
37:01doivent supporter
37:02aujourd'hui
37:03c'est quasiment
37:05je ne veux pas dire
37:07que c'est un dollar
37:08pour ceux qui sont impactés
37:09parce que certaines entreprises
37:10sont très impactées
37:11mais au niveau national
37:12globalement
37:13peu d'entreprises
37:14sont touchées
37:15Mathieu ?
37:17Quand vous disiez tout à l'heure
37:18qu'il y avait encore
37:19une croissance
37:20qui n'était pas
37:21totalement nulle
37:22au sens 0%
37:23en France
37:24entre ce sondage
37:26qui montre
37:26ce qui se passe
37:26en partie
37:28dans le monde
37:28de certaines PME
37:29et les résultats
37:31très macro
37:31on voit bien
37:32qu'il y a quand même
37:32un peu de vitesse
37:33les grandes entreprises
37:34beaucoup d'ETI
37:35évidemment
37:35il y en a quand même
37:36de plus en plus
37:36qui marchent bien
37:37en France
37:38des ETI
37:38au niveau
37:39même implanté
37:40de manière
37:41internationalement
37:42en Europe
37:42qui se développent
37:46qui gagnent de l'argent
37:47qui sont installés
37:49sur des marchés porteurs
37:50et puis vous avez
37:51ce monde là
37:51des TPE
37:52des PME
37:53qui elles
37:54restent un petit peu
37:54dans leur coin
37:55et sont souvent
37:56évidemment celliers
37:57par définition
37:58dans des secteurs
37:59qui s'ouvrent
37:59est-ce qu'il y a
38:00oui allez-y
38:01c'est très intéressant
38:03effectivement
38:04il ressort de notre baromètre
38:05que 66%
38:06des entreprises
38:07estiment que les TPE
38:08et les PME
38:08ne sont pas suffisamment
38:10accompagnées
38:11accompagnées à la fois
38:12lorsqu'elles rencontrent
38:13des difficultés financières
38:14vers l'orientation
38:15la protection
38:16mise en place
38:17par le tribunal
38:18en choisissant
38:20les meilleures voies
38:21mais accompagnées aussi
38:22sur la facturation électronique
38:23qui va intervenir
38:24dans 10 mois
38:25elles vont devoir recevoir
38:26des volumes
38:27de facturation
38:28par voie électronique
38:29et ces entreprises
38:30ne se sentent pas
38:30suffisamment accompagnées
38:32elles manquent
38:32bien sûr
38:33cruellement de fonds propres
38:35elles sont
38:36du fait du ralentissement
38:38de la situation économique
38:40elles sont victimes
38:41de rapports de force
38:42par leur client grand compte
38:43quel que soit
38:43le client grand compte
38:44quelquefois
38:45c'est une TPE
38:45qui est victime
38:46d'une PME
38:47et le client grand compte
38:49crée un rapport de force
38:51allonge les délais de paiement
38:52on est à 17,3 jours
38:53de délais de paiement
38:54donc le client grand compte
38:55allonge les délais de paiement
38:56ce qui fragilise
38:57comme vous l'évoquez fort justement
38:58ce qui fragilise
39:00les petites entreprises
39:02et qui sont
39:03en situation
39:04bien souvent
39:05financière
39:05compliquée
39:06de ce fait
39:07elles n'ont pas forcément
39:08remboursé leur PGE
39:08les banques
39:09il ressort qu'à 80%
39:11des sondés
39:13estiment que
39:13les banques
39:14n'accompagnent pas
39:14les entreprises
39:15qui n'ont pas remboursé
39:16leur PGE
39:16et en fait
39:18elles sont dans une situation
39:19financière
39:19où elles doivent allonger
39:20les délais de paiement
39:20j'ai beaucoup de mal
39:21à faire une opinion là-dessus
39:22sur les PME
39:23oui mais quand vous posez
39:25la question
39:26à Nicolas Dufour
39:27de BPI France
39:28c'est quand même lui
39:28qui gère les PGE
39:30d'accord
39:30c'est lui qui
39:31voilà
39:32et donc il sait
39:32ce qu'il en fait
39:33il dit mais en fait
39:34non
39:34il ne rencontre pas
39:35même des PME
39:38des PGE
39:38qui ont un problème
39:39ce qu'il dit lui
39:40c'est qu'il y a peu de casse
39:41il y a encore
39:42beaucoup d'entreprises
39:43qui n'ont pas remboursé
39:44leur PGE
39:44et qui
39:45enfin voilà
39:47ce sont encore
39:4720 milliards d'euros
39:49c'est 20 milliards d'euros
39:50qui restent à rembourser
39:51effectivement
39:52il n'y a pas de casse
39:53c'est vrai
39:54c'est bien remboursé
39:54c'est une excellente mesure
39:55on a sauvé l'économie
39:56avec cette mesure
39:57néanmoins
39:58les entreprises
39:59qui ont encore
40:01du PGE à rembourser
40:02aujourd'hui
40:02ont beaucoup de mal
40:03à se faire financer
40:04par leurs établissements
40:05bancaires
40:05donc ça ralentit
40:06et ça les
40:07c'est incroyable
40:07qu'on n'arrive pas
40:08à s'en sortir de ça
40:09parce que moi
40:10j'ai l'impression
40:10depuis que je suis journaliste
40:11ça fait quand même
40:12quelques années
40:12on parle toujours
40:13n'est-ce pas Mathieu
40:14non mais
40:15les délais de paiement
40:16on sait que c'est le fléau
40:18des entreprises
40:18des PME françaises
40:19enfin plutôt
40:20des grandes entreprises
40:21et on n'arrive pas
40:22à s'en sortir
40:23on a fait tellement
40:24de commissions
40:24de théodules
40:26de tout ce que vous voulez
40:26et vous vous dites
40:28c'est toujours
40:29la même chose
40:30et le sénateur Rittmann
40:31qui est aujourd'hui
40:32en train de
40:33rédiger une loi
40:35qui va
40:36quand même
40:38augmenter
40:39les sanctions
40:40oui mais il y a
40:42on le sait bien
40:43voilà
40:44et augmenter
40:44les sanctions
40:45en passant
40:47la demande fiscale
40:50à 1%
40:501%
40:51du chiffre d'affaires
40:54des entreprises
40:54Denis Le Bossé
40:55jusqu'en conclusion
40:56il y a un point quand même
40:57est-ce que les entreprises
40:58qui sont présentes
41:00à l'international
41:00est-ce qu'elles ont
41:01une vision
41:01peut-être un peu
41:03plus optimiste
41:04ou pas
41:04du baromètre
41:06vous venez nous dresser
41:07le tableau
41:07qui est quand même
41:08assez griffoncé
41:10j'espère
41:11j'espère qu'elles n'ont
41:12pas cette vision
41:13négative
41:14je ne sais pas
41:15vous avez interrogé
41:15les entreprises
41:16françaises
41:17mais qui exportent
41:19les entreprises
41:20qui exportent
41:21et notamment
41:22sur les Etats-Unis
41:23ne sont pas
41:23du tout optimistes
41:25après elles ont su
41:26se réorienter
41:27elles se réorientent
41:29elles s'adaptent
41:29les entreprises
41:30ont une grande résilience
41:31elles s'adaptent
41:32elles recherchent
41:33de nouveaux marchés
41:33mais beaucoup d'entre elles
41:35sont en souffrance
41:36parce qu'il y a
41:37beaucoup moins de commandes
41:38venant des Etats-Unis
41:39mais est-ce que vous avez
41:40une entreprise
41:40qui fait 90%
41:42de son chiffre d'affaires
41:43en France
41:44voire en Europe
41:45est-ce qu'elle est plus pessimiste
41:47que l'entreprise
41:47qui fait 80%
41:49de son chiffre d'affaires
41:50en dehors
41:51des Etats-Unis
41:51mais aussi dans d'autres pays
41:53non c'est la même chose
41:54non elles sont toutes
41:55un peu pareilles
41:55d'accord
41:56et est-ce qu'il y a
41:57un niveau de taille
41:58est-ce que les grandes entreprises
41:59sont plus optimistes
42:00que les moyennes entreprises
42:02les plus grandes entreprises
42:03sont beaucoup plus optimistes
42:05parce qu'en général
42:06elles travaillent à l'international
42:07la France
42:07c'est que 10% de chez eux
42:08voilà c'est ça
42:09un dernier point
42:10Mathieu Pachberti
42:12non mais là-dessus
42:12c'est encore une fois
42:13on voit bien
42:14qu'on est dans
42:15deux mondes
42:15assez différents
42:16comme on l'a beaucoup dit
42:18que soit la fois
42:18sur l'international
42:19ou les tailles
42:20de société
42:21où il y a effectivement
42:22une certaine morosité
42:23dans les petites
42:24et qui sont
42:25ou franco-françaises
42:27ou très centrées
42:27sur l'Europe
42:28ou les autres
42:28qui peuvent jouer
42:29entre guillemets
42:30sur plusieurs continents
42:31et s'adapter plus facilement
42:33merci beaucoup
42:35merci beaucoup
42:36Denis Le Bossé
42:36donc le président
42:37du cabinet
42:38ARC
42:38merci beaucoup
42:39Mathieu
42:39Perche-Berti
42:41j'en profite pour redire
42:42que demain
42:42ça sera une femme
42:43que je recevrai
42:43la reine de la pub
42:45en France
42:46c'est Mercedes-Era
42:47fondatrice de BTC
42:48mais aussi
42:49elle est présente
42:49de la filière com
42:50et elle a envie
42:51de pousser un coup de gueule
42:52demain justement
42:53pour dire
42:54mais attendez
42:55vous avez besoin
42:56de communiquer
42:56justement
42:57même quand il y a une crise
42:58arrêtez de serrer les boulons
43:00d'abord c'est toute une filière
43:01qui est en train
43:01de s'effondrer
43:02et qu'on a besoin
43:03de communiquer
43:04surtout c'est que le monde
43:05change
43:06et donc il faut montrer
43:07comment on réagit
43:09à cet univers
43:10je pense que ça sera
43:10très intéressant
43:12merci beaucoup
43:13tout de suite
43:13le journal de l'écho
43:14avec Stéphanie Collot
43:15le 18-19
43:19d'Edwish Chevrillon
43:20sur BFM Business
43:22Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire