- il y a 13 heures
Retrouvez Le 18/19 d'Hedwige Chevrillon en replay.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Le 18-19 d'Edwis Chevrillon
00:05Bonsoir à tous, bienvenue dans le 18-19, on va parler évidemment de la suspension de la réforme des retraites,
00:13on va parler évidemment du budget, où sont les économies,
00:16est-ce que les entreprises sont un peu les victimes de cette stabilité politique ?
00:20Je mets bien des guillemets sur stabilité politique.
00:22On en parlera avec Alexandre Sobo, il est le monsieur industrie puisqu'il est président de France Industrie
00:28et puis il est directeur général d'Olot, Olot c'est une ETI familiale,
00:32il nous dira si l'industrie est aussi un peu mise à mal par toutes ces décisions ou non-décisions prises en tous les cas par les députés.
00:42On continuera d'en parler avec nos experts, Thierry Fabre, rédacteur en chef de Challenge,
00:46Virginie Calmel, ce qui est maintenant la présidente de Croissance Plus
00:50et puis Benjamin Morel, le politologue constitutionnaliste,
00:53il nous expliquera après eux quelles sont les prochaines haies que devra franchir Sébastien Lecornu.
00:58Mais tout de suite, le journal avec Stéphanie Collot.
01:05Il est pile 18h, bonsoir Stéphanie.
01:06Bonsoir Edwige.
01:07Et on commence par ce nouveau revers pour le gouvernement dans la bataille du budget 2026,
01:12quand je disais où sont les économies, il n'y en a toujours pas.
01:14Effectivement, les députés maintiennent l'abattement de 10% des retraités dans le calcul de l'impôt sur le revenu.
01:21Il devait être supprimé et remplacé par un forfait individuel de 2000 euros
01:25avec à la clé un peu plus d'un milliard d'euros d'économies.
01:28Hier, le gel des pensions sur l'inflation avait lui aussi été retoqué.
01:33Pour ce qui est du projet de budget de la sécurité sociale,
01:36les députés creusent le déficit de 6,8 milliards d'euros pour dépasser 24 milliards
01:42selon les calculs du rapporteur général de la commission des affaires sociales.
01:46En cause, les changements apportés par l'Assemblée nationale,
01:49les sénateurs vont commencer à étudier le texte à partir de samedi.
01:54Après avoir atteint un plancher autour de 7% en 2022,
01:57le taux de chômage poursuit sa lente remontée.
01:59Il augmente légèrement au troisième trimestre,
02:02plus 0,1 point et plus 0,3% sur un an pour atteindre 7,7% de la population active,
02:08soit 2,4 millions de personnes.
02:10Une hausse qui traduit un retournement de tendance selon les experts.
02:15C'est une étape majeure contre le déferlement de produits chinois à bas prix en Europe.
02:20Les petits colis venus de l'étranger seront bientôt taxés dans l'Union Européenne.
02:25Les ministres des Finances approuvent la suppression de l'exonération de droits de douane.
02:29Ça concerne les colis d'une valeur inférieure à 150 euros.
02:33Aux avant-postes, la France plaide pour une entrée en vigueur dès le premier trimestre 2026.
02:39Solvay, le géant européen des terres rares, annonce des partenariats aux Etats-Unis.
02:43C'est pour renforcer les chaînes d'approvisionnement outre-Atlantique.
02:47Alors que les restrictions de la Chine pèsent sur cette industrie,
02:50où Pékin est en position dominante,
02:53le groupe est le principal transformateur de terres rares en Europe.
02:56Et puis le titre Disney lâche 9,6% car on a eu les résultats du groupe
03:02et le chiffre d'affaires déçoit au quatrième trimestre.
03:05Il recule de 0,5% à 22,5 milliards de dollars.
03:09Ça s'explique par les performances en demi-teinte des films, des studios du groupe.
03:14Les revenus de cette branche chutent de 26% sur un an.
03:1818h02 sur BFM Business, les marchés.
03:20Votre rendez-vous avec AG2R La Mondiale.
03:24Épargne, retraite, santé, prévoyance.
03:26AG2R La Mondiale, prendre la main sur demain.
03:29Votre rendez-vous avec Onet.
03:31Experts en solutions de financement, assurance et lutte contre la fraude.
03:35Oh, oh, Onet.
03:38Les marchés avec Antoine Larigauderie.
03:39Bonsoir Antoine.
03:40Bonsoir Antoine.
03:41Bonsoir Antoine.
03:41Bonsoir Adwige.
03:42Le CAC termine en baisse ce soir.
03:44Oui, il gère baisse.
03:44Alors c'est rageant parce qu'on a signé un nouveau record historique et absolu au matin.
03:48À 8 314 points, très exactement.
03:51On termine à 8 232.
03:53Donc en petit repli, moins 0,11%.
03:55On a manqué de souffle en fin de séance.
03:57Mais on est quand même bien placé par rapport au reste de l'Europe boursière
04:00qui était dans un rouge un petit peu plus vif.
04:02Moins 0,8% pour l'Eurostock 50, moins 1,39% pour le DAX à Francfort.
04:05Non, encore une fois, les deux secteurs qui nous ont le plus aidé, comme les séances précédentes,
04:10c'était le secteur bancaire avec Crédit Agricole en tête qui termine en hausse d'1,9% à 16,53€.
04:15Et encore une fois, le luxe.
04:16Mais pas n'importe quel luxe.
04:18Kering qui a gagné 2,29% à 321,35€.
04:22Stimulé par les très bons résultats, les perspectives rassurantes de Burberry du côté du Royaume-Uni.
04:26Mais le reste du secteur du luxe, lui, a terminé dans le rouge.
04:29Moins 1,64 pour Hermès, 2164€.
04:32LVAMH, moins 1,6% à 636,80€.
04:35Mais la plus forte baisse du CAC 40, elle est encore pour Eden Red.
04:38Décidément, beaucoup de difficultés ces dernières séances pour le titre,
04:41qui perd 3,4% en clôture.
04:4419,65€.
04:45Seuil Tech, plus forte baisse du SBF 120 à moins 4%,
04:48plus 3,83 pour Excel Technologies,
04:50qui termine plus forte hausse de l'indice large.
04:52Moins 0,11 pour le CAC, 8232.
04:54Les volumes d'échanges très corrects, 3,4 milliards.
04:56Merci beaucoup Antoine, merci Stéphanie.
05:00On vous retrouve à 19h, 19h30.
05:03Tout de suite, mon invité Alexandre Sobo,
05:04il est le président de France Industrie,
05:06il est directeur général de Olotte.
05:08A tout de suite.
05:11Le 18-19 d'Edwish Chevrillon.
05:14Vous êtes bien dans le 18-19 avec mon premier invité Alexandre Sobo,
05:21qui est président de France Industrie,
05:22directeur général d'Olotte.
05:23Bonsoir Alexandre Sobo.
05:24Bonsoir.
05:25Merci d'être là.
05:26Je précise Olotte, c'est important pour la suite de notre entretien,
05:29c'est une UTI familiale, industrielle.
05:33Vous nous direz comment vous vous en sortez,
05:35parce qu'on est un peu au cœur de toute la problématique
05:38de la désindustrialisation de la France,
05:40en tout cas des menaces qui pèsent sur notre industrie.
05:43Je voudrais d'abord avoir vos réactions sur ce qui s'est passé hier
05:45avec ce vote qui a fait que la réforme des retraites
05:49est donc suspendue.
05:51Un vote avec une grande majorité,
05:54et puis notamment appuyé évidemment par ceux qui se sont abstenus.
05:58Vous dites quoi ?
05:59Vous dites que c'est une hérésie,
06:00comme a dit Patrick Martin, le président du MEDEF,
06:03ou c'était attendu,
06:04vu qu'elle ne passait pas cette réforme des retraites ?
06:09Je pense que d'abord c'est le résultat d'un compromis politique
06:11qui a été passé il y a quelques semaines
06:13entre le socle commun et le Parti socialiste.
06:17Donc de ce point de vue-là, le vote était attendu.
06:19Après, ça n'enlève rien au fait que les Français devront travailler plus
06:23pour que le régime de retraite s'équilibre.
06:26Donc si je devais le dire,
06:27je dirais que c'est un déni de démographie.
06:29Aujourd'hui, quand on prend les cotisations payées
06:32par l'ensemble des salariés du public et du privé,
06:35ils payent à peu près 280 milliards tous les ans.
06:37Et les prestations retraite qui leur sont versées approchent 400 milliards.
06:41Donc le trou payé par nos impôts ou ceux de nos enfants,
06:45c'est une centaine de milliards.
06:46Donc faire croire aux Français
06:47qui vont pouvoir travailler moins longtemps
06:49sans un effort très important
06:52sur leur cotisation ou leur pouvoir d'achat
06:54est juste un mensonge.
06:56Oui, alors ça entraîne quand même deux réflexions.
06:58La première, c'est qu'on peut avoir
06:59une autre réforme des retraites,
07:02comme le demande la CFDT,
07:03mais qui soit basée plutôt sur la durée de cotisation
07:07sans avoir cet âge pivot
07:09qui est devenu une espèce de totem
07:11comme il y a eu les 35 heures,
07:13la taxe de Zuckman à gauche.
07:16Dans un régime par répartition,
07:18la question qui se pose,
07:19c'est combien il y a d'actifs
07:20et combien il y a de retraités.
07:21On est passé de 4 à pas loin,
07:23un peu plus de 1,5
07:24et on va vers un peu moins de 1,5
07:25si on suit la démographie.
07:27Donc on peut faire les calculs comme on veut,
07:29avec l'âge, avec le nombre de trimestres
07:31ou tout ce qu'on pourra imaginer.
07:32Mais à la fin, il faut préserver,
07:34voire améliorer ce ratio,
07:36si on veut, sans augmentation des cotisations,
07:38que nos concitoyens qui partent à la retraite
07:40et qui ont travaillé toute leur vie
07:41aient une retraite décente.
07:43Donc on peut le compter comme on veut,
07:44à la fin, le résultat est le même.
07:46Comment vous expliquez que les Français,
07:48ils n'arrivent pas à comprendre ça ?
07:49Je pense que les Français
07:50le comprennent très bien, simplement.
07:52Non, parce qu'on a regardé
07:53toutes les manifestations,
07:54il y avait quand même beaucoup de gens dans la rue.
07:56Aujourd'hui, on a essayé de faire croire aux gens
07:58qu'on pouvait ne rien faire.
08:00Mais la vérité, c'est qu'on ne peut pas ne rien faire
08:03sans constater une baisse du niveau de vie.
08:06Mais c'est les mêmes qui demandent,
08:07ou à qui on fait croire qu'on peut partir à 62 ans,
08:10qui se plaignent tous les jours
08:12d'un pouvoir d'achat insuffisant.
08:13Mais aujourd'hui, pour équilibrer le régime des retraites,
08:15il faudra ajouter 10 points de cotisation.
08:18Donc dans un partage 60-40,
08:20ça fait 4 à 5 points de perte de pouvoir d'achat
08:22pour tous nos concitoyens.
08:23C'est évidemment inacceptable.
08:25Donc ce n'est pas une proposition.
08:26Donc il faut trouver une façon d'équilibrer
08:28le ratio actif retraité.
08:30La meilleure façon de le faire,
08:32c'est effectivement que les gens travaillent un peu plus longtemps.
08:34Puis après, il y a deux autres leviers.
08:36C'est le taux d'emploi des jeunes
08:37et le taux d'emploi des seniors.
08:38Oui, mais en même temps,
08:39on travaille un peu plus longtemps.
08:40Moi, je veux bien,
08:41mais on regarde les chiffres.
08:42On parle du chômage,
08:44avec notamment le chômage qui augmente du côté des seniors.
08:46Pourquoi ça augmente ?
08:47Parce que les entreprises,
08:48à partir de 45 ans,
08:49vous n'êtes plus bankable.
08:50Mais ce n'est pas vrai.
08:50Mais si, mais si, c'est vrai.
08:51Ah non, je suis désolé,
08:52ce n'est pas vrai, Mme Chevrier.
08:53Demandez à les DRH,
08:53demandez à des chasseurs de tête.
08:56Il y en a quand même beaucoup.
08:57Vous l'avez dit,
08:57je suis patron d'une ETI
08:58de presque 2000 personnes.
09:00J'ai un peu moins de 1000 salariés en France.
09:01Et aujourd'hui,
09:02je ne fais partir personne à 45 ans.
09:03Personne, au contraire.
09:04Mais est-ce que vous recrutez des gens en 60 ans ?
09:06Mais bien sûr.
09:07Bah écoutez, vous êtes...
09:08Mais non, on recrute de la compétence, c'est tout.
09:11On la recrute là où elle est.
09:13Et aujourd'hui, on la trouve dans...
09:14On reconnaissait que les entreprises
09:16ont viré quand même beaucoup de seniors, entre guillemets.
09:20Mais les entreprises qui ont fait des ajustements
09:23sur cette tranche d'âge,
09:25ce n'est pas parce qu'elles l'ont décidé,
09:26c'est parce que le système
09:27rendait cette catégorie de population
09:30comme étant la plus socialement acceptable.
09:32C'était des gens qui étaient proches de la retraite,
09:34qu'on pouvait indemniser pendant 2 ou 3 ans
09:36avec la filière senior à l'assurance chômage.
09:38Et tous les plans de départ qui concernaient des seniors,
09:40ils ont tous été signés dans les entreprises
09:42par les syndicats concernés.
09:44Donc la question, c'est à un moment donné,
09:46est-ce qu'on est capable de créer de la richesse
09:47pour protéger l'emploi des seniors ?
09:49La meilleure chose qu'il faut,
09:50c'est que l'économie reparte de l'avant.
09:52Oui, mais en même temps, justement,
09:53on dit qu'il faut qu'on travaille plus,
09:54il faut que globalement,
09:56nous travaillions tous plus, les Français,
09:57notamment les seniors.
09:59Mais ce n'est pas notamment, c'est tous.
10:01C'est les gens aujourd'hui...
10:02Oui, parce que le sommet du senior
10:03est quand même le plus important
10:04avec les solides des jeunes.
10:05Oui, mais vous avez quand même constaté
10:07que le taux d'emploi des seniors,
10:08il a augmenté de plus de 20 points depuis 10 ans.
10:10Sur les 55-60.
10:12Sur les 55-65, vous avez une forte augmentation.
10:15Effectivement, plus on se rapproche
10:16de l'âge légal que vous évoquiez tout à l'heure
10:18et plus le taux baisse
10:19parce que vous avez un effet d'horizon.
10:20À partir du moment où vous avez l'âge
10:22auquel vous pouvez partir,
10:23le comportement des salariés
10:24comme des entreprises change.
10:26Mais ce qui se passe sur le marché du travail,
10:29c'est le reflet des règles.
10:30Ce n'est pas une décision des employeurs.
10:32D'accord, donc il faut modifier les règles
10:33pour qu'il y ait un changement de comportement
10:35des entreprises, c'est ça ?
10:37L'entreprise est par nature quelque chose
10:39qui s'adapte aux règles et à l'environnement
10:40pour assurer le meilleur équilibre
10:43de son corps social.
10:43Elle pourrait aussi prendre en main,
10:44je veux dire, il y a une forme d'entreprise citoyenne,
10:46elle pourrait prendre une forme de responsabilité
10:48en disant, il faut que je garde mes seniors,
10:52il faut que je garde mes compétences.
10:53Madame Chevrillon, la première responsabilité
10:55d'un chef d'entreprise,
10:56c'est d'assurer la pérennité de son entreprise.
10:58Une fois que ça s'est assuré,
10:59c'est son développement.
11:01Et à un moment, quand l'économie est difficile,
11:03quand l'activité baisse,
11:04il faut prendre des décisions
11:05qui sont parfois douloureuses.
11:07C'est la responsabilité de l'entreprise
11:08et on l'a vis-à-vis de l'ensemble
11:10de nos partenaires,
11:11nos salariés, nos clients,
11:13nos financeurs.
11:14Donc on comprend ces décisions,
11:15parfois elles sont difficiles
11:17et on essaye de trouver
11:17le point d'équilibre
11:18qui est le plus acceptable
11:20pour le corps social d'une entreprise.
11:22Alexandre Sobo, très rapidement,
11:23parce que j'ai plein de sujets
11:24conférences sociales,
11:25le MEDEF a dit non,
11:27qui évolue par Jean-Pierre Farandou,
11:28le nouveau ministre du Travail.
11:31Vous, vous regrettez,
11:32vous trouvez que l'échec d'entreprise
11:34devrait quand même être présent ou pas ?
11:35Non, je pense que ce qui est important,
11:37c'est que l'agenda de cette conférence sociale
11:39soit un agenda qui soit adapté
11:40à l'ère du temps.
11:41Aujourd'hui, l'Europe et la France
11:43sont sous une double pression
11:44des Chinois d'un côté,
11:45des Américains de l'autre,
11:47avec des conséquences
11:48dont on est juste au début
11:49et qu'on n'a pas encore vues.
11:51Donc l'agenda,
11:52ça va être comment est-ce qu'on réarme
11:53réglementairement,
11:54avec de la simplification,
11:56la compétitivité de nos entreprises,
11:58la réduction de la bureaucratie bruxelloise
12:00et si on doit ouvrir
12:01une conférence sociale en France,
12:03c'est comment on répond
12:04à ce formidable défi.
12:05Ce n'est clairement pas la lettre de mission
12:07qui a été reçue.
12:08Donc si cette lettre évolue
12:09ou si cet agenda est clairement mis sur la table,
12:12je n'ai aucun doute
12:12que le MEDEF participera à cet exercice.
12:16Mais aujourd'hui,
12:17l'enjeu vu du monde industriel,
12:19il est assez terrible.
12:20Vous avez signé les différentes pétitions
12:24qu'il y a eu des patrons ?
12:26J'ai signé le courrier au Premier ministre
12:28avec 12 autres organisations
12:30pour alerter sur les conséquences du budget.
12:32En tant que patron de France Industrie ?
12:33Oui, forcément.
12:35Bien sûr, j'ai aussi signé
12:37l'appel de l'UMM
12:38dans le cadre du budget
12:40il y a aussi quelques semaines.
12:41Donc j'ai essayé de manifester
12:42à la fois mon engagement
12:44pour le pays et pour l'industrie
12:45et l'inquiétude
12:46de tous les chefs d'entreprise
12:47que je représente.
12:48En même temps,
12:48lorsqu'on regarde le budget,
12:49quand on discutait un peu en off,
12:51je dis tout,
12:52je disais finalement
12:52c'est un budget qui est moins terrible,
12:54qui est plus favorable
12:56aux ETI qu'aux multinationales.
12:58Vous m'avez dit
12:58ah bon,
12:58moi je ne trouve pas
12:59la surtaxe
13:02sur les grandes entreprises,
13:03vous n'êtes pas touché.
13:05Mais il y a plein d'autres choses
13:06dans ce budget
13:06qui vont peser
13:07sur les ETI,
13:08les PME,
13:09les PMI.
13:10Oui, mais en même temps
13:10les impôts de production
13:11pourraient ne pas être allégés.
13:13Écoutez,
13:13le bilan tel qu'on le fait aujourd'hui,
13:16il est clairement défavorable
13:17à l'ensemble des entreprises
13:18de ce pays.
13:19Je n'ai aucun doute là-dessus
13:20et j'espère que les discussions
13:21au Sénat
13:22et la poursuite du projet
13:23permettront d'alléger
13:25la pression qui s'annonce.
13:26De toute façon,
13:26encore une fois,
13:27on est dans une économie ouverte
13:29et on a le pays
13:30qui a le taux de prélèvement
13:31obligatoire
13:31le plus élevé du monde.
13:34Donc,
13:34imaginer qu'on peut régler
13:35des problèmes du pays
13:36en augmentant les impôts,
13:37c'est juste une illusion.
13:39Même si en un instant de raison,
13:41on pense qu'on va toucher plus,
13:42à force de trop prélever
13:43dans une économie ouverte,
13:45l'activité s'en va,
13:46la base s'érode
13:47et à la fin,
13:48l'État touche moins d'argent.
13:50Oui,
13:50vous disiez que par rapport
13:52notamment aux entreprises allemandes,
13:53c'est 120 milliards de plus.
13:55On a ces règles et codes
13:56qui a fait un calcul
13:57sur les entreprises non financières.
13:58Si on appliquait
13:59aux entreprises françaises
14:01la fiscalité au sens large,
14:02fiscalité et cotisation allemande,
14:05au lieu de payer
14:05340 milliards d'euros d'impôts,
14:07elles en paieraient 220.
14:08Ça fait 120 milliards d'écart.
14:10Vous imaginez
14:10ce qu'on pourrait faire avec ça ?
14:12En termes d'embauche,
14:13d'augmentation des salaires,
14:14d'investissement,
14:14de prise de risque,
14:15de développement commercial ?
14:17Mais c'est bien la réalité aujourd'hui.
14:19Comment vous trouvez le...
14:20Parce que lorsqu'on voit
14:21qu'il y a quand même
14:23une résistance
14:24des entreprises françaises,
14:25Dieu merci,
14:25qui est quand même assez forte,
14:27la croissance,
14:27elle se maintient.
14:29Le gouvernement,
14:30lui aussi,
14:30il va maintenir
14:31son projet de déficit
14:335,4%
14:34sur l'année 2025.
14:36La croissance se tient.
14:37Le chômage augmente
14:38un petit peu,
14:39mais pas trop.
14:41Finalement,
14:42il y a quand même...
14:43Je veux dire,
14:43le business fonctionne ou pas ?
14:45Il y a comme toujours
14:47une résilience
14:47du monde économique,
14:48mais moi,
14:49ce que je vois au quotidien,
14:50c'est des gens
14:50qui sont très attentistes,
14:52à la fois par ce qui se décide
14:53à Bruxelles
14:54et ce qui se décide à Paris.
14:55Je vois plutôt
14:56des projets d'investissement
14:57qui sont différés,
14:58qui sont suspendus
14:59ou qui sont reportés
15:00en attendant d'y voir plus clair.
15:02Mais comme toujours
15:02dans l'industrie,
15:03ces décisions,
15:04elles se verront
15:05dans 12, 18, 24 mois
15:07sur les chiffres macroéconomiques.
15:09Ce qu'on voit aujourd'hui,
15:09c'est des décisions
15:10d'investissement,
15:11des ouvertures d'usines
15:12qui ont été décidées
15:13il y a 2, 3, 4 ans.
15:14Donc, on a cette dynamique
15:16positive qui a été engagée
15:17depuis 2015
15:18avec le début
15:19de la politique de l'offre
15:20qui a quand même créé
15:21presque 2 millions d'emplois.
15:23Donc, c'est des éléments positifs.
15:24On voit aujourd'hui
15:25que ça plafonne
15:25et moi, ce qui m'inquiète,
15:27ça va être les chiffres
15:27de 2026
15:28et surtout de 2027
15:29si on n'arrive pas
15:30à infléchir cette tendance.
15:31Inquiétude sur 2026,
15:32c'est...
15:33Les investissements
15:34qui ne se font pas,
15:36les décisions
15:36qui sont reportées,
15:37et le taux d'épargne
15:38des Français qui est en plus.
15:39Par exemple, vous avez appuyé sur plus ?
15:39Il n'y a plus d'investissement
15:40chez vous ?
15:40Nous, on est dans une période...
15:42Le marché de la nacelle
15:43est un marché cyclique.
15:44On est dans une période
15:44de bas de cycle.
15:45Donc, par construction,
15:46dans les périodes de bas de cycle,
15:47on fait attention à tout.
15:48En plus, on souffre
15:49d'une forte concurrence chinoise
15:50et on est aussi victime
15:52des droits...
15:52Vous avez regardé
15:53de 23 %, c'est ça ?
15:54C'est ça.
15:54On est autour
15:55d'un peu plus de 20 %
15:56de baisse d'activité
15:57et on est, nous aussi,
15:58pénalisés
15:58par les droits de douane américains
15:59et la dévaluation du dollar.
16:00Donc, on est dans un environnement
16:01qui n'est pas simple,
16:02mais comme toujours,
16:03on y fera face
16:03avec l'énergie,
16:04la détermination
16:05et la compétence
16:06de tous nos collaborateurs.
16:07Mais s'il n'y avait que
16:09ces mouvements cycliques,
16:10ce ne serait pas grave.
16:11Mais la pression chinoise
16:12et les nouvelles relations
16:13avec les États-Unis
16:14vont peser
16:14sur l'activité européenne
16:16dans les semaines
16:16et les années qui viennent.
16:17Est-ce que vous observez,
16:18là, je reparle
16:19à votre casquette
16:20de France Industrie,
16:21est-ce que vous observez
16:22effectivement beaucoup
16:23d'investissements
16:24qui sont suspendus ?
16:26Les gens que je rencontre
16:28ne me parlent que de ça.
16:29Après, c'est à eux
16:30de rendre public
16:31ou pas les décisions
16:32et c'est une somme
16:33de décisions individuelles.
16:34Non, mais en tout cas,
16:35vous, vous avez les témoignages.
16:37Moi, ce que j'entends,
16:37c'est de l'attentisme,
16:39du report de décisions
16:40d'investissement,
16:40de la poursuite
16:41de la complexité,
16:42de la difficulté
16:43à obtenir les soutiens publics
16:45quand il y a des dispositifs
16:46qui nécessitent
16:47des soutiens publics.
16:48Donc, j'ai du mal
16:49à être optimiste.
16:50Maintenant,
16:51je crois que le président
16:52de la République
16:52et Bercy
16:53organisent
16:53Choose France France
16:54la semaine prochaine.
16:56Absolument.
16:56Je me réjouirai
16:57comme tous les Français
16:58s'il y a, et je l'espère,
16:59plein d'annonces positives,
17:00des décisions prises
17:01il y a quelque temps,
17:02profitant de notre électricité
17:04décarbonée pas chère,
17:05de la qualité
17:06de nos collaborateurs,
17:07de nos ingénieurs
17:08et de nos formations,
17:09de nos infrastructures.
17:10Moi, je ne souhaite qu'une chose,
17:11c'est que la France réussisse.
17:12Vous savez déjà un peu
17:13qu'est-ce qu'il va se dire ?
17:14On en reparlera évidemment.
17:15Il faut le demander
17:15aux organisateurs.
17:17Oui.
17:17Enfin, maintenant,
17:18vous y y serez.
17:19J'y serez au titre
17:20de France Industrie.
17:21Ok.
17:21Et vous, vous allez dire quoi ?
17:23Au Président ?
17:24Au Président,
17:25comme à tous les autres.
17:26Je vais leur dire
17:27que l'industrie
17:27est un facteur clé
17:28de succès pour la France
17:29et pour l'Europe
17:30dans le monde qui se prépare
17:31et que les décisions
17:33qui se profilent
17:34dans les discussions budgétaires
17:36PLF, PLFSS
17:37sont toutes très défavorables
17:38à l'industrie
17:39et qu'il faut y remédier
17:40le plus vite possible
17:41si on veut garder
17:42notre dynamique
17:42de réindustrialisation.
17:44Oui.
17:44Vous parliez à l'instant
17:45de la question de l'énergie.
17:46Je ne sais pas
17:46si vous avez vu,
17:47j'imagine que si.
17:49Il y a EDF
17:50qui est toujours à la peine
17:51avec les industriels.
17:52Bernard Fontana
17:54qui est le nouveau
17:54enfin le nouveau maintenant
17:55il n'est pas le nouveau PDG
17:56mais enfin bref
17:56essaye d'élargir
17:59en fait
18:00sa base de contrats
18:02à long terme
18:02parce qu'en fait
18:03il a très peu signé
18:04avec les industriels.
18:05On se souvient que
18:05ça a coûté son poste
18:07à son prédécesseur.
18:08Ici même
18:09j'avais reçu
18:09le président de Saint-Gobain
18:10qui disait
18:11EDF fait un bras d'honneur
18:14à l'industrie française.
18:16Là
18:16Bernard Fontana
18:19essaye
18:19de dire
18:21qu'il élargissait
18:23sa gamme de prix
18:23les offres de prix
18:24à plusieurs milliers
18:26d'autres entreprises
18:27est-ce que
18:27vous vous êtes sensé
18:29vous avez signé
18:30est-ce qu'il y a
18:30des industriels
18:31est-ce qu'il y a
18:31une forme de réconciliation
18:32entre EDF
18:33et les industriels ?
18:34En tout cas
18:35j'ai l'impression
18:36aujourd'hui
18:36à travers les échos
18:37que je peux avoir
18:37que les choses
18:38se passent mieux
18:38que les discussions
18:40sont bien ancrées
18:41sur les problématiques
18:42des industriels
18:43il y a aussi
18:44l'idée
18:44qu'il n'y a pas
18:44une réponse
18:45qu'en fonction
18:46des situations
18:47de l'intensité
18:48concurrentielle
18:49des moyens financiers
18:50de la capacité
18:50à se projeter
18:51dans le temps
18:51et puis des prix
18:52de marché aussi
18:53parce qu'il faut le dire
18:54les prix du gaz
18:54ont baissé
18:55les prix d'électricité
18:56à moyen terme
18:56ont baissé
18:57donc aujourd'hui
18:58il y a des offres
18:59de marché
18:59qui sont jugées
19:00par beaucoup
19:01d'industriels
19:01comme tout à fait
19:02compétitives
19:03et acceptables
19:04moins chères
19:04qu'en Allemagne
19:05qu'en Italie
19:06ou même qu'en Espagne
19:07et donc il y a des gens
19:07qui se contentent
19:08de se positionner
19:09sur des offres
19:09de marché
19:10à 3, 4, 5 ans
19:11beaucoup
19:12parce que EDF
19:12n'aurait signé
19:13que 11 contrats
19:14à long terme
19:14c'est déjà
19:15beaucoup plus qu'avant
19:16et encore une fois
19:17par rapport à zéro
19:18oui c'est beaucoup
19:18ça fait quand même
19:19beaucoup de terrawatheur
19:20et puis les discussions
19:21se poursuivent
19:22et peut-être que
19:22dans 6 mois
19:23ou dans un an
19:23il y aura d'autres
19:24industriels
19:25qui se positionneront
19:25encore une fois
19:26moi ce qui m'intéresse
19:27c'est que chacun
19:28trouve réponse
19:29à ces problématiques
19:30et donc il faut
19:31que EDF offre
19:32et soit capable
19:32de proposer
19:33donc là il se passe
19:34quand même quelque chose
19:35il y a des discussions
19:36il y a des choses
19:36j'imagine que
19:37le président d'EDF
19:39fera un bilan
19:40assez complet
19:40de l'ensemble
19:41des éléments
19:42à l'occasion
19:43de l'anniversaire
19:43de l'accord
19:44état EDF
19:44qui est je crois
19:45demain dans 2 ans
19:46enfin il y a 2 ans
19:47demain
19:47mais c'est eux
19:49qui ont les chiffres
19:50c'est eux qui pourront dire
19:50comment ça avance
19:51là où je suis
19:52j'ai l'impression
19:52que les choses
19:53se sont apaisées
19:54que de plus en plus
19:55d'industriels
19:55trouvent réponse
19:56et il faut continuer
19:57à travailler
19:57parce que je ne serais content
19:58que quand ils auront
19:59tous trouvé réponse
20:00et que chaque activité
20:02qui dépend du prix
20:03de l'électricité
20:03a trouvé sa place
20:04en France
20:05dans des conditions
20:06compétitives
20:07et pérennes
20:08début 2026
20:09doit entrer
20:10en vigueur
20:12ce qu'on appelle
20:12la taxe carbone
20:13enfin le mécanisme
20:15d'ajustement carbone
20:18doit entrer
20:19en vigueur
20:20donc début 2026
20:21c'est à dire
20:21demain quoi
20:22ça vient très vite
20:23ça vient très vite
20:24est-ce que c'est
20:25la bonne réponse
20:26sachant qu'à la COP30
20:28là en ce moment
20:29qui se déroule
20:29à Bel-Homme au Brésil
20:31vous avez
20:32des pays émergents
20:33qui disent
20:34qui sont exportateurs
20:35d'acier et d'aluminium
20:36qui disent
20:37que c'est pas possible
20:38sur le plan commercial
20:38d'avoir une telle taxe
20:40devant eux
20:41c'est contraire
20:42un peu
20:42au principe
20:43qui gère
20:44le commerce international
20:46il y a un premier sujet
20:48c'est quels sont
20:49les outils
20:50pour inciter
20:50à la décarbonation
20:51mettre un prix du carbone
20:53et le faire monter
20:54progressivement
20:54pour modifier
20:55les comportements
20:56c'est reconnu
20:57par tous les experts
20:58comme étant
20:58une bonne idée
20:59simplement
21:00elle présente
21:01deux difficultés
21:02la première
21:02c'est que pour être efficace
21:03il faut qu'elle soit mise en oeuvre
21:04dans le monde entier
21:05et la deuxième
21:06c'est qu'elle se traduit
21:07par un renchérissement
21:08d'un certain nombre
21:09de biens et services
21:10qui étaient
21:11évidemment
21:11quand ils étaient faits
21:12sans la taxe
21:13moins cher
21:13et donc il y a une
21:14acceptabilité sociale
21:15par l'ensemble
21:16des concitoyens
21:17des pays concernés
21:18et donc c'est aujourd'hui
21:20à ces deux difficultés
21:21qu'on s'affronte
21:22des grands pays
21:23qui ne veulent pas
21:23aujourd'hui mettre
21:24en tout cas sur leur industrie
21:25un prix au carbone
21:26et on l'a vu avec
21:27les gilets jaunes
21:27et d'autres épisodes
21:28une acceptabilité
21:29même dans des pays riches
21:30comme la France
21:31de ce qu'on paye
21:33un certain nombre
21:33de biens fondamentaux
21:34significativement plus cher
21:36au moment où tout le monde
21:37se bat pour le pouvoir d'achat
21:38mais vous savez
21:38la première réponse
21:39en France à cette question
21:40c'est reprendre
21:41une trajectoire de croissance
21:42et de création de richesse
21:44c'est ce qui manque
21:44il n'y aurait pas
21:45tous ces débats
21:46s'il y avait de la croissance
21:46on n'y arrive pas
21:48parce que quand on regarde
21:49les débats
21:49depuis six mois
21:50les priorités données
21:52par les industriels
21:53pour que cette dynamique
21:55reprenne
21:55sont systématiquement
21:56mis de côté
21:57on discute
21:58de majoration de taxes
21:59on a du mal à avancer
22:00sur la simplification
22:01projet de loi simplification
22:02qui est aujourd'hui
22:03en apesanteur
22:05quand vous le regardez de près
22:05un tiers des dispositions
22:07d'un projet de loi simplification
22:08porte sur des contraintes
22:10ou des obligations nouvelles
22:11comment voulez-vous
22:12qu'on s'y retrouve
22:12donc encore une fois
22:14on a un agenda
22:15vous l'avez
22:16on a eu un vote
22:17aujourd'hui à Bruxelles
22:18il y a un agenda
22:19de simplification
22:20qui a été annoncé
22:21par la présidente
22:22de la commission
22:23qui a énormément de mal
22:24à se mettre en oeuvre
22:24et qui aujourd'hui
22:26est vu par tous les industriels
22:28comme très insuffisant
22:29oui c'est clair
22:30donc si on nous écoute
22:32la croissance reviendra
22:33ça je peux vous le dire
22:33madame Chevrion
22:34oui d'accord
22:35et donc si la taxe
22:36le mécanisme
22:37vous y êtes favorable
22:38à la mécanisme
22:38ça dépendra des réponses
22:40qui seront apportées
22:41la difficulté qu'on a
22:42c'est que Bruxelles
22:43nous a promis
22:45parce qu'on a soulevé
22:46plein d'objections
22:47au dispositif
22:47tel qu'il a été imaginé
22:48parce qu'il est limité
22:49à l'Europe
22:49sa faiblesse vient du fait
22:51qu'il ne s'appliquerait
22:52qu'en Europe
22:52donc la commission
22:53a promis des études
22:55et des réponses
22:56on les attend
22:57pour le 10 décembre
22:58et effectivement
22:58on est très inquiet
22:59du temps qu'il y a
23:00entre ces réponses
23:01qu'il nous faudra évaluer
23:02et la date de mise en oeuvre
23:03au 1er janvier
23:04j'espère qu'on pourra
23:05tenir compte
23:06de l'ampleur des difficultés
23:07et ajuster le calendrier
23:08merci
23:09un industriel
23:10un inchel
23:11se doit de garder le moral
23:12madame Chevrion
23:12merci beaucoup
23:13Alexandre Sobo
23:14donc le président
23:15de France Industrie
23:16directeur général d'Olotte
23:17et donc avec tous France
23:18c'est important
23:19qu'il y aura lieu
23:19lundi soir
23:21dans un instant
23:21on va revenir sur tous ces sujets
23:22avec Thierry Phare
23:23Benjamin Morel
23:24et Virginie Calmel
23:26Une présente
23:28Le 18-19
23:31d'Edvie Chevrion
23:33Retournons le 18-19
23:36avec mes invités
23:38pour le débat
23:39autour de la table
23:41nous avons Virginie Calmel
23:42qui est président
23:43du mouvement
23:43Croissance Plus
23:45bonsoir Virginie
23:46merci
23:46bonsoir Edvie Chevrion
23:47merci d'être avec nous
23:48vous êtes aussi
23:49présidente de Futurae
23:50on s'en souvient
23:51j'étais même venue ici
23:52nous en parler
23:53vous êtes avec
23:54à vos côtés
23:56Thierry Phare
23:56bonsoir
23:57en chef de Challenge
23:58et puis dans un instant
23:59ça sera Benjamin Morel
24:01qui va nous rejoindre
24:02qui est coincé
24:02dans les embouteillages
24:03sans doute à cause
24:04des commémorations
24:05du 13 novembre
24:05lui c'est intéressant aussi
24:07parce qu'il est politologue
24:08bien sûr
24:09et constitutionnaliste
24:10et donc il pourra nous expliquer
24:11un peu
24:12qu'est-ce qui va se passer
24:13dans les états
24:14parce qu'hier
24:14ils ont transmis
24:15le PLFSS
24:17au Sénat
24:17alors que ça n'avait pas été voté
24:19parce qu'il y avait trop
24:19d'amendements
24:20qu'est-ce qui va se passer
24:21en retour
24:22est-ce que tout le budget
24:23qu'on a vu
24:23qui est une hérésie
24:25aux yeux des patrons
24:26sans doute à vos yeux
24:28Virginie Kalmetz
24:28qui va revenir
24:29dans quelles conditions
24:30etc
24:30donc ça va être intéressant
24:32moi Virginie Kalmetz
24:32je voudrais savoir
24:33lorsque vous avez assisté
24:35ou regardé
24:35le vote d'hier
24:36vous vous êtes dit quoi
24:37c'est la stabilité politique
24:39ok
24:39mais enfin
24:40le prix à payer
24:41est quand même très cher
24:42bah bravo
24:42c'est un super résumé
24:43c'est-à-dire que
24:44nous avons voulu
24:45la stabilité
24:46et globalement
24:47d'ailleurs dans Challenge
24:48nous avions eu
24:50une belle une
24:50où nous avons montré
24:51les organisations patronales
24:53réunies en disant
24:54il faut de la stabilité
24:55etc
24:55mais pas à n'importe quel prix
24:57c'est-à-dire que là
24:58on est tombé
24:59dans une folie fiscale
25:00qui est en train
25:01de casser
25:02la machine économique
25:03donc les 54 milliards
25:04d'euros d'impôts
25:05qui ont été votés
25:06ce week-end
25:07puisque c'était
25:08le volet recette
25:09qui a été voté
25:10c'est une catastrophe
25:11pour l'économie française
25:12mais alors que 54 milliards
25:12c'est comment on y arrive
25:13exactement
25:14bah on y arrive
25:14parce qu'il y a déjà
25:1526 milliards
25:16vous savez
25:16sur les très grandes entreprises
25:18donc on a ça
25:19ensuite
25:20on a tout un tas
25:21j'ai plus le détail
25:22mais je peux peut-être
25:23vous le redonner
25:24par coeur non
25:26mais en tout cas
25:27je me rappelle
25:28oui on a
25:29du CIR
25:30qui serait remboursé
25:31à hauteur de 2 milliards
25:32en cas de délocalisation
25:33mais on a
25:348,4 milliards
25:36qui est sur le rachat d'actions
25:37vous savez le fait
25:38et ça
25:38vous avez des investisseurs
25:40qui restoppent
25:41leurs investissements
25:42en France
25:42parce que justement
25:43ils ont peur
25:45de ces sujets
25:46d'impossibilité
25:47de rachat d'actions
25:48et puis après
25:49vous avez tout un tas
25:49de mesures
25:50sur l'IS
25:50vous le savez
25:51sur le pacte du travail
25:53enfin bref
25:54il y a un florilège
25:55de taxes
25:56qui ont été votées
25:57mais on est en train
25:58de casser la machine économique
25:59dans un moment
26:00où pardon
26:00mais ça n'allait pas très bien
26:01c'est-à-dire que
26:02les défaillances d'entreprises
26:03avaient déjà explosé
26:05au premier trimestre de l'année
26:06effectivement
26:06on voit qu'il y a entre
26:0768 000 et 70 000
26:08à la fin de l'année
26:08je pense
26:09et on est nombreux à le penser
26:10que finalement
26:11il aurait mieux valu
26:11un budget technique
26:12à l'identique éventuellement
26:14de l'année dernière
26:15plutôt que cette folie fiscale
26:17qui part un peu
26:18tous azimuts
26:19sans vision
26:20sans cas
26:20et beaucoup d'inquiétudes
26:22Thierry Fabre
26:24en fait le problème
26:25c'est qu'on avait d'abord
26:26le premier deal
26:27pour faire passer le budget
26:28c'était avec le PS
26:29sur les retraites
26:30donc c'était déjà
26:31une reculade
26:33de Sébastien Lecornu
26:35mais en fait
26:36c'était évidemment
26:36pas solde de tout compte
26:38on voit bien
26:38que le problème
26:38si on s'était
26:39cantonné aux retraites
26:41bon ça a un certain coût
26:43ça a un signal
26:44jugé défavorable
26:45par beaucoup d'observateurs
26:46mais le problème
26:47c'est qu'il y a autre chose
26:48et donc tout ça
26:49s'ajoute effectivement
26:50nous à Challange
26:51on avait étudié
26:51le coût de l'instabilité
26:53on a fait plusieurs papiers
26:53pour voir
26:54l'OFCE disait 15 milliards
26:56mais maintenant
26:56ça a dû augmenter
26:57j'imagine
26:57oui c'est ça
26:58et puis on voit bien
26:59c'est très difficile à mesurer
27:00mais le climat
27:01qui était pesant
27:02qui s'est installé
27:04depuis un an
27:04dans le pays
27:05donc tout ça a un coût
27:06et beaucoup de patrons
27:07nous disaient
27:07de dirigeants
27:08nous il faut arrêter tout ça
27:10donc certains
27:11étaient même prêts
27:12à dealer
27:13sauf que
27:14effectivement
27:14c'est un deal
27:15qui devient de plus en plus
27:16déséquilibré
27:16on ne sait pas
27:17ce qui va rester
27:18de toutes ces taxes
27:18que vous énumérez
27:19évidemment avec des navettes
27:21mais en tout cas
27:22l'addition
27:24commence à être lourde
27:25on voit
27:26certains
27:26notamment
27:27certains députés
27:29du bloc central
27:30qui notamment
27:31dénoncent l'addition
27:33et surtout le fait
27:34qu'au retraite
27:34ça joue beaucoup de choses
27:35j'ai reçu
27:36mardi 11 novembre
27:38Jean-Claude Trichet
27:39le pape
27:40de l'orthodoxie financière
27:42etc
27:42et il disait
27:44mais à la limite
27:45c'est pire
27:46s'il n'y a pas de budget
27:48c'est vrai qu'on peut
27:50se poser la question
27:51lui il dit
27:51il faut absolument
27:52qu'il y ait un budget
27:53non mais il y aurait
27:54parce qu'on peut se poser
27:55la question là
27:55quand on voit
27:56ce qu'on voit
27:56comme on dit
27:57il y aura un budget
27:58parce qu'in fine
27:58ils feront passer
27:59par ordonnance
28:00probablement
28:01la mouture numéro 1
28:02du gouvernement
28:03je rappelle que dedans
28:04il y avait les histoires
28:05de tickets restants
28:06enfin il y avait des choses
28:07quand même
28:07qui touchaient directement
28:08les gens
28:09pas d'économie
28:11et c'est quand même
28:12le grand sujet
28:13et surtout j'en reviens
28:14à ce que vous dites
28:14c'est qu'il y a
28:15évidemment les chiffres
28:16mais il y a tout ce
28:17qui n'est pas quantifiable
28:18mais qui va avoir
28:19des conséquences
28:20de long terme
28:21c'est le fait
28:22que la France
28:23apparaît
28:23beaucoup trop
28:24on a eu tous débat
28:25pendant un mois
28:26sur la taxe Zuckman
28:27en fait on a eu
28:28l'impression
28:29d'un pays
28:29qui était passé
28:30de business friendly
28:31à un pays
28:32qui ne veut pas
28:33de la réussite
28:34qui tape sur
28:35les entreprises
28:35et les entrepreneurs
28:36qui sont quand même
28:37les moteurs
28:38et notamment
28:39les financeurs
28:40du modèle social
28:41donc tout ça
28:42va avoir des conséquences
28:43délétères
28:43et pardon
28:44mais moi je suis convaincue
28:45que cette réforme
28:46des retraites
28:46même si elle n'était
28:47pas parfaite
28:48même si elle aurait pu
28:49susciter des modifications
28:53le fait d'être dans
28:54le renoncement
28:55c'est un renoncement
28:56de la parole politique
28:56donc déjà les macronistes
28:58ils avalent leur chapeau
28:59tous les jours
29:00sur les plateaux télé
29:00pour expliquer
29:01que finalement
29:02bon ils se sont abstenus
29:03au nom de la stabilité
29:04mais la stabilité
29:05c'est pas le renoncement
29:06surtout
29:06Thierry Fabre
29:08il fallait faire un pas
29:09quand même
29:10c'est-à-dire que
29:10oui
29:11d'y aller entre guillemets
29:12avec le PS
29:12mais il y a une limite
29:13vous avez vu la durée de vie
29:14des précédents gouvernements
29:15on a été arrivé à un stade
29:17où il fallait quand même
29:18donner quelque chose
29:19en échange
29:20pour arriver à un compromis
29:22donc tous ceux qui hurlent
29:23sur la reculade
29:24sur la reculade
29:25sur les retraites
29:26qu'est-ce qu'ils ont à proposer
29:28en échange
29:28qu'est-ce que vous
29:29à la place de monsieur Lecornu
29:30comment auriez-vous fait
29:32pour convaincre
29:33les dirigeants socialistes
29:35Non mais vous avez répondu vous-même
29:37c'est-à-dire que
29:37la réforme des retraites
29:38pour moi c'est une hérésie
29:39mais admettons
29:40il aurait fallu
29:41que ce soit la seule concession
29:42on voit qu'en fait
29:43ce n'est pas la seule concession
29:44que c'est une addition
29:46et surtout
29:46là où ça devient grave
29:48c'est qu'il n'y a plus de cap
29:48parce que là encore
29:50dire
29:50ok on fait une suspension
29:52mais voilà
29:52l'objectif etc
29:53mais il n'y a pas de baisse
29:54de dépenses publiques
29:55comment voulez-vous
29:56qu'un pays
29:57se redresse
29:58sans aucune gestion
30:00de sa dépense publique
30:01en tapant
30:02à coups
30:03de nouveaux impôts
30:04sur ceux qui financent
30:05le modèle social
30:06donc c'est une hérésie politique
30:07après des concessions
30:09est-ce que ça veut dire
30:11alors je vais un peu
30:12tourner vers Thierry Fabre
30:13enfin vers vous deux
30:14est-ce que ça veut dire
30:15quand même que là
30:16c'est le renoncement
30:17c'est la négation
30:19de tout ce qu'a fait
30:19Emmanuel Macron
30:20y compris du coup
30:21pendant son premier quinquennat
30:22Thierry Fabre
30:22Thierry Fabre
30:24c'est une reculade majeure
30:26on se demande
30:26ce qui va rester
30:27du macronisme
30:28il restera
30:29dans sa taxe
30:30bon
30:30on ne sait pas
30:32ce qu'il va donner
30:32on ne sait pas
30:33franchement
30:34c'est fascinant
30:35de voir
30:35flashback 2017
30:37tout ce qu'a fait
30:38Emmanuel Macron
30:38il l'a fait
30:39de façon massive
30:40il a fait ce qu'il a dit
30:42voilà
30:43mais avec cette politique
30:44de l'offre
30:45totalement assumée
30:46et vous avez
30:46une marche arrière
30:48massive
30:49à plein de niveaux
30:51c'est-à-dire au niveau des impôts
30:52même quand on prend
30:53les politiques
30:53les unes après les autres
30:54au niveau écologique
30:56au niveau
30:57je ne sais pas
30:57moi je m'intéresse
30:58fortement à l'aide au développement
31:00elle a explosé
31:01sur le premier mandat
31:02elle est en chute libre
31:03non mais vous avez
31:04beaucoup d'indicateurs
31:05comme ça
31:05qui montrent que
31:06il y a une marche arrière
31:07massive
31:07et c'est vrai que ça
31:08ça brouille totalement
31:09les pistes
31:09et on se demande
31:10ce qui va effectivement
31:12rester de la politique
31:13d'Emmanuel Macron
31:14en tout cas
31:15un point important aussi
31:17c'est la perception
31:18que les français
31:19ont de cette politique
31:20qui est extrêmement négative
31:21je ne sais pas si vous avez noté
31:23un sondage au DOXA
31:23qui montre que
31:24les trois quarts des français
31:26considèrent que
31:27c'est un échec
31:28et même sur le chômage
31:29alors que le chômage
31:31il a eu de la crise
31:32mais on est quand même
31:33à 7 vers 17
31:33on a baissé de 2 points
31:35depuis 2017
31:36donc c'est vraiment
31:37la question
31:38que va-t-il rester
31:39dans la tête des français
31:40et même dans l'économie
31:41des réformes
31:42que va-t-il vraiment
31:43rester d'Emmanuel Macron
31:44et c'est pour ça
31:45que cette réforme des retraites
31:46c'était quand même
31:47une concession énorme
31:48je suis d'accord avec vous
31:50il fallait sans doute
31:51des concissions
31:52mais celle-là
31:52elle est énorme
31:53parce que c'est la seule
31:54réforme structurelle
31:56de tout le quinquennat Macron
31:57il en aurait fait d'autres
31:58oui enfin
31:59parce que le premier
32:00malheureusement
32:00on n'a pas abouti
32:01mais je veux dire
32:02c'est triste de se dire
32:03que la seule réforme structurelle
32:05et là encore
32:05les autres pays nous regardent
32:07la France quand même
32:09est en train de perdre
32:10son crédit
32:11sur sa capacité
32:12à se réformer
32:12sur sa capacité
32:14à faire des économies
32:15c'est une question
32:15puisque vous vous occupez
32:17d'éducation
32:18d'accord
32:18comment vous vous expliquez
32:22qu'il y a un tel divorce
32:23ou c'est même pas un divorce
32:25c'est ignorance
32:26entre les français
32:27et l'entreprise
32:29et le monde du travail
32:30comment vous vous expliquez ça
32:31alors ça c'est vrai
32:32qu'on a quand même
32:32un problème de pédagogie
32:34générale à faire
32:35mais notamment plus
32:36sur notre classe politique
32:37que sur les français
32:38parce que quand vous interrogez
32:40quand même
32:40oui mais déjà
32:41il y a 12 millions de salariés
32:42dans les boîtes privées
32:43je peux vous assurer
32:44qu'ils aiment leur entreprise
32:45qu'ils savent
32:46ils connaissent
32:47parce qu'il y a quand même
32:47une relation au travail
32:48qui est aussi difficile
32:49ils connaissent
32:50oui mais ils connaissent
32:51et en général quand même
32:52ils aiment leur entreprise
32:53non on a un vrai problème
32:54de pédagogie économique
32:55c'est pour ça que des journaux
32:56comme Charles Lange
32:57existent
32:58et doivent être davantage lus
32:59c'est qu'on a un problème
33:00dans notre cadre politique
33:01on a vraiment un problème
33:04il faut effectivement
33:06renforcer la pédagogie
33:07mais je vais vous dire
33:08ce qui me fait plus peur
33:09c'est que souvent
33:09on dit
33:10bon l'Assemblée Nationale
33:11ils ne comprennent pas
33:12il n'y a personne
33:12qui vient de l'entreprise
33:13etc
33:14mais ils ne peuvent pas
33:15être nuls à ce point là
33:16en économie
33:16ce n'est pas possible
33:17donc il y a du cynisme
33:18donc il y a du clientélisme
33:20donc à un moment
33:21il y a des
33:21il y a de la tambouille
33:23très court terme
33:24très court terme
33:25parce qu'ils sauvent
33:26leur poste
33:27pour quelques semaines
33:28ou mois
33:29pas plus
33:30c'est la course de haie
33:31on attend toujours
33:32notre amie
33:33qui est toujours coincée
33:34mais c'est vraiment
33:35la course de haie
33:36le renoncement
33:37coûtera très cher
33:38la parole politique
33:39n'est plus que
33:39Thierry Fabre
33:40vous vouliez
33:41là-dessus
33:42sur le débourse
33:42avec les entreprises
33:43les sondages montrent
33:44quand même
33:45les français sont
33:46relativement attachés
33:47à leurs entreprises
33:48c'est une institution
33:49qui a beaucoup plus
33:49la cote
33:50que toutes les institutions
33:51politiques
33:51sauf que
33:52ceux qui sont pointés
33:53aujourd'hui
33:54ce sont plutôt
33:55les grandes entreprises
33:56les grands groupes
33:57les multinationales
33:58accusées délocalisées
33:59et les grandes fortunes
34:01et il y a effectivement
34:02une conviction
34:03d'une partie des français
34:04une partie de la classe politique
34:05c'est qu'en taxant
34:07ces multinationales
34:08et en taxant
34:08les grandes fortunes
34:10on peut résoudre
34:10nos problèmes
34:11et donc cette conviction
34:14elle est quand même
34:15beaucoup partagée
34:16nous on le voit bien
34:17quand on sort
34:17notre classement
34:18des 500 fortunes françaises
34:19comment il est utilisé
34:21interprété
34:22pour certains
34:23donc c'est vraiment
34:28une conviction
34:29extrêmement forte
34:29qu'on peut résoudre
34:30nos problèmes
34:30grâce à eux
34:31oui mais c'est le problème
34:31de la classe politique
34:32elle ne doit pas faire croire
34:34parce que ça
34:34c'est un leurre
34:36qu'en prenant
34:36dans la poche
34:37des plus riches
34:38ceux qui vont le moins bien
34:39vont se porter mieux
34:40c'est un leurre
34:41et c'est même très grave
34:42de faire croire à ça
34:43parce qu'à ce moment-là
34:44Virginie Calmel
34:45nous n'avons pas
34:47en studio
34:48parce qu'il est toujours
34:49coincé dans son embouteillage
34:50nous avons
34:50Benjamin Morel
34:53qui est au téléphone
34:54avec nous
34:54parce qu'il nous écoute
34:56Benjamin
34:57désolé que vous ne puissiez pas
34:58être avec nous
34:59parce que vous êtes coincé
35:00dans ses embouteillages
35:01j'ai besoin de vos lumières
35:03parce que vous êtes
35:04je le disais
35:04politologue
35:05constitutionnaliste
35:06maître de conférence
35:07en droit public
35:08à l'université de Paris 2
35:09qu'est-ce qui va se passer là
35:11parce que c'est une course de haie
35:13ce qu'on peut dire
35:14c'est qu'au moins hier
35:14Sébastien Lecornu
35:16il a franchi
35:17une nouvelle étape
35:18dans sa course
35:19à son maintien
35:20c'est-à-dire
35:21le vote
35:22sur la suspension
35:23de la réforme
35:23des retraites
35:23c'est quoi
35:25les prochaines étapes
35:25comment ça se passe
35:27bonsoir tout d'abord
35:30désolé encore une fois
35:31de ne pas être parmi vous
35:32physiquement
35:32en tout cas pour l'instant
35:33la prochaine étape
35:36c'est que maintenant
35:37le PLFSS
35:37part au Sénat
35:38et au Sénat
35:39il va probablement
35:40être détricoté
35:42reconstruit
35:43dans une vision
35:45qui sera
35:45bien plus
35:46entre guillemets
35:47à droite
35:47une fois que
35:48dans les 15 jours
35:52le Sénat
35:53se sera prononcé
35:54et bien on aura
35:54la réunion
35:55d'une commission
35:55mixte paritaire
35:56si le texte
35:58ne trouve pas
35:59son point d'équilibre
36:00en CNP
36:01il reviendra
36:02pour un dernier mois
36:03à l'Assemblée nationale
36:04où là
36:04objectivement
36:05quoi qu'il se passe
36:06en CNP
36:06il n'a pas de majorité
36:08et on peut dire
36:09à peu près la même chose
36:10du PLF
36:10c'est-à-dire qu'aujourd'hui
36:12en réalité
36:12on discute de budget
36:13on discute de disposition
36:15des nouvelles tâches
36:16dans ce budget
36:16mais la réalité
36:17c'est que ni PLF
36:18ni PLFSS
36:18pour l'instant
36:19n'ont une majorité
36:20pour les votés
36:20vous savez
36:21il y a trois réalités
36:21arithmétiques
36:22qui permettraient
36:22de faire passer ces budgets
36:23soit tous les LR
36:26tous les macronistes
36:27sans exception
36:28c'est-à-dire que là
36:28il ne faut pas avoir
36:29des défections
36:31voire aux champignons
36:31dans sa circonscription
36:32ce jour-là
36:33tout le monde vient voter
36:34tous les socialistes
36:36votent le texte
36:37c'est très improbable
36:38pour ne pas dire impossible
36:39les socialistes ont déjà dit
36:40qu'au mieux
36:41ils s'abstiendraient
36:41soit vous avez
36:42tous les LR
36:43tous les macronistes
36:44qui votent le texte
36:46et toute la gauche
36:47hors LFI
36:47il faut 120 députés
36:49et ils sont 54
36:50qui s'abstiennent
36:51sur le texte
36:52c'est très improbable
36:53ça impliquerait que
36:54vous ayez
36:55des LR unanimes
36:56or ils se sont déjà
36:57ils ont déjà voté
36:58contre la première partie
37:00du PLFSS
37:01et ils se sont abstenus
37:03sur la suspension
37:03dans la forme de la prête
37:04ils ont voté contre
37:05pardon
37:05donc à partir de là
37:07c'est extrêmement improbable
37:08et le côté
37:08il faudrait que
37:09tous vos communistes
37:09y compris les réunionnais
37:10ceux qui sont proches
37:11de Jean-Luc Mélenchon
37:12décident de s'abstenir
37:13sur ce texte
37:14c'est également très improbable
37:15la dernière option
37:16c'est que vous voyez
37:17tous vos macronistes
37:18et tous vos LR
37:19qui votent le texte
37:20le PS et le RN
37:21qui s'abstient
37:21or le RN a montré
37:23qu'il était dans
37:23une position franche
37:24lors du vote
37:25de la première partie
37:26du PLFSS
37:27donc aujourd'hui
37:28on va probablement
37:30sans révolution
37:31vers un rejet
37:32de ces deux textes
37:34D'accord
37:34donc on repart à zéro
37:35à ce moment-là
37:36donc on reprend
37:37sur le budget initial
37:38qui sera adopté
37:39par des ordonnances
37:40c'est ça
37:40un peu ce que disait
37:41tout à l'heure
37:41Virginie Calmes
37:42c'est ça ?
37:43Alors il y a deux voies
37:44soit vous adoptez
37:45des lois spéciales
37:46ces lois spéciales
37:47elles vous permettent
37:48elles autorisent
37:49le gouvernement
37:51à prélever les impôts
37:53et à emprunter
37:53sur les marchés
37:54et derrière
37:55on ne peut exécuter
37:56les dépenses
37:56que les guerres
37:58au principe de continuité
37:59des services publics
38:00donc en gros
38:00vous pouvez payer
38:01vos militaires
38:02mais vous ne pouvez pas
38:03leur acheter des avions
38:04or ça veut dire
38:05que vous avez
38:06des politiques publiques
38:06à l'arrêt
38:07et ça veut dire
38:08que derrière les avions
38:08vous avez parlé
38:09d'assaut
38:10que d'assaut
38:10a des sous-traitants
38:11et donc ça veut dire
38:11que tous les marchés
38:12publics
38:13enfin une grande partie
38:14des marchés publics
38:15sont vus entre parenthèses
38:16et donc l'impact économique
38:17est gigantesque
38:18si on traîne
38:19longtemps avec ça
38:19l'année dernière
38:20on a eu des lois spéciales
38:21mais on a eu
38:23rapidement abgé
38:24l'impact économique
38:25et c'est relativement limité
38:26là le problème
38:27c'est que
38:28on a deux caractéristiques
38:30par rapport à l'année dernière
38:31un, on a plus de 49
38:33à 30
38:34quand on se refuse
38:34à l'utiliser
38:35et deux
38:36il va être un peu
38:36de se passer par 49
38:37à une à 3
38:37et deuxièmement
38:38on aura des élections municipales
38:40donc encore moins d'intérêt
38:41pour les partis
38:42à trouver un mobilité
38:43l'autre option possible
38:45c'est l'option des ordonnances
38:46mais l'option des ordonnances
38:48elle risque d'être
38:49très coûteuse politiquement
38:50elle permettrait
38:51d'avoir un budget
38:51derrière la censure
38:53prendrait le bout de son nez
38:54et donc entre Noël
38:55et Nouvel An
38:55on pourra avoir
38:56un budget pour ordonnances
38:57mais plus de gouvernement
38:58Voilà
39:00là ça vous plombe
39:02l'atmosphère
39:02parce qu'on a vraiment
39:03le sentiment
39:04que tout ça
39:06tout ça pour ça
39:07enfin tout ça pour
39:08pour aboutir à un
39:10on ne sait même pas où
39:11en fait
39:12si on écoute
39:12Benjamin Morel
39:13ça me fait penser
39:14à Virginie
39:15Thierry Fabre
39:16le général de Gaulle
39:17disait à Churchill
39:18je suis trop faible
39:19pour faire des concessions
39:20et la réalité
39:22c'est que de toute façon
39:23la situation
39:24mettait le gouvernement
39:25dans un tel niveau
39:27de faiblesse
39:27puisqu'il n'y a pas
39:28de majorité
39:29qu'à la fin
39:30est-ce qu'il fallait
39:31vraiment faire les concessions
39:33d'une pseudo-stabilité
39:34à n'importe quel prix
39:35parce que renoncer
39:37au 49-3
39:38la réforme des retraites
39:39mais l'avalanche d'impôts
39:41fait qu'à la fin des fins
39:42il n'y a que des mécontents
39:44donc aujourd'hui
39:45le PS
39:45a l'impression
39:46d'avoir eu des victoires
39:48mais rassurez-vous
39:49comme le dit très bien
39:50il arrive
39:51si jamais
39:54in fine
39:55il y a un vote
39:56du budget
39:56qui passe par ordonnance
39:58il y aura sans doute
39:58censure derrière
39:59donc tout ça
40:00aura permis quoi
40:01de sauver les postes
40:02de quelques-uns
40:02pendant trois mois
40:03c'est ça qui est terrible
40:05pour la France
40:05c'est qu'aujourd'hui
40:06on est
40:07même si on fait semblant
40:08de chercher de la stabilité
40:10on est dans une situation
40:12d'instabilité
40:13on n'a pas le choix
40:14on n'a pas beaucoup de choix
40:15ce qui va se passer
40:16c'est que le Sénat
40:16a quand même promis
40:17de tout défaire
40:18et donc il y a une majorité
40:19de droite
40:20qui va ensuite
40:21aller dans le sens inverse
40:22et ensuite
40:23on va avoir
40:24une commission mixte paritaire
40:25qui va tenter
40:26de se mettre d'accord
40:27mais il n'y a aucune chance
40:28c'est sept sénateurs
40:30entre un compromis
40:32qui ne va pas vous satisfaire
40:34parce qu'il y aura
40:34des hausses d'impôts
40:35mais peut-être pas
40:36au niveau d'aujourd'hui
40:37et une situation décrite
40:38où un budget
40:40avec une loi spéciale
40:41mais qui permet à l'État
40:42d'à peine fonctionner
40:43vous vous rendez compte
40:44c'est-à-dire qu'aucun investissement
40:46que couille des dépenses militaires
40:48enfin donc c'est
40:48c'est aussi
40:49c'est le
40:50je veux dire
40:52une situation
40:52qui n'est pas du tout
40:53satisfaisante
40:54donc on peut
40:56entre la peste
40:57et le choléra
40:58il va falloir choisir
40:59et une voie
41:01qui est peut-être possible
41:02la voie du compromis
41:03encore une petite
41:03mais la voie du compromis
41:05elle se fait toujours
41:06sur les taxes
41:06elle ne se fait jamais
41:07sur la baisse de dépense
41:09et c'est bien le drame
41:09c'est-à-dire que le compromis
41:11aurait pu être
41:12un autre compromis
41:13avec certes
41:13des augmentations
41:14éventuellement
41:15ça veut dire qu'à un moment donné
41:18on va rappeler
41:18que vous avez été en politique
41:19c'est le conclave des retraites
41:21qui a échoué
41:22c'est bien triste
41:23mais c'était quand même
41:24à un moment donné
41:25d'améliorer la réforme des retraites
41:27par exemple
41:28ça c'était quelque chose
41:29d'intéressant
41:29dans la discussion
41:30c'était dans la voie du compromis
41:32mais il faut quand même rappeler
41:32cette réforme des retraites
41:33elle est indispensable
41:34parce que c'est un déni démographique
41:36comme le disait à l'instant
41:37Alexandre Sobo
41:38la seule chose
41:39c'est qu'elle n'a jamais été acceptée
41:40donc c'est peut-être aussi
41:41qu'il y avait
41:41le verre était dans le fruit
41:42peut-être qu'il fallait
41:44qu'une réforme à points
41:45mais beaucoup plus simple
41:46que celle qu'avait proposée
41:47Emmanuel Macron
41:48lors de son premier quinquennat
41:50peut-être qu'il ne fallait pas mettre
41:51c'est Édouard Philippe
41:52qui l'a imposé
41:53c'est votre copain
41:53Édouard Philippe
41:54qui l'a imposé
41:55on a pris des chemins différents
41:56ça ne m'a pas échappé
41:58c'était un peu ironique
42:00j'ai une question pour vous
42:01sur les retraites
42:02le patronat n'a pas
42:03une part de responsabilité
42:04sans doute
42:05on reproche beaucoup
42:07dans le conclave des retraites
42:09le fait que le MEDEF
42:10n'ait pas accepté
42:11d'aller au bout
42:12pour quelques centaines
42:13de millions d'euros
42:14pour la pénibilité
42:15s'il y avait eu accord
42:17sur les retraites
42:18à ce moment-là
42:18est-ce que ça n'aurait pas changé
42:20la suite
42:21vous voulez diviser
42:22les organisations patronales
42:24mais c'est vrai que
42:25je vais les voir
42:26les voies de sortie
42:27je finis juste
42:28bonsoir en vrai
42:29je vous dis bonsoir en vrai
42:30Benjamin
42:31désolé
42:32parce que je sais que pour vous
42:33vous avez passé quand même une heure
42:34dans un taxi
42:34c'est pas grave
42:35vous êtes là
42:37on vous a écouté
42:39sur différentes possibilités
42:40puis en même temps
42:41on aimerait bien
42:42que vous alliez un peu plus loin
42:43comme vous êtes un observateur
42:45avisé
42:46qu'est-ce que vous
42:47qu'est-ce que vous entrevoyez
42:49je ne vous ai pas assez déprimé
42:51vous avez un peu cassé l'ambiance
42:53mais bon
42:53le climat n'est pas non plus
42:56au top
42:56je crois qu'il y a
42:58trois solutions
42:59qui ne sont pas idéales
43:00la première solution
43:01c'est en effet
43:01qu'on arrive à construire
43:02des majorités
43:03sur ces budgets
43:03pour l'instant
43:04pour les raisons arithmétiques
43:05que j'ai données
43:05elles n'existent pas
43:06mais les partis peuvent
43:07malgré tout
43:08avoir intérêt à trouver
43:09un modus vivendi
43:10parce que derrière
43:10vous avez un
43:11des élections municipales
43:13deux
43:13en fait il n'y aura pas
43:14de bon moment
43:14pour adopter ce budget
43:15d'une élection présidentielle
43:17mais un peu plus tard
43:18exactement
43:18et donc on peut peut-être
43:20arriver à trouver
43:21dans des jeux d'abstention
43:22une forme de modus vivendi
43:23les lois spéciales
43:25on l'a dit
43:25c'est un grand coût économique
43:26si jamais on tourne
43:27longtemps avec des lois spéciales
43:28il y a un vrai vrai risque
43:29d'effondrement
43:30ou en tout cas
43:31de fragilisation de l'économie
43:32sans parler que le signal
43:33au marché serait délétère
43:34après les élections municipales
43:36est-ce qu'on peut se mettre
43:37d'accord sur un budget
43:38sans doute
43:39de manière plus probable
43:40il y a un moment
43:40où ne serait-ce que
43:41sous la pression des élus locaux
43:42qui verront également
43:43leur dotation
43:44pas mis entre parenthèses
43:45mais gelée
43:45il y aura
43:46de la part des parties
43:47des deux grands partis d'élus
43:48que sont LR et le PS
43:49la volonté d'avancer
43:51quant aux ordonnances
43:52l'avantage des ordonnances
43:54c'est que
43:55c'est un vrai budget
43:57et ce budget
43:58il existe
43:59jusqu'au moment
44:00on va dire à nos auditeurs
44:01et téléspectateurs
44:02c'est la mouture
44:02qui a envoyé
44:03Sébastien Lecornu
44:04alors
44:05on n'a aucune réponse
44:07sur les ordonnances
44:07parce qu'on n'a pas de précédent
44:08c'est-à-dire que
44:09les ordonnances
44:10de l'article
44:10désolé de parler du jargon
44:12mais 47 à l'INA 2
44:13et 47-1 à l'INA 2
44:14on s'est fait des trucs
44:15un peu barbares en droit
44:16et bien
44:17on n'a jamais eu de précédent
44:18donc on ne sait même pas
44:19s'il y a un juge
44:21il y a deux éléments potentiels
44:24d'abord
44:24vos ordonnances
44:25a priori
44:26c'est le projet de loi
44:27originel
44:28celui qui a été déposé
44:29par Sébastien Lecornu
44:30d'où l'intérêt
44:31de la lettre actificative
44:31par exemple
44:32pour suspendre
44:32la réforme des retraites
44:33néanmoins
44:34est-ce qu'on ne pourrait pas
44:35inclure des amendements
44:36qui seraient des amendements
44:37déposés par les partis
44:38pour tenter
44:39voter comme dirait
44:40Amélie de Montchalin
44:41Camadier
44:41Amélie de Montchalin
44:42c'est ça
44:42récupérer des amendements
44:44qui ont été votés
44:44et adoptés
44:45et dans lesquels
44:46on mettrait
44:47et qu'on mettrait
44:48dans les ordonnances
44:48en bon droit
44:49il n'y a rien qui le prévoit
44:51je ne peux pas vous dire oui
44:52mais s'il n'y a pas
44:52de juge compétent
44:53et comme ce n'est pas interdit
44:54on peut essayer
44:55de faire une soupe comme ça
44:56auquel cas
44:57ce serait sans doute
44:57plus acceptable
44:58pour les partis
44:59qui pourraient éviter
45:00de voter une motion de censure
45:01ensuite
45:01si vous avez vos ordonnances
45:03ça ne met pas nécessairement fin
45:05au débat sur le budget
45:06le gouvernement peut dire
45:07très bien
45:07entre Noël et le Nouvel An
45:08j'applique des ordonnances
45:09mais s'il vous plaît
45:10ne me censurez pas
45:11et on va continuer à discuter
45:12après les vacances de Noël
45:13la trêve des confiseurs
45:14du budget au mois de janvier
45:15février
45:15et le jour où vous mettez
45:16d'accord sur un budget
45:17ça viendra se substituer
45:19aux ordonnances
45:19ça peut être une façon
45:20d'avoir un terrain
45:21d'atterrissage
45:22d'accord
45:22ça vous paraît jouable
45:24Bernie Kamel
45:25Thierry Fabre
45:26en fait ça résume
45:27parfaitement la situation
45:28dans laquelle on est
45:29c'est à dire que l'incertitude
45:30on n'en est pas sorti
45:31que parler de stabilité
45:33c'est quand même
45:33une promesse
45:34qui risque d'être
45:35non tenue
45:36et que pendant ce temps
45:37l'économie
45:38elle est à l'arrêt
45:39les investissements
45:40sont à l'arrêt
45:41l'embauche est à l'arrêt
45:42il y a quand même
45:43beaucoup d'inquiétudes
45:45quand même que
45:46même si maintenant
45:46tout ça est passé
45:47sous le tapis
45:48François Bayrou avait alerté
45:50sur le niveau
45:50de la dette de la France
45:51et sur les problèmes
45:53de notation de la France
45:54il n'y a pas de raison
45:55que les notations
45:56s'améliorent
45:57donc on va vers
45:58une crise économique
45:59et une crise financière
46:00probable
46:01c'est quand même
46:02pas réjouissant
46:03Thierry Fabre
46:04la question c'est
46:04le sursaut des politiques
46:05ce que vous avez dit
46:06sur les municipales
46:07est très intéressant
46:07est-ce que si on suit
46:09votre processus
46:10au moment
46:10si à post-ordonnance
46:12il y a des négociations
46:13est-ce que
46:14le fait d'avoir
46:15la pression
46:15notamment sur les deux
46:16grands partis de gouvernement
46:17de leurs électeurs
46:18pourrait les pousser
46:19à être un peu plus
46:19raisonnable
46:20parce qu'effectivement
46:21on voit bien
46:21qu'en ce moment
46:22c'est la fuite
46:23vers les postures
46:24et on est loin du compromis
46:25est-ce que
46:26la question
46:26côté politique
46:27est-ce qu'il va y avoir
46:29un sursaut
46:29pour justement
46:30se reprendre en main
46:31pour éviter le pire
46:32on l'avait connu
46:33sur le budget
46:34Bérou
46:34c'est-à-dire qu'après
46:35la chute
46:36du gouvernement Barnier
46:37il y a eu
46:38côté socialiste
46:38un côté un peu
46:40raisonnable
46:40on est un parti
46:41de gouvernement
46:42il ne faut quand même
46:42pas pousser trop loin
46:44est-ce qu'on l'aura
46:45c'est vraiment
46:47la grande question
46:47il est possible
46:48que la dégradation
46:49de la situation
46:49pousse les politiques
46:51à être plus pragmatiques
46:52mais rien n'est sûr
46:53il y a encore une question
46:55s'il y a une dissolution
46:57on me dit souvent
46:59que la fenêtre de tir
47:00ça peut être que
47:01jusqu'à peu près
47:02vers le 15 décembre
47:03le 15 novembre plutôt
47:05le quoi ?
47:06le 15 novembre plutôt
47:07ça y est
47:08donc il ne reste plus
47:08que quelques jours
47:09entre le 15 novembre
47:11à la louche
47:11et le 31 décembre
47:13on a une dissolution
47:15qui juridiquement
47:15est possible
47:16mais complètement irresponsable
47:17pourquoi ?
47:17parce que souvenez-vous
47:18de ce qu'on disait
47:18il y a trois options
47:19soit on vote un budget
47:20soit on a des lois spéciales
47:21soit on a des ordonnances
47:21quel est l'effet d'une dissolution ?
47:23a priori
47:24on n'aura pas de budget
47:25on n'aura pas voté avant
47:25deuxièmement
47:26les lois spéciales
47:28il faut des assemblées
47:29pour les voter
47:29et donc si jamais
47:30vous faites une dissolution
47:31après à la louche
47:32le 15 novembre
47:33le temps d'organiser
47:34vos élections
47:34on n'aura jamais
47:35de loi spéciale possible
47:36avant le 31 décembre
47:37et là on est dans la panade
47:38troisième option
47:39les ordonnances
47:40quel est l'effet d'une dissolution ?
47:42vos députés ne sont plus députés
47:43mais c'est également
47:43vos projets de loi
47:45en discussion à l'Assemblée nationale
47:46ils s'évaporent
47:47ils cessent d'exister
47:48alors vous ne pouvez appliquer
47:49par loi d'ordonnance
47:50qu'un projet de loi
47:51qui existe
47:51et là en la matière
47:52votre PLF et votre PLFSS
47:54ils n'ont juste plus
47:55d'existence juridique
47:56donc ordonnance existe
47:58loi spéciale c'est mort
48:00budget il n'y en a pas
48:01et là même moi
48:02qui est toujours
48:02un article de la constitution
48:03à vous sortir
48:04pour essayer de sortir
48:05de la panade
48:06j'ai plus rien
48:07et donc évidemment
48:08là on a une situation
48:09qui devient complètement désastreuse
48:11juridiquement Emmanuel Macron
48:12pourrait le faire
48:12il n'y a rien qui le lui interdit
48:13mais ce serait clairement
48:15clairement irresponsable
48:16vous voyez que ça peut être pire quand même
48:20j'ai l'impression
48:21il y a un peu les calendriers de l'avant
48:23et avec vous j'ai un peu l'impression
48:24qu'on ouvre les fenêtres
48:25vous savez
48:25une de temps en temps
48:26après il y a un sujet tabou
48:28mais qui pourrait nous sortir
48:29de la panade
48:29c'est un article
48:30que l'on adore détester
48:31c'est un article qui est maudit
48:32c'est un article que Belzébut
48:33a mis dans notre constitution
48:34qui est le 49 à 1 à 3
48:35vous savez ce fameux article
48:36que personne n'a mis
48:37et aujourd'hui
48:38le 49 à 1 à 3
48:39permettrait d'avoir
48:39des majorités potentielles
48:40sur ce budget
48:41tout bêtement
48:42parce que les socialistes
48:43seraient d'accord
48:43et là on a fait une erreur magistrale
48:47en demandant
48:47de la part des socialistes
48:48la fin du 49 à 1 à 3
48:50et de la part de Sébastien Lecornu
48:51en cédant à ça
48:52peut-être que
48:53la raison revenant en politique
48:55on pourrait avoir
48:56un retour en grâce
48:57du 49 à 1 à 3
48:58c'est le consuliste qui parle
48:59nous on l'aime bien
49:00cet article
49:00je sais qu'il est très impopulaire
49:02mais en réalité
49:02si on fait des ordonnances
49:03c'est une sorte de super 49 à 1 à 3
49:06parce que c'est le même effet
49:06sauf que le Parlement
49:07ne vote même pas
49:08mais il y aurait censure
49:09des socialistes immédiatement
49:10c'est-à-dire
49:10leur avoir promis le 49 à 3
49:12et revenir en arrière
49:13c'est le problème
49:14il y a bien eu un renoncement
49:16sur la réforme des retraites
49:17on peut bien avoir un renoncement
49:18une fois qu'on a fait la promesse
49:20après c'est trop tard
49:20vous nous avez fait
49:21un renoncement supplémentaire
49:22il y a eu la réforme des retraites
49:24et puis maintenant
49:24vous le dites sur le 49 à 3
49:25merci
49:26on va laisser
49:27nos auditeurs
49:28téléspectateurs
49:29réfléchir à tout ça
49:30pour essayer de
49:31s'en sortir
49:32d'essayer de voir
49:32un tout petit peu plus clair
49:33au moins
49:34je pense que c'est un peu compliqué
49:35quand même
49:35il faudra absolument revenir
49:36merci beaucoup
49:37Virginie Calmez
49:38d'avoir été avec nous
49:39merci Thierry Farbe
49:40et merci d'être enfin arrivé
49:42Benjamin Morel
49:42Morel tout de suite
49:43vous retrouvez
49:44Stéphanie Collot
49:45pour le journal de l'écho
49:46le 18-19
49:50d'Edwige Chevrillon
49:51sur BFM
Recommandations
6:20
|
À suivre
2:03
48:24
50:19
50:23
49:24
50:55
45:32
51:09
43:15
52:55
1:48:56