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  • il y a 7 semaines
Retrouvez Le 18/19 d'Hedwige Chevrillon en replay.

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00:00BFM Business et La Tribune présentent le 18-19 d'Edwige Chevrillon.
00:10Bienvenue dans le 18-19, mon invité tout de suite c'est Daniel Ball, le président de la Fédération Bancaire Française.
00:15Bonsoir Daniel Ball.
00:17Bonsoir Edwige Chevrillon.
00:18Merci d'être là, vous êtes aussi bien sûr le président du Crédit Mutuel.
00:21Et puis, on va le signaler, vous avez pris donc la présidence de la Fédération, même si vous êtes mutualiste,
00:27vous avez pris la présidence de la Fédération Bancaire depuis le 1er septembre,
00:31succédant à Slavo Mirkrupa, qui était le directeur général de la Société Générale,
00:36qui lui, pour le coup, on ne le voyait pas du tout, donc j'espère que vous êtes un peu plus loquace que votre prédécesseur.
00:41Oh non, il faisait bien son job, non, non, et puis il est également président de la Fédération Bancaire Européenne.
00:45Je parlais sur le plan médiatique, voilà, maintenant comme ça c'est dit, on a beaucoup de choses à se dire,
00:49bien sûr on va revenir sur l'actualité politique, mais qui rejoint complètement l'actualité économique et financière,
00:55et puis après on aura déjà des questions à vous poser, notamment sur les frais bancaires abusifs,
01:01avec le Rassemblement National qui veut une loi sur cette question, vous nous direz si vous la trouvez justifiée,
01:06bon, je me doute de la réponse, mais on va quand même essayer.
01:08Daniel, par le plus sérieusement, le spectre de la censure s'éloigne donc,
01:12est-ce que vous êtes soulagé ce soir, ou vous dites le plus dur commence ?
01:17Ah ben le plus dur est encore à faire, bon déjà effectivement c'est une bonne nouvelle,
01:20que l'on rentre maintenant dans la construction du projet de loi de finances pour 2026,
01:25la pire des choses pour notre pays serait de ne pas avoir de budget d'ici le mois de décembre,
01:32maintenant ce budget est à construire, donc il y a un projet qui a été présenté par le gouvernement,
01:38on voit les attentes et les demandes de beaucoup de monde,
01:41il faut que ce budget corresponde aux intérêts de la France,
01:44corresponde en même temps aux intérêts des Français,
01:46et n'aggrave pas la situation financière déjà très grave que connaît la France.
01:52Aujourd'hui, la France est quasiment devenue en matière de finances publiques
01:59le mauvais élève de l'Union Européenne, avec une dette abyssale,
02:04avec des charges d'intérêts qui sont aujourd'hui de plus en plus lourdes,
02:09et quand on voit le coût de la dette,
02:11c'est ce qui manque pour d'autres opérations à faire dans le budget,
02:14et notamment pour de l'investissement.
02:17Donc, bon, on a passé une étape,
02:20j'appelle l'ensemble des responsables politiques,
02:23que ce soit le gouvernement ou les parlementaires,
02:25à faire preuve de raison,
02:27pour que ce budget ne soit pas ensuite un handicap pour la France.
02:31On va rentrer un peu plus dans l'état, bien sûr.
02:34Quelles sont les conséquences de toute cette instabilité politique pour les banques ?
02:38Est-ce que ça pèse sur vos résultats ?
02:40Est-ce que ça a un impact ou au contraire, puisque les taux d'intérêt sont élevés,
02:45la dette est énorme, plutôt une bonne nouvelle ?
02:48Non, je ne vais pas dire qu'une situation politique comme celle-là est une bonne nouvelle pour les banques,
02:52parce que ce n'est pas une bonne nouvelle pour la situation économique.
02:54On voit qu'on a perdu 0,5 point de PIB,
02:59donc on a perdu de la croissance,
03:01on a perdu de la création d'emplois à valeur ajoutée,
03:04on a perdu de la création de richesses,
03:07et on a perdu également, par conséquent, pour l'État, des recettes fiscales.
03:11Donc ça, c'est de ce point de vue.
03:12Pour les banques, les banques sont là pour accompagner les clients,
03:15et je crois qu'on fait particulièrement bien les choses.
03:18Ce qu'on note aujourd'hui, c'est que ce climat,
03:20cette absence de confiance a amené à ce que les entreprises investissent moins,
03:26et ça, on le ressent très bien dans la distribution de crédits à l'investissement.
03:29Pour vous, c'est moins combien, je dirais, depuis deux mois ?
03:33Là où on espérait une relance à la rentrée,
03:37on reste aujourd'hui encore en situation de stagnation.
03:40On n'a pas un effondrement de la production de crédits,
03:44de même que pour les ménages, le crédit immobilier redémarre lentement,
03:48mais je suis convaincu que si on arrive à avoir un peu de stabilité à nouveau dans ce pays,
03:53à ce moment-là, la machine pourra plus rapidement repartir,
03:57et ce sera vraiment profitable.
03:59Vraiment, on voit bien que les entreprises,
04:00les entreprises avec leurs salariés,
04:03c'est aujourd'hui le nerf.
04:05Heureusement que l'entreprise, avec l'ensemble de ses salariés,
04:08continue à bien avancer, à créer des richesses,
04:11pour qu'on puisse les partager.
04:12Pardonnez-moi, vous avez employé un mot qui est quand même très fort et très significatif,
04:16le mot stagnation. Est-ce que vous direz qu'aujourd'hui, nous sommes en stagnation ?
04:21Non, on n'y est pas, mais il faut éviter d'y arriver,
04:24et c'est pour cette raison que je me félicite de cette stabilité retrouvée, puisse-t-elle durer.
04:29Oui, mais momentanée, parce que maintenant, on va rentrer dans le débat budgétaire,
04:35avec un budget qui a quand même, il y a beaucoup de mesures d'économie.
04:39En fait, quand on liste, on voit que ça soit pour les entreprises, les banques,
04:43on va en parler plus particulièrement, mais aussi, bien sûr, les ménages,
04:46en termes de pouvoir d'achat, c'est quand même un budget d'austérité ou pas ?
04:52Je note notamment une augmentation des prélèvements,
04:54une augmentation forte des prélèvements, et notamment sur les ménages,
04:57puisque tous les ménages assujettis à l'impôt sur le revenu
05:01vont avoir, du fait du gel, du barème, une fiscalité qui va augmenter.
05:06C'est une mauvaise chose ?
05:07Oui, certainement, parce qu'on sait que la France est aujourd'hui le pays,
05:11là aussi, de la zone euro, qui a déjà les prélèvements les plus importants,
05:15donc augmenter encore ça, ça ne va pas nous mettre dans une meilleure situation.
05:19Et lorsqu'on est dans ce cas, c'est moins d'argent pour la consommation.
05:24Or, on sait bien que la consommation est un moteur de l'économie.
05:27Donc, de ce point de vue-là, là, les 14 milliards ou 15 milliards de hausses d'impôts,
05:31vous, vous ne dites pas non, parce que vous n'êtes pas en mesure de dire non,
05:34et vous dites que ce n'est pas une bonne mesure ?
05:36Non, je crois qu'il faut éviter d'augmenter le niveau des prélèvements
05:41dans ce pays où on est déjà au plus haut niveau.
05:43Et on peut parler également des prélèvements sur les entreprises.
05:46Oui, surtaxe.
05:48Et on voit que la surtaxe sur l'impôt sur les sociétés
05:50qui avait été annoncée pour une seule année, pour 2025,
05:54est reconduite pour 2026.
05:56Qu'on regarde bien ce que c'est que cette surtaxe.
05:58C'est une surtaxe sur les entreprises qui déjà payent l'impôt sur les sociétés,
06:03et notamment les grandes entreprises qui payent l'impôt sur les sociétés.
06:06On a beaucoup d'entreprises en France qui payent peu d'impôt sur les sociétés
06:09parce qu'elles créent leurs richesses ailleurs,
06:12parce qu'elles ont des process qui leur permettent d'optimiser leur fiscalisation.
06:17Alors, les dindons de la farce, ce sont les entreprises vertueuses,
06:21celles qui créent les richesses et qui partagent les richesses en France,
06:24qui payent déjà énormément d'impôt sur les sociétés,
06:26et qui vont en payer encore plus.
06:28On arrive à des taux qui sont de l'ordre de 35% d'IS.
06:32C'est complètement démesuré par rapport à ce qu'on pratique dans d'autres pays européens.
06:36Oui, le dindon de la farce, c'est notamment le crédit mutuel, non ?
06:38Oui, très largement.
06:39Il me semble, puisque la surtaxe, ça vous a déjà coûté 400 millions ?
06:43Ça nous coûte à peu près 400 millions d'euros sur 2025.
06:47Et là, vous avez fait le calcul, j'imagine ?
06:50On nous dit que ce sera 50%, mais ça c'est avant les débats parlementaires.
06:54Et donc, si je fais le rapport, ça serait de l'ordre de 200 millions supplémentaires en 2026.
07:00Alors que, je le répète, les engagements qui avaient été pris par la puissance publique
07:04étaient que cette taxe ne soit sur un an.
07:06Et c'est toujours embêtant quand la puissance publique, elle-même, ne respecte pas sa parole.
07:11Alors, je sais que ce n'est plus le même Premier ministre,
07:13mais enfin, il y a une continuité d'État.
07:14Ce n'est pas à vous, Daniel Ball, que je vais vous expliquer comment fonctionnent les hommes politiques français.
07:19Vous savez ça mieux que moi.
07:20Je ne sais pas si je le sais mieux que moi.
07:22En tout cas, je veux dire qu'il faut être très attentif,
07:26parce que taxer des entreprises déjà vertueuses,
07:30finalement, c'est envoyer un contre-signal.
07:33C'est injuste, et on envoie un contre-signal en disant
07:35« Déplacez vos résultats dans d'autres pays ».
07:38Ce que, évidemment, au crédit mutuel, nous ne le ferons pas,
07:41parce que ce n'est pas du tout conforme à notre statut d'entreprise.
07:43Oui, mais vous savez, c'est très facile, parce que ce que me disait un autre patron de banque,
07:46il me disait « Mais actuellement, ce qu'on voit, c'est qu'on fait sortir… »
07:50Alors, c'est moins vrai pour un crédit mutuel, bien sûr,
07:52mais le bénéfice, on le fait sortir ailleurs.
07:55Dans d'autres pays, on ne le fait pas sortir en France.
07:58Je ne parle pas des banques, mais je sais que beaucoup d'entreprises,
08:01aujourd'hui, réduisent leur impôt sur les sociétés en France,
08:04grâce à de telles méthodes,
08:06qui ne sont d'ailleurs pas forcément interdites par la réglementation,
08:09mais celles-là n'auront pas l'effet de la surtaxe.
08:13Ce ne sont que les entreprises vertueuses en France
08:16qui seront taxées par cette surtaxe.
08:19Oui, mais sauf que dans le mot « vertueux »,
08:21il y a un côté un peu moralisateur.
08:23Non, non, pas moralisateur.
08:23Je considère qu'on est vertueux à partir du moment
08:26où on maintient les centres de décision,
08:29on maintient les emplois,
08:30on crée de la richesse en France
08:32et on partage cette richesse en France
08:34avec les salariés, avec l'État
08:35et aussi du maire général avec la société.
08:37Est-ce qu'au niveau de la taxation sur les holdings,
08:41les fameuses holdings, sur les trésoreries ?
08:43Après, il reste à savoir comment on définit
08:45le bon niveau de trésorerie.
08:46Est-ce que c'est à l'État de le fixer ?
08:48Vous êtes d'accord que ça va être très compliqué,
08:50mais j'imagine que vous allez y participer à ces négociations.
08:53Non, nous ne participerons pas aux négociations
08:56pour construire le budget.
08:57Nous aurons l'occasion d'intervenir
08:59auprès des parlementaires et du gouvernement
09:01pour leur dire notre manière de faire
09:02et ça, on le fait régulièrement.
09:04La taxe sur les holdings
09:06est un des instruments.
09:08Ce n'est peut-être pas celui
09:10qui, aujourd'hui, a le plus d'impact
09:13sur l'économie réelle.
09:14Vous trouvez ça juste, vous,
09:15puisque vous parliez tout à l'heure de vertu ?
09:17Je n'ai pas à me porter en juge
09:20de ce qui est bien et pas,
09:22sinon je commence à faire de la politique.
09:24Moi, je raisonne en tant que responsable d'entreprise
09:27et je vois que, par exemple,
09:29la surtaxe IS qui a un impact direct
09:31sur l'entreprise,
09:32elle est préjudiciable ensuite au développement
09:34et à l'investissement.
09:36Là, on est dans des choix politiques
09:38qui seront sans doute décidés,
09:40mais on verra bien.
09:41Daniel Ball, on parlait à l'instant
09:42de la stratégie d'évitement,
09:44justement d'évitement fiscal
09:45de certaines entreprises,
09:47de certaines banques,
09:48par rapport à la fiscalité en France.
09:50Mais ça se passe aussi
09:52sur le plan des particuliers,
09:54avec justement,
09:54ce dont on parle,
09:55taxation sur le holding,
09:56les riches, les ultra-riches,
09:58le retour de la taxe Zuckmann.
10:00Est-ce que vous,
10:01au niveau de la fédération bancaire,
10:02même au niveau du crédit habituel,
10:03vous êtes très, très sollicité pour des...
10:06Alors, on me disait,
10:06c'est pas encore...
10:07On n'est pas encore dans l'acte,
10:09on est plutôt dans les renseignements.
10:10Il y a beaucoup, beaucoup de gens,
10:12de gestionnaires du patrimoine
10:13qui sont complètement débordés.
10:15Est-ce que vous voulez...
10:16La réponse est dans votre question.
10:17C'est vrai qu'aujourd'hui,
10:18on a un certain nombre de clients
10:20qui posent des questions
10:21et qui demandent
10:22est-ce qu'il ne faudrait pas se délocaliser ?
10:24Est-ce qu'il ne faudrait pas
10:25au moins délocaliser notre épargne
10:28dans un autre pays de l'Union européenne ?
10:30Je reviens un instant
10:31sur le mot stagnation
10:32que vous avez employé
10:33en disant qu'on n'y est pas,
10:35mais en mettant en termes d'investissement.
10:36C'était sur le mot investissement.
10:38Vous avez parlé de stagnation.
10:39Est-ce que dans les crédits à la console,
10:41les crédits immobiliers,
10:42vous avez dit que ça marchait plutôt bien ?
10:44Vous l'avez dit même sur ce plateau
10:46avec leur closier.
10:47Mais c'était il y a déjà 15 jours,
10:49trois semaines.
10:50On est dans une période différente.
10:51On n'a pas vraiment senti de différence
10:53entre ce qui se passait
10:54il y a 15 jours aujourd'hui.
10:56Ça se tient.
10:57Et je répète,
10:58si on donne un coup de pouce
11:01à la confiance,
11:02moi je suis plutôt confiant
11:03pour que tout cela redémarre
11:06et contribue ainsi
11:08tout simplement
11:09à relancer également
11:10le marché de l'immobilier
11:10et il en a bien besoin.
11:12Est-ce que vous attendez
11:13dans une semaine
11:13à une sanction
11:14de la part de Moody's ?
11:15Ça paraît assez logique
11:17puisque le critère
11:20pour ces agences de notation
11:21c'est la stabilité politique.
11:23Vous me direz,
11:24là, il y a une forme de stabilité.
11:26Oui, il y a une forme de stabilité
11:28mais dans une situation budgétaire
11:30que Moody's,
11:31comme Fitch auparavant,
11:32considère comme étant aujourd'hui
11:35quand même très inquiétante
11:37pour la France.
11:38Donc on peut s'attendre,
11:39évidemment,
11:40on ne le souhaite pas,
11:41mais on peut s'attendre
11:42à une dégradation
11:43de la note souveraine
11:45de la France
11:45par Moody's
11:46comme on l'a eu par Fitch.
11:48Ça changerait quoi
11:49pour les banques ?
11:49Pour les banques,
11:51indirectement,
11:52ça a un petit effet
11:53de renchérissement
11:54du coût de son refinancement
11:55ce qui, évidemment,
11:56n'est pas une bonne nouvelle
11:57parce que ça signifie
11:58que derrière,
11:59les taux pratiqués
12:00vis-à-vis des clients
12:01risquent aussi d'augmenter.
12:03Je pense qu'aujourd'hui,
12:04ce ne serait pas très important
12:05mais par contre,
12:06ça a une incidence
12:07pour le pays,
12:09pour la dette de la France
12:10avec un renchérissement
12:12supplémentaire
12:13du coût de cette dette.
12:15Et quand on connaît
12:16déjà le niveau,
12:17on sait qu'aujourd'hui,
12:19les intérêts de la dette,
12:21c'est l'équivalent,
12:22en gros,
12:22du budget
12:23de l'éducation nationale.
12:24Si on augmente encore cela,
12:26c'est moins d'argent
12:27qui sera disponible
12:28pour les services publics,
12:29pour l'investissement.
12:30Est-ce que vous vous redoutez,
12:31est-ce que vous observez déjà
12:33une moindre appétence
12:35vis-à-vis de la dette française ?
12:37Non.
12:38Pour ce qui nous concerne,
12:39la dette française continue
12:40aujourd'hui à être bien utilisée.
12:42Je crois qu'il n'y a aucune alerte
12:43sur le marché aujourd'hui.
12:44C'est intéressant d'avoir donné.
12:46D'autant plus que
12:47cette dette,
12:48aujourd'hui,
12:49elle est bien rémunérée.
12:50Donc,
12:51pour un investisseur,
12:52avoir de la dette française,
12:53c'est de bon rendre les banquiers
12:55et d'autres investisseurs.
12:58Les frais bancaires abusifs.
13:01Je vois que ça vous fait sourire,
13:02Daniel Bal.
13:03En tous les cas,
13:04c'est une proposition de loi
13:05du Rassemblement national
13:06qui dit que c'est vrai
13:07qu'il y a des frais de bancaire.
13:09Je pense qu'il y a quelques Français
13:10qui partagent la même opinion.
13:12Il y a des frais bancaires
13:13qui sont abusifs.
13:14Vous lui répétez quoi
13:15au Rassemblement national ?
13:16D'abord,
13:17les frais bancaires abusifs,
13:18j'entends ça depuis des années.
13:22Il y a une menace, là ?
13:24Oui, bien sûr.
13:25Bien sûr,
13:26il y a une menace sur l'emploi.
13:27Il y a une menace
13:28sur la présence territoriale
13:29des banques
13:30sur le territoire français.
13:31Vous fermez des agences,
13:32même vous, les mutualistes.
13:33Avec une loi
13:34telle que la proposition de loi
13:36que j'ai lue.
13:37Alors, remettons juste
13:39les choses en perspective.
13:40Aujourd'hui,
13:43l'ensemble des services bancaires
13:45représentent en gros
13:470,47%
13:49du budget
13:50moyen
13:51des Français.
13:52On est à la moitié
13:54du coût
13:56pour l'Europe
13:57où on est à 0,95
13:58et on est
13:59trois fois en dessous
14:00de ce qui est pratiqué
14:02en Italie.
14:03On a aujourd'hui
14:03les services bancaires
14:05les moins chers
14:06en Europe,
14:06en moyenne,
14:08alors qu'on a
14:08le réseau bancaire
14:10le plus important.
14:12On a aujourd'hui
14:12une agence
14:13sur trois
14:14zones euro
14:15qui se trouvent
14:16en France.
14:17On a une agence,
14:19on a 48 agences
14:20pour 100 000 habitants,
14:21là où la moyenne
14:22européenne
14:23est de 30.
14:24On a,
14:25en France,
14:26335 000 salariés
14:27dans l'activité
14:29de la banque.
14:30On a des conseillers
14:31dédiés
14:32dans les agences
14:33de proximité
14:34et donc un service
14:35qui est vraiment
14:37optimal.
14:37Et d'ailleurs,
14:399 Français sur 10,
14:40lorsqu'on leur pose
14:41la question
14:41sur la satisfaction
14:43qu'ils ont
14:43par rapport
14:44à leur banque,
14:44ils sont satisfaits.
14:45Non, je ne dis pas
14:46qu'il n'y a rien à voir.
14:47On a fait beaucoup
14:48d'efforts.
14:49On a fait beaucoup
14:49d'efforts.
14:50L'autre fois,
14:50on nous parlait
14:51de l'augmentation
14:52des tarifs
14:53qui avaient été
14:53de près de 2%
14:54sur l'année dernière,
14:55alors que sur les
14:56cinq dernières années,
14:57ça avait été 8%,
14:58alors que le taux
14:59d'inflation
14:59est de 15%.
15:00Donc, régulièrement,
15:02les banques font des efforts.
15:03On a fait des efforts
15:04également,
15:04toutes les banques,
15:05sur les frais d'incidents
15:06et certaines banques
15:07pratiquent même
15:08de comptes
15:09à 1 euro par mois,
15:11quels que soient
15:11les incidents.
15:12Donc, la profession
15:13est mobilisée
15:14pour continuer
15:15à offrir
15:16un vrai service
15:17de qualité
15:17à ces clients.
15:19Vous avez déjà préparé
15:20votre...
15:20Oui, oui,
15:21mais l'argumentaire,
15:22on le connaît,
15:22absolument.
15:23Cela dit,
15:23il y a quand même
15:24quelque chose
15:24qu'on entend régulièrement.
15:26Alors, je n'ai pas
15:27de statistique
15:28à vous opposer,
15:29Daniel Ball,
15:30mais c'est des témoignages
15:31de particuliers,
15:33de TPE,
15:34là, même Michel Picon
15:36en parlait,
15:37qui, un peu du jour
15:38au lendemain,
15:38on leur ferme leur compte,
15:39ils ne sont même pas au courant,
15:40et voilà,
15:41votre compte,
15:41il est clôturé,
15:42terminé.
15:43Écoutez,
15:44c'est un sujet
15:45qu'on aborde,
15:46effectivement,
15:46vous dites qu'on n'a pas
15:47de statistiques,
15:48mais on a regardé
15:49quelles sont
15:50les clôtures de comptes.
15:51Vous savez,
15:52dans quelles raisons,
15:53quelles sont les raisons
15:53pour lesquelles
15:54on clôture
15:55le plus fréquemment
15:56les comptes ?
15:57D'abord,
15:58lorsqu'il y a
15:59des axes d'incivilité
16:00vis-à-vis de nos collaborateurs,
16:02et ça,
16:02on ne peut pas l'accepter,
16:04et puis,
16:04on a un certain nombre
16:06de clôtures de comptes
16:07lorsque des mouvements
16:08sur les comptes
16:10sont suspects
16:10et peuvent même
16:11donner lieu
16:12à une déclaration
16:13à trac fin.
16:14D'accord.
16:15Donc là,
16:15on est dans du sujet
16:16de blanchiment
16:17et de financement
16:18du terrorisme,
16:19et dans ce cas-là,
16:20effectivement,
16:21les banques clôturent.
16:22Autrement,
16:23il peut y avoir des cas,
16:24je ne vais pas dire
16:24qu'il n'y a jamais eu
16:25de clôture de comptes
16:26qui ne soit pas
16:26totalement justifiée,
16:28mais généralement,
16:29de toute manière,
16:29il y a des recours,
16:31et notamment les recours,
16:32c'est les médiateurs
16:33des banques
16:33qui sont là
16:34pour apporter des réponses.
16:35J'ai déjà essayé,
16:36je peux vous dire
16:36que c'est compliqué.
16:37Record de défaillance
16:38d'entreprise
16:39depuis 2009.
16:40On disait,
16:41oui,
16:41mais voilà,
16:42c'est parce qu'il y avait eu
16:43les PGE,
16:45etc.
16:46Maintenant,
16:46au contraire,
16:47on dit qu'il y a
16:47des défaillances
16:47à cause de ces PGE,
16:49des remboursements de PGE,
16:50et comment vous expliquez
16:52cette explosion
16:53des défaillances,
16:556800 défaillances ?
16:57C'est un record
16:59depuis 2009.
17:00Oui,
17:00c'est lié au contexte
17:02économique que nous connaissons,
17:04le contexte politique
17:05qui a eu aujourd'hui
17:05une conséquence,
17:06on l'a vu,
17:07en matière de croissance.
17:09Les PGE,
17:10on va dire
17:11que ça a été
17:12effectivement
17:12une bouée de sauvetage
17:13pour beaucoup d'entreprises
17:15pendant la crise sanitaire.
17:17Aujourd'hui,
17:18la grande majorité
17:19des PGE
17:19sont remboursées,
17:21il reste effectivement
17:22encore
17:22des encours,
17:24mais ce ne sont pas
17:25les seuls PGE
17:26qui sont aujourd'hui
17:27à l'origine
17:27des défaillances d'entreprises.
17:29La défaillance d'entreprises,
17:30c'est quand elle est
17:31effectivement en situation
17:32de trésorerie,
17:34de ne plus avoir
17:34de trésorerie.
17:35Mais dans les territoires,
17:36vous voyez quand même
17:37beaucoup ça,
17:37vous qui êtes
17:38dans la rue Mutuel.
17:39Je vais vous dire,
17:40il y a effectivement,
17:41et les chiffres sont là
17:43aujourd'hui,
17:44davantage de défaillances,
17:46peut-être moins de défaillances
17:47sur les entreprises importantes,
17:49et là,
17:49on peut se réjouir
17:50également
17:51de la résilience
17:52de l'économie,
17:53de la résilience
17:54des entreprises,
17:55parce que sinon,
17:56il y aurait eu
17:56beaucoup plus
17:57de défaillances
17:57qu'il y en a eu.
17:58Et on voit aussi
17:59que les chiffres
18:01de l'emploi
18:01tiennent encore
18:03aujourd'hui.
18:03Mais quand on voit
18:03les chutes de l'OFC,
18:04on peut se poser la question.
18:06Mais il faut qu'ils tiennent,
18:08et ça veut dire
18:08qu'effectivement,
18:09il faut mettre tout en œuvre
18:10pour accompagner
18:11les entreprises
18:11et pour redonner
18:12cette confiance
18:13dont je parlais déjà
18:15plusieurs fois
18:15depuis le début
18:16de cette émission.
18:16Daniel Ball,
18:17il nous reste moins
18:18d'une minute.
18:19Aujourd'hui,
18:19on avait l'euro numérique,
18:21mais vous reviendrez
18:21de nous en parler.
18:22Très volontiers.
18:23Parce qu'il y a un point,
18:24on s'est plutôt opposé,
18:25c'est un espèce
18:25de bras de fer
18:26avec la Banque Centrale
18:27Européenne.
18:28Une question,
18:29puisque c'est vous
18:29qui l'avez soulevé,
18:31sur le narcotrafic
18:33qui explose,
18:35on voit que le gouvernement
18:36essaye de prendre
18:37des mesures.
18:38Vous, pour les banques,
18:39évidemment,
18:39vous êtes au cœur
18:40de ces systèmes-là.
18:41Comment est-ce que vous faites
18:42pour lutter contre ?
18:43On n'est pas au cœur
18:45de ces systèmes,
18:46mais par contre,
18:46on est au cœur
18:47des systèmes
18:48qui luttent
18:48contre toute forme
18:49de blanchiment
18:50et de financement
18:51du terrorisme.
18:52Et là, je peux vous dire
18:52que...
18:53Mais est-ce que c'est un sujet
18:54qui, tout d'un coup,
18:54est devenu énorme pour vous ?
18:56Non, c'est l'ensemble
18:57des sujets
18:58de blanchiment
18:59et de financement
19:01du terrorisme
19:01qui, aujourd'hui,
19:02mobilisent très largement
19:03les équipes,
19:04mobilisent très largement
19:05les services de conformité.
19:07Et je peux vous dire
19:07que nous avons mis en œuvre,
19:09toutes les banques
19:10ont mis en œuvre
19:11des moyens très importants.
19:13Et là, quelque part,
19:13on est un auxiliaire
19:14de l'État
19:15pour justement
19:17mener des actions
19:18dans ce domaine-là
19:19et, de temps à autre,
19:21faire des déclarations
19:22à traque fin
19:24lorsque cela est nécessaire.
19:25Mais vous avez un rôle clé,
19:26reconnaissez-vous ?
19:27On a un rôle clé
19:27dans ce domaine-là
19:28et on le prend très à cœur
19:30parce que nous sommes
19:31des citoyens
19:32très actifs
19:33et très engagés.
19:33Merci beaucoup,
19:34Daniel Ball,
19:34d'avoir été avec nous.
19:35Vous reviendrez.
19:36On a vu, on a le temps
19:37pour parler du budget
19:38d'ici la fin de l'année.
19:39Puis ensuite,
19:39il va se passer sans doute
19:40beaucoup de choses.
19:41Vous reviendrez nous voir.
19:42Daniel Ball,
19:43président de la Fédération
19:43bancaire française
19:44et donc président aussi
19:45du Crédit Mutuel.
19:46Merci.
19:46Merci.
19:46Merci.
19:46Merci.
19:46Merci.
19:46Merci.
19:46Merci.
19:46Merci.
19:46Merci.
19:46Merci.
19:47Merci.
19:47Merci.
19:47Merci.
19:47Merci.
19:47Merci.
19:47Merci.
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