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  • il y a 2 jours
Retrouvez Le 18/19 d'Hedwige Chevrillon en replay.

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00:00Le 18-19 d'Edwis Chevrillon
00:05Bonsoir à tous, bienvenue dans le 18-19.
00:10Évidemment on va revenir sur l'affaire Chine avec le gouvernement
00:14qui engage une procédure de suspension de la plateforme
00:17et la réaction qu'on verra dans un instant de Chine
00:20qui est dit qu'il va supprimer l'accès aux produits de ses vendeurs tiers en France.
00:28Donc la réaction de Chine, on en parlera avec Lara Chappas.
00:30Lara Chappas, souvenez-vous, elle était ministre en charge de l'intelligence artificielle et du numérique.
00:35Elle nous dira comment c'est possible d'arrêter, de bloquer la plateforme Chine.
00:41Avec elle, on reviendra aussi sur la bulle de l'intelligence artificielle.
00:45Vous avez vu l'impact que ça a eu sur les marchés.
00:47Est-ce qu'elle redoute effectivement l'éclatement de cette bulle
00:50avec les milliards qui sont déversés dans l'intelligence artificielle ?
00:54Et puis ensuite, débat des experts.
00:55Xavier Thimbault, directeur principal de l'OFCE.
00:58Edouard Tétrault, conseiller de dirigeant d'entreprise.
01:00Et Philippe Mabir, directeur éditorial de La Tribune.
01:04On reviendra sur le budget que certains qualifient de Frankenstein.
01:07Et puis on parlera du partage de la valeur selon l'enquête réalisée par l'OFCE.
01:11On verra que finalement, les salariés français sont plutôt bien lotis.
01:15Tout de suite, le journal Stéphanie Collot.
01:17Il est 18h. Bonsoir Stéphanie.
01:24Bonsoir Edwison.
01:24On commence évidemment par Chine, qui a décidé d'interrompre temporairement l'accès aux produits de ses vendeurs tiers en France.
01:31Est-ce que ça sera suffisant ? C'est la question.
01:33En tout cas, c'est une décision prise après l'annonce du gouvernement d'une procédure de suspension de la plateforme sur fond de scandale de la vente de poupées sexuelles d'apparence enfantine et d'armes de catégorie A.
01:46Chine doit désormais démontrer au pouvoir public que l'ensemble de ses contenus sont en conformité avec les lois et règlements en France.
01:54Une annonce qui intervient aussi le jour de l'ouverture d'un espace dédié à la marque au sein du BHV à Paris.
02:02C'est dans ce contexte explosif que le rapport sur l'avenir du commerce de proximité est remis au ministre du Commerce et de la Ville.
02:10Parmi les 30 recommandations, une taxe de 2 euros minimum par article sur les achats numériques de biens importés ou encore un renforcement des contrôles.
02:18Objectif, contrer les acteurs type Chine et sauver le commerce de centre-ville.
02:23Les 27 arrachent un compromis sur leurs objectifs climatiques avant la COP30 au Brésil qui démarre demain.
02:30Ils ont décidé d'une réduction de 90% de leur émission de CO2 pour 2040.
02:36Mais face à la réticence de certains États, les ambitions vertes ont dû être revues à la baisse.
02:42C'est un accord historique, se félicite la France.
02:44Le nouveau maire de New York, Zoran Mamdani, prendra ses fonctions le 1er janvier.
02:50Le démocrate de 34 ans est un farouche opposant à Donald Trump.
02:54En cette période d'obscurité aux politiques, New York sera la lumière, a déclaré le maire élu.
02:59Un revers donc pour le président américain à un an des élections de mi-mandat.
03:03Donald Trump juge que les démocrates kamikazes sont responsables du blocage budgétaire le plus long de l'histoire.
03:11Le shutdown dure maintenant depuis 36 jours.
03:13Dans l'actualité, l'entreprise Novo Nordisk s'enfonce dans la crise.
03:17Le fabricant danois de l'Olympique et de Ouigovi revoit à la baisse ses prévisions pour l'année.
03:23Pour la quatrième fois, ses ventes ont encore ralenti au troisième trimestre à 11,5 milliards d'euros.
03:29Le laboratoire se fait désormais distancé par son concurrent Elilili, son produit anti-obésité maison, le Mounjaro.
03:35Et puis dans la mode, c'est une surprise.
03:38Balmain annonce le départ de son directeur artistique Olivier Rousteing.
03:42Il occupait le poste depuis 2011.
03:45La maison de luxe annoncera prochainement sa nouvelle organisation artistique.
03:4918h02 sur BFM Business, les marchés.
03:52Les marchés avec Antoine Larigauderie.
03:54Bonsoir Antoine.
03:56Le CAC termine quasi à l'équilibre ce soir.
03:59Oui, ça aura eu le mérite de mettre fin à six séances de baisse consécutives quand même pour le CAC 40.
04:04On tient les 8 000 points largement.
04:068 074, toute petite hausse.
04:08Plus 0,08%.
04:09Plus alors surtout pas beaucoup de volume.
04:102,8 milliards.
04:11Séance un peu maigre.
04:13A noter plus 0,16 pour l'Eurostock 50.
04:15Le DAX à Francfort, lui, gagne 0,42%.
04:17Nettement mieux orienté.
04:20Notamment grâce au secteur automobile.
04:21On a eu une série de bonnes nouvelles quand même.
04:23BMW qui a rassuré.
04:24Toyota qui relève ses prévisions.
04:26Tout ça, ça a fortifié d'ailleurs sur le CAC 40.
04:28Renault qui termine plus forte hausse du jour.
04:30Plus 2,35.
04:3134,45.
04:32Et Stellantis aussi.
04:33Plus 1,8.
04:34à 8,81.
04:35Accor gagne 1,7% à 45,54.
04:39A la baisse, c'est toujours difficile pour Eden Redin
04:41qui poursuit sa forte correction.
04:42Moins 3,2% à 22,59.
04:45A noter Thalès, moins 2,8 à 240,10.
04:47Et deux mouvements à signaler hors indice.
04:50Viridien qui gagne 6,5% à 116,10.
04:53En revanche, Médincelle, lui, perd 5,6% à 35,52.
04:57L'euro est toujours sous le dollar 15.
04:591,14,86.
05:00Le CAC donc très légèrement dans le vert.
05:02Plus 0,08%.
05:03Merci beaucoup Stéphanie.
05:06On vous retrouve.
05:07Le Grand Journal de l'Éco, ça sera à partir de 19h.
05:09Dans un instant, est-ce que le gouvernement a les moyens ou pas de bloquer la plateforme Chine ?
05:14On en parle avec Clara Chapaz, c'est l'ex-ministre en charge de l'intelligence artificielle et du numérique.
05:19A tout de suite.
05:20On nous présente le 18-19 d'Edwige Chevrillon.
05:28Bienvenue dans ce 18-19 avec ma première invitée, Clara Chapaz, ex-ministre en charge de l'intelligence artificielle et du numérique.
05:36Bonsoir, Clara Chapaz.
05:37Bonsoir, Edwige.
05:37Merci d'être là.
05:38Beaucoup de questions à vous poser, notamment sur la plateforme Chine.
05:42On a vu que le gouvernement a engagé une procédure de suspension.
05:45Est-ce que c'est possible avec la réaction derrière de la plateforme qui prend des engagements ?
05:51Est-ce que ça se fait au niveau français, au niveau européen ?
05:54Vous connaissez très bien le sujet, vous allez tout nous expliquer.
05:57Et puis après, on parlera quand même de cette bulle autour de l'intelligence artificielle
06:01avec des centaines de milliards qui ont été déversés, si on peut dire ça comme ça,
06:06ou investis dans des sociétés genre Nvidia, OpenAI, mais aussi en Europe.
06:11Est-ce qu'on voit un peu ce qui s'est passé ce matin en Asie ?
06:14Est-ce qu'il n'y a pas une crainte ?
06:17Est-ce que ces milliards ne donnent pas des surfroides aux bourses, aux marchés financiers,
06:21et notamment à Wall Street ? Clara Chapaz.
06:23Donc communiqué, c'était dans l'après-midi, après communiqué de Bercy,
06:27sur le gouvernement qui engage cette procédure de suspension de la plateforme Chine.
06:32Comment est-ce que c'est possible ?
06:34Que peut faire le gouvernement, sachant qu'il y a un précédent quand même,
06:38which, que vous avez géré ?
06:40C'est une excellente nouvelle que l'annonce du Premier ministre
06:43de lancer cette procédure de suspension de cette plateforme Chine,
06:48parce que les plateformes qui ne respectent pas nos règles,
06:51je crois qu'il faut leur donner un message très clair,
06:52Chine, comme les autres, elles n'ont rien à faire chez nous.
06:55Rien à faire chez nous.
06:57Et donc, la plateforme dont on parle, elle a été la très médiatisée,
07:01parce que...
07:01Oui, parce qu'en plus, c'est l'ouverture au BHV,
07:03un des plus grands flagships parisiens.
07:05L'ouverture au BHV avec des manifestations devant,
07:08et c'est une très bonne chose.
07:09Oui, mais une chose très dense, aussi, de gens qui venaient voir et acheter.
07:11On en reparlera, je pense, les poupées pornographiques, la pédopornographie,
07:17c'est quand même dramatique, c'est scandaleux, c'est inadmissible, des armes.
07:22Enfin, la coupe est pleine, parce que tous ces produits qui sont en ligne sur cette plateforme,
07:26là, je vous parle de la partie émergée de l'iceberg,
07:28mais 9 produits sur 10, 10 000 nouveaux produits par jour,
07:339 sur 10 qui sont non conformes.
07:35C'est-à-dire que toutes les personnes qui nous écoutent,
07:37plus de 20 millions de Français, qui achètent sur Chine,
07:40ils prennent des risques majeurs pour leur santé.
07:42C'est un sèche-cheveux qui peut nous électrocuter,
07:46c'est de la crème qui va créer des brûlures,
07:48c'est un jouet pour nos enfants qui peut créer des risques d'étouffement.
07:52Et ça, ce n'est pas possible, c'est interdit, ce n'est pas nos règles,
07:55et donc il faut respecter nos règles, se mettre en conformité,
07:59ou, au revoir, vous n'avez rien à faire dans le marché.
08:02Plusieurs choses, d'abord, vous en avez expliqué la procédure,
08:04comment c'est possible au niveau français,
08:07puisqu'évidemment, il y a le niveau européen,
08:10et puis peut-être quand même une réaction à ce que vous venez de dire,
08:13on le découvre là, à l'occasion de ces poupées,
08:17mais vous le saviez avant, pourquoi aucune procédure n'avait été lancée avant.
08:21Alors, il y a eu un certain nombre de procédures,
08:23il y a eu des amendes de plusieurs dizaines de millions d'euros
08:25infligées à Chine par la répression des fraudes,
08:28donc il y a déjà sévi sur cette plateforme,
08:31et là, ce qui s'est passé cette semaine,
08:34la découverte de ces poupées pornographiques,
08:37ça permet d'intenter, et des armes aussi,
08:40des armes, ça permet d'intenter une nouvelle procédure,
08:43qui est celle qu'a engagée le Premier ministre,
08:44qui permet de dire quelque chose de très simple,
08:46en droit français,
08:48vous avez 48 heures pour vous mettre en conformité,
08:52ou pour entamer une procédure de suspension.
08:54Et qu'est-ce qui se passe ?
08:56Il se passe que Chine a réagi tout de suite,
08:58et a dit, vous savez quoi ?
08:59Si c'est comme ça, on retire tous les produits de marketplace,
09:02c'est-à-dire de vendeurs tiers,
09:04les produits qui ne sont pas des produits d'eux-mêmes,
09:06de la marque Chine,
09:07mais de vendeurs qu'ils mettent sur cette plateforme,
09:09parce qu'en fait, quoi ?
09:10Ils ont peur.
09:11Ils ont peur parce qu'ils se rendent bien compte
09:13que s'il y a eu des armes,
09:14s'il y a eu des poupées pornographiques,
09:15il n'y a en fait aucune surveillance.
09:17Aucune surveillance.
09:18Et donc, ils préfèrent eux-mêmes,
09:20en prenant peur,
09:21en voyant cette action lancée par le gouvernement,
09:23se dire,
09:23ouh là là, on rétropédale,
09:25on retire nos produits
09:26pour vérifier en fait un peu le monde
09:28dans lequel on a mis les consommateurs,
09:30parce que, quelque chose qu'il faut dire,
09:32qu'est-ce qu'ils ont en commun tous les produits Chine ?
09:35Ils ne sont pas chers.
09:36Oui ?
09:37Ils ne sont pas chers.
09:38Mais c'est pour ça qu'ils plaisent,
09:39c'est pour ça que des millions de Français...
09:40Bien sûr.
09:40Et moi, je ne suis pas là pour juger
09:41les comportements des consommateurs,
09:43parce que quand on a un petit budget,
09:45un petit porte-monnaie,
09:45bien sûr qu'on va acheter des produits pas chers.
09:48Mais comment est-ce que c'est possible
09:49que ces produits ne soient pas chers ?
09:50Parce qu'on est dans un monde
09:52où une entreprise
09:52amène sur le marché
09:54des centaines de milliers de produits
09:56130 colis par seconde.
09:58C'est-à-dire que chaque seconde
09:59où on se parle,
10:00130 colis arrivent dans l'Union européenne
10:01qui, comme elles ne respectent aucune règle,
10:04forcément, ne sont pas chers.
10:06Alors, concrètement, Claire Jappas,
10:08comment ça peut se passer,
10:10la suspension ?
10:11On fait quoi ?
10:13On ferme quoi, en fait ?
10:15En fait, on bloque l'accès au site,
10:18on les déréférence.
10:20C'est ce qu'on a fait,
10:20ce que Bruno Le Maire avait fait
10:21avec la plateforme Wish,
10:23dont peut-être certains se souviennent
10:24de nos auditeurs,
10:26qui, pour des histoires un petit peu similaires,
10:29ne respectaient pas les règles.
10:30On intente une procédure.
10:31Et si, en 48 heures,
10:33l'entreprise ne s'est pas mise en conformité,
10:35et surtout si ces mises en demeure
10:38sont répétées,
10:40mais qu'il n'y a pas de changement,
10:41alors, nous avons, en droit français,
10:43la possibilité de suspendre la plateforme,
10:45de la déréférencer,
10:47c'est-à-dire qu'on ne pourra plus accéder
10:48sur ce site.
10:50Et c'est très important,
10:51parce que le message, au fond,
10:53c'est de dire,
10:54soit on respecte le droit,
10:55soit on protège les consommateurs,
10:57et protéger les consommateurs,
10:58ça veut dire que tous ces produits-là
10:59n'ont rien à faire sur la plateforme,
11:01parce qu'ils n'ont rien à faire chez vous,
11:03qui achetez ces produits,
11:04et encore une fois,
11:05vous êtes bien dans votre bon droit
11:06de les acheter,
11:07ils n'ont rien à faire là,
11:08et donc, soit on respecte,
11:09on protège,
11:10on contrôle,
11:11soit, s'il y a un manquement répété,
11:14eh bien, on déréférence,
11:15et ça veut dire que la plateforme
11:15ne sera plus accessible,
11:17ou ICHE pendant deux ans
11:18n'a pas été accessible,
11:20jusqu'à ce qu'ils se mettent en conformité.
11:22Donc, ça marche,
11:23ça demande de la vigilance,
11:25ça demande du courage politique,
11:27ça demande aussi des signalements,
11:28et d'ailleurs,
11:28toutes les personnes qui nous écoutent
11:30peuvent signaler,
11:31il faut signaler toujours plus,
11:32pour que ces comportements-là
11:34soient pris par la répression des fraudes,
11:36mais ça demande ensuite
11:37de se dire qu'il faut de la fermeté,
11:40parce que quand on a
11:40des très grosses plateformes,
11:42comme celle de Chine,
11:43qui aussi sont face
11:44à un nouveau monde globalisé,
11:46dans lequel les Etats-Unis
11:47se referment,
11:49la Chine,
11:50surproduisant,
11:51trop de produits
11:52pour le marché chinois,
11:53il y a beaucoup trop de produits,
11:54et pas assez de consommateurs,
11:56en Chine,
11:56qu'est-ce qui se passe ?
11:57Eh bien, ces produits,
11:58ils arrivent où,
11:59dans nos familles,
12:00et ça,
12:01il faut être très ferme,
12:02mais il faut dire non,
12:03pas chez nous,
12:03pas si on ne respecte pas nos rêves.
12:04Justement,
12:05c'est parce qu'on n'est pas ferme.
12:05Je crois que l'action du Premier ministre
12:07est très ferme,
12:07et que l'action du gouvernement
12:08est très ferme,
12:09et qu'ils pourront aller jusqu'au bout.
12:11Pour qu'il y ait cette procédure,
12:13il faut qu'il y ait,
12:14je crois qu'il y a 5 critères,
12:15non, en fait,
12:16pour interdire cette procédure,
12:17c'est-à-dire qu'on ne fait pas ça
12:18d'un claquement de doigts,
12:19il faut que ça réponde
12:20à des critères de pédophilie,
12:22quels sont les critères ?
12:24Pédophilie, barbarie,
12:27trafic de stupéfiants,
12:28en fait,
12:29ces cas sont très spécifiques
12:30dans la loi,
12:31et donnent la possibilité
12:32de dire,
12:33sous 48 heures,
12:33s'il n'y a pas d'action prise,
12:36alors on peut suspendre le site.
12:38Et puis ensuite,
12:39il y a les comportements,
12:40disons, systématiques,
12:41c'est-à-dire les plaintes générées
12:43à plusieurs réprises,
12:45et c'est pour ça
12:45qu'il faut signaler.
12:46Et signalement,
12:47après signalement,
12:47après signalement,
12:48s'il n'y a pas de mise en conformité,
12:50alors aussi,
12:50on peut commencer cette action
12:52pour déréférencer le site.
12:54Et puis,
12:55je pense qu'il faut rappeler aussi
12:57les chevons européens,
12:58vous en parliez tout à l'heure,
12:59qu'est-ce que dit l'Europe ?
13:00Elle dit quelque chose
13:01de très clair.
13:02Oui, parce que,
13:02est-ce que Chine ne peut pas
13:03se retourner contre la France
13:05au niveau européen ?
13:06Pas pour les faits
13:06dont on parle aujourd'hui,
13:07qui sont des faits caractérisés,
13:09extrêmement graves,
13:10sur lesquels le pouvoir
13:11des autorités nationales
13:12est entier,
13:13plein et entier.
13:14Mais de façon générale,
13:16même s'il n'y avait pas eu
13:17ces cas indécents,
13:19ces cas complètement scandaleux
13:21de poupées pornographiques,
13:22d'armes mises en ligne
13:24sur la plateforme,
13:25même pour tous les produits
13:26qui mettent simplement
13:27en danger les consommateurs,
13:29ce qui est quand même
13:29déjà extrêmement grave.
13:30On n'a pas envie
13:31que si vous nous écoutiez
13:32ce soir,
13:33vous achetiez un sèche-cheveux
13:34qui vous explose dans les mains.
13:36Ça, ce n'est pas
13:37de la pédopornographie,
13:38ce n'est pas du terrorisme,
13:39et pourtant,
13:40il y a une responsabilité
13:41de Chine,
13:42parce que ce n'est pas
13:43parce qu'on est simplement
13:44une plateforme technique
13:45dans laquelle chaque vendeur
13:46peut faire du commerce
13:47qu'on n'a pas de responsabilité.
13:49Parce qu'en Europe,
13:49on a dit,
13:50grande plateforme,
13:5220 millions de consommateurs
13:53en France,
13:53rien qu'en France,
13:54grande plateforme,
13:55grande responsabilité,
13:56dont celle de protéger
13:57les consommateurs.
13:58Et donc,
13:59quand il y a des signalements,
13:59il y a enquête.
14:01Ok,
14:01donc là,
14:01qu'est-ce qu'il va se passer
14:02au niveau européen ?
14:03Est-ce que la France
14:04doit faire une action
14:06au niveau européen ?
14:07La ministre Anne Le Hénant
14:07a entamé une enquête
14:10au niveau européen.
14:10La ministre qui vous succède.
14:13Et c'est aussi extrêmement important,
14:14mais il faut aussi se le dire,
14:16le temps des enquêtes,
14:18c'est un temps long.
14:19C'est un temps long,
14:19je crois qu'il faut aussi
14:21être lucide sur la question.
14:22Et quand on voit la vitesse
14:23de ces entreprises chinoises,
14:25de ces entreprises américaines
14:26en position de domination du marché,
14:28la vitesse à laquelle
14:29ils déversent des produits
14:30130 par seconde
14:31dans toute l'Europe,
14:32on est parfois en mesure
14:33de se demander
14:34si c'est suffisant.
14:35Et donc,
14:35c'est pour ça qu'il faut regarder
14:36tous les leviers
14:37et que,
14:38encore une fois,
14:39l'action qui est mise en œuvre
14:40aujourd'hui par le gouvernement,
14:41la procédure de suspension,
14:42est une très bonne chose.
14:43Et ça marche,
14:44puisque Chine,
14:45la première réaction qu'ils ont,
14:46c'est de dire
14:47« Ouh là là, stop,
14:48on arrête tout nous-mêmes ».
14:49Un peu d'ailleurs comme à l'époque
14:51quand j'étais ministre du numérique
14:52et de l'intelligence artificielle,
14:54YouPorn et Pornhub,
14:55ces plateformes pornographiques,
14:58n'avaient pas finalement voulu
14:59se mettre en conformité
15:00avec notre loi
15:01qui était de dire
15:02« Vous devez vérifier l'âge
15:03des utilisateurs »
15:04et avaient dit eux-mêmes
15:05« Dans ce cas-là,
15:06on préfère quitter la France ».
15:07Vous savez quoi ?
15:08Tant mieux.
15:09Parce que si ces plateformes
15:10ne veulent pas se conformer
15:10à notre loi,
15:11elles n'ont rien à faire chez nous.
15:12Alors,
15:12la question justement,
15:13c'est deux questions,
15:16Claire Chappas.
15:16La première,
15:17c'est ceux qui ont acheté
15:18ces fameuses poupées
15:20pédo-pornographiques.
15:22Est-ce qu'on a un moyen
15:23de les tracer ?
15:24Oui,
15:24il y a aussi des actions en cours,
15:27les services de la justice
15:28et tout le gouvernement
15:29est à la tâche
15:30sur cette question,
15:30bien sûr.
15:31La question des consommateurs
15:33sur ce type de produits particuliers
15:34est évidente.
15:35La haute commissaire à l'enfance
15:36est-ce qu'il y a
15:37devant la polémique ?
15:38Peut-être qu'ils ont effacé
15:40leurs traces, non ?
15:41Mais vous savez,
15:42moi j'ai toute confiance
15:43dans la police et la justice.
15:44J'ai toute confiance.
15:45On est, encore une fois,
15:47face à des phénomènes
15:48très graves.
15:49Vraiment,
15:49je pense qu'il faut prendre
15:50la mesure de la gravité
15:51de la situation.
15:52Ce qu'on fait sur Internet,
15:53c'est la vraie vie.
15:55Le Far West numérique
15:57cesse,
15:58doit cesser,
15:58va cesser.
15:59Vous étiez en charge
16:00aussi pendant longtemps.
16:01Vous voyez ce que je veux dire ?
16:01On a l'impression
16:02qu'on découvre ça
16:03à propos de cette affaire Chine.
16:05Bien sûr,
16:05mais on ne le découvre pas
16:06parce qu'on a eu
16:07les mêmes enjeux
16:08avec Wish.
16:09On a fait fermer Wish.
16:10On a eu les mêmes enjeux
16:11sur un autre sujet
16:12dont je me suis occupée
16:13avec Kik,
16:14Kik,
16:15une plateforme
16:15de divertissement
16:17qui a mis en scène
16:20quelque chose de terrible,
16:21la mort d'un créateur
16:23de contenu en direct.
16:24Jean Portmanov,
16:25vous vous en rappelez certainement
16:26pour ceux qui nous écoutent
16:26cet été.
16:27Et dans chaque cas,
16:28qu'est-ce qu'on a dit ?
16:29On a regardé
16:29où était le droit
16:30et on a entamé
16:31les procédures.
16:32Et pour Kik,
16:33ce n'était pas acte de barbarie,
16:35ce n'était pas
16:35pédopornographie.
16:37Mais pourtant,
16:37on a aussi intenté une action
16:39et d'ailleurs,
16:39le procès de cette plateforme
16:41aura lieu le 18 novembre,
16:42dans quelques jours seulement,
16:44pour dire
16:44nous ne voulons pas
16:45de ce type d'acteur
16:46irresponsable chez nous
16:47et nous ferons
16:48tout ce qu'il est
16:49en notre possible
16:50pour faire cesser
16:51ses comportements.
16:52Parce que
16:52tout ce qu'il se passe
16:54sur Internet,
16:55si ça se passait
16:55dans la rue,
16:56dans la boutique
16:56en bas de chez vous,
16:57si vous achetiez
16:58un fer à repasser
17:00qui vous explose au visage,
17:02si on vendait
17:02des poupées
17:03pornographiques
17:05à tête d'enfant,
17:07là,
17:07dans une boutique
17:08au coin de la rue,
17:08au BHV,
17:09tiens,
17:09je vois le BHV,
17:10on serait les premiers
17:12à réagir
17:12et à dire
17:13que c'est inadmissible.
17:14Si on voyait
17:14quelqu'un
17:15se faire lyncher
17:15en ligne,
17:16comme ce qui se passait
17:17sur Kik,
17:18se faire cracher
17:18au visage,
17:19se faire rouer de cou,
17:20on serait les premiers
17:21à réagir.
17:22L'impunité en ligne,
17:23c'est fini.
17:25Si on veut opérer
17:25en France,
17:26c'est un combat
17:27qu'il faut mener,
17:28il y a une prise de conscience
17:29et je sais
17:30que le gouvernement
17:30ira jusqu'au bout.
17:31Maintenant,
17:32c'est supposé
17:33ces fameuses poupées
17:34d'autres produits Chine,
17:37on peut très bien
17:37pour l'instant
17:38les trouver en Allemagne,
17:39ailleurs,
17:40et puis on peut très bien
17:41se les procurer aujourd'hui.
17:42Vous savez,
17:43le sujet qui nous occupe
17:44aujourd'hui,
17:45je le disais d'ailleurs
17:46tout à l'heure,
17:46c'est aussi
17:47le fait qu'on se retrouve
17:49dans une situation
17:50où l'ordre géopolitique
17:52mondial du commerce
17:53se réorganise
17:54avec la fermeture
17:55des Etats-Unis
17:56et où ces vendeurs chinois
17:57à travers des plateformes
17:59comme Chine
17:59déversent leurs produits
18:00de très mauvaise qualité,
18:01non conformes,
18:02dangereux pour la santé
18:03sur le marché européen.
18:05On n'est pas les seuls
18:05à se poser cette question-là,
18:07même au-delà
18:08du cas dramatique
18:09de la partie émergée
18:10de l'iceberg,
18:10des poupées pédopornographiques.
18:12Dans tous les conseils
18:13des ministres du numérique européen
18:15auxquels j'ai été
18:17lorsque j'étais ministre du numérique,
18:18nous avons cet enjeu
18:19de régulation du numérique.
18:21Alors, bien sûr...
18:22Au point qu'aujourd'hui
18:24c'est à nouveau
18:24la rétention de la part
18:26de Donald Trump
18:27qui justement
18:28fait un bras de fer
18:29avec l'Union européenne
18:30en disant
18:30attention,
18:32vos règles,
18:32si vous continuez vos règles,
18:34un,
18:34il demande à tous les GAFAM
18:35de revenir
18:37beaucoup plus
18:38aux Etats-Unis
18:39et puis surtout
18:39il nous menace les sanctions.
18:41Bien sûr, bien sûr.
18:42Et qu'est-ce que fait
18:43le président Trump ?
18:44Il joue sa partition.
18:45Ah oui.
18:45Il montre les muscles
18:47parce que la régulation
18:48ça ne plaît pas beaucoup
18:49à ces plateformes
18:49qui veulent avoir
18:50leurs propres règles.
18:51Mais avec l'effort,
18:54il faut être fort.
18:55Vous savez,
18:55le président avait dit
18:56il faut être craint
18:58pour être puissant.
18:59C'est le monde
18:59dans lequel on est aujourd'hui.
19:00L'Europe est une puissance.
19:01Oui, mais elle a une puissance
19:03qui s'ignore
19:03ou qui veut s'ignorer.
19:04Et puis ce que je voudrais dire
19:06à toutes ces entreprises
19:07qui ont ouvert
19:08beaucoup d'activités
19:09ici en Europe,
19:10c'est que je les mets au défi
19:11de trouver les talents
19:12dont ils ont besoin.
19:13On va parler
19:13d'intelligence artificielle je crois.
19:15Les talents d'intelligence artificielle
19:16dont ils ont besoin chez eux.
19:18Pourquoi ils viennent chez nous ?
19:19Parce que qui a
19:20les meilleurs ingénieurs
19:20en intelligence artificielle ?
19:22Mais ça ne se traduit pas
19:23en termes de business.
19:24Qui a accès
19:25à une énergie
19:26bas carbone
19:28nécessaire pour entraîner
19:28ces modèles ?
19:29C'est nous.
19:30Et donc voyons-nous
19:31comme cette puissance
19:31et faisons respecter nos règles.
19:32Mais ça,
19:33il faut le dire haut et fort.
19:34Il faut le dire haut et fort.
19:35Tiens, à propos,
19:36vous avez vu à l'Assemblée nationale,
19:38les députés ont voté
19:38le doublement
19:39la taxe GAFAM
19:40qui cible justement
19:42les gens du numérique
19:43en la faisant passer
19:44de 3% à 6%
19:45le gouvernement
19:46et y était contre.
19:48Ça peut avoir quoi
19:49comme conséquence ?
19:50La première des conséquences,
19:51c'est celle que je disais
19:52à l'instant,
19:53c'est de dire
19:53avec l'effort,
19:54nous sommes forts.
19:55Et ça, je crois
19:56que c'est une bonne chose.
19:57Vous vous êtes pour
19:58parce que le gouvernement
19:59s'y est opposé
19:59et vous vous dites
20:00c'est bien.
20:01Il faut dire
20:02que quand on a
20:03des très grandes entreprises
20:04qui font
20:05un tiers de leur revenu,
20:07un euro de revenu sur trois
20:08en Europe
20:09et qui ne payent pas du tout
20:11un euro d'impôt sur trois
20:12en Europe,
20:12il est bien normal
20:15de se questionner
20:16sur comment est-ce
20:17qu'on rééquilibre tout ça.
20:19Ça ne se fait pas
20:19au niveau national,
20:20ça se fait au niveau européen
20:21mais c'est des conversations
20:22qu'il nous faut absolument avoir
20:23pour pouvoir se mettre
20:24en position de puissance.
20:25Pour autant,
20:27ce que je voudrais dire
20:27aux députés,
20:28à ceux qui ont porté
20:29cette proposition
20:29mais à tous les députés,
20:31c'est qu'il y a deux sujets.
20:32Il y a le sujet
20:33de notre position
20:34vis-à-vis des gros acteurs,
20:35vis-à-vis des États-Unis,
20:36il faut être très ferme,
20:36il faut être très fort.
20:37Mais il y a le sujet
20:39de la folie fiscale
20:40dans laquelle on est
20:41et je suis désolée
20:42mais nous n'allons pas
20:43régler le problème
20:44de notre pays,
20:45le problème budgétaire
20:46de notre pays
20:46en se réjouissant
20:48d'une nouvelle taxe GAFAM
20:49ou d'une taxe comme X et Y,
20:50la sorcellerie fiscale
20:51qui est celle
20:52que l'on vit aujourd'hui.
20:53Ce n'est pas ça
20:54la vraie baguette magique
20:56qui va nous aider
20:57parce qu'on ne peut pas
20:59se satisfaire
21:00de simplement mettre
21:01plus de taxes
21:02sur de l'activité
21:03de la valeur
21:03créée notamment
21:04par d'autres entreprises,
21:05ce qui doit nous occuper
21:06et ce que j'aimerais entendre
21:07beaucoup plus
21:08dans le débat budgétaire
21:09aujourd'hui
21:09en tant que professionnelle
21:11du numérique,
21:12en tant qu'ancienne ministre
21:13du numérique,
21:13en tant que responsable politique
21:14qui veut continuer
21:15à jouer un rôle
21:16sur ces enjeux-là,
21:17c'est que plutôt
21:18que de taxer la valeur,
21:19posons-nous la question
21:20toute bête,
21:21comment on la crée
21:22cette valeur ?
21:22Justement,
21:23je dis souvent
21:23à l'étude
21:24parce que le temps
21:25passe vite
21:26et il y a encore
21:27deux ou trois questions
21:28notamment sur la baisse
21:29qui a une bulle
21:29et est-ce qu'elle va éclater
21:30sur l'intelligence artificielle.
21:32Vous incarnez,
21:33vous symbolisez,
21:34vous faites partie
21:34de la French Tech.
21:35Est-ce que c'est un,
21:36un peu la fin
21:37de la French Tech
21:38à la française
21:39ou à la Macron
21:40j'allais dire
21:41et deux,
21:42est-ce que vous observez
21:43un exil fiscal
21:44de la French Tech
21:46ou des entrepreneurs
21:47qui disent
21:47voilà,
21:48c'est barre-toilé
21:49pour reprendre
21:50une expression ?
21:51Mais pas du tout
21:52parce que justement
21:54pour revenir à la taxe GAFA,
21:55moi,
21:55qu'est-ce qui m'intéresse ?
21:57C'est que plutôt
21:57que de taxer la valeur
21:58que produisent
21:59d'autres grosses entreprises
21:59du numérique,
22:01aujourd'hui,
22:01on va parler
22:01d'intelligence artificielle.
22:02On a des pépites
22:04parmi les meilleures
22:05du monde.
22:06Et vous savez,
22:06si Mistral demain
22:07devient aussi gros
22:08qu'un Google,
22:09qu'un Amazon,
22:10qu'un de ces fameux GAFAM,
22:12chaque année,
22:13chaque année,
22:13nous aurons bien plus
22:14de rendement
22:15que la fameuse
22:15Tech Zuckman,
22:16les 30-40 milliards d'euros
22:18que voulait le Parti Socialiste,
22:19nous aurons bien plus
22:20de rendement
22:20en impôts sur les sociétés.
22:21Et c'est ça qui,
22:22je crois,
22:22doit être notre projet
22:23parce que nous seulement,
22:24il y aura des revenus fiscaux,
22:26ceux d'une entreprise
22:27qui réussit,
22:28mais en plus,
22:28nous aurons des milliers
22:29d'emplois,
22:29des technologies européennes,
22:31ce qui fait que
22:32quand on aura un bras de fer,
22:33on sera un peu plus puissants.
22:34C'est pas nous
22:35qu'il faut convaincre,
22:36évidemment.
22:37Est-ce que vous observez
22:38ce...
22:39Ben voilà,
22:39des gens qui disent
22:40je vais plutôt
22:40aller transporter,
22:41je vais partir aux Etats-Unis,
22:42je vais partir en Belgique.
22:44Tous les entrepreneurs
22:45avec qui je discute
22:46quotidiennement aujourd'hui
22:47se demandent un peu
22:48finalement à quelle sauce
22:50ils vont être mangés.
22:51Parce qu'ils n'y comprennent rien.
22:52Est-ce qu'ils se posent la question
22:52de partir ?
22:53Non, parce que je crois
22:54que quand on est entrepreneur
22:55français, européen,
22:56en fait,
22:57on peut faire ce qu'on fait
22:58partout dans le monde.
22:59Et on le fait ici en France
23:00et ça, je peux vous le garantir,
23:02chaque entrepreneur
23:02avec qui je parle,
23:03parce qu'ils aiment ce pays,
23:05parce qu'ils ont envie
23:05que ce pays rayonne,
23:07parce qu'ils ont envie
23:07que ce pays...
23:08Par contre,
23:10si on veut qu'ils réussissent,
23:12arrêtons d'inventer
23:13toutes les dispositions
23:14fiscales du monde
23:15pour taxer leur réussite
23:17et leur valeur
23:18et demandons-nous plutôt
23:19comment est-ce qu'on peut
23:20les aider.
23:20Parce que ce qui est sûr,
23:21c'est que ça ne donne pas
23:22de très envie de faire du business.
23:23Non, ça c'est sûr.
23:24De parler de fiscalité
23:24à l'intérieur du monde.
23:25Je ne sais pas si vous avez
23:25vu cette étude d'UBS
23:26qui a un peu compilé
23:28toutes les dépenses
23:28qui ont été liées
23:29à l'intelligence artificielle.
23:32En fait,
23:34ça pourrait atteindre
23:35375 milliards de dollars.
23:38Ce matin,
23:38il y a les bourses asiatiques,
23:39notamment à cause
23:40des valeurs de la tech
23:41qui ont plongé.
23:43Il y a beaucoup
23:44autour d'NVIDIA,
23:46d'OpenAI.
23:48Il y a quand même
23:48beaucoup d'interrogations
23:49et Wall Street
23:50a quelques sueurs froides.
23:52Est-ce que vous redoutez
23:53un éclatement de la bulle
23:54de l'intelligence artificielle ?
23:56Aujourd'hui.
23:57Je ne redoute pas
23:59un éclatement de la bulle
24:00de l'intelligence artificielle.
24:00Est-ce qu'elle aime déjà ?
24:01Je redoute une seule chose.
24:03En fait,
24:04peu importe.
24:05Je vais peut-être dire
24:05quelque chose qui vous choque,
24:06mais peu importe.
24:07La question,
24:07je crois,
24:08qui doit nous occuper,
24:09c'est est-ce qu'il y a
24:10ou il n'y a pas de bulle ?
24:11Parce qu'on aime bien,
24:13quand même,
24:14nous,
24:14Français,
24:15Européens,
24:16gratter beaucoup la tête
24:17et puis se demander
24:18un peu
24:18qu'est-ce qui se passe
24:19et puis en attendant,
24:20on lève le stylo
24:20et puis on attend un peu
24:21de savoir où ça va.
24:22Mais ça ne marche pas
24:23comme ça l'entrepreneuriat.
24:24Ça ne marche pas
24:25comme ça la technologie.
24:26Ok, mais répondez à ma question
24:27sur la bulle
24:27de l'intelligence artificielle.
24:29Je vous réponds
24:29parce que bulle ou pas,
24:31il y aura des gagnants.
24:32C'est certain.
24:32C'est certain.
24:33Et nous,
24:34on sait ce que c'est
24:35de se poser un peu
24:36trop de questions
24:36et puis d'attendre
24:37de voir si bulle ou pas.
24:38Et quoi ?
24:39Il n'y a pas...
24:39Bon, on est passé à côté,
24:41on a laissé passer le train
24:41et il y a...
24:43On l'a laissé passer aussi
24:44le train
24:45parce qu'on a levé le stylo.
24:46Ce qu'il faut faire aujourd'hui
24:47et ce que le Président de la République
24:48a entamé depuis 2018,
24:49c'est d'investir
24:50dans nos talents,
24:51dans nos entreprises,
24:52d'accélérer la 200 milliards.
24:53Ok, mais on voit
24:53le bilan aujourd'hui.
24:54Pardonnez-moi,
24:54vous voyez bien le bilan
24:55aujourd'hui quand même.
24:56Le bilan que je vois,
24:57c'est que la dernière fois
24:58qu'on n'a pas fait ça,
24:59on en paye les frais aujourd'hui
25:00parce que la dernière
25:01révolution technologique
25:02sur laquelle on n'est pas allé à fond,
25:04elle donne quoi ?
25:05Elle donne que vous prenez
25:05votre téléphone portable,
25:06que vous avez à côté de vous,
25:07c'est un téléphone américain,
25:09vous êtes certainement allé
25:10sur un moteur de recherche américain.
25:12Il faut continuer à investir
25:13et puis tant pis
25:14s'il y a des explosions.
25:15Mais alors moi,
25:16je préfère un gagnant
25:17que ne pas être
25:18sur la ligne de départ.
25:19Je peux vous le dire.
25:20Bon argument.
25:20Merci Claire,
25:21je ne veux pas d'être venu
25:22ici dans le studio de BFM 19,
25:24c'est dans le 18-19.
25:25Dans un instant,
25:26on parlera de ce budget,
25:28est-ce que c'est un budget Frankenstein ?
25:30On parlera de partager la valeur,
25:31on voit finalement
25:33selon une enquête de l'OFCE,
25:35les salariés français
25:35sont mieux lotis
25:36que les autres
25:37salariés,
25:38notamment au niveau européen.
25:39On en parlera
25:40avec l'auteur de cette enquête,
25:41Xavier Thimbault,
25:42qui est directeur principal
25:43de l'OFCE.
25:44Face à lui,
25:44ce sera Edouard Tétrault,
25:45conseiller de dirigeant
25:47d'entreprise,
25:48éditorialiste Figaro
25:49et Philippe Mabie,
25:49directeur éditorial
25:50de la Tribune.
25:51A tout de suite.
25:52Présente
25:53le 18-19
25:56d'Edwis Chevrillon.
26:00Retournons le 18-19,
26:02c'est l'heure du débat
26:03avec des grands débatteurs.
26:05Xavier Thimbault,
26:06directeur principal
26:07de l'OFCE.
26:07Bonsoir,
26:08Xavier Thimbault.
26:08Bonsoir Edwige.
26:09Merci d'être avec nous.
26:11En plus,
26:11très intéressant,
26:11vous venez de publier
26:12une enquête
26:13sur le partage de la valeur.
26:14Visiblement,
26:15les salariés français
26:15sont plutôt mieux
26:17le tic les autres.
26:18Donc,
26:18ça va un peu
26:18à contre-courant.
26:19ça lancera le débat.
26:20Face à vous,
26:21à côté de vous,
26:22Edouard Tétrault,
26:23conseiller des régions
26:24d'entreprise,
26:25éditorialiste Figaro.
26:26Bonsoir Edouard Tétrault.
26:26Bonsoir Edwige.
26:27Merci d'être là.
26:28Et puis,
26:29Philippe Mabie,
26:29directeur éditorial,
26:30grand expert,
26:31budget,
26:33directeur éditorial
26:33de la Tribune.
26:34Bonsoir Philippe.
26:35Bonsoir Edwige.
26:35Merci d'être là.
26:36D'abord,
26:37tout très,
26:37un mot,
26:37je ne sais pas si vous avez vu
26:38ce sondage BFM TV et Lab
26:42qui montre que
26:43plus de 7 Français sur 10
26:44ont le sentiment
26:45que les impôts et taxes
26:46ont augmenté
26:47depuis l'élection
26:48d'Emmanuel Macron.
26:50Le consentement de l'impôt
26:51se fragilise.
26:53Les critiques sur le système
26:54fiscal sont au plus haut
26:56et les mesures fiscales adoptées,
26:59essentiellement,
26:59des hausses d'impôts.
27:01Est-ce que c'est un budget
27:03Frankenstein,
27:04pour une expression
27:05qui circule ?
27:06Non,
27:06dit tout à l'heure
27:07Olivier Faure,
27:08le patron du Parti Socialiste.
27:10Xavier Dabot,
27:10vous dites quoi ?
27:11Oui,
27:12c'est un budget Frankenstein,
27:13c'est-à-dire que
27:13ce qu'on essaye de faire,
27:16c'est de faire
27:16de la démocratie parlementaire,
27:18mais sans l'avoir
27:20mis en place
27:21et convenu
27:22dès le départ.
27:23Et donc,
27:24du coup,
27:24en fait,
27:24on fait de la démocratie
27:25parlementaire
27:26associée à un espèce
27:28de jeu de cirque.
27:29Course de petits chevaux,
27:30me disait.
27:30Oui,
27:31mais il y a quand même
27:32aussi beaucoup d'apparence,
27:33beaucoup de position
27:34et de postures
27:35qui sont prises
27:35et qui font que
27:36la négociation,
27:38elle est quasiment impossible.
27:39Donc,
27:39en fait,
27:39c'est une espèce
27:40de concours lépine
27:41où chacun va proposer
27:42sa mesure,
27:43va la défendre,
27:44va essayer de voir
27:45comment les autres
27:46se positionnent
27:46par rapport à sa mesure,
27:48sans qu'on sache
27:48à dire très bien
27:49au bout du compte
27:50à quoi ça peut aboutir.
27:52Et voilà,
27:53mais le problème,
27:53c'est que,
27:54si on est très optimiste,
27:56on peut dire,
27:56c'est super,
27:57on est en train
27:58d'inventer
27:58la démocratie parlementaire
27:59enfin en France.
28:01Bon,
28:02OK,
28:02mais en même temps,
28:03je pense que là,
28:04on est un peu
28:05grand débutant
28:06en démocratie parlementaire
28:07et qu'on n'a pas
28:08encore toutes les clés.
28:09Donc,
28:10si on veut vraiment
28:10faire de la démocratie
28:11parlementaire
28:11et si on veut
28:12que ça marche,
28:12en fait,
28:13il faut que,
28:13bien avant
28:14le vote du budget,
28:16il y ait une coalition
28:17qui se soit formée,
28:18qui ait négocié.
28:19Négocier,
28:19ça veut dire,
28:20je vais accepter
28:21de voter ça
28:22en échange de ça.
28:23Là,
28:23aujourd'hui,
28:23c'est quelque chose
28:24qui,
28:24dans le processus actuel,
28:24est impossible.
28:26Et donc,
28:27bon,
28:28surtout si ça se fait
28:29au détour d'une phrase
28:32sur un comptable.
28:32Il faut travailler
28:33en commission
28:33dans les parlements
28:34britanniques,
28:36aux Etats-Unis,
28:39sur tous ces sujets,
28:40on travaille sérieusement
28:41avant
28:42et on arrive
28:43avec des solutions.
28:43on peut avoir
28:44des désaccords,
28:45on les traite
28:45en commission.
28:46Là,
28:46ça offre un spectacle
28:47effectivement effarant
28:48à tous ceux
28:48qui peuvent regarder ça
28:49s'ils sont intéressés
28:50au débat parlementaire.
28:52Alors,
28:52c'est vrai que ça peut
28:52apparaître amusant
28:53mais à la fin,
28:54c'est quand même
28:54un peu triste.
28:55D'abord,
28:55parce que toute la copie
28:56qu'on a vue,
28:58ce budget va être
28:59probablement complètement
29:00refait par le Sénat
29:01et à la fin,
29:02on se pose la question
29:02de savoir si on aura
29:03vraiment un budget
29:04puisqu'on peut aussi
29:05sur plus d'encération
29:06de blocage.
29:07Ensuite,
29:08sur le plan fiscal,
29:09pour répondre à la question
29:10que vous posiez
29:11Edwige
29:11sur le plan fiscal,
29:13c'est Pierre Boscovici
29:14qui avait employé
29:14cette expression
29:15du ras-le-bol fiscal.
29:17C'est une table de rôde
29:17que j'organisais
29:18à Aix-en-Pauvrance.
29:19ça date de Hollande 2012,
29:20vous en souvenez.
29:21Et puis,
29:21Laurent Fabius,
29:22il avait même dit à Jospin,
29:23c'est encore plus vieux
29:23pour les anciens,
29:24il avait dit en 2000,
29:25on peut perdre des élections
29:26si on ne s'occupe pas
29:27des impôts.
29:27D'ailleurs,
29:28il les avait perdus,
29:29ce qui prouve
29:29que ce n'est pas
29:30si simple que ça.
29:31Donc aujourd'hui,
29:32on est face
29:32au musée des horreurs fiscales,
29:34on n'y comprend plus rien.
29:36L'assurance-vie,
29:37par exemple,
29:38contacte les revenus
29:38de l'assurance-vie.
29:39On va en parler,
29:40évidemment.
29:41Les assureurs
29:41sont vent debout
29:42parce qu'on demande aux gens.
29:43Adrien Courret
29:44lundi soir,
29:45effectivement,
29:46je vous confirme
29:47qu'ils sont vent debout.
29:48On y revient tout à l'heure.
29:49Oui, absolument.
29:50C'est un pied tour de pièce
29:51contre Edouard Tétrault.
29:53J'ai d'abord
29:53une question pour vous
29:54puisque vous êtes conseiller
29:56de dirigeant d'entreprise.
29:57Parce qu'en ce moment,
29:58vous voyez beaucoup
29:59de dirigeants d'entreprise
30:00qui vous disent
30:01et tiens, conseillez-moi
30:01pour savoir
30:02si je dois aller
30:03à Milan,
30:04à Rome,
30:05à Naples
30:06ou en Belgique.
30:07Alors, merci Edwige
30:08de cette question.
30:10Je ne suis pas fiscaliste.
30:11En revanche,
30:12les dirigeants d'entreprise
30:13que je conseille,
30:15de quoi se préoccupent-ils
30:16aujourd'hui ?
30:16Ils ont fait un trait
30:17sur le budget français.
30:20Non seulement ça pète
30:21de la tarte,
30:21mais ils se disent
30:22que probablement
30:23il ne sera pas voté.
30:24Mais en revanche,
30:25eux,
30:25ce qui les anime,
30:26c'est qu'est-ce qu'on fait
30:27avec les menaces
30:29et les défis
30:29de l'intelligence artificielle
30:31qu'est-ce qu'on fait nous ?
30:31Oui, oui, d'accord.
30:32Mais là, on est sur
30:33un débat fiscal.
30:34Oui, oui, mais justement,
30:35ce qui est intéressant,
30:37c'est que les grands sujets
30:38structurants
30:39sont totalement évacués
30:40de la discussion budgétaire.
30:42Bien sûr.
30:42L'intelligence artificielle,
30:43l'énergie, la sécurité.
30:45Je vous le confirme.
30:46Et ce qui est très intéressant,
30:46c'est que le sondage
30:47que vous citiez
30:48disait, en fait,
30:49le consentement à l'impôt
30:50est en train de s'éroder.
30:52Et en fait,
30:52c'est un vrai truc.
30:54Si vous me permettez,
30:56il se trouve hier
30:58et nous a quitté
30:59un très grand monsieur,
31:00un très grand français,
31:01vous parlez d'assureur,
31:03Claude Bébéard.
31:03On lui a rendu hommage.
31:04Jean-Luc Lagardère,
31:06avant de prendre une décision,
31:07il se demandait toujours
31:07que ferait John Wayne
31:08à ma place ?
31:09Et là, on pourrait se dire
31:10que ferait Claude Bébéard
31:11à notre place,
31:12à la place des dirigeants ?
31:14Il manque trois choses,
31:16mais d'abord,
31:17une vision.
31:18Pourquoi on est ensemble ?
31:20On fait ce budget,
31:21pourquoi faire ?
31:22Pour continuer d'avoir
31:23des services publics inopérants,
31:25pour continuer de pouvoir
31:26rembourser des médicaments
31:28de conflit,
31:28etc.
31:29Quelle est la vision ?
31:31Je ne sais pas
31:31si on va avoir le temps
31:32de se parler
31:32de vision budgétaire,
31:33mais c'est de là
31:34que découle tout le reste
31:35parce que le consentement
31:37à l'impôt,
31:37on ne va pas l'avoir
31:38si on ajoute des impôts
31:41pour continuer
31:42une forme de tonneau
31:43des danaïdes.
31:44C'est d'abord
31:44pourquoi on est ensemble
31:46et ensuite,
31:47quelles économies
31:47on va pouvoir faire
31:48qui ne mettent pas
31:50en danger le navire.
31:52Xavier Thimbault,
31:53quelles sont les mesures
31:54qui ont été prises là ?
31:56Alors effectivement,
31:56c'est peut-être un débat
31:57pour rien,
31:58on va quand même débattre
31:59si vous voulez bien
31:59puisque vous êtes là
32:00et on va en profiter.
32:02Quelles sont les mesures
32:04qui, à votre avis,
32:05mettent en danger
32:06le navire
32:07et notamment
32:08la croissance
32:10puisque vous avez mesuré
32:11l'impact
32:12de cette instabilité politique,
32:14du fait d'avoir
32:15un non-budget ?
32:17Qu'est-ce qui met en danger,
32:19le plus en danger,
32:21la croissance française ?
32:22Alors,
32:23ce qui mettrait
32:24le plus en danger
32:25la croissance française,
32:25c'est de ne pas avoir
32:26de budget.
32:27C'est sûr,
32:28même aujourd'hui,
32:29quand vous voyez
32:29ce qui se passe ?
32:29Même aujourd'hui,
32:30quand on voit ce qui se passe.
32:31Et ce qui la mettrait
32:32véritablement le plus en danger,
32:35c'est le scénario
32:35selon lequel
32:36il n'y aurait pas
32:38de budget
32:39et il y aurait
32:40une dissolution
32:42dans les semaines
32:44qui viennent
32:44qui empêcherait
32:46d'avoir une assemblée
32:46pour pouvoir voter
32:47une loi spéciale.
32:49Parce que là,
32:49on entre dans un petit
32:50trou de souris
32:51constitutionnel
32:52qui n'est pas prévu
32:53et qui fait que...
32:54Il y a les ordonnances.
32:55On se retrouve
32:55dans une impasse,
32:56c'est-à-dire
32:56qu'on se retrouve
32:57dans quelque chose
32:57qui ressemble
32:58beaucoup au shutdown
32:59aux Etats-Unis.
33:01Et on ne sait pas
33:01très bien ce qu'on peut
33:02faire dans ce cas-là.
33:04Alors,
33:05on peut éviter
33:06ce scénario
33:06de shutdown
33:07en France,
33:09mais...
33:09Oui,
33:10on a des outils,
33:10quand même.
33:11On a des outils,
33:11mais si on n'a pas
33:12une assemblée
33:13pour pouvoir voter
33:14une loi spéciale...
33:16Non,
33:16mais vous avez
33:16des ordonnances ?
33:17Ah non,
33:18les ordonnances
33:19doivent être votées
33:19par l'Assemblée.
33:20Mais Xavier,
33:21l'an dernier,
33:21on avait la même situation,
33:23le budget est tombé,
33:24on a eu une loi spéciale
33:25votée par un gouvernement
33:26avec une assemblée
33:27qui n'a pas été dissoute
33:28et avec un gouvernement
33:29démissionnaire.
33:30Donc,
33:30elle n'a pas été dissoute.
33:31Pourquoi dissoudre ?
33:32Macron,
33:33on ne s'est pas certain
33:34qu'il va...
33:34Il a une fenêtre
33:35de tir très courte.
33:36Il y a quand même
33:36un scénario du pire du pire
33:38qui est une assemblée dissoute
33:40au mois de novembre
33:41ou au mois de décembre.
33:42Pas plus tard.
33:42Et là,
33:43on se retrouve
33:43dans une situation
33:44qui est...
33:46Donc là,
33:46vous,
33:46vous dites l'OFCE,
33:47vous dites stop,
33:49c'est le pire
33:49pour la situation
33:50économique française.
33:51Ensuite,
33:52dans le moins pire
33:53mais qui est déjà
33:54quand même assez grave,
33:55c'est qu'on n'a pas
33:56de budget voté,
33:58on a un gouvernement
33:58censuré,
33:59démissionnaire,
34:01une assemblée
34:01qui n'est pas dissoute,
34:02qui vote une loi spéciale
34:04et on ne sait pas très bien
34:05ce qui se passe ensuite
34:06parce qu'il faut voter
34:08un projet de loi de finances
34:09en janvier,
34:09en février,
34:10assez rapidement
34:10parce qu'on ne peut pas
34:12faire la loi spéciale
34:13toute l'année.
34:14Et là,
34:14on ne sait pas très bien
34:15sur quelle base de compromis
34:16on va arriver à faire ça,
34:17c'est-à-dire qu'on a le sentiment
34:18qu'Emmanuel Macron
34:19est arrivé un peu
34:19au bout du bout.
34:20Et là,
34:22Emmanuel Macron peut se dire
34:23il faut dissoudre.
34:24Mais dissoudre,
34:25ça veut dire
34:25que si on dissout
34:27en janvier ou en février,
34:28on n'a pas d'assemblée...
34:29C'est trop tard
34:29parce qu'il y a les municipales
34:30après c'est trop tard.
34:31Et oui,
34:31et donc...
34:32On la dissolve là.
34:33Et on se retrouve
34:33à devoir prolonger
34:34la loi spéciale
34:35pendant toute l'année
34:36et la loi spéciale
34:37pendant toute l'année,
34:37ça ne marche pas.
34:38On peut revenir dessus
34:39pourquoi,
34:40mais en fait,
34:41ça ne marche pas.
34:42Edouard Tétrault,
34:43Philippe Mabillard.
34:44Alors,
34:44je suis diamétralement
34:46opposé à Xavier.
34:48Par ailleurs,
34:49j'apprécie beaucoup
34:50et j'espère qu'on pourra
34:51parler de son rapport
34:52sur le partage de la valeur
34:54sur les salariés.
34:55Non,
34:55mais c'est exactement
34:57l'inverse pour moi.
34:58Le scénario le plus désirable,
35:00c'est qu'il n'y ait pas de budget.
35:01C'est que le budget
35:02ne soit pas voté.
35:04On a un article 47
35:05qui va permettre
35:05de reconduire les recettes
35:07et les dépenses.
35:08Il faudra une loi spéciale.
35:09La loi spéciale,
35:10il la fout essentiellement
35:11pourquoi ?
35:12Pour le régalien.
35:13Effectivement,
35:14nos militaires
35:15ont besoin de munitions,
35:17ont besoin de fabriquer
35:17les drones
35:18que par paresse,
35:19par négligence,
35:20les armes,
35:21nous n'avons pas commandées
35:22depuis des années.
35:24Mais c'est le plus désirable
35:25parce que sinon,
35:26qu'est-ce qu'on a ?
35:27On a,
35:27vous le citiez tout à l'heure,
35:29Xavier,
35:29on a ce concours
35:30l'épine d'impôts.
35:31Je crois que la facture
35:32aujourd'hui,
35:33c'est 40 milliards
35:33d'impôts supplémentaires
35:34avec des économies marginales,
35:37quelque chose
35:37de totalement illisible
35:38et qui fait quoi ?
35:39Parce que la croissance,
35:41c'est d'abord
35:42de la confiance.
35:43Moi,
35:43comme chef d'entreprise,
35:45comme consommateur,
35:46si je n'ai pas confiance,
35:48si je n'ai aucune visibilité
35:49sur les impôts
35:51que je vais vraiment payer,
35:52sur les économies
35:54qui seront faites
35:54ou pas,
35:55qu'est-ce que je fais ?
35:56Eh bien,
35:56je sors du jeu.
35:57Je n'investis plus,
35:58je n'embauche plus,
36:00je ne consomme plus.
36:08Pour moi,
36:09aujourd'hui,
36:10ce qui est en train
36:10de se faire,
36:11c'est qu'on a
36:12le Palais Bourbon
36:13et l'Elysée
36:14qui sont les grands sponsors
36:15de l'économie souterraine
36:16en France
36:16parce qu'en fait,
36:18on va faire en sorte
36:18de se soustraire
36:19à des impôts
36:21que l'on a
36:21de plus en plus de mal
36:22à calculer,
36:24à anticiper.
36:24Donc,
36:24surtout pas de budget
36:25et je pense par ailleurs
36:27que la dissolution
36:28est quelque chose
36:28d'extrêmement désirable.
36:30Nous avons une absence totale
36:32de majorité
36:33pour gouverner
36:33en France aujourd'hui.
36:35Il faut la retrouver.
36:36Quelle qu'elle soit
36:37une majorité de gouvernement.
36:38Philippe Mabir.
36:39Pour répondre à la question
36:40qu'est-ce qui coûte
36:41le plus cher,
36:41déjà,
36:41c'est les 50 points de base
36:42ou presque
36:43qui ont coûté
36:44la première dissolution.
36:45Je ne sais pas
36:45combien de coûterait
36:46une seconde.
36:46Ça,
36:47ça s'accumule.
36:47Ça fait depuis quand même
36:48l'été 2024
36:50et ça fait cher
36:52si on prend
36:52sur les intérêts
36:53de la dette
36:53de l'État
36:54et bien sûr
36:56ça nourrit
36:57les fonds de pension
36:57étrangers
36:58donc c'est encore
36:59de l'impôt
36:59qui va partir.
37:00On sait que
37:00les intérêts de la dette
37:01si ça continue comme ça
37:02vont atteindre
37:03pas loin de 100 milliards
37:04à l'horizon 2032.
37:06C'est quand même beaucoup.
37:07Deuxième chose
37:08qui coûte très cher
37:09je pense
37:09c'est l'instabilité
37:10et l'incertitude.
37:11L'absence de ligne
37:12ça a été dit.
37:12C'est-à-dire qu'aujourd'hui
37:13il ne reste plus grand-chose
37:15de la politique de l'offre
37:16d'Emmanuel Macron.
37:17On a l'impression
37:17que la gauche
37:18alliée d'ailleurs
37:19avec le RN
37:20est en train de mettre
37:21à bas toute la stratégie.
37:23Alors elle a quand même
37:23eu des succès
37:24on peut critiquer
37:25la partie de ce qui a été fait
37:26mais elle a quand même eu
37:27des succès
37:28pour rester sur l'économie
37:29elle a eu des succès
37:30en termes de création d'emplois
37:32elle atteignait peut-être
37:33ses limites
37:33peut-être il faut trouver
37:34d'autres relais
37:36et là je sais que le FCE
37:37travaille beaucoup
37:37sur ces sujets
37:38mais on ne peut pas dire
37:39qu'il n'y a pas eu de résultat
37:40sur le premier quinquennat
37:41sur ce qui a été mis en oeuvre.
37:42Donc là aujourd'hui
37:43on a un coup d'arrêt
37:44et effectivement
37:45vous parlez à toutes les entreprises
37:46ils se disent
37:47mais maintenant
37:47c'est quoi la suite ?
37:49Et ils regardent 2027
37:50les étrangers
37:51dont on parlait tout à l'heure
37:52ils regardent aussi 2027
37:53si ce n'est pas avant
37:54en se demandant
37:55à quelle sauce
37:56la France va être mangée
37:57il n'y a plus de projections
38:00possibles
38:00dans une situation
38:01comme celle-là
38:02c'est ça qui bloque
38:02à terme l'économie.
38:05Alors d'abord
38:05pour rassurer Edouard
38:06le budget qui est actuellement
38:09qui va sortir de l'Assemblée
38:11pour aller au Sénat
38:11c'est pas tout à fait sûr
38:14que ce soit celui-là
38:14qui soit
38:15qui revienne
38:15qui n'est
38:16celui qui sera
38:17le cirque continu
38:19peut être adopté
38:20donc
38:21ne pas s'affoler non plus
38:23il peut y avoir un retour
38:24à la raison
38:24à la raison
38:26c'est peut-être un mot
38:26un peu fort
38:27mais il peut y avoir
38:27un retour
38:28à quelque chose
38:29ça c'est la première chose
38:30la deuxième chose
38:31c'est
38:31j'insiste
38:32ne pas avoir de budget
38:34c'est mortel
38:35et ne pas avoir
38:37de loi spéciale
38:38c'est problématique
38:38mais pardonnez-moi
38:38sur quoi vous vous appuyez
38:39pour dire que c'est mortel
38:40vous êtes un économiste
38:41on profite
38:42la mécanique
38:43de la loi spéciale
38:44elle est la reconduction
38:45des crédits
38:46ça donne l'autorisation
38:47de faire les paiements
38:48ça donne l'autorisation
38:50de lever l'impôt
38:50donc ça c'est deux éléments
38:51qui sont quand même
38:52extrêmement importants
38:53et qui doivent être mis en place
38:54au 1er janvier
38:55parce que sinon
38:56vous pouvez dire
38:57ce mois-ci je ne paye pas ma TVA
38:59ça n'est pas légal
39:00on a connu ça
39:01vous n'avez pas le droit
39:02de percevoir la TVA
39:03donc je ne la paye pas
39:04et ça c'est
39:05là c'est un trou monumental
39:07mais
39:07elle reconduit les crédits
39:10mais elle n'assure pas
39:11la cohérence
39:12et elle ne donne pas
39:13aux administrations
39:14les moyens
39:14de tenir
39:16ces reconductions de crédits
39:17par ailleurs
39:18il n'y a aucune cohérence
39:19dans l'exercice budgétaire actuel
39:22juste pour vous donner
39:23un exemple
39:23pratique et technique
39:24plutôt qu'un budget
39:25qui nous envoie dans le mur
39:26non mais là
39:27c'est pas dans le mur
39:28c'est arrivé à des situations
39:29qui sont des impasses
39:30des impasses au sens
39:31où on ne peut plus rien faire
39:32l'éducation nationale
39:33a une obligation
39:35de mettre des professeurs
39:36en face des élèves
39:37donc quand un professeur
39:37n'est pas là
39:38elle doit en embaucher un autre
39:39si elle a une reconduction
39:42des crédits
39:43à l'identique
39:44il est possible
39:45qu'au mois de novembre
39:462026
39:48l'éducation nationale
39:49se retrouve dans une situation
39:49où elle a épuisé ses crédits
39:51et où elle a des professeurs
39:52à embaucher
39:53dans ce cas là
39:54elle ne peut pas tenir
39:55sa mission
39:56qui est de mettre
39:56des professeurs
39:57en face
39:58des élèves
39:59c'est exactement
40:00le shutdown
40:01aux Etats-Unis
40:01c'est-à-dire
40:02vous dites
40:02je suis désolé
40:03mais je ne peux pas payer
40:04donc on arrête
40:05les statistiques
40:07de l'INSEE
40:07on arrête l'éducation nationale
40:09on arrête l'hôpital
40:10on arrête les contrôleurs aériens
40:12avec les aéroports
40:12qui ne fonctionnent plus
40:13et l'OFCE
40:14on arrête éventuellement
40:16l'OFCE
40:16ce qui n'est pas forcément
40:18le plus grave
40:18pour l'économie française
40:19mais à long terme
40:21c'est quelque chose
40:22que vous regretterez
40:23mais bon
40:23c'est évident
40:24donc la loi spéciale
40:26ça nous conduit
40:27dans un autre élément
40:29de la loi spéciale
40:29c'est mortel
40:30un autre élément
40:32de la loi spéciale
40:33qui est extrêmement important
40:35c'est le principe
40:37de non-rétroactivité
40:37de l'impôt
40:38si vous n'avez pas voté
40:40des mesures
40:41concernant les impôts
40:42en gros
40:42au mois de janvier
40:43ou au mois de février
40:44vous ne pouvez plus
40:45modifier l'impôt
40:46au nom de la rétroactivité
40:48de l'impôt
40:48et donc ça
40:49ça veut dire
40:49que vous vous retrouvez
40:50dans une situation
40:50pour l'année de 2026
40:51vous êtes coincé
40:52sur plein plein de sujets
40:53pardonnez-moi
40:54rapidement
40:54Philippe Habillet
40:56en fait
40:57on a l'impression
40:57que c'est quand même
40:58un budget
40:58tel qu'il existe aujourd'hui
40:59je suis d'accord
41:00qu'il va nous revenir
41:01de manière très différente
41:02et peut-être adopté
41:04d'une manière
41:04encore plus différente
41:05c'est un budget
41:06qui
41:06avec en plus
41:08le PLFSS
41:09qui taxe
41:10beaucoup
41:10les
41:11en fait
41:12c'est les classes moyennes
41:12les grands perdants
41:13on parle beaucoup
41:14des entreprises
41:14c'est surtout
41:15les classes moyennes
41:15on a beaucoup parlé
41:16des riches
41:17oui des riches
41:17un petit peu
41:18mais visiblement
41:19c'est les classes moyennes
41:20qui vont prendre
41:20vous êtes d'accord avec moi ?
41:21on a réussi quand même
41:23à obtenir
41:24la réindexation
41:25du barème
41:25dans l'impôt sur le revenu
41:26ça c'est plutôt
41:26la bonne nouvelle
41:27la question c'est
41:29comment le financer
41:29et c'est vrai
41:30quand on regarde
41:30toutes les mesures
41:31qui sont en train
41:32d'être prises
41:32c'est une vision
41:34assez à gauche
41:35il y a la CSG
41:37qui va augmenter
41:37probablement
41:38donc la flat tax
41:39ne sera plus de 30%
41:41mais d'un peu plus
41:41bon ça
41:43on a l'habitude
41:43ça fait des années
41:44c'est la solution
41:45je dirais
41:45de faciliter
41:46les dividendes
41:47les plus-values
41:47d'une part
41:48mais c'est vrai
41:49que ça touche aussi
41:49les classes moyennes
41:50il y a cette mesure
41:50sur l'assurance vie
41:51qui est assez unique
41:52c'est-à-dire qu'on veut
41:53faire payer
41:54alors c'est sur un ISF
41:55mais qui va toucher
41:56beaucoup plus de monde
41:57que ce qu'aura été
41:57la taxe Zuckman
41:58donc c'est vrai
41:59que c'est un peu
42:00fort de café
42:00on voulait taxer
42:011800 personnes
42:02on va en taxer
42:03on ne sait pas très bien
42:03quelque chose
42:04qui va un peu ressembler
42:05à la même chose
42:06que l'ancienne ISF
42:06avec une assiette différente
42:07mais en prenant en compte
42:09l'assurance vie
42:10sur des niveaux
42:11qui ne sont pas si élevés
42:12que ça
42:12en les appelant
42:13dépenses intes productives
42:14et en taxant
42:15non pas les revenus
42:16de l'assurance vie
42:17ce qui est tout à fait normal
42:17mais le stock d'épargne
42:19que les gens ont mis de côté
42:20pour pouvoir préparer
42:21leur retraite
42:21c'est évidemment totalement
42:23d'abord par surprise
42:24sans aucune annonce
42:26véritable
42:26cette taxe
42:27cette imposition
42:28sur les transactions
42:30financières
42:31improductives
42:32c'est quelque chose
42:34pour vous
42:34c'est Frankenstein
42:36justement ?
42:37Oui
42:37et puis c'est totalement
42:38c'est sorti de nulle part
42:40c'est imprévisible
42:41c'est quelque chose
42:42que l'on ne peut pas
42:43ni prévoir
42:44ni calculer
42:45ni anticiper
42:46donc en fait
42:47je pense qu'il ne faut pas
42:48sous-estimer
42:49le caractère profondément
42:52anxiogène
42:52de ces discussions
42:53de cirque Barnum
42:55qui en fait
42:57créent des impacts
42:58qui créent de la peur
42:59chez tous les agents
43:00de l'économie
43:01évidemment d'abord
43:02les ménages
43:03Philippe le disait très bien
43:03les classes moyennes
43:05les classes supérieures
43:07les propriétaires
43:08propriétaires
43:09tiens mais c'est le retour
43:10de l'ISF
43:11ça veut dire quoi ?
43:12ah c'est 1%
43:13c'est plus proportionnel
43:15les oeuvres d'art
43:15dont on parle peu
43:16les oeuvres d'art
43:17les bijoux
43:17pardon de citer
43:18Vincent Trémolet de Villers
43:20un état qui est incapable
43:21de garder
43:22les bijoux de la reine
43:23et va taxer
43:24les bijoux
43:25des partis
43:26des français
43:27excellent
43:28en fait
43:28et c'est profondément
43:30anxiogène
43:30pour les entreprises
43:31donc les entreprises
43:32les consommateurs
43:33les investisseurs
43:34ils sont intelligents
43:35ils voient ce cirque
43:36qui peut partir
43:37n'importe où
43:38n'importe comment
43:39qu'est-ce qu'ils font ?
43:40ils sortent du jeu
43:40en cessant d'investir
43:42cessant d'embaucher
43:44cessant de consommer
43:45il faut
43:45pardon nous sommes
43:47sur une chaîne de télévision
43:48les investissements publicitaires
43:50sont en chute
43:51très marquée
43:52alors que c'est
43:53le trimestre
43:54le plus important
43:54pour faire l'année
43:55les investissements industriels
43:57les embauches
43:57de grâce
43:59on arrête
43:59on arrête
44:00on dissout
44:01et on part
44:02avec une nouvelle copie
44:03en 2026
44:04ok je crois qu'on a compris
44:05le message
44:06et mon ami Xavier Tabou
44:07qui croise les doigts
44:08il se dit
44:08non mais attendez
44:09alors pour le coup
44:11ça va vous réconcilier
44:13avec ce débat
44:13vous avez fait cette enquête
44:15sur le partage de la valeur
44:17parce qu'on dit toujours
44:18la question du salaire
44:19on sait que les
44:20c'est un point très important
44:22le pouvoir d'achat
44:23c'est la priorité des français
44:24et vous vous avez fait
44:25cette enquête
44:26au sein de l'EFCE
44:27qui montre que finalement
44:28dans ce partage de la valeur
44:30les français en fait
44:31ils sont mieux lotis
44:33que leurs voisins
44:34européens par exemple
44:35c'est quand même
44:36c'est sidérant
44:38donc
44:39à contre-courant
44:40de tout ce qu'on dit
44:41en fait la question de départ
44:42c'est de savoir
44:42est-ce qu'il y a de la marge
44:43de manœuvre
44:44pour augmenter les salaires
44:45en France ou pas
44:45une façon de regarder ça
44:48c'est de regarder
44:48les salaires
44:49ils sont
44:50en tout cas
44:51dans les branches marchandes
44:53ils sont construits
44:54sur la valeur ajoutée
44:55et donc c'est une part
44:56de la valeur ajoutée
44:57le reste
44:58de la valeur ajoutée
44:59servant
44:59à remplacer le capital
45:00qui a été usé
45:01ou
45:02et ensuite
45:03à payer les profits
45:04donc voilà
45:05la question c'était celle-là
45:07et de regarder un petit peu
45:08comment ça se compare
45:09entre les pays européens
45:10et de s'apercevoir
45:11qu'effectivement en France
45:11donc ça ne veut pas dire
45:13qu'il n'y a pas de problème
45:14sur les salaires
45:14mais ça veut dire
45:15que s'il y a un problème
45:16sur les salaires
45:16on ne peut pas le résoudre
45:18par une augmentation blanche
45:20des salaires
45:21ce qu'il faut
45:21c'est par exemple
45:23augmenter la productivité
45:24alors
45:25ceci étant dit
45:26dans le rapport
45:27je lève
45:28quelques autres pistes
45:30qui sont
45:30des mécanismes
45:31qui peuvent avoir
45:32leur importance
45:33pour expliquer
45:34pourquoi il y a moins
45:34de valeur ajoutée
45:35ou pourquoi il n'y a pas
45:36assez de valeur ajoutée
45:37en France
45:37et c'est des mécanismes
45:38d'optimisation fiscale
45:39donc en gros
45:40c'est de l'évaporation
45:41de valeur ajoutée
45:42par des prix de transfert
45:44qui font que
45:44vous payez
45:46des consommations intermédiaires
45:47des marques
45:48à une société holding
45:50qui est localisée
45:50aux Pays-Bas
45:51ça réduit votre valeur ajoutée
45:52et vous dites à vos salariés
45:53il n'y a pas d'argent
45:54on ne peut pas vous augmenter
45:55et vous payez un peu moins
45:56d'impôts en France
45:57donc là il y a un chantier
45:59qui est la fiscalité européenne
46:00pour éviter cette évaporation
46:02on a une petite évaporation
46:04aussi en France
46:05par le travers de l'immobilier
46:07donc un mécanisme
46:09qui est assez connu
46:10des stratégies d'évitement
46:11où vous mettez
46:12votre immobilier d'entreprise
46:14dans une société
46:15vous faites payer
46:16des loyers
46:17un peu élevés
46:18à vos activités productives
46:21et ça vous permet
46:22d'absorber du profit
46:23d'un côté
46:24pour ensuite
46:25l'avoir de l'autre
46:26et bénéficier d'une fiscalité
46:26et puis sur la marge
46:27un petit mot
46:29Philippe Mabie
46:29ce sur quoi d'ailleurs
46:30le gouvernement lutte
46:30avec la taxation des holdings
46:32il y a une volonté
46:33de trouver des solutions
46:35à ces éléments
46:36ça ne répond pas complètement
46:38mais
46:38ils ne sont pas allés
46:39très très loin
46:40ils ne sont pas allés
46:41très très loin
46:41mais c'est aussi le problème
46:42de ce débat parlementaire
46:43qui n'en est pas un
46:43mais le gouvernement
46:44quand même a conscience
46:45qu'il y a un sujet
46:46qu'il faudra le corriger
46:47et juste pour répondre
46:47sur ce sujet
46:48des salaires
46:49salaires bruts
46:50salaires nets
46:50il y a une petite
46:52innovation du Medef
46:54assez amusante
46:54qui a lancé un simulateur
46:56pour calculer son salaire
46:57et comparer le coût
46:58du travail en Europe
46:59ça répond exactement
47:00à ce débat
47:00alors vous rentrez
47:01c'est un peu le débat
47:03du moment
47:04vous rentrez en gros
47:05votre salaire brut
47:06ou net
47:07il vous donne le calcul
47:07et il vous permet
47:08de voir où va l'argent
47:09donc qu'est-ce qui vous reste
47:10dans la poche
47:11qu'est-ce qui est payé
47:12par l'employeur
47:12et qu'est-ce qui
47:13du part de l'employeur
47:14va à la retraite
47:17va aux différentes cotisations
47:18c'est assez utile
47:19je pense qu'il faut saluer
47:19cette initiative
47:20de Patrick Martin
47:21parce qu'on fait
47:22souvent des débats
47:23en disant
47:24mais où va l'argent
47:25là on a une partie
47:26de la réponse
47:27et puis on peut comprendre
47:28où se situe la France
47:29par rapport aux autres pays
47:30et la réponse
47:31c'est qu'on taxe
47:33beaucoup plus
47:33que les autres pays
47:34je ne suis pas sûr
47:36qu'on ait besoin
47:36d'un site pour ça
47:37mais bon
47:37éventer trop
47:39étude de présentation
47:39de Xavier
47:40de l'OSCE
47:41j'ai encore à l'oreille
47:42là-dessus
47:43ce que me disait
47:44Claude Bébéard
47:44la France est un pays
47:46de cocagne
47:47simplement
47:48les français
47:48l'ignorent
47:49ou l'oublient
47:51et en fait
47:52il faut d'abord
47:54repartir effectivement
47:55de ce qui marche
47:56se féliciter
47:57de ce que nous avons construit
47:58des bonnes choses
47:59et c'est sans doute
48:01à partir de là
48:01qu'on peut construire
48:02une vision
48:03un budget
48:04une capacité
48:05une volonté
48:06de continuer
48:07d'avancer ensemble
48:08ce qui est l'exact inverse
48:09de ce qui est proposé
48:10aujourd'hui
48:11c'est-à-dire
48:11des taxes
48:12sans aucune signification
48:14ni aucune portée
48:15parce qu'elles sont
48:16toutes
48:16pour la plupart
48:18défaites par le conseil
48:19constitutionnel
48:20et des économies
48:21qui sont illisibles
48:22parce qu'elles n'ont pas
48:23été vendues
48:24dans un projet
48:25plus positif
48:26la France est un pays
48:27de cocagne
48:28et les français
48:28feignent de l'oublier
48:30il y avait un petit
48:30paris fiscal
48:31qui s'appelle
48:31l'assurance vie
48:32qu'on est en train
48:32d'un peu
48:32décorner
48:34il y a une marge
48:35de manœuvre
48:36vous avez 30 secondes
48:36pour répondre
48:37pour augmenter
48:38les salaires
48:38quand même
48:40ou pas ?
48:42on baisse les charges
48:44salarielles et patronales
48:45quand moi je parle
48:46de salaire
48:47je parle de salaire
48:47y compris les charges
48:48et la réponse
48:49elle est plutôt non
48:50c'est à dire
48:50si on veut pouvoir
48:51augmenter les salaires
48:52en France
48:52il faut soit
48:54augmenter la productivité
48:55soit s'attaquer aussi
48:58à tous ces aspects fiscaux
48:59je veux dire
49:00c'est pas à négliger
49:00sur le plan
49:01en Europe
49:01c'est une vraie question
49:03on a construit
49:04un système
49:04qui est loin
49:05d'être complet
49:06et qui a besoin
49:07d'être vraiment
49:07remis à plat
49:08je pense qu'on y gagnerait
49:10tous beaucoup
49:10il faut aller voir
49:11le site de l'OFC
49:12merci Xavier D'Ambaud
49:13d'avoir été avec nous
49:15merci Edouard Tétraud
49:16merci Philippe Mabille
49:17on vous retrouve
49:18ça passe trop vite
49:19je suis Stéphanie Colau
49:20pour le Grand Journal de l'écho

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