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  • il y a 2 jours
Retrouvez Le 18/19 d'Hedwige Chevrillon en replay.

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00:00Fem Business et la Tribune présente
00:02Le 18-19 d'Edwis Chevrillon
00:07Bonsoir à tous, bienvenue dans ce 18-19, c'est donc la mobilisation à tous les étages.
00:15L'intersyndical déçu de sa rencontre avec le Premier ministre a annoncé une nouvelle manifestation,
00:21ça sera pour le 2 octobre, lui ça sera le 13 octobre.
00:24Lui c'est le patronat, le Medef, avec cette annonce d'un grand meeting qui se tiendra à Paris.
00:30Je recevrai Cyril Chabagné, lui président de la CFTC, il sort de Matignon, il nous dira pourquoi ils sont déçus,
00:37pourquoi cette nouvelle mobilisation, à quoi ça va servir et qu'est-ce qu'elle laissait entrevoir le Premier ministre
00:43qui a annoncé qu'il ferait sans doute des annonces d'ici la fin de la semaine.
00:47Et puis les agriculteurs eux seront dans la rue vendredi prochain le 26 septembre.
00:52Dominique Chargé, qui est le président de la coopération agricole, sera notre invité d'ici quelques instants.
00:57Mais tout de suite, on retrouve Stéphanie Collot et son journal de l'écho.
01:02Votre rendez-vous avec le Mazda CX-30.
01:05Mazda, l'excellence du savoir-faire japonais.
01:10Le journal.
01:13Bonsoir Stéphanie.
01:14Bonsoir Edwige.
01:15Et on commence effectivement par les syndicats et le patronat qui ont annoncé deux journées de mobilisation
01:19après leur rencontre cet après-midi à Matignon et ce matin pour les syndicats.
01:24Effectivement, le Premier ministre recevait ce matin les syndicats suivis du patronat dans l'après-midi.
01:29Un numéro d'équilibriste entre les exigences de justice fiscale d'un côté
01:33et la nécessité de ne pas pénaliser les entreprises de l'autre.
01:37Les marges de manœuvre du Premier ministre sont étroites.
01:40C'est ce qu'a concédé Patrick Martin au sortir de Matignon.
01:43Les dirigeants patronaux sont apparus rassurés, mais ils restent vigilants pour la suite.
01:48Le Medef annonce que son grand meeting patronal se tiendra le 13 octobre
01:52pour, disent-ils, rééquilibrer le débat et recréer de la dynamique économique.
01:58Et avant le 13 octobre, le syndicat appelle eux à une nouvelle journée de grève et de manifestation.
02:03Ce sera cette fois le 2 octobre.
02:05Tous sont ressortis déçus.
02:07Le compte n'y est pas, une occasion manquée, pas de réponse claire.
02:12C'est ce que les 8 leaders syndicaux ont déclaré en substance à l'issue de la réunion.
02:17Seul motif de satisfaction, la nouvelle réforme de l'assurance chômage
02:21qui semble enterrée, mais pour le reste, il n'y a pas d'avancée.
02:25Dans l'actualité, entreprise Total Energy remporte un nouvel appel d'offres.
02:29Il concerne la construction du plus grand parc éolien offshore du pays.
02:33Il se trouve en Normandie. 1,5 gigawatt de capacité de quoi fournir de l'électricité à 1 million de foyers.
02:42Un projet à 4 milliards et demi d'euros.
02:44C'est le plus gros investissement jamais réalisé par Total Energy dans le pays depuis 30 ans.
02:50Sanofi poursuit ses investissements dans les biotech.
02:53Le laboratoire rend flou son fonds de capital risque à hauteur de 625 millions de dollars,
03:00ce qui porte le total de ses actifs sous gestion à plus d'1,4 milliard de dollars.
03:0670 biotech ont déjà été approchées un peu partout dans le monde.
03:11Sanofi qui est par ailleurs condamné à verser plus de 150 millions d'euros à l'assurance maladie
03:16pour pratiques anticoncurrentielles.
03:19Et puis Renault tente de rassurer ses salariés.
03:22Il s'inquiète de l'orientation du constructeur qui pourrait se lancer
03:25dans des activités industrielles de défense à la demande de l'État.
03:30Dans une lettre interne, Renault explique que faire de l'armement,
03:33c'est une opportunité économique rentable.
03:36Mais le groupe émet des réserves, notamment concernant la sécurité de ses sites,
03:40face à d'éventuelles menaces.
03:41Et c'est ce que nous avait du reste annoncé ici même, en studio.
03:45Jean-Dominique Sénard, le président de Renault.
03:4718h03 sur BFM Business, les marchés.
03:49Les marchés avec Antoine Larigauderie.
03:53Bonsoir Antoine.
03:55Le CAC termine en baisse ce soir.
03:56Oui, effectivement.
03:57Moins 0,57%, 7 827 points.
04:01Une séance un petit peu frustrante.
04:03Alors les volumes d'échanges étaient très corrects à 3,3 milliards.
04:06Mais on a senti un marché très morcelé.
04:08Moins 0,14% pour l'Eurostock 50.
04:10Le DAX à Francfort, lui, a terminé en hausse.
04:12Plus 0,23%.
04:13Et puis une sorte de fragmentation à l'intérieur de même secteur.
04:17Regardez par exemple le secteur de la défense dont on vient de parler.
04:20Thalès signe la plus forte hausse du CAC 40 à plus 2,36% à 256,30€.
04:25Mais parallèlement, on a Excel Technologies qui signe une hausse cataclysmique depuis le 1er janvier.
04:31Qui signe plusieurs jours de fortes baisses.
04:34Et ça a encore continué aujourd'hui.
04:35Moins de 2,75 à 92€.
04:37Même chose pour le secteur du luxe avec Kering qui a été acheté.
04:41Plus 1,26% à 273,40€.
04:44Mais parallèlement, Hermès moins 3,14 à 2,066.
04:48LVMH moins 2,69 à 509,10€.
04:51Alors du côté des marchés, on se dit qu'il y a peut-être plus de dynamique de progression du côté de Kering qui a plus souffert.
04:56Évidemment, ces derniers mois.
04:58Mais singulièrement, on a un marché un petit peu désorienté, un peu fragmenté entre les secteurs.
05:03Moins 0,57 pour le CAC 40.
05:04On est à 7,827 points.
05:07Et du côté des taux, parce qu'on regarde toujours le marché obligataire.
05:11Un petit point sur le 10 ans italien qui est à 3,56.
05:15Alors que le 10 ans français cote en ce moment à 3,57.
05:19Non, avantage à l'Italie encore ce soir.
05:21Merci beaucoup.
05:22Tant que ce n'est pas du foot.
05:22Merci d'avoir été avec nous.
05:24On vous retrouve, ça sera 19h.
05:2619h, 19h30 tout de suite.
05:28C'est Dominique Chargé, le président de la coopération agricole.
05:30Rendez-vous sur BFM Business.
05:34Les entreprises de taille intermédiaire sont essentielles pour l'écosystème.
05:38Elles contribuent au dynamisme de l'économie française et à l'essor des territoires.
05:42Les ETI créent de l'emploi, innovent, investissent et exportent.
05:45Comment renforcer leur attractivité et favoriser leur développement ?
05:49Paris ETI, présenté par Patrice Béguet.
05:51Mercredi à 22h30 sur BFM Business.
05:55BFM Business et la Tribune présentent...
05:56Le 18-19 d'Edwis Chevrillon.
06:05Ils seront dans la rue le 26 septembre.
06:09Ce sera vendredi prochain.
06:10Bonsoir Dominique Chargé.
06:11Bonsoir.
06:12Merci d'être avec nous.
06:13Vous êtes le président de la coopération agricole et les agriculteurs à l'appel de la FNSEA.
06:18Ils seront donc dans la rue vendredi.
06:20Vous nous l'irez dans un instant.
06:21Pourquoi ?
06:21Si vous, vous y serez ou pas ?
06:23On va juste rappeler peut-être à ceux qui nous écoutent,
06:25de la coopération agricole.
06:27C'est 50% à peu près de ce qu'on consomme chaque jour.
06:30C'est entre Monc, Andia, Jacques-Ébrossard ou encore Ioplet.
06:3350% du chiffre d'affaires de l'agroalimentaire français.
06:37C'est dire si vous pesez lourd.
06:39200 000 salariés.
06:41Premier employeur privé dans les zones rurales.
06:43Ça représente à peu près, vous regroupez,
06:462 100 coopératives.
06:47Oui, 2 000 coopératives.
06:48À peu près.
06:49C'est vrai qu'il y a des rapprochements.
06:51Des rapprochements en vue.
06:52On en dira un mot.
06:53Demain, après-demain, vous serez dans la rue,
06:57ou pas, Dominique Chargé.
06:58En tout cas, vous, ce que vous représentez,
07:00les coopératives agricoles, ce sont des agriculteurs.
07:03Cette grande manifestation lancée à l'appel de la FNSEA.
07:07Pourquoi ? Pourquoi faire ?
07:09En tout cas, l'organisation que je représente,
07:11l'organisation des coopératives agricoles,
07:12soutient et comprend parfaitement
07:14la colère aujourd'hui du monde agricole,
07:17compte tenu des difficultés devant lesquelles nous sommes,
07:19cette instabilité politique,
07:20ce manque de perspective,
07:22ces promesses qui ont été faites
07:23à l'occasion ou en conclusion d'autres mouvements
07:26et qui n'ont pas été tenues.
07:28La PAC, qui aujourd'hui nous laisse quand même
07:32dans une perspective qui n'est absolument pas satisfaisante.
07:36Le Mercosur, je pense qu'il y a un certain nombre
07:38de raisons objectives,
07:41qui fait que la colère du côté du monde agricole
07:44est tout à fait légitime,
07:46que nous soutenons.
07:47Moi, en tant que président de la coopération agricole,
07:51je sais que les coopératives soutiennent ce mouvement.
07:53Personnellement, je ne sais pas encore
07:54où je serai le 26.
07:56Mais en tout cas, pour les coopératives,
07:57ce qui est important,
07:58c'est de dire que nous sommes, nous,
08:00les organisations économiques du monde,
08:03certes, qui appartiennent aux agriculteurs,
08:05et dont la mission est plutôt, pour le coup,
08:07de trouver les solutions,
08:09d'accompagner les agriculteurs
08:10dans ce que sont ces difficultés
08:12et les adaptations à ce monde
08:14devant lequel nous sommes.
08:17Voilà, j'allais dire face à l'instabilité,
08:20j'en parlais, la géopolitique aujourd'hui mondiale,
08:23les taxes Trump,
08:24le conflit commercial avec la Chine,
08:27tous ces sujets qui mettent au quotidien
08:29nos filières et nos agriculteurs en fil.
08:31Mais je le disais,
08:32vous êtes le premier employeur privé
08:33dans les zones rurales,
08:35c'est très important,
08:36parce que la colère qu'on entend,
08:37qui monte, qui gronde,
08:39elle vient très souvent des territoires
08:41qui se sentent abandonnés,
08:42et notamment, bien sûr, des agriculteurs.
08:45Est-ce que vous, vous la sentez
08:47très forte en ce moment ?
08:49Il y a ce sentiment, comme vous le dites,
08:51d'une forme d'abandon pour les agriculteurs,
08:54c'est une forme d'incompréhension.
08:57Le paradoxe qu'on a,
08:59le sentiment, en tout cas,
09:00à travers un certain nombre de sondages,
09:01que les citoyens français
09:03aiment leurs agriculteurs,
09:04ils y tiennent,
09:05mais qu'ils ne comprennent plus leur agriculture.
09:08C'est cette fracture aujourd'hui,
09:10cette rupture entre le citoyen
09:12et son agriculture.
09:13Le fait d'être obligé de réconcilier,
09:16je pense, aujourd'hui,
09:16et c'est notre rôle,
09:18le citoyen avec son agriculture
09:20et surtout son alimentation.
09:21Vous le savez,
09:22et peut-être qu'on va en parler,
09:23aujourd'hui, nous importons à peu près
09:25la moitié de ce que nous consommons
09:27dans certaines grandes catégories
09:29de consommation.
09:30On importe, par exemple,
09:3140% des légumes que nous consommons,
09:3430% de la volaille,
09:35puisque vous êtes éleveur.
09:3650%, je suis éleveur de volaille,
09:37on importe 50% de la volaille
09:38que nous consommons.
09:40Et nous importons souvent
09:41des produits
09:44qui ne respectent pas les standards,
09:46qui ne respectent pas les règles
09:47qui nous sont imposées
09:48à nous en France et en Europe.
09:49Et ça, ça cristallise beaucoup
09:51de la colère et de l'incompréhension
09:52du monde agricole.
09:53D'où la question, notamment,
09:54du Mercosur.
09:55Quand est-ce que ça s'est fait ?
09:56C'est une question, là,
09:57je sors un peu de l'actualité,
09:59Dominique Chargé,
09:59mais on était les premiers producteurs,
10:02notamment de poulet,
10:03de volaille,
10:04d'éleveurs,
10:05et puis producteurs aussi,
10:07parce que derrière,
10:07il y a le produit transformé.
10:09Et puis, c'est les Allemands
10:09qui nous ont oubliés.
10:10Pourquoi ?
10:11Alors, les Allemands,
10:11les Hollandais,
10:12nous étions,
10:13il y a une vingtaine d'années,
10:15au début des années 2000,
10:17nous étions le deuxième exportateur mondial
10:20de produits agricoles
10:21et agroalimentaires.
10:23Nous sommes devenus le sixième
10:24et probablement en passe
10:24de devenir le septième.
10:26Cette année, probablement,
10:28pour la première année,
10:28notre balance commerciale,
10:30agricole et agroalimentaire
10:31pourrait être déficitaire.
10:32En tout cas,
10:32elle n'a jamais été aussi faible
10:34à fin juillet.
10:35Elle est à 1 milliard
10:36alors que l'an dernier,
10:37elle était à plus de 4 milliards.
10:39Mais pourquoi ?
10:40C'est la faute à qui ?
10:41C'est votre faute ?
10:42Pardon, je dis vous,
10:42c'est vous,
10:43vous représentez...
10:43La production...
10:44Qu'est-ce qui s'est passé,
10:46justement ?
10:46C'est ça, ma question.
10:47La production agricole,
10:48au fil des vingt dernières années,
10:50a baissé en France.
10:52Elle a baissé notamment
10:53parce que nous nous sommes imposés
10:55des normes de production
10:56qui ne sont pas les mêmes
10:58que celles qui sont utilisées
11:00dans d'autres pays d'Europe
11:02où l'acétamipride,
11:04le fameux débat
11:06sur la loi Duplomb
11:06et l'acétamipride
11:07est l'exemple caractéristique
11:09de ce qu'est aujourd'hui
11:10la distorsion de concurrence
11:11devant laquelle nous sommes
11:12aujourd'hui en France spécifiquement
11:13puisque on interdit
11:14cette molécule
11:15qui est une molécule
11:16dont nous avons besoin
11:17et pour laquelle
11:17nous n'avons pas
11:18de solution alternative
11:19et qui n'est pas interdite
11:21dans le reste.
11:22Elle est autorisée
11:22dans le reste de l'Europe.
11:24Et donc,
11:24cette production agricole
11:25a baissé depuis 25 ans.
11:26C'est pas la seule raison,
11:27vous êtes d'accord ?
11:28Pardon ?
11:28C'est pas la seule raison,
11:29les normes ici,
11:30vous pensez que pour vous...
11:31Non, il y a les normes,
11:32il y a les spécificités...
11:33Est-ce qu'il n'y a pas le fait
11:33que vous n'êtes pas suffisamment
11:35industrialisé
11:36des exploitations
11:38qui sont trop petites ?
11:39Il y a un manque
11:39d'investissement,
11:40il y a un manque
11:41de modernisation
11:42qui est lié donc
11:42au fait que nous avons
11:44en France une fiscalité
11:46qui pèse aujourd'hui
11:47sur les entreprises
11:48et sur les entreprises
11:49agroalimentaires en particulier.
11:51Il y a effectivement
11:51les distorsions de concurrence
11:53sur le droit social.
11:54Tout ça pèse aussi
11:55sur le monde agricole
11:56mais c'est quand même aussi
11:58tout ce dispositif réglementaire,
12:00toutes ces contraintes
12:01administratives.
12:01Aujourd'hui,
12:02si vous voulez faire un projet
12:03dans une exploitation agricole
12:05pour construire
12:06un bâtiment d'élevage,
12:07il vous faut
12:07entre 3 et 5 ans
12:09en France
12:09quand il vous faut
12:10entre 6 et 18 mois
12:11dans les autres pays d'Europe.
12:12Vendredi,
12:13est-ce qu'il faut s'attendre
12:14et vendredi et le week-end,
12:15il faut s'attendre
12:15à des blocages,
12:16des blocages de la France,
12:18des routes,
12:19un mouvement dur
12:20en perspective ou pas ?
12:21Je n'ai pas de visibilité
12:23sur ce que sont aujourd'hui
12:24les prévisions des actions,
12:27ce sont des actions
12:28qui sont d'abord pilotées
12:30par la FNSEA
12:30et je ne suis pas
12:31à la FNSEA
12:32sur la génération.
12:32C'est bien,
12:32vous vous pesez lourd
12:34quand même dans le secteur.
12:35Qui sont,
12:37j'allais dire,
12:37des actions qui sont pilotées
12:38aussi par les différents départements.
12:40le point de départ
12:43de cette colère,
12:44la colère sociale
12:45mais aussi la colère
12:46contre le Mercosur.
12:48Est-ce que vous avez signé,
12:50il y a un appel
12:51qui a été fait
12:52avec des députés,
12:53des dirigeants syndicaux
12:53à l'agricole
12:54qui ont exprimé
12:55leur colère
12:56face à l'accord
12:58qui a été signé
12:59au niveau de l'Union européenne
13:00et la présidente
13:02de la Commission européenne,
13:03Ursula Vandelec,
13:04avec le Mercosur
13:05et qui font appel
13:07à la Cour de justice européenne.
13:09Vous l'avez signé
13:10En tout cas,
13:10je le soutiens
13:11et ce qui nous,
13:14enfin en tout cas,
13:14moi,
13:14ce qui me révolte
13:16aujourd'hui
13:17par rapport
13:18au dossier
13:19du Mercosur,
13:20c'est l'espèce
13:21de passage en force
13:22auquel nous assistons
13:23aujourd'hui
13:23de la part
13:24de la Commission européenne
13:26et de sa présidente
13:28d'avoir scindé
13:29d'abord cet accord
13:30en deux parties
13:31pour pouvoir éviter
13:33de passer
13:34devant les parlements
13:35nationaux
13:36pour la ratification
13:37de ce volet
13:38qui nous met en difficulté.
13:40Le Mercosur
13:41est l'illustration
13:42de ce que je vous disais
13:43tout à l'heure,
13:44c'est le fait
13:44que nous acceptions
13:45dans un accord international
13:47l'importation
13:50de produits
13:50qui ne respectent pas
13:51les règles de production
13:52que nous avons
13:52en France
13:53et en Europe,
13:54que nous mettions
13:54l'agriculture française
13:55en distorsion de concurrence
13:57et que nous nous servions.
13:57En tout cas,
13:58c'est ce qu'a demandé
13:59Emmanuel Macron,
14:00c'est qu'il y ait des normes
14:00qui soient imposées
14:02pour ce qu'on importe.
14:03On se sert
14:04de l'agriculture
14:05et de l'agroalimentaire
14:06comme variable d'ajustement
14:07pour justement
14:08aboutir à des accords
14:11avec d'autres pays du monde
14:13et notamment
14:13le Mercosur,
14:14le Brésil en particulier.
14:15Ça n'est pas acceptable.
14:17Oui, la France
14:17demande à ce que nous ayons
14:19des contreparties
14:20dans cet accord
14:21et notamment
14:22des clauses miroirs,
14:22ce qu'on appelle
14:23les clauses miroirs,
14:23c'est-à-dire
14:24la possibilité
14:25de pouvoir contrôler
14:27que les produits
14:27qui rentrent effectivement
14:28respectent bien
14:30nos règles de production.
14:31Mais ça ne vous suffit pas
14:31parce que lorsqu'on regarde
14:32les chiffres,
14:33on voit que ça peut aussi
14:34profiter de l'agriculture française.
14:36Alors ?
14:36En termes d'exportation,
14:38il y a pas mal de chiffres
14:39qui montrent
14:40que ça ferait même progresser
14:41les exportations
14:43de l'agriculture française.
14:44Je suis parfaitement d'accord
14:45avec cette analyse.
14:46Je la soutiens.
14:47Il y a effectivement
14:48des filières
14:49qui pourraient profiter
14:50de l'accord
14:51du Mercosur,
14:53les filières viticoles
14:54qui sont en très grande
14:55difficulté aujourd'hui,
14:56la filière laitière
14:57et peut-être d'autres.
14:59Faut-il pour autant,
15:01lorsque nous sommes
15:02en capacité
15:02de passer des accords
15:03qui peuvent bénéficier
15:05à certaines de nos filières,
15:06le faire au détriment
15:07de filières
15:07que ça mettrait en difficulté ?
15:09Pour moi,
15:09ça n'est pas acceptable.
15:10Il n'y a pas de raison...
15:11Mais alors si on refuse,
15:12attendez,
15:12prenez le raisonnement
15:13à l'inverse,
15:14si on refuse
15:16cet accord,
15:17ça va pénaliser
15:19des filières
15:20qui sont soumises
15:21au droit de douane
15:22d'une manière
15:22très très forte,
15:23notamment les filières
15:24viticoles dont vous parliez.
15:25Non,
15:26il faut,
15:27dans un accord,
15:28que nous puissions
15:28passer ces accords
15:29qui soient des accords
15:30gagnants-gagnants.
15:32C'est-à-dire qu'il faut
15:33que ces accords
15:33puissent être passés
15:34au bénéfice des filières
15:35pour lesquelles ça va être favorable.
15:36On pense notamment
15:37à la viticulture
15:38et au secteur laitier,
15:40mais sans que ça nuise
15:41de manière dangereuse
15:43pour des filières
15:45qui sont déjà
15:45des filières en difficulté.
15:47On parlait à l'instant
15:47de la filière de la volaille.
15:49On va avoir un contingent
15:50dans cet accord.
15:51On pourrait avoir
15:52un contingent de volailles
15:53qui rentrent
15:54à des droits nuls
15:56et sur des types
15:57de volailles
15:58pour lesquels
15:58nous avons,
15:59nous,
16:00des règles de production
16:01qui sont plus rigoureuses.
16:02Dominique Chargé,
16:03vous connaissez mieux
16:03le business que moi.
16:05Les accords
16:06gagnants-gagnants,
16:07c'est très très rare.
16:08Mais l'accord,
16:09d'abord,
16:10cet accord ne concerne pas
16:11que l'agroalimentaire.
16:11Non, bien sûr,
16:12non mais,
16:12là on parle d'agroalimentaire.
16:14C'est un accord
16:15qui est fait
16:15au bénéfice
16:16d'autres filières.
16:17On parle notamment
16:17des filières industrielles,
16:18de l'automobile
16:19et de l'aéronautique
16:20et de tout ce qui est spatial.
16:22Et je suis complètement conscient
16:23et d'accord
16:24qu'il faut aussi
16:25faire profiter
16:26et renforcer
16:27ces filières-là.
16:28Mais je refuse
16:29le fait
16:30qu'on le fasse
16:31au détriment
16:32de filières
16:33qu'on mettrait en difficulté
16:34et qui sont déjà des filières.
16:36Les Français
16:36et les Européens
16:37veulent consommer
16:39des produits locaux.
16:40Nous devons soutenir
16:41les filières françaises
16:44pour qu'on puisse produire
16:45ce que les Français consomment.
16:46Ça n'est pas aujourd'hui
16:47une fatalité,
16:49on vient de le dire.
16:49La balance commerciale
16:51agroalimentaire
16:51est en difficulté.
16:52Le fait que nous passions
16:53ce type d'accord
16:54renforcera encore
16:55les difficultés
16:56de nos balances agroalimentaires.
16:57Ça n'est pas acceptable.
16:58Est-ce que vous serez
16:59à ce grand meeting
17:00que va organiser
17:01le MEDEF à Paris ?
17:02Parce qu'après tout,
17:04le président
17:04de la coopération agricole,
17:06vous êtes je crois
17:06aussi vice-président
17:07de la CPME.
17:08Absolument.
17:09Est-ce que vous serez
17:10au grand meeting
17:11du MEDEF ?
17:11Avec le patronat
17:13le 13 octobre.
17:14J'ai vu cet appel,
17:15je n'ai pas encore
17:15pris connaissance
17:16de ce qu'était le contexte,
17:17mais en tout cas,
17:17je partage complètement
17:20comme vice-président
17:21de la CPME,
17:21comme vice-présidente
17:22coopérative
17:22et comme président
17:23de la coopération agricole
17:24les inquiétudes
17:25du monde entrepreneurial
17:26aujourd'hui
17:27d'une manière générale.
17:28Le fait qu'aujourd'hui
17:29dans ce pays,
17:31on ne soit pas capable
17:32de se mobiliser
17:33autour de la baisse
17:34de la dépense publique
17:35et qu'on soit toujours
17:36en train de se poser
17:37la question
17:38de l'augmentation
17:38de la fiscalité
17:39alors que les promesses
17:40qui ont été faites
17:41aux entreprises
17:43sur le quinquennat
17:45en cours
17:45et par les précédents gouvernements,
17:46c'est une baisse
17:47de la fiscalité
17:47pour les entreprises.
17:48Alors baisse
17:48des dépenses publiques,
17:49justement,
17:49un des arguments,
17:50vous le savez,
17:51pour faire des économies,
17:52un des arguments
17:53du Rassemblement National,
17:55c'est de baisser
17:55la contribution
17:56à l'Europe,
17:58au budget européen
17:59d'une manière
18:01très substantielle.
18:03Là,
18:03on a vu,
18:04parce que la France
18:05est quand même
18:05le premier bénéficiaire
18:06avec la politique
18:07agricole commune
18:08du budget européen.
18:11Et là,
18:11l'Europe dit
18:12on va renier
18:13les 2 milliards
18:15par an
18:16les aides
18:17apportées
18:18aux agriculteurs
18:19européens,
18:20français.
18:21On voit bien
18:22que c'est compliqué
18:23comme équation
18:24quand même.
18:24Notre position,
18:25nous,
18:25française,
18:26est quand même
18:27un peu paradoxale.
18:29Non,
18:29je ne sais pas
18:29si la solution
18:30définitive
18:32pour résoudre
18:32les problèmes budgétaires
18:33seraient la baisse
18:35de notre contribution
18:36à l'Europe.
18:37Là où il faut
18:37qu'on s'interroge,
18:38c'est sur l'utilisation
18:40la plus efficace
18:41des fonds européens.
18:42La politique agricole
18:43est la seule politique
18:45intégrée
18:46à l'échelle européenne.
18:47C'est une politique
18:48qui a permis
18:49de faire progresser
18:50l'Europe
18:50sur sa capacité
18:51à pouvoir répondre
18:53aux enjeux
18:54agricoles
18:54et agroalimentaux.
18:55Indéniablement,
18:56mais elle coûte très cher.
18:57Ce qu'on constate
18:58aujourd'hui,
18:58oui,
18:58mais c'est une compensation.
19:00Encore une fois,
19:02ce qui est donné
19:03en aide directe
19:04aux agriculteurs
19:05aujourd'hui
19:05est une compensation
19:07du fait que les agriculteurs
19:09aient augmenté
19:10les capacités
19:10de production
19:11et baissé les prix
19:12et permis
19:13aux consommateurs
19:14de pouvoir avoir accès
19:16à une alimentation
19:16abondante
19:17et de qualité
19:18à des prix
19:19qui sont bas aujourd'hui.
19:20Donc 2 milliards
19:21qui seraient reniés
19:24de la part de l'Union européenne,
19:26vous dites
19:26que ce n'est pas recevable.
19:28Nous,
19:28on rejette complètement
19:29la matrice budgétaire
19:30qui nous est proposée
19:31aujourd'hui et on le fera savoir
19:33dans les temps qui viennent
19:34à l'Europe
19:35à travers notre organisation,
19:36le COGECA,
19:37notre organisation européenne.
19:39Ça n'est pas admissible
19:40aujourd'hui.
19:41Nous avons besoin
19:42aujourd'hui
19:43de soutenir notre agriculture
19:45compte tenu
19:46de ce que sont
19:46les enjeux
19:47du monde agricole,
19:49des enjeux de compétitivité,
19:50conduire les transitions.
19:51Nous sommes aujourd'hui
19:52avec le réchauffement climatique,
19:54avec les enjeux
19:55autour de la biodiversité
19:56et de l'environnement,
19:57nous devons aujourd'hui
19:58trouver des solutions
19:59et accompagner les agriculteurs
20:00dans les transitions
20:01agroécologiques.
20:01C'est pour nous
20:02un enjeu majeur
20:03et nous avons besoin
20:03du soutien européen
20:04pour le mettre en œuvre.
20:06Justement,
20:07vous mettez sur la table,
20:08sur trois ans quand même,
20:0910 milliards d'euros.
20:11Vous lancez aussi
20:12un fonds de 300 millions.
20:14Quand je dis vous,
20:14c'est les coopératives agricoles.
20:16Donc,
20:1710 milliards sur trois ans
20:18avec comme objectif
20:19de moderniser
20:20l'outil
20:20et les exploitations agricoles.
20:22On sait que c'est sans doute
20:22là où le bas blesse.
20:24Mais aussi la question
20:25de l'innovation.
20:26Vous parliez tout à l'heure
20:27justement des pesticides
20:30en disant
20:30ils sont autorisés
20:33dans d'autres pays européens,
20:35ils sont interdits chez nous.
20:36Donc,
20:36ça pèse évidemment
20:37sur notre compétitivité.
20:39Mais c'est peut-être là
20:39où l'innovation,
20:40vous pêchez aussi
20:41par l'innovation, non ?
20:42Alors,
20:43le fonds,
20:43pardon,
20:44l'investissement
20:45des 10 milliards
20:46sur les trois prochaines années,
20:47c'est en fait,
20:49oui,
20:49mais c'est la poursuite
20:50de l'investissement
20:51qui est en gros
20:52de 3 milliards et demi
20:53par an
20:54des coopératives
20:55sur leur territoire
20:58auprès des exploitations
20:59et dans leurs outils
20:59de transformation.
20:59Mais vous mettez quoi
21:00dans ce chiffre
21:01qui est assez spectaculaire ?
21:02C'est l'investissement,
21:03ce sont les investissements
21:05réalisés par les coopératives,
21:06alors sur la base
21:07d'une enquête
21:07que nous avons faite,
21:08ce sont les investissements
21:09réalisés par les coopératives
21:11sur la modernisation,
21:13la construction,
21:14voilà.
21:14Comme le ferait une entreprise.
21:16Vous êtes des entreprises.
21:17Les coopératives
21:18sont des entreprises.
21:20C'est un chiffre,
21:21c'est un montant
21:21qui est insuffisant
21:23aujourd'hui
21:23compte tenu
21:24de ce que sont
21:24nos enjeux de décarbonation,
21:26nos enjeux de modernisation
21:27et de compétitivité.
21:28Nous devons être en capacité
21:30d'investir plus
21:31pour répondre
21:32à ce que sont les enjeux
21:33qui sont devant nous aujourd'hui.
21:34C'est pour ça
21:34que nous nous sommes mobilisés
21:36sur la création
21:38d'un fonds
21:39de 300 millions
21:41qui est en cours.
21:42Nous avons fait un appel
21:42à manifestation d'intérêt
21:43qui a donc été accepté.
21:45Nous avons aujourd'hui
21:46un collecteur de fonds
21:48et quelqu'un
21:48qui va donc mettre
21:49ce fonds en place.
21:50Ce fonds,
21:50il est destiné
21:51à soutenir les coopératifs
21:52justement dans leur capacité
21:53d'investissement
21:54pour leur permettre
21:55d'avoir accès
21:56à d'autres financements.
21:57C'est le renforcement
21:57des fonds propres.
21:58Les fonds propres
21:59des coopératifs
22:00par nature
22:00sont des fonds propres
22:01qui sont faibles.
22:01Nos résultats sont très faibles.
22:030,5%
22:04de nos chiffres d'affaires
22:05et nous avons besoin
22:06aujourd'hui
22:07de donner des moyens
22:08supplémentaires
22:09à l'investissement
22:09pour nos coopératifs
22:10et c'est pour ça
22:11que nous avons créé ce fonds.
22:12Est-ce qu'il faut
22:13aller plus loin ?
22:14Oui, il faut aller plus loin.
22:15Il faudrait aller plus loin.
22:17Nous avons besoin
22:17d'investir plus.
22:19La décarbonation
22:20de nos filières,
22:21la modernisation
22:21de nos outils,
22:22nous avons besoin
22:22d'investir aujourd'hui
22:23si nous ne voulons
22:24reconquérir la production
22:25et notamment
22:26la production
22:27autour de ce que j'appelle
22:28moi le cœur de gamme,
22:29c'est-à-dire l'alimentation
22:30que consomment
22:31les Français au quotidien.
22:32Nous devons réinvestir
22:33pour accompagner
22:34d'abord les exploitations
22:35dans la production
22:36d'œufs,
22:37dans la production de volaille,
22:39dans la production
22:39de lait, de viande
22:40et nous devons aussi
22:42construire des usines,
22:43des outils de transformation
22:44qui nous permettront
22:45de transformer
22:46cette production
22:46en alimentation
22:47pour les Français.
22:48On est fin septembre
22:49même si on a un peu
22:50l'impression
22:50de se retrouver
22:51fin novembre,
22:52lorsqu'on voit
22:53les intempéries,
22:54comment se sont passées
22:54les moissons cette année ?
22:57Alors, les moissons...
22:58On va essayer de faire
22:58un petit bilan
22:59parce que sur le plan
22:59de l'agriculture
23:00on peut déjà faire un bilan.
23:01Les moissons 2025
23:02sont des moissons
23:04qui s'annoncent
23:04on va dire correctes.
23:07On est autour
23:08de 33-35 millions de tonnes,
23:11ce qui est inférieur
23:12à ce qu'on appelle
23:13une très bonne année
23:13dans nos statistiques,
23:16mais qui est très nettement
23:18supérieure à ce qu'on avait
23:19l'année dernière.
23:19La moisson de l'année dernière
23:20à 24 ou 25 millions de tonnes
23:22a beaucoup pesé dans les comptes.
23:24Ça a coûté 300 millions d'euros
23:26aux coopératives
23:27puisque nous n'avions pas
23:28la production
23:30qui nous permet
23:32d'amortir
23:32nos outils de stockage
23:34et nos outils industriels
23:35pour la transformation
23:36de ce blé.
23:37Donc c'est une moisson
23:38qui nous a coûté très cher.
23:39Le problème
23:40que nous avons aujourd'hui
23:41dans cette production
23:42de céréales,
23:43c'est que
23:44la géopolitique,
23:46la redistribution
23:47des cartes
23:48à l'échelle internationale
23:49fait que le poids
23:50de la France
23:50aujourd'hui
23:51sur le marché international
23:53est beaucoup moins important
23:54que ce qu'il était
23:54il y a une dizaine d'années.
23:56Et que donc
23:57le fait que nous fassions
23:58une mauvaise moisson
23:59comme l'année dernière
24:00en 2024
24:02ne se traduit pas
24:06systématiquement
24:06par une augmentation
24:07des prix.
24:08Parce que justement
24:09d'autres pays
24:09ont beaucoup produit.
24:10Ce qui veut dire
24:10que nous enregistrons
24:11deux mauvaises nouvelles
24:12la même année
24:13et que ça a énormément
24:14pesé sur les comptes
24:15des exploitations
24:16agricoles céréalières
24:17et sur les comptes
24:17des coopératives.
24:19Et cette année
24:19même si nous faisons
24:20une moisson
24:21plus correcte
24:22les prix restent bas.
24:24Aujourd'hui
24:25j'allais dire
24:25le marché mondial
24:27des céréales
24:29reste un marché
24:29très lourd.
24:302025
24:30grosso modo
24:31là on était sur
24:32le céréales
24:33céréales moissons
24:34les récoltes
24:35et lorsqu'on
24:35alors en revanche
24:36les vidales et les vendanges
24:38ne sont pas finies
24:39mais vous-même
24:40vous l'avez dit
24:40la filière viticole
24:43y compris
24:43bordelaise
24:44doit y confronter
24:47à des difficultés
24:48très très importantes
24:49à cause des droits
24:49de douane
24:50souhaité,
24:52volu,
24:52imposé
24:52ce que vous voulez
24:53par Donald Trump
24:542025 ça ne va pas être
24:56une très bonne année
24:56pour l'agriculture française
24:57vous l'avez dit déjà.
24:59Alors
24:59spécifiquement
25:00sur la filière viticole
25:01je voudrais faire un point
25:02effectivement
25:03c'est une filière
25:04qui est en
25:04très grande difficulté
25:06je vais même
25:06employer le mot
25:07détresse.
25:08pourquoi ?
25:09parce que la filière viticole
25:11est la filière
25:12qui finalement
25:13agglomère
25:14cumule
25:15tous les problèmes
25:16auxquels nous devons
25:16faire face aujourd'hui
25:17les problèmes évidemment
25:17de changement climatique
25:18avec le gel
25:20avec la sécheresse
25:20ou les canicules
25:22qui pèsent aujourd'hui
25:23sur les récoltes
25:24qui affaiblissent
25:25les récoltes
25:26les problèmes de baisse
25:27de consommation
25:27on n'en parle pas assez
25:28mais effectivement
25:29la consommation de vin
25:30et d'alcool
25:31diminue
25:31et donc effectivement
25:33le marché se réduit
25:34et puis vous l'avez dit
25:35la géopolitique mondiale
25:38effectivement
25:39les taxes Trump
25:39le marché d'exportation
25:42vers les Etats-Unis
25:43pour la filière viticole
25:43française
25:44c'est 25%
25:45de nos exportations
25:45et c'est surtout
25:46un marché en valeur
25:47si nous perdons ce marché
25:49ça va effectivement
25:50être considérable
25:51en termes d'affaiblissement
25:53pour la filière
25:53et puis
25:54ça n'est pas meilleur
25:55sur la Chine
25:55avec les conflits commerciaux
25:57que nous avons
25:58et aujourd'hui
25:59cette filière
26:00il n'y a pas de front européen
26:01non plus
26:02cette filière viticole
26:03elle est dans une situation
26:06où nous devons repenser
26:08complètement le modèle économique
26:10les coopératives
26:11sont très très engagées
26:12dans les filières viticole
26:13sur l'ensemble des territoires
26:14vous l'avez dit
26:16le Bordelais
26:17on a aujourd'hui
26:18des plans d'arrachage
26:19un plan d'arrachage
26:20on a globalement
26:21en perspective
26:22un plan d'arrachage
26:23qui devrait aboutir
26:24à l'arrachage
26:24de 100 000 hectares
26:25en France
26:27donc c'est quelque chose
26:28de colossal
26:29notamment
26:30dans tous les vignobles
26:32qui sont des vignobles
26:32sur les rouges
26:34le Bordelais
26:34le Languedoc-Roussillon
26:35et le bassin
26:38enfin le Côte-du-Rhône
26:39Dominique Chargé
26:40un dernier mot
26:41un mot de conclusion
26:42vous êtes
26:43si on vous demandait
26:45de voter
26:45la confiance
26:46au budget
26:47de Sébastien Lecornu
26:49qu'est-ce que vous feriez ?
26:50je voudrais déjà connaître
26:51le budget
26:51mais moi
26:52ce que je demande
26:53au Premier ministre
26:54c'est évidemment
26:56un
26:56de se focaliser
26:57sur la baisse
26:58de la dépense publique
26:59deux
27:00de protéger
27:01les entreprises
27:02vous l'avez dit
27:02je suis aussi vice-président
27:03de la CPME
27:04vous avez reçu
27:05mon président
27:05avant-hier
27:06je vais dire
27:07exactement la même chose
27:08il faut protéger
27:09aujourd'hui les entreprises
27:10ce sont les entreprises
27:11qui sont créatrices de valeurs
27:12et créatrices d'emplois
27:13et notamment
27:14nos coopératives
27:15sur les territoires
27:16aujourd'hui
27:17nous avons besoin
27:18d'être rassurés
27:19sur notre capacité
27:20à investir
27:21et sur notre capacité
27:22à produire
27:22plus que quelques jours
27:24à attendre visiblement
27:25le Premier ministre
27:26doit faire des annonces
27:27je ne sais pas si vous serez rassurés
27:28merci beaucoup
27:28Dominique Chargé
27:30d'avoir été avec nous
27:31le président
27:31de la coopération agricole
27:33dans un instant
27:33je ne suis pas sûre
27:34qu'il sera complètement
27:35sur la même ligne que vous
27:36c'est Cyril Chabagné
27:37qui est président
27:38de la CFTC
27:39il était à Matignon
27:41tout à l'heure
27:42l'intersyndical
27:42s'est dit déçu
27:43il nous dira pourquoi
27:45appelle à une nouvelle
27:46manifestation
27:46ça sera le 2 octobre
27:48et puis face à lui
27:49quand même
27:49quelqu'un qu'on connait bien ici
27:50l'économiste
27:51Jean-Marc Daniel
27:52à tout de suite
27:53Thème business
27:53et la tribune
27:54présente
27:55le 18-19
27:58d'Edvie Chevrillon
28:00je suis du 18-19
28:04avec deux invités
28:05Cyril Chabagné
28:06qui est président
28:06de la CFTC
28:07Cyril Chabagné
28:08bonsoir
28:09merci d'être là
28:10parce que vous étiez
28:10ce matin
28:11en bonne compagnie
28:11vous étiez avec
28:12toute l'intersyndicale
28:14à Matignon
28:14reçue
28:15en ce moment même
28:16pendant que nous parlons
28:18il y a une décision
28:19qui est prise
28:19sur l'intersyndicale
28:20mais vous allez pouvoir
28:21nous la donner en direct
28:22parce que vous
28:23vous connaissez déjà
28:24le résultat
28:24et puis face à vous
28:26ou à côté de vous
28:26comme vous voulez
28:27Jean-Marc Daniel
28:28économiste
28:29qui est prêt à vous
28:30challenger
28:31bonsoir Jean-Marc
28:31Cyril Chabagné
28:33qu'est-ce qui est en train
28:34de se dire
28:35en ce moment même
28:36l'intersyndicale
28:37dit
28:38manifestation
28:39le 2 octobre prochain
28:40oui la décision
28:42est prise
28:42sur une nouvelle journée
28:44de grève
28:45et de manifestation
28:45qui sera le 2 octobre
28:47et donc
28:48il y a la déclaration
28:49le texte
28:50qui est en train
28:50d'être peaufiné
28:52par nos équipes
28:53le texte commun
28:54qui sera lu à la presse
28:55je pense vers 20h
28:56mais allez-y
28:57dites-le nous
28:58non mais il sera lu
28:58à la presse à 20h
28:59mais en tout cas
28:59la chose principale
29:01c'est qu'on n'a pas eu
29:01les réponses qu'on souhaitait
29:02du premier ministre
29:03et que donc
29:03une journée de mobilisation
29:05où il ne manquera personne
29:06puisque les 8 OS
29:07ont répondu présents
29:08organisation syndicale
29:09les 8 organisations syndicales
29:10pardon
29:11répondront
29:12enfin feront l'appel
29:14d'une journée de grève
29:14et de mobilisation
29:15le 2 octobre
29:16ça veut dire que vous êtes
29:16sur la même ligne
29:17que la CGT
29:18que Sophie Binet
29:19on n'est pas sur la même ligne
29:21sur ce qu'on souhaite
29:22mais on est sur la même ligne
29:23en tout cas
29:24pour beaucoup de choses
29:25qu'on ne souhaite pas
29:26et donc ça nécessite
29:29d'avoir une journée
29:29intersyndicale
29:31de mobilisation
29:31tout simplement
29:32pour avoir des réponses
29:34sur toute une série
29:35de mesures
29:36qui étaient prévues
29:37dans le budget
29:38de François Bayrou
29:39et pour lesquelles
29:39on était fermement opposés
29:40je pense au doublement
29:41de la franchise médicale
29:43à l'année blanche
29:43par exemple
29:44et pour
29:45une année qui n'était pas
29:45vraiment blanche
29:46enfin bon
29:46l'économiste
29:48Jean-Marc Daniel
29:48va vous répondre
29:49il y a les prévisions
29:49d'année blanche
29:51sur l'ensemble
29:51des prestations sociales
29:52les jours fériés
29:53existent
29:54les jours fériés
29:55existent
29:55mais en fait
29:56on a beaucoup
29:56centré sur les jours fériés
29:58mais dans le budget
29:58de François Bayrou
29:59il y avait beaucoup
30:00d'autres choses
30:00qui ne nous plaisaient pas
30:01en dehors des jours fériés
30:02mais ça a été
30:03le fait marquant
30:03de l'été
30:04et en fait ce matin
30:05on n'a pas eu
30:06de réponse
30:07sur ce qui allait rester
30:08ou ce qui allait disparaître
30:09des propositions
30:11comment ça s'est passé ?
30:12racontez-nous
30:12et puis après
30:13Jean-Marc nous challengera
30:14comment ça s'est passé
30:15cette réunion ?
30:17c'était assez étrange
30:18parce qu'il y a eu
30:20toute une partie
30:20plutôt intéressante
30:22du Premier ministre
30:23sur une méthode
30:24que je crois
30:24réellement différente
30:26de rupture
30:26on veut donner plus la place
30:27aux organisations syndicales
30:29qui traitent plus de sujets
30:30un agenda gouvernemental
30:33sur les négociations
30:34qui soit co-construit
30:35avec les organisations syndicales
30:37et des lettres de cadrage
30:39parce que vous savez
30:39qu'on est missionnés
30:40pour discuter
30:42qui seraient beaucoup
30:42plus ouvertes
30:43et donc pour lesquelles
30:44on aurait une véritable place
30:45dans la négociation
30:46et pas des choses
30:47qui sont entièrement fermées
30:48formidable
30:49ça c'est tout le côté positif
30:51mais je dirais
30:51que c'est le côté positif
30:52pour un deuxième temps
30:54c'est-à-dire que
30:55si ce gouvernement reste
30:56perdur
30:57et que derrière
30:58il y a toute une série
30:59de négociations
31:00qui sont mises sur la table
31:01la méthode
31:02la façon de faire
31:03et même les thématiques
31:04me paraissent intéressantes
31:05mais c'était pas ça
31:06la question de l'intersyndical
31:07et de la rencontre d'aujourd'hui
31:09la rencontre d'aujourd'hui
31:10avec le Premier ministre
31:11c'était de savoir
31:12sur toutes les mesures
31:13qui nous convenaient pas
31:15dans le budget
31:15de François Bayrou
31:16lesquelles il gardait
31:17et lesquelles il ne gardait pas
31:18et sur ça
31:19on a eu quasi aucune réponse
31:21et c'était ça
31:21qu'on demandait aujourd'hui
31:23donc évidemment
31:23qu'on est déçus
31:24Jean-Marc, Daniel
31:25commentaire ?
31:27Oui oui
31:27ce qui me frappe
31:27c'est trois choses
31:28la première chose
31:29c'est que normalement
31:29le budget
31:30c'est une affaire politique
31:30c'est le Parlement
31:31et donc la discussion
31:33au Parlement
31:34n'a pas eu lieu
31:34est-ce que votre métier
31:37votre action
31:37ce serait pas plutôt
31:38d'aller voir les députés
31:39d'essayer de se faire entendre
31:40et de demander effectivement
31:42que les députés amendent
31:43le projet de budget
31:44dont on ne sait pas encore
31:45son contenu
31:46la deuxième chose
31:47qui me frappe
31:47c'est que l'essentiel
31:48des gens qui font grève
31:49maintenant
31:49sont les gens du secteur public
31:51est-ce qu'il n'y a pas
31:52une distorsion
31:53qui est en train de se faire
31:54entre ce que vous représentez
31:56et ce que attend
31:57la population
31:58c'est-à-dire que
31:58on attend
31:59c'est les grèves
32:00de la SNCF
32:00de la RATP
32:01le véritable enjeu
32:02c'est est-ce qu'il va y avoir
32:03des trains
32:03est-ce qu'il va y avoir
32:04des métros
32:08s'il y a des métros à Lyon
32:09ou à Marseille
32:10ou à Toulouse
32:10est-ce qu'il va y avoir
32:11des métros à Paris
32:12est-ce qu'il n'y a pas
32:13une distorsion
32:14entre ce que vous faites
32:15ce que vous annoncez
32:16et la réalité quand même
32:17des gens que vous êtes
32:18supposés représenter
32:18puis la dernière question
32:20que je poserai
32:20c'est sur la quantité de travail
32:23est-ce qu'à un moment donné
32:25les syndicats
32:25ne vont pas se poser
32:26la question de savoir
32:27si on ne travaille pas
32:28si on travaille vraiment
32:29assez dans ce pays
32:30parce qu'il y a quand même
32:31Alors ça, ça sera pour la fin
32:32Oui, il y a quand même
32:32un vrai enjeu là
32:33et les jours fériés
32:35vous avez été tout de suite contre
32:36il y a quand même
32:37une question derrière tout ça
32:38c'est est-ce qu'on travaille
32:39assez dans ce pays ?
32:40Alors, cette question-là
32:41on va la garder
32:42pour la fin de la guerre
32:43si vous voulez bien
32:43moi j'ai une troisième question
32:45qui vient en appui
32:46de celle de Jean-Marc
32:48c'est de dire
32:49vous appelez une mobilisation
32:51le 2 octobre
32:51il y a déjà eu
32:52la précédente mobilisation
32:53il n'y a même pas encore
32:55de gouvernement
32:56donc ça pourrait être
32:57plus logique
32:58d'attendre au moins
33:00un gouvernement
33:00voilà
33:01Je vais essayer de répondre
33:03à tout ça
33:03Sur la question
33:05du rôle politique
33:07et de la pression parlementaire
33:08évidemment qu'on va voir aussi
33:09en parallèle
33:10les parlementaires
33:11pour essayer de bouger
33:12les lignes sur le budget
33:13mais évidemment
33:15qu'on a un rôle à jouer
33:16quand on a
33:17un premier ministre
33:18et un gouvernement
33:19qui présentent un budget
33:20le budget de François Bayrou
33:21dans lequel il y a
33:22des incidences
33:23très importantes
33:23sur les travailleurs
33:25sur les fonctionnaires
33:26sur les retraités
33:27évidemment que c'est
33:28notre rôle
33:29d'alerter
33:30pour dire
33:30qu'il y a
33:31des incompatibilités
33:32entre le souhait
33:34du gouvernement
33:34et les attentes
33:35des salariés
33:36des fonctionnaires
33:37ou des retraités
33:38c'est vrai qu'il n'y a pas
33:40encore de gouvernement
33:42mais je rappelle quand même
33:44et c'était ça
33:44la notion d'aujourd'hui
33:46vous allez avoir
33:47un texte proposé
33:48par le premier ministre
33:49et par son gouvernement
33:50en tout cas
33:51par le premier ministre
33:51qui va suivre
33:53tout un chemin législatif
33:54mais aussi
33:55c'est là qu'il faut agir
33:57c'est pas dans ces chemins
33:58qu'il faut agir
33:58il y a un chemin aussi
33:59d'abord au conseil d'État
34:00toute une série
34:01de mesures
34:03et de pistes
34:05qui doivent être suivies
34:07le premier ministre
34:08ce matin
34:08d'ailleurs nous dit
34:09je ne peux pas vous répondre
34:09à toute une série de questions
34:10parce que le texte
34:12sera profondément
34:13modifié par le parlement
34:14je n'ai pas de majorité
34:15je veux un vrai débat parlementaire
34:17il va y avoir
34:18beaucoup d'amendements
34:19et donc entre le texte initial
34:20que je vais mettre
34:20sur la table
34:21et le texte final
34:22il va y avoir
34:23beaucoup de modifications
34:24donc je ne peux pas
34:24m'engager sur un texte final
34:26mais ça on le comprend
34:27c'est logique
34:27mais c'est logique
34:28on le comprend parfaitement
34:29mais c'est pas ce qu'on lui demandait
34:30que le travail parlementaire
34:32fasse que le texte
34:33à la fin soit modifié
34:34c'est la règle du jeu
34:36politique
34:36qu'on respecte parfaitement
34:37ce qu'on lui demandait
34:38ce matin
34:39c'est quel est vous
34:40le texte initial
34:41que vous allez envoyer
34:43au parlementaire
34:44quel est le texte initial
34:45que le gouvernement
34:46sur les économies
34:46il vous a dit quoi
34:47mais c'est là
34:49où on n'a pas de
34:49il nous a dit
34:51il n'y aurait pas
34:52un montant global
34:53il n'était pas lui
34:54pour dire
34:55je vais faire
34:5520, 30 ou 40 milliards
34:57la seule chose
34:58qui l'intéressait
34:59c'était plutôt
35:00le pourcentage
35:01de déficit
35:02donc il ne voulait pas
35:03aller au-delà
35:03des 5,4
35:04qui étaient aujourd'hui prévus
35:06certains
35:07dans le budget précédent
35:08on était plutôt autour
35:08de 4,6% du budget
35:10donc il voulait se situer
35:11dans cette fourchette
35:12donc il y aurait quand même
35:13un effort à faire
35:14mais qu'il n'était pas
35:14dans une logique
35:15d'annoncer
35:16je vais faire un budget
35:17avec 20, 30 ou 40 milliards
35:19qui crispaient tout le monde
35:20simplement d'essayer
35:21de baisser un petit peu
35:22le pourcentage
35:23de déficit budgétaire
35:24qu'on avait
35:25qu'est-ce qu'il vous a dit
35:26notamment sur la question
35:27de la réforme
35:28des retraites
35:29parce qu'on voit
35:30qu'il y a tout un débat
35:31au sein même
35:31de l'intersyndicale
35:33suspension
35:34abrogation
35:35abrogation
35:36la CGT
35:37Sophie Binet
35:38suspension
35:39vous aussi
35:40vous êtes plutôt
35:40dans la ligne
35:41de la suspension
35:42de la réforme
35:42des retraites
35:43est-ce qu'il a donné
35:44des pistes
35:45je réponds tout de suite
35:47à ça
35:47mais juste avant
35:48je voulais répondre
35:48à sa deuxième question
35:49qui était sur le public
35:50privé
35:51oui il y a beaucoup
35:51de public
35:52qui va aujourd'hui
35:53aux manifestations
35:53c'est un peu plus simple
35:55pour le secteur public
35:55que pour le secteur privé
35:56donc c'est assez traditionnel
35:57mais en l'occurrence
35:59je ne me sens pas trop concerné
36:00par votre question
36:01parce que je suis une organisation
36:02syndicale
36:03la CFTC
36:03qui est quand même
36:04bien plus présente
36:05dans le privé
36:06que dans le public
36:06donc lorsque vous avez
36:07des drapeaux bleus
36:08c'est beaucoup de salariés
36:09du privé
36:10en tout cas très très majoritairement
36:12et c'est compliqué pour eux
36:14de se mobiliser
36:14parfois
36:15mais ce n'est pas parce
36:16qu'ils ne viennent pas
36:16forcément dans la rue
36:17qu'ils ne soutiennent pas
36:19ce mouvement
36:19oui enfin il me semble
36:20quand même qu'il y a 30 ans
36:21quand il y avait
36:22les grandes grèves
36:23de 1995
36:24contre la réforme
36:25de la sécurité sociale
36:26on parlait de
36:27dont on va fêter les 40 ans
36:28les 30 ans
36:29la sécurité sociale
36:30les 80 ans
36:31les 80 ans
36:31on va y arriver
36:32on va enfin y arriver
36:33c'est vraiment
36:35et donc on disait
36:36on fait grève
36:37par procuration
36:38je n'ai pas l'impression
36:39que la population
36:40considère
36:40qu'on fait grève
36:42par procuration
36:43il y avait quand même
36:44un fort soutien
36:45une très forte colère
36:46suite à la présentation
36:47du budget
36:47de François Bayrou
36:49maintenant
36:50il faut prendre en compte
36:51aussi
36:52qu'il y a eu
36:52un peu un découragement
36:54parce qu'il y a quand même
36:55eu un grand mouvement
36:56autour des retraites
36:57avec 14 mobilisations
36:58qui n'ont rien
37:00enfin qui n'ont abouti
37:02à pas grand chose
37:02malheureusement
37:03on ne peut pas dire
37:03qu'on a triomphé
37:04de cette manifestation
37:0514 fois avec des millions
37:07de personnes dans la rue
37:08sans être écoutées
37:09par le gouvernement
37:09il faut avouer
37:11que ça a découragé
37:12certaines personnes
37:12qui disent
37:13à quoi ça sert
37:13encore d'y aller
37:14mais très honnêtement
37:15la question est pertinente
37:16mais il ne faut pas
37:18avoir
37:18je crois que le problème
37:19le problème
37:20c'est pas que
37:21les personnes
37:22ne veulent plus y aller
37:22le problème c'est
37:23comment on peut avoir
37:24un gouvernement
37:24qui avait 14 mobilisations
37:26je crois que la plus faible
37:28a été un million de personnes
37:29dans la rue
37:29et s'est allé jusqu'à
37:30plus de 2 millions
37:30comment on peut faire
37:31pour ne absolument pas
37:32tenir compte
37:33au moins en partie
37:34des revendications
37:36des syndicats
37:37de cette mobilisation
37:37de cette colère
37:38et de sondages
37:39qui montraient
37:40que 90%
37:4085% des salariés
37:42étaient opposés
37:42à cette réforme
37:43sur le sujet
37:44des retraites
37:45on n'a pas eu
37:46d'annonce
37:47aujourd'hui
37:48moi je pense
37:49qu'un minimum
37:50parce qu'après le budget
37:50il y a le PLFSS
37:51je pense qu'au minimum
37:53il fallait une suspension
37:54on est à 62 ans
37:55et 9 mois aujourd'hui
37:56parce qu'on parle
37:57beaucoup des 64
37:58mais des 64
37:59jusqu'en 2030
38:00c'est progressif
38:01à la fin de l'année
38:02on sera à peu près
38:03à 63 ans
38:04je trouve que 63 ans
38:05c'était un bon moment
38:06pour dire
38:06on fait une suspension
38:07ça n'a pas l'air
38:09d'être dans les annonces
38:10du Premier ministre
38:11la seule chose
38:11qu'il nous a dit
38:12ce matin
38:13c'est qu'il y a eu
38:14quelques avancées
38:15pour améliorer
38:16la loi Borne
38:17durant le conclave
38:18même si on n'a pas abouti
38:19à un accord final
38:20rappelez-vous
38:21il y avait un accord
38:22patronat et syndicat
38:23pour améliorer
38:24la pension des femmes
38:25avec enfants
38:26en calculant
38:27leur retraite
38:27sur non plus 25 ans
38:28mais 24, 23, 22
38:30selon le nombre
38:30d'enfants
38:31qui améliorait
38:32quand même la retraite
38:32de plusieurs dizaines d'euros
38:33et c'était la première fois
38:35qu'on avait une mesure
38:36depuis 20 ans
38:37qui améliorait la retraite
38:39j'allais dire des femmes
38:39mais plutôt des femmes
38:40avec enfants
38:41c'est pas la totalité
38:42des femmes
38:43et que cette mesure-là
38:45lui
38:45il allait proposer
38:46de la mettre
38:47dans la loi de finances
38:49et que donc
38:50cette mesure
38:50serait dans la loi
38:51et serait appliquée
38:52donc ça c'est un
38:53et sur la pénibilité
38:54ça c'est un petit point positif
38:55autre avancée
38:55du conclave
38:56pour l'instant
38:57rien sur la pénibilité
38:58on n'a pas trouvé d'accord
38:59parce que si on avait
39:00un peu avancé
39:01sur le côté prévention
39:03on n'avait pas du tout avancé
39:04sur le côté réparation
39:05donc ça je pense
39:06que ça va peut-être
39:06revenir sur la table
39:07autour d'un autre sujet
39:09qu'il veut mettre
39:10de façon un peu plus globale
39:11sur la santé au travail
39:12et les conditions de travail
39:13donc dans la santé au travail
39:14je pense qu'on pourra
39:15reparler de la pénibilité
39:16est-ce que le conclave
39:17a été utile
39:18ou est-ce que
39:18on considère que
39:20c'est déjà une page
39:21qui est tournée
39:21est-ce que l'actuel
39:21Premier ministre
39:22vous a dit
39:22qu'il en tire
39:24est-ce que c'est vraiment
39:25quelque chose
39:26écoutez
39:27si la mesure
39:28par exemple
39:29sur les femmes
39:30avec enfants
39:30est dans le prochain
39:32est un projet de loi
39:34et donc
39:34devient effectif
39:36j'aurais pas eu l'impression
39:37d'avoir perdu
39:38complètement mon temps
39:39parce que j'aurais
39:39amélioré la pension
39:40des femmes
39:41la CFTC
39:42aurait amélioré
39:42la pension des femmes
39:43avec enfants
39:45ce qui représente
39:45plusieurs dizaines
39:46de milliers de femmes
39:47donc ça sera pas
39:49la suspension
39:49ça sera pas
39:50l'abrogation
39:50mais ça aura pas été
39:51inutile
39:52quelques dizaines
39:53d'euros par mois
39:54je pense que
39:54les personnes
39:55qui vont en bénéficier
39:56toutes ces femmes
39:56avec enfants
39:57vont pas trouver ça
39:58inutile
39:59Messieurs
39:59on va marquer une pause
40:01on se retrouve
40:01juste après
40:02L'une présente
40:05le 18-19
40:08d'Edwis Chevrillon
40:09Retour dans le 18-19
40:14avec mes deux invités
40:14Cyril Chabanier
40:15qui est président
40:16de la CFTC
40:16et Jean-Marc Daniel
40:17économiste
40:18éditorialiste
40:20de BFM Business
40:21Cyril Chabanier
40:21juste avant de repasser
40:22la parole à Jean-Marc
40:24sur la question
40:24des retraites
40:25à quoi va servir
40:26cette nouvelle mobilisation
40:27du 2 octobre
40:29puisque la terre syndicale
40:30donc est en train
40:31de finaliser
40:32son communiqué de presse
40:34pour nous l'annoncer
40:35officiellement
40:36on a déjà vu
40:37le 18 septembre
40:38il y avait du monde
40:39500 000
40:41à millions
40:41enfin
40:42il n'y a pas eu
40:42on n'a pas l'impression
40:43que ça fait
40:44il y a eu une inflexion
40:46en tous les cas
40:46de la part du Premier ministre
40:47qu'est-ce que vous en attendez
40:49de plus
40:49d'abord il y a eu
40:51quelques inflexions
40:52le fait de nous dire
40:53qu'une grande réforme
40:55de l'assurance chômage
40:56n'était pas sa priorité
40:57c'est une première inflexion
40:58on avait reçu
40:58une lettre de cadrage
40:59très dure
41:00durant l'été
41:01on a eu quand même
41:02le fait qu'il fallait
41:03une transparence
41:04quand on demandait
41:06une transparence
41:06sur tous les sujets
41:07le Premier ministre a dit
41:08il faut aussi une transparence
41:08sur les aides publiques
41:09accordées aux entreprises
41:11les fameux 211 milliards
41:12donc il était assez favorable
41:13à ce qu'elles soient évaluées
41:14c'est aussi une première chose
41:16et le fait que les prélèvements
41:17obligatoires
41:18ne devaient pas
41:19augmenter
41:20mais que la distribution
41:22à l'intérieur
41:22devait se faire différemment
41:23donc on pouvait comprendre
41:25qu'il y avait peut-être
41:25qu'on allait demander
41:26un peu plus aux plus riches
41:28et peut-être un peu moins
41:29à des gens plus modestes
41:30ok mais alors le 2 octobre
41:31c'est des petites
41:31ok mais alors le 2 octobre
41:33le 2 octobre
41:33c'est de continuer
41:34on voit que la première
41:35journée de mobilisation
41:37a fait infléchir
41:38sur quelques sujets
41:39il y a encore des tas
41:40de sujets sur lesquels
41:40on n'a aucune réponse
41:41peut-être d'ailleurs
41:43sur le fait que le Premier ministre
41:44lui-même n'a pas encore
41:45fait tous les arbitrages
41:46donc on veut continuer
41:47cette pression
41:47pour que sur l'année blanche
41:49sur le doublement
41:50de la franchise médicale
41:51il y a encore des bougies
41:52et le fait qu'on soit
41:53entendu sur ces questions-là
41:56et je crois qu'on a
41:57un rôle important
41:58pour le moment
41:59on est dans un Premier ministre
42:00qui est affaibli
42:01lui-même dit
42:01je suis le Premier ministre
42:02qui a le moins de pouvoir
42:03de la 5ème République
42:04avec le Parlement que j'ai
42:06donc ça veut dire
42:07qu'on peut agir
42:08et que la colère
42:09de nos concitoyens
42:10de nos salariés
42:10peut faire encore
42:11bouger des lignes
42:12dans la préparation du budget
42:14ok pourquoi ?
42:15enfin c'est un peu contradictoire
42:16s'il n'a pas de pouvoir
42:17il n'a pas le pouvoir
42:18non plus de vous donner
42:18satisfaction
42:19au moins dans son texte initial
42:21après le Parlement
42:22aura son rôle
42:24de bouger peut-être
42:25les choses
42:25mais au moins dans son texte
42:26qui remettra au Parlement
42:27mais moi ce qui me frappe
42:28sur les retraites
42:29c'est d'abord le fait
42:30que effectivement
42:31tous les pays autour de nous
42:32sont en train de reporter
42:33l'âge de départ à la retraite
42:34tous les pays autour de nous
42:35subissent
42:36un problème démographique
42:39de la même nature que nous
42:40vous êtes statisticien
42:41les démographes
42:43nous ont confirmé
42:44cet été
42:44qu'il y a désormais
42:45dans ce pays
42:45il y a plus de décès
42:46que de naissances
42:47la population vieillit
42:48donc il va falloir
42:49en tenir compte
42:50y compris dans la façon
42:50dont on finance les retraites
42:52et à l'époque de Jospin
42:54parce que
42:55Rocard avait dit
42:56avec les retraites
42:57on a de quoi faire sauter
42:58tous les gouvernements
42:58qui viennent
43:00et donc Jospin avait trouvé
43:01le moyen assez habile
43:02de faire non pas un conclave
43:04mais un rapport charpin
43:05il avait demandé au commissariat
43:06au plan de fait
43:06à l'époque il y avait
43:08des avancées
43:09à laquelle les organisations
43:10syndicales
43:11étaient assez ouvertes
43:12l'idée qu'il allait falloir
43:13retarder
43:13l'acheter par la retraite
43:14l'idée qu'il allait falloir
43:16créer des fonds de pension
43:16d'ailleurs on avait créé
43:17à ce moment là
43:18le FRR
43:19pour les pensions
43:21de la fonction publique
43:22on a l'impression
43:22que alors que la situation
43:24démographique s'aggrave
43:25la position des syndicats
43:27elle au contraire
43:28s'éloigne de plus en plus
43:29de cette réalité
43:30ou s'aggrave toujours
43:30oui oui
43:32elle était d'une réalité
43:33qu'ils avaient presque admise
43:34au moins du rapport charpin
43:35alors deux choses
43:36d'abord le déficit
43:38du régime privé
43:39enfin il fallait trouver
43:3914 milliards d'euros
43:40quand il y a eu la retraite
43:41quand il y a eu la réforme
43:42borne sur les retraites
43:43on pensait que les 14 milliards d'euros
43:45on pouvait les trouver
43:46autrement qu'uniquement
43:48en jouant sur le recul
43:49de l'âge légal
43:49et le gros problème
43:51des retraites
43:52c'est qu'on ne traite jamais
43:53ce sujet
43:54jusqu'au bout
43:55et de façon globale
43:56tous les 5 ans
43:58dans ce pays
43:58on a une mesure
44:00qu'on appelle paramétrique
44:01on joue une fois sur l'âge
44:02une fois sur la durée
44:03de cotisation
44:04donc ça règle le problème
44:05pendant 2-3 ans
44:06et on y revient
44:07ce qu'on demande à la CFTC
44:08et c'est pour ça
44:09qu'on était favorable
44:10en 2017
44:10à la grande réforme
44:11qui était prévue
44:12ce qu'on demande
44:13d'Emmanuel Macron
44:13sur le point
44:15nous on était
44:16clairement
44:17pour une grande réforme
44:18sur un régime
44:19universel à points
44:20qui est la seule façon
44:21je pense
44:22de régler un problème
44:23sur du long terme
44:24et pas sur du court terme
44:25et d'avoir un modèle juste
44:26parce que je suis désolé
44:27avoir en France
44:2942 systèmes
44:30de retraite différents
44:32ça ne peut pas être juste
44:33déjà
44:33voilà
44:34donc on était sur ça
44:36on allait
44:37peut-être pouvoir aboutir
44:39en tout cas
44:4050% des organisations
44:41syndicales
44:42y étaient favorables
44:43ce qui n'était pas rien
44:44on était sur une conférence
44:46de financement
44:46pour finaliser
44:47cette réforme
44:48entre temps
44:48il y a eu le Covid
44:49il y a eu quelques manifestations
44:50aussi de gens
44:51qui étaient moins favorables
44:53à ça
44:54et donc c'est tombé à l'eau
44:55et ensuite
44:56on est revenu
44:57sur un principe
44:58de je vais jouer
44:59sur un paramètre
45:00sur un autre
45:00qui ne règle pas
45:02le problème de fonds
45:03voilà
45:03donc ce qu'on espère
45:05c'est qu'avec le prochain
45:06débat présidentiel
45:07on va avoir
45:07un vrai débat
45:09sur comment on change
45:10de système de retraite
45:11vous allez défendre
45:12vous allez revenir
45:13à la retraite à point
45:14tout à fait
45:15régime universel à point
45:16et pour aller jusqu'au bout
45:17on est même prêt
45:18nous à discuter
45:19sur un étage
45:20très attaché
45:21au modèle par répartition
45:22mais sur un étage
45:23supplémentaire
45:23de capitalisation
45:25parce qu'il existe déjà
45:26il ne profite qu'au plus favorisé
45:27il ne profite pas du tout
45:29au plus modeste
45:30donc être totalement opposé à ça
45:33là il y a un exercice
45:34de conviction à faire
45:36auprès de vos
45:37de l'intersyndical
45:38mais si on était tous d'accord
45:40on serait tous dans le même
45:41dans le même syndicat
45:43Cyril Sabanier
45:44le temps passe vite
45:45juste est-ce qu'il vous a
45:46je ne sais pas
45:47il a ouvert des pistes
45:48sur la question
45:49de la taxation
45:49des plus riches
45:50des ultra riches
45:51il a ouvert des pistes
45:52il vous a rassuré
45:53alors on sent
45:55qu'il ne veut pas aller
45:55sur la taxe Zuckman
45:56sur laquelle ça pose
45:57quelques problèmes
45:57pour lui constitutionnels
45:59et y compris
45:59sur les biens professionnels
46:00où il a quelques détails
46:01oui on voit
46:02qu'il veut quand même y aller
46:03encore une fois
46:04il nous a plutôt parlé
46:05globalement
46:05sur les prélèvements obligatoires
46:07où on sent
46:07qu'il veut faire faire
46:08un effort supplémentaire
46:09à ceux qui ont
46:10le plus de moyens
46:11donc ce n'était pas
46:12hyper précis
46:13mais on sentait quand même
46:14que c'était un sujet
46:15je pense
46:17sur lequel il y aura
46:17quelques
46:18il devrait y avoir
46:19quelques propositions
46:20et donc sur le travail et plus
46:21vous savez qu'en Corée
46:23on vient de reporter
46:24le plafond
46:2570 ans
46:26alors là je te déparais
46:27peut-être à 70 ans
46:28et le plafond
46:28de travail hebdomadaire
46:30de durée hebdomadaire
46:31du travail
46:31a été porté à 52 heures
46:32oui mais en gros
46:33alors je ne dis pas
46:34que c'est un modèle
46:35je dis c'est un exemple
46:37déjà ça me fait plaisir
46:38vous ne pourriez pas
46:38le modèle coréen
46:39comme modèle
46:40mais en tant que bon économiste
46:42vous savez que le problème
46:43principal de notre pays
46:44ce n'est pas le temps de travail
46:46on est légèrement inférieur
46:48à nos voisins européens
46:49mais on a un taux de productivité
46:51des salariés français
46:52qui est quasiment équivalent
46:53à la moyenne européenne
46:55en tout cas à nos voisins
46:56comme l'Allemagne
46:56donc le sujet principal
46:58ce n'est pas de faire travailler
46:59plus les gens qui travaillent déjà
47:00on a un énorme sujet
47:02d'augmenter le nombre de personnes
47:04qui travaillent
47:05et en particulier
47:05les jeunes et les seniors
47:07sur lesquels là
47:08on a des chiffres catastrophiques
47:10par rapport à nos voisins
47:1110 points de moins
47:12donc avant de augmenter
47:13reporté là
47:13je ne dis pas à la retraite
47:14ça fait travailler les seniors
47:15mécaniquement
47:17oui
47:17en condition que les entreprises
47:19jouent le jeu
47:19si c'est pour qu'ils soient
47:21en maladie
47:21en invalidité
47:22ou au chômage
47:23comme c'est le cas aujourd'hui
47:24pour 50% des seniors
47:25ça ne sert pas à grand chose
47:26donc gros démarre
47:27sur faire travailler plus
47:28les jeunes
47:28les seniors
47:29et là déjà
47:31et on règle une partie
47:31d'ailleurs
47:32du déficit des retraites
47:33parce que c'est des cotisations
47:34supplémentaires
47:35on pourrait continuer
47:36malheureusement
47:37c'est la fin du 18-19
47:38c'est l'heure du journal
47:39de Stéphanie Collot
47:40merci beaucoup
47:41messieurs
47:42merci Jean-Marc Daniel
47:43merci Cyril Chabagné
47:45on vous retrouve
47:46évidemment le 2 octobre
47:47par exemple
47:48bonne soirée
47:49le 18-19
47:54d'Edwish Chevrillon
47:55sur BFM Business
47:56merci à tous
47:57merci à tous
47:58merci à tous

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