- il y a 3 jours
Retrouvez Le 18/19 d'Hedwige Chevrillon en replay.
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00:00FM Business et la Tribune présente
00:02Le 18-19 d'Edwis Chevrillon
00:07Bonsoir à tous, bienvenue dans le 18-19 avec de nombreux invités.
00:13Tout d'abord dans un instant, ça sera Sylvain Maillard.
00:15Il est député de Paris Ensemble pour la République, un fidèle d'Emmanuel Macron.
00:19On reviendra justement sur Emmanuel Macron qui s'est invité dans le débat, dans le délire fiscal auquel nous assistons.
00:25Il a dit qu'il ne fallait pas attaquer nos champions.
00:28Et puis on essaiera de voir si finalement tous ces débats, est-ce que c'est des débats qui ne servent à rien ?
00:32Que va-t-il se passer pour ce budget ?
00:34Et puis quand même, avec Sylvain Maillard, on parlera de la bataille de Paris.
00:38Ensuite, j'en sauverai Gilles Rouvière, lui, directeur général de l'Alliance 7.
00:43Il y a une taxe de plus qui a été adoptée.
00:47C'est une taxe sur les aliments, les aliments plaisir.
00:51C'est-à-dire que lorsque vous aurez du chocolat, vous transformez du chocolat,
00:54il y aura une taxe pour tous les produits qui seront transformés.
00:58Que faut-il faire ?
00:59J'interrogerai du reste Sylvain Maillard qui sera toujours avec nous.
01:02Et puis ensuite, je recevrai deux invités autour des services publics.
01:06Les services publics, est-ce qu'il y a trop de gavis ?
01:08Quel rapport finalement des Français avec ces services publics ?
01:11On en parlera avec Adrien Leman, économiste à la Banque de France,
01:14et Arnaud Bontemps qui est haut fonctionnaire à la Cour des comptes,
01:16fondateur et porte-parole du collectif Nos Services Publics.
01:20Mais tout de suite, le journal avec Stéphanie Collot.
01:26Il est 18h, bonsoir Stéphanie.
01:28Bonsoir Edwige.
01:29Et après le projet de loi de finances, c'est donc au tour du budget de la Sécu,
01:32de la Sécurité sociale, le PLFSS, d'être débattu à l'Assemblée nationale.
01:36Et avec au cœur des discussions, le doublement des franchises médicales,
01:40la durée des arrêts de travail, les cotisations sur les tickets restaurants,
01:45ou encore la réforme des retraites dont la suspension ne sera discutée qu'en fin d'examen.
01:50La conférence sur le travail et les retraites, justement, ce sera sans le MEDEF.
01:54Jean-Pierre Farandou, le ministre du Travail, recevait ce matin les partenaires sociaux
01:58pour une toute première réunion.
02:00Et à peine le rendez-vous terminé, l'organisation patronale annonce
02:04qu'elle ne participerait pas à cette conférence.
02:07Le MEDEF préfère négocier entre partenaires sociaux,
02:10indépendamment de toute échéance politique.
02:13Et alors que le marathon budgétaire bat son plein dans l'hémicycle,
02:15Emmanuel Macron plaide, lui, en faveur des champions français.
02:20Alors que plusieurs amendements augmentent,
02:22les prélèvements sur les multinationales ont été votés dernièrement.
02:26On ne rend pas un pays plus heureux quand on empêche ces champions
02:29d'aller conquérir de nouveaux marchés.
02:31C'est ce qu'a déclaré le chef de l'État lors des assises de la mer à La Rochelle.
02:35Et justement, à cette occasion,
02:36CMACGM, propriétaire de BFM Business, annonce augmenter d'un tiers.
02:40Sa flotte immatriculée en France, soit dix nouveaux portes-conteneurs.
02:44Ça représente un investissement de 2,5 milliards d'euros.
02:47À cinq jours de la COP30 au Brésil,
02:49le monde est sur une trajectoire de réchauffement
02:51de 2,5 degrés au cours de ce siècle.
02:55C'est l'alerte lancée par l'ONU,
02:57loin des objectifs des accords de Paris,
02:59situés bien en dessous de 2 degrés.
03:02Un scénario qui semble à l'heure actuelle hors de portée,
03:05selon Total Energy.
03:06Dans son rapport annuel, le groupe voit d'ailleurs
03:09la demande pétrolière augmenter jusqu'en 2040
03:12avant de baisser progressivement.
03:15Deutsche Telekom et l'américain Nvidia
03:17vont construire une usine IA souveraine en Allemagne.
03:21Ça représente un investissement d'un milliard d'euros.
03:24L'objectif est de créer en début d'année prochaine
03:26une infrastructure souveraine et sécurisée
03:28pour les grandes organisations, les PME et les start-up.
03:32Spotify franchit le cap des 700 millions d'utilisateurs actifs.
03:38Les abonnés payants sont en hausse de 12%
03:40à plus de 280 millions au troisième trimestre.
03:44Et puis, on a appris en fin d'après-midi
03:46la mort de Claude Bébéard à 90 ans,
03:50figure du capitalisme français.
03:51Il était le fondateur de l'assureur AXA.
03:54Il avait quitté en 2013 ses fonctions au sein du groupe
03:57dont il était resté président d'honneur.
03:59Il avait aussi créé et dirigé l'Institut Montaigne,
04:01un institut de réflexion politique indépendant.
04:05Et on y reviendra bien sûr, Stéphanie, à 19h,
04:08notamment avec Philippe Manière qui a dirigé l'Institut Montaigne.
04:11C'est lui qui avait été mis en place par Claude Bébéard.
04:14À 18h03 sur BFM Business, les marchés.
04:17Votre rendez-vous avec AG2R La Mondiale.
04:20Épargne, retraite, santé, prévoyance.
04:22AG2R La Mondiale, prendre la main sur demain.
04:25Votre rendez-vous avec Onet,
04:27Experts en solutions de financement, assurance et lutte contre la fraude.
04:33Les marchés avec Antoine Larigauderie.
04:37Bonsoir Antoine et on termine en baisse ce soir.
04:39On termine en baisse, mais on a limité la casse.
04:41Au matin, on était en baisse de 1,8%.
04:43On baisse de 0,52%.
04:44Clôture à 8 067 points.
04:46Un peu de crispation sur les marchés ces dernières heures,
04:49dû à pas mal d'interrogations, notamment à Wall Street,
04:52du côté de la valorisation, du financement de ce monstre
04:56qui est devenu l'IA sur les marchés.
04:57Mais enfin, rien de bien grave.
04:59À noter qu'on s'est replié sur les valeurs défensives.
05:02Engie qui a gagné 1% à 20,82.
05:05Bureau Veritas plus 0,1%, 28,82.
05:08Unibar-Rodamco-Westfield plus 1,7 à 90,02.
05:12Mais sanctions sans appel pour les prévisions d'Aidenred.
05:14Le titre a perdu 8,5% à 23,34 euros.
05:18Restez micro, moins 2,53 à 20,79 euros.
05:21Et Renault, moins 2,29 à 33,66.
05:23Le CAC, moins 0,52%, 8 067 points.
05:26Les volumes d'échanges corrects, 3,1 milliards.
05:29Merci beaucoup Antoine.
05:31Merci Stéphanie.
05:32On vous retrouve à 19h.
05:33Et notamment, on reviendra sur la mort de Claude Bébard.
05:36Tout de suite, c'est Sylvain Maillard, député de Paris,
05:38ensemble pour la République, qui est notre invité.
05:41C'est la tribune présente.
05:44Le 18-19 d'Edwige Chevrillon.
05:50Retournons le 18-19 avec mon premier invité,
05:53Sylvain Maillard, député de Paris,
05:54ensemble pour la République.
05:55Bonsoir Sylvain Maillard.
05:56Bonsoir Edwige Chevrillon.
05:57Merci d'être là, parce que vous passez nuit et jour
06:00sur les bancs de l'Assemblée nationale.
06:02Vous essayez peut-être de vous y retrouver.
06:05En tous les cas, on compte sur vous pour nous éclairer,
06:07pour essayer qu'on comprend la logique
06:08de tout ce qu'on voit passer.
06:10C'était vrai qu'il a été un tout petit peu difficile à trouver.
06:13Juste un point quand même, Emmanuel Macron, ce matin,
06:16il était à La Rochelle, il est intervenu comme il l'avait fait,
06:19la Sauvénie, cette fois-ci il est en France,
06:21c'est quand même peut-être mieux, sur les retraites.
06:23Là, il a dit qu'il ne fallait pas attaquer les champions.
06:25Il a dit que ceux qui empêchent les champions
06:27d'aller conquérir de nouveaux marchés
06:29dans une allusion à peine voilée au vote
06:31de plusieurs amendements, taxant notamment les multinationales
06:34et puis tout ce qu'on voit sur les taxations
06:35sur les entreprises.
06:37Il a bien fait, ou vous avez envie de lui dire,
06:39un peu comme lui a dit Sébastien Lecornu,
06:40gentiment, restez là où vous êtes, M. le Président,
06:44restez à l'international, surtout n'intervenez pas
06:46dans les discussions françaises.
06:49Non, il a bien fait.
06:50Moi, je trouve que c'est une très bonne initiative.
06:52À un moment, il faut redire la vérité.
06:54Et Emmanuel Macron a une voix qui porte à l'international,
06:56on le sait tous.
06:58Mais moi, en France, on le sait tous.
07:00Oui, mais après, son rôle,
07:02il parle des multinationales françaises et étrangères
07:05en disant qu'on veut qu'elles investissent en France.
07:07Créer de l'emploi en France, ça ne viendra pas.
07:08On est sur BFM Business, ça ne vient pas
07:11parce qu'un député a une bonne idée.
07:12C'est bien parce qu'il y a des investisseurs
07:14et des chefs d'entreprise qui décident d'investir en France
07:16et qu'on confiance en la France,
07:18qu'on confiance dans une stabilité budgétaire,
07:21qu'on confiance dans une stabilité fiscale.
07:22Parce qu'évidemment, dans leur business plan,
07:24ils disent, là, je peux investir,
07:26je construis une usine.
07:27Ce n'est pas pour 5 ans, ce n'est pas pour 10 ans,
07:29c'est pour 20 ans, 30 ans, 40 ans.
07:30Comment construire cette stabilité ?
07:32Et le Président rappelle des évidences.
07:35Il faut qu'on reste au minimum dans l'imposition,
07:36dans la moyenne européenne et que ce que nous avons créé
07:40ne soit pas cassé par quelques vicissitudes
07:43que nous avons dans la vie politique française.
07:45Attendez, pardon, je vais me permettre de vous reprendre
07:47sur votre dernière phrase.
07:49Pas cassé, ça y est, c'est cassé.
07:51Je veux dire, le bilan d'Emmanuel Macron
07:53du premier quinquennat, avec Chouz France,
07:57avec l'arrière industrialisation,
07:59on voit bien qu'on n'en est plus du tout là,
08:03Sylvain Maillard.
08:03Vous êtes entrepreneur, vous le savez bien,
08:05et sur la réforme des retraites,
08:06ne serait-ce que ce matin, il y a une réunion,
08:09parce qu'en fait, il y a la suspension
08:10de la réforme des retraites,
08:12dans le cadre de la discussion, notamment, du PLFSS.
08:15C'est pour ça, merci de rappeler,
08:17oui, je suis aussi chef d'entreprise,
08:18et qu'on parle, nous, parce qu'on est dans le bocal,
08:21on en parle en permanence,
08:22et c'est intéressant ce qui se passe en France,
08:25et il faut aussi impliquer, moi-même,
08:27évidemment, au premier chef,
08:29mais il faut garder aussi un peu de vue aérienne
08:32qui fait que la France reste très attractive
08:34et qu'il faut qu'elle continue à être attractive.
08:36Et si le président de la République,
08:37si chacun d'entre nous, on ne fait que se regarder
08:39tout ce qui ne va pas,
08:40mais qui va venir investir en France ?
08:41Il faut continuer à garder cette ambition
08:44de pouvoir réindustrialiser, d'investir.
08:46Et le chef d'entreprise que je suis,
08:48Edwif Chevrillon, pourtant, je suis dans les difficultés,
08:49comme tout le monde,
08:51en tout cas, pour les députés,
08:52pour construire un budget.
08:53Moi, je continue à investir en France,
08:54parce qu'en fait, j'y crois profondément.
08:56On a une croissance qui reste plutôt plus forte
08:58que ce qu'on a anticipé.
09:00C'est ça aussi, les bonnes nouvelles.
09:01Et je crois que le président de la République
09:02a raison de rappeler,
09:04attention, nos encres sont solides,
09:06mais si on continue à faire un peu n'importe quoi
09:08dans ce budget,
09:09je rappelle que le Rassemblement National,
09:10parce que là, c'est le passager clandestin,
09:12a voté avec la gauche.
09:14Oui, parce que le Rassemblement National,
09:16il dit, regardez, moi, j'ai un budget...
09:1734 milliards supplémentaires de taxes et d'impositions.
09:2034 milliards la semaine dernière.
09:20Oui, mais alors, il conteste aussi fier.
09:22J'étais avec Philippe Balvar sur un autre plateau,
09:23sur le contrat de BFM TV.
09:26Je sais que dans les additions,
09:26elles ne sont pas très fortes,
09:27mais la réalité,
09:28regardez ce qu'ils ont voté,
09:29entre autres, la taxe sur les multinationales,
09:31qui est quand même un truc ubuesque,
09:33la taxe sur les multinationales,
09:34c'est 26 milliards,
09:35ce que ça rapporte d'ailleurs,
09:35et il ne le conteste pas, ce chiffre.
09:37Oui, alors maintenant, hier,
09:37j'avais Michel Picot,
09:38le président du 2P,
09:39donc les TPE, les artisans,
09:41enfin, c'est des millions d'entreprises en France,
09:42des milliers d'entreprises,
09:43des milliers d'entreprises.
09:44Il disait, mais attendez,
09:45cette colère,
09:46lorsqu'on voit ce qui se passe
09:47à l'Assemblée nationale,
09:48cette colère de tous ces chefs d'entreprise,
09:51elle va s'exprimer politiquement,
09:53ils vont voter les extrêmes
09:55parce qu'ils veulent sanctionner ce qui se passe.
09:57Donc, ils vont voter Rassemblement national
09:59et ça se voit dans les sondages.
10:00Ils vont voter ceux qui augmentent les impôts.
10:02Donc, je le dis très clairement,
10:03parce que pour le moment,
10:04il y avait la stratégie du Rassemblement national
10:05avec la cravate,
10:07et puis un moment,
10:08attaquer sur deux, trois thématiques,
10:10évidemment, l'immigration,
10:11mais d'autres thématiques,
10:12mais ce que nous n'avions pas vu,
10:14et ce qu'on a pu voir la semaine dernière,
10:15c'est que ce sont les rois,
10:17les champions de l'impôt et de la taxe.
10:18La taxe en tout genre.
10:20C'est eux qui ont créé aussi cette taxe
10:22sur la fortune improductive.
10:24Ils ont voté avec le PS.
10:25Ils nous ont inventé une taxe
10:27en quelques minutes, un soir.
10:28On a dû suspendre la discussion.
10:31D'un seul coup est apparue une taxe
10:32qu'ils ont voté avec le PS et eux
10:34sur un amendement du Modem.
10:37Sur une taxe,
10:38on n'a aucune étude d'impact,
10:39rien du tout.
10:40On ne savait pas qui gagnait,
10:40qui perdait, n'importe quoi.
10:42Moi, je trouve ça...
10:43Il faut que les Français l'entendent.
10:44À quel point on a un amateurisme,
10:47parfois, des propositions
10:49du Rassemblement national,
10:50LFI, on a l'habitude,
10:52mais aussi parfois du Parti socialiste.
10:54Et du Modem, pardonnez-moi.
10:56Modem qui fait partie de votre majorité,
10:58du bloc central,
11:00puisque c'était un amendement.
11:01Nous n'avons pas compris cette proposition,
11:03qui est une proposition un peu récurrente du Modem,
11:05mais qui là a trouvé un écho
11:06et a été largement sous-amendé
11:08par l'EPS,
11:10par le Rassemblement national,
11:11pour créer un impôt Frankenstein.
11:14On ne sait pas bien ce qu'il y avait dedans
11:16et on a mis deux jours
11:17à savoir si c'était gagnant ou perdant
11:19qui serait taxé.
11:20Vous vous rendez compte comment on en est là.
11:22Donc, à un moment,
11:23heureusement,
11:24il y a une première lecture
11:24à l'Assemblée nationale,
11:25il y aura une seconde lecture,
11:27ça passera au Sénat.
11:28J'espère que tout ça
11:29reviendra dans l'ordre.
11:30Mais je veux vraiment le dire,
11:31parce qu'on n'en parle pas assez.
11:33Oui, le Rassemblement national,
11:34c'est le parti des impôts.
11:35Et je pense que beaucoup d'artisans
11:37et de commerçants
11:37qui croient que c'est l'ancidote
11:40du Rassemblement national,
11:41il faut qu'ils entendent
11:41que ce seront des taxes supplémentaires.
11:43Parce que ceux qui les défendent
11:44dans l'hémicycle,
11:45c'est Renaissance.
11:46Oui, bon, effectivement,
11:48j'ai du mal à les convaincre.
11:48En prenant des coups,
11:49en prenant des coups,
11:50Edwige,
11:50parce qu'évidemment,
11:51ceux qui disent
11:52qu'il faut baisser la dépense
11:54mais pas augmenter les impôts,
11:56évidemment,
11:56ce n'est pas forcément très populaire.
11:57Donc nous, on dit
11:58qu'on reste sur nos encres,
11:59on n'augmente pas les impôts
12:00et on baisse les dépenses.
12:01Vous connaissez beaucoup mieux
12:02que moi la tambouille politique,
12:04j'ai envie de dire.
12:05Je croisais un dirigeant politique
12:07qui disait
12:07mais en fait,
12:08si on a fait ces taxes
12:09quand même un peu ubuesques
12:11sur la fortune financière,
12:14enfin la fortune improductive,
12:16c'est parce qu'en première lecture,
12:17comme ça,
12:18on en discute,
12:19mais ensuite,
12:20donc on prend date
12:21et on pourra y revenir
12:22dans la deuxième lecture.
12:23Est-ce que c'est vrai ?
12:24Non, en fait,
12:25ce qui s'est passé,
12:25c'est qu'ils se sont rendus compte,
12:26y compris en séance.
12:28D'ailleurs,
12:28on a vu disparaître
12:29une partie des députés RN,
12:30une partie des députés PS
12:32qui se sentaient un peu,
12:33parce qu'on les attaquait évidemment
12:34en disant
12:35vous faites n'importe quoi,
12:36se sont sentis très gênés,
12:37sont partis sûrement se coucher,
12:38c'était le vendredi soir,
12:40et se sont mis à réfléchir
12:41comment on va pouvoir expliquer
12:42que nous faisons n'importe quoi.
12:44Moi, c'est mon rôle aussi
12:45en tant que député de Paris,
12:46de dire,
12:47attention,
12:47j'ai des députés de groupes,
12:49évidemment d'opposition,
12:50qui font n'importe quoi
12:51et arrêter sous couvert,
12:53nous,
12:54de la difficulté
12:54dans laquelle on est
12:55de trouver un budget,
12:56de tendre la main
12:57pour construire un compromis,
12:59on fait face
12:59à des oppositions
13:00qui sont totalement irresponsables.
13:02Oui,
13:02c'est comme,
13:03en même temps,
13:04comme hier soir est sorti,
13:06tout d'un coup,
13:06sur les donations,
13:07on pourrait aller jusqu'à
13:08750 000 euros
13:09de donations.
13:11La ministre a dit,
13:13mais je ne sais pas,
13:14je ne connais pas du tout
13:15le montant,
13:15quel impact ça peut avoir
13:16sur le budget,
13:17enfin,
13:17on est dans une cour de récréation,
13:19on est où exactement,
13:21Sylvain Maillard ?
13:22C'est les limites,
13:22c'est les limites du Parlement,
13:24nous n'avons pas,
13:25nous n'avons pas,
13:27pour un député
13:28qui dépose un amendement,
13:29n'a pas à se justifier
13:30d'une étude d'impact.
13:32Et donc,
13:32traditionnellement,
13:33c'est là où le gouvernement
13:34arrive,
13:35avec une majorité
13:35d'opposition,
13:36et dit,
13:36voilà,
13:37écoutez,
13:37votre sujet est intéressant,
13:38ou ne l'est pas intéressant,
13:39on va le chiffrer,
13:40on va retravailler
13:40en seconde lecture.
13:42Là,
13:42ce n'est pas pareil.
13:43Là,
13:43ce qui se passe,
13:44c'est que quelqu'un arrive,
13:45un des députés arrive
13:45avec une idée bonne
13:47ou pas bonne,
13:52nous n'avons pas la votée.
13:52C'est ça les limites
13:53de l'exercice
13:54dans lequel on est.
13:55Ensuite,
13:55on est dans un marathon budgétaire,
13:56nous voulons qu'il y ait
13:57un budget à la fin,
13:58et donc il faut qu'on accepte
13:59qu'il y ait une première lecture,
14:00une seconde lecture,
14:01et un passage au Sénat
14:02qui, j'espère,
14:03va un peu nettoyer
14:03ce qui en fait les oppositions.
14:06Donc,
14:06la copie,
14:07oui,
14:07mais en même temps,
14:08Amélie Montjalin,
14:08elle a dit que la copie
14:09qui allait être envoyée
14:10au Sénat
14:10allait tenir compte
14:11des amendements
14:12qui ont été votés.
14:14Bien sûr.
14:14Donc,
14:14le Sénat,
14:16il va tout balayer,
14:17va revenir une version
14:18qui n'aura rien à voir
14:19avec celle qui a été envoyée,
14:21et finalement,
14:22laquelle va rester ?
14:23Il reviendra
14:24à l'Assemblée nationale,
14:25puis on va retravailler
14:25sur la version du Sénat,
14:27c'est toujours comme ça
14:27que ça se passe tous les ans,
14:28dans une discussion budgétaire
14:30avec le Sénat,
14:31j'espère qu'ils vont
14:31en nettoyer certaines,
14:32et puis d'autres,
14:33évidemment,
14:34ils vont les conserver.
14:35Donc,
14:35on va essayer de trouver
14:35un équilibre
14:36pour qu'à la fin,
14:37on puisse avoir un budget,
14:39je l'espère,
14:40qui sera voté,
14:41mais c'est évidemment
14:42dans une situation
14:42très compliquée de Ville-Chevrillon.
14:44On est dans un marathon,
14:45chaque jour est une aventure,
14:47mais il faut qu'on reste concentré
14:48pour se donner une chance
14:49d'avoir un budget
14:50pour la fin de l'année.
14:51Vous avez ce matin
14:51été à la réunion
14:52avec le Premier ministre
14:54Bastien Lecornu ?
14:55Oui.
14:56Tout le monde n'y était pas.
14:57C'est une réunion
14:58pour les députés Renaissance.
14:59Oui.
15:00Ah non,
15:00mais je pensais
15:00qu'il était aussi convoqué,
15:02ou demandé de venir,
15:04les autres députés.
15:05Non,
15:05il était avec
15:07les députés Renaissance.
15:07D'accord,
15:08uniquement.
15:08Parce que la question
15:09que j'allais vous poser,
15:10c'est,
15:10est-ce que finalement
15:11lorsqu'on voit
15:12le résultat des courses,
15:14est-ce qu'on ne se dit pas
15:14qu'il faut mieux
15:15ne pas avoir de budget ?
15:17A mon avis,
15:17il y a beaucoup de chefs d'entreprise
15:18qui disent
15:18qu'il faut mieux
15:19ne pas avoir ce budget
15:20qui est une catastrophe
15:21pour les entreprises.
15:21Je vais vous donner un exemple,
15:22Edwige Chevrillon,
15:23pour des chefs d'entreprise.
15:24Tous ceux qui travaillent
15:26pour l'armée,
15:28par exemple,
15:28ou sur les grands projets.
15:29Oui, l'armée,
15:30il y a un problème sur l'armée.
15:31Ça, ça va s'arrêter
15:31dès le 31 décembre.
15:33Tous les programmes
15:33d'investissement
15:34sur la loi de programmation militaire
15:35vont prendre du retard.
15:36C'est déjà le cas.
15:38L'éducation nationale,
15:39on ne pourra plus recruter
15:40de nouveaux enseignants.
15:43Les budgets de la police,
15:45de la gendarmerie,
15:46tout ce qui est engagé
15:47continuera.
15:48Par contre,
15:49tout ce qui est nouveau recrutement,
15:50tout ce qui est matériel
15:51ne sera pas engagé.
15:52Donc moi, j'entends,
15:53d'un point de vue purement arithmétique,
15:55vous savez,
15:55ne pas avoir de budget,
15:56au bout de quelques mois,
15:57vous économisez de l'argent,
15:58c'est vrai.
15:59À court terme,
15:59ça fait perdre de l'argent,
16:00mais vous économisez.
16:01Mais on n'a plus de direction,
16:03on n'a plus d'investissement.
16:04Qu'est-ce que c'est
16:04qu'un pays qui n'a plus de budget ?
16:05C'est un pays qui n'a plus d'ambition.
16:06Et on en dira un mot.
16:07Il y avait les élections municipales
16:09et puis derrière,
16:09il y a les présidentielles.
16:10On voit bien que de manière
16:11tout va se décider
16:11au moment de la campagne présidentielle.
16:13Les chefs d'entreprise
16:14doivent faire leur paye
16:15à chaque fin de mois.
16:16Ils ne vont pas attendre
16:16qu'il y ait des élections municipales,
16:18des élections présidentielles.
16:19Et puis on verra.
16:20Il faut qu'on ait un budget.
16:21Un budget à tout prix.
16:23Pas à tout prix.
16:24Il faut un budget.
16:24On est très sérieux.
16:25Non, non.
16:26Un budget sur lequel on est sérieux.
16:28On fait le maximum
16:29pour avoir un budget cohérent.
16:31Et ensuite,
16:31je souhaite qu'on puisse l'adopter
16:33quelle que soit sa forme.
16:34D'ailleurs,
16:34je suis incapable de vous dire
16:35quelle sera la forme du budget.
16:37S'il sera voté.
16:37Est-ce que ce sera des ordonnances ?
16:38Une loi spéciale ?
16:40On n'en sait rien pour le moment.
16:41On avance au fur et à mesure.
16:43Mais c'est essentiel
16:44parce que l'investissement en France
16:46ne doit pas s'arrêter.
16:47La vie, elle continue.
16:48La vie politique
16:48ne doit en aucun cas
16:50bloquer la vie économique.
16:51C'est la vie de nos concitoyens.
16:53On a l'impression
16:53que vous vivez entre vous.
16:55C'est une course de pied.
16:56Quand je dis vous,
16:57Sylvain Maillard,
16:58c'est tous les députés,
16:59vous vivez une course
17:00de petits chevaux.
17:01C'est qui avance ses pions
17:02en vue des prochaines élections ?
17:05On a l'impression
17:06que vous avez oublié
17:06que derrière,
17:07il y a un pays
17:08qui s'appelle la France.
17:09Écoutez,
17:10moi j'ai un sentiment
17:11d'y penser en permanence.
17:13Je me bats pour ça.
17:15On passe des journées,
17:16des nuits,
17:17les week-ends entiers
17:18pour voter un budget
17:19parce qu'on pense
17:20que c'est quelque chose d'important,
17:21que c'est sérieux,
17:21que ça touche tous les Français.
17:23Et donc,
17:23on le fait le plus sérieusement possible.
17:24Est-ce que la situation politique
17:25est compliquée ?
17:27Est-ce que c'est dans ces moments-là
17:28où il faut rester calme
17:29et ambitieux ?
17:29Je crois que oui.
17:31Et je crois que les Français
17:32méritent
17:32que nous soyons à notre tâche
17:34et que nous fassions le maximum
17:35pour voter un budget,
17:37un budget votable.
17:38Je le redis.
17:39C'est la question.
17:39On n'en parlera pas
17:40parce qu'il y a des amendements
17:41en tous les sens,
17:43vous l'avez dit,
17:43on ne mesure pas l'impact.
17:45Dans un instant,
17:46on aura Gilles Rouvière
17:47qui est directeur général
17:48de l'Alliance 7
17:49parce que c'est un amendement
17:50qui a été passé
17:51sur une nouvelle taxe,
17:53notamment sur les biens
17:55qui sont les biens
17:55de consommation,
17:56de plaisir,
17:57comme on dit,
17:57qui sont transformés.
17:59On verra
17:59les conséquences
18:01que ça peut avoir là-dessus.
18:02Juste un point sur l'impôt
18:03sur la fortune improductive.
18:05Cet impôt un peu buès
18:07que vous en avez parlé
18:07à un instant.
18:08Il y a une chance
18:08qu'il reste, lui,
18:09pour le coup,
18:10puisque c'est un amendement
18:11qui a été voté.
18:13On verra le chemin.
18:15On l'a bien vu,
18:16il y a beaucoup d'incohérences
18:18dans cet impôt
18:20avec une exonération
18:22de la résidence principale
18:24à hauteur d'un million,
18:26ce qui fait qu'il y a
18:27des gagnants et des perdants
18:28de façon assez massive.
18:30Et puis moi,
18:30je le dis encore une fois,
18:31la gauche est partie
18:32sur la taxe Zuckman
18:34pendant des mois.
18:35Ils ont ouvert
18:36l'ensemble des JT.
18:37Tout le monde ne parlait
18:38que de ça.
18:39Elle a été battue
18:40et largement battue
18:41en hémicycle.
18:42Et puis,
18:42au début,
18:43on va taxer les ultra,
18:44méga, méga, méga riche.
18:46Et à la fin,
18:47on arrive quoi ?
18:47On arrive à taxer
18:49les petits riches,
18:50entre guillemets.
18:51Moi, je suis député de Paris,
18:52des gens qui ont un appartement,
18:54parfois,
18:55qui ont acheté,
18:56il y a très longtemps,
18:56un appartement,
18:57qui ont parfois des salaires
18:58ou des retraites assez modestes.
19:00Et c'est ceux-là
19:00qu'on va finir toujours par taxer.
19:02Donc nous,
19:02on a dit stop.
19:03On ne veut pas
19:04de changement de fiscalité.
19:05Il y a des accommodements
19:06sur lesquels il faut faire,
19:07et ça, c'est important,
19:08ça fait partie de la politique.
19:09Oui, parce qu'il faut
19:09de la justice fiscale.
19:10Il faut un effort,
19:13certainement.
19:13La justice fiscale,
19:15à un moment,
19:16on leur a posé la question
19:17à la gauche.
19:17On leur a dit,
19:17mais c'est quoi pour vous
19:18de la justice fiscale ?
19:19C'est jusqu'à quel pourcentage
19:20d'imposition ?
19:21Ils ne sont pas capables
19:22de vous dire.
19:22Ou certains vous disent,
19:23on collectivise tout.
19:24Il faut arrêter ce terme
19:25de justice fiscale.
19:27C'est un terme inventé
19:28par la gauche
19:28et l'extrême gauche,
19:30qui n'a aucune réalité économique,
19:33qui ne veut rien dire.
19:34Et vous savez quoi ?
19:35En fait,
19:35ce que nous demandent
19:36les Français,
19:36ce qu'ils nous demandent,
19:37pour ceux qui sont en difficulté,
19:38il y en a beaucoup
19:39qui sont en difficulté,
19:39ils nous demandent
19:40qu'on les aide
19:40à remplir le caddie
19:41et que le travail paie plus.
19:42Ils ne nous demandent pas
19:43de taxer les milliardaires
19:44sur de l'argent
19:44qu'ils ne verront jamais.
19:46Ce qu'ils veulent,
19:46c'est une amélioration des payes.
19:48Ils ont raison.
19:49On paye trop de cotisations en France.
19:51Il faut que le salaire
19:51paye plus en France.
19:52Ils ne payent pas suffisamment.
19:54C'est là-dessus
19:54que nous devons travailler.
19:55Nous avons proposé,
19:57entre autres,
19:57des baisses de cotisations.
19:59En tout cas,
19:59mon groupe Renaissance le porte,
20:01des baisses de cotisations
20:02et de la baisse
20:02sur les impôts de production.
20:04Notre industrie française
20:05part avec 20 milliards de plus
20:07d'imposition
20:07que la moyenne européenne
20:08sur l'impôt de production.
20:09Ce n'est pas possible.
20:10On ne peut pas gagner
20:11un combat international.
20:13Sylvain Maillard,
20:14il me semble que vous étiez pour,
20:16dans le contexte, évidemment,
20:17qu'on connaît,
20:18qu'on vient de décrire,
20:19pour la suspension
20:20de la réforme des retraites
20:21en disant
20:22si c'est ça qu'il faut,
20:23s'il faut trouver un accord
20:24avec le PS,
20:25c'est ce qu'il faut
20:26parce qu'il nous faut,
20:27encore une fois,
20:27un budget.
20:28En tous les cas,
20:28c'est votre position.
20:29La position du groupe.
20:30C'est une issue
20:31qu'on a eu d'ailleurs
20:32aujourd'hui
20:33avec discussion
20:34avec le Premier ministre.
20:35Et jusqu'où on peut dire
20:35que le PS ?
20:35Moi, j'ai porté cette réforme.
20:38J'étais l'orateur
20:39de mon groupe
20:40sur cette réforme.
20:40Je pense que c'est une réforme
20:41à minima en réalité
20:42parce qu'on travaillerait
20:44jusqu'à 64 ans.
20:45Dans tous les pays européens,
20:46c'est beaucoup plus.
20:46On a un écroulement démographique.
20:48Il n'y a pas de miracle.
20:49Il faudra,
20:49si on veut rester dans ce système,
20:51travailler plus.
20:51Mais alors pourquoi accepter
20:52la suspension ?
20:53Si jamais on disait
20:54si ça nous permet
20:54de débloquer,
20:56d'avoir un budget
20:56qui entraîne
20:58l'économie française,
20:59qui permet de débloquer
21:00la situation,
21:01est-ce qu'on ne peut pas
21:02geler la situation
21:03jusqu'aux élections présidentielles
21:05et permettre
21:06d'avoir un budget ?
21:07Moi, là-dessus,
21:08et la position
21:08d'autres groupes,
21:09elle reste réservée.
21:10On attend de voir
21:11ce qui se passera
21:13parce que faire un deal
21:14avec les socialistes
21:16pour qu'après,
21:17ils nous disent
21:18« Ah ben non,
21:18il faut toujours plus,
21:19toujours plus,
21:19toujours plus »,
21:20à ce moment-là,
21:20on reste sur nos encres.
21:21Nous, on pense que cette réforme,
21:22elle est indispensable.
21:23Elle est impopulaire,
21:24mais elle est indispensable.
21:25Il faut avoir du courage
21:26en politique.
21:27Porter des réformes aussi
21:27structurantes
21:28qui demandent un effort.
21:30Le problème,
21:31c'est qu'on a
21:32une classe politique
21:32qui n'a plus
21:33beaucoup de courage politique.
21:35J'attends,
21:36avec gourmandise journalistique,
21:38si on peut dire ça,
21:39le débat sur les dépenses.
21:41Parce que là,
21:42ça va être encore
21:42la deuxième partie
21:44du budget.
21:46Ça, ça va être aussi
21:46très sportif.
21:48Il nous reste encore
21:49deux questions
21:49à vous poser,
21:50Sylvain Maillard.
21:51Sur la bataille de Paris,
21:52les municipales de 2026,
21:54alors là,
21:55le vote groupe,
21:55c'est ça,
21:56des hors d'eux.
21:56Il y a Gabriel Attal
21:58et une partie du groupe
21:59qui a dit
21:59qu'il soutenait
22:00Pierre-Yves Bournazel.
22:02Et vous,
22:02vous avez dit
22:02non,
22:03moi je maintiens,
22:04j'apporte toujours
22:05mon soutien
22:06à Rachida Dati.
22:08C'est quoi ?
22:09On a l'impression,
22:10on est reparti
22:10dans une logique
22:12de perdant
22:12que vous avez connue
22:13aux précédentes élections ?
22:15Moi, je fais campagne
22:17aux côtés de Rachida Dati
22:18parce que c'est
22:19la mieux placée
22:20pour pouvoir gagner Paris.
22:21Je pense qu'à Paris,
22:21il faut une alternance.
22:23Les Parisiens nous le disent,
22:24ça fait 25 ans
22:25qu'on a le même pouvoir,
22:26Anne Hidalgo s'en va,
22:27et c'est à nous
22:28de construire la suite
22:29de Paris,
22:30de faire en sorte
22:30qu'il y ait un choc d'autorité.
22:31Mais pourquoi Gabriel Attal
22:32soutient Pierre-Yves Bournazel ?
22:33C'est le choix
22:35de Gabriel Attal
22:37et de Franck Richter
22:38pour d'autres raisons,
22:39entre autres,
22:40d'un accord national
22:40avec Horizon
22:41sur l'ensemble de villes.
22:42Nous, on dit que
22:43moi, je suis élu parisien.
22:44Paris, c'est ce qu'il y a
22:45de plus important.
22:46C'est là où j'élève mes enfants,
22:47où j'ai construit mon entreprise,
22:49où je vis
22:50et où j'ai envie
22:51de construire ma vie
22:52et que cette ville
22:53a été abîmée.
22:54C'est une machine à perdre.
22:55J'espère qu'on réussira.
22:56Nous, en tout cas,
22:57on tend la main
22:57en disant,
22:58réunissons-nous
22:59parce qu'on a besoin
23:00d'être tous ensemble
23:01pour gagner.
23:01Mais à un moment,
23:02il faut avancer.
23:02Edly Chevrillon et moi,
23:03évidemment,
23:04je fais campagne
23:04auprès de Rachida Dati
23:05qui est largement en tête,
23:09qui a l'avantage
23:09de bien connaître
23:11l'ensemble des dossiers,
23:11qui est maire
23:12du 7e arrondissement
23:13et qui peut porter
23:14une dynamique.
23:15Elle a rejoint
23:15le socle commun
23:16et le gouvernement
23:17d'Emmanuel Macron,
23:18d'ailleurs,
23:19dans le gouvernement
23:19de Gabriel Attal.
23:21Pour moi,
23:22c'est important
23:22de se donner
23:23le maximum de chances
23:24de gagner à Paris.
23:25Et donc,
23:25je soutiens évidemment
23:26Rachida Dati.
23:27Oui,
23:27une division qui continue.
23:29Juste un mot
23:30puisque le député de Paris
23:31sur Chine,
23:31la bataille,
23:32la mobilisation contre Chine
23:33qui avait mis sur sa plateforme
23:35donc ses poupées sexuelles.
23:37Est-ce que les sanctions
23:38ont pris la Chine
23:39sont suffisantes
23:41à vos yeux
23:41où il faut interdire Chine
23:42et notamment interdire
23:43l'ouverture de main
23:44de Chine au BHV ?
23:47Je crois techniquement,
23:49il y a eu plusieurs questions
23:50au gouvernement
23:50au ministre Papin
23:52et au ministre Escur
23:54qui ont montré
23:57qu'on avait l'impression
23:57qu'il n'y avait pas
23:58tellement de possibilités
23:59à court terme
23:59de pouvoir interdire
24:00ou la plateforme
24:01ou de la sanctionner.
24:03En tout cas,
24:03il faut la sanctionner
24:03très lourdement
24:04sur les poupées
24:07pédosexuelles,
24:09pédocriminelles.
24:10Honnêtement,
24:11c'est un scandale absolu
24:13qu'une plateforme
24:14de cette dimension
24:15puisse proposer
24:15ce type de produit.
24:16Il faut que ce soit
24:17un avertissement
24:18extrêmement fort
24:19et que si ce n'est pas le cas,
24:20si ce n'est pas régulé
24:22immédiatement,
24:22qu'on coupe l'accès
24:24à cette plateforme
24:24comme on l'a fait
24:25pour d'autres.
24:26Je crois qu'il faut avoir
24:27une réponse forte.
24:28Pour le BHV,
24:29je crois que c'est
24:29un peu différent.
24:30on aura l'occasion
24:32d'y revenir.
24:33Je ne suis pas certain
24:34qu'on ait les moyens
24:35d'interdire le commerce
24:37en France
24:37et tant mieux
24:39dans l'absolu.
24:40Ensuite,
24:41ça nous pose une question
24:41chacun d'entre nous
24:42sur son mode
24:44de consommation
24:44et j'en appelle
24:46aux Parisiens
24:46pour se dire
24:48que peut-être
24:49acheter des t-shirts
24:49à 2 euros
24:50doit nous interroger
24:52sur notre mode
24:52de consommation
24:53et qu'on mérite
24:53peut-être autre chose.
24:54On mérite peut-être
24:55de faire travailler
24:55plutôt nos usines françaises,
24:57nos artisans français,
24:58nos commerçants français.
24:58C'est une question
24:58de pouvoir d'achat
24:59effectivement.
24:59mais aussi
25:01dans un mode
25:02de consommation
25:03je pense que c'est
25:03important aussi
25:04de faire échec
25:05à ce type
25:05de pacasins.
25:06Sylvain Maillard,
25:07Gilles Rouvière
25:08est avec nous
25:08et il est directeur général
25:09de l'Alliance 7.
25:10Bonsoir Gilles Rouvière,
25:11merci de votre patience.
25:13Vous aviez envie
25:13il y a quelques instants,
25:14vous avez fait
25:15une conférence de presse
25:16pour protester
25:16dans ce délire fiscal
25:18contre un amendement
25:20qui propose une taxe
25:21notamment
25:22sur tout ce qui est
25:23le patrimoine
25:25gastronomique
25:26et culturel.
25:27Là je vous cite
25:28sur le plaisir,
25:31sur les gâteaux,
25:32sur les biscuits,
25:33sur les confiseurs
25:34de France.
25:35Vous dites que c'est
25:35une filière
25:36qui représente
25:37à peu près 54 000 personnes.
25:38C'est une taxe
25:39en fait
25:40qui est justifiée
25:40par quoi Gilles Rouvière ?
25:42Expliquez-nous.
25:42Effectivement,
25:44merci beaucoup.
25:44C'est une taxe
25:45qui est adoptée
25:46en commission
25:46des affaires sociales
25:47sur le sucre ajouté.
25:50Donc il y a une portée
25:51de santé publique.
25:55Comme vous l'avez
25:55très justement évoqué,
25:57j'ai écouté avec intérêt
25:58l'interview
25:59de votre interlocuteur
26:01sur le plateau.
26:02C'est vrai que
26:03quand on entend
26:03les mots France,
26:04artisan,
26:05savoir-faire,
26:06ça nous parle évidemment
26:07puisque ce type de taxe
26:08par définition,
26:09par construction,
26:10va impacter plus fortement
26:12l'alimentation plaisir.
26:13Vous l'avez mentionné,
26:14on a quand même
26:15des joyaux en France,
26:16le nougat de Montélimar,
26:17le calisson d'Aix-en-Provence,
26:19tous les chocolatiers,
26:20les confiseries,
26:21les palais bretons,
26:22les meringues,
26:23bref,
26:23un savoir-faire.
26:24Vraiment en France,
26:25on peut en être fier
26:27et on est du coup
26:28extrêmement inquiet
26:29de voir ces savoir-faire,
26:31ces joyaux taxés
26:33alors qu'évidemment,
26:34on est bien
26:34sur de l'alimentation plaisir
26:36qui s'inscrit
26:37dans des repas équilibrés,
26:39une alimentation équilibrée,
26:40mais il ne faut pas
26:41ainsi mettre à mal
26:42les filières entières
26:44qui font notre fierté.
26:47Et je rappellerai juste
26:48en deux mots,
26:48si vous me permettez,
26:49que la situation économique
26:50des acteurs justement
26:51de ces métiers
26:52est extrêmement complexe.
26:54On sort du Covid,
26:55de l'Ukraine,
26:57de l'inflation,
26:58maintenant,
26:58on a l'instabilité politique,
26:59on a la guerre commerciale
27:01avec les États-Unis
27:02qui limitent les exports.
27:04Donc, les matières premières,
27:05le chocolat,
27:06c'est quand même x4
27:07en quelques années,
27:08le cours du cacao,
27:10donc c'est quand même
27:10des impacts très forts,
27:12les gens passent,
27:13le beurre,
27:14les œufs et le sucre,
27:15évidemment.
27:16Donc,
27:16c'est des filières
27:17déjà extrêmement fragiles,
27:19interconnectées,
27:19de grands, petits, moyens,
27:21tout le monde
27:21est vraiment dans le même monde.
27:23Donc,
27:24que la réponse
27:24soit potentiellement,
27:27une nouvelle fois,
27:28la taxation
27:28au lieu de l'éducation,
27:31la prévention,
27:32la sensibilisation,
27:34la pédagogie
27:34nous inquiète énormément.
27:36Oui,
27:36alors comme vous l'avez dit
27:37vous-même,
27:37c'est une question
27:38de santé publique aussi,
27:39c'est un peu une taxe
27:40récurrente.
27:42C'est une taxe comportementale
27:44qui est affichée comme telle,
27:45qui arrive effectivement
27:46chaque année,
27:48mais on se trompe,
27:49voilà,
27:49on se trompe de sujet
27:51sur cet angle-là.
27:53Si on se fie
27:54à certaines études
27:54aux pays voisins,
27:56l'efficacité
27:57n'est pas avérée.
27:57Après,
27:58on peut débattre des études
27:59à l'infini en France,
28:00on le fait très bien,
28:01mais simplement,
28:02ce n'est pas quelque chose
28:02qui est avéré.
28:04Je reviens à Sylvain Maillard,
28:06une réaction,
28:06puisque vous faites partie
28:08des députés.
28:09On commence l'étude
28:11en hémicycle,
28:12on vient de commencer
28:13il y a quelques minutes
28:14l'étude du budget,
28:15on va y passer
28:15une semaine entière,
28:17week-end
28:17et nuit comprise.
28:19Ça fait partie
28:20d'une nombreuse taxe
28:23comportementale
28:24un peu ubuesque
28:25qui sont récurrentes,
28:26vous l'avez dit,
28:26tous les ans,
28:27et qui normalement
28:28sont purgés
28:28de façon habituelle
28:30et puis là,
28:31qui peuvent trouver
28:31des majorités compliquées.
28:33Moi, ce que je veux vous dire,
28:34je veux dire,
28:35tous les Français,
28:35on est en première lecture,
28:37il y aura une deuxième lecture,
28:39il y aura un passage au Sénat,
28:41il y aura une commission
28:41mixte paritaire
28:42et puis ensuite,
28:43il y aura peut-être,
28:43je l'espère,
28:44en tout cas un budget.
28:45Je pense qu'il faut
28:46accompagner,
28:48vous avez raison
28:48d'alerter monsieur,
28:50mais d'accompagner aussi
28:51un peu en confiance
28:52le travail des députés,
28:54je le dis,
28:55même si maintenant,
28:55on est minoritaire
28:56et que c'est compliqué,
28:57le travail des députés
28:58et des sénateurs,
29:00parce que je crois
29:00qu'on va trouver aussi
29:01un équilibre,
29:02en tout cas,
29:02sachez qu'on y travaille
29:03extrêmement fortement,
29:06on ne gommera pas
29:07toutes les absurdités
29:09qu'il y a dans ce budget,
29:11mais en tout cas,
29:11on va faire en sorte
29:12de ne pas casser la croissance
29:14des artisans,
29:15des commerçants,
29:16on est à votre côté.
29:17n'oubliez pas aussi
29:18parfois de nous défendre,
29:19je me permets
29:20de vous le dire,
29:21parce que je trouve
29:21qu'on a été,
29:22en tout cas une majorité,
29:23pardon,
29:24j'ai un petit propos politique,
29:25mais on a été une majorité
29:26extrêmement pro-business
29:27et que parfois,
29:28on a eu le monde économique
29:29et j'en fais partie,
29:31qui j'ai trouvé
29:31n'était pas forcément,
29:32qui était toujours très critique
29:34alors que je crois
29:34qu'on a été très en accompagnement
29:36et maintenant que nous sommes
29:37plus en difficulté,
29:38vous voyez que finalement,
29:39ce n'était pas si mal avec nous.
29:41Vous avez compris le message
29:42et le regard en tout cas.
29:43Soyez vigilants,
29:44n'hésitez pas à appeler,
29:46à envoyer des messages
29:47à Sylvain Maillard,
29:48je crois qu'il a reçu
29:49en tous les cas.
29:50Merci d'avoir été avec nous.
29:51Merci Gilles Rouvière,
29:52merci Sylvain Maillard.
29:53Merci Edwige Chevrillon
29:54pour votre invitation.
29:55On vous laisse retourner
29:55dans l'hémicycle
29:56dans un instant
29:57en parlant des services publics
29:58justement.
29:59On voit bien
29:59qu'il faut faire des économies,
30:01est-ce qu'il y a trop de gabegis
30:01ou pas ?
30:02On en parle avec Arnaud,
30:03Adrien, pardon,
30:04Lémane
30:04et Arnaud Bontemps.
30:05A tout de suite.
30:06Thème Business et la Tribune
30:08présente
30:08Le 18-19
30:12d'Edwige Chevrillon.
30:16Retour dans le 18-19.
30:19On va poursuivre
30:20ces questions autour du budget
30:21ou faire des économies,
30:23la question des recettes
30:23puisqu'on va parler
30:24de services publics.
30:26Est-ce qu'il y a trop de gabegis ?
30:27Est-ce qu'on dépense
30:28trop d'argent
30:28dans les services publics ?
30:30On voit bien
30:30qu'en tous les cas
30:31la qualité n'est pas au rendez-vous.
30:32C'est le ressenti des Français.
30:34Justement,
30:34quel est le rapport
30:35des Français
30:36aux services publics ?
30:37On va en parler
30:38avec deux invités ce soir.
30:40Adrien Lémane
30:41qui est économiste
30:41qui a publié
30:43un livre
30:43« Service public
30:44L'urgence d'agir »
30:46aux éditions DBS.
30:47Bonsoir,
30:48Adrien Lémane.
30:49Merci d'être là.
30:50Bonsoir,
30:50Edwige Chevrillon.
30:50Vous êtes prof
30:51aussi d'éducation financière
30:53et d'économie
30:54à Sciences Po.
30:55J'ai une question
30:56pour vous.
30:56Vous verrez ça
30:56dans un instant.
30:57Face à vous,
30:57Arnaud Bontemps
30:58qui est haut fonctionnaire.
31:00Alors,
31:00vous êtes tous les deux
31:01dans des grandes institutions.
31:02On n'a pas le droit
31:03de dire les noms.
31:04Est-ce que vous êtes là
31:05à l'attitude personnée ?
31:06Il faut faire très attention.
31:07Arnaud Bontemps,
31:08vous êtes haut fonctionnaire
31:09et puis surtout,
31:09vous êtes fondateur
31:10et co-porte-parole
31:12du collectif
31:12Nos Services Publics.
31:15Adrien Lémane,
31:15j'avais une question
31:16pour vous.
31:16Je ne sais pas,
31:17Sylvain Maillard,
31:17le député,
31:18sortait d'ici à l'instant.
31:20Philippe Aguillon,
31:21notre prix Nobel d'économie,
31:23a dit qu'il était
31:23quand même très étonné
31:24par la nullité,
31:26je le cite,
31:26financière et économique
31:28de nos députés.
31:30Est-ce que vous aussi,
31:31quand vous observez
31:32les débats ?
31:33Écoutez,
31:34Edwige Chevrillon,
31:35je pense qu'il ne faut
31:35pas exagérer non plus.
31:36Je ne sais pas,
31:37c'est le prix Nobel,
31:37je cite le prix Nobel.
31:38On a des restos politiques
31:40qui ont quand même
31:41un certain nombre de notions
31:42et je pense que quand on voit
31:43les débats à l'Assemblée Nationale,
31:44on voit que certains d'entre eux
31:45comprennent quand même
31:46très bien les choses.
31:47En revanche,
31:48vous avez raison,
31:49moi je pense que parmi les Français,
31:50on a parfois un manque
31:51de culture économique
31:52et c'est le destin,
31:54le destin des profs d'économie
31:56avec les élèves.
31:58Vous ne faites pas bien votre job alors
31:59si je ne peux pas.
31:59On va essayer,
32:00écoutez ce qu'il y a ce soir.
32:00On est ici à BFBusiness,
32:02on est entouré d'économistes.
32:04Écoutez,
32:04si on peut faire un peu mieux ce soir,
32:06moi je serais content de le faire.
32:07Vous êtes d'accord,
32:07Arnaud Bontemps ?
32:09Je pense qu'il y a en effet
32:10un certain nombre de notions
32:11qui sont assez mal comprises
32:13et on rabâche des chiffres
32:14sans toujours savoir
32:15quelle va être leur portée.
32:17Un exemple,
32:18c'est celui de la dette.
32:19On dit souvent,
32:20il ne faut pas rembourser la dette,
32:22c'est extrêmement important.
32:23Et en réalité,
32:24ce dont on ne se rend pas compte,
32:25c'est que la dette,
32:26on ne la rembourse pas
32:27et que ça fait des décennies
32:28qu'elle existe,
32:29elle augmente
32:30et jamais on ne la rembourse
32:31ou plutôt quand on la rembourse,
32:32on la fait rouler.
32:33C'est-à-dire qu'au moment
32:34où on la rembourse,
32:34on contracte immédiatement
32:35de nouveaux emprunts.
32:37Et ça, c'est une réalité
32:38que l'on ne sait pas.
32:40L'État ne fonctionne pas
32:41comme un ménage,
32:42ne rembourse pas sa dette
32:43et c'est une réalité parmi d'autres
32:45qui influe beaucoup
32:45sur le débat public.
32:46Oui, et puis moi ici même,
32:47j'ai interrogé
32:48le président de la commission des finances
32:49avec Coquerel
32:50sur la taxe Zuckman,
32:51la différence entre le flux,
32:53le stock,
32:54le patrimoine,
32:54le revenu
32:55et c'était un exercice compliqué
32:57pour lui
32:57et pourtant,
32:58c'est quelqu'un de compétent.
32:59Donc, ça faisait dire
33:00que c'est compliqué
33:01et on a même vu
33:02Manuel Bompard aussi
33:03de LFI
33:03qui, au sein
33:05de l'Assemblée nationale,
33:06a dit
33:07attention,
33:08il ne faut pas confondre
33:09telle et telle donnée économique.
33:12Donc, c'est là
33:12où il y a peut-être raison
33:13Philippe Paglion finalement.
33:15Alors,
33:15la question
33:15des services publics.
33:18Vous dites en fait
33:19dans votre livre,
33:20il y a deux visions
33:21qui s'opposent.
33:22D'un côté,
33:23c'est les analyses financières
33:24qui disent
33:24regardez,
33:25vous parlez de dette
33:25à l'instant,
33:26en nous bon temps,
33:26regardez ce que ça nous coûte,
33:28l'éducation,
33:29la santé,
33:29les transports
33:31et puis de l'autre,
33:32ceux qui disent
33:32c'est très très utile,
33:34c'est ce qui fait
33:35notre bien commun.
33:37Quelle est votre analyse
33:38justement
33:38par rapport
33:40aux services publics,
33:41leur utilité
33:42et surtout
33:43leur finance
33:45puisque vous dites
33:46qu'il est urgent d'agir
33:47mais on fait quoi ?
33:48On sort la tronçonneuse,
33:49on fait quoi ?
33:50En fait,
33:51déjà vous avez parfaitement raison,
33:52c'est le constat
33:53que je présente dans le livre,
33:54on a d'un côté
33:55une partie du public
33:56qui en fait
33:58se plaint
33:58de la dégradation
33:59de la qualité
34:00de certains services publics,
34:01le nombre d'élèves par classe,
34:02le temps d'attente aux urgences
34:03et qui constate cette réalité
34:05et d'ailleurs
34:06les enseignants,
34:07pardon,
34:07excusez-moi,
34:08les professionnels des secteurs,
34:09je parle déjà des enseignants
34:11mais au-delà,
34:11les professionnels
34:12de l'ensemble
34:13des services publics
34:13quand même
34:14et d'ailleurs
34:14Arnaud Bontemps,
34:15parfois vous le signalez,
34:16parlent des difficultés
34:18qu'ils rencontrent
34:18et de l'autre côté
34:19les analystes
34:20montrent quand même
34:20la vérité des services publics,
34:22la vérité des chiffres,
34:23c'est que tout cela
34:23coûte beaucoup d'argent
34:25et que bien souvent
34:26quand on parle
34:27de faire des efforts financiers,
34:28ce n'est pas
34:29de dépenser moins,
34:31c'est de limiter
34:31l'augmentation de la courbe.
34:33Donc voilà
34:33où on en est.
34:34Et moi je crois
34:35qu'il y a quand même
34:36une méthode
34:36qu'on peut porter
34:37pour essayer
34:38de trouver une solution
34:39et de réconcilier tout le monde.
34:41Un,
34:41réfléchir systématiquement
34:43en efficacité
34:43quand on parle
34:44des services publics,
34:45ce n'est vraiment
34:45pas toujours le cas.
34:46C'est compliqué
34:46sur l'éducation,
34:47c'est quoi l'efficacité ?
34:49C'est les classements PISA ?
34:51Alors d'abord
34:52on a quand même
34:52effectivement
34:53un certain nombre
34:53d'études
34:54mais je pense
34:54qu'on ne sera
34:54peut-être pas d'accord
34:55dessus.
34:57Je vous laisse développer
34:57votre argument
34:58avant de passer
34:59par en l'art.
34:59Il y a un vrai enjeu
35:00d'évaluation
35:01à long terme
35:02des politiques publiques.
35:02Typiquement
35:03pour ce qui est
35:03des politiques publiques
35:04éducatives,
35:05il faudrait être capable
35:06de faire des évaluations
35:07à 10, 15 ans.
35:08On ne le fait
35:09parfois pas suffisamment
35:10mais bien souvent
35:11on modifie un dispositif
35:13avant même
35:13qu'il soit évalué
35:14parce qu'on a envie
35:15de faire une annonce,
35:16parce qu'on a envie
35:17de changer l'histoire
35:18qu'on raconte
35:19à ce moment-là
35:19sur l'éducation
35:20et peut-être
35:21que ça fait
35:22un discours politique
35:22qui est sympa
35:23mais concrètement
35:24pour les professionnels
35:25concernés
35:25et surtout pour les enfants
35:26qui sont au cœur
35:27du service public
35:28de l'éducation
35:29il n'y a pas forcément
35:30de chemin de crête.
35:32Alors dans votre livre
35:33vous revenez justement
35:34sur les différents secteurs
35:36moi j'ai une question
35:37il faut sortir la tronçonneuse
35:38ou il ne faut pas la sortir ?
35:39Non alors
35:40ça vraiment
35:41Edwige Chevrillon
35:41je pense que la tronçonneuse
35:42c'est vraiment
35:43pour se faire plaisir
35:44il y a des endroits
35:44où on se dit
35:45on va y aller
35:45avec la tronçonneuse
35:46on va s'en sortir
35:46moi je pense Edwige Chevrillon
35:48qu'on ne fera rien
35:49sans la justice sociale
35:50on ne fera rien
35:51sans une trajectoire
35:53exactement
35:54je pense qu'il faut
35:54que chacun
35:55en ait pour son compte
35:56qu'on trouve une situation
35:57service public
35:58par service public
35:59où on ne sera pas
36:00dans une situation grotesque
36:01où on diminue
36:02de 10-20%
36:03à l'aveugle
36:04il faut être hyper sélectif
36:05passer en revue
36:06les dépenses
36:07et être effectivement efficace
36:09Arnaud Montand
36:10vous vous avez dit
36:10je rappelle
36:11que les portes-parole
36:11du collectif
36:12que vous avez créé
36:13donc fondateur
36:14No Colano Service Public
36:15vous vous dites
36:16le vrai risque
36:17ce n'est pas l'absence
36:18de budget
36:19j'ai repris
36:19une phrase
36:20que vous avez dite
36:21c'était il y a quelques mois
36:22mais un budget
36:23en deçà des enjeux
36:24ça veut dire
36:24est-ce qu'il faut
36:25dépenser encore plus
36:26je crois qu'on se rend compte
36:29au quotidien
36:30dans l'école
36:31dans l'hôpital
36:32dans la justice
36:32des manques de moyens
36:33des services publics
36:35quand encore
36:36en début d'année
36:36ou cette année
36:38on avait encore
36:39plusieurs milliers
36:40de postes vacants
36:40dans l'académie de Créteil
36:42au concours de recrutement
36:43comment est-ce qu'on fait
36:44dans une école
36:44sans enseignant
36:45comment est-ce qu'on fait
36:47on gère un CHU
36:48sans médecin
36:49pourquoi est-ce qu'on s'étonne
36:50qu'on ait mal à recruter
36:52les enseignants
36:52quand les salaires
36:53les rémunérations
36:54sont bloquées
36:54on est d'accord
36:55en même temps
36:56vous voyez bien
36:56les montants gigantesques
36:58qu'on déverse
36:58dans l'éducation nationale
36:59et dans les hôpitaux
37:00et qu'à chaque fois
37:01on en remet
37:02et puis
37:03évidemment
37:04il n'y a aucun financement
37:05ça c'est un autre problème
37:06c'est le problème
37:07des députés
37:08mais à un moment
37:10effectivement
37:10il faut trouver
37:11je ne sais pas
37:12un moyen
37:12que ce soit l'efficacité
37:13mais c'est quoi
37:14l'efficacité
37:15voilà
37:15trois choses
37:16d'abord
37:17tendanciellement
37:17on ne met pas tant
37:18plus d'argent
37:19par exemple
37:19vous parliez de l'éducation
37:20on ne met pas
37:21beaucoup plus d'argent
37:22et on met même
37:22plutôt moins d'argent
37:23que les autres pays
37:24européens comparables
37:24premier élément
37:26deuxième élément
37:27il faut toujours
37:29certes les moyens
37:30augmentent légèrement
37:30mais il faut toujours
37:31les comparer
37:31à l'évolution
37:32des besoins de la population
37:33et en fait
37:34les besoins de la population
37:35par exemple
37:36en matière d'éducation
37:37ont fondamentalement évolué
37:38il y a 40 ans
37:39il y avait un jeune sur 4
37:41qui allait jusqu'au baccalauréat
37:43aujourd'hui
37:43c'est 4 sur 5
37:44évidemment
37:45que ça sollicite
37:46beaucoup plus
37:46les services publics
37:47c'est d'ailleurs
37:47un résultat
37:48des services publics
37:49et donc en effet
37:50il y a un écart
37:51du coup croissant
37:52qui se crée
37:52entre les moyens
37:53de la population
37:54les moyens des services publics
37:55pardon
37:55et les besoins
37:56de la population
37:56d'autre part
37:57et donc dans cet écart
37:58il y a en effet
37:59une source d'inefficacité
38:00extrêmement importante
38:02c'est qu'il y a
38:03une croissance
38:03du secteur privé
38:04l'école privée
38:06sous contrat
38:06financée par de l'argent public
38:07oui mais c'est très bien
38:08il ne faut pas opposer
38:09il faut arrêter
38:10d'opposer le public
38:11et le privé
38:11c'est pas ce que je fais
38:12je dis juste
38:13qu'elle est financée
38:14par de l'argent public
38:15c'est simplement
38:16les conséquences
38:18de ce décalage
38:19entre besoins et moyens
38:20quand on ne finance pas
38:21assez les services publics
38:22c'est le privé
38:22qui prend la place
38:23et c'est le privé
38:24qui prend la place
38:25à des conséquences inégalitaires
38:26extrêmement importantes
38:27il y a 20 ans
38:28il y avait
38:2930% d'enfants de parents
38:31très diplômés
38:32dans les écoles privées
38:33sous contrat
38:33aujourd'hui
38:34c'est 40%
38:35et donc il y a
38:36dans le même temps
38:38une fracturation
38:39de la société
38:39financée par de l'argent public
38:41bien sûr
38:42peut-être que ça peut
38:43nous interroger
38:43c'est quoi la question
38:45c'est se dire
38:46c'est anormal
38:49etc
38:49ou est-ce que c'est
38:50de se dire
38:51pourquoi on arrive
38:52à cette situation
38:53vous voyez ce que je veux dire
38:54est-ce qu'on ne pose pas
38:56le problème
38:56à l'envers
38:57ou pas de la bonne manière
38:58et bien si
38:59pourquoi
39:00mais la réponse
39:01est très simple
39:01en fait
39:02si on n'augmente pas
39:03à la hauteur
39:03les moyens des services publics
39:05à la hauteur
39:05des besoins de la population
39:06alors le décroche
39:07mais il y en a moins
39:09que les besoins
39:09en fait la question
39:10qui se pose
39:10non c'est parce qu'est-ce
39:11qu'il y a peut-être
39:11trop d'argent
39:12qui se sont mis
39:13par exemple
39:13si on prend la santé
39:15la santé
39:16vous avez
39:1730 à 40%
39:19des gens
39:20qui travaillent
39:21dans le secteur de la santé
39:22qui ne voient pas
39:23un patient
39:23mais c'est faux
39:25mais non
39:25c'est pas
39:26non non
39:26tous les chiffres
39:28le démontrent
39:29c'est entre 30 et 40%
39:31donc ça dépend
39:32comment on calcule
39:33c'est déjà 10% différent
39:34je vous l'accorde
39:35je peux commenter ce chiffre
39:36c'est intéressant
39:37parce que souvent
39:37on nous dit ça
39:38on nous dit
39:38il y a trop de soignants
39:39il y a trop de bureaucrates
39:41pardon pas assez de soignants
39:42il y a trop de bureaucrates
39:43voilà
39:43ces gens ne font rien
39:44en fait
39:45qu'est-ce qui se passe
39:46c'est qu'on mélange
39:47des chiffres
39:47qui n'ont rien à voir
39:48par exemple
39:49les personnels
39:50qui s'occupent
39:51de la blanchisserie
39:52les personnels
39:53qui s'occupent
39:53de la cantine
39:54les personnels
39:55qui s'occupent
39:56non mais c'est pas eux
39:57qu'on critique
39:57enfin critique entre guillemets
39:58c'est pas eux
39:59sauf que c'est eux
39:59dont vous parlez
40:00c'est eux qui sont
40:01dans les 30 à 40%
40:02si vous prenez uniquement
40:03les personnels
40:04dits administratifs
40:05c'est 10%
40:06à l'hôpital public
40:07et encore là-dedans
40:08vous avez les secrétaires médicaux
40:09qui eux
40:13et donc un exemple
40:14c'est intéressant
40:1510% de personnels
40:17administratifs
40:17à l'hôpital public
40:18si on réduit vraiment
40:19les chiffres
40:19dont la moitié
40:20sont les secrétaires médicaux
40:21c'est combien
40:22dans les cliniques privées ?
40:24c'est 12,5%
40:25si ces personnels
40:26étaient vraiment
40:27si efficaces
40:27alors pourquoi
40:29est-ce que les cliniques privées
40:30auraient tellement
40:31c'est une critique récurrente
40:32qu'on attend
40:33de la part des médecins
40:34qui est fausse
40:35qui est injustifiée
40:36selon vous
40:36absolument
40:37alors Arnaud Lémane
40:38allez-y
40:38alors Arnaud Bontain
40:39Adrien Lémane
40:40oui par Adrien
40:40pardon je suis lancé
40:42Edwin Chiavillon
40:43permettez de prendre
40:44un exemple
40:44hyper concret
40:46une nuit à l'hôpital
40:48par exemple
40:48d'après vous
40:49c'est facturé combien
40:50à l'assurance maladie ?
40:52c'est facturé
40:52à peu près 1000 euros
40:54ça a un coût
40:55entre 1000 et 1300 euros
40:56il y a des gens
40:58qui vont passer
40:59une nuit à l'hôpital
40:59ça a beaucoup de sens
41:00parce qu'ils sont
41:02dans un état critique
41:02il faut qu'il y ait
41:03une intervention immédiate
41:04il faut qu'il y ait
41:05un plateau technique
41:05qui soit disponible rapidement
41:06et puis il y a des gens
41:07qui sont là
41:09parce que le lendemain
41:10il y a juste
41:10une petite truc complémentaire
41:13il y a une vérification
41:13avec le médecin
41:14il y a une radio
41:14complémentaire à faire
41:15et bien si on les met
41:17dans un hôtel hospitalier
41:18c'est-à-dire un hôtel
41:19qui est sur le territoire
41:20de l'hôpital
41:20facturé 80 euros
41:22la nuit
41:22à l'assurance maladie
41:24c'est 15 fois moins cher
41:25donc en fait
41:26l'efficacité
41:26c'est très très très concret
41:28il y a des vraies pistes
41:29d'économie
41:29moi je peux vous dire
41:30qu'il y a de très nombreuses
41:31nuits à l'hôpital
41:32qui sont facturées
41:33aujourd'hui plus de 1000 euros
41:34à l'assurance maladie
41:35demain on peut les facturer
41:36moins de 100 euros
41:37Arnaud Bontemps
41:38est-ce que pour vous
41:40c'est un
41:40d'essayer de
41:42de rendre plus efficace
41:44l'état
41:46et les services publics
41:47c'est quelque chose
41:48que vous vous rejetez
41:49parce que vous dites
41:50c'est pas le problème
41:51parce que non
41:51c'est une nécessité
41:52et je pense que
41:53les services publics
41:54doivent être efficaces
41:54doivent être excellents
41:55et d'ailleurs
41:57on peut même aller plus loin
41:58il y a des tas de dépenses
41:59qui sont complètement inefficaces
42:01et auxquelles il faut s'attaquer
42:02une obligation
42:03de quitter le territoire français
42:04une OQTF
42:05on veut expulser une personne
42:07ça coûte
42:08347 euros
42:10347 euros
42:11par OQTF
42:12pour chaque préfecture
42:13qui les émet
42:14il y a 130 000 OQTF
42:17qui sont émises par an
42:18ça fait 40 millions d'euros
42:19vous ajoutez à ça
42:21le fait que
42:22il y a une sur deux
42:23de ces OQTF
42:24qui fait l'objet d'un recours
42:25il y a de l'aide juridictionnelle
42:27il y a les coûts
42:28de tribunal administratif
42:29ça fait un total
42:30de 200 millions d'euros par an
42:32juste pour les OQTF
42:33et donc
42:35combien sont exécutés ?
42:377% en moyenne
42:39vous feriez la moitié de ça
42:41avec un taux d'exécution
42:42peut-être deux fois plus élevé
42:43vous gagnerez
42:44100 millions d'euros
42:45et des exemples comme ça
42:46je pourrais les multiplier
42:47dans la loi d'orientation
42:49du ministère de l'intérieur
42:50vous avez la construction
42:51de 1000 nouvelles places
42:52de centres de rétention administrative
42:53le coût total
42:55c'est 219 millions d'euros par an
42:57pour emprisonner des gens
42:58sans jugement
42:58mais on pourrait multiplier
42:595,4 milliards
43:00si on reste plutôt
43:01sur l'éducation et la santé
43:02oui mais bien sûr
43:03c'est très intéressant
43:04eux OQTF sont très intéressants
43:06donc je pense qu'il ne faut pas
43:07avoir de tabou
43:08c'est ça qui est intéressant
43:09il ne faut pas avoir de tabou
43:09sur l'efficacité
43:10de la dépense publique
43:115,4 milliards d'euros
43:13de construction
43:14de nouvelles prisons
43:15depuis 2017
43:16sur la question
43:16pourquoi on ne peut pas en parler
43:18et c'est assez intéressant
43:19c'est juste parce qu'ici
43:20comme on est plutôt
43:21sur BFM Business
43:22si vous voulez
43:22on est plutôt
43:22autour de l'éducation
43:23et la santé
43:24pour vous ça veut dire
43:25que dans l'éducation
43:26et la santé
43:27on ne peut pas faire d'économie
43:28non bien sûr que non
43:29mais je vous parlais
43:29des écoles privées
43:30sous contrat tout à l'heure
43:3113 milliards d'euros par an
43:33pour d'argent public
43:35qui va à
43:36pour moi j'ai un principe
43:37assez simple
43:38je crois beaucoup
43:38en le service public
43:39et je pense que
43:39quand il y a de l'argent public
43:40il faut des contraintes
43:42de service public
43:42il faut un engagement
43:44d'égalité de traitement
43:45comment ça se fait
43:46qu'on mette
43:4613 milliards d'euros par an
43:47dans des écoles
43:48mais parce qu'on est
43:49dans un pays libre
43:49attendez
43:50dans des écoles qui peuvent
43:51Arnaud Levin
43:51décidément
43:53mais vous m'interrogez
43:55sur l'éducation
43:5513 milliards d'euros par an
43:56dans des écoles
43:57qui peuvent fixer un prix
43:59et sélectionner leurs élèves
44:00si le privé est si efficace
44:02pourquoi il a tant besoin
44:03d'argent de public
44:04oui
44:05non mais ça c'est une bonne question
44:06mais est-ce que c'est
44:07la question
44:07je suis pas sûre
44:08allez-y
44:09en tout cas ce qui est
44:10très intéressant
44:11ce que vous dites
44:11Arnaud
44:13c'est que
44:14à un moment
44:15c'est des questions
44:16de choix politique
44:16et que
44:18en fait l'état
44:19même si c'est vrai
44:20l'état n'est pas comme un ménage
44:21il a un budget
44:22qui est un peu plus long terme
44:23un peu plus stable
44:24fort heureusement
44:25même si le budget de l'état
44:27est quand même
44:27nettement plus vaste
44:28il faut quand même
44:29faire des choix
44:29et ces choix
44:30ils sont politiques
44:31et dans la crise actuelle
44:33il y a une manière
44:34de gauche
44:34de droite
44:35du centre
44:36de résoudre
44:36les questions auxquelles
44:37on fait face
44:38avec des revues
44:38des dépenses
44:39avec des priorisations
44:40on voit que vous
44:41vous avez peut-être
44:42moins d'appétence
44:43pour les questions de sécurité
44:44davantage d'appétence
44:45pour les questions
44:45de santé
44:46mais à la fin
44:47il faut trancher
44:48et je pense que là
44:49c'est le rôle
44:50des responsables politiques
44:51de trancher ces questions-là
44:53c'est pas une question technique
44:54c'est un vrai choix politique
44:56le crenel de la santé
44:57qui était tout à fait utile
44:59parce que
44:59effectivement
44:59lorsqu'on voit la rémunération
45:01des internes
45:02des infirmières
45:03il y a vraiment
45:03enfin je veux dire
45:04c'est pas possible
45:05idem pour les professeurs
45:07mais en même temps
45:08c'est pas pour autant
45:09que la qualité
45:10du service public
45:11en tous les cas
45:11les français
45:12n'ont pas ce sentiment
45:13que les services publics
45:14répondent
45:16à l'argent
45:17qu'on verse
45:19enfin pas qu'on verse
45:20qui est quand même versé
45:22pour faire fonctionner
45:23ces services publics
45:23en tout cas
45:24là où vous avez raison
45:25Edwige Chevrillon
45:26c'est qu'on doit toujours
45:27se dire qu'on fait mieux
45:28quand vous regardez
45:29les études
45:30même très satisfaisantes
45:31sur le service public
45:32on arrive en gros
45:32à des 75-80%
45:35de satisfaction
45:35bon bah même
45:36dans celle-là
45:36il y a quand même
45:3720% à aller chercher
45:38vous connaissez
45:38un président d'association
45:40un chef d'entreprise
45:41qui se dirait
45:42bah en fait
45:42non ça y est
45:43maintenant en termes de qualité
45:44ça va
45:44il faut faire mieux
45:45collectivement
45:46et moi je pense
45:47qu'il n'y a pas
45:48ceux qui aiment
45:49le service public
45:49versus ceux
45:50qu'ils détestent
45:51c'est un combat collectif
45:53et on peut faire mieux
45:54ensemble
45:54derrière Arnaud Monton
45:56avait raison
45:56dans le sens
45:57il y a aussi
45:57un peu certains
45:58qui défendent
45:58qu'ils sont plus libéraux
46:00qui sont aussi
46:00pour qu'il y ait
46:01plus de privés
46:02et puis il y en a d'autres
46:02qui sont plus
46:03socialistes entre guillemets
46:05qui disent qu'il faut
46:06qu'il y ait plus de public
46:07donc ça ça ça existe
46:09on peut pas le nier
46:09non la question
46:10c'est que lorsque vous voyez
46:11il nous reste peu de temps
46:13quelles mesures
46:14vous prendriez
46:15pour que
46:16la qualité
46:18soit plus au rendez-vous
46:19quand je dis la qualité
46:20ça peut être
46:20on parle pas de la qualité
46:21d'éducation
46:22pour que les classements
46:23soient meilleurs
46:23que les palais français
46:26n'attendent pas
46:27des heures aux urgences
46:28on voit bien
46:29qu'il y a quand même
46:30des dysfonctionnements
46:31quel serait-vous
46:32si on vous dit
46:33ça y est
46:33vous êtes le ministre
46:34de la fonction publique
46:35vous faites quoi
46:36vos deux mesures
46:36j'en ai deux
46:38je préfère préciser
46:42que je tiens pas spécialement
46:43à être ministre de la fonction publique
46:44néanmoins
46:45s'il nous devait y en avoir deux
46:46je pense que
46:47la première
46:47ce serait de payer correctement
46:49les gens
46:49est-ce que vous connaissez
46:50une seule entreprise
46:51qui n'a pas revalorisé
46:52ses salaires
46:53ou qui les a constamment
46:53sous-indexés
46:54depuis 20 ans
46:55cette entreprise
46:56c'est l'État
46:56on n'a pas d'argent
46:56donc on fait quoi ?
46:57en fait c'est pas
46:58qu'on n'a pas d'argent
46:58c'est qu'on ne fait pas
46:59le choix de le mettre
47:00et ça c'est extrêmement important
47:01il y a des besoins
47:02qui sont croissants
47:03les besoins
47:06sont croissants
47:07les besoins de la population
47:08sont croissants
47:09la question
47:09et on va continuer
47:10à y répondre
47:11les besoins en matière
47:12de transition écologique
47:13en matière d'éducation
47:14la question c'est
47:14est-ce qu'on y répond
47:15en commun
47:16par les services publics
47:17et la sécurité sociale
47:18ou est-ce que chacun
47:19se débrouille
47:20le cas échéant
47:20en recourant au secteur privé
47:22et là
47:23c'est ce que disait Adrien
47:23tout à l'heure
47:24en effet il y a une question
47:25de choix politique
47:26individuel
47:27ou réponse collective
47:28bien sûr que c'est un choix politique
47:30ce n'est qu'un choix politique
47:31mais bien entendu
47:32pour moi c'est un choix politique
47:34mais ce n'est pas qu'un choix politique
47:35il y a aussi des questions
47:36d'efficacité
47:36et dans des tas d'égards
47:37dans des tas de secteurs
47:38le service public
47:39est bien supérieur
47:40en efficacité
47:41Adrien
47:41mot de la fin
47:43et vous vos deux mesures
47:44alors Edwige Chevrillon
47:45moi je pense qu'il y a deux choses
47:46d'abord je suis d'accord
47:47avec Arnaud
47:48il y a un enjeu d'attractivité
47:49dans la fonction publique
47:50et d'ailleurs
47:50le gouvernement a fait
47:51certains de choses
47:52notamment pour les enseignants
47:53pour essayer de faire en sorte
47:54que le début de carrière
47:55soit plus attractif
47:56alors il n'y aura pas de miracle
47:57il n'y a pas de formule magique
47:58je pense quand même
47:59que certaines choses
48:00peuvent être faites
48:01notamment dans les secteurs prioritaires
48:02les infirmiers
48:04les enseignants
48:04d'autres secteurs encore
48:06et puis je pense que
48:07il y a un vrai point
48:08d'incertitude aujourd'hui
48:10en fait moi je rêve
48:11qu'on soit capable
48:12de construire des politiques publiques
48:13dans le temps long
48:14de s'y tenir
48:15d'évaluer nos engagements
48:17à horizon 10 au 15 ans
48:18et à la limite
48:19je vais vous dire
48:19il y a plein de manières
48:20de faire les choses
48:21mais prenons un axe
48:22choisissons-le
48:23et avançons
48:23Oui qu'il n'y ait pas
48:24cette valse
48:25dans tous les cas
48:25de ministres
48:26que ce soit de l'éducation nationale
48:27que ce soit le ministre
48:28de l'Intérieur
48:29ou ce soit encore
48:30le ministre de la Santé
48:32merci beaucoup
48:33ça veut dire
48:33la conclusion de ce débat
48:34c'est qu'en 20 minutes
48:36on ne peut pas traiter le sujet
48:37mais enfin j'espère quand même
48:38qu'on a un peu éclairé les choix
48:39merci beaucoup Adrien Lehmann
48:41donc service public
48:42l'urgence d'agir
48:43c'est aux éditions DBS
48:44et puis vous
48:45votre collectif
48:46c'est nos services publics
48:47on a compris
48:48que vous les défendez
48:48coûte que coûte
48:49merci beaucoup
48:50tout de suite
48:51on retrouve
48:52Stéphanie Collot
48:53pour le journal de l'écho
48:54le 18-19
48:58d'Edwish Chevrillon
48:59sur BFM Business
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