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  • il y a 2 jours
Aujourd'hui, c'est au tour de Fabien Gay, sénateur communiste de Seine-Saint-Denis, de faire face aux GG. - L’émission de libre expression sans filtre et sans masque social… Dans les Grandes Gueules, les esprits s’ouvrent et les points de vue s’élargissent. 3h de talk, de débats de fond engagés où la liberté d’expression est reine et où l’on en ressort grandi.

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Transcription
00:00Bonjour Fabrice Guay, sénateur communiste de Saint-Saint-Denis.
00:02Ça commence bien.
00:03Fabien Guay.
00:04Vous êtes déjà dit Fabien Guay ?
00:05Non, Fabrice Guay.
00:06Fabien Guay, pardon.
00:07Je sais pas pourquoi.
00:07Ça commence bien.
00:10Bonjour.
00:10Je suis très heureux d'être avec vous.
00:12C'est sa première en plus.
00:14C'est l'auditeur des GG, vous nous l'avez dit.
00:16Vous étiez bon en français à l'école ?
00:18J'étais un élève assez moyen.
00:22Pour ça vous êtes devenu communiste ?
00:23Non, sénateur.
00:25Sénateur.
00:26Jusqu'au lycée.
00:27Et en fait j'ai commencé à aimer l'école et l'apprentissage
00:31au moment de l'université.
00:34Et j'ai beaucoup travaillé.
00:36Je suis le premier de ma famille à avoir eu le bac.
00:38Une famille d'ouvriers.
00:39Ils ont toujours été hyper émus que j'ai eu le bac.
00:42Voilà, chez moi.
00:44Et donc après, j'ai beaucoup travaillé à l'université.
00:49Ça m'a passionné.
00:50Et je me suis passionné pour les études à ce moment-là.
00:53Et comment vous êtes entré en politique ?
00:54Parce que du coup on fait connaissance avec vous alors.
00:57Moi je suis un enfant de la classe ouvrière.
01:00Des quartiers de Bordeaux.
01:02Bacalembe pour ceux qui connaissent.
01:03Qui est un quartier ouvrier, métissé.
01:07Et mes parents ont toujours été syndicalistes à la CGT.
01:11Communiste mais il n'était plus.
01:13Lorsque je me suis engagé.
01:14Mais toujours proche des idées communistes.
01:16Et puis moi j'étais un gamin de 21 ans.
01:19Révolté par plein de choses.
01:20Joueur et éducateur de rugby.
01:21On en parlait juste à l'instant.
01:23Et c'est le moment du CPE.
01:26Le moment des révoltes des banlieues.
01:29Et du traité constitutionnel.
01:31Et tout ça m'a donné envie d'agir avec d'autres.
01:35Et de me dire, reste pas révolté tout seul dans ton coin.
01:37Agis avec d'autres.
01:38Et c'est comme ça que j'ai commencé à faire les...
01:40J'ai toujours été dans les manifs avec mes parents et tout ça.
01:42Mais j'ai dit, bon moi maintenant j'ai envie d'agir avec d'autres.
01:45Et puis je me suis engagé chez les jeunes communistes.
01:47Et puis au parti communiste.
01:48Et vous êtes aussi directeur d'un journal, l'Humanité ?
01:50Oui.
01:51Mais alors sincèrement je vous pose la question.
01:53Allez-y.
01:53Comment on garantit la liberté et l'indépendance des journalistes.
01:58Lorsqu'on est un responsable éthique et directeur de journal ?
02:01Alors d'abord je suis directeur de journal l'Humanité de l'ensemble du groupe.
02:06A titre bénévole.
02:07Parce que je sais que d'autres parlementaires exercent d'autres fonctions rémunérées.
02:11Avocats, médecins, agriculteurs.
02:13Pour ma part je le fais à titre totalement bénévole.
02:16Au journal on a une longue expérience.
02:19Journal fondé par Jean Jaurès qui a toujours eu des directeurs.
02:22On est 8.
02:23Vous voyez depuis 120 ans.
02:26Qui ont toujours été des parlementaires.
02:27Voilà depuis Jaurès.
02:28Et donc c'est cette volonté de garder directeur politique.
02:34Et après il faut interroger ma rédaction.
02:37C'est-à-dire moi je leur laisse une liberté totale d'action.
02:41J'en suis le garant puisque directeur de public.
02:42On peut dire du mal du parti communiste dans les collègues de l'Humanité ?
02:44Oui on peut.
02:45On peut dire du mal.
02:46C'est-à-dire pas dénigrer mais...
02:47Interroger.
02:48Interroger.
02:49Interroger.
02:49Oui parce que vous l'aurez bien noté.
02:51Puisque vous êtes un journaliste aguerri.
02:53Que cela fait 30 ans qu'on n'est plus le journal du parti communiste français.
02:57Et donc avec cette indépendance-là on est un journal communiste.
03:01Mais qui n'est plus affilié à un parti.
03:03On est le seul journal communiste au monde qui n'est plus affilié à un parti.
03:06Donc c'est une exigence.
03:07C'est évidemment parfois difficile.
03:10Et des débats extrêmement difficiles.
03:11Mais moi je le garantis.
03:13Et on peut évidemment tout critiquer.
03:15Tout analyser.
03:16Et c'est garantir cette indépendance.
03:19Comme vous j'imagine que l'actionnaire qui est le vôtre.
03:22Vous garantit aussi cette indépendance-là.
03:23Donc j'essaie.
03:25C'est parfois dur.
03:26Exigeant.
03:26Parce qu'on me prend des coups de pression de part et d'autre.
03:29Et de partout.
03:30Mais j'ai le dos solide.
03:31Et jamais j'en fais part aux équipes.
03:33Vous avez une lectrice.
03:33C'est Fatima qui lit l'humanité.
03:35Oui moi j'aime.
03:36Moi aussi.
03:36Oui mais ça c'est moins surprenant.
03:38Et je trouve ça très bien pour la diversité.
03:39Mais je lis.
03:42J'essaye de lire.
03:43Comment dire.
03:44J'aime la variété de la presse.
03:46Parce que pour moi c'est vraiment le fondement de la démocratie.
03:48Tu dis tout toi.
03:49Donc je vais dire.
03:49Non non.
03:50Le canard enchaîné.
03:51J'ai une libération.
03:52Mediapart.
03:53L'humanité.
03:54Le Figaro.
03:54Oui.
03:55Si tu t'arrêtes au Figaro.
03:56Non.
03:56Et après.
03:57Et le Parisien aussi.
03:58Oui voilà.
03:59Et après.
03:59Mais pour essayer d'avoir une vision.
04:01Et je vous écoute.
04:02Donc vous vous êtes quand même.
04:04De plutôt.
04:05De droite.
04:05Sensibilité de droite libérale.
04:07On va dire.
04:08Donc voilà.
04:08On a toutes tes sensibilités.
04:09Regarde à côté de toi.
04:10Tu as un syndicaliste cheminot.
04:12Oui.
04:12Je suis plus syndicaliste.
04:14Je suis resté dans l'âme.
04:14Je peux poser ma question.
04:16Vas-y.
04:17Vas-y.
04:17Fabien Guéla.
04:18Nous sommes tous les deux.
04:19Des enfants d'ouvriers.
04:20On paraît d'ouvriers aussi.
04:21Ma question c'est.
04:23Est-ce que vous ne trouvez pas.
04:24Que la gauche.
04:25Les partis de gauche.
04:25Notamment le parti socialiste.
04:28Le grand problème.
04:29Ce sera difficile pour moi.
04:30De répondre à la place d'un socialiste.
04:31Le parti socialiste.
04:33Mais je vais élargir.
04:34Est-ce que vous ne trouvez pas.
04:34Que les partis de gauche.
04:36Ont abandonné.
04:37Les ouvriers.
04:38Les travailleurs.
04:40Ce thème là.
04:41Et ces personnes là aussi.
04:42Alors c'est une question.
04:43Que je prends avec beaucoup de sérieux.
04:45Parce que vous n'êtes pas la première.
04:46A me le poser.
04:47Moi je ne sais pas.
04:48Ce que ça veut dire.
04:49Abandonner.
04:50Les classes populaires.
04:51Les ouvriers.
04:52Les ouvrières.
04:53Pas l'impression.
04:54Que dans notre discours.
04:55Dans notre volonté.
04:57Politique.
04:58Lorsqu'on réclame.
04:59Plus de justice sociale.
05:00Fiscale.
05:01Plus.
05:03Évidemment.
05:03De politique.
05:04En matière de services publics.
05:05D'écologie.
05:06On abandonne les classes populaires.
05:08Par contre.
05:09C'est vrai.
05:09Qu'il y a maintenant.
05:10Un grand désintérêt.
05:11D'une partie.
05:12Des classes populaires.
05:13Et il faut se le dire.
05:14Une partie de la classe ouvrière.
05:16Qui ne votait pas à gauche.
05:18Dans la classe ouvrière classique.
05:20Il y a eu.
05:21À un moment donné.
05:22Un vote fort.
05:23En direction du parti communiste.
05:25Mais il y a toujours eu.
05:26Une classe ouvrière.
05:27Qui votait à droite.
05:28Et cette partie là.
05:29Aujourd'hui.
05:30Elle s'est extrême.
05:31Droitisée.
05:32Et une partie de la classe ouvrière.
05:33Qui votait à gauche.
05:34Continue à le faire.
05:35Ou se réfugie.
05:36Dans l'abstention.
05:37Parce qu'elle considère.
05:38Qu'une partie de la gauche.
05:40Ne répond plus.
05:41A une question d'espoir.
05:42Et donc c'est vraiment un débat.
05:44Qu'il nous faut avoir.
05:45Mais moi je n'ai pas l'impression.
05:46D'abandonner les ouvriers.
05:48Vous voyez.
05:48Avec mon groupe.
05:49Au Sénat.
05:50Où lorsque.
05:51Là cet après-midi.
05:52On va voter contre le budget.
05:53De la sécurité sociale.
05:54Parce qu'on va encore ponctionner.
05:55Les apprentis.
05:56Parce qu'on va enlever.
05:57Un milliard et demi.
05:58A l'hôpital public.
05:59Les ouvriers.
05:59Ils votent les rennes aujourd'hui.
06:00Fabien Gué.
06:01Une partie.
06:02Non.
06:02Les ouvriers.
06:03D'abord.
06:04En majorité.
06:04Ils s'abstiennent.
06:06Deuxièmement.
06:06En majorité.
06:07Ils ne votent plus.
06:08Donc ça c'est un problème.
06:09Le deuxième.
06:10C'est vrai qu'une partie.
06:11Ce que je viens de dire.
06:12Vote.
06:13Rassemblement national.
06:13Et j'en rencontre beaucoup.
06:14J'étais encore hier à Dieppe.
06:16Je vais me déplacer en Isère.
06:17Je vais beaucoup sur les luttes sociales.
06:19C'est mon cœur de bataille.
06:21A moi c'est l'industrie et l'énergie.
06:23Donc je me déplace dans les luttes sociales.
06:24Je rencontre plein de gens qui me disent.
06:26On est d'accord avec vous.
06:27Et dans le même schéma.
06:28Ils me disent.
06:29On va voter.
06:29Le rassemblement national.
06:31Donc évidemment.
06:31Ça m'interroge.
06:32Parce que.
06:33Le rassemblement national.
06:34Ne les défend pas.
06:35Mais parce qu'un coup d'or à le bol.
06:37Parce qu'ils n'en peuvent plus.
06:38Pour beaucoup de raisons.
06:39Ils se réfugient dans ce vote là.
06:41Donc c'est une question pour la gauche évidemment.
06:42Vous l'avez dit.
06:43Le budget se discute en ce moment même.
06:45Au Sénat.
06:46Qui est majoritairement à droite.
06:47Donc qui est en train de.
06:48On va commencer demain.
06:48Voilà.
06:49Mais qui a commencé par exemple.
06:50La réforme des retraites.
06:51La suspension de la réforme des retraites.
06:53C'était hier.
06:53C'était hier.
06:54A été annulée par les sénateurs.
06:55Tout à fait.
06:57Et cet après-midi.
06:57On vote le budget de la sécurité sociale.
06:59Et demain on commence le budget.
07:00Global de la Nation.
07:02Il y a une idée qui circule.
07:04Ce sont vos amis socialistes.
07:06Qui proposent d'instaurer un emprunt obligatoire.
07:10Pour les contribuables les plus fortunés.
07:12Ça pourrait rapporter de 5 à 6 milliards d'euros.
07:15Donc il y aura un aspect forcé.
07:16C'est-à-dire qu'on prendrait.
07:17Ils n'auraient pas le choix.
07:18Un emprunt sans intérêt.
07:19Donc il n'y aurait pas un petit bonus derrière.
07:21Ça a déjà existé sous Pierre Moroy.
07:23Mais à l'époque c'était comme un crédit.
07:25Donc il y avait quand même des intérêts.
07:26Est-ce que c'est une bonne idée ?
07:28On en est là.
07:28C'est-à-dire qu'on va déjà.
07:29Sans demander leur avis aux gens.
07:33Leur argent pour combler le déficit ?
07:36Moi je pense qu'il y a deux questions.
07:38Il s'exprime largement dans le pays.
07:40L'idée d'une certaine justice sociale et fiscale.
07:43Qui a été illustrée.
07:45Je le redis.
07:45Par la taxe Zuckman.
07:47Avec 1800 foyers fiscaux.
07:50Au-dessus de 100 millions de patrimoine.
07:52Qu'ils contribuent à 2%.
07:53Et donc cette idée.
07:55Que celles et ceux qui ont.
07:56Qui a été contestée.
07:56Oui qui a été contestée.
07:58Tout à fait.
07:58Mais ça c'est le débat démocratique.
07:59Mais elle s'exprime largement dans le pays.
08:01Pardon de le dire.
08:02Et elle est plutôt soutenue massivement dans le pays.
08:04Après on peut la contester.
08:05Et c'est normal.
08:06Mais ceux qui ont bénéficié des 8 dernières années de l'ensemble des cadeaux fiscaux.
08:12Et qui ont vu leur patrimoine s'agrandir.
08:15Et de l'autre côté 10 millions de pauvres.
08:17Ou en situation de précarité.
08:18Et donc ça c'est une question centrale.
08:22Il faut que celles et ceux qui ont emmagasiné tellement de richesses.
08:26Qui consentent le pouvoir, les savoirs et les richesses.
08:29Contribuent ne serait-ce qu'un peu.
08:31C'est une question.
08:32Donc.
08:32Et ça ne fait pas que la pauvreté.
08:33Parce que vous attaquez toujours les riches.
08:34Mais vous n'attaquez jamais aux pauvres.
08:36Alors que moi je pense que le problème.
08:37Il ne faut pas s'attaquer aux pauvres.
08:38Il faut s'attaquer à la pauvreté.
08:39S'attaquer à la pauvreté.
08:40C'est-à-dire que.
08:41Non s'attaquer aux pauvres.
08:41C'est-à-dire attaquer à la pauvreté.
08:43Et faire en sorte qu'il y ait moins de pauvres.
08:45Parce que l'ISF par exemple.
08:46A existé pendant des années en France.
08:49Et la pauvreté n'a pas reculé.
08:50Et les restaurateurs du cœur ont accueilli de plus en plus.
08:52Ce lien que vous faites en.
08:53Je vais taxer les riches.
08:54Et ça va aider les pauvres.
08:55Il n'a jamais été démontré.
08:57En fait.
08:58Faites en sorte que les pauvres deviennent riches.
08:59C'est ça qui sera intéressant.
09:00Oui.
09:00Je connais bien ce mécanisme.
09:02C'est-à-dire.
09:03C'est le mécanisme.
09:04Vous souhaitez que les pauvres restent pauvres.
09:06Et vous allez attaquer.
09:07Je souhaite que les pauvres deviennent riches.
09:08Mais pas que les riches deviennent pauvres.
09:09Non.
09:09Ce qu'il faut c'est que.
09:11Au minimum.
09:12Chaque personne dans ce pays.
09:14Puisse vivre dignement.
09:15Oui.
09:15Et que chaque personne.
09:17Soit rémunérée justement de son travail.
09:19J'en ai.
09:19Chacun travaille.
09:20Et je sais.
09:21Et je sais.
09:22Qu'on va être en désaccord sur beaucoup de choses.
09:24Mais moi je trouve insupportable.
09:25Qu'une des professions.
09:27Qui est l'exploitant du vivant.
09:29Qui nous nourrit.
09:30N'arrive pas à vivre dignement.
09:31Du fruit de son travail.
09:33Et ne maîtrise pas ses prix.
09:35C'est des centrales d'achat.
09:36Donc ça.
09:37Ça m'est insupportable.
09:37Comme l'ouvrier.
09:38Qui bosse au SMIC.
09:40Toute la journée.
09:41Qui fait un métier extrêmement difficile.
09:42L'AESH.
09:44Ou d'autres.
09:44Et qui au 10 du mois.
09:45N'arrive plus à remplir leur caddie.
09:47Si ça.
09:47Ça ne vous scandalise pas.
09:48Tout le monde est d'accord.
09:49Bah non.
09:50Non non non.
09:51Tout le monde n'est pas d'accord.
09:52Vous avez réglé le problème de l'ouvrier.
09:53Non.
09:53Bien sûr.
09:54Vous n'allerez pas le régler.
09:55Mais.
09:56Vous serez plaisir.
09:56Quand même.
09:57C'est qu'à un moment donné.
09:59On a un budget pour la nation.
10:00Il faut donner les moyens aux services publics.
10:02Ce qu'a fait la politique d'Emmanuel Macron.
10:04C'est d'exonérer.
10:06Regardez bien.
10:07En 8 ans.
10:08360 milliards de manque à gagner.
10:10Notamment.
10:11Sur les plus riches de ce pays.
10:13Par exemple.
10:14Sur la rente et l'héritage.
10:15Pardon de vous le dire.
10:16Monsieur Marshall.
10:16Peut-être que ça ne vous plaît pas.
10:18Mais regardez.
10:18Il y a 25 milliardaires.
10:20Qu'au-delà de 70 ans.
10:21A eux seuls.
10:23Ils maîtrisent.
10:24460 milliards.
10:25De patrimoine.
10:26Et quand ils vont le transmettre à leur enfant.
10:28Ils vont payer seulement 40 milliards.
10:30Et s'ils devaient payer.
10:32Le même montant que nous tous.
10:33Nous tous ici autour de la table.
10:35Ça serait 200 milliards.
10:37C'est donc un manque à gagner.
10:38De 160 milliards.
10:40Sur l'héritage de 25 milliardaires.
10:42Et avec 160 milliards.
10:44Je peux vous dire.
10:44Que nous pouvons développer.
10:46Beaucoup de politiques publiques.
10:47Qui répondent.
10:48En réalité.
10:49Aux besoins des populations.
10:51Notamment.
10:52Sur la question des services publics.
10:54Moi je viens d'un département.
10:55Et regardez.
10:56On est deux.
10:57Lui de Sonnet-Loire.
10:58Moi de la Seine-Saint-Denis.
10:59Et pourtant.
11:00On ne vit pas la même réalité.
11:01Et pourtant nous sommes confrontés au même problème.
11:04La déshérence des services publics.
11:05Que ce soit moi dans mon quartier populaire.
11:07Ou lui dans son territoire rural.
11:10Comme dans les Outre-mer.
11:12C'est exactement la même chose.
11:13Nous sommes quasi en zone blanche de la République.
11:15Et bien moi.
11:16Ça met un supportable.
11:17Dans un pays qui est dans un pays qui refuse.
11:20Il n'y a personne qui refuse de contribuer à l'effort de la nation.
11:24Si tant et si bien que la nation est capable de lui prouver.
11:27Qu'elle utilise correctement son pognon.
11:29Et aujourd'hui.
11:30Tout entrepreneur que je croise.
11:32Moi.
11:33Il en a marre.
11:34De croiser.
11:35Soit des gens.
11:36Qui ne travaillent pas.
11:37Qui ont l'âge.
11:38Et qui ne travaillent pas.
11:39Qui profitent d'un système.
11:41Qui est quand même plutôt favorisant.
11:44Pour des gens qui n'ont pas de travail.
11:47Qui consistent à travailler pendant 6 mois, 1 an.
11:50Puis se mettre 6 mois au chômage.
11:52Le chômage des jeunes.
11:53Il faudra en parler.
11:54Et après derrière ça.
11:56Dans le train de vie de l'État.
11:57Il y a aujourd'hui des trucs qui sont.
11:59A peu près incompréhensibles.
12:01Pour le contribuable.
12:03C'est à la fois toutes les agences.
12:05C'est à la fois.
12:06Je l'ai dit ici.
12:07Je peux le répéter.
12:08Le nombre de sénateurs et de députés.
12:11Pour gérer un pays comme le nôtre.
12:12Qui est supérieur au nombre de députés et de sénateurs.
12:16Qu'il peut y avoir aux Etats-Unis.
12:18En Russie ou ailleurs.
12:19A un moment donné.
12:20On est un pays.
12:21Où les strates administratives.
12:24Nous coûtent le fait qu'on est le pays de l'OCDE.
12:28Qui a le plus d'imposition.
12:30Fabien Gué.
12:31Alors il y a plusieurs choses dans ce que vient de dire.
12:32Oui j'essaie d'être complet en général.
12:34Bien sûr.
12:34Non mais j'essaye de répondre point par point.
12:37Pour ne pas dire.
12:38Vous évitez un sujet.
12:39Vous développez l'idée qu'il y aurait trop de députés et sénateurs.
12:42Il y aurait à peu près 950.
12:43Oui mais c'est globalement la gâle J de l'Etat.
12:45377, 349.
12:46348.
12:47377 plus 348.
12:49Est-ce que nous pensons qu'en réduisant d'un tiers.
12:52J'ai envie de dire le nombre de députés et de sénateurs.
12:54C'est une idée qui en cours régulièrement.
12:57Nous pensons que nous allons réduire le train de vie de l'Etat.
12:59Et c'est peut-être une strade de l'Etat qui peut enlever.
13:01Moi je vous le dis.
13:02Je pense que...
13:03Il ne faut pas réduire les dépenses de l'Etat.
13:05Il faut continuer.
13:05Si.
13:05Attendez.
13:06Je réponds sur le nombre de députés et de sénateurs.
13:08Moi je ne pense pas que moins de 1000 personnes en France pour fabriquer la loi ça soit de trop.
13:14Et nous n'avons pas besoin de moins de démocratie.
13:16Je pense que nous avons besoin de plus de démocratie.
13:19Mais ça c'est un débat qui nous apporte.
13:21Est-ce qu'on peut réduire le nombre de dépenses de l'Etat ?
13:23Bien évidemment on peut regarder.
13:25Mais pardon de vous le dire.
13:27Lorsqu'on visite des hôpitaux.
13:29Lorsqu'on visite des commissariats.
13:31Lorsqu'on visite des tribunaux.
13:33Lorsqu'on visite des écoles.
13:34Parce que l'argent n'est pas mis là.
13:34Lorsqu'on visite...
13:35Mais l'argent est mis ailleurs.
13:37C'est pas...
13:37Il n'y a pas trop de moyens ou de l'argent de gaspiller.
13:42Non mais il y en a.
13:42Vous avez...
13:43En fait si on regarde le fonctionnement du Louvre par exemple.
13:46Bon attendez.
13:46Et bien on aurait pu mettre du pognon dans l'hôpital et dans les stages.
13:50Le député public c'est 4 milliards d'euros par an.
13:53Pardon je n'ai pas entendu.
13:54L'audiovisuel public c'est 4 milliards d'euros par an.
13:57Vous savez qu'avec 4 milliards vous pouvez embaucher 100 000 enseignants par exemple.
14:00Alors attendez je vais revenir sur les...
14:02Par exemple les hôpitaux.
14:04Les hôpitaux on me dit il y a la gamme vie.
14:06Il y a des soignants et il y a du personnel non soignant.
14:08Il y a trop de personnel administratif.
14:11Moi-même j'ai eu un parcours de vie qui il y a deux ans dans ma famille extrêmement proche.
14:16Quelqu'un a développé un cancer.
14:18Et donc nous avons dû affronter évidemment la question d'aller à l'hôpital public.
14:21Et d'ailleurs je veux remercier l'ensemble des soignants.
14:24Et je peux vous dire que pour le malade comme pour la famille, évidemment le personnel soignant est indispensable.
14:31Mais aussi le personnel non soignant, l'administratif, la personne qui vous accueille, elle est essentielle pour penser...
14:37Parce que vous avez besoin...
14:39Lorsque vous êtes confronté à la maladie M. Marshall, et j'espère que ça nous arrivera jamais.
14:44Mais ça peut nous arriver.
14:46Et bien évidemment.
14:47On est à l'hôpital on y va.
14:48Mais bien sûr.
14:48Et bien sûr.
14:49Et bien lorsqu'on est à l'hôpital et qu'on est dans une situation de stress, que évidemment vous allez être soigné, opéré.
14:57Vous avez besoin d'être accompagné et d'avoir de l'humain.
14:59Donc je le dis, il n'y a pas trop de personnel, il n'y en a pas assez.
15:04Et d'ailleurs on devrait les remercier.
15:05Les fonctionnaires, évidemment, maintiennent le service public à bout de bras.
15:10Mais on a un problème de dépense, on a un problème de recette.
15:13Depuis qu'on a enlevé le pouvoir aux médecins, c'était les médecins qui géraient l'hôpital.
15:16Depuis qu'on leur a enlevé le pouvoir, on a fini ça à des administratifs.
15:19Il n'y a jamais eu autant d'administratifs.
15:20Et pardon, et l'hôpital n'a jamais aussi mal fonctionné.
15:22On a un problème de recette.
15:25En fait, je réponds sur les 4 milliards du service public.
15:27Dans un instant, Fabien Gué, sénateur communiste.
15:30On vous disait, c'était la grande gueule du Sénat.
15:32Il est avec nous, tout de suite avec les GG.
15:37Nous sommes avec Fabien Gué, c'est le sénateur communiste de Seine-Saint-Denis.
15:42On vous dit, c'est la grande gueule du Sénat qui est avec nous dans les Gistes.
15:45C'est aussi le directeur du journal L'Humanité, du quotidien L'Humanité.
15:48On parle bien évidemment de ce qui se passe entre l'Assemblée nationale.
15:52Et là, c'est au Sénat, c'est-à-dire le budget.
15:54Bruno Poncet, question.
15:56Alors, moi, je me sers souvent de ce que vous avez senti avec votre rapport de votre commission.
16:02Et une fois, j'avais Gattaz dans les aides aux entreprises, les 211 milliards.
16:05Une fois, j'ai Gattaz à côté de moi, qui a adoubé votre rapport en disant,
16:09non, ce n'est pas 211, mais c'est au moins 100 milliards.
16:11Parce qu'il disait que dans les 211, il y avait le crédit d'impôt et tout ça.
16:13Donc, ce n'était pas de l'argent qu'on donnait.
16:15Et donc, il a quand même dit qu'il y avait la moitié d'argent reçu par les entreprises.
16:19J'ai vu que cette semaine, Ero, qui est le créateur du CSE, a expliqué qu'en fait,
16:23son idée, qui n'était pas si mal, normal, c'est la sienne,
16:25mais il aurait fallu derrière un petit peu la superviser.
16:27Et puis surtout, un petit peu regarder un peu les effets.
16:29C'est-à-dire qu'il nous avait promis des millions d'emplois créés grâce au CSE.
16:33On n'a jamais vu ça.
16:33On a eu 300 000, je crois.
16:35Après, moi, j'ai vu encore autre chose.
16:36J'ai vu que Michelin, qui licencie, devrait rendre 4,3 millions.
16:40On est bien d'accord qu'ils ont dû toucher peut-être 10 ou 15 fois plus.
16:43Et moi, je trouve qu'aujourd'hui, alors au-delà de votre rapport, il serait peut-être temps.
16:47Et Gata se disait, oui, de toute façon, arrêtez de nous charger trop.
16:51Et dans ce cas, on va vous retirer vos subventions.
16:54Moi, je trouve qu'aujourd'hui, dans votre rapport, ce qu'il faudrait quand même arriver à un moment donné,
16:57c'est déjà savoir ce qu'ils font de l'argent.
16:59Et pourquoi, par exemple, une entreprise comme Conda, qui fait de la papeterie dans le Sud-Ouest, dans le Gers, je crois,
17:04qui, là, parle de fermer, qui a touché des subventions, est-ce qu'ils vont les rendre ?
17:07Est-ce que Mittal, qui est en train de se barrer de la France, va les rendre, en fait ?
17:10Parce qu'à si, à un moment donné, tous ces 211 milliards, et on sait qu'ils existent,
17:13que ce soit des crédits d'impôts ou des subventions,
17:16pourquoi ils ne nous rendent pas l'argent ?
17:16Parce qu'ils n'arrêtent pas de détruire de l'emploi, en fait.
17:19Fabien Gué.
17:20Non, mais je partage ce que vous dites.
17:22Bon, 211 milliards, c'est 2267 dispositifs.
17:26Tout le monde considère que c'est une jungle, même Patrick Martin.
17:30C'est-à-dire que ni l'administration n'est arrivée à s'y retrouver,
17:33ni les entreprises, et d'ailleurs, les petites et moyennes entreprises,
17:36lorsqu'elles doivent concourir aux 2267 dispositifs, c'est impossible.
17:40Donc, une majorité de ces aides sont captées par les grands groupes,
17:44comme l'ingénierie humaine, etc.
17:46Après, c'est différents dispositifs.
17:47Il y a 30 ans, on était sous un capitalisme, sous perfusion d'argent direct.
17:51Donc, on donnait des subventions.
17:52Aujourd'hui, c'est l'argent direct.
17:54Il y a 41 milliards d'argent direct.
17:5588 milliards à travers 450 neiges fiscales.
17:59Donc, par exemple, celles et ceux qui doivent payer 25% d'impôts,
18:03c'est des réductions d'impôts, de TVA, etc.
18:05Et après, il y a autour de 80 milliards d'exonérations de cotisations patronales.
18:09Donc, c'est quand même des dispositifs qui coûtent à la nation,
18:13parce que lorsqu'on fait des exonérations, c'est le contribuable,
18:16nous tous ici réunis, qui compensons cet argent.
18:20Ça permet d'employer des gens.
18:21Bien sûr.
18:21Le chômage a baissé sous Emmanuel Macron.
18:23Mais attendez, M. Truchot, moi, je n'ai jamais dit, jamais,
18:25ça c'est la caricature qu'on essaie d'en faire,
18:28qu'il fallait couper les 211 milliards.
18:29Une politique publique, elle doit s'accompagner, en réalité,
18:33d'objectifs, de conditionnalité, de transparence, de suivi et d'évaluation.
18:39Et ça serait une folie, dans la compétition internationale
18:42entre la Chine et les États-Unis,
18:43qui ingènent des centaines de milliards dans leur économie,
18:46que nous, on dise, on arrête.
18:47Le problème, c'est qu'en France, on arrose tout le monde,
18:50tous les dispositifs, tout le monde peut concourir,
18:53et on ne suit pas, et on ne sait même pas si ça marche.
18:56Quand même, l'ensemble de l'administration qui est venue devant notre commission
18:58dit, mais, écoutez, il y a même un certain nombre de dispositifs
19:03qu'ils ne connaissaient pas, et ils ne savent même pas les calculer.
19:06Juste, je vous donne un chiffre.
19:07Vous allez voir l'absurdité.
19:08Les exonérations de cotisations patronales, quoi qu'on en pense ?
19:11Il y a environ 4,5 millions d'entreprises en France.
19:14Est-ce que vous connaissez le nombre de barèmes
19:15qu'il existe sur l'exonération de cotisations patronales ?
19:19Donnez un chiffre.
19:20Le nombre de barèmes, 1,7 milliard, c'est-à-dire autant de...
19:26– Ça, c'est l'administration.
19:27– Oui, autant de mécanismes que d'entreprises dans le monde.
19:30Donc, on a un problème.
19:31– Mais ça, c'est bien le fonctionnement de l'État.
19:33– Mais pardon, mais c'est l'État que vous défendez partout ?
19:35– Non, non, non, c'est l'État technocratique libéral.
19:38– Non, non, non, non, c'est bien l'État qu'il faut dégraisser.
19:41Le mamut, c'est là qu'on dégraisse d'abord.
19:43– Oui, oui, et des arguments libéraux, pardon.
19:45– Non, non, non, ça c'est...
19:47Pardon, on ne vit pas sous le communisme.
19:49C'est pas un État communiste.
19:51– Si, c'est un État communiste qui a réussi.
19:53C'est ce que disait Gorbatchev.
19:54– Oui, d'accord.
19:55– Si c'est Gorbatchev, votre référence, très bien.
19:57Tant mieux, regardez-la, ça fait 30 ans qu'on vit quand même
20:00sous des politiques libérales, pardon je vous le dis,
20:03et c'est de la technocratie libérale.
20:04Mais personne ne croit ça, il n'y a plus que vous
20:06et peut-être votre copain Marshall qui croit
20:08qu'on est dans un État communiste, mais personne ne croit ça.
20:11– Mais pardon, mais arrêtez avec ça.
20:13– Attendez, attendez, attendez, attendez.
20:15– Comment on est les champions du monde ?
20:17– Je finis de répondre, je finis.
20:19– Que ceux qui sont censés les vendre,
20:21ils ne savent même pas qu'ils existent.
20:22– Je finis par répondre à la question.
20:25Oui, Michelin, puisqu'on l'a révélé dans la commission,
20:294,3 millions de CICE en 2019 pour acheter 6 machines-outils
20:33qui n'ont jamais vu un site français.
20:35Ils ont pris l'engagement éthique de rembourser.
20:37Je vais d'ailleurs être reçu par Roland Lescure
20:39et Amélie de Montchanel la semaine prochaine à Bercy
20:41pour voir comment Michelin va rembourser de cet argent.
20:45Ça sera une première, et tant mieux.
20:46Et maintenant, il faut changer les règles.
20:48Et d'ailleurs, nous allons le dire,
20:49et c'est une éconciliation du rapport,
20:51c'est qu'en cas de délocalisation,
20:53toute aide publique doit être remboursée
20:55sur les deux dernières années.
20:56Et je pense que sur ça,
20:58nous sommes majoritaires dans le pays,
20:59sauf peut-être M. Crichot
21:01qui pense qu'on était dans un état communiste.
21:03– Non, mais M. Guet, le problème des Français,
21:04c'est la différence entre le brut et le net
21:06de leur fiche de salaire.
21:07Et leur fiche de salaire incompréhensible,
21:09aussi incompréhensible que les aides
21:11qu'on donne aux entreprises.
21:12Je mets au défi quelqu'un d'expliquer sa fiche de salaire.
21:15C'est devenu aussi une machine qui nous est...
21:16– Et la différence entre le brut et le net
21:19– Ça s'appelle le salaire socialisé.
21:21– La différence, oui, je sais bien,
21:23je connais cet argument.
21:24– Non, c'est pas un argument, c'est l'effet.
21:25– C'est vrai que les Allemands,
21:26les Espagnols et les Italiens ne se soignent pas,
21:28mais pourtant, ils ont un meilleur net que nous.
21:29C'est bizarre.
21:30– Ils ont un meilleur net que nous.
21:31– Comment ils font les Espagnols et les Italiens ?
21:32Moi, quand je vais en Allemagne, en Italie, en Espagne,
21:34les gens n'ont pas l'air plus malheureux que nous.
21:36– Ils ont tous des dents dans la bouche.
21:38– Ils ont des dents, ils sont soignés.
21:39– Oui, enfin, l'hôpital en espagnol,
21:40moi, je vous garantis,
21:41n'ayez pas pour un cancer.
21:51Location chômage, la vieillesse et la retraite,
21:54il y a une part de privé et de capitalisation.
21:56Et ça coûte, en réalité, aux salariés,
21:59bien plus cher le système espagnol, italien ou américain
22:03que, évidemment, le français.
22:05– Les Français qui sont les champions du monde de l'Épargne.
22:07– Par exemple, les Américains,
22:09allez leur demander, reprenons la question du cancer,
22:13parce que je l'évoquais tout à l'heure,
22:14sur la question de l'hôpital.
22:15– Non, mais je ne parle pas des Américains, c'est trop facile.
22:16– Moi, je vous parlais de l'Amagne, d'Espagne.
22:17– Oui, oui, allez leur demander
22:19s'ils sont aussi mieux remboursés que nous.
22:22D'abord, vous arrivez à l'hôpital public,
22:24et avant de vous demander la carte bleue,
22:26on vous demande la carte vitale en France.
22:27Et ça, c'est la part du salaire socialisé.
22:29– Vous payez par tout le monde ?
22:30– Oui, oui, par tout le monde.
22:31– Pas par tout le monde, par ceux qui bossent.
22:33– Par tout le monde, pardon.
22:35– Par ceux qui bossent.
22:35– Oui, par ceux qui bossent,
22:36ou ceux qui sont à la retraite et qui ont bossé.
22:40Et donc, c'est un modèle social
22:42qui fait, en vérité, notre fierté
22:44et un élément de notre compétition.
22:46– Il y a un temps plus.
22:47– Un élément de notre compétition.
22:48– Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non.
22:51– Le problème, enfin, dans l'emploi,
22:53un des problèmes dans l'emploi,
22:55c'est que chaque fois que tu as un ouvrier
22:57et que tu tournes la clé de la porte le premier du mois
22:59et que tu veux lui donner 1000,
23:01eh bien, ça te coûte 2500, quoi.
23:04Donc, à un moment donné,
23:06c'est aussi un frein à l'emploi,
23:08c'est aussi un frein au retour au travail,
23:11c'est aussi pour ça que chez nous,
23:12il y a du chômage chez les seniors,
23:14il y a du chômage chez les jeunes,
23:16c'est qu'à un moment donné, avant d'employer quelqu'un,
23:18tu réfléchis à deux fois,
23:20parce que ça ne te coûte plus du double du salaire net, quoi.
23:24– Non, mais d'abord, c'est le travailleur et la travailleuse
23:26qui créent la richesse,
23:27et la partie du salaire socialisé,
23:30en cotisation sociale, qu'elle soit salariale ou patronale,
23:34nous permet de ce modèle de compétitivité.
23:36Et pour que tu aies des salariés bien soignés,
23:39bien éduqués,
23:40nous avons besoin d'un hôpital public,
23:42d'écoles publiques, etc., etc.
23:44Mais on peut basculer dans le modèle que vous voulez,
23:46M. Truchot,
23:47où on va vers un modèle sur la capitalisation,
23:50où nous confions le magot de la protection sociale
23:54à BlackRock et compagnie.
23:56Effectivement, vous aurez…
23:57– Mais non, non, attendez, je vais aller au bout,
23:59laissez-moi.
24:00Ah, super, j'avais envie de la petite musique.
24:02Et quand vous aurez le salaire brut et le salaire net
24:06qui seront comme ça,
24:07ben effectivement, vous l'aurez rapproché.
24:10Mais vous devrez payer tout de votre poche.
24:12Et ça vous coûtera bien plus cher
24:13pour être moins bien.
24:15– Merci Fabien Guay,
24:16merci la grande gueule du Sénat,
24:18le sénateur communiste qui était avec nous dans les Gégés.
24:21– Je ne sais pas si c'est la grande gueule du Sénat.
24:22– Dans les Gégés.
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