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  • il y a 4 heures
Ce vendredi 21 novembre, Igor de Maack, dirigeant associé de Vitalépargne, s'est penché sur les raisons d'acheter des valeurs bancaires françaises, la conjoncture industrielle pour l'Europe, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:0015h43, Igor Demac, bonjour. Bonjour Igor.
00:03Bonjour Guillaume.
00:04Ravi de vous retrouver, dirigeant associé de Vital Épargne.
00:06Vous allez rendre votre verdict face au marché, ce moment qu'on va vivre cet instant, ce verdict.
00:11Est-ce que vous l'assumez ?
00:12Oui.
00:13On vous écoute.
00:14J'estime et je l'assume qu'il faut acheter des valeurs bancaires françaises.
00:18Ah tiens.
00:19Oui.
00:20Il faut acheter des valeurs bancaires françaises.
00:23Mais c'est déjà fait. Société Générale, 107% de hausse cette année. Crédit Agricole, 20%.
00:27C'est un peu moins bien. Il faut encore en acheter.
00:29Alors, il y en a trois, principalement, évidemment. Enfin, en tout cas, des valeurs purement bancaires.
00:34Je pense que Société Générale a effectivement fait la plus grosse partie de son chemin.
00:39Mais quand on regarde par rapport aux performances de l'indice Eurobanks, BNP et Crédit Agricole sont très loin,
00:44puisque c'est un indice qui fait plus de 60%.
00:46Quand on regarde les niveaux de valorisation, ça reste des animaux très peu chèrement valorisés,
00:51des PE entre 8 et 9 fois, des price to book, c'est-à-dire le rapport de la valeur des fonds propres comptables hors goodwill.
00:58Donc, qui sont inférieurs à 1, ça veut dire qu'on estime qu'elles détruisent de la valeur.
01:03Alors que d'année en année, la rentabilité du capital s'améliore.
01:08C'est ce qu'a annoncé BNP avec un objectif de 13% sur son corps tiroine.
01:12Des dividendes qui sont généreux, sauf pour Société Générale.
01:14Donc, oui, je pense que ce sont des valeurs qui ont du potentiel pour toutes ces raisons.
01:20C'est le signal BNP Paribas d'hier qui vous a poussé effectivement à vouloir convaincre nos auditeurs
01:25d'acheter encore les valeurs bancaires françaises.
01:26Il y a BNP annoncé alors plus d'un milliard d'euros de rachat d'actions,
01:29mais aussi effectivement révisé à la hausse en objectif de ratio de solvabilité.
01:32Oui, avec une perspective de redistribuer de manière exceptionnelle l'excédent par rapport à cet objectif de 13%.
01:38C'est aussi boursièrement la contreperve de BNP depuis quelques temps,
01:43qui fait qu'il y a eu un désamour momentané et qu'il faut aussi revenir sur ces valeurs.
01:49C'est certainement un secteur toujours très exposé au souverain,
01:53mais avec la pontification de la coupe des taux,
01:56en même temps la baisse probable de la Fed et un programme quantitatif des deux côtés de l'Atlantique
02:02qui pourrait se remettre en marche.
02:04Ce sont des configurations que je trouve assez bonnes pour le secteur.
02:06Antoine ?
02:07Je pense qu'il y a peut-être aussi un facteur, on passe beaucoup de temps à dire
02:10oui, vous comprenez, on va avoir un décalage de compétitivité,
02:13le secteur américain, le secteur bancaire va complètement se faire déréguler,
02:17nous on va être à la traîne.
02:19Je pense que ça a les avantages de ces inconvénients dans le sens où des banques
02:23qui sont extrêmement bien capitalisées, voire même trop, entre guillemets,
02:27qui sont vraiment très très solides,
02:28elles ont plus le loisir de racheter leurs actions, de chouchouter l'actionnaire,
02:32d'augmenter le dividende,
02:33et ça, ça peut en faire des valeurs de rendement intéressantes.
02:37Alors Goldman Sachs ne peut pas voiser en disant
02:39on va avoir les revenus les plus élevés en fusion acquisition de ces 24 dernières années,
02:44ce qui est effectivement très impressionnant
02:46et ce qui en dit long sur la conjoncture américaine,
02:48mais parallèlement, nous on a des banques extrêmement solides,
02:51mais qui vont peut-être prendre plus soin de leurs actionnaires
02:53et ça pourrait être un petit avantage pour nous.
02:55C'est intéressant ça, effectivement.
02:57Oui, le secteur bancaire européen est très solide,
03:00il est plutôt bien régulé.
03:02Donc ça va ruisseler, c'est tellement solide que pour les actionnaires, ça peut ruisseler.
03:05Disons qu'ils ont toujours, un, les États qui sont très pronds à les taxer
03:11de manière exceptionnelle quand ils ont besoin de combler leurs troubles budgétaires,
03:14et la BCE qui veille, mais aujourd'hui, ça reste un secteur pas cher,
03:19un secteur qui est évidemment...
03:20Dépendant de l'activité un peu quand même.
03:21Oui, très pro-cyclique, mais ce qui est plus gênant aussi à terme,
03:26c'était le risque des fintechs et puis de toutes les solutions de paiement
03:30et de solutions bancaires type Révolute et autres.
03:33Je pense que ça, c'est quelque chose qu'ils sont en train d'intégrer,
03:36qu'ils absorbent et on a toujours besoin de grandes institutions financières et bancaires.
03:40Ça fait partie du socle de notre capitalisme et c'est plutôt bien fait.
03:44Tout n'a pas été bien fait en zone euro,
03:46mais l'euro et le système bancaire après la crise de 2011,
03:49je pense qu'on s'en renforce.
03:50Et votre message, c'est donc qu'il faut acheter les banques françaises.
03:54Oui, la France n'est pas tellement à la mode en ce moment,
03:57mais on voit que le CAC 40, finalement, il stagne malgré les soucis de notre pays.
04:03Et puis, les valeurs bancaires françaises,
04:05car le prix agricole, ils sont très puissants en Italie.
04:09C'est des banques universelles, internationales, systémiques, pour BNP par exemple.
04:14Alors, laquelle ?
04:15Parce que la différence de performance cette année est renversante.
04:20Société Générale gagne 107%, BNP 20%.
04:23C'est bien 20%, mais c'est 5 fois moins.
04:25Société Générale vient de plus loin.
04:25C'était un cas de restructuration, un cas de management.
04:28Ce n'est pas du tout le même périmètre que BNP Paribas également.
04:31Mais merci, la nouvelle direction quand même, c'est grâce à elle.
04:33On peut pour le coup attribuer des lauriers à quelqu'un ou pas ?
04:36Sur ce plus de 107%.
04:37En tout cas, on ne peut pas les attribuer aux précédents, déjà.
04:41Donc oui, normalement, un bon management,
04:43dans quelle entreprise que ce soit,
04:45ça se voit sur les performances opérationnelles et boursières.
04:47C'est laquelle votre préféré alors, des trois ?
04:49Alors, je pense qu'aujourd'hui, il faut choisir BNP en 1 et en 2, crédit agricole.
04:54Oui.
04:54La zone euro d'ailleurs, qui ne va pas si mal, ça compte pour le secteur bancaire.
04:58L'activité, Antoine ?
04:59Oui, ça rejoint un petit peu ce qu'on se disait à propos des banques.
05:03Donc, nous, les PMI européens, en termes de conjoncture, ne sont pas trop mauvais.
05:08L'ISM, on a vu ça hier après-midi, c'est une autre limonade.
05:13Est-ce que finalement, on n'est pas en train de terminer l'année
05:16avec un très légère avantage en matière de conjoncture industrielle ?
05:20Pour l'Europe.
05:20Pour l'Europe, oui.
05:22Un avantage, peut-être qu'il y a des secteurs,
05:25je sais que les secteurs exportateurs français ont été un peu meilleurs que d'habitude.
05:30Il y a le luxe qui marche un peu mieux.
05:31Bon, après, est-ce que ce n'est pas à la marge aujourd'hui
05:34par rapport à la conjoncture américaine ?
05:36La conjoncture américaine, on a bien senti que l'IA représentait
05:39une présente majorité du...
05:41Mais que les autres secteurs ?
05:43C'est la reprise en cas, c'est-à-dire que les hauts revenus
05:46et tout ce qui concerne l'intelligence artificielle, ça marche.
05:48Nous, on a une consommation et une économie qui est un peu plus stable,
05:51un peu plus prévisible.
05:52Bon, il se trouve qu'en France...
05:53Un peu plus équipondéré.
05:55Oui, et puis en France, on a la dette qui permet de fabriquer un peu de croissance aussi.
05:58Mais les secteurs exportateurs type aéronautique et puis luxe
06:01sont plutôt bien performés ces dernières années.
06:03Christophe Barraud, on le recevait hier.
06:05Tu le recevais aussi, Antoine, d'ailleurs, sur scène,
06:06à tout pour investir dans l'événement.
06:08Il nous disait, il était en plateau dans BFM Bourse,
06:10l'économiste meilleur prévisionniste au monde
06:12depuis des années, classement Bloomberg devant tous les anglo-saxons.
06:15Il est français et on le recevait hier.
06:16Il nous disait...
06:17En fait, l'économie américaine est en récession.
06:19Il y a une récession cachée.
06:21La tech, la croissance portée par la tech,
06:23masque tout le reste de l'économie
06:24et le reste de l'économie est déjà en récession.
06:26Il disait qu'une vingtaine d'États américains
06:29étaient d'ores et déjà en récession,
06:31alors que certains de la Californie, New York...
06:34Bon, tout va bien.
06:34Mais qu'effectivement, il y a un petit effet déséquilibrant
06:37quand on regarde ces chiffres.
06:38C'est plutôt une économie que je qualifierais sous stéroïde.
06:40Donc, c'est un bon sportif,
06:42mais on le dope.
06:43Et donc, il fait mieux que ce qu'il devrait faire.
06:45Mais en fait, il y a plein de choses
06:47qui ne vont pas aux États-Unis.
06:49Sur les marchés, plus globalement,
06:50c'est nos amis de Zone Bourse qui ont cette image.
06:53On la prend ou on ne l'en prend pas.
06:54Ils estiment que les marchés commencent à manquer un peu de libido.
06:57Il y a une perte de libido sur les marchés vis-à-vis de la tech
06:59et vis-à-vis de l'investissement dans les actifs à risque.
07:02Est-ce que vous sentez ça un peu ?
07:03On est là-dedans, là, ou pas ?
07:04Les interrogations de marché.
07:05C'est le karma pour payer la libido,
07:06mais là, on est en fin d'année.
07:09Donc, moi, j'étais intervenu il n'y a pas longtemps
07:11en disant qu'il fallait arrêter d'acheter
07:13les valeurs liées à l'intelligence artificielle.
07:16Bon, je n'étais pas devin,
07:17parce que c'était un mouvement qui avait déjà commencé,
07:19mais il y a trop d'argent capturé, en fait,
07:21dans cette espèce d'énorme bulle d'investissement,
07:24sans qu'on sache aujourd'hui très bien
07:26si ça va durer 5, 10, 15, 20 ans
07:29et on est en fin d'année.
07:30Donc, il y a un peu moins d'appétit pour ces risques-là,
07:33un peu plus pour des secteurs value,
07:34mais aujourd'hui, personne ne prend de réelle direction
07:37sur la location sectorielle ou géographique.
07:40Il s'appelle Igor Demas,
07:42qui nous accompagne régulièrement pour Vital Épargne.
07:43Merci beaucoup, Igor, d'être passé nous voir.
07:45On rappelle votre message,
07:46il faut acheter les banques françaises,
07:48les valeurs bancaires françaises en bourse.
07:50Elles restent attractives,
07:51même si le parcours de cette année est incroyablement positif.
07:53Elles restent des côtés, ces valeurs bancaires françaises.
07:55Merci de nous avoir accompagnés.
07:56Merci.
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