00:00BFM Bourse, on refait la séance.
00:03Avant demain, l'épisode suivant, 9h-10h, Good Morning Markets avec Etienne Braque,
00:08bien sûr, qui vous donne rendez-vous désormais dès l'ouverture du marché à partir de 9h
00:11pour une première salve d'analyse dès l'ouverture du marché.
00:15Donc rendez-vous de Good Morning Markets tous les matins désormais.
00:18Arnaud Giraud est avec nous. Bonjour Arnaud, bonsoir.
00:21Bonsoir à tous les deux.
00:22On est ravi de vous retrouver. Ça faisait un petit moment qu'on ne s'était pas vu Arnaud.
00:25C'est vrai, ouais.
00:26Qui plaire chevreux régulièrement à nos côtés.
00:28Et on aurait aimé vous retrouver dans de meilleures conditions.
00:31Ce soir, le CAC 40 recule dans le gros volume, plus de 7 milliards d'euros.
00:34Échanger, c'est une nouvelle baisse de 1,7% pour le CAC 40.
00:37Alors il est intéressant dans le contexte d'instabilité politique
00:39de regarder ce que font aussi les petites valeurs.
00:42Et elles reculent aussi. Elles sont emportées.
00:45Elles aussi replient même un peu plus fort des petites et moyennes valeurs que sur le CAC.
00:49Le mid and small, donc le CAC petites et moyennes valeurs, perd 2,5%.
00:54Alors que le CAC perd 1,8%.
00:55Ça vous semble logique ça, Arnaud ?
00:57Une petite sous-performance des petites et moyennes valeurs aujourd'hui ?
01:00Oui, oui, bien sûr. Elles sont traditionnellement plus domestiques.
01:03Donc plus françaises, plus exposées à l'économie française.
01:06Même si, je dois dire que la décote sur la bourse des small and mid-cap françaises
01:14ne cesse de s'amplifier.
01:16Et donc va devenir un terrain de jeu, un jour ou l'autre, intéressant à regarder.
01:20Parce que les small and mid-cap en Europe ont tendance à bien performer.
01:24Donc la bourse française, de ce point de vue-là, est un peu en retard.
01:27Antoine ?
01:28C'est un peu le même problème que les secteurs qui ont été exposés ces derniers jours.
01:31En plus, manque de bol, c'est les valeurs qui se sont le mieux comportées depuis le début de l'année
01:34avec des hausses spectaculaires du CAC small, du mid-end small et de tout le secteur,
01:40notamment des PME de la défense qui a changé de dimension avec les très très fortes hausses de valorisation
01:44auxquelles on assiste depuis le début de l'année.
01:45Alors effectivement, les valeurs de défense ont beaucoup souffert aujourd'hui
01:48avec l'instabilité politique, peut-être des commandes amenées à être retardées
01:51pour les acteurs de la défense.
01:53On a Thalès qui perd 3%, Dassault Aviation, moins 1,3%,
01:56mais surtout les petites et moyennes valeurs de la défense, effectivement,
01:58qui trinquent encore plus.
01:59Celles qui avaient tant brillé depuis le début de l'année, Exocence, perd 4%.
02:02En revanche, Excel, tiens, encore en hausse, Excel.
02:05Alors ça, c'est à noter.
02:06Franchement, Excel Technologies, c'est très très fort, encore en hausse ce soir de 2,2%.
02:09L'exception dans la défense française, tellement fort.
02:12Est-ce que c'est cruel ?
02:14Est-ce que c'est justifié ou excessive cette baisse du secteur de la défense ce soir ?
02:17Est-ce que le gouvernement, s'il chute, est-ce que cette déception,
02:22si le gouvernement chute, viendrait à voir la France renoncer à ses ambitions,
02:27ses objectifs, ses promesses, ses engagements dans l'OTAN,
02:31d'augmenter ses dépenses militaires ?
02:33Arnaud.
02:34Sur le papier, quand on essaie de gratter un petit peu,
02:36la réponse est probablement non.
02:39Néanmoins, il faut quand même accepter cette idée
02:42qu'on est dans un contexte en France très difficile
02:45où on a des dépenses de santé avec un vieillissement démographique
02:49qui ne font qu'augmenter
02:50et des dépenses militaires qui sont censées être augmentées
02:54dans le cadre où les taux d'intérêt, eux, sont en train de monter graduellement.
03:00L'eau du bain est en train de monter tout doucement,
03:02mais il est en train de remonter.
03:03Donc tout ça, en essayant de réduire le déficit,
03:06qui est à un niveau quand même très élevé.
03:07Donc on part de plus de six.
03:12Donc oui, l'équation est très, très compliquée.
03:14Donc expliquer aux Français qu'ils doivent faire plus d'efforts
03:17sur leur santé, sur leur retraite,
03:21et tout ça en finançant davantage d'armement,
03:25c'est une logique qui n'est pas forcément partagée par tout le monde aujourd'hui.
03:30Donc revirement politique, nouveau Parlement,
03:34est-ce que Marine Le Pen a envie de continuer à augmenter les dépenses militaires ?
03:40Ce n'est pas évident.
03:41Or, la défense française est aujourd'hui très dépendante du client qui est l'État français.
03:47Donc ça, c'est une faiblesse un peu structurelle.
03:52C'est le cas aussi, c'est le cas aussi, c'est le cas aussi.
03:55Bon, le micro HF ne marche pas.
03:58Je suis de retour au micro central.
04:01C'est le cas aussi des ESN, des entreprises de services numériques,
04:04type Soprasteria, type Neurone.
04:06Elles sont en baisse, ces ESN.
04:07Soprasteria perd 6, Neurone perd 4,5,
04:09parce que là aussi, ces acteurs-là dépendent du marché français.
04:1340% du chiffre d'affaires de Soprasteria est réalisé en France, 40%.
04:16Et Neurone, une autre ESN, réalise tout son chiffre d'affaires, 100% en France.
04:21Résultat, donc Neurone perd ce soir 5% en clôture.
04:23Et puis on a le secteur bancaire.
04:25Alors franchement, est-ce que ce n'est pas un peu sévère ?
04:26Société Générale perd 6%.
04:28Tout à l'heure, Julien Marion nous expliquait,
04:30donc bfmbourse.com, journaliste ici,
04:33qui publie régulièrement de nombreux articles sur les valeurs qui font l'actualité.
04:36Il nous disait que l'exposition aux obligations françaises des banques françaises
04:40était quand même assez limitée.
04:41Les obligations françaises représentent moins de 3% de l'actif net des banques françaises.
04:45Est-ce que du coup, cette baisse de 6% de Société Générale,
04:47de 5% ce soir du Crédit Agricole,
04:494% de BNP Paribas, n'est pas un peu excessive, Arnaud ?
04:53Alors, attention avec ce calcul sur l'actif net,
04:56parce que je ne sais pas s'il est juste ou pas,
04:58je ne l'ai pas ce calcul dans la tête, je n'ai pas le chiffre.
05:01Néanmoins, rappelez-vous que le capital des banques,
05:04lui, il représente une fraction de leur actif.
05:07Donc, si vous perdez de l'argent sur les obligations,
05:10si un jour il devait y avoir un défaut de la dette française
05:12et que les banques françaises se retrouvent à devoir prendre des pertes
05:16sur leur position obligataire,
05:18ce serait évidemment une catastrophe pour le secteur bancaire.
05:21Soyons très très clairs,
05:23on a fait 2-3 simulations,
05:25on n'est pas du tout aujourd'hui en train d'être alarmiste sur ce sujet.
05:28Il y a pour l'instant une dette française qui a du mal
05:30à trouver potentiellement des acheteurs,
05:33on n'est pas du tout dans une situation encore alarmiste.
05:36La demande pour la dette française, à chaque fois, c'est x3.
05:39C'est-à-dire qu'il y a à chaque fois 3 fois plus de demandes que d'offres.
05:41On va voir si ça évolue en fin d'année.
05:43Oui, mais il y a beaucoup d'épargne en France,
05:45mais je pense que pour les...
05:47On parlait avec Antoine de l'explosion des volumes aujourd'hui,
05:50je pense que beaucoup d'investisseurs internationaux,
05:53qui, encore une fois, nous parlent de la France
05:54depuis le début de l'année, depuis un an maintenant,
05:56c'est un sujet qui les inquiète.
05:59Je suis sûr que ce matin, effectivement,
06:01ils ont vu les informations
06:01et ils ont vendu une partie de leur exposition aux valeurs françaises.
06:05Exemple, le gérant d'actifs japonais Mitsubishi UFJ AM
06:09explique que si le vote de défiance le 8 septembre est voté,
06:13donc s'il y a une défiance contre le gouvernement,
06:15Mitsubishi UFJ AM, groupe japonais de gestion d'actifs,
06:18envisage de réduire ses positions sur la France.
06:20De son côté, ING explique que l'instabilité de la France
06:23devient un handicap économique.
06:24Donc ça, ça ne plaît pas en notre faveur, Antoine.
06:25En plus, les Japonais sont soumis à un certain nombre de règles strictes,
06:29notamment les assureurs.
06:30Quand ils achètent de la dette d'autres pays,
06:32ils sont réglementairement obligés d'acheter du papier qui est bien noté.
06:37Alors, le risque politique, c'est quelque chose d'officieux,
06:40mais une fois que notre note de crédit aura descendu d'un cran,
06:44oui, ça risque de poser problème.
06:4512 septembre, Fitch se prononcera sur la note française le 12 septembre.
06:49Et le 4, il y a une autre agence aussi qui les rendra.
06:53Ce qui est problématique, si vous voulez,
06:55le marché, déjà, price de la dette obligataire,
06:58price déjà deux notes.
07:02Donc c'est déjà colossal.
07:04Donc le marché obligataire est déjà très au courant.
07:06Mais ce qui est problématique,
07:07c'est qu'on est dans une espèce d'impasse politique.
07:09Il n'y a pas de...
07:10Vous voyez, quand on fait des scénarios aujourd'hui,
07:12qu'est-ce qui peut se passer de mieux ?
07:14Finalement, c'est de l'immobilisme pendant 18 mois,
07:16jusqu'aux prochaines élections présidentielles.
07:18Ça, c'est le meilleur des scénarios.
07:20C'est tout ce qu'on a à offrir, finalement, aujourd'hui.
07:23Sauf si vous prenez une démission d'Emmanuel Macron,
07:27qui va induire beaucoup de volatilité à très court terme,
07:31mais peut-être amener à une solution de clarification
07:34de la situation politique.
07:36Ce soir, une fois n'est pas coutu,
07:37c'est Société Générale qui signe la plus forte baisse du CAC.
07:39Le titre avait gagné 88% depuis le 1er janvier.
07:42Incroyable, Société Générale, cette année.
07:44Bon, ce soir, moins 6%.
07:45Gilles, on vous retrouve, gillescentacreuxboursicoté.com.
07:48Moins 6, ce soir, Société Générale.
07:49C'est déjà un point d'entrée, d'un point de vue graphique,
07:51ou pas encore ?
07:54Ça ressemble plus à un point de retournement.
07:56On a ce qu'on appelle un gap de rupture
07:57suite à une tendance fortement haussière.
08:00Ça peut aussi témoigner d'un changement de tendance globale.
08:02En général, on dit que quand on a un changement de tendance globale,
08:06les valeurs qui ont le plus augmenté,
08:07notamment à l'intérieur d'un secteur,
08:09notamment le secteur bancaire,
08:11sont celles qui perdent le plus.
08:12Et c'est exactement ce que l'on a.
08:13Lorsqu'on voit que Société Générale était la banque
08:17qui avait le mieux performé depuis le début de l'année,
08:20c'est celle qui perd le plus aujourd'hui.
08:22Donc clairement, on serait dans une phase un peu différente
08:25avec un contexte géopolitique différent.
08:28J'aurais pu vous dire oui, peut-être,
08:29parce que la configuration graphique,
08:31on peut trouver effectivement des éléments
08:32qui nous permettraient de dire que ce sont des points d'entrée.
08:35Mais là, vu le contexte global
08:36et vu, je dirais, le mouvement général
08:38que l'on a sur les bancaires,
08:40ça me semble assez compliqué d'expliquer
08:42que c'est un point d'entrée,
08:43même si la zone des 52,10 euros,
08:45qui était précédemment résistance,
08:47agit comme zone de support.
08:49On va pas attendre un petit peu de voir ce qui se passe,
08:51notamment si on revenait sur 45 euros,
08:54ça serait compliqué pour ce titre.
08:56Voilà, un seuil à suivre sur Société Générale,
08:58moins 6,8% ce soir,
08:59et Don Redd aussi très sujet aux décisions politiques
09:01qui a perdu un petit peu plus de 4% en clôture.
09:05Il était 15h30 tout à l'heure,
09:06vous l'avez vécu en direct sur BFM Business,
09:08dans BFM Bourse,
09:09cet instant est à retrouver en replay d'ailleurs,
09:10quand John Plassard nous a dit
09:11si un jour la Fed n'attire plus la confiance des investisseurs,
09:14c'est vrai que Donald Trump s'attaque à la Fed
09:16et il compte évincer l'une de ses membres éminentes,
09:18si la Fed n'attire plus la confiance à terme,
09:21vaudra-t-il mieux alors investir dans le Bitcoin
09:23plutôt que dans les marchés actions ?
09:25C'est une question qu'on lui a posée à John Plassard
09:26et il nous a répondu,
09:27il a été très franc,
09:29il s'est mouillé,
09:29il a même été un peu cru.
09:31Cette séquence USA Today
09:33est à retrouver donc en replay,
09:34on l'a vécu à 15h30,
09:35en replay sur l'application BFM Business,
09:38qui nous a dit ce qu'il fallait privilégier,
09:39si la Fed perdait la confiance des investisseurs un jour,
09:41plutôt le Bitcoin,
09:42plutôt les marchés,
09:43et il nous expliquait aussi
09:44que cette membre de la Fed,
09:45Lisa Cook,
09:49si elle était effectivement limogée,
09:51que se passerait-il ?
09:52En fait, d'abord,
09:53il y a un procès qui va avoir lieu,
09:55pendant ce procès,
09:56elle pourra rester à son poste à la Fed,
09:58donc elle pourra voter des statuts co-monétaires
10:00plutôt que des baisses de taux,
10:01si elle le souhaite.
10:02En revanche,
10:02si à l'issue de la procédure judiciaire,
10:04elle est reconnue coupable,
10:05dans ce cas,
10:06ses votes seront annulés.
10:07C'est-à-dire que si elle vote
10:08contre des baisses de taux,
10:10plus tard,
10:10si elle est reconnue coupable,
10:11finalement,
10:12même si elle a voté contre des baisses de taux,
10:13finalement,
10:14la décision,
10:15son vote sera annulée
10:16et donc des baisses de taux
10:17pourraient être avalisées.
10:18Plus tard.
10:20Dites donc,
10:21ça risque d'être compliqué et complexe,
10:23quand même,
10:23à lire.
10:23La décision,
10:25en tout cas,
10:25le chemin monétaire
10:26qu'empruntera la Fed
10:27dans un contexte de pression
10:29de Donald Trump
10:30et en plus d'aléas juridiques
10:32à suivre.
10:33Donc,
10:33le CAC 40 est en baisse,
10:35terminé en baisse d'1,7%,
10:36quand même,
10:37des rescapés,
10:37des valeurs qui ont vu la lumière ce soir,
10:39le luxe,
10:39notamment,
10:40Kering a terminé en hausse de 0,5%.
10:42Ça fait un petit moment
10:42que Kering surperforme son secteur
10:44et le CAC,
10:45là, ce soir.
10:46Je trouve que,
10:48bon,
10:48le point commun
10:49entre Kering et LVMH,
10:51on l'a vu dans la saison
10:52des résultats
10:53d'il y a quelques semaines,
10:54c'est que les deux entreprises
10:55qui font face
10:56à un contexte compliqué
10:57pour leur secteur
10:58ont réagi.
11:00C'est très clair,
11:01très visible
11:01dans les chiffres
11:02du deuxième trimestre.
11:03Ça ne veut pas dire
11:03que les chiffres sont bons,
11:04mais ça veut dire
11:05qu'ils commencent à faire
11:05ce qu'il faut faire,
11:06c'est-à-dire tailler dans leurs coûts,
11:08réduire le nombre de magasins,
11:11ajuster un petit peu la voilure,
11:13pour protéger les marges.
11:14Et ça,
11:14c'est la première bonne chose à faire
11:16et le temps va aider
11:16à, je dirais,
11:18résoudre l'autre partie
11:18de leur problème
11:19qui est qu'ils ont tellement
11:20augmenté leur prix
11:20que, si vous voulez,
11:23les clients ont eu du mal
11:24à suivre
11:24et ça,
11:26le temps va petit à petit
11:27les aider.
11:29Et en ce qui concerne Kering,
11:30vous le savez,
11:30ils ont fait
11:30un gros changement
11:32de management.
11:34Ils ont pris quelqu'un
11:35que moi,
11:36je trouve
11:36qui a fait un boulot
11:37absolument remarquable
11:38chez Renault.
11:39Dans un secteur,
11:40on ne peut pas faire
11:40plus difficile que l'auto
11:41en Europe.
11:43Et voilà,
11:44je pense que c'est vraiment
11:45le bon profil
11:46pour cette entreprise.
11:47Kering,
11:47donc vous aimez bien
11:48désormais Kering ?
11:49Tout à fait.
11:50D'accord.
11:50Plus 0,5% Kering ce soir,
11:52l'une des rares roses du CAC
11:53avec aussi Sanofi.
11:54L'un d'entre vous
11:54nous a interrogé
11:55Oubal sur Sanofi.
11:56On essaiera Oubal de répondre
11:57à votre question
11:57demain soir sur Sanofi.
11:59Merci beaucoup
12:00de nous avoir accompagné.
12:01Arnaud Giraud
12:01pour Kepler Chevreux.