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  • il y a 4 heures
Ce lundi 10 novembre, Alice Ducros, gérante de portefeuilles chez Bordier & Cie France, s'est penché sur l'investissement dans l'électricité au cœur des enjeux industriels, et les inquiétudes sur l'IA en bourse dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00Or, 15h42, Alice Ducrot nous rejoint. Bonjour Alice.
00:03Bonjour.
00:04Gérante de Portefeuille pour Bordier et compagnie France, bienvenue, ravie de vous retrouver.
00:07Vous allez rendre votre verdict et le prononcer dans un instant à l'antenne.
00:11Ce moment, cet instant qu'on va vivre ce verdict. Est-ce que vous l'assumez ?
00:16Je l'assume et j'estime qu'investir dans l'électricité, c'est la colonne vertébrale de la nouvelle révolution industrielle, stratégique, géopolitique.
00:29C'est un vaste programme.
00:32Comme on n'est pas certain qu'OpenAI se soit super solide, on préfère investir dans l'IA à travers l'électricité nécessaire.
00:39Non, enfin, oui, et en même temps, ça va plus loin.
00:43Quand on investit dans l'électricité, on investit effectivement dans ces thématiques qui sont très mises en avant par la sphère médiatico-financière.
00:55Il y a beaucoup de questions sur le secteur de l'IA.
00:57Voilà. Investir dans l'électricité, c'est à la fois investir dans cette infrastructure qui permet à l'IA de se déployer.
01:06Donc, data center et réseau de fibres, tous les usages qui ont été accélérés très nettement par le déploiement de l'intelligence artificielle.
01:18Appliqués aussi à l'industrie, en fait. C'est là où ça va plus loin.
01:23Mais investir dans l'électricité, c'est aussi la mobilité.
01:27Aujourd'hui, la voiture électrique et toute l'infrastructure qui va alimenter ces nouveaux usages.
01:34Les usages domestiques aussi qu'on voit évoluer vers des modèles plus intelligents de gestion d'énergie.
01:43Et c'est du coup investir dans une chaîne de valeurs liées à l'électricité qui permet d'être diversifié dans une thématique
01:53qui est portée par, pas uniquement une vision, pas uniquement un secteur, mais aussi des investissements massifs.
02:03Parce qu'il y a aussi un sujet de transition énergétique.
02:07On a besoin de sortir des énergies fossiles.
02:09Et donc, il y a ces investissements.
02:14Et on le voit aussi dans les pays du Golfe.
02:19Ils se sont mis des objectifs d'indépendance énergétique, notamment via la production d'électricité, qui sont très ambitieux.
02:31Donc, ça témoigne vraiment d'un changement de paradigme.
02:36Changement de paradigme, et vous dites, et c'est un joli jeu de mots, l'électricité sera le fil conducteur de cette révolution industrielle,
02:42ces révolutions parallèles qu'on est en train de vivre là.
02:45Du coup, on y va comment ?
02:46À travers les producteurs d'électricité, à travers les équipementiers, pour aussi optimiser les installations existantes ?
02:51Parce que c'est important, ne serait-ce que moderniser le réseau actuel.
02:54Comment on y va là ? Quel type de valeur on choisit en portefeuille ?
02:56Alors déjà, comme type de valeur, on est BFM Bourse, mais dans les marchés cotés, vous avez évidemment les actions.
03:05Et donc, je vais vous citer quelques actions qui sont transverses sur la chaîne de valeur.
03:10Déjà, on part de l'intrant de l'énergie même.
03:14Cette partie-là de la cote, elle est assez volatile.
03:17Elle est liée à l'évolution des matières premières et à une perméabilité au marché qui est très vive.
03:23Donc, cette partie-là, on peut l'isoler.
03:26En revanche, ensuite, on va passer sur des producteurs d'énergie.
03:30Par exemple, une société comme GE Vernova, qui est un spin-off de General Electric, qui vraiment produit l'électricité.
03:38Ensuite, et donc là, on est dans le secteur encore de l'énergie.
03:41Ensuite, on va passer sur un autre secteur.
03:43C'est celui des utilities, qui par essence, dans une construction de portefeuille, va être plus résiliente.
03:50C'est une valeur d'un secteur défensif, qui va pouvoir aussi proposer des dividendes, parce que ce sont des modèles sur lesquels on a beaucoup de visibilité.
03:59Donc là, on peut parler d'American Electric Power, par exemple, aux US.
04:04Et ensuite, sur comment l'énergie se déploie dans les réseaux, quels réseaux sont construits et optimisés.
04:13On va avoir des acteurs comme Eaton, comme Schneider Electric.
04:17Donc, vous voyez, là, on est vraiment sur l'infrastructure même de l'électricité.
04:23Et après, si on parle d'autres types d'actifs, ce sont des actifs qui demandent, enfin des actifs, des sociétés qui ont besoin de capex, d'investissement.
04:35Et donc, qui dit investissement, dit aussi endettement, appel au marché.
04:41Et donc, sur des plans qui sont soutenus aussi par des plans publics, des objectifs publics, vous allez avoir des sociétés qui font appel au marché obligataire.
04:54Et donc, vous pouvez accompagner cette transition par de la dette, par des obligations.
04:58Aujourd'hui, les obligations, elles répondent non pas uniquement à des objectifs de croissance comme les actions, mais aussi au taux.
05:14Et donc, sur les obligations, quand on va vouloir diversifier son portefeuille, je vous ai donné quelques acteurs equity US et Europe.
05:2313 US, quand même.
05:2413 US, c'est vrai. J'ai quand même cité Schneider Electric.
05:28Vous pouvez aller sur de l'obligation, aussi éventuellement en USD, parce que la politique de taux est encore favorable à l'endettement et à prêter de l'argent en dollars,
05:40qui, en plus, en relatif, n'est pas excessivement cher.
05:43Après, veut-on être exposé au dollar dans un portefeuille diversifié ? Ça a du sens.
05:49Antoine ?
05:49Bon, alors, en prenant appui sur ce secteur de l'énergie et sur les investissements en actions, est-ce que ça pourrait être une dynamique, une des dynamiques, qui justifie un rallye de fin d'année par rapport au niveau actuel ?
06:03Est-ce que ça peut être une dynamique ? Oui.
06:07Il y a plusieurs dynamiques qui pourraient justifier un rallye, déjà à la fin d'année, traditionnellement.
06:12On n'est pas dans une situation où une hausse des taux brutale pourrait décontenancer le marché.
06:19Donc, tout ce qui est positif en termes de croissance peut accompagner, en fait, la psychologie de l'investisseur pour continuer à être investi et remettre aussi de l'argent en bourse.
06:35Après, on a souvent des vecteurs un peu macro qui accompagnent le rallye.
06:40Et là, peut-être ce qu'on peut regarder, c'est comment la Chine se redéploie.
06:44On a des chiffres d'inflation qui sont un peu meilleurs.
06:47Est-ce que ça peut être un soutien possible ?
06:49Après, les investisseurs ont tendance à être optimistes.
06:53Et quand on est dans un cercle optimiste, on l'alimente.
06:57On le voit dans l'intelligence artificielle.
07:00Ça s'est peut-être un tout petit peu essoufflé sur la semaine dernière.
07:06En réalité, là, vous le citiez juste avant, on a des mauvaises nouvelles et ça repart.
07:11Donc, la volatilité, elle est aussi vectrice d'opportunités.
07:14Oui, c'est-à-dire que c'est une question qu'on pose d'ailleurs aussi à nos auditeurs et téléspectateurs sur les réseaux sociaux.
07:18Vous tous qui nous suivez, continuez à voter.
07:20Là, voici la question.
07:22Wall Street a beaucoup souffert la semaine dernière, puis ça repart là.
07:24Est-ce que les inquiétudes sur l'IA la semaine dernière étaient excessives ?
07:27Oui ou non ?
07:28Est-ce qu'on a eu peur un peu ?
07:29Alors, pour rien, peut-être pas, mais est-ce que nos peurs étaient excessives ?
07:32Oui ou non ?
07:32Votre avis à vous, Alice ?
07:33Je pense que ce n'était pas du tout excessif parce qu'en fait, et on va certainement parler de Warren Buffett.
07:42On attend toujours qu'il publie son communiqué de presse.
07:43Voilà, mais il va le faire. C'est un homme qui respecte ses engagements, je crois.
07:50C'est le temps long, c'est-à-dire que le rallye de la tech et la croissance de la tech qui est alimentée souvent par une dynamique sur les chiffres,
07:59il est très puissant depuis le début de l'année.
08:02Et donc, une petite purge sur une semaine qui n'est pas non plus en pente très abrupte, elle s'absorbe.
08:10Donc, en soi, ce serait excessif de dire que ça a été excessif.
08:15Oui, c'est ça. Ça s'absorbe, ça fera peut-être rentrer, ça fait peut-être déjà rentrer de nouveaux acheteurs.
08:20On a eu en tout cas une saison de publication plutôt encourageante aux États-Unis.
08:23Et ici en Europe, comment est-ce que vous regardez ? Parce qu'on parle beaucoup.
08:26C'est difficile de ne pas commencer et mettre l'essentiel des propos, des échanges ici dans BFM Bourse sur Wall Street
08:31parce que c'est là-bas vraiment que ça se passe et que le là est donné.
08:34Mais ici en Europe, quand vous regardez, vous faites le bilan des publications, vous vous dites quoi ?
08:36On est rassuré ? Il y a du potentiel aussi ? Ou non ? Il y a moins de croissance ? Il y a moins de potentiel ?
08:41Alors, de toute façon, on peut voir une zone géographique dans son ensemble.
08:47Donc, en Europe, c'est vrai qu'on a une croissance qui est assez molle.
08:51Bon, après, ce n'est pas tout à fait nouveau.
08:55Et on est aussi un peu à côté des thématiques structurelles.
09:01de croissance, notamment l'intelligence artificielle qui a beaucoup porté les marchés.
09:07Après, selon les secteurs, on a eu des publications qui étaient quand même de qualité
09:12avec la capacité des sociétés à préserver leurs marges et à avoir une croissance de leur chiffre d'affaires.
09:18On parlait du segment de l'électricité.
09:22On a eu, dans les industriels, au sens plus large, de plutôt bonnes publications.
09:27Dans la pharma aussi, qui est un secteur qui est assez délaissé, les publications étaient plutôt positives.
09:33Après, l'intelligence artificielle, elle pose des questions.
09:38Et il y a un secteur qui souffre actuellement, c'est tout ce qui est software.
09:42Parce que c'est difficile, sur des valorisations qui en plus étaient élevées,
09:47de jauger si l'intelligence artificielle va faire plus de casses ou aura plus de vertus.
09:53Et donc, le segment software est un peu sous pression.
09:56Alice Ducrot, Bordier et compagnie France.
09:58Merci beaucoup, Alice, d'être passée nous voir sur le plateau de BFM Business.
10:01Cet état des lieux des marchés après la semaine dernière qui nous a fait trembler, ça repart.
10:04On repart de l'avant, dans l'espoir de la fin du shutdown, puisque le Sénat américain a voté pour la fin de ce shutdown.
10:09La balle est maintenant dans le camp de la Chambre des représentants, mais il n'y a pas trop de suspense.
10:12La Chambre des représentants pourrait d'ailleurs voter dès la nuit prochaine.
10:15On verra, ce n'est pas encore confirmé, mais c'est l'une des hypothèses réalistes.
10:18Le S&P 500, en ce moment, gagne donc 1%, et à Paris, le CAC 40 gagne 1,2%.
10:22Tout le monde danse tant que l'orchestre joue, oui, mais tout le monde danse près de la sortie de secours.
10:27Ça, c'est Sébastien Corchat qui l'expliquait il y a quelques jours au micro de Marc Férentino sur BFM Business.
10:31Vous voyez, est-ce que tout le monde danse sur les marchés, mais près de la sortie de secours ?
10:35Est-ce que c'est à ça qu'on assiste en ce moment ?
10:37Au cas où, d'un seul coup, l'orchestre se mettrait vraiment à ne plus jouer.
10:40On posera cette question, on abordera la thématique dans la suite de BFM Bourse.
10:42Et puis, valeur ajoutée, une valeur en plus pour vos portefeuilles, ça se sera à 16h10 aussi à retrouver en replay.

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