00:00Or, 15h42, Alice Ducrot nous rejoint. Bonjour Alice.
00:03Bonjour.
00:04Gérante de Portefeuille pour Bordier et compagnie France, bienvenue, ravie de vous retrouver.
00:07Vous allez rendre votre verdict et le prononcer dans un instant à l'antenne.
00:11Ce moment, cet instant qu'on va vivre ce verdict. Est-ce que vous l'assumez ?
00:16Je l'assume et j'estime qu'investir dans l'électricité, c'est la colonne vertébrale de la nouvelle révolution industrielle, stratégique, géopolitique.
00:29C'est un vaste programme.
00:32Comme on n'est pas certain qu'OpenAI se soit super solide, on préfère investir dans l'IA à travers l'électricité nécessaire.
00:39Non, enfin, oui, et en même temps, ça va plus loin.
00:43Quand on investit dans l'électricité, on investit effectivement dans ces thématiques qui sont très mises en avant par la sphère médiatico-financière.
00:55Il y a beaucoup de questions sur le secteur de l'IA.
00:57Voilà. Investir dans l'électricité, c'est à la fois investir dans cette infrastructure qui permet à l'IA de se déployer.
01:06Donc, data center et réseau de fibres, tous les usages qui ont été accélérés très nettement par le déploiement de l'intelligence artificielle.
01:18Appliqués aussi à l'industrie, en fait. C'est là où ça va plus loin.
01:23Mais investir dans l'électricité, c'est aussi la mobilité.
01:27Aujourd'hui, la voiture électrique et toute l'infrastructure qui va alimenter ces nouveaux usages.
01:34Les usages domestiques aussi qu'on voit évoluer vers des modèles plus intelligents de gestion d'énergie.
01:43Et c'est du coup investir dans une chaîne de valeurs liées à l'électricité qui permet d'être diversifié dans une thématique
01:53qui est portée par, pas uniquement une vision, pas uniquement un secteur, mais aussi des investissements massifs.
02:03Parce qu'il y a aussi un sujet de transition énergétique.
02:07On a besoin de sortir des énergies fossiles.
02:09Et donc, il y a ces investissements.
02:14Et on le voit aussi dans les pays du Golfe.
02:19Ils se sont mis des objectifs d'indépendance énergétique, notamment via la production d'électricité, qui sont très ambitieux.
02:31Donc, ça témoigne vraiment d'un changement de paradigme.
02:36Changement de paradigme, et vous dites, et c'est un joli jeu de mots, l'électricité sera le fil conducteur de cette révolution industrielle,
02:42ces révolutions parallèles qu'on est en train de vivre là.
02:45Du coup, on y va comment ?
02:46À travers les producteurs d'électricité, à travers les équipementiers, pour aussi optimiser les installations existantes ?
02:51Parce que c'est important, ne serait-ce que moderniser le réseau actuel.
02:54Comment on y va là ? Quel type de valeur on choisit en portefeuille ?
02:56Alors déjà, comme type de valeur, on est BFM Bourse, mais dans les marchés cotés, vous avez évidemment les actions.
03:05Et donc, je vais vous citer quelques actions qui sont transverses sur la chaîne de valeur.
03:10Déjà, on part de l'intrant de l'énergie même.
03:14Cette partie-là de la cote, elle est assez volatile.
03:17Elle est liée à l'évolution des matières premières et à une perméabilité au marché qui est très vive.
03:23Donc, cette partie-là, on peut l'isoler.
03:26En revanche, ensuite, on va passer sur des producteurs d'énergie.
03:30Par exemple, une société comme GE Vernova, qui est un spin-off de General Electric, qui vraiment produit l'électricité.
03:38Ensuite, et donc là, on est dans le secteur encore de l'énergie.
03:41Ensuite, on va passer sur un autre secteur.
03:43C'est celui des utilities, qui par essence, dans une construction de portefeuille, va être plus résiliente.
03:50C'est une valeur d'un secteur défensif, qui va pouvoir aussi proposer des dividendes, parce que ce sont des modèles sur lesquels on a beaucoup de visibilité.
03:59Donc là, on peut parler d'American Electric Power, par exemple, aux US.
04:04Et ensuite, sur comment l'énergie se déploie dans les réseaux, quels réseaux sont construits et optimisés.
04:13On va avoir des acteurs comme Eaton, comme Schneider Electric.
04:17Donc, vous voyez, là, on est vraiment sur l'infrastructure même de l'électricité.
04:23Et après, si on parle d'autres types d'actifs, ce sont des actifs qui demandent, enfin des actifs, des sociétés qui ont besoin de capex, d'investissement.
04:35Et donc, qui dit investissement, dit aussi endettement, appel au marché.
04:41Et donc, sur des plans qui sont soutenus aussi par des plans publics, des objectifs publics, vous allez avoir des sociétés qui font appel au marché obligataire.
04:54Et donc, vous pouvez accompagner cette transition par de la dette, par des obligations.
04:58Aujourd'hui, les obligations, elles répondent non pas uniquement à des objectifs de croissance comme les actions, mais aussi au taux.
05:14Et donc, sur les obligations, quand on va vouloir diversifier son portefeuille, je vous ai donné quelques acteurs equity US et Europe.
05:2313 US, quand même.
05:2413 US, c'est vrai. J'ai quand même cité Schneider Electric.
05:28Vous pouvez aller sur de l'obligation, aussi éventuellement en USD, parce que la politique de taux est encore favorable à l'endettement et à prêter de l'argent en dollars,
05:40qui, en plus, en relatif, n'est pas excessivement cher.
05:43Après, veut-on être exposé au dollar dans un portefeuille diversifié ? Ça a du sens.
05:49Antoine ?
05:49Bon, alors, en prenant appui sur ce secteur de l'énergie et sur les investissements en actions, est-ce que ça pourrait être une dynamique, une des dynamiques, qui justifie un rallye de fin d'année par rapport au niveau actuel ?
06:03Est-ce que ça peut être une dynamique ? Oui.
06:07Il y a plusieurs dynamiques qui pourraient justifier un rallye, déjà à la fin d'année, traditionnellement.
06:12On n'est pas dans une situation où une hausse des taux brutale pourrait décontenancer le marché.
06:19Donc, tout ce qui est positif en termes de croissance peut accompagner, en fait, la psychologie de l'investisseur pour continuer à être investi et remettre aussi de l'argent en bourse.
06:35Après, on a souvent des vecteurs un peu macro qui accompagnent le rallye.
06:40Et là, peut-être ce qu'on peut regarder, c'est comment la Chine se redéploie.
06:44On a des chiffres d'inflation qui sont un peu meilleurs.
06:47Est-ce que ça peut être un soutien possible ?
06:49Après, les investisseurs ont tendance à être optimistes.
06:53Et quand on est dans un cercle optimiste, on l'alimente.
06:57On le voit dans l'intelligence artificielle.
07:00Ça s'est peut-être un tout petit peu essoufflé sur la semaine dernière.
07:06En réalité, là, vous le citiez juste avant, on a des mauvaises nouvelles et ça repart.
07:11Donc, la volatilité, elle est aussi vectrice d'opportunités.
07:14Oui, c'est-à-dire que c'est une question qu'on pose d'ailleurs aussi à nos auditeurs et téléspectateurs sur les réseaux sociaux.
07:18Vous tous qui nous suivez, continuez à voter.
07:20Là, voici la question.
07:22Wall Street a beaucoup souffert la semaine dernière, puis ça repart là.
07:24Est-ce que les inquiétudes sur l'IA la semaine dernière étaient excessives ?
07:27Oui ou non ?
07:28Est-ce qu'on a eu peur un peu ?
07:29Alors, pour rien, peut-être pas, mais est-ce que nos peurs étaient excessives ?
07:32Oui ou non ?
07:32Votre avis à vous, Alice ?
07:33Je pense que ce n'était pas du tout excessif parce qu'en fait, et on va certainement parler de Warren Buffett.
07:42On attend toujours qu'il publie son communiqué de presse.
07:43Voilà, mais il va le faire. C'est un homme qui respecte ses engagements, je crois.
07:50C'est le temps long, c'est-à-dire que le rallye de la tech et la croissance de la tech qui est alimentée souvent par une dynamique sur les chiffres,
07:59il est très puissant depuis le début de l'année.
08:02Et donc, une petite purge sur une semaine qui n'est pas non plus en pente très abrupte, elle s'absorbe.
08:10Donc, en soi, ce serait excessif de dire que ça a été excessif.
08:15Oui, c'est ça. Ça s'absorbe, ça fera peut-être rentrer, ça fait peut-être déjà rentrer de nouveaux acheteurs.
08:20On a eu en tout cas une saison de publication plutôt encourageante aux États-Unis.
08:23Et ici en Europe, comment est-ce que vous regardez ? Parce qu'on parle beaucoup.
08:26C'est difficile de ne pas commencer et mettre l'essentiel des propos, des échanges ici dans BFM Bourse sur Wall Street
08:31parce que c'est là-bas vraiment que ça se passe et que le là est donné.
08:34Mais ici en Europe, quand vous regardez, vous faites le bilan des publications, vous vous dites quoi ?
08:36On est rassuré ? Il y a du potentiel aussi ? Ou non ? Il y a moins de croissance ? Il y a moins de potentiel ?
08:41Alors, de toute façon, on peut voir une zone géographique dans son ensemble.
08:47Donc, en Europe, c'est vrai qu'on a une croissance qui est assez molle.
08:51Bon, après, ce n'est pas tout à fait nouveau.
08:55Et on est aussi un peu à côté des thématiques structurelles.
09:01de croissance, notamment l'intelligence artificielle qui a beaucoup porté les marchés.
09:07Après, selon les secteurs, on a eu des publications qui étaient quand même de qualité
09:12avec la capacité des sociétés à préserver leurs marges et à avoir une croissance de leur chiffre d'affaires.
09:18On parlait du segment de l'électricité.
09:22On a eu, dans les industriels, au sens plus large, de plutôt bonnes publications.
09:27Dans la pharma aussi, qui est un secteur qui est assez délaissé, les publications étaient plutôt positives.
09:33Après, l'intelligence artificielle, elle pose des questions.
09:38Et il y a un secteur qui souffre actuellement, c'est tout ce qui est software.
09:42Parce que c'est difficile, sur des valorisations qui en plus étaient élevées,
09:47de jauger si l'intelligence artificielle va faire plus de casses ou aura plus de vertus.
09:53Et donc, le segment software est un peu sous pression.
09:56Alice Ducrot, Bordier et compagnie France.
09:58Merci beaucoup, Alice, d'être passée nous voir sur le plateau de BFM Business.
10:01Cet état des lieux des marchés après la semaine dernière qui nous a fait trembler, ça repart.
10:04On repart de l'avant, dans l'espoir de la fin du shutdown, puisque le Sénat américain a voté pour la fin de ce shutdown.
10:09La balle est maintenant dans le camp de la Chambre des représentants, mais il n'y a pas trop de suspense.
10:12La Chambre des représentants pourrait d'ailleurs voter dès la nuit prochaine.
10:15On verra, ce n'est pas encore confirmé, mais c'est l'une des hypothèses réalistes.
10:18Le S&P 500, en ce moment, gagne donc 1%, et à Paris, le CAC 40 gagne 1,2%.
10:22Tout le monde danse tant que l'orchestre joue, oui, mais tout le monde danse près de la sortie de secours.
10:27Ça, c'est Sébastien Corchat qui l'expliquait il y a quelques jours au micro de Marc Férentino sur BFM Business.
10:31Vous voyez, est-ce que tout le monde danse sur les marchés, mais près de la sortie de secours ?
10:35Est-ce que c'est à ça qu'on assiste en ce moment ?
10:37Au cas où, d'un seul coup, l'orchestre se mettrait vraiment à ne plus jouer.
10:40On posera cette question, on abordera la thématique dans la suite de BFM Bourse.
10:42Et puis, valeur ajoutée, une valeur en plus pour vos portefeuilles, ça se sera à 16h10 aussi à retrouver en replay.