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  • il y a 2 mois
Ce mardi 2 septembre, François Monnier, directeur de la rédaction d'Investir ; Kevin Thozet, membre du comité d’investissement de Carmignac, se sont penchés sur les taux long qui s’enflamment sous pression, l’instabilité politique qui pèse sur les banques, le directeur général d Nestlé qui a été licencié, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Bourse, le club de la bourse.
00:03Nos experts du club sont en place.
00:05Kevin Tauzé nous rejoint, membre du comité d'investissement de Carmignac.
00:08Bonsoir Kevin.
00:09Bonsoir.
00:09Bienvenue.
00:10En fil rouge, François Meunier, directeur de la rédaction du magazine Investir.
00:13Bonsoir, rebonsoir François.
00:15Rebonsoir.
00:15Ravi de vous retrouver l'un et l'autre.
00:17Cette rentrée boursière, elle est vraiment marquée du saut obligataire.
00:21C'est sur les obligations qu'on voit peut-être les signaux les plus significatifs pour la suite,
00:26les obligations long termes notamment.
00:27Aujourd'hui, le 10 ans britannique est un plus haut de 27 ans.
00:31Aujourd'hui, le 30 ans, c'est sur le long terme, le 30 ans britannique donc est un plus haut de 27 ans.
00:36Le 30 ans japonais est un plus haut historique.
00:38Le 30 ans français est sur un plus haut de 2011.
00:41On revient à la crise des dettes en zone euro.
00:432007.
00:44T'es à 2007 là maintenant ?
00:45Oui, 2007.
00:46On est à 4,95.
00:48Ah oui, ça a encore monté.
00:50Bon, alors c'est grave, c'est pas grave, on joue à se faire peur,
00:54il y a un seul limite qu'il ne faudrait pas dépasser.
00:56Comment est-ce que vous expliquez cette tension croissante et continue sur les taux obligataires
01:01à long terme et surtout, est-ce qu'il y a encore un pilote dans l'avion ?
01:03Est-ce que les banques centrales ont les moyens de calmer ça ?
01:05Kevin.
01:08Est-ce que ça attend ou est-ce que c'est sur ces inquiétudes ?
01:11Oui, je crois que la réaction de marché de ce jour et puis une séquence qu'on a vue
01:15il n'y a pas si longtemps, on pense à 2022 notamment.
01:18Donc oui, ça inquiète.
01:19Ça inquiète à forcerie parce qu'on est quand même sur des multiples de valorisation
01:22qui sont particulièrement élevées.
01:24Quand on actualise des flux futurs de trésorerie, le niveau des taux d'intérêt à long terme,
01:28il est tout à fait important.
01:32Donc ça, est-ce que ça inquiète ?
01:33Oui, ça inquiète et c'est sans doute le principal risque, je crois, aujourd'hui dans les marchés financiers.
01:38C'est bien cette remontée des taux longs, cette pontification de la courbe
01:41pour employer du jargon de gérant d'actifs.
01:45Pourquoi est-ce qu'elle se produit ?
01:47Parce qu'on a quand même une forme de rémanence de l'inflation.
01:51C'est-à-dire que si on regarde les prix à la consommation,
01:54alors en Europe, oui, ils ont baissé.
01:57Mais pour autant, il est quand même attendu qu'ils remontent sur un horizon un an ou plus.
02:01Et quand on regarde ce qui se passe aux États-Unis,
02:03les prix à la consommation, eux, ils font du surplace depuis plus d'un an maintenant.
02:08Donc on a quand même cette persistance de l'inflation,
02:11ces doutes liés aux tarifs aussi,
02:12qui seront potentiellement de nature à avoir une inflation,
02:16c'est un choc, M. Poel l'a dit, un choc ponctuel,
02:18mais un choc ponctuel qui dure.
02:20Ça s'appelle quand même, pour moi, une forme de persistance.
02:22Donc le coût face aux droits d'ouane, le coût de l'inflation transitoire
02:25qui ne serait pas amené à durer, vous n'y croyez pas ?
02:26Vous pensez qu'on entrerait dans un cycle inflationniste du fait des droits d'ouane ?
02:29Je crois qu'on est persuadé, c'est une thèse d'investissement
02:31qu'on défend chez Kermiak depuis plusieurs mois, voire plusieurs années,
02:34c'est qu'on rentre dans un cycle à nouveau inflationniste,
02:38pour plein de raisons.
02:39Il y a des facteurs, on va dire, conjoncturels,
02:42les tarifs douaniers, une demande, des grandes économies qui vont relancer.
02:45Il y a aussi des facteurs de plus long terme,
02:49on va dire, l'outil budgétaire privilégié par rapport à un outil monétaire,
02:55par exemple, des facteurs démographiques également,
02:58qui nous amènent à penser qu'on est dans un régime d'inflation structurelle.
03:03Mais attendez, ça c'est très important ce que vous nous dites,
03:04c'est-à-dire que les banquiers centraux pourront essayer de lutter autant qu'ils peuvent
03:07contre la hausse et taulons face à la démographie.
03:10Qui gagne ? Qui gagne ? Les banques centrales ou la démographie ?
03:12Parce que la démographie, effectivement, devrait, elle, pousser encore plus haut les taulons.
03:15Oui, mais là aussi, on ne se regarde pas forcément que dans le rétroviseur
03:19pour justifier ce qui peut se passer dans le futur,
03:22mais si je regarde ce qui s'est passé aux États-Unis, par exemple,
03:25il y a à peu près un an de ça, un peu plus d'un an de ça,
03:27la Réserve fédérale a enclenché un cycle de baisse des taux de politique monétaire,
03:31qui ont baissé entre 0,75 et 1% depuis septembre l'an dernier.
03:36Et pour autant, les taux longs aux États-Unis sont restés sur des niveaux élevés.
03:40Les taux d'emprunt hypothécaires à 30 ans aux États-Unis,
03:43ils sont toujours entre 6,5 et 7%.
03:45Donc c'est bien que ces parties plus longues des courbes de taux,
03:48elles sont beaucoup plus difficiles à gérer,
03:51beaucoup plus difficiles à caper.
03:52Il y a eu quelques cas où certains banquiers centraux ont essayé,
03:56on pense notamment au Japon,
03:57et on voit la situation dans laquelle est aujourd'hui l'économie japonaise.
04:00Dans cette coopération-là, au Japon aussi, on sort de 20 ans de déflation.
04:04Ce qu'on est en train d'évoquer est hyper important,
04:06parce que le marché obligataire, lorsqu'il envoie des signaux significatifs,
04:10finit par toujours avoir raison, ou très souvent, du marché action.
04:13Donc c'est peut-être un indicateur avancé dont on fait part à nos auditeurs et téléspectateurs
04:16en parlant des obligations.
04:17Et par ailleurs, c'est un enjeu pour les dettes.
04:20Évidemment, les Etats-Unis sont surendettés, la France est surendettée,
04:23beaucoup de pays le sont.
04:24Est-ce que vous pouvez juste et rapidement nous expliquer en quoi la démographie,
04:27le vieillissement démographique qui concerne les deux tiers des pays du monde,
04:30il n'y a pas que l'Europe et les Etats-Unis,
04:32devrait amener les taux à encore progresser ?
04:34C'est quoi la mécanique entre la démographie et les taux ?
04:37Il y a plusieurs façons de le voir.
04:38Il y a un grand facteur de désinflation, de maintien de l'inflation sur un niveau extrêmement bas
04:43qui était lié à un excès d'épargne.
04:45C'est-à-dire qu'il y avait poste Deuxième Guerre mondiale,
04:47sous cette génération qu'on qualifie de baby boomer,
04:50qui épargnait avant de rentrer en retraite,
04:55et ça créait énormément d'épargne,
04:57et donc énormément d'investissement,
04:59peut-être un peu trop d'investissement,
05:01et moins de consommation.
05:02Cette génération-là, elle est en train de partir à la retraite,
05:05donc elle va plutôt être en train de consommer,
05:07plutôt que d'investir.
05:08Donc ça c'est un facteur.
05:09Il y a un autre facteur, je crois.
05:10Donc moins d'argent qui rentre dans le budget des Etats,
05:12puisque moins d'actifs également.
05:13Donc ça c'est un facteur.
05:14Il y a un autre élément qui est important,
05:16et là aussi je parlais du Japon,
05:18c'est-à-dire qu'au Japon,
05:19on voit que la population en âge de travailler,
05:21rapportée à la population à la retraite,
05:25a fondu comme neige au soleil,
05:27et ça, ça veut dire quoi ?
05:28Ça veut dire qu'il y a quand même moins de main-d'oeuvre disponible.
05:30Et donc moins de main-d'oeuvre disponible, ça veut dire quoi ?
05:32Ça veut dire des salaires qui sont plus élevés,
05:34et potentiellement plus de consommation.
05:35Et c'est bien ce qui est en train de se jouer au Japon depuis maintenant un an.
05:40On voit une remontée de l'inflation au Japon,
05:43et ce n'est pas qu'un effet lié à une hausse des matières premières,
05:46ou à du grand confinement, ou que sais-je.
05:48Voilà, alors on parlera du cas français dans un instant,
05:50bien sûr du 8 septembre de la semaine prochaine,
05:53le gouvernement qui pourrait tomber,
05:54mais la hausse des taux, elle ne conserve vraiment pas que la France.
05:56Est-ce qu'on est au début d'un mouvement,
05:58pourquoi pas séculaire en l'occurrence, François ?
06:00Oui, c'est trop tôt, il ne faut pas non plus s'emballer.
06:02Mais c'est vrai qu'il y a encore, je rajouterais deux éléments
06:04au fait que les taux longs risquent d'être plutôt élevés,
06:09voire durablement élevés.
06:11On essaie d'abord d'investir pour produire plus proprement,
06:16et ça, ça coûte cher.
06:18La décarbonation coûte cher,
06:20et donc ça, ça incite à avoir des prix quand même durablement élevés.
06:24Ça, c'est le premier phénomène.
06:24Et le deuxième phénomène qu'on est en train de découvrir,
06:27et là, qui pour le coup est nouveau,
06:29c'est que si on voit que les États-Unis et Donald Trump
06:32mettent la pression sur l'indépendance de la Fed,
06:35eh bien ça veut dire quoi ?
06:36Ça veut dire que si la Fed est un peu moins indépendante,
06:39on va dire que son jugement, il est moins pertinent.
06:41Et donc s'il est moins pertinent,
06:42on demandera d'avoir une rémunération
06:44sur le 10 ans, le 30 ans,
06:49plus élevée du fait de cette perte d'indépendance.
06:52Et donc tout ça, ça incite à ce qu'on ait une courbe de taux
06:54plutôt pentue que plate.
06:57Et donc, oui, Trump va pouvoir,
07:00si jamais il prend le contrôle de la Fed,
07:03demander des taux à court terme très bas,
07:06mais plus t'apperas pour avoir des taux bas,
07:08ça ne va pas forcément aller dans le sens
07:11où je corrige les taux longs,
07:13et c'est quand même les taux longs qui financent l'économie.
07:16Et c'est pas qu'une mauvaise nouvelle,
07:17c'est-à-dire que des taux d'intérêt plus élevés,
07:20ça veut quand même dire plus de croissance économique aussi.
07:22Il y a quand même ces deux revers de cette médaille-là.
07:25Quand la Réserve fédérale baisse ses taux d'intérêt
07:28parce qu'elle pense qu'il faut le faire
07:29ou parce qu'on l'incite très fortement à le faire,
07:31ça vient quand même nourrir de la croissance future,
07:34et donc ça, ça vient de nourrir des taux d'intérêt à plus long terme.
07:38Donc c'est ce qu'on appelle la prime de terme,
07:40et aujourd'hui, je vous pose la question,
07:41c'est-à-dire que si vous me dites,
07:43ou je vous pose la question,
07:44est-ce que vous vous êtes prêt à acheter un instrument financier
07:46à horizon 10 ans et 30 ans,
07:48sachant que le champ des possibles
07:49en termes de trajectoire budgétaire en France,
07:51aux États-Unis, ou de trajectoire monétaire,
07:53il est aussi incertain.
07:55Oui, mais alors attention,
07:56parce que c'est vrai qu'on a un bon rapport
07:58prix-rendement-risque du côté de la dette française,
08:02par exemple, qui est très attrayante sur ces nouveaux.
08:04C'est vrai qu'il y en a du 3,5, 3,6,
08:07sur un pays qui garde quand même
08:09un bon track record en matière de prélèvement de l'impôt
08:12et de solidité financière, malgré tout.
08:15Je crois que les tensions actuelles,
08:17elles sont aussi dues au fait que les marchés
08:18commencent à en avoir marre des États souverains
08:20qui ne savent plus fonctionner correctement.
08:23Enfin, je veux dire, le Royaume-Uni,
08:25ils sortent d'un épisode listreuse
08:27qui est l'objet de toutes les comparaisons.
08:29Ils en sont encore à régler des histoires budgétaires
08:31qu'ils n'arrivent pas à régler.
08:32L'Allemagne, même chose,
08:34c'était censé aller beaucoup mieux
08:35avec le chancelier Friedrich Merz,
08:37ils sont incapables de s'entendre sur le budget.
08:39Nous, c'est même pas la peine d'en parler.
08:40Et du côté des États-Unis,
08:42on a un président américain
08:44qui va mettre la Fed à sa botte,
08:46qui prend 10% d'Intel
08:48parce que ça lui plaît
08:49et qui dit qu'il va prendre
08:51le capital d'autres entreprises,
08:54qui met tout le monde sous pression,
08:55qui fait n'importe quoi
08:56et qui essaie de nous imposer des vues économiques
08:58dont 99% de la planète
09:00sait que ça ne va nulle part.
09:03Là, je crois que les marchés
09:04se posent aussi en
09:06mettre heure du risque.
09:08C'est ça.
09:09Et le risque, c'est qu'on a
09:10certains États qui sont des grandes puissances
09:12et qui sont quand même les garants
09:13d'une certaine solidité financière
09:15et d'une certaine signature
09:15qui n'arrivent plus à fonctionner correctement
09:18autour d'une économie de l'offre et de la demande.
09:20Oui, oui.
09:21Et ce que vous dites est confirmé par,
09:22tiens, l'un des meilleurs experts
09:23de ce marché obligataire,
09:24Franck Dixmier,
09:25qui est l'ancien chef de la stratégie
09:26de taux d'Allianz.
09:27Il explique à propos de la volonté de Donald Trump
09:29de prendre le pouvoir sur la Fed
09:30que c'est une folie.
09:32La Fed a pour principal actif
09:33sa crédibilité, dit-il.
09:35Si le travail d'un banquier central
09:36requiert souvent des talents d'équilibriste,
09:38son impact se mesure à l'aune
09:40de sa capacité à convaincre
09:42du bien fondé de ses analyses
09:43et de ses décisions.
09:45Dans ce contexte,
09:45la déclaration récente de Donald Trump,
09:48disant, c'était hier d'ailleurs,
09:49disant que nous aurons bientôt une majorité
09:51au Conseil des gouverneurs de la Fed,
09:52cette déclaration d'Alain Trump,
09:54selon Franck Dixmier,
09:54est une véritable folie.
09:55Ce n'est pas un fou,
09:56Franck Dixmier,
09:57ce n'est pas quelqu'un
09:57qui part très vite dans l'hyperbole.
10:00C'est une folie, dit-il.
10:01Les conséquences d'une Fed
10:03aux ordres du pouvoir politique
10:04sont incalculables.
10:05Le dollar s'effondrerait.
10:07Une pontification massive
10:08de la courbe à attendre
10:09et une correction majeure des marchés.
10:11Attention,
10:11tu te souviens de ce qu'il disait
10:12sur Intel et sur toutes les entreprises.
10:15Là, il ne l'a pas dit,
10:16il a dit nous.
10:17C'est I take.
10:19Je prends.
10:20Ce n'est pas le gouvernement,
10:21ce n'est pas le contribuable américain,
10:24ce n'est pas l'État américain fédéral,
10:26c'est moi.
10:28Et là, c'est très nettement différent.
10:30Bon, ben voilà,
10:31vive la rentrée alors tout ça.
10:32Youpi !
10:33Youpi !
10:33Et pourtant,
10:34les marchés tiennent, quoi.
10:35Enfin, les marchés actions.
10:36Le S&P, aujourd'hui, c'est vrai,
10:37compte tenu de tout ce qu'on est en train de dire.
10:39C'est vraiment la thématique de cette rentrée.
10:40Le S&P perd 1,2%.
10:42Enfin, il est tout proche de ses records encore
10:43et on n'est pas du tout en train de voir
10:45la cabane s'effondrer, là, Kevin.
10:46Oui, là, enfin, voilà,
10:48on peut identifier tous ces risques-là.
10:51Je pense qu'on construit un portefeuille,
10:52un portefeuille diversifié,
10:54qu'il soit obligataire ou multiactif,
10:55vendre des taux d'intérêt
10:57ou acheter des instruments
10:58plutôt liés à l'inflation.
10:59Ça peut faire du sens en face d'actifs risqués.
11:02Il faut quand même aussi modérer un peu les propos.
11:04C'est-à-dire que quand on regarde
11:05les émissions obligataires,
11:07on a eu une émission italienne, par exemple.
11:09Ils ont émis 13 milliards d'euros.
11:12Il y a eu 100 milliards de demandes.
11:14On a eu une émission obligataire au Japon
11:16la semaine dernière,
11:18alors que la Banque Centrale Japonienne
11:20est en train de remonter ses taux d'intérêt,
11:22que le parti LDP est en pleine tourmente,
11:25que M. Shiba va peut-être démissionner.
11:26Là aussi, on a eu les meilleurs taux de souscription
11:29que ce qu'on avait vu depuis 2023.
11:30Parce qu'il y a toujours autant de liquidités
11:32prêtes à s'investir.
11:33Parce qu'il y a toujours autant d'épargne.
11:34L'épargne atteint des records encore.
11:36Et puis je pense que c'est ça.
11:37En fait, il y a de l'argent.
11:38Il faut qu'ils achètent quelque chose.
11:39Donc ils achètent aussi de la dette.
11:41Ils achètent pas que des accords.
11:41Donc on a les moyens.
11:42On a les moyens de tout ça.
11:43En tout cas, il y a de la demande.
11:45Pour avoir du papier.
11:46Il y a la gestion passive aussi.
11:47C'est-à-dire que si on regarde le cas de la France,
11:48la France, c'est quoi ?
11:56Ça, naturellement, crée de la demande naturelle
12:00qui vient sur ces marchés-là.
12:01La clé, on en parle souvent.
12:02On se demande comment Wall Street arrive encore à avancer
12:05avec ses chiffres de valorisation délirants
12:07face aux risques quand même fondamentaux
12:09qu'il y a face à l'économie américaine.
12:12Regarde les chiffres de la masse monétaire M2.
12:15On est sur des flux historiques.
12:16La planche à billets fonctionne comme jamais.
12:18Elle a fonctionné.
12:19Elle en fume tellement elle imprime du billet tous les mois.
12:22Donc il y a de la liquidité sur les marchés.
12:24Et c'est ça aussi qui alimente certaines bulles, peut-être.
12:29Bulles.
12:29Alors, bulles, pas bulles.
12:30C'est quand même une autre question
12:31qui peut se poser en cette rentrée.
12:33Sam Altman, le patron d'Open AI,
12:35a expliqué tout au long du mois d'août
12:36que oui, oui, la tech est en bulles.
12:38Est-ce que Wall Street est en bulles ?
12:41François ?
12:42Je pense que d'abord, il n'est pas forcément légitime
12:45pour dire qu'il y a une bulle ou pas de bulles.
12:47Parce que c'est facile quand on n'est pas coté
12:49de dire qu'il y a une bulle
12:50pour que les petits copains se cassent la binette
12:52et que nous, on se dise
12:53finalement, ma valo, elle ne change pas.
12:55Regardez les autres quand ils vont mal.
12:57Donc c'est aussi une bonne façon
12:58d'attirer les talents
12:59pour qu'ils vendent leurs actions
13:00et viennent chez Open AI.
13:03Si Sam Altman nous écoute,
13:04on le salue au passage.
13:05Oui, donc sa parole, là, pour l'instant,
13:07il est crédible lorsqu'il parle
13:08de découverte, d'évolution, de chat GPT.
13:11Sur les marchés, je ne pense pas
13:12qu'il soit crédible.
13:14Pour l'instant, dire qu'il y a une bulle,
13:15je dirais non,
13:16puisque là, on assiste toujours
13:18à une croissance extrêmement rentable.
13:20Et s'il y a une bulle,
13:22peut-être qu'elle est dans le domaine de l'IA,
13:23mais on voit que Nvidia
13:24continue d'avoir des marges monstrueuses.
13:28Et lorsque vous avez une croissance
13:29qui est rentable
13:30et que cette croissance
13:32est plus importante
13:33de vos bénéfices
13:34que l'évolution de votre cours de bourse,
13:36vos multiples de valorisation,
13:38au fil du temps, se dégonflent.
13:40Donc le vrai sujet,
13:41c'est est-ce que l'IA
13:42va générer cette productivité ?
13:44Pour l'instant, il y a quand même
13:45un consensus pour dire que l'IA
13:46apporte de la productivité,
13:48pas seulement à quelques valeurs tech,
13:52mais va apporter de la productivité
13:53à l'ensemble des acteurs.
13:55Et ça, c'est une conviction
13:56qui, si jamais n'est pas démontrée
13:59aussi ce qu'il peut arriver,
14:01c'est ce qu'on a pu voir
14:02avec les dot-coms dans les années 2000,
14:03c'est que la révolution Internet,
14:05elle était là,
14:06simplement on pensait
14:07qu'elle allait vraiment aboutir
14:08au bout de quelques semaines.
14:10Sauf que le smartphone,
14:11il a fallu attendre quelques années
14:12pour qu'il arrive.
14:13Donc peut-être qu'il y aura un problème
14:15dans le décalage, dans le temps.
14:16Mais là, ce qu'on voit,
14:17c'est que l'adoption de l'IA,
14:18c'est une vraie révolution,
14:21que les jeunes ne s'en emparent,
14:22qu'aux États-Unis,
14:23les étudiants sont prêts à payer
14:25de l'IA un abonnement
14:27pour pouvoir avoir
14:29une production extrêmement riche.
14:31Donc il y a tout un écosystème
14:32qui se met en place
14:32à une vitesse assez impressionnante.
14:35Donc ce qui fait dire que,
14:36non, il n'y a pas bulle.
14:37Après, il peut y avoir
14:38quelques excès.
14:39Enfin, moi, ma conviction,
14:39c'est qu'il y a quelques excès
14:40par-ci, par-là,
14:41mais que globalement,
14:42le marché reste plutôt sain.
14:44Oui, même conviction,
14:45pas bulle aux États-Unis.
14:46On ne parle pas de l'Europe
14:47qui est en retard,
14:47mais les États-Unis,
14:48pas de bulle, Kevin ?
14:49Oui, je crois que là aussi,
14:51le parallèle qui a été fait
14:52par François est intéressant.
14:53C'est-à-dire que,
14:54si je regarde ces grandes valeurs
14:55technologiques américaines,
14:56Nvidia, au premier rang desquels
14:58Nvidia,
14:58la valorisation,
14:59le multiple de valorisation
15:00de Nvidia,
15:01au cours des deux dernières années,
15:03il a été divisé par quoi ?
15:04Il est 30% moins élevé
15:07que ce qu'il était.
15:08Donc ça, ça donne quand même
15:10une idée.
15:11Je crois que plus que la bulle,
15:12ce qui inquiète,
15:12c'est le risque de surinvestissement.
15:14C'est-à-dire que,
15:15quand on voit la demande
15:16liée à l'intelligence artificielle,
15:18je ne sais pas,
15:18le secteur technologique américain
15:19sur les 12 prochains mois,
15:22il nous dit qu'il va investir
15:23à peu près 650 milliards de dollars.
15:26Ça fait beaucoup,
15:27sans doute que, voilà,
15:28et ça, c'est réduit sur,
15:29on va dire,
15:30une poignée d'entreprises.
15:31Donc la question,
15:32c'est qu'est-ce qui fait
15:33que la trajectoire boursière
15:36de ces grandes entreprises,
15:38Nvidia parmi d'autres,
15:40pourra continuer sur une tendance
15:41qui est ce qu'elle a été.
15:43Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
15:44ce qui est anticipé,
15:46c'est que le chiffre d'affaires
15:46d'Nvidia,
15:47ce soit quoi,
15:48on va être à 200 milliards
15:49à peu près sur un an maintenant
15:51ou plus très loin,
15:53on devrait s'en approcher,
15:54c'est que ce soit le double de ça
15:55à horizon deux ans.
15:56Ça, c'est déjà dans les cours.
15:57Donc la question,
15:58c'est comment est-ce qu'on fait
15:59pour cette prochaine jambe de hausse.
16:02Et vraisemblablement,
16:03il faudra que la demande
16:03vienne d'ailleurs
16:04que de ces grandes valeurs technologiques,
16:08ces fameux hyperscalers américains.
16:09Ça pourra venir de la demande publique
16:11si on a des centres de données
16:14qui sont construits par des États
16:16au Moyen-Orient,
16:17en Europe notamment.
16:19Ça, ça pourra nourrir
16:19une nouvelle séquence de hausse.
16:22Mais aujourd'hui,
16:24je ne crois pas que ce soit
16:24sur ses valeurs favorites
16:26qu'il y ait une bulle
16:27parce que les multiples de valorisation,
16:28encore une fois,
16:28des grandes entreprises américaines,
16:30Alphabet, Nvidia, Enco,
16:32sont...
16:33A plutôt tendance à décroître en réalité.
16:34Elles ne sont pas sur les excès.
16:35Les gains de productivité,
16:36on arrive déjà à les mesurer.
16:38Quand on voit Microsoft
16:39qui est en train de réduire ses effectifs
16:40en France,
16:42mais pas en France.
16:42De 10% en France.
16:43Au niveau mondial.
16:44Il réduit ses effectifs
16:45alors qu'il gagne beaucoup d'argent.
16:47Et comment c'est justifié ?
16:49Par le fait que l'IA
16:50aide à coder
16:52et peuvent assurer
16:54à peu près 20 à 30%
16:55du travail
16:56avant de ses ingénieurs.
16:58Donc, concrètement,
16:59on le voit déjà
17:00à grande échelle
17:02sur une entreprise
17:02extrêmement rentable,
17:04les gains de productivité
17:05que ça peut générer.
17:05Donc, même s'il y avait
17:07un petit ralentissement
17:07de l'activité,
17:09la marge est protégée
17:10et ça,
17:11ça a une vraie valeur
17:11pour les investisseurs.
17:12Demain, on suivra
17:13la publication Salesforce,
17:15très intéressante.
17:16Demain, à Wall Street
17:16et après-demain, jeudi,
17:18celle de Broadcom
17:19qui frappe à la porte
17:20des sept magnifiques.
17:21Pourquoi pas constituer
17:22les huit magnifiques ?
17:23Ce sera à suivre
17:23et ce sera très intéressant.
17:25François, Kevin,
17:25les amis,
17:26Chris, notre réalisateur
17:27en régie,
17:28il vous suit
17:28et de l'extérieur,
17:29il peut lui aussi
17:30désormais intervenir.
17:31Chris, tu as peut-être
17:32une question à poser
17:32à nos experts ce soir.
17:35Salut aux experts du club.
17:36Bon, la TQS
17:37a cartonné cet été
17:38et puis là, ça patine.
17:40Est-ce que vous voyez
17:40un Nvidia chinois émerger
17:41avec le même potentiel
17:43que le Nvidia des débuts ?
17:45Ah, Nvidia chinois,
17:46est-ce que c'est possible aussi ?
17:47Alors, il y en a déjà un,
17:48en tout cas un potentiel
17:50sur les marchés,
17:51c'est une entreprise
17:51qui s'appelle Cambricon
17:52qui est une entreprise
17:54qui fait des puces en Chine
17:56qui a cru cet été
17:58à peu près de 150%.
17:59Donc, elle est très loin
18:00de faire du sur place.
18:01Elle fait même mieux
18:03que sa grande sœur
18:04ou que son homologue américaine.
18:07Pourquoi ?
18:07Parce que ça fait des émules
18:08et puis parce qu'on reste
18:10dans cet environnement
18:11où il y a une forme
18:11de multipolarisation
18:13des centres d'influence
18:16et donc des autorités chinoises
18:18qui veulent là aussi
18:19se prémunir
18:20d'éventuelles,
18:21on va dire,
18:22interdictions américaines.
18:23D'ailleurs, aujourd'hui...
18:23Mais la question de Chris,
18:24est-ce qu'il y a un Nvidia chinois ?
18:25C'est-à-dire,
18:26le Nvidia d'il y a quelques années
18:27qui avait devant lui
18:29tout l'avenir
18:29et les surperformants,
18:30l'hyper-croissance ?
18:31Il y a une valeur,
18:32c'est Cambricone.
18:33Cambricone, c'est une valeur
18:33dont la croissance
18:35des bénéfices par action
18:37est attendue autour,
18:38elle est entre 60 et 65%
18:40par an
18:41pour les années à venir.
18:42Donc, ça donne bien
18:43des taux de croissance
18:44similaires ou proches
18:45de ceux d'NV.
18:46Sur trois ans,
18:47c'est vous qui nous le signalez aussi,
18:48Kevin,
18:48sur trois ans en bourse,
18:49Cambricone a gagné 2500%.
18:51C'est mieux qu'NVidia
18:52à plus 1000%.
18:54Exactement.
18:54C'est vrai qu'on voit une facture...
18:56C'est à plus petite échelle quand même.
18:57C'est à plus petite échelle
18:58et ça reste des marchés
19:00qui sont quand même
19:01hautement spéculatifs,
19:03bien reconverts
19:03que les marchés américains.
19:05Bien sûr,
19:06c'est de la spéculation.
19:07Oui, peut-être,
19:08c'est une forme de spéculation.
19:09On ne sait pas de quoi
19:10l'avenir sera fait
19:10pour Cambricone.
19:11C'est surtout de la diversification
19:12pour vous qui nous suivez.
19:13On voit que l'IA
19:14profite aussi aux valeurs chinoises.
19:15On voit Alibaba
19:16qui a publié
19:17il y a quelques heures
19:18à montrer que
19:20certes,
19:21dans le commerce,
19:22ce n'est pas terrible,
19:22un peu comme chez Amazon,
19:24mais dans le domaine du cloud
19:25qui est boosté
19:27à l'activité avec l'IA,
19:28il y a une vraie accélération.
19:29Le trimestre précédent,
19:30ils font plus 18%,
19:31là, ils font plus 28%,
19:32alors que ça ne fait
19:33que 13% du chiffre d'affaires,
19:34mais ça suffit
19:34pour que l'action s'envole.
19:36Ça a gagné en séance
19:37près de 19% à New York,
19:38c'est aussi coté aux Etats-Unis.
19:40Et en Hong Kong ce matin,
19:41hier matin,
19:4112,
19:42hier.
19:43Donc on voit que
19:44ça bouge bien
19:46et que,
19:47comme pour l'Amazon,
19:48quand vous achetez
19:49du Alibaba ou de l'Amazon,
19:50vous n'achetez pas
19:50d'e-commerce en bourse
19:51parce que c'est le poids
19:52du cloud
19:53qui fait le beau temps
19:55ou le mauvais temps
19:56sur l'action.
19:56Antoine ?
19:57Et puis,
19:58c'est vrai qu'il y a peut-être
19:59eu un moment pivot
20:00en début de semaine,
20:01alors précisément
20:02avec Alibaba
20:03qui a fait grand cas
20:06du développement
20:07en ce moment
20:07de cartes graphiques
20:09qui sont censées
20:10être aussi puissantes
20:10que les Blackwell d'Nvidia,
20:14avec en plus,
20:14en nous sortant
20:17qu'ils tiennent
20:19avec leurs recherches
20:20à réduire la dépendance
20:21de la Chine
20:21vis-à-vis d'Nvidia.
20:23Et c'est vrai
20:24que le titre Nvidia,
20:25bon,
20:25subit une petite baisse
20:26de performance en ce moment.
20:27On sortait de la publication
20:28des résultats
20:29et il y a peut-être
20:30un moment pivot
20:31là où Alibaba
20:32devient architecte
20:33du software
20:34et du hardware
20:35en termes
20:36d'intelligence artificielle.
20:38Chris,
20:39en régile,
20:39voilà,
20:40tu as des réponses
20:40à tes questions.
20:41Effectivement,
20:41n'hésite pas chaque soir
20:42à nous interroger,
20:42à interroger
20:43nos experts du club
20:45et à explorer
20:45leurs compétences.
20:47Dans un instant,
20:48la clôture,
20:48ce sera dans 10 minutes.
20:49On accélère.
20:50Dernière ligne droite
20:51avant cette clôture
20:52en Europe.
20:52On est toujours
20:53en repli à la Bourse de Paris.
20:54On vous retrouve,
20:55Kevin et François,
20:55dans un instant.
20:56Le CAC est en baisse
20:57de 0,7%.
20:58Eurofins perd 5,5%.
21:00Tiens,
21:00séance très compliquée
21:01pour Eurofins.
21:02STM,
21:03Soitec aussi en repli
21:03après un été déjà difficile.
21:05STM perd 3,8%.
21:06Et puis le luxe,
21:08grâce à une recommandation
21:08positive d'HSBC,
21:09confirme son rebond
21:11entamé la semaine dernière.
21:12Encore aujourd'hui,
21:13ce secteur surperforme.
21:14Le luxe,
21:14LVMH gagne 2%.
21:15Kering gagne 3,4%.
21:17Est-ce qu'il faut
21:18peut-être plus durablement
21:20désormais renforcer le luxe ?
21:21Est-ce que c'est un vrai retour
21:22qu'on observe
21:22depuis la semaine dernière,
21:23Kevin ?
21:24Je serai un peu plus prudent,
21:27en tout cas un peu plus mesuré
21:28vu la réaction
21:29sur la réaction des marchés.
21:32Pourquoi ?
21:32Parce qu'on a quand même
21:33eu une série de résultats
21:34sur ces dernières semaines.
21:36On pense à Swatch,
21:38notamment dans les montres.
21:40qui nous dit quoi ?
21:41Qui nous dit quand même
21:41que les hausses de prix,
21:42elles ne sont pas finies.
21:44Il y avait un peu
21:44un effet décalage
21:45par rapport à d'autres
21:47grandes marques de luxe
21:47qui, elles,
21:48avaient eu tendance plutôt
21:48à remonter fortement
21:49les prix ces dernières années.
21:51Donc on pourrait avoir
21:52cette forme de rattrapage.
21:53Il ne faut pas y voir
21:54que des bonnes nouvelles.
21:59Ça propose peut-être aussi
22:00sur des attentes
22:01de demandes plus fortes
22:02en Chine.
22:04Et je suis convaincu,
22:06en tout cas quand on regarde
22:06les chiffres de la confiance
22:07des ménages en Chine,
22:09quand on regarde
22:09des indicateurs avancés
22:11sur les perspectives
22:12d'emploi en Chine,
22:13que ça devrait être
22:14un marché extrêmement porteur
22:16pour le segment du luxe.
22:17Et aux Etats-Unis,
22:19on peut plutôt,
22:20on va dire,
22:21une période un peu
22:21d'appel d'air
22:22avant une reprise
22:23de la croissance
22:24l'année prochaine.
22:25Donc un peu de prudence
22:25là-dessus.
22:26D'autant que
22:26les perspectives
22:28de croissance
22:30pour des grands acteurs
22:31comme LVMH,
22:32par exemple,
22:33sont déjà attendues en hausse
22:34pour l'année prochaine
22:34et sur le premier segment
22:35de l'année prochaine.
22:36Donc ça commence quand même
22:37à être bien intégré
22:38dans les prix.
22:38On voit des secteurs
22:39qui retrouvent un peu le moral
22:40depuis la semaine dernière,
22:42secteur du luxe,
22:42d'autres au contraire
22:43qui patinent,
22:44les banques par exemple,
22:45la construction.
22:46Est-ce que ces valeurs
22:47qui souffrent
22:47depuis la semaine dernière,
22:48on doit les racheter ?
22:49Est-ce que, François,
22:50ce sont des points d'entrée
22:50ou on laisse passer
22:51la date de lundi prochain,
22:53la possible suite du gouvernement
22:54pour les renforcer
22:55ou surtout pas les renforcer ?
22:56C'est sûr que les banques
22:57sont toujours extrêmement volatiles
22:59à deux titres.
23:00D'abord,
23:01c'est vrai que dès
23:02que le marché s'agite,
23:06elles ont tendance
23:06à amplifier les mouvements.
23:07Ça, c'est le premier phénomène.
23:09Le deuxième phénomène,
23:10c'est de se dire
23:10si jamais il y a une crise politique,
23:13notamment une crise politique
23:14en France,
23:15les entreprises
23:16ou les ménages
23:16vont retarder leurs prêts
23:18et donc ça ralentit
23:19un peu leur business
23:20parce que dans l'incertitude,
23:22on a tendance
23:22à moins acheter
23:23un bien immobilier
23:24ou pour une entreprise
23:25à trouver des financements
23:27autrement
23:27ou reporter un projet.
23:29Donc, le manque de visibilité
23:30freine l'économie,
23:31donc le ralentissement économique.
23:33Après,
23:33donc ça,
23:34c'est le côté négatif.
23:35Le côté positif,
23:36il est certain,
23:37c'est la pontification
23:38de la courbe des taux.
23:39Plus vous avez des taux
23:41qui sont longs élevés
23:43et des taux courts bas,
23:46eh bien plus mécaniquement,
23:48j'ai envie de dire,
23:48le banquier sans rien faire
23:49gagne de l'argent.
23:51Donc, ça,
23:52c'est le côté magique.
23:53Et ça,
23:54ça va leur être profitable
23:55dès qu'on aura
23:56un peu plus de visibilité.
23:59Et là,
23:59quand on roue un petit peu
24:00les baisses,
24:01c'est surtout
24:02des prises de bénéfices.
24:03Il y a eu un rallye
24:04sur le secteur bancaire européen
24:06qui a été fort sympathique
24:07et qui est même spectaculaire
24:09en Europe du Sud.
24:11Quand on regarde
24:12les banques italiennes,
24:13les banques espagnolles,
24:13les banques offender,
24:15c'est un carton
24:16depuis le début de l'année.
24:17Quand on regarde
24:17même les banques allemandes
24:18où on se dit finalement
24:19qu'il n'y aura
24:19plus de consolidation,
24:20c'est aussi formidable.
24:21Deutsche Bank
24:22va intégrer l'Eurostock 50
24:23le 22 septembre.
24:24C'est envolé
24:24près de 80%
24:25je crois depuis le début
24:25de l'année.
24:26Donc, voilà,
24:27il y a eu un vrai appétit
24:28parce que
24:29multiple de valorisation
24:29extrêmement faible
24:30et la pontification
24:32de la courbe des taux,
24:33pour eux,
24:33c'est magique.
24:34Ils gagnent de l'argent
24:34quasiment sans rien faire.
24:36Deutsche Bank
24:36intégrera l'Eurostock 50
24:38grâce à ses belles perfs
24:39le 22 septembre prochain.
24:40Qui quittera
24:41l'Eurostock 50 ?
24:42Stellantis
24:42c'est Pernod Ricard
24:43deux valeurs françaises
24:44notamment.
24:45Siemens Energy
24:45aussi intégrera l'Eurostock 50.
24:46Voilà,
24:47deux valeurs allemandes
24:47qui vont l'intégrer
24:48et deux françaises
24:49qui vont en sortir.
24:50La boucle est bouclée
24:50là pour le coup.
24:51Tiens,
24:52le replay,
24:52les replays de BFM Bourse.
24:54Figurez-vous que la demande
24:55en électricité,
24:55la demande mondiale
24:56va augmenter de 25%
24:57d'ici 2030.
24:58C'est l'équivalent
24:59de la consommation actuelle
25:00d'électricité de l'Europe
25:01et des Etats-Unis réunis
25:02qui va se surajouter
25:03à la demande.
25:04Voilà,
25:04d'ici quatre ans seulement.
25:05ça va aller très très vite.
25:06Alors comment accompagner
25:07ce mouvement en bourse ?
25:08Les experts de Crédit Mutuel
25:09Asset Management
25:10nous ont apporté
25:10quelques clés.
25:12C'était à 16h20.
25:13Thème d'avenir,
25:14le nom de cette séquence
25:15vous pouvez la retrouver
25:15sur nos replays
25:16sur l'application BFM Business.
25:18Et pendant ce temps
25:19chez Nestlé,
25:19on perd un patron.
25:21Voilà,
25:21alors un être vous manque
25:22tout est dépeuplé.
25:23Il se trouve que le patron de Nestlé
25:24avait une relation amoureuse
25:25intime avec une employée
25:27directement subordonnée d'ailleurs
25:28cet employé
25:29et il n'avait pas déclaré
25:30cette relation amoureuse.
25:31Il a été tout simplement
25:32limogé.
25:33C'est trop de SG là ?
25:36C'est justifiable ?
25:38Est-ce que ça va trop loin François ?
25:40Le titre Nestlé
25:40recule un peu à Zurich
25:41mais pas beaucoup
25:42moins 0,2%.
25:42D'abord les investisseurs
25:43peuvent être déçus
25:44parce qu'on l'avait présenté
25:45comme celui qui allait essayer
25:46de réveiller Nestlé
25:48qui était en panne de croissance
25:49et quand on voyait
25:50un petit peu
25:51les mouvements
25:52qui se faisaient chez Danone
25:53on se disait peut-être
25:53que Danone allait devenir
25:54enfin plus dynamique que Nestlé
25:56mais le patron français
25:57allait pouvoir
25:58redynamiser cette belle endormie.
26:00Donc là c'est une nouvelle séquence
26:01qui s'ouvre
26:02et on voit que les temps
26:03changent.
26:04Avant ce qu'on demandait
26:05à un patron
26:05c'est de déclarer
26:06ses achats
26:08et ses ventes d'actions
26:08maintenant
26:09on lui demande
26:10de déclarer aussi
26:11ses positions amoureuses
26:12au sein de l'entreprise
26:14donc on voit
26:15que les temps changent
26:16et ça peut perturber
26:17en tout cas
26:18la visibilité
26:19ce qu'on voit
26:20c'est qu'ils ont trouvé
26:20tout de suite
26:20un patron par intérim
26:22mais bon voilà
26:24on ne devient pas patron
26:25comme ça
26:25en tout cas
26:26il avait été présenté
26:27comme le sauveur
26:29de Nestlé
26:29qui avait traversé
26:31quand même des années
26:31extrêmement difficiles
26:32qui n'avaient pas bien réussi
26:34à passer des hausses de prix
26:35avaient souffert de l'inflation
26:36souffert des pressions
26:38avec la grande distribution
26:39donc on a quand même
26:40à faire un Nestlé
26:41en panne
26:42qui était l'une des plus grandes
26:43capitalisations de la bourse
26:44européenne
26:46et qui maintenant
26:46reste un grand acteur
26:48mais
26:48largement dépassé.
26:50Mais donc le boss monde
26:52de Nestlé
26:52limogé
26:53en raison de cette relation
26:54amoureuse
26:55avec une employée
26:56qui n'avait pas
26:57cette relation amoureuse
26:58déclarée
26:58ça fait cher payé
26:59pour Nestlé
27:00quand même
27:00Là aussi
27:01il faut employer
27:02le conditionnel
27:03mais si
27:03ce qu'il lui reprochait
27:04c'est uniquement
27:05la non déclaration
27:06de cette relation
27:07oui c'est sans doute
27:08un petit peu fort payé
27:08Après il n'a pas respecté
27:10les règles
27:10c'est le boss
27:11il n'a pas respecté les règles
27:11Je ne verse pas dans le complotisme
27:12mais il y a peut-être aussi
27:13de la politique d'entreprise
27:15il y a quand même du mal
27:15à imaginer une entreprise
27:17où on demanderait
27:18au PDG de partir
27:19pour une relation
27:20qui serait simplement
27:22en tout cas
27:22pas déclarée
27:24s'il n'y a pas eu
27:24autre faute que ça
27:25Je suis temps à partager
27:26votre point de vue
27:27Cactus piquant
27:28un de nos auditeurs
27:29réagit sur le Philix
27:30BFM Bourse
27:31il nous dit
27:31ce débarquement
27:32du directeur général
27:33de Nestlé
27:33c'est une fumisterie
27:35suisse de plus
27:35peut-être une diversion
27:39voire un fusil
27:39pour faire oublier
27:40les scandales
27:40des scandales
27:41notamment celui
27:42de la branche O
27:42en France
27:43en tout cas
27:43c'est votre point de vue
27:45d'un auditeur
27:45en tout cas
27:46donc peut-être
27:47un prétexte
27:48un autre de nos auditeurs
27:49Francis nous dit
27:50quand on veut
27:51accuser son chien
27:52on l'accuse de la rage
27:53si on veut s'en débarrasser
27:54c'est peut-être
27:54ce qui s'est passé
27:55En même temps
27:56quand on vous dit
27:58de rouler pas au-delà
27:59de 130
27:59c'est-à-dire que vous roulez
28:01à 150
28:01vous vous faites
28:02par la police
28:03je ne sais pas
28:03au bout d'un moment
28:05je suis assez binaire
28:06comme garçon
28:06mais quand on me dit
28:07ça ce n'est pas autorisé
28:08si je le fais quand même
28:09il ne faut pas que je m'étonne
28:10qu'après on me débarque
28:12c'est le règlement
28:12voilà
28:13en tout cas
28:14que ce soit cette séquence-là
28:15ou celle du fameux concert
28:17de Coldplay cet été
28:18ça remet quand même
28:19ces problématiques
28:20de ressources humaines
28:21sur le devant de la scène
28:22mais c'est des choses
28:23auquel il faut
28:23il faut faire attention
28:24concert au long duquel
28:25un autre patron américain
28:26cette fois-ci
28:26avait été filmé
28:27en compagnie d'une employée
28:28dans une relation
28:29subordonnée également
28:30également non déclarée
28:31et puis se sont fait
28:32mais vidée
28:33comme des malpropres
28:35signe des temps
28:37qui change
28:37voilà

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