- il y a 2 semaines
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.
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00:00– Et avant de développer ces titres, d'abord les toutes dernières informations au lendemain du drame d'Oléron,
00:09ce conducteur qui a foncé volontairement sur des habitants, laissant derrière lui cinq blessés.
00:14Le procureur de la République de La Rochelle s'est exprimé en fin d'après-midi.
00:18Bonsoir Dominique Rizet. – Bonsoir Marc. – Avant d'en parler avec vous, on l'écoute.
00:22– Il motivait son acte en indiquant avoir suivi les ordres d'Allah, qui lui intimait de faire un sacrifice.
00:32Il déclarait s'être tourné vers le catholicisme dans un premier temps, puis s'être converti récemment à l'islam, seul et à l'aide des réseaux sociaux.
00:41Il déclarait avoir souhaité mourir en s'immolant, mais n'était pas parvenu à faire exploser son véhicule.
00:48Dans sa dernière audition, il déclarait entendre des bruits bizarres dans sa tête depuis quelques temps,
00:54et faisait part de sa volonté d'être interné.
00:57– Dominique, on en sait donc un peu plus sur une possible radicalisation de cet homme.
01:01– Absolument, pour commencer, vous disiez cinq blessés, c'est cinq blessés, mais sept victimes,
01:06parce qu'on apprend qu'il y a deux personnes qui prenaient leurs chiens, qui sont sautés dans le chaussé,
01:10et qui font partie des personnes, il devra répondre, de sept tentatives d'assassinat, y compris ces deux-là.
01:16– Oui, on en apprend plus, donc on sait que cet homme avait dans sa voiture, en plus d'une bonbonne de gaz,
01:22on sait maintenant une bonbonne de gaz, sur le siège passager, un couteau avec une lame de 35 centimètres.
01:29On sait que son comportement a été altéré en raison de consommation d'alcool et de stupéfiants régulières,
01:39qu'il a répondu…
01:40– Altéré, mais pas aboli, ce sont des termes un peu techniques, mais on est dans l'échelon en dessous.
01:44– Voilà, c'est important, parce que discernement aboli, ça veut dire pas accessible à une sanction pénale, pas de procès,
01:49on prend le type, on le met dans un hôpital psychiatrique, comme Alain Lamarre, le tueur de l'Oise, il y reste toute sa vie.
01:54Altération du discernement, ça veut dire que son discernement n'est pas aboli, il est altéré,
01:59la peine maximale encourue est amoindrie.
02:01Donc on peut déjà, peut-être s'attendre à ça, en tout cas c'est ce que ses avocats pourraient utiliser comme argument.
02:06– Alors, il avait répondu à un ordre d'Allah qui lui demandait de faire un sacrifice,
02:11alors il s'est d'abord, il est confus, il s'est d'abord converti au catholicisme,
02:15puis au dernier moment il s'est converti à Allah, à l'islam, sur des réseaux sociaux, assez rapidement,
02:23il entendait des bruits bizarres dans sa tête d'ailleurs, il souhaitait être incarcéré, être enfermé,
02:28et on apprend donc que le parquet antiterroriste, c'est l'article 421.1,
02:35qui définit le passage à l'action pour un motif terroriste, n'est pas retenu,
02:40même si on a des éléments qui pouvaient laisser penser que,
02:43parce que cet homme est un polytoxicomane qui était sous cannabis au moment du passage à l'acte,
02:50qu'il tient des propos incohérents, donc qui n'impliquent pas une motivation terroriste,
02:55et dernière chose, c'est qu'il n'a pas eu de contact avec une personne physique
02:59qui lui aurait mis le terrorisme dans la tête et qu'il n'a pas non plus consulté de site terroriste.
03:04Cette décision de ne pas saisir, que le parquet ne se saisisse pas pour l'instant,
03:09le parquet antiterroriste de cette affaire, peut susciter un peu d'incompréhension ?
03:13Bien sûr Marc, ça peut susciter de l'incompréhension, mais ça n'est pas une décision définitive.
03:17Là pour l'instant ça reste au niveau du parquet local, mais le parquet national antiterroriste,
03:22même si pour l'instant on dit « je ne me saisis pas »,
03:25le parquet national antiterroriste peut très bien y revenir et prendre le dossier,
03:29mais il semblerait qu'on reste maintenant sur cette position.
03:33Les prochaines étapes, c'est la présentation à un juge d'instruction, ça se passe demain ?
03:36Absolument, demain, présentation, donc ouverture d'une information judiciaire,
03:40présentation à un juge d'instruction, mise en examen pour tentative d'assassinat sur cette personne,
03:46assassinat parce que la préméditation a été retenue, et demande deux mandats de dépôt,
03:51ensuite juge des libertés de la détention qui décidera si on place sous mandat de dépôt ou non.
03:57Il y a fort à parier qu'il ira en prison.
03:59Merci beaucoup Dominique Rizet.
04:01Je précise que les deux blessés les plus grièvement touchés hier ne sont plus en urgence absolue,
04:06annonce faite également tout à l'heure par ce même procureur,
04:09mais leur état reste préoccupant.
04:10On l'attendait, le voilà donc, le fameux rapport de la Cour des comptes sur le Louvre.
04:15Il a été dévoilé aujourd'hui, et la sécurité du musée en prend un peu pour son grade.
04:20Retard sous investissement, manque cruel de caméras.
04:22Le Louvre est-il le plus beau gruyère du monde ?
04:25C'est l'événement de 60 minutes.
04:31Un rapport accablant ce matin, celui de la Cour des comptes sur la sécurité au Louvre.
04:36Il se confirme que la protection des œuvres est loin, très loin d'être à la hauteur.
04:45Pour Pierre Moscovici, le cambriolage du Louvre montre un problème d'investissement dans la sécurité du musée.
04:52Le musée a privilégié des opérations visibles et attractives au détriment de sûreté et de sécurité.
05:00Le vol de Joyeux de la Couronne, vous n'êtes à n'en pas douter, un signal d'alarme assourdissant.
05:07Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
05:08Que le Louvre a préféré investir dans ce qui se voit, ce qui claque, ce qui est joli,
05:12au détriment de la rénovation, de la mise aux normes.
05:17Le paradoxe, c'est que le Louvre a l'argent.
05:19Personne ne peut dire que le Louvre serait victime d'une insuffisance de ses moyens ou d'une opérisation.
05:23Il a par exemple une trésorerie de 168 millions d'euros.
05:27Et ce que nous dit le Louvre finalement, c'est à la fois un révélateur et un électrochoc.
05:31Aujourd'hui, les délinquants ont fait du patrimoine une cible.
05:33Images signées Raphaël Redon, Bertrand Séguier.
05:37Pour en parler ce soir, Maxine Branstetter, journaliste à BFM TV.
05:40Bonsoir et bienvenue.
05:41Bonsoir.
05:41Vous travaillez pour L'In Rouge, le magazine de grand reportage de cette chaîne
05:44qui a consacré plusieurs numéros passionnants à ce cambriolage au Louvre.
05:47Yann Brossat, sénateur communiste de Paris.
05:49Bonsoir et bienvenue également.
05:51Et puis Didier Rickner, fondateur du magazine La Tribune de l'Art.
05:53Dans son rapport, la Cour des comptes dit que le cambriolage du 19 octobre
05:59doit être un signal d'alarme, sans jeu de mots évidemment.
06:02Elle pointe un retard persistant dans le déploiement des équipements de sûreté,
06:06un sous-investissement depuis des années, un manque de caméras.
06:09Est-ce que c'est un rapport à charge et accablant pour le Louvre ?
06:13Alors, c'est un rapport effectivement accablant pour le Louvre.
06:16À charge, parce qu'il n'y a pas beaucoup de choses à décharge.
06:18En fait, on ne constate que ce qui a été vu lors de ce cambriolage,
06:25ce que l'inspection du ministère de la Culture a montré,
06:28ce que les articles de la presse ont montré.
06:31Voilà, donc il n'y a aucune surprise.
06:32Pour vous, il n'y a aucune surprise.
06:33Pour moi, il n'y a vraiment aucune surprise,
06:35parce que ça fait un moment où je dénonce la question.
06:35C'est votre métier, j'ai envie de dire, oui.
06:37Pas de dénoncer, mais de dire ce qui se passe.
06:39La gestion du Louvre est catastrophique depuis longtemps,
06:41en particulier celle de ce grand projet.
06:43Depuis janvier 2025, où il a été annoncé par le président de la République,
06:46je combats ce projet, et tout ce que j'ai écrit se retrouve dans le...
06:50Alors, ce n'est pas eux qui ne m'ont pas copié,
06:51mais simplement, ils ont trouvé la même...
06:53C'est la même conclusion.
06:55Yann Brossat, ça veut dire quoi qu'on a pensé ?
06:57Je dis on, parce que le rapport de la Cour des comptes,
06:59il porte sur les années 2018-2024,
07:01donc sur une partie du mandat de Mme Descartes,
07:03mais aussi sur ses prédécesseurs.
07:06On a pensé que le Louvre était inviolable,
07:08et que de toute façon, ça ne servait à rien d'investir massivement
07:10dans des caméras, dans des dispositifs.
07:12Sans doute, en tout cas, les chiffres sont têtus,
07:14puisque ce que montre par A plus B le rapport de la Cour des comptes,
07:18c'est que les sommes investies pour l'achat d'œuvres
07:21étaient quatre fois supérieures aux sommes investies pour la sécurité
07:24sur la période 2018-2024.
07:27Donc oui, il y a un choix qui a été fait,
07:30de privilégier ce qui se voit,
07:31et c'est vrai que l'achat d'œuvres, ça se voit davantage que la sécurité.
07:34Simplement, le jour où un casse intervient,
07:36là, pour le coup, ça se voit beaucoup,
07:38et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça a été une honte pour notre pays.
07:40– Sur ce chiffre, la Cour des comptes dit effectivement
07:43qu'il y a eu beaucoup, beaucoup d'achats d'œuvres,
07:45et seul un quart de ces œuvres est présentée au public.
07:48Ce n'est pas normal, ça, qu'on en garde quelques-unes
07:49pour faire tourner les collections ?
07:50– Alors, le problème, ce n'est pas qu'il y ait eu trop d'achats d'œuvres,
07:54c'est qu'il y a eu des mauvais achats d'œuvres,
07:56et c'est surtout qu'il n'y ait pas eu suffisamment sur la sécurité.
07:59Ce ne sont pas les achats d'œuvres qui ont empêché
08:00de mettre la sécurité.
08:02– C'est le même budget, au final.
08:03– Non, parce qu'il y avait de l'argent à côté,
08:05il y a beaucoup d'argent au Louvre,
08:06c'est ce que dit aussi la Cour des comptes.
08:081 sur 4, oui, alors, ce n'est pas suffisant,
08:12mais je me bats depuis longtemps
08:13pour que le Louvre expose plus ses collections,
08:15et en particulier des acquisitions.
08:16Moi, je parle beaucoup des acquisitions des musées,
08:18et la plupart du temps, on ne les voit même pas
08:19sur les murs du Louvre.
08:20C'est un problème du Louvre, pas des musées, du Louvre.
08:22– Maxime ?
08:23– Oui, c'est vrai qu'en termes de sécurité,
08:25il y a sûrement des investissements à faire,
08:27on n'a pas les coûts exacts,
08:28mais quand on voit ce cambriolage qui dure 7 minutes,
08:32il faut savoir, c'est quoi le but des cambrioleurs ?
08:34C'est d'aller le plus vite possible.
08:35Pourquoi ? Parce que c'est pour limiter l'arrivée de la police.
08:38Quand on voit qu'en 7 minutes,
08:39ils sont capables d'accéder à des joyaux
08:41qui ont une valeur inestimable,
08:4388 millions d'euros, disait la procureure de Paris,
08:46on se dit que le délai est trop court
08:48et qu'il y a peut-être des investissements assez simples,
08:50des caméras, je crois que les caméras à l'extérieur du Louvre,
08:53il n'y en a pas tant que ça,
08:53on n'a pas le chiffre exact,
08:55mais il n'y en a pas beaucoup.
08:55– Vous l'avez, vous, M. Brossard,
08:56le nombre de caméras à l'extérieur ?
08:58– Je crois que nos conférences de libération
08:59– Une dizaine de mémoire,
09:00c'est une compétence de la préfecture de police,
09:02de mémoire une dizaine,
09:03il me semble que c'était les chiffres
09:04qui ont été publiés dans la foulée du Casse.
09:07– Et même sur la vitrine,
09:09est-ce que la vitrine était assez solide ?
09:10Est-ce qu'il y a des dispositifs ?
09:11Vous savez, par exemple, dans les bijouteries,
09:12les bijouteries qui ont malheureusement pour elles
09:14l'habitude d'être la cible,
09:16surtout en ce moment avec le cours de l'or de cambrioleurs,
09:18il y a des dispositifs qui coûtent assez cher,
09:21mais assez simples.
09:21Par exemple, si vous tapez sur la vitre,
09:23les bijoux tombent,
09:24c'est une sorte d'ascenseur où vous n'y avez plus accès.
09:26On pourrait investir ces dispositifs-là dans le Louvre.
09:28Alors après, je n'ai aucune idée du budget,
09:30mais ça doit sûrement très très cher de faire ça.
09:31– Le Louvre a le budget, encore une fois.
09:33Le Louvre a le budget,
09:34c'est ce que montre le rapport de la Cour des comptes.
09:35Il a le budget, simplement, il préfère le dépenser.
09:37Alors, ce n'est pas encore une fois les acquisitions,
09:39ça je me battrais pour que le Louvre fasse des acquisitions.
09:41– C'est un peu le travail d'un musée
09:42d'acquérir les plus belles zones,
09:43surtout quand c'est le plus beau musée du Louvre.
09:44– Mais simplement, le Louvre n'a pas priorisé,
09:49n'a pas eu à archiger ces projets.
09:50Et le vrai problème, c'est ce grand projet
09:52du président de la République
09:53qui lui a été apporté par Laurence Descartes
09:55et qui ne doit pas continuer, ça c'est sûr.
09:57– Est-ce qu'il n'existe pas une faiblesse du bâtiment en soi ?
10:00Parce que le problème du bâtiment du Louvre,
10:02c'est qu'on le connaît tous, c'est quand même très ouvert.
10:04Là, vous avez vu, ils arrivent avec une nacelle
10:06et des gilets jaunes.
10:07– Ah bon, ça s'est passé avec une nacelle ?
10:08– Ça s'est passé avec une nacelle
10:09qui est aujourd'hui encore plus élève
10:11que les cambrioleurs eux-mêmes.
10:13Mais il y a, je pense, un petit moment stupéfaction.
10:16Puis, je pense qu'ils ont joué sur le côté,
10:19excusez-moi du terme, plus c'est gros, plus ça passe.
10:21On s'habille en ouvrier
10:22et le temps de comprendre un petit peu ce qui se passe.
10:24Et forcément, c'est un bâtiment assez faible, le Louvre,
10:27en termes de, il y a des fenêtres partout,
10:29on peut accéder dans plein d'endroits.
10:31C'est compliqué à sécuriser.
10:32– Qu'est-ce qui, Yann Brossat, vous marque le plus
10:34dans ce rapport de la Cour des Contrères ?
10:35Est-ce que vous avez appris des choses que vous ne saviez pas
10:37et est-ce qu'aujourd'hui, pour vous,
10:38des points de vigilance qui doivent être réglés
10:39le plus rapidement possible ?
10:41– Disons qu'il met des chiffres sur une réalité
10:45qui avait déjà été évoquée,
10:48y compris par les personnels eux-mêmes.
10:49Enfin, moi, c'est ça qui me frappe le plus dans cette affaire.
10:52C'est que nous payons une forme de mépris
10:54pour ce que les personnels avaient pu dire
10:56au cours des dernières années, au cours des derniers mois.
10:59J'ai eu l'occasion d'échanger avec les syndicats,
11:01qui sont représentatifs des salariés du Louvre,
11:03qui avaient tiré la sonnette d'alarme
11:05à de très nombreuses reprises,
11:06y compris vis-à-vis de leur direction,
11:09y compris vis-à-vis de la tutelle,
11:10c'est-à-dire le ministère de la Culture.
11:12Et de fait, il n'en a pas été tenu compte.
11:14Ils avaient dit le manque d'investissement
11:17en matière de sécurité.
11:18Et malgré cela, tout ça a été balayé d'un revers de main.
11:21Et je pense que, de manière générale,
11:22dans notre pays, si on écoutait un peu plus…
11:24– Vous allez me dire qu'on n'écoute pas assez
11:25les salariés dans votre rôle, évidemment.
11:27– Mais pas que les salariés, les personnels,
11:27de manière générale.
11:29Et de fait, là…
11:30– Ou Didier Ricard qui…
11:31– Ils avaient tiré la sonnette d'alarme,
11:36mais de fait, personne n'en a tenu compte.
11:37– Est-ce qu'on est sûr et certain que…
11:39Je rappelle le chiffre, 6 salles sur 10 du Louvre,
11:42pas équipées de caméras à la date de l'année dernière.
11:45Est-ce qu'on est sûr et certain,
11:47et est-ce qu'on peut dire ce soir,
11:48qu'avec des caméras, avec un budget,
11:50le casse n'aurait pas eu lieu ?
11:52– Alors non.
11:52– On est bien d'accord là-dessus ?
11:53– Non, ce casse-là aurait eu lieu avec des caméras,
11:56parce qu'il y avait des caméras à l'intérieur.
11:58– À l'intérieur.
11:59– À l'intérieur, dans la galerie à Poulon.
12:00– Évidemment, à l'extérieur, ça, c'est une autre affaire.
12:02S'il y avait eu des caméras qui surveillaient la chaussée,
12:04je pense que…
12:04– Ça aurait peut-être eu un effet dissuasif.
12:06– Et puis probablement, on aurait appelé la police assez tôt.
12:09– Et encore, il aurait fallu qu'en l'espace de 7 minutes,
12:11quelqu'un soit derrière les caméras,
12:12parce que vous savez, je ne vous apprends pas qu'il y a des caméras partout,
12:14mais il n'y a pas tout le temps des personnes à regarder.
12:15– Alors le problème, c'est qu'il y a des systèmes maintenant
12:18d'intelligence artificielle qui permettent d'analyser cela.
12:20Je sais que c'est interdit,
12:21mais il y a peut-être des choses qui pourraient être autorisées maintenant
12:23pour effectivement éviter que…
12:25– En tout cas, la question se pose.
12:26Est-ce qu'il y avait une caméra à l'extérieur ?
12:27Est-ce que quelqu'un aurait eu la présence d'esprit de tout de suite
12:29qu'on ne comprend pas qu'il n'y avait pas ?
12:31– Elle regardait de l'autre côté, donc non, il n'y en avait pas.
12:33– Le ministre de l'Intérieur a exclu de reprendre l'idée
12:35de Laurence Descartes d'installer un commissariat
12:37à l'intérieur du musée.
12:39Vous auriez été favorable ?
12:41– Un commissariat vraiment pas loin.
12:42D'ailleurs, le ministre Nunez l'a dit de manière très claire.
12:45Je comprends bien que, vu les difficultés auxquelles elle est confrontée,
12:48elle essaye d'improviser des propositions,
12:50mais en l'occurrence, je trouve que la réponse
12:51qui a été apportée par le ministre était plutôt convaincante.
12:54Et de fait, d'ailleurs, la police est arrivée très vite sur les lieux
12:56dès lors qu'il y avait connaissance de l'événement…
12:59– Vous êtes plus Tim Nunez que Tim Descartes dans cette affaire,
13:02s'il faut choisir une équipe.
13:03– Ce n'est pas tellement le sujet, je n'ai pas à choisir.
13:07De fait, je pense qu'il dit la vérité quand il répond ça.
13:09– Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui,
13:10une fois qu'on a exclu l'ouverture d'un commissariat ?
13:15On sait que ce sont des chantiers qui durent généralement des années,
13:17puisque ça passe aussi par l'informatique.
13:19– Eh bien, on a l'argent au Louvre,
13:21on suit les recommandations de la Cour des comptes,
13:23on met le paquet sur tous ces problèmes de sécurité,
13:26mais pas seulement de sécurité,
13:28d'intégrité du bâtiment, de restauration du bâtiment,
13:31et on abandonne ce projet qui n'a pas de sens.
13:35– Le Grand Louvre souhaité par Emmanuel Macron ?
13:36– Oui, à 666,6… rien que le chiffre est rigolo.
13:39666,6 millions d'euros.
13:41– Mais comme ça sera dépassé forcément quelques millions,
13:43on n'arrivera pas à 666.
13:44– Donc on n'arrivera un total de 1,15 milliard,
13:46mais on est chez les fous là.
13:47– Oui, il y a des recommandations aujourd'hui
13:49dans ce rapport de la Cour des comptes,
13:51elle dit notamment que pour financer le musée,
13:52il faut envisager d'augmenter les prix du billet d'entrée.
13:56Yann Brossard, vous êtes favorable à ça ?
13:59– Non, moi je ne suis pas favorable à ça.
14:01– Je rappelle que le musée est gratuit
14:03pour tous les moins de 25 ans français et européens.
14:06– Oui, mais je pense qu'on doit continuer à se battre
14:07pour la démocratisation de la culture,
14:10et en l'occurrence augmenter le prix,
14:12c'est en rendre l'accès plus difficile,
14:14même si le prix n'est pas la seule solution
14:16pour rendre la culture plus démocratique.
14:18Non, moi je n'y suis pas favorable
14:19parce que c'est une manière de faire payer
14:21aux Parisiens,
14:24aux gens qui fréquentent le Louvre,
14:26la sécurisation des lieux.
14:27Et une fois de plus, le sujet,
14:29ça n'est pas tant le budget global du Louvre
14:31que la part qui est allouée à la sécurité.
14:34Et de fait, la sécurité a été sacrifiée
14:38sur l'autel d'autres préoccupations
14:39et d'opérations plus visibles.
14:42Donc c'est ça le sujet,
14:42c'est dans l'ordre, dans la hiérarchie du budget,
14:46qu'est-ce qu'on considère comme prioritaire ?
14:48Je pense que plus personne ne pourra considérer
14:50que la sécurité n'est pas un sujet.
14:52Et il y a la question des équipements,
14:53il y a aussi la question des personnels,
14:55puisque depuis 10 ans,
14:56il y a 190 effectifs en moins
14:59à la sécurité au Louvre,
15:00et ce sont notamment les salariés
15:02qui avaient alerté là-dessus.
15:03– Oui, mais ils n'auraient rien fait de plus
15:05dans le cas présent,
15:06parce qu'ils ne peuvent pas intervenir.
15:07– Là, en l'occurrence, sur le casse,
15:09le sujet, c'est plutôt la sécurité des équipements,
15:12vous avez raison de le dire,
15:13mais utilisons cet événement-là
15:15pour nous alerter de manière générale
15:17sur la sécurité du bâtiment,
15:19et ça suppose du personnel aussi.
15:20– Maxime, on a trois des quatre membres du commando
15:22qui sont désormais en détention provisoire.
15:25On hésite à qualifier leur profil.
15:28Grand banditisme, pieds nickelés,
15:30on est dans laquelle de ces catégories ?
15:33Ce n'est pas forcément soit l'un, soit l'autre.
15:35La procureure de Paris a dit que ce n'était pas
15:38le très haut du spectre,
15:39vous comprenez, ce n'est pas des très, très grands bandits.
15:43Mais par contre, contrairement à les premières impressions
15:46qu'on a eues, ce n'est pas des amateurs.
15:48S'ils savaient ce qu'ils font,
15:50c'est des cambrioleurs expérimentés.
15:52Ils ont commis des erreurs qui ont conduit
15:54à les retrouver tout de suite,
15:55c'est de ne pas avoir réussi à brûler
15:57et à faire disparaître les preuves.
15:58C'est-à-dire que s'il n'y avait pas eu l'intervention,
16:01on peut le dire avec certitude,
16:02si le véhicule avait brûlé,
16:03si le casque, les gants, le chalumeau...
16:06Il n'y aurait pas tous les indices qu'ils ont laissés derrière eux.
16:08Après, peut-être qu'on les aurait retrouvés à la même date.
16:10Vous savez, une enquête, il y a de la téléphonie,
16:12il y a des informations, il y a plein d'éléments.
16:14Mais ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas des amateurs.
16:17On a discuté avec des sources proches de l'enquête
16:18qui nous ont dit, à la BRB,
16:20à la Brigade des Répressions du Banditisme,
16:23dès qu'il y a eu le casse du Louvre,
16:24il y a les anciens, ceux qui ont un peu de bouteille,
16:26qui ont tout de suite dit,
16:27ceux qui sont capables de faire ça,
16:29c'est tel groupe, tel groupe ou tel groupe.
16:30Et dedans, il y avait le groupe en question
16:32qui, aujourd'hui, les personnes sont mises en examen
16:34en détention provisoire.
16:34On voit les images, Maxime, pendant que vous parlez
16:36de celui qui se faisait surnommer Doudou Crosbitum.
16:39Il a retenu son surnom sur les réseaux sociaux.
16:42C'est l'un des trois hommes qui est en ce moment
16:43en détention provisoire.
16:44Vous nous rappelez son CV ?
16:47Il est connu pour des faits de vols aggravés
16:51en 2008 et 2014.
16:52Il est aussi un peu une star locale,
16:56en tout cas des réseaux sociaux.
16:57Chez lui, il vient du quartier de Lelandie,
16:59dans le 93.
17:01Depuis 15-20 ans, il fait des vidéos YouTube
17:03où il pilote des motos,
17:05comme vous voyez actuellement.
17:06Aujourd'hui, il fait des vidéos TikTok.
17:08Aujourd'hui, il ne fait plus de vidéos.
17:10Il ne fait plus de vidéos, exactement.
17:11Avant, il en faisait.
17:12Grâce à une enquête de nos consoeurs
17:15Naomi Vira et Margot Save,
17:17on sait que dans le quartier, il était respecté,
17:18qu'il était vu un petit peu comme un grand frère,
17:20apprécié, même si certains savaient
17:22son rôle de délinquant.
17:23Et ce qu'on sait de source proche de l'enquête,
17:26c'est que visiblement,
17:27il fait partie d'un groupe d'amis d'enfance
17:29de ce quartier,
17:30qui sont plus ou moins des professionnels du braquage,
17:32qui sont notamment connus et suspectés
17:34pour plusieurs bijouteries,
17:35et qui ont une spécialité,
17:37nous disaient nos sources,
17:37c'est que c'est des bons sportifs,
17:39et c'est surtout d'excellents pilotes
17:40qui sont connus pour avoir déjà semé
17:43les motards de la préfecture de police de Paris,
17:45qui sont pourtant aussi d'excellents pilotes.
17:46Didier Rikmère, je sais que vous êtes un spécialiste de l'art
17:48et pas de ceux qui pillent les musées,
17:50mais ils vous surprennent, ces profils ou pas ?
17:52Alors, je veux dire que ce qui me surprend,
17:54c'est Doudou, Crosby,
17:54ça m'amuse beaucoup.
17:56Ça me surprend, non, je ne sais pas qui...
17:58Effectivement, on pourrait s'attendre
17:59à des gens un peu plus chevronnés.
18:01Maintenant, je n'ai pas, effectivement,
18:02beaucoup d'expérience dans le vol de bijoux.
18:04Ils ne sont pas amateurs non plus.
18:05Je reviens d'un mot avant de vous quitter
18:08sur l'un des derniers points de la Cour des comptes ce matin
18:11qui dit avoir découvert également une fraude assez importante
18:14sur la billetterie du musée du Louvre.
18:16Ça, vous allez me dire que vous saviez depuis des années.
18:18Nous, non. De quoi on parle ?
18:20On parle de gens qui prennent, si j'ai bien compris,
18:23qui prennent un billet et qui ensuite...
18:24Alors, il y a peut-être des faux billets.
18:26Puis aussi, ils prennent un billet
18:27et puis après, on peut re-rentrer dans le Louvre
18:28parce que le Louvre est grand.
18:29Ils le revendent à la sortie, c'est ça ?
18:30Ils le revendent et les personnes peuvent rentrer une fois.
18:32Je crois que c'est cela.
18:33Mais à vrai dire, ce n'est vraiment pas non plus le bon sujet
18:36puisque ça ne concerne pas les oeuvres.
18:38Yann Brossard, ce sera un des sujets des municipales à Paris
18:39ou le musée du Louvre, c'est le Louvre
18:41et ça ne concernera pas les candidats ?
18:43Ce serait évidemment un sujet des municipales
18:44puisque, en l'occurrence...
18:45Anne Hidalgo est restée extrêmement discrète
18:47parce qu'elle n'est pas candidate à sa succession.
18:49Oui, en l'occurrence, le Louvre est un musée d'État
18:49comme vous l'avez dit à l'instant
18:51et la ministre de la Culture, qui est la tutelle du Louvre,
18:55c'est Madame Dati.
18:56Je crois qu'elle est candidate à Paris.
18:57Oui, je crois aussi.
18:58Et elle aura bien du mal à expliquer
19:00qu'elle sera la championne de la lutte contre l'insécurité
19:02dès lors que, comme ministre de la Culture,
19:05elle a été incapable de protéger un monument comme le Louvre
19:07qui n'est pas n'importe quel monument que vous l'admetterez.
19:08Vous mettez sa responsabilité en jeu ?
19:09Évidemment.
19:10Au cours des comptes, c'est les années 2018-2024.
19:12Mais d'abord parce qu'elle a menti
19:15quand elle a expliqué que tout a fonctionné correctement.
19:18Quand elle a expliqué qu'il n'y avait pas de problème de sécurité
19:22lors des questions d'actualité au gouvernement.
19:24Lorsqu'elle a expliqué que c'était de la faute de la ville de Paris
19:26parce que la ville de Paris aurait dû installer des caméras à l'extérieur.
19:29Alors même que c'est une compétence de la préfecture de police.
19:33Donc non seulement elle a de fait failli,
19:36mais en plus de ça, elle a menti,
19:37y compris devant la représentation nationale,
19:40devant les députés et devant les sénateurs.
19:41Elle ne gère pas le camera installé par la préfecture de police de Paris.
19:42Oui, d'accord, mais elle ose dire
19:44que c'est de la responsabilité de la ville de Paris
19:46alors que, les textes sont très clairs,
19:49c'est de la compétence de la préfecture de police.
19:51Et l'axe sur lequel on est
19:52est un axe qui dépend de la préfecture de police.
19:55C'est quand même grave.
19:55Oui, c'est quand même grave d'avoir une ministre
19:59qui, devant la représentation nationale,
20:02fait le choix de falsifier la vérité.
20:03C'est exactement ce qui s'est produit
20:05et de ce point de vue-là, les Parisiens pourront juger.
20:08Bon, et si Rachalida, datif, souhaite répondre
20:09à ce que vous avez dit ce soir, Yann Brossat,
20:11elle sera évidemment la bienvenue, comme vous tous,
20:13sur ce plateau pour en parler.
20:14Maxime, vous revenez dès qu'on a retrouvé les bijoux.
20:16On espère le plus vite possible.
20:17Évidemment, on espère.
20:18Merci beaucoup à tous les trois.
20:20Tout de suite, l'invité de 60 Minutes,
20:22elle est présidente de la région Île-de-France,
20:24membre d'un parti qui se cherche un peu en ce moment
20:27depuis que son président Bruno Retailleau
20:29a quitté assez bruyamment, il faut le dire,
20:31le gouvernement.
20:32Bonsoir Valérie Pécresse.
20:33Bonsoir.
20:34Bienvenue sur ce plateau.
20:35On va parler de la boussole des Républicains.
20:37Vous nous direz si elle indique un peu le sud.
20:39En ce moment, on va parler du budget
20:40avec ces dizaines de milliards d'euros
20:41qui ont été votés par les députés
20:44lors de l'examen du budget.
20:45D'abord, ces images de l'Assemblée nationale
20:47que vous avez sans doute vues.
20:48Des images qui datent d'hier,
20:50qui provoquent la polémique des élèves de CM2
20:52et des lycéennes portant un voile
20:54sont venus assister au débat.
20:56Hier, dans les tribunes de l'Assemblée,
20:57elles avaient été invitées par un député
20:59dans le cadre d'une sortie scolaire.
21:00Indignation du Rassemblement national
21:02et de la présidente de l'Assemblée,
21:04Yael Broun-Pivet,
21:05qui dit que c'est inacceptable.
21:07Ces images, est-ce qu'elles vous ont choqué, vous aussi ?
21:09Je crois que la règle est très très claire.
21:11Dans une sortie scolaire, on n'est pas voilé
21:13parce que c'est le service public,
21:16c'est la loi de 2004 sur l'école
21:18et on ne porte pas de voile dans une sortie scolaire.
21:20Donc, il y a visiblement une infraction
21:21aux règles de la République
21:23et aux règles votées par le Parlement.
21:25Je dois préciser qu'il s'agit d'un établissement
21:28privé musulman
21:29qui n'est donc pas dans le champ
21:30de l'application de la loi de 2004.
21:32C'est l'explication qui a été donnée par Marc Fénaud,
21:35le député modèle, qui les a invités.
21:37Donc, on est plutôt dans une histoire
21:38de règlement de l'Assemblée que de loi,
21:40sauf si vous nous dites ce soir
21:41que vous souhaitez qu'on change la loi
21:43et qu'on l'étende, par exemple, à l'Assemblée.
21:44Il y a la loi de 2004 sur le voile
21:46qui s'applique évidemment
21:47à tous les établissements publics
21:48et puis il y a le règlement
21:49de l'Assemblée nationale
21:50qui dit que quand on est
21:52à l'Assemblée nationale,
21:53on doit être tête nue.
21:55Voilà.
21:55Tête nue, ça veut dire
21:56sans couvre-chef,
21:57quel que soit le couvre-chef.
21:58C'est la règle de l'Assemblée nationale.
22:00Je crois que c'est aussi
22:00la règle du Sénat.
22:02Alors après, moi, si vous voulez,
22:04tout dans la République
22:06ne peut pas être permis.
22:07On doit se respecter les règles
22:09qu'on a soi-même mises en place,
22:10soi-même votées.
22:11Donc je pense que ces règles,
22:12elles doivent s'appliquer à tout le monde
22:13sans discrimination
22:14et qu'on ne doit pas...
22:15Moi, je crois fondamentalement
22:17à la liberté religieuse
22:18mais je ne crois pas
22:19qu'on peut imposer
22:20ces désitératats religieux
22:22face à une règle commune.
22:24Donc pour vous, la solution,
22:25c'était de leur demander
22:26d'ôter ce voile
22:27avant de rentrer à l'Assemblée nationale.
22:29Ce n'est pas de refaire
22:30une nouvelle loi sur le voile.
22:31La solution, c'est que tout le monde
22:33respecte les lois communes.
22:34J'ai le même problème, vous savez,
22:35dans les îles de loisirs de la région
22:36Île-de-France
22:37où on avait des demandes
22:39de se baigner habillé.
22:40De se baigner soit totalement habillé
22:43soit en burkini.
22:44On a dit, mais écoutez,
22:45c'est des maillots de bain de piscine.
22:47Pourquoi ?
22:47Parce que si on avait commencé
22:50à avoir des troubles à l'ordre public
22:51sur ces îles de loisirs.
22:53Pourquoi ?
22:53Parce que celles qui se baignaient
22:54en burkini se heurtaient
22:56à ceux qui ne voulaient pas
22:57voir des femmes
22:59avec des tenues à connotation religieuse
23:02et qui disaient,
23:02nous, on va enlever le haut
23:03où nous, on va se baigner tout nu
23:06parce qu'après tout,
23:07si tout est permis
23:08et qu'il n'y a plus de règles,
23:09on peut faire ce qu'on veut.
23:10Moi, je ne suis pas dans un pays
23:11où on peut faire ce qu'on veut.
23:12Je suis dans un pays
23:13où on vote des lois,
23:14où on se met des règles.
23:15Donc nous, la règle,
23:16elle est de tout temps.
23:19C'est maillot de bain de piscine.
23:21Donc maillot de bain de piscine,
23:22deux pièces,
23:23une pièce,
23:24pas de short,
23:24pas habillé,
23:25pas en burkini.
23:26Et ce n'est pas à nous
23:27de nous adapter
23:28pour des motifs religieux.
23:30Vous voyez ?
23:30C'est à chacun
23:31de respecter les règles communes.
23:33Il est régulièrement question,
23:34la dernière fois,
23:35le sujet a été soulevé
23:35par Gabriel Attal
23:36pour Renaissance,
23:37d'interdire le voile
23:39aux jeunes filles,
23:40aux jeunes femmes
23:40de moins de 15 ans.
23:43Est-ce que ça vous semble
23:44un débat qu'il faut ouvrir ?
23:45Ou vous dites
23:46la loi actuelle suffit ?
23:47C'est-à-dire celle
23:48qui interdit le voile
23:48à l'école
23:49et uniquement à l'école ?
23:50Je crois qu'aujourd'hui,
23:51on ne fait pas la police.
23:52Je parle de l'espace public, évidemment.
23:53Non, mais on ne fait pas
23:53la police du vêtement
23:54dans l'espace public aujourd'hui.
23:56Mais néanmoins,
23:57je comprends aussi
23:57qu'on se dise
23:58que c'est des fillettes,
24:01des fillettes toutes petites,
24:01parce qu'on voit ça
24:02dans les rues,
24:03des fillettes toutes petites
24:04qui, très très jeunes,
24:05sont voilées par leur famille.
24:07On se demande
24:08si elles auront
24:09les conditions
24:10de leur émancipation.
24:11Ce sont des images
24:12qui ne vous plaisent pas
24:13de voir une fillette
24:14de 8, 9 ou 10 ans
24:15dans la rue
24:16avec un voile,
24:16mais que vous ne souhaitez
24:17pas interdire.
24:18L'espace public,
24:18c'est l'espace public.
24:20Moi, ce que je souhaite
24:20qu'on régule,
24:21c'est les services
24:22offerts au public.
24:23C'est des lieux
24:24où la neutralité
24:25du service public
24:25doit s'exercer.
24:27Et je crois que
24:27dans ces espaces publics,
24:29dans ces services publics,
24:30dans ces espaces publics,
24:32nous, nous avons une valeur
24:33dans la République française,
24:34c'est l'émancipation
24:35des jeunes filles.
24:36Cette émancipation
24:37des jeunes filles,
24:38elle passe par leur choix,
24:39leur libre choix.
24:40Et je ne crois pas
24:40qu'on puisse exercer
24:41son libre choix
24:42quand on a 7 ou 8 ans.
24:43Donc une fillette
24:43de 7 ans voilées,
24:44par exemple,
24:45ne devrait pas pouvoir
24:45rentrer dans une mairie ?
24:47Non, ce n'est pas ce que j'ai dit.
24:48Elle ne devrait pas pouvoir
24:49aller à l'école,
24:50c'est la loi de 1904.
24:51Ça, c'est la loi.
24:51De 2004,
24:52doit respecter
24:54les règles de la vie
24:55en société
24:55telles que nous les avons
24:56instaurées.
24:58On était dans les tribunes
24:59de l'Assemblée,
25:00on va aller dans l'hémicycle
25:01maintenant,
25:01si vous voulez bien,
25:02pour parler de ce qui se passe
25:03lors de l'examen du budget
25:04et du budget
25:04de la sécurité sociale.
25:05Valérie Pécresse hier,
25:07le Parti socialiste
25:08a fait voter un amendement
25:09qui augmente la CSG
25:10sur les revenus du capital.
25:12Amendement voté
25:13avec le soutien
25:14des macronistes,
25:14il doit rapporter
25:152,8 milliards d'euros.
25:17Ça concernerait
25:18les assurances-vie,
25:18les dividendes,
25:19l'épargne salariale,
25:20les plans d'épargne-logement,
25:21les ventes d'action également.
25:23Est-ce que pour vous,
25:23c'est de la justice fiscale ?
25:25Mais,
25:26de toute façon,
25:27on n'y comprend plus rien.
25:28Pardon.
25:29Moi, je ne sais pas.
25:30Vous,
25:30vous arrivez encore à suivre
25:31parce que vous êtes
25:31sur une chaîne d'info,
25:32donc vous regardez
25:33les informations tous les jours.
25:35Mais nous,
25:35on ne comprend plus rien.
25:36On ne comprend plus rien
25:36à ce qui se passe.
25:37On avait un budget
25:38de rafistolage.
25:39C'était le budget
25:40du gouvernement Lecornu
25:41qui s'efforçait
25:43de trouver
25:43des efforts,
25:45des économies,
25:46des compromis.
25:47Et puis là,
25:48maintenant,
25:48ça passe au Parlement,
25:49à l'Assemblée
25:50et le budget de rafistolage
25:52devient le budget
25:53du carnage fiscal.
25:54Bon,
25:54le budget du carnage,
25:55c'est non.
25:5640 milliards
25:57de nouveaux impôts.
25:58On a l'impression
25:58que chaque jour
25:59est un jour
26:02de frénésie fiscale,
26:03de créativité,
26:05d'hyper-créativité fiscale.
26:06La faute à qui ?
26:07Pardon.
26:07La faute à qui
26:08pour vous,
26:08le carnage fiscal ?
26:09Est-ce que les parlementaires
26:10se rendent compte
26:11qu'on paye trop
26:12d'impôts en France
26:13et que si les Français
26:14n'arrivent pas
26:14à vivre de leur salaire,
26:16aujourd'hui,
26:17la classe moyenne française
26:18n'arrive pas
26:18à vivre décemment
26:19de son salaire,
26:20c'est parce qu'elle paye
26:21trop d'impôts.
26:22Qui, pour vous,
26:23porte la responsabilité
26:24de cette surenchère fiscale
26:25à l'Assemblée ?
26:25C'est très clair.
26:26On a un parti socialiste
26:27et un rassemblement national
26:29qui ont créé
26:29un nouveau parti en France.
26:32C'est le parti,
26:32c'est le rassemblement fiscal.
26:34Voilà.
26:34Le rassemblement fiscal,
26:35c'est le PS plus le RN
26:37et ça vote n'importe quoi.
26:39Là,
26:39j'ai écouté M. Bardella,
26:41j'ai appris,
26:42je pense que M. Bardella,
26:43j'ai découvert
26:43que M. Bardella était
26:44un peu marxiste
26:45parce que j'ai appris
26:46que placer son argent
26:47en action,
26:48c'était improductif.
26:50Alors,
26:51le président de la République,
26:52Emmanuel Macron,
26:52nous avait dit
26:53exactement l'inverse
26:53il y a dix ans.
26:54Souvenez-vous,
26:55il faudrait quand même
26:55qu'on place un petit peu plus
26:56notre argent en action,
26:58c'est risqué,
26:59mais au moins,
27:00ça finance l'économie.
27:01C'est-à-dire,
27:02vous dites comme Gérald Darmanin,
27:03il est devenu communiste,
27:04Jean-Den Bardella,
27:05il vote avec la gauche,
27:06c'est ça ?
27:06Je ne sais pas ce qu'a dit
27:07M. Darmanin,
27:07mais moi,
27:07je vous dis,
27:09l'argent placé en action,
27:10c'est un argent
27:11qui est productif
27:11puisqu'il est risqué,
27:13on le risque
27:14pour financer l'économie.
27:15Donc,
27:16on entend tout
27:17et n'importe quoi.
27:19Moi,
27:19je n'arrive plus du tout
27:20à suivre.
27:21Et si vous voulez,
27:21le sentiment que donnent
27:22les parlementaires aujourd'hui,
27:24mais je reviendrai quand même
27:25sur les Républicains
27:26parce que...
27:27On va en parler
27:28dans un instant.
27:29Le sentiment que donnent
27:30certains parlementaires aujourd'hui,
27:32le RN et le Parti Socialiste,
27:33mais même le socle commun
27:34parce qu'on ne comprend plus
27:35où ils sont,
27:36ce sentiment,
27:38c'est qu'en réalité,
27:40pour eux,
27:41les impôts,
27:43ce n'est pas un problème.
27:44Mais si,
27:44c'est un problème.
27:45Et sous prétexte
27:46de justice fiscale,
27:47on fait l'avalanche fiscale.
27:49Ça n'est absolument
27:50pas possible.
27:51Je voudrais quand même
27:52dire quelque chose
27:53sur les Républicains.
27:56Attendez,
27:56on va y venir dans un instant.
27:57Non, non, non,
27:57c'est important.
27:59Qu'est-ce que font
27:59les Républicains aujourd'hui
28:00à l'Assemblée ?
28:01Eh bien,
28:01c'est les seuls.
28:02C'est les seuls aujourd'hui
28:04la droite républicaine
28:05qui se bat pied à pied
28:06contre toute cette folie fiscale,
28:08qui refuse ces taxes.
28:12Valérie Pécresse,
28:13c'est un amendement
28:13des Républicains
28:14qui a permis de prolonger
28:15la contribution exceptionnelle
28:16qui devait s'arrêter
28:17et qui finalement
28:18pourrait aller jusqu'au moment
28:19où on sera revenu
28:21sous les 3% de déficit.
28:23On a eu cet échange
28:23avec Laurent Boquet.
28:24qui est la contribution
28:25sur les hauts revenus
28:26qui devait durer une année
28:27puis deux
28:28et qui finalement
28:29va durer jusqu'en 2021.
28:30Ça s'appelle un impôt.
28:31Oui, ça s'approuve quand même
28:32que les Républicains,
28:34s'agissant de justice fiscale,
28:36ils essayent de trouver
28:36l'impôt le moins douloureux.
28:39Mais franchement,
28:40quand j'entends dire
28:41que l'héritage,
28:42c'est quelque chose
28:42qui tombe du ciel,
28:44mais enfin,
28:44l'héritage...
28:45Le patrimoine en France,
28:46il a été taxé,
28:48surtaxé,
28:48retaxé,
28:49il est taxé tous les ans.
28:51En plus,
28:51il y a la taxe foncière.
28:52Je voudrais comprendre
28:53pourquoi un Français
28:55qui a travaillé toute sa vie
28:56ne pourrait rien léguer
28:57à ses enfants.
28:58Je pense que cette créativité
29:00fiscale aujourd'hui,
29:01elle révulse tout le monde,
29:03elle insécurise tout le monde
29:04et ça donne le sentiment
29:05qu'on veut finalement
29:07détruire ce qui marche encore.
29:11Et qu'est-ce qui marche encore
29:12en France ?
29:13Les entreprises.
29:13Qu'est-ce qui marche encore ?
29:16L'épargne des Français
29:17qui permet de financer
29:18notre dette.
29:19Qu'est-ce qui marche encore ?
29:20Les collectivités locales.
29:21Alors, elle,
29:22il faut vraiment les étrangler.
29:23Il faut les étrangler tout de suite.
29:25Sébastien Lecornu
29:25ne vous demande pas à vous,
29:26président de la région de France,
29:27à toutes les collectivités locales,
29:295 milliards d'économies
29:30l'an prochain.
29:32Au vu des budgets
29:32des collectivités,
29:33c'est raisonnable.
29:345 milliards,
29:34vous allez participer
29:35à l'effort ou pas ?
29:36Alors, d'abord,
29:37participer à l'effort,
29:38c'est ce qu'on fait
29:38tous les ans
29:39puisque depuis 10 ans,
29:40chaque année,
29:41nos budgets
29:41ne sont pas réévalués
29:43à l'inflation.
29:44Moi, depuis 10 ans
29:45que je suis présidente de région,
29:46j'ai baissé de 20%
29:47à périmètre constant
29:48mes dépenses de fonctionnement.
29:50Donc 5 milliards,
29:50ce n'est pas possible.
29:51Non, mais attendez,
29:51M. Fauvel.
29:52Si moi, j'ai fait 20%,
29:54j'ai fermé 15 agences.
29:56L'État,
29:57quand ils ont fermé
29:58combien d'agences
29:58dans les 10 dernières années,
29:59l'État ?
30:00Combien ?
30:01Zéro.
30:02Zéro.
30:03Voilà.
30:03Donc, si l'État
30:04avait fait 20% de baisse
30:05de ses dépenses de fonctionnement
30:06en 10 ans,
30:07ce que j'ai fait moi
30:07à coup d'économies,
30:09tous les ans des économies,
30:10tous les ans des restrictions,
30:12s'ils avaient fait ça,
30:13ils feraient 80 milliards d'économies.
30:15Voilà.
30:15Mais là, vous êtes...
30:16Et là, ils cherchent 10 milliards.
30:18Vous êtes à l'os,
30:19ça veut dire que si la contribution,
30:20par exemple,
30:20de votre région,
30:21qui n'est pas la plus mal lotie de France,
30:22la région Ile-de-France...
30:23Mais bien sûr que si,
30:23c'est la plus mal lotie,
30:24M. Fauvel.
30:25Nous touchons 100 euros de moins
30:26que la moyenne des autres régions.
30:28Je donne 1,2 milliard d'euros
30:30de mes recettes fiscales
30:31aux régions les plus pauvres.
30:32De l'argent,
30:33ça veut dire quoi ?
30:34Des lycées qui n'ouvriront pas ?
30:35Ce sera quoi la conséquence ?
30:36L'année dernière,
30:37j'étais obligée de stopper
30:38750 millions de projets
30:40à cause de l'argent
30:41que le gouvernement
30:42m'a confisqué à la source.
30:44Parce que nous,
30:45on a des recettes fiscales.
30:46Donc, ce n'est pas
30:46des dotations de l'État.
30:48L'État nous a confisqué.
30:50La région Ile-de-France
30:51a fait 10% de l'effort
30:53de toutes les collectivités.
30:54Sous prétexte qu'on est
30:55une région riche,
30:56c'est une erreur.
30:57La région Ile-de-France
30:58est certes une région riche,
30:59mais elle donne
30:591 milliard 200 millions d'euros
31:00aux autres régions plus pauvres.
31:01Nous touchons 100 euros de moins
31:03que les autres régions.
31:05100 euros de moins par habitant.
31:07Donc, on doit faire mieux
31:08avec moins d'argent.
31:10Et qu'est-ce qu'on a
31:10en Ile-de-France ?
31:11On a la région
31:13la plus jeune de France,
31:14donc beaucoup de lycées.
31:15On a des universités,
31:17des étudiants,
31:18et c'est notre compétence.
31:19On a, pardon,
31:21on a aussi,
31:22et c'est un énorme problème,
31:24un taux de pauvreté
31:25qui est le deuxième
31:25après celui des Hauts-de-France.
31:27Deuxième taux de pauvreté
31:28de France,
31:29c'est dans l'Ile-de-France.
31:30Et nous accueillons
31:31un étranger sur deux
31:33qui arrive en France
31:34arrive en Ile-de-France.
31:36Donc, ça veut dire
31:36que l'intégration,
31:37l'insertion professionnelle,
31:38l'éducation,
31:39si nous ne le faisons pas,
31:41si nous ne le faisons pas,
31:42demain, nous aurons
31:43un chaudron en Ile-de-France
31:45et ceux qui connaissent bien
31:46les banlieues d'Ile-de-France
31:48savent très bien
31:49de quoi je veux parler.
31:50Donc, on arrête,
31:51on a des urgences sociales,
31:52on a des charges de centralité.
31:53Je n'ai plus l'argent aujourd'hui
31:55pour tenir les engagements
31:57que j'ai faits
31:57vis-à-vis des Franciliens
31:58parce que toute ma trajectoire financière,
32:00elle a été cassée
32:01depuis l'année dernière
32:02par ce gouvernement.
32:03Donc, oui, je crie.
32:05Oui, je crie.
32:06Si on me couperait vivre,
32:08je couperais les investissements.
32:09Mais vous comprenez bien
32:10que derrière ces investissements,
32:12il y a beaucoup de choses.
32:13Vous voyez, tout à l'heure,
32:13vous parliez du Louvre.
32:14Je vous ai entendu parler du Louvre.
32:16Qu'est-ce qui a manqué au Louvre ?
32:18Plein de choses.
32:18Des investissements.
32:20Parce qu'on n'a pas l'argent
32:21de faire des investissements.
32:22Il y avait l'argent,
32:23il n'a pas été utilisé
32:24en priorité pour la sécurité.
32:25Aujourd'hui, en Ile-de-France,
32:26il n'y a plus l'argent
32:27et donc, il y a des investissements
32:29qu'on ne pourra pas faire.
32:30Je voudrais qu'on parle
32:30de votre parti, Valérie Pécresse.
32:32Est-ce que vous trouvez
32:33qu'aujourd'hui,
32:33la ligne politique
32:35des Républicains
32:36vis-à-vis du RN
32:37est claire ?
32:38D'abord, je vais vous répondre
32:39sur la ligne économique
32:40des Républicains.
32:41Vous nous avez dit
32:43sur la ligne économique
32:44que notre ligne,
32:45ce n'est pas d'impôt supplémentaire.
32:47Notre ligne économique,
32:49c'est une ligne pro-entreprise,
32:51c'est une ligne anti-impôt
32:52et aujourd'hui,
32:53on est les seuls
32:54à défendre
32:55la réforme des retraites
32:56qui est la seule
32:57qui peut sauver
32:58le régime de retraite.
32:59Non mais je le dis
32:59parce que, quelquefois,
33:00on dit,
33:00c'est quoi la différence
33:01entre la droite
33:02et l'extrême droite ?
33:03C'est quoi la différence
33:03à la droite et à la gauche ?
33:04Nous, on ne vote pas
33:05les impôts en plus,
33:05on n'est pas le RN,
33:06on n'est pas le PS.
33:08Sur le Rassemblement National,
33:10la ligne de Bruno Rotaillot,
33:11est-ce qu'elle est suffisamment claire ?
33:12Quand, par exemple,
33:13récemment lors d'une élection
33:14législative partielle
33:16entre une candidate socialiste
33:17et un candidat d'Éric Ciotti
33:19allié à Marine Le Pen,
33:21il dit
33:21je ne veux pas une voix
33:22pour la gauche,
33:23est-ce que c'est votre ligne ?
33:24Ma ligne,
33:25elle est très claire,
33:26elle n'a jamais varié,
33:27jamais changé.
33:28Moi, je suis contre les extrêmes,
33:30je suis contre la LFI
33:31et je suis contre le RN.
33:32Mais comme je suis contre
33:33la LFI et le RN,
33:35je suis aussi contre
33:35tous ceux qui s'allient avec eux.
33:37Parce que quand on fait le NFP,
33:39on s'allie avec la LFI,
33:40donc on accepte
33:40que la LFI rentre dans...
33:41Entre socialiste et Éric Ciotti,
33:41vous votez socialiste.
33:42Et donc,
33:43ceux qui s'allient avec le RN
33:45ne font plus partie
33:46de la droite républicaine.
33:47Et je le dis aussi
33:48très solennellement,
33:49le jour où la droite républicaine
33:51s'alliera avec le RN,
33:52elle disparaîtra.
33:53Donc entre un socialiste
33:54d'un côté
33:55et un candidat d'Éric Ciotti
33:56ou de Marine Le Pen,
33:56vous votez socialiste.
33:58Vous ne mettez pas le PS
33:59dans la même...
34:00Sauf si le PS s'allie avec la LFI.
34:02Ce qui n'était pas le cas là.
34:04Parce que s'il s'allie avec la LFI,
34:05ce qu'il a fait
34:05dans toutes les élections récentes
34:07et notamment
34:08aux élections législatives de 2024,
34:11dès lors que le Parti Socialiste
34:12s'allie avec la LFI,
34:13pour moi,
34:14il accepte
34:15de mettre le pied à l'étrier
34:16aux extrêmes
34:17et à ceux qui veulent détruire la France.
34:18Mais dans le cas présent,
34:19la question là,
34:20et qu'il n'était pas allié à LFI,
34:21vous auriez voté socialiste ?
34:23Dans ces cas-là,
34:23je n'en sais rien,
34:24je ne vais pas regarder
34:24la situation telle qu'elle était.
34:27Mais en tout cas,
34:27je ne vote pas pour les extrêmes
34:29ni pour leurs alliés.
34:30Vous aviez gagné,
34:30on s'en souvient,
34:31la primaire de la droite en 2022,
34:33ce qui ne vous a pas empêché
34:34d'être battus ensuite au premier tour
34:35avec...
34:36Ça vous fait sourire.
34:37Pardon, c'est...
34:38Non, ça ne me fait pas sourire.
34:39Non, non, du tout.
34:40Ça ne me fait pas sourire.
34:40Je rappelle simplement,
34:41pour ceux qui ont oublié,
34:41avec 4,8% des voix...
34:43Ça ne s'oublie pas.
34:44En tout cas, moi, je n'ai pas oublié.
34:45Est-ce que ça veut dire
34:46que Bruno Retailleau,
34:47le patron des Républicains,
34:48a raison quand il dit
34:48la primaire, ça ne sert à rien,
34:50il faut prendre le meilleur
34:51et puis c'est tout ?
34:51Alors, moi, je tire quand même
34:53deux enseignements
34:54de cette campagne présidentielle
34:56et croyez-moi,
34:59j'allais dire,
35:00quand on ne perd pas,
35:01quand on ne gagne pas,
35:02on apprend.
35:02Et moi, j'ai beaucoup appris
35:04dans cette campagne présidentielle.
35:05Et j'ai appris notamment deux choses.
35:07C'est que, un,
35:08quand il y a une droite
35:10éparpillée façon puzzle,
35:11c'est ce qui est le cas aujourd'hui,
35:13tous ceux qui défendent
35:13les valeurs de la droite
35:14sont éparpillés façon puzzle.
35:16Leurs électeurs, nos électeurs,
35:18on les retrouve un peu partout
35:19sur le spectre politique.
35:20Et les personnalités politiques
35:22qui portent les valeurs de la droite
35:23sont aussi un peu éparpillées.
35:25Donc, quand on est éparpillé
35:26façon puzzle,
35:27à un moment,
35:28il faut se rassembler.
35:29Et la primaire,
35:30ce n'est pas le meilleur
35:31des moyens de se rassembler,
35:34mais à ma connaissance,
35:35c'est le seul.
35:36Quand il y a une bataille d'égo...
35:37Donc, une grande primaire ouverte,
35:38pas juste chez les Républicains.
35:40J'ai aussi deux autres choses
35:42très importantes à dire.
35:45Une primaire,
35:46elle doit être
35:46le plus ouverte possible.
35:48Il faut que ce soit
35:48les Français qui décident.
35:50Nous, en 2022,
35:52les Républicains avaient décidé
35:53de faire une primaire
35:54fermée aux militants.
35:55Je pense que ça m'aurait donné
35:56beaucoup plus d'élan
35:57qu'on demande à tous
35:58les Français de droite
35:59de nous choisir.
36:00Parce que s'ils avaient été
36:02en capacité de choisir,
36:03ils se seraient plus intéressés
36:04à cette primaire
36:05et ça nous aurait donné
36:06plus d'élan.
36:07Et ils auraient plus entendu
36:08le message que nous portions.
36:09Ça, c'est la première chose.
36:10Donc, il faut que ce soit
36:11très ouvert à tous les citoyens
36:13qui se reconnaissent
36:14dans les idées de la droite.
36:17Et la deuxième chose,
36:18très importante,
36:19c'est qu'il faut que ça arrive
36:20très vite.
36:21Parce que moi,
36:22j'ai été désignée en décembre,
36:24l'élection était en avril.
36:25Vous n'avez pas le temps
36:26entre décembre et avril
36:27d'aller vous faire connaître
36:28dans tout le pays.
36:29Ça n'est pas vrai.
36:30La marche est trop haute.
36:31Donc, il faut que notre candidat
36:32soit désigné tout de suite
36:34après les municipales.
36:35Parce que Marine Le Pen
36:36et Jean-Luc Mélenchon,
36:37qui eux seront candidats,
36:38ou en tout cas,
36:39Bardella et Mélenchon,
36:41qui eux seront candidats,
36:42eh bien, eux,
36:43ça fait dix ans.
36:44Dix ans qu'ils sont candidats.
36:45Ils sont en campagne
36:46et donc ils ont une longueur d'avance.
36:47Ils ont tous les outils
36:49d'une campagne
36:50que nous n'avons pas.
36:51Les outils sur les réseaux sociaux,
36:52les outils militants,
36:54l'argent.
36:54Dans cette primaire
36:55que vous voulez,
36:56très large,
36:56ouverte à tous les Français,
36:58qui peut concourir ?
36:59Laurent Wauquiez, par exemple,
37:00dit,
37:00si on veut gagner,
37:01notre seule chance
37:02c'est d'élargir le spectre
37:03au maximum
37:03avec, sur une aile,
37:05un Gérald Darmanin,
37:07par exemple,
37:07et on doit aller
37:08jusqu'à une Sarah Knafo,
37:09c'est-à-dire jusqu'à Éric Zemmour.
37:12Est-ce que vous incluez
37:13Sarah Knafo,
37:14Éric Zemmour,
37:15dans cette primaire ?
37:16Moi, je crois que c'est simple.
37:17Le sujet,
37:18ce n'est pas une question de personne.
37:19C'est les idées aussi.
37:20Non, le sujet,
37:21c'est les convictions.
37:22Vous nous avez dit tout le mal
37:23que vous pensiez du RN tout à l'heure.
37:24Est-ce que vous mettez reconquête
37:25dans la même corbeille ?
37:26Pardon, je vous dis,
37:27le sujet,
37:27c'est les convictions.
37:29Cette primaire très large,
37:31elle doit être ouverte
37:32à tous ceux
37:33qui,
37:34un,
37:35se reconnaissent
37:35dans les valeurs
37:36de la droite républicaine,
37:37donc se disent de droite
37:38et de,
37:39se considèrent de droite
37:41et de,
37:42et de,
37:43tous ceux
37:43qui ne sont pas prêts
37:44à faire une alliance
37:45avec le RN,
37:45ceux qui sont indépendants
37:47de l'extrême droite.
37:48La question,
37:49elle n'est pas évidente.
37:50L'alliance entre Éric Zemmour
37:51et Marine Le Pen
37:52qui se déteste,
37:52il n'y aura peut-être pas d'alliance.
37:54Non, mais ceux qui ne sont pas...
37:55Donc peut-être que Éric Zemmour
37:56et Sarah Knafo
37:56peuvent faire partie de notre primaire.
37:56Excusez-moi,
37:57moi j'ai entendu Éric Zemmour
37:58expliquer qu'il voulait absolument
37:59l'alliance de la droite
38:00et de l'extrême droite.
38:01Oui, mais Marine Le Pen
38:01ne veut pas s'allier avec eux.
38:03Oui, mais eux veulent.
38:05Le sujet,
38:05c'est ceux qui doivent
38:07se présenter à cette primaire,
38:08ils doivent être indépendants
38:09de l'extrême droite,
38:10ne pas avoir de porosité
38:11et, deuxièmement,
38:12défendre les valeurs de la droite.
38:13Donc c'est très large.
38:14Pour moi, ça irait jusqu'à Éric Zemmour
38:15et Sarah Knafo.
38:16Édouard Philippe,
38:17il y a peu de doute,
38:17à part que lui ne veut pas y aller.
38:19Mais est-ce que Éric Zemmour
38:20et Sarah Knafo,
38:20pour vous,
38:21répondent à ces deux critères ?
38:22Donc si eux décident
38:24qu'ils répondent
38:24à ces deux critères,
38:25ils peuvent participer ?
38:26Si Éric Zemmour
38:27ou Sarah Knafo
38:28se mettaient à dire
38:29« Je ronds avec le Rassemblement national,
38:31je ne me reconnais pas
38:32dans cette extrême droite,
38:33ce n'est pas mes valeurs
38:35et ce n'est pas ce que je défends
38:37pour la France,
38:37ça changerait beaucoup de choses.
38:39Ce n'est pas du tout
38:39leur discours actuel.
38:40Et donc, à ce stade,
38:42ils ne se qualifient pas
38:42pour rentrer dans cette primaire.
38:43Non.
38:44Il est d'extrême droite ?
38:45Éric Zemmour ?
38:46Il veut l'alliance
38:46avec l'extrême droite.
38:47Il est d'extrême droite ?
38:48Il veut l'alliance
38:49avec l'extrême droite.
38:54Écoutez, ils m'ont tapé
38:55comme jamais personne
38:56ne m'a tapé
38:58parce que, fondamentalement,
39:00ils défendent
39:01cette alliance
39:01avec l'extrême droite.
39:02Je rappelle,
39:02M. Éric Zemmour,
39:04c'est 20h01,
39:05j'appelle à voter Marine Le Pen.
39:07On peut changer.
39:08Parfois, on change en politique.
39:08Ce n'est pas ma philosophie politique.
39:11Il me reste une minute
39:11pour une question
39:12qui me semble importante,
39:12Valérie Pécresse,
39:13si vous voulez bien.
39:14C'est celle des transports en commun
39:15et des femmes
39:16dans les transports en commun.
39:17Il y a une pétition
39:17qui a été lancée
39:18qui a déjà recueilli
39:19plus de 30 000 signatures
39:20qui demandent d'expérimenter
39:22sur une ligne
39:22des transports franciliens
39:24des wagons réservés
39:25aux femmes et aux enfants
39:27d'ailleurs
39:27pour assurer leur sécurité.
39:29Est-ce que vous y êtes favorable ?
39:31Moi, je ne me résigne pas
39:33à ce que dans notre pays,
39:36il y a un apartheid
39:36dans les transports en commun.
39:38Parce que c'est ça, en fait.
39:39Séparer les femmes des hommes,
39:40c'est décider d'un apartheid.
39:42Même si c'est pour leur sécurité.
39:44Personne n'obligera
39:44les femmes à aller dans ces wagons-là.
39:46Oui, mais je ne pense pas
39:46que ce sera...
39:46L'apartheid, on était obligé.
39:48Là, on pourra voyager
39:49dans l'un ou dans l'autre.
39:50C'est vrai, M. Fauvel,
39:50mais est-ce que vous croyez
39:52que l'agresseur de femmes
39:53en heure creuse,
39:54quand il verra deux femmes
39:55dans le wagon
39:56ou une femme seule
39:57dans un wagon de femmes,
39:58ça l'empêchera
39:58de monter dans le wagon des femmes ?
39:59On pourrait mettre
40:00les forces de l'ordre
40:01prioritairement dans ces wagons-là.
40:02Mais on ne va pas mettre...
40:03Ou les mettre en tête de train
40:04après des conducteurs.
40:05On ne met pas des policiers
40:06dans chaque wagon.
40:07Donc ça ne marchera pas comme ça.
40:09En revanche,
40:10ce qu'il faut faire,
40:11c'est assurer la sécurité
40:12des femmes dans les transports.
40:13Et de ce point de vue,
40:14on est à la moitié du chemin.
40:16D'ailleurs, j'ajoute
40:16que cette histoire de wagon
40:17pour les femmes
40:18ne sera plus d'actualité
40:19d'ici dix ans
40:20parce que je suis en train
40:21de changer tous les trains
40:22d'Ile-de-France.
40:22Il n'y aura plus de wagons ?
40:23Tous, tous, tous,
40:23il n'y a plus de wagons.
40:24Oui, mais ça n'empêchera pas
40:25les agressions.
40:26Non, mais il n'y aura plus de wagons
40:27comme offrir un wagon.
40:27Oui, oui, d'accord.
40:28Mais ça, c'est dans dix ans.
40:30C'est déjà aujourd'hui.
40:32Il y a des dizaines
40:33et des dizaines de trains
40:33aujourd'hui en Ile-de-France
40:35qui sont des trains boa
40:35dans lesquels les femmes
40:37peuvent circuler librement
40:38et se réfugier
40:39au plus près de leurs congénères
40:41si jamais elles se sentent menacées.
40:42Donc, on ne va faire
40:43que des trains boa,
40:43il n'y aura plus de wagons.
40:44Bon, ça, c'est une première chose.
40:45Mais ce n'est pas le sujet.
40:46Le sujet aujourd'hui,
40:47c'est qu'il y en a encore.
40:49Et le sujet,
40:50c'est qu'il faut encore améliorer
40:51la sécurité.
40:52On a deux enjeux.
40:53Le premier,
40:54c'est qu'il faut que les témoins
40:55témoignent.
40:56On a fait un numéro...
40:57Ça a été le cas récemment.
40:58Vous avez vu que c'est
40:58même une personne qui a témoigné.
41:00On a fait un numéro d'appel.
41:00Vous le rappelez, le numéro ?
41:0131-17, SMS 31-17-7.
41:05On peut très discrètement
41:06par SMS lancer un appel.
41:07Moi, je ne me résigne pas
41:09parce que les témoins
41:09n'appellent pas la police.
41:11Et ça, malheureusement,
41:12c'est un drame.
41:13Première chose.
41:13Deuxième chose,
41:14mon ami,
41:15j'ai déployé 80 000 caméras
41:17partout sur le réseau de transport.
41:20Et contrairement à ce que disait
41:21M. Brossat tout à l'heure,
41:22la ville de Paris aussi...
41:22Vous voulez passer
41:23à l'intelligence artificielle ?
41:24La ville de Paris aussi
41:25pourrait en déployer.
41:26Vous êtes prête
41:27à passer à l'intelligence artificielle ?
41:28Il nous faut absolument
41:30de l'intelligence artificielle.
41:32L'intelligence artificielle,
41:33ce n'est pas de la reconnaissance faciale.
41:34L'intelligence artificielle,
41:36c'est que les caméras
41:37repèrent la situation
41:38et sonnent l'alarme.
41:40L'autre jour,
41:40à la gare de Meudan,
41:43il y a eu...
41:43De Meudan, pardon.
41:44Il y a eu un père et sa fille
41:46qui ont été tabassés
41:47pendant 10 minutes.
41:48Comme c'est une toute petite gare,
41:50c'était sous les caméras.
41:51S'il y avait eu
41:52de la vidéo algorithmique,
41:53on l'aurait vu.
41:53La jeune femme
41:54qui a été agressée
41:55dans le RERC,
41:56si la vidéo avait été algorithmique,
41:57immédiatement,
41:58les forces de secours
42:00et le conducteur
42:01aurait même pu parler
42:02à l'agresseur
42:03pour lui dire
42:03qu'il était filmé.
42:04Donc vous voyez,
42:05on a besoin.
42:05On l'a utilisé pour les Jeux.
42:08Ça a formidemment marché
42:09pour les Jeux Olympiques.
42:11Les parlementaires
42:12ont refusé de le faire
42:13et tenez-vous bien,
42:14ils ont accepté de le faire
42:15uniquement pour les grands événements.
42:17C'est-à-dire qu'on protégera
42:18les femmes pour aller
42:19au concert de Beyoncé,
42:20mais on ne les protège pas
42:21le matin pour aller travailler.
42:22On a entendu
42:23ce que vous dites ce soir.
42:24Merci beaucoup Valérie Pécresse
42:25d'être venue sur le plateau
42:26de 60 minutes.
42:28Tout de suite,
42:29le débat du jour.
42:29On en parlait d'ailleurs
42:30avec vous il y a quelques instants.
42:31Débat lancé, relancé
42:33par cette image,
42:34cette photographie
42:35prise hier
42:36des tribunes de l'Assemblée nationale
42:37où le public a droit
42:38de venir assister au débat.
42:39La présence de plusieurs fillettes
42:40voilées a provoqué
42:41la colère du Rassemblement national
42:43et en réplique le soutien
42:44de plusieurs élus de gauche,
42:45notamment écologistes
42:46et insoumis.
42:47Je précise qu'il s'agissait
42:48d'élèves de CM2
42:49d'une part
42:49et de lycéennes
42:50d'autre part
42:51d'un lycée privé musulman.
42:54Pour y voir plus clair
42:54et pour en débattre ce soir,
42:55je salue Robert Ménard,
42:56maire d'hiver droite
42:58de Béziers
42:58qui est en ligne avec nous.
43:00Bonsoir Robert.
43:01Neila Latroux,
43:01éditorialiste politique
43:03à BFM TV.
43:03Bonsoir et bienvenue.
43:04Et Antoine Léomand,
43:05député de la France Insoumise
43:06de l'Essonne.
43:07Bonsoir également.
43:09Bienvenue à vous.
43:09Avant de vous donner la parole
43:10dans un instant
43:11et pour y voir clair,
43:13j'accueille d'abord
43:13Raphaël Grabli
43:14pour le radar BFM TV
43:15pour bien voir
43:17de quoi on parle.
43:18Raphaël,
43:19d'abord,
43:19que dit la loi,
43:20la fameuse loi de 2004
43:22sur le voile ?
43:23Oui, bonsoir Marc.
43:24La loi,
43:24elle est très claire.
43:25Cette loi,
43:26elle a plus de 20 ans.
43:27C'était sous Chirac,
43:28la loi du 15 mars 2004
43:30sur les signes religieux
43:31à l'école.
43:32Le principe est très simple.
43:33Dans les écoles,
43:34les collèges
43:35et les lycées publics,
43:36les signes religieux
43:37ostentatoires
43:38sont interdits.
43:39Ils sont visés
43:39notamment la kippa,
43:41les croix
43:41si elles sont trop imposantes
43:42et donc le voile
43:44dans l'établissement
43:45et lors des sorties scolaires.
43:47Mais il n'a échappé
43:48à personne
43:49qu'on n'est pas
43:50dans une école
43:50à l'Assemblée nationale.
43:51Que dit cette loi
43:52sur ce qui s'est passé
43:53hier à l'Assemblée ?
43:54Pour savoir,
43:55il faut notamment regarder
43:55d'où viennent les élèves.
43:56En l'occurrence,
43:57ils viennent d'une école privée.
43:58Donc la loi de 2004,
43:59dans le cas qui nous intéresse,
44:00elle ne s'applique pas.
44:01Et puis l'autre question,
44:02c'est effectivement
44:03ce que dit le règlement
44:04de l'Assemblée nationale.
44:06En théorie,
44:06là encore,
44:07il est très clair,
44:07je cite,
44:08le public doit porter
44:09une tenue correcte,
44:10il se tient assis,
44:11découvert,
44:12en silence,
44:13sauf qu'en pratique,
44:14à l'Assemblée nationale,
44:15le port du voile
44:16est accepté
44:17dans l'hémicycle
44:17depuis plusieurs années.
44:19D'ailleurs,
44:19on le note,
44:19c'est une interprétation
44:20différente du même texte
44:22qui est faite au Sénat
44:22où là,
44:23le voile est interdit
44:24en séance.
44:24Et d'ailleurs,
44:25il y a eu un précédent
44:26à l'Assemblée nationale,
44:27c'est ça ?
44:27Oui,
44:27le 12 novembre 2009,
44:29une lycéenne voilée
44:30assiste au débat.
44:32On a la même polémique
44:33qu'aujourd'hui,
44:33littéralement mot pour mot,
44:34regardez le titre
44:36qui s'affiche de l'époque.
44:37Et à l'époque,
44:38justement,
44:38Jean-François Copé,
44:39patron des débutés UMP,
44:41veut interdire
44:42le voile
44:42à l'Assemblée nationale
44:43sans succès,
44:44on le voit.
44:45Et il y a eu
44:46d'autres interprétations
44:47par le passé.
44:48En 2000,
44:49il y avait une bonne sœur
44:50qui avait dû retirer
44:51sa coiffe
44:51pour assister
44:52à une séance publique.
44:54Donc,
44:54ça a déjà évolué
44:55et peut-être
44:55que ça pourrait
44:56à nouveau évoluer.
44:57Robert Ménard,
44:57la loi de 2004
44:59a donc été respectée.
45:00Le règlement de l'Assemblée
45:01semble également
45:02avoir été respecté.
45:03Est-ce que ces images
45:04vous ont choquées
45:05et si oui,
45:06pourquoi ?
45:07Moi,
45:08ce qui m'inquiète,
45:09c'est que des gamines,
45:10vous disiez CM2,
45:11donc elles ont
45:12dix ans.
45:14Oui, c'est ça.
45:14Dix ans,
45:14ça va voiler.
45:16C'est ça qui m'inquiète.
45:18Qui m'inquiète plus
45:19que l'interprétation
45:21du règlement.
45:21Vous me disiez,
45:22c'est compliqué,
45:23ce n'est pas la même chose
45:24à l'Assemblée nationale
45:25ou au Sénat,
45:26mais je m'en contrefou
45:27de ça en réalité.
45:28Ce qui m'intéresse,
45:29c'est comment on en arrive
45:31dans notre pays
45:32où toute l'histoire
45:34elle s'est construite
45:35autour de la libération
45:36des femmes,
45:37de trouver
45:38pour un certain nombre
45:39de gens normales
45:41que des gamines
45:42de neuf ou dix ans
45:43soient voilées.
45:45Ça m'effraie,
45:45je trouve,
45:46cette image
45:47pas choquante.
45:47Je trouve pas choquante
45:49pour le sens
45:49qu'elle me dérangerait moins.
45:51Je trouve qu'elle est
45:51dérangeante en soi.
45:53Je n'ai pas envie
45:54que dans mon pays,
45:55un certain nombre
45:56de petites filles
45:57soient dans cet état-là.
45:58C'est ça.
45:59Il ne faut pas se tromper.
46:00Alors après,
46:01on peut s'interroger.
46:03Oui,
46:03même si c'était
46:04un baût privé,
46:06dans le plan,
46:06évidemment,
46:07mais même dans
46:08les baûts publics,
46:09est-ce que les sorties
46:10scolaires,
46:11c'est pareil
46:12que dans la classe
46:13et tout.
46:13Mais ça,
46:14c'est les débats
46:14sur le sexe des anges.
46:16Aujourd'hui,
46:17il y a dans notre pays
46:18une montée
46:19d'un islamisme
46:20que je ne confonds pas
46:22avec l'islam,
46:23d'un islamisme
46:24que je ne confonds pas
46:25avec l'islam
46:26qui est un clétant
46:27d'abord
46:28pour ces enfants-là
46:29parce que ce sont
46:30des enfants
46:31avant de ce que
46:32moi j'en pense
46:33des choix politiques
46:34et tout.
46:35Je m'en contrefiche
46:36que ça choque
46:37ou ça choque pas
46:38telle ou telle.
46:39Moi,
46:39je trouve que
46:40pour ces gamines,
46:41c'est par rapport
46:42à leur avenir,
46:43par rapport
46:44à leur insertion
46:45dans ce pays,
46:46par rapport
46:46aux citoyennes
46:47qu'on a envie
46:48qu'elles deviennent,
46:49par rapport
46:49aux femmes libres
46:51qu'on a envie
46:51qu'elles deviennent,
46:52je trouve
46:53que c'est une catastrophe.
46:55Voilà.
46:55Alors après,
46:56tout le débat
46:57sur la loi et tout,
46:58honnêtement,
46:59ça me paraît
46:59très secondaire.
47:01Antoine Léomand,
47:02votre réponse
47:02à Robert Ménard,
47:03je précise qu'évidemment
47:04tous les visages
47:04que vous apercevez
47:05sur les photos
47:05ont été floutés.
47:07D'abord,
47:08il faut dire
47:08d'où vient
47:09cette polémique.
47:10Elle vient
47:10d'une photo
47:11qui a été
47:11vraisemblablement prise
47:12par un député
47:13Rassemblement National,
47:14ce qui d'abord
47:14est interdit
47:15par le règlement
47:16de l'Assemblée.
47:18Deuxièmement,
47:19relayée par...
47:19On fait un radar BFM
47:20là-dessus,
47:20Raphaël Grabli.
47:21Deuxièmement,
47:22relayée par
47:23le média Frontière,
47:26qui est un média
47:26d'extrême droite,
47:27et elle vise
47:28à essayer
47:29de mettre en place
47:30une polémique,
47:31une nouvelle polémique
47:32islamophobe
47:33contre des jeunes femmes
47:34et de faire
47:35une nouvelle fois
47:36d'un débat
47:37sur le voile,
47:38le centre
47:38du débat
47:39dans notre société
47:40avec,
47:41moi je le dis
47:42comme je le pense,
47:44des jeunes femmes
47:44qui sont
47:45les victimes collatérales
47:47de cette polémique.
47:48Parce que quoi alors ?
47:49Ça veut dire
47:50qu'on veut interdire
47:51à des jeunes filles
47:52qui portent le voile
47:53de venir dans
47:53le temple
47:54de la démocratie
47:55et de la République.
47:55C'est ça qu'on veut faire ?
47:56Est-ce que vous pensez,
47:57Antoine Le Monde,
47:58est-ce que vous pensez
47:59qu'elles le font librement ?
48:00Mais bien sûr qu'elles le font.
48:01À 8 ans ou à 9 ans ?
48:02À 9 ans ou 10 ans ?
48:04Non mais justement,
48:05on peut se poser la question
48:06de ce que font
48:06les enfants
48:07vis-à-vis de la religion.
48:09Moi, par exemple,
48:09j'ai fait ma première communion.
48:11Est-ce que j'étais libre
48:12intellectuellement
48:13de faire ma première communion ?
48:14Est-ce que c'était un choix ?
48:15Il y a une question
48:16qui est posée.
48:16On peut se poser la question
48:17de savoir
48:18si, oui ou non,
48:19des jeunes enfants,
48:20quand ils sont
48:21dans des établissements privés,
48:23sont dans une logique
48:24d'indépendance
48:25vis-à-vis
48:26de ce que décident,
48:27peut-être pour eux,
48:28leurs parents
48:28et le cadre scolaire.
48:30Ça, c'est une question
48:31qu'on pourrait se poser
48:32effectivement.
48:32Mais pourquoi
48:33on se pose toujours
48:33la question
48:33que pour les jeunes femmes
48:35musulmanes ?
48:36Pourquoi toujours
48:37les mêmes
48:38se prennent des polémiques
48:39tous les jours
48:40où on leur dit
48:41qu'elles ne seraient pas,
48:42qu'elles ne devraient pas
48:43être considérées pleinement
48:45comme des citoyennes
48:45de la République française ?
48:46Pardon,
48:47mais là,
48:47quel est le sujet ?
48:48Vous l'avez dit.
48:48Robert Ménard,
48:49vous l'entendez cet argument ?
48:50Je vais finir sur ça.
48:52On va être très précis.
48:53Non, non, il a parlé
48:54longtemps, M. Ménard.
48:55Oui, j'essaie de...
48:56Je trouve que c'est un peu
48:57dommage de donner
48:57la parole à quelqu'un
48:59qui est islamophobe
49:00sur une polémique
49:01qui est lancée
49:01par des islamophobes.
49:02Ça m'embête, voyez-vous,
49:03de laisser la parole
49:04à M. Ménard.
49:04On n'est pas obligé
49:05de s'envoyer des choses
49:05comme ça à la figure
49:06de M. Léomant.
49:06M. Ménard a un problème
49:07avec la religion musulmane.
49:09Attendez, une seconde.
49:09M. Léomant, M. Léomant.
49:10On pourrait en parler, M. Ménard.
49:11Pourquoi vous faites des crèches,
49:12par exemple, dans votre mairie ?
49:13M. Léomant, est-ce que vous pouvez
49:15me regarder un instant, s'il vous plaît ?
49:16Pardon, merci beaucoup.
49:17Est-ce qu'on peut s'écouter
49:18et se répondre sans s'envoyer
49:20des islamophobes à la figure
49:22ou je ne sais quoi ?
49:22Je redonne la parole
49:24à Robert Ménard
49:24et vous la reprenez juste après.
49:26Mais je suis libre de mes propos.
49:27Vous êtes libre de vos propos
49:29et moi, j'essaie d'organiser
49:30un débat dans un cadre apaisé
49:31où on s'écoute
49:32et si possible, on se respecte.
49:34Et Néla Latrousse, également,
49:35on voudrait parler
49:35tout aussi calmement
49:37en quelques minutes.
49:37Robert Ménard
49:39et Antoine Léomant.
49:39Je vous écoute, Robert.
49:42C'est terrible
49:43de réfléchir comme ça.
49:45Je me contrefiche
49:47de savoir si c'est un média,
49:49comme vous dites,
49:50d'extrême droite
49:51qui a attiré l'attention
49:52sur cette affaire.
49:55Je ne sais pas,
49:55j'ai eu l'occasion de le dire,
49:56mais je pense que c'est chez vous,
49:58d'ailleurs, Marc.
50:00Il y a la semaine dernière
50:02un certain nombre de propositions
50:03qui ont été faites.
50:04Regardez, M. le député,
50:05regardez les gens qui vous parlent,
50:07c'est mieux quand même
50:07que de regarder vos notes.
50:09Non, non, il y a des...
50:10Il vous regarde, M. Ménard.
50:11Il vous regarde sur l'écran.
50:12Je vous regarde sur l'écran.
50:13Je retire.
50:13Je vous écoute.
50:14Je ne vous vois pas.
50:15Voilà.
50:16Non, mais là, au moins,
50:16je vous vois
50:17quand vous regardez comme ça.
50:19Quand il y a un certain nombre
50:20de propositions de loi
50:22de la France insoumise
50:23que la semaine dernière,
50:25j'aurais voté.
50:26Si vous dites un truc intelligent,
50:28je ne vais pas vous traiter
50:29de vieux stalinien.
50:31Je dis, c'est très bien,
50:32je vais voter pour ça.
50:34Première remarque.
50:34Donc, on arrête
50:35de s'envoyer ça à la figure.
50:37Si une idée est une bonne idée,
50:39d'où qu'elle vienne,
50:40elle reste une bonne idée.
50:42Deuxièmement, pardon,
50:44entre votre communion solennelle,
50:46monsieur,
50:47et le voile,
50:48il y a une petite différence.
50:51Il y a une petite différence.
50:53C'est que le voile,
50:54c'est un signe de soumission
50:55pour les femmes.
50:57C'est évidemment
50:57un signe de soumission.
50:59C'est évidemment
51:00un signe de soumission.
51:02Allez,
51:02sortez d'ici
51:04et allez voir
51:05dans un certain...
51:06Moi, j'ai passé ma vie
51:07dans les pays musulmans
51:08pour défendre
51:09un certain nombre de gens
51:10et un certain nombre de femmes
51:11qui se battaient
51:12justement contre le voile.
51:14Et qu'on fasse à ce point
51:16un contresens sur ce qu'il est,
51:18ça m'inquiète.
51:19Sauf si,
51:21et pardon de vous dire quelque chose,
51:23votre souci,
51:24c'est de penser
51:25que tenir ce genre de propos
51:27est...
51:28Alors, je vais essayer
51:30de ne dire pas un mot blessant
51:31et une façon de mieux
51:33se faire entendre
51:35dans un certain nombre de quartiers
51:36parce que c'est la pire des choses
51:38ce raisonnement.
51:39Parce que moi,
51:40je ne confonds pas...
51:41Je finis là-dessus.
51:42Je ne confonds pas...
51:43Je ne confonds pas
51:45cette façon
51:46de présenter,
51:47d'arborer,
51:48d'afficher la religion
51:50avec celle
51:51de mes co-religionnaires musulmans.
51:54Je pense qu'ils ont juste besoin
51:56qu'on ne les mélange pas.
51:57Et quand vous dites
51:58que ça ne pose pas un problème,
52:00ça leur pose d'abord à eux
52:01un problème.
52:03Allez dans un certain nombre de quartiers
52:04et vous verrez ce qu'il en est.
52:05Je crois que justement
52:06sur ce sujet,
52:08il y a un problème
52:09qui est posé.
52:10C'est pourquoi est-ce que
52:11vous considérez
52:11que des femmes
52:13qui portent le voile
52:14seraient dans une logique
52:15de soumission
52:16et de soumission
52:17en particulier aux hommes ?
52:18A la limite,
52:19si M. Ménard a décidé
52:19de dénoncer le système patriarcal,
52:21je n'aurais aucun problème avec ça.
52:23On peut discuter
52:24de l'ensemble
52:25des ramifications
52:26du système patriarcal
52:27dans notre société.
52:28Vous allez voir
52:28qu'on va pouvoir avoir
52:29des discussions intéressantes
52:30et par ailleurs
52:30sur un certain nombre
52:31de propositions
52:31qui sont faites
52:32notamment par le parti
52:33de Marine Le Pen.
52:34Pour le coup,
52:34on pourra avoir
52:35un certain nombre de débats.
52:36Mais moi,
52:36je suis pour la liberté.
52:37Moi, je défends la liberté.
52:39La liberté de porter le voile
52:40ou de ne pas le porter.
52:41La liberté de porter une kippa
52:43ou de ne pas la porter.
52:44La liberté de porter une croix
52:45ou de ne pas la porter.
52:47Je défends la liberté.
52:48Est-ce qu'on veut
52:49transformer notre pays
52:50en une forme d'Iran ?
52:51M. M. Ménard,
52:52je vous ai laissé finir
52:53et pourtant,
52:53j'ai trouvé que vos propos
52:54étaient très choquants.
52:55Antoine Léaume,
52:55vous poursuivez.
52:56Est-ce qu'on veut
52:56transformer notre pays
52:58en un genre d'Iran inversé
53:00où on aurait une police
53:01du vêtement
53:02qui, là où en Iran,
53:03elle force les femmes
53:04à porter le voile,
53:05en France,
53:06viendrait porter,
53:07viendrait forcer
53:07les femmes
53:08à enlever leur voile.
53:09C'est ça qu'on veut.
53:10Et quand Mme Broun-Pivet
53:11dit des choses
53:12comme
53:12nous n'avons pas été confrontés
53:15à cette situation
53:15par le passé.
53:16D'ailleurs,
53:16dans l'exemple
53:17que vous avez donné,
53:18vous remontez à des exemples
53:18qui sont très anciens.
53:19Mais franchement,
53:20moi j'ai envie de dire
53:20aux députés,
53:21c'est quand même assez ancien.
53:24Moi j'ai envie de dire
53:25aux députés,
53:25mais levez la tête
53:26de temps en temps.
53:27Arrêtez de vous regarder
53:27entre vous,
53:28regardez qui sont les gens.
53:29Moi je fais ça sans arrêt.
53:30Je lève la tête,
53:30je regarde qui sont les gens,
53:31je dis bonjour.
53:32On n'a pas le droit
53:33d'avoir des réponses.
53:34Donc je fais un signe de la tête,
53:35je dis bonjour
53:35et je regarde qui sont les gens
53:36qui sont là.
53:37Mais si on interdit
53:38aux femmes voilées
53:39de venir dans l'hémicycle,
53:40on n'a pas fini.
53:41Parce qu'il y en a beaucoup
53:42des gens qui viennent.
53:43Là on ne parle pas de femmes.
53:44Mais justement,
53:46moi je n'ai pas de sujet.
53:48Mais là la trou,
53:48je voudrais vous entendre là-dessus.
53:50Pardon monsieur Léon,
53:51je voulais couper la parole.
53:51Je voudrais vous entendre là-dessus.
53:52C'est un débat
53:52qui revient effectivement régulièrement
53:54à coup de propositions de loi,
53:56débat.
53:57On en a l'illustration ce soir
53:59généralement assez sensible.
54:02Je voudrais avoir
54:02votre analyse là-dessus.
54:04Alors d'abord,
54:04il y a un trou,
54:04je dis vraisemblablement
54:05dans le règlement
54:06de l'Assemblée nationale
54:07qui demande une tenue décente
54:09pour assister au débat
54:10et vraisemblablement
54:11où on entend
54:12par exemple
54:14le très centriste
54:16Marc Fénaud.
54:17C'est lui,
54:17je précise,
54:18qui avait invité ces...
54:19Absolument,
54:19la visite a été organisée
54:20par ses équipes.
54:23Dire,
54:23bon,
54:25ça ne rentre pas
54:26dans le cadre
54:26de la loi de 2004
54:28puisque ce n'est pas
54:29un établissement public
54:30et vraisemblablement
54:31il y a une zone grise
54:32dans le règlement
54:33de l'Assemblée nationale
54:34qui ne précise pas
54:34si c'est autorisé,
54:35pas autorisé.
54:36La question se pose
54:37indépendamment du fait
54:38qu'il y ait des mineurs
54:38ou pas des mineurs.
54:39Est-ce que le voile
54:40est autorisé pour les personnes
54:41qui viennent assister
54:42à des débats
54:44à l'Assemblée nationale
54:45oui ou non ?
54:45Et c'est le point
54:46que soulève
54:46M. Léomand
54:47en disant
54:47mais dans ce cas-là
54:48est-ce qu'il faut
54:48interdire aux personnes
54:49voilées d'accéder
54:49à l'Assemblée nationale
54:50avec la difficulté
54:53soulevée par la France insoumise
54:55du coup d'exclure
54:55une partie de la communauté nationale
54:57de l'espace
54:57où se déroulent les débats ?
54:59Ensuite,
55:00il y a un deuxième sujet.
55:01Le voile
55:02chez les mineurs.
55:04Est-ce qu'on fait
55:05ce qu'on veut
55:05avec ces enfants ?
55:07Et pour tout vous dire,
55:08moi je suis assez surprise
55:09que le débat
55:10se concentre
55:11sur le voile
55:11qui est
55:12un vêtement
55:15qu'on peut
55:17mettre
55:17ou retirer
55:19là où pour le coup
55:20si violence
55:21plus grande
55:22il y a
55:22à l'égard des mineurs
55:23il y a
55:24quelque chose
55:24qui s'appelle
55:24la circoncision
55:25qui est de l'ordre
55:26du religieux
55:27et où pour le cas
55:28pour le coup
55:28vous êtes sur une opération
55:29qui est irrémédiable.
55:31Donc,
55:32pour moi ça crée d'abord
55:33un trou juridique
55:33dans ce que propose
55:34Gabriel Attal
55:35quand il dit
55:35il faut interdire
55:36le voile aux mineurs
55:36au nom de la protection
55:37des mineurs
55:37auquel cas
55:38il faut aussi interdire
55:38la circoncision
55:39ça fonctionne
55:40dans les deux cas
55:41hier
55:42Jordan Bardella
55:43qui était invité
55:44sur BFM TV
55:46face à BFM TV
55:47a semblé
55:47proposer
55:48une autre façon
55:50de
55:50l'interdiction à terme
55:51du voile
55:51dans l'espace public
55:52au nom de la lutte
55:53contre l'islamisme
55:55et là je vois
55:56que le rassemblement national
55:57change de position
55:58puisque jusqu'ici
55:59c'était l'interdiction
55:59de l'ensemble
56:00des signes religieux
56:01j'ai même le souvenir
56:02de Marine Le Pen
56:02en 2017
56:03en campagne électorale
56:04dire
56:04il faudra demander
56:05à nos compatriotes juifs
56:06de retirer leur kippa
56:07et ce sera un sacrifice
56:09pour eux
56:09mais on le leur demande
56:11au nom précisément
56:12de l'objectif
56:12de la lutte
56:13contre le voile
56:14je vois que hier
56:15la proposition du RN
56:16a changé
56:17et se concentre
56:18davantage aujourd'hui
56:19sur l'islamisme
56:20en l'espèce
56:20Robert Ménard
56:21si on interdit
56:21davantage les signes
56:22ostensibles
56:23on les interdit
56:23pour toutes les religions
56:24écoutez bien sûr
56:26que toutes les religions
56:27sont sur le même plan
56:28on fait semblant
56:30de parler de choses
56:32alors qu'on sait très bien
56:33qu'aujourd'hui moi
56:34dans ma ville
56:35dans un certain nombre
56:36de quartiers
56:36pardon
56:37c'est pas la communauté
56:38juive qui pose problème
56:40parce qu'elle aimerait
56:42imposer son mode de vie
56:43et son mode d'être
56:44et son mode de fonctionnement
56:45à tout le monde
56:46enfin vous plaisantez
56:47vous plaisantez
56:49le problème
56:50c'est un courant
56:51dans l'islam
56:51qui aujourd'hui
56:52essaye de s'imposer
56:54dans l'espace public
56:55et d'imposer
56:56à tous les musulmans
56:57une façon de vivre
56:58qui n'est plus la leur
56:59ou qui n'a jamais été la leur
57:01c'est ça la réalité
57:03tout le reste
57:04c'est un débat théorique
57:06qui n'a aucun intérêt
57:07aujourd'hui
57:08je ne crois pas
57:09que les bouddhistes
57:10aujourd'hui
57:11veuillent imposer
57:12quoi que ce soit
57:13en France
57:13aujourd'hui
57:15c'est un courant
57:15pas le musulman
57:16un courant des musulmans
57:18un courant des musulmans
57:20un islam religieux
57:22rigoriste
57:22politique
57:23qui veut imposer
57:24une façon d'être
57:26dans ce pays
57:27qui est notre pays
57:28un dernier mot
57:29je me souviens
57:29pardon
57:30un dernier mot
57:31en conclusion
57:31j'espère de respecter
57:32Robert Ménard
57:33l'équilibre
57:34des temps de parole
57:35on n'est pas en campagne
57:35mais quand même
57:36Antoine Léoumont
57:37je trouve que c'est intéressant
57:38parce que
57:39monsieur Ménard dit
57:40en quelques mots
57:41en quelques mots
57:42monsieur Ménard dit
57:42il y a certaines personnes
57:43qui voudraient imposer
57:44un mode de vie
57:45pardon
57:46mais vouloir interdire
57:47aux gens de porter le voile
57:48c'est vouloir imposer
57:49un mode de vie
57:50moi je suis pour la liberté
57:51donc je défends
57:51le droit
57:52d'ailleurs
57:52c'est dans
57:53nos articles fondamentaux
57:55c'est dès qu'il n'y a pas
57:56de liberté
57:56j'ai posé cette question
57:58on prendra sans doute
58:00ce débat
58:00pardon monsieur Léoumont
58:01c'est la question
58:01de l'autonomie
58:02en fait
58:02qui est posée
58:03merci
58:03de l'indépendance
58:04non non je vous laisse
58:05pardon
58:06je dois juste conclure
58:06c'est dommage
58:09merci beaucoup
58:10Antoine Léoumont
58:10merci Robert Ménard
58:11merci Raphaël Grablie
58:12Néla Latroux
58:13ce soir un nouveau rendez-vous
58:14sur BFM TV
58:15en campagne
58:15Apolline de Malherbe
58:18pour une longue interview
58:20du patron des républicains
58:21Bruno Rotaillot
58:22en voici un extrait
58:23puisque c'est une interview
58:24qui a été enregistrée
58:25cet après-midi
58:26sur son départ du gouvernement
58:27je me suis dit
58:28quand j'ai entendu
58:29la déclaration
58:29de politique générale
58:30si j'avais été au banc
58:31j'ai entendu
58:33les mots
58:34d'un premier ministre
58:34Emmanuel Macron
58:36qui aurait pu être prononcé
58:37par un premier ministre
58:38de gauche
58:38mais dans l'heure
58:40avant même l'heure
58:41j'aurais remis
58:42ma démission
58:43évidemment
58:43la suite de cet entretien
58:4520h45
58:46avant cela
58:47le 20h dans une minute
58:48bonne soirée à tous
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