- il y a 2 mois
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.
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00:00Bonsoir à tous, ravis de vous retrouver pour une nouvelle édition de 60 minutes.
00:03Jusqu'où ira la vague ? Plus de 100 000 personnes ce week-end dans les rues de Londres pour manifester contre l'immigration.
00:09Quelle réponse à la montée des populismes et aux inquiétudes des Européens ?
00:13Thierry Breton, ancien commissaire européen, est mon invité dans un instant.
00:17En France, une pétition qui revendique un million de signatures demande la tenue d'un référendum sur cette question.
00:23On en parlera avec Patrick Stéphanini, spécialiste de l'immigration et bras droit du ministre des missionnaires de l'Intérieur Bruno Retailleau.
00:29A la une également, les drapeaux de la Discord.
00:31Olivier Faure, le patron du PS, veut voir des drapeaux palestiniens au fronton des mairies lundi prochain.
00:36A l'occasion de la reconnaissance par la France de l'État palestinien, la France insoumise applaudit, la droite et l'ERN s'indignent.
00:43Et on en débattra tout à l'heure dans 60 minutes.
00:46Soyez les bienvenus.
00:46Bonsoir Thierry Breton.
00:59On va parler ce soir avec vous de la situation politique en France, des premiers pas du nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu.
01:05Vous nous direz si vous êtes vous aussi en train de céder à la Zucmania, du nom de la célèbre taxe Zucman,
01:12qui est au cœur de tous les débats ces derniers jours en France.
01:15D'abord cette image, si vous le permettez, ces images de Londres le week-end dernier.
01:19Samedi, entre 100 et 150 000 personnes qui manifestent dans le cœur de la capitale britannique
01:24à l'appel d'un militant d'extrême droite.
01:27Cette manifestation pour la liberté d'expression est contre l'immigration.
01:31Ces images, est-ce qu'elles vous choquent ?
01:34Il faut les mettre dans le contexte de ce qui se passe aujourd'hui en Europe.
01:38Et j'inclus évidemment la Grande-Bretagne.
01:42Nous avons aujourd'hui une situation où dans tous nos pays européens,
01:46on a des partis qualifiés, par ceux qui doivent les qualifier ainsi,
01:51d'extrême droite, c'est-à-dire qui font entre 20 et 30%, 35%.
01:55Ça c'est la situation que nous avons désormais en Europe.
01:58La Grande-Bretagne également.
02:01Et donc effectivement, les questions qui ont été soulevées,
02:05notamment sur l'immigration et l'intégration aussi,
02:08parce que je rappelle qu'en Grande-Bretagne,
02:10l'immigration et l'intégration jouent un rôle très important,
02:14puisqu'une grande partie des systèmes de services et de santé
02:17fonctionnent précisément sur cette immigration.
02:20Ça crée évidemment des réactions.
02:21Les réactions, on les a vues, à l'appel de partis d'extrême droite.
02:26Je pense que si on avait ce type d'appel également en Europe continentale,
02:30on aurait aussi, combien ? 50, 100 000, 150 000 manifestants.
02:36C'est une dynamique que nous voyons désormais en Europe.
02:39Je rappelle que l'homme qui a lancé l'appel à manifester
02:42n'est pas à la tête d'un très grand parti politique.
02:44Il s'appelle Tommy Robinson, ex-souligan, anti-islam,
02:47condamné à de multiples reprises,
02:49notamment pour l'agression d'un policier.
02:51Comment vous expliquez le nombre de ces manifestants ?
02:55Il y a une colère derrière aujourd'hui ?
02:57Il a appelé, effectivement, il est à l'extrême droite,
03:01il est même encore plus à droite que Nigel Farage,
03:04dont on sait qu'aujourd'hui, Nigel Farage,
03:06il représente une trentaine de pourcents,
03:07peut-être même un peu plus, dans les sondages.
03:09Voilà.
03:09Donc voilà, il représente ceci,
03:13et il les a appelés,
03:15et je crois qu'il faut le prendre, encore une fois,
03:17pour ce que c'est.
03:17Il ne faut pas le négliger, évidemment.
03:19Il ne faut pas le négliger, c'est ce que je suis en train de vous dire,
03:21bien entendu, c'est un message qui est porté aujourd'hui
03:24par une extrême droite.
03:26M. Robinson est une incarnation de cette extrême droite anglaise,
03:30clairement, revendiquée du reste,
03:33et c'est ce que nous voyons dans un certain nombre de nos pays,
03:36maintenant, qu'il vient de le dire à l'instant.
03:38Avant d'aller plus loin dans cet entretien,
03:39Thierry Breton, je voudrais qu'on ouvre le radar BFM TV
03:41avec Raphaël Grabli,
03:43qui va nous rejoindre à cette table.
03:45Bonsoir et bienvenue à vous, Raphaël.
03:47Et ce mouvement anti-immigration, il dure depuis des mois,
03:50de l'autre côté de la Manche au Royaume-Uni,
03:52et certains voudraient l'importer en France.
03:55Oui, ce mouvement, il a au moins un allié, Thierry Breton,
03:58il s'appelle Éric Zemmour.
04:00Il était d'ailleurs ce samedi à Londres,
04:02aux côtés de Tommy Robinson.
04:05Éric Zemmour, d'ailleurs, qui s'est illustré
04:06parce qu'il a repris à l'identique
04:08l'une des opérations de communication
04:10de ce mouvement d'extrême droite.
04:12Le concept est assez élémentaire,
04:13se prendre en photo avec le drapeau national.
04:16Et il y a quelques jours, c'est ce que vous voyez apparaître à l'écran,
04:18c'était le 4 septembre,
04:19Tommy Robinson remerciait directement Éric Zemmour
04:22d'avoir en quelque sorte franchisé ce mouvement en France.
04:26Éric Zemmour était donc présent à Londres,
04:28pas le Rassemblement National.
04:29Que dit aujourd'hui le parti de Jordan Bardella
04:31sur ce qui s'est passé à Londres ?
04:33Alors, pas grand-chose.
04:34Déjà, j'ai regardé les comptes Twitter de Jordan Bardella,
04:36Marine Le Pen, je n'ai pas vu grand-chose.
04:37Donc, le RN est très frileux.
04:39Il y a des réactions sporadiques,
04:41notamment Mathias Renaud, qui est député RN,
04:43qui a suivi cette tendance sur les réseaux sociaux.
04:45On l'a vu il y a quelques jours.
04:46Il a même publié une vidéo où il brandissait un drapeau
04:50à son bureau de l'Assemblée Nationale.
04:52Et ça, c'était le 9 septembre dernier.
04:54Et puis, il y a un homme qui n'est pas un Européen
04:57qui, lui, souhaite que ce mouvement gagne
04:59d'autres pays européens.
05:01C'est Elon Musk.
05:01Oui, Elon Musk, vous connaissez bien, M. Breton,
05:04qui était l'invité star de ce rassemblement,
05:06qui est intervenu à distance
05:08avec des mots très forts
05:10qu'on peut peut-être même qualifier de violents.
05:12Écoutez Elon Musk, c'était ce 13 septembre.
05:16Que vous choisissiez la violence ou non,
05:19elle s'abattra sur vous.
05:21Soit vous vous battez, soit vous mourez.
05:28Soit vous vous battez, soit vous mourez.
05:30Il est dangereux, Elon Musk ?
05:32Je crois qu'il faut qu'il commence à faire attention à Elon Musk.
05:35Il joue avec le feu.
05:37Je n'ai aucun conseil à lui donner.
05:38Je ne l'en ai jamais donné du reste.
05:39Mais la loi est la loi.
05:42Il y a le premier amendement aux États-Unis.
05:44Le premier amendement, il protège, évidemment,
05:45la liberté d'expression,
05:47mais il condamne.
05:48Il condamne les appels à l'insurrection.
05:50Il est à la frontière.
05:51La loi, elle condamne les appels à l'insurrection
05:53en Grande-Bretagne.
05:55La loi, elle condamne les appels à l'insurrection
05:57en Europe.
05:58Je suis bien placé pour le savoir,
05:59puisque je suis porté les textes,
06:00notamment à travers le DSA,
06:02qui permettent précisément,
06:03tout simplement, de faire appliquer cette loi.
06:05Alors, on le voit.
06:06Il est à la frontière.
06:07Il demande la dissolution du Parlement.
06:10Rien de moins.
06:11Il appelle les uns et les autres à se battre ou mourir.
06:15Il avait joué dans la campagne en Allemagne.
06:16Il n'a pas voté pour l'AFD aussi.
06:18Donc, j'avais cru comprendre
06:19qu'Elon Musk était redevenu
06:22le chef d'entreprise qu'il a été.
06:25Je peux comprendre également
06:25que ses actionnaires avaient décidé
06:27de bien le payer.
06:29Très bien.
06:29Je rappelle quand même pour nos auditeurs
06:31et nos téléspectateurs
06:32que ses 1 000 milliards de dollars
06:35qu'ils lui ont promis
06:35sur les 10 ans qui viennent.
06:37Je pense qu'il était bien payé.
06:38Il est bien payé
06:39pour être de nouveau
06:41le chef d'entreprise qu'il a été.
06:42Je vous le dis comme je pense.
06:44Ce n'est pas le rôle d'un chef d'entreprise
06:45que de faire ce qu'il fait.
06:47Et il le sait.
06:48Quand vous voyez ce qui s'est passé à Londres
06:49et les réactions que vient de rappeler Raphaël Grabli,
06:52est-ce que vous reprenez l'expression
06:54d'Emmanuel Macron qui dit
06:55qu'il y a aujourd'hui
06:56une internationale réactionnaire
06:58qui est en train de se mettre en place ?
07:00Washington, Londres peut-être demain,
07:02l'Allemagne où l'AFD est en tête
07:03dans les sondages,
07:04la Hongrie de Viktor Orban ?
07:06Je vous l'ai dit tout à l'heure.
07:07Il y a une dynamique.
07:09C'est une dynamique.
07:10Aujourd'hui, elle est là.
07:11Elle est là effectivement en Europe.
07:12Je laisse de côté ce qui se passe aux États-Unis.
07:15Même si on retrouve à peu près les mêmes pourcentages,
07:18ça correspond à peu près, peu ou prou,
07:21à une trentaine de pourcents des électeurs
07:23aujourd'hui en Europe,
07:25y compris en Grande-Bretagne.
07:26Ça veut dire qu'il y en a 70%
07:28qui ne sont pas d'accord,
07:29mais il y en a 30%
07:30et ils se font entendre.
07:31C'est ce qu'ils ont fait effectivement
07:33ce week-end à Londres.
07:35Je rappelais la revendication principale
07:37de cette manifestation à Londres.
07:39Il y avait l'immigration,
07:40mais le vrai mot d'ordre
07:41pour appeler à descendre dans la rue,
07:42c'était la défense de la liberté d'expression.
07:45Comme le disent d'ailleurs aussi
07:46les milieux magas,
07:47les milieux trumpistes aux États-Unis.
07:50C'était l'un des credos également de Charlie Kirk,
07:52l'influenceur trumpiste
07:53qui a été abattu la semaine dernière.
07:55La défense de la liberté d'expression
07:57face à des médias
07:58qui seraient le reflet,
07:59je reprends le verbatim de cette pensée-là,
08:01de la pensée dominante.
08:02Ça dit quoi aujourd'hui de nos sociétés ?
08:05Ce credo de la liberté d'expression revendue ?
08:07C'est un credo,
08:08enfin c'est une dynamique
08:10sur laquelle ils se sont engagés.
08:12voilà, il faut la prendre pour ce que c'est.
08:16Et tout en vient effectivement
08:17à l'organisation,
08:19à la régulation des réseaux
08:21et des réseaux sociaux
08:21dont on sait qu'ils portent
08:25la liberté d'expression.
08:26Je parle en particulier maintenant
08:27pour ce que je connais bien,
08:28puisque c'est ce que nous avons fait
08:30nous-mêmes en Europe,
08:31et notamment à travers le DSA.
08:33Le DSA ne fait que transposer
08:34les lois de notre vivre ensemble,
08:36y compris pour protéger
08:37la liberté d'expression,
08:39qui est malgré tout encadrée,
08:40on ne peut pas proférer
08:41des appels à l'insurrection,
08:42on ne peut pas proférer
08:43des propos antisémites,
08:44on ne peut pas proférer
08:45des propos racistes,
08:46on ne peut pas faire
08:47des appels au terrorisme
08:48dans la vie physique,
08:49on ne le fait pas non plus
08:50dans la vie numérique,
08:52rien de plus, rien de moins.
08:53Mais on protège également
08:54nos démocraties
08:56et nos enfants,
08:57et en particulier
08:57sur un outil nouveau,
08:59qui est un outil
08:59tout à fait singulier,
09:01qui est l'algorithme,
09:02qui peut accélérer des propos,
09:04les amplifier.
09:05Et c'est ça
09:05que nous avons régulé.
09:07Nous avons régulé
09:07l'usage désormais
09:09des algorithmes
09:09qui vont pouvoir pousser
09:11de façon extrême
09:12des propos
09:13qui, s'ils sont condamnables,
09:15peuvent avoir à ce moment-là
09:16un effet délétère
09:17sur nos sociétés,
09:18sur nos enfants,
09:19sur nos démocraties.
09:20Au-delà de la condamnation
09:21très claire
09:21que vous faites ce soir
09:22sur ce plateau
09:23des propos d'Elon Musk,
09:25est-ce que vous diriez
09:26qu'il faut aussi entendre
09:27le message de la rue britannique
09:28et les sondages
09:30qui donnent
09:31les extrêmes droites européennes
09:32à un niveau très élevé
09:33dans plusieurs pays ?
09:34Est-ce que vous dites par exemple
09:35que l'Europe a un problème
09:37aujourd'hui avec l'immigration ?
09:38Mais l'Europe a un problème
09:39d'abord avec l'intégration.
09:41L'immigration,
09:42on en a besoin,
09:44c'est l'Europe,
09:44c'est notre histoire.
09:45Alors évidemment,
09:45je parle de l'immigration légale.
09:47Alors on peut l'appeler
09:48comme on veut,
09:49on peut appeler
09:49l'immigration choisie,
09:50l'immigration voulue,
09:52ce que nous condamnons
09:52et ce qu'il faut réguler,
09:54évidemment,
09:54contrôler,
09:55c'est l'immigration illégale.
09:56Il est dû à quoi
09:57ce problème d'intégration ?
09:58Eh bien voilà,
09:59c'est la bonne question,
10:01il ne marche pas assez bien
10:03dans certains pays d'Europe.
10:04Je vous prends un exemple,
10:05tenez, la Suède,
10:07qui est un pays
10:07qui est un pays social-démocrate,
10:09historique et calme.
10:12La Suède a décidé
10:13donc d'ouvrir ses frontières,
10:15d'ouvrir ses portes,
10:16si je puis m'exprimer ainsi.
10:18Et aujourd'hui,
10:18il y a 20% de la population
10:19qui est une population
10:20d'origine non-suédoise,
10:22ce qui est énorme.
10:23Et malheureusement,
10:24pour les femmes et les hommes
10:25qui sont venus,
10:26ils ne sont pas intégrés.
10:27La Suède a raté
10:28complètement son intégration.
10:30Et donc ça veut dire
10:30que ça crée des situations
10:31extrêmement difficiles,
10:33ça crée même des ghettos,
10:34il faut le dire,
10:34des gens qui vivent ensemble,
10:35qui n'arrivent pas à s'intégrer,
10:36qui ne parlent pas la langue.
10:38Donc voilà,
10:38quand on accueille effectivement,
10:40parce qu'à un moment,
10:41on estime que c'est important
10:42de le faire,
10:43les femmes et les hommes
10:44sur son territoire,
10:44il faut évidemment
10:45mettre les politiques
10:46d'intégration en place,
10:48en face.
10:49Et c'est vrai
10:50qu'on le voit aussi en Allemagne,
10:52il ne faut pas se tromper.
10:53À partir du moment
10:54où Mme Merkel a ouvert,
10:56on s'en souvient du reste.
10:57À l'accueil des réfugiés syriens.
10:58Vous avez vu les syriens en particulier,
11:00vous avez raison de le rappeler.
11:02Voilà,
11:02et aujourd'hui,
11:03on sent qu'il y a des problèmes
11:04parce que les politiques
11:05d'intégration ne sont pas là.
11:06Donc c'est vraiment,
11:06pour moi,
11:07me semble-t-il,
11:07la priorité.
11:08Les politiques d'intégration,
11:09chaque mot éminé dans ce débat,
11:11ce sont les politiques d'intégration
11:12qui ne sont pas à la hauteur
11:13ou ce sont les populations
11:15qui rejouent l'Europe
11:16qui ne veulent pas assez
11:16s'intégrer pour vous ?
11:17Où est le problème ?
11:18C'est les politiques d'intégration
11:19parce qu'à partir du moment
11:20où on a des politiques claires,
11:21effectivement,
11:22eh bien,
11:23celles et ceux qui viennent
11:23les suivent.
11:25Encore faut-il qu'elles soient claires.
11:26Et puis, bien sûr,
11:27que les lois de notre vivre ensemble,
11:29nous sommes un état de droit
11:30appliqué,
11:32soit appliqué partout.
11:33J'ajoute également que pour nous,
11:34puisque c'est ce dont vous souhaitez parler
11:36et je le comprends,
11:38en tout cas,
11:38je l'accepte,
11:39bien entendu,
11:40je suis là pour ça.
11:41C'est notre loi de 1905,
11:43la loi de 1905
11:44qui organise...
11:45La séparation des Églises
11:46et de l'État.
11:47Bien sûr,
11:48et il faut bien le dire,
11:49aujourd'hui,
11:50cette loi de 1905
11:52qui est tellement importante
11:53pour nous,
11:54pour nous,
11:55pour la France,
11:56elle est testée tous les jours.
11:58Il ne faut pas se raconter l'histoire.
12:00Et donc,
12:01il faut en permanence être vigilant,
12:02il faut en permanence être ferme,
12:04il faut en permanence la préserver.
12:05C'est l'un de nos
12:06trésors nationaux,
12:07j'allais dire,
12:07parce que c'est notre vivre ensemble.
12:09Aujourd'hui,
12:10c'est vrai que cette loi est testée.
12:11Thierry Breton,
12:12l'ancien eurodéputé souverainiste
12:14Philippe de Villiers
12:15a lancé ces derniers jours
12:16une pétition en ligne,
12:18pétition qui revendique
12:19un million de signatures,
12:20je dis revendique
12:21parce qu'on peut s'inscrire
12:23autant de fois qu'on veut
12:23sur cette pétition,
12:24donc le chiffre est difficilement
12:25vérifiable,
12:26pour réclamer un référendum
12:28sur ces questions d'immigration.
12:30Nous sommes en train
12:30de changer de civilisation,
12:32dit Philippe de Villiers,
12:33car si nous ne faisons rien,
12:34c'est la fin de la France,
12:35ce sont les Français
12:36qu'il faut sauver,
12:37les derniers Français.
12:38Faut-il, pour vous,
12:40sur ces questions d'immigration
12:41souvent complexes,
12:42consulter les Français
12:43ou renvoyer ce débat
12:45à l'élection présidentielle ?
12:47Oui, M. Fouvel,
12:47je crois qu'on en a beaucoup parlé.
12:49Je vais laisser
12:50celles et ceux
12:51qui sont les fers de lance
12:54de ces questions,
12:55et je ne les critique pas.
12:56On est en démocratie,
12:57chacune et chacun a le droit
12:58de porter les messages
12:59qu'il veut porter,
13:00chacune et chacun
13:01a le droit d'utiliser
13:02les moyens que nous donne
13:04la démocratie.
13:04Ma question ne partait pas
13:05sur la demande
13:08de Philippe de Villiers,
13:08mais sur le fait
13:09d'interroger les Français
13:10par référendum
13:10sur ces questions-là.
13:11Mais encore une fois,
13:12nous avons des lois,
13:13vous savez,
13:13on souffre de beaucoup
13:15de maladies dans notre pays,
13:16on va sans doute en parler
13:16un petit peu tout à l'heure,
13:17en particulier économiques,
13:18mais pas que,
13:19y compris sociétales.
13:20Voilà, on a un corpus
13:21de lois aujourd'hui.
13:23Et alors on a cette espèce
13:23de maladie,
13:24dès qu'on n'applique pas
13:26assez bien la loi,
13:27on se dit,
13:27on va faire une nouvelle
13:28ou il faut faire un référendum,
13:29etc.
13:32un peu de bon sens
13:33dans tout cela.
13:35Celles et ceux
13:35qui nous ont précédés
13:36ne sont pas que des imbéciles,
13:37pardon de le dire aussi crûment.
13:39Et du reste,
13:40toutes ces lois,
13:41elles ont été votées
13:41par notre représentation nationale.
13:44Il y a eu beaucoup de travail.
13:45Seulement ces lois,
13:45il faut les appliquer.
13:47Et oui, bien sûr,
13:48l'une des raisons
13:48qui fondent du reste
13:50la discussion que nous avons
13:51à l'instant,
13:51c'est que ces lois,
13:52pour beaucoup d'entre elles,
13:53ne sont pas assez bien appliquées.
13:55Faisons appliquer les lois,
13:56voyons pourquoi
13:56on ne les applique pas,
13:57et puis après ça,
13:58on essaiera peut-être
13:59de voir s'il faut
13:59les renforcer
14:01par des lois supplémentaires,
14:02par un référendum,
14:03par que sais-je.
14:04La priorité,
14:05pardon de le dire,
14:06si on faisait vraiment
14:07maintenant appliquer
14:07les lois qu'on a votées,
14:09eh bien vous savez,
14:10la France irait peut-être mieux.
14:11Dans quelques jours,
14:12lundi prochain précisément,
14:13la France va reconnaître
14:14officiellement l'existence
14:15d'un État palestinien.
14:17Ce sera la tribune de l'ONU,
14:18c'était Emmanuel Macron
14:19qui va prendre la parole.
14:21Est-ce qu'il fallait le faire,
14:22Thierry Breton,
14:22et est-ce qu'il fallait le faire
14:23aujourd'hui,
14:24c'est-à-dire moins de deux ans
14:25après les attaques du Hamas ?
14:25Voilà, je crois que c'est la question,
14:26je crois que tout le monde
14:27en est conscient,
14:28il faut évidemment y aller,
14:29c'est une évidence.
14:30Aujourd'hui ?
14:31Maintenant, la question,
14:32c'est toujours pareil en politique,
14:33c'est le timing.
14:35Bon, moi je ne veux pas
14:36me prononcer trop là-dessus,
14:37parce qu'on voit très bien
14:39toutes les questions
14:40qu'il y a derrière,
14:41c'est des questions
14:41extraordinairement sensibles.
14:43C'est une question,
14:44enfin encore une fois,
14:45qui est une question essentielle.
14:46Le timing,
14:47c'est qu'est-ce que finalement,
14:48est-ce que finalement,
14:49il faut qu'on mette des conditions ?
14:51Vous voyez,
14:51nos amis britanniques,
14:52par exemple,
14:53l'ont dit,
14:53on va le faire aussi,
14:53mais on met des conditions.
14:54Peut-être plus clairement
14:55que la France en disant,
14:56on met des conditions,
14:57la libération des otages notamment.
14:58Voilà, parce qu'on oublie
14:59quand même quelque chose,
15:00c'est que derrière,
15:00il y a cette tragédie des otages,
15:04et que finalement,
15:06le Premier ministre israélien,
15:08au fond,
15:08quand on regarde son bilan,
15:10c'est absolument tragique,
15:13à part évidemment,
15:14la tragédie elle-même,
15:15du 7 octobre,
15:16mais derrière,
15:17on a vraiment le sentiment,
15:18c'est plus qu'un sentiment,
15:19ça devient maintenant une réalité,
15:20une évidence pour beaucoup
15:21d'observateurs,
15:22qu'il ne voudra jamais arrêter.
15:24Et ça crée une situation
15:25qui est une situation
15:26absolument dramatique.
15:28Certains commencent à dire,
15:30et je les rejoindrai presque,
15:31apocalyptique.
15:32Donc,
15:33oui,
15:34il faut maintenant essayer...
15:34Apocalyptique ou génocide ?
15:36Non,
15:36en laissez-moi les mots,
15:37si vous voulez bien.
15:38Je les emploie,
15:39et si je les emploie,
15:41c'est que j'emploie ce que j'emploie.
15:41François Hollande,
15:42qui était sur ce plateau hier,
15:43disait,
15:43si Benyamin Netanyahou
15:44poursuit et vide entièrement
15:46de sa population
15:46la bande de Gaza,
15:47on y sera,
15:48un génocide.
15:48Très bien,
15:49donc moi je vous dis
15:49ce que je vois aujourd'hui,
15:50ce que nous voyons,
15:51et c'est absolument apocalyptique,
15:54je le répète à l'instant
15:55à votre micro.
15:56Donc,
15:57il faut vraiment maintenant
15:58tout faire pour l'arrêter,
16:01et qui peut l'arrêter,
16:02M. Fauvel ?
16:02Il y a une personne,
16:04vous la connaissez comme moi,
16:05Donald Trump.
16:05C'est lui.
16:06Et voilà.
16:07Est-ce qu'il en a vraiment l'envie ?
16:08C'est une très bonne question,
16:09parce qu'il y a une autre personne
16:11qu'il faut arrêter aussi.
16:12Il s'appelle ?
16:13Il s'appelle ?
16:14Vladimir Poutine.
16:15Exactement.
16:16Et est-ce qu'il en a vraiment envie,
16:17Donald Trump ?
16:17Et qui peut l'arrêter encore ?
16:18Voilà.
16:18Donc on est dans des situations
16:19où maintenant,
16:21après bientôt 8 mois
16:22de présidence du président
16:24des États-Unis,
16:25qui se veut être
16:26un homme de paix,
16:28on voit quand même
16:29qu'aujourd'hui,
16:29il en est loin.
16:30On va revenir à la situation
16:31en France,
16:32Thierry Breton,
16:32si vous voulez bien.
16:33Je voudrais d'abord revenir
16:35sur des propos
16:35que vous avez tenus
16:36sur une autre chaîne
16:38de télévision
16:39il y a trois semaines,
16:40c'est-à-dire au moment
16:40où on savait
16:41que François Bayrou
16:42allait être renversé
16:44et qu'on ne savait pas
16:45que Sébastien Lecornu
16:46allait lui succéder.
16:47Vous avez dit
16:48qu'il y a une voie possible
16:49pour Emmanuel Macron,
16:51ce serait d'appeler à Matignon
16:52le premier parti à l'Assemblée,
16:55le Rassemblement National.
16:56Est-ce que c'était un souhait,
16:58une hypothèse
16:59ou une provoque ?
16:59Non, je suis un observateur
17:00et j'ai dit uniquement
17:03vous avez fait un petit raccourci
17:05mais je l'accède
17:06J'ai essayé de le faire honnêtement
17:07en résumant votre propos.
17:08Mais je ne le critique pas,
17:09j'ai dit uniquement
17:11que dans les moments
17:11que nous vivons,
17:12qui sont des moments,
17:12pardon de le dire,
17:14un peu historiques
17:15parce qu'on voit la situation
17:16dans laquelle se trouve
17:17notre pays désormais
17:18et c'est une situation
17:19hélas historique,
17:20pas du reste
17:21pour aller dans le bon sens.
17:23On aura peut-être l'occasion
17:23d'en reparler dans quelques instants
17:24si vous le voulez bien.
17:26Qu'est-ce que j'ai dit ?
17:27J'ai dit que l'histoire
17:27nous éclaire
17:28et moi j'ai vécu
17:29la première cohabitation.
17:30J'étais très proche
17:31de René Monnery
17:32et de Jacques Chirac
17:32à l'époque
17:33et j'ai vu ce qui s'est passé.
17:35La première cohabitation
17:35c'est en 1986.
17:38François Mitterrand
17:38a tout fait pour essayer
17:39de garder la majorité.
17:41Il n'a pas pu,
17:42il avait donc à ce moment-là
17:43mis un peu de proportionnel
17:44pour permettre
17:45au Front National,
17:46à l'époque c'était
17:46le Front National,
17:47de rentrer à l'Assemblée Nationale
17:48avec 35 députés
17:50pour essayer
17:50de fragiliser la droite.
17:52Ça n'a pas marché
17:53et donc le Parti Socialiste
17:54perd la majorité
17:55à l'Assemblée.
17:56Il va donc falloir
17:57qu'il appelle quelqu'un
17:58pour être le premier
17:59ou la première
18:00Premier ministre
18:01de la cohabitation.
18:03Et c'est assez intéressant
18:04parce que qu'est-ce qu'il va faire ?
18:05Au lieu de dire
18:06bon ben voilà
18:07je vais appeler quelqu'un
18:08et je vais demander
18:08de faire le parti,
18:09il va essayer de faire
18:10un petit peu,
18:10peut-être toutes choses
18:11étant égales par ailleurs
18:12ce que Emmanuel Macron
18:13a essayé de faire.
18:14Il essaie de dire
18:15je vais essayer de bâtir
18:16un peu une coalition moi-même
18:17et il va dire
18:18tenez-vous bien,
18:19il va commencer par dire
18:20je vais appeler Simone Veil.
18:21Le premier parti
18:22c'était le RPR
18:24et le second
18:25un peu plus loin,
18:26c'est loin du reste
18:26c'était l'UDEF.
18:28Évidemment les gens du RPR
18:30disent absolument pas
18:31donc Simone Veil
18:31out.
18:32Ensuite il va dire
18:33bon ben je vais appeler
18:34tenez-vous bien
18:34Valéry Giscard d'Estaing
18:36par elle.
18:37Ensuite il se dit
18:38bon ben alors
18:38je vais appeler
18:39un RPR,
18:42un gaulliste
18:42acceptable pour moi
18:43et il va chercher
18:44Jacques Chaband-Elmas
18:46out.
18:47Enfin il dit
18:48bon ben je vais essayer
18:49de trouver quelqu'un d'autre
18:49il va appeler Raymond Bar
18:51out.
18:51Il essaye enfin
18:52Alain Perfit
18:53et finalement
18:53des espoirs de cause
18:54alors qu'il ne voulait
18:55absolument pas le faire.
18:56Vous savez ce qu'il fait
18:57monsieur Fauvel ?
18:57Il l'appelle Jacques Chirac.
18:58Et pourquoi il l'appelle
18:59Jacques Chirac ?
18:59Parce qu'il se dit
18:59bon ben les institutions
19:01font que
19:02ok ben je vais donc
19:03être obligé d'appeler
19:04puisqu'il ne voulait pas
19:05le voir.
19:05Je peux vous le livrer
19:07en confidence à ce micro.
19:08Il ne voulait pas le voir
19:09et pourquoi il va le chercher ?
19:10Il l'appelle
19:11parce que c'était tout
19:12simplement
19:12le président
19:13du premier groupe
19:14à l'Assemblée nationale.
19:16Je ne veux pas dire
19:17que c'est ce qu'il faut faire.
19:18Je dis simplement
19:18que c'est une
19:19je dis que c'est encore une fois
19:20c'est une éventualité
19:22donc une possibilité.
19:23Je n'ai fait que rappeler.
19:24Ce n'était pas un souhait
19:24de votre part.
19:25Comme ça a pu être interprété.
19:26Absolument pas.
19:26Non je crois que ça ne l'a pas été
19:27car j'ai bien expliqué
19:29cette dimension
19:30cette dynamique
19:30encore une fois
19:31qui est une dynamique historique
19:32et à un moment
19:33peut nous éclairer.
19:34C'est bien Sébastien Lecornu
19:36qui a été choisi
19:36par Emmanuel Macron
19:37pour arriver à Matignon.
19:38Vers qui pour vous
19:39doit-il se tourner aujourd'hui
19:41pour trouver un budget
19:42et pour espérer
19:43durer au-delà de l'automne
19:47qui arrive ou de l'hiver ?
19:48Est-ce que c'est plutôt
19:49vers sa droite
19:49ou est-ce que c'est plutôt
19:50vers sa gauche ?
19:51Là aussi monsieur Fauvel
19:52l'histoire en accéléré
19:53que nous vivons.
19:54On vit une histoire en accéléré.
19:56Quand on en est
19:56à notre quatrième premier ministre
19:58en 13 mois
19:59c'est une histoire en accéléré
20:01que nous vivons.
20:02Et j'allais dire
20:03hélas !
20:04Qu'est-ce qu'elle nous apprend ?
20:05Essayons de voir
20:05ce qu'elle nous apprend.
20:07Un premier ministre aujourd'hui
20:08on est en cinquième
20:09évidemment en République
20:11un premier ministre aujourd'hui
20:12ce n'est pas un premier ministre classique
20:14comme on les a connus
20:15jusqu'à présent.
20:16Il faut être plus élastique.
20:17Non, non, ce n'est pas du tout
20:17ce que je vais dire.
20:19Ce n'est pas un couvre de Mureville
20:22ce n'est pas un bar
20:23ce n'est pas un mesmer
20:24un premier ministre d'aujourd'hui
20:27c'est un premier ministre
20:28qui a eu une seule mission
20:30une seule
20:31faire en sorte qu'on ait un budget.
20:33Avec qui ?
20:34Voilà le mandat
20:36Je vais aller au bout de mon raisonnement
20:37Ce n'est pas qu'une question de personne
20:38vous le savez comme moi
20:39c'est une question de lignes économiques
20:41de milliards d'économies à faire
20:42d'impôts en plus
20:43Je vais donc aller
20:44si vous le permettez
20:44au bout de mon raisonnement
20:45ça veut donc dire qu'au fond
20:47ce qui aujourd'hui
20:48pénalise terriblement la France
20:50et l'affaiblit
20:51à la vitesse grand V
20:52en temps réel
20:52c'est que nous n'avons pas de budget
20:54et donc le premier ministre
20:55aujourd'hui
20:56pourquoi ?
20:57le premier ministre
20:58finalement
20:58il dépend
21:00uniquement
21:01d'une chambre
21:03le premier ministre
21:04dépend aujourd'hui
21:05sa survie
21:05de l'Assemblée Nationale
21:06ça veut dire que vous savez
21:07ce qu'on appelle
21:08les parties prenantes
21:09les stakeholders en anglais
21:10c'est qui ces stakeholders
21:11ces parties prenantes ?
21:12c'est plus les français
21:13c'est ceux qui représentent
21:14les français
21:15ceux qui décident aujourd'hui
21:17de la vie
21:17ou la mort
21:19du prochain gouvernement
21:21qui n'est pas encore créé
21:22de Sébastien Lecornu
21:23ce sont les députés
21:25qui intermédient
21:26les français
21:27avec précisément
21:28le choix du gouvernement
21:29donc il n'a qu'une seule option
21:32je crois qu'on l'a appris
21:33parce que finalement
21:33vous vous souvenez
21:34c'est d'aller discuter
21:34c'est d'aller négocier
21:35vous savez Michel Barnier
21:36à un moment a voulu s'adresser
21:36directement au français
21:37quelques semaines plus tard
21:38il n'était plus là
21:39et François Bayrou
21:40aussi
21:40François Bayrou l'a fait
21:41autrement
21:41pour bien mettre
21:44le sujet de la dette
21:44et ça veut donc dire
21:45que désormais
21:46je crois que
21:47la seule priorité
21:48unique priorité
21:49c'est de discuter
21:50précisément avec ceux
21:51avec qui il peut
21:52donc c'est effectivement
21:53ce bloc
21:54qui va évidemment
21:55des LR
21:56au PS
21:57et discuter
21:59avec eux
22:00et voilà
22:01et c'est l'équation
22:02alors est-ce que cette équation
22:03elle aura une solution
22:04on va voir
22:05on sait très bien
22:06ce que veut le PS
22:07le PS
22:09dans la liste
22:10des lignes rouges
22:11comme a dit François Hollande
22:12hier
22:12il y a notamment
22:13la taxe d'Utman
22:14il y a un débat
22:15chez les socialistes
22:15sur est-ce qu'il faut la faire
22:16entièrement à moitié
22:17quel taux etc
22:18mais est-ce que vous
22:19sur le principe
22:19Thierry Breton
22:20vous dites
22:20dans l'effort collectif
22:21qui va être demandé
22:22aux français
22:22oui il va falloir
22:24faire payer
22:25et de manière assez conséquente
22:26les français
22:27les plus riches
22:27M. Fouvel
22:28donc
22:29on fait de la politique
22:30on ne fait pas de l'économie
22:31les deux sont parfois liés
22:33quand on sait faire un budget
22:34et oui
22:34mais là ce n'est plus que de la politique
22:35et c'est bien du reste le problème
22:36de notre pays
22:37on ne fait que de la politique
22:38parce qu'évidemment
22:39et je ne les critique pas
22:41puisqu'on fait de la politique
22:42le PS
22:43veut un totem
22:44et ce totem
22:45c'est une taxe
22:46pour faire payer
22:47les plus aisés
22:48voilà c'est son totem
22:49on est déjà évidemment
22:51le pays
22:51qui paye le plus
22:52de très loin
22:53l'impôt
22:54de tous les pays
22:55de l'OCDE
22:56et donc il veut absolument
22:57ramener ce totem
22:58voilà
22:58c'est donc son objectif
23:00il faut lui accorder ou pas ?
23:01alors maintenant
23:01de quoi on parle ?
23:03vous parlez de cette fameuse taxe
23:05alors il se trouve que
23:06on a présenté ça
23:08comme une taxe
23:09qui avait
23:09je dirais
23:10un sous-bassement
23:12un sous-jacent
23:12économique
23:13il se trouve que M. Zuckman
23:15bon il est un peu connu
23:16quand même
23:16j'en ai entendu parler
23:18pas depuis aujourd'hui
23:18de reste ça fait un petit moment
23:19M. Zuckman
23:20il a fait une partie
23:22de sa carrière
23:23aux Etats-Unis
23:23ce qui est tout à fait
23:24respectable et honorable
23:25et je n'ai rien contre lui
23:27je tiens à vous le dire
23:27d'emblée
23:28il n'en demeure pas moins
23:29qu'il a voulu rentrer
23:30à un moment
23:31à l'université de Harvard
23:31fort de ses
23:33en s'appuyant
23:33sur ses travaux
23:34de ses travaux
23:35donc qui fondent
23:35effectivement
23:36cette fameuse
23:36dite Zuckman
23:37et Harvard a décidé
23:39de ne pas le prendre
23:40parce qu'à Harvard
23:41il y a un comité
23:42qui est extrêmement sélectif
23:43et notamment d'économistes
23:45et qui ont dit
23:45que ses travaux
23:46n'étaient pas assez solides
23:47qu'ils étaient biaisés
23:48et donc il n'a pas pu
23:49satisfaire aux critères
23:51d'un professeur
23:52d'économie
23:53à Harvard
23:53c'est une façon de dire
23:54Thierry Bouton
23:54il faut se calmer un peu
23:55sur Zuckman
23:56Mania qui est en France
23:57je ne fais que de dire
23:59encore une fois
23:59Harvard dit
23:59il n'est pas sérieux
24:00je ne fais que de dire
24:01les faits
24:02uniquement
24:02je ne critique pas
24:04que politiquement
24:05on ait envie
24:06de ci ou de ça
24:07c'est la démocratie
24:08ce que je mets en débat
24:10ce soir
24:11c'est le fait que
24:13par exemple
24:145 économistes
24:15la semaine dernière
24:16dans un grand journal du soir
24:17pour ne pas le citer
24:18Le Monde
24:19ont écrit en disant
24:2020 milliards
24:21ça n'existe pas
24:22on ne sait pas d'où ils sortent
24:23lui-même reconnaissait
24:25ce matin
24:25que la fourchette
24:27était entre
24:2715 et 20
24:29et pas forcément 20
24:30parce que les effets
24:30de la suffisante
24:31ces économistes
24:32disent 5
24:33ce sera un maximum
24:33les économistes
24:34de Harvard
24:35se sont exprimés
24:36je ne veux pas prendre débat
24:37encore une fois
24:38je n'étais pas là
24:39donc je ne sais pas
24:40les raisons pour lesquelles
24:41ils n'ont pas voulu le prendre
24:42ils ont expliqué
24:44ce que je veux dire ce soir
24:45ce n'est pas critiquer
24:46monsieur Zuckman
24:47ce n'est pas mon propos
24:47c'est de dire que
24:48c'est un peu fait quand même
24:49avec des arguments rationnels
24:51non je dis simplement
24:52que cette demande
24:53n'est qu'une demande politique
24:54alors maintenant
24:55d'un point de vue économique
24:56qu'est-ce que ça veut dire ?
24:57ça veut dire effectivement
24:58que je crois avoir compris
25:00qu'il s'agissait
25:01de 1800 personnes
25:02alors évidemment
25:021800 personnes
25:03ce n'est pas beaucoup
25:04et donc on se dit
25:05pourquoi pas
25:06ce n'est pas beaucoup
25:06il va y avoir un rendement
25:07très important
25:08pourquoi ne pas le faire ?
25:10on est en économie
25:11et on est en économie
25:13et on est en économie
25:13et on est en économie évoerte
25:14il y a deux éléments
25:14que je veux apporter
25:15si vous voulez
25:16si vous me permettez
25:16le premier c'est que
25:18ce sont des personnes
25:19et qu'en Europe
25:21il y a une mobilité
25:22les états membres
25:24sont libres
25:25de leur fiscalité
25:26madame Méloni
25:26a utilisé
25:27précisément
25:28le fait
25:29madame Méloni en Italie
25:30vous avez raison
25:30la première ministre italienne
25:31pour dire que désormais
25:33toutes les grandes fortunes
25:34tous ceux qui veulent venir
25:36s'installer en Italie
25:36ne paieraient plus d'impôts
25:38ou plutôt
25:38ils paieraient un seul impôt
25:39200 000 euros par an
25:40et après
25:41plus d'impôts sur la fortune
25:42plus d'impôts sur le patrimoine
25:44vous voulez dire que Bernard Arnault
25:45il ira s'installer à Rome
25:46plus d'impôts
25:47tenez-vous bien
25:47y compris sur les successions
25:48et il y a déjà
25:503200
25:51très grandes fortunes
25:52européennes
25:53oui bien entendu
25:54qui ont profité
25:55de cette opportunité
25:56pour aller vivre
25:57sous le soleil d'Italie
25:58donc
25:59livre c'est fait
26:01alors après ça
26:01on peut dire
26:02oui mais ils ne vont pas le faire
26:03etc
26:03peut-être
26:03mais moi ce que j'ai vu
26:05c'est que ça s'était déjà produit
26:06au Portugal
26:06l'une des raisons
26:07il n'y a pas que celle-là
26:08je tiens à le dire tout de suite
26:09mais du grand succès
26:10du Portugal
26:11qui a été dans une situation
26:12très difficile
26:12entre 2010
26:13et 2014
26:14c'est que pendant
26:15une décennie
26:16on a attiré précisément
26:18notamment
26:18les fortunes moyennes
26:20y compris du reste
26:21les retraités
26:21en disant
26:22vous venez
26:22pendant 10 ans
26:22vous ne payez pas d'impôts
26:23donc ce que je veux dire
26:24c'est que ça le monde
26:25dans lequel nous sommes
26:26et donc on veut taxer
26:28encore une fois
26:28on veut taxer le stock
26:31mais si ça marchait
26:33ça se saurait
26:34donc c'est de la politique
26:35le stock c'est le patrimoine
26:36en l'occurrence
26:37ça se saurait
26:37donc c'est de la politique
26:38vous préfériez qu'on taxe
26:39les revenus
26:40plutôt que le patrimoine
26:41il y a un deuxième
26:41c'est technique
26:43mais c'est important
26:43oui bien sûr
26:44on peut décider
26:45qu'on peut taxer
26:46un peu plus
26:46j'ai aucun problème avec ça
26:48je pense d'abord
26:49dans un premier élément
26:51qu'il faut le faire
26:51dans une enveloppe
26:52sans augmenter
26:53les prélèvements
26:54on peut peut-être
26:54les réajuster
26:55mais ça il n'y a aucun problème
26:56et encore une fois
26:57c'est de la politique
26:57et heureusement
26:58qu'on fait de la politique
26:59parce que c'est à la main
27:00précisément du parlement
27:01donc heureusement
27:02qu'il le décide
27:02maintenant sur cet aspect
27:04des choses
27:04cette fameuse taxe
27:06dite Zuckman
27:06il y a un deuxième élément
27:08qui est un élément
27:08économique
27:09c'est qu'à partir du moment
27:10où vous réussissez
27:13il ne faut pas se raconter
27:14une histoire
27:15en France
27:15ça date depuis
27:16maintenant des décennies
27:17voire un peu des siècles
27:18on a une relation
27:20à l'argent
27:21et aux plus aisés
27:23d'entre nous
27:24qui est quand même
27:24très particulière
27:25on peut la chiffrer
27:27moi je l'identifie
27:29à partir de
27:30vous voyez
27:30je vais vous faire
27:30un tout petit peu
27:31d'histoire
27:31de 1816
27:32lorsque Guizot
27:33va mettre le régime
27:34censitaire
27:34pour doter les spectateurs
27:35c'est-à-dire qu'il va décider
27:36ça va durer quand même 30 ans
27:37que pour avoir le droit
27:39de voter
27:39il fallait payer
27:40un certain niveau d'impôt
27:41il n'y avait donc
27:41que 100 000 personnes
27:42qui ont pu participer
27:43à la démocratie
27:43ça a provoqué
27:45la révolution de 48
27:46donc ce que je veux dire
27:48c'est que ça date de ça
27:49on sait très bien
27:50qu'on a toujours
27:50cet atavisme
27:51le deuxième élément
27:52c'est qu'à partir
27:53du moment que vous avez
27:54ou vous ne tenez plus
27:56au fond
27:56je dirais
27:57la parole qui a été donnée
27:58ça peut créer
28:00un effet
28:00d'irricardien
28:01c'est-à-dire que
28:02ça va empêcher
28:03évidemment
28:03ceux qui veulent le créer
28:04réussir
28:05de rester en France
28:06et il y a aussi
28:07toutes les startups
28:07qui se posent des problèmes
28:08et qui disent
28:08finalement ils viennent me voir
28:10M. Breton
28:11est-ce que finalement
28:11il ne faudrait pas mieux
28:12que j'aille créer ma startup
28:13en Italie
28:13ou en Espagne
28:15ou en Allemagne
28:15voilà les questions
28:16que ça pose
28:17il faut peut-être
28:17les mettre en débat
28:18on a entendu vos arguments
28:19très clairement Thierry Breton
28:21on a appris aujourd'hui
28:21que le réseau social chinois
28:22TikTok devrait
28:24pourrait passer
28:25sous pavillon américain
28:26d'ici la fin de la semaine
28:27en termes d'un accord
28:27conclu entre la Chine
28:28et les Etats-Unis
28:30la Chine
28:31où se trouve sa maison mère
28:32Donald Trump
28:33menaçait depuis des mois
28:34de fermer ce réseau
28:35aux Etats-Unis
28:36si cette maison chinoise
28:37n'acceptait pas
28:38de le vendre
28:39question toute simple
28:40même si la réponse
28:41est peut-être un peu compliquée
28:42est-ce qu'on devrait faire
28:43la même chose
28:44chez nous en Europe ?
28:44Non, je n'ai pas
28:45d'informations spécifiques
28:46nous la différence
28:47voyez-vous
28:48entre les Etats-Unis
28:48et l'Europe
28:49c'est que nous avons mis
28:50des lois
28:50les Etats-Unis
28:51n'ont pas réussi
28:54à mettre ces lois
28:54précisément
28:55pour mettre un peu
28:56d'ordre
28:56sur ce qui se passe
28:57dans les réseaux sociaux
28:58alors ils estiment
28:59que parce qu'on va
29:00changer d'actionnaire
29:00on va mettre de l'ordre
29:02ou en tout cas
29:02que ce sera l'ordre
29:03de l'actionnaire
29:03qui va le prendre
29:04et bien nous
29:05ce n'est pas notre vision
29:05en Europe
29:06nous notre vision
29:07en Europe
29:07c'est que la loi
29:08est peut-être la même
29:08partout
29:09quels que soient
29:09les actionnaires
29:10sur les réseaux sociaux
29:11et donc pas besoin
29:11de vendre TikTok
29:12nous sommes un état de droit
29:13nous sommes un état de droit
29:15en Europe
29:15la semaine dernière
29:16une commission parlementaire
29:17qui vous a d'ailleurs
29:17dressé des louanges
29:18Thierry Breton
29:19commission parlementaire
29:20sur TikTok justement
29:21a dit que vous étiez
29:22un héros national
29:23elle a demandé
29:24l'interdiction de TikTok
29:25au moins de 15 ans
29:26en France
29:27dans un monde idéal
29:28pour préserver les jeunes
29:30pour préserver
29:30l'algorithme
29:32qui est parfois
29:33assez terrible
29:33est-ce qu'il faudrait
29:34interdire TikTok ?
29:35Non pas l'interdire
29:36mais encore une fois
29:37faire en sorte
29:38que TikTok respecte la loi
29:39le DSA aujourd'hui
29:40je le dis clairement
29:42il y a beaucoup
29:44j'avais ouvert des enquêtes
29:46moi-même
29:46lorsque j'étais commissaire
29:47certaines ont abouti
29:48d'autres sont encore en cours
29:49il faut vraiment
29:51et je le dis
29:51de façon très claire
29:52faire appliquer
29:54cette loi
29:54qui a été votée
29:55par plus de 90%
29:56des députés européens
29:58c'est-à-dire que
29:58nos instances démocratiques
30:00et 100% des états membres
30:01soutiennent à fond
30:02et ils ont raison
30:03cette loi
30:04qui met de l'ordre
30:05il faut d'abord commencer
30:06par faire appliquer
30:07la loi
30:07j'estime qu'on ne le fait
30:09pas encore assez
30:09ça rejoint un petit peu
30:11ce que nous disions
30:11il y a quelques instants
30:12monsieur Flauvel
30:13sur les lois pas appliquées
30:13mais
30:14je ne veux pas
30:15me défausser sur la question
30:16oui
30:17je pense qu'il faut
30:18commencer à réfléchir
30:20à une limite d'âge
30:20il faut responsabiliser
30:22les parents
30:22mais
30:23mais
30:23il faut le faire
30:24au niveau européen
30:25parce qu'encore une fois
30:26les réseaux n'ont pas de frontières
30:27donc
30:28et donc
30:28on sera beaucoup plus fort
30:29en le faisant européen
30:30et ce serait formidable
30:31que la France
30:32prenne ce combat
30:33pour convaincre maintenant
30:34les autres pays européens
30:35je suis sûr que
30:36elle sera capable de le faire
30:37mais pour ça
30:38il faut que notre pays
30:39soit entendu
30:39et pour qu'il soit entendu
30:41il faut qu'il ait un budget
30:41et ce sera le mot de la fin
30:43merci beaucoup Thierry Breton
30:44d'être venu ce soir
30:45sur le plateau de 60 minutes
30:46tout de suite
30:46le débat du jour
30:48débalancé par le premier secrétaire
30:49du parti socialiste
30:50Olivier Faure
30:51qui souhaite que le drapeau
30:52palestinien
30:53soit hissé au fronton
30:54des mairies
30:55lundi prochain
30:56lundi prochain
30:57c'est la date
30:58à laquelle Emmanuel Macron
30:59reconnaîtra officiellement
31:00au nom de la France
31:00l'état palestinien
31:02pour en parler ce soir
31:03j'ai le plaisir d'accueillir
31:04Guillaume Tabard
31:04éditorialiste politique
31:05au Figaro
31:06bonsoir et bienvenue
31:07Rachel Binas
31:08journaliste à Marianne
31:09bonsoir
31:09bienvenue également
31:10Patrick Klugman
31:11avocat
31:12président du comité français
31:13pour Yann Machem
31:14bonsoir et bienvenue
31:15et Yann Brossat
31:16sénateur de Paris
31:17porte-parole du parti
31:18communiste français
31:19bonsoir
31:19bienvenue sur BFM
31:21bonne idée ou pas
31:21Yann Brossat
31:22les drapeaux palestiniens
31:23je peux vous demander
31:24si vous allez faire
31:25la même chose au Sénat
31:26mais devant les mairies
31:27en tout cas
31:27très bonne idée
31:29mais j'ai envie de dire
31:30que Olivier Faure
31:31a été précédé
31:32par un certain nombre
31:32de maires
31:33qui ont pris
31:33la même initiative
31:34depuis des semaines
31:36je pense
31:36au maire d'Avion
31:37dans le Pas-de-Calais
31:38au maire d'Ivry
31:39dans le Val-de-Marne
31:40vous êtes en train
31:40de citer des maires
31:41communistes
31:41ben oui
31:42il se trouve que
31:42ce sont des mairies
31:43communistes
31:43qui l'ont fait
31:44et j'en suis
31:44particulièrement fier
31:46parce que
31:47alors même qu'un génocide
31:48est en cours à Gaza
31:49alors même que
31:5018 000 enfants
31:51ont été tués
31:52par Israël
31:53par des bombardements
31:54par la famine
31:55organisée par le gouvernement
31:57de Benyamin Netanyahou
31:58il est heureux
31:59qu'en France
31:59on puisse afficher
32:01sa solidarité
32:01avec la Palestine
32:02ce qui me choque
32:03profondément
32:04c'est que ça puisse
32:05susciter des réactions
32:06hostiles
32:06quand nous avons affiché
32:08par exemple
32:08le drapeau
32:09ukrainien
32:10sur un certain nombre
32:11de mairies
32:11ça n'a posé
32:12aucune espèce
32:13de problème
32:13or dès lors
32:14qu'on affiche
32:15sa solidarité
32:16avec la Palestine
32:17on est immédiatement
32:18confronté
32:19à une série
32:20de hurlements
32:21parfois de censures
32:22puisque ces maires
32:23ont été renvoyés
32:24devant le tribunal
32:25administratif
32:25donc oui bien sûr
32:26il faut le faire
32:27et pour ce qui concerne
32:28Paris
32:28je souhaiterais
32:29que la tour Eiffel
32:30puisse être illuminée
32:31aux couleurs de la Palestine
32:32j'en ai fait la demande
32:33et ça me paraît très juste
32:34le jour
32:35où la France
32:35reconnaîtra enfin
32:36l'état de Palestine
32:37Patrick Luman vous seriez fier
32:38vous aussi de voir
32:39des drapeaux palestiniens
32:41lundi prochain devant les mairies
32:42moi ça ne vous étonnera pas
32:43je l'espère
32:43j'aime bien qu'on respecte
32:45la loi
32:45dans ce pays
32:47vous avez des maires
32:48qui ont voulu
32:49de longue date afficher
32:50au fronton de leur mairie
32:51des drapeaux palestiniens
32:52le tribunal administratif
32:54les a rappelés
32:55au principe de neutralité
32:56le maire de Nice
32:57avait affiché
32:58et il avait dit
32:59tant qu'il restera
33:00des otages
33:01je garderai
33:02le drapeau d'Israël
33:03au fronton de ma mairie
33:04le tribunal administratif
33:05l'a obligé
33:06à retirer
33:07le drapeau d'Israël
33:08du fronton de sa mairie
33:09et si on gardait
33:10au fronton de notre mairie
33:11le drapeau national
33:12je crois que
33:14à tout sacrifier
33:16au symbole
33:17on finit par sacrifier
33:18le symbole lui-même
33:19qu'est-ce que ça apporte
33:20on sait bien
33:21que les manifestations
33:22de solidarité
33:23de la Palestine
33:24notamment en France
33:25qui sont
33:26dans le principe
33:27souhaitable
33:28légitime
33:29moi je suis un vieux militant
33:30de l'état palestinien
33:32et de la reconnaissance
33:33du fait national palestinien
33:35mais là
33:35dans nos rues
33:36on voit bien
33:37que c'est instrumentalisé
33:38on voit bien
33:39que parfois
33:40c'est la cohorte
33:41du désordre
33:41et parfois
33:42de la haine
33:43notamment pour les français
33:44juifs
33:44ou supposément juifs
33:45qui se baladeraient
33:46par là
33:47est-ce qu'il faut
33:49que je rappelle
33:49ce qui s'est passé
33:50quand par exemple
33:52Jérôme Guelge
33:53qui est un député
33:54socialiste
33:55a voulu manifester
33:56sa solidarité
33:57après un meurtre raciste
33:58place de la république
33:59ça s'est transformé
34:00en chasse à l'homme
34:01parce qu'il serait
34:02prétendu mentionniste
34:02parce qu'il est juif
34:03donc non
34:04je crois que
34:05c'est un symbole
34:07qui ne correspond à rien
34:09qui n'est pas conforme
34:10à ce que nous dit la loi
34:11et je pense que là
34:12on a besoin
34:13sur notre espace
34:14ici
34:15de paix
34:16et de concorde
34:17Rachel Binas
34:18instrumentalisation
34:19ou geste
34:19symbolique
34:20et nécessaire
34:21nécessaire
34:22non
34:23il n'y a rien de nécessaire
34:24dans la mesure
34:25où cela
34:26je reprenais les mots
34:26sur le nécessaire
34:28et l'instrumentalisation
34:29c'est les mots
34:30de Maître Klugmann
34:30j'avais bien compris
34:31je tente de résumer
34:33les positions
34:33je crois que vous l'avez
34:34bien fait
34:35nécessaire
34:37certainement pas
34:38dans la mesure
34:38où cela en réalité
34:40engage très peu
34:40vous savez
34:41il fut un temps
34:42où la gauche
34:43surtout la gauche
34:44certainement la droite aussi
34:46engageait son corps
34:47pour ses idées
34:48le dernier
34:49peut-être Régis Debray
34:50à l'avoir fait
34:50aujourd'hui
34:51vous voyez
34:51ça ne coûte pas
34:52grand chose
34:53de mettre un drapeau
34:55qui en réalité
34:56quand on a une vision
34:58un peu plus globale
34:58des choses
34:59peut être perçu
35:01comme une forme
35:01d'instrumentalisation
35:02dans la mesure
35:02où l'indignation
35:03semble à géométrie variable
35:04je m'explique
35:05quand il s'est agi
35:07de donner un écho
35:09aux français
35:10et j'insiste là-dessus
35:11aux français
35:12otages
35:13à Gaza
35:14on n'a pas vu
35:15cette même gauche
35:16s'empresser
35:17de vouloir justement
35:18présenter
35:19un drapeau
35:20par exemple
35:21israélien
35:23ou un drapeau jaune
35:23symbole des otages
35:25sur les frontons
35:25des mairies
35:26la mairie de Paris
35:28avait affiché
35:29les visages
35:29des otages français
35:30évidemment
35:30c'était pas sûr
35:32vous savez bien
35:34que les élus
35:35je vais finir
35:35et je vais finir
35:38et je vais terminer
35:40je vais terminer
35:41il se trouve
35:42qu'encore une fois
35:43le nombre de mairies
35:44qui ont affiché
35:46ce drapeau là
35:46est extrêmement réduit
35:48et essentiellement
35:49en fait
35:49il s'agit essentiellement
35:50de mairies
35:50dites
35:51classées à droite
35:53ensuite
35:53j'ai dit essentiellement
35:56essentiellement
35:57il y a essentiellement
35:57s'il vous plaît
35:59je m'exprime
36:02de manière assez claire
36:03et dernière chose
36:05j'entends
36:07l'émotion
36:07qui pour beaucoup
36:08est tout à fait légitime
36:10et certainement sincère
36:12à côté de cela
36:13je m'étonne
36:15et je pense
36:15ne pas être la seule
36:16de voir
36:18une partie
36:19de la classe politique
36:21classée à gauche
36:22mais finalement
36:24manquer
36:25de cette même lucidité
36:26lorsqu'il s'agit
36:27par exemple
36:28puisqu'on sort
36:29de la fête de l'Huma
36:30du parti communiste chinois
36:31du parti communiste cubain
36:33qui ont un stand
36:34par exemple
36:34à la fête de l'Huma
36:35non il n'y a plus
36:35de stand du parti communiste chinois
36:37depuis trois ans
36:37depuis trois ans
36:39depuis trois ans
36:40ça fait quand même
36:42beaucoup d'éléments faux
36:43dans votre démonstration
36:43c'est compliqué
36:44de s'appuyer sur des fêtes
36:45non monsieur Brossat
36:46non monsieur Brossat
36:47puisqu'en 2002
36:47il y avait un stand
36:48du parti communiste chinois
36:49est-ce qu'en 2022
36:51il y avait un stand chinois
36:52mais il n'y en a plus
36:52il y a quelques raisons
36:53pour qu'il n'y en ait plus
36:54on s'éloigne un tout petit peu
36:55des drapeaux palestiniens
36:56non on s'éloigne un peu
36:57mais pas du fond
36:58pas du fond
36:59qui est en effet
37:00une forme d'instrumentalisation
37:01de la part d'une gauche
37:02qui fait preuve en fait
37:04d'une espèce
37:04d'anti-sionisme
37:06que je qualifierais imbécile
37:07sacrifiant ainsi
37:09en effet
37:10la cause palestinienne
37:11pour des motifs
37:12en réalité
37:13purement électoraux
37:14Guillaume Tabard
37:15oui moi je sais
37:16il y a deux points
37:16qui me gênent
37:17dans la décision
37:19enfin la proposition
37:20de l'UFOR
37:21même si on voit bien
37:22qui cherche aussi
37:23à courir après un électorat
37:24que l'UFI lui conteste
37:25le premier effectivement
37:26c'est de transformer
37:27les mairies
37:28en lieu d'expression
37:31politique
37:33je veux dire que la mairie
37:34est un lieu citoyen
37:36qui appartient
37:37à tous les habitants
37:38d'une ville
37:38une mairie ne peut pas
37:40être l'expression
37:40d'une cause particulière
37:42aussi défendable
37:43politiquement soit-elle
37:44aussi justifiée soit-elle
37:45et aussi légitime
37:46puissent être
37:46les manifestations
37:48etc
37:49donc une mairie
37:50c'est autre chose
37:51une mairie
37:52est un lieu républicain
37:54mais est un lieu
37:54de neutralité
37:55partisane
37:56et politique
37:57ensuite
37:58de quoi
37:58de quoi s'agit-il
37:59la proposition
38:00d'UFOR
38:01veut faire pavoiser
38:04les mairies
38:05du drapeau palestinien
38:06le jour
38:07de la reconnaissance
38:08de l'état de Palestine
38:09enfin potentiel
38:09à l'ONU
38:10en tout cas
38:11le moment où la France
38:12va se joindre
38:12à cette demande
38:14donc il faut se passer
38:17par rapport
38:17à cette démarche
38:18qui est une démarche
38:19de l'ONU
38:19qui est une démarche
38:20de pays membres
38:21de l'ONU
38:21qui font cette demande
38:23je n'ai pas le souvenir
38:25dans l'histoire
38:26de l'ONU
38:26depuis 1945
38:27qu'à chaque fois
38:29qu'un nouveau pays
38:30a accédé
38:31à la souveraineté
38:32ou qu'un autre
38:33nouveau pays
38:34ait été reconnu
38:35les partis politiques français
38:37aient demandé
38:38à ce que les mairies
38:38soient pavoisées
38:39de ces drapeaux
38:40en particulier
38:41notamment
38:42je le dis devant vous
38:43monsieur Brossat
38:43lorsque les anciens
38:45pays de l'Ingoslavie
38:47ou les anciens
38:48pays de l'URSS
38:49accédaient
38:50à la pleine
38:51citoyenneté
38:53à l'autonomie politique
38:55je n'ai pas souvenir
38:56qu'à ce moment-là
38:57vous partis communistes
38:58réclamez que
38:59le drapeau lituanien
39:00le drapeau serbe
39:01etc.
39:02soit affiché
39:02sur les mairies
39:03à l'époque
39:04bon
39:04mais c'est vrai
39:05qu'ils sortaient
39:05d'un bloc communiste
39:06peut-être que
39:07c'était peut-être pas
39:08enfin
39:09ils étaient peut-être
39:10je ne sais pas si vous dire
39:11victimes
39:11de ce bloc
39:13et peut-être que ça
39:14vous dérangeait
39:14davantage
39:15enfin
39:16dernier point
39:19parce qu'on ne peut pas dire
39:22que le plateau
39:22soit particulièrement équilibré
39:24j'allais vous donner la parole
39:25Yann Brossat
39:26et ça veut dire
39:27troisième point aussi
39:28qu'il a manqué un argument
39:29où a-t-on vu
39:30jusqu'à présent
39:32des drapeaux palestiniens
39:33brandis dans les manifestations
39:35ce sont dans toutes les manifestations
39:36LFI
39:37et leurs alliés
39:38donc on est clairement
39:39dans une démarche politique
39:41et les réactions
39:42embarrassées
39:44enfin pas embarrassées
39:45courroussées
39:46à la demande
39:47de l'UEFOR
39:47elles ne sont pas venues
39:48d'autres partis politiques
39:49opposés
39:50opposés aux vôtres
39:51opposés à LFI
39:52ou opposés au PS
39:53par exemple
39:54le grand rabbin Corsia
39:56ce n'est pas
39:56un militant politique
39:57à la limite
39:57le CRIF souvent
39:59a pris des prises
39:59de prison politiques
40:00et qui ont été contestés
40:01par certains partis de gauche
40:02le grand rabbin Corsia
40:03ce n'est pas un militant politique
40:05et donc si lui a exprimé
40:06une gêne par rapport
40:07à ce qu'a pu dire
40:08Olivier Faure
40:08notamment dans sa confusion
40:10entre le nouvel an juif
40:11et l'an 1
40:12de l'État palestinien
40:13ça c'est autre chose
40:14pardon
40:14non
40:14la politique
40:15elle est partie de là
40:16ça montre bien
40:18qu'il y a un vrai embarras
40:19ou en tout cas
40:20à tout le moins
40:21une maladresse
40:21de la part d'Olivier Faure
40:22Yann Brossard
40:23je ne reviendrai pas
40:24sur tous les arguments
40:25de Guillaume Tabard
40:26mais quand même
40:26quand je vous entends dire
40:27une mairie se doit
40:28d'être neutre
40:29la mairie du 16ème arrondissement
40:31pendant des années
40:31a à juste titre d'ailleurs
40:33affiché sa solidarité
40:34avec les chrétiens d'Orient
40:35je n'ai pas entendu
40:36à l'époque
40:37le Figaro
40:38et vous par la même occasion
40:39dire que c'était
40:41une manière de contrevenir
40:42à la nécessaire
40:43neutralité des mairies
40:44est-ce que les chrétiens d'Orient
40:45ça n'est pas un état ?
40:46vous avez parlé
40:47très longtemps
40:48c'est un mot d'ordre
40:50politique
40:50et donc en l'occurrence
40:52bien sûr
40:52qu'on se doit
40:53d'exprimer notre solidarité
40:55avec la Palestine
40:55excusez-moi
40:56d'en revenir au fait
40:57la Palestine
40:58est aujourd'hui
40:59victime d'un génocide
41:00le peuple palestinien
41:02est victime d'un génocide
41:03et nous sommes en train
41:04d'avoir des débats
41:05absurdes
41:06sur un bout de tissu
41:07d'avoir des débats
41:08absurdes
41:09pour savoir
41:10si on a le droit
41:11d'utiliser
41:11tel ou tel mot
41:12on veut nous empêcher
41:13de dire la réalité
41:14de ce qui est en train
41:15de se passer en Palestine
41:16on veut nous empêcher
41:17d'exprimer notre solidarité
41:19avec la Palestine
41:19et demain quoi ?
41:20vous nous interdirez
41:21de porter le kéfier ?
41:23moi j'assume
41:23nous sommes fiers
41:24d'être des militants
41:25depuis des décennies
41:27de la solidarité
41:28avec la Palestine
41:29et je suis tellement fier
41:30que des municipalités
41:32arborent ce drapeau
41:33parce que précisément
41:34on ne peut pas laisser
41:35le peuple palestinien
41:36se faire massacrer
41:37sans réagir
41:38je voudrais madame
41:38messieurs
41:39vous entendre
41:39sur autre chose
41:40on va rester évidemment
41:41dans ce thème
41:41vous avez sans doute
41:42vu les images
41:43de ce qui s'est passé
41:44hier en Espagne
41:45le tour d'Espagne cycliste
41:47qui a été interrompu
41:47quelques heures avant la fin
41:49par une foule importante
41:50100 000 personnes
41:51qui protestaient
41:51contre la présence
41:52d'une équipe cycliste
41:53israélienne
41:54au sein du peloton
41:55l'Espagne
41:56qui aujourd'hui
41:56a demandé l'exclusion
41:58d'Israël
41:58de toutes les compétitions
41:59sportives
41:59tant que les actes barbares
42:00se poursuivraient
42:01à Gaza
42:02l'Espagne
42:02qui souhaite également
42:03boycotter le concours
42:04de l'Eurovision
42:04s'il y a un candidat israélien
42:06et j'ajoute
42:08qu'un chef d'orchestre
42:09israélien
42:09a vu son concert annulé
42:10en Belgique
42:11où il devait se produire
42:11après-demain
42:12car il n'avait pas
42:13suffisamment clarifié
42:14sa position
42:14vis-à-vis du régime
42:15de Benyamin Netanyahou
42:16chef d'orchestre
42:18qui je le précise
42:18prône la paix
42:19et l'apaisement
42:20entre palestiniens
42:21et israéliens
42:21et dit que chaque vie
42:22perdue
42:22est une vie de trop
42:24est-ce que vous comprenez
42:25Patrick Klubman
42:26ces appels au boycott
42:28ou est-ce qu'on est en train
42:28de mélanger absolument tout ?
42:30Est-ce que je les comprends ?
42:31Oui je les comprends
42:32et je vois bien
42:33d'où ils viennent
42:35et où ils arrivent
42:35Ils arrivent où ?
42:36Ils arrivent
42:37à une attitude
42:38pré-pogromatique
42:40quand vous prenez des gens
42:42quels qu'ils soient
42:43pour des drapeaux
42:44et que vous autorisez
42:45en fonction du drapeau
42:46que vous leur mettez dessus
42:47à les exclure
42:48à les bannir
42:49on est dans une attitude
42:51qui est celle du pogrom
42:53ça tombe bien
42:53c'est exclusivement en Europe
42:54et le pogrom
42:55est l'invention
42:56de l'Europe
42:56à l'encontre
42:57des populations juives
42:58qui s'y trouvaient
42:58c'est absolument monstrueux
43:02je ne suis pas
43:04moi Patrick Klugman
43:05comptable
43:06de la position
43:07de toutes les positions
43:08que peut prendre
43:09Emmanuel Macron
43:10ou son gouvernement
43:11et je ne voudrais pas
43:12me retrouver comptable
43:13dans mes déplacements
43:14dans mes choix
43:15dans ma capacité
43:16d'exercer mon métier
43:17et bien il en va de même
43:18d'un chef d'orchestre
43:20qui est né israélien
43:22qui exerce en Allemagne
43:23et qui entendait
43:24se produire à Munich
43:25vous savez
43:27quand les pères fondateurs
43:28ont entendu
43:29créer l'Europe
43:30bien sûr
43:31c'était un marché commun
43:32dont il s'agissait
43:33au début
43:34mais ce n'est pas
43:34qu'un marché commun
43:35c'est l'Europe
43:36du plus jamais ça
43:37le plus jamais ça
43:38c'était la guerre
43:39mais c'était aussi
43:41ce genre de comportement
43:42et je vous dis
43:43très solennellement
43:44quoi qu'on pense
43:46du chef
43:46du gouvernement israélien
43:48et de sa politique
43:49à Gaza
43:50quand on en arrive
43:53à exclure des gens
43:54en fonction de leur nationalité
43:56et on n'est pas loin
43:57si je juge les tweets
43:58de monsieur Olivier Faure
43:59de leur religion
44:00pour les exclure
44:02pour les mettre de côté
44:02pour les pourchasser
44:04on en arrive
44:05à l'inverse
44:06de ce qu'on a voulu faire
44:07dans ce continent
44:08et dans notre pays
44:08après 1945
44:09sur les appels au boycott
44:10Rachel Binaz
44:11en effet
44:12c'est extrêmement inquiétant
44:14et c'est une pente
44:15très glissante
44:17vers un antisémitisme
44:18on se souvient
44:21on ne se souvient
44:22on ne se souvient pas
44:23plutôt
44:24d'appels au boycott
44:25similaire
44:26à l'égard
44:27et tant mieux
44:28et tant mieux
44:28à l'égard par exemple
44:30des chinois
44:30au motif que
44:31le gouvernement chinois
44:32traitait les Ouïghours
44:34d'une manière
44:34atroce
44:35ce n'est pas quelque chose
44:37qui a forcément
44:38rythmé nos débats là
44:39mais là on voit vraiment
44:40la question s'imposer
44:41et pour faire le lien
44:42avec le sujet précédent
44:43parce qu'en réalité
44:44ils sont profondément mêlés
44:45il y a quelques mois
44:47pour tout vous dire
44:48je trouve que je fais
44:49beaucoup de reportages
44:50je me suis promenée
44:52à Sarcelles
44:53j'ai marché
44:54longtemps à Sarcelles
44:55et j'ai été vraiment surprise
44:57de voir assez peu
44:58d'inscriptions
44:59peu d'inscriptions
45:00antisémites
45:00voire même pas du tout
45:01pas d'appel au boycott
45:03les affiches
45:04des otages
45:05qui n'étaient pas arrachées
45:05et j'ai passé
45:07un certain nombre
45:08de jours là-bas
45:08et après avoir discuté
45:10avec le maire
45:11il m'a dit quelque chose
45:12d'extrêmement intéressant
45:13qui devrait nous engager
45:14tous en réalité
45:15il m'a dit
45:16je fais tout
45:17pour que
45:18les citoyens
45:19les administrés
45:19de ma ville
45:20ne soient pas
45:21des palestiniens
45:22et des israéliens
45:22de substitution
45:23ce n'est pas leur rôle
45:25il n'y a pas
45:25d'importation
45:26du conflit
45:27à mettre en place
45:29en France
45:30et il est assez désolant
45:32que cette règle
45:34qui est la sienne
45:35celle d'un élu
45:36d'un élu local
45:37qui est confronté aussi
45:38à des communautés
45:39différentes
45:40au sein même
45:40de sa ville
45:41ne devienne pas
45:42une espèce
45:42de règle nationale
45:43et une forme
45:44presque d'hygiène
45:45intellectuelle
45:46Yann Mrossa
45:47je reviens par exemple
45:48à l'Eurovision
45:49est-ce que
45:49vous dites que la France
45:51doit boycotter le concours
45:52si on maintient la présence
45:54d'un artiste
45:54ou d'une artiste
45:55je ne suis pas très fort
45:55sur l'Eurovision
45:56pardon
45:56israélien ou israélienne
45:58cette année
45:58ou vous considérez
45:59que c'est un débat
46:00qui n'a pas lieu d'être
46:00je pense qu'on mélange
46:01des choses
46:01qui n'ont pas grand chose
46:02à voir
46:03parce que
46:03lorsque un chef d'orchestre
46:05se produit
46:05il ne représente pas son pays
46:07il est là
46:08à titre individuel
46:09en l'occurrence
46:10pour ce qui concerne
46:11une équipe cycliste
46:12une compétition sportive
46:13on est là
46:14avec son drapeau
46:14et on représente son pays
46:16et donc
46:16je ne mets pas
46:17ces deux événements là
46:18donc le chef d'orchestre
46:19il doit pouvoir se produire
46:20mais l'équipe cycliste
46:21le chef d'orchestre
46:22il n'est comptable de rien
46:23je précise que l'équipe cycliste
46:24avait suite aux premiers incidents
46:25qui ont eu lieu
46:25enlevé le mot
46:26israël de son maillot
46:28en tout cas
46:28ce que j'ai vu
46:29en tout cas
46:29ce que j'ai vu
46:32c'est que
46:32Pedro Sanchez
46:33qui n'est pas tout à fait
46:34un antisémite
46:35qui est un social-démocrate
46:36tout à fait modéré
46:37premier ministre espagnol
46:39a soutenu
46:40l'initiative
46:41qui a été menée
46:42moi je vais vous dire
46:42lorsqu'un génocide
46:44est en cours
46:45et je le répéterai
46:45autant de fois
46:46qu'il le faudra
46:47lorsqu'un génocide
46:48est en cours
46:48ça ne restera pas
46:49moins vrai
46:49il faut répéter
46:50une bêtise mille fois
46:51c'est l'ancien demande
46:53Goebbels
46:53ça n'en revient pas
46:54une vérité
46:54on évite le point de Godwin
46:55à 19h37
46:56si c'est possible
46:57c'est à dire que
46:58répéter génocide
46:59génocide
47:00génocide
47:00ça ne fait pas un génocide
47:01ça affaiblit
47:02la notion de génocide
47:03on laisse terminer
47:04Gannembre ça
47:04si vous voulez
47:04regardez dans quel état
47:06vous vous mettez
47:06lorsqu'on révèle
47:07la réalité
47:08de la situation
47:09en Palestine
47:09alors même que l'ONU
47:10alors que l'ONU
47:13utilise ces termes
47:15elle-même
47:15alors que partout
47:16dans le monde
47:17on voit que ce massacre
47:18a lieu sous nos yeux
47:19et on reproche
47:20à ceux qui se mobilisent
47:22contre ce génocide
47:23de le faire
47:24et moi je vais vous dire
47:25ce qui me fait honte
47:26ce qui me fait honte
47:28c'est qu'on ait laissé
47:29ce génocide perdurer
47:30c'est qu'on ait laissé
47:31ces événements
47:32se produire
47:32sous nos yeux
47:33sans aucune sanction
47:35contre le gouvernement israélien
47:36il a fallu 7 jours
47:37pour qu'on prenne
47:38des sanctions
47:39contre la Russie
47:40à juste titre
47:41lorsqu'elle a envahi
47:42l'Ukraine
47:43et contre Israël
47:44contre le gouvernement israélien
47:45rien
47:46et donc on laisse
47:47ce génocide perdurer
47:48ça ça me choque
47:49merci à tous les quatre
47:51d'être venus ce soir
47:52sur le plateau
47:53de 60 minutes
47:54merci beaucoup
47:55tout de suite
47:56la question de l'immigration
47:57qui revient elle aussi
47:58dans l'actualité
47:59une pétition
47:59on en parlait tout à l'heure
48:00qui revendique
48:01et le mot revendique
48:02est important
48:021 million de signatures
48:03demande la tenue
48:04d'un référendum
48:05en France
48:06sur cette question
48:07on va en parler
48:07avec notre invité
48:08bonsoir Patrick Stéphanini
48:10bonsoir
48:10vous êtes depuis un peu
48:11moins d'un an
48:12représentant spécial
48:13du ministre
48:14démissionnaire
48:14il n'était pas démissionnaire
48:15à l'époque
48:16de l'intérieur
48:16Bruno Retailleau
48:17sur l'immigration
48:18après avoir été
48:19pendant des décennies
48:20une figure des républicains
48:21vous avez travaillé
48:22aux côtés de Jacques Chirac
48:22de François Fillon
48:24de Valérie Pécresse
48:26lorsqu'elle était candidate
48:26à l'Elysée
48:27vous aviez aussi rendu
48:28un rapport sur l'aide médicale
48:29d'État
48:30le fameux AME
48:31il y a deux ans
48:32qui est utilisé
48:33aussi bien d'ailleurs
48:33par les partisans
48:34que par les détracteurs
48:35de l'AME
48:36on aura son plaisir
48:36d'en parler dans quelques minutes
48:38vous avez sans doute vu
48:39comme nous
48:39ce week-end
48:40ces images de Londres
48:40cette foule de 100 à 50 000 personnes
48:42qui manifestent
48:43contre l'immigration
48:44ces Britanniques
48:45qui manifestent
48:46à l'appel de l'extrême droite
48:47est-ce que vous les condamnez
48:48ou bien est-ce que vous les comprenez ?
48:51Il se trouve que le Royaume-Uni
48:53a ouvert très largement
48:56ses portes à l'immigration
48:57au cours des dernières années
48:58et c'est tout à fait paradoxal
49:00parce que les personnes
49:02qui manifestaient à Londres hier
49:04c'est probablement
49:05dans leur immense majorité
49:06des personnes
49:07qui avaient voté
49:08pour le Brexit
49:09et on leur avait expliqué
49:11le gouvernement de Boris Johnson
49:13leur avait expliqué
49:15que le Brexit
49:16permettrait au Royaume-Uni
49:17de reprendre le contrôle
49:18sur l'immigration
49:19et c'est pas du tout
49:22ce qui s'est passé
49:23en 2023
49:25qu'ils auraient dû plutôt manifester
49:27contre le Brexit ?
49:28Non, c'est pas ce que je suis
49:29en train de vous dire
49:30je suis en train de vous dire
49:31qu'on leur avait promis
49:32des choses
49:32qui ne se sont pas réalisées
49:34il n'y a jamais eu
49:35autant d'immigration
49:36au Royaume-Uni
49:37qu'en 2023
49:38il y a eu
49:39le solde honnête
49:41de l'immigration
49:41a été supérieur
49:42à 900 000 personnes
49:44il a frôlé
49:44donc le million de personnes
49:46vous vous rendez compte
49:47900 000 personnes
49:48je rappelle qu'en France
49:50en ajoutant
49:50ce qui est d'ailleurs contestable
49:52les délivrances
49:53de titres de séjour
49:53et des demandeurs d'asile
49:54on est aux alentours de 500 000
49:56et par ailleurs
49:57il y a chaque année
49:58des étrangers
49:58qui quittent la France
49:59notamment les étudiants
50:00qui viennent faire leurs études
50:01donc le solde honnête
50:02il est moins important
50:03donc la Grande-Bretagne
50:05a fait n'importe quoi
50:06je vous dis ce que je pense
50:07en matière de maîtrise
50:09des flux migratoires
50:10au cours de cette période
50:12on a un Premier ministre
50:13de gauche
50:15travailliste
50:15qui lui
50:16a annoncé sa volonté
50:18de reprendre les choses en main
50:19qui a d'ailleurs
50:21commencé à arrêter
50:22un certain nombre
50:23de décisions qui vont
50:24dans la bonne direction
50:25mais il n'en reste pas moins
50:26que le Royaume-Uni
50:28vous savez
50:28à certains égards
50:29c'est comme la France
50:31c'est-à-dire que
50:32nous portons
50:33le poids
50:34de notre héritage colonial
50:35et les égards
50:37des immigrés
50:37qui sont présents
50:38sur nos territoires
50:39sont des immigrés
50:40qui viennent
50:40de nos anciennes colonies
50:42bon
50:42mais la Grande-Bretagne
50:43n'a pas été suffisamment rigoureuse
50:45donc je peux comprendre
50:47l'ampleur de la manifestation
50:49qui s'est déroulée hier
50:50à Londres
50:51en France
50:52alors nous avons
50:53alors laissez-moi
50:54la question suivante
50:54est-ce que vous imaginez
50:56le même type
50:57de manifestation
50:58d'une telle ampleur
51:00aujourd'hui en France
51:01ou est-ce que vous dites
51:03la situation britannique
51:04est très particulière
51:05telle que vous venez
51:06de la décrire là ?
51:07Non, il y a une particularité
51:08britannique
51:09manifestation en Allemagne
51:11au cours des cinq
51:12dernières années
51:13dans certains lenders
51:14et elles ont parfois
51:15été violentes
51:16donc oui
51:18on pourrait avoir
51:18en France
51:19ce type de manifestation
51:21je rappelle par ailleurs
51:24qu'il y a une question
51:25qui est lancinante
51:26dans le débat public français
51:28qui est la question
51:28de l'immigration
51:29et il y a la question
51:30du référendum
51:31est-ce qu'un jour
51:32on va donner la parole
51:34aux françaises
51:35et aux français
51:35sur cette question ?
51:36Ce que réclame aujourd'hui
51:37Philippe de Villiers
51:38souverainiste
51:39ancien député européen
51:40est-ce que vous y êtes favorable
51:41à un référendum
51:43un jour sur l'immigration ?
51:45Ce à quoi je suis favorable
51:46c'est à ce qu'on tranche
51:48par référendum
51:49un certain nombre
51:50de questions de principe
51:51par exemple
51:52je prends un exemple
51:53très simple
51:53est-ce que la France
51:55doit faire
51:55comme beaucoup d'autres
51:56grandes démocraties
51:57du monde occidental
51:58instituer des quotas
52:00on ne peut pas
52:01en France
52:01instituer des quotas
52:02sans modifier
52:03la constitution
52:04et une des modalités
52:05de révision
52:06de la constitution
52:06ce n'est pas la seule
52:07mais une des modalités
52:09c'est le recours
52:09au référendum
52:10donc oui
52:11la question se pose
52:12vous vous y seriez favorable
52:13aux quotas
52:13oui tout à fait
52:14nous avons besoin
52:16de réduire
52:19le flux des migrants
52:20qui chaque année
52:21s'installent sur le territoire
52:23français
52:23et qui obtiennent
52:23un titre de séjour
52:24la méthode des quotas
52:26permettrait de le faire
52:27ça n'est pas compatible
52:29avec la constitution
52:30notamment
52:30pour tout ce qui est
52:32l'immigration familiale
52:33donc il faut réviser
52:34notre constitution
52:35pour le faire
52:35la voie du référendum
52:37permettrait de le faire
52:38mais je profite
52:39de votre question
52:39pour dire qu'on peut aussi
52:42faire une révision
52:43de la constitution
52:44il y a deux articles
52:45dans la constitution
52:46il y a un article 11
52:47qui permet d'aller
52:48directement au référendum
52:49dans sa rédaction actuelle
52:51il ne permet pas
52:53sauf sur des aspects
52:54très particuliers
52:55de traiter globalement
52:56de l'immigration
52:57par exemple
52:57il ne permettrait pas
52:58de poser la question
53:00des quotas
53:01et puis il y a un deuxième article
53:02qui est l'article 89
53:03qui permet aux deux assemblées
53:07d'adopter dans les mêmes termes
53:09soit un projet de loi
53:10soit une proposition de loi
53:12donc voyez que l'initiative
53:13n'appartient pas seulement
53:14au président de la république
53:15elle peut appartenir
53:16à un député
53:17ou à un sénateur
53:18et ensuite
53:19une fois que le texte
53:20est adopté
53:20par les deux assemblées
53:21soit on va au référendum
53:22soit c'est le congrès
53:23à la majorité
53:24des trois cinquièmes
53:25je voudrais vous rappeler
53:26peut-être l'avez-vous oublié
53:27d'ailleurs
53:27ce que vous disiez
53:27en 2021
53:28au moment où vous étiez
53:30directeur de campagne
53:31de Valérie Pécresse
53:32qui était engagée
53:32dans la course à l'Elysée
53:33sur l'immigration
53:34disiez-vous
53:35on nous a caché
53:36que la France
53:39migratoire extrêmement puissante
53:41et que l'État
53:42avait perdu
53:42beaucoup de moyens
53:43de contrôle
53:44sur l'immigration
53:45on nous a
53:46ou on nous cache des choses
53:47aujourd'hui sur l'immigration
53:48ça voulait dire quoi
53:49et ça veut dire quoi ?
53:51c'était le sous-titre
53:52d'un livre
53:53que j'ai publié
53:53en novembre 2020
53:55et qui s'intitulait
53:56l'immigration
53:57c'est réalité
53:57qu'on nous cache
53:58qu'est-ce qu'on nous cache
53:59sur l'immigration ?
54:00d'abord on nous cache
54:01l'ampleur
54:01alors c'était vrai à l'époque
54:03ça allait un peu moins
54:04maintenant parce que
54:05vous dites ça parce que
54:05vous travaillez au ministère
54:06de l'intérieur depuis un an ?
54:07non je ne dis pas ça du tout
54:08à cause de ça
54:09je dis ça parce qu'il y a eu
54:10toute une série d'ouvrages
54:11il n'y a pas eu que le mien
54:12Didier Leschi a publié
54:13une brochure
54:14qui était sur ce plateau
54:15il y a une heure
54:15le patron de l'Office français
54:16de l'immigration
54:17il y a eu beaucoup de succès
54:18donc les français
54:19ont commencé à ouvrir les yeux
54:20sur l'importance de l'immigration
54:22que vit notre pays
54:23et qu'elle n'a jamais vécu
54:25par exemple
54:26on parle souvent
54:26de la vague migratoire
54:28des années 60
54:29mais à l'époque
54:30le flux des migrants
54:31qui chaque année
54:32obtenaient un titre de séjour
54:33pour s'installer en France
54:34il était inférieur
54:36à ce qu'il est aujourd'hui
54:37donc en effet
54:39il y a une vague migratoire
54:40puissante
54:41qui touche la France
54:41qui touche la France
54:42depuis le début
54:43des années 2000
54:44qui a connu
54:45une petite inflexion
54:46à la baisse
54:47lorsque Nicolas Sarkozy
54:48était président de la République
54:49mais les choses
54:50sont malheureusement
54:51reparties de l'avant
54:52et le ministre d'Etat
54:54ministre de l'Intérieur
54:55a commencé
54:56mais simplement
54:57il n'y a pas de majorité
54:59absolue
54:59à l'Assemblée nationale
55:00donc Bruno Retailleau
55:02il fait avec des circulaires
55:04il fait avec des décrets
55:06mais il ne peut pas
55:07faire voter
55:08une grande loi
55:09Gérald Darmanin
55:10avait fait voter une loi
55:11début 2024
55:12qui est une loi
55:13très utile
55:14et d'ailleurs
55:16Bruno Retailleau
55:17a veillé
55:17à prendre les décrets
55:18d'application
55:19donc on commence
55:20à constater
55:21des inflexions
55:22par exemple
55:23le nombre
55:23des régularisations
55:24est en baisse
55:25le nombre
55:26des visas
55:26de long séjour
55:27qui permettent ensuite
55:28d'obtenir un titre
55:29de séjour
55:29est en baisse
55:30le nombre
55:32des demandes
55:32d'asile
55:33a également baissé
55:34mais vous savez
55:35l'immigration
55:35j'en vais dire ça
55:36parce que ça me paraît
55:37très important
55:38pour vos téléspectateurs
55:39il ne faut pas
55:40raconter des craques
55:41aux français
55:41je vous ai dit tout à l'heure
55:43qu'on avait raconté
55:44des craques aux britanniques
55:45en leur faisant croire
55:45que le Brexit
55:46allait résoudre
55:47comme par enchantement
55:48le problème de la migration
55:49ça a été exactement l'inverse
55:50et bien
55:51la question migratoire
55:54c'est comme un paquebot
55:55dont vous devez
55:56faire évoluer la route
55:57c'est très long
55:57de changer les choses
55:58une fois que vous faites une loi
55:59on ne va pas se raconter
56:00de craques non plus
56:01si vous voulez bien
56:01Patrick Stéphanini
56:02sur la question de l'AME
56:03vous aviez rédigé
56:05il y a deux ans
56:06un rapport avec le socialiste
56:07Claude Évin
56:08sur l'AME
56:09rapport qu'on se brandit
56:11d'un côté ou de l'autre
56:11de la scène politique
56:12en disant
56:13regardez ce qu'il a dit
56:13non il avait raison
56:14voilà
56:15est-ce que vous estimez
56:16que l'AME
56:17qui offre donc
56:18un panier de soins
56:19gratuitement
56:19aux étrangers
56:22en situation irrégulière
56:23est une bonne chose
56:24et qu'il faut
56:25aujourd'hui
56:26le préserver
56:26en quelques mots
56:27soyons très clairs
56:28sur cette question
56:28je vais être très précis
56:29il faut réformer l'AME
56:30il faut réformer l'AME
56:32parce qu'en effet
56:33elle offre des soins
56:34gratuits
56:35à tous les étrangers
56:36en situation irrégulière
56:38s'ils n'avaient pas l'AME
56:40ils iraient directement
56:41l'AME ça veut dire
56:42qu'ils peuvent aller
56:43consulter un médecin de ville
56:44si demain
56:45vous supprimez purement
56:46et simplement l'AME
56:47ils iront dans
56:48les établissements hospitaliers
56:50où on leur délivrera
56:51ce qu'on appelle
56:52des soins d'urgence
56:52je ne sais pas
56:54si vous avez eu l'occasion
56:54de fréquenter un service
56:55des urgences
56:56dans les hôpitaux français
56:57au cours des dernières semaines
56:58ou des derniers mois
56:59mais on sait
57:00qu'un certain nombre
57:01d'entre eux
57:01sont totalement engorgés
57:02donc le diagnostic
57:04sur lequel nous sommes
57:05tombés d'accord
57:05avec Claude Évin
57:06dans un exercice
57:07qui était un exercice
57:08de compromis
57:09vous êtes de droite
57:10il est social
57:11un exercice de compromis
57:12nous sommes tombés d'accord
57:13pour dire qu'il ne fallait pas
57:14supprimer l'AME
57:15mais qu'en revanche
57:16il fallait la réformer
57:17en profondeur
57:18François Bayrou
57:23avait fait un petit coup
57:24de rabot de 5%
57:25il est revenu dessus
57:26et puis de toute façon
57:27il n'est plus à Matignon
57:28le coup de rabot
57:29à quelle hauteur
57:30sur l'AME pour vous ?
57:31je ne raisonne pas
57:32en termes d'économie budgétaire
57:33même si c'est la tâche
57:34qui atteint le nouveau
57:35Premier ministre
57:35non ce qu'il faut
57:36c'est réformer l'AME
57:38sur un certain nombre
57:39de points
57:39nous avons fait
57:40avec Claude Évin
57:41des propositions précises
57:42François Bayrou
57:43s'est engagé
57:44dans cette voie
57:44il voulait à la fois
57:45réduire le panier de soins
57:46je pense que c'est
57:47une bonne chose
57:48il voulait augmenter
57:49la liste des prestations
57:51qui ne sont accessibles
57:52qu'après une autorisation
57:53préalable
57:54de la Caisse nationale
57:55d'assurance maladie
57:56c'est une bonne chose
57:57il voulait augmenter
57:58les exigences
57:59en matière de contrôle
58:00d'identité
58:00sur les personnes
58:02qui demandent
58:02à bénéficier de l'AME
58:03tout ça est dans notre rapport
58:05on a formulé
58:0611 propositions
58:07qui étaient des propositions
58:08consensuelles
58:09moi j'espère
58:10je le dis à votre micro
58:12j'espère que le gouvernement
58:13de Sébastien Lecornu
58:14s'il réussit à le constituer
58:16sera le premier gouvernement
58:17à mettre en oeuvre
58:18concrètement
58:19un certain nombre
58:20de nos propositions
58:20en un mot si vous le permettez
58:21parce que la question
58:22est très importante
58:23et que Maxime Switek
58:24est déjà sur ce plateau
58:24pour le 20h
58:25est-ce que l'AME
58:26est un oui ou non
58:27un facteur d'attractivité
58:29fort pour les candidats
58:30à l'immigration en France ?
58:32c'est un facteur
58:32d'entretien des clandestins
58:34dans leur situation
58:34de clandestinité
58:35mais ça ne les fait pas
58:35venir en France ?
58:36personne ne pense
58:37qu'on traverse
58:38la Méditerranée
58:39au péril de sa vie
58:40pour venir toucher l'AME
58:41merci beaucoup Patrick
58:43c'était fatigué
58:44pardon
58:44effectivement
58:45la question était importante
58:46mais la réponse
58:47était très courte
58:47Maxime Switek
58:48bonsoir Marc
58:49bonsoir le programme
58:50du 20h BFM
58:50qui lui sera très long
58:51ce soir
58:52comme d'habitude
58:52ça ne veut pas dire
58:53qu'il n'est pas bien
58:54pardon
58:54il sera parfaitement
58:55la bonne
58:56voilà
58:56je ne vais pas m'en sortir
58:57le brouillot avec ça
58:58l'inflation
58:59l'inflation momentanément
59:00finie
59:01c'est ce que nous dit
59:01Michel-Edouard Leclerc
59:02très bien
59:03on va faire une expérience
59:03dans un instant
59:04on va comparer les prix
59:05dans un supermarché
59:06aujourd'hui
59:06au prix d'il y a 3 ans
59:08vous allez voir
59:08c'est au-delà de vertigineux
59:10l'excellent 20h BFM
59:11dans un instant
59:12restez avec nous
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