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  • il y a 2 mois
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.

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00:00Et si c'était le match retour, deux ans après la mobilisation contre la réforme des retraites,
00:15tous les syndicats appellent donc à défiler ensemble demain derrière les mêmes bannières pour faire pression sur Matignon et sur l'Elysée.
00:23Sommes-nous à la veille d'un très gros coup de show social ?
00:25Les images tout d'abord et on en parle dans un instant avec nos invités. Images signées aujourd'hui Raphaël Redon et Manuela Broun.
00:34800 000 personnes attendues dans les rues de France, 250 manifestations programmées.
00:38Du jamais vu depuis la mobilisation contre la réforme des retraites il y a deux ans.
00:43Transport à l'arrêt, école, charmer le spectre d'une journée noire demain en France.
00:48J'ai décalé les rendez-vous pour pouvoir rester en télétravail à la maison.
00:52Je pense que ça va être pire que la semaine dernière.
00:53Seulement un intercité sur deux, trois TER sur cinq en Ile-de-France, ce sera particulièrement compliqué pour le métro comme pour le RER.
01:02Le ministère de l'Intérieur redoute de nouveaux débordements.
01:05Avec en fait un risque de sabotage, de blocage le matin et puis l'après-midi, les cortèges syndicaux dans lesquels pourront s'infiltrer des casseurs.
01:13On a peur qu'on vienne s'en prendre à nos, qu'on vienne s'en prendre à nos magasins.
01:16Il y aura sans doute entre 5 et 8 000 ou 10 000 individus qui viendront pour la bagarre, pour la casse, animer du haine anti-flic.
01:27Un dispositif évidemment de sécurité conséquent.
01:2980 000 policiers et gendarmes, 24 blindés de la gendarmerie ainsi que des lanceurs d'eau.
01:35Maintenant, est-ce que ça permettra de contenir les éléments radicaux qui vont vouloir s'infiltrer dans les cortèges ?
01:41Réponse demain.
01:46Alors à quoi faut-il s'attendre précisément demain ?
01:48Quels risques également en marge de ces cortèges ?
01:51Pour en parler ce soir, j'accueille Mathieu Zagrodski.
01:54Bonsoir, consultant sécurité intérieure à BFM TV.
01:57À vos côtés, le lieutenant-colonel Erwann Coiffard qui est porte-parole.
02:00Bonsoir, lieutenant-colonel de la gendarmerie nationale.
02:03Jean-Garig est là avec nous également.
02:04Bonsoir.
02:05Historien, bonsoir à vous et président de la Commission internationale pour l'histoire des assemblées.
02:08Patricia Drevon, secrétaire confédérale de Forces ouvrières.
02:12Bonsoir, madame.
02:13Vous serez demain, évidemment, dans la rue avec l'ensemble des syndicats.
02:17On va en parler dans un instant.
02:18Et Thierry Marx à vos côtés qui est chef étoilé et président de l'UMI, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie.
02:23Vous nous direz si vous êtes un peu inquiet ce soir avant ces nouveaux cortèges.
02:27Quelques jours seulement après cette journée de blocage de la France.
02:30Jean-Garig, tout d'abord, sur l'ampleur de la mobilisation, on est toujours un peu surpris d'avoir les chiffres à l'avance.
02:36Ce sont des estimations qui seront ou pas confirmées, évidemment, demain dans la rue.
02:40Mais 900 000 manifestants, d'après le ministère de l'Intérieur, sur l'échelle de Richter, de la colère sociale, on voit les chiffres derrière moi.
02:47On est où ?
02:48Écoutez, on n'est pas au pic, évidemment, des manifestations contre la réforme des retraites,
02:53qui avait été une surmobilisation parce que vous aviez 80% des Français qui étaient hostiles,
02:59parce que l'ensemble des forces sociales étaient mobilisées, les forces politiques aussi.
03:03Mais c'est quand même une mobilisation importante qu'on n'a pas connue depuis 2019,
03:09enfin, depuis la fin des mouvements des Gilets jaunes.
03:13Donc, c'est une vraie mobilisation.
03:14Les syndicats ont montré qu'ils étaient capables de mobiliser.
03:19C'est intéressant parce qu'une démocratie mature a besoin de ce dialogue avec les forces sociales,
03:25et notamment d'avoir des syndicats, justement, capables de porter des mots d'or, d'organiser des manifestations.
03:31On espère simplement que ça se passera mieux qu'il y a une semaine,
03:37et que les casseurs ne joueront pas ce rôle déplorable qu'ils ont joué la semaine dernière.
03:41Le graal pour les syndicats, ce serait d'atteindre le niveau de la mobilisation au moment de la réforme des retraites.
03:45C'est-à-dire, je redonne les chiffres, 1 300 000 chiffres de la police,
03:49ce sont les chiffres de l'estimation de la police, ça convient de voir.
03:513,5 millions, disait la CGT, au moment de la réforme des retraites.
03:54S'ils atteignent 1 million, je pense qu'ils pourront s'estimer très heureux, et ça prouvera.
03:59De toute manière, ça n'est que la partie émergée de l'iceberg,
04:03je veux dire que le mécontentement est très fort dans ce pays.
04:07Il se polarise sur bien des questions, pas simplement d'ailleurs sur les questions qui seront soulevées demain,
04:14sur la réforme des retraites, la hausse des salaires, etc.
04:16Il y a bien d'autres choses qui couvrent dans ce pays,
04:19mais en tout cas, de ce côté-là, c'est intéressant de voir cette mobilisation
04:24et de voir la réponse politique qui sera donnée.
04:26Patricia Drevon, les revendications, est-ce que je peux les résumer d'une phrase ?
04:30On ne veut plus du plan Bayrou ?
04:31Ou ça va au-delà de ça ?
04:33On ne veut pas non plus de la réforme des retraites ?
04:35On veut l'abrogation de la réforme des retraites,
04:37ça reste toujours une revendication de notre organisation, elle est forte.
04:42C'est aussi pour ça que demain, il y aura du monde dans la rue,
04:44et effectivement, on ne veut pas un budget d'austérité tel qui nous a été proposé par le gouvernement en Bérou.
04:49Mais c'est une manifestation préventive ?
04:51Est-ce que le budget, on ne le connaît pas encore ?
04:53Avant de savoir si effectivement les 44 milliards de François Bayrou seront chez Sébastien Lecornu ?
04:58On n'a pas cru comprendre quand même qu'on n'allait pas nous proposer un budget d'austérité
05:01quand même dans les propos qui nous ont été proposés jusqu'à maintenant.
05:06Donc nous, on ne considère pas qu'il y a un problème de dépense,
05:09on considère qu'il y a un problème de recette.
05:10Donc c'est ça qu'on va aller dire aussi demain dans la rue.
05:13Il y a un côté, je disais il y a quelques instants, match-retour de la réforme des retraites,
05:17où à l'époque, il y avait eu beaucoup de monde dans la rue,
05:18le gouvernement n'avait pas flanché.
05:21Vous êtes un peu en train de jouer ce match-là, de rejouer ce match-là.
05:23Ce n'est pas un match-retour, c'est une mobilisation avec des revendications,
05:26dont certaines effectivement sont les mêmes que la réforme des retraites,
05:29puisqu'on demande toujours l'abrogation de la réforme des retraites.
05:31C'est une manifestation avec un carrière-vendicatif intersyndicale qui est très claire
05:39et qui pourrait servir du coup au prochain gouvernement de base de discussion
05:45avec les organisations syndicales, ce qui n'a pas forcément été le cas jusqu'à aujourd'hui.
05:50Mathieu Zagrodski, Bruno Rotailleau a parlé ce matin d'une journée hybride
05:55avec d'un côté des manifestants, sans doute très nombreux,
05:57demain plusieurs centaines de milliers, peut-être près d'un million,
06:00et de l'autre la présence de 5 000, 8 000, 10 000 casseurs,
06:03c'est ce qu'il a dit, animés d'une haine anti-flic.
06:06Qui sont-ils ces casseurs ? D'où viennent-ils ? Quel est leur profil ?
06:09Alors, qui sont-ils, d'où viennent-ils ?
06:12Bon, globalement on parle d'individus qui sont issus des mouvances d'ultra-gauche
06:17et qui s'attaquent au symbole du capitalisme, de l'État.
06:21Alors on est plutôt évidemment sur des individus assez jeunes,
06:24de toute classe sociale.
06:26Quand vous dites assez jeunes, y compris des mineurs ?
06:29Alors il y aura peut-être des mineurs, mais quand je dis assez jeunes,
06:31c'est plus ou moins de 30 ans, c'est ça que j'entendais par là.
06:34Et avec effectivement cette crainte du ministère de l'Intérieur
06:37qu'en marge des manifestations et de la casse, vous l'avez dit,
06:40il y a 5 à 10 000 personnes qui seraient suscites de commettre des violences,
06:44mais également une vigilance sur la nuit et le matin
06:47par rapport à d'éventuels sabotages qui pourraient être commis.
06:50La nuit qui vient là ?
06:51La nuit qui vient là, voilà, exactement, avant les manifestations.
06:53En tout cas, c'est une crainte qui est exprimée par le ministère de l'Intérieur
06:57et qui provient sans doute des services de renseignement.
06:58Oui.
06:59Ces chiffres, ils viennent d'où ?
07:01Tout le monde se pose la question,
07:02aussi bien sur les estimations de manifestants du lendemain
07:04que sur les chiffres de casseurs.
07:06Et régulièrement, le ministre de l'Intérieur,
07:08quel qu'il soit d'ailleurs,
07:09peut être accusé de gonfler un peu ces chiffres,
07:12soit pour qu'il y ait un petit peu moins de monde dans la rue,
07:15soit pour prévenir les forces de l'ordre
07:18qu'il va falloir être particulièrement vigilants.
07:20Ils viennent d'où ces chiffres ?
07:21Disons les chiffres, alors la personne qui est à ma gauche
07:23complétera si besoin,
07:25mais les chiffres officiels,
07:27en fait, ils viennent de remonter du terrain.
07:28C'est-à-dire qu'en fait, il y a un maillage territorial,
07:31du renseignement territorial,
07:32côté police, de la sous-direction,
07:34de l'anticipation opérationnelle, côté gendarmerie.
07:37Donc, ils sont en gros les capteurs de terrain
07:38des forces de sécurité intérieures,
07:40qui vont recueillir auprès des syndicats,
07:44à partir d'un certain nombre, comment dire,
07:46je ne vais pas employer le terme d'informateurs,
07:47mais de sources d'informations,
07:50tel syndicat, tel endroit va mobiliser tant de personnes.
07:53On a des échos sur les réseaux sociaux,
07:56que tel groupuscule va se mobiliser.
07:58Et donc, à partir de ça, on va faire une estimation.
08:00Attention cependant,
08:02la semaine dernière, on tablait sur 100 000 personnes.
08:04Ça a été quasiment le double.
08:05100 000 manifestants, il y a eu le double, effectivement.
08:08Là, oui, là, je prends des manifestants dans leur ensemble.
08:13Sur les casseurs, c'est la même méthode d'évaluation.
08:16Lieutenant-Colonel, sur les alertes dont on parle,
08:20c'est-à-dire le risque de casse avant, pendant ou après les manifs,
08:23quels sont les points de vigilance aujourd'hui ?
08:25Alors, c'est pour ça que le ministre de l'Intérieur
08:26parlait de menaces hybrides.
08:28Il y en a deux.
08:29D'un côté, on va retrouver ce qu'on a connu la semaine dernière,
08:32c'est-à-dire un émiettement,
08:35un dispositif assez disparate de personnes
08:37qui, à la faveur soit de cette nuit, soit tôt demain matin,
08:41sans être forcément nombreuses,
08:42vont potentiellement commettre des actions
08:44qui peuvent avoir un impact assez conséquent
08:46pour le bon fonctionnement de l'État.
08:48On parle de quoi ? De sabotage ?
08:50Alors, c'est le terme de sabotage qui est fréquemment repris.
08:52Parfois, ça peut être aussi juste des actes de vandalisme,
08:54la dégradation d'un radar,
08:56ça n'a pas de répercussions très lourdes,
08:57ça peut être le fait d'une seule personne.
08:59Mais en fait, on va être sur un émiettement
09:01et des actions assez disparates.
09:02Et en parallèle, à contrario de la semaine précédente,
09:04on va avoir, et c'est prévu comme tel,
09:07de cortèges de personnes qui ont,
09:09en dialogue avec l'autorité préfectorale,
09:11déclaré leurs manifestations,
09:12vont emprunter un itinéraire qui a été déterminé
09:15et qui souhaitent s'exprimer.
09:16Donc nous, on a la mission, évidemment,
09:17de permettre que tout cela se fasse dans le calme
09:19et en sécurité pour les personnes qui s'expriment
09:21et également pour les biens et les personnes autour.
09:23Comment se passe le travail en amont
09:25pour limiter la casse, j'allais dire,
09:26pour éviter aux casseurs de pouvoir pourrir une manifestation ?
09:30Déjà, bien en amont, on couvre le territoire.
09:33Donc ça, c'est ce qu'on fait dès ce soir.
09:35C'est-à-dire que c'est la raison pour laquelle
09:36il y a un volume important de force qui est annoncé.
09:38C'est qu'on va couvrir le territoire
09:40pour essayer d'esceler éventuellement des actions,
09:42des montées en puissance,
09:43voire même des déplacements, des flux de personnes,
09:45puisqu'il y a des rendez-vous qui peuvent être donnés
09:47dans des grandes agglomérations.
09:48Toutes les personnes n'en sont pas issues.
09:50Donc on va commencer déjà à travailler à ce niveau-là.
09:52Et puis il faut voir le dispositif en cercle concentrique.
09:54C'est-à-dire que petit à petit,
09:55on va resserrer sur des contrôles potentiellement
09:57dans les transports en commun
09:58ou sur les axes qui permettent de cheminer
10:03puis à l'occasion éventuellement de contrôles
10:05en marge du cortège et lors de son déplacement.
10:07Donc il y a des contrôles préventifs
10:07et des arrestations préventives.
10:09C'est-à-dire dès lors que, je dis préventives,
10:10mais dès lors que par exemple on trouve une arme blanche
10:11ou quelque chose dans un sac à dos, c'est au poste ?
10:14Il y a effectivement des contrôles qui sont effectués
10:16et lorsque les personnes se déplacent
10:17avec des armes par destination
10:18et des choses qui ne sont pas nécessaires
10:20pour manifester pacifiquement,
10:22des contrôles et des placements garde à vue
10:23qui peuvent être décidés, oui.
10:24Madame Drogon, je voudrais simplement vous lire.
10:26Je sais que c'est un appel lancé
10:28par l'ensemble des syndicats,
10:30mais des organisations politiques
10:31appellent également à manifester demain.
10:33C'est le cas de la France insoumise.
10:34Jean-Luc Mélenchon dit aujourd'hui
10:35« J'appelle solennellement à la plus grande discipline demain
10:38dans la participation massive aux manifestations
10:40avec les syndicats.
10:41Refuser tout débordement
10:42car c'est ce qu'attend, pardon,
10:44c'est ce qu'espère et attend le ministre de l'Intérieur.
10:47Il attend des débordements
10:49pour justifier sa propre violence habituelle
10:51contre le peuple.
10:51Vous dites la même chose à Force Ouvrière
10:53ou chacun son message avant la manif ?
10:56À Force Ouvrière, on appelle à mobiliser,
10:58on sécurise nos cortèges,
10:59on sécurise du coup
11:00les personnes qui sont dans les cortèges
11:03des organisations syndicales
11:04et les casseurs,
11:05ils sont toujours en dehors
11:07des organisations syndicales,
11:08sur l'avant-cortège le plus souvent
11:10et puis un petit peu aux alentours
11:12selon comment ils se préparent et constituent.
11:15Mais vous travaillez maintenant la main
11:16avec les forces de l'ordre par exemple
11:17pour éviter l'infiltration des cortèges
11:20par les casseurs ?
11:21On a travaillé avec la préfecture
11:24déjà sur le tracé
11:25pour trouver un tracé
11:26et un parcours qui soit le plus sécurisé possible.
11:29Donc oui, c'est quelque chose
11:30qu'on travaille pour essayer d'élaborer
11:32et de ne pas se retrouver dans des coupes-gorges
11:34ou des sorties de manifestations
11:35qui seraient propices à un peu plus de violence
11:38avec des personnes qui s'infiltrent.
11:40Mais les casseurs ne sont pas
11:41dans les cortèges des organisations syndicales.
11:44Les casseurs, ils sont aux enlèves tours.
11:46Ils profitent en fait de ces manifestations
11:49quand nous, on veut pacifique et calme
11:52et ce qu'on a réussi pour la réforme des retraites.
11:54Il n'y a pas eu de débordement
11:55pour la réforme des retraites ou très peu.
11:57Donc c'est aujourd'hui dans le même état d'esprit
11:59qu'on s'engage dans cette manifestation.
12:01Thierry Marx, je vais vous donner la parole
12:02dans un instant, si vous le permettez,
12:03au nom des commerçants, des restaurateurs
12:05que vous représentez.
12:07Je voudrais d'abord qu'on aille du côté de Rennes.
12:08C'est un des endroits où ça a été un peu tendu
12:10la semaine dernière au moment de Bloquons-Tout
12:12où nous attend l'une des envoyées spéciales de BFM TV.
12:15C'est Marie Gentry.
12:15Vous voyez que vous êtes mariée avec un artisan
12:17qui justement s'apprête à fermer boutique demain.
12:20Il est tout près du lieu de passage du cortège
12:23ou il en est éloigné ?
12:26Alors, on se trouve avec Fantine Danzer
12:28qui m'accompagne.
12:29En plein centre-ville de Rennes,
12:31plus précisément, on est juste à côté de République.
12:33C'est l'un des endroits où les manifestations
12:35ont le plus souvent tendance à dégénérer.
12:37Il y a quand même beaucoup d'inquiétudes
12:39de la part des commerçants.
12:40Pour tout vous dire, on n'a pas le droit
12:41de vous montrer l'enseigne
12:42qui est en train d'être barricadée
12:43parce que les commerçants ne veulent surtout pas
12:45qu'elles puissent être reconnaissables à la télé
12:47parce qu'ils craignent des débordements de main.
12:49En revanche, on est avec Nathan,
12:51l'un des artisans qui est en train de s'occuper
12:53de cette enseigne.
12:55Il est en train de la barricader.
12:56Nathan, vous me disiez,
12:57depuis la semaine dernière,
12:58en fait, depuis le 10 septembre,
13:00il y a énormément de demandes
13:01de la part des commerçants.
13:02Oui, c'est ça.
13:02Depuis lundi dernier,
13:04une dizaine de commerçants
13:06nous a appelés pour sécuriser
13:08tout le centre-ville de Rennes.
13:09Et oui, on a mis une centaine de contreplaqués.
13:13Alors les contreplaqués,
13:15c'est ces grands morceaux de bois
13:16que vous pouvez voir ici.
13:18Vous me disiez,
13:19c'est du jamais vu depuis les gilets jaunes.
13:21Oui, depuis les gilets jaunes,
13:22on n'a pas eu autant de demandes
13:24pour poser des contreplaqués.
13:26Il y a eu déjà eu pas mal de manifestations,
13:28mais pas autant de demandes en amont.
13:31Que vous disent les commerçants ?
13:32Pourquoi est-ce qu'ils veulent protéger
13:33leur devanture comme ça ?
13:34Qu'est-ce qu'ils craignent ?
13:35Ils nous demandent,
13:35c'est surtout contre les pillages
13:37et les cases des vitrines
13:38pour ensuite ne pas avoir besoin
13:41de faire des réparations après.
13:45Merci beaucoup Nathan.
13:46Et c'est vrai que c'est assez surprenant
13:48quand on se promène
13:49dans le centre-ville de Rennes
13:51de voir à quel point
13:52il y a énormément d'enseignes,
13:54surtout des grandes enseignes
13:55ou des enseignes de luxe
13:56qui sont barricadées
13:57en prévision de la journée de demain.
13:59Merci à vous Marie,
14:00avec Fantine Danzer en direct de Rennes.
14:01Thierry Marx,
14:02vous voyez ces images
14:03de commerçants qui se barricadent,
14:05qui protègent leurs vitrines.
14:06Vous vous dites quoi ?
14:07Non mais c'est inquiétant
14:08parce que maintenant
14:09il n'y a plus une manifestation
14:10qui ne dégénère pas.
14:12Donc les entreprises,
14:13les petits commerçants,
14:14restaurateurs, cafetiers
14:15et autres
14:16sont obligés de se barricader.
14:17C'est un coût,
14:18un coût supplémentaire.
14:19C'est une journée
14:20sans revenu
14:21et avec des problèmes
14:23avec nos compagnies d'assurance
14:25qui aujourd'hui disent
14:25hop attention,
14:26augmentation des primes d'assurance
14:28où on ne vous couvre plus
14:29pour ce type d'incident.
14:31Il y a des commerces
14:31qui n'arrivent plus à s'assurer.
14:32Mais bien sûr, bien sûr.
14:33Aujourd'hui, c'est une récurrence
14:35sur les intempéries
14:36évidemment liées au climat
14:38mais aussi sur ces phénomènes
14:40de manifestation qui dégénèrent.
14:41Donc ça, c'est une chose.
14:42Donc on se dit
14:43aujourd'hui, demain,
14:45une crise, une manifestation,
14:46on n'aura pas de revenus.
14:47Entendons-le.
14:48Mais à quel moment
14:49on va se remettre
14:50dans la bonne marge
14:51de la croissance,
14:52avoir un gouvernement
14:53avec qui de nouveau
14:54on va pouvoir travailler
14:54pour que ce pays
14:55sorte de l'ornière ?
14:56Parce que le sujet,
14:57il est là.
14:58Pour moi, le sujet,
14:58c'est le pouvoir d'achat.
14:59C'est qu'aujourd'hui,
15:00les gens qui sont dans la rue
15:01ont un problème
15:01de pouvoir d'achat.
15:02Les entreprises n'arrivent plus
15:04non plus à comprendre
15:05le mécanisme
15:05entre le salaire brut
15:06et le salaire net.
15:07Personne n'est content.
15:09Donc à un moment donné,
15:09on parle beaucoup
15:10et j'entends sur vos plateaux
15:11les rhétoriques de chacun
15:12qui expliquent
15:13ce que doit être
15:14une entreprise.
15:15Nous, on investit,
15:16on a des deux personnes,
15:17on investit
15:18avec nos propres unionniers
15:19dans nos projets d'entreprise.
15:21On essaye de créer
15:22de la richesse
15:23et croyez-moi,
15:24l'artisanat participe grandement
15:26à la richesse de ce pays
15:27et finalement,
15:28on est considéré,
15:30voire déconsidéré.
15:31Ce que vous dites,
15:32si je comprends bien,
15:33Thierry Mercier,
15:34j'entends la colère,
15:35j'entends le besoin
15:37de gagner un peu plus,
15:38même beaucoup plus
15:39à la fin du mois.
15:39Il y a même sans doute
15:40des salariés de votre secteur
15:41qui demain vont aller manifester
15:42qu'ils seront dans les cortèges
15:44mais par pitié,
15:44ne cassez pas,
15:45on n'a pas besoin de ça.
15:46Bien évidemment,
15:47mais je ne voudrais revenir
15:48pas sur la casse,
15:49ça on fait confiance
15:50aux services
15:51pour régler ça,
15:52mais réglons
15:53les problèmes de base,
15:54le problème de base,
15:54c'est le pouvoir d'achat.
15:55Aujourd'hui,
15:56ce n'est pas conjoncturel,
15:59c'est structurel.
15:59Aujourd'hui,
16:00on entend des gens
16:01qui, par le fruit
16:02de leur travail,
16:04n'arrivent plus
16:04à s'émanciper.
16:06Donc,
16:06entre le salaire net
16:06et le salaire brut,
16:07on ne s'en sort pas.
16:08Problème de logement
16:09et autres,
16:10problème de mobilité,
16:11tout ça accumule
16:12des frustrations
16:13depuis 40 ans.
16:14Vous voyez,
16:15j'avais en tête
16:15une chose
16:16qui peut vous paraître
16:17saugrenue.
16:18En rentrant dans ce studio,
16:19je pensais au Resto du Coeur.
16:20Ça a 40 ans.
16:2240 ans d'augmentation
16:23de la fracture sociale.
16:24Donc,
16:24c'est qu'à un moment donné,
16:25on a un problème
16:26de structure,
16:27structurel de nos sociétés.
16:29Donc,
16:29il faut travailler là-dessus.
16:29Donc,
16:30il faut de la croissance
16:30et qu'on arrête
16:31de nous expliquer
16:32ce que doivent faire
16:33les entreprises.
16:33Les entreprises,
16:34elles font ce qu'elles peuvent,
16:35elles donnent ce qu'elles peuvent donner,
16:36mais il faut qu'elles fassent
16:37de la croissance.
16:38Sinon,
16:38si on les empêche
16:39de faire de la croissance
16:40et d'être compétitives,
16:41eh bien,
16:41elles s'arrêtent.
16:42Jean-Garry ?
16:43Oui,
16:43mais ça,
16:44c'est un peu en contradiction
16:45avec l'esprit
16:47de ceux-là même
16:48qui organisent
16:49cette manifestation.
16:50Il ne faut pas se le cacher,
16:52c'est plutôt la gauche
16:53qui sera présente
16:54dans la rue,
16:55des gros bataillons
16:56de salariés
16:56de la fonction publique
16:58qui ne connaissent pas
16:59véritablement
17:00les réalités
17:00de l'entreprise,
17:01justement,
17:02et dont l'idéologie
17:04et des propositions,
17:05d'ailleurs,
17:05même pour résorber
17:07le problème
17:08de surendettement
17:09et donc pour aller
17:10éventuellement
17:11vers une société
17:12de croissance,
17:13sont aux antipodes,
17:14précisément,
17:15des préoccupations
17:16de l'entreprise.
17:17Mais je vous entends
17:18et je comprends
17:19votre propos.
17:21Aujourd'hui,
17:22nous,
17:22artisans,
17:23on investit,
17:24on a été des ouvriers,
17:25ouvriers qualifiés,
17:26on devient artisans,
17:27on passe le cap
17:28de chefs d'entreprise
17:29et aujourd'hui,
17:30on est pratiquement
17:30montrés du doigt
17:31comme chefs d'entreprise.
17:32Nous ne faisons pas partie
17:34de ces entreprises
17:34qui ont des aides,
17:36on n'en voit pas
17:36la couleur.
17:38Donc aujourd'hui,
17:39cette France qui travaille...
17:39Il y a eu des aides
17:39au moment du Covid
17:40pour heureusement soutenir...
17:41Non, pardon,
17:42on n'a pas eu d'aide
17:42pour le Covid.
17:43Il y a eu des prêts garantis
17:45par l'État.
17:45Que nous remboursons
17:46et nous n'avons pas
17:47beaucoup de défaillance
17:47sur les prêts garantis
17:48par l'État
17:49qui greffent encore
17:50notre chiffre d'affaires
17:51de 5%.
17:52Donc nous remboursons
17:53mais à chaque fois,
17:54et ça fait 3 ans
17:55qu'on est dans des turbulences
17:56économiques dans le secteur
17:58d'activité de l'hôtellerie,
17:59restauration et des métiers
18:00du tourisme
18:00et croyez-moi,
18:01c'est très dur.
18:02Aujourd'hui,
18:02on ferme 20 restaurants par jour.
18:04Ça, ce sont les chiffres
18:04de la Banque de France.
18:05Donc à chaque fois
18:06qu'il y a une succession
18:07d'incidents de ce type,
18:09donc à un moment donné,
18:10on attend d'avoir
18:11des gouvernements
18:11avec lesquels
18:12on va pouvoir travailler
18:13et de remettre un cap
18:14sur ce pays
18:15de prospérité
18:17pour tous.
18:18C'est ce que nous demandons.
18:19Et aujourd'hui,
18:19quand j'entends
18:19ces gens qui sont
18:21nos salariés des fois,
18:22avec qui nous discutons,
18:23j'ai un problème
18:23de pouvoir d'achat
18:24le 10 du mois,
18:26je suis à découvert.
18:26Et nous,
18:27on donne un certain nombre
18:28de valeurs ajoutées
18:29à leur travail,
18:302000, 2500
18:31quand quelqu'un sort de l'école
18:32par exemple,
18:32il leur reste 1400 net.
18:34Les gens ne vivent pas
18:35de cela
18:36et ne s'épanouissent pas.
18:37Donc à un moment,
18:39c'est de déverrouiller
18:40les mécanismes
18:41du XXe siècle
18:42qui ne fonctionnent plus.
18:43Aujourd'hui,
18:44personne ne demandait,
18:45tout le monde demande
18:46de pouvoir vivre
18:47de son action
18:48et de ses projets métiers.
18:50Je reviens,
18:50lieutenant-colonel,
18:51avec vous sur ce qui va
18:52être mis en place demain
18:53pour assurer la protection
18:54de ces centaines de milliers
18:55de personnes qui n'ont
18:56qu'une envie de se manifester
18:57le plus tranquillement possible.
18:58C'est important de souligner aussi
18:59de ne pas focaliser
19:00sur l'un ou sur l'autre.
19:02On a beaucoup répété
19:03ce chiffre ces derniers jours,
19:0580 000 policiers et gendarmes
19:06mobilisés dans toute la France
19:07qui est le même chiffre
19:08que la semaine dernière
19:09pour bloquer tout.
19:10Pourtant,
19:10il y avait beaucoup moins de monde
19:11parce que c'était 200 000 personnes
19:12dans la rue.
19:13C'est parce qu'on ne peut pas
19:14aller au-delà,
19:15tout simplement ?
19:16Non,
19:16ce n'est pas ça.
19:17La semaine dernière,
19:18on était face à une journée
19:19très atypique
19:19où on avait à la fois
19:22des suspicions fortes
19:23d'actes dès la nuit,
19:24comme j'expliquais,
19:25le même dispositif
19:26qui est reconduit.
19:27Mais sur l'ensemble
19:28de la journée,
19:29il n'y avait pas ou peu
19:30de manifestations déclarées.
19:31Et il fallait être en capacité
19:32d'agir en tout point
19:33du territoire
19:34sur des événements
19:34où il se déroulerait éventuellement
19:36une manifestation spontanée
19:37ou un blocage,
19:38à la fois pour l'encadrer
19:39et ou procéder au déblocage.
19:41Demain,
19:41on est sur une configuration
19:42déjà plus traditionnelle.
19:44Même s'il y a énormément
19:44de monde dans la rue,
19:45comme vous l'avez dit,
19:46ce sont majoritairement
19:46des gens qui sont pacifiques
19:47qui vont souhaiter s'exprimer.
19:49Nous,
19:49notre mission,
19:49c'est évidemment
19:49de sécuriser ce cortège
19:51pour que la manifestation
19:52puisse se passer
19:53de la meilleure façon possible
19:54et d'agir
19:55s'il y a des bloqueurs
19:56avec la plus extrême fermeté
19:58en lien,
19:59vous le disiez tout à l'heure,
20:00avec éventuellement même
20:01les services d'ordre
20:02et les cortèges
20:04de manifestants.
20:06On ne peut qu'encourager
20:07à ce que les gens
20:07se désolidarisent
20:08des casseurs
20:09et derrière,
20:10on mènera des opérations
20:11d'interpellation.
20:12Je voudrais vous montrer
20:12une image
20:13qui nous a un tout petit peu surpris
20:14aujourd'hui à la rédaction
20:15de BFM TV.
20:16Ce sont les centaures
20:17de la gendarmerie.
20:18Vous les connaissez,
20:19nous un peu moins,
20:20des très très gros blindés,
20:22je crois que ça pèse
20:22quasiment 15 tonnes,
20:23qui vont être utilisés
20:24pour la première fois demain,
20:26pour la première fois
20:26depuis les gilets jaunes.
20:28À quoi servent-ils exactement ?
20:29Non, je dis une bêtise ?
20:30La semaine dernière,
20:31ils ont été utilisés,
20:34des gilets jaunes.
20:36C'était l'ancêtre du centaure,
20:37le véhicule blindé
20:38qui était déployé.
20:39Le centaure est plus récent.
20:41Ça sert à quoi ça ?
20:42En fait,
20:42c'est un outil polyvalent.
20:45On le voit sur vos images,
20:46c'est un outil
20:46qui peut servir
20:47à procéder à des dégagements.
20:48Quand l'objectif
20:50est de rétablir
20:50la viabilité d'un axe,
20:51comme c'est le cas là,
20:52c'est un outil
20:53qui permet également
20:54de protéger,
20:55protéger les gendarmes
20:56ou les policiers
20:56qui sont déployés,
20:57protéger éventuellement
20:58des personnes.
20:59Ils sont présents
21:00sur l'ensemble
21:01du territoire métropolitain
21:02et ultramarins.
21:03En Nouvelle-Calédonie,
21:04ça a permis de mettre
21:05à l'abri une femme
21:06qui était enceinte
21:06et qui était sur le point
21:07d'accoucher
21:08en plein milieu des émeutes.
21:09C'est vraiment un outil
21:10qui permet aussi
21:11à la fois de prendre
21:12des informations
21:13puisqu'il est équipé
21:14de capteurs et de caméras.
21:15Belle bête !
21:16Ces retours d'images,
21:17nous les avons immédiatement
21:17pour qu'ils sont
21:18nationalisées des opérations.
21:20Ça nous permet derrière
21:20de judiciariser.
21:22C'est-à-dire qu'on parle
21:22tout à l'heure des casseurs.
21:24Si notre action
21:24n'est pas permise
21:25pendant les faits,
21:27parce qu'éventuellement
21:28elle va entraîner
21:28un mouvement de foule.
21:29Elle peut aussi menacer
21:30l'intégrité des gens
21:30qui sont à côté
21:31et qui, eux,
21:32n'ont rien demandé.
21:33On va prendre le parti
21:35de retarder notre action.
21:36On va avoir des images
21:37qui sont prises
21:38grâce aux centaures
21:39et qui nous seront remontées
21:39et qui permettront
21:40d'être exploitées ensuite
21:41d'un point de vue judiciaire.
21:42Qui sont exploitées ensuite,
21:43pas en temps réel ?
21:44On peut les exploiter
21:45en temps réel
21:45pour identifier quelqu'un
21:46et derrière procéder
21:47à une interpellation.
21:48Mais c'est aussi
21:49le principe du mouvement
21:50Black Bloc,
21:50c'est d'être vêtu de noir
21:51et d'empêcher
21:57ou pas dans les cortèges.
22:00On dit souvent
22:01que quand la jeunesse
22:01est dans la rue,
22:02les mouvements parfois
22:03durent un peu plus longtemps.
22:05C'est vrai que,
22:06historiquement,
22:07la jeunesse,
22:08quand la jeunesse
22:08s'est mobilisée,
22:09c'était souvent imprévisible
22:11et les mouvements
22:12ont duré beaucoup plus longtemps.
22:14D'ailleurs,
22:14Dominique de Villepin
22:15qu'on voit revenir aujourd'hui,
22:16s'y a cassé les dents
22:17il y a quelques années.
22:18On a tendance à l'oublier.
22:18Au moment du CPE.
22:19Au moment du CPE.
22:20Non, c'est vrai que,
22:22mais d'une certaine manière,
22:24c'est intéressant aussi
22:25qu'une jeunesse
22:26puisse se mobiliser
22:26pour défendre
22:27un certain nombre d'idées,
22:28un certain nombre de valeurs
22:29et de promesses.
22:31Maintenant,
22:31c'est vrai que là,
22:32on a affaire,
22:34malgré tout,
22:34à une dynamique de casseurs
22:35depuis quelques années
22:37et qui vient perturber
22:39ce que veulent
22:40et la manière
22:41dont les syndicats
22:42veulent organiser
22:43cette mobilisation.
22:44Je répète,
22:45mais je voudrais dire aussi
22:46juste une petite chose,
22:47c'est qu'il y a aussi
22:48toute une France
22:49qui est en colère
22:50et qui ne défilera pas demain.
22:52Et sa colère
22:53ne porte pas forcément
22:54sur les mêmes objets,
22:56mais ce qu'ils partagent
22:57avec ceux qui vont défiler,
22:59c'est cette question
23:00du pouvoir d'achat
23:00qui est essentielle.
23:01D'un mot,
23:02Patricia Drevon,
23:02vous appelez les jeunes
23:03à rejoindre les cortèges demain
23:04ou vous dites non ?
23:05Les organisations étudiantes
23:06donnent leur place
23:07au collège ou au lycée ?
23:08Les organisations étudiantes
23:09sont dans le cortège,
23:11encadrées par les organisations syndicales,
23:14c'est très cadré
23:15avec un ordre de passage.
23:19Mais par exemple,
23:20les blocages de lycées,
23:21ce n'est pas votre tasse de thé ?
23:22Non.
23:22Ou tout est moins à prendre ?
23:23On n'a pas réclamé
23:24le blocage des lycées.
23:25On appelle à mobiliser
23:27dans nos manifestations.
23:30On appelle une mobilisation,
23:32y compris par la grève
23:33et pour notre organisation
23:35en reconductible.
23:36Par contre,
23:36j'aimerais réagir
23:37si vous entendez
23:37quelques petites choses
23:38quand même qui m'ont...
23:40Dans les cortèges,
23:41il y a des fonctionnaires.
23:42Par contre,
23:42ce n'est pas la masse
23:43des manifestants.
23:45On a des fonctionnaires,
23:46on a des salariés
23:47et des droits privés
23:47et on a des organisations syndicales
23:49qui sont très au fait
23:50de la vie des entreprises,
23:52qui sont des très bons techniciens
23:53de la vie des entreprises,
23:54qui sont des militants
23:55qui ont fait tout un parcours
23:56en entreprise
23:57avant d'avoir des fonctions syndicales
23:59et qui ont encore parfois,
24:00et la plupart d'ailleurs,
24:02encore un pied dans l'entreprise
24:03où ils continuent à travailler.
24:04Ils sont très à même
24:05de comprendre du coup
24:06tous les enjeux,
24:06les équilibres d'une entreprise
24:08et de comment ça fonctionne,
24:10quels sont du coup
24:11les leviers à tirer
24:11pour augmenter le pouvoir d'achat
24:13et ce n'est pas toujours opposer
24:15le salaire brut
24:16et le salaire net.
24:17Non mais je vais rappeler,
24:18je l'ai dit,
24:19mais on a très bonnes relations
24:20avec les organismes salariés,
24:22on discute très bien
24:22et notamment avec la vôtre,
24:24mais il y a un moment donné,
24:26on entend sur ces rhétoriques
24:27de plateau des gens
24:27qui donnent des leçons
24:28d'entrepreneuriat
24:29et quand on est artisan,
24:31on ne comprend pas
24:32ce qui est évoqué
24:34sur ces plateaux de télévision.
24:36Donc il faut dire,
24:38à un moment donné,
24:38un chef d'entreprise,
24:39c'est quelqu'un
24:40qui a un projet,
24:41qui y croit
24:42et qui crée
24:43de la richesse
24:44pour ce pays.
24:44On a évoqué beaucoup de choses
24:45mais pas encore
24:46les prévisions de trafic
24:47à la SNCF.
24:48C'est une donnée importante
24:48pour tous les gens
24:49qui nous regardent ce soir
24:49et qui se demandent peut-être
24:50comment ils vont aller travailler demain.
24:52On va retrouver Nicolas Kouadou
24:53qui est du côté
24:54de la gare Montparnasse
24:55à Paris.
24:56Les prévisions SNCF,
24:57ça donne quoi Nicolas ?
24:59Alors du côté de la SNCF,
25:02c'est plutôt encourageant
25:03parce que 9 TGV sur 10
25:05vont circuler,
25:06un intercité sur 2,
25:083 TER sur 5.
25:09C'est plutôt du côté
25:10du transport parisien
25:11que se concentre l'inquiétude
25:13justement des habitants ici
25:15qu'on a pu rencontrer
25:16parce qu'il y aura
25:17de très fortes perturbations
25:18sur l'ensemble du RER
25:20et sur le métro
25:21y compris pendant
25:22les heures de pointe.
25:23Alors comment vous
25:23s'organisez les gens ?
25:24Eh bien avec du télétravail
25:26en partant plus tôt,
25:27en faisant du vélo.
25:28Bref, tout le monde
25:29y va de sa solution.
25:30C'est ce que vous allez voir
25:31en écoutant ces interviews
25:33réalisées par Lucille Martin.
25:36C'est sûr que ça va être compliqué
25:37et ça a l'air d'être bien suivi.
25:39Donc je vais prendre ma voiture,
25:41ce que je déteste faire,
25:42ce qui va m'obliger
25:43à me lever extrêmement tôt
25:44pour éviter les,
25:45j'imagine,
25:46les gros embouteillages.
25:47Et puis je vais essayer
25:48de rester au travail
25:49un petit peu plus longtemps
25:50pour rentrer tard.
25:51Je vais regarder
25:52sur l'application
25:53si j'ai des métros.
25:55Voilà.
25:56Et puis si j'ai pas de métros,
25:58j'irai entre-tournée électrique.
25:59Voilà, vous le voyez,
26:00pas d'inquiétude,
26:01mais plutôt de l'adaptation
26:02de la part des Parisiens
26:03qu'on a pu rencontrer aujourd'hui.
26:05L'autre facteur
26:05qu'il va falloir regarder,
26:07c'est la grève
26:07du côté de l'enseignement,
26:09notamment du côté
26:09des écoles primaires.
26:11Un enseignant sur trois
26:12est gréviste dans la région.
26:13Ça demande là aussi
26:14beaucoup d'organisation,
26:15notamment pour les parents.
26:16Là encore, différentes solutions.
26:18Télétravail.
26:19Pour ceux qui ne le peuvent pas
26:20et qui ne peuvent pas
26:21faire garder leurs enfants
26:22par un membre de la famille,
26:24il a fallu poser une journée
26:25pour demain.
26:26Merci à vous, Nicolas,
26:27et merci à tous les cinq
26:28de nous avoir accompagnés
26:29ce soir sur BFM.
26:30Avant les défilés de demain,
26:32il y en a eu d'autres aujourd'hui,
26:33des défilés,
26:33mais du côté de Matignon,
26:35où on va partir à présent.
26:36Le Premier ministre,
26:37le nouveau Premier ministre,
26:37Sébastien Lecornu,
26:38a passé la journée
26:39à voir défiler dans son bureau
26:41les oppositions
26:42avec en plat de résistance
26:43le Rassemblement National d'un côté
26:45et le Parti Socialiste de l'autre.
26:47Bonsoir, Sophie Dupont.
26:48Vous êtes à Matignon, justement.
26:50Est-ce que les lignes
26:51ont un tout petit peu bougé
26:52aujourd'hui ou pas du tout ?
26:55Alors, le PS reste sur sa faim.
26:57Les écologistes n'ont obtenu
26:58aucune raison de ne pas censurer.
27:00Quant au Rassemblement National,
27:01ils réclament toujours
27:02la rupture ou la censure.
27:04Vous le voyez, Marc,
27:05personne n'a vraiment bougé
27:06lors de cette journée.
27:07Les deux rendez-vous
27:08qui étaient les plus scrutés,
27:09c'était évidemment
27:09les socialistes
27:10et le Rassemblement National.
27:12Le PS qui est arrivé ce matin
27:13avec un sondage
27:14qu'ils avaient eux-mêmes
27:15commandé pour montrer
27:16que les Français
27:17plébiscitent majoritairement
27:18leurs mesures
27:19comme la taxe Zuckman
27:20ou encore la suspension
27:21de la réforme des retraites.
27:23Et à la sortie d'une réunion
27:24de deux heures,
27:25ils ont qualifié
27:25le Premier ministre de flou
27:26et se sont dit prêts
27:27à le censurer
27:28dès la déclaration
27:29de politique générale.
27:30Menace de censure
27:31qui panne tout autant ce soir
27:32de l'autre côté de l'hémicycle,
27:34côté Rassemblement National.
27:36A Sébastien Lecornu
27:37de prouver
27:37qu'il est véritablement
27:39dans une rupture
27:39à mis en garde Marine Le Pen
27:41à la sortie d'une réunion
27:42qui aura usé deux heures.
27:44Le RN qui allonge
27:45la liste de courses
27:45qui réclame des avancées
27:47sur l'immigration
27:47mais aussi la sécurité,
27:49le pouvoir d'achat,
27:50l'énergie
27:50ou encore les Outre-mer.
27:52Si Marine Le Pen
27:52a évoqué un chemin
27:53de non-censure qui existe,
27:55elle a quitté des lieux
27:56en indiquant ne pas voir
27:57pourquoi elle pourrait
27:58faire confiance
27:58à celui qui a été ministre
27:59d'Emmanuel Macron
28:00pendant huit ans.
28:01Sophie Dupont
28:02avec Thomas Luriot.
28:03Sophie Dupont,
28:03la seule journaliste
28:04capable de résumer
28:04en 60 secondes
28:05une journée de discussion
28:07à Matignon.
28:08Merci beaucoup Sophie
28:09et à très vite.
28:09On sera justement
28:10dans quelques instants
28:11avec Louis Alliot,
28:12le premier vice-président
28:13du Rassemblement National
28:14qui sera en duplex avec nous.
28:16Nous sommes également
28:17avec Marie Chantret,
28:18la chef du service politique.
28:19Bonsoir de BFM TV.
28:20Johanna Roland,
28:21la première secrétaire nationale
28:22déléguée du PS.
28:23Bonsoir à vous.
28:23Vous êtes aussi maire
28:25de la ville de Nantes
28:26et face à vous,
28:27Éric Larchevêque
28:27qui est entrepreneur investisseur.
28:29Bonsoir.
28:29Bonsoir.
28:30Bienvenue.
28:30Vous faites partie
28:31des 500 Français
28:33les plus riches.
28:33C'est le magazine Challenge
28:34qui nous l'avait appris.
28:35Pas de mal à ça.
28:36Ne vous ne vous excusez pas.
28:38Vous nous direz tout à l'heure
28:39tout le mal
28:40que vous pensez
28:41de la taxe Zuckmann.
28:42Mais au-delà de cette boutade,
28:43pourquoi pour vous
28:44c'est une aberration
28:45et vous en débattrez
28:45avec Johanna Roland
28:47dans quelques minutes.
28:49Louis Alliot est donc avec nous.
28:50Marine Le Pen a été reçue
28:52tout à l'heure à Matignon.
28:54Bonsoir M. Alliot.
28:56Vous avez un Premier ministre
28:57qui dans le passé
28:57a eu des relations
28:58assez cordiales
28:59avec votre parti.
29:01Vous savez que plusieurs dîners
29:02avaient eu lieu
29:03entre Sébastien Lecornu
29:04et Marine Le Pen
29:04au moment où Sébastien Lecornu
29:07était encore ministre des Armées.
29:08Il s'agissait de discuter
29:09d'amendements déposés
29:11par votre parti
29:11au budget des armées.
29:13Est-ce que vous lui accordez
29:15aujourd'hui davantage de confiance
29:17et je ne parle pas
29:17de la confiance de l'Assemblée
29:18qu'à son prédécesseur,
29:20François Bayrou ?
29:22Écoutez, heureusement
29:23qu'on ne parle pas
29:24qu'à ceux qui sont d'accord
29:25avec vous.
29:26Et la courtoisie
29:27en matière politique
29:28et le pluralisme des idées
29:31sont toutes la base
29:32de notre idéal démocratique.
29:34Donc ça ne nous pose
29:35aucun problème
29:36de parler avec nos adversaires
29:37et de tenter
29:38de les convaincre
29:39que nous avons raison
29:40sur un certain nombre
29:41de positions.
29:42Donc M. Lecornu
29:43a dressé
29:44sa feuille de route.
29:47Nous lui avons
29:48donné nos exigences
29:49sur tout un tas
29:50de sujets
29:51qui sont celles
29:52des 11 millions
29:52d'électeurs
29:53qui ont voté pour nous
29:54lors des dernières législatives.
29:56Soit il fera
29:57un pas vers nous
29:58et à ce moment-là
29:59très certainement
30:00nous étudierons
30:00ses propositions.
30:01Soit il n'y a aucune rupture
30:03et il continue
30:04dans la même politique
30:05et à ce moment-là
30:06il n'y aura aucune raison
30:07de ne pas censurer.
30:08Mais de ce qui ressort
30:09des discussions du jour
30:10Louis Alliot
30:11il n'y a pas eu de bouger
30:12de la part du Premier ministre
30:13sur les lignes rouges
30:14par exemple
30:15sur ce que dit
30:15le Rassemblement national
30:16sur la nécessité
30:17de réduire l'immigration
30:18en France.
30:19Écoutez il a été
30:20très vague
30:20très flou
30:21et il a reporté
30:22à demain
30:23sa propre réflexion.
30:24Il y aura un discours
30:25de politique générale
30:26il y aura un débat
30:26à l'Assemblée nationale
30:27et chacun se fera une idée
30:29de la feuille de route
30:30qui sera la sienne
30:31pour les semaines
30:32qui arrivent.
30:33Mais il est évident
30:33que s'il s'inscrit
30:34dans les chaussons
30:35de M. Macron
30:36de M. Barnier
30:37et de M. Bayrou
30:39eh bien il subira
30:41très certainement
30:41la même fin gouvernementale.
30:44Les Français demandent
30:45de la rupture
30:45ils ne demandent pas
30:47autre chose.
30:48Si on leur remet
30:49systématiquement
30:51le même personnel politique
30:53avec les mêmes idées
30:54tout en faisant mine
30:55de changer les choses
30:56eh bien ça n'ira pas très loin
30:58il faudra retourner
30:59aux urnes
30:59ce qui en démocratie
31:01sont toutes la chose
31:02la plus démocratique
31:03qui soit.
31:03Merci à vous Louis Allieu
31:05d'avoir été en direct
31:06avec nous dans 60 minutes.
31:08Johanna Roland
31:08je me tourne avec vous
31:09maintenant on sait
31:10que le parti socialiste
31:10a aussi peut-être
31:12le sort de Sébastien Lecornu
31:13entre ses mains.
31:15Olivier Faure
31:15votre patron
31:16a dit à la sortie
31:17vous étiez dans cette délégation
31:18qu'il restait sur sa fin
31:19est-ce que c'est votre cas aussi ?
31:21Oui tout à fait.
31:22Ce soir ce que je peux dire
31:23de manière très claire
31:24c'est que la balle
31:26est dans le camp
31:26du Premier ministre.
31:28Nous socialistes
31:29nous sommes allés
31:29lui dire
31:30trois choses simples.
31:32Nos propositions
31:33elles sont sur la table
31:34elles sont connues.
31:35On va en débattre
31:36plus de justice fiscale
31:38plus de justice sociale
31:39plus de justice écologique.
31:41C'est tout ou rien ?
31:42Je vais y revenir.
31:43La deuxième chose
31:44qu'on lui a dit
31:44c'est nos propositions
31:46rencontrent une adhésion
31:48extrêmement forte
31:49chez les Français.
31:49Parce que vous êtes venu
31:50avec sous le bras
31:50un sondage que vous avez
31:52commandé à un institut
31:53je crois que c'est
31:53l'IFOP
31:54pour dire au Premier ministre
31:55regardez la taxation
31:56des hauts revenus
31:57la réduction des aides
31:59aux grandes entreprises
32:00la suspension
32:00de la réforme des retraites
32:01ce sont des mesures
32:02très populaires
32:04dans le pays
32:04il vous a répondu quoi ?
32:05Nous lui avons dit
32:06que ces mesures
32:06étaient extrêmement populaires
32:08et je le dis d'emblée
32:09à gauche
32:09mais bien au-delà
32:10je prends juste
32:11un exemple
32:12puisqu'on va en débattre
32:13tout à l'heure
32:13la taxe Zuckmann
32:15c'est 86%
32:1786%
32:19des Françaises
32:20et des Français
32:20qui y sont favorables
32:21donc nous sommes venus dire
32:23au Premier ministre
32:24soit vous posez
32:26sur la table
32:27des éléments
32:28qui font la démonstration
32:29aux Français
32:30aux Français
32:30à ceux qui nous écoutent
32:31que des choses vont changer
32:32très concrètement
32:33dans leur vie
32:34soit les mêmes causes
32:36produiront les mêmes effets
32:37et en effet
32:38alors ce sera la censure
32:39qu'est-ce qu'il vous a répondu ?
32:40Écoutez
32:41on a un Premier ministre
32:41qui consulte
32:43donc il écoute
32:43c'est-à-dire qu'il a pris des notes
32:44il écoute beaucoup
32:45il parle peu
32:46il reçoit chacun
32:48j'imagine qu'il regarde
32:51et qu'il donne des éléments
32:52à chacun
32:53pour l'instant
32:54il n'a pas laissé filtrer
32:55quoi que ce soit
32:56il n'y a aucun acte
32:57et ce dont les Françaises
32:58et les Français
32:59vont avoir besoin
33:00c'est d'acte
33:01je le dis de manière
33:02très claire
33:02M. Lecornu a dit
33:03je vais renverser la table
33:05et bien comment ?
33:08il ne va pas pouvoir
33:08donner un peu à tout le monde
33:10ça n'existe pas
33:11il y a besoin d'un choix
33:13pour le pays
33:14et pour les socialistes
33:15nous serons extrêmement exigeants
33:17on est à l'aune
33:18d'une grande journée
33:19de mobilisation sociale
33:20vous venez d'en parler
33:22ça ne peut pas être
33:23la copie conforme
33:25de M. Barnier
33:26ou de M. Bayrou
33:27je le redis
33:28sinon les mêmes causes
33:29vont évidemment
33:30sans aucun doute
33:31reproduire les mêmes effets
33:33et ça peut être
33:34extrêmement rapide
33:34Vous venez parler
33:35de la taxe d'Uxman
33:36je ne sais pas si vous connaissez
33:37l'homme qui est face à vous
33:38ce soir qui s'appelle
33:38Éric Larchevêque
33:39Je le lis avec attention
33:40M. Larchevêque
33:41vous faites donc partie
33:42des fameux 0-1
33:43peut-être même
33:44les 0-0-1
33:44des français les plus riches
33:47en 2023
33:47le magazine Challenge
33:49vous classait comme
33:50348ème fortune de France
33:53avec un patrimoine
33:53de 375 millions d'euros
33:55c'est à peu près ça
33:56l'ordre de grandeur ?
33:56C'est ce qu'ils ont écrit
33:57donc ça doit être vrai ?
33:59En fait c'est un patrimoine
34:00qui est calculé
34:01sur des valeurs d'entreprise
34:02Alors on va en parler justement
34:03parce que c'est le fond
34:04du problème aujourd'hui pour vous
34:06puisque vous êtes
34:07l'un des plus farouches
34:08adversaires de la taxe Zuckman
34:10d'abord est-ce que c'est juste
34:11parce que vous n'avez pas envie
34:12ce qu'on peut comprendre
34:12de payer des impôts en plus ?
34:14Non c'est pas que je ne veux pas payer
34:15Ce qui ne serait pas honteux
34:15vous avez le droit de le dire
34:16En fait ce que je ne veux pas
34:19c'est payer des impôts
34:20sur quelque chose
34:21que je ne reçois pas
34:22moi j'ai aucun problème
34:23à payer des impôts
34:24quand je reçois de l'argent
34:26quand je touche des dividendes
34:28quand j'ai des revenus
34:29mais quand je n'ai pas de revenus
34:30pourquoi je toucherais un impôt ?
34:32En fait c'est ça
34:32le fondement en fait
34:34on parle de justice sociale
34:35je comprends
34:36et je vois que la plupart des français
34:37sont d'accord avec cette taxe
34:39c'est normal
34:39si on dit
34:4086% des français
34:42mais pas vous
34:43vous êtes dans les 14
34:44Ça c'est la tragédie des communs
34:45c'est-à-dire on leur dit
34:46est-ce que vous voulez faire
34:46payer les riches ?
34:47Ben oui évidemment
34:47Pouvez-vous expliquer
34:48à madame Johanna Roland
34:49qui est pour la taxe Zuckman
34:51pourquoi pour vous
34:52c'est une aberration ?
34:53Alors pour moi en particulier
34:54c'est une aberration
34:56et tous ceux qui sont dans mon cas
34:57puisqu'il s'agit d'une taxe
35:00sur le patrimoine
35:01en fait un patrimoine professionnel
35:02qui n'est pas liquide
35:04c'est-à-dire que si demain
35:05on me présente une facture
35:06de 7,5 millions d'euros
35:08je ne suis pas dans la capacité
35:10de la payer
35:11Alors vous allez me dire
35:12mais comment ?
35:12Vous avez calculé déjà 2%
35:13je suis en train de parler
35:14vous dites
35:142% de 375 millions d'euros
35:17ça fait 7 millions d'euros
35:18c'est ça ?
35:18Si vous deviez payer
35:20la taxe Zuckman
35:20ce serait 7 millions d'euros
35:21et ces 7 millions
35:22vous ne les avez pas ?
35:24Et là les gens disent
35:24mais comment c'est possible ?
35:25Vous-même madame
35:26vous allez dire
35:26mais comment ?
35:27Ils se moquent de moi
35:28n'est-ce pas ?
35:29C'est ce que vous devez penser
35:30Un livret A qui traîne ?
35:31Non quand même
35:32je fais de l'investissement
35:33la vérité c'est que
35:37ces 375 millions
35:38ce sont des valeurs d'entreprise
35:40qui ne sont pas liquides
35:41je n'ai pas cette somme
35:43sur mon compte en banque
35:43il y a une différence
35:44en fait entre
35:45l'argent dans un compte en banque
35:47et des valeurs d'entreprise
35:48qui ne sont pas
35:49des valeurs boursières
35:50puisque Ledger
35:50n'est pas coté
35:51c'est-à-dire que
35:52l'entreprise a été valorisée
35:54il y a 4 ans
35:56à cette valeur
35:56parce qu'elle a levé
35:57beaucoup de fonds
35:58c'est comme ça
35:59que les start-up fonctionnent
36:00comme on a besoin
36:01de plusieurs centaines
36:01de millions d'euros
36:02pour construire
36:03des technologies
36:04on a besoin de valoriser
36:05l'entreprise
36:06à des montants très élevés
36:07sinon ça ne fonctionne pas
36:08j'écoute Eric Larchevèque
36:09je me dis
36:09sur lui au moins
36:11non non j'ai compris
36:12non pardon
36:12c'est pas ça que je veux dire
36:13je me dis
36:14sur lui au moins
36:14vous vous êtes un peu planté
36:16non
36:16je vais répondre
36:17de manière très claire
36:18vous évoquez un certain nombre
36:20de sujets techniques
36:21et ils existent
36:23c'est un fait
36:23cet après-midi
36:25un monsieur
36:26qui s'appelle
36:26monsieur Blanchard
36:27je le dis pour celles
36:28et ceux qui nous écoutent
36:29et qui ne connaissent pas
36:29forcément monsieur Blanchard
36:31ancien chef économiste
36:32du Fonds Monétaire International
36:34s'est exprimé
36:35cet après-midi même
36:36pour dire deux choses
36:37oui il y a besoin
36:38de plus de justice fiscale
36:40il n'est pas socialiste
36:41c'est encore moins
36:42dangereux
36:43gauchiste
36:44et il fait
36:45pour répondre
36:46à la question
36:46qui est posée
36:47notamment par les acteurs
36:48qu'on appelle
36:49les acteurs de la tech
36:50une proposition
36:51assez précise
36:52je ne vais pas rentrer
36:52dans tout le détail
36:53il dit
36:53c'est vrai qu'il y a
36:54quelques situations minoritaires
36:55dans lesquelles
36:56les hommes et les femmes
36:57qui ont entrepris
36:58et moi je pense
36:59qu'on a besoin
36:59d'hommes et de femmes
37:00qui entreprennent
37:00dans notre pays
37:02n'ont pas de liquidités
37:03il fait une proposition
37:04qui serait
37:05le fait que ce soit
37:07par une prise de participation
37:09de l'Etat
37:09que ces entreprises ciblées
37:11puissent contribuer
37:12à l'impôt
37:12je ferme cette parenthèse
37:17parce qu'il y a
37:18des modalités techniques
37:18elles sont à travailler
37:19je voudrais donner
37:20un deuxième chiffre
37:21parce que quand on parle
37:22des acteurs économiques
37:23dans le pays
37:23et en réalité
37:24on le sait tous
37:25autour de cette table
37:25une diversité
37:26d'acteurs économiques
37:28j'attire votre attention
37:29sur le fait que
37:29dans ce sondage
37:30de l'IFOP
37:31extrêmement rigoureux fait
37:32si on prend la catégorie
37:33commerçants et artisans
37:35les commerçants
37:36et les artisans
37:36moi qui suis maire
37:38d'une grande ville
37:38je sais à quel point
37:39ça compte aussi
37:40dans notre économie locale
37:41c'est 75%
37:43qui sont eux aussi
37:45favorables à cela
37:46donc à un moment donné
37:48on est dans une situation
37:49où la vérité
37:50c'est que
37:51depuis l'élection
37:52d'Emmanuel Macron
37:53on a tronqué
37:54le débat public
37:55on a perdu
37:56des recettes
37:57on a perdu
37:58des recettes
37:59à force
38:00d'exonération
38:00fiscale
38:02on a aujourd'hui
38:03impérativement
38:05je le dis
38:06besoin
38:07de dire
38:07aux françaises
38:08et aux français
38:09que personne
38:10ne peut
38:10s'exonérer
38:11de l'effort
38:12national
38:13je ne dis pas
38:15que vous souhaitez
38:16personnellement
38:16vous exonérer
38:17je dis
38:18ce que nous
38:18nous portons
38:19ce que nous
38:20nous portons
38:20c'est que
38:21nous sommes
38:21dans un pays
38:22où les fractures
38:22vont s'agrandir
38:23de manière béante
38:25si nous ne rétablissons
38:27pas les choses
38:27Eric Larchavec
38:28sur ce qui vient d'être dit
38:29la proposition
38:30faite par Johanna Roland
38:31qui dit
38:31si je comprends bien
38:32il y a peut-être
38:35un trou dans la raquette
38:36dans le cas précis
38:36des entrepreneurs
38:37dont le patrimoine
38:38constitue la richesse
38:40mais on va trouver
38:40une solution
38:41en fait la solution
38:42c'est on passe
38:42du socialisme
38:43au collectivisme
38:44qu'est-ce qu'on est
38:45en train de dire
38:45qu'au bout de 10 ans
38:47il y a 20%
38:47entre 15 et 20%
38:49de mon entreprise
38:50qui irait
38:51donc aux mains
38:52de l'Etat
38:52via un phénomène
38:55de collectivisation
38:56en fait c'est un outil
38:58de travail
38:58qui me permet
38:58de contrôler l'entreprise
39:00pourquoi
39:00sur quelle raison
39:01par quel principe
39:02je devrais céder
39:03ce droit de contrôle
39:04à l'Etat
39:05en fait ça n'a pas de sens
39:06et surtout
39:07il vient corriger
39:09quelle inégalité
39:10moi à titre personnel
39:11ce patrimoine
39:14en fait ne me permet pas
39:15de faire quoi que ce soit
39:16je ne peux pas le manger
39:17je ne peux pas acheter
39:17des trucs avec
39:18il faut que je le vende
39:19d'abord
39:19et quand je vais le vendre
39:21je vais payer l'impôt
39:22ça veut dire que
39:23si cette taxe
39:23devait être mise en place
39:24vous faites quoi ?
39:25vous restez en France
39:25et vous dites
39:25on trouvera une solution
39:26on en trouve
39:27ou vous partez ?
39:29non mais il ne s'agit pas
39:30en fait de faire
39:31une sorte de chantage
39:32ce n'est pas l'idée
39:33mais je veux dire
39:34il est évident
39:35et je ne serai pas le seul
39:36que si cette taxe passe
39:37je partirai
39:38pourquoi ?
39:39il y a quelque chose
39:39qu'il faut comprendre
39:40c'est qu'aujourd'hui
39:41du coup les 2%
39:42Johanna Roland
39:42il n'y aura plus de 2%
39:43je vais répondre sur ce point
39:44parce que là aussi
39:45on peut les uns et les autres
39:47avoir des points de vue
39:47c'est l'objectif d'un débat
39:49mais sur ces sujets
39:50comme sur d'autres
39:51il y a des études
39:52sérieuses
39:52rigoureuses
39:53qui existent
39:54qui ne disent pas
39:55balayons d'un revers de main
39:56cette question du débat
39:57je vais vous donner
40:00un élément
40:01j'évoquais M. Blanchard
40:02M. Blanchard
40:03avec M. Pisani Ferry
40:04je le rappelle
40:05pour ceux qui nous écoutent
40:06qui ont contribué
40:06l'un de ceux
40:07qui a écrit le programme
40:08d'Emmanuel Macron
40:08version 2017
40:09confirme
40:11à l'issue d'études
40:12extrêmement sérieuses
40:12que ce phénomène
40:13existerait
40:14mais qu'il serait
40:15d'un point de vue
40:15quantitatif
40:16très minoritaire
40:16ça c'est des paroles
40:17de technocrates
40:18oui mais justement
40:18moi je suis maire d'une ville
40:19vous parlez de ce que me disent
40:21les infirmières qui bossent
40:22les aides-soignantes qui bossent
40:23les caristes
40:24qui s'en sortent pas
40:25quand on leur dit
40:26il y a 1800 foyers
40:28qui seraient concernés
40:29on parle de
40:30plus de 100 millions d'euros
40:33c'est de l'idéologie
40:34c'est de la démagogie
40:35c'est d'opposer
40:37la justice
40:37ce n'est pas de la démagogie
40:38souffler les braises
40:39je vais juste finir sur un mot
40:40je vais finir juste d'une phrase
40:42j'interviens juste d'un mot
40:43si vous permettez
40:45on entend
40:46et vous avez rappelé
40:47le chiffre de 86% de français
40:48qui disent
40:49il faut davantage taxer
40:50et ils sont même favorables
40:51à la taxe Zuckman
40:52mais dans le cas précis
40:53de monsieur
40:54si effectivement
40:55il décide de partir
40:57à l'étranger
40:57on passe de 2% de taxes
41:00à beaucoup d'impôts
41:01je redis que des études existent
41:04qu'elles ont été confirmées
41:06et que ce phénomène existerait
41:08je le regrette
41:08parce que moi
41:09je considère que
41:10quand on a fait ses études
41:11dans un pays
41:12quand on a été à l'école
41:13de la république
41:13quand on a bénéficié
41:15de la formation
41:15de l'enseignement supérieur
41:16et de la recherche
41:17quand on est un entrepreneur
41:19de talent
41:19et moi je me réjouis
41:21qu'on est des entrepreneurs
41:22de talent
41:23oui je crois
41:24au patriotisme
41:25dans notre pays
41:26si les choses sont faites
41:27je suis revenu
41:28parce que j'ai accepté
41:30je le dis
41:30notre objectif
41:31c'est de faire les choses
41:32sans ostracisme
41:33de manière positive
41:34mais vous pouvez pas
41:35ne pas entendre
41:36de là où vous êtes
41:37les françaises et les français
41:38et vous n'en êtes pas
41:39vous responsables
41:40c'est Emmanuel Macron
41:40et ses ministres
41:41qui en sont responsables
41:42mais il y a un moment
41:42il faut travailler
41:43sur des vraies solutions
41:44je peux vous poser une question
41:46la fin du mois
41:46pour cette infirmière
41:47dont je vous parle
41:48avec ses 4 enfants
41:49c'est le 12 du mois
41:50qu'est-ce que
41:51les responsables politiques
41:52lui disent
41:53nous on fait notre boulot
41:54de responsable
41:54en mettant des propositions
41:55dernier mot si vous permettez
41:56on a compris
41:58qu'on ne vous mettra pas d'accord
41:59sur la question
41:59oui mais ça c'est normal
42:00sur le principe
42:01aujourd'hui
42:03vu les finances de l'Etat
42:04vu l'état de colère
42:06qu'il peut y avoir aujourd'hui
42:07dans une partie
42:07attendez attendez
42:08j'ai pas posé ma question
42:09est-ce que vous dites
42:10si c'est autre chose
42:11si ça ne menace pas
42:13mon entreprise
42:13oui je peux payer
42:15aujourd'hui
42:16un peu plus
42:17ou est-ce que c'est
42:17une affaire de principe
42:18je peux payer
42:19alors déjà
42:20j'avais entendu Arthur Mench
42:21hier le patron ministral
42:22tout à fait
42:22déjà je pense que
42:23c'est pas une question
42:23d'Eric Larchevêque
42:24d'Arthur Mench
42:25est-ce qu'on peut imaginer
42:27quelque chose même
42:28de provisoire
42:28où les plus grandes fortunes
42:30aujourd'hui
42:30paieraient un peu plus
42:31il suffirait en fait
42:32de donner
42:32les grandes fortunes
42:34paieraient plus d'impôts
42:35si elles avaient la capacité
42:37en fait de payer
42:37moins d'impôts
42:38ça a l'air paradoxal
42:39ça s'appelle la courbe
42:40de l'affaire
42:40mais aujourd'hui
42:40qu'est-ce qu'on reproche
42:41aux entrepreneurs
42:42et aux grandes fortunes
42:44c'est qu'elles ne payent
42:45pas assez d'impôts
42:45parce qu'elles vont loger
42:46des bénéfices
42:47dans des holdings
42:48etc
42:49ils font tout un tas de montages
42:50s'il n'y avait pas
42:51une fiscalité aussi punitive
42:53de l'ordre à 40
42:54à 50%
42:55même 60%
42:56si on prend l'IR
42:57l'IS
42:57la flat tax etc
42:58ils ne mettraient pas
43:00l'IR impôts sur le revenu
43:00l'IS impôts sur les sociétés
43:01pardon
43:02tout le monde connaît pas
43:02le régime fiscal
43:03pour moi il n'y a que deux solutions
43:04et je terminerai là-dessus
43:05vous inquiétez pas
43:06c'est que la première
43:07on se trompe de débat
43:08le vrai souci
43:09c'est que l'État dépense
43:10beaucoup trop
43:11donc avant d'aller chercher
43:12l'argent ailleurs
43:12arrêtons de le dépenser
43:14arrêtons les aides
43:14et arrêtons en premier
43:15les aides aux entreprises
43:16je veux dire
43:17ça c'est
43:21je vais juste terminer
43:23d'un mot très rapidement
43:26et le deuxième point
43:27c'est qu'en fait
43:28il faut en réalité
43:29baisser les impôts
43:30créer une attractivité
43:32il faut que les gens
43:32viennent en France
43:33au lieu de partir
43:34parce qu'à un moment
43:34effectivement ce sera
43:35la seule option
43:35parce qu'il n'y a pas
43:36que la France sur Terre
43:37il y a d'autres pays
43:38qui sont très compétitifs
43:39et qui veulent accueillir
43:40des entrepreneurs
43:41Marie Chantret
43:42je reviens en quelques mots
43:43avec vous sur les consultations
43:44de Sébastien Lecornu
43:45on a compris qu'aujourd'hui
43:46il n'avait sans doute pas
43:47marqué beaucoup de points
43:48avec les oppositions
43:50ça va continuer
43:51ça va continuer
43:52encore un peu demain
43:53avec notamment
43:54Eric Ciotti
43:55mais demain journée
43:56très particulière
43:57qui n'est pas a priori
43:57celui qui lui apportera
43:58son soutien
43:58non très certainement pas
44:00le discours sera sans doute
44:02celui de Marine Le Pen
44:03à la sortie tout à l'heure
44:04dans l'après-midi
44:05continue donc ses consultations
44:07et une journée particulière
44:08demain
44:08puisque intersyndical
44:09et manifestation
44:10il se rendra comme
44:11le 10 septembre dernier
44:12en fin de journée
44:13à la cellule interministérielle
44:15de crise
44:16place Beauvau
44:16peut-être pour une prise de parole
44:18ça on n'en sait rien encore
44:19et on a un petit compte à rebours
44:20qui tourne
44:21c'est la présentation du budget
44:22il doit arriver
44:22si budget il y a
44:23à l'Assemblée
44:24dans un peu plus de 30 jours
44:25absolument
44:25la date butoir
44:27pour qu'il soit déposé
44:27à l'Assemblée
44:28c'est normalement
44:29le 1er mardi d'octobre
44:30si on respecte ce calendrier
44:32c'est le 7 octobre prochain
44:33Michel Barnier
44:35avait outrepassé
44:37les délais
44:37normalement inscrits
44:39dans la loi
44:39on verra
44:40si c'est le cas aussi
44:42pour Sébastien Lecornu
44:43parce qu'en effet
44:44le compte à rebours
44:46a d'ores et déjà commencé
44:48et ça paraît très compliqué
44:50à cette heure
44:50de présenter un budget
44:52en temps et en heure
44:53sachant qu'il doit y avoir
44:54un discours de politique générale
44:56là aussi sur la date
44:57elle n'est pas encore actée
44:59sachant que la rentrée
45:00au Parlement
45:01à l'Assemblée
45:02c'est le 1er octobre prochain
45:04mercredi
45:05et donc là aussi
45:06on verra
45:07on verra
45:07quelles fenêtres s'ouvrent
45:08beaucoup de points à interrogation
45:10avec toujours
45:11un gouvernement démissionnaire
45:12on le rappelle
45:12toujours pas de gouvernement
45:14à tous les trois
45:15Joana Roland
45:15Eric Larchevêque
45:16je vous laisse poursuivre
45:17le débat passionnant
45:18sur la fiscalité
45:19mais en dehors de ce plateau
45:20si vous voulez bien
45:21vous regardez 60 minutes
45:23soyez des bienvenus
45:23si vous nous rejenez
45:24et je vous signale aussi
45:25pour conclure sur ce thème
45:26des manifestations
45:27journée spéciale
45:28demain sur BFM TV
45:29à partir de 6h
45:30pour suivre l'ensemble
45:31des cortèges
45:32dans les grandes villes
45:33place au débat de 60 minutes
45:35à présent
45:35à quelques jours
45:36sans doute
45:37d'un coup de tonnerre diplomatique
45:38la semaine prochaine
45:38la France
45:39et une grosse dizaine de pays
45:40vont reconnaître officiellement
45:42l'existence
45:42d'un état palestinien
45:44ce sera à New York
45:45à la tribune des Nations Unies
45:46fallait-il le faire
45:47fallait-il le faire
45:48aujourd'hui
45:49c'est-à-dire moins de deux ans
45:50après les attaques terroristes
45:52du 7 octobre 2023
45:53menées par le Hamas
45:54pour en parler ce soir
45:55Daniel Cohn-Bendit
45:56ancien débuteur
45:57Europe Écologie Les Verts
45:58qui est avec nous
45:59comme chaque mercredi
46:00que je salue
46:01bonsoir Daniel
46:02ravi de vous retrouver
46:02aujourd'hui encore
46:04Elie Korshia
46:04est là également
46:05bonsoir
46:06vous êtes avocat
46:06président du Consistoire de France
46:08vous avez été reçu
46:09hier soir
46:10par Emmanuel Macron
46:12avec des représentants
46:13de la communauté JV
46:14Emmanuel Macron
46:14qui voulait vous parler
46:15justement de ce sujet
46:16de la reconnaissance
46:17de l'état palestinien
46:18par la France
46:19Ulysse Gosset
46:20éditorialiste internationale
46:21BFM TV
46:22est là lui aussi
46:23bonsoir
46:23bonsoir
46:24messieurs
46:24pour commencer
46:25voici ce qu'on disait ce matin
46:27de cette future reconnaissance
46:28l'ambassadeur d'Israël
46:30en France
46:31c'était chez nos confrères
46:31de France Inter
46:32c'est quand même
46:35une erreur historique
46:35vous savez
46:36la reconnaissance
46:37sans aucune condition
46:38le président avait parlé
46:39de conditions
46:40avant la reconnaissance
46:41qui s'auraient pu aider
46:43à la paix
46:43de créer certaines conditions
46:45qui ensuite
46:46mèneraient
46:46à créer
46:47une atmosphère
46:49de paix
46:50entre nous
46:50les Palestiniens
46:50ce que fait aujourd'hui
46:51le président
46:52c'est une reconnaissance
46:53sans aucune condition
46:54Daniel Kohn-Bendin
46:55c'est une erreur
46:56historique de la France
46:57comme le dit
46:58l'ambassadeur d'Israël
46:58en France
46:59écoutez
47:00monsieur l'ambassadeur
47:01israélien
47:02est ambassadeur
47:03d'un gouvernement
47:03dont le président
47:04le premier ministre
47:06a dit
47:06il y a à peine
47:07huit jours
47:08il n'y aura jamais
47:09d'état palestinien
47:10donc à partir de là
47:11c'est toujours une erreur
47:12pour lui
47:13puisque de toute façon
47:14ce gouvernement
47:15ne veut pas
47:16d'état palestinien
47:17négocier ou pas
47:18deuxièmement
47:19je crois que
47:20dans la situation
47:21actuelle
47:22de désespoir
47:23des palestiniens
47:24il faut
47:25leur donner
47:26des perspectives
47:27et ce n'est pas vrai
47:28qu'il n'y a pas
47:29de négociation
47:30parce que
47:30en même temps
47:31et vous savez
47:32c'est très simple
47:33juridiquement
47:35le 27 novembre
47:371947
47:38quand l'ONU
47:40a décidé
47:41la séparadivision
47:43de la Palestine
47:44elle n'a pas décidé
47:46qu'un état
47:47israël
47:48elle a décidé
47:49deux états
47:51ce sont
47:51les états arabes
47:53et le grand
47:53le moufti
47:54de Jérusalem
47:56qui était
47:57de mèche
47:58avec Hitler
47:58à l'époque
47:59qui ont refusé
48:00mais juridiquement
48:01aujourd'hui
48:02il existe
48:03il doit exister
48:04deux états
48:05un israël
48:07et un état palestinien
48:08c'est ça
48:09la décision
48:10qui est la base
48:11de l'indépendance
48:12d'israël
48:13et donc
48:13il est évident
48:15qu'aujourd'hui
48:15la reconnaissance
48:17d'un état palestinien
48:18le renforcement
48:19de l'autonomie
48:20palestinienne
48:21lui donner
48:22la possibilité
48:23de lutter
48:24contre le Hamas
48:25car ce sont
48:25que les palestiniens
48:27qui
48:27vont arriver
48:29à venir à bout
48:30des palestiniens
48:31donc
48:32l'autorité
48:32palestinienne
48:33à Ramallah
48:34lui donner
48:35les possibilités
48:36justement
48:36de développer
48:37cet état
48:39parce que
48:39l'autorité
48:40palestinienne
48:40reconnaît
48:41israël
48:42et d'ailleurs
48:43depuis
48:4430 ans
48:45il y a toujours
48:46et il y a toujours
48:47eu jusqu'à
48:48aujourd'hui
48:49une collaboration
48:50des services
48:51spéciaux
48:52contre le terrorisme
48:53entre les palestiniens
48:54de Ramallah
48:55et l'état d'Israël
48:56donc
48:57moi je trouve
48:58qu'il est absolument
48:59nécessaire
49:00de donner
49:01un espoir
49:02aux palestiniens
49:03il est temps
49:03et il est même
49:04grand temps
49:05c'est ce que dit
49:05Daniel Cohn-Bendit
49:06que la France reconnaisse
49:07l'existence
49:08d'un état palestinien
49:08Elie Korchev
49:10n'est pas de cet avis
49:10moi je vais vous donner
49:12je ne suis pas
49:13l'ambassadeur d'Israël
49:14vous l'avez reçu
49:15ce matin
49:15moi je vais vous donner
49:16mon avis
49:17en tant que ce soir
49:18je suis invité
49:19chez vous
49:19pour donner
49:20quelque part
49:20le point de vue
49:22de la communauté juive
49:23en France
49:23il n'y a pas de point de vue
49:25univoque
49:25on peut tout savoir
49:26des débats
49:27on peut avoir
49:28des positions différentes
49:30bien évidemment
49:30mais je vais vous dire
49:31ce qui me remonte
49:32des différentes communautés juives
49:33à travers toute la France
49:34puisque le consistoire
49:35depuis Napoléon
49:35qui a toujours pour devise
49:37religion et patrie
49:38a toujours été
49:39avec des valeurs
49:40universelles
49:41dans notre pays
49:42et très impliqué
49:42dans la cité
49:43donc évidemment
49:44on peut avoir
49:44notre mot à dire
49:45à ce sujet
49:45puisque c'est un sujet
49:46fondamental aujourd'hui
49:47et qu'on est dans une période
49:48où la plupart des actes antisémites
49:50l'explosion des actes antisémites
49:52est très souvent en lien
49:53avec une haine d'Israël
49:54et un antisionisme
49:55c'est ce qu'on voit
49:56depuis le 7 octobre
49:56et cette flambée
49:57des actes antisémites
49:58donc évidemment
49:58que ces sujets
49:59sont très importants
50:00moi sur ce point là
50:01j'entends ce que dit
50:02Daniel Cohn-Bendit
50:03évidemment
50:04il y a toujours eu
50:05des relations
50:05entre les Israéliens
50:06et l'autorité
50:07mais le problème
50:08ce qui n'est pas dit
50:10ce soir
50:10c'est que
50:11si on n'a pas compris
50:12que le 7 octobre
50:14au matin
50:14il y a quelque chose
50:16qui a changé
50:16la face du Proche-Orient
50:18peut-être même du monde
50:19d'ailleurs
50:19mais surtout au Proche-Orient
50:20et en Israël
50:21et que le 7 octobre
50:22quand les Israéliens
50:23se sont réveillés
50:24ils ne voulaient pas
50:25faire de guerre
50:27ils ne voulaient pas
50:27rentrer dans Gaza
50:28ni faire quoi que ce soit
50:29ils avaient rendu Gaza
50:30depuis 18 ans
50:31mais si on ne comprend pas
50:32que le 7 octobre 2023
50:34le pogrom du Hamas
50:36a été un tournant
50:38total pour la région
50:39Vous considérez
50:39que reconnaître la Palestine
50:41moins de deux ans après
50:42c'est quelque part
50:43le faire parce que
50:44le Hamas a attaché
50:45Ce que je veux vous dire
50:46c'est que tant que le Hamas
50:47est au pouvoir
50:49à Gaza
50:50parce que j'entends
50:51parler de l'autorité palestienne
50:52mais aujourd'hui
50:52la première des choses
50:53qui est encore au pouvoir
50:55à Gaza
50:56c'est le Hamas
50:57parce qu'il a été affaibli
50:58par Israël
50:58dans cette guerre
50:59évidemment
50:59la plupart des leaders
51:01ont été touchés
51:02mais le Hamas
51:02est encore au pouvoir
51:03et n'oublions pas aussi
51:04Marc Fovell
51:05qu'il y a encore 48 otages
51:07je ne l'ai pas entendu ce soir
51:08il y a encore 48 otages
51:09qui sont détenus
51:10par le Hamas
51:12et c'est quelque chose
51:13qui dans l'opinion publique
51:14israélienne
51:14est dramatique
51:16Daniel Kondendit
51:16veut réagir à ce que vous dites
51:17tant que le Hamas
51:18sera là-bas
51:19non
51:19écoutez
51:21on a tous été choqués
51:23et c'est évident
51:25vous avez raison
51:26que le 7 octobre
51:27a été un tournant
51:29c'est vrai
51:30mais deux ans après
51:32presque
51:33ce que fait
51:34ce gouvernement
51:35israélien
51:36à Gaza
51:38est aussi
51:39un tournant
51:40c'est un massacre
51:41incroyable
51:42je ne veux pas rentrer
51:43dans le débat
51:44génocide
51:44c'est un crime
51:46contre l'humanité
51:47c'est un crime
51:48et
51:49évidemment
51:50qu'il faut détruire
51:51le Hamas
51:52et c'est vrai
51:53sur les otages
51:54mais pourquoi
51:55la grande majorité
51:57des familles
51:58des otages
51:58veut l'arrêt
52:00de cette guerre
52:00la grande majorité
52:02des familles
52:03des otages
52:04en Israël
52:04veut l'arrêt
52:05de cette guerre
52:06pourquoi 300 000 personnes
52:08manifestent
52:09semaine par semaine
52:10en Israël
52:11pour l'arrêt
52:12de cette guerre
52:12donc je dis
52:14qu'aujourd'hui
52:15et vous avez dit
52:16le 7 octobre
52:17vous avez raison
52:18vous avez raison
52:20et l'antisémitisme
52:21existe en Europe
52:22vous avez raison
52:23et cet antisémitisme
52:25instrumentalise
52:27si on veut
52:27la situation de Gaza
52:29vous avez raison
52:30mais en même temps
52:31ce que font
52:32les colons
52:33en Cisjordanie
52:34la destruction
52:35de tas
52:36de biens
52:38des palestiniens
52:39en Cisjordanie
52:40ça je le dénonce
52:41et pour cela
52:42je crois
52:42que ces palestiniens
52:44qui sont effrayés
52:45qui n'ont pas
52:47de perspective
52:47qui sont affamés
52:49à Gaza
52:50qui sont
52:51sans défense
52:53en Cisjordanie
52:54je crois
52:55que
52:55une reconnaissance
52:57de l'état palestinien
52:58avec un devoir
52:59d'agir
53:01contre le terrorisme
53:02dans les milieux
53:03palestiniens
53:03ça me paraît
53:05une voie étroite
53:06mais nécessaire
53:07dans la situation
53:08actuelle
53:09Elie Korchia
53:09il a pu être reproché
53:11à Emmanuel Macron
53:12de ne pas avoir assorti
53:13l'annonce
53:14de la reconnaissance
53:15qu'il a annoncé ça
53:15il y a déjà plusieurs
53:16mois
53:17de conditions
53:18très fermes
53:19vous l'avez vu hier soir
53:20à l'Elysée
53:21avec d'autres personnalités
53:22encore une fois
53:23est-ce qu'il vous a rassuré
53:24sur ce point
53:25et que vous a-t-il dit ?
53:27Regardez
53:27c'était une réunion
53:28qui était à sa demande
53:29avec des responsables
53:30de la communauté juive
53:31nationale
53:32on a pu dire les choses
53:35avec franchise
53:35au président de la République
53:36on lui a remonté
53:37le sentiment
53:37qui est le nôtre
53:38on était d'ailleurs
53:39totalement sur la même ligne
53:40par rapport à ce qui a pu
53:42lui être remonté
53:43comme information
53:44moi je vais vous dire
53:45le nœud gordien
53:46de toute cette affaire
53:47actuellement
53:47c'est ce que vous venez
53:49de dire
53:49et c'est finalement
53:50un petit peu
53:50dans la suite
53:51de ce que dit
53:51Daniel Kohn-Bedit
53:52c'est la question
53:53des conditions
53:54ou non
53:54il y a deux conditions
53:56c'est le nœud gordien
53:57de tout ce qu'on est
53:57en train de dire
53:58est-ce que la France
54:00veut faire une annonce
54:01sur cette reconnaissance
54:03de la Palestine
54:03est-ce que c'est une annonce
54:05sèche
54:05sans conditions
54:06sans les deux conditions
54:07essentielles
54:08qui sont même rappelées
54:09par la Belgique
54:09d'ailleurs
54:10dans la position
54:12qui va être celle
54:12de la Belgique
54:13ou est-ce que le président
54:14de la République
54:14s'engage
54:15dans une déclaration
54:16avec un processus
54:17mais dans ce processus
54:18il y a deux conditions
54:19essentielles
54:20c'est en tout cas
54:20ce qu'on lui a remonté
54:21nous comme information
54:22la libération des otages
54:24et le démantèlement
54:26du Hamas
54:26on ne peut pas accepter
54:27que le Hamas
54:27reste au pouvoir
54:28et avec une reconnaissance
54:30alors qu'il a commis
54:31le 7 octobre
54:31vers Ulysse Gosset
54:32est-ce qu'on sait précisément
54:33ce qu'il y aura
54:34en plus des mots
54:35d'Emmanuel Macron
54:35sur la reconnaissance
54:36de l'État palestinien
54:37chinelle au passage
54:38il n'y a pas que la France
54:39qui va le faire
54:39la semaine prochaine
54:40d'abord il faut rappeler
54:40une quinzaine de pays
54:41qui s'apprêtent à ça
54:42la reconnaissance
54:42d'un État palestinien
54:43c'est déjà une avancée
54:44extraordinairement importante
54:46et ce n'est pas seulement
54:46la France
54:47c'est la France
54:47plus l'Arabie Saoudite
54:49c'est une initiative commune
54:51et qui est soutenue
54:51aujourd'hui par une dizaine
54:52de pays
54:53dont la Grande-Bretagne
54:54l'Australie
54:55et le Canada
54:56la France considère
54:58que la lettre envoyée
55:00par le président
55:01de l'autorité palestinienne
55:02Mahmoud Abbas
55:02qui est installée
55:04à Ramallah
55:04en Cisjordanie
55:05et qui s'engage
55:07à démilitariser
55:09les territoires palestiniens
55:11et Gaza en particulier
55:12à évidemment
55:14faire libérer
55:14tous les otages
55:15à organiser
55:16des élections présidentielles
55:17ce sont des engagements
55:18qui certes sont
55:19pour l'avenir
55:20mais sont des engagements
55:21crédibles
55:21et que donc
55:22la France peut s'engager
55:23à reconnaître
55:24l'État palestinien
55:25mais surtout
55:26on dit deux choses
55:27ce n'est pas
55:28une reconnaissance
55:29contre Israël
55:30la France reste
55:31l'ami d'Israël
55:32et la volonté
55:33du président de la République
55:33c'est justement
55:34de préserver
55:35la cohésion nationale
55:36en France
55:37pour éviter justement
55:38un affrontement
55:38entre les communautés
55:39et l'antisémitisme
55:41auquel on assiste
55:42au cours des mois
55:43et des années passées
55:44donc préserver la cohésion
55:46mais en même temps
55:47dire très clairement
55:48que ce n'est pas
55:49contre Israël
55:50mais il y a un gouvernement
55:51et un premier ministre
55:53israélien
55:53qui s'appelle
55:53Benjamin Netanyahou
55:54qui est responsable
55:55d'une situation
55:56tragique
55:57aujourd'hui
55:58plus de deux ans
55:59après les attentats
56:00du Hamas
56:01avec aujourd'hui
56:02une situation immunitaire
56:03catastrophique
56:04et la guerre
56:05qui continue
56:06et donc du point de vue
56:07de la France
56:07cette guerre doit cesser
56:08et cette reconnaissance
56:09c'est une façon de dire
56:10il faut arrêter la guerre
56:12il faut donner effectivement
56:13une possibilité
56:14aux palestiniens
56:15d'envisager l'avenir
56:16et une chose importante
56:18l'état palestinien lui-même
56:19a été reconnu
56:21par l'OLP
56:22en 1988
56:23depuis
56:24il y a
56:24147 pays
56:26des Nations Unies
56:27qui ont reconnu
56:28l'état palestinien
56:29donc la France
56:30arrive maintenant
56:31dans le contexte du Garda
56:32un dernier point
56:33c'est que la France
56:33n'est pas seule
56:34l'Union Européenne
56:35aujourd'hui
56:36pour faire pression
56:37sur le Premier Ministre
56:38Netanyahou
56:39appelle peut-être
56:40à renoncer
56:41à un accord
56:42l'Europe
56:43et Israël
56:44pour justement
56:45faire pression
56:46et obliger Israël
56:47à arrêter la guerre
56:48c'est la priorité
56:49absolue aujourd'hui
56:50Ulysse Gosset
56:51Eli Korshia
56:51Daniel Kohn-Bendit
56:52le 20h BFM
56:53c'est avec vous
56:55Maxime Switek
56:56dans quelques minutes
56:56bonsoir
56:57quel est le programme
56:57deux choses
56:58veillez d'armes
56:58d'abord
56:59avant la journée
56:59de mobilisation
57:00demain
57:00on va expliquer
57:01ce soir aux téléspectateurs
57:02ce qui les attend
57:02ça risque d'être costaud
57:03en termes de grève
57:04et de manifestation
57:05et puis l'événement
57:06de la soirée
57:07le banquet royal
57:08le dîner d'état
57:09Trump reçu par Charles
57:10on va vivre ça
57:11en direct
57:12on aura toutes les images
57:13avec Ulysse Gosset
57:14quel est le menu ?
57:15le menu on l'a
57:16on le raconterait tout à l'heure
57:17là j'ai pas le temps
57:18je vais pas le retrouver tout de suite
57:19c'était la question piège
57:20le misleading
57:24le doen
57:24le αν
57:24et le ден
57:24on aura
57:25un手
57:25un poste
57:26un poste
57:28tu
57:28tu
57:29et
57:30c'est
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57:32mess bem
57:34avec
57:34un poste
57:35un poste
57:37de la
57:37dans
57:39le
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