- il y a 17 minutes
Chaque jour, Marc Fauvelle vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes Fauvelle sur BFMTV.
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00:00Générique
00:00Marseille toujours sous le choc et la France entière qui s'interroge jusqu'où les trafiquants de drogue sont-ils prêts à aller pour étendre encore leur emprise ?
00:19C'est l'événement de 60 minutes ce soir. Bonsoir Christian Charpy.
00:21Bonsoir.
00:22Vous êtes le président de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, a priori aucun rapport avec le narcotrafic et pourtant vous avez été le premier à alerter il y a quelques mois sur le risque d'une ingérence des narcotrafics sur les élus.
00:36On va en parler si vous voulez bien, vous nous direz quel est le risque précisément.
00:39Bonsoir Mathias Tesson, journaliste police-justice à BFMTV.
00:42Un mot d'abord sur cette lettre rendue publique ce matin par Amine Kessassi, le frère de Mehdi, celui qui a été assassiné jeudi dernier à Marseille.
00:50Il dit sa douleur, mon frère est mort pour rien mais je ne me tairai pas.
00:54Oui, tribune poignante effectivement.
00:57On pouvait redouter effectivement qu'un certain nombre d'acteurs de la lutte contre le narcotrafic dont Amine Kessassi décide de ne plus prendre la parole, de renoncer à ce combat.
01:06Et Amine Kessassi l'affirme effectivement, il ne se taira pas.
01:10Je parle et je ne me tairai pas parce que ma mère m'a appris à ne pas baisser la tête.
01:15Je parle parce que je ne peux que lutter si je ne veux pas mourir, dit-il.
01:19Je parle parce que je sais que le silence est l'abri de nos ennemis.
01:24Voilà ce qu'il dit dans cette tribune poignante.
01:27Amine Kessassi qui s'interroge aussi sur la sécurité policière.
01:33Lui était protégé en raison de menaces mais pas sa famille.
01:37Et donc il se demande, pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang ?
01:41Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée, se demande-t-il ?
01:44On rappelle qu'Amin Kessassi est un militant écologiste engagé contre les dealers.
01:49Il vivait depuis plusieurs mois, vous l'avez dit, sous protection policière.
01:52Il a été candidat aux dernières élections législatives.
01:55Christian Charpy, au mois de septembre, vous aviez donc alerté sur un risque d'ingérence des trafics en drogue sur la campagne municipale
02:02et plus généralement sur le monde politique.
02:05C'était presque prémonitoire au vu de ce qui vient de se passer à Marseille.
02:08Oui, effectivement.
02:09Alors, peut-être un mot pour dire ce que c'est que la commission des comptes de campagne.
02:12C'est une autorité indépendante qui examine les comptes des candidats aux élections,
02:18qui examine également les comptes des partis politiques.
02:21Et c'est vrai que quand on a fait le travail pour préparer le nouveau guide du mandataire et du candidat,
02:26on s'est posé la question de savoir, au fond, quels étaient les risques qu'il pesait sur cette élection
02:29et ce qu'il fallait regarder en particulier.
02:31Et c'est vrai que la question des ingérents, c'est une question classique.
02:35On l'a vu sur les ingérents étrangères.
02:36Étrangères plutôt.
02:37Voilà.
02:37Et c'est vrai que s'agissant des municipales, moi, j'étais assez frappé de ce qui s'est passé en septembre.
02:41On a vu dans certains quartiers gangrénés par le trafic de drogue
02:45que des trafiquants aidaient, au fond, les jeunes à faire leur course pour rentrer à l'école,
02:52aider les personnes âgées à monter les courses.
02:54Et au fond, ce qu'ils veulent, c'est quoi ?
02:56C'est avoir une omerta dans les quartiers pour pouvoir faire tranquillement leur trafic.
03:00Et du coup, je me suis dit qu'avec les élections municipales,
03:03il y a un vrai risque qu'ils cherchent à influer ou peser sur les candidats
03:08de manière à ce que si ceux-ci sont élus, ils soient peut-être plus tolérants
03:12ou moins attentifs à la question du trafic de drogue.
03:14De quelle manière ils peuvent faire pression ou ils font déjà pression ?
03:17D'abord, ils font pression parce qu'il faut savoir que le maire,
03:19c'est le premier acteur de la sécurité publique dans les quartiers et dans les villes.
03:23Et donc, c'est sur lui que repose la responsabilité de faire intervenir les forces de police,
03:28de mettre de la vidéoprotection des caméras, etc.
03:31Donc, comment il peut intervenir ?
03:32Par l'intimidation, en premier lieu, c'est le premier risque,
03:35mais aussi peut-être en essayant de peser sur la campagne, notamment par les financements.
03:41Financer un candidat qui, par exemple, n'installerait pas une caméra quelque part.
03:44Ça pourrait être ça.
03:45Je ne dis pas que les candidats sont prêts à se faire financer.
03:48Tenter de financer.
03:49Mais ce que je peux dire, c'est qu'il y a toujours un risque,
03:52comme les candidats, ils bénéficient de prêts, ils bénéficient de dons,
03:56ils bénéficient aussi de concours de militants,
03:58qu'ils se fassent piéger par des narcotrafiquants qui ont envie de leur passer de l'argent
04:02par des voies déguisées, de manière à se dire ensuite,
04:05je t'ai financé ta campagne, donc fais attention à moi.
04:08Donc voilà, c'est le risque sur lequel on a souhaité alerter avec les membres de la Commission,
04:12parce que c'est pour moi un vrai risque politique et de démocratie.
04:16On est dans le risque ou il y a déjà eu des exemples récemment ?
04:19Non, on est dans le risque.
04:22Enfin, si vous voulez, il ne faut pas être naïf.
04:24Le trafic de drogue, il est présent dans toute la France,
04:27pas uniquement à Marseille avec cet événement tragique qui s'est passé,
04:29mais sur l'ensemble des agglomérations de petite et de moyenne taille.
04:33Donc ils sont présents partout.
04:34Donc il y a nécessairement ce risque.
04:36Et d'ailleurs, depuis ce qui s'est passé à Marseille,
04:39on voit fleurir des témoignages de candidats, d'élus,
04:43qui disent « je fais l'objet de pressions importantes ».
04:46Donc il y a eu des cas qui sont réels.
04:49Ceux-ci nous recevront remonter.
04:51Je n'ai pas l'intention de les mettre sur la table.
04:52C'est un risque que les candidats doivent avoir en tête.
04:56Risque qui concerne exclusivement les grandes villes,
04:59Marseille, Paris, Lyon,
05:00ou qui peut toucher des villes moyennes,
05:02ou des petites villes, ou des villages.
05:03Vous savez, autrefois, le trafic de drogue,
05:05il était réservé au quartier,
05:07ce qu'on appelait le quartier de la politique de la ville.
05:09Aujourd'hui, il est partout.
05:10Dans mes précédentes fonctions, à la Cour des comptes,
05:12on a fait des travaux sur l'OFAST,
05:15sur la police à Marseille.
05:17On s'est rendu compte qu'en fait,
05:18le trafic de drogue, il était présent
05:19dans des agglomérations de taille moyenne.
05:21C'est une nouveauté.
05:22Et donc, partout, ça peut avoir la tentation
05:25pour les trafiquants d'essayer d'avoir la paix
05:28avec leur édite municipale.
05:30C'est ça qui peut se passer.
05:31Est-ce qu'on peut imaginer que des trafiquants,
05:32petits ou gros, soient candidats aux élections municipales,
05:36se mettent sur les listes pour tenter de gérer les affaires ?
05:39Je ne pense pas que ce sujet soit devant nous.
05:41Ça peut arriver.
05:42En Italie, autrefois, il y avait ce type de situation.
05:46Non, ils ne cherchent pas le pouvoir pour le pouvoir.
05:48Ils veulent juste avoir la tranquillité pour faire leur trafic.
05:51Et donc, en pesant sur les édites municipaux,
05:53sur le conseil municipal,
05:54ils peuvent essayer d'avoir la paix.
05:56Vous avez les moyens, vous, de contrôler,
06:00de voir s'il y a des entrées d'argent suspectes
06:02sur les comptes d'un candidat.
06:0335 000 maires, ça fait beaucoup de campagnes à surveiller.
06:07Nous ne contrôlons que les agglomérations,
06:09les élections dans les communes de plus de 9 000 habitants.
06:11Donc, ça fait 1 200 à 1 300 communes.
06:14C'est déjà beaucoup.
06:15C'est considérable.
06:16Et c'est vrai que nous ne voyons que ce qu'on nous montre.
06:18Simplement, on peut se poser des questions.
06:20Par exemple, quand on voit un meeting qui est organisé,
06:22et qu'on ne voit pas de dépenses en termes de services d'ordre ou d'accueil,
06:26on peut se poser la question,
06:27comment on est influencé ?
06:28Est-ce que ça est uniquement des militants ?
06:29Et c'est tout à fait possible.
06:31Ou est-ce qu'il y a des concours en nature
06:32qui sont apportés par d'autres personnes ?
06:34Certains ont le droit de le faire.
06:35Les partis, les autres structures, non.
06:38Voilà.
06:38Donc, ça qu'on peut regarder.
06:39Mais enfin, fondamentalement,
06:40le travail repose sur les services de police et de gendarmerie
06:43qui sont là pour faire ce travail-là.
06:44Merci pour ce témoignage, Mathias Tesson.
06:46Deux autres informations.
06:47Les ministres de la Justice et de l'Intérieur,
06:49Laurent Nunez et Gérald Darmanin se rendent demain à Marseille.
06:52On sait ce qu'ils vont y faire ou y annoncer ?
06:54Oui.
06:54Alors, y faire, oui.
06:55Ça commence très tôt demain matin avec Gérald Darmanin
06:57qui ira notamment du côté de la prison des Beaumettes,
07:00qui est une prison évidemment très importante à Marseille.
07:04Toute la journée, ils iront comme ça
07:05à la rencontre d'un certain nombre d'acteurs judiciaires
07:07et d'acteurs policiers dans cette prison,
07:10mais aussi au tribunal judiciaire de Marseille,
07:12faire un point avec la GIRS,
07:13la Juridiction Interrégionale Spécialisée.
07:16Ils iront aussi en fin de journée au siège de l'Évêché,
07:20c'est le siège de la police judiciaire marseillaise.
07:22Et puis, élément important,
07:24ils iront en début d'après-midi à la rencontre de la famille Kessassi.
07:27Ils seront à ce moment-là tous les deux,
07:28le garde des Sceaux et le ministre de l'Intérieur,
07:31un moment qu'on imagine évidemment très poignant.
07:34Et puis, il y aura une prise de parole à l'issue de cette journée.
07:38Samedi, il y aura une marche blanche
07:39organisée par la famille et par les proches de la victime.
07:42On attend sans doute beaucoup de monde,
07:44on attend aussi des personnalités politiques.
07:46Le maire de Marseille, Benoît Payan,
07:48dit aux Marseillais, n'ayez pas peur d'y aller.
07:51Évidemment, à ce moment-là, tout le monde se demande
07:53quelle est la sécurité qui va entourer le cortège.
07:55Alors, en tout cas, sur le fond de cette marche,
07:57il y a déjà des consignes qui ont été passées
07:59par la famille Kessassi,
08:01qui veut donc une marche silencieuse,
08:03sans banderoles ni drapeaux.
08:05Les organisateurs appellent les participants
08:07à venir nombreux et vêtus de blanc.
08:09Mais vous l'avez dit, forcément,
08:10ce sera sous haute sécurité,
08:12parce que la famille Kessassi est menacée.
08:15Amine Kessassi est menacée.
08:17Et aux obsèques de son propre frère,
08:18il a dû s'y rendre avec un gilet pare-balles.
08:21On peut aussi faire le pari qu'il y aura
08:22un certain nombre d'autorités politiques sur place
08:24et que donc, la sécurité sera évidemment très importante.
08:27Christian Charpli, il faut imaginer dans certaines villes
08:28des candidats, peut-être à Marseille ou ailleurs,
08:30qui font campagne avec un gilet pare-balles ?
08:32Ça peut arriver.
08:33Alors, il faut savoir qu'aujourd'hui,
08:35les dépenses de sécurité des candidats,
08:37en application d'une loi qui date de mars 2024,
08:40peuvent être prises en charge.
08:41On attend juste que le décret d'application sorte,
08:44mais pourront être pris en charge
08:45si un candidat est menacé.
08:47Ce qui semble, pardon, vous parlez des chiffres,
08:48vous avez raison, c'est ce que vous contrôlez,
08:49ce qui semble un tout petit peu fou quand même.
08:51Oui, oui, oui, c'est tout à fait anormal.
08:53C'est une situation qui est invraisemblable,
08:55mais la situation, c'est celui de l'imprégnation
08:58du trafic de droits dans notre pays
09:00et avec ses conséquences sur la sécurité.
09:02Alors, effectivement, on ne pensait pas
09:03quand on a fait cette loi
09:04que c'était forcément ce type de situation
09:05qu'elle est arrivée,
09:06mais de fait, l'État a pris des responsabilités
09:10et prendra en charge les dépenses de sécurité
09:12des candidats menacés à partir du début,
09:14j'espère, du début de l'année prochaine.
09:16En tout cas, pour cette campagne municipale.
09:17Et pour la campagne de mars prochain pour les municipales.
09:19Merci beaucoup à tous les deux
09:20d'être venus ce soir sur le plateau de 60 Minutes.
09:23Tout de suite, l'invité du jour,
09:25elle est députée européenne,
09:26elle est présidente d'Identité, Liberté et Alliée
09:29du Rassemblement National.
09:30Bonsoir Marion Maréchal.
09:32Bonsoir.
09:32Merci d'être avec nous ce soir.
09:34On va parler du budget,
09:35on va parler aussi de cette étude de l'INSEE
09:36sur les très, très, très, très riches
09:38qui sont encore plus riches qu'il y a quelques années.
09:41Mais d'abord sur ce que vous venez d'entendre,
09:43c'est-à-dire la lutte contre les narcotrafiques.
09:44Et cette phrase d'Emmanuel Macron ce matin
09:47au Conseil des ministres,
09:48les bourgeois des centres-villes
09:49financent parfois les narcotrafiquants
09:52par leur consommation, évidemment.
09:53Il a raison de pointer du doigt aussi
09:55la responsabilité de ceux qui consomment.
09:57Il y a évidemment une responsabilité du consommateur,
09:59mais admettez quand même que c'est une pirouette assez facile,
10:01parce que le vrai sujet, c'est d'abord
10:02les narcotrafiquants,
10:04des organisations criminelles extrêmement dangereuses,
10:06qui dans un certain nombre de quartiers
10:07que j'ai moi-même visités à Marseille,
10:08ont pignon sur rue,
10:10brassent plusieurs milliards d'euros
10:11et face auxquels, manifestement,
10:12l'État ne s'est pas donné tous les moyens.
10:14Et moi, je vois qu'il y a une loi narcotrafique
10:17qui a été votée il y a quelques mois de salle,
10:19dont un certain nombre de choses vont dans le bon sens,
10:20n'est pas encore entièrement entré en vigueur.
10:22Absolument, absolument.
10:24Des mesures, moi, j'avais défendu à l'époque,
10:25comme par exemple un parquet national spécialisé,
10:28mais ça interroge quand même
10:29sur, de nouveau, le sujet du rôle
10:32et de la jurisprudence du Conseil constitutionnel.
10:34Parce que je signale que dans cette loi,
10:36le Conseil constitutionnel a censuré, par exemple,
10:38la généralisation de la visioconférence
10:40pour les détenus narcotrafiquants.
10:43Or, c'est précisément parce que cette visioconférence
10:45n'était pas possible dans le cas de Mohamed Amra.
10:47Vous vous en souvenez ?
10:48Ce narcotrafiquant qui s'est évadé
10:49et dont l'évasion a entraîné la mort
10:51de plusieurs agents pénitentiaires,
10:53eh bien, que nous avons subi cette situation.
10:56Donc, si vous voulez, ça m'interpelle
10:57et je crois même que l'une des propositions fortes
11:00qui devrait être sur la table aujourd'hui,
11:02puisqu'on sait que face au narcotrafic,
11:03il y a aussi d'abord une question de moyens,
11:06c'est un signal fort qui devait être celui
11:08d'une massification, finalement,
11:09de la saisie des avoirs criminels
11:11de ces narcotrafiquants,
11:12qui est aujourd'hui insuffisante,
11:14avec un message clair à ces narcotrafiquants
11:15qui serait, avec votre argent,
11:18nous allons financer votre démantèlement.
11:20Parce que, je finis par là,
11:22un chiffre éclairant, si vous voulez,
11:23par exemple, en 2024,
11:24vous avez eu 244 millions de saisies
11:26d'avoirs criminels.
11:28Seuls 6% sont allés, par exemple,
11:30à la Gendarmerie nationale.
11:31Vous dites qu'il faut utiliser cet argent
11:33pour lutter contre le...
11:33Mais de manière exclusive,
11:34il ne faut pas que ça aille de manière indifférencée.
11:36Il ne se volatilise pas,
11:37il est utilisé par ailleurs dans le budget.
11:38Non, il va dans le budget général,
11:40mais pas de manière ciblée.
11:41Et moi, quand j'entends,
11:41si vous voulez,
11:42il y a quelques semaines de cela,
11:42le directeur général de la Gendarmerie nationale,
11:45m'expliquer qu'il a un parc automobile vétuste,
11:47des hélicoptères vitustes,
11:48qu'il a des fusils d'assaut qui ont 40 ans,
11:50qu'ils vont être en rupture capacitaire
11:52sur un certain nombre de missions,
11:54si on ne renouvelle pas le matériel,
11:56je suis désolée de vous dire
11:57que ça devrait être, évidemment,
11:58un réflexe systématique.
12:00Ce matin, François Ruffin,
12:01le député de gauche de la Somme,
12:03a reconnu,
12:04lors d'une matinale radio,
12:06qu'il avait fumé, lui, du cannabis,
12:07dans sa vie, deux fois,
12:08t'il précisé.
12:09Il a arrêté immédiatement
12:10parce que ça lui donnait mal au crâne.
12:12Vous le diriez ?
12:16Oui, de fait, je vous le dirais,
12:19mais en l'occurrence, jamais,
12:20parce que c'est vrai que j'ai vis-à-vis de ça
12:23une certaine conscience,
12:24d'autant plus aujourd'hui,
12:24maintenant que j'ai rencontré ces acteurs
12:26de la lutte contre le narcotrafic,
12:27face à, une fois de plus,
12:29une violence extrême.
12:30Vous n'auriez pas honte de le dire ?
12:31Vous ne considérez pas ?
12:32J'espère que les gens qui en parlent
12:34auraient honte de le dire.
12:36Je vois qu'il y a un certain nombre
12:37de députés aujourd'hui à LFI
12:38qui ont été trafiquants par le passé,
12:39comme M. Louis Bayard,
12:40et qui n'ont pas honte de le dire,
12:41et voire même qui s'en vendent
12:43sur les plateaux de télévision.
12:44Et ça, ça interpelle, si vous voulez,
12:45sur la banalisation, aujourd'hui,
12:47du discours autour de la grogue
12:48qui me semble très grave.
12:50Vous savez, moi, j'ai grandi.
12:51Le discours change un petit peu maintenant,
12:53mais encore pas suffisamment, je crois,
12:54avec, finalement, cette espèce de discours
12:56dans les plateaux parisiens,
12:59chez les stars, les artistes, les acteurs,
13:02que, finalement, le cannabis serait
13:06une drogue récréative, une drogue douce,
13:08on entendait cela.
13:09Eh bien, moi, je trouve que ce discours
13:10est extrêmement grave
13:11et qu'il faut, évidemment, le condamner.
13:14C'est une drogue dangereuse
13:15et il faut même aller au-delà de ça.
13:17Je vois trop souvent de l'argent public
13:18qui finance, j'ai envie de dire,
13:20même des événements artistiques
13:22dans lesquels se produisent des artistes,
13:24souvent, d'ailleurs, dans le domaine du rap,
13:26entre autres choses,
13:27et qui font l'apologie, même,
13:29de la drogue, du trafic de drogue.
13:30Donc, je crois que là-dessus,
13:31il y a une vraie volonté politique à avoir.
13:32Est-ce qu'il faut,
13:33mais du coup, j'ai une petite idée de la réponse
13:35avant de vous la poser,
13:36est-ce qu'il faut dépénaliser le cannabis
13:38pour permettre aux forces de l'ordre
13:39de mettre absolument tous leurs moyens
13:41sur le reste, et notamment sur la cocaïne ?
13:43Il y a même quelqu'un
13:44qui va plus loin que ça aujourd'hui,
13:46c'est Louis Sarkozy,
13:47qui sera candidat des Républicains,
13:48le fils de l'ancien chef de l'État,
13:49qui dit qu'il faut dépénaliser
13:50toutes les drogues aujourd'hui,
13:52ça fera tomber les réseaux.
13:53Je ne comprends pas ce discours.
13:56Je vous le dis,
13:57une fois de plus,
13:57on n'est pas face à une drogue récréative
13:59ou une drogue douce,
14:00on est face à des drogues
14:01qui sont extrêmement dangereuses.
14:03Vous les mettez toutes sur le même plan ?
14:04Non, évidemment,
14:05il y a des degrés de gravité,
14:06mais enfin, le cannabis,
14:07qui est celui, on va dire,
14:08peut-être le plus répandu,
14:09notamment par la jeunesse,
14:10on le sait,
14:10a des conséquences très graves
14:11sur le développement du cerveau,
14:13sur le décrochage scolaire,
14:15sur le développement de maladies
14:16comme de la schizophrénie,
14:17la bipolarité,
14:18donc ce n'est pas un petit sujet.
14:19Si on en facilite l'accès,
14:20évidemment,
14:21on risque d'aggraver la situation.
14:22Et puis, moi,
14:23je ne m'inscris pas dans cette idée
14:24de dire, finalement,
14:25on est en échec
14:26dans la lutte
14:27contre une forme de criminalité,
14:28donc on va légaliser
14:29cette criminalité
14:30comme si le problème
14:30allait être régré,
14:31comme si d'autres drogues
14:32n'allaient pas encore plus dangereuses,
14:34encore plus dures,
14:35n'allaient pas arriver
14:35sur le marché.
14:37Donc, moi,
14:38je m'inscris totalement en faux
14:38et je vais vous dire,
14:39il y a un exemple
14:39qui est différent de ce point de vue-là,
14:41c'est le scandale
14:41des salles de shoot
14:43qu'on voit, par exemple,
14:44à Paris,
14:45où on a, là,
14:46une mise en service,
14:47en libre service
14:48du matériel
14:49pour pouvoir se droguer
14:50sur des drogues très dures.
14:51de les suivre
14:51et de les soigner
14:52si on considère
14:53qu'ils sont malades.
14:53Sauf que, de fait,
14:54c'est quand on regarde de près,
14:55non seulement,
14:55il n'y a pas de sortie de la drogue,
14:57mais c'est un enfer
14:58pour les habitants.
14:59Un enfer !
15:01Parce que, du coup,
15:01il y a une concentration,
15:02évidemment,
15:03de consommateurs de drogue
15:05avec, pardonnez-moi,
15:06la criminalité
15:06et la violence,
15:07bien souvent,
15:08qui va avec.
15:08Mais vous ne pensez pas
15:08qu'il est préférable
15:09que ce soit sous le contrôle
15:11de médecins, d'équipes
15:11qui peuvent les prendre en charge
15:12plutôt que sur un trottoir ?
15:13Je pense que ça participe
15:15d'une banalisation du discours.
15:17Si l'État lui-même
15:18envoie le signal
15:19avec l'argent public
15:20qu'il met à disposition
15:21du matériel
15:22pour pouvoir se droguer,
15:23je suis désolée de vous dire
15:24que c'est une certaine manière,
15:25une façon de dire
15:25que ça n'est pas si grave.
15:26Et une fois de plus,
15:27ça n'a pas de résultat concluant
15:29sur le fait de permettre
15:30à ces personnes
15:30de sortir ensuite de la drogue.
15:31On l'a évoqué tout à l'heure
15:32rapidement,
15:33la loi sur le narcotrafic
15:34qui a été votée promulguée
15:35au mois de juin seulement
15:36avec plusieurs mesures
15:38que je vais tenter de résumer là.
15:39Mise en place d'un parquet
15:40entièrement consacré
15:41à la lutte
15:41contre la criminalité organisée,
15:43renforcement de la lutte
15:44contre le blanchiment d'argent,
15:45régime carcéral plus strict
15:46pour les trafiquants,
15:47nouveau régime de repenti
15:49pour ceux qui collaborent
15:49avec la justice,
15:50nouveau pouvoir pour les préfets.
15:52Tout ça, vous êtes d'accord ?
15:53Oui, ça fait d'ailleurs
15:54un certain nombre de mesures
15:55que j'avais défendues
15:55pendant la campagne des Européennes
15:57sur le modèle
15:57de la loi anti-mafia en Italie.
15:59Je trouve que c'est intéressant
16:00aujourd'hui de comprendre
16:01que le narcotrafic
16:02est une criminalité d'exception
16:05qui doit appeler
16:05une forme de loi d'exception.
16:08Et donc j'attends
16:08de voir très concrètement...
16:10Ça veut dire quoi,
16:10pas loi d'exception ?
16:11C'est-à-dire qu'il faut
16:12notamment sur la question carcérale
16:13ne pas avoir
16:14le même régime carcéral.
16:15La loi va un peu dans ce sens
16:16mais probablement pas assez loin.
16:17C'est le cas aujourd'hui
16:18avec cette prison
16:20pour les narcotraficants
16:21qui est en train de se remplir
16:22avant d'un le vieil
16:22et qui fait d'ailleurs
16:23hurler les avocats
16:24des personnes qui y sont.
16:26Mais malheureusement,
16:26pas assez loin
16:27parce qu'une fois de plus...
16:28Parce que typiquement,
16:29on n'aura pas dans ces prisons
16:31parce que la Cour européenne
16:31des droits de l'homme
16:32nous l'interdit
16:32de fouilles systématiques
16:33au parloir des détenus.
16:34Alors ça devrait être
16:35là une fois de plus
16:36une mesure d'exception.
16:38Et pourquoi ?
16:39Parce que le législateur
16:39craint la censure
16:41du Conseil constitutionnel
16:42qui s'autorise aujourd'hui
16:44à repasser derrière le Parlement
16:45dans une espèce de lecture
16:47complètement extrapolée
16:48de la Constitution
16:48pour imposer une vision idéologique
16:50finalement
16:51de la politique carcérale,
16:53de la politique pénale,
16:53de la politique migratoire.
16:55Et donc je crois
16:55que ça repose le sujet demain
16:57de la réforme du Conseil constitutionnel.
16:59Vous avez peut-être lu
17:00la dernière étude de l'INSEE
17:01publiée ces dernières heures
17:02sur les Français les plus riches,
17:04les très très très très riches,
17:05les 0,1% des Français
17:07qui ont les plus hauts revenus.
17:08Étude de l'INSEE
17:09qui montre qu'ils se sont enrichis
17:11trois fois plus vite
17:12ces 0,1%
17:15que les autres Français.
17:17Est-ce qu'il faut
17:18les mettre à contribution
17:19davantage aujourd'hui ?
17:20Je ne vous parle pas
17:21de la taxe, Jukman.
17:22Oui, alors je ne sais pas
17:23si c'est une étude statistique
17:24ou si ça a vocation
17:25à être un fichier
17:26pour pouvoir savoir
17:27qui cibler.
17:28Ça s'appelle le fisc.
17:29Ça s'appelle le fisc.
17:31Parce qu'il faut augmenter
17:32la fiscalité.
17:34Je vous le dis très simplement,
17:36je suis contre toute nouvelle
17:37augmentation de taxes
17:38et d'impôts.
17:39Y compris pour les très
17:40gros millionnaires
17:41et les milliardaires.
17:41Oui, parce que je pense
17:42que nous avons déjà
17:43très largement atteint
17:44le seuil aujourd'hui
17:45des prélèvements obligatoires.
17:46Nous sommes dans tous les records
17:47et nous voyons bien
17:48que non seulement
17:48la conséquence
17:49c'est d'avoir moins de riches
17:50mais surtout ça ne permet pas
17:51d'avoir moins de pauvres.
17:52C'est pas ce que dit cet été.
17:53Sur le nombre de personnes
17:55c'est pas ce que dit.
17:56Excusez-moi,
17:56sur l'appauvrissement général
17:57de la population française
17:58c'est manifeste
18:00et je vais vous dire
18:00moi il y a une autre étude
18:01qui m'a beaucoup plus intéressée
18:02de celle-ci
18:03c'est l'étude IFOP
18:05sur aujourd'hui
18:07le développement
18:08de la radicalité
18:10chez la communauté.
18:11Moi je vous parle de l'INSEE
18:12vous me répondez
18:12les musulmans et l'IFOP
18:13Excusez-moi
18:14parce que je crois
18:14que c'est me semble-t-il
18:15beaucoup plus grave
18:16et beaucoup plus important.
18:17Et on n'en a pas assez parlé
18:18puisqu'il y a dans cette étude
18:19On en a parlé ici même
18:20sur ce plateau
18:21pendant 25 minutes hier.
18:23Mais permettez-moi
18:23Permettez-moi quand même
18:26d'y revenir
18:27parce que je crois
18:27que le politique
18:28n'a pas pris la mesure
18:29de la gravité
18:29de ce que dit cette étude.
18:30Elle dit trois choses
18:31cette étude.
18:32Elle dit un
18:32bon de fait
18:33il y a de plus en plus
18:33de musulmans en France
18:34Deuxièmement
18:35elle dit
18:35ils sont de plus en plus radicaux
18:37et elle dit
18:37que plus ils sont jeunes
18:38plus ils sont radicaux
18:39avec des chiffres
18:40excusez-moi
18:41qui sont terrifiants.
18:4342% des jeunes musulmans
18:45qui disent avoir
18:45de la sympathie
18:46pour des mouvances islamistes.
18:49J'ai vu qu'on avait
18:49aujourd'hui
18:50un musulman sur deux
18:51qui voulaient appliquer la charia
18:52ça monte à 60%
18:53chez les jeunes.
18:54On a
18:54je crois que c'est
18:55vos collègues du Point
18:55qui ont calculé cela
18:56142 000
18:57sur notre territoire
18:59comment dire
19:00aspirants djihadistes
19:01puisqu'ils ont de la sympathie
19:03même
19:03pour ce djihadisme
19:05et je trouve que
19:06si vous voulez
19:07ça prépare
19:07des lendemains
19:08extrêmement sombres
19:09parce qu'évidemment
19:10derrière
19:11cette idéologie radicale
19:13c'est un terreau
19:13de recrutement
19:14demain
19:14pour des terroristes potentiels.
19:16Mario Maréchal
19:17Laurent Wauquiez
19:17le chef des députés
19:18ça ne vous intéresse pas
19:19ce sujet.
19:20Ça ne m'intéresse pas
19:21vous n'étiez pas avec nous hier
19:22vous n'avez pas regardé
19:22vous avez eu tort
19:23on a passé 25 minutes
19:24je vous écoute
19:25vous avez pu développer
19:26si vous venez avec vos réponses
19:28et moi avec mes questions
19:29et à un moment
19:29l'interview va atteindre ses limites
19:31mais je vous ai écouté
19:32je vous ai laissé parler.
19:32Mais c'est juste que
19:33si vous voulez
19:33j'aimerais qu'on tire le fil
19:34parce que moi
19:35j'ai écouté en l'occurrence
19:36vous savez pourquoi ?
19:37Je vais vous dire pourquoi
19:38parce qu'en l'occurrence
19:38sur votre plateau
19:39je crois que c'est sur votre plateau
19:39d'ailleurs
19:40quand vous avez abordé ce sujet
19:41il y a quelqu'un
19:42qui a rétorqué
19:43d'ailleurs ça doit être
19:44le patron de l'IFOP
19:44qui dit
19:45oui mais vous savez
19:46c'est pas très grave
19:46parce qu'il n'y a que 7%
19:48de musulmans en France
19:49et alors
19:50on ne va pas revenir sur ce chiffre
19:51Je n'ai pas écrit
19:51quand vous avez dit
19:52qu'il y avait une hausse
19:53très importante
19:54du nombre de musulmans
19:55on est passé de 5,5%
19:57il y a 20 ans
19:57à 7% aujourd'hui
19:58Très intéressant
19:59et c'est pour ça
19:59vous en avez parlé
20:01sur votre plateau
20:01Vous avez réussi du coup
20:01on en parle
20:02Non non non
20:02mais j'y reviens
20:03parce que je n'ai pas entendu
20:04la contradiction sur ce chiffre
20:057% de musulmans en France
20:07c'est 15% déjà
20:08chez les 18-25 ans
20:09et on oublie de dire
20:09dans cette étude
20:10que ce ne sont que
20:11les plus de 18 ans
20:12qui sont testés
20:12donc le chiffre est probablement
20:14beaucoup plus important
20:15chez les moins de 18 ans
20:15et on est vraisemblablement
20:17davantage autour
20:18de 10%
20:19c'est-à-dire un habitant
20:20sur deux en France
20:20qui serait de confession musulmane
20:21mais excusez-moi
20:22je tire le fil
20:23et après je répondrai volontiers
20:24à votre question suivante
20:25Imaginez quand même
20:26que si je suis bonne joueuse
20:29je prends le chiffre de 7%
20:30donc avec 7% aujourd'hui
20:32de musulmans en France
20:32nous avons donc
20:33défié de voilée
20:34à l'Assemblée Nationale
20:35nous avons du halal partout
20:37nous avons des chaînes
20:39de restauration
20:39qui renoncent à servir
20:40de l'alcool
20:41et d'ailleurs des quartiers
20:41entiers où on ne s'autorise
20:42même plus à servir
20:43de l'alcool
20:44on a une explosion
20:45de l'islamisme
20:46et du djihadisme
20:48mais qu'est-ce que ce sera
20:49du coup quand ce sera
20:5015%
20:5020%
20:5130%
20:52ce seront des députés
20:53voilés à l'Assemblée Nationale
20:54c'est-à-dire comment
20:56ça va être la pénalisation
20:58de l'homosexualité
20:58ça va être le statut
21:00de dhimi
21:00pour les juifs
21:01et les chrétiens
21:01je veux qu'on prenne
21:02la mesure
21:03si vous voulez
21:04de la gravité de la chose
21:05voilà
21:05excusez-moi d'avoir voulu insister
21:06mais ça me semblait
21:08me semble-t-il
21:08plus important
21:09pour notre société
21:10que les quelques riches
21:11vous allez me parler
21:12de Laurent Wauquiez
21:13donc je voulais vous dire un mot
21:14qui existent en France
21:15et qui j'espère
21:16resteront en France
21:16Laurent Wauquiez
21:17le patron des députés
21:18Les Républicains
21:19a donc rencontré
21:20la semaine dernière
21:20Éric Zemmour
21:21avec qui vous étiez allié
21:22jusqu'à très récemment
21:22pour discuter
21:23d'une éventuelle primaire
21:24des droites
21:25est-ce que vous pensez
21:26que c'est une bonne idée ?
21:27écoutez moi
21:28je ne suis pas fondamentalement
21:29contre l'idée d'une primaire
21:30même si je considère
21:32que, enfin je constate
21:33surtout que la primaire
21:34a fait beaucoup de mal
21:34à la droite
21:34ces dernières années
21:35mais il faudrait
21:36qu'il y ait des conditions
21:37irréalisables
21:39ça veut dire qu'il faudrait
21:40que cette primaire
21:40inclue l'ensemble
21:42finalement du spectre
21:44de droite
21:44c'est-à-dire
21:44Rassemblement National
21:45compris
21:45ce que ne souhaite pas
21:46par exemple
21:47Laurent Wauquiez
21:48parce qu'exclure le parti
21:49qui est à 35%
21:50excusez-moi
21:50c'est ridicule
21:51il faudrait que
21:52l'ensemble des candidats
21:54battus
21:54acceptent donc
21:55de se rallier
21:56aux candidats vainqueurs
21:57excusez-moi
21:57là une fois de plus
21:59et il faudrait
22:01qu'il y ait derrière ça
22:02l'assurance que le vainqueur
22:03travaille sur un programme commun
22:04avec l'ensemble
22:05de ceux qui ont été battus
22:06là j'ai envie de vous dire
22:07dans ces conditions
22:08ça m'intéresserait
22:09mais c'est pas le chemin
22:10de ça
22:10la primaire mal engagée
22:11vous ce que vous réclamez
22:13ce que vous prêchez
22:14depuis des années
22:14c'est l'union des droites
22:15et quand on regarde
22:16aujourd'hui
22:17qui est pour et qui est contre
22:18Marine Le Pen n'en veut pas
22:19de l'union des droites
22:20elle dit c'est une chimère
22:21j'ai rien à faire
22:22avec ces gens-là
22:23et la droite n'en veut pas non plus
22:24parce qu'elle estime
22:25que Marine Le Pen
22:25a un programme économique
22:29politique que vous continuez à porter
22:31vous savez
22:31il y a quelques mois de cela
22:34j'ai essayé de concrétiser
22:35un peu l'idée de cette coalition
22:36et en effet
22:37donc pas grand monde ne veut
22:38et je continue de défendre
22:40l'idée que cette coalition
22:40devrait aller du Rassemblement National
22:42en passant par Reconquête
22:43notre mouvement Identité Liberté
22:44l'UDR d'Éric Ciotti
22:45l'ELR
22:46et je pousse même la provocation
22:48jusqu'à dire
22:48une partie d'horizon
22:50et en effet
22:51vous avez raison
22:52depuis que je dis cela
22:53un certain nombre de commentateurs
22:54me regardent un peu
22:54avec des yeux ronds
22:55et parfois je comprends
22:56sauf que
22:57et bien de fait
22:58cette coalition
22:59elle a existé
23:00de manière historique
23:01sur un texte
23:03qui est la remise en cause
23:04des accords de 68
23:05avec l'Algérie
23:05sur un texte
23:07à l'Assemblée Nationale
23:08qui n'a pas d'effet
23:09oui bien sûr
23:09évidemment
23:10mais ce que je veux dire
23:11c'est qu'aujourd'hui
23:11ce qui paraissait invraisemblable hier
23:13a pris corps
23:14sous une certaine forme
23:15aujourd'hui
23:15sur un texte sur l'Algérie
23:16vous avez raison
23:16mais par exemple
23:17prenons un sujet important
23:18dans la vie des français
23:19comment vous allez expliquer
23:20à Bruno Rotailleau
23:21qu'il faut se mettre
23:21à la retraite à 62 ans
23:22de Marine Le Pen
23:23ils sont à l'opposé
23:24vous avez raison de dire
23:28mais moi je pense que ce sont
23:30les événements qui font les choix
23:31et les événements sont ceux-ci
23:321. la dégradation spectaculaire
23:34de la situation française
23:35à tous les niveaux
23:362. une radicalisation
23:37de la gauche
23:38qui font d'eux
23:40des adversaires existentiels
23:413. quand même
23:42un certain nombre
23:43d'exemples à l'étranger
23:45qui devraient nous inspirer
23:46qui inspirent d'ailleurs
23:47l'ensemble de la droite
23:48tous spectres confondus
23:49je pense notamment
23:49à Georgia Meloni
23:50qui pour le coup
23:51est non seulement
23:52une alliée politique
23:52mais une amie personnelle
23:53et qui montre l'exemple
23:55d'une coalition très large
23:56mais si vous voulez
23:58le principe d'une coalition
23:59c'est d'accepter à un moment donné
24:00de ne pas être d'accord sur tout
24:01et de trouver un compromis
24:03moi j'ai envie de vous dire
24:04je ne fais pas de la coalition des droits
24:05une obsession en soi
24:06c'est juste que je n'ai pas trouvé
24:07l'autre chemin
24:08pour permettre la victoire
24:09s'il y en avait un autre
24:10je le rendrais volontiers
24:11le RN ne peut pas gagner tout seul
24:11je pense qu'aucun parti politique
24:13quel que soit son talent d'ailleurs
24:14ne peut gagner seul
24:15et je vous le dis avec
24:16enfin comment dire
24:17d'autant plus d'humilité
24:20pour le coup
24:20que je l'ai moi-même vécu
24:21quand j'étais au Front National
24:22et j'étais candidate
24:23aux élections régionales
24:24de dire des scores
24:28au second
24:28et donc moi je ne veux plus
24:30vivre cela
24:31je veux qu'on se donne les moyens
24:32en 2027
24:32d'une victoire garantie
24:33vous parliez à l'instant
24:34du Front National
24:35quand on regarde
24:35votre parcours politique
24:37Mario Maréchal
24:37on peut avoir le sentiment
24:39qu'on ne sait pas exactement
24:40où vous habitez
24:41je vais tenter de retracer
24:42les dernières années
24:43vous avez commencé au FN
24:45devenu RN
24:46parti fondé par votre grand-père
24:47Jean-Marie Le Pen
24:48vous avez quitté le parti en 2017
24:49vous avez rejoint Eric Zemmour
24:51vous avez été élu avec lui
24:53aux européennes
24:55sous l'étiquette de son parti
24:56en tout cas
24:56vous avez fini par vous fâcher
24:57avec lui
24:57avant de créer votre propre parti
24:59ce qui est toujours le cas
25:01aujourd'hui
25:01qui est allié au RN
25:02finalement vous êtes
25:03rentré à la maison Le Pen
25:04alors je ne vais pas refaire
25:07toute l'histoire maintenant
25:08parce qu'en fait en réalité
25:09si vous tirez le fil
25:09il y a une forme de cohérence
25:10que je pars en 2017
25:11j'arrête la politique
25:12parti vous êtes revenu
25:12d'ailleurs je ne pars pas
25:14en mauvais terme avec le FN
25:14quand je pars en 2017
25:15je pars parce que
25:16déjà à l'époque
25:17je défendais la coalition des droites
25:18et il n'en voulait pas
25:19et déjà à l'époque
25:20et déjà j'avais une ligne
25:21plus libérale économiquement
25:23et que cet espace-là
25:24ce courant-là
25:25ne parvenait pas à exister
25:26à l'intérieur du RN
25:27plus libéral que Marine Le Pen
25:28ou que Jordan Bardella ?
25:30de fait Jordan Bardella
25:31aujourd'hui s'inscrit totalement
25:32dans le programme de Marine Le Pen
25:33ou alors ça m'a échappé
25:34pas tout à fait
25:35la relation aux entreprises
25:36n'est pas la même
25:36il est plus pro-business
25:38qu'elle
25:38ça vous réglerait ça entre eux
25:39mais en l'occurrence
25:40quand on interroge
25:40sur la question des retraites
25:41par exemple
25:42il répond la même chose
25:43donc j'y croyais
25:44et parce que je n'arrivais pas
25:45ou je ne pouvais pas
25:46défendre ça à l'intérieur
25:47j'ai fait complètement autre chose
25:48j'ai monté une entreprise
25:48pendant 5 ans
25:49et je suis revenu en politique
25:50avec Eric Zemmour
25:51parce que pour le coup
25:52la ligne économique
25:53notamment
25:53était davantage celle
25:54à laquelle je voulais
25:55plus libéral
25:56exactement
25:56et bon voilà
25:58on ne va pas revenir
25:58sur ce gâchis
25:59mais Eric Zemmour
26:00m'exclut de reconquête
26:01parce qu'à ce moment-là
26:02je veux la coalition
26:03des droites aux législatives
26:04dont il ne veut pas
26:05dont acte
26:06maintenant si vous voulez
26:07l'objectif qui est le mien
26:08aujourd'hui
26:09c'est absolument pas
26:10avec mon mouvement
26:11Identité Liberté
26:11d'être un facteur de division
26:13mais au contraire
26:14c'était un facteur complémentaire
26:16qui incarne cette ligne
26:17plus libérale économiquement
26:19aux côtés du Rassemblement National
26:21et de l'UDR d'Éric Ciotti
26:22pour justement rassembler
26:23un maximum de Français
26:24Eric Zemmour vous a exclu
26:25et depuis votre départ
26:26il met en avant
26:27une autre femme
26:28qui est Sarah Knafow
26:29qui a même des ambitions
26:29présidentielles
26:30en tout cas
26:30elle ne les dément pas
26:31est-ce qu'il vous a
26:34grand remplacé
26:34par Sarah Knafow
26:36est-ce que vous lui en voulez ?
26:37Non mais en l'occurrence
26:38je ne suis plus à reconquête
26:39donc c'est normal
26:40que d'autres personnalités
26:42prennent on va dire
26:43la place maintenant
26:44C'est une bonne candidate ?
26:45Maintenant j'ai envie de vous dire
26:46C'est une bonne candidate
26:47ou pas Sarah Knafow ?
26:47Non mais c'est pas le sujet
26:48si vous voulez moi mon sujet
26:49c'est de savoir
26:50quel est le candidat
26:50qui va faire 50 plus 1
26:52pas le candidat
26:53qui va faire 4, 5 ou 6%
26:54Moi ce que je crois
26:56c'est qu'une fois de plus
26:56on ne peut faire les choses
26:57qu'ensemble
26:58et j'ai envie de vous dire
26:58que malgré
26:59ce qui a pu me séparer
27:01de Reconquête
27:02et d'Éric Zemmour
27:03une divergence politique
27:04avant tout
27:05moi je considère
27:06qu'aujourd'hui
27:07Reconquête doit faire partie
27:09de cette coalition
27:09je plaide pour
27:11mais d'ailleurs
27:11comme d'autres mouvements
27:12comme celui de Nicolas Dupont-Aignan
27:13par exemple
27:14parce que moi je considère
27:15que tous les partis
27:16même les plus petits
27:17entre guillemets
27:18apportent quelque chose
27:19et ça c'est le modèle
27:20de Georgia Meloni
27:21qui nous en fait aussi
27:22la démonstration
27:22voilà on additionne les forces
27:25on rassemble les français
27:26il faut trouver
27:28la bonne formule pour le faire
27:29en tout cas
27:29j'ai mis toute mon énergie
27:30avec mon mouvement
27:30pour y parvenir d'ici 2027
27:32Dans les sondages
27:32pour la présidentielle
27:33que vous regardez
27:33comme tout le monde
27:34même si tout le monde
27:35dit qu'il ne les regarde pas
27:36à 18 mois du scrutin
27:37vous voyez que Jordan Bardella
27:38est crédité
27:38en gros de 35%
27:41des voix au premier tour
27:42il fait même souvent mieux
27:44un peu mieux
27:45que Marine Le Pen
27:46est-ce que vous jugez
27:47qu'il est capable
27:48à son âge
27:49vous avez à peu près
27:49le même âge que lui
27:50je crois que vous êtes
27:50un peu plus âgé
27:51demain
27:52d'être à l'Elysée
27:53et d'avoir le bouton nucléaire
27:55dans une valise
27:56quelque part dans son bureau
27:56écoutez pour l'instant
27:57c'est compliqué
27:58même j'ai envie de dire
27:58pour le Rassemblement National
27:59de se projeter dans la présidentielle
28:00pour une raison simple
28:01ça ne vous aura pas échappé
28:02Marine Le Pen est encore
28:03toujours officiellement
28:04un appel qui arrive
28:05est-ce qu'à 31 ans
28:06on peut diriger la France ?
28:08mais moi je pense
28:08qu'on peut tout faire
28:10à partir du moment
28:10où un
28:11on se donne les moyens
28:12de rassembler
28:12deux
28:13on s'entoure d'une équipe
28:14compétente
28:16diversifiée
28:17enracinée
28:18donc tout est possible
28:20dans une aventure présidentielle
28:21et je pense que Jordan Bardella
28:22a un certain nombre de talents
28:23mais c'est encore un peu tôt
28:24me semble-t-il
28:25y compris pour lui
28:26d'ailleurs il ne se projette pas
28:27dans cette hypothèse
28:28pour l'instant
28:28dans l'idéal
28:29d'imaginer
28:29que ce soit Marine Le Pen
28:31moi je soutiens
28:32Marine Le Pen
28:34pour une raison simple
28:34une fois plus
28:35c'est que c'est
28:35la candidate officielle
28:36maintenant je le dis
28:37d'ailleurs que ce soit
28:38pour Marine Le Pen
28:38ou pour Jordan Bardella
28:39parce que le sujet
28:40pour moi est le même
28:41une fois de plus
28:42il ne s'agit pas simplement
28:43de faire un très gros score
28:44au premier tour
28:45il s'agit de faire 50 plus 1
28:46et j'interpelle d'ailleurs
28:47parce qu'on parle beaucoup
28:48de la présidentielle
28:48c'est une chose la présidentielle
28:50mais il y a le lendemain
28:51il y a l'élection
28:52législative qui suit
28:53et la majorité
28:54avant c'est ce que réclame le Rennes
28:56je plaise aussi
28:58pour une dissolution
28:59pour qu'on gagne du temps
29:01ce combat est perdu pour vous
29:02vous estimez que de toute façon
29:04la dissolution n'aura pas lieu
29:05de fait la dissolution
29:06s'éloigne
29:07pour une raison simple
29:08c'est qu'aujourd'hui
29:09monsieur Lecornu
29:10est venu sympathiquement
29:11nous le dire
29:12sur le service public
29:13à 20h
29:13en expliquant qu'aujourd'hui
29:15il y avait une majorité absolue
29:16pour ne pas retourner aux urnes
29:17ce qui fait quand même
29:18une bonne première majorité
29:20donc vous le croyez
29:20je pense malheureusement
29:21que cette hypothèse s'éloigne
29:22même si je souhaiterais
29:23bien évidemment
29:24qu'il y ait une dissolution en amont
29:25on va parler d'un thème
29:26qui vous est cher
29:27Marion Maréchal
29:28pour ça on va accueillir
29:28Raphaël Grabli
29:29pour le Radar BFM
29:31bonsoir Raphaël
29:32soyez le bienvenu sur ce plateau
29:33ce thème
29:34Raphaël
29:35Marion Maréchal
29:36c'est la liberté d'expression
29:37vous en parlez beaucoup
29:38sur vos réseaux sociaux
29:40et j'allais dire
29:41dans la vraie vie
29:42oui bonsoir Marc
29:43bonsoir Marion Maréchal
29:44effectivement vous êtes posé
29:45cette question
29:46pas plus tard que ce week-end
29:47sur votre compte X
29:49avec une question
29:50bientôt la disparition
29:51de notre liberté d'expression
29:53et vous évoquez
29:54dans la vidéo qui l'accompagne
29:55notamment les réseaux sociaux
29:56une rhétorique qui rappelle
29:58un petit peu aussi
29:58ce qui se passe
29:59outre-Atlantique
29:59chez les alliés de Donald Trump
30:01notamment avec le discours
30:02du vice-président américain
30:03G.D. Vance
30:04à Munich
30:05en début d'année
30:05sur la censure des plateformes
30:07un discours aussi
30:08d'Alex Bruswitz
30:09un conseiller de Donald Trump
30:11que vous avez rencontré
30:11il y a quelques jours
30:13et qui se plaint lui aussi
30:15justement
30:15d'une censure
30:16notamment de la droite
30:18et de l'extrême droite
30:19des réseaux sociaux
30:20alors est-ce qu'il y a des éléments
30:20qui peuvent donner raison
30:22à Marion Maréchal
30:23quand elle dit qu'il y a aujourd'hui
30:24un risque de censure
30:25des réseaux sociaux
30:26sur la droite
30:27ultra-conservatrice
30:28notamment
30:28Oui alors j'ai regardé les chiffres
30:30c'est pas forcément évident
30:31déjà en 2022
30:32vous étiez allié d'Éric Zemmour
30:34vous étiez chez Reconquête
30:35Éric Zemmour
30:35qui a fait un carton
30:36sur les réseaux sociaux
30:37pendant toute la campagne
30:38en 2024
30:40pendant la campagne législative
30:42Jordan Bardella
30:42qui fait 100 millions de vues
30:45en un mois
30:46c'est stratosphérique
30:47et juste derrière d'ailleurs
30:48c'était Marine Le Pen
30:49et puis si on regarde
30:50la situation actuelle
30:51Jordan Bardella
30:52sur TikTok
30:53c'est 74 millions de likes
30:54c'est plus qu'Emmanuel Macron
30:56Marine Le Pen
30:57sur X
30:58c'est 3 millions d'abonnés
31:00si on enlève Emmanuel Macron
31:01c'est la politique
31:02la plus suivie
31:02d'ailleurs devant
31:03Jean-Luc Mélenchon
31:04et puis si on regarde l'avenir
31:05X appartient maintenant
31:07à Elon Musk
31:08qui n'est pas on va dire
31:08le plus wokiste
31:09des dirigeants d'entreprises
31:11Il faut dire ça comme ça
31:11je crois que l'on sera d'accord
31:12Je vais vous rapprocher
31:13un peu
31:13Et sous la pression de Trump
31:15Youtube vient de rétablir
31:17les chaînes les plus radicales
31:18y compris complotistes
31:19et Mark Zuckerberg
31:20a annoncé
31:21démanteler les outils
31:22de fact-checking
31:23et assouplir les règles
31:24sur la haine en ligne
31:25donc finalement
31:25est-ce que vous n'avez pas gagné ?
31:27Qui vous censure aujourd'hui ?
31:28Alors je vais vous dire
31:29pourquoi j'ai fait cette vidéo
31:29dont vous parlez ce week-end
31:31ça n'est pas d'ailleurs tant
31:32même si j'y reviendrai
31:33sur la situation actuelle
31:34que sur un certain nombre
31:35d'annonces
31:35qui ont été faites
31:36et qui ne sont pas encore en oeuvre
31:37Annonces cumulées
31:38à la fois d'Hursula von der Leyen
31:40d'Emmanuel Macron
31:41du chancelier allemand
31:42tous disant
31:43qu'aujourd'hui
31:44il faut réguler
31:45davantage
31:47les réseaux sociaux
31:48c'est le terme qu'ils emploient
31:49alors ils mettent
31:50différents sujets sur la table
31:51la question de l'anonymat
31:52aujourd'hui
31:52sur les réseaux sociaux
31:53la question algorithmique
31:55et d'ailleurs
31:56Emmanuel Macron
31:57ne s'en cache pas
31:57dit lui-même
31:58qu'il faut favoriser
31:59davantage les médias
32:00mainstream
32:00lutter contre
32:01les ingérences étrangères
32:03et lutter
32:03et lutter
32:04excusez-moi
32:05contre les fake news
32:06et si vous voulez
32:07ce qui me fait peur
32:08derrière
32:09ce discours
32:11qui arrive
32:12c'est que
32:12qui va dire
32:14ce qui est une fake news
32:15est-ce que c'est
32:16je ne sais pas
32:16c'est l'arcom socialiste
32:17est-ce que c'est
32:18les juges rouges
32:19est-ce que c'est
32:20l'Etat
32:20le gouvernement
32:21parce que je vous rappelle
32:22quand même un certain nombre
32:23de choses
32:23au moment où il y a eu
32:25l'attentat du 13 novembre
32:26puisque c'est d'actualité
32:26à l'époque
32:27tous les politiques
32:28dont je faisais partie
32:29qui expliquaient
32:30qu'aujourd'hui
32:31enfin que ces terroristes
32:32à l'époque pardon
32:32étaient passés par les voies
32:33migratoires
32:34étaient attaqués
32:36et on leur reprochait
32:37de faire des fake news
32:38pour ceux qui à l'époque
32:40les politiques
32:41tels que moi
32:42je vous le disais
32:43qui à l'époque
32:43dénonçaient le fait
32:44je vous assure
32:44on oublie
32:45et je me souviens même
32:46pendant le Covid
32:47ceux qui posaient
32:48l'hypothèse du fait
32:49que cette maladie
32:52pouvait sortir éventuellement
32:53du fameux labo chinois
32:54de Wuhan
32:55probablement d'ailleurs
32:57accidentalement
32:58cette hypothèse aujourd'hui
32:59qui est quand même
32:59considérée comme la plus probable
33:00était attaquée
33:02pour fake news
33:03donc je suis désolée
33:04de vous dire
33:04que ce qui m'inquiète
33:05si vous voulez
33:06c'est le périmètre
33:07vous voyez ce que je veux dire
33:07de qui détermine
33:09ce qui est accessible ou pas
33:10et face à cela
33:11moi je vous dis
33:11je considère
33:12qu'il faut toujours mieux
33:12un excès de liberté
33:14qu'un risque d'excès de censure
33:16voilà
33:17et donc j'ai voulu alerter
33:17à travers cette vidéo
33:18maintenant en ce qui concerne
33:20pour répondre l'état actuel
33:21moi je vais vous le dire
33:22j'ai fait de la politique
33:23depuis 2012
33:24je me suis fait plusieurs fois
33:25censurer mon compte
33:26sans jamais
33:26sans jamais
33:27être condamné
33:28Twitter ?
33:29compte à l'époque
33:30c'était Facebook
33:31sans jamais
33:32jamais avoir été condamné
33:33devant les tribunaux
33:34jamais
33:35et je me suis fait plusieurs fois
33:36censurer mon compte
33:37je vous accorde
33:38que depuis que
33:39en l'occurrence
33:39les propriétaires
33:40de ces plateformes
33:41ont changé
33:42il y a davantage
33:43en effet de liberté d'expression
33:44et je n'ai plus été confronté à cela
33:45je voudrais vous entendre
33:46Marion Maréchal
33:47sur ce qui se passe en ce moment
33:48autour de Leroy Merlin
33:49l'enseigne de bricolage
33:50qui a décidé de retirer
33:52ses publicités
33:53du site de Frontière
33:54Frontière qui est un média
33:56proche de la droite identitaire
33:58Leroy Merlin dit
33:59qu'il ne veut pas cautionner
34:00les propos tenus
34:00sur cette plateforme
34:01en réponse
34:02il y a une campagne de boycott
34:03qui a été lancée
34:04contre Leroy Merlin
34:05notamment par des électeurs
34:07et des élus du RN
34:08quelle est votre position là-dessus ?
34:10moi je suis quand même
34:10assez choquée
34:11si vous voulez
34:11parce que les Sleeping Giants
34:13c'est en fait un groupuscule
34:14d'activistes d'extrême-gauche
34:15c'est eux qui ont repéré
34:16les publicités de Leroy Merlin
34:17mais ils font ça
34:17de manière systématique
34:18en fait c'est une méthode
34:19en fait
34:20ils identifient
34:22les publicités
34:24sur des médias considérés
34:25ou des plateformes
34:26considérées comme de droite
34:26ils dénoncent
34:28ils intimident
34:29ils harcèlent
34:30ils font peur finalement
34:32aux grandes entreprises
34:34et donc les grandes entreprises
34:35se retirent
34:35et donc le fait
34:36ces médias
34:37décident de retirer sa pub
34:38c'est la liberté
34:39de cette entreprise
34:40je pense que c'est donner
34:41non mais c'est la liberté
34:42de tout le monde
34:42mais c'est quand même
34:43de fait donner raison
34:44si vous voulez
34:45aujourd'hui
34:45à ces méthodes
34:46qui sont des méthodes
34:47de voyous
34:47et je suis désolée
34:49de vous dire
34:49qu'à un moment donné
34:50Leroy Merlin
34:50doit se poser la question
34:51quand il fait ça
34:52est-ce qu'il envoie
34:53finalement le signal
34:54que moi je ne sais pas
34:54les électeurs de droite
34:55ne sont pas les bienvenus
34:56dans ça
34:57il retire simplement ses pubs
34:58si vous voulez
34:58le signal qu'il envoie
34:59c'est de dire
34:59à certains égards
35:00bon je trouve ça
35:02tellement insupportable
35:03qu'un média de droite
35:03puisse exister
35:04et que je ne veux plus
35:10vous vous en souvenez
35:11sans doute
35:11Bernard Arnault
35:13le patron de LVMH
35:15le patron du groupe de luxe
35:16LVMH
35:16avait retiré
35:18des millions
35:19et des millions
35:19de publicités
35:20à Libération
35:21après une une
35:22qui l'avait fâchée
35:23c'était la une
35:24casse-toi pauvre con
35:25qu'on voit là
35:26casse-toi riche con
35:27pardon
35:27à l'époque
35:29on ne vous a pas entendu
35:30mais excusez-moi
35:30il y a une grande différence
35:31c'est que l'IBA est de gauche
35:32la grande différence
35:33c'est qu'ils n'ont pas été
35:34poussés à cela
35:36parce qu'un groupuscule
35:37d'extrême gauche
35:38est allé
35:39les dénoncer
35:40dans la presse
35:40dénoncer ses publicités
35:42les harceler sur le net
35:43c'est une atteinte
35:44à l'indépendance
35:44on n'a pas à jouer
35:45sur la publicité
35:46ce qu'ils voulaient
35:47c'est le moteur
35:47qui me choque
35:48vous avez dit à quelques instants
35:48je chéris l'excès de liberté
35:50non mais excusez-moi
35:51chaque grande entreprise
35:52est libre de faire la publicité
35:53où elle veut
35:53ce qui me dérange
35:54c'est le moteur
35:55de ce retrait
35:55ça veut dire qu'en fait
35:56c'est un groupuscule
35:57d'extrême gauche
35:57qui a intimidé
35:58une grande enseigne
35:59qui a organisé
36:00une campagne
36:01de discrédit
36:03de discrédit
36:04de discrédit
36:05sur les réseaux sociaux
36:06et sur internet
36:07qui fait que cette grande entreprise
36:08s'est sentie obligée
36:10pour des raisons d'image
36:11de se retirer
36:11ça n'a rien à voir
36:12donc c'est ça
36:13si vous voulez
36:14qui me choque
36:14c'est ce moteur-là
36:15qui me choque
36:16d'autant plus
36:16qu'à chaque fois
36:17derrière les disciplines Giants
36:17on voit un certain nombre
36:18d'élus et les filles
36:19défendre aujourd'hui
36:19ces méthodes
36:20mais bon ça
36:21ça ne devrait pas nous surprendre
36:21un dernier mot
36:22après les propos d'Alain Souchon
36:23qui a estimé que les français
36:25je cite
36:25ne sont pas assez cons
36:26pour porter le RN au pouvoir
36:27en 2027
36:28c'est Pierre Arditi
36:29qui apporte son soutien
36:31à Souchon
36:31il dit que les artistes
36:32ont le droit de s'exprimer
36:32comme tout le monde
36:33au nom de la liberté
36:34que vous chérissez
36:35sur ce plateau
36:35vous dites la même chose
36:36que Pierre Arditi
36:36les artistes disent
36:37ce qu'ils veulent
36:38de la façon dont ils le souhaitent
36:40écoutez moi
36:41je vais vous dire
36:41je suis prête à faire
36:42un immense sacrifice
36:43et je l'annonce ce soir
36:44sur votre plateau
36:45si demain
36:46le prix à payer
36:47pour que le camp national
36:48et la droite arrivent aux affaires
36:49était le débarque d'Alain Souchon
36:50je serais prête
36:51à signer ce deal
36:52c'est-à-dire ?
36:53une immense tristresse
36:54mais non mais écoutez
36:55à un moment donné
36:55qu'est-ce que vous voulez
37:01vous venez de vous expliquer
37:01la liberté d'expression
37:03à tout prix
37:03chacun doit pouvoir
37:04dire ce qu'il veut
37:06et là vous nous dites
37:06en gros il faut qu'il part
37:07mais non mais je veux dire
37:08s'il nous dit demain
37:08ça m'est insupportable
37:09au point que je ne peux pas rester
37:10j'ai envie de dire
37:11vous savez quoi
37:12good deal, partez
37:13moi je ne raisonne pas comme ça
37:14moi demain
37:15si Jean-Luc Mélenchon
37:16arrivait aux affaires
37:17je resterais d'autant plus
37:18pour me battre
37:19voilà j'aime trop mon pays
37:20j'aime trop mon pays
37:20et j'ai envie de dire
37:21qu'importe le gouvernement
37:22qu'importe le président
37:23mon pays c'est mon pays
37:23voilà bon bah
37:24on n'a manifestement pas
37:25la même approche
37:26et moi je n'insulte pas
37:27mes compatriotes au passage
37:28merci Marion Maréchal
37:30d'être venue ce soir
37:31sur le plateau de 60 minutes
37:32tout de suite
37:32le grand débat économique
37:35du mercredi
37:36liberté, égalité, fiscalité
37:39on va s'intéresser donc
37:40à cette étude de l'INSEE
37:41on l'a abordé il y a quelques instants
37:42avec Marion Maréchal
37:43sur les français les plus riches
37:44et même les ultra riches
37:45puisqu'on parle des 0,1%
37:48des français qui gagnent le plus
37:50pour en parler ce soir
37:51Thomas Porcher
37:52bonsoir
37:53bonsoir
37:53économiste
37:54auteur du livre
37:55l'économie pour les 99%
37:56tiens ça colle presque
37:57aux 0,1%
37:58a publié ses stocks
37:59face à vous
37:59Nicolas Bouzou
38:00bonsoir
38:00bonsoir
38:01bienvenue également
38:02économiste fondateur
38:03du cabinet Asteres
38:04alors on va essayer
38:05d'être précis
38:06parce que quand on parle
38:07des riches
38:07il faut vraiment savoir
38:08de qui on parle
38:09là l'étude de l'INSEE
38:10parle des super riches
38:12c'est à dire on parle
38:12des 40 000 foyers
38:13qui ont les plus hauts revenus
38:15en France
38:16ils gagnent
38:17plus de 463 000 euros par an
38:19ils vivent majoritairement
38:20en couple et sans enfant
38:21la moitié d'entre eux
38:22résident en région parisienne
38:23Paris et Hauts-de-Seine
38:25et ils ont en moyenne
38:2756 ans
38:28si on regarde maintenant
38:29j'adore quand vous m'écoutez
38:31comme ça dans un silence religieux
38:32la progression de leurs revenus
38:34la progression de leurs revenus
38:36on va voir les chiffres
38:36dans quelques instants
38:37leurs revenus ont progressé
38:39en 20 ans
38:39entre 2003 et 2022
38:41de 119%
38:43c'est la courbe bleue
38:44que vous voyez
38:45ça ce sont donc
38:45les 0,1% les plus riches
38:46l'ensemble des foyers français
38:48plus 46%
38:49sur la même période
38:50et le quart du français
38:52les moins aisés
38:53plus 24%
38:55dernier chiffre
38:56après promis
38:57j'arrête
38:57mais il est important aussi
38:58puis ça va sans doute
38:59vous donner du grain à moudre
39:00le taux d'imposition
39:01de ces fameux 40 000 foyers
39:03les plus riches de France
39:04il était de 29,2%
39:06il y a un peu plus de 20 ans
39:08il est aujourd'hui
39:08enfin en 2022
39:09de 25,7%
39:11il s'est donc réduit
39:13ce taux d'imposition
39:14est-ce qu'il y a quelque chose
39:16qui vous choque
39:17dans ces chiffres
39:18Thomas Porcher
39:19que révèlent ces chiffres
39:20que vous avez très bien présentés
39:21j'ai passé ma journée
39:22voilà tout à fait
39:23qu'est-ce qu'ils révèlent en fait
39:24en fait ils révèlent
39:25qu'une petite partie
39:26des plus riches
39:28a beaucoup plus profité
39:30des règles économiques
39:30ces 20 dernières années
39:31puisqu'ils se sont enrichis
39:32plus rapidement
39:33que le reste de la population
39:34ce qui n'était pas le cas
39:35par exemple
39:35pendant les 30 glorieuses
39:36entre 1950 et 1970
39:38les riches continuaient
39:39à s'enrichir
39:40mais ils s'enrichissaient
39:41moins vite
39:41que le reste de la population
39:42or là c'est l'inverse
39:43donc ça c'est la première des choses
39:45ce qui veut dire donc
39:46que les dernières réformes
39:47qui ont été mises en place
39:49ces 20 dernières années
39:49ont profité
39:50à cette minorité
39:51et l'autre chose
39:52c'est
39:53vous l'avez dit
39:54c'est que la fiscalité
39:56la pression fiscale
39:56le taux d'imposition moyen
39:57a diminué
39:58sur cette partie de la population
40:00et donc
40:01tous les débats
40:01qu'il y a eu
40:02qu'on a eu les dernières semaines
40:03sur la tax Zuckman
40:04sur la taxation
40:05des très très riches
40:06vont nécessairement
40:08en 2027
40:09revenir sur le tapis
40:10parce que là
40:11c'est un état de fait
40:12leur pression fiscale diminue
40:13ça y est Nicolas Bouzou
40:14vous venez de vous convertir
40:15devant ces chiffres
40:16la tax Zuckman
40:17non pourquoi ?
40:18non non non
40:18alors
40:19déjà
40:20que les gens
40:22qui ont les plus hauts revenus
40:22en France
40:23bénéficiaient
40:26de progressions
40:26de revenus
40:27plus élevés
40:27que les autres
40:28c'est assez logique
40:29en fait
40:30parce que
40:30quand vous avez
40:31des revenus élevés
40:31ces revenus
40:32en général
40:33c'est pas que des salaires
40:34là dedans
40:35vous avez des revenus financiers
40:36vous avez des actions
40:37dont le rendement
40:38a été plutôt bon
40:39ces 20 dernières années
40:40c'est d'ailleurs au passage
40:42la raison pour laquelle
40:42je suis très favorable
40:43à la retraite
40:44par capitalisation
40:45c'est que tout le monde
40:45puisse bénéficier
40:47de cette bonne performance
40:48jusqu'ici
40:49des marchés financiers
40:50donc si vous voulez
40:51ce résultat
40:51n'est pas un résultat
40:52qui est baroque
40:54en soi
40:54il est normal
40:55j'ajoute que
40:56les chiffres
40:57qui sont donnés
40:58par l'INSEE
40:59ce sont des revenus
41:01imposables
41:02c'est à dire
41:03que c'est avant redistribution
41:04donc il y a bien
41:05une augmentation
41:06des inégalités
41:07avant redistribution
41:08mais après redistribution
41:10c'est pas du tout évident
41:12et à mon avis
41:12ça n'est pas le cas
41:13ça c'est la première chose
41:15deuxième chose
41:16sur le taux d'imposition
41:17en fait
41:18il faut vraiment savoir
41:19de quoi on parle
41:20là on parle
41:20de l'impôt sur le revenu
41:22il y a beaucoup
41:23d'autres impôts en France
41:24on va peut-être parler
41:25de la taxe d'habitation
41:25de la taxe foncière
41:26pardonnez-moi
41:28la taxe d'habitation
41:28a été supprimée
41:29dans quelques instants
41:31mais là
41:32l'étude
41:33elle se concentre
41:34sur l'impôt sur le revenu
41:35je ne veux pas être trop technique
41:38mais même la note
41:39de l'INSEE le dit
41:40il y a eu
41:41au début
41:43du premier quinquennat
41:44d'Emmanuel Macron
41:44ce qu'on appelle
41:45le prélèvement forfaitaire unique
41:47la flat tax
41:48qui a modifié
41:49des règles fiscales
41:50et en fait
41:51ce qui n'est plus payé
41:52par l'impôt sur le revenu
41:53l'est
41:54à la source
41:56par l'impôt
41:56sur les bénéfices
41:57des entreprises
41:57je ne rentre pas
41:58dans les détails techniques
41:59mais donc
42:00en réalité
42:01il n'y a pas eu
42:02de modification
42:02majeure
42:04de la fiscalité
42:05pour éviter l'impôt sur le revenu
42:06oui c'est ça
42:06du coup
42:08non mais
42:08avant
42:09il n'était pas taxé
42:10à l'impôt sur les bénéfices
42:11il y avait
42:11ce qu'on appelait
42:12un avoir fiscal
42:13qui a été supprimé
42:14donc en réalité
42:15mais vous voulez dire
42:16que l'indicateur
42:16sur lequel on se focalise tous
42:17c'est-à-dire
42:17le taux de prélèvement
42:19qui a perdu 2 points
42:20en 20 ans
42:21il est aveugle en partie
42:22en partie
42:23alors après
42:24attendez
42:24juste une remarque d'ordre
42:25très générale
42:26après
42:27moi
42:28je n'ai pas de problème
42:29avec le fait
42:30que les gens
42:30gagnent de plus en plus d'argent
42:31voilà
42:32non mais je referme la parenthèse
42:33parce que je vois bien
42:34tous les commentaires
42:34qui vont derrière ça
42:35il y a un peu un truc
42:36du genre
42:37oulala c'est pas normal
42:38moi ce qui m'intéresse
42:40c'est pas qu'il y ait moins de riches
42:41c'est qu'il y ait moins de pauvres
42:42voilà
42:43Thomas Porcher là-dessus
42:44vous êtes d'accord avec ça ?
42:45ce qui m'intéresse
42:46c'est pas qu'il y ait moins de riches
42:47c'est qu'il y ait moins de pauvres
42:47c'est-à-dire
42:48tant que les riches s'enrichissent
42:49et que les pauvres
42:50sortent de la pauvreté
42:51ça pourrait encore être
42:52supportable
42:53en fait il y a
42:54deux choses à voir
42:55effectivement la fiscalité
42:56corrige les inégalités
42:57mais en amont
42:58il y a un certain nombre
42:59de règles qui peuvent être
43:00mises en place
43:01qui évitent effectivement
43:02ces inégalités
43:02par exemple
43:03les différentiels de salaire
43:05dans l'entreprise
43:05entre un dirigeant
43:06et un salarié
43:07elles étaient de 80
43:09pendant les 30 glorieuses
43:11le facteur
43:12le multiplicateur
43:12entre le salaire
43:13moins une entreprise
43:14et le grand dirigeant
43:15c'est 80
43:15maintenant c'est 200
43:16300 le différentiel
43:17donc il y a une envolée
43:18des hauts salaires
43:18et là aussi c'est ce qu'il montre
43:19c'est-à-dire que la différence
43:20entre le revenu moyen
43:21et les 0,01%
43:23l'écart
43:24a fortement augmenté
43:26malgré le fait
43:27qu'on n'arrête pas de nous dire
43:28qu'on a les taux de prélèvement
43:29obligatoires les plus élevés
43:30qu'on a un des pays
43:31les plus redistributifs
43:32là la preuve en est
43:33c'est que malgré tout
43:34ces revenus arrivent
43:36à avoir une croissance
43:37beaucoup plus forte
43:38que le reste de la population
43:38ce qui n'était pas le cas
43:39encore une fois
43:40de l'après-guerre
43:41jusqu'aux années 80
43:43c'est ce qui nous a permis
43:44d'ailleurs d'avoir
43:44une classe moyenne
43:45donc ce que je veux dire
43:46c'est que dans l'économie
43:46il y a effectivement
43:47un domaine technique
43:48où on peut discuter
43:50et après il y a
43:50une partie toujours
43:51qui est politique
43:52c'est-à-dire
43:52le choix du partage
43:53des richesses
43:54comment on le fait
43:55ce qu'on veut en faire
43:56est-ce qu'on veut
43:56que les inégalités
43:57s'envolent par le haut
43:58et que les autres revenus
43:59progressent mais moins vite
44:00ou est-ce qu'on se dit
44:01que non il faut absolument
44:02qu'il y ait une classe moyenne
44:02beaucoup plus robuste
44:03et dans ce cas-là
44:04il faut qu'il y ait
44:04des mécanismes de redistribution
44:05Nicolas Bouzou
44:06parmi ces 40 000 foyers
44:07est-ce qu'on sait
44:08quelle est la part d'héritiers
44:10de ceux qui ont fait fructifier
44:13quelque chose
44:13qu'on leur a laissé
44:14et quelle est la part
44:15de personnes
44:16qui entre guillemets
44:16se sont faites tout seuls
44:18parce que si
44:19sur les 40 000
44:20il y en a 30 000
44:21qui se sont faits tout seuls
44:22on peut toujours dire
44:22après tout le modèle français
44:24permet à certains
44:25qui partent de pas grand chose
44:26d'arriver tout en haut
44:27est-ce que c'est le cas ou pas ?
44:28Alors ce que montre
44:28l'étude de l'INSEE
44:29c'est qu'il y a en effet
44:30une grande partie
44:31des gens qui se retrouvent
44:32dans cette catégorie
44:33la plus aisée
44:34de la population
44:35qui n'y étaient pas
44:3620 ans auparavant
44:37donc
44:38des footballeurs
44:39etc
44:39un tiers de sportifs
44:40il y a quand même
44:41oui parce qu'une carrière
44:42de 20 ans dans le foot
44:42c'est rare
44:43oui oui
44:43non mais je veux dire
44:44quand on dit
44:45l'ascenseur social
44:46marche pas
44:46il faut quand même relativiser
44:48c'est pas aussi juste que ça
44:50après
44:51ce qui sous-tend
44:52votre question
44:53est juste
44:53c'est-à-dire que
44:54là c'est pas dans cette étude
44:55mais quand on regarde
44:56notamment dans le patrimoine
44:57des français
44:58la part de l'héritage
45:00ça a considérablement progressé
45:03ces 20 ou 30 dernières années
45:04en particulier
45:05parce que
45:06comme les prix de l'immobilier
45:07ont beaucoup augmenté
45:09mécaniquement
45:10quand vous léguer un héritage
45:11la part de l'héritage
45:12a beaucoup augmenté
45:14est-ce que ça veut dire
45:14qu'on ferait mieux
45:15de s'intéresser au patrimoine
45:16plutôt qu'aux revenus
45:16puisque cette étude
45:17porte sur les revenus
45:18oui mais pourquoi
45:18alors les inégalités
45:19de patrimoine
45:20sont plus importantes
45:21et ont plus progressé
45:22que les inégalités
45:22de revenus
45:23on est d'accord
45:23non mais ça c'est vrai
45:24ça c'est très juste
45:25notamment en raison
45:27de l'immobilier
45:27mais après
45:28puisque Thomas mettait
45:29à juste titre
45:30le débat aussi
45:32sur le terrain politique
45:34moi je ne suis pas
45:36obsédé
45:37par cette question
45:38des inégalités
45:38de revenus
45:39ni des inégalités
45:40de patrimoine
45:41je pense qu'en France
45:42elles sont relativement contenues
45:43et puis je vais vous dire
45:45quelque chose d'encore plus choquant
45:46je pense que les inégalités
45:47ça reflète des différences
45:49et moi j'aime les différences
45:50j'aime une société
45:51qui est multiple
45:51et dans une société
45:52vous avez tout
45:53vous avez des gens
45:54qui aiment beaucoup d'argent
45:55vous avez des gens
45:55qui accumulent des patrimoines
45:56des gens pour lesquels
45:57c'est moins le cas
45:58etc
45:58donc il faut aider
45:59les plus fragiles
46:00mais qu'il y ait
46:01une très grande diversité
46:02de situations
46:03et qu'il y ait des inégalités
46:04mais pas quelque chose
46:04qui me gêne
46:05ce que nous montre l'étude
46:06en fait
46:07c'est que le ruissellement
46:07ne fonctionne pas
46:08c'est-à-dire que
46:08sans la fiscalité qu'on a
46:10il y aurait des inégalités
46:11beaucoup plus élevées
46:12là heureusement
46:13que notre fiscalité
46:14corrige un petit peu
46:15ces inégalités
46:17heureusement
46:18c'est une bonne chose
46:19sinon
46:19c'est tout ce qu'on nous a vanté
46:21en fait
46:21dans les baisses d'impôts
46:23dans les lois travail
46:24qui ont permis
46:25à certains dirigeants
46:26de gagner plus
46:27parce qu'ils ont pu
46:27un peu
46:28faire du travail
46:29une variable d'ajustement
46:30toutes ces choses
46:31qu'on nous a vendues
46:32et qu'il y avait comme but
46:33au final
46:34que ça permette
46:35le ruissellement
46:36c'est-à-dire que le fait
46:36de l'enrichissement
46:37des plus élevés
46:37permette à la classe moyenne
46:39et aux plus pauvres
46:39de s'enrichir
46:40n'a pas eu lieu
46:41là on le vérifie
46:42très clairement
46:42dans ce schéma-là
46:43et que s'il n'y avait pas
46:44la fiscalité
46:44on serait dans une situation
46:45encore plus inégalitaire
46:46aujourd'hui
46:46Nicolas Bouze
46:47vous avez parlé
46:47il y a quelques instants
46:48de la taxe foncière
46:49dont on a donc appris
46:50aujourd'hui
46:52qu'elle va augmenter
46:52pour 7 millions
46:53de propriétaires
46:54ils vont voir leur taxe foncière
46:55augmenter l'an prochain
46:57d'un montant moyen
46:58ça ne veut rien dire
46:58je sais
46:59c'est une moyenne
46:59de 63 euros
47:00en plus des hausses
47:03qui peuvent être votées
47:04localement
47:04de la taxe foncière
47:05le ministère de l'économie
47:06explique qu'il s'agit
47:07d'une mise à jour
47:07pour mieux coller
47:08à la réalité
47:09présence ou non
47:09de l'eau courante
47:10de l'électricité
47:11d'une baignoire
47:11d'un chauffage
47:12d'une climatisation
47:13est-ce que c'est une mesure
47:14comme le dit Bercy
47:15d'équité fiscale ?
47:17Non mais
47:17Bercy justifie bien
47:21son truc techniquement
47:22c'est vrai que ça fait
47:23des décennies
47:23qu'on n'a pas regardé
47:24les logements
47:27mais cela dit
47:27qu'entendent nos concitoyens ?
47:30Ils se disent
47:31ça y est
47:32ça recommence
47:32c'est-à-dire qu'on fait
47:33des augmentations d'impôts
47:34sans le dire
47:35c'est toujours la même chose
47:36il y a toujours
47:36une charge fiscale
47:37qui augmente
47:38alors que de l'autre côté
47:40le tonneau des dénais
47:41des dépenses publiques
47:42on n'y change rien
47:43donc si vous voulez
47:44on serait dans une période
47:45de croissance
47:46où on serait dans un pays
47:48de tempérance fiscale
47:49qu'on fasse ça
47:49n'est pas quelque chose
47:50qui me choquerait
47:51mais là
47:52au moment où ça se fait
47:53vraiment le signal
47:54qu'on envoie
47:55à nos concitoyens
47:56c'est
47:56grosso modo
47:57on va augmenter
47:58les impôts
47:59sans vous le dire
47:59voilà
48:00sans l'annoncer clairement
48:01je mets une nuance
48:02à ce que je viens de dire
48:03s'il vous permet
48:03d'avoir un peu de complexité
48:04encore dans les débats publics
48:07non non non
48:07vous allez voir
48:09cette taxe foncière
48:11elle bénéficie
48:12aux départements
48:12et surtout
48:13aux villes
48:14aux mairies
48:14et les villes en France
48:16sont bien gérées
48:17elles ont de vraies
48:19difficultés financières
48:19notamment parce que
48:20l'État a beaucoup
48:21diminué leur dotation
48:22tout à fait
48:22et donc
48:23en dépit de ce que j'ai dit
48:25je comprends
48:26que les maires
48:27demandent
48:28cette réévaluation
48:29de la taxe foncière
48:31parce que
48:32beaucoup de villes
48:33aujourd'hui
48:34manquent d'argent
48:35donc j'aime pas la façon
48:35dont c'est fait
48:36je pense que voilà
48:37mais derrière ça
48:38il y a un sujet
48:38qui est celui du financement
48:39des villes
48:39qui n'est pas illégitime
48:40ça devait rapporter
48:41près de 500 millions d'euros
48:42je dis devais
48:43parce qu'il y a encore
48:43un petit doute
48:44de la brocade
48:44depuis ce matin
48:45Thomas Porcher
48:45oui alors nous sommes d'accord
48:46je suis d'accord
48:47avec ce que dit
48:48Nicolas Bouzeau
48:49sur les communes
48:49qui ont de moins en moins
48:50d'argent
48:50avec la baisse des dotations
48:51de l'État
48:51et c'est bien de le rappeler
48:52surtout qu'il y a le salon
48:53des maires en ce moment
48:53c'est une bonne chose
48:54de le rappeler
48:55bon
48:55est-ce que ça a été fait
48:57de manière opportune
49:00pour avoir un petit peu
49:01plus d'argent
49:02je ne le pense pas
49:03mais c'est vrai
49:03que ça va être perçu comme ça
49:04je suis d'accord avec vous
49:04après pour relativiser
49:06un peu tout ça
49:07ça concerne moins d'un quart
49:08des propriétaires
49:09ils vont payer 60 euros
49:10en plus à peine
49:11ce qui va faire
49:12comme vous avez dit
49:12le montant de quelques
49:14centaines de millions d'euros
49:15c'est pas grand chose
49:17c'est le monde à l'envers
49:18défendez l'augmentation
49:19de la taxe foncière
49:20Nicolas Bouzeau dit
49:21alors là
49:22vous avez inversé
49:23c'est pas énorme
49:24mais effectivement
49:25il fallait remettre à jour
49:26toutes les données
49:27de la valeur des logements
49:28à un moment
49:29il fallait le faire
49:30donc là il y a une légère
49:31ça concerne 7 millions
49:32de personnes sur 32 millions
49:33c'est pas si énorme que ça
49:35avec des grosses disparités
49:36selon les départements
49:38je ne sais pas si vous avez vu
49:38les chiffres
49:39en Corse
49:4060% des habitations
49:42vont avoir
49:42en Haute-Corse
49:44la hausse
49:4445% en Corse du Sud
49:4642% pour l'Aude
49:4725% à Paris
49:48et on a des départements
49:50Isère, André-Loire par exemple
49:5110% seulement
49:52des départements
49:53et maisons concernés
49:54mais oui
49:55en fait
49:56pourquoi est-ce que
49:56nos concitoyens
49:57à juste titre
49:58sans doute
49:59vont être exaspérés par ça
50:00parce qu'on sort d'un débat
50:02le terme de débat est gentil
50:04à l'Assemblée Nationale
50:05d'une foire d'empoigne
50:07à l'Assemblée Nationale
50:08où en fait
50:09on a taxé absolument
50:11tout ce qui bouge
50:12heureusement
50:13les sénateurs sont en train
50:14de revenir là-dessus
50:15de faire quelque chose
50:16d'un peu plus normal
50:17et raisonnable
50:18mais vous voyez
50:19même si nos concitoyens
50:20n'ont pas regardé
50:21exactement
50:22ils ont eu raison
50:22ce que faisait l'Assemblée Nationale
50:23en matière de hausse d'impôt
50:24ils ont entendu
50:25ce bruit de fond
50:26parce qu'on en parle
50:29notamment
50:29dans les médias
50:31et donc ils savent
50:31que l'Assemblée Nationale
50:32a voté énormément
50:33de hausse d'impôt
50:34énormément de taxes nouvelles
50:35etc.
50:35ces dernières semaines
50:36et donc ça participe
50:38de ce processus
50:40qui consiste à dire
50:41on fonde toujours
50:42des taxes en plus
50:43toujours toujours
50:43et en revanche
50:44la question de la dépense publique
50:45ça c'est trop compliqué
50:46donc on s'en occupe pas
50:47moi je pense
50:48surtout ce qu'il y a
50:49dans leur tête
50:50c'est la suppression
50:51de la taxe d'habitation
50:53ils ont un sentiment
50:54qu'il y a une compensation
50:55avec cette taxe foncière là
50:57ils disent voilà
50:57ce qui est vrai
50:58ce qui est vrai oui
50:59ce qui est vrai en partie
51:00enfin parce que les collectivités
51:01ont moins d'argent
51:02comme tu l'as dit
51:02pardon je remets le contexte
51:03décidée par Emmanuel Macron
51:05premier mandat
51:05sauf
51:06qui est toujours payé
51:07pour les résidences secondaires
51:08la taxe d'habitation
51:09voilà tout à fait
51:09et qui avait eu
51:10un certain succès
51:12auprès de ses électeurs
51:13et qui a contribué
51:14en partie à faire gagner
51:15Emmanuel Macron
51:16parce que c'est une mesure phare
51:17et là les gens se disent
51:18bon bah dès qu'on nous baisse
51:19un impôt
51:20il y a finalement
51:21quelque part une compensation
51:22et cette compensation
51:23est sur la taxe foncière
51:24mais le sentiment qu'ils ont
51:25sur cette question là
51:27et le sentiment
51:28qu'ils ont aussi
51:29sur le fait que
51:29peut-être cette réévaluation
51:31aujourd'hui
51:31de la valeur des logements
51:32a été fait uniquement
51:33pour leur prendre
51:34quelques centaines
51:35de millions d'euros
51:36n'est pas totalement justifié
51:37parce qu'il fallait
51:38à un moment le refaire
51:39et la partie des hausses
51:40que vous avez citées
51:41qui est complètement différente
51:42est la partie en fait
51:43des hausses
51:43qui est décidée par les communes
51:44et qui le font en fonction
51:45finalement
51:46des dotations
51:47dont elles ont besoin
51:48parce que les dotations
51:49de l'État
51:50aux collectivités locales
51:51ont diminué
51:52depuis Hollande
51:53depuis le CICE de Hollande
51:55ce qui crée
51:56pour certaines communes
51:56des grosses difficultés
51:57Je voudrais vous entendre
51:59sur une mesure
52:00qui est en cours d'examen
52:01à l'Assemblée nationale
52:02qui a priori
52:04fait plutôt consensus
52:04enfin je crois
52:05sauf du côté du RN
52:06on en a parlé d'ailleurs
52:07sur ce plateau hier
52:08c'est la fameuse taxe
52:09de 2 euros
52:10sur les petits colis
52:11taxe
52:12idée lancée
52:13il y a quelques mois
52:14et relancée évidemment
52:14depuis l'affaire Chine
52:17même s'il y a
52:18une affaire judiciaire
52:18et un débat commercial
52:20autour de ces centaines
52:21de millions de colis chinois
52:21qui arrivent en France
52:23est-ce que c'est
52:23une bonne réponse
52:24d'instaurer une taxe
52:26de 2 euros
52:26non pas par colis
52:27comme on le dit
52:28à chaque fois
52:28mais par objet
52:29qui arrive de Chine
52:31sur notre territoire
52:32Nicolas Bouzou
52:33si j'étais parlementaire
52:34je la voterais en tout cas
52:35parce qu'il faut vraiment
52:36faire quelque chose
52:36vous êtes converti au protectionnisme
52:38non mais je veux dire
52:40il y a un moment
52:40où
52:41comment dire
52:42moi j'ai des principes
52:43je suis libéral
52:44mais on ne peut pas
52:46au nom de principe
52:47laisser détruire
52:48des commerces de centre-ville
52:50en ce moment
52:50on a en effet
52:51le salon des maires
52:52il faut leur voir
52:52il faut leur parler
52:54ils vous expliquent
52:55tous la même chose
52:55c'est-à-dire que les gens
52:57se plaignent de plus en plus
52:58qu'il y a des fermetures
52:58de magasins
52:59dans les centres-villes
53:00mais c'est bien
53:00les changements
53:01de consommation des ménages
53:03et notamment
53:03pas la vente à distance
53:04parce que la vente à distance
53:05c'est quelque chose
53:06qui est très bien
53:06ça fait partie des services
53:07c'est pas ça
53:08mais simplement
53:09chez certains acteurs
53:10de la vente à distance
53:12pour des produits
53:12qui valent quelques centimes
53:14c'est-à-dire qu'en quelques secondes
53:15vous commandez
53:16sur votre téléphone
53:17des choses qui vont arriver
53:18chez vous
53:18pour un euro
53:19et ça
53:20je le dis
53:21c'est pas possible
53:23quand vous achetez
53:23quelque chose
53:24un euro
53:25sans frais de transport
53:26c'est qu'il y a
53:27un énorme problème ailleurs
53:28et donc si j'étais parlementaire
53:30vous voyez
53:30je voterais
53:32un député sur ma droite
53:33qui voterait la taxe
53:33moi aussi
53:34je pense qu'il faut aller plus loin
53:35c'est-à-dire que même
53:36les deux euros
53:36j'ai peur que ce soit absorbé
53:38par les subventions
53:39qu'il y a de l'autre côté
53:40parce que
53:40le but clairement
53:41est un but d'être compétitif
53:43pour prendre des parts de marché
53:45sur du textile européen
53:48qui est déjà très affaibli
53:50en France
53:50ça fait 30 ans
53:51que le textile
53:51va pas très bien
53:52donc je pense que
53:53les deux euros
53:54risquent d'être absorbés
53:55il faudrait même
53:56aller un peu plus loin
53:57parce qu'effectivement
53:57on peut pas commander
53:58des produits
53:59à moins de 10 euros
54:00avec un trajet
54:01un coût environnemental énorme
54:03qui n'est pas vu
54:04qui n'est pas vu
54:04dans le prix final
54:05donc il faudrait s'attaquer à ça
54:07oui tout à fait
54:08j'essaie de comprendre
54:09vous nous dites tous les deux
54:102 euros
54:11c'est bien
54:11et peut-être même
54:12qu'il faudrait faire encore plus
54:13quelle différence
54:13entre taxer
54:14des colis qui viennent de Chine
54:16et mettre en place
54:17des barrières douanières
54:18comme l'a fait Donald Trump
54:20en arrivant
54:20même s'il revient un petit peu
54:21en arrière ces derniers temps
54:22et qui a fait hurler
54:23la moitié de la planète
54:24en disant
54:24attention
54:25ça va pénaliser les consommateurs
54:26parce que
54:27c'est complètement différent
54:29de dire
54:30je vais mettre des barrières douanières
54:31sur les produits européens
54:33parce que j'aime pas
54:34l'Union Européenne
54:35parce qu'ils ont la TVA
54:36et que moi je considère
54:37que la TVA
54:37c'est un droit de douane
54:39et puis parce que
54:40les Allemands
54:40achètent pas de Chrysler
54:42alors que les Américains
54:43achètent des Volkswagen
54:44si vous voulez
54:44ça c'est une politique
54:45qui me semble absolument absurde
54:46donc ça c'est une chose
54:47et c'en est une autre
54:48de dire
54:49vous avez aujourd'hui
54:50des entreprises
54:50qui sont subventionnées
54:52sans doute
54:52par les pouvoirs publics chinois
54:54ce qui a pour effet
54:55de détruire nos centres-villes
54:56vous voyez
54:57donc pour moi
54:58c'est vraiment
54:58il y a du bon
55:00il y a du mauvais protectionnisme
55:01si vous voulez
55:03puisque vous voulez
55:04absolument
55:04m'emmener sur le
55:05vous voulez absolument
55:06me voir défendre
55:07le protectionnisme
55:08mais je ne défends pas
55:10le protectionnisme
55:11par nature
55:12mais là en l'occurrence
55:13je pense qu'il y a des cas
55:14si vous voulez
55:15m'amener à dire
55:16que moi le libéral
55:17je considère
55:17qu'il peut y avoir
55:19des situations
55:19dans lesquelles le marché
55:20est en échec
55:21et qu'il faut une intervention publique
55:22vous n'aurez aucun mal
55:23à me faire dire
55:24que c'est le cas
55:24Thomas Porchet
55:25non moi je pense
55:26qu'il y a effectivement
55:27un bon protectionniste
55:28et on est en fait
55:29on a été protectionniste
55:31sur les normes
55:32je veux dire
55:32même sur les normes
55:33de voitures américaines
55:34pourquoi les voitures américaines
55:36quand elles passent la douane
55:36en Europe
55:37elles ont des ajustements
55:38parfois de plus de 20 000 euros
55:39parce que les clignotants
55:40ne sont pas aux normes
55:41la taille des roues
55:42ne sont pas aux normes
55:42donc on n'a pas mis
55:43des normes tarifaires
55:44on a mis des normes réglementaires
55:45pour nous protéger
55:46et là aujourd'hui
55:47on se protège aussi
55:48des voitures électriques chinoises
55:50on a même fait un leasing électrique
55:51en les excluant
55:52donc on fait
55:53on choisit
55:54enfin le protectionnisme
55:55c'est de choisir des gagnants
55:56le protectionnisme de Trump
55:57pouvait avoir quelque chose d'idiot
55:59parce qu'il mettait
56:00un protectionnisme
56:00sur tous les biens
56:01y compris des biens
56:02pour lesquels
56:03il n'avait pas de substituts
56:04dans son pays
56:04donc il faisait payer
56:05in fine l'américain
56:06mais se protéger
56:07par exemple de Chine
56:08parce qu'on juge
56:09qu'ils ont une stratégie
56:09trop agressive
56:10c'est pas bête
56:11et on aurait dû d'ailleurs
56:12le faire à l'époque
56:13également je pense aussi
56:14sur Amazon
56:14c'est ce que j'allais vous demander
56:18un peu la gueule de bois
56:19mais sur Amazon
56:20on aurait dû y réfléchir
56:21parce qu'Amazon est responsable
56:22aussi d'un certain nombre
56:23de fermetures
56:23de librairies
56:24et de commerces
56:25et on l'a vu à l'époque
56:27comme une innovation
56:28et je pense qu'on aurait dû
56:29être un peu plus prudent
56:30Alors je suis pas d'accord avec Thomas
56:31là pour le coup
56:32moi je fais vraiment
56:32une différence entre Amazon
56:34ou les entreprises
56:35de commerce en ligne classique
56:37et ses enseignes chinoises
56:39Pourquoi ?
56:40Il suffit de regarder
56:41mais aller sur leur site
56:42et regarder les prix
56:43vous voyez bien que
56:44vous allez avoir des ceintures
56:46vous allez avoir des objets
56:47comme vous dites
56:47c'est en effet le terme consacré
56:49pour quelques euros
56:50ou quelques centimes
56:52donc le bon sens
56:54le simple bon sens
56:56vous fait comprendre
56:57qu'il y a quelque chose
56:58qui est anormal
56:59et qui est absolument délétère
57:01c'est pas la même chose
57:02que de se faire livrer
57:03un disque ou un livre
57:05produit dans des conditions normales
57:06à domicile
57:07Merci beaucoup
57:08Nicolas Gouzou
57:09Thomas Porcher
57:10c'est toujours un plaisir
57:10de vous retrouver sur ce plateau
57:12comme c'en est un d'accueillir chaque soir
57:13Maxime Switek
57:14Bonsoir Maxime
57:15Plaisir partagé
57:16Comment allez-vous ?
57:17Mais très bien
57:17Très bien
57:18On va revenir sur la bataille
57:21de la taxe foncière
57:22vous en avez parlé
57:22on y revient
57:23et puis sur l'insécurité
57:24qui est en train de revenir
57:25tout en haut des préoccupations
57:26des français
57:26notre sondage est là
57:27ce soir
57:28il y a une chose
57:29qui met d'accord tout le monde
57:30ou quasiment
57:3090% des français réclament
57:32plus de policiers
57:33plus des gendarmes dans les rues
57:34on va en parler dans un instant
57:35est-ce que c'est vraiment la solution
57:36le 20h BFM à suivre
57:38le 20h BFM à suivre
57:382019
57:39sur la fin de la liste
57:4010h BFM
57:41et sur la fin de la liste
57:42de la liste
57:43qui est à la liste
57:43de la liste
57:44on va en parler
57:44Merci.
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