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  • il y a 2 semaines
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00Dans un instant, le signé Consigny, avec ces milliards de taxes qui ont été votées à l'Assemblée nationale,
00:07est-ce qu'on est en train de faire les poches des particuliers et des patrons ?
00:10Débat avec Charles Consigny et le sénateur commis Fabien Gué.
00:13Mais justement, ces consommateurs, ces particuliers, il y a une sorte de ras-le-bol fiscal.
00:18C'est ce que montre François Gapillan, un sondage publié par Elab pour BFM TV.
00:23Absolument. Bonsoir à tous. Plusieurs enseignements avec des chiffres très tranchés, si je puis dire.
00:27Regardez, plus de 7 Français sur 10, d'abord, qui ont le sentiment que les impôts, les taxes,
00:32ont augmenté depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017, au moment de sa première élection donc.
00:36L'évolution est très significative, puisque 72%, c'est 14 points de plus en l'espace de 2 ans seulement,
00:43pour ce qui est des mesures adoptées.
00:45Dernièrement à l'Assemblée, sans trop de surprises, celles visant les plus aisées sont nettement approuvées.
00:49Le rejet de la taxe Zuckman, lui, est désapprouvé.
00:51Et globalement, comme vous pouvez le constater, pour quasiment 3 Français sur 4,
00:55les débats budgétaires sont largement dominés par des enjeux partisans.
01:00La finalité étant un budget, c'est le pessimisme qui semble ce soir gagner l'opinion.
01:0556% des personnes interrogées par Elab commencent à douter de la capacité du Premier ministre Sébastien Lecornu
01:10à trouver une majorité pour faire voter le budget.
01:12C'est 4 points de plus en l'espace de 2 semaines.
01:15– Merci François Gapillan, le signé Consigny.
01:20Bonsoir Charles Consigny.
01:21– Bonsoir ?
01:22– Bonsoir Fabien Aguay.
01:24– Bonsoir.
01:24– Vous êtes sénateur communiste de la Seine-Saint-Denis et directeur du journal L'Humanité.
01:28Vous aviez notamment, il faut le rappeler, publié ce rapport sur les aides qu'on donne aux entreprises,
01:35des aides publiques, un rapport qui est souvent cité dans le débat politique.
01:39Et ça tombe bien parce qu'on a quand même fait voter beaucoup de nouveaux impôts,
01:44de nouveaux prélèvements concernant les entreprises à l'Assemblée nationale ces derniers jours.
01:48– Ils en ont assez qu'on leur fasse les poches les Français quoi.
01:51– Alors voilà, c'est ça, moi c'est les Français, c'est pas seulement les entreprises,
01:56c'est pas seulement les patrons.
01:58Je salue Fabien Aguay, sénateur communiste,
02:02moi je pense qu'on est déjà dans un pays communiste en France.
02:04– Ben oui, je pense qu'en réalité le grand dessin du communisme,
02:09il est accompli en France.
02:12C'est ce que disait mon prof d'éco-lycée,
02:14il disait la France c'est l'URSS qui aurait réussi.
02:16– Et Gorbatchev disait la même chose.
02:18– Et donc on est le pays le plus taxé du monde,
02:22le plus dépensier du monde en dépenses publiques sur le PIB
02:25et le plus redistributif du monde.
02:28On est probablement à des pays au monde où on travaille le moins,
02:31pourquoi ? Parce que le travail est fortement découragé
02:34et on est dans la sidération générale en train de constater
02:40qu'à l'Assemblée, ces parlementaires qui ne savent pas où ils vont
02:44sont en train de voter et de faire pleuvoir en réalité des taxes nouvelles
02:49ou des augmentations de taxes, mais c'est pareil,
02:52sur la tête des Français et ce qui monte dans le pays.
02:56Effectivement c'est un ras-le-bol fiscal, il y a eu il n'y a pas très longtemps
02:59le mouvement Nicolas qui paye, moi je pense que ça va continuer.
03:04Je pense que si ça n'est pas récupéré par l'extrême droite,
03:08ça peut prendre la forme d'une sorte de révolution libérale en France
03:12parce que, sur le modèle de ce qui s'est passé en Argentine par exemple,
03:17parce qu'il y a aujourd'hui un ras-le-bol et ce qu'on constate aussi,
03:19c'est qu'en plus de ces augmentations énormes de prélèvements obligatoires
03:24et du taux qui est déjà énorme, il y a vraiment très peu,
03:29voire pas du tout d'efforts sur la réduction des dépenses publiques.
03:33Et donc les Français, ils saturent, voilà, je pense qu'on en est là.
03:37– Fabien Gué, on fait les poches des patrons en ce moment ?
03:40– Bonsoir, moi j'ai accepté le débat parce que je considère
03:44que M. Consigny est quelqu'un avec qui l'on peut débattre.
03:47Et la démocratie, c'est la dispute organisée.
03:50Et je pense que nous avons besoin de réavoir des débats d'affrontements,
03:54idéologiques, politiques, sereins, où on s'affronte tranquillement,
04:00avec des arguments qui sont tout à fait sensés et objectivés.
04:04C'est d'ailleurs le rapport des aides publiques aux entreprises, 211 milliards.
04:08Jamais nous n'avons dit qu'il ne fallait couper toutes les aides publiques
04:12ou qu'il fallait arrêter.
04:13Dans un moment de course internationale où la Chine et les États-Unis
04:17investissent des centaines de milliards dans leur économie,
04:20donc ça serait complètement fou.
04:21Nous nous disons qu'il faut de la transparence, de la rationalité,
04:24du suivi, de l'évaluation.
04:26Imaginez quand même que l'administration française
04:28ne maîtrise pas les 2267 dispositifs,
04:32ni un tableau macro ni micro.
04:35Enfin, on est complètement fou.
04:36Mais par exemple, vous venez d'avoir un débat.
04:38Effectivement, en France, les prélèvements obligatoires sur les entreprises
04:42sont le deuxième après la Suède dans les pays de l'OCDE.
04:45En même temps, et Roland l'escure, puisque je l'ai interrogé tout à l'heure à 15h,
04:50a reconnu que nous sommes l'un des champions,
04:52l'un des champions des aides aux entreprises et de l'accompagnement.
04:57Donc, prélèvements obligatoires élevés, mais aussi...
05:00C'est pour compenser ?
05:02Peut-être.
05:03Mais il y a une dernière question dont on ne parle jamais
05:05et qui devrait nous considérer, c'est le modèle social à la française.
05:09Celui qui permet, évidemment, d'abord d'aller à l'hôpital
05:13sans sortir sa carte bleue, mais avec sa carte vitale.
05:15Et oui, cela a un coût, mais effectivement, je le dis,
05:19nous avons un des modèles qui devrait faire notre fierté
05:22et qui devrait être renforcé, mais c'est un affrontement
05:25et on peut être en désaccord avec.
05:26Mais enfin, je vous dis, on est dans un moment politique
05:30où il y a deux décisions qui viennent d'être prises.
05:33On peut parler des milliards.
05:34On a un gouvernement qui vient d'annoncer par la voix de Jean-Pierre Farandou
05:37qu'il allait couper la prime de Noël...
05:39Pour les couples sans enfants ?
05:41Pour les personnes seules sans enfants,
05:44qui, je le rappelle, touchent 636 euros de RSA,
05:47et même, elles et eux, ils ont des parents,
05:50ils ont des frères, des sœurs, et même elles et eux
05:52ont le droit d'avoir quand même un petit bonheur du reste de l'année.
05:57Et on vient de couper donc 200 millions d'euros dans cette enveloppe.
06:00De l'autre côté, on refuse la taxe Zuckman.
06:03Non pas qu'il va faire peser sur les 4,5 millions d'entreprises
06:08ou faire peser son investissement,
06:10sur les 1 800 milliardaires du pays,
06:142% sur plus de 100 millions de leur patrimoine.
06:17– Mais non, on est en plein dedans, pardon de vous le dire.
06:21– Les députés n'ont pas voulu.
06:22– Le débat est là, c'est qu'il y a un choix politique,
06:24et donc on est loin du communisme,
06:26pardonnez-moi de vous le dire,
06:27où on a un gouvernement qui fait le choix
06:30d'épargner les milliardaires de ce pays
06:32et d'aller encore aboter 200 millions à ceux qui n'ont déjà rien.
06:35– Monsieur le sénateur, même pendant les périodes communistes,
06:40les communistes s'estiment loin du communisme.
06:44– Ben oui, c'est-à-dire qu'à chaque fois,
06:46quand le communisme ne fonctionne pas,
06:48on dit que c'est parce qu'il n'y en a pas suffisamment
06:50et qu'il faut aller toujours plus loin.
06:53Ce qui est incontestable, c'est qu'on est le pays le plus taxé,
06:57le plus redistributif et le plus dépensier du monde
07:00en matière de dépenses publiques et d'impôts.
07:04On est leader mondiaux.
07:06Ensuite, la taxe Zuckman.
07:08Moi, je veux bien qu'on soit tous obsédés par ce truc.
07:11Simplement, je suis désolé, mais quand j'entends monsieur Zuckman,
07:13j'ai peur parce que monsieur Zuckman,
07:16c'est le contraire d'un économiste
07:17et en revanche, c'est à 100% un militant
07:19et c'est plutôt un militant de votre obédience.
07:24Oui, mais il y en a d'autres qui disent
07:25qu'ils ne sont pas tous d'accord entre eux.
07:28Oui, mais moi, ce qui m'intéresse...
07:30– Le nombre devrait faire la force.
07:32– Monsieur Guay, ce qui m'intéresse...
07:33– Mais la prime de Noël, parce que l'attaque Zuckman,
07:35je voudrais qu'on évite de refaire un débat sur la taxe Zuckman,
07:38parce qu'on a beaucoup fait.
07:38La prime de Noël, est-ce que c'est choquant
07:40de supprimer en partie cette prime de Noël ?
07:43Pour notamment les gens qui n'ont pas d'enfants ?
07:45– Moi, deux choses quand même.
07:47D'abord, l'attaque Zuckman, elle n'existe dans aucun autre pays du monde.
07:50Il faut quand même que ce soit dit.
07:51Il n'y a pas un pays dans le monde
07:53qui a mis en place l'attaque Zuckman.
07:54C'est quand même intéressant.
07:55– Ça devrait nous alerter, c'est ça.
07:56– On est en concurrence avec l'étranger.
07:57Si c'était si génial, ça existerait ailleurs.
08:00Ensuite, la prime de Noël.
08:01Oui, il y a 4,5 millions de personnes en France qui vivent du RSA.
08:054 millions et…
08:06Ah si, vous en prenez le chiffre.
08:08– Améliore 8, vous le croyez.
08:08– Oui, mais ça fait 4,5 millions de personnes qui en vivent.
08:12Je suis désolé, je pense qu'il y a un problème, effectivement.
08:15Et je pense qu'on doit assumer aujourd'hui
08:18de devenir des adultes en France.
08:21Et qu'à un moment donné, l'État-providence à foison,
08:24sans contrôle, sans limite, il y a un moment,
08:27il faut que ça s'arrête.
08:28Donc moi, je ne suis pas choqué.
08:30– À qui vous enlèveriez le RSA ?
08:31– Oui, notamment aux jeunes, par exemple, tout à fait.
08:36Notamment aux jeunes, je pense qu'effectivement…
08:38– On peut toucher le RSA à partir de 25 ans.
08:40– Je pense qu'effectivement, aujourd'hui en France,
08:43je suis d'accord avec Macron quand il dit
08:44qu'il n'y a qu'à traverser la rue pour trouver du travail.
08:47Et je vais vous dire que vous soyez obligés,
08:50pour justifier le niveau des prélèvements obligatoires en France,
08:53de convoquer tout de suite l'hôpital,
08:55qui est à peu près la seule dépense publique
08:57sur laquelle tous les Français sont d'accord.
09:00– L'école, la police, la justice.
09:00– Mais non, pardon, l'école, non.
09:04Il y a un problème de temps de travail à l'école.
09:06Il y a un problème de temps de travail dans l'ensemble
09:08de la fonction publique, M. Gaël.
09:09Vous savez, moi, je suis en contact régulier avec,
09:12par exemple, la fonction publique dans le monde de la justice.
09:15Je suis très frappé, pardon, des horaires auxquels je dois faire face
09:19pour essayer de faire fonctionner ce système
09:22et défendre les intérêts des clients de mon cabinet, par exemple.
09:25Vous voyez, je me dis, il y a peut-être parfois une difficulté.
09:27L'autre jour, ça va vous sembler cosmétique,
09:29mais je donne juste un exemple.
09:31– Je ne peux pas couper, après il va pouvoir.
09:32– Je termine par un exemple.
09:35Je termine juste par un exemple.
09:38Je prenais le train tout à l'heure.
09:39On est d'accord, le train,
09:41moi, je considère que c'est un service public essentiel,
09:43la SNCF, etc., je suis pour à fond,
09:45même si je pense que la concurrence lui fait du bien.
09:48Tout à coup, on a un message qui nous explique
09:52que notre expert en application SNCF, Jilali,
09:57va se tenir à votre disposition entre Dole et Besançon.
10:02Notre expert en application SNCF, Jilali,
10:05va se tenir à votre...
10:06Moi, je vais virer Jilali, vous voyez ?
10:08Parce que je pense qu'on n'a pas du tout besoin
10:10qu'un expert en application SNCF
10:12se tienne à notre disposition entre Dole et Besançon,
10:14et donc on va faire l'économie de son salaire
10:16et par la même occasion,
10:18on va faire l'économie des salaires
10:19de tous les experts en application SNCF
10:21qui font des démonstrations en train
10:22et on pourra prélever un peu moins les Français.
10:23– Monsieur le sénateur.
10:25– Bon, il y a beaucoup de choses qui viennent d'être dites
10:26et moi, j'aime le débat où on s'écoute et on se réponde.
10:29– Sur le RSA, par exemple ?
10:30– Attendez, juste une insertion, vous me permettez.
10:33Je suis prêt à avoir un débat avec vous sur le communisme.
10:36Parce que le communisme, c'est le partage des pouvoirs,
10:38des savoirs et des richesses.
10:39Et je peux vous dire qu'en France,
10:41on est loin de partager les richesses,
10:43mais ni les pouvoirs, ni les savoirs.
10:45Mais je suis prêt à avoir un débat un autre jour
10:47sur une autre chaîne, quand vous le souhaitez.
10:49La deuxième chose sur le RSA.
10:52Pardon, je n'ai pas entendu.
10:52– Je dis qu'on le fera ici, pas sur une autre chaîne.
10:53– Ah, mais avec grand plaisir.
10:54– Avec grand plaisir.
10:56– Vous voulez être avec Charles ?
10:57– Je ne veux pas aller sur une chaîne concurrente.
10:59– Merci bien.
11:00– S'il faut revenir, je reviendrai avec grand plaisir.
11:04– Comme disait Margaret Thatcher,
11:06il n'y a pas d'alternative.
11:07– Il n'y a pas d'alternative à BFM TV.
11:09Bon, deuxième question,
11:10maintenant vous me parlez du RSA.
11:13– Je vous ai écouté avec très grande attention
11:15et j'ai relevé, sans transparence et même sans suivi,
11:20vous avez dit, on donne sans savoir à qui.
11:23Mais pardon, mais le RSA aujourd'hui,
11:26c'est la survie pour les gens.
11:28Entendez bien, 636 euros par mois
11:32pour vivre ou survie.
11:34– C'est un célibataire.
11:34– 15, pour un célibataire, j'en reparle.
11:37Et après, vous réaugmentez,
11:39si vous êtes un couple avec des enfants,
11:41vous pouvez monter à 968 et 60 euros
11:43à chaque enfant supplémentaire.
11:45– Ça peut être permis 300.
11:46– Voilà, 60 euros pour chaque enfant supplémentaire.
11:49– Mais M. Gaye, il n'y a pas de boulot dispo en France ?
11:51– Attendez.
11:52– Un jeune de 30 ans, il ne trouve pas du travail en France aujourd'hui ?
11:55– Effectivement, je rencontre beaucoup de chefs d'entreprise
11:58– Qui ne trouvent personne ?
12:00– Qui sont en très grande difficulté pour trouver des gens formés,
12:04qui ont envie de rester,
12:05notamment parce que les salaires sont extrêmement bas.
12:08Et de l'autre côté, je rencontre beaucoup de gens
12:10dans ma circonscription en Seine-Saint-Denis,
12:12mais ailleurs, qui se retrouvent sans emploi, sans boulot,
12:15et d'ailleurs en Seine-Saint-Denis, contrairement à ce qu'on croit.
12:18Les gens travaillent parce que ce sont les essentiels du pays,
12:22ceux qui sont invisibles,
12:23qui prennent le RER à 5h30 pour venir à Paris
12:26et faire les boulots que personne ne veut.
12:29Donc, contrairement à ce qu'on croit,
12:30c'est en Seine-Saint-Denis, les gens travaillent plutôt maximum.
12:32– Mais personne ne dit que les gens ne travaillent pas en Seine-Saint-Denis.
12:34– Non, je n'ai pas dit, je n'ai pas dit vous, vous avez entendu ?
12:36– Oui, oui, d'accord.
12:37– Je dis contrairement à l'idée reçue.
12:39Donc, on a une question.
12:41C'est que d'un côté, il y a une volonté,
12:44pardon de le dire, d'un courant de droite, libéral,
12:48assumé, de toujours vouloir contrôler
12:50ceux qui n'ont déjà pas grand-chose.
12:52– Les allocations de chômage, le RSA,
12:55et par contre, lorsqu'on vient sur les aides publiques aux entreprises,
12:59lorsqu'on dit, pardon, excusez-moi,
13:01est-ce que ça pourrait être transparent, les 211 milliards ?
13:04Pardon, est-ce qu'on pourrait les conditionner ?
13:06– Est-ce que Charles Consiglé, je suis à fonds.
13:07– Pardon, attendez, je vais aller au bout.
13:09Pardon, est-ce qu'on pourrait suivre et évoluer ?
13:12Alors là, c'est blackout.
13:13– Pas du tout.
13:14– Mais si, pardon, jusqu'à aujourd'hui,
13:17ça fait 8 ans que je suis parlementaire,
13:188 ans que nous posons ces questions,
13:20– Mais moi, je suis tout à fait pour le contrôle
13:23et la traçabilité des entreprises,
13:26et je suis même pour aussi,
13:27et là je pense qu'on se rejoindra aussi peut-être,
13:30un contrôle beaucoup plus strict
13:32des commandes publiques.
13:34Parce que quand je vois qu'on paye encore
13:35des fortunes à des cabinets de conseil
13:38qui font doublon avec les fonctionnaires
13:40qu'on a déjà…
13:41que le groupe communiste avait fait il y a 3 ans au Sénat.
13:43Donc je veux vous dire que vous êtes dans une famille…
13:45– Mais très bien que vous nous rejoignez.
13:47Vous êtes dans une famille politique, philosophique,
13:50qui est toujours extrêmement fort avec les faibles,
13:53mais par contre faible avec les forts.
13:55Donc, si on veut le contrôle, la transparence
13:58sur tout l'argent public…
13:58– Oui, mais il faut un peu de courage politique.
14:00– Commençons par s'attaquer aux vaux.
14:02Et je finis par vous dire que nous allons voir un texte,
14:05dans quelques jours, sur la fraude fiscale et sociale.
14:09Moi, je suis pour s'attaquer aux deux.
14:11Mais la fraude au RSA, vous connaissez ?
14:13Combien c'est ?
14:13800 millions d'euros.
14:15C'est un problème.
14:16– Ben, c'est beaucoup.
14:16– Bien sûr.
14:17Et il faut s'y attaquer.
14:18– Mais l'évasion fiscale, c'est combien ?
14:21– Mais il n'y a pas…
14:22– Combien ?
14:22– Allez, on s'y attaque.
14:24– Combien ?
14:24– 70 milliards ?
14:26– Combien ?
14:27– 80 milliards.
14:28– C'est une estimation, parce que par définition,
14:30on va donner un chiffre précis.
14:32– Une estimation comme la fraude au RSA.
14:34Donc, d'un côté, nous avons 80 milliards.
14:36– Mais il faut faire les deux.
14:37– Le problème, c'est de l'ordre, 800 millions.
14:39– Le problème, ça n'est pas la fraude.
14:40– Mais vous criez ?
14:41– On n'est pas en meeting.
14:42– C'est vrai.
14:44Vous avez une forte voix.
14:45– Je viens de perdre Louis.
14:47– Ah là, il a un problème d'oreille.
14:49– Ça, vous changez, M. Consigny.
14:51– J'en vais changer.
14:52– Attendez, M. Consigny.
14:53– On va terminer, M. Marc Fovell.
14:54– Donc, 40 milliards et 800 millions.
14:56– Fovell, il a les tapons qui saignent.
14:57– Le gouvernement va commencer à s'attaquer aux 800 millions.
15:00– Eh bien, je vous le dis.
15:02Je suis en désaccord avec ça.
15:03– Oui, mais parce que, M. Guet,
15:04le problème, ce n'est pas forcément la fraude.
15:07– C'est le dernier mot.
15:07– Le problème, c'est le système.
15:09Mais c'est ça, la réalité.
15:10Le problème, c'est le système.
15:11– Le système capitaliste.
15:12– Et en réalité…
15:13Mais non, le problème, c'est que, si vous voulez,
15:17quand vous prenez aux gens,
15:19quand quelqu'un ne voit pas de différence sur ses revenus,
15:22qui travaille plus ou qui ne travaille pas plus,
15:24qui se casse le cul, pardon pour l'expression,
15:26à se lever un peu plus tôt et à se coucher un peu plus tard
15:28pour augmenter un peu son salaire ou qu'il ne le fasse pas,
15:31quand il n'y a aucune différence à la fin sur la fiche de paye
15:34parce que l'État prend le tout le différentiel,
15:36eh bien, les gens voulaient démotiver.
15:38Et c'est ça qui se passe aujourd'hui en France.
15:40C'est que les gens n'ont plus envie de bosser
15:41parce qu'ils en ont marre de jeter l'argent dans le tonneau des Danaïdes.
15:44– Vous reviendrez, M. Guet, vous reviendrez à 5 mètres cette fois-ci.
15:49– Attendez, à 3 contreurs, c'est difficile.
15:51– Non, non, du tout, moi, j'ai rien dit.
15:52J'entends plus rien, là.
15:53De toute façon, maintenant, je vais aller faire un bilan auditif.
15:55Merci.
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