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  • il y a 3 mois
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

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Transcription
00:00Vu la situation dans laquelle on est, qui est assez confus, c'est vrai, en attendant qu'elle soit clarifiée au moins lundi prochain avec le vote de confiance,
00:07vous regardez en spectateur ce qui se passe, que ce soit à droite ou à gauche, tout le monde qui fait des offres de services,
00:12qui dit on se censure, on ne censure pas, Mickaël Taverne pour le Rassemblement National ?
00:16Je ne pense pas que nous soyons spectateurs, on est acteurs, puisque vous savez qu'on a proposé un contre-budget,
00:21nous sommes allés voir François Béroud une nouvelle fois, enfin Marine Le Pen, Jean-Marc Bardellas,
00:24on va aller voir le Premier ministre pour une nouvelle fois indiquer nos pistes d'économie, nos orientations, nos lignes rouges,
00:30pour l'intérêt de la France et des Français, mais quand on voit le spectacle,
00:33excusez-moi, j'ai l'impression de revenir un an en arrière, avec ces tambouilles, ces magouilles,
00:38alors on va regarder combien on a de députés pour essayer de s'abstenir, pour essayer de monter un gouvernement...
00:43Mais comment réagissez-vous quand vous entendez Laurent Wauquiez dire qu'à priori,
00:48il ne censurerait pas un gouvernement socialiste, mais non plus, il ne censurerait pas non plus un gouvernement RN ?
00:53Non mais c'est la cacophonie qui l'a l'air, excusez-moi, mais c'est exactement la même chose à l'Assemblée Nationale,
00:58quand il y a des textes importants, les alers ne sont pas là.
01:02Et là aujourd'hui, on voit Laurent Wauquiez qui serait amené à ne pas censurer un gouvernement socialiste,
01:09donc plus d'impôts, plus d'immigration, pas de moyens supplémentaires pour assurer la sécurité des Français.
01:15Je rappelle qu'il y a eu un projet de loi sur la simplification de la vie économique,
01:18on essaie de faire des économies sur l'administration, la suradministration, la bureaucratie,
01:23et les socialistes aussi sont opposés.
01:25Donc c'est-à-dire qu'en fait, on peut continuer à financer les opérateurs d'État, les agences, sans aucun problème.
01:30Vous dénonciez il y a quelques années l'UMPS ?
01:34L'UMPS, ça se remet en place là ?
01:35Mais bien sûr, quand j'entends Laurent Wauquiez, bien sûr, j'ai l'impression de revenir au parti unique, l'UMPS.
01:42Mais est-ce que vous n'êtes pas privé d'un rôle d'arbitre que vous aviez jusqu'à maintenant,
01:45à partir du moment où le RN dit « on censurera, on fera tomber tout gouvernement, tout Premier ministre, quel qu'il soit »,
01:51finalement, si j'ose dire, le Bloc central et Emmanuel Macron se disent maintenant,
01:54effectivement, il faut se tourner vers la gauche parce qu'il n'y a qu'avec la gauche
01:57que je peux croire ou tenter de construire un socle commun.
02:01Est-ce qu'il ne valait pas mieux aller négocier, mettre des choses sur la table, essayer de les obtenir ?
02:05Désormais, ce qui se dit effectivement au gouvernement, c'est-à-dire de toute façon,
02:09ça ne sert plus à rien de discuter avec le RN, à partir du moment où ils ont dit qu'il ferait tomber tout gouvernement ?
02:13Non mais attendez, nous, nous sommes parfaitement clairs.
02:16Il n'y a pas de calcul politicien, nous avons une ligne politique,
02:19nous ne sommes pas pour une stratégie pour aller à la soupe, pour un plat de lentilles, excusez-moi.
02:26Nous, en tout cas, les Français savent très bien où on veut aller.
02:28Ce que vous aviez obtenu avec Michel Barnier, ce n'était pas un plat de lentilles, c'était des choses pour les Français ?
02:33Non mais attendez, la désindexation des pensions de retraite, l'augmentation des franchises sur les médicaments,
02:38augmenter les impôts sur les entreprises de 20 milliards, mais attendez, il y avait des lignes rouges.
02:42En tout cas, on a obtenu quelques arbitrages, mais au final, sur certains points qui pour nous étaient essentiels,
02:49en tout cas pour le pouvoir d'achat des Français, on avait décidé de censurer le gouvernement de Michel Barnier.
02:54Mais là, aujourd'hui, nous sommes effectivement dans une impasse.
02:57C'est la raison pour laquelle, au RN, nous demandons une dissolution pour que les Français puissent éclaircir la situation.
03:02Je rappelle que c'est même l'objectif de la Ve République, c'est-à-dire que quand il y a une impasse politique, une instabilité,
03:10ce que nous demandons, c'est que les Français reviennent aux urnes.
03:11Je comprends votre position, je comprends celle aussi des Insoumis, je comprends moins celle que vous défendez au Parti Socialiste,
03:17parce que vous votez la défiance à François Bayrou lundi, en même temps, vous ne voulez pas de dissolution,
03:24et vous savez très bien qu'un gouvernement 100% socialiste, ça ne pourrait pas passer.
03:30Qui vous a dit qu'on voulait un gouvernement 100% socialiste ?
03:32Vous l'avez dit tout à l'heure, c'est un gouvernement de gauche, pas de coalition.
03:34J'ai dit un gouvernement de gauche, et dans la gauche, il n'y a pas que les socialistes.
03:38C'est-à-dire la gauche et les écologistes, et toutes celles et ceux qui, à gauche, ont envie de gouverner et de redresser ce pays.
03:45Nous, on a un budget.
03:45D'accord, mais ça veut dire qu'il y a un peu de macronisme, pas de l'air ?
03:48Non, non. Par contre, nous, ce que nous voulons, c'est qu'on change de méthode, on abandonne le 49-3,
03:54et on va discuter avec notre opposition républicaine pour justement avoir des majorités.
04:00– Mais concrètement, par exemple, est-ce que vous portez toujours la taxe Zuckman ?
04:03– Tout à fait, la taxe Zuckman, je vous rappelle juste qu'elle a été votée.
04:06– Mais elle ne sera pas votée ?
04:06– Je rappelle qu'elle a été votée à l'Assemblée nationale, elle a été refusée au Sénat,
04:11et que je suis certaine que quand elle reviendra à l'Assemblée nationale, elle sera votée.
04:16Pourquoi ? Parce qu'il y a une majorité à l'Assemblée nationale qui estime qu'il faut mettre à contribution
04:22les très très hauts revenus. Je ne parle pas de ceux qui ont 100 000, 200 millions, 1 million,
04:27je parle de ceux qui ont 100 millions de patrimoine qui seront mis à contribution.
04:31– Vous avez fait vos comptes, vous êtes sûre qu'elle sera votée ?
04:33– Bien sûr.
04:34– De manière arithmétique.
04:35– Je peux vous assurer qu'elle sera votée ? Il y a des majorités pour le faire.
04:38Deuxième chose, moi j'aime beaucoup le fait qu'on puisse nous dire,
04:42à nous, on n'est pas en capacité d'avoir des majorités, alors qu'on a bien vu,
04:47on a vu la démonstration, c'est qu'à chaque fois qu'Emmanuel Macron a appris quelqu'un du centre,
04:53de droite, ça n'a pas fonctionné. Que ce soit Michel Barnier, que ce soit les autres…
04:57– Parce qu'on se dit que les mêmes causes produisant les mêmes effets avec quelqu'un de gauche.
05:00– Sauf que quelqu'un de gauche qui vous dit, je n'utilise pas le 49-3,
05:04ça veut dire que chaque parlementaire va devoir prendre ses responsabilités
05:08et donc va devoir faire un vrai travail de discussion…
05:12– Bah oui, vous voyez comment ça marche sur le vote de confiance,
05:15ils ne votent pas le budget que vous proposerez.
05:17– Eh bien écoutez, en tout cas, nous, en tout cas, on fera cette proposition,
05:22on est prêt à discuter, alors que de toute façon…
05:24– Mais il faut un budget pour la France, c'est ça l'enjeu.
05:26– Mais justement, mais c'est pour ça que nous avons fait des propositions concrètes
05:32pour avoir un budget pour la France.
05:33Si on utilise votre logique, peu importe qui remplacera du coup à droite François Bayrou,
05:44on va être dans la même impasse au moment du budget aussi.
05:46– Mais oui, parce que tant que vous n'accepterez pas de faire un gouvernement,
05:49on va dire, de l'Union nationale, de la coalition, ça ne pourra pas vous faire.
05:51– Vous savez, en Europe, vous avez de nombreux pays qui ont un gouvernement
05:56qui a une telle couleur, mais qui, au Parlement, arrivent à discuter.
06:00– Oui, mais parce qu'ils ont une majorité, ils ont passé un accord
06:03et ils ont donc, avec cet accord, une majorité ensuite au Parlement.
06:06– En Allemagne, c'est le cas.
06:08– On peut discuter avec les parlementaires, mais nous, ce que nous disons,
06:11c'est qu'il faut que…
06:12– Et on discute sur votre feuille de route.
06:14– Sur notre feuille de route et à partir de notre…
06:16– C'est comme Bayrou, alors en Bayrou, il annonce un plan,
06:18il faut discuter sur le plan, il faudrait pareil.
06:20– Non, mais nous, on dit simplement que la différence avec François Bayrou,
06:23c'est que nous, on dit qu'on est prêt à faire des concessions
06:25et à trouver un chemin.
06:27François Bayrou, lui, dit…
06:28– Par exemple, abandonner la taxe Juckmane ?
06:29– Mais pourquoi vous allez abandonner la taxe Juckmane
06:32alors que les Françaises et les Français vous disent…
06:34– Donc il n'y a pas de concession là-dessus ?
06:36– Là-dessus, il n'y a aucune concession. Pourquoi ?
06:37– Oui, mais ce n'est pas les Français qui, ensuite, sont à l'Assemblée nationale.
06:41– Non, mais les Françaises et les Français,
06:44et ceux qui les représentent,
06:46entendent tous les jours, dans nos différentes circonscriptions,
06:50qu'ils n'en peuvent plus, que ce soit toujours les mêmes
06:51qui soient mis à contribution.
06:53Et toutes et tous, en tout cas dans leur immense majorité,
06:56disent qu'il faut mettre à contribution
06:57les très hauts, les très grandes fortunes
07:00qui, eux, ont vu leur capital doubler.
07:02– Sur la taxe Juckmane, le bloc central n'en veut pas,
07:06donc tous les macronistes, la droite n'en veut pas,
07:08et le RN, je crois, s'abstient.
07:09Donc je ne vois pas comment vous faites passer la taxe Juckmane.
07:11– Moi, je vous dis que sur le bloc central,
07:13on peut discuter…
07:14– Vous n'avez que les insoumis, les écologistes ?
07:15– Mais vous, le bloc central peut voter la taxe Juckmane ?
07:18– Moi, je vous dis qu'il y a des personnes dans le bloc central
07:22qui peuvent voter la taxe Juckmane.
07:23– Mais quasiment personne.
07:24Enfin, on ne va pas se battre sur la taxe Juckmane,
07:25mais c'est un exemple de… on verra.
07:26– Moi, je vous dis que…
07:28– Ils ne veulent pas de hausse d'impôt dans le bloc central,
07:30donc ça paraît quand même très compliqué.
07:30– Ils ne veulent pas de hausse d'impôt,
07:32par contre, ils sont d'accord pour aller faire contribuer
07:36les Françaises et les Français les plus modestes,
07:39aller chasser les chômeurs,
07:41ou ne pas, par exemple, aider les familles monoparentales.
07:44Enfin, je ne vois pas comment.
07:45Vous refusez d'aller aider les familles monoparentales,
07:48vous refusez un plan de relance de la taxe Juckmane.
07:50– Mais vous pensez sincèrement, Mme Diop, que la semaine prochaine,
07:50Emmanuel Macron, le président de la République,
07:52appellera un Premier ministre socialiste ?
07:53– Appellera Olivier Faure.
07:54– Olivier Faure ou…
07:55– Nous, en tout cas, on est prêts à cette…
07:57– François Hollande qui n'a pas dit non.
07:59– On est prêts à cette éventualité,
08:01parce qu'être responsable, c'est avoir en tête tous les scénarios.
08:05Et nous, dans les scénarios que nous envisageons,
08:08c'est de dire, si effectivement, Emmanuel Macron fait le choix,
08:11on discute avec nos oppositions et on trouve des accords.
08:14– Monsieur le député Taverne, vous y croyez ?
08:16– Je vous écoute depuis tout à l'heure,
08:18mais j'ai l'impression qu'on ne vit pas dans le même monde.
08:20Vous savez, nous, au Rassemblement National, nous sommes responsables.
08:24C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'un projet de loi est dans le bon sens,
08:26nous l'avons toujours voté.
08:27D'où qu'ils viennent ?
08:28Ils viennent de la gauche ?
08:29– Oui, oui, oui.
08:30– Ah bon ?
08:30– Oui, bien sûr.
08:31– J'ai quelques exemples en tête de choses que vous n'avez pas vues.
08:33– Vous savez, la dernière législature, par exemple,
08:36les communistes ont proposé, vous savez,
08:38la retraite minimale pour les agriculteurs.
08:40Ça venait de la gauche.
08:42Nous l'avons voté, sans aucun problème.
08:44Donc, vous savez, nous, notre intérêt,
08:46c'est la défense des intérêts des Français.
08:49C'est ça, notre boussole, en fait.
08:50– Vous n'avez pas su nous parler là, mais j'étais verre.
08:50– Et là, vous êtes en train de calculer.
08:53Alors, essayez, oui, mais on essaiera.
08:54En fait, la politique fiction,
08:56nous, nous ne sommes pas véritablement,
08:58si vous voulez, très fans de cette politique fiction.
09:01– Vous savez, si on était dans le calcul,
09:02on accepterait une coalition avec le bloc central.
09:04– C'est la raison pour laquelle,
09:07nous demandons une dissolution
09:08pour qu'il puisse y avoir un éclaircissement.
09:11Quelles orientations veulent les Français ?
09:15– Je finis juste, je vois juste après.
09:17– Vous vous furiez comme le renvoqué ?
09:17– Je finis juste.
09:18Les Français veulent plus de sécurité,
09:21notamment dans les quartiers.
09:22– Nous avons fait des propositions.
09:23– Bien sûr, la LOPMI, vous ne l'avez pas votée,
09:25qui donne des moyens supplémentaires
09:28aux policiers, aux gendarmes, aux pompiers.
09:30J'ai regardé juste avant de venir,
09:31c'était en 2022, vous ne l'avez pas votée.
09:33Donner des moyens supplémentaires à la justice,
09:35la LOPJ en 2023, vous ne l'avez pas votée.
09:38Vous demandez à faire des économies.
09:40La loi de la simplification de la vie économique,
09:43qui sert justement à faire des économies
09:45sur la bureaucratisation française,
09:47vous avez voté contre.
09:48– Oui, nous avons voté contre,
09:49parce que nous avons des arguments.
09:50– Et vous voulez plus d'impôts,
09:51toujours plus d'impôts, etc.
09:52– C'est drôle, parce qu'en fait,
09:54vous reprenez les arguments de la droite
09:56et du bloc central.
09:57– Alors qu'en fait, vous vous défendez,
10:00vous vous défendez d'être là-dedans.
10:03– Nous défendons l'intérêt des Français.
10:05– On veut justement faire repartir le pouvoir d'agent.
10:08– Terminé, terminé.
10:09– Vous êtes contre l'abrogation de la réforme des retraites.
10:13– Non, nous avons proposé l'abrogation
10:15de la réforme des retraites.
10:16Vous vous êtes couchés.
10:17– Non, on ne s'est pas couchés,
10:18parce que ce que vous proposez était irréalisé.
10:19– En 2022, les Français se sont prononcés
10:21pour une émission présidentielle.
10:22Vous avez fait 1,7.
10:23– On est en 2025, monsieur.
10:25– S'il n'y avait pas eu la coalition
10:26avec les antisémites de la France insoumise,
10:30vous n'auriez certainement plus de ça.
10:30– Ne parlez pas d'antisémites,
10:32parce que je pense que dans votre bloc,
10:33on en a un certain nombre d'antisémites
10:35chez le BRN qui ont été condamnés.
10:37– Je vous rappelle qu'il y a des gens
10:40qui ont été condamnés chez vous pour antisémites.
10:41– C'est bon, on l'a compris,
10:43mais là, ce n'est pas très intéressant
10:43de vous envoyer des noms d'oiseaux.
10:45– C'est pas intéressant de vous envoyer des noms d'oiseaux.
10:46– Vous les éluidez, en fait, le débat.
10:49– Non, vous évoquiez une stratégie
10:52pour aller à Matignon.
10:55Ce matin, François Hollande a répondu à la question
10:58Matignon ou pas Matignon
10:59pour l'ancien président de la République.
11:02– S'il vous appelle pour être à Matignon
11:03ou au gouvernement,
11:05est-ce que vous y réfléchirez quand même
11:06ou est-ce que vous diriez non tout de suite ?
11:07– J'essaie de dépersonnaliser au maximum les choses.
11:10– Olivier Fordy, si le téléphone d'un socialiste sonne
11:13et que l'appel est d'Emmanuel Macron,
11:14il doit décrocher.
11:15Si le vote sonne ?
11:16– Je décroche toujours et je parle.
11:19– Vous, à Matignon ou au gouvernement,
11:20c'est pas non.
11:21Vous dites pas non fermement et définitivement.
11:23– Non, mais comme je vous l'ai dit,
11:27c'est pas une affaire de personne,
11:28c'est de savoir s'il est possible de gouverner.
11:31Là, je crois qu'il faut s'élever au-dessus de sa condition.
11:34Il faut être capable de dire
11:35« C'est pas un problème de personne,
11:37c'est vraiment un problème de fond,
11:38parce que c'est du pays dont il s'agit.
11:40Et moi, j'ai pas la volonté de laisser le chaos s'installer
11:43et l'extrême droite utiliser le chaos. »
11:46– Oui, il dit pas non, c'est très clair.
11:47– C'est même au-delà, je trouve,
11:48décryptage, décodage, pourquoi pas ?
11:51Et s'il m'appelle pour le pays, j'irai, quoi.
11:52C'est à peu près ça, quand on entend entre les deux.
11:54– D'ailleurs, il a détaillé, lors de cette interview,
11:57un programme de Premier ministre, une méthode même.
12:00– Oui, oui, complètement.
12:01Et il a dit qu'il ne se focalisait que sur la méthode,
12:03mais il est étonnant que François Hollande
12:05ne ferme pas la porte à Matinot,
12:07parce qu'on n'imagine pas un instant
12:09Emmanuel Macron a appelé François Hollande.
12:12Parce que François Hollande…
12:13– Amande, je pense qu'on peut tout imaginer maintenant.
12:16– C'est vrai, on peut tout imaginer,
12:17mais quand même, il faut se rappeler,
12:18on parle de l'homme qui a été trahi par Emmanuel Macron,
12:22qui était son ministre de l'économie,
12:23qui l'a quitté pour prendre sa place.
12:25François Hollande dit des horreurs sur Emmanuel Macron
12:28depuis des années, et il faudrait maintenant
12:30qu'on imagine une forme de cohabitation
12:32entre ces deux hommes, ça paraît quand même assez…
12:34– Ça serait une forme de revanche.
12:34– Ou une réconciliation.
12:36– Oui, on peut rêver.
12:38– Ou une forme de revanche.
12:39– Ça vous va, François Hollande à Matignon ?
12:40– Mais écoutez, moi je vous ai dit, un Premier ministre…
12:43– Non, non, non, mais je parle de François Hollande.
12:45– Écoutez, moi je ne vois pas dans quel scénario
12:47François Hollande est Premier ministre d'Emmanuel Macron.
12:50Après, je sais que…
12:50– Mais ce ne serait pas une bonne idée,
12:51il a l'expérience, la stature…
12:53– Ce n'est pas le sujet.
12:54– Ah bah si, quand même, à l'instant, vous dites…
12:57– On a besoin de politique, vous l'avez dit tout à l'heure.
12:59– Non, mais votre journaliste l'a rappelé,
13:00quand on connaît les rapports entre François Hollande
13:03et Emmanuel Macron, j'ai quand même peine à penser
13:05qu'à un seul instant, de tous les socialistes
13:08qu'Emmanuel Macron appelleraient François Hollande.
13:10– Oui, mais on voit bien que tous les scénarios
13:11sont bouleversés aujourd'hui, Madame Diop.
13:13– Eh bien écoutez, s'il l'appelle et qu'il accepte,
13:17allons-y, mais je n'y crois pas une seule seconde.
13:21– Voilà, écoutez, il a bien nommé Michel Barnier,
13:23on ne pensait pas qu'un jour…
13:24– Ça fait sourire, monsieur le député Taverne.
13:26– Ah non, mais François Hollande a tellement été bon
13:28entre 2012 et 2017 qu'il n'a pas osé se représenter.
13:31– Il a au moins réduit les défis.
13:33– Les Français qui nous regardent, ils doivent sourire.
13:35– Il a réduit les défis, ils veulent.
13:37– Et d'ailleurs, on le voit dans les objets d'opinion,
13:39on le voit, mais laissez-moi parler.
13:42Vous dites qu'à l'Assemblée nationale, il faut chercher des compromis,
13:45vous avez un opposant politique, vous ne laissez même pas finir sa phrase.
13:48Excusez-moi, mais…
13:49– Vous n'êtes pas dans nos positions.
13:50– Attends, mais on va laisser finir.
13:51– Excusez-moi, quand je suis allé un bund de stag dans des émissions parlementaires,
13:56les députés écologistes, ils n'aiment pas la Rassemblement nationale français,
13:59mais par contre, ils me laissent finir,
14:00et ils me disent bonjour, et ils me serrent la main.
14:01Excusez-moi, donc allez prendre exemple sur les députés,
14:05notamment à Allemands, de gauche.
14:07Moi, ce que je dis, c'est que les Français veulent une politique de rupture.
14:10Est-ce que vous pensez très sincèrement que François Hollande,
14:13aujourd'hui, incarne la rupture que les Français attendent ?
14:15Mais je ne pense pas.
14:17C'est la raison pour laquelle, en 2022, les Français,
14:20oui, ont voté pour le Parti Socialiste, 1,7%.
14:22Donc, aujourd'hui, nous implons justement à dissous de l'Assemblée nationale
14:27pour que les Français puissent, une nouvelle fois,
14:29indiquaient clairement quelles orientations...
14:31Mais ils ont assuré il y a un an.
14:33Sur le pouvoir d'achat.
14:33Et si on a le même résultat ?
14:34Ils ont indiqué il y a un an.
14:37Sur la sécurité, sur la politique migratoire.
14:41Ils ont indiqué l'année dernière qu'ils ne voulaient pas de l'extrême droite au pouvoir.
14:45Oui, oui, oui.
14:47Ils ont été bernés.
14:49S'il y a bien un message à retenir du 7 juillet 2023, c'est celui-là.
14:52Ils ont été bernés par un front républicain totalement obsolète,
14:56puisque aujourd'hui, vous voulez vous écarter de la France insoumise
15:03parce qu'effectivement, avec certaines prises d'opposition de la France insoumise,
15:06je comprends que le Parti Socialiste soit un peu gêné.
15:08Mais dans ce cas-là, qu'Emmanuel Macron dissolve l'Assemblée nationale
15:13et repartons aux élections et sans...
15:16– Nous aurons le même résultat, M. Talaïa.
15:18– Sauf qu'Amandine Talaïa, pour le moment,
15:25le Président de la République a exclu toute dissolution.
15:28Donc au lendemain du départ de François Bayrou aussi,
15:30François Bayrou tombe lundi, il y aura un Premier ministre dans la foulée.
15:34– Dès la semaine prochaine ?
15:35– On entend tout et son contraire.
15:38La dernière fois, on a passé trois semaines à l'attendre
15:39en disant que ce serait toujours le lendemain.
15:41Donc on ne sait pas très bien si Emmanuel Macron...
15:44– Et la fois d'avant, on a passé deux mois.
15:45– Oui, c'est vrai.
15:46– Heureusement qu'il y a les JO, ça vous a occupé.
15:48– C'est vrai, c'était le record même depuis, je me souviens...
15:51– Très longtemps, je crois.
15:52– Oui, on va dire très longtemps.
15:54– Mais non, non, on ne sait pas du tout honnêtement le calendrier.
15:58On sait simplement qu'Emmanuel Macron veut nommer en effet un nouveau Premier ministre.
16:01– Parmi les noms qui circulent, à nouveau, il y a quand même Xavier Bertrand
16:05avec lequel le Président de la République avait échangé il y a un an
16:07parce qu'on sait que dans sa région,
16:10il a parfois échangé avec la gauche.
16:12Il y a un an et demi, le Rassemblement National avait dit
16:13« Xavier Bertrand, c'est un chiffon rouge, on le censure immédiatement. »
16:16Qu'en est-il aujourd'hui ?
16:18– Alain Marchand, Olivier Truchot,
16:20vous avez reçu le Président du Rassemblement National,
16:22Jean-Anne Bardella, il y a deux jours.
16:23– Dans les grandes gueules.
16:24– Dans les grandes gueules.
16:25Je vous ai regardé, j'ai bien écouté ce qu'avait dit Jean-Anne Bardella.
16:28Je rappelle que Xavier Bertrand avait insulté les élus
16:31et les militants et les électeurs du Rassemblement National
16:34en disant « il faut briser la mâchoire du Front National ».
16:39Vous pensez très sincèrement qu'aujourd'hui,
16:41nous pourrions laisser Xavier Bertrand aux responsabilités ?
16:44Je pense que nos électeurs nous en voudraient énormément.
16:47Et Xavier Bertrand, c'est l'homme du passé.
16:49– Merci, c'est très clair.
16:51– Merci.
16:52– Merci.
16:53– Merci.
16:54– Merci.
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